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Lignes directrices du CCPA : la détermination de points limites scientifiques, de points d’intervention humaine, et de points limites cumulatifs Ébauche pour examen général 1 2 3 4 5 6

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Lignes directrices du CCPA : la détermination de points limites

scientifiques, de points d’intervention humaine, et de points limites cumulatifs

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Ébauche pour examen général – Mars 2020

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE......................................................................................................................................1SOMMAIRE DES PRINCIPES DIRECTEURS..............................................................................21. INTRODUCTION....................................................................................................................32. DÉTERMINATION ET SUIVI DES POINTS LIMITES SCIENTIFIQUES ET DES

POINTS D’INTERVENTION HUMAINE.................................................................................52.1 Avant l’activité scientifique.............................................................................................6

2.1.1 Définir les points limites scientifiques................................................................62.1.2 Définir les points d’intervention humaine...........................................................72.1.3 Établir un système de suivi des animaux..........................................................7

2.2 Pendant l’activité scientifique.........................................................................................82.2.1 Surveiller les animaux tout au long de l’activité scientifique..............................82.2.2 Assurer la cohérence du pointage prévu à la grille de contrôle

(fiabilité inter-observateurs)...............................................................................92.2.3 Intervenir au besoin...........................................................................................92.2.4 Adapter les points limites scientifiques et les points d’intervention

humaine en cas de résultats inattendus............................................................92.2.5 Tenir des registres...........................................................................................10

2.3 Après l’activité scientifique, l’analyse rétrospective.....................................................102.3.1 Évaluer l’efficacité des points limites scientifiques et des points

d’intervention humaine....................................................................................102.3.2 Réutiliser l’information recueillie......................................................................11

3. POINTS LIMITES CUMULATIFS.........................................................................................133.1 Orientations générales pour la prise de décision concernant les points

limites cumulatifs.........................................................................................................133.2 Orientations supplémentaires pour les contextes de points limites

cumulatifs communs....................................................................................................153.2.1 Animaux reproducteurs...................................................................................153.2.2 Enseignement et formation..............................................................................153.2.3 Études sur le vieillissement et la longévité......................................................16

RÉFÉRENCES............................................................................................................................17ANNEXE 1 EXEMPLES..........................................................................................................19ANNEXE 2 EXEMPLE DE MODÈLE DE SURVEILLANCE DES POINTS

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PRÉFACE

Le Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) est l’organisme national chargé d’établir et d’appliquer, selon le principe d’évaluation par les pairs, des normes en matière d’éthique et de soins aux animaux dans le domaine scientifique au Canada.

Le présent document fait partie d’une série de lignes directrices en matière d’éthique animale et de soins aux animaux en science, c’est-à-dire tous les vertébrés non humains et tous les céphalopodes utilisés pour la recherche, l’enseignement et les essais. Cette série a pour but d’uniformiser l’information présentée aux chercheurs, aux comités de protection des animaux, aux responsables des animaleries, aux vétérinaires, aux techniciens en santé animale et au personnel de soins afin de leur permettre d’améliorer les soins prodigués aux animaux et le mode d’exécution des procédures expérimentales.

Les Lignes directrices du CCPA : la détermination de points limites scientifiques, de points d’intervention humaine, et de points limites cumulatifs s’appliquent à tous les animaux utilisés en science. Cela inclut entre autres les animaux sauvages, en captivité ou en liberté selon qu’il s’agit d’études en laboratoire ou sur le terrain, et les animaux qui appartiennent à des tiers et qui font l’objet d’études externes menées, par exemple, dans des fermes commerciales ou des refuges pour animaux.

Les présentes lignes directrices établissent des normes et des attentes en matière de processus. Celles-ci ont été élaborées à partir de l’expertise de pairs et de l’interprétation actuelle des données probantes.

Ces lignes directrices visent également à encadrer la mise en œuvre des Trois R de Russell et Burch, soit le remplacement, la réduction et le raffinement (Russel et Burch, 1959), et plus particulièrement la mise en œuvre de ce dernier élément. Pour obtenir des renseignements sur les points d’intervention propre à une espèce, veuillez consulter les lignes directrices du CCPA pertinentes et le site Web du CCPA. Les pratiques dans ce domaine sont en constante évolution et leur perfectionnement devrait se traduire par une amélioration continue du bien-être des animaux.

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SOMMAIRE DES PRINCIPES DIRECTEURS

2. DÉTERMINATION ET SUIVI DES POINTS LIMITES SCIENTIFIQUES ET DES POINTS D’INTERVENTION HUMAINE

Principe directeur   1 Les points limites scientifiques, les points d’intervention humaine et le système de suivi doivent être décrits dans un protocole et approuvés par un comité de protection des animaux avant le début de toute activité scientifique menée avec des animaux.Section 2.1 Avant l’activité scientifique

Principe directeur   2 Les animaux doivent être surveillés pendant toute la durée du protocole. Les interventions humaines devraient être appliquées lorsque tout point préapprouvé a été atteint ou lorsque cela est nécessaire pour assurer le bien-être de l’animal.Section 2.2 Pendant l’activité scientifique

Principe directeur   3 À la fin d’une activité scientifique, le choix des points d’intervention humaine et des points limites scientifiques devrait être examiné pour en évaluer l’efficacité. Tout changement de points devrait faire l’objet d’une modification apportée au protocole (p. ex. lors de son renouvellement annuel) et être inclus à l’avenir dans les protocoles et les procédures normalisées de fonctionnement (PNF).Section 2.3 Après l’activité scientifique, l’analyse rétrospective

3. POINTS LIMITES CUMULATIFSPrincipe directeur   4 Les registres des animaux gardés à long terme doivent être régulièrement mises à jour afin de contenir toutes leurs expériences de vie, ainsi que l’incidence sur leur bien-être de chacune d’entre elles pour un rapport complet. En outre, l’état physique et psychologique actuel de l’animal devrait être évalué avant le renouvellement ou l’approbation de l’utilisation de cet animal dans un nouveau protocole de recherche, d’enseignement ou d’essais. Ces critères sont évalués en fonction des points limites cumulatifs préétablis.Section 3.1 Orientations générales pour la prise de décision concernant les points limites cumulatifs

Principe directeur   5   Les animaux utilisés dans plusieurs protocoles (y compris pour l’enseignement et la formation) doivent faire l’objet d’un examen de leurs expériences cumulées sur toute une vie, comme indiqué ci-dessus, avant l’approbation de chaque protocole subséquent.Section 3.1 Orientations générales pour la prise de décision concernant les points limites cumulatifs

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1. INTRODUCTION

Dans ce document, l’emploi du verbe « devoir » au présent de l’indicatif (« doit ») indique une obligation à respecter sans exception. Quant à son emploi au conditionnel présent (« devrait »), il indique une obligation pour laquelle toute exception doit être justifiée auprès d’un comité de protection des animaux et approuvée par ce dernier.

Le bien-être des animaux peut être compromis au cours d’activités scientifiques menées dans l’intérêt des humains, des animaux ou de l’environnement. L’objectif de ces lignes directrices est de fournir des informations afin que les comités de protection des animaux, les professionnels de la santé animale, les chercheurs et les professeurs puissent travailler en collaboration pour réduire les risques d’atteintes au bien-être animal par l’utilisation de points limites scientifiques, de points d’intervention humaine et de points limites cumulatifs.

L’expression « point limite scientifique » décrit le moment auquel les objectifs énoncés dans le protocole sont atteints (c’est-à-dire la collecte de données ou de matériel biologique sur une période déterminée) et où les procédures sur les animaux vivants peuvent être interrompues. Les titulaires de protocoles ont la responsabilité éthique d’identifier des points limites scientifiques précoces qui réduisent l’incidence sur le bien-être des animaux. Pour de nombreux modèles de recherche, il reste nécessaire de valider les prédicteurs précoces. Les titulaires de protocoles devraient se tenir au courant des points limites scientifiques validés dans leur domaine d’étude, voire contribuer à leur validation au moyen d’études pilotes ou parallèles menées attentivement par des observations notées pour évaluer le bien-être animal et un examen des résultats obtenus.

En revanche, l’expression « point d’intervention humaine » est utilisée pour décrire les signes cliniques (c’est-à-dire des modifications observées concernant la physiologie, le comportement et l’état physique) et l’intervention à faire pour soulager la douleur ou la détresse chez l’animal. Cette expression est utilisée de préférence à « points limites éthiques » pour indiquer qu’une personne doit intervenir pour protéger le bien-être des animaux par une action qui n’est pas nécessairement l’euthanasie de l’animal. Ainsi, les mesures prises peuvent prendre la forme de modifications de l’environnement physique ou social d’un animal, de soins particuliers (p. ex. cesser temporairement les manipulations, fournir une hydratation et un soutien nutritionnel), d’une antibiothérapie, de soulagement de la douleur, du retrait de certains animaux de l’activité scientifique et de l’euthanasie de l’animal si la douleur ou la détresse est aiguë et que, par conséquent, l’avantage scientifique ne justifie plus l’incidence sur le bien-être. Conformément aux Trois R, les interventions visant à protéger le bien-être des animaux devraient être entreprises le plus tôt possible avant la fin de leur vie. Ces points d’intervention, résultat d’une consultation minutieuse entre le titulaire du protocole et les responsables du bien-être animal, doivent être documentés et adaptés au protocole de recherche. Les personnes qui surveillent les points d’intervention humaine peuvent avoir besoin d’une formation spécialisée ou de connaître certains faits associés à la conception de l’activité scientifique, et elles doivent être jugées compétentes à cet égard.

Il est important de noter que des répercussions négatives pour lesquelles aucun point d’intervention humaine n’a été prévu peuvent se produire (p. ex. une maladie non liée à l’étude,

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une défaillance du système de maintien d’un milieu de vie adéquat, des effets négatifs inattendus). Ces répercussions peuvent être liées ou non à la procédure scientifique et peuvent justifier des interventions humaines même avant l’atteinte des points limites scientifiques. Dans ces circonstances, le personnel de la surveillance du bien-être animal a besoin d’être qualifié et capable de s’adapter pour veiller à l’application de points d’intervention humaine.

Grâce à un choix judicieux de points d’intervention humaine, on peut améliorer la qualité et la répétabilité de la recherche en évitant les complications et pathologies secondaires (p. ex. augmentation de la pression artérielle, troubles gastro-intestinaux, fluctuations du taux de glucose dans le sang). Les points d’intervention humaine idéaux devraient être reproductibles et limiter les situations qui peuvent compromettre le bien-être des animaux. Autant que possible, les points d’intervention humaine devraient donc répondre aux critères suivants :

objectifs et mesurables (afin de lever toute ambiguïté ou subjectivité de l’observateur); détectables avant l’apparition de douleur ou de détresse; établis en fonction de signes physiques et comportementaux anormaux.

Les lignes directrices ont été réexaminées à la lumière des connaissances scientifiques actuelles et tiennent maintenant compte des répercussions psychologiques sur les animaux, que ce soit lors des procédures scientifiques ou pour l’ensemble des expériences de vie (p. ex. isolement social, marquage pour identification, environnement peu stimulant). Par conséquent, la notion de « points limites cumulatifs » est définie dans le présent document pour fixer des limites quant à la durée des études ou à la répétition des expériences auxquelles un animal peut être soumis. Ce terme désigne les valeurs limites à partir desquelles les procédures devraient être interrompues pour permettre aux animaux de récupérer ou qu’il est temps de réformer les animaux, de préférence avant l’apparition de troubles psychologiques. Les limites sont déterminées en examinant les répercussions cumulées de toutes les procédures ayant influencé le bien-être d’un animal au cours de sa vie (voir les Lignes directrices du CCPA : l’évaluation du bien-être animal [en préparation]). Dans l’examen de l’expérience cumulée de toute une vie, l’ensemble des répercussions sur le bien-être de l’animal doit être pris en compte. Pour s’assurer que le bien-être animal n’est pas compromis au-delà de ce qui a été approuvé par le comité de protection des animaux, les personnes qui participent à l’activité scientifique et aux soins aux animaux ont l’obligation éthique d’identifier le plus tôt possible les animaux à retirer de l’étude (p. ex. absence de toilettage, comportement stéréotypé, réactions exagérées aux procédures courantes, refus de contention).

Il est essentiel de définir et d’établir des points d’intervention humaine et des points limites scientifiques avant d’entreprendre toute activité scientifique puisqu’ils doivent être inscrits dans chaque protocole approuvé par un comité de protection des animaux (voir la Politique du CCPA sur   : le mandat des comités de protection des animaux (CCPA, 2006)). Il est également important de noter que ces lignes directrices s’appliquent à tous les animaux en science (voir les Critères pour déterminer si un protocole d’utilisation est requis – Addenda à la Politique du CCPA sur   : le mandat des comités de protection des animaux (CCPA, 2018)), indépendamment des répercussions sur leur bien-être. Il s’agit de veiller à ce que tout animal soit traité avec soin et promptitude et gardé seulement pour une période définie, planifiée en fonction d’un objectif précis.

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2. DÉTERMINATION ET SUIVI DES POINTS LIMITES SCIENTIFIQUES ET DES POINTS D’INTERVENTION HUMAINE

Cette section fournit des orientations afin d’évaluer et de mettre en œuvre efficacement les points limites scientifiques et les points d’intervention humaine. Elle décrit la responsabilité de la mise en œuvre des points limites scientifiques et des points d’intervention humaine de garantir l’éthique en science faisant appel à des animaux. Elle propose aussi des outils pour rédiger et évaluer les différents protocoles scientifiques, utiles aux titulaires de protocoles et aux comités de protection des animaux. Les conseils sont présentés selon la démarche linéaire entreprise pour planifier et mener une activité scientifique. Toutefois, la mise en œuvre des points limites scientifiques et des points d’intervention humaine répond également à processus cyclique (figure 1). Une fois l’activité scientifique conçue et menée, on devrait examiner l’efficacité des points limites scientifiques et des points d’intervention humaine choisis (section 2.3) en vue de raffiner l’activité scientifique (p. ex. lors du renouvellement du protocole ou de la planification de procédures similaires pour la répétition d’un essai). La section 3 contient des directives supplémentaires concernant l’utilisation cumulative ou à long terme des animaux. Des exemples contextuels de mise en œuvre de points limites scientifiques et de points d’intervention humaine figurent à l’annexe 1.

Figure 1 : Aperçu du processus de définition et de mise en œuvre des critères scientifiques et des points d’intervention humaine

2.1 Avant l'activité scientifiqueDéfinir les points limites scientifiquesDéfinir les points d'intervention humaine et les actions particulières lorsqu'ils sont atteintsÉtablir un système de suivi des animaux

2.2 Pendant l'activité scientifiqueSurveiller les animaux tout au long de l'activité scientifiqueAssurer la cohérence du pointage prévu à la grille de contrôleIntervenir au besoinAdapter les points limites scientifiques et les points d'intervention humaine en cas de inattendusTenir des registres

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2.1 AVANT L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUEPrincipe directeur   1 Les points limites scientifiques, les points d’intervention humaine et le système de suivi doivent être décrits dans un protocole et approuvés par un comité de protection des animaux avant le début de toute activité scientifique menée avec des animaux.

2.1.1 Définir les points limites scientifiquesDéfinition : Un point limite scientifique est l’indicateur le plus précoce qui permet à la fois de s’assurer que la douleur ou la détresse de l’animal est minimisée et de réaliser les objectifs scientifiques de l’étude. L’activité approuvée faisant appel à des animaux vivants est terminée lorsqu’un point limite est atteint.

Le titulaire du protocole est responsable de proposer des points limites scientifiques, car il est le mieux en mesure de déterminer le moment où l’objectif de l’activité scientifique est atteint. Toutefois, le titulaire de protocole devrait justifier ses choix de points limites scientifiques, références scientifiques pertinentes à l’appui (documentation, études pilotes, travaux antérieurs effectués dans le même laboratoire). Autrement, une justification raisonnable et cohérente par rapport à la définition de « point limite scientifique » susmentionnée devrait être fournie. Si les connaissances disponibles ne permettent pas d’établir des critères pour définir les points limites, les études pilotes sont utiles pour bien identifier le point limite le plus précoce pour une activité scientifique, minimisant ainsi la douleur et la détresse chez les animaux étudiés. Les titulaires de protocoles devraient par ailleurs se tenir informés des nouveautés concernant les points limites précoces applicables dans leur domaine (voir Collymore et coll., 2018; Oliveira et coll., 2017). Chaque fois que cela est possible (c’est-à-dire pour adopter les meilleures pratiques), titulaires de protocoles sont fortement encouragés à mener des études de validation pour confirmer si les points limites scientifiques pourraient survenir plus tôt dans le processus expérimental.

Les points limites scientifiques peuvent être définis différemment selon l’activité prévue. Par exemple, ils peuvent être temporels (définir une durée déterminée), physiologiques (état de la maladie) ou expérimentaux (atteinte d’un objectif d’étude comme la réalisation des tests comportementaux requis). En outre, les points limites scientifiques requis pour réduire la douleur et la détresse sont susceptibles de varier en fonction des espèces, des activités scientifiques et des objectifs de l’étude. Cela signifie que la pertinence de chaque point limite scientifique devrait être évaluée dans le contexte du protocole, et que les approches uniformes ont peu de chances d’être efficaces (p. ex. étude incluant différentes espèces ou souches, ou encore des animaux des deux sexes).

Des points limites cumulatifs devraient également être définis pour les animaux gardés pendant une longue période ou utilisés pour de multiples procédures (voir la section 3, « Points limites cumulatifs »). Lors de la définition de points limites scientifiques pour certains types d’études (p. ex. étude de la longévité), on devrait tenir compte des points limites cumulatifs, car il est possible qu’ils soient atteints avant le point limite scientifique.

Enfin, le comité de protection des animaux ne doit pas approuver un protocole s’il estime que les points limites scientifiques choisis ne sont pas appropriés à l’activité décrite (voir la Politique du CCPA sur   : le mandat des comités de protection des animaux (CCPA, 2006)). Si les animaux ne

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sont pas susceptibles d’atteindre le point limite scientifique, par exemple s’il est probable que les animaux devront être euthanasiés avant que les objectifs de l’activité scientifique soient atteints, alors l’étude ne devrait pas être approuvée.

2.1.2 Définir les points d’intervention humaineDéfinition  : Les points d’intervention humaine sont préétablis au regard de critères (p. ex. psychologique, physiologique, comportemental) qui indiquent quand une intervention (p. ex. soins particuliers, analgésie, euthanasie) devrait avoir lieu afin de rectifier un comportement anormal ou de réduire la douleur ou la détresse à un degré approuvé par le comité de protection des animaux. Plutôt que de définir la fin même de l’activité scientifique, les points d’intervention humaine indiquent quand une intervention devrait être mise en œuvre pour des raisons éthiques. Par exemple, le point d’intervention humaine peut être de donner des aliments en conserve aux chats qui n’ont pas touché à la nourriture à l’essai depuis plus de 48 heures ou un analgésique aux chiens dont le degré de boiterie est évalué entre 4 et 5 sur 5. Les points d’intervention humaine devraient être établis par une consultation délibérative entre le personnel de recherche et le personnel de soins vétérinaires, en se référant à la documentation scientifique, aux études pilotes et à un expert si nécessaire. Les interventions qui conviennent et minimisent l’interférence avec les objectifs scientifiques de l’étude devraient être décrites dans la mesure du possible. Quant aux interventions médicales recommandées par le vétérinaire, elles doivent être suivies sauf si le titulaire du protocole peut démontrer que l’action compromet définitivement l’intégrité des données (auquel cas d’autres interventions devraient être recherchées). Avant d’exclure une intervention humaine, on doit tenir compte des données des études pilotes ou de validation et des exemples de l’analyse documentaire pour déterminer les répercussions qu’elle pourrait avoir sur l’activité scientifique prévue. En définitive, toutes les interventions médicales doivent être approuvées par le vétérinaire.

Comme pour les points limites scientifiques, les points d’intervention humaine et les interventions associées à ses points sont très spécifiques au protocole et devraient être évalués dans le contexte de l’activité scientifique décrite. Par exemple, pour une étude qui exige un modèle animal de détresse, le titulaire du protocole et le personnel de soins vétérinaires et de soins aux animaux devraient se concerter afin d’atteindre les objectifs scientifiques en minimisant la détresse chez l’animal. Par contre, seul un faible degré de détresse peut être acceptable avant d’intervenir dans le cadre d’une autre étude. Les points d’intervention humaine devraient ultimement permettre d’atteindre le point limite scientifique tout en soulageant autant que possible la douleur et la détresse chez l’animal. La collaboration entre l’équipe de recherche et celle de soins vétérinaires est absolument essentielle. De plus, pour toujours intervenir de manière appropriée lorsque le bien-être animal est compromis, il faut des points d’intervention humaine prédéterminés.

2.1.3 Établir un système de suivi des animauxUn plan clair doit être mis en place pour le suivi individuel des animaux dans toutes les étapes du protocole ou de l’activité scientifique. Les responsables de la surveillance des animaux doivent être clairement identifiées dans le protocole. Ces personnes doivent démontrer une connaissance des signes cliniques de toute condition physiologique prévue, ainsi que des signes comportementaux de douleur et de détresse chez l’espèce étudiée. L’équipe scientifique, le

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vétérinaire et le personnel de soins aux animaux sont conjointement responsables de la surveillance des animaux. Une bonne surveillance qui permet le dépistage précoce des problèmes dépend de la qualité et de la transparence des communications et d’une planification efficace. Le titulaire du protocole et le vétérinaire devraient établir ensemble des critères précis et objectifs pour évaluer le bien-être animal. Une fois ces critères approuvés par le comité de protection des animaux, le titulaire du protocole doit s’assurer que le programme de surveillance du bien-être animal est compris par le personnel de soins aux animaux et l’équipe scientifique. Il incombe au personnel de soins vétérinaires, au gestionnaire de l’animalerie et à toute autre autorité reconnue de veiller à ce que le personnel soit formé et compétent pour mettre en œuvre le programme de surveillance de manière uniforme. En outre, il doit être précisé clairement que chaque personne associée à un projet a le pouvoir d’intervenir conformément aux points d’intervention humaine afin de limiter la douleur et la détresse des animaux. La fréquence initiale de surveillance devrait être préétablie, et s’accompagner d’observations plus fréquentes si on s’attend à une incidence importante sur le bien-être des animaux (même si cela exige une surveillance en dehors des heures ouvrables). La surveillance des points d’intervention humaine peut coïncider avec les contrôles quotidiens de la santé animale, mais ces deux tâches distinctes peuvent être effectuées par différentes personnes indépendamment l’une de l’autre.

Une feuille de pointage (ou grille de contrôle) est un outil utile, inhérent à un protocole (ou à une PNF) qui exige une surveillance (voir Wolfe et coll., 2018). Cet outil permet de suivre chaque animal dans toutes les étapes de l’activité scientifique, jusqu’à l’atteinte de points d’intervention humaine ou des points limites pertinents et de noter clairement les marqueurs particuliers qui indiquent d’intervenir. Si le suivi ne peut être réalisé auprès de chaque animal, il portera sur le plus petit groupe possible. L’utilité de la feuille de pointage répond à plusieurs objectifs : 1) transparence et responsabilité; 2) intervention ciblée et rapide; 3) uniformité et objectivité; et 4) application cohérente des points limites scientifiques et des points d’intervention humaine, peu importe le nombre d’animaux observés. Les personnes responsables de la surveillance des animaux doivent avoir reçu une formation pour utiliser la feuille de pointage de manière cohérente et précise. Les établissements peuvent juger utile d’élaborer une grille générique qui peut ensuite être modifiée suivant les besoins ou utiliser d’autres méthodes de contrôle pour une surveillance cohérente. À cet effet, les établissements peuvent remplir leurs obligations de différentes manières et utiliser, par exemple, des dossiers médicaux vétérinaires.

2.2 PENDANT L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUEPrincipe directeur   2 Les animaux doivent être surveillés pendant toute la durée du protocole. Les interventions humaines devraient être appliquées lorsque tout point préapprouvé a été atteint ou lorsque cela est nécessaire pour assurer le bien-être de l’animal.

2.2.1 Surveiller les animaux tout au long de l’activité scientifiqueTous les animaux doivent être surveillés selon le plan décrit dans le protocole et approuvé. En cas de circonstances défavorables, une surveillance accrue peut être nécessaire pour certains animaux. Toute évaluation de l’état de chaque animal devrait être consignée sur la feuille de pointage ou la grille de contrôle mise en place. Ces registres doivent pouvoir être consultés par

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les vétérinaires, les techniciens en santé animale, les gestionnaires des installations et les membres de l’équipe scientifique (voir les Lignes directrices du CCPA   : les soins et la gestion des animaux en science (CCPA, 2017)).

2.2.2 Assurer la cohérence du pointage prévu à la grille de contrôle (fiabilité inter-observateurs)

Ce qui importe, pour une utilisation efficace de la grille de contrôle ou de tout autre outil de surveillance, est la cohérence du pointage attribué pour éviter les variations de la subjectivité qui peuvent entraîner des conséquences imprévues sur le bien-être animal ou des résultats scientifiques indésirables. Si la surveillance des animaux est assurée par plusieurs personnes, une interprétation uniforme des critères est essentielle (fiabilité inter-observateurs). En plus d’avoir reçu une bonne formation initiale, les personnes responsables de la surveillance des animaux devraient donc se consulter régulièrement pour s’assurer de l’uniformité de leurs observations. La fidélité inter-observateurs peut être vérifiée à intervalles réguliers en quantifiant l’accord entre les observateurs.

2.2.3 Intervenir au besoinDans le cas où un animal présente des signes qui justifient une intervention (comme décrit dans le protocole ou la feuille de pointage), l’intervention préapprouvée devrait être appliquée dès que possible. La bonne marche à suivre devrait être mentionnée clairement à la fois dans le protocole approuvé et sur la feuille de pointage, et ne devrait pas être remise en question. La personne responsable de la surveillance des animaux et celle qui applique l’intervention peuvent être une seule et même personne. Cela se décide, dans une certaine mesure, par l’intervention à appliquer (p. ex. si une intervention nécessite spécifiquement l’intervention d’un vétérinaire). Toutefois, le vétérinaire et le titulaire du protocole (ou le délégué de l’équipe scientifique) devraient être informés en temps utile qu’une intervention a été effectuée. En outre, un dossier écrit devrait être conservé afin de pouvoir suivre les interventions sur les animaux individuels dans le temps. Enfin, lorsqu’il est nécessaire d’euthanasier un animal et que le titulaire du protocole (ou son délégué) n’est pas disponible pour consultation, il est souvent utile de conserver des échantillons pour une analyse scientifique ultérieure.

2.2.4 Adapter les points limites scientifiques et les points d’intervention humaine en cas de résultats inattendus

Bien que cela soit rare, il est possible qu’une activité scientifique ne se déroule pas selon le plan d’expérimentation prévu dans le protocole approuvé. Il est donc nécessaire de prévoir des dispositions pour s’adapter à des circonstances imprévues. Les titulaires de protocole devraient être libres de mettre en œuvre des points limites scientifiques précoces (p. ex. s’ils disposent de données suffisantes plus tôt que prévu) et l’équipe scientifique en étroite collaboration avec le personnel de soins vétérinaires et de soins aux animaux peut utiliser ces points précoces pour intervenir afin de mieux protéger le bien-être des animaux. Toutefois, toute modification au protocole qui n’est pas favorable au bien-être (c’est-à-dire qui est susceptible d’avoir un effet neutre ou négatif) doit être approuvée par le comité de protection des animaux avant sa mise en œuvre. En ce qui concerne l’intervention non planifiée auprès d’animaux en état de détresse, le personnel vétérinaire, le titulaire du protocole (ou son délégué) et, uniquement si nécessaire, le

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président du comité de protection des animaux devraient se consulter dès que possible pour intervenir en temps opportun. Dans le cas où ceux-ci ne peuvent pas se consulter ou s’entendre sur le plan d’action, il appartient au vétérinaire de décider pour le bien-être des animaux (voir la Politique du CCPA sur   : les mandats des comités de protection des animaux (CCPA, 2006)), selon leur jugement professionnel, et devrait donc appliquer l’intervention la mieux adaptée à l’animal.

2.2.5 Tenir des registresIl est important de tenir des registres pour la surveillance et les interventions effectuées. Idéalement, ils devraient être accessibles depuis l’animalerie, enregistrés en format électronique ou placés à proximité immédiate des animaux. Ces registres ont une double fonction : 1) démontrer la responsabilité de la ou des personnes chargées de surveiller les animaux; 2) fournir un outil permettant de prendre des décisions fondées sur des preuves. Les registres de surveillance peuvent être utilisés pour mettre au point de futurs plans de surveillance, notamment en établissant le moment où il est nécessaire d’augmenter la fréquence des observations. De même, les registres des interventions peuvent attester de leur efficacité en indiquant si les animaux traités ont éventuellement atteint le point limite scientifique. Enfin, ces registres peuvent être utiles aux scientifiques si, par exemple, des données aberrantes sont obtenues chez des animaux traités. La tenue de registres est précieuse pour la future mise en œuvre de points d’intervention humaine éprouvés, c’est pourquoi les registres devraient être tenus de telle manière qu’ils soient facilement accessibles à l’équipe de recherche et à celle de soins vétérinaires.

2.3 APRÈS L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE, L’ANALYSE RÉTROSPECTIVE

Principe directeur   3 À la fin d’une activité scientifique, le choix des points d’intervention humaine et des points limites scientifiques devrait être examiné pour en évaluer l’efficacité. Tout changement de points devrait faire l’objet d’une modification apportée au protocole (p. ex. lors de son renouvellement annuel) et être inclus à l’avenir dans les protocoles et les PNF.

2.3.1 Évaluer l’efficacité des points limites scientifiques et des points d’intervention humaine

Les titulaires de protocole évaluent a posteriori l’efficacité du point limite scientifique choisi (c’est-à-dire est-ce que l’information recherchée a pu être obtenue dans le délai initialement fixé?) Si le point limite scientifique n’a pas été atteint comme prévu, on devrait prendre note des obstacles ou des problèmes particuliers et les surmonter. Dans le même ordre d’idée, les titulaires de protocoles devraient tenter de trouver la meilleure méthode pour obtenir des données et réduire le plus possible l’incidence négative de la recherche chez les animaux.

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L’efficacité des points d’intervention humaine et des interventions associées devrait être évaluée en examinant les registres (voir la section 2.2.5, « Tenir des registres ») et en répondant aux questions suivantes (p. ex. lors du résumé du protocole ou du processus de renouvellement) :

Calendrier d’interventions : Le calendrier des points d’intervention humaine était-il approprié pour réduire l’incidence négative de la recherche chez les animaux? Les interventions ont-elles été appliquées au moment les animaux en avaient besoin? Dans la négative, pourquoi?

Cohérence : Les interventions ont-elles été appliquées de manière cohérente par tous les observateurs? Dans la négative, pourquoi?

Soulagement de la douleur et de la détresse : L’intervention a-t-elle été favorable au bien-être animal ou permis de le protéger? Par exemple, a-t-elle permis de protéger le bien-être de l’animal par son retrait de l’étude? Dans la négative, pourquoi?

Intégrité des données : Les points d’intervention humaine ont-ils permis de maintenir la qualité et l’intégrité des données et d’autres résultats scientifiques? Dans la négative, pourquoi?

Raffinements : Comment les points d’intervention humaine choisis peuvent-ils être raffinés?

L’avis professionnel des personnes expérimentées qui surveillent les animaux et de celles qui appliquent les interventions devrait en outre être pris en considération.

Dans le cas où les points d’intervention humaine choisis sont jugés inefficaces, cela oblige à se poser la question à savoir pourquoi. Les interventions devraient-elles être mises en œuvre différemment à l’avenir ou devraient-elles être interrompues? Dans ce cas, le comité de protection des animaux devrait être informé des résultats de l’analyse rétrospective, directement ou par l’intermédiaire du processus de modification ou de renouvellement des protocoles, et devrait collaborer avec les titulaires des protocoles et les vétérinaires pour trouver des solutions.

2.3.2 Réutiliser l’information recueillieLa définition de points limites scientifiques et de points d’intervention humaine devrait être continuellement raffinée. Ces données et ces expériences peuvent être utilisées pour améliorer le bien-être des animaux tout en garantissant la qualité scientifique. Chaque personne qui participe à un protocole d’utilisation d’animaux joue un rôle dans la diffusion des informations sur les points d’intervention humaine et les points limites scientifiques. Les titulaires de protocoles doivent d’abord effectuer une analyse rétrospective comparant les effets prévus aux effets réels sur le bien-être des animaux (voir également les Lignes directrices du CCPA : les catégories d’incidences sur le bien-être [en préparation]). Les procédures devraient ensuite être mises à jour et raffinées, en s’appuyant idéalement sur les données de suivis (p. ex. taux de morbidité ou de mortalité, perte de poids), pour être utilisées dans les protocoles à venir (nouveaux, modifiés ou renouvelés). Tous les membres du comité de protection des animaux doivent se référer à cette information pour définir les points limites cumulatifs (voir la section 3, « Points limites cumulatifs »), mettre à jour les PNF si nécessaire, et évaluer l’incidence des futurs protocoles sur le bien-être animal. Par exemple, les vétérinaires ou d’autres membres du comité de protection des animaux peuvent recommander une intervention différente et plus humaine après avoir constaté son efficacité dans un contexte similaire. Enfin, les titulaires de protocoles, les vétérinaires et le personnel de soins aux animaux

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devraient partager au plus grand nombre leurs succès et leurs échecs concernant les points limites scientifiques et les points d’intervention humaine (p. ex. dans des publications scientifiques, lors de congrès ou de réunions d’associations professionnelles). Les établissements devraient favoriser des échanges de points de vue sur les interventions humaines.

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3. POINTS LIMITES CUMULATIFS

Définition : Un point limite cumulatif est le moment à partir duquel l’animal devrait être mis au repos (retiré de l’étude pendant un certain temps) et ne peut plus participer à vie à d’autres activités scientifiques.

Un animal atteint un point limite cumulatif lorsque la douleur et la détresse qu’il a ressenties pour l’ensemble de ses expériences sont égales à une valeur prédéterminée qui marque la nécessité de prendre certaines mesures. Pour déterminer cette valeur, il faut mesurer chacune des expériences et évaluer leur incidence sur son bien-être (voir Honess et Wolfensohn, 2010; Wolfensohn et coll., 2015). Les points limites cumulatifs doivent être pris en compte pour tous les animaux, peu importe le nombre et la durée des protocoles dans lesquels ils ont été utilisés ou encore le nombre de procédures effectuées dans le cadre de ces protocoles. Autrement, il n’est pas nécessaire de prendre en compte ou de surveiller les points limites cumulatifs.

L’évaluation des expériences cumulatives d’un animal au cours de sa vie devrait s’accompagner tant de mesures physiques (p. ex. traumatisme tissulaire, douleur), que de mesures psychologiques (p. ex. peur, anxiété) (Garrod et coll., 2009). Les animaux devraient être soumis à une seule procédure éprouvante ou invasive au cours de leur vie (une catégorie d’incidence sur le bien-être D ou E; voir les Lignes directrices du CCPA : les catégories d’incidences sur le bien-être [en préparation]). On devrait raffiner avant de réduire; en effet, les animaux ne devraient pas être utilisés au-delà de leurs points limites cumulés pour réduire le nombre total d’animaux utilisés (Fenwick et Griffin, 2013). Enfin, les coûts ne doivent pas être invoqués pour justifier les décisions en matière de points limites cumulatifs.

3.1 ORIENTATIONS GÉNÉRALES POUR LA PRISE DE DÉCISION CONCERNANT LES POINTS LIMITES CUMULATIFS

Principe directeur   4 Les registres des animaux gardés à long terme doivent être régulièrement mis à jour afin de contenir toutes leurs expériences de vie, ainsi que l’incidence sur leur bien-être de chacune d’entre elles pour un rapport complet. En outre, l’état physique et psychologique actuel de l’animal devrait être évalué avant le renouvellement ou l’approbation de l’utilisation de cet animal dans un nouveau protocole de recherche, d’enseignement ou d’essais. Ces critères sont évalués en fonction des points limites cumulatifs préétablis.

Principe directeur   5   Les animaux utilisés dans plusieurs protocoles (y compris pour l’enseignement et la formation) doivent faire l’objet d’un examen de leurs expériences cumulées sur toute une vie, comme indiqué ci-dessus, avant l’approbation de chaque protocole subséquent.

Quand il s’agit de déterminer le moment auquel un animal atteint un point limite cumulatif, la décision devrait être prise par processus collaboratif faisant intervenir l’équipe de recherche, le personnel de soins vétérinaires et de soins aux animaux, et le comité de protection des animaux (voir Heiderstadt et Kennet, 2011). Cependant, le comité de protection des animaux est, en définitive, le responsable de surveiller tous les aspects de l’utilisation des animaux, et des

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décisions prises à ce sujet. Le processus collaboratif de prise de décisions devrait être spécifique à l’espèce et, si possible, fondé sur des données probantes (c’est-à-dire publiées dans des revues avec comité de pairs); autrement, il devrait reposer sur le jugement professionnel. Les données à examiner lors de ce processus devraient provenir de registres officiels d’évaluation du bien-être (voir les Lignes directrices du CCPA : l’évaluation du bien-être animal [en préparation]) et de la santé, et de la liste des procédures effectuées sur l’animal jusqu’à ce jour et de celles prévues (voir Smith et coll., 2018). Voici certains indicateurs qui peuvent être utiles pour choisir des points d’intervention humaine :

les espèces; le nombre, la durée, la fréquence et la gravité des procédures effectuées à ce jour – cela

devrait également inclure la fréquence des procédures de contention et les méthodes utilisées dans ce cadre;

les caractéristiques physiques et chimiques des composés et des solutions administrés (p. ex. si les injections répétées ou les injections de substances acides ou basiques ont provoqué une irritation et une nécrose locale);

la voie, le volume et la fréquence d’administration de tout produit; la durée de tout effet durable causé par une ou plusieurs procédures – plus l’effet est long,

plus il est susceptible d’avoir une incidence importante sur le bien-être; l’intervalle entre les procédures – en général, plus il est court, moins l’animal a la possibilité

de récupérer complètement et retrouver son état d’avant; l’état clinique et le bien-être physique de l’animal – ce qui devrait inclure la détermination

des facteurs qui influencent le poids et l’état de chair; le dressage des animaux (p. ex. habituer les animaux aux manipulations, conditionnement

opérant par le renforcement positif); les changements dans la structure sociale et la séparation, l’hébergement individuel des

animaux grégaires et l’hébergement en groupe des animaux solitaires ou en couple; le bien-être de l’animal, évaluer d’après les indicateurs comportementaux ou physiologiques

valables (voir les Lignes directrices du CCPA : l’évaluation du bien-être des animaux [en préparation]);

la nature des interventions et des mesures qui seront prises pour éventuellement soulager toute douleur ou détresse.

Chaque établissement devrait se doter d’un PNF ou d’une politique énonçant la façon de procéder pour évaluer les points limites cumulatifs et les adapter aux espèces utilisées et aux types d’utilisation des animaux. Ces procédures et politiques relèvent de la responsabilité du comité de protection des animaux et devraient comprendre : la responsabilité de la collecte et de l’organisation de données pertinentes; la fréquence des examens et des évaluations; et, le diagramme ou les étapes du processus de décision. Ces documents devraient également stipuler que les points limites cumulatifs sont à considérer lors de la modification d’un protocole ou d’un transfert d’animaux à un autre protocole (incluant les transferts entre établissements). En outre, dans le cadre de l’examen de ces procédures et politiques (voir la Politique du CCPA sur   : le mandat des comités de protection des animaux (CCPA, 2006)), les établissements devraient

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évaluer l’efficacité de la mise en œuvre des points limites cumulatifs et procéder aux ajustements nécessaires (RSPCA, 2018).

3.2 ORIENTATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR LES CONTEXTES DE POINTS LIMITES CUMULATIFS COMMUNS

Bien que les facteurs énumérés dans la section précédente peuvent être appliqués de manière générale, il est avantageux dans certains contextes pour les établissements d’élaborer des PNF ou des politiques en matière d’application des points limites cumulatifs. Ces contextes de points limites cumulatifs communs comprennent entre autres les animaux de reproduction, les animaux utilisés pour l’enseignement, et les études sur le vieillissement ou la longévité.

3.2.1 Animaux reproducteursLes animaux reproducteurs sont souvent gardés pendant des périodes relativement longues (en fonction de l’espèce) et sont couramment utilisés pour produire une abondante progéniture (soit consécutivement, soit simultanément). Par conséquent, leurs expériences cumulées de toute une vie comprennent tous les aspects de l’accouplement, de la gestation et de la parturition, ainsi que toutes les procédures courantes de soins et de gestion des animaux. Autre considération importante, les expériences des reproducteurs mâles et femelles varient considérablement (p. ex. la dystocie peut causer de la douleur et de la détresse chez la femelle). Les facteurs suivants devraient aussi être pris en compte pour déterminer quand il convient de mettre au repos les reproducteurs ou de les réformer :

l’état corporel; le nombre d’accouplements ou de tentatives d’accouplements antérieurs; le nombre de naissances précédentes (ou de ponte) et l’intervalle depuis la dernière naissance

(ou ponte); la durée et la portée de l’investissement des géniteurs, en fonction de l’espèce; la capacité démontrée à prendre soin de la progéniture (le cas échéant); la santé et la viabilité de la progéniture; l’évolution des situations sociales (le cas échéant).

3.2.2 Enseignement et formationLes animaux utilisés à des fins d’enseignement et de formation peuvent être des animaux d’élevage, des animaux de recherche réformés ou des animaux fournis par des tiers. En général, ces animaux sont utilisés de manière intermittente tout au long de leur vie, avec souvent de longues périodes de repos entre les utilisations. En outre, ils peuvent être soumis à des procédures (y compris la manipulation ou la contention) effectuées par des étudiants en formation. Dans tous les cas, le cycle biologique de chaque animal devrait être pris en compte pour décider s’il a atteint ou non un point limite cumulatif et non pas seulement les expériences liées aux protocoles d’enseignement ou de formation (c’est-à-dire que toute participation antérieure à une étude doit également être prise en compte). Les facteurs suivants devraient aussi être pris en compte pour déterminer quand il convient de mettre au repos l’animal utilisé en recherche ou de le réformer :

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l’habitude du contact humain (contact positif); l’historique des interactions avec d’anciens étudiants ou stagiaires (y compris l’incidence de

ces interactions sur le bien-être animal); la compétence ou l’habileté attendue des étudiants ou stagiaires; le nombre d’utilisations antérieures et le temps écoulé depuis la dernière utilisation.

3.2.3 Études sur le vieillissement et la longévitéLes études sur le vieillissement et la longévité représentent un défi unique pour la mise en œuvre des points limites cumulatifs. Il peut être difficile de distinguer les effets cumulatifs de la douleur et de la détresse pendant toute la vie, des effets biologiques indépendants du vieillissement, en particulier lorsque les animaux doivent atteindre un certain âge pour permettre la collecte de données pertinentes (voir Black et coll., 2003; Phillips et coll., 2010; Ray et coll., 2010). Il est donc essentiel de disposer de points limites cumulatifs très précis définissant les critères d’euthanasie pour ces modèles. Les facteurs suivants devraient être pris en compte pour décider si les animaux participant à une étude sur le vieillissement ou la longévité devraient être retirés de l’étude parce qu’ils ont atteint un point limite cumulatif :

les changements physiologiques et comportementaux attendus en raison de l’âge (p. ex. fragilité, arthrose, déclin cognitif);

le calendrier prévu des changements liés à l’âge; l’incidence possible de l’évolution des situations sociales sur le bien-être (p. ex. décès de

congénères); la capacité des interventions à rectifier les atteintes présumées au bien-être.

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ANNEXE 1EXEMPLES

La présente section décrit la mise en œuvre les points limites scientifiques, les points d’intervention humaine et les points limites cumulatifs. Toutefois, ce guide n’est pas exhaustif; les cinq exemples présentés illustrent comment le contenu des sections précédentes peut être appliqué. Chaque exemple fournit des informations largement applicables pour un scénario particulier, et démontre les considérations utiles dans des contextes similaires. La liste de références fournie est un point de départ et n’est pas exhaustive. Il est en effet impossible de fournir une liste exhaustive de tous les scénarios possibles pour toutes les espèces animales. Les titulaires de protocoles et les comités de protection des animaux doivent donc définir les points limites scientifiques, les points d’intervention humaine et les points limites cumulatifs pour chaque protocole d’utilisation des animaux. Les idées présentées ici peuvent être adaptées à un protocole, en combinaison avec des preuves scientifiques et un jugement professionnel. Enfin, les titulaires de protocoles et les comités de protection des animaux sont encouragés à élaborer, valider et diffuser de nouveaux points limites scientifiques, points d’intervention humaine et points limites cumulatifs.

1. APPLICATION DES POINTS D’INTERVENTION HUMAINE DANS LES MODÈLES DE CANCER DE LA SOURIS

Un nombre important de souris sont utilisées chaque année dans la recherche de traitements pour guérir divers cancers. Dans le cadre de la conception de l’étude, ces animaux développent des tumeurs qui ont inévitablement une incidence sur leur bien-être, souvent avant l’atteinte du point limite scientifique. Il est donc également nécessaire de mettre en place des points d’intervention humaine pour préserver autant que possible le bien-être des animaux. Les points d’intervention humaine doivent être adaptés à la pathologie particulière au modèle de tumeur. Notamment, la démarche n’est pas la même pour les indicateurs de tumeurs dont l’évolution est interne par rapport à ceux définis pour la formation d’une masse externe visible et mesurable (voir Paster et coll., 2009). Tous les indicateurs utilisés pour les tumeurs internes (p. ex. les signes cliniques, les modifications comportementales, la notation de l’état corporel) peuvent cependant être utilisés pour les tumeurs externes. La plupart des indicateurs décrits ci-dessous fournissent des points qui permettent une série d’interventions humaines. À mesure que l’état des animaux se détériore, on devrait ajuster les soins de soutien précoces. Il peut s’agir entre autres d’accroître la surveillance, de poser le complément alimentaire simplement au fond de la cage, d’utiliser l’analgésie, voire de retirer l’animal de l’étude ou l’euthanasier. La séquence d’interventions devrait être déterminée en fonction de la nature du protocole et du degré de détresse anticipé.

1.1 Tumeurs externes1.1.1 Taille de la tumeurLes deux indicateurs propres aux tumeurs externes sont liés à la taille de la masse, soit le volume de la tumeur et la charge tumorale. Le volume de la tumeur correspond au volume total de toutes les masses tumorales, calculé selon la formule : Σ [(longueur x largeur2)/2] (Faustino-Rocha et

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coll., 2013) ou d’autres formules plus ou moins complexes selon la méthode de mesure. Le dernier point d’intervention pour les souris adultes devrait être appliqué lorsque la tumeur atteint approximativement 1,5 cm3 (Workman et coll., 2010). La charge tumorale, en revanche, correspond à la masse tumorale par rapport au poids corporel de l’animal. La charge tumorale s’exprime en pourcentage du poids corporel, calculé selon la formule : (poids cumulé des tumeurs/poids corporel de référence) x 100. Étant donné que les tumeurs de souris pèsent environ 1 g/cm3 (Tomayko et Reynolds, 1989), on peut utiliser cette valeur pour évaluer la masse de la tumeur. Le dernier point d’intervention devrait être appliqué lorsque la charge tumorale atteint environ 10 % du poids corporel de l’individu (Wallace, 2000). Pour certains protocoles (p. ex. lorsque les effets thérapeutiques d’un traitement sont différés et peuvent survenir passé ce stade), il n’est pas nécessairement obligatoire d’euthanasie un animal si la taille de la tumeur dépasse les valeurs mentionnées ci-dessus si la mise en œuvre d’interventions humaines permettent de maintenir suffisamment son bien-être. Un tel prolongement de l’expérimentation exige une excellente compréhension des lignées de cellules tumorales et de leur incidence sur le bien-être animal.

1.1.2 Poids corporelLa perte de poids corporel (par rapport au poids de référence ou à celui de témoins appariés selon l’âge) est un indicateur couramment utilisé qui peut être facilement surveillé et qui permet de définir des points précis pour l’application des diverses interventions et pour le retrait des animaux dont la perte de poids atteint 20 % (Workman et coll., 2010). Il faut toutefois tenir compte de la croissance de formation pathologique qui peut masquer la perte de poids; autrement dit, la perte de poids corporel peut être utilisée pour définir les points d’intervention humaine si on peut tenir compte de la masse tumorale dans le calcul (Wallace, 2000; Workman et coll., 2010).

1.1.3 UlcérationL’ulcération, quel qu’en soit le degré, est couramment utilisée comme un point limite éthique. Cependant, certains points limites scientifiques peuvent exiger que les animaux dépassent le point d’ulcération de la tumeur. Il est alors crucial que les animaux soient étroitement et fréquemment surveillés, car le risque de problèmes liés au bien-être est élevé en raison de la perte de liquides corporels, d’une infection ou d’une douleur et d’un inconfort accrus (Wallace, 2000). À ce stade, l’application de points d’intervention humaine devrait tenir compte des facteurs suivants : la taille, la quantité et le type d’écoulement, l’inflammation autour de la plaie, les signes d’automutilation, les signes comportementaux de douleur et les signes de guérison ou le succès du traitement. On devrait par conséquent établir des critères directement liés aux ulcères (Workman et coll., 2010), en plus des points d’intervention humaine informés par le comportement en général et l’évaluation de l’état de santé décrit ci-dessous. Par exemple, les animaux peuvent recevoir des antibiotiques dans les cas d’ulcères infectés, des soins de soutien pour maintenir une bonne hydratation dans les cas d’ulcères volumineux ou exsudatifs, des analgésiques dans les cas d’ulcères douloureux ou irritants. Toutefois, si l’état de l’animal ne se détériore rapidement, son euthanasie est justifiée.

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1.2 Modèle de cancer – évaluations du comportement général et de l’état de santé

La prochaine série d’indicateurs est basée sur les signes cliniques et les changements comportementaux. Quel que soit le type ou l’emplacement de la tumeur chez l’animal, ils peuvent être utilisés pour déterminer l’atteinte du point d’intervention humaine. Ils sont également utiles pour surveiller les répercussions sur le bien-être des animaux dans d’autres études biomédicales, comme les modèles murins de maladies infectieuses ou neurodégénératives.

1.2.1 Notation de l’état de chairLa notation de l’état de chair est une mesure pratique dont l’analyse permet d’identifier rapidement des points d’intervention. Cet indicateur se compare favorablement à la simple mesure de la perte de poids corporel, car il est indépendant de la masse tumorale (Paster et coll., 2009; Workman et coll., 2010). Les animaux sont notés sur une échelle de 1 à 5, où 3 correspond à un animal normal et en bonne santé (voir tous les détails dans Ullman-Culleré et Foltz, 1999). Si l’état de chair d’un animal se détériore pour atteindre une note de 2 ou moins, des interventions humaines appropriées devraient être appliquées, jusqu’à son retrait de l’étude lorsque cette note est de 1. La surveillance de la consommation d’aliments peut voir des avantages pour les animaux, car des restrictions alimentaires prolongées peuvent indiquer qu’une intervention humaine est nécessaire.

1.2.2 Surveillance du comportement et de la santéLes changements dans le comportement, l’apparence et la santé des animaux peuvent être également surveillés pour l’application de points d’intervention humaine. La collecte de données au sujet du comportement concerne à la fois les changements dans le comportement naturel dans la cage et dans les réactions provoquées (p. ex. par une manipulation humaine) peut révéler un problème de bien-être (voir Paster et coll., 2009). Plus précisément, si l’animal passe plus de temps à l’écart de ses congénères, est moins actif et réagit peu lorsque provoqué par un humain, une intervention devrait être appliquée. De même, l’ascite (voir les Lignes directrices du CCPA sur   : la production d’anticorps (CCPA, 2002)), l’hypothermie, la détérioration du pelage, la posture voûtée, l’augmentation du rythme respiratoire et la fermeture des yeux sont tous des indicateurs couramment utilisés pour les points d’intervention humaine (voir Aldred et coll., 2002; Workman et coll., 2010; Paster et coll., 2009). Enfin, la santé et le bien-être des animaux devraient être surveillées afin de détecter toute autre complication causée par une tumeur comme un ulcère ou une infection secondaire, des interférences physiques perturbant les fonctions essentielles (p. ex. manger, boire, se déplacer), des douleurs à la palpation et la défaillance d’un organe (voir Workman et coll., 2010). Dans chacun des cas, l’intervention devrait être à la mesure de l’incidence sur le bien-être animal. On devrait par ailleurs accroître la fréquence de la surveillance quand la douleur ou la détresse ressentie par les animaux augmente.

Un modèle pour le suivi de ces indicateurs est fourni à l’annexe 2. Toutefois, les critères à surveiller, les points d’intervention humaine et les interventions appropriées devraient être adaptés aux besoins de chaque protocole.

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2. APPLICATION DE POINTS LIMITES CUMULATIFS POUR LES ANIMAUX GARDÉS À LONG TERME

Certains animaux utilisés en science vivent longtemps (p. ex. les primates non humains, les chiens, le bétail dans les hôpitaux d’enseignement en médecine vétérinaire) et sont souvent gardés pendant de longues périodes. Ils peuvent donc faire partie de plusieurs protocoles de recherche ou d’enseignement. Par conséquent, il est très important d’établir des points limites cumulatifs pour ces animaux, un défi étant donné la faible incidence sur le bien-être que les procédures peuvent avoir lorsque considérées individuellement ou pour un protocole donné (p. ex. les ponctions veineuses pour les prélèvements sanguins).

En accord avec les pratiques courantes établies par le CCPA, chaque groupe d’animaux inscrits à un protocole doit être classé dans une catégorie d’incidence sur le bien-être animal. Il est par ailleurs impératif que l’incidence de chaque procédure sur le bien-être des animaux soit évaluée rétrospectivement afin de pouvoir déterminer l’incidence réelle (voir les Lignes directrices du CCPA : les catégories d’incidences sur le bien-être animal [en préparation]). Cette évaluation rétrospective du bien-être, de même que toute autre expérience de vie de l’animal, devrait être consignée au dossier. Ainsi, les points limites cumulatifs devraient être calculés pour chaque animal, et mis à jour après chaque procédure, en fonction de l’ensemble de ses expériences à ce moment précis et tout au long de sa vie. Ce score peut être utilisé pour déterminer, par exemple, quand l’animal devrait être réformé, ou encore de la nécessité de le retirer d’une étude (pour une période de repos déterminée) ou de recourir à des techniques de renforcement positif (voir Honess et Wolfensohn, 2010; Wolfensohn et coll., 2015).

2.1 Suivi des effets cumulatifsCe type de suivi peut être réalisé par l’attribution d’un score à chaque animal, soit la note correspondant à la catégorie d’incidence sur le bien-être pour le protocole dans lequel l’animal en question est inscrit. Ce score permet de calculer facilement la somme des résultats chiffrés sur toute la durée de vie d’un animal. Après le renouvellement ou la fin d’un protocole, le score de chaque animal devrait être approuvé par le comité de protection des animaux (ou son délégué), dans le cadre notamment d’une consultation avec le personnel de recherche. Chaque établissement devrait créer un PNF ou directive interne qui décrit les types de protocoles et la justification du score attribué à chacun, bien que la note finale (c’est-à-dire l’incidence réelle sur le bien-être de l’animal) peut être modifiée par un certain nombre de facteurs (voir les Lignes directrices du CCPA : les catégories d’incidences sur le bien-être [en préparation]) et devrait être confirmée rétrospectivement. En général, les animaux faisant partie du même protocole seront notés de la même manière, mais il peut y avoir des différences entre les individus en fonction des groupes de traitement ou de considérations concernant l’animal (p. ex. accès veineux difficile, comportement ou tempérament propre à l’individu). Le personnel de soins aux animaux et le personnel de recherche devraient être responsables d’identifier les animaux qui manifestent une peur intense ou démontrent des comportements négatifs. Une période de récupération devrait être prévue pour ces animaux, ainsi qu’un programme permanent de modification du comportement fondé sur des techniques comme le renforcement positif ou le contre-conditionnement. Si un tel programme ne permet pas de modifier le comportement de

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l’animal, ce dernier devrait être retiré de la colonie ou utilisé dans des protocoles dont l’incidence sur le bien-être est moindre.

2.2 Notation des procédures multiplesPour un même protocole, il est possible que plusieurs procédures soient effectuées chez un animal. Il est alors important de tenir compte de l’incidence sur le bien-être que peuvent avoir les procédures très fréquentes, même si, considérée individuellement, chaque procédure a peu de répercussions (p. ex. effectuer plusieurs piqûres d’aiguilles ou un cathétérisme urinaire). Dès qu’un score est attribué à un protocole comportant plusieurs procédures, le suivi des points limites cumulatifs devrait être effectué comme décrit ci-dessus. Toutefois, cette méthode de notation sert de guide et la prise en compte de l’évaluation rétrospective du bien-être et de l’expérience professionnelle peut influencer le score (p. ex. la nécessité de prélever les échantillons par piqûres répétées ou la présence de problèmes inattendus concernant le bien-être ou le comportement des animaux).

2.3 Périodes de reposIl est important pour le bien-être des animaux de leur permettre de bien récupérer d’une procédure, en particulier celles qui sont très stressantes (voir Beerda et coll., 1997). Par conséquent, il est recommandé d’observer une période de repos suffisante si le bien-être de l’animal a été affecté de manière significative. Les facteurs qui devraient être pris en compte pour déterminer la durée d’une période de repos comprennent l’état de bien-être de l’animal après les procédures ainsi que la fréquence et la gravité de ces procédures. La période devrait s’étendre de la fin de la première procédure au début de la procédure suivante.

2.4 Points limites cumulatifs pour une utilisation efficaceMême si l’animal ne semble être dans un état psychologique normal (c’est-à-dire qu’il ne démontre pas de réactions exagérées aux procédures courantes ou de comportements stéréotypés, et ne montre pas de signe de peur ou d’anxiété comme des actes d’automutilation), sa participation aux activités scientifiques futures devrait être circonscrite. En règle générale, les animaux ne devraient pas être inclus dans plus d’un protocole dont l’incidence sur le bien-être est de catégorie D ou E au cours de leur vie, et l’incidence de tous les protocoles devrait être égale ou inférieure à celle de la toute première utilisation.

3. APPLICATION DE POINTS D’INTERVENTION HUMAINE CHEZ LES POISSONS

Malgré une augmentation importante de l’utilisation des poissons en recherche biomédicale au cours des dernières décennies, la protection du bien-être des poissons accuse un certain retard par rapport à celle des autres animaux de laboratoire. Ceci est dû, entre autres, aux facteurs suivants :

1. Le manque de signes bien définis et facilement observables qui indiquent de manière fiable la douleur ou la détresse, et dont l’absence est un indice fiable de soulagement de la douleur;

2. L’absence de protocole anesthésique ou analgésique éprouvé, ou d’autres interventions humaines capables de réduire la douleur et la souffrance;

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3. Le grand nombre d’espèces de poissons, soit 32 000 catégories avec des caractéristiques physiologiques et biologiques propres qui ont divers besoins environnementaux, pour lesquelles il n’existe donc pas de normes bien établies et universellement acceptées pour la gestion et les soins en laboratoire;

4. L’utilisation de poissons sauvages, un stock dont on ne peut certifier l’homogénéité génétique ou l’absence de maladies comme c’est généralement le cas pour les modèles animaux offerts par des fournisseurs commerciaux.

Les chercheurs dans le domaine de l’écologie des poissons sont plutôt réticents quant à l’adoption d’interventions humaines chez les poissons autres que l’euthanasie des animaux moribonds. L’incompatibilité avec les résultats d’études antérieures, la crainte d’effets importants au plan biologique ou d’une mauvaise application des résultats en milieu sauvage sont des raisons pour cette prise de position. Pour répondre à ces préoccupations, les comités de protection des animaux devraient collaborer avec les chercheurs lors de l’examen des protocoles afin de développer des études pilotes pour tester les interventions humaines recommandées par les comités ou les vétérinaires.

Il est important de souligner que le bien-être des poissons peut être influencé par des événements courants (y compris les événements transitoires), et pas seulement par des procédures scientifiques. Le stress est un facteur primordial qui affecte la santé et le bien-être des poissons. La manipulation est susceptible d’avoir une incidence beaucoup plus importante chez les poissons que chez les animaux terrestres, et ceci principalement pour trois raisons : 1) hors de l’eau, le poisson ne peut pas respirer et est soumis à une décompression et à la gravité (Ditsche et Summers, 2014), ce qui exerce un effet sur la pression sanguine et le gonflement de la vessie natatoire ainsi que sur le squelette et la musculature des animaux (Boglione et coll., 2013); 2)  les yeux des poissons sont généralement peu protégés et des blessures peuvent survenir au contact, par exemple, d’un filet de manipulation, d’un récipient de transfert ou d’un appareil pour effectuer des mesures ou des dénombrements (Brydges et coll., 2009), et un changement d’intensité lumineuse peut provoquer une détresse chez le poisson hors de l’eau; 3) la manipulation du poisson expose l’animal, car elle entraîne souvent l’enlèvement du mucus qui le protège (Brydges et coll., 2009).

L’application de points d’intervention humaine chez les poissons est un défi particulier. En effet, cet animal est généralement hébergé dans des groupes à forte densité au sein desquels il est difficile de distinguer les individus, ce qui empêche leur évaluation individuelle sans les retirer de l’eau. À cela vient s’ajouter la nécessité d’établir des seuils pour chaque indicateur en fonction de la diversité des taxons et du stade de vie des poissons. L’application de points d’intervention humaine à tous les individus d’un regroupement en réservoir, bassin, cuve ou autre pièce d’eau constituant l’unité expérimentale plutôt qu’à chaque poisson est une approche utile, susceptible de répondre de manière adéquate aux préoccupations en matière de bien-être. Le bien-être de tous les poissons placés dans un bassin est fortement corrélé : 1) l’environnement artificiel partagé, souvent à l’origine des problèmes liés au bien-être, est identique pour tous les individus (c’est-à-dire les systèmes mécanisés essentiels au maintien d’un milieu de vie qui contrôlent, par exemple, le teneur en oxygène, la température et le débit de l’eau (Johansen et coll., 2006; Huntingford et coll., 2006)); 2) les effets des facteurs de stress subis par seulement quelques individus se transmettent facilement aux autres (p. ex. l’augmentation des agents

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pathogènes (Conte, 2004)); 3) le stress chronique associé à la captivité (p. ex. les conditions environnementales, la manipulation, la densité de peuplement, la sélection génétique, le transport, la nutrition) peut aboutir à une immunosuppression et à une sensibilité accrue aux agents causant des maladies infectieuses (Halstein et coll., 2005). Il peut donc être acceptable, pour évaluer l’application des points d’intervention humaine, de traiter le réservoir comme un seul organisme, même si les poissons peuvent avoir certaines expériences individuelles.

Si nécessaire, l’observation de chaque poisson peut être facilitée par la sédation (le cas échéant, la procédure en soi peut modifier des indicateurs d’intérêts comme le taux de renouvellement d’air) et le transfert dans une cuve remplie d’eau claire. L’observation à distance à l’aide de caméras peut améliorer la surveillance du comportement des animaux sans perturbation. Les sous-échantillonnages de séries chronologiques permettent d’obtenir des informations supplémentaires sur la santé globale de la population des bassins, tout comme les observations attentives des animaux sentinelles et des poissons euthanasiés après les essais. On devrait encourager les titulaires de protocoles à utiliser des grilles de contrôle et des feuilles de registres sur le bien-être (voir les Lignes directrices du CCPA : l’évaluation du bien-être animal [en préparation]) et à chercher d’autres possibilités pour obtenir des informations supplémentaires sur le bien-être de la population et pour identifier des points d’intervention humaine sensibles.

De nombreux indicateurs non spécifiques (voir Harper et Lawrence, 2011; Martins et coll., 2012; Segner et coll., 2012; Reed et Jennings, 2011; Smith, 2014) permettent de savoir si le bien-être d’une population de poissons se détériore. Parmi ces indicateurs, les suivants peuvent être utiles comme points d’intervention humaine :

la modification du comportement alimentaire typique (perte d’appétit); le changement de comportement de natation individuel ou collectif (p. ex. modification de la

posture dans la colonne d’eau, ou encore nage désorientée, en sautant et en partant dans tous les sens, respiration haletante à la surface);

la modification des réactions aux perturbations (mis en évidence par les modifications de l’intensité du sursaut);

le changement des réactions comportementales à la lumière (sensibilité accrue ou manque de sensibilité);

l’agressivité (p. ex. morsures, charges et poursuites); les changements physiologiques (p. ex. fréquence respiratoire, changement de couleur de la

peau (plus pâle chez les poissons d’eaux chaudes, plus foncée chez les poissons d’eaux froides));

la baisse de l’indice de l’état de chair (voir Clark et coll., 2018); les changements corporels (p. ex. perte d’écailles, ulcères cutanés, nécroses des bords des

nageoires, yeux troubles); le taux de morbidité ou de mortalité.

À ce jour, aucun essai biochimique n’est fiable à 100 % pour mesurer le stress chez les poissons, mais certains indicateurs sont couramment étudiés. Par exemple, les modifications des principaux ions plasmatiques permettent de prédire de manière fiable la mort imminente du saumon adulte sénescent avant l’apparition de signes de morbidité (voir Jefferies et coll., 2011).

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L’augmentation de la glycémie, des corticostéroïdes et du nombre de globules rouges sont des marqueurs de stress (voir Olsen et coll., 2005; Acerete, 2004; Barton, 2002). L’adhésion aux meilleures pratiques en matière de méthodes scientifiques, en particulier l’affectation aléatoire des poissons dans les réservoirs et l’utilisation de contrôles appropriés, peut accroître la valeur des indicateurs biochimiques de bien-être à utiliser comme points d’intervention humaine.

En recherche sur les poissons, les résultats inattendus sont courants et souvent dus à des conditions environnementales sous-optimales ou mal comprises, ou à des interactions antagonistes entre les individus. Pour respecter les seuils prédéterminés d’intervention humaine, les interventions appropriées (qui vont dépendre de l’espèce, du stade de vie et de l’installation) devraient être appliquées si possible à la fois aux individus (p. ex. séparation, traitement des blessures, euthanasie) et à l’unité expérimentale (p. ex. corriger les problèmes concernant la qualité de l’eau, traiter les maladies et les parasites). Les interventions médicales recommandées par les vétérinaires doivent être suivies, sauf si le titulaire du protocole peut démontrer que l’action compromet définitivement l’intégrité des données (auquel cas d’autres interventions devraient être recherchées). Pendant et immédiatement après toute intervention, une période de repos devrait avoir lieu, d’une durée proportionnelle à l’ampleur de l’incidence de l’intervention sur le bien-être et du stress chez l’animal (voir Acerete et coll., 2004). Toutes les activités scientifiques pour l’ensemble du réservoir sont alors suspendues, même si cela n’est pas conforme aux objectifs scientifiques, ainsi que toute manipulation non essentielle, même si cela dévie de la routine d’enseignement ou de recherche. Si tous les poissons n’ont pas le temps de récupérer, les problèmes de bien-être peuvent s’aggraver, ce qui peut entraîner une hausse rapide de la mortalité (voir Pickering et Pottinger, 1989) et compromettre la recherche scientifique.

4. PARAMÈTRES SCIENTIFIQUES ET POINTS D’INTERVENTION HUMAINE POUR LES SOURIS DANS LES ÉTUDES DE LONGÉVITÉ

En raison de leur courte espérance de vie, les souris sont souvent utilisées pour modéliser les effets de diverses interventions sur la longévité des mammifères (Flurkey et coll., 2007). Toutefois, ce type d’études présente des défis uniques pour l’application de points d’intervention humaine, car les mesures apportées aux préoccupations de bien-être liées à l’âge ne peuvent compromettre les objectifs scientifiques. Deux grandes approches permettent de protéger le bien-être animal lors de la réalisation de travaux scientifiques chez les animaux âgés : 1) établir des points limites scientifiques précoces basés sur des signes cliniques, des données modélisées ou des biomarqueurs de longévité prédisant de manière fiable la mort imminente; 2) répondre aux besoins changeants que les animaux peuvent avoir en vieillissant.

4.1 Choisir d’autres points limites scientifiquesPour la majorité des études sur la longévité, les souris peuvent être euthanasiées au moment où leur longévité peut être prédite avec précision et que leur bien-être n’est pas gravement compromis. Par exemple, Ray et ses collègues (2010) estiment que l’on peut prédire la mort à deux semaines près si des souris gériatriques sont euthanasiées lorsque le produit obtenu en multipliant le poids corporel par la température corporelle centrale diminue de 10 % (par rapport aux valeurs moyennes stables). Ce degré de précision se traduit par une sous-estimation de la

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durée de survie de seulement 2 %, ce qui est nettement dans les limites d’une marge acceptable pour la plupart des études (Ray et coll., 2010). Pour certains modèles, la mort imminente est toutefois mieux prédite soit par l’hypothermie, soit par la perte de poids corporel (plutôt que par le produit des deux; voir Trammell et Toth, 2011), de sorte que le point limite scientifique choisi doit être spécifique à chaque protocole. Il peut être long et difficile de mesurer la température corporelle centrale, en particulier si les animaux sont nombreux. Dans ce cas, il convient mieux de la mesurer moins souvent, et de le faire régulièrement uniquement lorsque le poids corporel commence à diminuer.

Par ailleurs, Robertson et ses collègues (2011) affirment que la plupart des interventions qui influencent la longévité des rongeurs ont des effets correspondant aux modèles de hasards proportionnels. Ces modèles sont couramment utilisés en recherche médicale pour évaluer la relation attendue entre le temps de survie et divers facteurs d’intérêt. Ainsi, en augmentant la taille de l’échantillon des études de longévité, les animaux n’ont pas besoin d’être observés jusqu’à ce que la mort survienne spontanément ou que leur euthanasie soit nécessaire, et les estimations de survie peuvent ensuite être modélisées avec précision à l’aide des données censurées (Robertson et coll., 2011).

Enfin, les titulaires de protocoles devraient envisager l’utilisation de biomarqueurs appropriés comme indicateurs indirects de la longévité. À titre de référence, Moeller et ses collègues (2014) ont produit un guide complet de biomarqueurs validés chez plusieurs souches consanguines de souris, y compris l’âge idéal de l’animal pour la meilleure précision. De nombreux biomarqueurs de longévité sont sanguins (p. ex. la numération des érythrocytes, le taux de lymphocytes), mais d’autres sont physiologiques (p. ex. l’indice de masse corporelle, la fréquence cardiaque ou le taux d’une hormone comme la thyroxine), ce qui permet de choisir le biomarqueur le plus approprié pour l’étude. Dans l’ensemble, il existe de nombreuses méthodes qui permettent de recueillir suffisamment de données chez les animaux avant la survenue de leur mort spontanée. Cette variété de méthodes permet de tirer des conclusions précises sur l’influence de la plupart des traitements expérimentaux sur la longévité.

4.2 Application des points d’intervention humaineEn vieillissant, les souris ont besoin d’une série d’interventions visant spécifiquement à répondre à leurs besoins changeants. Un excellent moyen de surveiller les points d’intervention humaine chez les animaux âgés consiste à utiliser un indice de fragilité qui quantifie les accumulations de problèmes de santé au fil du temps (Parks et coll., 2012; Rockwood et coll., 2017). Cet indice tient compte de l’activité physique, de la composition corporelle, de l’état métabolique et des mesures hémodynamiques pour obtenir un score de fragilité global qui aide à déterminer des points d’intervention humaine, allant de la surveillance accrue à l’euthanasie.

Les changements dans le comportement, l’apparence et la santé des animaux âgés peuvent être surveillés pour l’application de points d’intervention humaine (voir les renseignements spécifiques fournis à l’annexe 1, section 1, «  Application des points d’intervention humaine dans les modèles de cancer de la souris ») dans de nombreux types de recherche. Cependant, d’autres changements dans le comportement ou la physiologie d’un animal sont liés au vieillissement et peuvent justifier une intervention humaine. Par exemple, les souris gériatriques peuvent avoir plus de difficultés à construire des nids (voir Filali et Lalonde, 2009; Chen et coll., 2005), on

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devrait donc leur fournir des matériaux plus faciles à manipuler ou des nids préfabriqués. Les souris âgées peuvent aussi avoir des difficultés à accéder à la nourriture et à l’eau placée sur le couvercle de la cage ou être de plus en plus sujettes aux blessures lors de la manipulation, on devrait alors de tenir compte de leurs besoins changeants. Enfin, on devrait accorder une attention toute particulière au poids et à la température du corps, car la diminution de l’une ou l’autre de ces variables peut nécessiter l’euthanasie (Trammell et coll., 2012).

5. POINTS D’INTERVENTION HUMAINE POUR LES ANIMAUX APPARTENANT À DES TIERS, PAR EXEMPLE LES BOVINS DE BOUCHERIE COMMERCIAUX

De plus en plus, les travaux scientifiques au Canada menés chez les animaux commerciaux sont effectués sur le site de production. Cela présente des défis uniques pour établir et superviser des points d’intervention humaine. Le processus de sélection et d’application des points d’intervention humaine pour les animaux commerciaux devrait être sensiblement le même que celui pour les animaux de laboratoire. Toutefois, comme les animaux commerciaux n’appartiennent pas aux établissements, ces derniers ne sont pas compétents pour décider de ces points. La flexibilité de la gestion des points d’intervention humaine s’en voit réduite : la gestion des animaux produits à des fins commerciales ne répond pas nécessairement aux normes du CCPA1. Il est donc impératif que les titulaires de protocoles, les vétérinaires de l’établissement et les comités de protection des animaux examinent et acceptent les normes de soins déjà en place pour les animaux (avant le début de toute activité scientifique). Tous les aspects de l’activité scientifique doivent être effectués avec le consentement du propriétaire des animaux.

L’exemple suivant est axé sur les bovins de boucherie commerciaux étant donné leur utilisation fréquente en science au Canada. Toutefois, le processus est le même pour tout protocole faisant appel à des animaux qui appartiennent à un partenaire commercial ou à des tiers (p. ex. un refuge d’animaux).

5.1 Processus d’application des points d’intervention humaine chez les bovins de boucherie commerciaux

Les bovins de boucherie commerciaux devraient être couverts par des programmes de gestion de la santé des troupeaux élaborés par des vétérinaires, en collaboration avec les producteurs, afin de gérer tous les aspects de la santé des bovins à chaque endroit (CNSAE, 2013). Ce programme comprend une description du processus de surveillance et de traitement des bovins malades et blessés.

Il est important que les titulaires de protocoles et les comités de protection des animaux comprennent et approuvent ces procédures avant le début de toute étude, car cela conditionne en grande partie l’application des points d’intervention humaine. Par exemple, il se peut qu’une

1 Cependant, chaque comité de protection des animaux devrait veiller à ce que les producteurs qui travaillent avec les établissements certifiés par le CCPA se conforment notamment aux normes de l’industrie et aux codes de pratiques du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE) (voir les Lignes directrices du CCPA sur   : le soin et l’utilisation des animaux de ferme en recherche, en enseignement et dans les tests (CCPA, 2009)).

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intervention humaine soit nécessaire auprès des bovins de boucherie couverts par un protocole pour des raisons indépendantes de l’activité scientifique (p. ex. des cas de maladie ou de boiterie). Le titulaire du protocole est responsable d’informer le producteur, le comité de protection des animaux, le vétérinaire de la santé du troupeau et le vétérinaire de l’établissement de l’état des animaux. Le titulaire du protocole peut retirer un animal de l’activité scientifique si les conditions expérimentales entraînent des problèmes de santé. Une fois l’animal retiré de l’étude, le titulaire du protocole n’est plus responsable du traitement des animaux, pas plus que et le comité de protection des animaux. Par conséquent, avant le début de l’activité scientifique, il est important que le titulaire du protocole et le comité de protection des animaux acceptent les points d’intervention humaine mis en place par le producteur et le vétérinaire de la santé du troupeau (voir les Lignes directrices du CCPA sur   : les soins et l’utilisation des animaux de ferme dans la recherche, l’enseignement et dans les tests (CCPA, 2009)). En dernier ressort, le comité de protection des animaux est responsable du bien-être de tous les animaux utilisés pour la recherche, l’enseignement et les essais. Si les membres du comité estiment que les points d’intervention humaine sont inacceptables, le protocole ne devrait pas être approuvé. Le comité de protection des animaux devrait alors encourager le titulaire du protocole à raffiner les points d’intervention humaine en collaboration avec les autres parties et, si aucune suggestion ne peut être faite, à trouver un autre partenaire commercial. L’établissement est responsable uniquement des animaux couverts par le protocole, et non pas de tous les animaux présents sur le site.

Les activités scientifiques menées chez les bovins de boucherie commerciaux (p. ex. observations comportementales, essais de vaccins ou d’aliments pour animaux) ont généralement des effets moindres sur le bien-être, mais le titulaire du protocole demeure chargé de collaborer directement avec le producteur et le vétérinaire de la santé du troupeau pour s’assurer que toutes les parties s’engagent à respecter les points d’intervention humaine et les points limites scientifiques exigés pour l’activité scientifique. Si des interventions humaines sont nécessaires en raison de la nature de l’activité scientifique, le titulaire du protocole a la responsabilité de s’assurer qu’elles sont appliquées et que le bien-être des animaux traités est surveillé jusqu’à ce qu’il ait récupéré ou soit euthanasié. Les registres de toutes les interventions humaines devraient être accessibles aux vétérinaires et aux membres du comité de protection des animaux, le cas échéant.

5.2 Sélection des points d’intervention humaineComme indiqué dans les autres exemples, de nombreux points d’intervention humaine pour les bovins de boucherie sont fondés sur des changements comportementaux indiquant des préoccupations en matière de santé et de bien-être. Il peut s’agir entre autres des changements suivants : une diminution de la consommation d’aliments et d’eau (voir Quimby et coll., 2001); une diminution du temps passé debout et augmentation du temps de repos (voir Szyszka et Kyriazakis, 2013); une augmentation de la boiterie (voir Stokka et coll., 2001). Les blessures externes, les signes visibles d’inflammation ou d’infection et l’augmentation de la température rectale sont d’autres paramètres de surveillance de la santé qui peuvent dénoter un point d’intervention humaine (voir Edwards, 2010). Bon nombre de ces facteurs peuvent déjà être inclus dans le programme de gestion de la santé du troupeau (bien qu’il puisse être nécessaire de modifier la fréquence de la surveillance), de sorte qu’en plus de ceux-ci, des points spécifiquement liés à l’activité scientifique devraient être ajoutés au protocole.

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5.3 Mise en œuvre des interventions humainesL’application des interventions chez les animaux commerciaux par rapport aux animaux de laboratoire diffère à deux égards : 1) la gamme des interventions ou des traitements possibles est plus restreinte; 2) l’avantage financier de réduire le nombre d’euthanasies. Les contraintes par rapport aux infrastructures et aux ressources disponibles limitent souvent le nombre d’options pour les bovins de boucherie commerciaux, contraintes qui devraient être évaluées lors de l’examen du protocole. Par exemple, le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE) élabore des codes de pratiques qui recommandent le soin et le traitement des animaux malades ou blessés (p. ex. ségrégation, nourriture et eau facilement accessibles, surveillance accrue (CNSAE, 2013)), recommandation qui est partie intégrante de la plupart des programmes de gestion de la santé des troupeaux, mais l’efficacité de cette approche peut être limitée par le nombre d’employés agricoles responsables de surveiller les animaux ou par la quantité d’enclos disponibles pour les héberger. Les traitements possibles sont également limités par le fait que ces animaux sont produits dans un but alimentaire et que toute substance administrée aux bovins doit être approuvée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments et par Santé Canada. Enfin, compte tenu des enjeux économiques de l’abattage, le dernier point d’intervention humaine (l’euthanasie) peut être appliqué sur le tard chez les bovins par rapport aux animaux de laboratoire. Dans ce cas, les établissements devraient veiller à ce que des interventions compensatoires soient appliquées pour les animaux expérimentaux (p. ex. des traitements analgésiques) pour assurer au mieux le bien-être de l’animal.

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ANNEXE 2EXEMPLE DE MODÈLE DE SURVEILLANCE DES POINTS

D’INTERVENTION HUMAINE POUR LES SOURIS UTILISÉES DANS LA RECHERCHE SUR LE CANCER

1. GUIDE DE SURVEILLANCE DES PARAMÈTRES CLINIQUESSigne clinique Définition Score CritèreApparence générale

Condition du pelage avant de déplacer la cage

0 Pelage normal (lisse)

1 Pelage ébouriffé sur <25 % du corps (sans compter la tête)

2 Pelage ébouriffé sur 25-50 % du corps

3 Pelage ébouriffé sur >50 % du corps

Ouverture de l’œil Portion visible de l’œil avant de déplacer la cage

0 100 % ouvert

1 25 % fermé

2 50 % fermé

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Respiration Mouvement de la cage thoracique, avant de déplacer la cage

0 Respiration normale, sans effort

1 Respiration rapide sans mouvement abdominal

2 Respiration abdominale rapide

Degré d’activité dans la cage

Mouvements de l’animal lorsque la cage est déplacée

0 Animal se déplace lorsque la cage est manipulée

1 Animal se déplace un peu puis se calme rapidement

2 Animal ne bouge pratiquement pas

Appétit Supplément de nourriture consommé

0 Une tasse

1 Plus de la moitié d’une tasse

2 Moins de la moitié d’une tasse

Indicateurs comportementaux

Observation des animaux sans les sortir de leur cage

0 Pas de comportement anormal, pas d’agressivité, comportement éthologique normal (p. ex. manger, boire, toilettage, nidification)

1 Certains signes d’agressivité ou comportements

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Lignes directrices du CCPA : la détermination de points limites scientifiques, de points d’intervention humaine, et de points limites cumulatifs

Ébauche pour examen général – Mars 2020

Signe clinique Définition Score Critèrestéréotypés

2 Comportement agressif, stéréotypies ou inactivité pendant la phase d’activité

Activité pendant la manipulation

Réactions des animaux lors de manipulations

0 Animal tente de s’échapper

1 Animal se débat puis se calme rapidement

2 Animal immobile

Perte de poids Perte de poids par rapport à la valeur de référence

0 0-5 %

1 5-10 %

2 10-15 %

3 15-20 %

Notation de l’état de corporel

Évaluer l’état corporel sur une échelle de 1 (émacié) à 5 (obèse)

0 ≥3

1 2

2 <2

Volume de la tumeur ou charge tumorale

Taille d’une tumeur ou masse totale de plusieurs tumeurs

0 Aucune tumeur décelée

1 Présence de tumeurs de taille inférieure au seuil fixé

2 Tumeurs ayant atteint la taille maximale acceptable

Ulcération Taille et caractéristiques des ulcères visibles

0 Absence d’ulcération

1 Formation d’un ulcèreSignes d’inflammation

2 Ulcère de grande taille et présence d’écoulementSignes d’automutilation

2. POINTS LIÉS À L’EUTHANASIEParallèlement au guide ci-dessus, des critères motivant l’euthanasie précis devraient être établis avant le début de l’activité scientifique. On devrait également indiquer clairement les signes cliniques ou les combinaisons de scores qui justifient à eux seuls une euthanasie immédiate (p. ex. score de 3 pour la perte de poids corporel et de 2 pour le volume de la tumeur). Une mesure cumulative de tous les signes cliniques devrait également être fixée et, lorsque dépassée, indiquer d’intervenir pour procéder à l’euthanasie de l’animal. Il est recommandé aux

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établissements de créer un PNF à ce sujet pour permettre aux titulaires de protocole de réviser s’il y a lieu les points propres à leur projet.

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3. OUTIL DE SURVEILLANCE DES PARAMÈTRES CLINIQUESPersonne responsable de la surveillance : _________________________________

Identification de la souris :_____________________________________________

Date et heure/ paraphe

Apparence générale(une fois par jour)

Ouverture de l’œil(une fois par jour)

Respiration(une fois par jour)

Degré d’activité dans la cage(une fois par jour)

Appétit(une fois par jour)

Indicateurs comportementaux(une fois par jour)

Degré d’activité pendant la manipulation(une foispar jour)

Perte de poids(deux fois par semaine)

Notation de l’état corporel(deux fois par semaine)

Score total

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4. OUTIL DE SURVEILLANCE DES TUMEURSPersonne responsable de la surveillance : __________________________

Taille maximale de la tumeur (ou de la charge tumorale si plusieurs tumeurs sont présentes) : ________________________

Formule choisie pour mesurer le volume de la tumeur (p. ex. Σ [(longueur x largeur2)/2])

Identification de l’animal Date Mesure Ulcération Identification

de l’animal Date Mesure Ulcération Identification de l’animal Date Mesure Ulcération

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5. PLAN D’ACTIONLe plan d’action devrait résumer les mesures approuvées à prendre lorsqu’un point d’intervention humaine est atteint, et inclure une description des interventions à effectuer. Il devrait également décrire comment et quand assurer le suivi des interventions, et mentionner les personnes qui devraient en être informées.

6. LISTE DES CONTACTSLa liste des contacts devrait mentionner les noms, les rôles ou les fonctions, et les coordonnées de toutes les personnes qui participent à la fois à la recherche et aux soins des animaux.

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GLOSSAIRE

Titulaire du protocole – la personne qui est responsable en dernier ressort du travail effectué dans le cadre du protocole; il s’agit souvent du chercheur principal, mais cette personne peut également être le professeur du cours ou le responsable des essais.

Activité scientifique – activité de recherche, d’enseignement ou d’essais.

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