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CCI Mag Le magazine des CCI de Champagne-Ardenne Dossier p.9 Anticiper et préparer la transmission, une nécessité N° 7 2 e trimestre 2016 P5 / Chapiteaux Pouillot Basile Pouillot hisse la toile P7 / Cigéo Marc Demulsant, nouveau sous-préfet, directeur du projet P22 / Gastronomie La garantie qualité du titre Maitre restaurateur Edition Jean-Claude Volot, chef d’entreprises, spécialiste reconnu de la transmission Enquête de satisfaction dans ce numéro

CCI Mag - Pôle Technologique Sud Champagne · 2018. 2. 4. · de Haute-Marne p21 / Repères Quelques nouvelles réglementations entrées en vigueur au 1er janvier 2016 Résultats

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CCI MagL e m a g a z i n e d e s c c i d e c h a m p a g n e - a r d e n n e

Dossier p.9Anticiper et préparer la transmission, une nécessité

N° 72e trimestre 2016

P5 / Chapiteaux PouillotBasile Pouillot hisse la toile

P7 / CigéoMarc Demulsant, nouveau sous-préfet, directeur du projet

P22 / GastronomieLa garantie qualité du titreMaitre restaurateur

Edition

Jean-Claude Volot, chef d’entreprises, spécialiste reconnu de la transmission

Enquête

de satisfaction

dans ce numéro

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r E n D E Z - V o U s

A V R I L

M A I

13/04/2016Matinale technologique :Les objets connectés.Nogent, 10h-12h.

25/04/2016Parcours Entreprise Numérique : Optimiser son site web.Chaumont, 10 h-12 h.

18/04/2016 Parcours Entreprise Numérique :Optimiser son site web.Saint-Dizier, 10h-12h.

2/05/2016 Parcours Entreprise Numérique :Optimiser son site web. Langres, 10 h-12 h.

28/04/2016 Atelier création reprise d’entreprise :Votre produit et son marché. 8 h 30-12 h. Techniques de vente & Communication13 h 30-17 h.

23/05/2016 La mallette du dirigeant :La e-réputation. Chaumont.

26/05/2016 Journée Technique Automobile : recyclage et matériaux verts dans l’automobile. Reims

26/05/2016Atelier création reprise d’entreprise : Votre produit et son marché. 8 h 30- 12 h. Techniques de vente & Communication 13 h 30-17 h.

11/05/2016 Matinale technologique : Bois et agro-industrie. Nogent, 10 h-12 h.

27/05/2016Atelier création reprise d’entreprise : Construire ses prévisions et fi nancer son projet. 8 h 30-12 h.

30/05/2016Parcours Entreprise Numérique :Créer sa page Facebook professionnelle. Saint-Dizier, 10 h-12 h.Animer sa page Facebook professionnelle. Saint-Dizier, 14 h-16 h.

18/04/2016 La mallette du dirigeant :Fondamentaux et base du marketing. Chaumont.

9/05/2016 La mallette du dirigeant :Le référencement. Chaumont, 10 h-12 h.

29/04/2016 Atelier création reprise d’entreprise : Construire ses prévisions et fi nancer son projet. 8 h 30-12 h.

13/06/2016La mallette du dirigeant :La relation client : agir sur la qualité et la satisfaction. Chaumont.

17 et 18/06/2016 Salons des savoir-faireindustriels haut-marnais.Chaumont.

J U I N06/06/2016 Parcours Entreprise Numérique :Créer sa page Facebook professionnelle. Chaumont, 10 h-12 h.Animer sa page Facebook professionnelle. Chaumont, 14 h-16 h.

13/06/2016 Parcours Entreprise Numérique :Créer sa page Facebook professionnelle. Langres, 10 h-12 h.Animer sa page Facebook professionnelle. Langres, 14 h-16 h.

27/06/2016La mallette du dirigeant :Les réseaux sociaux. Saint-Dizier.

8/06/2016Forum de la création reprise d’entreprise. Langres. 13h-18h.

CCI Mag, le magazine des CCI de Champagne-ArdenneEdition CCI Haute-Marne55 rue du Président Carnot - CS52012 - 52115 Saint-Dizier cedexTél : 03 25 07 32 00 - Fax : 03 25 07 32 19 [email protected] - www.haute-marne.cci.fr Directeur de publication : Michel AuerDirecteur de la rédaction : Jean-Bernard HergottJournalistes et rédacteurs : Philippe Charmont, Delphine Clerc, Loïc Le LagadecDossier : Agence Info à Troyes Crédits photos : 4 Construction, CCI Haute-Marne, François Girard, Le Cantarel, Loïc Le Lagadec, Maison des Entreprises, Frédéric Marais (Agence Infos), Philippe Schilde (Agence Info)

Mise en pages : LD Communication à Reims, tél. 03 26 02 31 31Impression : Imprimerie de Champagne à Langres, tél. 03 25 87 08 34Routage : BRC à Reims, tél. 03 26 85 70 25Publicité : CCI Champagne-Ardenne, tél. 03 26 69 33 48Mars 2016 - n° 7 - Tirage : 6000 exemplairesPériodicité : trimestrielN° d’ISSN : 2417-5706Prix du numéro : 4 € - Abonnement pour 4 numéros : 15 €Tous droits de reproduction réservés.

retrouvez tous les détails de ces événements sur www.haute-marne.cci.fr

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

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p17/ PartenairesMaison des Entreprises :au services des entrepreneursde Haute-Marne

p21/ RepèresQuelques nouvelles réglementations entrées en vigueur au 1er janvier 2016Résultats de l’enquête de conjoncture des CCI de Champagne-Ardenne

p22/ DécouverteMaitre restaurateur : l’assurance d’une cuisine faite « maison », avec des produits frais

p18-20/ CCI en actionsFormez-vous avec votre CCI, Club Kaizen, Eqiom choisit la plateforme de Chalindrey pour transporter ses marchandises, salon des savoir-faire industriels de Haute-Marne 2016, CCIMMO 52

p7/ TerritoiresMarc Demulsant, nouveau sous-préfet, directeur du projet Cigéo

p8/ En lignePromotion du territoire : Haute-Marne Expansion mise sur le webAccélérer et augmenter la diffusion d’informations grâce à Facebook

Edito

p4-6 / EntreprisesTeam 3A, Chapiteaux Pouillot,Unitech

Michel aUErPrésidentCCI Haute-Marne

Sommaire

/ Découvrez toutes les éditions de Champagne-Ardenne !

2016 est une année particulière pour les CCI car c’est celle des élections consulaires. Celles-ci sont primordiales dans le contexte dans lequel évolue aujourd’hui le réseau des Chambres de commerce et d’industrie : cela fait des années que le gouvernement nous malmène et ponctionne un peu plus chaque année dans nos budgets. Ainsi, entre 2013 et 2017, la taxe pour frais de la CCI aura diminué de 50% sans pour autant que les entreprises voient leur imposition diminuer, l’État se servant au passage pour combler ses défi cits. Parallèlement, nous devons continuer à assurer nos missions, faire toujours plus et mieux auprès des entreprises.C’est pourquoi ce scrutin représente une opportunité pour relégitimer notre existence auprès de l’État. Nous ne devons surtout pas la laisser passer, sans quoi l’ensemble des services et actions proposés par les Chambres vont disparaître.

Je vous demande donc de prendre très au sérieux ces élections. Initialement prévues en fi n d’année 2015, elles ont été repoussées d’un an en raison des élections régionales notamment. Voici le calendrier des étapes qui nous mèneront aux votes des élus de votre CCI : - mars : envoi d’un questionnaire pré-rempli à toutes les entreprises inscrites au registre du commerce et des services. Il est à nous

retourner avant le 30 avril, avec vos modifi cations éventuelles, mais surtout, pour les sociétés de plus de 9 salariés, complété avec le nom des personnes que vous aurez désignées pour voter. Ceci est très important car sans réponse de votre part votre entreprise perd des voix ;

- 22 septembre : date limite de dépôt pour les candidatures ;- 20 octobre au 2 novembre : scrutin. Vous voterez pour des chefs d’entreprise, comme vous, qui, pendant 5 ans, vous

représenteront, travailleront au développement de votre territoire et seront là pour accompagner vos projets.

Ne ratez surtout pas cette occasion de vous manifester. Ne comptez pas sur les autres pour le faire à votre place. Il est du rôle de chacun de s’exprimer car seul un taux de participation digne de ce nom peut rendre aux CCI toute leur légitimité. Faîtes-vous entendre et défendez vos intérêts en votant pour ceux qui feront le lien entre vous et les pouvoirs publics mais qui feront également entendre la voix de notre territoire au sein de notre nouvelle grande Région.

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CCITroyes et Aube

CCIHaute-Marne

CCIReims-Epernay

CCIArdennes

CCIChâlons / Vitry /Ste-Ménehould

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

p9Dossier régionalAnticiper et préparer la transmission, une nécessité

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C’est autour d’un pot d’accueil en petit comité et en toute convivialité que Shamyr Ali Alvarez a décidé de

présenter son entreprise. Avant de passer à la phase pratique, c’est-à-dire se mettre dans la peau d’un pilote et tenter de faire décoller ou atterrir un avion sans encombre, M. Ali Alvarez explique qui est Team 3A. Composée de 3 associés, cette toute jeune société s’est lancée sur le marché, encore peu concurrentiel, des systèmes de simulateur de vol pour Boeing 737, non certifiés mais professionnels. Leur cible ? Les compagnies aériennes low cost et celles des pays émergents. La partie technique est assurée par M. Ali Alvarez lui-même, le design par M. Nour Al-Kotob, architecte de formation, et la partie commerciale ainsi que la gestion administrative de l’entreprise par M. Ahmad Al-Kotob. Passionnés d’aviation et forts de leurs expériences professionnelles respectives (M. Ali Alvarez a notamment travaillé chez Revolution Simproducts, un concurrent qui n’existe plus aujourd’hui), les trois amis constatent que l’acquisition de

simulateurs de vol n’est pas accessible à tous. Convaincus qu’il y a un marché potentiel à pourvoir, ils quittent leur

emploi pour créer leur propre entreprise

Du Vénézuela… à Saint-DizierM. Ali Alvarez a fait des études d’ingénieur

au sein d’une école polytechnique dans une base militaire vénézuélienne, son pays d’ori-gine. Il débarque à Paris il y a 7 ans pour y suivre un master en télécommunications, puis un doctorat, et il soutiendra une thèse cette année.

Mais comment Team 3A a atterri dans la cité bragarde ? « J’étais venu voir des amis ici, et c’est tombé le week-end de la « Start up est dans le pré » (les 4 et 5 juillet 2015, Ndlr). Ça tombait bien, j’avais un projet de création d’entreprise et je cherchais un lieu pour m’implanter ». Ce jour-là il rencontre Jean-Michel Feuillet, Vice-président de l’Ag-glomération de Saint-Dizier Der et Blaise en charge du développement économique et de l’emploi, et Valérie Langlois, directrice du dé-veloppement du territoire de l’agglomération. « Avec la CCI, ils nous ont accompagnés dans le montage de la société, nous ont proposé une place à la Pépinière mais ils m’ont aussi aidé à trouver un logement ! A Paris, ce qu’on me proposait était trop loin de chez moi, trop cher,… Ici, c’est calme, tranquille, ça me rap-pelle un peu le Vénézuela. Et la qualité de vie y est nettement meilleure !».

Des produits sur-mesureQuel est l’intérêt pour une compagnie de former ses pilotes sur des simulateurs non certifi és ? « Cela leur permet de les tester sur du matériel moins cher, de faire une sorte de présélection, avant de les envoyer sur des simulateurs certifi és. Ceux-ci leur coûtent en effet très chers car les heures passées sur ces appareils comptent comme des heures de vol pour les pilotes. »

Pour créer ses simulateurs et notamment programmer le système, Team 3A utilise la reverse-engineering (étude d’objet pour en déterminer la méthode de fabrication, Ndlr), les manuels de vol du Boeing 737, échange avec des pilotes et demande à ses futurs clients quels sont leurs besoins. Dans son processus de fabrication, la partie développement de lo-giciel est faite en interne, la partie électronique à Saint-Dizier et la partie mécanique en Ile- de-France mais ils recherchent actuellement des partenaires locaux. Si l’entreprise n’en est au-jourd’hui qu’à ses débuts, toujours à l’étude de la conception de ses produits, elle s’est fi xée un objectif plutôt ambitieux : « nous avons pour projet, d’ici 12 à 24 mois, de réaliser un simulateur complet » annonce avec un sourire déterminé M. Ali Alvarez. Ses trois jeunes en-trepreneurs ont donc mis la barre haute mais grâce à leur motivation et leur savoir-faire ils devraient l’atteindre sans encombre. nDelphine Clerc

/ Team 3 A Saint-Dizier vient d’accueillir une toute nouvelle activité : un fabricant de systèmes de simulateur

de vol pour l’aviation civile. Une petite entreprise qui voit déjà grand.

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Une partie de l’assemblage du prototype throttle, la manette de gaz, conçu par Team 3A.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

E n t r E p r i s E s

M. Ali Alvarez assure la partie technique de l’entreprise.

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Après des études supérieures à Reims et Paris, Basile Pouillot n’avait qu’une envie : travailler en

Champagne-Ardenne. Il trouve alors un emploi dans l’agence Champagne-Ardenne Développement. Durant cinq années, il sillonne la région de long en large et rencontre de nombreux acteurs de l’économie locale. « Un travail très riche sur le plan intellectuel », se souvient-il. « J’avais l’idée d’être à mon compte et j’ai fini par penser devenir chef d’entreprise. » Basile Pouillot avance dans sa réflexion, se renseigne, prospecte. Plutôt que de créer sa propre affaire, il opte pour la reprise d’une société. Une opportunité se présente grâce à la CCI. Il s’agit d’une société de loca-tion de chapiteaux, l’entreprise Zanoletti de Saint-Dizier. « Je connaissais le concept car ma famille avait fait appel à ce genre de pres-tations dans le passé. » La société Zanoletti est une entreprise familiale qui, à l’origine, proposait des bals montés. Avec la quasi-dis-parition des « p’tits bals du samedi soir », M. Zanoletti père puis son fils, Jean-Luc, ont changé leur fusil d’épaule. Ils ont alors déve-loppé une activité florissante de location de tentes et de chapiteaux.

Basile Pouillot est séduit par cette entre-prise « qui marche bien et possède un histo-rique de 20 ans ». Le courant passe tout de suite avec Jean-Luc Zanoletti qui est prêt à accompagner le repreneur pendant six mois. Basile Pouillot se lance donc dans le grand bain.

D’intéressantes perspectives de développementD’entrée de jeu, il a la ferme volonté de dé-velopper une affaire saine qui évolue dans un secteur offrant des perspectives intéres-santes. Il a la chance de ne pas avoir tous ses œufs dans le même panier. Car sa société, re-

baptisée “Chapiteaux Pouillot”, compte trois types de clientèle qui s’équilibrent : particu-liers (mariages et fêtes privées), entreprises (opérations “portes ouvertes”, séminaires et foires), collectivités locales et associations (fêtes et foires). Le jeune chef d’entreprise ambitionne de travailler sur toute l’année et de ne pas se contenter d’une activité sai-sonnière, centrée sur le printemps et l’été, comme c’est plutôt le cas aujourd’hui. Pour ce faire, il mise en particulier sur la commu-nication, la prospection de nouveaux clients et de nouvelles prestations. Basile Pouillot a déjà investi - et compte le faire encore - dans du matériel davantage « haut de gamme » ainsi que dans des tables et des chaises. Tou-jours dans l’optique de lisser l’activité sur les douze mois de l’année. Il travaille aussi sur le stockage et le transport du matériel, lourd et

volumineux. Il songe, par exemple, à s’équi-per de racks qui lui permettraient de ranger et charger plus facilement toiles et armatures dans les remorques. Le jeune patron réfléchit également à la question du personnel qui, jusqu’à présent, est composé d’intérimaires. Basile Pouillot annonce la couleur : « je veux être référent en la matière. » Le néo-entre-preneur est d’autant plus confiant qu’il sait arriver au bon moment : « il y a un renouvel-lement de générations dans ce métier ». Les premiers résultats confirment que son entreprise est née sous une bonne étoile. « Le chiffre d’affaires de la première année est conforme à mes prévisions », se félicite Basile Pouillot qui peut toujours compter sur les précieux conseils du cédant. n

Loïc Le Lagadec

/ Basile Pouillot hisse la toile Élu “Entrepreneur de l’année”*, le Troyen Basile Pouillot, 31 ans, a repris il y a un an et demi une société de location de tentes et de chapiteaux. Il nous livre son expérience.

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E n t r E p r i s E s

Basile Pouillot a passé le permis poids lourd pour conduire lui-même l’ensemble routier qu’il utilise pour travailler.

*Basile Pouillot a été élu entrepreneur de l’année 2015 lors des 9e Rencontres d’Initiative Haute-Marne en novembre dernier.À cette occasion, un chèque de 1 000 € lui a été remis.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

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La zone intercommunale de La Join-chère, à Suzannecourt, tout près de Joinville, accueillera fin 2018 la

première blanchisserie industrielle d’Uni-Tech Services dans l’Hexagone. Jacques Grisot, directeur général de la filiale fran-çaise du groupe américain, l’a officielle-ment annoncé début février. Le nombre to-tal d’emplois liés à ce projet est d’environ 40 personnes en équivalent temps plein. « Ces emplois, pour la plupart, ne nécessite-ront pas de qualifications particulières et se-ront destinés à être pourvus en local », précise Jacques Grisot.UniTech travaille en France depuis 2005 et ses clients sont Areva, EDF et DCNS (le groupe industriel héritier des arsenaux). Les ballots de linge sont traités dans la laverie que le groupe possède en Hollande. En 2013, il a remporté un gros contrat avec Areva. Ce dernier a décidé de lui sous-trai-ter la totalité de son activité de nettoyage du site de La Hague. « Ce contrat d’un vo-lume d’environ 500 tonnes par an a amené les dirigeants d’UniTech à réfléchir à l’op-portunité de créer une unité en France »,

explique Jacques Grisot. Son entreprise remporte en 2015 un nouveau succès avec EDF, cette fois.

La décision est prise de construire une blanchisserie« Nous atteignons alors une masse cri-tique d’environ 1 000 tonnes et la créa-tion d’une blanchisserie en France est une idée pertinente, d’autant plus que le marché européen se développe aussi », poursuit Jacques Grisot.

Plusieurs localisations géographiques ont été étudiées (près de La Hague, dans la vallée du Rhône…) mais c’est finalement la Haute-Marne qui l’a emporté pour plu-sieurs raisons : situation au cœur de l’Eu-rope, voies de communication, présence de Cigéo. Mais aussi et surtout la ressource importante en eau de la région (il faut 20 litres d’eau pour laver un kilo de linge) et la présence d’exutoires pour les effluents liquides en particulier. UniTech souligne que cette blanchisserie ne traitera pas que du linge contaminé (légèrement radioac-

tif). Il s’agira principalement de combinai-sons, de blouses et de surbottes.

Le projet est déjà bien lancé : des études environnementales ont commencé (elles devraient encore durer 18 mois), UniTech va acheter un terrain de 19 000 m2. Par ailleurs, la société va déposer un dossier d’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) en raison du rejet d’effluents liquides (dans la Marne) et ga-zeux. Nucléaire oblige, le dossier sera ins-truit par les services de l’État et l’Autorité de sûreté nucléaire avant l’ouverture de l’enquête publique.

Si tous les feux passent au vert, Jacques Grisot indique que la construction de la blanchisserie devrait pouvoir commencer au second semestre 2017 pour une mise en service un an plus tard.

Le directeur général d’UniTech est confiant car, outre l’appui de ses clients, il a rencontré en Haute-Marne des interlocu-teurs « qui parlaient d’une seule voix » et fortement mobilisés en faveur du projet. nLoïc Le Lagadec

/ Nucléaire : une blanchisserie industrielle à Joinville

en 2018 Le groupe américain UniTech Services va

implanter une blanchisserie industrielle près de Joinville en 2018. Cette société est spécialisée

dans le lavage des vêtements des salariés de l’industrie nucléaire. Un investissement de douze

millions d’euros et à la clé la création de 40 emplois.

UniTech a déployé une grande expertise dans le traitement des vêtementsde travail des salariés de l’industrie nucléaire.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

E n t r E p r i s E s

Jacques Grisot déploie toute son énergie pour la réalisation de la future unité de Joinville.

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/ Cigéo : Marc Demulsant, un nouveau pilote pour le développement local Marc Demulsant, sous-préfet, a été nommé en septembre 2015 directeur de projet, chargé de la mise en œuvre opérationnelle de la mission de coordination du projet Cigéo. Il évoque les dossiers dont il a la charge.

t E r r i t o i r E s

Un schéma interdépartemental de déve-loppement territorial a été élaboré, quelles sont ses orientations ?Ce schéma a été produit au débat public en 2013 avec un double objectif : assurer l’implantation territoriale de Cigéo et le développement économique de la zone

concernée. Il y a des esquisses de réponses, parfois multiples, qui n’ont pas toujours été tranchées. Il y a des scénarios présentés. C’est un socle intéressant.

Vous travaillez sur un contrat de dévelop-pement du territoire, de quoi s’agit-il ?Avec ce contrat, il s’agit d’aller plus loin. Avant, Cigéo était un concept. Maintenant, il devient un projet. Il faut défi nir ce que l’on réalise, comment on le fait et combien ça coûte. On reprend tous les items et on travaille sur des bases plus concrètes. On a du temps mais il faut quand-même s’en préoccuper. Le dépôt de la demande d’auto-risation de création de Cigéo par l’Andra est programmé en 2018. Il faut ensuite compter trois ans pour l’instruction du dossier par l’Autorité de sûreté nucléaire. Autrement dit, le chantier débutera en 2021. L’ambition du contrat, c’est de donner un peu de lisibilité aux différents acteurs. Je pense que c’est un service à rendre à tout le monde.

Les entreprises locales attendent beaucoup de Cigéo, que dites-vous à leurs dirigeants ?Je leur dis : il y aura de l’activité générée par le projet Cigéo. J’ai bien conscience du facteur temps, il y a un timing qui est sur le moyen terme. Alors que la conjoncture est

diffi cile, on peut voir là un micro-climat favorable. Il va falloir veiller à ce que les marchés de sous-traitance soient ouverts le plus possible aux entreprises locales. Leurs responsables doivent rester en contact avec les donneurs d’ordres potentiels. Il est primor-dial que, des deux côtés, on ait une démarche dynamique, offensive, volontariste.

Mais il n’y a pas que Cigéo…Tout à fait. Il y a aussi les opérations des pro-ducteurs de déchets, comme celles d’EDF. Regardez la base de maintenance nucléaire de Saint-Dizier ou la plateforme logistique de pièces de rechange à Velaines. Les collec-tivités locales ont également du travail pour les entreprises dans les domaines de l’habitat ou des infrastructures.

Enfi n, avez-vous un rôle à jouer auprès du grand public ?Je n’ai pas réellement de mission à mener au-près du grand public. C’est le rôle de l’Andra et du Comité local d’information et de suivi (ndlr, Clis). n

Propos recueillis par Loïc Le Lagadec

Marc Demulsant, sous-préfet, a été nommé directeur de projet, chargé de la mise en œuvre opérationnelle de la mission de coordination du projet Cigéo.

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

Marc Demulsant est né en 1963 dans le Rhône. Après des études à l’Ecole nationale des travaux publics de l’Etat, il a travaillé dans plusieurs Directions départementales de l’équipement (Seine-et-Marne, Var et Ardèche). En 2007, Marc Demulsant entre dans l’ad-ministration préfectorale. Il est successivement sous-préfet de Calvi

(Haute-Corse) et de Nantua (Ain). Puis il devient administrateur civil et l’adjoint au sous-directeur de la planifi cation et de la gestion des crises au ministère de l’Intérieur en 2012. Trois ans plus tard, cet administrateur civil hors classe devient chargé de mission auprès du préfet de la Meuse. LLL

■ Bio-express ■

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Une des missions de l’agence de déve-loppement de la CCI Haute-Marne étant l’implantation de nouvelles

activités sur le département, elle a décidé de renforcer son action en matière de promo-tion économique du territoire par le web et l’animation de réseaux sociaux dédiés. C’est pourquoi une stratégie « web » pour valoriser le territoire économique va prochainement être mise en œuvre.

Le choix de l’usage de la marque ombrelle « Sud Champagne », sous laquelle Haute-Marne Expansion et les collectivités partenaires communiquent depuis 10 ans à travers des plaquettes sectorielles, les salons collectifs ou les opérations conjointes de prospection, etc. est maintenu. Cette marque permet une identification géographique aisée et valori-sante du territoire et de sauvegarder l’identité

des partenaires locaux Elle sera déclinée au sein d’un nouveau site Internet et de la création de trois communautés :- celle des ambassadeurs économiques : ces

acteurs de l’économie veulent s’engager concrètement dans le développement du territoire et mobiliser leur réseau ;

- celle des Haut-Marnais développeurs : fiers de leur territoire, ces habitants prennent une part active à la promotion extérieure de la Haute-Marne ;

- celle des acteurs Deveco 52 : ces techniciens en charge du développement économique souhaitent poursuivre, avec de nouveaux moyens, l’amélioration de la compétitivité du territoire. n

Contact : Philippe Charmont06 72 49 24 97 - [email protected]

Si la CCI Haute-Marne a fait le choix de ne pas avoir de page Facebook atti-trée, certains de ses services en ont une

concernant des thématiques bien précises. Deux collaboratrices témoignent de l’intérêt d’utiliser ce puissant outil de communication.

Adeline Lenoir, conseiller commerce « J’ai créé mon compte Facebook profession-nel à mon nom (Adeline Lenoir (Pro), Ndlr) en 2014. Il me permet d’animer la page « achat-haute-marne » qui compte 1800 fans. Grâce à ce compte, j’ai près de 250 « amis » avec qui je peux communiquer facilement et rapi-dement. Ce sont des commerçants avec qui je travaille et grâce à eux, j’entre en contact avec d’autres chefs d’entreprise. C’est l’effet « ré-seau », qui est illimité avec cet outil ! Je publie des informations une à deux fois par semaine : ces publications concernent la réglementation,

qui change souvent et rapidement, donc cela me permet d’être réactive envers les profes-sionnels concernés, mais également toutes les actions et évènements qu’organise la CCI. Les répercussions de Facebook donnent davantage de visibilité à tout cela, ce qui est non négli-geable et nous permet d’atteindre parfois des cibles que nous n’aurions pas.»

Edwige Schmitt, responsable du Service Création Reprise Transmission d’entre-prises et d’Initiative Haute Marne« J’ai ouvert la page « Créez son entreprise avec la CCI Haute-Marne » en 2011. Les abonnés sont aussi bien des relations profes-sionnelles, des chefs d’entreprises, des gens que nous avons suivis que de parfaits inconnus. Quant à leur répartition géographique, s’il y a certes de nombreux haut-marnais, il y a aussi des personnes de toute la France, voire

de l’étranger ! J’alimente ma page plusieurs fois par semaine : informations législatives et réglementaires, nouveautés dans le domaine de la création reprise d’entreprise, gestion et développement des sociétés,… Je suis très at-tentive au nombre de mentions « J’aime » pour chacune de mes publications, qui tournent autour de 70 à 190 en moyenne : cela me per-met de savoir ce qui intéresse mes abonnés et de mieux cibler ce que je publie.Pour moi Facebook représente un très bon vecteur de communication : cela permet de diffuser des informations auxquelles les gens n’auraient pas forcément accès. Et cela de manière rapide et facile car étant moi-même abonnée à des pages touchant à la gestion, création d’entreprise, je ne fais que relayer ce qui me semble le plus pertinent, ce qui ne me prend pas beaucoup de temps. » n

Delphine Clerc

/ Promotion du territoire : Haute-Marne Expansion mise sur le web

/ Accélérer et augmenter la diffusion d’informations grâce à Facebook

E n L i G n E

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

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Anticiper et préparer la transmission, une nécessité

/ Pour télécharger ce dossier :

/ Grand témoinJean-Claude Volot

« Où est le problème ? »

/ Pour les experts« La solution est dans le réseau »

/ Pratique : L’offre commune des CCI

Repreneuse de la Librairie Rimbaud à Charleville, Genevière Lamour a ouvert un nouveau chapitre de la vie de cette entreprise emblématique.

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10 Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

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Né en 1949 à Signéville, en Haute-Marne, Jean-Claude Volot est in-génieur de formation. Chef d’entreprise, il a été fondateur et repre-neur de 27 sociétés diff érentes (PME et ETI). Actuellement à la tête de Dedienne Aerospace (société de 350 salariés présente en France, aux Etats-Unis, en Chine, à Dubaï et à Singapour) il a orchestré depuis quelques années la succession de ses affaires (un groupe ayant compté jusqu’à 1300 personnes), tant avec certains de

ses cadres qu’avec sa fi lle et son fi ls. Son intérêt pour la cause de l’entreprise l’a conduit à occuper diverses fonctions : médiateur délégué à la Médiation du crédit ; chargé de mission auprès du ministre de l’Industrie et du ministre de l’Aménagement du territoire pour l’évaluation du dispositif des commissaires à la réindustrialisa-tion ; médiateur national des relations inter-entreprises ; commissaire général à l’internationalisation des PME et ETI.

Quand vous avez présidé l’APCE (devenue il y a peu l’Agence France Entrepreneur), la question de la transmission a certaine-ment été un de vos sujets de préoccupation ?Elle l’a été et elle l’est toujours puisque je continue à suivre ce dossier à travers mon rôle actuel de conseiller spécial auprès du pré-sident du Medef Pierre Gattaz. J’ai, dans ce domaine, un avis qui peut déranger puisqu’à mon sens il n’y pas de problème de transmis-sion en France. Je dénonce régulièrement les fausses bonnes idées (FBI) à la française et celle-là en est une. Il faut raisonner par taille d’entreprise. Au niveau de la TPE il y a des patrons prévoyants. On voit des gens qui organisent la succession familiale ou bien optent pour la continuité en cédant à des sala-riés avec qui la relation est bonne. Il y a ceux qui préparent la reprise et, hélas, il y a ceux qui font le match de trop, pas assez attentifs à leur environnement. Ils ont tout faux car leur entreprise peut s’appauvrir et fi nir par fermer. C’est un peu : « Après moi le déluge…».

Cette impréparation est souvent préjudi-ciable alors que l’information existe, les formules d’accompagnement disponibles, et à portée de main…Le patron qui perd tout - à commencer, à titre personnel, par un petit complément de retraite -, ne fait pleurer personne. Heureuse-ment, les dégâts sont le plus souvent limités car ses marchés sont repris par d’autres dans son secteur et les bons salariés se replacent. C’est surtout dommageable pour l’individu en question, car il trouve tout le nécessaire à

proximité de chez lui pour être bien accom-pagné dans une cession-reprise réussie. Au sein des CCI et des Chambres de métiers, notamment, il peut s’appuyer sur des collè-gues entrepreneurs et des collaborateurs ex-cellents experts de ces questions. Il faut juste avoir la volonté d’aller à leur rencontre.

Le schéma est différent concernant les PME et ETI ?Sans doute pas dans les petites sociétés de 25-30 salariés où la succession familiale ou salariale est fréquente. Une fusion est également possible avec l’entreprise d’un confrère. C’est différent, assurément, quand on franchit le cap des 100 personnes. Là, je vous mets au défi de trouver un patron qui ne réfl échit pas à la valise de billets pour ses vieux jours… La succession familiale ou sa-lariale n’est pas impossible, mais on se dirige plutôt vers une vente pure et simple. Dans la catégorie des ETI on se situe davantage dans la cession LBO (Leverage buy out : rachat fi nancé par les bénéfi ces de l’entreprise). Il s’en monte régulièrement. Les choses se font dans le domaine de la transmission et je ne vois pas pourquoi depuis trente ans on agite le chiffon rouge en affi rmant que des milliers d’entrepreneurs vont devoir passer la main. Les opérations s’effectuent sans qu’il y ait de dégâts économiques et sociaux. Quand Hervé Novelli était ministre des PME, j’ai travaillé à ses côtés et nous avons budgété 1500 pré-diagnostics gratuits de succession pour aider des patrons à travers toute la France, en rameutant les meilleurs experts.

Nous avons matraqué en com’ sur le sujet, tout cela pour réaliser 350 pré-diagnostics en deux ans… Vous me direz, on ne peut pas rendre les gens heureux malgré eux. n

Philippe Schilde

GRAND TÉMOIN

/ Jean-Claude Volot : « Où est le problème ?!!! »

■ Bio express ■

Jean-Claude Volot.

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d o s s i e r

Daniel Frati à l’aff ut des statistiques portant sur son métier, retient quelques chiff res donnant un aperçu du marché : • 6 000 à 7 000 entreprises sont cédées en France annuellement,• 18 % à 22 % des sociétés sont vendues dans l’environnement familial,• 70 % des repreneurs acquièrent une société hors de leur secteur d’activité,• 54 % des cédants ont moins de 55 ans,

• 44 % des freins à la transmission proviennent du poids de la fi scali-té, de la complexité des régimes juridiques et fi scaux, de la situation patrimoniale et matrimoniale (l’absence de repreneurs pèse pour 18 %, les incertitudes économiques pour 22 % et les diffi cultés de fi nancement côté repreneur pour 16 %).

Depuis cinq ans à la tête du cabinet de conseil rémois ICCEO (Inter-médiation, confi dentialité, conseil,

expertise, optimisation), Daniel Frati aauparavant été chef d’entreprise dans la mé-canique-maintenance et le convoyage (un métier de transmission !). Il a, personnel-lement, acheté et vendu plusieurs sociétés durant sa vie de patron et il met l’expertise acquise au service de cédants et repreneurs en s’entourant d’un large réseau de compé-tences en ce domaine. Pour maîtriser tous les ressorts techniques, réglementaires, juridiques, fi scaux, patrimoniaux, sociaux, et… psychologiques d’une transmission. Il ne fait aucun doute pour lui qu’il faut tra-vailler en réseau. C’est même un impératif. « Consulaires, collectivités, agences de dé-veloppement, banques, avocats, notaires, branches professionnelles, associations spé-cialisées dans les bourses d’entreprises, etc. doivent pouvoir se mettre autour de la table afi n d’apporter toutes les réponses », assure-t-il. A ses yeux, la communication doit éga-lement être pertinente et effi cace autour de cette étape importante dans la vie de l’entre-preneur quel que soit le côté de la barrière où il se trouve : vendeur ou repreneur. C’est pourquoi, avec sa casquette d’élu à la CCI Reims - Epernay, il a pris une part active à la création de Connecting Transmission (et à la réalisation de son annuaire très complet).

Un frein à la bonne marche de l’économieIl incite les personnes concernées à suivre les réunions d’information organisées ré-

gulièrement par les CCI ou autres acteurs de l’accompagnement. Il a pris part il y a quelques mois à Reims à la conférence or-ganisée avec le journal spécialisé Reprendre & Transmettre qui a laissé une large place au terrain. « L’expérience vécue et son par-tage vaut mieux qu’un long discours sur la technique de valorisation de l’entreprise, par exemple », expose-t-il, convaincu de la néces-sité de préparer les esprits le plus en amont possible pour « s’éviter des surprises », surtout dans le contexte économique actuel. « Avec un dossier non ou mal préparé, on prend le risque de ne pas vendre ou de vendre, mais pas au bon prix… Quatre dossiers sur cinq ne vont pas au bout », prévient l’expert en pointant le risque de ces échecs pour une sphère économique déjà globalement bien corrodée.

« Un puzzle à assembler »Concernant la transmission, au vu des com-plexités en jeu, Daniel Frati use volontiers de l’image du « puzzle à assembler » avec méthode et patience. Pour lui, il faut tabler sur 12 à 18 mois pour mener à bien un man-dat. Il se place toutefois dans la peau du re-preneur personne physique, qui, durant ce temps, doit puiser dans son bas de laine en menant une démarche active de prospection, presque un boulot à plein temps : « L’idéal est de pouvoir raccourcir les délais. Cela passe par davantage d’échanges et par de l’organisation », convient-il en regrettant l’attitude de cédants ayant toujours du mal à se « dévoiler », le plus souvent par crainte des bouleversements pouvant venir impacter

l’environnement et la marche de leur entre-prise. « Des évolutions auront lieu de toute façon. Il faut bien se dire que le management d’après sera différent. Il convient donc de sortir de l’intuitu personae, même si ce n’est pas facile, et s’ouvrir, parfois en recourant à un management de transition. Ce peut être une bonne manière d’embellir la mariée », suggère Daniel Frati. Au passage, il rappelle que la Loi Hamon impose désormais une in-formation des salariés deux mois avant une cession, ce qui doit leur permettre de se po-sitionner sur une éventuelle reprise. « La confi dentialité doit entourer au maxi-mum de telles opérations, mais il y a un mo-ment où il faut faire confi ance et passer à l’action en frappant aux bonnes portes et en s’entourant de compétences pour aboutir à la meilleure des solutions possibles, c’est-à-dire à un accord entre les parties où chacun trouve son compte. Quand on juge le prix et le projet acceptables, c’est gagné. Mais at-tention ! Ne pas croire qu’on va toucher le jackpot ! ». n

Philippe Schilde

/ Pour les experts, « la solution est dans le réseau » Comme pour la création, la transmission fait l’objet d’informations, de conseils, d’accompagnements qui peuvent paraître diffus à première vue. Trouver la porte d’entrée n’est cependant pas si compliqué, les experts disposent des clés qui peuvent faciliter les opérations, tant pour les cédants que pour les repreneurs. Et les exemples de réussite ne manquent pas…

■ En chiff res ■

Daniel Frati.

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Sur l’année 2015, les CCI de Cham-pagne-Ardenne ont accompagné une centaine de cédants d’entreprise

et elles ont été sollicitées par environ 350 repreneurs potentiels (voir les modali-tés d’accompagnement en dernière page du dossier). « Il y a un fort déséquilibre constaté entre la demande et l’offre. Dans ces conditions, c’est une évidence qu’il est actuellement impossible de satisfaire tout le monde. Il est pourtant assez manifeste, compte-tenu de l’âge qui, statistiquement, avance pour nombre de dirigeants, que nous sommes dans une phase de papy-boom et qu’un renouvellement doit naturellement s’opérer aux commandes des entreprises. Les acquéreurs sont au rendez-vous, les cé-dants pas vraiment, mais il faut savoir que cela fonctionne par cycles. Le nombre des transactions devrait évoluer dans les dix-quinze ans qui viennent », prédit Sylvain Convers. Le président d’Initiative Aube et vice-président de la coordination régionale Acal (Alsace Champagne-Ardenne Lorraine), est aussi le président de la commission Entrepreneuriat de CCI CA. Membre, en outre, du conseil d’administration de CCI Entreprendre en France, il est au quoti-dien au cœur du sujet. Il a son explication concernant l’attentisme des cédants, cause de leur rareté sur le marché : « En France,

d’une manière générale, on n’aime guère ce qui change. Cela vaut pour le monde de l’entreprise, bien évidemment. Ainsi, trop souvent, le cédant repousse et repousse encore le moment de la transmission. Un manque d’anticipation qui peut s’avérer préjudiciable pour lui. Il a tendance à ne pas trop vouloir ébruiter son intention de céder, de crainte de modifier le regard porté sur l’entreprise, tant en interne qu’à l’exté-rieur. Comment vont réagir les clients, les fournisseurs, les partenaires, les salariés ? Cela l’inquiète et il tergiverse d’autant

plus. Au final, il se prive d’opportunités de reprise. »

Moins de repreneurs que de créateurs dans les plateformes « Initiative »Résultat, le fossé entre créateurs et repre-neurs est important alors qu’une reprise est généralement moins risquée. Le réseau Initiative, à travers ses composantes en Champagne-Ardenne (7 plateformes terri-toriales), l’a observé. En 2015, il a financé et accompagné 25 % de repreneurs pour 75 % de créateurs. Devant cet écart, Sylvain Convers se veut toutefois prudent. D’abord parce qu’on enregistre des fluctuations d’une année sur l’autre (le rapport était de 40-60 en 2014), ensuite parce que les mon-tants de prêts distribuables vont de 15 000 € à 23 000 € (au maximum) par dossier que l’on soit créateur ou repreneur. « Or, pour financer une reprise, cette somme, non né-gligeable et pouvant avoir un effet de levier, n’est pas énorme », convient-il. Pour obtenir des montants plus conséquents, des repreneurs se tournent vers d’autres réseaux, tel le Réseau Entreprendre, par exemple. n

Philippe Schilde

Plus de repreneurs que de cédants sur le marché

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

Sylvain Convers.

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Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

Régis Beuve et Dominique Grados, sont associés dans la vie et dans le travail. Ils ont repris au mois de

février 2012, le garage du village de Laubressel (Aube) où ils travaillaient depuis de longues années déjà. Lui, Régis, y était entré en septembre 1975 en qualité d’apprenti. « Je suis arrivé dans ce garage qui avait ouvert ses portes en 1973. Il était alors spécialisé dans le poids-lourd et les engins agricoles. J’ai passé mon CAP de mécanicien automobile et, à partir de là, le patron a élargi son activité aux VL dont je me suis toujours occupé », déclare-t-il. Elle, Dominique, est arrivée en septembre 1979 pour assurer le secrétariat, la comp-tabilité, les pièces détachées, la relation avec les clients… « A la campagne, il y a beaucoup d’anciens et la notion de service, ça compte », expose avec un large sourire cette femme n’hésitant jamais à raccompa-gner un client ayant dû laisser son véhicule au garage pour réparation. « En fait, j’avais rejoint cette entreprise, fondée et gérée par mon beau-frère, Lionel Grados, qui est res-té aux commandes jusqu’à l’âge de 61 ans. Quand il nous a annoncé qu’il prenait sa retraite, il nous a, en priorité, fait la propo-sition de reprendre la société. Nous avions encore une dizaine d’années de travail de-vant nous et nous avons saisi cette opportu-nité en nous disant qu’en cas de rachat par une tierce personne, un inconnu, nous ne se-rions absolument pas certains de notre de-venir dans l’entreprise. Très naturellement, nous avons dit oui et l’affaire a été bouclée en l’espace de quelques semaines, avec le soutien de l’expert-comptable, un prévi-sionnel tenant la route pour le banquier, et enfin le notaire pour officialiser la chose », détaille-t-elle.

« Se prendre en main »« Lionel Grados nous faisait confiance. Il savait déléguer et nous assumions nos res-ponsabilités avec une réelle liberté dans nos fonctions respectives. Nous étions dans l’ac-tion, toujours dans le rythme. Nous n’avons jamais douté de notre capacité à passer le cap pour assurer le pilotage d’une TPE qui, outre les deux dirigeants associés, compte deux ouvriers et un apprenti. Quand il a fal-lu se prendre en main, nous l’avons fait et nous ne le regrettons pas », poursuit Régis Beuve. Il a recentré le Garage de la Place - multimarque, adhérent au réseau AD -, uniquement sur l’automobile. « Il est impor-tant aujourd’hui d’être dans un réseau, cela donne de la visibilité, y compris sur le Net, même si dans un métier comme le nôtre, le bouche-à-oreille est déterminant. La qualité du relationnel établi nous permet de fidéliser la clientèle dans les villages alentours, mais aussi d’attirer des gens venant de l’agglomé-

ration troyenne ». Pour le couple, qui a refait les peintures extérieures, qui investit dans de l’outillage et modernise également l’inté-rieur de l’atelier, il était préférable de s’ins-crire dans une opération de reprise plutôt que de se lancer dans une création, même s’il a fallu s’endetter raisonnablement. « Créer un garage ex-nihilo, avec le montant des inves-tissements à réaliser aujourd’hui, cela aurait été bien moins évident pour nous », remarque le couple. Quant à Lionel Grados, qui aime passer régulièrement en voisin et entretenir le lien avec tout le monde, il convient que « chacun y a trouvé son compte » après que le montant de la vente a été déterminé avec l’aide de l’expert-comptable. Lors de son concours annuel de la création-reprise d’entreprise, Initiative Aube a primé deux fois le Garage de la Place (5 000 euros en tout, investis dans la modernisation) pour cette reprise exemplaire. n

Philippe Schilde

/ Ça roule tout seul pour le Garage de la PlaceUn cas d’école ! Voici en effet un exemple quasi idéal de reprise d’entreprise et de continuité d’activité en secteur rural, si souvent déserté par les acteurs économiques et, de facto, malmené en termes d’emploi local.

Régis Beuve et Dominique Grados

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Et c’est Geneviève Lamour, une commerçante ayant pignon sur rue, qui se charge de l’écrire. L’ancienne

prof a racheté le fonds de commerce (mais pas le pas-de-porte) à la barre du tribunal de commerce de Bar-le-Duc après la mise en liquidation judiciaire du groupe auquel appartenait la librairie. Avec une ambition : « Faire entrer dans le XXIe siècle un éta-blissement qui s’était fi gé dans le temps il y a une quinzaine d’années. » En s’appuyant sur un personnel « très compétent » qu’elle a dû toutefois ampu-ter de 4 éléments sur 16 pour des raisons économiques (1), la repreneuse a entrepris un vaste chantier de rénovation, au sens propre comme au sens fi guré. Si la librairie a été refaite du sol au plafond, son nouveau PDG a surtout créé un rayon numérique et un site Internet doté d’une boutique en ligne. « Nous ouvrons aussi désormais le midi, indique la patronne. Nous misons tout sur l’accueil, le service et le conseil, car c’est ce qui nous différencie d’Amazon. » La librairie est redevenue aussi un lieu d’animation.

Le succès est au rendez-vous, à la hauteur de la « vague de sympathie et de l’attente » suscitées par la reprise. Déjà acquéreuse en 1988 d’une modeste papeterie qu’elle a su développer, Geneviève Lamour est dé-

sormais à la tête d’un petit « empire » inté-grant plusieurs métiers complémentaires : la papeterie et la librairie, donc, mais aussi le mobilier de bureau et l’informatique. n

Frédéric Marais

/ La librairie Rimbaud a (bien) tourné la pageVéritable institution à Charleville-Mézières, la librairie-papeterie Rimbaud a ouvert un nouveau chapitre de son histoire en décembre 2014.

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« Reprendre l’entreprise était pour moi une évidence », explique Sébastien Villame, 41 ans. PDG d’Ateliers Bois et Cie depuis 2013, il y avait fait deux stages de six mois lorsqu’il était encore élève ingénieur, avant d’être embauché en 1997. Sa nomination en 2005 au poste de directeur en faisait le successeur naturel de son patron, Philippe Pepe. Ce dernier avait d’ailleurs suivi une trajectoire identique, celle du salarié devenu dirigeant à la suite d’un LBO (Leverage buy out). Un mécanisme qui a permis aussi à Sébastien Villame de racheter cette PME chaumontaise de 83 salariés avec six autres collègues et associés.La transmission s’est faite en douceur et a même été préparée en amont. « M. Pepe m’a envoyé en formation pendant deux ans pour apprendre le métier de dirigeant », souligne l’actuel PDG. Cette cohabitation dure toujours, puisque l’ancien responsable achève cette année une mission de chargé d’aff aires au sein de l’entreprise, avant de changer d’horizon. La pérennité de la société - fondée en 1881 par un monsieur Bois et qui a appartenu à la même famille pendant plus d’un siècle -, est donc assurée. Comme son nom ne l’indique donc pas, Ateliers Bois n’est pas une menuiserie mais une entreprise spécialisée dans la construction métallique : charpente, bardage, couverture, serrurerie. « Nous travaillons pour l’industrie et les marchés publics, et un peu pour la grande distribu-tion », précise Sébastien Villame. Ses clients : la RATP, Renault, Alstom, l’Inserm ou encore le ministère de l’Éduca-tion nationale. La PME a notamment posé 1 000 t de charpente dans le bâtiment turbine de l’EPR de Flamanville ou les trappes de la coupole de l’Observatoire de Meudon. F.M.

■ Atel iers Bois et Cie : deux LBO gagnants ■

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

Geneviève Lamour.

(1) Deux emplois ont été recréés depuis.

Sébastien Villame.

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J ’ai pris la décision il y a quinze ans, mais j’y réfléchissais depuis plus longtemps encore », explique le PDG

d’Axon’ Cable, Joseph Puzo. L’idée que l’une de ses trois filles lui succède s’est im-posée à lui après qu’il eut écarté d’autres hy-pothèses. Celle qu’un gendre reprenne, par exemple : « Les statistiques montrent que c’est un échec dans deux tiers des cas. » Ou bien la reprise par un cadre de l’entreprise, qui n’aurait pas eu les reins assez solides financièrement pour racheter une multina-tionale employant 1 800 personnes. « Il lui aurait fallu s’adosser à un capital-risqueur

qui aurait revendu au bout de six ou sept ans après avoir rogné sur l’investissement et la R&D pour gagner plus d’argent. »Toutes ces raisons ont aussi conduit Joseph Puzo à repousser les offres de rachat qui se sont présentées à lui et à refuser d’être coté en bourse. « C’est le premier conseil que je donnerais : quand on est une entreprise déjà établie et que l’on n’envisage pas de financer rapidement une très forte croissance, mieux vaut emprunter de l’argent aux banques. C’est moins coûteux qu’une introduction en bourse et on garde la maîtrise de la société. »La piste familiale n’a pourtant pas coulé de source au sein de la fratrie. « Mes filles ont même refusé de faire un stage dans l’entre-prise lorsqu’elles étaient jeunes », histoire de ne pas passer pour des pistonnées. C’est sur l’insistance de leur père, après qu’il eut réchappé d’une forme grave de cancer, que l’aînée, Christelle Olivié, a souscrit à l’idée de lui succéder un jour. « L’annonce a bien été acceptée par le personnel, l’ambiance s’en est même trouvée améliorée. »Ingénieur de son état, la jeune femme est entrée dans la société en 1998, après avoir travaillé pendant sept ans comme chef de chantier dans une entreprise générale du bâtiment. « Je l’ai nommée à la tête d’une filiale employant une cinquantaine de per-sonnes à Paris afin qu’elle puisse se former aux côtés du directeur deux ans avant qu’il prenne sa retraite. » Aujourd’hui âgée de 44 ans, Christelle Olivié a accédé en 2007 au poste de directeur général d’Axon’ Cable, où elle gère « tout ce qui casse les pieds » à son père, celui-ci continuant à s’occu-per de l’innovation, de l’international et des relations extérieures. Des cours qu’il a suivis dans plusieurs sociétés de gestion

pour préparer sa succession, Joseph Puzo a retenu certains enseignements. Ceux-ci par exemple : « Plus l’entreprise est grosse, plus l’enfant doit passer du temps en de-hors de celle-ci. Et quand il rentre dans la société, ne l’obligez pas à en franchir tous les échelons. » Il faut croire aussi que le PDG d’Axon’ Cable a été gâté par le sort en n’ayant que des enfants de sexe féminin, car « l’expérience montre qu’il est plus facile de donner la succession à sa fille qu’à son fils : il n’y a pas de compétition qui s’ins-talle entre eux. » Le père et la fille se sont

d’ailleurs fixés une règle : quand l’un parle en public, l’autre se tait. Et pour ne pas être taxé de favoritisme, Joseph Puzo a divisé le capital social de l’entreprise (les 95 % ap-partenant à la famille) en quatre parts égales réparties entre ses trois filles et lui-même.Concernant la date où Joseph Puzo, 69 ans, passera le relais, rien n’a été planifié. « C’est un départ en biseau : je pars lentement, elle arrive lentement. Tant que je serai en forme et que je me sentirai utile, je continuerai. » Et de citer son ancien directeur financier, parti à l’âge canonique de 85 ans ! n

Frédéric Marais

/ Axon’ Cable : chronique d’une succession annoncéeLes intéressés eux-mêmes en ignorent la date, mais c’est sûr, Christelle Olivié, la fille aînée de Joseph Puzo, a été « programmée » pour succéder à son père à la tête de l’entreprise de Montmirail. Une passation de pouvoir familiale, toute en douceur.

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

«

”“ Plus l’entreprise

est grosse, plus l’enfant repreneur doit passer du temps

en dehors de celle-ci.

Joseph Puzo.

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Ouverte début 2014 sous l’égide de la CCI Champagne-Ardenne et pi-lotée par la CCI Ardennes où elle

est implantée (à Charleville-Mézières), l’École des managers forme en un an des repreneurs d’entreprise, dans le cadre soit d’un rachat, soit d’une « promotion » interne ou d’une succession familiale. Elle propose un parcours individualisé très complet qui s’appuie sur un socle de 440 heures, à raison de 55 jours répartis sur 14 mois. La méthode pédagogique repose sur l’alternance École des managers/

entreprise. De quoi apprendre le métier de dirigeant, intégrer la culture générale de base quel que soit son niveau de formation initiale, réaliser le diagnostic de l’entre-prise et construire sa stratégie future. À l’issue du cursus, le stagiaire reçoit une certifi cation professionnelle de niveau II« Chef d’entreprise développeur de PME » ou une attestation de stage. On peut également obtenir la certifi cation par le biais d’une VAE (validation des acquis de l’expérience). Dans ce cas, le stagiaire n’est pas obligé de se déplacer : les for-

Les CCI champardennaises ont dé-cidé d’harmoniser leurs prestations en matière de cession et de reprise

d’entreprise. Il existe une offre destinée aux cédants, et une autre aux repreneurs. Toutes deux étant elles-mêmes scindées en deux parties : une offre gratuite dite de « 1er niveau » et une offre payante dite de « 2e niveau ». Pour les cédants, l’offre de 1er niveau comprend un entretien personnalisé, la mise en relation avec des conseils spécia-lisés, la mobilisation des experts de la CCI en fonction des besoins et la défi nition des étapes de la cession. Dans l’offre de 2e ni-veau s’ajoutent : une visite sur site avec un rapide état des lieux, un autodiagnostic (du type e-cci.diag), la rédaction et la diffusion de l’offre de cession sur le site www.transentreprise.com et la mise en relation avec des repreneurs ciblés.

Pour les repreneurs, l’offre de 1er ni-veau est la même que pour le cédant, avec en complément le point crucial de la défi nition de la stratégie de l’entre-prise. La prestation de 2e niveau englobe en plus la rédaction et la diffusion de l’offre sur le site www.transentreprise.com et la mise en relation avec des cé-dants en fonction du type d’entreprise re-cherché. À noter que la prestation de service pour les cédants est assortie d’options payantes selon les CCI : par exemple la rédaction d’un dossier de présentation destiné aux repreneurs, un diagnostic approfondi et un plan d’action. n

Contact : Marianne Protin, à la CCI Châlons-en-Champagne, au 03 26 21 36 [email protected]

/L’École des managers forme des repreneurs

/ Transmission : l’offre commune des CCI

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mateurs viendront à lui, où qu’il se trouve ! La formation est payante, mais une prise en charge est possible par certains organismes tels que Pôle emploi ou un Opca (organisme paritaire collecteur agréé). Le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën apporte également une aide dans le cadre d’une convention de partenariat. L’enveloppe peut être complétée par l’entreprise ou le stagiaire lui-même. n

Contact : Sandrine Delan au 03 24 56 62 [email protected]

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 2e t r imestre 2016 - N°7

«Coup de pouce au commerce» en Haute-MarneL’agglomération de Chaumont, l’UCIA et la CCI Haute-Marne ont initié une opé-ration originale intitulée « Coup de pouce au commerce ». Destinée à la fois à résorber la vacance commerciale et à permettre à de nouveaux commerçants de s’installer, elle requiert la participation d’un propriétaire bailleur. Celui-ci doit accepter de baisser son loyer de 50 % les six premiers mois et de 25 % les six mois suivants. Moyennant quoi, les trois partenaires cités en introduction prennent en charge les diff érents frais aff érents à la re-mise en état de la cellule commerciale, à l’ac-compagnement et au suivi du créateur, à sa communication, à son adhésion à l’UCIA et sa participation à trois salons, ainsi qu’à son ins-cription à AchatVille. Ce qui équivaut à 5 000 euros d’aides en tout. « Nous souhaitons tes-ter l’opération en 2016 avec l’agglomération de Chaumont », précise Frédérique Levréro, responsable aménagement, commerce et territoire à la CCI. L’expérience est susceptible d’être étendue à d’autres villes.

Pour aller plus loinEn partenariat avec les notaires, les avocats, les experts-comptables, Bpifrance, l’APCE et les chambres de métiers, le réseau des CCI a édité un guide Du cédant au repreneur qui, en 74 pages, croise de manière pratique, concrète et dynamique les points de vue du cédant et du repreneur. C’est à la fois un mode d’em-ploi et un pense-bête de la transmission d’entreprise, où aucune question n’est éludée. Le document est téléchargeable sur les sites portails des CCI de Champagne-Ardenne.

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Cet établissement rassemble des struc-tures d’accompagnement et d’ap-pui aux entreprises de tous secteurs

d’activités. Lieu de réponses aux différentes problématiques des entreprises, TPE, PME ou encore ETI, il a aussi un rôle de lieu d’ac-cueil pour leurs réunions grâce à ses salles équipées. La législation, et d’une manière gé-nérale, l’environnement social, économique et fi scal, étant en perpétuelle mouvance, la Maison des Entreprises accompagne au quo-tidien les chefs d’entreprise dans tous les do-maines touchant à la vie et au développement de leur entreprise et défend leurs intérêts.

En la rejoignant, les entreprises peuvent bénéfi cier d’un appui, de soutien, de conseils et de savoir-faire grâce aux structures suivantes : • l’Union des Industries et Métiers de la

Métallurgie Champagne-Ardenne site de Haute-Marne ;

• Le MEDEF Haute-Marne ;• Serv’Entreprise 52 (voir encadré) ;• l’ADEFIM Champagne–Ardenne (Déléga-

tion territoriale de l’Opcaim - Organisme Paritaire Collecteur Agréé des Industries de la Métallurgie),

• l’Opcalia Champagne-Ardenne, (Organisme

Paritaire Collecteur Agréé interprofessionnel)• l’Ahmsithe (Association Haut-Marnaise

au Service de l’Insertion des Travailleurs Handicapés avec ses services Cap Emploi, Sameth, Alther et Sdaip).

Un chef d’entreprise ne doit pas rester isolé : rejoignez la Maison des Entreprises ! n

Contact : 2 bis rue de la TambourineCS 60384 - 52105 Saint-Dizier CedexTél. : 03 25 07 36 35 - [email protected]

Cette structure a pour but de mettre en œuvre les moyens appro-priés permettant de rendre à ses adhérents tous les services dont ils peuvent avoir besoin. Sans se substituer à l’entreprise, elle en est à l’écoute et conçoit des solutions adaptées à la spécifi cité du contexte de chaque dossier, sur des projets très variés, tels que précontentieux et contentieux relatifs aux contestations en matière d’accident du travail et de maladies professionnelles où les enjeux fi nanciers ont des conséquences importantes pour les entreprises, contentieux CPAM et URSSAF, tribunal des aff aires de sécurité sociale, tribunal du contentieux de l’incapacité et Cour d’Appel (Chambre Sociale).Serv’Entreprise 52 intervient aussi en matière de droit du travail et

sécurité sociale (élections professionnelles, formations juridiques, etc…) ainsi que pour toute autre action à la demande du dirigeant de l’entreprise.

Témoignage d’Odile Bugnot, directrice générale des Ressorts Haut-marnais « En tant qu’entreprise adhérente à l’UIMM, je connaissais Serv’Entreprise 52 et je savais qu’ils disposaient d’un service juridique. J’ai fait appel à eux courant 2015 pour un problème de maladie professionnelle. La personne concernée avait déposé plu-sieurs dossiers qui n’étaient pas justifi és et qui, malgré cela ont été acceptés par la Caisse primaire d’assurance maladie. N’ayant pas toutes les connaissances dans ce domaine, j’ai demandé une aide juridique à Serv’Entreprise 52. Grâce aux conseils de M. Lépine, nous avons fait appel, il a plaidé notre cause au tribunal et nous avons gagné. Pour une petite entreprise comme nous, des orga-nismes comme Serv’Entreprise 52 sont très importants car les lois relatives au travail sont compliquées et nous ne connaissons pas tous les détails des conventions collectives. Dès que j’ai un doute, je les appelle et ils me conseillent. »D.C.

■ Zoom sur Serv’Entreprise 52 : un partenaire de référence pour les entreprises ■

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

/ Maison des Entreprises : au service des entrepreneurs de Haute-Marne Lieu privilégié des entrepreneurs où se développent l’entraide, la solidarité patronale et où se dégage une force de propositions, cette structure interprofessionnelle constitue un allié précieux pour les entreprises qui souhaitent faire entendre leur voix.

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/ Chef d’entreprise,formez-vous grâce à votre CCI ! Le développement d’une société passe avant tout par la professionnalisation de ses méthodes de travail. Cela, la CCI Haute-Marne l’a bien compris et organise régulièrement des cycles de formations à destination de ses ressortissants. Cette année encore, des séances de travail sont mis en place sur des sujets d’actualité :les usages des nouvelles technologies du numérique et le marketing.

c c i E n a c t i o n s

Si les sites web, réseaux sociaux, plate-formes e-commerce ou encore le ré-férencement sont des notions encore

obscures pour vous, il est grand temps de vous mettre à la page. Aucune entreprise ne peut en effet plus aujourd’hui s’affranchir du web pour se développer, mieux se faire connaitre, communiquer, démarcher de nou-veaux clients, élargir son champ d’interven-tion, se démarquer de ses concurrents, … C’est pourquoi, la CCI Haute-Marne a mis sur pied, cette année encore, un programme complet d’ateliers et de formations.

Le Parcours entreprise numériqueInitié en 2015, celui-ci a vu la réalisation de 14 ateliers auxquels a participé un total de 72 entreprises. En 2016, ce parcours s’enrichit avec une séance de travail supplémentaire dédiée aux places de marché. Un ensemble de cinq ateliers pratiques est ainsi proposé :- Créer sa page Facebook professionnelle- Animer sa page Facebook professionnelle- Créer et animer son site web- Optimiser son site web- Les places de marché

Animés par Nicolas Magnin de l’Espace Numériques Entreprises (ENE), ces ren-dez-vous, d’une durée de 2 h, sont gratuits pour les chefs d’entreprises et les porteurs de projet, sur préinscription obligatoire préalable auprès de Cécile Feneyrol : 03 25 30 32 99 – [email protected]. Elles se déroulent dans les locaux de la CCI à Saint-Dizier (55 rue du président Carnot), à Chaumont (9 rue de la Maladière) et à Langres (30 avenue Turenne). Programme détaillé de ces ateliers sur www.haute-marne.cci.fr et sur www.ene-champagne-ardenne.fr.

La « Mallette du dirigeant » Mise en place au cours de l’année 2014 par l’Agefice, l’opération « Mallette du dirigeant » a pour but de permettre aux chefs d’en-treprise et à leur conjoint-collaborateur de se former, et ainsi d’assurer leur montée en compétences, sur des sujets identifiés comme fondamentaux et prioritaires dans le cadre de l’exercice de leurs activités profes-sionnelles. Les bons résultats de cette action sur 2014 et 2015 ont permis la reconduction de cette action en 2016.En 2015, la CCI Haute-Marne avait organisé une formation de 3 jours sur le numérique, à laquelle trois entreprises ont participé.Cette année, ce sont deux thématiques qui seront proposées : celle des nouvelles tech-nologies et des compétences numériques est renouvelée mais enrichie et la deuxième trai-tera du marketing et de la communication. Le dirigeant pourra choisir un à trois modules (un module = une journée de 7 h de forma-tion) par thème.

Contenu des formations : Nouvelles technologies et compétences numériques- Les réseaux sociaux : présentation et défini-

tions des différents grands réseaux sociaux, bonnes pratiques et contrôle de leur utilisa-tion,… le 27 juin à Saint-Dizier.

- Site Internet et e-commerce : création et publication d’un site Internet et / ou d’un site de vente en ligne, les différents types de contenus, actualisation et animation d’un site,… le 3 octobre à Saint-Dizier.

- Référencement : définition, bonnes pratiques, référencement payant,… le 9 mai à Chaumont et le 21 novembre à Saint-Dizier.

- E-réputation : situation de crise et possibili-

tés d’intervention: le 23 mai à Chaumont et le 28 novembre à Saint-Dizier.

Marketing et communication- Fondamentaux et bases du marketing : sa-

voir construire une démarche de conquête client professionnelle, organiser son action commerciale : 18 avril et 3 octobre.

- La relation client, agir sur la qualité et la sa-tisfaction : orienter pleinement sa démarche commerciale autour du client, gérer au mieux la transaction et la relation client : 13 juin et 24 octobre.

Cette formation se déroulera exclusivement à Chaumont. Ces séances de travail seront assurées par des intervenants experts en la matière. L’Agefice assurera un mode de financement dérogatoire par rapport à l’habituel par le biais d’une délégation de paiement afin que les bénéficiaires n’aient pas à faire l’avance de fonds. nDelphine Clerc

Contact : Marie-Rose Jaillant : 03 25 07 32 [email protected] Plus d’information sur www.haute-marne.cci.fr

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c c i E n a c t i o n s

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/ Améliorer la performance de votreentreprise avec le club Kaizen Mis en place en fin d’année 2014 par cinq entreprises du bassin joinvillois (Ferry Capitain, Electricfil Automotive, Société des Forges de Froncles, Fonderies de Brousseval et Montreuil et Renfortech), le club s’est réuni quatre fois en un an. Bilan et perspectives de cette méthode d’amélioration continue basée sur des actions concrètes, simples et peu onéreuses mais qui nécessite l’implication des salariés de l’entreprise qui la met en pratique.

/ Rentabilité et efficacité du transport de marchandises : Eqiom a choisi Chalindrey Grand Est

Favoriser les échanges entre les agents de maîtrise ou les techniciens des entreprises du bassin de Joinville,

découvrir les pratiques du Kaizen sur le ter-rain en visitant des sociétés, éveiller l’esprit du « management par le milieu » (middle management), échanger avec des agents de maitrise extérieurs sur les méthodes de tra-vail en matière d’amélioration continue afin de les intégrer plus facilement au quotidien dans sa propre activité… tels sont les objec-tifs du club Kaizen. Et ils semblent avoir été atteints puisque que tous les participants ont d’ores et déjà prévu de poursuivre dans leur élan avec trois rendez-vous programmés pour 2016 (mars, juin et octobre).

En 2015, les membres du club ont plan-ché sur la répartition du temps travaillé par les agents de maitrise, le taux de rendement

global, l’information dans l’atelier, les flux, les 5S, le suivi et la mise à jour des dossiers individuels du personnel. Les échanges inter-entreprises ont été particulièrement appréciés avec le souhait, de la part des par-ticipants, que ceux-ci se développent davan-tage à l’avenir. Pour 2016, il a également été demandé que le club travaille autour des difficultés de management, qu’un challenge pour le groupe soit créé, que certains outils soient approfondis ainsi que des indicateurs communs soient mis en place afin de géné-rer une réflexion collective au sein du club.

En 2016, l’entreprise Allevard Rejna va rejoindre le club Kaizen. Si vous aussi vous voulez partager votre expérience tout en bénéficiant de celle des autres, devenez membre du club ! nDelphine Clerc

Contact : Jean-François Piard06 77 85 13 45 – [email protected]

En bordure des axes autoroutiers euro-péens reliant l’A5, l’A6 et l’A31, et sur le nœud ferroviaire de Culmont-

Chalindrey, la plateforme multimodale située sur le Parc d’activités de Chalindrey Grand Est revêt une position stratégique pour les professionnels du transport et de la logis-tique. Aménagé sous la maîtrise d’ouvrage de l’ex-Syndicat Mixte d’Aménagement Économique du Pays de Langres, elle répond parfaitement aux enjeux environnementaux actuels.

Le groupe Eqiom, spécialisé dans les ma-tériaux de construction tels que ciment, béton

et granulat, l’a bien compris. Pour acheminer le granulat extrait de la carrière que le groupe possède en Haute-Marne, à Noidant-le-Ro-cheux, cette société a en effet fait le choix d’utiliser cette plateforme ferroviaire dès la fin d’année 2014.

« Nous avons un certain tonnage à envoyer depuis cette carrière jusqu’à Vernon-La Celle-Sur-Seine, là où le granulat est recomposé avant d’être transporté dans nos centrales ou chez nos clients, explique Déborah Lartot, responsable logistique Centre. Le rail représente un moyen pratique d’envoyer et de recevoir ce type de

marchandise : 2 300 tonnes brut chaque se-maine sont acheminées en un seul train, ce qui équivaut à 60 camions. Ainsi, cela nous permet de réduire le nombre de nos véhicules sur la route et de diminuer notre emprunte CO2 ».

Après une année d’utilisation concluante, Eqiom reprendra son activité hebdomadaire à Chalindrey dès avril 2016 pour une durée indéterminée. Ce qui représente un atout pour l’économie du territoire car l’entreprise travaille avec des transporteurs locaux. n

Delphine Clerc

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

Le Club Kaizen s’est réuni quatre fois durant sa première année d’existence

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/ Industriels : exposez-vous au salon des savoir-faire haut-marnais 2016 ! Fort du succès de l’édition 2015, ce salon, dont l’objectif est de promouvoir les compétences des entreprises industrielles du département, est reconduit cette année.Il aura lieu les 17 et 18 juin, à Chaumont.

/ CCIMMO 52 : votre bâtiment d’activités « prêt à construire », livrable sous 6 mois Lorsque le territoire n’a pas eu la possibilité d’apporter une solution immobilière au développement d’une entreprise, celle-ci s’est délocalisée sur un territoire de proximité offrant mieux ou plus. L’immobilier est donc devenu un élément incontournable de l’offre territoriale.

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c c i E n a c t i o n s

400 visiteurs, 40 entreprises et 20 parte-naires exposants, voici le bilan très po-sitif du salon des savoir-faire industriels

2015. Les bons résultats de l’enquête de sa-tisfaction menée auprès des exposants a natu-rellement conduit à la décision de renouveler cette opération en 2016, puis par la suite, tous les deux ans. Cependant, pour répondre à la demande de plusieurs entreprises, cette 5e édition ne sera pas organisée à Nogent mais à Chaumont.

Autre nouveauté cette année : le choix d’un thème qui servira de fil rouge à cette ma-

nifestation. Et c’est celui du design graphique qui a été retenu par les organisateurs*, avec la présence d’un « Village du design graphique dans l’industrie ». Celui-ci sera occupé par des graphistes locaux qui travaillent réguliè-rement avec des industries et qui auront été sélectionnés par le pôle graphisme de la Ville de Chaumont. Grâce à la présentation de leurs travaux, ils démontreront que ces deux mondes peuvent réaliser de belles choses en-semble.

Vous avez un savoir-faire industriel ? Vous voulez le faire connaitre, développer

votre business, rencontrer vos futurs clients et partenaires ? Exposez au salon des sa-voir-faire industriels haut-marnais 2016 ! Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes et le nombre de places est limité. nDelphine Clerc

Pour plus d’information :Contactez Christophe Juppin06 33 72 23 11 - [email protected] rendez-vous sur www.haute-marne.cci.fr pour télécharger le bulletin d’inscription.

100 % des projets d’implantation ayant abouti ces dix dernières années en Haute-Marne se sont concrétisés dans des

bâtiments d’activité existants. Mais force est de constater que le panel haut-marnais actuellement disponible est étroit. Sur les 51 bâtiments d’activités vacants, recensés par Haute-Marne Expansion et ses partenaires collectivités, 90 % ont plus de 20 ans, sont usés, voire à réhabiliter. Les 10 % restant sont des offres à la location portées par les collec-tivités au sein d’hôtels d’entreprises de moins de 10 ans.Afin d’enrichir l’offre immobilière locale, la

CCI Haute-Marne, en partenariat avec dif-férentes collectivités et un maitre d’œuvre, a décidé de lancer en 2016 un nouveau pro-gramme de bâtiments d’activités modulables « prêt à construire » : les CCIMMO de 400, 800, 1200 et 1600 m². Le principe est simple : le chef d’entreprise doit pouvoir entrer dans son bâtiment six mois après avoir décidé de lancer l’opération. Pour ce faire, la CCI Haute-Marne doit engager un important tra-vail préparatoire afin d’obtenir le permis de construire et les différents chiffrages par type de bâtiments : hangars, bâtiments d’activités, entrepôts.

Les deux premières opérations auront lieu sur Saint-Dizier Parc et Chaumont Plein’Est. nPhilippe Charmont

Contact : Philippe Charmont03 25 30 32 [email protected]

*CCI, UIMM, GIP, Nogentech, UTT, Ville et Agglomération de Chaumont.

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r E p È r E s

/ Réglementations :tour d’horizon de ce qui a changéau 1er janvier 2016 Nouvelle année rime souvent avec mise en application de nouvelles réglementations. Voici quelques-uns de ces changements. Pour plus d’information, connectez-vous aux sites web mentionnés.

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Médiation des litiges de la consommationUne ordonnance du 20 août 2015 donne la possibilité à tout consommateur de passer par la médiation afi n de faciliter le règlement à l’amiable des litiges avec un professionnel. Un décret publié au Journal offi ciel du 31 octobre 2015 précise les modalités de mise en place de la médiation des litiges de la consommation auxquelles les professionnels avaient l’obligation de se conformer dès le 1er janvier 2016. Les professionnels doivent communiquer au consommateur les coordonnées du ou des médiateurs de la consommation dont ils relèvent, en inscrivant ces informations de manière visible et lisible sur leur site web, sur leurs conditions générales de vente ou de service, sur leurs bons de commande ou sur tout autre support adapté.Doit y fi gurer également l’adresse du site Internet du ou de leurs médiateurs. https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A10117

Affi chage des prixDepuis le 1er janvier, les hôteliers devront

affi cher le prix défi nitif à payer par le client dès le début du processus de réservation en ligne. Cette obligation s’applique à tous les hébergements touristiques marchands, à l’exception des établissements hôteliers en plein air et des meublés de tourisme. Les tarifs des prestations facultatives (petit-déjeuner, accès Internet…) devront égale-ment être mis en valeur tout au long de la réservation en ligne, tout comme les taxes non incluses dans le prix. L’affi chage à l’intérieur et à l’extérieur des établissements (entrée du public, ré-ception, chambres) devra aussi informer les clients de manières « claire, lisible et à jour ».Si ce texte est entré en vigueur le 1er janvier de cette année, une période transitoire est prévue jusqu’au 1er juin 2016.www.synhorcat.com

Simplifi cation de la réglementation des débits de boissonDans une ordonnance du 17 décembre 2015, l’État a décidé de simplifi er la réglementa-tion des débits de boissons à partir du 1er jan-vier 2016. Celle-ci se caractérise par :

- la fusion des licences de 2e catégorie. Les titulaires d’une licence de 2e catégorie sont passés de plein droit à celle de la catégorie supérieure.

- la possibilité de transférer un débit de bois-son au sein d’une même région. Cette au-torisation était précédemment réservée au département.

- l’augmentation du délai de péremption de la licence IV. Celle-ci peut rester 5 ans sans être exploitée, contre 3 auparavant. n

Delphine Clerc

www.synhorcat.com

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

L’année 2015 aura globalement été défavorable aux entreprises champardennaises. En ce second semestre elles n’ont été que 27 % à connaître une progression de leur chiff re d’aff aires, alors que 37 % accusent une diminution.Comme au premier semestre 2015, la conjoncture apparaît plus délicate en Haute-Marne et dans les Ardennes. Les entreprises haut-marnaises sont les plus impactées : seulement 14 % témoignent d’une augmentation de leur chiff re d’aff aires et 39 % d’une baisse.

À l’échelle nationale, la croissance du PIB atteint respectivement 0,3 % puis 0,2 % lors des troisième et quatrième trimestres 2015*.Dans l’ensemble de la Champagne-Ardenne, les chefs d’entreprise ne s’attendent pas à voir la situation s’améliorer nettement en 2016. Les chiff res d’aff aires continueraient de baisser pour 29 % des en-treprises et n’augmenteraient que pour 18 % d’entre elles.Retrouvez l’intégralité de cette note de conjoncture sur www.haute-marne.eco.fr

* INSEE, comptes nationaux trimestriels, janvier 2016

■ Résultats de l’enquête de conjoncture des CCI de Champagne-Ardenne ■

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D É c o U V E r t E

Créé en 2007, le titre de maître restau-rateur a pour objectif de reconnaître l’excellence des meilleurs profes-

sionnels de la restauration traditionnelle, en valorisant leurs compétences ainsi que leur engagement en faveur de la qualité. C’est la seule distinction décernée par l’État dans le secteur de la restauration. Démarche volon-taire, toutes les entreprises de restauration indépendantes ou appartenant à de petits ensembles (maximum trois établissements) peuvent en faire la demande à condition de bénéfi cier d’une qualifi cation ou d’une expérience professionnelle avérée en res-tauration. Un audit sera alors réalisé par un organisme certifi cateur indépendant de l’État comme des entreprises de restauration pour vérifi er les points suivants : - réalisation d’une cuisine préparée sur place,

placée sous la responsabilité directe du res-taurateur ou de son chef cuisinier, à partir de produits frais, ne recourant pas à l’as-semblage ou à des plats déjà préparés qu’il s’agirait simplement de réchauffer. Sauf

rares exceptions, (dont le client doit être in-formé), tous les plats de la carte proposée par le maitre restaurateur ont l’obligation d’être faits maison. La carte doit aussi comprendre au moins cinq produits régionaux de saison.

- exécution d’un ensemble de règles simples mais garantissant une prestation de service de qualité (accueil, service à table, décora-tion).

- respect de la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité.

C’est le préfet du département du principal établissement du candidat, ou de l’entreprise qu’il dirige, qui est chargé d’attribuer le titre de maître restaurateur, au vu du rapport d’au-dit et de l’ensemble des pièces du dossier de candidature. Il est attribué pour une durée de 4 ans à l’issue de laquelle il pourra être renou-velé par un nouveau contrôle.

Tous les restaurants bénéficiant de ce titre sont répertoriés sur le site de l’Asso-ciation française des maitres restaurateurs www.maitrerestaurateurs.com. nDelphine Clerc

/ Maitre restaurateur : l’assurance d’une cuisine faite « maison », avec des produits frais C’est la promesse que s’engagent à tenir les professionnels qui affi chent la plaque offi cielle de ce titre à l’entrée de leur restaurant. Gage de qualité et de savoir-faire, il répond à un certain nombre d’exigences qui sont avant tout celles des clients.

22 CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 2e t r imestre 2016 - N°7

■ Olivier Royer, propriétaire et cuisinier du Cantarel, à Andelot ■

« J’ai ouvert mon hôtel restaurant en 1985. Je propose à ma clientèle d’habitués, d’aff aires ou encore de passage, une cuisine traditionnelle. Cela fait 6 ans que j’ai le titre de Maitre restaurateur. Je l’ai demandé car cela représente un plus et un gage de qualité pour mes clients. Depuis, j’ai été contrôlé deux fois : on ne sait jamais quand on va être audité, on sait juste quelle année ça va arriver. Un inspecteur, sous couvert d’anonymat, vient vérifi er la qualité de l’accueil et du re-pas, celle des produits et de leur provenance, de la conservation des stocks,… Ce n’est pas un label très contraignant dans la mesure où l’on n’a rien à se reprocher, que l’on respecte les normes d’hygiène et de sécurité classiques et que l’on travaille avec des produits frais. D’autant plus que si on a besoin de faire des investissements pour entrer dans la grille de critères pour obtenir le titre, on bénéfi cie d’un crédit d’impôt. » DC

Le Cantarel possède le titre de Maitre restaurateur depuis 2010.

Les établissements haut-marnais labellisés « Maitre restaurateur » (Février 2016) : • Chez Maxime à Bourbonne-les-Bains • L’Archestrate à Saint-Dizier• L’Arcombelle à Montigny-le-Roi• L’Auberge des Voiliers à Peigney• Le Cantarel à Andelot• Le cheval Blanc à Langres

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