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CCI DEUX-SEVRES Le magazine nfos www.cci79.com Chambre de Commerce et d’Industrie des Deux-Sèvres www.cci79.com Septembre 2015

CCinfos SpecialArnaque Sep2015 · 2020. 4. 30. · CCinfos - Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale des Deux-Sèvres Siège social : 10 place du Temple -

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CCI DEUX-SEVRESLe magazine nfos

www.cci79.com

Chambre de Commerce et d’Industrie des Deux-Sèvres www.cci79.com

Septembre 2015

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nfos

2 nfos Septembre 2015

Comme vous avez pu le constater dans la presse, une entreprise bressuiraise à été victime d’une arnaque au «faux-président» avec pour conséquence un dépôt de bilan et de grandes interrogations sur le futur des 44 salariés. La presse locale, régionale et nationale s’est emparée du dossier BRM et relate les circons-tances qui ont amené cette situation.

Aujourd’hui, l’intelligence économique, l’espionnage industriel, la cybercriminalité… sont passés de concepts compliqués éloignés de nos petites et moyennes entre-prises à une réalité concrète et dramatique.

Au quotidien nous somme spectateurs de pratiques qui nous mettent dans des positions inconfortables où l‘on capte des conversations qui peuvent sembler anodines mais où filtrent des «masses» d’information sur telle ou telle entreprise, ses collaborateurs, son dirigeant, sa stratégie… Que ce soit au restaurant, dans un train, avec des ordinateurs portables allumés ouverts sur des informations ou bien des documents internes laissés quelques minutes sans surveillance… Autant de situations propices pour un concurrent, voire un escroc, de glaner ça et là des informations hautement stratégiques pour votre entreprise. Dans la même veine, nous devons nous interroger sur la gestion de nos stagiaires et de leur encadrement, sur la sécurisation de notre réseau informatique, etc.Là encore autant de questions qu’il est nécessaire de se poser pour agir en conséquence car la vigilance doit rester de mise.

Votre CCI fait le maximum pour vous informer, vous alerter, vous sensibiliser sur ces nouveaux agissements, ces nouvelles escroqueries des temps modernes, la cybercriminalité, à chaque fois qu’il est nécessaire au travers d’articles dans le CCinfos, de communiqués de presse et grâce à nos équipes sur le terrain qui ont été formées et peuvent aujourd’hui répondre à vos questions. D’autres services de l’Etat (Gendarmerie, DCRI…) servent également de relais de la politique de sensi-bilisation des acteurs économiques de notre territoire à l’intelligence économique.

nfos

Philippe DUTRUCPrésident de la CCI Deux-Sèvres

L’éd

ito

De la vigilance et de l'anticipation…

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3 nfosSeptembre 2015

Aujourd’hui compte tenu de cette actualité alarmante il me semblait indis-pensable, de par notre mission d’accompagnement et d’information, d’éditer ce CCinfos «Spécial arnaque» dans lequel je vous laisse redécouvrir ou découvrir les articles déjà parus.

Nous avons délibérément choisi les dossiers de fond sur l’intelligence écono-mique en général et plus particulièrement sur la sécurité des entreprises en vous informant de ces méfaits et en vous donnant des conseils techniques à mettre en œuvre pour se prémunir de tels agissements criminels.

Ce numéro spécial s’adresse aussi bien aux PME, TPE, TPI et commerçants car vous y trouverez également les dispositifs que la CCI Deux-Sèvres met en place, comme par exemple «Alerte Commerce».Avec quelques principes en tête, de la vigilance et de l’anticipation… nous pouvons, vous pouvez, aider à protéger la vie de votre entreprise et de vos salariés.

Philippe DUTRUC

CCinfos - Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale des Deux-Sèvres Siège social : 10 place du Temple - BP 90314 - 79003 Niort Cedex - T. 05 49 28 79 22 - F. 05 49 24 57 11

Directeur de publication : Gérard LEFEVRE - Directeur Général de la CCI Deux-SèvresRédaction : Vincent ROUVREAU - Directeur de la Communication Institutionnelle et Marketing

Claudine BOUTHIER - Service communication Mise en page : Johanna CANDIDAT - Service communication

Photos : Fotolia - Service communication

Rejoignez-nous...

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4 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

Les escroqueries par ordre de virement touchent de plus en plus d’entreprises

y compris les commerçants, TPE…

Vous pouvez rencontrer plusieurs types de détournement :

- L’escroquerie au « faux président » : une personne se fait passer pour un des dirigeants auprès d’un

collaborateur pour obtenir de lui un virement urgent et confi denti el sur un compte domicilié à l’étranger.

Cett e escroc se sert d’informati ons recueillies sur votre entreprise et ses salariés via internet ou auprès

des services de l’entreprise.

- L’escroquerie aux coordonnées bancaires : une personne fait croire à un changement de domiciliati on

bancaire d’un fournisseur, partenaire… il envoie les nouvelles coordonnées bancaires par courrier élec-

tronique, avec des caractéristi ques de messagerie très proche de celles de l’interlocuteur habituel.

- L’escroquerie à l’informati que : une personne se fait passer pour un technicien et tente d’obtenir

par un collaborateur de l’entreprise l’exécuti on de « virements test », via l’installati on de logiciels qui

permett ent de récupérer des informati ons ou de pirater le réseau informati que de l’entreprise.

Que faut-il faire ?

1. Sensibiliser vos collaborateurs sur le risque d’escroquerie

2. Mett re en place des procédures claires sur l’exécuti on de virements dans votre entreprise.

Qui peut en faire ? pour quel montant ? Quels plafonds ?

3. Communiquer en interne sur les procédures… Les escrocs att aquent souvent plusieurs fois…

4. Faire att enti on aux documents diff usés sur le web : procès-verbaux d’Assemblée Générale, organi-

gramme détaillé…

5. Vérifi er… le caractère d’urgence est souvent uti liser par les escrocs…

6. Sécuriser les installati ons informati ques

… Dans tous les cas vous devez porter plainte… et contacter votre prestataire informati que pour vérifi er

la bonne santé de votre réseau informati que (détecti on de virus, de logiciels espion ou de failles dans

le système informati que).

Vous pouvez également faire une déclarati on sur le site

www.internet-signalement.gouv.fr

Pour vous accompagner et vous aider face à ces risques, la CCI Deux-Sèvres avec les services de l’Etat

en charge de la sécurité économique reste à votre dispositi on. Pour toute informati on complémen-

taire, vous pouvez me contacter au 05 49 28 79 80 ou par courriel : [email protected]

Delphine SUTRE-RIBARDIERE - Directrice Appui aux Entreprises et aux Territoires

CCI Deux-Sèvres10, place du Temple - BP 90314

79003 NIORT CEDEX

T. 05 49 28 79 80 - F. 05 49 24 57 11

www.cci79.com

CCI DEUX-SEVRES

Envoyé le 07-2015

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5nfosSeptembre 2015

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Deux-Sèvres

La CCI met en garde contre les escroqueries par virement

31/07/2015 05:26

Cette nouvelle forme d'escroquerie touche de plus en plus d'entreprises, y compris chez les très petites sociétés et les commerçants, au point que la chambre de commerce et

d'industrie des Deux-Sèvres a lancé hier une mise en garde afin d'enrayer le phénomène. On les appelle « des escroqueries par ordre de virement ». Parce qu'à chaque fois,

quel que soit le scénario, l'escroc parvient à se faire virer une partie des fonds de sa victime.

" L'escroquerie au faux président "

Parmi les cas les plus fréquents : « l'escroquerie au faux président ». Une personne se fait passer pour un des dirigeants de la société auprès d'un collaborateur afin d'obtenir de

lui un virement urgent et confidentiel sur un compte domicilié à l'étranger. L'escroc se sert d'informations sur l'entreprise et ses salariés, récupérées sur internet ou auprès des

services de la société.

Dans un autre scénario, il fait croire qu'un partenaire ou un fournisseur ont changé de coordonnées bancaires : il envoie les nouvelles données par courrier électronique, avec

des caractéristiques de messagerie très proches de celles de l'interlocuteur habituel.

" Virement test "

Troisième cas de figure : se faire passer pour un technicien et tenter d'obtenir d'un collaborateur de l'entreprise qu'il exécute un « virement test », via l'installation de logiciels qui

permettent de pirater le réseau informatique.

La CCI des Deux-Sèvres conseille de sensibiliser les salariés à ce risque, de mettre en place des procédures claires sur l'exécution de virements (qui peut en faire et pour quels

plafonds ?), de faire attention aux documents diffusés sur le web, et de vérifier systématiquement les déclarations de l'interlocuteur, celui-ci jouant toujours sur le caractère

d'urgence pour persuader sa victime.

Dans tous les cas, il est conseillé de porter plainte et de contacter son prestataire informatique pour vérifier la bonne santé de son réseau. La chambre de commerce et

d'industrie peut aider face à ces risques, en liaison avec les services de l'État en charge de la sécurité économique.

Contact à la CCI au 05.49.28.79.80 ou par courrier : [email protected]

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La CCI met en garde contre les escroqueries par virement - 31/07/2015 - La Nouvell...

10/09/2015

http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/Faits-divers-justice/n/Cont...

Paru le 07-2015

La CCI Deux-Sèvres alerte les entreprises et plus parti culièrement les commerçants et TPE face aux diverses escroqueries par ordre de virement qui aujourd’hui ciblent toute entreprise quelle que soit sa taille.Ces prati ques délictuelles uti lisent plusieurs types de détournement : de l’escroquerie au "faux-président" à celle aux "coordonnées bancaires" jusqu’à l’escroquerie à "l’informati que".Pour s’en prémunir il est essenti el de sensibiliser vos collaborateurs, mett re en place des procédures claires en interne et communiquer largement, faire att enti on aux documents diff usés sur le web, vérifi er le caractère d’urgence d’une demande et bien sûr sécuriser les installati ons informati ques.

Si telle mésaventure vous arrive, dans tous les cas vous devez porter plainte et faire vérifi er la bonne santé de votre réseau informati que auprès de votre prestataire pour détecter des failles ou autres virus. Vous pouvez également faire une déclarati on sur le site www.internet-signalement.gouv.fr

Pour vous aider face à ces risques et vous accompagner, la CCI Deux-Sèvres, ainsi que les services de l’Etat en charge de la sécurité économique, vous informent et vous accompagnent.

ContactDelphine SUTRE05 49 28 79 [email protected]

Contact direct

Les commerçants et TPE également touchés par les escroqueries par ordre de virement

En savoir plus

Paru le 09-2015

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6 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

Entre la naïveté et la paranoïa… Choisissez la VIGILANCE !

Votre entreprise est en guerre économique ! Et pas seulement celles du CAC 40, les TPE et PME

sont plus que jamais concernées. Les données sont copiées, endommagées, détruites ou falsifiées…Beaucoup se disent : «Jamais moi, jamais mon en-treprise…» Jusqu’au jour où cela arrive et que vous n’avez rien prévu pour anticiper les risques et gé-rer les crises. Le risque subi ne vous permettra plus d’être proactif et donc de pouvoir compenser les effets négatifs.

Espionnage économique, contre-espionnage, virus, sabotage numérique, piratage… Toutes les entre-

prises possèdent des informations sensibles, des actifs et un savoir-faire à protéger.Pourtant les vols de données informatiques touchent plus souvent les petites entreprises que les grands groupes. Notamment parce que les pe-tites structures investissent principalement dans leur cœur de métier et négligent leur sécurité.Plus de 5000 actions d’ingérence ont atteint 3300 entreprises françaises, évoluant dans 150 secteurs d’activité (DCRI).Les vecteurs de risques numériques sont de plus en plus nombreux : PC, clé USB, imprimantes, tablettes, Smartphones …

Vous souvenez vous de tous vos mots de passe ?Avez-vous déjà cliqué sur une bannière pub web ?Cliquez-vous «OK» lorsque qu’un «Pop up» apparaît sur votre écran ?»...Si vous avez répondu (ou pensé) une fois «Oui» à ces questions pourtant anodines, alors lisez attentivement l’article ci-dessous.

Paru le 09-2013

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7nfosSeptembre 2015

Quatre ordinateurs disparaissent toutes les heures à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, dont la moitié seulement est récupérée. Il existe 8000 virus ou lo-giciels malveillants en 2012 sur les Smartphones et très peu d’antivirus pour ce type d’appareils (La Tri-bune – 03/7/13).

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 [email protected]

? Quelques conseils pratiques et rapides à mettre en place :

1. Changez vos mots de passe régulièrement (composés de 8 caractères minimum : minuscules, majuscules, chiffres, lettres) - Evitez les dates anniversaire de vos enfants ou la date de votre mariage !

2. N’enregistrez pas d’informations confidentielles (codes secrets, codes d’accès, coordonnées ban-caires…) dans votre Smartphone, ordinateur... Ces données doivent être mémorisées (pas de post-It !)

3. Installez un système d’exploitation et des logiciels à jour (navigateur, bureautique, anti-virus, pare-feu…)

4. N’utilisez pas de compte administrateur pour naviguer

5. Analysez les liens et pièces jointes dans les messages avant de cliquer

6. Restez prudent sur les réseaux sociaux, blogs… et dissociez votre vie privée de votre vie professionnelle

7. Effectuez des sauvegardes régulières

8. Mettez en place un système de verrouillage automatique du téléphone (en plus du code PIN)

9. Installez un antivirus… payant ! (le « gratuit » est plus vulnérable car ne couvre pas la totalité des virus)

10. Ne téléchargez pas d’application de sources inconnues !

11. Lisez les conditions d’utilisation d’un service avant de l’installer y compris sur les réseaux sociaux !

12. Désactivez le Bluetooth et le wifi quand vous ne les utilisez pas ou quand vous êtes dans des zones à risques : aéroport, train, restaurants, salons…

13. Evitez les mails en « A » et « CC » (Copie Carbone) mais privilégiez le « Cci » (Copie Carbone Invisible). Celui-ci permet de protéger l’anonymat des destinataires.

Mieux protéger votre entreprise, c’est :

• Assurer sa pérennité• Protéger son capital humain, physique et immatériel• Développer ses échanges de manière sécurisée• Renforcer sa crédibilité auprès de ses partenaires

Le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie est un des relais national de la politique de développement de l’intelligence économique initiée par le Gouvernement. Ce sujet est large, nous ne

manquerons pas de développer d’autres thématiques dans les prochains CCinfos.

S ites à co nsulter

Contact direct

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8 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

lle vous permet de limiter les risques et les incertitudes, prendre et conserver l’avan-

tage dans la compétition. C’est aussi un moyen de créer de la richesse et de valoriser les com-pétences.Mais encore faut-il admettre que toute entreprise, quelle que soit son activité et sa taille possède des informations sen-sibles, des savoir-faire et des actifs stratégiques qui doivent

être protégés.Dans ce dossier spécial "Intel-ligence Economique", vous re-trouvez les productions de :- Sophie LARIVET, ensei-gnant-chercheur, PME : l’intel-ligence économique n’est pas qu’une question de taille.- Eric DELBECQUE, Chef de dé-partement sécurité économique de l’INHESJ* - Thomas OLLIVIER, conféren-cier-formateur à l’INHESJ

Enfin la CCI Deux-Sèvres vous accompagne sur le thème de l’intelligence économique : sen-sibilisation, accompagnement de projets, prestations d’appui spécialisées, modules de forma-tion… autant d’actions que nous allons développer pour vous permettre d’intégrer l’Intelli-gence Economique au sein de vos entreprises.Les élus de la CCI Deux-Sèvres ont d’ailleurs été sensibilisé à cette notion lors de la dernière assemblée générale qui s’est te-nue dans nos locaux le 12 sep-tembre dernier. Sophie LARIVET qui a participé à la rédaction de ce dossier a réalisé une courte conférence. Retrouvez page 36-37, les témoignages de Jean-Luc BALEY PDG d’ACS, Nicolas CLOUZEAU et Joris VIVIER du Groupe DEYA.

*Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 [email protected]

juste un mot "barbare" ?L’Intelligence Economique

Si la CCI Deux-Sèvres a fait le choix de vous parler d’intelli-gence économique c’est bien parce que nous pensons que cela doit devenir un axe fort pour votre entreprise.L’intelligence économique n’est pas réservée aux grands groupes, toutes les PME sont concernées.

Contact direct

Paru le 09-2013

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9nfosSeptembre 2015

n dépit des idées reçues, il existe des PME et même des

TPE prati quant l’intelligence éco-nomique. Ce qui diff ère, par rap-port à une grande entreprise, ce sont les moyens mis en œuvre. L’Intelligence Economique, dans une peti te structure, consiste tout autant que dans une grande à faire de la veille stratégique, à protéger son patrimoine infor-

mati onnel et à tenter d’infl uen-cer son environnement plutôt que de le subir. Tout cela est pos-sible sans infrastructure lourde et sans moyens fi nanciers impor-tants. C’est l’atti tude du chef d’entreprise qui est détermi-nante : s’il est convaincu que l’In-telligence Economique peut ai-der son entreprise à être plus performante, il sera le mieux pla-cé pour en adapter les grands principes à son organisati on. Il peut pour cela être aidé, notam-ment, par de nombreux acteurs territoriaux comme par exemple l’INPI, la gendarmerie, et bien sûr votre CCI.

Fini le temps des années 90 où l’on pensait l’Intelligence Écono-mique réservée au grandes en-treprises et aux secteurs straté-giques. Vous viendrait-il à l’idée de dire qu’une PME ne peut pas faire de marketi ng ou de GRH ? Probablement non. En revanche, vous vous empresseriez de dire, avec raison, qu’on ne prati que pas ces foncti ons dans une entre-prise de 10, 70 ou 200 personnes comme on le fait chez Total ou L’Oréal. Il en va de même pour l’Intelligence Économique.

Mett ons tout de suite de côté les débats sans fi n sur les origines et le choix de l’expression Intelli-gence Économique, encore obs-cure pour beaucoup.

n’est pas une questi on de taille !»PME : «l’Intelligence Economique

Sophie LARIVETEnseignant-chercheur et conféren-cière à l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice), labellisée EUCLES en sécurité économique. Ses travaux portent plus particulièrement sur l’Intelligence Economique en PME, pour lesquels elle a remporté le prix IEC 2009, dé-cerné par l’Académie de l’Intelligence Economique.

Avis d’expert

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10 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

Elle a une vingtaine d’années, et malgré ses défauts, elle est toujours là. Certes, si l’on ne vous l’a jamais expliqué, il n’est pas aisé de deviner ce qu’ In-telligence Économique veut dire. Mais rappelez-vous : il en était de même, il y n’y a pas si longtemps, pour le «dévelop-pement durable». Ce terme est passé dans le vocabulaire ma-nagérial, alors parions aussi que cela finira par être le cas pour Intelligence Économique. Reste que si l’on veut bien employer l’expression Intelligence Econo-mique, encore faut-il savoir ce qu’on entend par là. La réponse tient en trois mots : veille, pro-tection et influence.

Faire de la veille stratégique.C’est le pilier de l’Intelligence Economique qui paraît le plus naturel à un chef d’entreprise. La veille consiste à surveiller

son environnement, mais aus-si l’intérieur de l’entreprise. Le risque successoral et le risque de perdre des hommes « clés » sont en effet importants en PME. Le temps étant une res-source rare pour les dirigeants de PME/TPE, il est primordial de concevoir la veille comme une attitude qui consiste à gar-der en permanence un œil ou-vert sur son environnement. Le dirigeant peut alors faire de la veille « en arrière-plan », c’est à dire de façon continue, au fur et à mesure d’autres acti-vités, et sans occuper tout son temps de travail (comme un logiciel anti-virus qui «tourne en arrière-plan» pendant qu’on utilise d’autres logiciels). Sur un salon, même si l’activité prin-cipale consiste à présenter ses produits à des prospects, une activité de veille doit être si-multanément menée (et il faut

aussi penser à protéger ses données sensibles, car certains concurrents font sûrement de même). At-tention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas, par-fois, consacrer du temps à chercher une information spécifique (par exemple l’ensemble des brevets d’un concurrent)... mais qu’on en gagne énormé-ment en étant curieux, ouvert, et en profitant de toutes les occasions pos-sibles pour développer ses connaissances.

Prévenir les menaces ou être prêt à saisir les op-portunités.

La veille stratégique sert à anti-ciper les évolutions positives ou négatives de l’environnement, afin de ne pas subir de mau-vaises surprises stratégiques ou de détecter avant ses concur-rents les opportunités à saisir. Pour cela, la veille stratégique s’attache à détecter notamment ce que l’on appelle des « signaux faibles», informations fragmen-taires qui, regroupées, vérifiées et recoupées, permettent de comprendre, par exemple, la stratégie à venir d’un concur-rent ou le développement d’un nouveau marché. Faire partie du syndicat national de sa branche permet par exemple de suivre les négociations des normes au niveau européen. Cela permet d’anticiper en amont l’issue de ces négociations, et donc d’être informé avant ses concurrents des nouvelles contraintes tech-

Paru le 09-2013

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11nfosSeptembre 2015

niques, ou de découvrir l’utilisa-tion de nouveaux matériaux.

Déterminer ses besoins.Si on ne sait pas quelle infor-mation est importante pour son entreprise, il est impossible de la «repérer» en lisant une revue ou en parcourant un salon. En revanche, quand on a en tête les quelques questions de veille qui sont primordiales pour l’en-treprise, dès que l’on entend ou lit une information utile, on va pouvoir s’en saisir, c’est à dire la collecter, voir «creuser» la source d’information ainsi détectée. On constate que les besoins en informations expri-més par les dirigeants de PME concernent d’abord le marché (dans l’ordre : clients, fournis-seurs et concurrents), puis la re-cherche de nouveaux marchés. Ce faisant, les PME/TPE oublient parfois de surveiller suffisam-ment en amont des éléments pourtant déterminants de leur environnement, comme les grandes tendances de consom-mation ou la législation. Une PME/TPE ne pourra pas tout traiter de façon formalisée. Il lui faut donc déterminer une petite ou une grosse dizaine de ques-tions prioritaires qui devront être la base de la collecte d’in-formation. Les autres questions seront traitées en « arrière-plan », leur processus de définition ayant normalement contribué à les rendre présentes à l’esprit du dirigeant et de ses proches collaborateurs. Il existe de nom-breuses sources d’information peu onéreuses ou gratuites,

mais elles sont souvent mécon-nues des entreprises. Les PME désireuses d’être épaulées dans ce type de démarche auront in-térêt à se tourner vers leur CCI.

Sécurité économique : la prise de conscience est nécessaire.La protection des données sen-sibles, est bien souvent le pa-rent pauvre de l’Intelligence Economique en PME. Les di-rigeants ont en effet souvent tendance à sous-estimer le pa-trimoine informationnel de l’en-treprise et à négliger certaines sources de risques (partenaires, employés, associés…). Pas be-soin d’être digne d’intérêt pour un pays étranger pour courir un risque : la PME concurrente si-tuée à 20km de vos bâtiments pourrait vous occasionner des nuits blanches si vous ne faites pas preuve d’un minimum de prudence. Sans tomber dans la paranoïa, il est important pour les PME de penser à leur sécu-rité informationnelle et de se rapprocher des autorités com-

pétentes en cas de problème avéré. La deuxième fonction de l’IE consiste donc à protéger l’entreprise contre deux types de menaces : les accidents et les mauvaises intentions. La destruc-tion par accident comme l’appro-priation par la concurrence des connaissances et compétences détenues par l’entreprise (fi-chiers clients, processus techno-logique, inventions, réputation, etc.) constitueraient des dom-mages parfois catastrophiques. Il ne faut pas oublier non plus que les informations émises par l’en-treprise sont porteuses d’un sens précieux pour toute organisation (concurrent, client) qui surveille-rait la PME, car révélatrices de sa stratégie. Il s’agit là de «signaux» plutôt que d’un «patrimoine» à proprement parler. On peut pen-ser, par exemple, à des annonces d’embauche, à la construction de bâtiments, à un dépôt de marque ou à la recherche d’informations sur un domaine donné. Il s’agit donc pour la PME d’agir discrè-tement pour préserver son

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12 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

avantage concurrentiel.

La protection, c’est 80 % de comportement humain. Si le dépôt de brevet reste une mesure onéreuse (mais qui peut s’avérer très rentable), les PME peuvent mettre en place de nombreuses mesures peu coûteuses ou gratuites. En effet, beaucoup de fuites d’informa-tion sont liées à un comporte-ment imprudent. Les mesures de protection passent donc d’abord par une sensibilisation du personnel de l’entreprise, mais concernent aussi l’accès au bâtiment, les contrats de travail, les portables, etc. Les conféren-ciers labellisés «EUCLES» sont des spécialistes de cette sensi-bilisation à la sécurité écono-mique. Les PME/TPE peuvent aussi s’adresser à leur gendar-merie (où il y a un référent In-telligence Economique) ou à la DCRI pour obtenir des conseils.

Influence et lobbying en PME.Au delà de la veille et de la sé-curité, les PME doivent prendre conscience qu’il leur est pos-sible de pratiquer le troisième grand pilier de l’Intelligence Economique : l’influence. Le lobbying est l’une des tech-niques d’influence les plus connues. Il consiste à influencer les interventions ou décisions des pouvoirs publics, de façon tout à fait légale, le plus souvent en communiquant des informa-tions à la personne ou à l’insti-tution que l’on désire influencer. Cela peut se faire par le biais

de dossiers techniques, d’ar-gumentaires, ou encore via les réseaux sociaux, comme le cas récent des «Pigeons», entrepre-neurs dont la mobilisation sur le net a fait reculer le gouverne-ment. Les PME peuvent tout à fait participer à ce type d’action, seules, notamment à un niveau local ou régional. Mais, plus fré-

quemment, elles le font par le biais de regroupements natio-naux ou internationaux, comme les syndicats professionnels. Un bon réflexe consiste à inter-peller ses représentants locaux (député, élus de la chambre de commerce, etc.). Certains pa-trons de PME, dans des secteurs émergents, n’hésitent pas à

Mesures de protection

Type de protection Exemples de mesures concrètes

Physique

Mettre ses documents au coffre, ne pas faire visi-ter son site de production, maîtriser au maximum les informations sortant de l’entreprise quel qu’en soit le support (publicité, courrier, plaquettes, rap-ports annuels, poubelles, déchets industriels, télé-phone, fax, photocopies, photographies), utiliser une broyeuse, contrôler l’accès aux locaux, mettre en place une vidéosurveillance…

Informatique

Renouveler les mots de passe, procéder à un audit de piratage, faire des sauvegardes régulières, utili-ser la cryptographie et les signatures numériques, mettre en place des logiciels de protection contre l’intrusion (firewall), ne pas se séparer de son ordi-nateur portable en déplacement…

Humaine

Rester discret, ne pas parler à tort et à travers, en-tretenir de bonnes relations avec ses partenaires et ses employés, les former, les sensibiliser, qualifier ses prospects, choisir une banque de son pays, faire une enquête de voisinage, gérer ses alliances stra-tégiques, se méfier des rencontres fortuites répé-tées…

Juridique

Déposer des brevets, mettre une clause de non-di-vulgation dans un contrat de sous-traitance, utiliser le secret professionnel, les clauses de non-concur-rence, l’obligation de fidélité, le droit d’auteur, les marques, modèles et dessins industriels, penser aux possibilités offertes contre le dénigrement, la publicité mensongère, la diffamation…

(source : adapté de Massé et Thibaut, Intelligence économique, un guide pour une économie de l’intelligence, De Boeck Université, 2001)

Paru le 09-2013

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13nfosSeptembre 2015

? L’e-réputation, c’est quoi ?

L’e-réputation est l’image que les internautes se font d’une marque, d’un produit, d’une per-sonne ou d’une société lorsqu’ils cherchent des informations en ligne.La démocratisation d’Internet a permis à cha-cun d’avoir accès - facilement et rapidement - à un très grand nombre d’informations. Celles-ci orientent et définissent nos choix à partir de cette image de notoriété ou de réputation, vé-hiculées sur le net où chacun est libre de don-ner son opinion sur n’importe quel sujet avec une large audience potentielle : forums de dis-cussion, sites des médias participatifs, blogs, réseaux sociaux (Facebook, Twitter…). A cette liste il faut rajouter des outils tels que les «avis» ou les «notes» sur les sites de ventes, de réser-vation. Les entreprises, en particulier dans le tourisme, ont très rapidement compris les en-jeux de cette nouvelle forme de communication et pris conscience de l’importance de la gérer au quotidien en se donnant les moyens d’agir et de réagir. D’autres également se sont immis-cées sur ce créneau : les agences d’E-Réputation qui regroupent l’ensemble des ces compétences proposées aux entreprises. Autre exemple, la compagnie d’assurances Axa qui après Swiss Life, propose de nous assurer contre les at-teintes à notre réputation sur Internet… L’image d’une entreprise ou en tout cas la per-ception que nous en avons peut se modifier très vite aussi bien en positif qu’en négatif et par conséquent impacter directement le niveau des ventes, le positionnement de l’entreprise, son image de marque ! A telle enseigne que les entreprises se sont adaptées avec par exemple l’apparition des "Community Manager" qui créent et animent une communauté autour de la marque, pour échanger idées et infos, pour avoir un maximum de réactivité face à une ru-meur ou pour expliquer un problème.

créer leur propre association professionnelle, afin de façonner leur environnement normatif.

Pas de complexes !L’Intelligence Economique consiste donc en trois activités centrées sur la gestion stratégique de l’in-formation. Ce n’est pas parce qu’elle n’est pas in-carnée dans un organigramme ou matérialisée par un coûteux système d’information dédié qu’elle n’est pas mise en œuvre. Certaines PME, et même certaines TPE, la pratiquent sans complexes. La première chose à faire pour une PME désireuse de s’approprier une démarche d’Intelligence Econo-mique est donc d’oublier définitivement la phrase «ce n’est pas à notre portée». Ensuite, il faut par-tir de l’existant, car il y en a toujours un peu, pour développer de bonnes pratiques adaptées à son entreprise. Un audit d’Intelligence Economique est un excellent début, et permet de déterminer ses priorités parmi les trois fonctions de l’Intelli-gence Economique. On ne peut que recommander aux chefs d’entreprises de se faire aider dans cette démarche. Les nombreux dispositifs publics seront alors précieux.

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nfosSpécial arnaque

«le complément nécessaire de la qualité !»

L’Intelligence Economique :

iffi cile de ne pas voir l’intel-ligence économique comme

une bête curieuse ! Le concept paraît diffi cile d’approche, et sa concréti sati on opérati onnelle peu lisible. La défi nir comme l’alliance de la veille, de la sûre-té et de l’infl uence consti tue un préalable indispensable mais ne règle pas la questi on de son uti -lité pour les entreprises, en par-ti culier les PME, quel que soit le domaine industriel concerné.

Disons, pour aller droit au but, que la qualité d’un pro-duit ne suffi t plus à le vendre… N’importe quelle entreprise le constate désormais au quoti -dien : la concurrence est mon-diale et il ne manque pas de candidats pour proposer des biens comparables à des prix im-batt ables. Le problème consiste donc à savoir s’imposer dans un

environnement compéti ti f hau-tement contraignant. C’est dans cett e logique, précisément, qu’intervient l’intelligence éco-nomique.A travers la veille, elle permet de cerner un contexte d’aff aires. Savoir comment se positi onnent les concurrents, comment fonc-ti onnent les circuits décision-nels, pouvoir identi fi er les ac-teurs stratégiques d’un projet, d’une norme, d’un contrat, s’avèrent autant de points clefs d’un "business" réussi.

Une telle démarche n’implique pas nécessairement des in-vesti ssements considérables. Un usage élémentaire d’Inter-net permet de répondre à un nombre insigne d’interrogati ons et de réaliser des cartogra-phies d’acteurs instructi ves. Ce qui doit être complété avec un

Avis d’expert

Eric DELBECQUEChef du département sécurité écono-mique de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice).

Paru le 09-2013

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usage raisonné mais résolu de "capteurs" humains, c’est-à-dire avec la volonté d’aller chercher l’information sur le "terrain". On ne dira d’ailleurs jamais assez à quel point le savoir disponible en interne aux organisations est souvent peu mobilisé à leur pro-fit. Elles "dorment" littéralement sur des gisements de connais-sances enfouies dans la mémoire de tel commercial ou d’un res-ponsable juridique. Capitaliser les ressources informationnelles internes forme le premier en-jeu pratique et urgent d’une dé-marche de veille.

Via la sûreté, il s’agit pour les entreprises de permettre la pé-rennité d’une structure. Proté-ger son activité en général et son patrimoine immatériel en particulier revient à donner des chances à son propre avenir. Sur-tout, pour les structures les plus modestes, un problème de sûre-té grave peut conduire une PME vers l’abîme.

A la fin des années 90, deux colonels de l’armée chinoise, QiaoLiang et Wang Xiangsui, ont fortement rappelé dans un livre stimulant, intitulé La Guerre hors limites, que les es-paces de conflits n’ont absolu-ment pas disparu mais se sont métamorphosés et sans doute élargis. S’évadant des champs de bataille, la guerre a investi le cyberespace, le commerce mon-dial, la finance internationale, l’échiquier médiatique, etc. Dès lors, chaque acteur économique devient un loup pour tous les

autres acteurs économiques…

L’entreprise fait clairement face aujourd’hui à des menaces concurrentielles. Les divers ac-teurs agissant dans son champ d’activité mettent en question régulièrement le développe-ment de telle ou telle société. Du recrutement hostile à la guerre de l’information en passant par l’instrumentalisation de procé-dures judiciaires, un opérateur économique dispose d’une large gamme d’instruments pour por-ter des coups particulièrement rudes à ses rivaux. Il n’a même pas besoin pour cela de sortir du cadre de la légalité. Dans l’ordre des manœuvres illicites (aux-quelles certaines entreprises, malheureusement, n’hésitent pas à recourir), on citera pour mémoire le vol ou l’interception de données, l’atteinte à l’image par la désinformation, l’intrusion dans la vie privée de dirigeants ou de salariés occupant des postes clefs, le sabotage de sys-tèmes d’informations, etc.

Bien évidemment, les profits de l’entreprise pâtissent les pre-miers des offensives concurren-tielles. Mais l’emploi ne tarde pas à en subir également les conséquences. De proche en proche, c’est l’ensemble de la puissance nationale, de la ca-pacité collective d’influence qui se trouve amoindrie. Par consé-quent, il importe d’ailleurs que des actions communes soient conduites entre le secteur privé et les services de l’Etat. Néan-moins, c’est aux entreprises

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que revient la tâche prioritaire d’adapter leur culture, laquelle n’est pas spontanément portée à anticiper ces menaces concur-rentielles.

Les crises très médiatisées concernant des groupes im-portants montrent à quel point une vulnérabilité non traitée peut dériver vers une remise en cause totale du management. Bien évidemment, c’est égale-ment une dynamique de sûreté réussie qui autorise l’innova-tion, ou plutôt permet d’en re-cueillir les fruits.Si l’information peut être facile-ment dérobée ou captée d’une manière ou d’une autre, un avantage compétitif ne saurait être durable.

Enfin, à travers l’influence, les entreprises travaillent leurs ré-seaux et leur réputation pour façonner un environnement

global favorable à la conquête de marchés. Elle témoigne ainsi de l’ancrage des acteurs écono-miques dans une économie de l’immatériel et de l’image où les perceptions comptent parfois davantage que les réalités. En effet, le développement des or-ganisations, et des entreprises en premier lieu, ne repose plus uniquement sur la qualité, le prix ou le contenu technolo-gique des produits, mais sur leur pouvoir d’influence vis-à-vis des parties prenantes (les fameux stakeholders) et plus particuliè-rement des consommateurs. Par ailleurs, dans une économie mondialisée, la multiplication d’acteurs sur un même marché exige qu’une entreprise sache affirmer son identité et trouve les moyens de se différen-cier de ses concurrents. Savoir convaincre, attirer les clients, séduire les investisseurs et, d’une manière générale, valori-

ser son image auprès des diffé-rents acteurs de la société civile (médias, ONG, associations…) et de la sphère publique (adminis-trations centrales, collectivités territoriales, instances interna-tionales…) est devenu essentiel.

A cet égard, la société de l’in-formation et ses technologies ont bouleversé l’environnement et le mode de fonctionnement des entreprises. Outil de com-munication en temps réel d’am-plitude planétaire, l’Internet a généré de nouvelles formes d’interactions entre les entre-prises, les médias et la société civile. Les entreprises ont na-turellement exploité cette nou-velle capacité de diffusion et de partage des informations pour agir sur les comportements des consommateurs. Leur commu-nication est devenue omnipré-sente et s’est même déplacée sur un nouveau terrain, à sa-

Paru le 09-2013

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voir la promotion de "valeurs", "principes éthiques" et compor-tements (ce que l’on regroupe dans la formule de Responsa-bilité sociale d’entreprise, ou RSE). A travers leurs produits et services, les firmes véhiculent un véritable style de vie et des modes de pensée. Mais rapi-dement, la société civile, et no-tamment les ONG, ont dénoncé la marchandisation des valeurs et ont initié, eux aussi, des jeux d’influence. Certaines organi-sations, collectifs ou individus orchestrent même des opéra-tions de désinformation pour déstabiliser des entreprises, via la mise en cause de leur image ou/et de leur réputation. Ces dernières, faute d’anticipation, de préparation, se révèlent par-ticulièrement vulnérables à ce type d’offensive. Les entreprises n’étant plus uniquement éva-luées sur des critères financiers ou sur la maîtrise de savoir-faire techniques mais également sur des critères extra économiques tels que leur comportement éthique, leur respect de l’envi-ronnement ou leur responsabi-lité sociale, il est évident qu’at-taquer leur image revêt alors un intérêt hautement stratégique.

Mais ces tactiques ne sont pas réservées à des acteurs de la société civile désireux de s’atta-quer à des titans industriels. Cer-taines firmes mettent en cause la réputation de leurs concur-rents en utilisant les multiples instruments de la "guerre par l’information". Cette dernière vise à exploiter les points faibles de l’adversaire en maniant l’art

de la polémique et permet de mener des campagnes de dés-tabilisation informelles le plus souvent licites, même si le "fairplay" s’en trouve offensé. Toutefois, certaines pratiques conduisent carrément à des dé-rives, notamment lorsque l’in-formation se voit littéralement manipulée ou que le public est clairement désinformé.

Force est donc de constater que la gestion du risque infor-mationnel est une composante de la sûreté des entreprises et constitue à ce titre une priori-té fondamentale du dispositif de protection des sociétés in-dustrielles ou de services. Mais qu’entend-t-on par risque infor-mationnel, ou plus exactement par risque d’atteinte à l’image ? Ce dernier se définit comme la résultante des conséquences potentiellement nocives pour un acteur de la médiatisation, orientée ou non, d’informations

stratégiques, réelles ou manipu-lées, le concernant ou l’"impac-tant". En effet, en affectant ponctuel-lement ou durablement l’image, la stratégie et les performances de l’entreprise, le risque infor-mationnel peut remettre en cause la pérennité de l’entité ou son développement.

En conclusion, on l’aura compris, une entreprise mise d’abord sur la qualité et l’innovation pour élargir ses marchés ; mais sans pratique de l’intelligence éco-nomique, elle ne pourra pas construire de développement pérenne.

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18 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

n 1980, Alvin Toffl er conden-sait les évoluti ons techno-

logiques numériques et infor-mati ques, les mutati ons des stratégies organisati onnelles et les règles de marché et de com-péti ti on émergentes à travers ce qu’il appelait "la 3ème vague". Cett e 3ème vague était celle de l’informati on, et après la révo-luti on agricole et la révoluti on industrielle, Alvin Toffl er dessi-nait la société de l’informati on

telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec ses produc-teurs et ses consommateurs, ses intermédiaires et ses régula-teurs. Dans cett e vision, Toffl er prévenait les entreprises sur la nécessité de concevoir désor-mais l’informati on comme une mati ère première et dont sur l’importance de l’ingénierie né-cessaire à sa gesti on et à son exploitati on pour conti nuer à exister dans un environnement plus complexe, plus agressif, et plus rapide. L’intelligence éco-nomique est à l’informati on ce qu’une ligne de producti on est à un matériau : un outi l au service d’un objecti f de réalisati on.Le cycle de l’Intelligence Eco-nomique est un cycle de pro-ducti on à travers lequel l’infor-mati on est transformée dans le but d’être rendue exploitable et uti le à la prise de décision stratégique. Comme n’importe quel processus industriel, ce cycle compte plusieurs postes de transformati on dont l’ordon-nancement logique semble une conditi on sine qua none de suc-cès. Chacune des étapes joue un rôle précis, qui sera joué plus ou moins effi cacement en foncti on des outi ls uti lisés. Au sens propre du terme, il n’existe

pas d’outi ls d’Intelligence Eco-nomique. Elle recycle en eff et à son compte les outi ls traditi on-nels de veille, d’analyse stra-tégique, de marketi ng, et de l’ensemble des foncti ons qui lui sont connexes. La diversité du panel qui en découle ne refl ète pas une ambiti on démesurée pour l’IE d’embrasser tous les méti ers ; il s’agit ni plus ni moins que de la traducti on eff ec-ti ve de la défi niti on du rapport Martre (1994) où collecte-sur-veillance-capitalisati on des in-formati ons, mise en œuvre et constructi on de la stratégie, aide à la décision, fédérati on autour des objecti fs sont autant de rôles aff ectés à l’Intelligence Economique. Plusieurs outi ls peuvent ainsi contribuer au

est un cycle de producti onLe cycle de l’Intelligence Economique

Avis d’expert

Thomas OLLIVIERConférencier-formateur à l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice).

Paru le 09-2013

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processus de transformation de l’information en connaissance et en information stratégique : méthode balanced scorecard, diagramme de Porter, matrice BCG, SWOT, Google, Digimind, KB-Crawl, Matheo Patent, Ex-cel, PowerPoint, Plutarques, IciMarques, brainstorming, métaplan, rapport d’étonne-ment, management matriciel, management par opportunités, GPEC,… La description théorique du cy-cle de l’Intelligence Economique présente de façon ordonnée et circulaire des étapes successives de transformation : définition des besoins, surveillance et/ou collecte des infos, traitement, analyse, stockage et/ou diffu-sion, puis décision/action. Dans la réalité, le cycle n’obéit plus à un mouvement circulaire, et il ne commence plus à l’étape de

la définition des besoins. Sur le terrain, un cycle d’IE commence à partir de l’intuition d’un diri-geant, une idée qu’il veut creu-ser ou une conviction forgée par l’expérience. Ensuite, une vague d’aller-retour entre chaque étape s’opère afin, in fine, d’aboutir à une définition pré-cise de la problématique réelle tout en se projetant avec préci-sion dans l’exploitation finale de l’information. Cette étape "zéro" de l’intelligence économique relève du questionnement stra-tégique.

Etape 1 : la définition des be-soinsOn distingue deux grandes fa-milles d’outils à cette étape. En premier lieu des outils d’ordre managérial qui favorisent l’émergence des probléma-tiques et l’identification des en-

jeux. Le brainstorming, qui faci-lite l’indexation des concepts et idées liés à un sujet, ou le mé-taplan qui organise le travail col-laboratif et permet de catégori-ser les besoins, sont des outils qui introduisent efficacement l’expression des besoins. En se-cond lieu, ces besoins doivent être traduits. Ils deviennent alors des thésaurus qui indexent les mots clefs faisant sens dans l’expression des besoins. In-ternet regorge d’outils gratuits facilitant la construction des thésaurus. Granddictionnaire.com, visualthesaurus, thefree-dictionnary.com ou encore des moteurs de recherche comme Exalead permettent de soutenir la construction de ces index en suggérant des mots clefs com-plémentaires.

Etape 2 : le paramétrage des sources, leur surveillance, et la collecteLes thésaurus construits lors de la première étape ont un double emploi : ils permettent d’une part d’identifier de nouvelles sources potentielles et d’autre part d’ha-meçonner l’information à l’aide des mots clefs utilisés pour dé-clencher des alertes. Un large choix d’outils est à disposition de l’entreprise. La PME/PMI peut s’appuyer sur de nombreux outils peu coûteux (Copernic Pro, Web-site Watcher, Vigilus) voire sur des outils open source complètement gratuits et transformés en outils de veille, dont Firefox et Thun-derbird qui proposent respecti-vement des plugins favorisant la surveillance de pages (Update

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scanner) ou encore la gestion de fil RSS. Pour un budget plus important, la grande entreprise peut davantage professionna-liser sa veille grâce à des outils comme KB Crawl et demander à l’outil de reproduire par exemple toute l’étape de navigation qui conduit à l’identification de l’in-formation. Enfin, sur les outils dits 360° comme Digimind (qui couvrent l’ensemble des étapes du cycle de l’Intelligence Eco-nomique), l’entreprise pourra non seulement indexer l’en-semble des sources à surveiller et les mots clefs à repérer, mais également mettre en place des écrans de monitoring facilitant un décryptage rapide de l’infor-mation et une mise en évidence des signaux faibles.Etape 3 : le traitementLa frontière entre traitement

et analyse de l’information est mince. On distingue ces étapes essentiellement pour la capaci-té de la première à pouvoir être presque entièrement automa-tisée ; le traitement consistant alors à catégoriser l’information par champ d’analyse et d’ex-ploitation. Grâce aux fils RSS et aux veilles internationales facilitées par des sites comme bulletins-electroniques.com ou Google Actualités, vous pouvez indexer un nombre infini de fils dans Thunderbird. A ce stade la surabondance d’information n’est pas un problème. En effet, grâce à la construction de filtres érigeant des règles de classifica-tion, le millier d’articles, posts et autres communiqués de presse sera traité par l’outil et permet-tra in fine un accès à l’informa-tion non pas source d’origine,

mais bien par champ d’analyse et d’exploi-tation. Si 100 infor-mations sont collec-tées au départ, seules quelques unes seront déplacées et copiées dans votre dossier "Marché X" ou "Tech-nologie Y".

Certaines informa-tions ne permettent pas un traitement automatique. Les "corpus de texte" ou encore les dossiers regroupant des rap-ports d’activités, des thèses ou rapports de stage ne favo-risent pas toujours la

structuration de l’information et donc son traitement auto-matique. Pour autant, d’autres outils peuvent prendre le relais, dont les outils d’analyse séman-tique ou de bibliométrie. Grâce à certains d’entre eux, comme Tropes Zoom ou Wordmapper, le veilleur peut créer son propre navigateur GPS et repérer sur sa carte sémantique la relation de mots qui fait sens. Certains outils ont d’ailleurs révolution-né l’accès à l’information et son analyse. C’est le cas de Matheo Patent qui analyse les brevets. Outre les recherches d’antério-rité, cet outil vous permet en quelques secondes de prendre connaissance des brevets sur le thème de votre choix puis d’en connaître ses acteurs et leurs re-lations entre eux. Le traitement de l’information est la clef de voute du cycle de l’Intelligence Economique pour différentes raisons. En contribuant en partie à l’analyse, il permet de corréler l’information à la stratégie et à sa déclinaison opérationnelle.. Dans le cycle de l’intelligence économique, la veille est au service de l’analyse. L’analyse, pour décider ou pour agir, est la seule justification cohérente à la mise en place d’actions de veille, structurée autour des 3 premières étapes du cycle de l’IE (besoins, collecte, traitement). Seule l’analyse peut stimuler la formalisation des préconisa-tions, l’élaboration des plans d’action et donc, in fine, la prise de décision

En parallèle, le traitement est

Paru le 09-2013

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également une étape d’optimi-sation du cycle de l’Intelligence Economique. Il peut en effet être assimilé à un circuit expert qui, bouclant sur lui-même, s’amé-liore avec l’expérience. Dans ce cadre, le traitement est l’étape qui permet l’amélioration conti-nue du système. Il permet d’ap-profondir les besoins et dégager des axes de veille plus précis ou encore d’alimenter les thésau-rus par des mots clefs ignorés au début du cycle (des noms d’ex-pert, de projets par exemple).

Etape 5 et 6 : Diffusion et stoc-kageLes étapes de diffusion et de stockage de l’information font appel aux ressources tech-niques de l’entreprise et à ses possibilités informatiques. Les data-wharehouse sont ainsi des usines à données dans les-quelles elles peuvent être stoc-kées. Le cas échéant, celles-ci peuvent alors être intégrées aux différents processus de l’entre-prise (communication interne, gestion relation client, plan mar-keting, innovation,…) et suivre une diffusion articulée autour de différentes étapes de vali-dation. Par ailleurs, les outils 360° intègrent aujourd’hui les exigences de mobilités et d’ac-cès à l’information en permet-tant la création d’extranet et la diffusion d’information sur les Iphone et consorts.

Etape 6 : l’aide à la décision et à l’actionIn fine, les informations travail-lées doivent former un dessin,

une histoire, qui rend compte des dynamiques observées dans l’environnement de l’entreprise, de leurs impacts et des actions à mettre en œuvre, le cas échéant, pour protéger ou sou-tenir la straté-gie. Car comme le suggère la dé-finition donnée par le rapport Martre, l’IE est aussi un moyen «d’élaborer et de mettre en œuvre de façon cohérente la stratégie» puis d’animer «un cycle ininterrompu, générateur d’une vision partagée des objec-tifs de l’entreprise.»

Si d’après le journalise-reporter Roy Rowan, spécialisé dans les organisations, « le management est l’art de prendre des décisions à partir d’informations insuffi-santes » ; l’art de l’Intelligence Economique est d’aller chercher des informations à partir de besoins peu ou mal exprimés. Comme la méthode d’Intelli-gence Economique n’est pas em-pirique et qu’elle se construit au grès des aléas qui conditionnent la réflexion stratégique, la réus-site méthodologique de l’Intel-ligence Economique ne repose pas uniquement sur la maîtrise d’un process mais également sur le recours à des qualités indivi-

duelles et collectives, permet-tant le passage et le retour d’une étape à une autre et enrichissant le dossier d’aide à la décision. Chaque étape nécessite le choix d’outils opportuns qui doivent transformer l’information pour la rendre exploitable à l’étape suivante. Le dénominateur com-mun des différents outils évo-qués est l’apport de souplesse, de rapidité et de puissance. Ain-si, leur vraie valeur ajoutée n’est pas dans le résultat qu’ils ap-portent mais dans la différence concurrentielle qu’ils créent. Ils permettent de transformer l’Intelligence Economique en variable d’ajustement entre le stratégique et le tactique, entre le décisionnel et l’opérationnel. En somme, un dispositif d’in-telligence économique, c’est un dispositif qui permet de faire du lien.

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22 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

d’abord une question de posture L’Intelligence Economique,

Le jeudi 9 octobre dernier, dans le cadre de la semaine de la sécurité intérieure, la CCI et la Préfecture des Deux-Sèvres ont organisé une conférence sur l’Intelligence Economique. Une soixantaine de personnes sont venues pour échanger et partager sur cette thématique centrale pour la compétitivité des entreprises.

nimée par 3 experts, Nico-las MOINET, Professeur à

l’IAE de Poitiers et Responsable du Master Intelligence Econo-mique, Patrick ROUTIER, Contrô-leur Général Zone Sud Ouest de la Sécurité Intérieure, et Ja-mie SMITH, Enseignant-Cher-

cheur et Responsable des pro-grammes grande école France Business School Poitiers, la soi-rée a permis d’initier un pre-mier échange sur cette question et donner quelques pistes de réflexion aux chefs d’entreprise présents... Qu’est-ce que l’In-

telligence Economique, quels en sont les enjeux, les modes de fonctionnement... la rédac-tion de CCinfos revient sur cette soirée débat riche d’enseigne-ments sur la sécurité écono-mique dans les entreprises....

A

Paru le 10-2014

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23nfosSeptembre 2015

«L’Intelligence Economique suscite une vraie cu-riosité de la part des PME. Cette soirée débat est là pour répondre aux interrogations. Maintenant, j’encourage les entreprises du territoire à être cu-rieuses, à s’intéresser à leur environnement. Par exemple, je les incite à aller sur des salons pour sonder leurs marchés, leurs concurrents, découvrir les nouveautés... c’est aussi ça l’Intelligence Eco-nomique. Je rappelle que la CCI Deux-Sèvres sen-sibilise et informe les entreprises en partenariat avec les différents acteurs de l’Etat. Nous avons d’ailleurs créé un service Intelligence Economique et Economie Numérique dans notre direction Dé-veloppement des Entreprises. Je ne peux que vous inviter à venir rencontrer nos collaborateurs.»

«Je tiens tout d’abord à remercier la CCI Deux-Sèvres de nous aider à sensibiliser les entreprises sur ce sujet. Car c’est un thème important, au cœur des préoccupations des grandes entreprises mais aussi, et je tiens à le souligner, des PME, qui sont nombreuses aujourd’hui. En France, nous avons une culture du renseignement ... il est temps d’avoir une culture de l’Intelligence Stratégique et/ou Economique. Les acteurs publics sont au-jourd’hui actifs dans ce domaine que ce soit pour faire de la prévention, comme aujourd’hui, mais aussi, lorsqu’il en est nécessaire, de la répression pour éviter tout pillage des savoir-faire et compé-tences françaises.»

Philippe DUTRUC, Président de la CCI Deux-Sèvres : «Etre ouvert sur ce qui se passe»

Pierre LAMBERT, Préfet des Deux-Sèvres :«Un sujet au cœur des préoccupations des entreprises»

Avant de laisser la parole aux intervenants, Philippe DUTRUC, Président de la CCI Deux-Sèvres et Pierre LAMBERT, Préfet du département, ont introduit les débats en s’attachant à replacer les enjeux majeurs imposés par les pratiques de l’Intelligence Economique.

Préambule

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24 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

L’Intelligence Economique, c’est quoi pour votre entreprise ? Une question à laquelle s’est attaché à répondre Nicolas MOINET, Professeur à l’IAE de Poitiers et Responsable du Master Intelligence Economique. Des élé-ments de réponses concrètes mais surtout un état d’esprit qu’il s’est appliqué à transmettre aux chefs d’entreprise présents.

Dans sa définition globale, l’Intelligence Econo-mique vise à collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique pour les entreprises. Nicolas MOINET va plus loin, «l’IE c’est comme un radar, l’entreprise doit surveil-ler son environnement tout le temps mais pas seu-lement, il faut travailler ensemble pour proposer un système performant et cela passe par un mana-gement collectif». Lors de la mise en place d’une démarche IE la première phase est collective, «il est nécessaire de réunir tous les acteurs de l’entre-prise. Expert ou pas expert. La communication, la

pédagogie est une dimension que l’on oublie trop souvent.» Il faut donc sensibiliser les autres pour se poser les bonnes questions et identifier les bons problèmes... «Je rappelle que l’IE n’est pas une question d’intelligence des acteurs mais une question d’organisation…» s’est amusé à préciser Nicolas MOINET. Le collectif fait avancer mais il faut travailler en réseau «cela implique de nouveaux types d’organisation, un management collectif».

L’IE à la portée de tousL’IE se définit aussi par sa capacité à créer une vi-sion du futur, à ne pas se laisser porter, le maître mot : anticiper. Il faut se remettre en cause régu-lièrement, se mettre en danger. «Bien sûr, il y a des biais inévitables», reconnaît Nicolas MOINET, «mais il ne faut pas hésiter à s’entourer de per-sonnes différentes de sa façon de penser, ne pas toujours se fier aux experts, demander l’avis à d’autres personnes… ». Souvent obscure et rare-ment employée par les PME, Nicolas MOINET ré-pond : « L’Intelligence Economique n’est pas une question de moyens mais une question de pos-ture…». Tout est dit...

Nicolas MOINET : «Etre en intelligence avec son environnement»

Paru le 10-2014

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25nfosSeptembre 2015

Comment l’ornithologie s’invite pour déter-miner les profils des dirigeants, leur prodi-guer des conseils et expliquer la démarche de l’Intelligence Economique … Une approche originale proposée par Jamie SMITH, auteur d’une thèse sur l’IE, pour les inciter à se poser les bonnes questions et surtout : «agir ou su-bir votre marché, que choisissez-vous ?»

Jamie SMITH part du postulat que «tout le monde pratique l’IE, même les PME/TPE, plus ou moins bien et de manière plus ou moins structurée car elles prétextent le manque de temps, de compé-tences. Mais il leur manque surtout la connais-sance et l’analyse de leurs besoins en interne». Alors, il fait un parallèle original entre les attitudes et comportements des dirigeants face à l’IE et ceux

des oiseaux : «les autruches, et elles sont nom-breuses, sont dans le déni et n’ont pas conscience des risques. Les alouettes agissent sans réfléchir. Les pigeons voyageurs eux, ont conscience de leurs forces et faiblesses. Quant aux faucons ils soignent leurs aires et pratiquent l’IE au quotidien !». Et pour chaque profil d’entreprise, de prodiguer des conseils pour agir en conséquence afin de ne pas subir son marché…

Les conseilsIl insiste auprès du dirigeant pour qu’il «conceptua-lise les différences entre études de marché, veille, intelligence». Ensuite, Jamie SMITH conseille «de réfléchir à la taille de son entreprise et surtout son secteur, de faire un auto-diagnostic sur son profil et de rechercher de l’aide. Le rôle du consultant par secteur est donc essentiel pour l’aider, entre autres, à réfléchir à son attitude et à se positionner vis-à-vis de l’IE en termes d’objectifs : d’autruche devenir un pigeon voyageur, le type le plus courant chez un dirigeant de PME/TPE!». Alors, sa démarche sera de trouver et travailler avec des organismes de soutien, dont la CCI Deux-Sèvres.

ContactDelphine SUTRE 05 49 28 79 [email protected]

Jamie SMITH : «PME/TPE, mieux vaut être pigeon voyageur qu’autruche»

Contact direct

La CCI Deux-Sèvres a mis en place un service Intelligence Economique et Economie Numérique. Pour toutes questions et conseils, vous pouvez vous adresser à Delphine SUTRE-RIBARDIERE, Directrice Appui aux Entreprises et aux Territoires de la CCI Deux-Sèvres, labellisée Conférencier "Sécurité Economique" par la Délégation Interministérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) et l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ), et à Claire DALSTEIN Chargée de conseil entreprise en Intelligence Economique et Numérique.

? Un nouveau service dédié

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26 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

Une nouvelle forme d’escroquerie a vu le jour : de Bordeaux à La Rochelle cette technique im-

parable est en train de créer un préjudice sans pré-cédent chez les détenteurs de cartes bancaires.Concrètement, sont ciblés les grandes chaînes commerciales, les restaurants, les cinémas, tous équipés d’un même modèle de terminal de paie-ment électronique sans fil de la marque Ingenico. Au moment de régler les malfaiteurs détournent l’attention du commerçant et substituent le TPE par un autre appareil identique piraté.Ce dernier est équipé d’un dispositif placé dans la fente destinée à lire la piste magnétique de la carte. Après quelques heures/jours de fonction-nement du TPE ils reviennent sur les lieux et se placent à proximité de la caisse enregistreuse pour récupérer, en moins de trente secondes, l’intégra-lité des données mémorisées, grâce à une appli-cation téléchargée sur un smartphone. À partir de ces coordonnées et du code confidentiel mémo-

risé, des vraies fausses cartes fabriquées peuvent être alors utilisées partout dans le monde. De l’avis de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux en charge, «cette pra-tique est redoutable». Avant l’identification des es-crocs, la DIPJ invite à la plus grande vigilance et va adresser une note à l’attention des Chambres de Commerce et d’Industrie pour que l’ensemble des commerçants soient alertés.

Méthodes préventives en attendant :- personnaliser le TPE , cela permet de s’apercevoir

aussitôt d’une substitution. - fixer le terminal et ne pas le laisser à la libre dis-

position du client.

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 80 [email protected]

Pour capter les données bancaires, les malfaiteurs piratent les terminaux de paiement électronique (TPE) en les remplaçant.

ALERTE : Escroquerieau terminal de paiement

Contact direct

Paru le 06-2013

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27nfosSeptembre 2015

Site Internet «commerce international» trompeur

Courriel frauduleux sur leremboursement des impôtsL a CCI Deux-Sèvres tient à alerter les entre-

prises sur l’envoi de formulaires frauduleux concernant le remboursement des impôts à hau-teur de 187,80 €. En aucun cas le gouvernement français envoie de formulaire de ce type par courriel, qui est par ailleurs rempli de fautes d’orthographe et le conciliateur fiscal mention-né n’existe pas.Attention, le lien intégré dans le courriel renvoie sur un site non gouvernemental, l’adresse URL du site est faux.

Le seul et unique site internet officiel concernant les impôts est le suivant : www.impots.gouv.fr Nous invitons nos ressortissants à la plus grande vigilance et appelons les personnes concernées à ne pas remplir le formulaire en ligne.

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 80 [email protected]

L a CCI Deux-Sèvres tient à alerter ses ressor-tissants sur l’existence d’un site internet

Commerce International trompeur : www.actu.cci.com, édité par la société Axe Expansion.

Ce site qui publie des articles favorables aux CCI, est un média totalement indépendant du réseau des Chambres de Commerce et d’Indus-trie, il n’existe aucun lien tant fonctionnel que juridique ou financier entre le site, l’éditeur Axe Expansion et l’un des établissements du réseau des CCI.

Nous invitons les entreprises à la plus grande vi-gilance car l’éditeur démarche les entreprises et publie une revue de presse en se prévalant des CCI. La société Axe Expansion n’est titulaire d’au-cun mandat ni express ni tacite de la part de CCI France ou de l’un des établissements du réseau

des CCI. Le seul site internet valide où vous pou-vez retrouver toutes les informations du réseau CCI France est le suivant : www.cci.fr.Les entreprises qui souhaitent signaler des faits relevant de l’atteinte à la concurrence peuvent s’adresser à l’Unité Départementale de la Concurrence de la Consommation et de la Ré-pression des Fraudes des Deux-Sèvres par cour-riel : [email protected]. En cas de doute, vous pouvez également aller sur le site de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes : www.economie.gouv.fr/dgccrf.

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 80 [email protected]

Contact direct

Contact direct

Paru le 06-2013

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28 nfos Septembre 2015

Alerte !Pratiques de démarchage abusives

Nous conseillons à nos ressortissants, dirigeants, créateurs d’entreprise de faire preuve de vigilance car les escroqueries se multiplient. Des formulaires d’enregistrement ou des appels à cotisation éma-nant de sociétés privées sous un aspect officiel et obligatoire avec des en-têtes d’organismes (SIRET, RSI,…) vous sont adressés et créent une confusion, tant les apparences sont trompeuses.A la moindre hésitation, contactez votre interlocu-teur habituel.Attention également au "phishing" ou hameçonnage également récurrent qui vous demande de mettre à jour par courriel vos données, notamment bancaires. Signalez toute tentative sur www.signal-spam.fr.

ContactDominique BOURGEOIS05 49 28 79 [email protected]

Pour aider les entreprises à mieux gérer leur information stratégique, la Délégation Intermi-nistérielle à l’Intelligence Economique (D2IE) a mis au point des outils d’accompagnement à la sécurité économique, en accès libre sur son site. Ce dernier propose notamment 22 fiches thématiques pratiques et des diagnostics. Le DIESE, (Diagnostic d’intelligence économique et de sécurité des entreprises) et DIESE-Lab, (Diagnostic d’intelligence économique et de sécurité des laboratoires) sont des logiciels qui évaluent les vulnérabilités d’une entreprise ou d’un laboratoire de recherche et leur niveau de sécurisation.

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 80 [email protected]

La sécurité économique au quotidien : la D2IE propose des nouveaux outils !

Paru le 01-2015

nfosSpécial arnaque

Contact direct

Paru le 04-2014

Contact direct

> La sécurité des entreprisesDelphine SUTRE-RIBARDIERE, Directrice Ap-

pui aux Entreprises et aux Territoires, labéllisée conférencière "sécurité économique" par la Déléga-

tion interministérielle à l’intelligence économique et l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) en 2012, a présenté une conférence sur "la sécurité des entreprises".Pour aider les entreprises, notamment les PME, à mieux gérer leur information stratégique et éviter de perdre une partie de leur richesse, et face à la multi-tude des menaces qui pèsent sur celles-ci, une prise de conscience initiale s’avère indispensable. En effet, la sécurité est devenue un enjeu majeur pour l’entreprise car il en va de sa pérennité, cela requiert alors du temps, du bon sens et de l’attention. Du risque à la menace, il n’y a qu’un pas, car le risque subi, non détecté ou mal évalué, peut se transformer en danger et rendre l’entreprise vulnérable. Identifier, éva-luer et hiérarchiser les risques devient alors une étape nécessaire suivie par la désignation d'un collaborateur

"référent sécurité" et la mise en place de parades. Qu’il soit dans ou en dehors de votre entreprise, le risque est présent ; ce peut être l’intégration d’un sta-giaire, la visite de votre entreprise, le vol de votre ordi-nateur dans les transports en commun, etc. En outre, il existe des risques spécifiques comme le départ impré-vu d’un salarié en tant que compétence-clé, le risque numérique du au comportement de l’utilisateur, votre image et votre e-reputation. L’étape suivante portera sur l’application de ces parades et surtout la vérification de leur application, ce qui nécessite un bilan régulier. Pour vous accompagner et vous aider face aux risques, la CCI Deux-Sèvres avec les services de l’état en charge de la sécurité économique et d’autres structures sont à votre disposition.

Contact : Delphine SUTRE05 49 28 79 80 [email protected]

En savoir plus

Paru le 06-2015

Contact direct

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29nfosSeptembre 2015

Paru le 06-2015

Paru le 01-2015

le dispositif reconduit "Alerte Commerces"

e 15 avril dernier Philippe DUTRUC, Président de la CCI Deux-Sèvres et les autorités départe-mentales se sont retrouvés pour la reconduction

de cette collaboration qui s’avère, selon les parte-naires, utile et efficace.

Le capitaine Jean-Philippe SAVINEAU (Gendarmerie) «C’est vraiment un système rapide et efficace. Si nous constatons des faits de délinquance similaires dans une zone géographique restreinte alors nous décidons de déclencher "Alerte Commerces". Nous n’avons pas de retour particulier des commerçants mais nous savons que ce dispositif permet de renfor-cer sur un court moment la vigilance des personnes. Nous l’avons déclenché une dizaine de fois sur cette première année. Nous ne pouvons qu’inciter le maxi-mum de professionnels à s’inscrire à ce dispositif gra-tuit. Nous possédons un procédé similaire pour les agriculteurs qui fonctionne par mail. Les nouveaux moyens de communication offrent de nouvelles so-lutions pour lutter contre la délinquance, y compris dans nos zones rurales. Pour le particulier une nou-velle application est disponible, "stop cambri" nous permet d’envoyer également des alertes».

Eric POUPELIN , Directeur du SUPER U à Saint Léger de la Martinière «J’ai adhéré au dispositif "Alerte Commerces" dès son lancement. Ce qui est intéressant, c’est la no-tion de réactivité. En cas de problèmes, l’informa-tion délivrée par la gendarmerie est immédiate pour que l’on puisse agir et être vigilant. D’ailleurs, il y a quelque temps j’ai reçu un SMS des autorités pour m’informer de la circulation de faux-billets. Ce moyen simple permet de mutualiser les informa-tions, les divulguer très rapidement et ensuite à cha-cun de mettre en œuvre un plan d’actions. Pour ce qui est des autres commerçants de la zone, je ne sais pas aujourd’hui qui a adhéré et d’ailleurs, ce serait intéressant de le savoir pour que l’on puisse commu-niquer ou en parler tout simplement.»

ContactDominique BOURGEOIS05 49 28 79 [email protected]

Depuis un an, ce dispositif gratuit proposé par la CCI Deux-Sèvres dont l’objectif est d’alerter les commerçants du département par un simple SMS, fonctionne grâce à une collaboration étroite avec la Police et la Gendarmerie.

Contact direct

L

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30 nfos Septembre 2015

nfosSpécial arnaque

CYBERMENACES

Comment protéger

votre entreprise ?

Votre entreprise est “connectée”  : Site internet, page

Facebook, smartphone mais aussi correspondance électro-

nique qui contient souvent des données confidentielles.

Internet est devenu un outil incontournable. Facteur de

croissance et de développement, il peut aussi être source de

vulnérabilités majeures.

Les cybercriminels s'intéressent à tout ce qui fait la valeur

de votre entreprise : fichiers clients, réponses à des appels

d'offres, données personnelles de vos salariés ou de vos four-

nisseurs.

La protection face aux cybermenaces est une priorité

stratégique pour protéger ce qui fait la richesse de votre

entreprise.

Prenez le temps de lire ces quelques conseils. Quelle que

soit la taille de votre entreprise, vous êtes concerné.

LES BONS RÉFLEXES

• En cas d’attaquE dE votrE systèmE d’information

par un virus :

– isoler votre système d’information de l’internet (éteindre

la box),

– identifier les postes touchés,

– procéder à la suppression du virus.

• En cas dE blocagE dE votrE systèmE Et dE dEmandE

dE rançon :

– ne pas payer la rançon,

– contacter les forces de l’ordre pour déposer plainte,

– faire appel à des techniciens pour débloquer le système.

• En cas d’intrusion dE votrE systèmE d’information

par un agrEssEur Et dE vol ou dE modification dE vos

donnéEs :

– contacter les forces de l’ordre (gendarmerie ou police),

qui pourront vous conseiller via leurs personnels spécia-

lisés (NTECH ou ICC),

– isoler l'ordinateur concerné de votre système sans tenter

de le rétablir,

– préserver les traces et indices laissés par l’attaquant,

– attendre l’intervention d’un technicien habilité dans le

cadre de l’enquête.

• En cas dE campagnE dE désinformation sur lE wEb :

– analyser la source de la rumeur (concurrent, ancien

employé, association…),

– éviter d’amplifier la rumeur par une réponse inadaptée,

– adopter une communication de crise.

Votre POINT DE CONTACT LOCAL

pour SIGNALER

Selon la gravité de votre incident, ce point de contact local

sera en mesure de faire intervenir des enquêteurs spécialisés en

cybercriminalité.

Pour aller plus loin

ou obtenir de

l'information

www.gendarmerie.

interieur.gouv.fr

www.ssi.gouv.fr

• des contenus illégaux

sur Internet :https ://www.internet-

signalement.gouv.fr

• des courriels ou sites

d'escroqueries :https ://www.internet-

signalement.gouv.fr ou

0811 02 02 17

• des spams :https ://www.signal-

spam.fr/

• des sites de phishing :

http://www.phishing-initia-

tive.com/ 294-

sirpa

-gen

darm

erie

- MAJ

C. G

ILLO

T

En cas d'urgence, composer le 17

294-risquebluecyber_Mise en page 1 18/12/13 15:53 Page1 Documentation

Gendarmerie

le vol de savoir-faire et de don-nées commerciales. Exemple : Un

virus introduit par une pièce jointe piégée ouvre les portesde vos systèmes vers l’extérieur et permet à un concurrentde voler votre plan de développement à 5 ans.

des pertes d’exploitation suite à une prise en otage devotre système d’information. Exemple : un virus de typerançongiciel bloque votre ordinateur en faisant apparaîtreun écran simulant un service étatique (police, gendarmerie)et vous menace de poursuites si vous ne payez pas uneamende.

l’interception de données confidentielles (contacts,mail, mots de passe) lus sur des supports mobiles(smartphone, tablette, etc.). Exemple : vous connectezvotre tablette sur un WiFi public pour finaliser une propo-sition commerciale : votre échange peut être intercepté parun concurrent.

L’image de votre société peut être direc-tement touchée par une campagne de dénigrement propa-gée sur le Net. Exemple : Dénigrement de votre entreprisesur des médias sociaux par des concurrents ou des salariésmécontents entraînant une perte de confiance de vos clientset fournisseurs.

Votre responsabilité civile et pénaleest engagée si vous n’avez pas protégé juridiquement vosdonnées et si vous n’avez pas mis en œuvre les moyens àl’état de l’art pour les protéger. Exemple : votre charteinterdit la navigation sur des sites présentant des contenusillégaux : Avez-vous mis un filtre URL pour le contrôler ?

Cybermenaces : 3 risques majeurs pour l'entreprise

RISQUE ÉCONOMIQUE

RISQUE D’IMAGE

RISQUE JURIDIQUE

FIXER DES RÈGLES POUR L'UTILI-SATION DU SYSTÈME D'INFORMA-TION

• Adopter une charte informatique définissant les droitset devoirs des personnels (salariés, stagiaires, intervenantsexternes…). Cette charte doit clairement énoncer les sanc-tions encourues en cas de non-respect des règles.

Exemple de charte informatique disponible sur le site de la gendar-merie

• Impliquer direction générale et DRH dans les proces-sus de mutation et de départ de collaborateurs. (exemple :suppression immédiate des droits d’accès suite à la mutationou au départ d’un collaborateur).

• Faire signer des clauses de confidentialité à vos presta-taires ou personnels temporaires (stagiaires).

Exemple de clause de confidentialité disponible sur le site de lagendarmerie

ACTION N° 2SENSIBILISER

VOS COLLABORATEURS

• Sensibiliser vos collaborateurs à la discrétion lors deleurs déplacements (aéroports, hôtels) et aux règles deprotection de leurs équipements mobiles. Apporter uneattention particulière en cas de déplacement dans certainspays étrangers.

S’aider pour cela du « Passeport de conseils aux voyageurs » del’ANSSI.

• identifier les informations sensibles et former vos col-laborateurs à ne pas les diffuser sur les réseaux sociaux.

• Prendre des précautions adaptées lors de visites exté-rieures (exemple : pas d'accès à un ordinateur raccordé auréseau dans la salle de réunion)

• Vérifier régulièrement l’image de votre entreprise surinternet (e-reputation)

ACTION N° 1

RENFORCER LA SÉCURITÉ DU SYSTÈME D'INFORMATION

• Faire le bilan, avec votre responsable informatique, de la situation de votre entreprisesans oublier les terminaux mobiles en vous aidant du guide d'hygiène informatique de l'ANSSI et des recom-mandations de sécurité relatives aux ordiphones.

• Effectuer des sauvegardes régulières de vos données et tester leur récupération.

• Définir vos procédures de reprise d’activité en cas de destruction totale de votre système d’information(incendie, crue…). Envisager éventuellement la souscription d'une assurance contre les pertes d'exploitation.

ACTION N° 3

Nos conseils pratiques, que vous pouvez mettre en œuvre dès demain

294-risquebluecyber_Mise en page 1 18/12/13 15:53 Page2

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31nfosSeptembre 2015

le vol de savoir-faire et de don-nées commerciales. Exemple : Un

virus introduit par une pièce jointe piégée ouvre les portesde vos systèmes vers l’extérieur et permet à un concurrentde voler votre plan de développement à 5 ans.

des pertes d’exploitation suite à une prise en otage devotre système d’information. Exemple : un virus de typerançongiciel bloque votre ordinateur en faisant apparaîtreun écran simulant un service étatique (police, gendarmerie)et vous menace de poursuites si vous ne payez pas uneamende.

l’interception de données confidentielles (contacts,mail, mots de passe) lus sur des supports mobiles(smartphone, tablette, etc.). Exemple : vous connectezvotre tablette sur un WiFi public pour finaliser une propo-sition commerciale : votre échange peut être intercepté parun concurrent.

L’image de votre société peut être direc-tement touchée par une campagne de dénigrement propa-gée sur le Net. Exemple : Dénigrement de votre entreprisesur des médias sociaux par des concurrents ou des salariésmécontents entraînant une perte de confiance de vos clientset fournisseurs.

Votre responsabilité civile et pénaleest engagée si vous n’avez pas protégé juridiquement vosdonnées et si vous n’avez pas mis en œuvre les moyens àl’état de l’art pour les protéger. Exemple : votre charteinterdit la navigation sur des sites présentant des contenusillégaux : Avez-vous mis un filtre URL pour le contrôler ?

Cybermenaces : 3 risques majeurs pour l'entreprise

RISQUE ÉCONOMIQUE

RISQUE D’IMAGE

RISQUE JURIDIQUE

FIXER DES RÈGLES POUR L'UTILI-SATION DU SYSTÈME D'INFORMA-TION

• Adopter une charte informatique définissant les droitset devoirs des personnels (salariés, stagiaires, intervenantsexternes…). Cette charte doit clairement énoncer les sanc-tions encourues en cas de non-respect des règles.

Exemple de charte informatique disponible sur le site de la gendar-merie

• Impliquer direction générale et DRH dans les proces-sus de mutation et de départ de collaborateurs. (exemple :suppression immédiate des droits d’accès suite à la mutationou au départ d’un collaborateur).

• Faire signer des clauses de confidentialité à vos presta-taires ou personnels temporaires (stagiaires).

Exemple de clause de confidentialité disponible sur le site de lagendarmerie

ACTION N° 2SENSIBILISER

VOS COLLABORATEURS

• Sensibiliser vos collaborateurs à la discrétion lors deleurs déplacements (aéroports, hôtels) et aux règles deprotection de leurs équipements mobiles. Apporter uneattention particulière en cas de déplacement dans certainspays étrangers.

S’aider pour cela du « Passeport de conseils aux voyageurs » del’ANSSI.

• identifier les informations sensibles et former vos col-laborateurs à ne pas les diffuser sur les réseaux sociaux.

• Prendre des précautions adaptées lors de visites exté-rieures (exemple : pas d'accès à un ordinateur raccordé auréseau dans la salle de réunion)

• Vérifier régulièrement l’image de votre entreprise surinternet (e-reputation)

ACTION N° 1

RENFORCER LA SÉCURITÉ DU SYSTÈME D'INFORMATION

• Faire le bilan, avec votre responsable informatique, de la situation de votre entreprisesans oublier les terminaux mobiles en vous aidant du guide d'hygiène informatique de l'ANSSI et des recom-mandations de sécurité relatives aux ordiphones.

• Effectuer des sauvegardes régulières de vos données et tester leur récupération.

• Définir vos procédures de reprise d’activité en cas de destruction totale de votre système d’information(incendie, crue…). Envisager éventuellement la souscription d'une assurance contre les pertes d'exploitation.

ACTION N° 3

Nos conseils pratiques, que vous pouvez mettre en œuvre dès demain

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CYBERMENACESComment protégervotre entreprise ?

Votre entreprise est “connectée”  : Site internet, pageFacebook, smartphone mais aussi correspondance électro-nique qui contient souvent des données confidentielles.Internet est devenu un outil incontournable. Facteur decroissance et de développement, il peut aussi être source devulnérabilités majeures.

Les cybercriminels s'intéressent à tout ce qui fait la valeurde votre entreprise : fichiers clients, réponses à des appelsd'offres, données personnelles de vos salariés ou de vos four-nisseurs.

La protection face aux cybermenaces est une prioritéstratégique pour protéger ce qui fait la richesse de votreentreprise.

Prenez le temps de lire ces quelques conseils. Quelle quesoit la taille de votre entreprise, vous êtes concerné.

LES BONS RÉFLEXES

• En cas d’attaquE dE votrE systèmE d’informationpar un virus :

– isoler votre système d’information de l’internet (éteindrela box),– identifier les postes touchés,– procéder à la suppression du virus.

• En cas dE blocagE dE votrE systèmE Et dE dEmandEdE rançon :

– ne pas payer la rançon,– contacter les forces de l’ordre pour déposer plainte,– faire appel à des techniciens pour débloquer le système.

• En cas d’intrusion dE votrE systèmE d’informationpar un agrEssEur Et dE vol ou dE modification dE vosdonnéEs :

– contacter les forces de l’ordre (gendarmerie ou police),qui pourront vous conseiller via leurs personnels spécia-lisés (NTECH ou ICC),– isoler l'ordinateur concerné de votre système sans tenterde le rétablir,– préserver les traces et indices laissés par l’attaquant,– attendre l’intervention d’un technicien habilité dans lecadre de l’enquête.

• En cas dE campagnE dE désinformation sur lE wEb :– analyser la source de la rumeur (concurrent, ancienemployé, association…),– éviter d’amplifier la rumeur par une réponse inadaptée,– adopter une communication de crise.

Votre POINT DE CONTACT LOCAL

pour SIGNALER

Selon la gravité de votre incident, ce point de contact localsera en mesure de faire intervenir des enquêteurs spécialisés encybercriminalité.

Pour aller plus loinou obtenir del'information

www.gendarmerie.interieur.gouv.fr

www.ssi.gouv.fr

• des contenus illégauxsur Internet :https ://www.internet-signalement.gouv.fr

• des courriels ou sitesd'escroqueries :https ://www.internet-signalement.gouv.fr ou0811 02 02 17

• des spams :https ://www.signal-spam.fr/

• des sites de phishing :http://www.phishing-initia-tive.com/

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- MAJ

C. G

ILLO

T

En cas d'urgence, composer le 17

294-risquebluecyber_Mise en page 1 18/12/13 15:53 Page1

En savoir plus

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www.cci79.com

NIORT10, place du TempleBP 9031479003 Niort CEDEXTél. : 05 49 28 79 79Fax : 05 49 24 57 11

BRESSUIRE211, boulevard de PoitiersBP 46 - 79301 Bressuire CedexTél. : 05 49 81 29 69Fax : 05 49 65 81 65

MELLE2, place Bujault79500 MelleTél. : 05 49 28 79 89

PARTHENAYEspace Entreprendre en Gâtine1, rue d’AbrantesLe Champ Fichet79200 ParthenayTél. : 05 49 71 26 30Fax : 05 49 71 26 27

ST MAIXENT-L’ECOLEPays du Haut Val de Sèvre7, boulevard de la Trouillette79400 St Maixent-l’Ecole Tél. : 05 49 28 79 89

THOUARS4, boulevard Alfred de Vigny79100 ThouarsTél. : 05 49 66 53 67