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Chapitre III:Premier principe de la thermodynamique
Ahmed Aamouche
CP1, Semestre 2, Module Thermodynamique
ENSA Marrakech
Université Cadi Ayyad
Mai 2017
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 1 / 40
Chapitre III:Premier principe de la thermodynamique
Ahmed Aamouche
CP1, Semestre 2, Module Thermodynamique
ENSA Marrakech
Université Cadi Ayyad
Mai 2017
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 1 / 40
Sommaire
1 Introduction
2 Le premier principe de la thermodynamique
3 Fonction Enthalpie : H
4 Cycle de transformations thermodynamiques
5 Application aux gaz Parfaits
6 Détente de Joule (Gay-Lussac)
7 Détente de Joule -Thomson (Joule-Kelvin)
8 Application du 1er Principe de thermodynamique
9 Changements de Phases
10 Voir Séries TD#3 & #4
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 2 / 40
Sommaire
1 Introduction
2 Le premier principe de la thermodynamique
3 Fonction Enthalpie : H
4 Cycle de transformations thermodynamiques
5 Application aux gaz Parfaits
6 Détente de Joule (Gay-Lussac)
7 Détente de Joule -Thomson (Joule-Kelvin)
8 Application du 1er Principe de thermodynamique
9 Changements de Phases
10 Voir Séries TD#3 & #4
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 2 / 40
I. Introduction
1. Energie totale d’un système fermé
Lorsque un système est bien défini par rapport au milieu extérieur (existence d’unefrontière), il peut échanger avec ce dernier différentes formes d’énergie :
• Soit de l’énergie sous forme de chaleur : Q• Soit du travail : W
L’énergie totale ET
d’un système thermodynamique fermé de masse m est unegrandeur d’état extensive et conservative qui dépend de la position, du mouvementet de la nature du système. Elle est la somme des énergies particulières, telle que :
ET
= U + Ec
+ Ep
(1)
U est l’énergie interne du système. Elle est lièe à l’agitation moléculaire ouatomique interne, elle somme l’ensemble des énergies cinétiques moléculaires dusystème, quelque soit son déplacement global macroscopique.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 3 / 40
I. Introduction
1. Energie totale d’un système fermé
Lorsque un système est bien défini par rapport au milieu extérieur (existence d’unefrontière), il peut échanger avec ce dernier différentes formes d’énergie :
• Soit de l’énergie sous forme de chaleur : Q• Soit du travail : W
L’énergie totale ET
d’un système thermodynamique fermé de masse m est unegrandeur d’état extensive et conservative qui dépend de la position, du mouvementet de la nature du système. Elle est la somme des énergies particulières, telle que :
ET
= U + Ec
+ Ep
(1)
U est l’énergie interne du système. Elle est lièe à l’agitation moléculaire ouatomique interne, elle somme l’ensemble des énergies cinétiques moléculaires dusystème, quelque soit son déplacement global macroscopique.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 3 / 40
I. Introduction
2. Les transferts d’énergie
L’énergie interne d’un corps immobile qui reçoit une quantité de chaleur (Q > 0)augmente.
ET
= U +m
2v2 +mgh (2)
où Ec
= m
2
v2 est l’énergie cinétique due aux déplacements macroscopiquesd’ensemble de la masse m du système à la vitesse v .Le système est soumis, à cause de sa position, seulement aux forces de gravitation(pesanteur), qui contribuent à l’énergie potentielle E
p
= mgh avec h est l’altitudedu corps de masse m, comptée à partir du sol sur la verticale ascendante.Dans d’autres situations, en plus des forces de la gravité, le système peut êtresoumis à un ou plusieurs champs de forces extérieures (forces électrique,magnétique ou électrostatique . . . ) et l’énergie potentielle doit tenir compte deces contributions.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 4 / 40
I. Introduction
2. Les transferts d’énergie
L’énergie interne d’un corps immobile qui reçoit une quantité de chaleur (Q > 0)augmente.
ET
= U +m
2v2 +mgh (2)
où Ec
= m
2
v2 est l’énergie cinétique due aux déplacements macroscopiquesd’ensemble de la masse m du système à la vitesse v .Le système est soumis, à cause de sa position, seulement aux forces de gravitation(pesanteur), qui contribuent à l’énergie potentielle E
p
= mgh avec h est l’altitudedu corps de masse m, comptée à partir du sol sur la verticale ascendante.Dans d’autres situations, en plus des forces de la gravité, le système peut êtresoumis à un ou plusieurs champs de forces extérieures (forces électrique,magnétique ou électrostatique . . . ) et l’énergie potentielle doit tenir compte deces contributions.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 4 / 40
I. IntroductionLes transferts d’énergie se font par échange d’énergie sous forme thermique(chaleur Q) ou mécanique (travail W).
2.1 Énergie thermique : la chaleur
Il existe trois modes fondamentaux de transmission de l’énergie thermique. Il s’agitdes échanges par conduction, par convection ou par rayonnement. Les trois modespeuvent bien sûr coexister.
• La conduction : Il n’y a pas de transfert de matière.La conduction se fait par contact.
• La convection : Il y a transfert de matière paréchange de fluide.
• Le rayonnement : Le transfert se fait àdistance sans contact par rayonnementélectromagnétique (infrarouge par exemple).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 5 / 40
I. IntroductionLes transferts d’énergie se font par échange d’énergie sous forme thermique(chaleur Q) ou mécanique (travail W).
2.1 Énergie thermique : la chaleur
Il existe trois modes fondamentaux de transmission de l’énergie thermique. Il s’agitdes échanges par conduction, par convection ou par rayonnement. Les trois modespeuvent bien sûr coexister.
• La conduction : Il n’y a pas de transfert de matière.La conduction se fait par contact.
• La convection : Il y a transfert de matière paréchange de fluide.
• Le rayonnement : Le transfert se fait àdistance sans contact par rayonnementélectromagnétique (infrarouge par exemple).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 5 / 40
I. Introduction
2.2 Énergie mécanique : le Travail
La pression d’un gaz est à l’origine du travail effectué par le gaz, ce qui aboutit audéplacement d’un piston (moteurs thermiques). Le travail, noté W , est untransfert mécanique d’énergie, c’est à dire un transfert macroscopique d’énergieassocié à l’action d’une force.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 6 / 40
I. Introduction
2.2 Énergie mécanique : le Travail
La pression d’un gaz est à l’origine du travail effectué par le gaz, ce qui aboutit audéplacement d’un piston (moteurs thermiques). Le travail, noté W , est untransfert mécanique d’énergie, c’est à dire un transfert macroscopique d’énergieassocié à l’action d’une force.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 6 / 40
I. Introduction
2.2 Énergie mécanique : le Travail
La pression d’un gaz est à l’origine du travail effectué par le gaz, ce qui aboutit audéplacement d’un piston (moteurs thermiques). Le travail, noté W , est untransfert mécanique d’énergie, c’est à dire un transfert macroscopique d’énergieassocié à l’action d’une force.
W12
=
Z2
1
�W =
Zx2
x1
F .dx =
Zx2
x1
Pext
S~n.d~x = �Z
V2
V1
Pext
dV (3)
où ~n est le vecteur normal à la surface S sur laquelle s’applique la force ~F .
[•] Rappel : Le travail peut être W > 0 si l’énergie est fournie au système (lapompe fournit de l’énergie au fluide), ou W < 0 si l’énergie est prise au système(la turbine récupère l’énergie du fluide).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 7 / 40
I. Introduction
2.2 Énergie mécanique : le Travail
La pression d’un gaz est à l’origine du travail effectué par le gaz, ce qui aboutit audéplacement d’un piston (moteurs thermiques). Le travail, noté W , est untransfert mécanique d’énergie, c’est à dire un transfert macroscopique d’énergieassocié à l’action d’une force.
W12
=
Z2
1
�W =
Zx2
x1
F .dx =
Zx2
x1
Pext
S~n.d~x = �Z
V2
V1
Pext
dV (3)
où ~n est le vecteur normal à la surface S sur laquelle s’applique la force ~F .
[•] Rappel : Le travail peut être W > 0 si l’énergie est fournie au système (lapompe fournit de l’énergie au fluide), ou W < 0 si l’énergie est prise au système(la turbine récupère l’énergie du fluide).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 7 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamiqueSystème fermé
1. Variation d’énergie totale
La variation d’énergie totale du système fermé notée �ET
est égale aux transferts(gains ou pertes) d’énergie de l’extérieur, notés �E
ext
. Le bilan d’énergie s’écritalors :
�ET
= �Eext
= W + Q (4)
Le bilan d’énergie est appelé premier principe de la thermodynamique ou principede conservation. Il a été énoncé pour la première fois par le médecin et physicienallemand Robert Von Mayer en 1845. Il s’écrit :
�(U + Ep
+ Ec
) = W + Q (5)
En thermostatique, le système est supposé immobile (�Ec
= 0) et placé hors detout champ de forces (�E
p
= 0). On a alors :
�U = W + Q ⌘ U2
� U1
(6)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 8 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamiqueSystème fermé
1. Variation d’énergie totale
La variation d’énergie totale du système fermé notée �ET
est égale aux transferts(gains ou pertes) d’énergie de l’extérieur, notés �E
ext
. Le bilan d’énergie s’écritalors :
�ET
= �Eext
= W + Q (4)
Le bilan d’énergie est appelé premier principe de la thermodynamique ou principede conservation. Il a été énoncé pour la première fois par le médecin et physicienallemand Robert Von Mayer en 1845. Il s’écrit :
�(U + Ep
+ Ec
) = W + Q (5)
En thermostatique, le système est supposé immobile (�Ec
= 0) et placé hors detout champ de forces (�E
p
= 0). On a alors :
�U = W + Q ⌘ U2
� U1
(6)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 8 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamique
Système fermé
2. Variation élémentaire (Transformations infinitésimale)
On rappelle que U, l’énergie interne, est proportionnelle à nkT avec un facteur deproportionnalité qui dépend de la structure moléculaire : (pour un gaz parfait)
U = nkT (7)
n = 3/2 pour un gaz parfait monoatomique, n=5/2 un pour un gaz parfaitdiatomique et n=7/2 un pour un gaz parfait triatomique.En écriture différentielle, c’est à dire pour des variations élémentaires des énergies,le premier principe de la thermodynamique devient :
dU = �W + �Q (8)• W et Q dépendent du chemin suivi mais U = W + Q n’en dépend pas !• Si le système subit une transformation cyclique U
2
= U1
) W = �Q.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 9 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamique
Système fermé
2. Variation élémentaire (Transformations infinitésimale)
On rappelle que U, l’énergie interne, est proportionnelle à nkT avec un facteur deproportionnalité qui dépend de la structure moléculaire : (pour un gaz parfait)
U = nkT (7)
n = 3/2 pour un gaz parfait monoatomique, n=5/2 un pour un gaz parfaitdiatomique et n=7/2 un pour un gaz parfait triatomique.En écriture différentielle, c’est à dire pour des variations élémentaires des énergies,le premier principe de la thermodynamique devient :
dU = �W + �Q (8)• W et Q dépendent du chemin suivi mais U = W + Q n’en dépend pas !• Si le système subit une transformation cyclique U
2
= U1
) W = �Q.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 9 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamiqueApplication à quelques transformations
Variation de U dans une transformation quelconque d’un gaz parfait
Pour une mole d’un gaz parfait monoatomique, l’énergie interne est donnée par :
U =32RT soit dU = 3
2
RdT
Supposons que le système subit une transformation qui le fait passer de l’état (1)[P
1
,V1
,T1
] à l’état (2) [P2
,V2
,T2
].Donc : �U = U
2
� U1
= 3
2
R(T2
� T1
) = 3
2
(P2
V2
� P1
V1
)
�U = U2
� U1
⌘ CV
�T (9)
C’est la 1ere loi de Joule : L’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend que desa température T. (Pour un gaz Parfait monoatomique : C
V
= 3
2
R)• Si la transformation est adiabatique (isolé thermiquement) : Q = 0 )�U = W , ) dans ce cas W est indépendent de chemin suivi.
• Si le système est isolé mécaniquement ; W = 0 ) �U = Q ) Q estindépendent du chemin suivi.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 10 / 40
II. Le premier principe de la thermodynamiqueApplication à quelques transformations
Variation de U dans une transformation quelconque d’un gaz parfait
Pour une mole d’un gaz parfait monoatomique, l’énergie interne est donnée par :
U =32RT soit dU = 3
2
RdT
Supposons que le système subit une transformation qui le fait passer de l’état (1)[P
1
,V1
,T1
] à l’état (2) [P2
,V2
,T2
].Donc : �U = U
2
� U1
= 3
2
R(T2
� T1
) = 3
2
(P2
V2
� P1
V1
)
�U = U2
� U1
⌘ CV
�T (9)
C’est la 1ere loi de Joule : L’énergie interne U d’un gaz parfait ne dépend que desa température T. (Pour un gaz Parfait monoatomique : C
V
= 3
2
R)• Si la transformation est adiabatique (isolé thermiquement) : Q = 0 )�U = W , ) dans ce cas W est indépendent de chemin suivi.
• Si le système est isolé mécaniquement ; W = 0 ) �U = Q ) Q estindépendent du chemin suivi.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 10 / 40
III. Fonction Enthalpie : H1. Définition et expression différentielle
C’est une fonction dépendante de l’état initial et de l’état final d’un système, quipermet d’exprimer la quantité de chaleur mise en jeu dans une transformationthermomécanique.Cette quantité étant, dans un système fermé, égale à la somme de l’énergieinterne et du produit de la pression par le volume.Elle est définie à partir de l’énergie interne de la manière suivante :
H = U + PV (10)
Pour un système fermé, son expression différentielle est donc :
dH = dU + d(PV ) = dU + PdV + VdP (11)dH = �Q + �W + PdV + VdP = �Q + VdP (12)
Pour une mole d’un gaz parfait monoatomique on a U = 3
2
RT
H = U + PV =32RT + RT =
52RT (13)
donc, pour une variation infinitésimale ; dH = 5
2
RdTAhmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 11 / 40
III. Fonction Enthalpie : H1. Définition et expression différentielle
C’est une fonction dépendante de l’état initial et de l’état final d’un système, quipermet d’exprimer la quantité de chaleur mise en jeu dans une transformationthermomécanique.Cette quantité étant, dans un système fermé, égale à la somme de l’énergieinterne et du produit de la pression par le volume.Elle est définie à partir de l’énergie interne de la manière suivante :
H = U + PV (10)
Pour un système fermé, son expression différentielle est donc :
dH = dU + d(PV ) = dU + PdV + VdP (11)dH = �Q + �W + PdV + VdP = �Q + VdP (12)
Pour une mole d’un gaz parfait monoatomique on a U = 3
2
RT
H = U + PV =32RT + RT =
52RT (13)
donc, pour une variation infinitésimale ; dH = 5
2
RdTAhmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 11 / 40
III. Fonction Enthalpie : H2. Deuxième loi de Joule
Deuxiéme loi de Joule : L’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de satempérature, d’où
H = CP
T (14)
Relation de Mayer : On écrit la définition de l’enthalpie et sa variation en termede température : dH = dU+PdV +VdP = C
P
dT et l’équation d’état : PV = RTavec dU = C
V
dT . On en déduit la relation de Mayer :
CP
� CV
= R (15)
et comme � = C
P
C
V
, on a les relations suivantes
CP
=�
� � 1R , C
V
=R
� � 1(16)
Il est à noter que le coefficient � :• pour un gaz parfait monoatomique vaut : � = 5/3 = 1.7• pour un gaz parfait diatomique comme l’air vaut : � = 7/5 = 1.4
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 12 / 40
III. Fonction Enthalpie : H2. Deuxième loi de Joule
Deuxiéme loi de Joule : L’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de satempérature, d’où
H = CP
T (14)
Relation de Mayer : On écrit la définition de l’enthalpie et sa variation en termede température : dH = dU+PdV +VdP = C
P
dT et l’équation d’état : PV = RTavec dU = C
V
dT . On en déduit la relation de Mayer :
CP
� CV
= R (15)
et comme � = C
P
C
V
, on a les relations suivantes
CP
=�
� � 1R , C
V
=R
� � 1(16)
Il est à noter que le coefficient � :• pour un gaz parfait monoatomique vaut : � = 5/3 = 1.7• pour un gaz parfait diatomique comme l’air vaut : � = 7/5 = 1.4
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 12 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
Soit un ensemble des transformationsréversibles faisant passer le systèmede l’état 1 à l’état 2 (isobare),de l’état 2 à l’état 3 (isotherme)et de l’état 3 à l’état 1 (isochore).Par convention :• Cycle Moteur (W < 0) : Sens
horaire �.• Cycle Récepteur (W > 0) : Sens
trigonométrique .
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 13 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
Soit un ensemble des transformationsréversibles faisant passer le systèmede l’état 1 à l’état 2 (isobare),de l’état 2 à l’état 3 (isotherme)et de l’état 3 à l’état 1 (isochore).Par convention :• Cycle Moteur (W < 0) : Sens
horaire �.• Cycle Récepteur (W > 0) : Sens
trigonométrique .
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 13 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 1 ! 2 isobare (dP = 0) :
�Q = CV
dT + `dV = CP
dT = �dV (17)
ce qui donne :
� = CP
✓@T
@V
◆
P
, ` = (CP
� CV
)
✓@T
@V
◆
P
(18)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 14 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 1 ! 2 isobare (dP = 0) :
�Q = CV
dT + `dV = CP
dT = �dV (17)
ce qui donne :
� = CP
✓@T
@V
◆
P
, ` = (CP
� CV
)
✓@T
@V
◆
P
(18)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 14 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 2 ! 3 isotherme (dT = 0) :
�Q = �dV + µdP = `dV = kdP (19)
ce qui donne :
` = (CP
� CV
)
✓@T
@V
◆
P
= k
✓@P
@V
◆
T
� = (k � µ)
✓@P
@V
◆
T
(20)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 15 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiques
Relations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :
�Qrev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 2 ! 3 isotherme (dT = 0) :
�Q = �dV + µdP = `dV = kdP (19)
ce qui donne :
` = (CP
� CV
)
✓@T
@V
◆
P
= k
✓@P
@V
◆
T
� = (k � µ)
✓@P
@V
◆
T
(20)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 15 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiquesRelations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :�Q
rev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 3 ! 1 isochore (dV = 0) :
�Q = CV
dT = CP
dT + kdP = µdP (21)
ce qui donne :
k = �(CP
� CV
)
✓@T
@P
◆
V
µ = CV
✓@T
@P
◆
V
(22)
On vérifie que :
@P
@V
!
T
@V
@T
!
P
@T
@P
!
T
= �1
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 16 / 40
IV. Cycle de transformations thermodynamiquesRelations entre les coefficients calorimétriques
On sait que :�Q
rev
= CV
dT + `dV
�Qrev
= CP
dT + kdP
�Qrev
= �dV + µdP
• La transformation 3 ! 1 isochore (dV = 0) :
�Q = CV
dT = CP
dT + kdP = µdP (21)
ce qui donne :
k = �(CP
� CV
)
✓@T
@P
◆
V
µ = CV
✓@T
@P
◆
V
(22)
On vérifie que :
@P
@V
!
T
@V
@T
!
P
@T
@P
!
T
= �1
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 16 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Variation de U dans une transformation quelconque d’un gaz parfait
Les coefficients calorimétriques pour un gaz Parfait PV = RT (une mole) sont :
` = R
P
R
= P
k = �R
V
R
= �V
� = C
P
P
R
µ = C
V
V
R
(23)
En fonction de � = C
P
C
V
Rappelons que :C
P
=�
� � 1R, C
V
=R
� � 1
On trouve :� = C
P
@T
@V
!
P
= C
P
@(PV/R)
@V
!
P
) � =PC
P
R
=�
� � 1P (24)
et
µ = C
V
@T
@P
!
V
= C
V
@(PV/R)
@P
!
V
) µ =VC
V
R
=V
� � 1(25)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 17 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Variation de U dans une transformation quelconque d’un gaz parfait
Les coefficients calorimétriques pour un gaz Parfait PV = RT (une mole) sont :
` = R
P
R
= P
k = �R
V
R
= �V
� = C
P
P
R
µ = C
V
V
R
(23)
En fonction de � = C
P
C
V
Rappelons que :C
P
=�
� � 1R, C
V
=R
� � 1
On trouve :� = C
P
@T
@V
!
P
= C
P
@(PV/R)
@V
!
P
) � =PC
P
R
=�
� � 1P (24)
et
µ = C
V
@T
@P
!
V
= C
V
@(PV/R)
@P
!
V
) µ =VC
V
R
=V
� � 1(25)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 17 / 40
V. Application aux gaz Parfaits
Transformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme
On considére dans cette partie que le système ne subit ni variation d’énergiecinétique (�E
c
= 0) ni variation d’énergie potentielle (�Ep
= 0).Soit un gaz parfait qui passe par deux états :état initial noté (1) de paramètres (P
1
,V1
,T1
) et état final noté (2) deparamètres (P
2
,V2
,T2
).Dans une transformation isotherme, T
2
= T1
donc P2
V2
= P1
V1
. La variationd’énergie interne �U
12
= nCV
(T2
� T1
) = 0.• Le travail : W
12
Le travail échangé au cours de la transformation s’écrit :
W12
= �Z
2
1
PdV = �Z
2
1
PVdV
V= �nRT
Z2
1
dV
V(26)
car PV = Cte
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 18 / 40
V. Application aux gaz Parfaits
Transformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme
On considére dans cette partie que le système ne subit ni variation d’énergiecinétique (�E
c
= 0) ni variation d’énergie potentielle (�Ep
= 0).Soit un gaz parfait qui passe par deux états :état initial noté (1) de paramètres (P
1
,V1
,T1
) et état final noté (2) deparamètres (P
2
,V2
,T2
).Dans une transformation isotherme, T
2
= T1
donc P2
V2
= P1
V1
. La variationd’énergie interne �U
12
= nCV
(T2
� T1
) = 0.• Le travail : W
12
Le travail échangé au cours de la transformation s’écrit :
W12
= �Z
2
1
PdV = �Z
2
1
PVdV
V= �nRT
Z2
1
dV
V(26)
car PV = Cte
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 18 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme dans un diagramme de Clapeyron en
coordonnées (P,V)
• Le travail échangé au cours de la transformation s’écrit :
W12
= �Z
2
1
PdV = �Z
2
1
PVdV
V= �nRT
Z2
1
dV
V
W12
= �nRT ln(V
2
V1
) = nRT ln(V
1
V2
) (27)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 19 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme dans un diagramme de Clapeyron en
coordonnées (P,V)
• Le travail échangé au cours de la transformation s’écrit :
W12
= �Z
2
1
PdV = �Z
2
1
PVdV
V= �nRT
Z2
1
dV
V
W12
= �nRT ln(V
2
V1
) = nRT ln(V
1
V2
) (27)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 19 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme
ce qui équivaut à :
W12
= P1
V1
ln(P
2
P1
) = P2
V2
ln(P
2
P1
) (28)
• La chaleur : Q12
La chaleur échangée est donnée par l’application du premier principe de lathermodynamique :
�U12
= Q12
+W12
= 0 (ici) (29)
Q12
= �W12
= nRT1,2 ln(
P1
P2
) (30)
où T1,2 = T
1
ou T2
.En Résumé : Pour un gaz parfait dans une transformation isotherme, on a :�U
12
= 0 et Q12
= �W12
= nRT1,2 ln P1
P2
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 20 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation isotherme
ce qui équivaut à :
W12
= P1
V1
ln(P
2
P1
) = P2
V2
ln(P
2
P1
) (28)
• La chaleur : Q12
La chaleur échangée est donnée par l’application du premier principe de lathermodynamique :
�U12
= Q12
+W12
= 0 (ici) (29)
Q12
= �W12
= nRT1,2 ln(
P1
P2
) (30)
où T1,2 = T
1
ou T2
.En Résumé : Pour un gaz parfait dans une transformation isotherme, on a :�U
12
= 0 et Q12
= �W12
= nRT1,2 ln P1
P2
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 20 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation non-isotherme
Transformation isobare ; soit Q = nCP
(T2
� T1
)La pression du gaz étant constante entre deux états (1) et (2) (P
1
= P2
= P), letravail entre (1) et (2) vaut :
W12
= �P
Z2
1
dV = �P(V2
� V1
) (31)
Le premier principe s’écrit :
�U12 = W12 + Q12 = �P(V2 � V1) + nCP
(T2 � T1)
= �nR(T2 � T1) + nCP
(T2 � T1) = nCV
(T2 � T1)(32)
Transformation isochore ; soit Q = nCV
(T2
� T1
)Le volume étant constant entre les deux états (1) et (2) (V
1
= V2
), le travailentre (1) et (2)
W12
= 0 et �U12
= Q12
= nCV
(T2
� T1
) (33)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 21 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation non-isotherme
Transformation isobare ; soit Q = nCP
(T2
� T1
)La pression du gaz étant constante entre deux états (1) et (2) (P
1
= P2
= P), letravail entre (1) et (2) vaut :
W12
= �P
Z2
1
dV = �P(V2
� V1
) (31)
Le premier principe s’écrit :
�U12 = W12 + Q12 = �P(V2 � V1) + nCP
(T2 � T1)
= �nR(T2 � T1) + nCP
(T2 � T1) = nCV
(T2 � T1)(32)
Transformation isochore ; soit Q = nCV
(T2
� T1
)Le volume étant constant entre les deux états (1) et (2) (V
1
= V2
), le travailentre (1) et (2)
W12
= 0 et �U12
= Q12
= nCV
(T2
� T1
) (33)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 21 / 40
V. Application aux Gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation adiabatique
La transformation adiabatique s’effectue sans échange de chaleur, le système estdonc thermiquement isolé. On a :
�Q = µdP + �dV = 0 (34)
Pour un gaz parfait on remplace � = �P��1
et µ = V
��1
, alors :
VdP
� � 1+
�P
� � 1dV = 0 (35)
Ce qui donne :
PV � = Cte ou TV ��1 = Cte ou TP1��� = Cte (36)
Les relations (36) sont appelées lois de Laplace.) Variation de l’énergie interne : �U
12
= W12
= nCV
(T2
� T1
)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 22 / 40
V. Application aux Gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation adiabatique
La transformation adiabatique s’effectue sans échange de chaleur, le système estdonc thermiquement isolé. On a :
�Q = µdP + �dV = 0 (34)
Pour un gaz parfait on remplace � = �P��1
et µ = V
��1
, alors :
VdP
� � 1+
�P
� � 1dV = 0 (35)
Ce qui donne :
PV � = Cte ou TV ��1 = Cte ou TP1��� = Cte (36)
Les relations (36) sont appelées lois de Laplace.) Variation de l’énergie interne : �U
12
= W12
= nCV
(T2
� T1
)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 22 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation adiabatique
• Le travail échangé au cours d’unetransformation adiabatique :
W12
= �RV2V1
PdV
= �(PV �)1,2
RV2V1
dV
V
�
= P2V2�P1V1��1
• La variation de l’énergie interne aucours de la transformationadiabatique :L’application du premier principedonne �U
12
= Q12
+W12
avecQ
12
= 0.Alors : �U
12
= W12
• Représentation d’une
transformation adiabatique dans lediagramme (V,P) :
Si on fait le rapport entre la pented’une adiabatique PV � = cte et lapente d’une isotherme PV = cte,on retrouve le coefficient �. Uneadiabatique est donc plus "raide"qu’une isotherme.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 23 / 40
V. Application aux gaz ParfaitsTransformation réversible d’un gaz parfait
Transformation adiabatique
• Le travail échangé au cours d’unetransformation adiabatique :
W12
= �RV2V1
PdV
= �(PV �)1,2
RV2V1
dV
V
�
= P2V2�P1V1��1
• La variation de l’énergie interne aucours de la transformationadiabatique :L’application du premier principedonne �U
12
= Q12
+W12
avecQ
12
= 0.Alors : �U
12
= W12
• Représentation d’une
transformation adiabatique dans lediagramme (V,P) :
Si on fait le rapport entre la pented’une adiabatique PV � = cte et lapente d’une isotherme PV = cte,on retrouve le coefficient �. Uneadiabatique est donc plus "raide"qu’une isotherme.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 23 / 40
VI. Détente de Joule, 1845 (Gay-Lussac, 1806)
Expérience
On considère un système composé de deux compartiments de volumes V1
et V2
aux parois rigides et adiabatiques. Ils communiquent par un robinet initialementfermé. À l’instant initial, le compartiment de gauche contient n moles d’un gaz enéquilibre à la température T
1
et on fait le vide dans le compartiment de droite. Onouvre le robinet et le fluide se répartit dans les deux compartiments de manièreirréversible jusqu’à atteindre un nouvel état d’équilibre.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 24 / 40
VI. Détente de Joule, 1845 (Gay-Lussac, 1806)
Expérience
On considère un système composé de deux compartiments de volumes V1
et V2
aux parois rigides et adiabatiques. Ils communiquent par un robinet initialementfermé. À l’instant initial, le compartiment de gauche contient n moles d’un gaz enéquilibre à la température T
1
et on fait le vide dans le compartiment de droite. Onouvre le robinet et le fluide se répartit dans les deux compartiments de manièreirréversible jusqu’à atteindre un nouvel état d’équilibre.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 24 / 40
VI. Détente de Joule (Gay-Lussac)
Bilan énergétique
Remarque : On parle souvent de "détente dans le vide" car au moment où onouvre le robinet, le gaz tend à occuper le compartiment de droite initialementvide.
• Le premier principe appliqué ausystème S⌘gaz+vide+paroi s’écrit,en notant U l’énergie interne du gazsubissant la détente :
�US
= �U +�Uvide
+�Uparoi
= W + Q
Comme �Uvide
+�Uparoi
= 0, alors,�U = W + Q
- Le système étant calorifugé, letransfert thermique reçu estnul : Q = 0.
- Le volume du systèmeV = V1 + V2 et S ne reçoitaucun travail des forcespressantes extérieures : W = 0.
• On en déduit que : �U = 0
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 25 / 40
VI. Détente de Joule (Gay-Lussac)
Bilan énergétique
Remarque : On parle souvent de "détente dans le vide" car au moment où onouvre le robinet, le gaz tend à occuper le compartiment de droite initialementvide.
• Le premier principe appliqué ausystème S⌘gaz+vide+paroi s’écrit,en notant U l’énergie interne du gazsubissant la détente :
�US
= �U +�Uvide
+�Uparoi
= W + Q
Comme �Uvide
+�Uparoi
= 0, alors,�U = W + Q
- Le système étant calorifugé, letransfert thermique reçu estnul : Q = 0.
- Le volume du systèmeV = V1 + V2 et S ne reçoitaucun travail des forcespressantes extérieures : W = 0.
• On en déduit que : �U = 0
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 25 / 40
VI. Détente de Joule, (Gay-Lussac)
Bilan énergétique
�U = 0
Proprièté :La détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz quelconque est une détente adiabatique,irréversible et isoénergétique : quelque soit le gaz :
U(Tf
,Vf
) = U(Ti
,Vi
) (37)
Remarque : La transformation n’étant pas quasi-statique, le terme"isoénergétique" est à comprendre comme qualifiant une évolution entre un étatinitial et un état final caractérisés par la même énergie interne. Mais la pression oula température du gaz n’étant pas définies entre ces deux états, la transformationn’est pas une suite continue d’équilibre thermodynamique interne.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 26 / 40
VI. Détente de Joule, (Gay-Lussac)
Bilan énergétique
�U = 0
Proprièté :La détente de Joule-Gay Lussac d’un gaz quelconque est une détente adiabatique,irréversible et isoénergétique : quelque soit le gaz :
U(Tf
,Vf
) = U(Ti
,Vi
) (37)
Remarque : La transformation n’étant pas quasi-statique, le terme"isoénergétique" est à comprendre comme qualifiant une évolution entre un étatinitial et un état final caractérisés par la même énergie interne. Mais la pression oula température du gaz n’étant pas définies entre ces deux états, la transformationn’est pas une suite continue d’équilibre thermodynamique interne.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 26 / 40
VII. Détente de Joule -Thomson (Joule-Kelvin)Expérience
La détente de Joule-Gay Lussac s’effectue dans le vide et il est, de ce fait, assezrapide.
À l’opposé, dans l’expérience de Joule -Thomson, on force le gaz à s’écoulerlentement le long d’un tuyau qui est obstrué en son milieu par un obstacle(bouchon poreux). Les parois du tuyau sont rigides et adiabatiques.La pression P1 en amont du tampon est plus forte que la pression P2 en aval, à causedes forces de frottement qui ralentissent l’écoulement. On fait l’hypothèse quel’écoulement est suffisamment lent pour que les pressions P1 et P2 (< P1) et lestempératures T1 et T2 soient uniformes de part et d’autre du bouchon.On suppose également que l’écoulement est stationnaire (Le fluide n’échange aucuntravail avec l’extérieur. Les énergies cinétique et potentielle sont négligées).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 27 / 40
VII. Détente de Joule -Thomson (Joule-Kelvin)Expérience
La détente de Joule-Gay Lussac s’effectue dans le vide et il est, de ce fait, assezrapide.
À l’opposé, dans l’expérience de Joule -Thomson, on force le gaz à s’écoulerlentement le long d’un tuyau qui est obstrué en son milieu par un obstacle(bouchon poreux). Les parois du tuyau sont rigides et adiabatiques.La pression P1 en amont du tampon est plus forte que la pression P2 en aval, à causedes forces de frottement qui ralentissent l’écoulement. On fait l’hypothèse quel’écoulement est suffisamment lent pour que les pressions P1 et P2 (< P1) et lestempératures T1 et T2 soient uniformes de part et d’autre du bouchon.On suppose également que l’écoulement est stationnaire (Le fluide n’échange aucuntravail avec l’extérieur. Les énergies cinétique et potentielle sont négligées).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 27 / 40
VII. Détente de Joule-Thomson (Joule-Kelvin)
hypothèse
� Paroi adiabatique Q = 0.
� �E
c
⇠ 0 (on néglige la vitesse)
� �E
p
⇠ 0 (on néglige l’altitude)
On a �U +�Ec
+�Ep
= W + Q = W (38)
Avec W = W1
+W2
= P1
V1
� P2
V2
. Ce qui donne :
U2
� U1
= P1
V1
� P2
V2
U2
+ P2
V2
= P1
V1
+ U1
H1
= H2
(39)
Conclusion : La détente de Joule-Thomson est isenthalpique (enthalpie constante).Un fluide suit la deuxième loi de Joule lorsqu’il ne subit aucune variation de températurelors d’une détente de Joule-Thomson.Si un gaz est parfait, il obéit à la première loi de Joule (U ne dépend que de T) et à laseconde loi de Joule (H ne dépend que de T). C’est à la base de nombreuses applicationscomme les détendeurs des bouteilles de gaz ou les détendeurs des réfrigérateurs etclimatiseurs.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 28 / 40
VII. Détente de Joule-Thomson (Joule-Kelvin)
hypothèse
� Paroi adiabatique Q = 0.
� �E
c
⇠ 0 (on néglige la vitesse)
� �E
p
⇠ 0 (on néglige l’altitude)
On a �U +�Ec
+�Ep
= W + Q = W (38)
Avec W = W1
+W2
= P1
V1
� P2
V2
. Ce qui donne :
U2
� U1
= P1
V1
� P2
V2
U2
+ P2
V2
= P1
V1
+ U1
H1
= H2
(39)
Conclusion : La détente de Joule-Thomson est isenthalpique (enthalpie constante).Un fluide suit la deuxième loi de Joule lorsqu’il ne subit aucune variation de températurelors d’une détente de Joule-Thomson.Si un gaz est parfait, il obéit à la première loi de Joule (U ne dépend que de T) et à laseconde loi de Joule (H ne dépend que de T). C’est à la base de nombreuses applicationscomme les détendeurs des bouteilles de gaz ou les détendeurs des réfrigérateurs etclimatiseurs.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 28 / 40
Bilan du 1er Principe et fonctions U et H
Récapitulatif
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 29 / 40
Bilan du 1er Principe et fonctions U et H
Récapitulatif
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 29 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamique
Calorimétrie
Un calorimètre est une enceinte calorifugée, c’est à dire isolée thermiquement del’extérieur, servant à mesurer les propriétés thermiques de corps (en général leurscapacités thermiques) ou de réactions (chaleurs latentes de changements d’états)en mesurant les changements de température qui s’y produisent.Les transferts thermiques s’effectuant à l’intérieur du calorimètre sontgénéralement monobares (la transformation a lieu sous la pression atmosphériquePatm
= cte). Les calorimètres réels ne sont jamais parfaitement calorifugés maissont construits de façon à réduire les fuites thermiques avec le milieu extérieur.
1. La méthode des mélanges
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 30 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamique
Calorimétrie
Un calorimètre est une enceinte calorifugée, c’est à dire isolée thermiquement del’extérieur, servant à mesurer les propriétés thermiques de corps (en général leurscapacités thermiques) ou de réactions (chaleurs latentes de changements d’états)en mesurant les changements de température qui s’y produisent.Les transferts thermiques s’effectuant à l’intérieur du calorimètre sontgénéralement monobares (la transformation a lieu sous la pression atmosphériquePatm
= cte). Les calorimètres réels ne sont jamais parfaitement calorifugés maissont construits de façon à réduire les fuites thermiques avec le milieu extérieur.
1. La méthode des mélanges
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 30 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
Un vase calorimétrique de type "Dewar"(physicien écossais) est composé de deuxrécipients imbriqués dont les paroisisolantes sont en verre, séparés par du vide.Le quasi-vide empêche tout transfert dechaleur par conduction et convection. Lasurface intérieure du récipient externe et lasurface externe du récipient intérieur, ontun enduit réfléchissant métallique
(l’argent) pour empêcher la chaleur d’êtretransmise par radiation. Le vase de Dewarest communément utilisé également pourstocker de l’azote liquide. Les bouteillesthermos servant à conserver au chaud (ouau froid) toutes sortes de liquides utilisentle même principe que le vase de Dewar.On porte un échantillon solide de massem1 à la température T1 dans une étuve.L’échantillon de capacité thermiquemassique (à pression constante) c
P
estplongé ensuite dans le calorimètrecontenant une masse m d’eau de capacitéthermique c
eau
= 4185J/kg/K , l’ensemblecalorimètre et masse d’eau étantinitialement à T
i
. Les échanges thermiques,accélérés par l’utilisation de l’agitateur,s’effectuent entre les trois sous-systèmes :calorimètre, eau et échantillon.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 31 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
Un vase calorimétrique de type "Dewar"(physicien écossais) est composé de deuxrécipients imbriqués dont les paroisisolantes sont en verre, séparés par du vide.Le quasi-vide empêche tout transfert dechaleur par conduction et convection. Lasurface intérieure du récipient externe et lasurface externe du récipient intérieur, ontun enduit réfléchissant métallique
(l’argent) pour empêcher la chaleur d’êtretransmise par radiation. Le vase de Dewarest communément utilisé également pourstocker de l’azote liquide. Les bouteillesthermos servant à conserver au chaud (ouau froid) toutes sortes de liquides utilisentle même principe que le vase de Dewar.On porte un échantillon solide de massem1 à la température T1 dans une étuve.L’échantillon de capacité thermiquemassique (à pression constante) c
P
estplongé ensuite dans le calorimètrecontenant une masse m d’eau de capacitéthermique c
eau
= 4185J/kg/K , l’ensemblecalorimètre et masse d’eau étantinitialement à T
i
. Les échanges thermiques,accélérés par l’utilisation de l’agitateur,s’effectuent entre les trois sous-systèmes :calorimètre, eau et échantillon.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 31 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
Le calorimètre (vase + agitateur + thermomètre) se comporte thermiquementcomme une masse d’eau, notée µ (en kg) et appelée valeur en eau du calorimètre.La valeur en eau du calorimètre est la masse d’eau µ qui serait équivalente d’unpoint de vue calorimétrique au vase, à l’agitateur et au thermomètre.Les échangesthermiques cessent lorsque le système atteint un état d’équilibre final caractérisépar une température T
f
. Le premier principe (cas adiabatique) se réduit donc à :
�USysteme
= �UCalorimetre
+�UEau
+�UEchantillon
= 0) µc
eau
(Tf
� Ti
) +mceau
(Tf
� Ti
) +m1
cP
(Tf
� T1
) = 0(40)
On en déduit la valeur de la capacité thermique massique de l’échantillon :
cP
= ceau
(m + µ)(Tf
� Ti
)
m1
(T1
� Tf
)(41)
Pour mesurer l’équivalent en eau du calorimètre µ, une expérience préalable est nécessaire. Au lieu d’ajouter l’échantillon solide,on met une masse d’eau connue (m2, c
eau
, T2). On en déduit facilement µ :
µ =m2(T2 � T
f
) � m(Tf
� T
i
)
T
f
� T
i
(42)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 32 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
Le calorimètre (vase + agitateur + thermomètre) se comporte thermiquementcomme une masse d’eau, notée µ (en kg) et appelée valeur en eau du calorimètre.La valeur en eau du calorimètre est la masse d’eau µ qui serait équivalente d’unpoint de vue calorimétrique au vase, à l’agitateur et au thermomètre.Les échangesthermiques cessent lorsque le système atteint un état d’équilibre final caractérisépar une température T
f
. Le premier principe (cas adiabatique) se réduit donc à :
�USysteme
= �UCalorimetre
+�UEau
+�UEchantillon
= 0) µc
eau
(Tf
� Ti
) +mceau
(Tf
� Ti
) +m1
cP
(Tf
� T1
) = 0(40)
On en déduit la valeur de la capacité thermique massique de l’échantillon :
cP
= ceau
(m + µ)(Tf
� Ti
)
m1
(T1
� Tf
)(41)
Pour mesurer l’équivalent en eau du calorimètre µ, une expérience préalable est nécessaire. Au lieu d’ajouter l’échantillon solide,on met une masse d’eau connue (m2, c
eau
, T2). On en déduit facilement µ :
µ =m2(T2 � T
f
) � m(Tf
� T
i
)
T
f
� T
i
(42)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 32 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamique
Calorimétrie
2. La méthode électriqueOn utilise une résistance chauffante R (parcouru par l’intensité électrique I ) pourchauffer un liquide par effet Joule pendant un temps d⌧ . Soit �W = RI 2d⌧
• Liquide : Masse m, Chaleur spécifique cP
.• Calorimètre (équivalent en eau) : Masseµ, Chaleur spécifique c
e
.
• Le liquide a reçu mcP
dT et l’eau reçoitµc
e
dT
• En appliquant le 1er Principe :dU = 0 et �Q = �W• Soit : µc
e
dT +mcP
dT = RI 2d⌧• Posons : T
0
; la température initiale,T ; la température finale et ⌧ la duréedu chauffage.Tant que la température finale estinférieure à la température d’ébullitiondu liquide, on peut déterminer lachaleur spécifique :
cP
= RI
2⌧m(T�T0)
� µm
ce
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 33 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamique
Calorimétrie
2. La méthode électriqueOn utilise une résistance chauffante R (parcouru par l’intensité électrique I ) pourchauffer un liquide par effet Joule pendant un temps d⌧ . Soit �W = RI 2d⌧
• Liquide : Masse m, Chaleur spécifique cP
.• Calorimètre (équivalent en eau) : Masseµ, Chaleur spécifique c
e
.
• Le liquide a reçu mcP
dT et l’eau reçoitµc
e
dT
• En appliquant le 1er Principe :dU = 0 et �Q = �W• Soit : µc
e
dT +mcP
dT = RI 2d⌧• Posons : T
0
; la température initiale,T ; la température finale et ⌧ la duréedu chauffage.Tant que la température finale estinférieure à la température d’ébullitiondu liquide, on peut déterminer lachaleur spécifique :
cP
= RI
2⌧m(T�T0)
� µm
ce
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 33 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
3. La méthode d’écoulementCette méthode a été utilisée par Callendar&Barnes (1902) pour mesurer la chaleurmassique de l’eau à diverses températures, et par Scheel&Heuse (1912) pourmesurer la chaleur massique de nombreux gaz dans l’intervalle de températures�190̊ C à +20̊ C .
Le fluide à étudier s’écoule, à l’intérieurd’un tube bien calorifugé, avec un débitconstant D (en Kg .s�1 par exemple).Une résistance électrique, placée dans le tube, libère unepuissance P = RI
2 (watts). On règle le débit D et la puissanceP pour qu’un régime permanent s’établisse, tel que lestempératures T1 du fluide à l’entrée et T2 à la sortie restentfixes. Le débit D est la masse qui circule pendant l’unité dutemps : D = m
⌧. Par effet Joule, pendant le temps d⌧ , on a
�W = Pd⌧La quantité de chaleur dégagée va chauffer une masse m dufluide écoulé entre T1 et T2. Ces températures sont mesuréespar des thermomètres à résistance. En écrivant que l’énergieélectrique Pd⌧ fournie pendant le temps d⌧ est égale à laquantité D.d⌧.c.(T2 � T1) reçue par le fluide qui a circulépendant le même temps, on obtient la chaleur spécifique dufluide :
c = P
D(T2�T1)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 34 / 40
VIII. Application du 1er Principe de thermodynamiqueCalorimétrie
3. La méthode d’écoulementCette méthode a été utilisée par Callendar&Barnes (1902) pour mesurer la chaleurmassique de l’eau à diverses températures, et par Scheel&Heuse (1912) pourmesurer la chaleur massique de nombreux gaz dans l’intervalle de températures�190̊ C à +20̊ C .
Le fluide à étudier s’écoule, à l’intérieurd’un tube bien calorifugé, avec un débitconstant D (en Kg .s�1 par exemple).Une résistance électrique, placée dans le tube, libère unepuissance P = RI
2 (watts). On règle le débit D et la puissanceP pour qu’un régime permanent s’établisse, tel que lestempératures T1 du fluide à l’entrée et T2 à la sortie restentfixes. Le débit D est la masse qui circule pendant l’unité dutemps : D = m
⌧. Par effet Joule, pendant le temps d⌧ , on a
�W = Pd⌧La quantité de chaleur dégagée va chauffer une masse m dufluide écoulé entre T1 et T2. Ces températures sont mesuréespar des thermomètres à résistance. En écrivant que l’énergieélectrique Pd⌧ fournie pendant le temps d⌧ est égale à laquantité D.d⌧.c.(T2 � T1) reçue par le fluide qui a circulépendant le même temps, on obtient la chaleur spécifique dufluide :
c = P
D(T2�T1)
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 34 / 40
IX. Changements de PhasesCorps Pur
Un corps pur est un système constitué d’une seule espèce chimique. Il peut existerdans des états physiques différents : gaz, liquide ou solide ; ou également sousformes de phases (parties homogènes caractérisées par les mêmes propriétésphysiques et chimiques).Lorsqu’un corps pur évolue d’un état d’équilibre à un autre, on assiste parfois àune modification de certaines de ses propriétés physiques : on dit qu’il a subit unchangement d’état ou une transition de phase.
Expériences de mise en évidence
Le chauffage d’une masse d’eau dans unrécipient : on constate qu’à la pressionatmosphérique (⇠1 bar), l’eau setransforme en gaz vers 373�K (100�C),laquelle se condense sur une paroi froideplacée au-dessus du récipient. On parlede vaporisation et de condensation.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 35 / 40
IX. Changements de PhasesCorps Pur
Un corps pur est un système constitué d’une seule espèce chimique. Il peut existerdans des états physiques différents : gaz, liquide ou solide ; ou également sousformes de phases (parties homogènes caractérisées par les mêmes propriétésphysiques et chimiques).Lorsqu’un corps pur évolue d’un état d’équilibre à un autre, on assiste parfois àune modification de certaines de ses propriétés physiques : on dit qu’il a subit unchangement d’état ou une transition de phase.
Expériences de mise en évidence
Le chauffage d’une masse d’eau dans unrécipient : on constate qu’à la pressionatmosphérique (⇠1 bar), l’eau setransforme en gaz vers 373�K (100�C),laquelle se condense sur une paroi froideplacée au-dessus du récipient. On parlede vaporisation et de condensation.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 35 / 40
IX. Changements de PhasesExpériences de mise en évidence
En chauffant dans une coupelle del’étain solide jusqu’à une températurede 505�K (232�C), on constate que cemétal fond jusqu’à se transformercomplètement en liquide. On parle defusion d’un solide.
Surface (P-V-T)
C’est une surface en 3D qui montre la
relation entre P, V et T. Il se réduit par
projection sur le plan P&T pour donner
le diagramme de phase P(T), par contre
la projection sur le plan P&V caractérise
la relation entre la pression et le volume
P(V).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 36 / 40
IX. Changements de PhasesExpériences de mise en évidence
En chauffant dans une coupelle del’étain solide jusqu’à une températurede 505�K (232�C), on constate que cemétal fond jusqu’à se transformercomplètement en liquide. On parle defusion d’un solide.
Surface (P-V-T)
C’est une surface en 3D qui montre la
relation entre P, V et T. Il se réduit par
projection sur le plan P&T pour donner
le diagramme de phase P(T), par contre
la projection sur le plan P&V caractérise
la relation entre la pression et le volume
P(V).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 36 / 40
IX. Changements de Phases
Isothermes d’Andrews P(V)
Le passage de l’état liquide à l’état gazeuxs’effectue principalement de deux façons :
Par compression ou détente isothermed’un fluide.
Par vaporisation dans le vide ou dansune atmosphère gazeuse.
On constate que lorsque T < TC
les paliers(dits courbes de saturation) sont limitéessupérieurement par le point critique (C estle point au delà duquel il n’y a plus dedifférence entre liquide et gaz, pour l’eauT
C
= 374�C et PC
= 218atm.). Ils sontaussi limitées inférieurement par un autrepoint, en lequel les trois phases gazeuse,liquide et solide coexistent ; le point tripleY (Pour l’eau T
T
= 0, 01�C etPT
= 613Pa = 6 ⇥ 10�3 atm.).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 37 / 40
IX. Changements de Phases
Isothermes d’Andrews P(V)
Le passage de l’état liquide à l’état gazeuxs’effectue principalement de deux façons :
Par compression ou détente isothermed’un fluide.
Par vaporisation dans le vide ou dansune atmosphère gazeuse.
On constate que lorsque T < TC
les paliers(dits courbes de saturation) sont limitéessupérieurement par le point critique (C estle point au delà duquel il n’y a plus dedifférence entre liquide et gaz, pour l’eauT
C
= 374�C et PC
= 218atm.). Ils sontaussi limitées inférieurement par un autrepoint, en lequel les trois phases gazeuse,liquide et solide coexistent ; le point tripleY (Pour l’eau T
T
= 0, 01�C etPT
= 613Pa = 6 ⇥ 10�3 atm.).
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 37 / 40
IX. Changements de PhasesChaleur Latente
Si on refroidit, à pression constante, une quantité donnée d’un corps liquide, lechangement d’état se fait à température constante T
2
selon la figure ci-dessous.Au début, le corps est à l’état liquide et T diminue, la chaleur cédée s’écrit :Q = mc
P
(T2
� T1
). Après l’instant où commence le changement d’état (palier),T reste égal à T
2
jusqu’à la fin du changement d’état. Le changement d’étatlibère ici de la chaleur : on parle de palier ”exothermique”.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 38 / 40
IX. Changements de PhasesChaleur Latente
Si on refroidit, à pression constante, une quantité donnée d’un corps liquide, lechangement d’état se fait à température constante T
2
selon la figure ci-dessous.Au début, le corps est à l’état liquide et T diminue, la chaleur cédée s’écrit :Q = mc
P
(T2
� T1
). Après l’instant où commence le changement d’état (palier),T reste égal à T
2
jusqu’à la fin du changement d’état. Le changement d’étatlibère ici de la chaleur : on parle de palier ”exothermique”.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 38 / 40
IX. Changements de Phases
Chaleur Latente
Dans l’expérience de changement de phase solide/liquide, la chaleur reçue par laglace a servi à créer un changement de phase glace/eau et non à augmenter latempérature de la glace : cette chaleur est appelée chaleur latente. On appellechaleur latente tout transfert thermique qui se fait sans variation de température.C’est une chaleur que doit perdre ou gagner le corps pour changer de phase etnon pour augmenter sa température. Un changement de phase s’effectue toujoursà temperature constante (et pression constante aussi d’ailleurs).La quantité de chaleur fournie pour réaliser le changement d’état s’écrit demanière générale : Q = mLLa chaleur latente de changement d’état L est exprimée en Joules par kilogramme(J/kg). On trouve aussi dans les tables son expression en cal/g. Par nombre demole, elle s’exprime en J/mol ou cal/mol, on écrit Q = nL. La valeur de la chaleurlatente dépend de la pression et de la température du changement d’état. m étantla masse du corps.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 39 / 40
IX. Changements de Phases
Chaleur Latente
Dans l’expérience de changement de phase solide/liquide, la chaleur reçue par laglace a servi à créer un changement de phase glace/eau et non à augmenter latempérature de la glace : cette chaleur est appelée chaleur latente. On appellechaleur latente tout transfert thermique qui se fait sans variation de température.C’est une chaleur que doit perdre ou gagner le corps pour changer de phase etnon pour augmenter sa température. Un changement de phase s’effectue toujoursà temperature constante (et pression constante aussi d’ailleurs).La quantité de chaleur fournie pour réaliser le changement d’état s’écrit demanière générale : Q = mLLa chaleur latente de changement d’état L est exprimée en Joules par kilogramme(J/kg). On trouve aussi dans les tables son expression en cal/g. Par nombre demole, elle s’exprime en J/mol ou cal/mol, on écrit Q = nL. La valeur de la chaleurlatente dépend de la pression et de la température du changement d’état. m étantla masse du corps.
Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 39 / 40
IX. Changements de PhasesValeurs typiques des chaleurs latentes de fusion et de vaporisation
Pour chaque changement d’état, il y a une chaleur latente différente. Par exemple, dansle cas de l’eau, on a :
Lf
est la chaleur latente de fusion à 0�C sous 1 atm : Lf
= 333.126kJ/kg ,
Lv
est la chaleur latente de vaporisation à 100�C sous 1 atm : Lv
= 2255.715kJ/kg .
Pour la plupart des liquides purs, on a ML/T = Cte, où M est la masse molaire et L lachaleur latente de vaporisation à la température d’ébullition normale T.
Pour établir la relation de Clausius-Clapeyron, qui évalue les expressions des différenteschaleurs latentes, il est nécessaire d’introduire le deuxième principe de thermodynamique,en l’occurence, la notion d’entropie.Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 40 / 40
IX. Changements de PhasesValeurs typiques des chaleurs latentes de fusion et de vaporisation
Pour chaque changement d’état, il y a une chaleur latente différente. Par exemple, dansle cas de l’eau, on a :
Lf
est la chaleur latente de fusion à 0�C sous 1 atm : Lf
= 333.126kJ/kg ,
Lv
est la chaleur latente de vaporisation à 100�C sous 1 atm : Lv
= 2255.715kJ/kg .
Pour la plupart des liquides purs, on a ML/T = Cte, où M est la masse molaire et L lachaleur latente de vaporisation à la température d’ébullition normale T.
Pour établir la relation de Clausius-Clapeyron, qui évalue les expressions des différenteschaleurs latentes, il est nécessaire d’introduire le deuxième principe de thermodynamique,en l’occurence, la notion d’entropie.Ahmed Aamouche (ENSA, UCA) Chapitre III: Premier principe de la thermodynamique Mai 2017 40 / 40