Charles Berlitz - Opération Philadelphie ( 1979)

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  • 8/12/2019 Charles Berlitz - Opration Philadelphie ( 1979)

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    HTRE ORIGINAL The Philadelphia Experiment

    L'diteur exprime ses remerciements pour les droits de reproduction des textes suivants :

    Slection de Albert Einstein, Creator and Rebel par Helen Dukas et Banesh Hoffman.Copyright 1972 by Helen Dukas and Banesh Hoffman. Reproduit avec l'autorisation de Viking-Penguin, Inc.

    Slection de The New York Times 1940 by The New York Times Company.

    1979 by William L. Moore & Charles Berlitz 1980 by ditions Maritimes et d'Outre-MePubli avec l'accord de Grosset & Dunlap, Inc.

    Lorsqu'un scientifique minent et d'un certain ge affirme que quelque chose est possibe, il a probablement raison. Quand il prtend que quelque chose est impossible, ila probablement tort.

    Arthur C. Clarke.

    Le refus par certaines personnes, dont des scientifiques, d'admettre comme pos- sibles des choses en apparence extrava- gantes constitue le principal obstacle auprogrs de la science.

    George S. Trimble.Ce livre est ddi tous les aventuriers de la science, ceux que la qute de la connsance mne jusqu'aux inaccessibles toiles comme au coeur des mondes les plus secrets.

    RENCONTRE DU TROISIME TYPE AVEC L'IMPOSSIBLE

    Les alentours de Colorado Springs sont splendides en toutes saisons, mais jamaisplus qu'aux derniers jours de l't quand, sous des cieux la qualit parfois quasi clline, la chaleur du jour s efface devant la fracheur nocturne. C'est lors d'une telle soire de 1970 que deux aviateurs, James Davis, du Maryland, et Allen Huse, un Texan, prsentement dsuvrs, sortirent, arms d'un appareil photo, chercher le frais avirons de War Memorial Park. L'atmosphre tait douce et agrable et, comme le crpuscu

    venait, Huse se mit prendre des clichs de la lune. Davis flnait non loin, heureuxd'chapper la routine de la base arienne, toute proche, de Colorado Springs, o les x hommes taient stationns depuis quelques mois.

    Un moment aprs, Davis fut soudainement abord par un individu d'allure assez trange dnt il avait dj remarqu la prsence, plus tt, prs du War Memorial Monument : petit,rne dplum, d'aspect plutt nglig, le regard vague. La premire impression de Davisallait lui demander quelque service. Ce qui l'attendait tait autrement surprenant.

    - Vous tes dans l'Air Force, si je ne m'abuse, dit l'homme. Comment a va, l-ba

    Davis rpondit que a ne marchait pas trop mal

    mais que la discipline tait quand mme un peu stricte.

    - Jamais vraiment le temps de se dtendre, fit-il.

    L'homme compatit.

    De fil en aiguille, ils en vinrent se raconter leur vie.

    - Vous voyez, dit le petit homme, autrefois j'tais officier. Dans la Navy. pendant la guerre. Puis ils m'ont fait des trucs. En fin de compte, ils m'ont balanc. D

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    ingue, d'aprs eux.

    D'un doigt, il se martela la tempe petits coups.

    - Mais je ne suis pas fou, vous savez. C'est leur exprience qui m'a fait a. J'pais pas supporter la pression, alors ils m'ont vir.

    Il sortit son portefeuille et exhiba brivement une carte d'identit fatigue et sans acun doute pri- me.

    - Vous voyez? dit-il. La Navy, comme je vous disais.

    Davis tait intrigu.

    - Une exprience? De quelle sorte d'exprience parlez-vous au juste?

    La rponse le stupfia :

    - L'invisibilit. C'est quand ils ont essay de rendre un bateau invisible. Le pls parfait des camouflages, si a avait march. En fait, a a march! Enfin. avec le navre. Parce que, avec nous autres, bord.. eh bien, a n'a pas fonctionn si bien que aous ne pouvions pas supporter les effets du champ nergtique qu'ils utilisaient. a nos faisait des trucs. Je n'aurais jamais d prendre cet engagement Philadelphie. C'tatop secret. J'aurais pu faire marche arrire, mais je ne l'ai pas fait. Si j'avais su d

    ns quoi je mettais le doigt, faites-moi confiance, je les aurais envoys prome- ner.

    Davis avait du mal en croire ses oreilles.

    - Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? Vou-

    lez-vous dire que la Navy a essay de vous rendre. invisible? Cette exprience., c'esta?

    - Camouflage lectronique, rpondit l'homme. Pro- duit par des champs d'nergie patoire. Je ne peux pas vous dire quelle sorte d'nergie ils employaient, mais il devait y en avoir un sacr paquet. Nous ne pouvions pas la supporter., aucun de nous.

    Mais nous ne ragissions pas tous de la mme faon. Certains voyaient simplement double, d'autres se met- taient rire et tituber comme des ivrognes, quelques- uns s'vaissaient. Il y en eut mme pour prtendre qu'ils avaient pass dans un autre monde et qls avaient parl avec les tranges cratures qui le peu- plaient. Dans certains cas, ces effets taient durables. J'ai mme entendu dire plus tard que plusieurs taient mort. En tout cas, je ne les ai jamais revus. Quant nous - ceux d'entre nous qui ont survcu - on nous a simplement laisss aller. Inaptes, comme ils disaient. Virs pour duilibre mental et dsormais impropres au service. A la retraite! acheva-t-il amrement.

    - Mais pourquoi? demanda Davis.

    A ce moment, Huse, qui avait, en s'approchant, surpris des bribes de l'trange convers

    ation, rejoignit les deux hommes. Davis prsenta son camarade et une poigne de mainfut change :

    - Enchant, dit l'inconnu.

    Aprs cette brve interruption, Davis poursuivit :

    - Vous voulez dire que la Navy a renvoy tous ces hommes pour dficience mentale parce que l'exp- rience avait chou?

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    revient main- tenant. Ce qu'il disait tait souvent abracadabrant. Mais pour vous dire exactement quoi. Une exprien- ce, oui, je crois bien qu'il s'agissait d'une exprie, et je me souviens aussi que tout cela m'avait laiss plutt sceptique.

    - Vraiment, vous ne vous rappelez pas les dtails?

    - Non, sincrement, non. Davis doit s'en souvenir mieux que moi. C'est lui qui avait engag la conversa- tion.

    - Avez-vous revu M. Davis par la suite, ou entendu parler de lui?

    - Non, pas depuis que j'ai quitt l'Air Force, en juin 1973. ( A remarquer que,pour sa part, Davis avait quitt Colorado Springs en aot 71. )

    - Pour en revenir au type du parc., votre avis, pourquoi avait-il choisi de vous raconter son histoire, vous plutt qu' d'autres?

    - Je n'en sais rien. A l'poque, il m'avait sembl qu'il nous avait slectionns en uniforme, c'est peut-tre pour cela. On aurait dit qu'il avait besoin de se dlivrr d'un grand poids et qu'il souhaitait que nous l'y aidions. Nous avons reparl de toutcela, plusieurs fois, au travail, et en avons mme fait tat en prsence de certains autres camarades. De l'avis gnral, l'aventure tait passablement trange.

    - Vous n'avez aucune ide sur l'endroit d'o il venait, o il habitait?

    - Aucune. Il a fait son apparition, comme a, et puis a disparu comme il taitvenu. Je ne l'ai jamais revu dans le secteur; je l'aurais reconnu, j'en suis sr. Noussommes pourtant retourns pas mal de fois dans le parc, par la suite.

    - A-t-il parl de la faon dont il a t exclu de la Navy? A-t-il t bless au cl'exprience?

    - Oui, il me semble que ces deux choses taient lies, mais je ne peux rien vous afFirmer. Qu'il ait t question d'une exprience, a, en tout cas, c'est sr.

    Ainsi me fut fournie une nouvelle pice d'un puzzle dj bien mystrieux, dont les prems lments remontaient prs de trente-cinq ans et qui, aujourd'hui encore, est loin d

    omplet; d'ailleurs,

    qui sait s'il le sera jamais? Des expriences sur l'invi- sibilit, des hommes disparaisant pour ne plus reve- nir, d'autres que l'on prtend devenus fous, des allu- sions es tres originaires d'une autre plante ou d'une autre dimension., pouvait-il y avoir uelque chose de vrai dans ces inconcevables rvlations?

    On hsite a priori croire de telles affirmations et ceux qui les mettent. Pourtant,depuis plus de vingt ans, court avec obstination une rumeur : l'U.S. Navy, travaillant dans le plus grand secret pendant la Seconde Guerre mondiale la base navale de Phila- delphie, aurait russi produire un champ de force lectronique si puissant qu'elle en aurait en quelque sorte perdu le contrle; cela aurait fait disparatrede vue un navire, lequel aurait subi en quelques secondes une brutale tlportation

    sur la distance Philadelphie-Norfolk et retour.

    Invraisemblable? Oui peut-tre. Mais peut-tre les preuves existent-elles, peut-tre leur examen suffirait-il faire reculer les limites de l'impossible? Lorsque l'on s'avie d'explorer l'inexpliqu, on constate frquem- ment que la vrit l'emporte encore surde. Cette affaire ne devait pas y faire exception.

    DANS LA BOTE AUX LETTRES DU SCIENTIFIQUE

    Le Triangle des Bermudes, l'abominable homme des neiges, les soucoupes volantes, l

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    es disparitions myst- rieuses, les fantmes et spectres de toutes sortes, les phnomns psi., tout cela fait partie d'une liste sans cesse plus longue de faits et d'vnemens qui, si l'on s'avise de les rpertorier, sont invitablement affects cet univers dxpliqu qui tient le milieu entre la science et la mythologie. Bien des lecteurs,qui estiment avoir d'autres chats fouetter, se contente- ront gnralement d'un souriou d'un haussement d'paules, admettant tout au plus qu'une occasionnelle excursion dance domaine de l'inconnu peut, faute de mieux, leur procurer quelque amusement. D'autres, l'esprit et au jugement irrmdiablement aveugls par une imprieuse soif de sase retrouveront pris au pige par ce qui n'tait au dpart qu'une innocente curiosit.riablement, celui qui s'tait ainsi pris d'intrt pour les interrogations poses par dque lui finit par leur apporter quelques rponses de son propre cru. Il cherche alors fournir au mystre qui a chauff son imagination une solution originale, ou, t le moins, l'claircir de quelques faits nouveaux.

    C'est ainsi que commence l'une de ces tristes in- vestigations prives qui, entre qques lettres rcla- mant des informations qui ne seront jamais donnes et

    deux ou trois coups de tlphone dont le principal effet sera d'augmenter la note la in du mois, ont pour plus notable rsultat d'alimenter une discussion avec un ami complaisant. Mais, de temps en temps, exceptionnellement, le destin s'en mle et rcompense l'obstin de quelques lments indits qui, presque malgr lui, deviennent les premmaillons d'une chane au bout de laquelle il dcouvre une histoire plus extraordinaireencore que ce qu'il avait initiale- ment prvu.

    Comme le devinent tous ceux qui se sont peu ou prou intresss aux phnomnes paranormax, il existe, en marge du concevable, bien des faits dont la relation n'apparat jamais dans un ouvrage destin au public aprs qu'ils ont pourtant t hachs menu, voire ns de prs par des spcialistes des phno- mnes psi : ils ont parfois sembl trop fabpour tre vraisemblables, d'autres fois insuffisamment tays pour fournir la matire livre tout entier. Parmi ces histoires d' outre-part auxquelles l'di- tion large sion n'a fait l'honneur que de quel- ques lignes, l'une des plus bizarres, l'une des pls incroyables, et l'une aussi des plus rcurrentes au cours de ces dernires annes, escelle qui concerne la fameuse exprience de Philadelphie. Bien qu'elle ait t mentiondans des livres et des articles par une bonne douzaine d'auteurs et de conqurantsde l'inex- pliqu au cours des deux dernires dcennies, peu de faits nouveaux sont vens s'ajouter au rcit initial qui, pour cette raison, est demeur dans une sorte d'animation suspendue et comme dans l'attente de celui qui irait l'explorer plus profondmen

    t. Or, voici l'une des plus stupfiantes histoires qu'ait jamais livres ce qu'on dit a prose vnementielle - accompagne des rsultats d'une enqute exhaustive que l'auteuie du sort, avait entreprise dans la louable inten- tion de dmasquer un mythe.

    Nous sommes placs sur la piste du mystre par un scientifique qui, de prime abord,semble tre lui-mme un homme bien mystrieux. Quelques donnes brutes et plutt rares,il tout ce qu'on possde au sujet des origines de ce Morris Ketchum Jessup. Qu'il se sit adonn toutes sortes d'activits - astronome, astro- physicien, mathmaticien, cheeur, confrencier, crivain - n'a rien de trs exceptionnel, quoique le fait de n'avoirmais cherch en tirer gloire, ni profiter de celle qui lui tait promise, le soit davantage. Tenant son prnom de l'oncle hritage de la famille qui, outre financieroi du chemin de fer, avait, au XIX sicle, t un philanthrope rput auquel le cap Mis K. Jessup ( sic ), l'une des pointes les plus au nord du Groenland, devait son

    nom, Jessup naquit Rockville, Indiana, le 20 mars 1900. Ayant atteint l'ge magiquede dix-sept ans quelques semaines seu- lement avant l'entre de son pays dans la Grande Guerre, Jessup, comme tant d'autres adolescents, se laissa saisir par une ferveur patriotique qui le poussa, peine avait-il obtenu son diplme de fin d'tudes, sr dans l'U.S. Army. Il devait y obtenir le grade de sergent.

    La guerre termine, il reprit ses tudes pour finale- ment devenir charg de cours enastronomie et en mathmatiques l'universit Drake ( Des Moines, Iowa ) puis l'univeu Michigan, Ann Arbor. A la fin des annes 20, alors qu'il prparait un doctorat danscette dernire universit, il eut l'occasion d'accompagner en Afrique du Sud une quipe

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    chercheurs affecte l'observatoire Lamont-Hussey, Bloemfontein, la capitale de la rovince d'Orange. Grce un tlescope optique qui tait alors le plus puissant de l'hSud, Jessup poursuivit un programme de recherche qui aboutit la dcouverte de plusieurs toiles doubles qui figurent dsormais au catalogue de la Royal Astro- nomicalSociety de Londres.

    Plus tard, de retour aux tats-Unis, il fit de ces expriences la matire de base d'unethse de doctorat en astrophysique. Jessup acheva et publia ses travaux en 1933, mais il n'y a pas trace qu'il ait jamais obtenu son doctorat. Ils sont cependant nombreux, parmi ceux qui l'ont bien connu, l'avoir dsign sous le titre de Dr Jessup, etla ne nous semble pas usurp.

    Pendant la Crise, une poque o beaucoup d'uni- versitaires durent, pour vivre, quittr une institution dont les caisses taient vides, Jessup fut choisi par le ministrede l'Agriculture amricain pour faire partie d'une mission ayant pour objet l'tude essour- ces en caoutchouc brut dans le bassin suprieur de l'Amazone . Curieuse affectation pour un astronome, mais pour un travail, c'tait un travail, et celui-l avaitle mrite d'tre intressant.

    De retour de la jungle, Jessup fut engag comme photographe par le Carnegie Institute de Washington qui organisait une expdition archologique destine tudier les rus mayas en Amrique Centrale.

    Venant du Mexique, il alla explorer les vestiges incas et pr-incas du Prou. Ce fut

    l qu'il aboutit de surprenantes conclusions. Partant de l'observation de certains bocs de pierre particulirement normes et constatant la complexit, la prcision, la sutilit des mthodes de construction employes, Jessup, estimant qu'une telle uvre n'avu tre accomplie par les seules forces de l'homme et celles de son peu robuste compagnon le lama, en vint, tout comme, plus tard, Erich von Dniken( l ), imaginer quepeut-tre ces colosses de pierre n'avaient pas t difis par les Incas mais plutt antdiluvienne grce des tres venus d'ailleurs et leur matrise de la tlkin- spinion qui peut tonner dans la bouche

    ( 1 ) Cf. L or des dieux. d. J'ai lu, A365***.

    d'un homme qui se prtend un scientifique et qui, cela va sans dire, n'est pas faite pour lui attirer la bienveil- lance de ses pairs. Cela dsigne en tout cas Jessup c

    omme l'un des pionniers de la thorie des Grands Anciens qui, trente ans aprs, a dais fait son chemin.

    Ignorant l'orthodoxie scientifique au risque de com- promettre sa carrire et sa rputation d'universitaire, Jessup s'obstina mettre en doute les origines incer- taines des ruines des Amriques Centrale et du Sud, et, partir des premires annes 50, contiua ses recher- ches ses propres dpens. C'est alors qu'il tudiait de tels vestiges sles hauts plateaux du Mexique qu'il dcouvrit un assez intressant ensemble de formations gologiques qui, aprs examen, s'avra constitu d'un certain nombre de cratres d'nconnue. Il y en avait une bonne dizaine qui prsentaient, lui sembla- t-il, de remarquables similarits d'aspect et de taille avec les mystrieux cratres lunaires de Lnn et d'Hyginus N. Prenant une nouvelle fois ses aises avec la science officielle,Jessup, ayant achev de l'nigme une tude prliminaire, suggra que les cratres avaie

    ss par des objets venus de l'espa- ce . Ultrieurement, au profit d'un commentaire abor, il prtendit savoir que l'U.S. Air Force poss- dait de l'endroit un jeu de photaphies ariennes prises depuis un avion de reconnaissance qui oprait avec l'autorisation du gouvernement mexicain, et que ces clichs, tout comme les commentaires qu'ilsavaient inspirs, avaient t classs comme hautement confidentiels. Souhaitant poursuvre librement son tude du phnomne mais ,court de ressources finan- cires, Jessup rnt aux tats-Unis en 1954 dans l'espoir d'y runir les fonds indispensables.

    Jessup s'tait galement pris d'intrt pour le pro- blme des soucoupes volantes qui dtant faire parler d'elles aux U.S.A. dans les annes 50. Ce qui

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    n'tait au dpart que curiosit naturelle devait se muer en une passion plus prcise aur et mesure qu'il dcouvrait de possibles corrlations entre les vaisseaux spatiaux eles cratres qui l'intriguaient. Ds lors, fermement convaincu qu'il ne cherchait pas n vain, et toujours en qute d'argent, il entreprit de tracer les grandes lignes d'unouvrage qu'il considrait dj comme la premire tentative scientifiquement fonde pournir du phnomne des O.V.N.I. une explica- tion confirme par l'histoire. Il pensait qules sou- coupes volantes n'avaient pas hant notre seule po- que moderne, mais bientout notre pass historique, dont elles pouvaient expliquer certains vnements ou phnmnes rests obscurs - tels que des chutes de glace, de rocs, voire mme d'animaux tombdu ciel. Leur mode de propulsion devait, son avis, tre li la matrise de l'antigrune technique que l'on a encore aujourd'hui peine envisager. Et ces O.V.N.I., de toute vidence, taient le produit d'une quelconque intelligence.

    De retour dans la rgion de Washington, Jessup se mit travailler un livre qui avait dj pris forme dans son esprit - un livre destin proposer l'tude mthodique et sique que mritait son sens le phnomne. Son monumental effort de documentation et derflexion couvrit toute la priode allant du dbut de l't la fin de l'anne 1954. Pl'ouvrage prenait tournure. Le 13 janvier 1955, Jessup l'estima bon pour la publication. Dans une prface cet essai intitul La question des O. V.N.I., il le prsentaitcomme une tentative srieuse visant tirer ordre du chaos et donner aux diverses facettes de la contro- verse une assise raisonnable sur laquelle btir une apprciation lucide du problme. Il ne se doutait pas encore que la publication de cet ouvrage par Citadel Press, quelques mois aprs, allait devenir le premier pisode d'une srie

    rebondissements qui devaitdchaner les passions pendant les annes venir.

    L'un des principaux points d'intrt de Jessup tait celui de la source d'nergie utilies O.V.N.I. Ici et l, aussi bien dans son ouvrage que dans sa corres- pondance prive, il revient sur ce sujet et sur sa conviction que des hommes ont t tmoins de l'ploi d'un tel type d'nergie dans des temps reculs, voire prhistoriques. On trouveraexemple de ce qu'il pouvait penser ce propos dans l'extrait suivant d'une lettre datdu 20 dcembre 1954, soit quelques semaines seulement avant de mettre un point final son livre : L'utilisation de ces capacits nergtiques aux fins d'ajouter un peu quant la religion me semble probable. Ces extra-terrestres pourraient bien tre notre Dieu. Peut-tre ont-ils dsert la Terre depuis des millnaires?

    La dcouverte d'une source d'nergie efficace lui paraissait tre la ncessaire conditidveloppe- ment de l'homme; de ce fait, tant que l'humanit en serait rduite se sere la force stupide et brutale des engins combustion, elle serait condamne demeurer dans le giron terrestre comme l'enfant dans les jupes de sa mre. Cette nergie indispensable, d'aprs lui, ne pouvait tre tire que du champ gravifique universel.

    Aussi bien dans son livre qu' l'occasion de conf- rences, Jessup plaida pour qu'on enprt de srieuses recherches dans cette voie de la science exprimentale, que les initiateurs en soient le gouvernement, des personnes prives ou bien des socits. L'un de es lecteurs au moins fut suffisamment frapp par ce qu'il affirmait pour changer aveclui une correspondance o l'on retrouve, ple-mle, des rvlations ayant trait la Nde curieuses lucubrations.

    Mme si La question des O. V.N.I. n'avait pas figur sur la liste des best-sellers, son succs fut suffisant pour que Bantam en reprt l'dition en format de poche au

    dbut de l'automne 1955. Peu aprs, sans doute vers la mi-octobre, Jessup reut une letre d'un genre peu banal. Elle s'tait perdue au milieu d'un paquet de missives du type ourrier d'admirateurs , telles qu'en reoivent, aux bons soins de leur diteur, la plut des auteurs.

    La lettre en question, affranchie en Pennsylvanie, tait rdige d'une main fantasque e

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    maladroite qui s'tait servie de crayons et de stylos de toutes sortes et de toutescouleurs; le style en tait particulirement droutant. Les phrases taient parsemes majuscu- les inutiles, certains mots employs en dpit du bon sens et mal orthographis, et la ponctuation, quand il y en avait une, semblait avoir t jete aprs coup, aasard du remords. Souvent, des phrases entires taient soulignes par des encres de teintes diverses.

    Le contenu de la lettre tait cependant plus dcon- certant encore que son aspect. Son auteur semblait en particulier y faire allusion aux considrations de Jes- sup propos de la tlkinsie ( c'est--dire au pouvoir d'arracher des objets la force d'auniverselle ) et de la matrise de cette technique par les Anciens : apparemment,il voulait, dans une certaine mesure, confirmer la thse de Jessup selon laquellecertains difices antiques auraient t construits l'aide de cette mthode. Il estimonc que la tlkinsie tait non seulement possible mais qu'elle avait autrefois t emr notre Terre.

    Aucun duplicata de la lettre originale ne nous est malheureusement parvenu, maisnous savons que le contenu en tait suffisamment convaincant pour que Jessup se pose de srieuses questions au sujet de son auteur : voulait-il, dans son style droutant, faire comprendre qu'il possdait de vritables informations sur le procd ? Lve tait signe Carlos Miguel Allende.

    Sans trop savoir quoi s'en tenir, Jessup se montra

    assez intrigu pour gratifier son nigmatique corres- pondant d'une brve rponse dans uelle il le priait de fournir des dtails supplmentaires.

    Jessup tait cette poque un homme trs occup et, Allende n'ayant plus donn signe dendant plusieurs mois, l'incident lui sortit de l'esprit. Entre les tournes de confreces et la mise au point de la rdaction de son nouveau livre, Les soucoupes volan-tes et la Bible ( que ses agents new-yorkais le pressaient d'achever dans le butde profiter de la modeste lance de son premier ouvrage ), Jessup n'avait gure de temps perdre avec son courrier d'auteur.

    Au profit de chaque confrence, il ne perdait jamais l'occasion d'en appeler son publc pour qu'il presst le gouvernement de financer un programme de recher- ches ayanttrait l'antigravit. Un jour, il alla mme jusqu' encourager ses auditeurs alerter

    parle- mentaires en masse , si toutefois ils dsiraient faire progresser le projet. Si l'argent, devait-il dclarer, l'intelligence, le temps et l'nergie qu'on consacrllement en vain au perfectionnement de la pro- pulsion raction taient investis dans une tude fondamentale de la gravitation, pouvant s'inspirer peut-tre des travaux d'instein sur les champs uni- fis, les voyages spatiaux deviendraient notre porte, et un prix abordable, dans les dix annes ve- nir.

    Il semble qu'Allende ait, sans se faire connatre de Jessup, assist l'une au moins des confrences, et que la seconde lettre qu'il crivit ft inspire par ce qu'il y avaiendu.

    Jessup reut cette nouvelle missive, signe pour cette fois Cari M. Allen , le 13 javier 1956, soit un an jour pour jour aprs avoir mis un point final son manuscrit

    de La question des O. V.N.I. Quoique rdi- ge dans le mme style incohrent et date da mme adresse, en Pennsylvanie, la lettre avait t poste

    Gainesville, Texas. ( Signalons au lecteur qui pourrait tre tent d'crire l'adresseionne ci-dessous qu'elle ne correspond plus rien depuis plusieurs annes et que sa lttre serait immanquablement retourne l'envoyeur. )

    Des commentateurs mal informs ont parfois fait rfrence la lettre qui suit comme premire qu'ait envoye Allende au Dr Jessup. C'est donc en ralit la seconde. Nous enoduirons une troisime que nous a aimablement communique le Dr Reilly H. Crabb, dir

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    ecteur de la Fondation pour la recher- che parascientifique, qui l'insra lui-mme dans un pamphlet diffusion restreinte paru en 1962.

    Carlos Miguel Allende

    R.D. N 1 Box 223

    New Kensington, Penn.

    Cher Docteur Jessup,

    Votre supplique au Public pour qu'il intervienne en Masse auprs de ses Parlementaires afin d'exercer une Pression suffisante sur Ceux qui ont le pouvoir d'exiger de nouvelles Recherches sur la Thorie du Champ Unifi du docteur Albert Einstein ( 1925-1927 ) n'est Absolument Pas ncessai- re. Vous serez sans doute Intress d'apprendre qle Bon Docteur ne fut pas tant influenc dans son dsaveu de ses Travaux par les Mathmatiques qu'assurment il l'avait t par son Humanisme.

    Ses Dernires valuations, faites pour son seul amusement et son dification, propos es cycles du Progrs et de la Civilisation humaine compars l'volution de la Nature aine en Gnral, Furent suffisantes pour l'Horrifier. C'est pourquoi On nous dit aujourui que sa Thorie tait Incomplte .

    Le docteur B. Russe affirme en priv qu'Elle est complte. Il dit galement que l'Homme

    est pas encore Prpar et Ne le sera pas avant la Fin de la Troisime Guerre Mondia- le. Cependant, les Dcouvertes de Mon ami le docteur

    Franklin Reno ont t Utilises. Il s'agit d'une Complte refonte de cette Thorie, conToutes ses Utilisations Possibles et Imaginables parmi celles qu'on peut envisager Trs court terme. Il y a eu de Bons Rsultats, telle qu'une Vrification Mathmatiqude Bons Rsultats Exprimen- taux, de surcrot. EN FAIT, LA NAVY A PEUR D'UTILI- SER CERSULTAT. Ce Rsultat tait et reste aujourd'hui la Preuve que la Thorie du Champ Unift dans une certaine mesure exacte. Personne de bon sens, ou ayant quelque sens que ce soit, N'OSERA jamais aller au del de cette certaine mesure. Je suis dsol de vos avoir induit en Erreur dans ma Lettre Prcdente. Il est vrai, plus ou moins, qu'unecertaine forme de Tlkinsie a t employe comme indiqu. On a aussi pu observer Frque certains mtaux ragissent de la sorte Certains Champs englobant un courant, le

    Champ tant utilis dans ce but. Si Farraday avait tudi la soumission d'un Courant lque un Champ Magntique, Nous N'Existerions PAS aujourd'hui, ou bien Si nous existion, notre actuelle situation Go- politique n'aurait pas l'allure qu'elle a en ce moment ne Vritable bombe retardement, d'un monde se prcipitant vers sa Destruction. Enfin!Enfin! Le rsultat fut l'invi- sibilit totale d'un navire, du type Destroyer, et dT son quipage, et cela en pleine mer ( Oct. 1943 ). Le Champ tendait ses effets, selon une forme sphrique aplatie, jusqu' une centaine de yards ( Plus ou Moins en fonction de la Phase Lunaire et de la Latitude ) au-del de chaque flanc du btiment. Chaque personne comprise dans cette sphre devint floue la vue MAIS Elle aussi distinguait les autres Personnes bord du vaisseau comme se trouvant dans le mme tat, et comme marchant sur le nant. Ceux qui taient en dehors de la sphre ne voyaient alors plus Rien, l'exception de la Forme de la Coque du Navire clairement dessine dansl'Eau POURVU bien sr qu'ils soient assez prs pour voir, c'est--dire juste en dehors

    hamp. Pourquoi vous dire tout cela Maintenant? C'est Trs Simple; Si vous avez enviede devenir Fou, alors vous ferez tat de cette information. La moiti des officiers& des membres de l'quipage de ce Bateau sont Prsent aussi Fous que le ( hapelier u mme nom. Quelques-uns sont encore reclus dans certains endroits o ils peuvent recevoir l'aide Scienti-

    fique approprie quand ils deviennent Transparents ou bien Transparents et Paralyss. Devenir Transparent n'est PAS du tout une exprience dplaisante pour des Marins doud'une curiosit salutaire. En tout cas, c'est quand ils devien- nent aussi Paralyss qls appellent a un Tour en Enfer. Un homme ainsi paralys Ne Peut pas Bouger par sa

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    propre volont moins que deux ou plus de deux hommes placs l'intrieur du champ n'le toucher, vite, sinon il est Congel .

    Si un Homme Gle, sa position doit tre Releve scrupu- leusement et le Champ doit trecoup. Tout le monde, sauf cet Homme Gel est en mesure de Bouger; de recouvrer uneapparente Solidit. Alors, le membre le Plus Rcent de l'quipage doit s'approcher du Pt o il trouvera Le Visage ou la Peau nue, qui n'est PAS couverte par FUniforme habituel, de l'Homme Gel . Parfois, cela prend une heure ou peu prs, parfois une jouune nuit entires, et Au Pire, il fallut une Fois 6 mois, pour Dgeler l'Homme. Cet de Conglation Profonde n'est pas d'ordre psychologique. C'est le fait d'un Hyperqui intervient l'intrieur du champ et du Corps alors qu'un Champ Us est lch soute la Longueur d'une Vieille Main.

    Un Appareillage d'une Grande complexit a d tre construit dans le but de Dgeler ceuxi ont t Vrai- ment ou Profondment Gels . Ordinairement un Homme Profondmeent Fou, Diva- guant, Balbutiant, Dment, si son tat dure plus d'une Journe de notre emps.

    Je dis cela car les Hommes Profondment Gels ne peroivent pas le Temps comme Nouspercevons. Ils sont comme les gens en tat Semi-comateux, qui vivent, respi- rent; voient et ressentent mais sont inconscients de Tant de Choses qu'ils sont commePlongs dans un Outre-Mon- de . Un Homme gel d'une faon plus habituelle a cons- cidu Temps, et parfois d'une faon trs aigu. Cepen- dant, ils n'ont Jamais la mme conse du Temps que vous ou moi. Le premier Gel Profond n'a t Rcupr comme je l'ai

    is. Il en cota aussi plus de 5 millions de Dollars d'quipement lectronique. Si, aux len- tours de la Base Navale de Philadelphie, vous voyez un

    groupe de Marins en train de placer leurs mains sur un camarade ou de les tendredans l'air libre , observez les doigts et les appendices de l'Homme Paralys. S'ils semblent faire des signes, comme devant un Mirage, dp- chez-vous, & Mettez VOS Mains sur Lui, Car cet Homme est l'tre le Plus Dsespr du Monde. Pas un seul de ces Homn'a jamais souhait redevenir invisible. Je Ne crois pas qu'il soit Bien Utile d'expliuer Maintenant Pourquoi l'Homme n'est pas Prt se servir des Champs de Force. Hein?

    Vous Entendrez dans la Bouche de ces Hommes des phrases du genre Pris dans le flux ( ou dans la Pousse ) ou bien Rest en carafe ou Attrap par la mlasse oute Vitesse , qui font rfrence dix Ans aprs aux Effets retard du Champ de Force.

    s dans le Flux Dcrit exactement la situation d'un Homme qui a l'impression d'tre ar la mlasse alors qu'il passe en tat de Conglation Profonde ou de Cong- lae . Il dit qu'il est Pris dans la pousse quand il sent qu'il VA inopinment Devenir Isible ou qu'il est sur le point d'tre Gel, Profondment ou Pas.

    Il ne reste plus que trs peu des membres de l'quipage qui se trouvaient l'Origine sle Destroyer, Monsieur. La plupart sont devenus fous, l'un d'eux est tout simplementPass travers du Mur de ses quartiers, en prsence de Sa Femme, de son Enfant etdeux Autres Membres de l'quipage ( QUI NE L'ONT JAMAIS REVU ), deux Sont partis en ume , CAD qu'ils ont Gel au point de se consumer, alors qu'ils transportaient unCompas destin aux petits navires, l'un tenait le Compas et Prit feu, et l'autre qui se trouvait le plus Proche de lui s'approchant pour lui Imposer les Mains brlant tour. ILS ONT BRLE PENDANT DIX-HUIT JOURS. Cela Dtruisit toute foi en l' Imposition

    des Mains et beau- coup d'Hommes en perdirent la Raison. L'exprience Fut un Complet uccs. Pour les hommes, l'chec Fut Total.

    Consultez le Journal de Philadelphie propos d'un tout petit paragraphe ( Moiti supreure de la Feuille du Journal, la Colonne 3 environ, au Printemps ou en Automneou en Hiver 1944-1946, PAS l't ) qui dcrit l'Attitude des Marins l'issue de leur Vnitial. Ils ont fait une Descente dans

    un tablissement situ dans la Base Navale et ont caus un tel Choc et une telle Stupeur la Serveuse qu'on n'a pas pu lui tirer Grand-Chose d'intelligible et que l'Auteur

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    Dsastreuses Rpercussions Morales que Toute opration efficace bord du Navire en fuEmpche car, aprs cette tentative, il fut Prouv qu'on ne pouvait se Fier mme la des expriences. En

    bref, l'ignorance de ce qui se passait au juste inspirait une telle Terreur que ces Expriences, pour ce qu'on en Savait Alors, furent juges impossibles, Inutilisableset Trop Horri- bles.

    Je crois que si VOUS aviez alors Travaill avec cette quipe sur le Projet, Sachantce que Vous savez Maintenant, ce phnomne des Flammes N'aurait PAS t aussi inatti t un aussi Terrifiant Mystre. D'ailleurs, Plus que Probablement, j'affirme en Toutonne foi, qu Aucune de ces Circonstances n'aurait pu se produire sans qu'on sache qu'elles risquaient d'intervenir. En ralit, On aurait Pu les viter Grce un Programme oup Plus Prudent ET en Slectionnant beaucoup Plus Attentivement aussi bien les Officiers que l'Equipage. Tel ne fut pas le cas. La Navy fit usage des Ressources Humaines dont elle disposait, en se proccupant Trs Peu, pour ne Pas dire Pas du Tout, du caractre & de la Personnalit de ces Hommes. Si un certain Soin, Grand Soin tait apport la slection du navire, des officiers, de l'quipage ET si Une Srieuse infion tait donne pour l'Utilisation de Fournitures Soigneusement examines tels que lesanneaux & et les montres & les gourmettes & les boucles de ceinture sans Comptersurtout les chaussures Ferres ou Clous fournies par La Navy, je pense qu'un certain progrs vers la dissipa- tion de l'ignorance emplie d'pouvante qui entoure ce projetSerait srement & Certainement accompli. Les Archives de l'U.S. Maritime Service House de Norfolk, Va ( Pour les Officiers de marine sortant de leurs coles ) Indique

    ront qui tait affect au vapeur Andrew Furuseth fin septembre ou en Oct. 1943. Je me souviens trs clairement d'un autre obser- vateur qui se tenait ct de moi Pendante les exprien- ces se droulaient. Il venait de Nouvelle-Angleterre, Che- veux Chtains Boucls, yeux bleus, j'ai oubli son nom. Je Vous laisse maintenant dcider si des Rcherches suppl- mentaires doivent tre entreprises ce sujet ou Pas, et vous cris cei dans l'espoir qu'il y en aura.

    Trs Sincrement,

    Cari M. Allen.

    Des navires invisibles? Des hommes d'quipage disparaissant? Une histoire pour le moins trange et terrifiante. et, surtout, particulirement excitante pour un individu

    comme Jessup, compte tenu de ses proccupations. Selon le compte rendu succinct de l'affaire qu'avait donn Vincent Gaddis dans son livre Horizons invisibles publi en 964, Jessup pensa tout d'abord que la lettre tait soit une mystification, soit un ramassis de divagations d un simple d'esprit. Le phnomne O. V.N.I., de par sa nature, a toujours fascin les esprits fls ou instables.

    Mais, continuait Gaddis, Jessup n'en persista pas moins envisager que peut-tre la lettre donnait une vision excessive d'un fait bien rel. De nombreuses expriences tents pendant la Seconde Guerre mon- diale sont demeures secrtes. En 1943, la recherche accomplissait les progrs qui allaient aboutir l'inven- tion de la bombe atomique.Une lettre d'Einstein au Prsident Roosevelt en avait t l'origine. Qui sait si la thdu champ unitaire du mme illustre savant ne fut pas la base d'une autre exprieoins fructueuse?

    Si la lettre n'tait vraiment qu'une quelconque supercherie, comment pouvait-elle comprendre tant de dtails tels que des noms propres, des lieux, des faits prcis? Les mystificateurs n'ont gure pour habitude de fournir leur victime prsume les indicatigrce auxquelles elle pourra les dmasquer sans peine. Jessup tait perplexe.

    Finalement, m par une inexplicable impression d'urgence et par cette insatiable curiosit qui l'habitait depuis le dbut, Jessup rpondit la lettre, cette fois-ci sous forme d'une carte postale. Il pressait Allende de lui envoyer sur-le-champ quelquepreuve venant l'appui de ses tranges allgations.

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    A nouveau, plusieurs mois s'coulrent sans qu'il ret de rponse. Jessup, qui avait dujets de

    proccupation, estima class un incident auquel, pass les premires semaines, il avaitplus ou moins cess de penser.

    Cependant, quelque cinq mois plus tard, la bote de Pandore s'ouvrit une fois de plus, laissant s'chapper une nouvelle missive signe Allende, tout aussi nig- matique qules deux prcdentes. La lettre avait t poste Dubois, Pennsylvanie, le 25 mai 195son contenu ( l encore aimablement communiqu par le Dr Crabb ) tait le suivant :

    Carlos M. Allende RFD 1 Box 223 New Kensington, Pa

    Cher Monsieur Jessup,

    N'tant rentr chez moi que rcemment l'issue d'un long voyage travers le pays, j'ycarte que vous m'avez envoye. Vous me demandez de vous crire sur- le-champ et, tes choses tant bien peses, j'ai dcid de le faire. Vous me demandez l'quivalent d'ue preuve que seule pourrait vous donner la remise en uvre du dispositif qui provoqua Ce phnomne . En fait, si j'avais quelque inclination pour la science, je prsue, si je m'tais pris d'une quelconque Curiosit propos d'une chose qui aurait t rfoi d'une thorie qui fut dnonce ( 1927 ) comme incomplte, je suis sr que mon scepme serait tel qu'il me faudrait avoir vu l'exprience qui provoqua une aussi curieuse

    interaction de Forces et de Champs, la tentative et son rsultat, mais, monsieur Jessup, voil un dsir qu'il ne me sera JAMAIS possible de satisfai- re. La raison en tnt que j'en suis incapable, Pas plus que ne le pourrait le bureau de la Recherchede la Navy ( dirig l'poque par l'actuel patron de la Navy, Burke ), mme s'il devenoire qu'on permt jamais une telle chose d'tre tente. Car, voyez-vous, c'est grce it, l'Em- pressement et l'incitation de Burke que cette exprience put tre mene rsultat devait en tre plutt embar-

    rassant mais Son attitude face la recherche de pointe ou d'avant-garde est prcismen LA CHOSE qui l'a mis l o il se trouve aujourd'hui. ( Ou en tout cas, disons que a pes d'un grand poids. ) Si JAMAIS le parfum em- poisonn de telles Expriences se rdait, On le crucifie- rait.

    Quoi qu'il en soit, j'ai remarqu que ceux qui ont par le pass commis une semblable maadresse, une fois retombes les passions vulgaires et une fois d'autres recherches entre- prises au Grand JOUR, que Ceux-l n'ont plus eu qu' se terrer dans quelque monase. Vous dites que cela est de la plus grande importance . Je suis en dsaccord avecvous, monsieur Jessup, pas simplement de tout mon Cur, mais vhmentement. Cependant, en mme temps, vos ides et votre type de curiosit sont du mme genre que les miens,et par ailleurs mon dsaccord tient une Morale philosophique et pas cette curiositqui fait Avancer si Vite la science. Je pourrais rellement vous tre d'une certaine aide mais cela ncessiterait un Hypnotiseur, du pentothal, un magnto- phone & une excellente dactylo pour que vous puissiez obtenir un matriau d'un vritable intrt.

    Comme vous le savez, un sujet hypnotis ne peut pas Mentir Et un sujet Hypnotis auquel on donne De Surcrot ce qu'on a coutume d'appeler le srum de Vrit NE PEUT AB

    PAS MENTIR. De plus, Ma Mmoire serait AINSI en mesure de restituer des tas de dtails, dtails dont je ne pourrais pas me souvenir l'tat conscient, ou bien d'une faonmplte et imprcise, ce qui fait que l'emploi de l'hypnose serait d'une grande utilite serait alors possible de me rappeler non seulement les Noms COMPLETS mais aussi les adresses et les numros de tlphone ET peut-tre les si importants numros d'immiculation des marins avec lesquels j'ai navigu ou avec lesquels je suis entr en contact. Je pourrais encore, en vritable Dialecticien, tre capable de parler exactement comme ces tmoins parlaient, d'imiter ou d'voquer leurs Manires et leurs Faons de r afin que vos psycholo- gues puissent dfinir PAR AVANCE la meilleure faon de communiquer Fructueusement avec eux. Je serais Incapable de faire cela pour des gens

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    que je n'aurais pas observs sous toutes les coutures, et ceux-l, j'ai vcu six mois c eux,

    vous pouvez donc vous attendre d'excellents rsultats.

    I esprit n'oublie jamais. Jamais vraiment, comme vous le savez. Je suggre donc cette faon de procder avec ma Propre Personne mais ensuite cette suggestion de me faire utiliser Moi-Mme comme illustration d'un type de pense et d'attitude est faite au as o le but de Pousser ces Hommes se placer eux-mmes votre disposition ( HYP- NOTQUEMENT OU SOUS SERUM DE VRIT ) serait le BUT, Lequel serait d'une trs grande consqce, du fait de la mise en relation des Expriences revcues sous Hyp- nose par des Hommes qui ne se sont PAS vus et pas crit non plus pendant prs ou plus de DIX ans.Alors, Avec de tels Hommes pour Tmoins, donnant un tmoignage irrfu- table, ma conviction est que l'Air Force, pas la Navy, confronte une telle preuve ( cie le Directeur de la Recher- che ) entreprendrait un effort soit tonitruant soit discret etdtermin pour mener bien SANS DGTS ce quoi cchoua la Navy. Leur chec, j'esptes conscient, ne concernait PAS l'invisibilit Mtallique et biologique, pas plus qune concernait le fait de transporter des Centaines de Tonnes de Mtal et d'Humainsle temps d'un battement de paupires. Quoiqu'ils aient considr l'exprience comme un raison des effets secondaires d'une tentative prolonge, JE CROIS QUE DES EXP- RIENCES ULTRIEURES AURAIENT ABOUTI AU TRANSFERT DE FORTS TONNAGES DES VITESSES ULTRA-RAPIDES D'UNE FAON CONTRLE JUS- QU'AU POINT DSIR ET A L'INSTANT DSIR par l'utilisaomprenant : ( 1 ) ces cargos et ( 2 ) ce Champ pouvant permettre le dplacement deces mar- chandises, Navires, ou lments solidaires du navire ( LES HOMMES TAIENT TR

    ANSPORTS AUSSI BIEN ) jus- qu' un autre point. Accidentellement & la perplexit embasse de la Navy, CECI EST DJ ARRIV A UN BATEAU TOUT ENTIER, QUIPAGE COMPRIS. J'ai elque chose ce sujet ET au sujet DES PERTURBA- TIONS CAUSEES EN DEHORS DE LA BASE par les Hommes d'quipage qui taient ce moment-l invisibles dans un JOURNAL de Phdelphie. SOUS NARCO-ANA- LYSE JE PENSE POUVOIR DIVULGUER LE NOM, LA DATE, LA RUBRIQUE ET LA PAGE de ce Journal & de

    l'autre. Ainsi ces journaux Dterrs apporteront DES PREUVES ENCORE PLUS CONVAINCANET DEJA PUBLIEES propos de cette exprience. Le Nom du Journaliste qui couvrit etrapporta avec scepticisme ces incidents ( CELUI DU BAR DU RESTAURANT LORS DU RAID D'HOMMES INVISIBLES & CELUI DE LA BRUSQUE DISPARITION DES NAVIRES ) ET QUI INTERVIEWA les serveuses POURRAIT AINSI TRE RETROUV, et Donc SON tmoignage et celui desServeu- ses pourraient tre ajouts aux Archives. Une fois sur cette piste, je croi

    s que vous serez en mesure de dcouvrir BIEN D'AUTRES preuves l'appui de ce - ( appelz a comme vous le dsirez - SCANDALE ou DCOUVERTE? ). Vous aurez Besoin d'un Dale Caregie pour Manuvrer ces Types dans le sens que vous souhaitez. Cela cotera moins cher que de payer chacun des Tmoins, et sera beaucoup plus conforme l'thique. L'Ide,le Profane, Est totale- ment ridicule. Pourtant, seriez-vous capable de vous souve- nir, comme a de la date d'un Journal dans lequel vous avez lu un article intressant il y a plus de cinq ans? Ou des noms d'Hommes que vous avez rencontrs en 1943-4, sans parler de leurs numros de tlphone?

    J espre que vous prendrez ma proposition en considra- tion. Seul ce moyen vous permettra de progresser Vraiment dans votre enqute. Bien sr, je sais que vous aurez besoin d'un Homme qui pourra convaincre les gens de s'amuser, de jouer avec l'Hypnose,qui pourra ainsi les convaincre de: N 1 Venir la Sance en s'estimant soit ou en mm

    emps Honors de participer au spectacle et tre gratifis d'une Grande Faveur soit qu'en apportant ainsi sa petite obole l'affaire il serait Homme d une telle adresseen Fabricant une histoire plausible l'instant-de-jauger l'aspect de sa personnalit qi nous intresse et qui a cot Tant D'argent. La capacit de convaincre les gens qu'unonge complet est la totale vrit est l'une des conditions pralables. ( Hum. ) LE RSUT FINAL SERA UNE VRIT TROP NORME, TROP FANTASTIQUE, POUR NE PAS TRE DITE. UNE VRITS'APPUIERA SUR D'VIDENTES PREUVES POSITIVES. J'aimerais dcou- vrir o est-ce que cesns habitent maintenant. Il est bien

    connu que quelques rares personnes sont capables de vous 34

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    dire le nom & l'Adresse d'un homme SOUS HYPNOSE ET CELA MME SANS L'AVOIR JAMAIS VU NI AMAIS RENCONTR. Ces individus ont un trs fort ou simple- ment fort potentiel PSI que l'on peut stimuler en le mettant sous tension. Ou qui l'est dans les moments de frayeur extrme. On peut aussi le stimuler grce FHypnose comme on peut le lire dansl'Encyclopdie Britannica. Mme si lors de ce Raid dans le Bar les Hommes taient invisbles, ou partiellement invisibles, ces Hommes pouvaient SE VOIR LES UNS LES AUTRES et il est donc certain que, dans leur excitation, ils ont lanc des noms, que ce soit des noms de famille, des prnoms ou des surnoms. Une vrification l'infirmeriede la base navale, au service d'urgence de l'Hpital ou des DOSSIERS de la prison en ce jour prcis o survint l'incident au Bar du Restaurant, pourrait rvler les NOMS EXADES HOMMES EN QUESTION, LEURS MATRICULES ET SACHANT AINSI D'OU ILS VIEN- NENT eten manuvrant habilement ceux qui sont toujours chez eux on pourra dcouvrir LE NOMD L'EN- DROIT o ils rsident actuellement.

    QU'EST-CE QUE VOUS DIRIEZ D'UNE CONVERSA- TION AVEC UN ( ou plusieurs ) HOMMES QUI FUT AUTREFOIS UN HOMME INVISIBLE? ( IL SE PEUT MME QU'IL LE DEVIENNE DEVANT VOS PROPRES YEUX ). Eh bien, tout ce ramassis d'absurdits dlirantes sera ncessaire, Faire exctement comme a, le Psychologue- Hypnotiseur et tout le reste. Je suggre peut-tre quelque chose de trop minutieux et de trop mthodique votre got mais moi, en tant que premier sujet, je me soucie peu d'tre Hypnotis, mais AUSSI me sens pouss vers cettchose par une irrsistible curiosit. Je veux l'ouvrir toute grande. Je n'ai d'autres s que de permettre de nouvelles recherches sur cette Thorie du Champ .

    Je suis un rveur, monsieur Jessup, Je ne cherche pas le cacher, ni le fait que, mon avis, SI ON S'Y PREND CORRECTEMENT, CAD SI TOUT CELA EST PR- SENT AU PUBLIC ET ALA SCIENCE DE LA FAON PSYCHOLOGIQUE APPROPRIE, l'Homme ira l o il rve tant d'alleu'aux toiles par le moyen de trans- port accidentellement dcouvert ( son propre embrras ) par la Navy quand le VAISSEAU EXP. franchit en une minute

    ou environ plusieurs centaines de milles marins travers la Baie de Chesapeake.

    J'ai lu quelque chose ce sujet dans un autre journal et seule l'Hypnose pourrait aider quelque Homme que ce soit se souvenir de tous les dtails, dans quel journal, date de l'vnement & etc., vous voyez? Hum. Peut-tre mme la Navy a-t-elle dj tir pcet accident du transport pour construire vos O.V.N.I. D'aprs ce que nous savons, cette dduction serait logique. Qu'est-ce que vous en pen- sez???

    TRS RESPECTUEUSEMENT,

    Cari Allen.

    L'hypnose? Le srum de vrit? Des moyens de propulsion pour les O.V.N.I.? On peut aist ima- giner quelles penses se bousculrent dans l'esprit de Jessup aprs avoir pris cnnaissance de cette lettre. Etait-il tomb sur l'une des plus formidables histoiresde la dcennie ou bien tait-il la victime d'un monu- mental canular?

    En fait, si Jessup tait dj ce moment fort perplexe, ce n'tait rien encore face allait suivre. Car, tandis qu'il en tait s'interroger sur sa conduite future, d'autrements se prparaient, plus tranges encore.

    LA NAVY PREND ACTE

    Il est presque certain que, si les choses en taient restes l, le Dr Jessup et allgent rgl leur compte aux tranges propos de son correspondant : divagations de cinglPlusieurs personnes de ses rela- tions affirment que, intress l'origine par l'affaiil en tait venu la confortable conclusion que les lettres taient vraiment trop insenses pour qu'on les prt au srieux.

    Quoiqu'on ne sache pas si Jessup prit ou non la peine de rpondre cette troisime mis

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    ive, on peut supposer que, s'il le fit, ce fut essentiellement pour viter de mettretous ses ufs dans le mme panier. Peu importe, en vrit, compte tenu de ce qui suitJessup tait dsormais trop occup tenter de rassem- bler des fonds en vue d'une nouve expdition au Mexique pour se laisser obnubiler par des histoires dormir debouto les navires disparaissent et o les membres d'quipage deviennent invisibles. Aller e nouveau examiner les fameux cratres, voil de toute vidence ce qui lui tenait cu

    C'est cela, en tout cas, qu'il avait en tte lorsqu'il crivit, fin 1956, la lettre suite Gray Barker, l'un des moins mystrieux parmi ses correspondants :

    Vous n'ignorez bien sr pas pourquoi je dsirais retourner au Mexique, et voil que, dela faon la plus soudaine et la plus inattendue, mes vux devraient tre combls : ( 1 Des

    intrts commerciaux devraient m'emmener l-bas aux fins d'une expertise gologique deses creuss par les mtores; et ( 2 ) il existe de bonnes chances pour que le gouvernement mette sur pied une expdition parraine par l'universit du Michigan. Le premier vyage devrait durer cinq semaines et commencer autour du 10 dcembre. Quant l'autre,il est prvu vers le 1er avril ( 1957 ) et pour une dure d au moins cinq mois. maisaucun contrat n'a encore t sign.

    Bien que ces deux occasions fussent, hlas! destines tomber l'eau, Jessup se talors dans un tat de grande fbrilit, et l'on devine dans ses lettres tout ce qu'il endait et esprait de ces voyages. Si l'on ajoute cela qu'il travaillait galement

    uveau livre auquel il attachait beaucoup d'impor- tance ( Nouvelles questions surles O. V.N.I. ), on com- prend aisment pourquoi il fut amen carter provi- soiremendes affaires moins pressantes dont celle que constituaient les lettres d'Allende.Peut-tre se penche- rait-il l-dessus un peu plus tard, lorsque son emploi du temps lui en laisserait le loisir, mais, pour le moment, cela pouvait attendre.

    Cependant, et en dpit de la ferme conviction de Jessup que ces lettres ne le mneraient rien, hors de contrle et son insu, les choses venaient de se remettre en route : une srie de concidences pour le moins curieuses se produisit.

    L'honntet nous oblige indiquer ici qu'il existe de l'histoire qui suit plusieurs ves - plus ou moins fantaisistes selon qu'elles s'loignent plus ou moins de la source originelle. Cela tant, j'ai tent de fonder ma propre interprtation sur ce qui m'a sem

    e, de toutes, la source d'informations la plus sre. Ainsi ai-je accord plus de poidsaux lments apports par ceux qui connaissaient personnellement Jessup qu' des rcitde toute vidence taient de seconde ou de troisime main.

    Le dbut de ce qui vient maintenant peut tre fix aux alentours de fin juillet - premiers jours d'aot 1955 - ce qui signifie donc, si nous datons correcte- ment, que nous nous trouvons plusieurs mois avant que Jessup ne reoive d'Allende une lettre singulire que deux autres suivraient. Tout commena, cela au moins est certain, par une enveloppe adresse l' Amiral N. Furth, Bureau de la Recherche Navale, Washington 2, D.C. , laquelle, nous dit-on, faisait partie de la correspondance reue par un certain major Darrell L. Ritter, officier charg de l'aronautique au B.R.N. ( Bureau dela recherche navale ). Le cachet de la poste sur l'enveloppe indiquait Seminole,Texas, 1955 , et l'on y pouvait lire aussi, griffonns l'encre, les mots : Joyeuses

    s. Il n'y avait l'intrieur ni lettre ni mention d'une adresse o rpon- dre, mais unexemplaire en format de poche du livre de Morris Jessup : La question des O. V.N.I. En feuilletant le volume, Ritter s'aperut que certains passages taient soulignset que le texte avait t fort curieusement et gnreusement annot d'une main qui avait usage d'au moins trois encres diffrentes - des commentaires dont on pouvait dduireque l'au- teur des notes n'ignorait rien en matire d'O.V.N.I. qu'il s'agisse de leurses de propulsion, de leur origine ou de l'historique du phnomne et de tout ce qui leconcernait en gnral.

    L'amiral Furth lui-mme ne semble pas s'tre int- ress toutes ces balivernes - s'il

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    ement l'occasion d'apercevoir l'ouvrage - au contraire du major Ritter qui parat l'avoexamin avec une grande curiosit. Ritter se montra apparemment heu- reux que le volume n'ait pas t mis sur-le-champ la poubelle. Constatant que Furth n'y prtait aucutention, il le conserva, avant de lui consacrer une bonne partie de son temps libre. On ignore ce que furent ses premires impressions, mais il est certain

    que la lecture de ce livre et de son cortge d'annota- tions bizarres ne dut pas laisser de l'tonner. Les ajouts manuscrits voulaient, semble-t-il, expliquer les dispa- ritions mystrieuses de bateaux, d'avions et de person- nes dont Jessup faisait tatdans le livre. Plus loin, ils discutaient, parfois avec maints dtails, de l'origine de ces temptes et nuages tranges, objets tombant du ciel, curieuses traces et empreintes de pieds , enfin de toutes ces choses propos desquelles Jessup avait crit. tait galement mentionne la construction de deux cits sous-marines, en liaison avedeux groupes de cratures qu'on supposait extra-terrestres et respec- tivement dsigns comme tant les L-M et les S-M ( dont seules les premires, les L-M , taicomme bienveillantes ). En prime tait offerte une liste de notes manuscrites o l'ondcou- vrait les expressions les plus bizarres : ravitailleur, vaisseau mort, grande arche, grand retour, grand bom- bardement, grande guerre, petit peuple, champs de force, gels profonds, jalonneurs, vedettes, champs magntiques, champs de gravit, feuilles de diamant, radiations cosmiques, incrustation, parler clair, tlpa- thie, nuds, tourbillons, filet magntique.

    Il est possible que le major Ritter, n'ignorant pas l'importance qu'accordait l'poquaux recherches concernant l'antigravit, ait eut l'impres- sion de tomber sur une pis

    te en relation avec ce domaine. En tout cas, que ce soit pour cette raison ou pour une autre, il est indubitable que le livre fut sauvegard par ses soins, puisqu'il en fut l'envoyeur lorsque le commandant George W. Hoover, un officier du B.R.N.,et le capitaine Sidney Sherby, un nouveau venu au B.R.N., le lui rclamrent quelques mois plus tard. Ces deux hommes taient profondment accapa- rs par un projet en cours de la Navy baptis projet Vanguard . Sous ce nom de code se dissimulaient lesefforts amricains pour aboutir l'envoi du premier

    atellite autour de la Terre, ce qui impliquait un intrt tout particulier pour la recherche sur l'antigra-

    vit.

    Le commandant Hoover fut sans aucun doute intri- r.u au plus haut point par les gribouillages nigmati- ques et les dconcertantes notes en marge, car il se mit .1 leur consacrer une part substantielle de son temps, l ien dcid dcouvrir ce qui se cchait derrire tout cela. Le capitaine Sherby ne se montra pas davantage indiffrent, si bien que les deux hommes prirent l'habitude de discuter le sujet pendant de longues heures. Le rsultat de tout cela fut qu'au cours du printemps 1957 Morris Jessup reut une lettre, envoye soit par Sherby, soit par Hoover, qui l'invitait se renre au Bureau de la recherche navale o on dsirait l'entendre.

    Quand Jessup se prsenta, on lui tendit l'exemplaire de poche annot de La question des O. V.N.I. dont avait hrit le major Ritter quelque dix-huit mois aupara- vant.

    - Un correspondant anonyme nous a fait parvenir ce livre par la poste, exp

    liqua l'un des officiers. Apparemment, il est pass entre les mains d'au moins trois personnes diffrentes, qui l'on couvert de notes. ( Une tmraire affirmation reposant sr le fait que trois couleurs d'encre avaient t utilises et sur l'im- pression que ceines notes avaient t rdiges en rponse d'autres. En fait, tous les commentaires ss une seule et mme main. ) Jetez un coup d'il l-dessus, monsieur Jessup, et dites-s qui, votre avis, peut tre l'auteur de ces commentai- res.

    Si l'on en croit Vincent Gaddis : Tandis qu'il parcourait l'exemplaire annot de son lire, Morris Jessup se montra de plus en plus alarm au fur et mesure qu'il y dcouvraides commentaires concer- nant des informations dont il avait entendu parler

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    mais qu il n 'avait pas mentionnes dans son ouvrage. De plus, l'annotateur ( ou lesannotateurs ) semblait connatre sur le bout des doigts tout le folklore suscit parles O.V.N.I., les extra-terrestres et autres sujets dont se sont fait une spcialit toutes sortes d'illumi- ns, de mystiques et autres marginaux. Que ces com- mentaires reposent ou non sur une quelconque vrit n'avait pas d'importance. Qu'un inconnu lait rdi- gs en avait.

    Jessup tait troubl.

    Pourquoi, se demanda-t-il, la Navy accorde-t-elle un tel intrt ce qui, de toute ence, est le fruit d'un esprit drang?

    Mais, quant savoir quel tait l'auteur de ces notes, il n'en eut pas la moindre ide,squ'au moment o il tomba sur un curieux passage o il tait fait rfrence une exprale secrte qui se ft produite en 1943. Se souvenant qu'il avait dj entendu parler dette affaire, Jessup continua de tourner les pages. Bientt, ayant repr des remarques faisant tat de faon plus prcise encore de la disparition de navires, tout doute lui fut t : il y avait l-dessous du Carlos Miguel Allende. On dit que Jessup, satisfait d'en tre arriv cette conclusion, leva alors les yeux et dclara pouvoir produiroup sr au moins deux lettres rdiges de la main de l' un des annotateurs .

    - Je vous remercie, monsieur Jessup, rpliqua Hoo- ver. Nous serions fort dsireux de pouvoir examiner ces deux lettres.

    Hoover informa ensuite Jessup qu'ils accordaient tout cela une telle importance qu'ils avaient pris la libert de faire reproduire l'exemplaire annot de son livre dans le but d'en faire circuler une dition limite destine nos plus hauts responsables promit-il, nous veillerons vous en faire parvenir un tirage .

    Jessup dut dfrer au dsir de Hoover, car, lorsque

    P dition limite annonce par Hoover fut tire, le icxte des lettres tait reproduiune introduction 11lii, par ailleurs, tait probablement due Hoover et Sherby.

    Un proche de Jessup va mme jusqu' affirmer que le docteur fut au total convoqu par tois fois au B.R.N.

    La tche de reproduire le livre par un lent et laborieux procd, consistant le redacylographier compltement - les notes tant autocopies grce des stencils ( cela se pe avant l're Xerox ) - puis le tirer en deux couleurs ( noir pour le texte et rougepour les commentaires et les traits de soulignement ) sur du papier de format standard 21 x 29,7, fut accomplie par la Varo Manufacturing Company de Garland, Texas, une entreprise qui travaillait en troite liaison avec la recherche militaire et avec laquelle Hoover et Sherby entretenaient certainement d'excellents rapports puis- que tous deux, par la suite, trouvrent s'y faire employer. Il reste difficile de dterminer si le cot de l'opration fut assum par Varo, par le Bureau de la rerche navale ou bien mme, titre personnel, par Sherby et Hoover. On peut en revanche affirmer que la dactylographie fut excute par une certaine miss Michael ( Michelle? ) Ann Dunn, la secrtaire particu- lire d'Austin N. Stanton, alors prsident de V

    ro, et que le systme autocopier appartenait l'un des dpartements de la firme connour tre celui de l' Assistance militaire . Notons cependant que l'une de nos sourcesnteste que miss Dunn ait t la secrtaire personnelle de M. Stanton, prtendant qu'ellvait t engage qu' titre temporaire, dans le but d'accomplir ce seul travail. De plumaison Varo elle-mme affirme n'avoir pas gard trace du passage dans ses murs d'une mss Dunn.

    Cent vingt-sept exemplaires exactement furent tirs ( quoique selon certains il yen ait eu entre douze et

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    vingt-cinq ), enrichis d'une introduction de trois pages dj mentionne, laquelle, biequ'anonyme, peut tre attribue Hoover et Sherby, et d'appendices compre- nant des roductions dactylographies des lettres adresses Jessup par Carlos Miguel Allende. Les feuillets furent laborieusement assembls la main puis maintenus ensemble la fan de gros cahiers spirale, entre deux couvertures de carton bleu ple.

    Rtrospectivement, et comme ils le laissent dj entendre dans leur introduction, il semble que la fascination de Hoover et Sherby pour le livre prove- nait de leur conviction que, en raison de l'impor- tance que prsente la moindre information relative la nature de la gravit, aucune piste, aussi loigne soit-elle des voies de la sience orthodoxe, ne peut tre nglige . On ne voit cependant pas ce que sont au justeces informations relatives la nature de la gravit puisque, sur des apprciationsvagues de Jessup, l'dition annote Varo n'ajoute, sur ce sujet, que de maigres commenaires ( maigres mais pourtant allchants, faut-il croire ).

    Il n'en reste pas moins, quelles qu'en soient les obscures raisons, que le livre brcol fut mis en circulation dans les milieux militaires de Washington. A ce sujet,Gray Barker, diteur et spcialiste du problme des O.V.N.I., l'un des premiers s'th sur le mystre prsent par les lettres d'Allen- de, crivit en 1963 dans un ouvragetul L'nigme du docteur M.K. Jessup les phrases suivantes :

    Ce fut Mme Walton Colcord John, directrice du Little Listening Post, une revue de Washington qui se consacre aux O. V.N.I., qui, pour la premire fois, me parla de l'exemplaire annot. Au cours d'une conver- sation tlphonique, Mme John me fit part

    e trange rumeur selon laquelle quelqu'un avait envoy Washington un livre couvert deremarques manus- crites dont le gouvernement et fait tirer des fac-

    simils en sorte que chaque note, chaque trait tir la main ft reproduit au mme titque le texte original. Les militaires, prtendait-elle, s'taient chargs de rpandre az largement cette dition.

    Elle-mme n'avait bien sr pas eu l'occasion de consulter l'un de ces exemplaires, et ene savait donc pas grand-chose leur sujet, mais l'affaire lui semblait cependanten rapport avec une certaine exprience navale au cours de laquelle un navire aurait totalement disparu la vue. Tout cela ne me parut gure probant jusqu' ce que j'endisse parler aussi des tranges lettres d'Allende qui rapportent, en des termes terri- fiants, une semblable exprience.

    Mais il est temps d'en terminer avec cette digression et de reprendre le fil de notre rcit, puisque ce sont Jessup et les lettres elles-mmes d'Allende qui nous intresent ici principalement, et non le destin de l'dition annote Varo de La question desO. V.N.I.

    11 est difficile d'estimer avec prcision les effets que produisirent sur Jessup cesvnements inattendus. Il semble cependant que, s'ajoutant un accident de la circulaion et aux difficults conjugales qu'il connais- sait alors, ils furent l'origine d'uraumatisme dont il ne se remit jamais compltement.

    Toujours d'aprs les tmoignages de ceux qui con- naissaient intimement Jessup, on nous dit qu'ayant reu ses propres exemplaires - 3 - de l'dition Varo promis par le B.R.N

    , il passa de longues heures examiner le livre en dtail. Il fut si troubl la lectre des annotations qu'il prit la peine de taper ses propres commentaires sur des feuilles volantes qu'il glissa dans le livre toutes les dix pages environ. ( Cet exemplaire rannot doit se trouver quelque part, mais son dtenteur n'a gure eu le se faire connatre des chercheurs intresss. )

    Cependant, la curiosit croissante de Hoover et Sherby pour l'affaire se confirme puisque l'un d'eux

    ( ou tous deux ) se met apparemment en tte de dni- cher Carlos Allende.

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    Il semble que Hoover fit, sans succs, le voyage jusqu'en Pennsylvanie, se rendant l'dresse qu'Allen- de, dans ses lettres, avait communique Jessup, et que d'autres tenttives pour le retrouver se rvlrent tout aussi infructueuses. Allende paraissait avoir disparu. En dehors des efforts accomplis par les hommes de la Navy, un ami deJessup dont nous ignorons le nom tenta lui aussi ( peut-tre la demande de Jessup) de rencontrer Allende en visitant l'adresse indique, mais sans plus de russite. L'omme en question dcrivit une ferme dserte et raconta avoir interrog les voisins, qui se souvenaient d'un certain Carlos ou Cari, lequel tait parti aprs avoir vcu l, pant quelque temps, en compagnie d'un couple plus g. Le couple lui-mme avait quitt llieux peu aprs, chargeant un camion de tous leurs biens, puis s'loignant pour une destination inconnue.

    Jessup, qui tait un astrophysicien confirm, ne parvenait pas comprendre pourquoi la Navy se donnait tant de mal. s'il n'y avait, derrire tout cela, quelque chose de relement srieux. Sans aucun dou- te, les circonstances dans lesquelles s'taient droulles prtendues expriences sur l'invisibilit le passion- naient particulirement, et iut s'interroger longue- ment leur sujet.

    Aprs l'effondrement de ses espoirs quant une nouvelle exploration des cratres mexicins, Jessup, vers 1958, abandonna ses obligations d'enseignant pour se consacrer tout entier ses crits. Quoique difficilement au dbut, il parvint petit petit gagainsi sa vie, mme s'il devait maintenant se contenter de revenus plus faibles ( ilpouvait le supporter, ses enfants tant levs et sa femme l'ayant quitt ). Dlais- s

    a grande maison qu'il possdait aux alentours de Miami, il revint dans son Indiana natal o il s'installa

    omme rdacteur en chef d'une petite publication spcialise dans l'astrologie. Poursuivtant bien que mal une carrire d'crivain, il se mit, dans le mme temps, dvelopperntrt croissant pour la parapsychologie - et cela, peut-tre, parce qu'il esti- mait puvoir dcouvrir ainsi quelque explication aux troubles de la personnalit que, de plus en plus, il prouvait. Ceux qui l'ont frquent durant cette priode le dcrivent con homme en proie un r.rand tumulte intrieur, tourment et terriblement nerveux. L'unde ses amies, qui dna avec lui lors d'un des dplacements de Jessup Ann Arbor au dde l'anne 1958, aurait dclar avoir t cho- que par les nouvelles vibrations qles semblaient, observa-t-elle assez nigmatique- ment, se perdre dans l'astral.

    Le dbut de la fin concida, aux derniers jours d'octobre 58, avec le voyage New Yorkqu'entreprit Jessup dans le but avou d'y prendre contact avec des mouvements et des dteurs spcialiss dans l'astrolo- gie. Il n'y avait l, en apparence du moins, rien d'al en ce qui le concernait, Jessup tant coutu- mier de ces dplacements New York aucours desquels, par le pass, il avait nou de nombreux liens. Par consquent, ses relations new-yorkaises taient loin de se clouter qu'elles le voyaient pour la dernirefois.

    Un aprs-midi, peut-tre lors du jour d'Halloween, Jessup se rendit l'invitation dl'un de ses amis, l'minent naturaliste Ivan T. Sanderson. Sander- son tait le fondater de la Socit pour l'exploration de l'inexpliqu ( S.E.P.U. ), qui est maintenant dom- lie Little Silver, dans le New Jersey. Il publia dans le numro 4 ( septembre 68) de Poursuite, le bulletin de la socit, une relation de sa dernire entrevue avec J

    essup, de laquelle nous avons extrait les lignes suivan- tes :

    Alors, en 1958, survint une srie d'vnements des plus mystrieux. Des incidents extrt dcon- certants commencrent se produire, assez nombreux pour pouvoir fournir ta matire d'un livre tout entier. Le rsultat de tout cela fut une tragdie rellement effable.

    Ce jour-l. Morris Jessup tait l'hte de mon domicile new-yorkais. Une douzaine de peronnes participrent la soire, allant et venant, avant, pen- dant et aprs le dner. n moment, Morris demanda trois d'entre nous de l'accompagner dans mon bureau pour no

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    us y parler en priv. Nous dfrmes son dsir. L, il nous tendit l'exemplaire rannvre, nous priant avec insistance de le lire puis de le mettre en sret au cas o queque chose lui arriverait . Tout cela nous parut alors bien mlodra- matique, mais,ayant lu l'ouvrage, nous dmes nous avouer les uns aux autres en avoir retir une forte impression de malaise.

    Morris avait un sens de la famille trs dvelopp et l'avenir de ses petits-enfants le roccupait tout parti- culirement. Lors de ce qui fut notre dernire rencon- tre, sadtresse tait immense. Ce qui, reconnut-il, n'avait t au dpart qu'un intrt pureme- tuel pour les phnomnes naturels s'tait transform en une totale fascination pour lers dlirant de l'irrel. Il fit part de la terreur extrme que lui inspirait l'intermile srie de concidences qui avait troubl sa vie prive comme sa vie professionnelle. ais, par-dessus tout, il tait tourment par la crainte de passer pour fou lier s'il aisait tat de ses problmes.

    Voici ce qu'en substance il nous dclara : Je ne suis pas en train de devenir maboul, j'en suis sr; toutes ces choses absurdes me sont vraiment arrives, ce n est pas leproduit de mon imagination. Si vous lisez le livre, vous verrez pourquoi j'en suis venu cette conclusion. Bref, si je ne me trompe pas, quelque chose

    me dit que cette affaire va se terminer d'une faon extrmement dplaisante. Et, si je e me trompe pas, et si quelqu'un lit le livre, on va invitablement en dduire que j'ten train de devenir cingl. Vous savez comment les gens ragissent. Une fois que cela aura t suggr, ils n'auront plus qu'un pas franchir pour souponner le reste de

    le d'avoir aussi sa place l'asile d'alins. Mme alors, nous permes l'aspect quelque peu tragique de la situation. Nous nous engaemes bien entendu solennellement respecter scrupuleusement la volont de Morris. Cependant, nous devions permettre la diffusion du document au cas o certaines person- nes qu'il nous dsignerait en feraient la demande par crit.

    Sanderson prcise ensuite qu'on lui a plusieurs reprises demand de rvler l'idei qui Jessup avait choisi de confier le document ce soir-l, qu'il a tout aussi rgulement refus de le dire, et qu'il a bien l'intention de continuer le faire. Autant qupuisse le savoir, il a tenu parole jusqu'au jour de sa mort, survenue en 1973. Nous avons cependant quelque raison de supposer que l'homme lu par Jessup n'tait autre ue Sanderson lui-mme.

    Jessup avait prvu de retourner chez lui, en Indiana, dans les quarante-huit heures, et personne ne fut donc surpris de le voir quitter New York un jour ou deux aprs la soire passe chez Sanderson. Mais, comme le temps s'coulait sans qu'il rappaIndiana, cer- tains, et notamment ses diteurs, commencrent craindre pour lui. Finalement, sans nouvelles de lui depuis une dizaine de jours, ils obtinrent d'une faonou d'une autre l'adresse d'un homme qui entretenait New York des relations d'affairevec Jessup, et lui crivirent pour lui demander des prcisions sur ses activits en cours. A leur consternation, l'homme leur rpondit qu'il n'tait au courant de rien.

    A la mi-dcembre 1958, soit un mois environ aprs l'envoi de la lettre susmentionne etsix semaines aprs la disparition de Jessup, Sanderson apprend d'un autre de ses amis new-yorkais qu' il s'est rendu directe- ment de New York en Floride pour y reprendr

    e possession de sa maison. Quelques jours plus tard, Jessup a t victime d'un grave accident d'automobile dont il se remet difficilement .

    Quelle vie mena Jessup au cours des mois suivants? On en sait peu de chose, sinon que son tat morbide et dpressif ne fit qu'empirer. Son accident n'avait bien sr pamlior un moral dfaillant, du fait notam- ment de son incapacit nouvelle s'attelertches qui lui tenaient le plus cur, et du refus par ses diteurs de plusieurs manusrits jugs inadquats . De plus, ses crits prcdents taient devenus l'une des cibes de certains milieux scientifiques et acadmiques du pays. Quoi qu'il en soit, ilsemble qu'il ait ds lors consacr beaucoup de temps s'interroger sur le sens de sa v

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    A la mi-avril 1959, deux mois peine aprs son cinquante-neuvime anniversaire, il dcda d'en finir. Il livra son me dans une longue lettre dprime et dprimante qu'ilau plus intime de ses amis de New York, Long John Nebel, un clbre animateur radiohonique aujourd'hui disparu qui tenait de nuit le micro de la W.O.R. Dans cette lettre dcrite comme une main tendue au suicide il apparat que Jessup se considre dais lui-mme comme une sorte de lgume . Ayant fait tat de ses dernires volonts, se entendre, en des termes laissant peu de place au doute, qu'il s'apprte tenter shance en un univers qui sera peut-tre meilleur que le monde misrable o nous vivons.S'il en est, ajoute-t-il, parvenu cette solution, c'est aprs mre rflexion et non l'effet d'un brusque dses- poir.

    La dernire chose qu'il demandait Nebel au cas o il se suiciderait tait d'organiserours de son mission nocturne une sance visant dterminer s'il tait possible d'entrommunication avec les morts. Selon Paris Flammonde, qui fut longtemps le producteur du Long John Nebel Show, l'mission de Nebel, compltement modifie, tait sur le pt d'envahir les ondes lorsque le directeur de M. Nebel la fit avorter sous prtextequ'elle pourrait violer la vie prive de certaines personnes .

    Des sources dignes de foi indiquent que Jessup crivit au moins deux autres lettres de ce type, mais leur contenu et leur nombre exact sont de peu d'im- portance. Le 20 avril 1959, vers 6 h 30 de l'aprs-midi, le corps encore anim d'un faible soufflede Morris K. Jessup, crivain renomm, astronome ses heures, pionnier parmi ceux qui

    se sont intresss sans prju- gs au phnomne O.V.N.I., fut dcouvert affal sur le sa familiale, une automobile que, selon le certificat de dcs, il avait gare sur l'are rurale de Dade County, non loin de sa maison de Coral Gables. On croit savoirqu'il dcda peu de temps aprs, soit pendant son transport l'hpital, soit juste apdmission, victime d'une intoxication l'oxyde de carbone qu'il s'tait inflige en faisser par une vitre entrouverte de l'habitacle un tuyau raccord au pot d'chappement faigu du vhicule. Comme nous le verrons, la thse du suicide ne convainquit pas tout le monde.

    Quelques annes plus tard, Ivan Sanderson fut amen dclarer, d'accord en cela avec pieurs des amis et relations de travail de Jessup en compagnie desquels il avait voqu le problme, que les tranges circonstances entourant l' affaire Allende avaienectement l'origine de la srie d'vne- ments dont l'aboutissement avait t la m

    du docteur.

    Dans Visiteurs sans passeport, il dcrit Jessup comme un homme bouillant et d'un enthousiasme presque excessif qui avait grande confiance en ses thories, du moins jusqu'au jour o il reut les fameu- ses lettres. Par la suite, dit encore Sanderson, ilsembla soudain se mettre douter de tout. Et il poursuit :

    Il nous affirma, au cours de cette dernire rencontre, se sentir incapable de penser cosmiquement , expliquant que les concepts auxquels Allende faisait appel dansses lettres et dans les annotations du livre chappaient sa comprhension. Ils luiparaissaient cependant rduire nant toutes les certitudes qu'il avait cru acqurir eenant ses travaux d'une faon qu'il avait toujours considre comme plus ou moins margie et passablement honnte. entendez : propos des O.V.N.I.

    Quoique Jessup ait t d'aprs lui compltement mystifi par toute l'affaire Allendn se montre d'accord avec lui pour estimer qu'il y avait sans doute trop de choses dans ces lettres pour qu'on puisse les ignorer compltement. Ces O. V.N.I., note- t-il, nous posent dcidment un drle de problme. Il est impossible de ne voir l que fouses. Cependant, ce qu'ils impliquent a tt fait de nous perdre dans l'incomprhensiblePour couronner le tout, Sanderson affirme en conclusion que le mystre Allende mrite son avis, plus qu'aucune autre affaire dont il ait eu connaissance, de plus amples recherches.

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    m nos yeux l'vi- dence mais encore n'aurons-nous plus de raisons de poursuivre plusant l'tude de la question. Si nous choisissons l'une des deux suivantes, nous seronsen revanche fonds continuer notre enqute, sous rserve cependant de prfrer des faoncrets aux simples on-dit . En dpit de la raction initiale ( laquelle Jessup lue n'chappa pas ) qui trop frquemment conduit conclure que tout cela est bien tropntastique pour tre plausible , plus l'on y songe et plus l'on a peine s'en tirer auisment. Il devient alors difficile de rejeter l'affaire comme une vulgaire supercherie ( vulgaire mais cruelle, puisqu'elle fut fatale au Dr Jessup ), mme si c'est l lemoyen le plus sr de s'en librer l'esprit. Quoi qu'il en soit, ceux qui choisissent l'voie ont tt fait de dcouvrir le pouvoir obsdant de l'histoire : ils sont comme prisau pige. Lui faire rendre chaque goutte de vrit ou la laisser en paix, tel est le dilemme.

    Accomplir l'effort ncessaire l'anantissement d'un mythe, telle tait la tche innocs'tait assigne l'auteur du livre que vous tenez entre les mains. Or, plus je me suis charn rfuter chaque point de l'affaire, plus les preuves de son authenticit se sonccumules devant moi.

    On ne sait qui, ni quel moment, parla pour la premire fois de ces vnements en les ignant ( comme le fait Allende ) sous le nom d' exprience de Philadelphie , mais il st certain, en revanche, qu'au- cun projet officiel ne fut jamais baptis de la sorte. Sans doute, l'expression fut-elle utilise au dpart par l'un ou plusieurs des cherceurs qui les premiers travaillrent l'exprience, et cela par simple commo- dit. Unertie au moins de ce projet ayant, prtend- on, t mise en uvre la base navale de Ph

    delphie, nous n'avons aucune raison de rejeter cette dnomina- tion. Nous l'emploierons donc, et cela d'autant plus naturellement qu'elle a depuis fait fortune.

    Pour en revenir nos moutons, il convient peut-tre maintenant de faire brivement lepoint sur ce que nous savons. Aprs tout, si on les examine attentive- ment, lesfameuses lettres contiennent un certain nom- bre d'lments bien prcis. Il y a dj lant de quoi fonder une enqute.

    Voil donc, selon nous, ce qu'on peut retenir des deux lettres d'Allende qui sont parvenues jusqu' nous en considrant notamment ce qui pourra servir d'assi- ses de nouves et srieuses recherches.

    D'aprs Carlos Miguel Allende :

    1 Le Dr Albert Einstein complta la vrit sa thorie du champ unifi en 1925-1927, nona la publier pour la raison suppose qu'il fut horri- fi en songeant l'emprrait faire l'humanit, qu'il n'estimait pas prte l'accueillir. Une chose que le Dell , toujours d'aprs Allende, serait en mesure de confirmer.

    ( Voil qui est dj riche d'implications : une telle affirmation rclamerait en effet seulement qu'on s'interroge sur ce qu'est rellement cette thorie du champ unifi maisi qu'on examine d'un peu plus prs la vie et la personnalit du Dr Einstein lui- mme

    2 Les principes de la thorie du champ unifi furent, au cours de la Seconde Guerre mondiale, mis l'preuve par la Navy dans le but d'en tirer le meilleur parti possiblans le minimum de temps . Un certain Dr Franklin Reno, dont Allende prtend tre l' a

    serait pour quelque chose dans les rsultats obtenus ce moment-l de la partie.

    3 Les rsultats en question auraient abouti la disparition intgrale d'un navire du e destroyer et de tout son quipage, en pleine mer ( oct. 1943 ), par le fait d'un champ de force ou d'nergie tabli autour du bateau . Les hommes qui se trouvaient bopouvaient apparemment se voir les uns les autres, mais ceux qui se tenaient l'extrieur du champ ne distinguaient que la forme de la coque du navire clairement dessine dans l'eau . Ce champ de force gnrateur d'invisibilit produisit selon Allende ets dsastreux sur les individus concerns. L'exprience, dit-il encore, fut un csuccs. Pour les hommes, l'chec fut total.

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    4 Une place tait rserve au navire exprimental dans la base navale de Philadelphie

    5 Ces informations pourraient tre recoupes par la lecture d'ufi petit article que pulia un journal de Philadelphie. Il est cens dcrire le raid qu'accompli- rent les marins dans un bar du coin, aprs tre revenus de leur voyage initial. D'aprs le tmoignades serveuses, ils prsentaient encore des symptmes rv- lateurs, changeant au sujetl'exprience des propos si prcis qu'elles en furent terrifies. Tout donne croire qpolice portuaire fut alerte et qu'un journaliste, ayant recueilli l'histoire, la rapporta sans la prendre tout fait au srieux.

    6 Allende affirme avoir assist lui-mme une partie au moins de l'exprience depuis peur Andrew Furuseth, bateau appartenant la compagnie Matson, Norfolk. Ceci se passa au cours du mois

    d'octobre 1943. Sur le pont, en sa compagnie, se seraient trouvs les tmoins suivants: le second Mow-j sely; Richard Splicey Price, alors g de dix-huit ou dix-neuf as, un jeune marin qui venait de Roano- ke, Virginie; un certain Connally, de laNouvelle- Angleterre ( ventuellement Boston ).

    7 Le contre-amiral Rawson Bennett, chef du service de la Recherche de la Navy, serait en mesure de vrifier l'authenticit de l'exprience.

    8 Le navire exprimental disparut mystrieusement de son quai, Philadelphie, pour raratre quel- ques minutes aprs dans la zone de Norfolk. Puis, il s'vapora une secondfois avant de se rematrialiser en son point de dpart. L'opration n'avait dur qu'unde minutes. Allende n'a pas assist lui-mme cette phase de l'exprience, qu'il situvement, peut-tre en 1946, aprs qu'elle a en principe t interrompue.

    9 Allende prcise que le Bureau de la recherche navale tait alors sous la directionde l'actuel ( c'est- -dire au moment o il crit, en 1956 ) patron de la Navy, Burke. , dit-il, grce sa curiosit et son empressement ainsi que sur son incitationprience put tre mene bien . Il estime que l'attitude de ce Burke face la rechertrs positive.

    10 Finalement, en plus de son adresse de l'poque, Allende fournit son propre endroiles renseigne- ments suivants : ce qu'on suppose tre son numro d'immatriculation danles registres de la marine mar- chande : Z416175; le fait qu'il a servi bord du vapeur Andrew Furuseth pendant quelque six mois; le fait qu'il se considre comme une sorte de dialecti- cien et comme un rveur ; celui qui a pas mal voyag traays .

    De toute vidence, l'entreprise consistant vrifier

    et approfondir tous ces lments nous engage dj un effort considrable. Mais, loiuvoir en rester l, encore nous faudra-t-il dcouvrir quelques solides informationssupplmentaires. Dans tout cela, la co- opration, sinon le soutien amical, des nombreuses personnes que nous serons amens rencontrer en chemin nous sera indispensab

    le.

    Est-ce qu'on tenta jamais une exprience de Phi- ladelphie telle que nous la dcritlende? Et, si oui, qu'impliqueraient la dcouverte et l'utilisation de types d'nergie t nous osons peine rver - et qui, toujours selon Allende, pourraient bien tre ceuxqu'emploient ces tranges objets volants qu'on baptise gnralement des O.V.N.I.?

    Il serait bon, ce stade de notre rflexion, de rappeler les remarques que fait Allende en conclusion de sa troisime lettre : Peut-tre mme la Navy a-t-elle tir profde cet accident du navire pour construire vos O.V.N.I. D'aprs ce que nous en savons

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    , cette dduction serait logique.

    Logique? Admettons. Mais, avant d'en arriver l, contentons-nous d'tudier pour commencr celui qui jusqu' prsent semble tre le personnage central de toute cette troublanteaffaire : el senor Carlos Miguel Allende.

    L'TRANGE SENOR ALLENDE

    Nombreux furent ceux qui, au cours des annes passes, tentrent de dchiffrer le mystdes lettres d'Allende. Aucun d'entre eux cependant ne put jamais fournir leur sujetle moindre lment nouveau d'un quelconque intrt, pour la raison vidente que celui qnait la cl de l'nigme, Allende lui-mme, restait totalement insaisissable. L'opinion lait en effet que seul l'auteur des lettres tait en mesure de prouver l'authenticit ds faits rapports. En l'absence du tmoin indispensable, on se rassasia d'innombra- blehypothses; mais rien de plus.

    Pour compliquer le tout, on vit surgir dans les annes 60 un certain nombre de pseudo Allende qui proposrent de tout rvler si toutefois on offrait de leurs aveujuste prix. L'un de ces imposteurs alla mme jusqu' poster ses lettres New Kensingtol prcisment o Allende tait cens habiter. Heureusement, aucun des acheteurs potentne se laissa abuser. Certains mettaient d'ailleurs en doute l'existence mme de ce Carlos, imaginant der- rire toute l'affaire une machination suscite par les services secrets de la Navy dans le but de discrditer la recherche prive en matire d'O.V.N.I. -une hypo- thse intressante mais qu'un cheveau trop complexe de donnes nous interdit

    pendant de retenir.C'est donc de considrables obstacles que nous

    nous heurtmes avant de localiser Allende. Nous passmes en vain de longues et pnibles heures consulter les annuaires tlphoniques de plusieurs villes et zones rurales, fouiller dans les registres militaires, ceux de la Navale et de la marine mar-chande, exhumer les archives de la police et de la presse, descendre la colonne dcs des livres d'tat civil, interroger enfin des auteurs et chercheurs s'intresphnomnes paranormaux. Nous n'emes aucun succs. jusqu'au jour o la rponse nous toml.

    Elle nous fut fournie par l'intermdiaire de Jim Lorenzen, l'une des premires personne

    que nous avions contactes. Lorenzen, qui est le directeur de l'Aerial Phenomenon Research Organization ( A.P.R.O. ) Tucson, Arizona, nous apprit que YA.P.R.O. Journal avait rapport en 1969 une histoire qui pouvait nous intresser. Un certain Allende s'tait en effet prsent l'poque dans les locaux de l'orga- nisation et il y aun certain nombre de rvlations ( qu'il devait dmentir par la suite ) au cours dterview ayant trait ses allgations concernant l'exprience de Philadelphie. Lorenzeneut l'amabilit de nous envoyer une photographie d'Al- lende prise au cours de l'entreten, mais se montra incapable de nous aider davantage car il n'avait jamais plus entendu parler de cet homme qui, en outre, ne lui avait pas laiss d'adresse. Un moisplus tard, j'eus, propos d'un tout autre problme, l'occasion de corres- pondre nouavec Lorenzen. Lorsque sa rponse me parvint, aprs quelques semaines, j'eus la surprise de dcouvrir en manire de P.-S., tout en bas de la page, la phrase suivante : Une lettre de C.A. est arrive au courrier de ce jour. Puis il m'indiquait une adresse

    . Bien que ce ne ft pas celle d'Allende, la piste toute frache qu'elle reprsentait prait permettre de retrouver sa trace.

    La rencontre d'Allende tait bien sr suppose faire avancer d'un grand pas nos rechercconcernant ; l' exprience de Philadelphie . Encore restait-il ; voir si nous pourns tirer de lui quoi que ce soit de vraiment concret. A vrai dire, malgr une volumineuse ; correspondance change, de nombreux et longs coups de tlphone et deux entrtiens en tte--tte, il demeure difficile de dfinir avec prcision qui est au juste le qui se fait appeler Carlos Allende.

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    Allende est un homm