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Charles fort Extrait du Projet 22 https://www.projet22.com/ovni/biographie/charles-fort.html Charles fort - OVNI - Les grands noms de l'ufologie - Date de mise en ligne : mardi 26 juillet 2011 Description : Que serait la SF et la culture du para-normal sans l'oeuvre déli-rante, drôle, et poé-tique d'un écrivain amé-ricain presque tota-lement oublié ? On mesure seulement aujourd'hui l'influence mul-ti-forme de ce prophète... Projet 22 Copyright © Projet 22 Page 1/32

Charles fort - Projet 22 · développés par la série : parmi ceux- ci, il n'en est pas un qui ne soit directement issu des livres de Charles Fort ... Charles fort C'est pourquoi

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Charles fort

Extrait du Projet 22

https://www.projet22.com/ovni/biographie/charles-fort.html

Charles fort- OVNI - Les grands noms de l'ufologie -

Date de mise en ligne : mardi 26 juillet 2011

Description :

Que serait la SF et la culture du para­normal sans l'oeuvre déli­rante, drôle, et poé­tique d'un écrivain amé­ricain presque tota­lement oublié ? On mesure

seulement aujourd'hui l'influence mul­ti­forme de ce prophète...

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Charles fort

Sommaire• Introduction• Qui est Charles Fort ?• Charles Fort Aujourd'hui (...)• Citations

• Sciences en folie• Un certaine forme de modernité

• Conclusion

Introduction

Ceux qui se sou­viennent des années 1970, se rap­pel­leront peut-��être de la pro­fusion d'ouvrages traitant dupara­normal qui virent le jour à cette époque. Dans les vitrines des librairies s'étalaient les cou­ver­tures noirs et orde la col­lection l'Aventure Mys­té­rieuse, et chez J'ai LU, la col­lection de poche aux tons grenat ali­gnait titre surtitre jusqu'à devenir une ency­clo­pédie du genre. En 1976, alors que nous regar­dions les pre­mières photos de lasonde Vicking I sur Mars, nous décou­vrions avec Charles Berlitz le mystère du Tri­angle des Bermudes....

J'ai découvert pour ma part ces ouvrages à côté des romans de SF, dans le grand fourre tout de la contre culturedes années 70. Cette lit­té­rature regroupait les sujets les plus divers : Sou­coupes volantes, extra­ter­restres,civi­li­sa­tions dis­parues, visites d'extraterrestres dans l'histoire, dis­pa­ri­tions mys­té­rieuses, pou­voirspara­psy­chiques, Tem­pliers, rites cathares, télé­ki­nésie, com­bustion spon­tanée, vais­seaux fan­tômes, la liste estinter­mi­nable... Bien que leurs sujets fussent quelques fois très éloignés les uns des autres, une chose au moins lesunis­saient tous : leurs auteurs pré­sen­taient leur sujet res­pectif comme autant de révé­la­tions inédites etnou­velles sur des thèmes jamais abordés. Que l'on soit alors enclin ou non à suivre l'auteur dans ses théories, on luidevait tout au moins le respect de la décou­verte d'un nouveau sujet lit­té­raire. Il eut été dif­ficile dans cescondi­tions, de s'apercevoir que la plupart de ces écrits étaient rede­vables aux théories d'un seul homme, qui plusest tota­lement inconnu du grand public, un écrivain amé­ricain auteur de quatre ouvrages mort en 1932 : CharlesFort.

Lorsque je dis dif­ficile d'établir une filiation entre " les décou­vertes para­nor­males " des années 70 et Charles Fort,il faut même parler d'impossibilité, à tel point qu'on peut se demander dans quel mesure les écri­vains de cetteépoque n'ont pas cherché à effacer toute trace de filiation directe avec lui. Il faut dire que tout l'art de convaincre lelecteur dans la démons­tration d'un sujet tou­chant au para­normal consiste souvent à se parer d'une allure de savoirances­trale, de faits attestés par la tra­dition, subi­tement mis en relation et en lumière par un " cher­cheur " dont larigueur intel­lec­tuelle est une preuve sup­plé­men­taire de ce qu'il affirme.

Pas étonnant dans ce cas que la plupart d'entre eux n'aient jamais cité Charles FORT, quant bien même ils étaientde ses plus fidéles dis­ciples.

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Charles Fort

Et pourtant... Qui a dit que notre planète était régu­liè­rement visitée par des êtres d'un autre monde ? Charles Fort. Qui affirme que ces extra­ter­restres entre­tiennent des rela­tions pri­vi­lé­giées avec cer­tains ter­riens ? CharlesFort. Qui a expliqué que la Mary Celeste a été victime d'un effet de télé­por­tation organisé par ces êtres venus d'ailleurs? Charles Fort. Qui recensait les pre­mières dis­pa­ri­tions mys­té­rieuses ? Charles Fort. Qui a parlé le premier de mys­té­rieux disques volants ? Charles Fort. Qui a enquêté sur les animaux fabuleux, la com­bustion spon­tanée des corps, les pou­voirs psy­chiques ? CharlesFort, dans ses quatre livres publiés entre 1919 et 1932 : Le livre des Damnés (1919), New Lands (1922), LO ! (1929), et Wild talents (1932).

Il n'y a aucun doute qu'avec cette oeuvre il a façonné à lui seul ce qui allait devenir le paysage para­normal du XXème siècle. Ce faisant il créa de toutes pièces le fond de com­merce de nombre d'officines reli­gieuses, de groupesphi­lo­so­phiques, de sectes mer­can­tiles, d'écrivains de lit­té­rature fan­tas­tique ou de science fiction, et decher­cheurs voué à l'exploration du paranormal.

Au cours des années 1980, l'intérêt pour le para­normal a pro­gres­si­vement disparu pour resurgir en pleine forceau début des années 1990, trouvant son apo­théose dans la célé­bration de l'anniversaire du crash de ROSWELL, lesuccés popu­laire de la série télé­visée X-��FILES, ou la mode du New-��Age. Au cours de cette décennie tant lesétudes sur la culture SF que les essais sur l'origine du mythe des sou­coupes volantes ont mis en valeur les liens quiunis­saient étroi­tement les deux mondes. Dans ces deux voies d'investigation sur l'imaginaire du XX ème siècle, unnom est revenu souvent, comme l'inspirateur prin­cipal et la source ori­gi­nelle de cet ima­gi­naire, celui de CharlesFort.

Un exemple ? La série X-��files est l'objet d'un véri­table culte et nombre de guides recensent les thèmesdéve­loppés par la série : parmi ceux-��ci, il n'en est pas un qui ne soit direc­tement issu des livres de Charles Fortécrits dans les années 1920. Voilà peut-��être un hommage secret à celui qui n'eut pas de grand succès popu­lairelors de la publi­cation de ses ouvrages...

Affirmer som­mai­rement l'influence d'un seul homme sur une culture qui ne s'est jamais reven­diqué de luiexpli­ci­tement prête le flanc à une cri­tique facile.

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C'est pourquoi le but de cet article est de pré­senter en détail ce qu'est la pensée for­téenne, puis de montrer quellesfurent ses modes de dif­fusion, pour enfin évaluer la part qui lui revient dans l'élaboration de la culture dupara­normal. Aupa­ravant, il nous faut parler de la vie étrange de celui que ses amis appe­lèrent l'ermite du Bronx.

Qui est Charles Fort ?

L'homme qui allait devenir le pro­phète de l'inexpliqué et le théo­ricien des faits refusés par la science est né àAlbany, dans l'état de New-��york, le 6 Aôut 1874. Ses parents, ori­gi­naires de Hol­lande y tenaient une épicerie degros et charles Fort, aîné de trois frères, passa son enfance dans un milieu modeste mais confor­table. Sa mèremourût en mettant au monde le plus jeune des frères et son père se remaria alors que Charles avait une dizained'années.

Son enfance nous est connu par les frag­ments d'un texte auto­bio­gra­phique, " Many parts ", où Charles Fort sedécrit comme éner­gique, plein d'imagination, et en but à l'autorité d'un père iras­cible. Cela explique sans doutepourquoi dès l'âge de 18 ans il déserte le foyer pour tenter sa chance à New-��york dans le jour­na­lisme avant devoyager dans le sud des Etats-��unis puis de partir faire le tour de l'Europe. En 1896, à 22 ans, son périple le laisseéchoué à Capetown en Afrique du sud où il contracte la malaria. Malade, il revient à New-��york et reprend sesten­ta­tives jour­na­lis­tiques. Il se marie en 1897 avec Anna Filing, une ser­vante de la maison fami­liale et entameune longue période de vie pré­caire et de dénuement total dans un petit appar­tement du Bronx.

Charles Fort vit de petits boulots et, à défaut de grands repor­tages, se met à écrire des nou­velles qu'il vend avecplus ou moins de succès aux journaux. Curieu­sement, la plupart de ces textes ont aujourd'hui disparu et seul letravail des For­téens les plus acharnés a permis d'en sauver quelques uns de l'oubli.

Paral­lè­lement à cela, il entame pour son compte per­sonnel la col­lection sys­té­ma­tique des articles traitant dephé­no­mènes inex­pliqués. Archi­viste infa­ti­gable, il ébauche son clas­sement par­ti­culier des évène­ments dont iltirera ses théories futures, mais en pleine dépression ner­veuse, découragé, brûle tout en 1900... En 1905, âgé de 31 ans, Charles Fort a une exis­tence d'ermite ne se déplaçant plus qu'entre son appar­tement etla biblio­thèque public, sans aucune vie sociale, ce dont sa femme souffre énor­mément. Il a repris ses travaux decom­pi­lation et de clas­sement des faits étranges avec une pré­di­lection cette fois pour les gazettes scientifiques.

C'est au cours de cette année, tentant de vendre ses nou­velles au Smith's magazine qu'il fait la connais­sance del'écrivain Théodore Dreiser, alors son rédacteur en chef. Ils deviennent amis et Charles Fort vient de ren­contrercelui qui va le sou­tenir toute sa vie et lui offrir la pos­térité. C'est une éton­nante amitié qui se noue là et on peut sedemander ce qui a poussé Théodore Dreiser, écrivain reconnu de la tri­logie Cow­perwood, grande figure saluée enson temps par H.G .Wells et Sin­clair LEWIS à s'attacher un per­sonnage tel que Charles Fort. Sans doutel'exentricité du per­sonnage, ses centres d'intérêts fan­tasques, son allure décalée, et son humour légen­daire ontcharmé l'écrivain naturaliste.

Jusqu'en 1915, il continue son travail de fourmi, et publie au cours de cette période son seul roman qui ne soit pasperdu, " The outcast maun­fac­turers ".

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ISBN : 9781612030562 ISBN-��10 : 1612030564

Il se lance alors dans la rédaction de deux manus­crits inti­tulés res­pec­ti­vement " X " et " Y ", qu'il pré­sente pourlecture à théodore Dreiser. A propos de ces étranges titres, il lui dira qu'il est chanceux d'avoir " X " et " Y " en main,car cela signifie que lui, Fort, a com­mencé à écrire avec le " A ". Cela en dit long sur la capacité de Charles Fort àdétruire sys­té­ma­ti­quement son travail lorsque celui ci ne lui donne pas satis­faction. Théodore Dreiser se rap­pellera plus tard : " Ces manus­crits étaient si étranges, si mer­veilleux, si plein d'énergie[...] c'était cer­tai­nement les plus grandes choses qu'il me fût donné à lire dans toute ma vie... ". Un com­pliment depoids pour deux manus­crits aujourd'hui perdus eux aussi, brûlés par Charles Fort parce qu'il les trou­vaientimpar­faits. De par Théodore Dreiser, on sait sim­plement que " X " traitait d'une théorie selon laquelle la vie surTerre était issue et contrôlée par des êtres de la planète Mars, tandis que " Y " pré­sentait les évidences del'existence d'une civi­li­sation aujourd'hui dis­parue au Pôle sud. Un bref résumé qui en dit long déjà sur la capacitéde Charles Fort à élaborer des théories éche­velés. Enthou­siaste, Théodore Dreiser encourage Charles Fort àcontinuer dans cette voie et l'incite à coucher sur le papier ses réflexions : ce sera " Le livre des damnés " , terminéquatre ans plus tard, en 1919.

ISBN-��10 : 2922976092

Qui sait s'il n'a pas ren­contré à cette époque Howard Phillips Love­craft se pro­menant à nyc ?

Pour par­venir à l'écrire, Charles Fort a disposé de tout son temps car depuis 1916, un modeste héritage lui a permis

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de se libérer des petits boulots pour se consacrer uni­quement à son sacerdoce.

Théodore Dreiser par­vient à convaincre son propre éditeur de le publier et le livre paraît le 1er décembre 1919 chezBoni & Live­right. Les cri­tiques seront pour le moins par­tagés et on peut dire que le livre, à défaut de convaincre lepublic, ne le laisse pas indif­férent. C'est en effet un tollé général lorsque le livre est chro­niqué : " une mons­truositéde la lit­té­rature " selon edmond Pearson, " un rameau d'or pour les cinglés " selon John Win­terich, tandis que "Fort est l'âpotre de l'exception et le prêtre mys­ti­fi­cateur de l'improbable " pour Ben Hecht.

Seules quelques voix s'élèvent pour le com­pli­menter : Théodore Dreiser, bien entendu, pour qui Fort est " la plusgrande figure lit­té­raire depuis Edgar Poe " ou John W. Campbell l'écrivain de Science-��Fiction et futur rédacteur enchef de Astounding Stories pour qui il y a " dans cette oeuvre les germes d'au moins six sciences nouvelles".

Un an plus tard, en pleine dépression à nouveau, il brûle la totalité des 40.000 notes qu'il avait accumulé pour larédaction du " livre des damnés ", et part s'installer à Londres en 1921. Il passe là bas huit années qu'il qua­li­fierade mer­veilleuses. Habitant à deux pas du British Museum, il y tra­vaille tous les jours en dévorant traitésscien­ti­fiques, gazettes, journaux, et chro­niques des temps anciens. Enthou­siaste, il est régu­liè­rement auSpeaker 's corner de Hyde park pour y parler du caractère inévi­table du voyage inter­pla­né­taire et publie sonsecond livre " New lands ". Ce dernier est surtout consacré à sa démo­lition sys­té­ma­tique de l'esprit desastro­nomes et de ce qu'il considère comme leurs erreurs. C'est à cette époque qu'il entame une cor­res­pon­danceavec Tiffany Thayer, jeune écrivain amé­ricain qui va devenir l'un de ses plus fidèles amis, et admi­rateur dévoué àsa cause.

A 55 ans, en 1929, il revient s'installer à New-��York pour y continuer son travail. En 1931 il publie son troi­sièmelivre, LO ! explorant dans cette ouvrage les preuves de la télé­por­tation et son concept d'univers orga­nique. Cettemême année, ses plus fidèles admi­ra­teurs décident de fonder la Fortean Society, chargée de dif­fuser la pensée deCharles Fort. Ce dernier, fidèle à son excen­tricité refusera tou­jours d'y par­ti­ciper. Moins d'un an plus tard, alorsqu'il termine son qua­trième ouvrage " Wild talents ", il est admis à l'hôpital et décède le 3 mai 1932, sans doute deleu­cémie. Sans enfants, son épouse Anna ne lui survit que quelques années et elle meurt en 1937. La penséefor­téenne peut main­tenant être pillée....

" Ma méthode sera celle de l'accumulation. "

Je crois per­son­nel­lement que le secret de la pensée for­téenne réside avant tout dans la méthode qu'il employapour ses démons­tra­tions d'une super-��realité.

En somme, je sou­tiens que Charles FORT a démontré l'existence du brouillard en observant le ciel au travers d'unelunette à l'optique dépolie. Au delà de la formule, je sou­tiens que Charles FORT ne pouvait qu'aboutir à cettepensée d'une super-��réalité en usant de la méthode qu'il mit au point avec son système de fichiers.

Pour le démontrer, il me faut d'abord définir ce qu'est un " événement " paranormal

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Charles Fort Aujourd'hui ?

Beaucoup de ques­tions se posent au propos de cette pensée et de sa sur­vi­vance : doit on la consi­dérer commeune forme esthé­tique dont la lit­té­rature fan­tas­tique a su user avec brio ? S'agit-il d'une pensée qui perdure carelle est l'intuition d'un mythe scien­ti­fique moderne ?

Charles FORT n'était il qu'un doux dingue dont les délires ser­virent defilons juteux des­tinés à un marchésou­dai­nement crédule ?

Citations

"Une pro­cession de Damnés. Par les damnés, j'entends bien les exclus. Nous tien­drons une pro­cession detoutes les données que la science a jugé bon d'exclure. Des bataillons de maudits, menés par les donnéesbla­fardes que j'aurai exhumées, se met­tront en marche. Les uns livides, et les autres de flamme, etquelques-��uns pourris. "

" J'ai clas­sifié, cata­logué toutes les données de ce volume et cer­taines proxi­mités, mises de ce fait enévidence, m'ont tenu lieu de révélations... "

• Les sciences en folie• les desordres de la meteo• les objets venus du ciel• la supermer des sar­gasses• we are pro­perty• la tele­por­tation• la com­bustion spon­tanee• les poltergeist

Sciences en folie

" ce qu'il y avait de gênant dans la science, c'était ce sens de l'immobilité des connais­sances acquises, cettepré­tention à la pro­gression géo­mé­trique du recen­sement de l'univers, qui, après l'ère ency­clo­pé­dique,trouvait son sommet dans le dix-��neuvième posi­ti­viste. Mais, depuis le début de ce siècle est né un nouvelesprit scien­ti­fique où l'élément émotionnel, l'élan ima­gi­natif, le goût des rééva­lua­tions totale sont lamenue monnaie des recherches dites avancées. On croirait assister à une nou­velle renais­sance où lessavants (disons les grands savants), tenus de penser cent fois plus vite et ne se donnant plus les alibis del'expérience, rede­viennent phi­lo­sophes, poètes, voyants, uto­pistes ou agents secrets. "

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" Tout ce qui tente de s'établir pour réel ou positif, système absolu, gou­ver­nement, orga­ni­sation, soi, âme,indi­vi­dualité, ne peut y par­venir qu'en s'entourant d'une fron­tière, en damnant et en excluant en fuyanttoutes les autres " choses ".

" Les méta­phy­si­ciens, les théo­lo­giens et les bio­lo­gistes ont essayé de définir la vie. Ils ont échoué parcequ'au sens positif il n'y a rien à définir - il n'est pas un seul phé­nomène de vie qui ne se mani­feste, àquelque degré que ce soit, dans la chimie, le magné­tisme ou les dépla­ce­ments astronomiques. "

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Howard Phi­lipps LOVE­CRAFT lisait il Charles FORT ? on peut en être presque certain à la lecture de celui quichu­chotait dans les ténèbres.

Un certaine forme de modernité

Charles Fort n'est pas un char­latant, un sec­tateur, un escroc. Charles Fort n'a jamais été Ron Hubbard... Fort estun ultra de la science. Impa­tient de ses décou­vertes, per­suadé que plus rien n'est stable dans notre vision dumonde, Charles fort s'empresse de le peupler d'animaux fabuleux, de phé­no­mènes inex­pliqués, de cos­mo­goniedélirantes.

Charles Fort, c'est fina­lement l'esprit poussé à bout, ou plus rien n'est stable, ou les poissons tombent du ciel, lesbateaux s'envolent, les extra­ter­restres nous écrivent dans la pierre et jettent leurs réci­pients usagés par dessusbord leurs vais­seaux transgalactiques.

Sans aucun doute, lire Charles FORT c'est être emporter par un torrent d'idées folles, lou­foques, et quelques fois dela plus gros­sière stu­pidité. Mais je ne peux m'empêcher de déceler, dans cette Supermer de l'incohérent commeune forme de modernité.

Voilà un homme qui au tout début du Xxième siècle, alors que l'homme ne mai­trisait pas le ciel a posé pourévidence que notre ciel était tra­versé " Lire Charles FORT, c'est che­vaucher une comète. " " Chercher la vérité dans le spécial, c'est chercher l'universel dans le local. " " Qui­conque cherche la vérité ne la trouvera jamais, mais il y a une infime pos­si­bilité qu'il devienne lui-��même lavérité. "

page 36, sur la com­mission Lavoisier chargée de réfuter l'existence des météo­rites. Charles FORT c'est la tech­nique du cut-��off de William BUR­ROUGHS appliquée au monde de l'étrange et del'inexpliqué.

" Il ne peut pas y avoir de véri­table science, là où il y a des variables indé­ter­minées. Or toutes les variablessont indé­ter­minées, irrégulières. "

Fort passe en revue les phé­no­mènes inex­pliqués et étranges qu'il ren­contre dans les annales météo­ro­lo­giques.1) Pluies inso­lites : gre­nouilles, insectes, pous­sières, pierres qui sont pour lui la preuve que la terre est entouréed'autres mondes. Dans sa démons­tration il lui faut d'abord mettre en doute les connais­sances scien­ti­fiques, cequ'il fait en rap­pelant les erreurs de Lavoisier sur les météo­rites, l'imprécision des astro­nomes lorsqu'ils pré­disentle retour de la comète de halley, et le fait inex­pli­cable qu'une trombe sou­levant les gre­nouilles d'une maren'emporte que des indi­vidus adultes et non pas à n'importe quel stade de sa croissance.

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Passant en revue les divers séismes et les pous­sières qui les accom­pagnent, fort décèle dans l'incertitude àprouver tota­lement un lien de causes à effet, comme une preuve de l'incohérence de la théorie. Selon lui, la terrecroise à proximité de routes com­mer­ciales reliant d'autres mondes :

"Et je pense à une île avoi­sinant un trajet com­mercial trans­océa­nique. Elle pourrait recevoir plu­sieurs foispar an des détritus pro­venant des navires de passage. "

Son scep­ti­cisme vis à vis d'une science qui accepte de se remettre en cause le pousse à lui enlever toutecré­di­bilité. Il n'est pas une dis­ci­pline que ne pâtisse de son jugement à l'emporte pièce, telle ce morceau debra­voure et d'humour certain où il fustige les théories de Charles DARWIN :

" Son fon­dement [le Dar­wi­nisme] : la sur­vi­vance du plus apte. Pas du plus fort, ni du plus habile, puisquepartout sur­vivent la fai­blesse et la stu­pidité. Or, on ne peut déter­miner l'aptitude autrement que par lasur­vi­vance. En sorte que le dar­wi­nisme prouve en tant et pour tout la sur­vi­vance des survivants. "

" ...je propose qu'on admette l'existence au-��delà de notre planète d'autres conti­nents, d'où tombent desobjets, tout comme les épaves de l'Amérique dérivent vers l'Europe. "

" je pense pour ma part qu'en 1903, nous avons tra­versé les restes d'un monde pul­vérisé, laissé pourcompte d'une antique que­relle inter­pla­né­taire et boudant depuis au travers de l'espace comme unerancune rouge. "

" Débris de désastres inter­pla­né­taires. Batailles aériennes. Pro­vi­sions ali­men­taires des super-��cargosnau­fragés dans le trafic spatial. "

A propos de sub­stances trans­pa­rentes, molles sentant l'huile rance et tombée le 11 avril 1832 en Irlande, fort écris:

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" Si des super-��engins ont fait nau­frage dans leurs allées et venues entre mars, Jupiter et vénus, la questionde leur car­burant se pose avec autant d'acuité que celle de leurs car­gaisons. On s'attendrait à voir tomberdes pluies de charbon, mais des moteurs à essence com­bus­tible ont pu être conçus depuis des siècles surdes moules plus avancés. "

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La question du car­burant ou de la car­gaison revient souvent, expli­quant notamment selon lui la manne céleste dela bible.

" Un jour je pas­serai en revue toutes les vieilles his­toires de démons apparus sul­fu­reu­sement sur terre,dans le but d'exprimer qu'à plu­sieurs reprises, nous avons eu des visi­teurs d'un autre monde et que le signede l'origine externe est dans la sul­fu­rosité. Un jour je ratio­na­li­serai toute la démonologie... "

" Je pense à une région, sus­pendue au-��dessus de la surface ter­restre, où la gra­vi­tation n'opère pas, etqui n'est pas régie par le carré de la dis­tance, tout comme le magné­tisme est négli­geable à très courtedis­tance d'un aimant. Je pense que tout ce qui a été arraché à la surface de la terre est resté pri­sonnier decette région jusqu'à libé­ration par la tempête. Une supermer des sar­gasses. Epaves, détritus, vieilles car­gaisons des nau­frages inter­pla­né­taires,objets rejetés dans ce que l'on nomme espace par les convul­sions des pla­nètes voi­sines, reliques dutemps des Alexandre, des césars, et des napo­léons de mars, de Jupiter, de Neptune. Objets sou­levés parnos cyclones. Granges et chevaux, éléphants, mouches et dodos, pté­ro­dac­tyles et moas. Feuilles d'arbresrécentes ou de l'âge car­bo­nifère, le tout tendant à se dés­in­tégrer en boues ou en pous­sièreshomo­gènes, rouges, noires ou jaunes, trésors pour paléon­to­logues et archéo­logues, accu­mu­la­tions desiècles, ouragans de l'Egypte, de la Grèce ou de l'assyrie, poissons secs, poissons durs, les uns de passage,les autres pourrissants. "

Poussant encore plus loin sa théorie, Charles fort introduit l'idée que ces chutes d'animaux pour­raient bien avoir uneimpli­cation encore plus grande que le prodige de leur origine extra­ter­restre. Il se pourrait en effet que toute vie sur terre ne soit d'origine extra­ter­restre, et fruit d'un essaimage ancien :

"[il me vient] L'idée qu'il pourrait se trouver quelque part au dessus de nous un lieu d'origine de la vie,rela­ti­vement à cette terre. Laissons aux recherches des super­géo­graphes le soin de déter­miner s'il s'agitd'une planète, de la lune ou d'une vaste région amorphe sur­plombant la terre, ou encore d'une île de lasupermer des sargasses. "

Il décrit ensuite des objets manu­fac­turés tombés du ciel et portant des ins­crip­tions inconnues. Ce sont lesfameuses haches de Charles FORT.

" Je tiens que de nom­breux objets et dif­fé­rentes sub­stances ont été arrachés par des per­tur­ba­tionsatmo­sphé­riques à ce que j'appelle pour plus de facilité la Supermer des Sargasses. "

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" Les boulets et les pierres tri­an­gu­laires peuvent signifier un bom­bar­dement de la terre, des ten­ta­tivesde com­mu­ni­cation ou des visi­teurs antiques : explo­ra­teurs lunaires ramenant avec eux, à titre decuriosité, des outils pré­his­to­riques ter­restres, puis faisant nau­frage et laissant toute leur car­gaisonsus­pendue des siècles durant dans la Supermer des Sar­gasses, jusqu'à libé­ration acci­den­telle parl'intermédiaire d'une tempête ou d'un orage. "

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" Je pense pour ma part que la logique, la science, l'art et la religion ne sont, dans le courant de notreexis­tence, que des pré­mo­ni­tions d'un réveil à venir, comme la conscience nébu­leuse de la réalitéexté­rieure dans l'esprit d'un rêveur. "

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" J'ai com­mencé par concevoir un autre monde, dont objets et sub­stances tom­baient sur terre, un mondequi eut ou a peut-��être encore un intérêt tout tuté­laire pour les choses ter­restres. Puis, j'ai modifié cette conception jusqu'à celle d'un aitre monde qui aurait tenté, depuis des siècles, decom­mu­niquer avec une secte, peut-��être une société secrète, ou cer­tains habi­tants très ésoté­riques decette Terre. "

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" Si je considère un autre monde com­mu­ni­quant dans le plus grand secret avec cer­tains habi­tants trèsésoté­riques de notre terre, il me faudra consi­dérer d'autres moindes encore, tentant de com­mu­niquer avectous les habi­tants de notre terre puis de vastes struc­tures qui nous côtoient à des kilo­mètres de dis­tance,sans le moindre désir de nous contacter, comme des cabo­teurs croisant d'île en île sans faire leur choix. Puis encore les données d'une vaste construction, venue maintes fois nous rendre une visite subreptice,plon­geant dans l'océan et restant sub­mergée, puis repartant vers l'inconnu. Comment un Esquimauexpliquerait-��il un navire, venu s'approvisionner en charbon (dont abondent les plages arc­tiques, maisqu'ignorent les indi­gènes) et repartant sans esquisser la moindre ten­tative diplomatique ? "

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" Il sera dif­ficile, pour beaucoup de gens, d'admettre que nous puis­sions ne pas être intéressants. "

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" J'admets qu'on nous évite, pro­ba­blement pour des raisons morales. "

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L'évidence de la connais­sance par LOVE­CRAFT du Le Livre des Damnés se trouve dans le passage suivant, àrap­procher de la trame même de la nou­velle. Il s'agit là peut-��être d'un exemple unique dans l'oeuvre de HPL.

" Il est dif­ficile de concevoir que les mines de cuivre immenses et com­plexes du lac supé­rieur aient étél'oeuvre des abo­ri­gènes d'amérique. Malgré l'étendue excep­tion­nelle de ces exca­va­tions, on a jamais trouvé dans la région un seul signed'habitation per­ma­nente : pas une hutte, pas un sque­lette, pas un seul ossement. De plus, les indiens n'ontaucune tra­dition minière. Je crois plutôt que nous avons eu des visi­teurs, venus chercher de notre cuivre,par exemple. "

" le plus grand des mys­tères : pourquoi ne se montrent ils pas ouver­tement à nous ? peut-��être est-��ce pour des raisons morales mais ne trouvera-��t-��il pas parmi eux quelques dégé­nérés ? ou pour des raisons phy­siques : lorsque nous évaluons cette pos­si­bilité, nous croyons volon­tiers quel'approche de notre monde par un autre monde sera catas­tro­phique. Mais pourtant nous devons bien lesinté­resser quelque degré que ce soit. Les microbes et les germes nous inté­ressent, cer­tains même nousaccaparent. "

" Pourquoi ne nous enverrait-��on pas quelques mis­sion­naires pour nous convertir ouver­tement, nousarracher à nos pro­hi­bition bar­bares et à nos tabous, et pré­parer la voie à un marché avan­tageux enultra-��bibles et super-��whiskies ? "

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Charles fort

" j'entrevois une réponse simple et immé­dia­tement accep­table : éduquerions-��nous, civiliserions-��nous, sinous le pou­vions, des cochons, des oies et des vaches ? Serions-��nous avisés d'établir des rela­tions diplo­ma­tiques avec la poule qui fonc­tionne pour nous,satis­faite de son sens absolu de l'achèvement ? je crois que nous sommes des biens immo­bi­liers, des acces­soires, du bétail. Je pense que nousappar­tenons à quelque chose. Qu'autrefois la terre était une sorte de no man's land que d'autres mondes ontexploré, colonisé et se sont disputé entre eux. A présent, quelque chose possède la terre et en a éloigné tous les colons. Rien ne nous est apparu venantd'ailleurs, aussi ouver­tement qu'un chris­tophe colomb débar­quant sur san sal­vador ou hudson remontantle fleuve qui porte son nom. Mais, quant aux visites subrep­tices rendues à la planète, tout récemmentencore, quant aux voya­geurs émis­saires venus peut-��être d'un autre monde et tenant beaucoup à nouséviter, nous en aurons des preuves convain­cantes. En entre­penant cette tache, il me faudra négliger à mon tour cer­tains aspects de la réalité. Je vois mal parexemple comment couvrir dans un seul livre tous les usages pos­sibles de l'humanité pour un mode dif­férentd'existence ou même jus­tifier l'illusion flat­teuse qui veut que nous soyons utiles à quelque chose. Descochons, des oies et des vaches doivent tout d'abord découvrir qu'on les possède, puis se pré­oc­cuper desavoir pourquoi on les possède. Peut-��être sommes-��nous uti­li­sables, peut-��être un arra­gement s'est-ilopéré entre plu­sieurs parties : quelque chose a sur nous droit légal par la force, après avoir payé pourl'obtenir, l'équivalent de ver­ro­teries que lui reclamait notre pro­prié­taire pré­cédent, plus pri­mitif. Et cette tran­saction est connue depuis plu­sieurs siècles par cer­tains d'entre nous, moutons de tête d'unculte ou d'un ordre secret, dont les membres, en esclaves de pre­mière classe, nous dirigent au gré desins­truc­tions reçues, et nous aiguillent vers notre mys­té­rieuse fonction. Autrefois, bien avant que la pos­session légale ait été établie, des habi­tants d'une foule d'Univers ont atterrisur terre, y ont sauté, volé, mis à la voile ou dérivé, poussés, tirés vers nos rivages, iso­lément ou bien pargroupes, nous visitant à l'occasion ou pério­di­quement pour raison de chasse, de troc ou de pros­pection,peut-��être aussi pour remplir leurs harems. Ils ont chez nous planté leurs colonies, se sont perdus ou ont dûrepartir. Peuples civi­lisés ou pri­mitifs, êtres ou choses, formes blanches, noires ou jaunes. "

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" j'accepte pour ma part les géants et les fées. La science d'aujourd'hui est la super­stition de demain, lascience de demain, la super­stition d'aujourd'hui. "

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• Elvéra : le mondes nains• Mons­trator : le monde des géants• Azuria : le monde des hommes bleus (à l'origine des pre­miers bretons)• cyclorea : monde en forme de roue

" s'il y a d'autres mondes, ce sont des mondes tuté­laires, et kepler par exemple, n'a pas pu se trompercom­plè­tement. Sa vision d'un ange affecté à la poussée et à la direction de chaque planète, peut n'être pastrès accep­table, mais abs­trai­tement parlant, elle implique la notion d'une relation tuté­laire. Le fait seuld'être implique la tutelle. "

" des iles flot­tantes sta­tionnent souvent dans la supermer des Sar­gasses et des per­tur­ba­tionsatmo­sphé­riques les affectent parfois, pro­vo­quant la chute de dif­fé­rents objets sur cer­taines zonester­restres. Je tiens que ces cailloux sont tombés des plages qui jalonnent les iles flot­tantes des la Supermerdes Sargasses. "

" les avia­teurs de l'avenir mon­teront de plus en plus haut, puis des­cen­dront de leur appa­reils pourdégourdir leurs jambes. La pêche est bonne en ces régions, ils sor­tiront leurs lignes et leurs amorces ; ilstrou­veront des mes­sages de l'autre monde et, dans les trois semaines, il y aura un racket de mes­sagesapo­cryphes. Un jour, je rédi­gerai un message tou­ris­tique de la Supermer des Sar­gasses, à l'usage desaviateurs. "

" on dit qu'à Rouen, le 5 juillet 1853, tom­bèrent des blocs de glace gros comme la main, et qui sem­blaients'être tous détachés d'un seul bloc énorme : c'était, je pense, un iceberg volant. "

" je trouve tou­jours inté­ressant d'arpenter une rue, de regarder ce qui m'entoure et de me demander à quoires­sem­ble­raient toutes ces choses si l'on ne m'avait pas appris à voir des chevaux, des arbres ou desmaisons là où il y a des chevaux, des arbres et des maisons. Je suis per­suadé que, pour une visionsupé­rieure, les objets ne sont que contraintes locales se fondant indis­tinc­tement les unes avec les autresdans un grand tout global. "

" il est conforme à mon opinion générale qu'il n'y a pas de planète intra-��mercurielle, mais bien dif­fé­rentscorps et plu­sieurs objets vastes, parfois près de la terre, parfois au voi­sinage du soleil : mondes sansorbites (que je conçois, vu l'absence appa­rente de col­lision, dotés d'un contrôle navi­gable), ousuper­cons­truc­tions dirigeables. "

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" j'ai beau pos­séder les données de mul­tiples corps sombres, je tends presque irré­sis­ti­blement àconcevoir l'un deux comme le chef suprême des corps sombres. De tous ceux qui flottent ou naviguent dansl'espace inter­pla­né­taire, il doit y avoir un prince des Coprs Obscurs. Méla­nicus : Vaste corps téné­breux aux ailes de chauves souris ou super-��construction noire comme le jais,mieux encore, l'un des spores du Malin. "

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" je dirai que nous sommes en état de culture, que nous en sommes conscients, mais que nous avons letoupet de tout attribuer à nos ins­tincts nobles et supérieurs ".

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" une goutte d'eau. Autrefois, l'eau était consi­dérée comme si homogène qu'on la prenait pour un élément.Vint le micro­scope et non seulement vit-��on que le supposé élémen­taire avait une infinie diversité, maisencore que dans sa vie pro­to­plas­mique, il y avait de nou­veaux ordres d'existence. "

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" ... mais je pense que les grands corps sombres qui s'approchent de la terre sont lumineux, entourés denuages, et tremblent si fort qu'ils affectent la terre. Suit alors une chute de matières issues de ce monde, etune levée de matière ter­restre vers le monde avoi­sinant, ou un échange de matières, connu en Sis­mo­logieAvancée, sous le nom de celestio-��métathèse. "

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" quatre caté­gories de phé­no­mènes ont précédé ou accom­pagné les trem­ble­ments de terre : nuagesinso­lites, obs­curité pro­fonde, appa­ri­tions lumi­neuses dans le ciel, chutes de sub­stances,com­mu­nément ou non nommées météo­ri­tiques. Aucune de ces mani­fes­ta­tions ne s'intègre aux prin­cipes de la sis­mo­logie pri­mitive ou pri­maire,chacune d'entre elles rend compte d'un corps vibrant sus­pendu au-��dessus de la terre ou la survolant. "

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" mais pour la plupart d'entre mes données, je pense à des super-��objets qui tra­versent le ciel sansmani­fester plus d'intérêt pour la terre que les pas­sagers d'un trans­at­lan­tique n'en mani­festent pour lefond des océans. "

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" je crois qu'on nous pêche. Peut-��être sommes-��nous hau­tement estimés par les super-��gourmets dessphères supé­rieures. Je suis ravi de penser que je puisse être utile à quelque chose. Je suis sûr que biendes filets ont traîné dans notre atmo­sphère, et ont été iden­tifiés à des trombes ou à des ouragans. "

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" un posi­ti­viste tente de for­muler : un inter­mé­dia­riste aussi, mais avec beaucoup moins de rigueur : ilavc­cepte mais nie en même temps. "

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Charles fort

" faisons la somme de nos éléments super-��géographiques. Il y a des régions géla­ti­neuses, des régionssul­fu­reuses, des régions fri­gides et tro­pi­cales, une région qui fût source de vie par rapport à la terre, desrégions où la densité est si grande que tout ce qui en sort explose en péné­trant dans l'atmosphère terrestre."

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Charles fort

Charles Fort, partant de faits précis, étiquetés, et contrôlés, leur appli­quait une forme lyrique du doute, et attei­gnaitpoé­ti­quement au sur-��réel

�David Hauguel

Conclusion

Charles Fort est peu connus et pourtant son oeuvre est monu­mentale. On ne peux pas dire qu'il voyait juste àchaque fois mais a introduit une cer­taine approche pour com­prendre notre réalité. Il ne cher­chait pas à faire du profit mais à com­prendre et à expliquer son point de vue. Ima­ginez que Charles Fort est un auteur des années 20. Aurait il lancé une cer­taine façon de voir, d'analyser dontcertain ont oublié de le citer ?.

_�_� Le monde est étrange, vous ne trouvez pas ?

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