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POLITIQUE CHARLEROI

Les guichets citoyensENFIN ACCESSIBLES8 Bonne nouvelle pour les Carolos : les guichets citoyens

seront ouverts 90 heures de plus par mois

A Des délais d’attente anormalementlongs, des horaires d’ouverture res-treints, un sous-effectif accentué par lesdéparts en vacances : l’accueil du citoyenétait déplorable dans les guichets d’Étatcivil et de population de Charleroi.

La ville vient d’en réorganiser le modede fonctionnement pour rendre un ser-vice public à la hauteur de ce que les usa-gers sont en droit d’attendre de leur ad-ministration. C’est la nouvelle échevinede l’État civil Anne-Marie Boeckaert (PS)qui a piloté ce “chantier”. Elle en a pré-senté les trois axes au conseil commu-nal : élargissement des plages horaires,modification des permanences, réorga-nisation des procédures, le tout aux finsde simplifier et accélérer les démarches.

DEPUIS LE DÉBUT de la semaine, les gui-chets installés dans chacun des cinq dis-tricts de l’entité (NDLR : Charleroi, Marci-

nelle, Gosselies, Marchienne et Gilly)sont accessibles tous les matins du lundiau vendredi, de 8h à midi, et les après-midi, de 13 à 16h30, sauf le jeudi, jour defermeture.

Pour permettre à l’ensemble des ci-toyens d’accomplir leurs démarches,une ouverture tardive sera assurée lemardi, jusque 18h30, l’antenne de Marci-nelle étant accessible le samedi matin,de 9h30 à midi.

Le concept de guichet unique est dé-sormais totalement fonctionnel. Il de-vient donc possible d’effectuer les forma-lités dans le bureau de son choix sur leterritoire communal, et plus obligatoire-ment dans sa commune de résidence.

Au bout du compte, les guichets se-ront ouverts 90h de plus par mois. “À rai-son d’une cinquantaine d’usagers à l’heure,cela représente quelque 4.500 places sup-plémentaires”, souligne Boeckaert. Diver-

ses dispositions entrent en vigueur pouraugmenter la fluidité : création d’un gui-chet express pour le retrait de docu-ments ou actes commandés (NDLR :pièce d’identité, extrait de nais-sance, etc.). “Cela évitera à nos usagers dedevoir faire deux fois la file.”

DE MÊME, les tickets numérotés distri-bués à l’entrée ne vaudront plus quepour une seule demande. “Plus question,par exemple, de faire préparer les huit pas-seports de la famille nombreuse avec unseul ticket.” Dans le même souci d’effica-cité, les dossiers de mariage (NDLR : quiprennent près de trois quarts d’heure) etles formulaires de prise en charge serontcentralisés dans une seule permanence,Marcinelle pour les mariages et le ser-vice des étrangers pour les prises encharge.

Dernière bonne nouvelle : l’effectifsera renforcé en septembre, grâce à l’in-tégration de sept nouveaux agents àtemps plein.

D.A.

: Au bout du compte, les guichets seront ouverts 90h de plus par mois. © REPORTERS

CORRECTIONNELLE CHARLEROI

NÉGOCIATIONSmouvementéesavec son assureur

8 Gaetano reconnaîts’être emporté

mais nie les menaces et les coupsA Avec sa voix de baryton et son phy-sique digne d’Hagrid dans HarryPotter, Gaetano en impose. Ses raci-nes siciliennes, il ne peut d’ailleursles nier : “Je parle fort, j’ai le sangchaud et je fais beaucoup de gestesavec les bras”, reconnaît-il devant letribunal correctionnel de Charleroi.“Mais jamais je n’ai porté de coups oumenacé quelqu’un. Je suis un honnêtepère de famille.”

Ce qui amène Gaetano devant laJustice, c’est une plainte de son as-sureur ING venu chez lui, en 2012,évaluer le préjudice d’un cambrio-lage. “Mon contre-expert avait estimémon dommage à 35.000 euros. Maislui, il s’est mis à marchander en meproposant 2.000, puis 4.000, puis10.000 euros. Il me manquait vrai-ment de respect”, ajoute le prévenupoursuivi pour coups, menaces etextorsion.

Pour la partie civile, Gaetano afait bien plus qu’élever la voix. “C’estdevenu une furie”, précise l’avocatd’ING. “Il a empêché mon client desortir en verrouillant la porte. Puis, illui a donné un coup de boule qui l’aprojeté contre le mur. Il a égalementtenté de s’en prendre à l’assistante del’assureur et l’a menacée. Finalement,c’est sous la pression que mon client asigné une déclaration portant sur unmontant de 35.000 euros.”

DE SON CÔTÉ, la substitute Piedreste dubitative. “La stature du pré-venu fait qu’il devient vite impression-nant lorsqu’il s’emporte. Mais cela neconstitue pas pour autant une me-nace. Les coups ne sont pas objectivéspar une quelconque constatation mé-dicale ou policière. Et aucun détail despropos menaçants qu’il aurait tenun’est donné par l’assureur. Dans ledoute, l’acquittement s’impose”, a ex-pliqué le Ministère public.

Forte d’un réquisitoire favorable,Me Salesse a embrayé sur l’opéra-tion à la cornée subie par Gaetanoqui l’empêche de donner un quel-conque coup de boule sous peinede graves soucis de santé. À titresubsidiaire, l’avocate a plaidé le dé-passement du délai raisonnable,rien ne pouvant expliquer la len-teur de ce dossier. Jugement le4 octobre.

F.D.

POLITIQUE CHARLEROI

“CHANGER CHARLEROIprendra une génération”8 Paul Magnette a décidé de se confier sur l’avenir

de la métropole carolo

A La tuile “Caterpillar” est tombée à laveille des festivités des 350 ans de Char-leroi. Pour le bourgmestre Paul Ma-gnette (PS), elle ne remet pas en ques-tion le projet de ville, mais le redresse-ment s’étalera dans le temps : “ChangerCharleroi prendra une génération”.

La fermeture de Caterpillar Gosseliesporte-t-elle un coup d’arrêt au redresse-ment urbain ?

“C’est une très mauvaise nouvelle pourl’économie de la région, nous en sommestous affectés. Mais cela ne remet pas enquestion notre projet de reconstruction dela ville, au contraire. Une métropolecomme la nôtre a besoin d’un centre urbainvivant et attractif, concentrant les grandesfonctionnalités : administration, com-merce, horeca, culture, enseignement, servi-ces.”

La mutation est en marche, on com-mence à en voir les effets. C’est l’abou-tissement des premiers gros investisse-ments ?

“Oui : en 2016, nous inaugurerons le

Quai 10 et son complexe de cinémas, RiveGauche viendra dans la foulée avant Me-diasambre sur la place de la Digue. Exten-sion du théâtre de l’Ancre, nouveau muséedes Beaux-Arts, rénovation de la ville haute,construction de la cité des métiers et d’uncentre de congrès, modernisation du stade.Nous mettons le paquet pour attirer de l’ac-tivité et de nouveaux habitants”.

La cité des métiers se justifie-t-elletoujours dans un contexte de dépres-sion industrielle et de délocalisations ?

“Plus que jamais : pour être à la pointede la création industrielle, il faut un ensei-gnement et des filières de formation perfor-mantes. C’est par le savoir que l’on s’éman-cipe. Et le savoir, c’est aussi le savoir-faire.Plus fondamentalement, nous devons sou-tenir le développement d’un tissu de PMEinnovantes, à côté de grandes entreprisescomme Alstom, Sonaca ou le centre de re-cherche d’AGC. La diversification est la clédu redressement économique”.

Quel est le point fort de Charleroi ?“Sa vitalité culturelle. Charleroi est une

ville qui bouge, où il se passe toujours quel-que chose. Les citoyens adhèrent au con-cept, se l’approprient : ce sera un des axesdominants de notre deuxième biennale As-phalte. Nous assistons aussi à la renais-sance de l’identité de Charleroi. Des com-merçants, des brasseries, des restos réinves-tissent la ville. C’est la concentration del’offre qui fait augmenter la demande : jesuis très confiant dans notre potentiel”.

Et quel est le principal handicap ?“La mauvaise qualité de l’espace public.

Chez nous, c’est pire que partout ailleurs :l’état des rues et de certains quartiers estpitoyable. Nous avons donc lancé avecl’échevin Goffart un vaste programme deréinvestissement en voirie et en bâtiments.En outre, notre service public doit êtreamélioré : il faut être beaucoup plus réactif.Quand un dépôt clandestin apparaît quel-que part, il faut le nettoyer très vite, idempour les tags, les dégradations, et même lespoteaux de signalisation écrasés”.

La lutte contre l’incivisme est une autrepriorité. Combien de temps pour chan-ger Charleroi ?

“C’est le chantier d’une génération. Ilfaudra se montrer déterminés et patients”.

Didier Albin

: Paul Magnette reste confiant quant à l’avenir de Charleroi. © JC GUILLAUME

URBANISME CHARLEROI

Des kots dansune ancienneFONDERIE8 Le chantier, entamé

en 2008, s’est achevé en 2009

A L’ancienne fonderie Thiébaut, deMonceau-sur-Sambre, reconvertie enkots pour jeunes, a été officiellementinaugurée mardi en présence de PaulFurlan, ministre wallon du Logement,et de Rachid Madrane, ministre del’Aide à la Jeunesse de la FédérationWallonie-Bruxelles.

CETTE ANCIENNE installation indus-trielle désaffectée avait été rachetéepar la ville de Charleroi en 2003, avecpour objectif de la réhabiliter de l’inté-rieur en préservant sa structure origi-nelle. Le chantier, entamé en 2008,s’est achevé en 2009, pour un mon-tant de 3,2 millions, financés à hauteurde 2.877.000 euros par le Programmede la Politique des Grandes Villes, lesolde étant supporté par la Wallonie etpar des fonds européens (Feder).

L’idée de départ consistait à y amé-nager onze logements de 50 mètrescarrés ainsi qu’un centre d’héberge-ment de 20 chambres destinées à despersonnes en difficultés. Si les loge-ments ont été aménagés dans une par-tie du bâtiment, l’autre partie est deve-nue une zone de services accueillantdes kots avec cuisine collective, une lu-dothèque et des chambres.

LA GESTION des kots a été proposée àRelogeas, une ASBL qui a notammentpour objectif de rénover des loge-ments et de les proposer à des jeunesen difficultés. Les occupants de ces“kots tremplins” sont des jeunes quiont dû quitter le domicile familial.L’ASBL “Mado” (Maison de l’Adoles-cent) intervient également dans ceprojet, pour apporter un appui éduca-tif complémentaire à ces jeunes, quisont aujourd’hui dix à occuper ceskots.

: Le ministre du logement était présent. © FLEMAL

VOS FRÉQUENCES Comines > 91.7 Charleroi > 101.4 Mons > 107.2 La Louvière > 95.6 Tournai > 106.515 Contrairement à ce qui a été annoncé dans

le bulletin communal châtelettain, l’ICDIne récoltera pas de sacs bleus ce jeudi8 septembre mais bien le 15 septembre.

CATERPILLAR "Le Conseil a voté unemotion pour soutenir les travailleurs etdénoncer la désindustrialisation" de Christian Dupont (PS), bourgmestre (Pont-à-Celles)

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