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Actualité | p.3 TOUJOURS PLUS DE PROTÉINES DURABLES SUR NOS TABLES N° 25 - Février 2021 CHRONIQUES DE L ISR Point de vue académique | p.4 et 5 LE GRAND BLEU : FINANCEMENT DURABLE DES PRODUITS DE LA MER

CHRONIQUES DE L’ISR

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Page 1: CHRONIQUES DE L’ISR

Actualité | p.3

TOUJOURS PLUS DE PROTÉINES DURABLES SUR NOS TABLES

N° 25 - Février 2021

CHRONIQUESDE L’ISR

Point de vue académique | p.4 et 5

LE GRAND BLEU : FINANCEMENT DURABLE DES PRODUITS DE LA MER

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EXPERTS, ENGAGÉS, AU SERVICE DE L’HUMAIN

Edmond de Rothschild Asset Management co-sponsorise la Chaire Finance Durable et Investissement Responsable, co-dirigée par l’École Polytechnique et la Toulouse School of Economics et co-sponsorise le prix européen de la recherche FIR - PRI.

ÉDITORIAL

Ce début 2021 est l’occasion de revenir sur notre expertise en matière d’investissement responsable de ces 15 dernières années et sur le premier fonds thé-matique tourné vers l’environnement, lancé en 2007. D’abord pour célébrer les sept ans d’existence de ces Chroniques et vous remercier, vous, les lecteurs, par-ticuliers comme institutionnels, qui nous encouragez régulièrement à travers ce pont entre vous et nous.

L’occasion aussi de se projeter sur l’avenir à l’heure du démarrage de notre 3ème programme lié à notre Stra-tégie Investissement Responsable (2021-2024), après ceux de 2012-2016 et 2017-2020. Nous en parlons à la fin de ces Chroniques. Analyser le travail fourni, c’est aussi se positionner sur le long terme, le temps long qui est l’essence de la durabilité. Nous en sommes bien conscients nous-mêmes, Maison d’investissement dont les racines remontent au XVIIIème siècle.

L’ère des pionniers de l’investissement responsable est terminée. Nous nous en réjouissons car cela signifie que sa montée en puissance est désormais inexorable.

Nous en profitons pour qualifier en trois mots notre quo-tidien : des Experts, Engagés, au service de l’Humain.

EXPERTS, une qualification parfois critiquée dans le monde actuel mais dans laquelle nous trouvons notre point d’ancrage et d’équilibre entre militantisme et risque de «  greenwashing  ». L’étymologie du mot « expert  » renvoie au latin expertus qui signifie « ha-bile », « maître en son art », « éprouvé », « qui a fait ses preuves ». Ces Chroniques ont vocation à partager, de façon simple, ces connaissances acquises.

ENGAGÉS, car même si l’ère des pionniers est ter-minée, rien ne vaut encore l’affirmation de convictions pour poursuivre la dynamique amorcée, dialoguer et accompagner.

HUMAIN, étant donné que l’attention portée à l’Environnement est aussi « égoïstement » attachée à préserver l’Humain et son écosystème. La Terre nous survivra en effet dans le pire des scénarios avec 10, 5 ou 3 milliards d’habitants. N’oublions pas qu’à l’échelle de l’histoire de l’Univers, ramenée à 24 heures par l’astronome Carl Sagan, l’Homo Sapiens n’est apparu qu’à 23H56.

Bonne lecture.

JEAN-PHILIPPE DESMARTIN

MARIA KAHANEBÉNÉDICTE BAZI CLÉMENCE MOULLOT

Équipe Investissement Responsable

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3ASSET MANAGEMENT - LES CHRONIQUES DE L’ISR

Dans la lignée d’une préoccupation croissante concernant l’impact environnemental de la produc-tion de viande1, Edmond de Rothschild Asset Mana-gement (France) a rejoint en 2020 l’initiative FAIRR, un réseau d'investisseurs collaboratifs qui cherche à sensibiliser aux risques et opportunités environne-mentaux, sociaux et de gouvernance (ESG) engen-drés par l’élevage intensif.

Notre première action au sein de ce groupe est de rejoindre la phase 5 de l’initiative en faveur des proté-ines durables. Lancée en 2016, elle plaide auprès des grandes entreprises alimentaires pour l’adoption d’une approche globale pour éviter une dépendance exces-sive aux protéines animales. La diversification a en effet selon nous le potentiel de transformer l'activité princi-pale et la proposition de valeur d'une entreprise alimen-taire : sa croissance, sa rentabilité, son exposition aux risques et sa capacité à être compétitive et à innover.

Jusqu’à présent, cet engagement a permis une plus grande transparence des informations des entreprises visées quant à leur utilisation de la diversification des protéines comme moteur de croissance mais aussi comme outil pour atténuer le risque climatique. Sur la base de ces données, le FAIRR met en évidence non seulement une augmentation des investissements vers des protéines alternatives, mais aussi un changement significatif des régimes alimentaires mondiaux dans le contexte de la crise sanitaire et environnementale mon-diale provoquée par la pandémie de Covid-19.

ALLER PLUS LOINAu cours de la phase 5, plus de 100 investisseurs de-mandent à 25 distributeurs et fabricants de produits alimentaires mondiaux d'aller plus loin et de prendre des engagements assortis de dates butoirs pour aug-menter la part des protéines végétales et alternatives nutritives dans leurs portefeuilles, afin de permettre

aux consommateurs de passer à des régimes alimentaires sains et durables qui n'impliquent pas une consommation excessive de produits et d'ingrédients d'ori-gine animale.

Les entreprises visées par cet engagement sont notamment Walmart, Hershey, Costco, Kraft Heinz, Amazon, Loblaw, Kroger, General Mills, Mondelez, Coles, Woolworths, Grupo Nutresa, Sa-puto, Carrefour, Groupe Casino, Ahold Delhaize, ICA Gruppen, Tesco, Sainsbury's, M&S, Morri-sons, Conagra, Unilever, Nestlé, ou encore Kerry Group.

Cet appel a permis de réaliser des progrès significatifs à ce jour, avec par exemple l'engage-ment récent du détaillant britan-nique Tesco à atteindre un ob-jectif de croissance des ventes de 300 % sur cinq ans pour les

alternatives végétales à la viande.

Les entreprises doivent donc s'engager à :

 Évaluer leur exposition actuelle aux protéines ani-males et le profil de risque de leurs chaînes d'ap-provisionnement ;

 Évaluer les implications stratégiques des plans de croissance (par l'analyse de scénarios) qui reposent essentiellement sur les protéines animales.

  Faire évoluer leur modèle commercial mondial vers des produits alimentaires moins gourmands en ressources.

 Développer une stratégie transversale (impliquant la R&D, le marketing, l'approvisionnement durable) pour entreprendre une transition durable.

1. Voir Actualités, Chroniques n°21, février 2020.

TOUJOURS PLUS DE PROTÉINES DURABLES SUR NOS TABLES

ACTUALITÉ

"La vie, comme le déjeuner, est faite de choix difficiles."

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POINT DE VUE ACADÉMIQUE

LE GRAND BLEU : FINANCEMENT DURABLE DES PRODUITS DE LA MER

La finance peut-elle contribuer à la durabilité des produits de la mer ? La question est de plus en plus pertinente, étant donné la croissance prévue de la demande pour les produits de la mer et l’ampleur des problèmes sociaux et environnementaux as-sociés à leur production.

Depuis les années 1960, l’aquaculture est le secteur alimentaire qui connaît la croissance la

plus rapide au monde. Les taux de consommation de poisson augmentent deux fois plus vite que la crois-sance de la population, et le poisson est devenu l’une des denrées alimentaires les plus échangées. En 2018, la production mondiale de poisson a atteint un pic historique de 179 millions de tonnes, en fournissant des protéines et des micronutriments vitaux à des milliards de personnes.

Mais cela n’est pas sans problème. Le pourcentage de stocks de poissons qui se situent à des niveaux biolo-giquement durables est passé de 90 % en 1974 à 66 % aujourd’hui, et le secteur est en proie à des pratiques non durables, allant de la pêche illégale à la destruc-tion des habitats, en passant par l’utilisation excessive d’antibiotiques et le travail forcé. La durabilité sociale et environnementale des produits de la mer est donc devenue une préoccupation majeure pour le secteur, les gouvernements et le grand public.

Les banques peuvent jouer un rôle essentiel pour promouvoir la durabilité, étant donné leur capacité à assurer un suivi détaillé des entreprises et à adapter les conditions de prêt. Quelle que soit la structure de propriété d’une entreprise, les prêts bancaires dominent le financement externe dans les principales économies mondiales et sont essentiels aux activités des sociétés de produits de la mer.

En incorporant des critères de durabilité dans les clauses restrictives des prêts et en contraignant les entreprises à des pratiques durables, les banques pourraient jouer un rôle prépondérant pour accélérer la transformation vers de meilleures pratiques, non seulement dans le secteur des produits de la mer, mais dans tous les secteurs dépendant des ressources océa-niques (et sans doute dans d’autres secteurs liés aux

produits de base d’origine agricole).

À titre d’exemple, en mai 2019, le géant du négoce de matières premières Louis Dreyfus Company a conclu avec ses prêteurs un prêt de 750 millions de dollars US dont le taux d’intérêt est lié à la performance de durabilité du groupe, mesuré par une réduction de ses émissions de dioxyde de carbone, de sa consommation d’électricité, de son utilisation d’eau et des déchets so-lides mis en décharge. Si la note de durabilité augmente, les intérêts diminuent, et inversement.

De même, Rabobank a récemment arrangé un prêt «  vert et social  » de 100 millions de dollars US avec l’entreprise chilienne AgroSuper, le premier producteur de saumon du pays et le deuxième producteur de saumon au niveau mondial. L’accord de prêt comporte plusieurs conditions environnementales et sociales que AgroSuper doit respecter, notamment un engagement à réduire l’utilisation d’antibiotiques et à augmenter le nombre d’éco-certifications.

La croissance rapide des prêts liés à la durabilité té-moigne de la viabilité de ce type de financement. Toute-fois, ces critères et incitations doivent devenir la norme plutôt que l’exception. En retour, la performance sociale et environnementale d’une entreprise pourra profiter au financier, en se traduisant par des avantages financiers et en ayant un effet bénéfique sur sa réputation.

LES PLACES BOURSIÈRES EN TANT QUE GARANTESPour ouvrir son capital au public, une entreprise doit être cotée en bourse. Les entreprises le font pour accéder aux capitaux, acquérir une exposition à des marchés plus vastes et améliorer la réputation de leur marque. Une introduction en bourse permet également d’examiner une entreprise et de prendre en compte sa durabilité.

En 2014, par exemple, la société China Tuna a déposé une demande d’introduction en bourse (IPO) à la Bourse de Hong Kong. Dans le cadre de son analyse des risques, la société a indiqué que les navires battant pa-villon chinois avaient dépassé les limites de captures allouées à la Chine d’année en année, mais que les sanctions pour non-conformité étaient soit inexistantes, soit non appliquées. Elle a indiqué que, puisque le gou-vernement chinois n’avait pas fixé de quotas à l’égard des entreprises de pêche ou des navires individuels, elle ne courait aucun risque d’être tenue responsable.

Greenpeace a déposé une plainte en soutenant que China Tuna avait utilisé des données obsolètes et négligé

JEAN-BAPTISTE JOUFFRAY Université de Stockholm

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5ASSET MANAGEMENT - LES CHRONIQUES DE L’ISR

les risques environnementaux. L’ONG s’est également adressée à la direction des pêches chinoise, qui a ferme-ment condamné les actions de l’entreprise, les qualifiant de « gravement trompeuses pour les investisseurs et la communauté internationale », ainsi qu’à Deutsche Bank, l’unique sponsor de l’introduction en bourse, qui s’est refusé à tout commentaire et dont la réputation a été ternie par la suite.

Fait notable, la plupart des grandes entreprises de produits de la mer cotées en bourse ne sont cotées que sur quelques places boursières. La Bourse de Tokyo concentre à elle seule 53 % du chiffre d’affaires combiné des 45 premières entreprises mondiales de produits de la mer cotées en bourse, et les bourses de Tokyo, d’Oslo, de Corée et de Thaïlande re-présentent ensemble 86 % du chiffre d’affaires. Des critères de durabilité plus stricts dans les règles d’introduction en bourse de seulement quelques places boursières pourraient donc avoir des ef-fets importants sur le secteur des produits de la mer.

ACTIVISME DES ACTIONNAIRESUne fois qu’une entreprise est cotée, l’impact d’un investis-seur sur les décisions qu’elle prend est déterminé par son pourcentage d’actionnariat (et sa part des droits de vote). L’activisme des actionnaires est le troisième levier d’influence financier que nous avons étu-dié en analysant plus de 3 000 actionnaires et 160 entreprises de produits de la mer.

Bien qu’il représente un moyen important pour influer sur les politiques de l’entre-prise, nous avons constaté que son influence pouvait avoir des limites dans le secteur des produits de la mer. La plupart des grandes entreprises de pêche et d’aqua-culture sont privées, et dans les entreprises cotées en bourse aucun investisseur individuel ne détient de par-ticipation significative dans de nombreuses entreprises différentes.

L’examen de la nature des actionnaires révèle en outre que la part représentée par les institutions financières diminue à mesure que la part d’actionnariat augmente, ce qui explique que les grands actionnaires sont principalement des particuliers et des sociétés non financières. Bien que les individus puissent jouer un rôle déterminant, ils sont moins sensibles à la pression publique que les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension ou les fonds souverains.

Le schéma observé d’actionnaires institutionnels injec-

tant de grandes quantités de capitaux dans un secteur, mais avec peu de participation dans une entreprise (une stratégie conventionnelle de répartition des risques) crée un « dilemme des biens communs financiers », dans le cadre duquel les puissants investisseurs financiers ne sont pas suffisamment incités à surveiller activement les entreprises individuelles de produits de la mer.

UN VERITABLE SYSTEME FINANCIER « BLEU »L’essentiel du dialogue autour du financement durable des océans s’est jusqu’à présent concentré sur le finan-

cement du développement, l’investissement d’impact ou la création de nouveaux instru-ments financiers, tels que les obligations bleues. Toutefois, bien qu’elles offrent des flux fi-nanciers indispensables, celles-ci ne représentent qu’une part réduite du capital financier soutenant l’économie bleue.

À l’heure où les pressions qui pèsent sur les océans s’intensifient, il convient de mettre en place des normes et des réglementations capables d’encourager un changement systémique du secteur finan-cier traditionnel et d’assurer un véritable système financier « bleu  », dans le cadre duquel des critères de durabilité sont systématiquement intégrés aux services financiers tradi-tionnels. Cela permettrait éga-lement d’améliorer l’efficacité et l’efficience des institutions financières sur le plan de l’im-portance des informations non financières.

Ce processus repose nécessairement sur la publication par les entreprises de produits de la mer d’informations sur leurs activités et leur performance non financière ainsi que sur la nécessité de vérifier de manière indé-pendante ces informations pour assurer leur validité et leur fiabilité. Lorsque ce n’est pas encore le cas, la ré-glementation nationale et internationale en matière de reporting financier et comptable doit donc être élargie pour inclure également les informations non financières. Les gouvernements doivent appliquer ce type de reporting en alignant ses exigences sur celles des normes comptables et de reporting financier.

Auteurs : Jean-Baptiste Jouffray (Université de Stock-holm), Beatrice Crona (Académie royale des sciences suédoise), Emmy Wassénius (Université de Stockholm), Jan Bebbington (University of Birmingham Business School) et Bert Scholtens (Université de Groningen et Université de St Andrews).

LES BANQUES PEUVENT JOUER UN RÔLE ESSENTIEL POUR PROMOUVOIR LA DURABILITÉ, ÉTANT DONNÉ LEUR CAPACITÉ À ASSURER UN SUIVI DÉTAILLÉ DES ENTREPRISES ET À ADAPTER LES CONDITIONS DE PRÊT

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SMURFIT KAPPA

Fondé en 1934, Smurfit Kappa est un leader mondial de l'emballage à base de papier. Opérant sur une base paneu-ropéenne, elle fabrique des emballages en carton (carton compact, papier kraft pour sacs, boîtes pliantes…). L'entre-prise a annoncé de nouveaux objectifs de durabilité sous le nom « Better Planet 2050 ». Parmi ces objectifs, Smurfit Kappa souhaite réduire de 55 % l'intensité en carbone de son système d'usines de papier et de carton d'ici à 2030.

Le groupe est également présent en Amérique latine, et y gère aussi des forêts, notamment en Colombie, où il applique les meilleures pratiques de gestion de la biodiversité. Le groupe est très avancé dans l'économie circulaire et utilise à 75% des fibres recyclées. Les applications des produits comprennent notamment les présentoirs sur les points de vente (haute qualité afin de maximiser l’impact de la marque et augmenter les ventes), les emballages pour le commerce électronique, les emballages prêts à la vente au détail, les emballages de consommation et d'autres variétés.

L'Europe représente 75 % des ventes de Smurfit Kappa. Alors que seul 14% du plastique est actuellement recyclé (versus 89% du carton ondulé), les efforts de réduction des plastiques déployés par les entreprises de biens de consommation se ré-vèlent être une importante source d’opportunité. La stratégie d’innovation et les emballages biodégradables et recyclables du groupe ont permis de gagner de nouveaux marchés.

Le groupe bénéficie pleinement de l'essor de l'e-commerce grâce à une offre adaptée et complète permettant l’amélio-ration de la chaîne d’approvisionnement, la durabilité et la rentabilité pour toutes les entreprises en ligne.

Les informations sur les sociétés ne sauraient être assimilées à une opinion d’Edmond de Rothschild Asset Management (France) sur l’évolution prévisible desdites valeurs et, le cas échéant, sur l’évolution prévisible du prix des instruments financiers qu’elles émettent. Ces informations ne sont pas assimilables à des recommandations d’acheter ou de vendre des actions de ces sociétés.

GROW THE PIE: HOW GREAT COMPANIES DELIVER BOTH PURPOSE AND PROFITde Axel Edmans (26 mars 2020).

À LA RENCONTRE DES SOCIÉTÉS CONSEIL DE LECTURE

QUAND OPTIMISME ET VOLONTÉ NE PEUVENT PAS NUIRE

Alex Edmans est un académique connu des praticiens de l’investissement res-ponsable depuis plus de 10 ans pour ses contributions, en particulier sur les questions sociales. Professeur de finance à la London Business School, il nous in-terpelle dans son ouvrage récent intitulé « Grow the Pie » sur quelques vérités en matière de durabilité et de responsa-bilité des entreprises. Il plaide pour une réinvention du capitalisme à travers le développement durable et un modèle équilibré respectueux de l’ensemble des parties prenantes. Optimiste et volon-taire, l’auteur nous invite à analyser la capacité des entreprises à répondre aux attentes à la fois des investisseurs et de la société. L’équation n’est en en effet pas à somme nulle car le gâteau à partager s’agrandirait alors.

114 MILLIONSNombre de personnes dans le monde mises en inactivité ou au chômage en 2020 en raison du Covid-19.

Source : Organisation internationale du travail (OIT).

38 % Les énergies renouvelables ont augmenté pour produire 38 % de l'électricité européenne en 2020 (contre 34,6 % en 2019), dépassant pour la première fois la production d'électricité à partir de combustibles fossiles, qui est tombée à 37 %.

Source : Ember, politique du charbon pour une énergie propre.

© Smurfit Kappa.

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Février 2021. Document non contractuel exclusivement conçu à des fins d’information. Toute reproduction ou utilisation de tout ou partie de son contenu est strictement interdite sans l’autorisation du Groupe Edmond de Rothschild. Les informations figurant dans ce document ne sauraient être assimilées à une offre ou une sollicitation de transaction dans une juridiction dans laquelle ladite offre ou sollicitation serait illégale ou dans laquelle la personne à l’origine de cette offre ou sollicitation n’est pas autorisée à agir. Ce document ne constitue pas et ne doit pas être interprété comme un conseil en inves-tissement, un conseil fiscal ou juridique, ou une recommandation d’acheter, de vendre ou de continuer à détenir un investissement. EdRAM ne saurait être tenu responsable d’une décision d’investissement ou de désinvestissement prise sur la base des informations figurant dans ce document. Ce document n’a pas été revu ou approuvé par un régulateur d’une quelconque juridiction. Les données chiffrées, commentaires, projections, et autres éléments figurant dans cette présentation reflètent le sentiment d’EdRAM sur les marchés, leur évolution, compte tenu du contexte économique et des informations possédées à ce jour. Ils peuvent ne plus être pertinents au jour où l’investisseur en prend connaissance. EdRAM ne saurait être tenu responsable de la qualité ou l’exactitude des informations et données économiques issues de tiers. «Edmond de Rothschild Asset Management» ou «EdRAM» est le nom commercial des entités de gestion d’actifs du Groupe Edmond de Rothschild. Ce nom fait également référence à la division Asset Mangement du Groupe Edmond de Rothschild.

L’ÉQUIPE INVESTISSEMENT RESPONSABLE EN ACTION

EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT (FRANCE)47, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75401 Paris Cedex 08Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 euros Numéro d’agrément AMF GP 04000015 – 332.652.536 R.C.S. Paris

www.edram.fr

DES OBJECTIFS COMMUNS À TOUTE LA GESTION D’ACTIFS

Dans le cadre de l’élaboration de sa troisième stra-tégie Investissement Responsable (IR) 2021-2024, Edmond de Rothschild Asset Management a franchi un cap en définissant pour la première fois douze objectifs communs à toutes ses activités et entités, concernant les actifs liquides, le private equity, la dette d’Infrastructure et l’immobilier.

Ces «  figures imposées  » traduisent la volonté, portée par le Comité de Direction Asset Management, de se po-sitionner parmi les leaders de l’Investissement Respon-sable. Elles en constituent un levier puissant en fixant une direction commune et des standards ambitieux tout en restant pragmatique. Elles constitueront donc le cadre au sein duquel chaque activité pourra ensuite exécuter des « figures libres », ie. fixer les objectifs IR les plus pertinents pour son métier.

L’équipe Investissement Responsable a coordonné les travaux d’élaboration de ces objectifs, dans une ap-proche à la fois top-down et bottom-up, en impliquant étroitement les représentants et dirigeants des diffé-rentes activités de l’Asset Management. Huit groupes de travail transversaux ont été constitués sur des chantiers pour lesquels une approche commune nous semblait particulièrement pertinente, tels que l’intégration ESG, le Dialogue et l’Engagement, le Climat, le Reporting, la Formation, la Communication et le Marketing ainsi que la Rémunération.

UN TRAVAIL DE LONGUE HALEINEPendant plusieurs semaines, des objectifs ont été élabo-rés, partagés et associés à des délais d’implémentation ambitieux, tout en prenant en compte une certaine hétérogénéité d’avancement de nos différents métiers sur les thématiques retenues. D’emblée, nous avons

réaffirmé notre volonté de nous inscrire dans le cadre des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies (UN PRI) avec comme objectif partagé la signature des PRI par toutes nos entités de l‘Asset Mana-gement, d’ici à fin 2021, et l’obtention de la meilleure note (A+) sur le module gouvernance et stratégie au plus tard en 2024. Soucieux de l’urgence climatique, l’élaboration par toutes les entités d’une stratégie climat reposant sur les recommandations de la TFCD (Task force on climate disclosure1) nous a semblé incontournable, capitalisant sur l’expérience d’Edmond de Rothschild AM (France) qui a mis en place une feuille de route climat depuis 2017.

Le volet analyse ESG nous a paru également important pour ancrer notre démarche IR dans notre gestion au quotidien. D’ici à fin 2021, tous les cas d’investissements liés aux actifs liquides comme illiquides incorporeront des considérations ESG.

Allant au-delà des problématiques propres à la gestion, notre démarche s’adresse à tous les collaborateurs d’Ed-mond de Rothschild AM pour favoriser un engagement commun en faveur de l’Investissement Responsable. Dans cet esprit, nous ambitionnons d’élargir notre offre de formation IR pour former l’ensemble des collabora-teurs d’ici à la fin de l’année. Nous souhaitons également favoriser la motivation de tous en incluant dans les objectifs retenus l’intégration de critères / objectifs ESG dans la rémunération variable.

Ces objectifs transversaux ont été soumis au Comité de Pilotage Investissement Responsable début janvier 2021 et nous aident à tracer le sillon d’un acteur global engagé au service du développement de la finance responsable pour les quatre prochaines années.

1. La TFCD (Task force on climate disclosure) est un groupe de travail mis en place fin 2015 lors de la COP21 par le Conseil de stabilité financière du G20.

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EDMOND DE ROTHSCHILDL’AUDACE DE BÂTIR L’AVENIR.

ON NESPÉCULE

PAS SURL’ AVENIR.ON LECONSTRUIT.

MAISON D’INVESTISSEMENT | edmond-de-rothschild.com