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CiEL oUVERt - jda.ci · lais des sports de Treichville. Dimanche 15 avril 2018 : Concert Rumba 100% rétro au Sofi-tel Abidjan Hôtel Ivoire. ... (SGS), le Bureau Veritas Inspection

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2 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 3Focus

Foc

us

Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018

éditoLa paix au sommet

Les pronostics ne donnaient plus de lendemains au Rassemble-ment des houphouëtistes pour la

démocratie et la paix (RHDP), au pou-voir depuis sept ans. Entre ceux qui voulaient une unification avant 2020 et ceux qui la souhaitaient après, le ton était monté d’un cran, chacun voulant mesurer ses forces et ses capacités à deux ans d’une échéance décisive. Les deux leaders, les Présidents Alas-sane Ouattara et Henri Konan Bédié, ont opté pour l’accalmie, en appelant leurs « lieutenants » à une sorte de cessez le feu interne. Un appel que s’est aussitôt approprié l’autre pro-tagoniste, le Président de l’Assem-blée nationale, Guillaume Soro. Fait marquant, depuis 2005, date de la création de cette alliance, c’est la première fois qu’après un tête-à-tête, Ouattara et Bédié signent un com-muniqué conjoint. Veulent-ils ainsi signifier que, désormais, les accords verbaux entre eux doivent aussi être écrits, afin qu’aucun de leurs héritiers n’en ignorent ? Est-ce le signe d’un nouveau départ pour le RHDP ? L’ave-nir proche et les discours des cadres des deux partis nous situeront. Mais cette rencontre n’épuise pas pour autant le débat sur la succession et ne prouve pas non plus que l’horizon est désormais dégagé. Les enjeux sont toujours les mêmes. Qui succè-dera à Ouattara en 2020 ? Lui-même ? Le meilleur des cadres du RHDP ou du PDCI ? Comment ce dernier sera-t-il désigné ? Voici les questions de fond que se posent les militants des partis membres de cette coalition. L’opposition devrait pouvoir s’inspi-rer de ce modèle pour remobiliser ses militants et occuper la place qui est la sienne. Les contradictions internes peuvent être surmontées, comme le démontre régulièrement le RHDP. Il est désormais temps que l’opposition prenne sa place, non pas forcement en se réunissant, mais en taisant ses divergences pour mettre en avant un intérêt commun : celui de la conquête du pouvoir. Sans cela, le RHDP conti-nuera à déterminer la température politique à sa guise. OuakaltiO OuattaRa

RENdEZ-VoUS

C’est le pourcentage de chute des ventes des journaux ivoiriens, selon le Président du Conseil national de la presse (CNP), Raphaël Lakpé, lors de la remise du rapport annuel d’activité le lundi 9 avril.

17%

LA PHoto dE LA SEMAiNE

Le Guinness des records a annoncé le mardi 10 avril l’identité du nouveau Doyen de l’Humanité. Il s’agit d’un Japonais de 112 ans, Masazo Nonaka, né le 25 juillet 1905. Il succède à l’Espagnol Francisco Nunez Olivera, décédé en février à l’âge de 113 ans.

LE CHiFFRE

Grâce Valérie en concert live au Pa-lais des sports de Treichville.

Dimanche 15 avril 2018 :

Concert Rumba 100% rétro au Sofi-tel Abidjan Hôtel Ivoire.

Samedi 14 avril 2018 :

One man show Agalawal au Palais de la culture de Treichville.

Samedi 14 avril 2018 :

Présélection Miss Côte d’Ivoire Ré-gion du Gontougo, à Bondoukou.

Samedi 14 avril 2018 :• « La Côte d’Ivoire a eu un quitus pour la gestion et le déroulement des 8èmes Jeux de la Francophonie. Mission parfai-tement accomplie. Et les jeux ont atteint maintenant une dimension planétaire grâce à Abidjan », Adama Ouane, Ad-ministrateur de l’OIF, le lundi 9 avril.

• « Avec la peine de mort, les gens ne cherchent pas la justice, mais la ven-geance. Avec la justice expéditive et les enquêtes bâclées pratiquées dans les pays africains, il n’est pas possible d’appliquer la peine de mort », Kajeem, artiste reggae, le mardi 10 avril.

• « Nous exhortons les responsables politiques des partis membres du RHDP à faire preuve de retenue dans leurs propos et leurs actes », Henri Konan Bédié, Président de la conférence des présidents du RHDP, le 10 avril.

iLS oNt dit...

Les Éléphants boulistes ont remporté le 8 avril le Tournoi inter-national de pétanque d’Abidjan (Tipa 2018), qui s’est déroulé au stade municipal de Grand-Bassam du 7 au 8 avril.U

P

Jesús Santrich, l’un des anciens chefs de la guérilla des FARC, a été arrêté le lundi 9 avril à Bogotá (Colombie) par la police pour trafic de drogue.d

oWN

UN joUR UNE dAtE16 avriL 2007 : Début du démantèlement de la zone tampon qui séparait le nord et le sud de la Côte d’Ivoire depuis 2002.

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4 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 5Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018

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Les craintes des nationaux Que ce soit au niveau de la filière du sucre, de la métallurgie, du riz et, à quelques degrés moindres, du ciment, les entreprises locales s’inquiètent. En 2016, le Centre du riz pour l’Afrique (Africa Rice), une institution multilatérale, met-tait en garde les pays africains face à la mauvaise qualité du riz importé, « impropre à la consom-mation ». Tout en parlant d’un « riz dangereux pour la santé », un rapport mettait également en évidence l’effet « dévastateur » de ces importations massives sur les producteurs africains. Il n’avait pas hésité à indiquer que certains pays asiatiques envoyaient en Afrique du riz de qualité « inférieure à la normale », à destination d’un marché quali-fié de « peu exigeant ». Les lignes ont depuis lors très peu bougé. Autre secteur, mêmes craintes. La filière métallurgique connait de gros soucis, causés par une concurrence « active et déloyale et une fraude organisée ». Des tubes en acier, du fer à béton, des tôles et de nombreux autres matériaux de construction en acier, en provenance notamment du Ghana, dans des conditions troubles, sont déversés sur le marché ivoirien à des prix défiant la concurrence des produits « made in Côte d’Ivoire», déplore

un responsable d’une société basée à la Zone industrielle de Yopougon. Cela a pour consé-quence de « parasiter » le marché ivoirien. Les sociétés du secteur, au nombre de sept, voient les choses sous un angle plus alar-miste, évoquant une faillite col-lective. « La fraude a un impact certain sur nos marges. Nous sommes exposés au risque de déficit structurel et certaines de nos activités sont menacées. Nous ne pourrons pas continuer à produire à perte sur des mois», prévient ce spécialiste, qui sou-haite que la mise en en place du programme VOC ne soit pas un vœu pieu. Alors que l’impor-tation de sucre est interdite en Côte d’Ivoire, le marché ivoirien en est inondé. Fin 2017, selon les chiffres officiels, plus de 400 tonnes de sucre avaient traversé les frontières ivoiriennes avant d’être interceptées.

Risque d’augmentations ? À la veille de l’entrée en vigueur de ce programme, certains com-merçants craignent à la longue la probabilité d’une pénurie de certaines marchandises. Ce qui pourrait faire grimper les prix de certains produits. « Nous ne sommes pas contre ce pro-gramme. Mais nous craignons que certains grossistes n’en profitent pour revoir les prix à la hausse », confie Abass Touré, vendeur en gros de produits lai-tiers et de riz. Mais, assure la direction du commerce extérieur, de nombreuses études et évalua-tions dans des pays ayant mis en œuvre ce programme, comme le Kenya, ont montré que le pro-gramme VOC n’est nullement un facteur de renchérissement du coût de la vie. Bien au contraire, il permettra aux consommateurs de « payer quasiment le même prix » pour un produit de meil-leure qualité et d’une durée de vie plus longue, soutient-il. En attendant la mise en place effec-tive du programme, le marché ivoirien continue de recevoir et de distribuer toutes sortes de marchandises.

Que consommons-nous ? D’où provient ce que nous consom-mons ? Comment cela arrive-t-il sur le marché ? Autant de questions que se posent les consommateurs ivoiriens. Les plus avertis, qui malheureusement sont les moins nombreux, arrivent à choisir ce qu’ils consomment. Sinon, les achats se font sans grandes précautions dès lors que le produit est sur le marché. Prévue, sauf changement d’agenda, pour le 16 avril, la mise en route du programme de Vérification de la conformité (VOC) pour les marchandises embarquées à destination de la Côte d’Ivoire devrait pouvoir répondre aux questions que nous nous posons. Ce programme, déjà en vigueur chez certains de nos voisins, analyse les produits en tenant compte de la sécurité, de la qualité, de l’environne-ment, de la morale, de la justice, etc.

OuakaltiO OuattaRa

Apparu il y a maintenant une quinzaine d’an-nées dans les pays industrialisés, particu-

lièrement européens, à l’occa-sion de la crise de la vache folle, le principe de la Vérification de la conformité (VOC) veut que les autorités de chaque pays adoptent « le principe de pré-caution » avant d’autoriser la commercialisation d’un produit pouvant présenter des risques. De même, il entraîne des prises de décisions très rapides pour organiser le retrait du marché d’un produit suspect. Il s’agit en effet de se donner les moyens de la protection du consom-mateur contre les risques sani-taires, en particulier pour les produits agroalimentaires, qui constituent le premier poten-tiel d’exportation des pays en développement. Après la date d’expiration du Programme de vérification à l’importation (PVI), en 2013, le gouvernement a adopté en septembre 2017 un décret portant approbation des conventions de concession du service public de vérification de la conformité des produits embarqués à destination de la République de Côte d’Ivoire. Ces différentes conventions, signées entre l’État et quatre grands organismes mondiaux de conformité et de certifica-tion, INTERTEK International

Limited, la Société Générale de Surveillance SA (SGS), le Bureau Veritas Inspection Va-luation Assessment and Control - BIVAC BV et COTECNA Ins-pection SA, confient aux orga-nismes prestataires la vérifica-tion avant embarquement de la conformité des importations aux normes applicables en Côte d’Ivoire. Ainsi, elles devraient permettre de préserver le mar-ché national de la contrebande transfrontalière, d’assurer une meilleure traçabilité des pro-duits étrangers mis sur le mar-ché ivoirien, d’assurer la mise

à la consommation de produits de meilleure qualité et de sécu-riser la production industrielle nationale. La vérification de la conformité ne se limite pas à une liste restreinte de produits dits sensibles et s’analyse en te-nant compte de la sécurité vis-à-vis du produit sur le plan de la qualité, de l’environnement, de la morale (grossièreté d’un jouet), de la justice (lutte contre la contrefaçon, fiabilité du pro-duit) et de l’intégrité (protection de l’être humain). Parallèlement, ce service s’attache à faire comprendre aux importateurs

et aux exportateurs la nécessité de se conformer aux normes et l’intérêt qu’ils y trouveront. Pour les livraisons ponctuelles ou les premières livraisons, les impor-tateurs doivent suivre un pro-cessus d’expédition basique sur la base de documents apportant la preuve de la conformité aux normes requises, sinon les mar-chandises pourront être testées dans un laboratoire agréé. Les marchandises sont soumises à un contrôle physique pour vérifier que les documents cor-

respondent bien aux produits et qu’aucune anomalie n’est constatée. Les expéditions ré-gulières peuvent être traitées par enregistrement ou sous licence.

Consommateurs sans défense Depuis la fin du Programme de Vérification à l’importation, en 2013, il n’existait aucun contrôle qualitatif des marchandises en-trant sur le territoire ivoirien. En 2017, les services de la direc-tion du commerce intérieur ont détruit et incinéré plus de 300 tonnes de produits contrefaits, prohibés ou périmés. Depuis, il

ne se passe pas un mois sans que les services des douanes n’annoncent la saisine de pro-duits prohibés ou de contre-bande. « Des produits refusés aux frontières de certains pays voisins se sont retrouvés sur les marchés ivoiriens. Cela est inac-ceptable », nous explique une source proche de ce dossier. Une inquiétude partagée par le Directeur général extérieur, Kala-dji Fadiga, selon lequel « il est à noter que la situation actuelle est alarmante, en ce sens que

nombreux sont les pays africains et voisins, tels que le Ghana, la Guinée, le Niger, le Bénin et le Nigeria, qui ont entamé ce programme, rendant notre situation sanitaire et sécuritaire encore plus précaire, du fait du fort potentiel de détournement des marchandises refoulées dans ces pays sur notre mar-ché ». Poursuivant, il révèle que de nombreuses alertes sur des produits impropres à la consom-mation ont été lancées concer-nant les importations de ciment, d’équipements électriques, de barres chocolatées et du riz. «

Les consommateurs ne savent pas en général d’où provient ce qu’ils consomment.

’’Des produits refusés aux frontières de certains pays voisins se sont retrouvés sur les marchés ivoiriens. Cela est inacceptable.

iMPoRtAtioNS : LE MARCHé iVoiRiEN, UNE PoUbELLE à CiEL oUVERt

Ne nous voilons pas la face. Nos frontières restent très poreuses et il est difficile de contrôler toutes les pistes et détours de la contrebande. Nos marchés sont inondés de produits dont les étiquettes ne sont pas en français. Cela est contraire à la règlemen-tation en vigueur, mais cela ne choque pas les pouvoirs publics. Il faut changer cela aussi.

3 QUEStioNS à

Nous sommes inquiets, même si nous saluons l’initiative. Nous n’avons pas été asso-ciés et nous ignorons tout du mode opératoire. Par ricochet, il y a lieu pour nous de nous d’être inquiets des retombées d’une telle mesure pour les consommateurs en matière d’augmentation ou non des prix. Mais nous gardons es-poir tout de même, pensant ne pas en arriver là.

Président de la fédération des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (FACACI)

AlAin TAhI

1 Comment accueillez-vous la mise en place

de la vérification de confor-mité?

2 N’avez-vous pas d’inquiétudes sur le

fait que sa mise en place puisse agir sur les prix ?

3 Avez-vous l’assu-rance que tous les

produits seront inspectés ?

Telle qu’initiée, c’est une très bonne chose et cela vient à point nommé. Cela démontre par ailleurs que les services en place depuis longtemps pour assurer ce travail ont tous montré leurs limites. Ils nombreux mais n’ont jamais pu produire de résultats probants.

Nous ne pouvons faire face à la menace à cause du manque de dispositifs de contrôle », recon-nait-il.

300 tonnes de produits contrefaits, prohibés et péri-més détruites en 2017.

6 septembre 2017 : Adop-tion d’un décret portant approbation de concession de service public de vérifi-cation de la conformité des produits embarqués à desti-nation de la Côte d’Ivoire.

8 novembre 2017 : Le mi-nistre du Commerce a pro-cédé à la remise de contrats à 4 structures agréées (In-tertek, SGS, BIVAC BV, et Cotectna Inspection), pour vérifier la conformité aux normes et spécificités ivoi-riennes des produits impor-tés.

16 avril 2018 : Date du début d’application du programme de Vérification de la Confor-mité (VOC) des marchan-dises.

Repères

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6 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 7Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018

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Un an après son institution, l’État de Côte d’Ivoire a décidé d’activer officiellement le Conseil national de la consommation (CNCO). Un organe censé assurer la protection des consommateurs ivoiriens.

anthOny niaMkE

Les structures et dispo-sitifs de lutte contre la cherté de la vie et de dé-

fense des droits des consom-mateurs, la Côte d’Ivoire en connait. La création en 2017 du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a mis en exergue l’engage-ment du gouvernement à faire face aux préoccupations des consommateurs ivoiriens. Le 4 avril 2018, lors du Conseil des ministres, a été décidée la création d’un Conseil national de la consommation (CNCO). Une structure qui viendra sûre-

ment apporter une plus-value au secteur de la consommation en Côte d’Ivoire.

Défendre le consommateur ? Selon le porte-parole du gou-vernement, le ministre Bruno Nabagné Koné, le CNCO est un organe consultatif auprès du ministère du Commerce qui devrait favoriser la protection des droits des consommateurs en créant un pont entre ceux-ci et le gouvernement dans la recherche de solutions aux problématiques auxquelles ils pourraient être confrontés.

« La mise en place effective de cet organe devrait permettre de consolider la concertation entre les représentants des intérêts collectifs des consommateurs et des usagers, des représen-tants des professionnels des services publics et des pouvoirs publics », a indiqué Bruno Koné. Le CNCO sera composé de 32 membres, représentants de structures publiques, d’associa-tions de consommateurs et du secteur privé, tous choisis en Conseil des ministres et nom-més par décret présidentiel. Les questions liées à la consomma-

tion de biens et de services ou à la protection du consomma-teur seront débattues puis des conclusions soumises au gou-vernement, en vue d’émettre des avis sur des textes de loi susceptibles d’impacter la consommation. Une initiative saluée par l’ensemble des as-sociations de consommateurs ivoiriennes, qui voient en cet or-gane la fin d’un calvaire. Pour le Président du conseil d’adminis-tration de la Fédération des as-sociations des consommateurs actifs de Côte d’ivoire (FACACI), Alain Tahi, la loi de 2016 portant Code de la consommation, qui a permis la création du CNCO, est venue mettre de l’ordre dans le système réglementaire de protection du consomma-teur et porter un coup d’arrêt aux manœuvres des opérateurs économiques qui ne respectent pas les normes de qualité de certains produits commercia-lisés en Côte d’Ivoire. Une joie partagée par son confrère du Réseau national des consom-mateurs de Côte d’Ivoire (RNC-CI), Ibrahima Touré, qui estime que cette structure permettra au consommateur d’être plus fort, en préservant ses intérêts. « Il nous reviendra désormais, à nous associations de consom-mateurs, de batailler afin que la mise en pratique de ce décret soit une réalité », affirme-t-il.

CNCo : L’AUtRE StRUCtURE dE PRotECtioN dU CoNSoMMAtEUR iVoiRiEN

Le ministre du commerce, Souleymane Diarrassouba, milite pour une protection plus forte des consommateurs.

Les associations de consommateurs jouent-elles leur rôle ?

CoNtREPoUR

Je ne vois pas le rôle que jouent ces associations de défense des droits des consommateurs, dans la mesure où les prix de certains produits de consommation augmentent tout le temps sans qu’on ne les entende réagir ou faire quelque chose, pour ne serait-ce que montrer leur désapprobation. Le prix du car-burant, les factures de l’électricité et autres ont augmenté sans que ces associations ne réagissent. Et puis, sur quelle base ceux qui sont censés défendre les droits des consom-mateurs que nous sommes sont-ils choisis ? Nous n’en sa-vons rien. Comment peuvent-ils nous défendre si nous ne les connaissons pas ? Nous savons qu’ils ne peuvent pas faire grand chose pour empêcher certains prix d’augmenter.

Oui, les associations des consommateurs jouent pleinement leur rôle. Les gens ne s’en rendent peut être pas compte, mais des structures comme le Conseil national de lutte contre la vie chère sont le fruit de la lutte des associations de consomma-teurs. Depuis quelque temps maintenant, certains produits de grande consommation ont vu leur prix être plafonné par les auto-rités. Cela aussi est à mettre à l’actif des associations. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces association fonctionnent de manière bénévole, sans financement de qui que ce soit, mais œuvrent quotidiennement pour l’amélioration des conditions de vie des consommateurs. Elles sont à la tâche, comme on l’a vu lors de l’augmentation des coûts de l’électricité.

StéPHANiE LyNdA KoUAMéENtREPRENEURE ÉVèNEMENtIEL

ibRAHiMA toURé

LE débAt

PRÉSIDENt D’UNE ASSOCIAtION DE CONSOMMAtEURS

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8 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 9Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018

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économie

Une retraite doréeMalick SANGARÉ

Nommé le 4 avril 2018 Médiateur de la république, à la surprise générale, Adama toungara occupera ce poste durant les six années à venir. Une nomination qui sonne comme le chant du cygne pour un homme politique controversé, mais qui a toujours su garder la tête hors de l’eau. À la tête de la mairie d’Abobo depuis 2001, Adama Toun-gara est constamment sous les feux des critiques pour ses actions, jugées insuffisantes voire inexistantes, dans cette grande commune populaire d’Abidjan, l’un des fiefs du Ras-semblement des républicains. La longévité du maire Toun-gara aux commandes de cette collectivité locale n’a pas pour autant apporté un impact sur l’amélioration des conditions de vie des administrés. Paradoxalement, ceux-ci lui ont toujours renouvelé leur confiance lors des joutes électorales.

Le pétrolier Très avare en paroles, l’ancien Conseiller spécial de Félix Houphouët Boigny (1981 - 1993) apparait comme un redoutable animal politique, qui a toujours su manœuvrer pour se maintenir dans l’estime de son électorat. Titulaire d’un master en ingénierie pétrolière obtenu à l’Université de Cali-fornie du Sud en 1971, il a été le premier directeur de la Pe-troci et de la Société ivoirienne de raffinage. Il est à juste titre considéré comme le père de l’industrie pétrolière ivoirienne et tous les textes qui régulent ce secteur portent sa marque. Entré au gouvernement en décembre 2010, l’inamovible mi-nistre des Mines, du pétrole et de l’énergie de Côte d’Ivoire n’en sortira qu’en janvier 2017, à la faveur d’un remaniement ministériel. À la tête de ce ministère, il avait mis au pas les sociétés minières et pétrolières qui ne mettaient pas en valeur les permis octroyés par l’État. Mais le portefeuille des Mines lui sera retiré trois ans plus tard. Fidèle compagnon du Pré-sident Alassane Ouattara, celui qui a été l’un des principaux soutiens financiers du RDR durant plus d’une décennie, a rebondi auprès du Président Ouattara en qualité de Conseiller chargé des questions liés à l’énergie et au pétrole, avec rang de ministre. Son implication dans le règlement du conflit por-tant sur la frontière maritime entre le Ghana et la Côte d’Ivoire n’avait pourtant en rien changé la décision des juges sur la question. À quelques mois des élections municipales, et au moment où des indiscrétions le donnaient comme candidat pour rempiler à la tête de la mairie d’Abobo, Adama Toungara, 75 ans, sort de la politique pour une retraite paisible en tant que Médiateur de la République, étant donné que cette fonction lui interdit de prétendre à d’autres postes de responsabilité, au sommet de l’État comme ailleurs. Une façon subtile, pensent certains observateurs, pour le chef de l’exécutif ivoirien de contraindre l’un de ses proches à prendre du recul.

AdAmA TOUNgARA

La paix, ou du moins l’ac-calmie, semble être reve-nue au sein du RDR. Sauf changement de calendrier, le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, organisera le 14 avril à Ferké une cérémonie d’hommage au Président de la Répu-blique, Alassane Ouattara. La célébration devrait enregistrer la participation du Premier ministre, Amadou Gon Couli-baly, et de plusieurs membres du gouvernement proche de ce parti. Cette cérémonie, selon certaines sources, en-registra également deux dis-cours forts de Guillaume Soro et d’Amadou Gon Coulibaly.

28 avril à Gagnoa pour San-garé et ses proches, 5 mai à Yopougon pour Affi N’Gues-san et les siens. La tradi-tionnelle fête de la liberté du FPI sera rythmée par les les piques et la bataille pour la mobilisation entre ces frères ennemis. Il n’est pas non plus à écarter une nouvelle bagarre autour du logo du parti, car, fin mars, Affi Nguessan menaçait à nouveau de traduire devant les tribunaux tous ceux qui utiliseraient l’image du FPI sans son accord.

composée de Députés et de Sénateurs, en nombre égal. Étant donné que ces deux ins-titutions sont mises en place, cela ne devrait pas poser de problème. En principe, cette mise en place devrait interve-nir juste après celle du Sénat, c’est-à-dire probablement après le 12 avril 2018.

Au sein des Ivoiriens se ma-nifeste parfois un sentiment de méfiance vis-à-vis de nos institutions. Pensez-vous que la Haute Cour de jus-tice pourra rassurer tout le monde ? Dans les faits, aucune insti-tution ne peut en elle-même rassurer les Ivoiriens. Ceux-ci ne seront rassurés qu’à deux conditions. La première est que l’animateur principal de l’institution en fasse un outil au service de l’intérêt général et la seconde est qu’il est de la responsabilité de l’Ivoirien de s’informer sur ses propres institutions et leurs fonctions. Cela conditionnera sa liberté d’action et lui permettra de développer un plus grand sens critique. Par ailleurs, un tel individu, conscient des enjeux politiques et éco-nomiques, sera en mesure d’exercer un droit de regard sur les actions de ces insti-tutions. Cette participation citoyenne de l’Ivoirien devrait, de toute évidence, amenuiser sa méfiance à l’égard des ins-titutions. En définitive, l’Ivoi-rien, au lieu de se complaire dans les plaintes, devra faire preuve de responsabilité en s’informant sur les institutions de son pays.

La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui au moins 13 ins-titutions. N’est-ce pas un peu trop, sans véritable inci-dence sur la démocratie ? Je ne sais pas si cela est trop. Par contre, le nombre des institutions est défini par la Constitution de chaque pays, en fonction du régime poli-tique choisi et de sa trajec-toire historique. Peu importe le nombre des institutions, le vrai problème est : est-ce que

ces institutions jouent ou non le rôle pour lequel elles ont été créées ?

Je vous retourne la question… Oui, pour la majorité d’entre elles. Par contre, certaines ins-titutions devraient être refor-mées en profondeur. C’est par exemple le cas de la Grande Chancellerie, du Médiateur de la République, ainsi que du Conseil économique, social, culturel et environnemental.

dR CHRiStoPHE KoUAMé : « LE SéNAt Et LA HAUtE CoUR dE jUS-tiCE CoNSACRENt L’éQUiLibRE dES PoUVoiRS »

Christophe Kouamé appelle de tous ses vœux l’installation de la Haute cours de justice

Président de l’Association Citoyens & participation (CIVIS) Côte d’Ivoire depuis 2015, Christophe Kouamé, Docteur en Pharmacie et ancien Interne des hôpitaux a été le Coordon-nateur national (2012 - 2014) de la Convention de la société civile Ivoirienne (CSCI). Dans l’interview qu’il nous a accor-dée, il parle des nouvelles institutions de notre pays.

OuakaltiO OuattaRa

En quoi la mise en place d’institutions comme le Sénat et la Haute

cour de justice contribue-t-elle au renforcement de la démocratie ? Vous voulez dire au renforce-ment de l’État de droit ? L’État de droit est un système insti-tutionnel dans lequel la puis-sance publique est soumise au droit. Et, pour un fonction-nement optimal de l’État de

droit, il faut nécessairement un équilibre au niveau des trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. En mettant en place le Sénat et la Haute Cour de Justice, l’on consacre l’équilibre des-dits pouvoirs. De la sorte, l’exercice du pouvoir étatique se fait dans le respect des lois en vigueur. Toute chose qui devrait permettre aux citoyens informés et engagés d’exer-cer efficacement un contrôle citoyen de l’action publique.

Pensez-vous que le Sénat apportera véritablement un plus au débat et aux avan-cées démocratiques ? Ce n’est pas l’institution en tant que système de gestion de l’espace politique qui va de facto apporter un plus aux avancées démocratiques. Le Sénat, en tant qu’institu-tion, reflètera l’image que les citoyens, l’opposition et les dirigeants lui donneront. Ce

sont les citoyens, les gouver-nants, l’opposition politique et toutes les parties prenantes de l’espace public qui rendent les institutions fortes. Investies de tels pouvoirs elles ne pourront que participer aux avancées démocratiques.

Pensez-vous que la mise en place de la Haute Cour de Justice sera effective avant la fin de l’année 2018 ? Selon l’article 160 de la Constitution de 2016, elle est

EN bREF

SORO CÉLèBRE OUAt-tARA

FPI : UNE LIBERtÉ, DEUx FêtES !

Les institutions ne seront rassurantes que lorsque leurs animateurs en feront un outil au service de l’intérêt général.’’

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Les récurrents auto-stop semblent avoir donné des idées aux Abidjanais véhi-culés. Certains d’entre eux ont décidé de monnayer les services face aux longues files d’attente qu’ils ren-contrent chaque matin en dans l’après-midi. Une tech-nique qui permet à ses der-niers de partager les coûts du trajet avec quatre autres personnes. Certains mieux organisés, ont mis en place des plateformes avec des paiements électroniques. Baptisé « covoiturage-CI » ou « covoiturage de baby », ils soutiennent apporter une ré-ponse au déficit de moyens de transport dans une ville de plus en plus peuplée où les moyens de déplacement font souvent défaut.

Alors que le marché mondial des confiseries chocolatées a augmenté de 2,5% de fin septembre à fin février, Barry Callebaut, lui, a enregistré une envolée de 8% de ses volumes de ventes au pre-mier trimères 2018. Le lea-der mondial des fabricants de produits à base de cho-colat et de cacao de qualité supérieure en a vendu 1 022 565 tonnes. Une belle per-formance qui se constate à travers tous les segments du groupe suisse.

10 Journal d’Abidjan - l’Hebdoé

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en verre consigné. Ce produit, mélange de fruits rouges et d’épices, sera produit locale-ment et proposé aux consom-mateurs sous la forme de bou-teilles de 30 et 60 cl à des prix respectifs de 300 et 500 francs CFA. Solibra part ainsi à l’assaut du segment fruits rouges, avec pour cible principale les jeunes de 16 à 25 ans.

FatiM DOUMBIA

noix ne soient confisquées dans les ports. La situation fait craindre une dégradation de la qualité des noix, longtemps stockées, et une incidence négative sur le prix d’achat aux producteurs, les noix retenues étant réservées aux industries locales de transformation.

Menace sur la traite 2018 ? Les producteurs, qui consti-tuent au moins 60% de la chaîne des valeurs de la filière cajou, souffrent d’un défaut de représentativité, faute de mise en place d’une Organisation interprofessionnelle agricole (OIA) dans leur secteur. La FENAPACI, qui revendique 28 unions de sociétés coopéra-tives et 352 sociétés coopé-ratives, pense qu’il est temps que les acteurs eux-mêmes prennent le contrôle de la filière en créant l’interprofession at-tendue depuis la disparition de l’Intercajou en 2011. Réunis le 7 avril à Yamoussoukro, ils se sont donnés deux semaines pour la mise en place de l’OIA.

Un bras de fer s’annonce, car le CCA soutient qu’aucune organi-sation profession-nelle agricole de la filière anacarde prise individuelle-

ment ne remplit les critères de représentativité prévus par les textes. À savoir, la capacité de fournir 15% de la production nationale de noix de cajou, et de regrouper 37 500 produc-teurs.

Noix dE CAjoU : LES PRodUCtEURS ENtRE gRogNE Et iN-QUiétUdES

L’information n’est pas en-core officielle, mais selon Financial Afrik, les béné-

fices nets du brasseur ivoirien Solibra auraient drastiquement chuté de près de 85%, soit 4,25 milliards de francs CFA sur une année. « L’on peut déjà bien y voir l’effet Brassivoire, la joint-venture CFAO-Heine-ken, l’autre brasseur local, qui a démarré sa production en novembre 2016 pour venir dis-

puter le règne sans partage de plus de 60 ans de Solibra, par-venu jusqu’à là à absorber tous ses concurrents », commente une source. Mais Solibra sou-tient détenir encore 2/3 des parts du marché des bières, en volume. Elle affirme aussi avoir réalisé un chiffre d’affaires de 193 milliards de francs CFA au terme de son exercice 2017. La Société de limonaderies et brasseries d’Afrique (Soli-

bra), filiale du groupe français Castel, a pourtant diversifié ses produits tout au long de l’année, sans grand résultat. La marque a même décidé d’associer l’image du célèbre footballeur Didier Drogba afin d’inverser la courbe de ses ventes et de se repositionner sur le segment de la bière en 2018. Poursuivant dans cette dynamique, le brasseur a lan-cé le 9 avril sa boisson Vimto,

Brasseries Solibra chahutée sur son marché

Les producteurs d’anarcade veulent reprendre le contrôle de leur filière.

Démarrée le 15 février dernier, la campagne anacarde tire vers sa fin, sur fond de grandes inquiétudes et de mécontentement des producteurs. Pour cause, ces der-niers sont très peu représentés dans l’organisation in-terprofessionnelle et les prix n’ont pas connu la hausse souhaitée.

FatOuMata DOUMBIA

La campagne 2018 de l’anacarde s’était pour-tant ouverte sur fond

d’espoirs pour les producteurs et les prévisions étaient de 750 000 tonnes. Avec un prix au kilo fixé à 500 francs CFA bord champs au démarrage de la campagne (60 francs CFA de plus qu’en 2017), ils espéraient pouvoir, à l’instar de l’année précédente, atteindre la barre des 900, voire 1 000 francs CFA. À quelques jours de la fin du mois d’avril, la date butoir, les espoirs ont été dé-çus et aucune bonne nouvelle ne pointe à l’horizon. Selon les producteurs, les taxes et autres prélèvements imposés

par le Conseil coton anacarde (CCA), notamment un Droit unique de sortie (DUS) de 10 francs CFA et une rétention de 15% sur les achats de noix brutes de cajou prêtes à l’ex-portation, ne sont pas pour rien dans cette situation. Ces d i s p o s i t i o n s rendent en ef-fet les exportateurs frileux, et d’après le président de la Fédération nationale des pro-ducteurs d’anacarde de Côte d’Ivoire (FENAPACI), Adama Bamba, ils hésitent à acheter les produits, de peur que leurs

EN bREFCO-VOItURAGE : ABIDJAN S’y MEt

LE CHOCOLAtIER BARRy CALLEBAUt NOtE UNE HAUSSE DE 17%

Une prévision de 750 000 tonnes.

Prix bords champ 500 francs CFA.

laboration avec de grandes enseignes qui opère des centres commerciaux, pour ensuite tabler sur l’interna-tionalisation de l’enseigne en Afrique de l’Ouest, dès l’année prochaine. En atten-

dant d’atteindre la vitesse de croisière, Degui et Akadji, 37 et 27 ans respectivement, attendent déjà les Abidjanais pour y déguster des crêpes, galettes, gaufres et autres glaces faites Marin.

Bahi Degui et Akadji gbongbadjé Le duo des crêpes

Bahi Degui et Akadji Gbongbadjé rêvent de voir leur enseigne prise d’assaut par les familles.

Ils sont déterminés à poursuivre leur rêve, et les idées pour y arriver ne manquent pas. Bahi Degui et Aka-dji Gbongbadjé sont deux jeunes qui ont décidé de conquérir les palais des Ivoiriens et des Africains avec pour seules armes, des crêpes.

Malick SanGaRÉ

L’idée d’investir dans un secteur comme celui de la gastrono-

mie en Côte d’Ivoire et sur le segment particulier de la crêperie n’était pas évi-dente. Il leur aura fallu du temps, de l’énergie et de la persévérance pour don-ner naissance à Marin, une crêperie qui se veut unique de par le brassage qu’elle propose entre les habitudes alimentaires bretonnes et ivoiriennes.

Degui Bahi et Gbongba-djé Akadji sont deux per-sonnes que rien ne liait à priori. Tous deux diplômés en commerce, ils ont évolué dans des univers différents (automobile et immobilier pour le premier et marke-ting et banque pour le se-cond), avant de se retrouver autour de ce projet, qu’ils entendent porter le plus loin

possible. Avec Marin, ils se sont donnés pour pari de démocratiser la crêpe et d’en faire un produit de consommation populaire, en développant autour de leur enseigne des valeurs familiales, reflétant par la même occasion les signes extérieurs de la civilisation ivoirienne. La technique est simple, faire des crêpes à base de mets locaux, tels que l’alloco, par exemple. Et même s’ils ont ouvert leur première boutique dans un quartier huppé de la capitale, ils n’entendent pas s’arrêter là. « Nous voulons devenir une fran-chise et être les leaders de la crêpe en Afrique de l’Ouest », déclarent-ils, confiants. Une volonté qui devrait se manifester par l’ouverture incessante d’autres points de vente ailleurs à Abidjan, à travers notamment une col-

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12 Journal d’Abidjan - l’Hebdo

SÉGUÉLA : LE FAIBLE NIVEAU DES ENSEIGNANtS DÉNONCÉ

12 13Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018So

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À Bangolo (région du Guémon), un collectif de huit syndicats de l’éducation natio-nale a lancé le mardi 10 avril, un mouvement de grève en vue de protester ferme-ment contre l’insécurité qui règne depuis plusieurs semaines dans la localité. « Nous sommes devenus la cible des actes de banditisme sur les routes et même dans nos maisons. Mais par civisme, on est toujours allé au travail malgré les vols dont nous sommes victimes », s’est indigné Lamine Kamaté directeur d’une école primaire de la ville. Selon le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI), Yessoh Niava, les domiciles des instituteurs et professeurs sont constamment pillés par des individus lorsque ces derniers sont en déplacement. Une situation difficile que vit ses enseignants depuis le départ des forces de l’ordre de la localité suite à l’attaque de plusieurs de leurs check-points en mars dernier et le soulèvement de la population.

BANGOLO : HARO DES ENSEIGNANtS SUR L’INSÉCURItÉ

l’IPS - CGRAE, Eugène Nian-kan, à « sauver le régime par répartition en lui garantissant une plus grande pérennité et à réfléchir aux modalités de ren-forcement du pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents de l’État qui vont en retraite », l’institution en charge des fonctionnaires retraités entend également mettre sur pied un régime complémentaire de retraite par capitalisation. Un projet présenté à l’ensemble des partenaires sociaux en no-vembre dernier et qui semble avoir obtenu l’assentiment des représentants des syndicats de fonctionnaires. Pour Gnagna Zadi, porte-parole de l’Inter-syndicale des fonctionnaires, la capitalisation leur permet-tra d’ajouter une « béquille à leur pension », s’ajoutant à la retraite traditionnelle. Il s’agi-ra d’une nouvelle cotisation mensuelle (à partir de 10 000 francs CFA), facultative pour les anciens fonctionnaires et obligatoire pour les nouveaux. Elle leur sera reversée sous forme de pension, à hauteur de

60% de l’épargne, une fois à la retraite, a-t-il expliqué. Sans être forcément révolutionnaire, car déjà proposée par des sociétés d’assurance à leurs clients, cette réforme devrait à terme assurer une retraite plus confortable aux fonctionnaires ivoiriens.

La capitalisation permettra aux fonc-tionnaires d’ajouter une béquille à leur pension.’’

REtRAitE PAR CAPitALiSAtioN : dU NoUVEAU PoUR LES FoNCtioNNAiRES

La retraite par capitalisation augmentera les pensions pour les retraités.

La Caisse générale des retraités et agents de l’État (CgRAE) est en pleine mutation depuis quelques années. De nombreuses réformes sont entreprises en vue de la rendre plus fonctionnelle et, partant, pour faciliter la vie des retraités, avec aujourd’hui la mise en place d’un ré-gime complémentaire, par capitalisation.

Malick SanGaRÉ

Les fonctionnaires de-vraient se frotter les mains. Dans le cadre de

la réforme du système public de retraite et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection sociale (SNPS), le gouvernement instaure un régime de retraite complémen-taire par capitalisation pour les fonctionnaires et agents de l’État. Avec le système de re-traite par répartition en vigueur actuellement, les cotisations des actifs servent directement à financer les pensions des retraités. La retraite par répar-tition s’appuie donc sur la soli-darité intergénérationnelle et elle connait de grandes diffi-cultés. Selon certains experts,

le système de retraite par capi-talisation se présente comme une alternative sérieuse au sys-tème actuel. Il perçoit les coti-sations et en assure la gestion financière, en les accumulant pour constituer un capital qui

s’accroît de ses fruits, intérêts ou autres. Cela, jusqu’au mo-ment où le salarié ayant cotisé fait valoir ses droits à la retraite.

Unanimité Outre la réforme des pensions publiques instau-rée en 2012, qui visait, selon le Directeur général adjoint de

EN bREFL’AFD EN ExPOSItION à ABIDJAN SUR LES ENJEUx DE L’EAU

EMBALLAGE RECy-CLABLE : NEStLÉ VEUt S’y MEttRE

Depuis le mardi 10 avril et ce jusqu’au 11 mai prochain, l’Agence française de dévelop-pement (AFD) expose à Abidjan des photos pour sensibiliser sur les enjeux de l’accès à l’eau et à l’assainissement, en partenariat avec Cap Sud Art. Dénommée « Hydro, l’eau une ressource en commun », les photos expo-sées témoignent des difficultés rencontrées sur les cinq conti-nents face à l’eau (pénuries, inondations). Elles mettent en scène les artisans de la « réac-tion », rénovation des systèmes d’eau, réutilisation d’eau non conventionnelle, traitement des eaux usées, meilleure gestion de l’eau. Une exposition qui s’explique par le fait que l’AFD est active dans le secteur de l’eau et appuie efforts du gou-vernement pour alimentation en eau des populations et aussi la mise à disposition d’aménage-ments irrigués, pour améliorer les productions agricoles.

L’entreprise d’agroalimentaire, Nestlé a annoncé le mardi 10 avril, son ambition de rendre 100% de ses emballages recy-clables ou réutilisables d’ici 2025. La vision de l’entreprise est qu’aucun de ses emballages ne finissent dans les décharges. Selon les responsables de la multinationale, L’objectif est de jouer un rôle actif dans le dé-veloppement de systèmes de collecte, de tri et de recyclage efficaces dans les pays où la société opère, de travailler avec des partenaires de la chaîne de valeur et des associations indus-trielles pour explorer différentes solutions d’emballage afin de réduire l’utilisation de plastique, faciliter le recyclage et déve-lopper de nouvelles approches pour éliminer les déchets plas-tiques. L’entreprise promet l’étiquetage de l’emballage de produits en plastique avec des informations de recyclage.

MARK ZUCKERbERg RECoNNAit « SES ERREURS » dEVANt LE SéNAt AMéRiCAiN

tion.» Selon le porte-parole de l’ONU, la Minusca a lors de cet assaut neutralisé deux bases de ces groupes et saisi des armes, ainsi que de la drogue. L’opéra-tion intervient alors que la mission vient d’être dotée d’un « mandat plus robuste » par les Nations Unies. « Nous avons lancé une opération commune avec les forces de sécurité centrafricaines contre les bases de certains groupes criminels », a déclaré la Minusca. Au moins 30 per-sonnes, dont des Casques bleus, ont été blessées et la progression des militaires a été gênée par une partie des populations, qui soutenaient les miliciens.

Après les soupçons d’attaque chimique le 7 avril dans la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, la communauté inter-nationale est divisée sur la position à adopter face au régime syrien. Selon le ministère de la Défense russe, « aucune trace d’armes chimiques n’a été trou-vée dans la zone de Douma, qui aurait été le théâtre de l’attaque. Les photos de victimes publiées par l’organisation des Casques blancs seraient fausses ».Après des échanges téléphoniques entre les Présidents Emmanuel Macron et Donald Trump, la France et les États-Unis ont souhaité « une réaction ferme de la communauté internationale», se-lon la présidence française. « Si la ligne rouge a été franchie, elle donnera lieu à une riposte », a déclaré ce 10 avril le porte-parole du gouvernement français. Anticipant les réactions, le pouvoir sy-rien a invité l’Organisation pour l’Inter-diction des Armes Chimiques (OIAC) à mener une enquête internationale, également sollicitée par la Russie et les États-Unis à l’ONU le 10 avril.L’OIAC a annoncé qu’une équipe d’en-quêteurs se rendrait « bientôt » sur place.FatOuMata MAGUIRAGA

FatOuMata MAGUIRAGA

faire connaître sa réponse aux sénateurs. Interrogé par le sénateur Bill Nelson, qui lui demandait si la finalité de Facebook n’était pas d’offrir un service sans publicité mais payant, Mark Zuckerberg a assuré « qu’il existera toujours une version de Facebook qui sera gratuite ».

Déterminés à mettre le fondateur de Fa-cebook devant ses responsabilités, les sénateurs ne l’ont pas épargné, à l’image de Dick Durbin, qui lui a demandé s’il par-tagerait le nom de l’hôtel où il est des-cendu. « Non », répondra Mark Zukerberg. « Voudriez-vous nous dire avec qui vous avez échangé des messages la semaine dernière ? », « Non plus ». « C’est bien de cela dont on parle aujourd’hui : votre droit à la vie privée. Il s’agit de votre droit et de savoir si vous êtes prêt à l’abandon-ner, afin, je cite, de connecter le monde. Tout le monde devrait pouvoir contrôler la façon dont ses données personnelles sont utilisées », a conclu le sénateur. Cette première audition de son patron devant les élus n’a pas marqué le réseau social. L’action Facebook a même gagné 4,5%.

SOUPçONS D’UtILISAtION D’ARMES CHIMIQUES PAR LA SyRIE

Face au scandale de Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg a fait profil bas devant le Sénat américain.

Mark Zuckerberg, fondateur et PDg de Facebook, s’est expliqué ce 10 avril devant le Sénat américain sur le scandale « Cambridge Analytica », la société britannique qui a récupéré les données personnelles d’environ 86 millions d’utilisateurs du réseau social, à leur insu.

FatOuMata MAGUIRAGA

Facebook est une entreprise idéaliste et optimiste. Pendant le plus gros de notre existence, nous nous sommes

concentrés sur ce que pouvaient appor-ter des connexions plus étroites entre les gens. Il est clair désormais que nous n’avons pas assez travaillé pour empêcher ces outils d’être utilisés à des fins néfastes », a affirmé Mark Zuckerberg devant les sénateurs américains. Après ce scandale, Facebook a annoncé des « mesures sup-plémentaires » pour protéger les données personnelles de ses utilisateurs. Parmi les modifications prévues, le réseau annonce

A Bangui, les forces de l’ONU ont mené une opération conjointe avec les forces de sécurité centrafri-

caines contre des groupes armés. Une attaque suivie d’une riposte subie par la Minusca. Le camp de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca), situé dans le quatrième arrondissement de Bangui, non loin de la présidence cen-trafricaine, a été la cible d’une attaque dans la nuit du 8 au 9 avril 2018. Elle fai-sait suite à une descente effectuée par la force onusienne dans le quartier PK5 de la capitale. Les commerçants du PK5, ma-joritairement musulmans, se plaignaient depuis plusieurs mois d’être victimes de groupes dits « d’autodéfense » qui leur demandaient des « rançons de protec-

par exemple « un menu pour trouver et gérer l’ensemble de ses paramètres de confidentialité et des outils simples pour trouver, télécharger et supprimer ses données Facebook », dans une nouvelle rubrique intitulée « accès à vos informa-tions ». Reste à savoir si celle-ci permet-tra de supprimer plusieurs applications d’un coup, ce qui n’est pas possible pour le moment. Certains utilisateurs s’étaient aperçus que le réseau social avait collecté la trace de leurs appels et SMS. Y a t-il des mineurs parmi ceux-ci ? Le PDG de Fa-cebook dit l’ignorer, même s’il promet de

UNE SEMAiNE dANS LE MoNdE

Centrafrique Opération musclée de la Mi-nusca contre des groupes armés

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14 Journal d’Abidjan - l’Hebdo 15Numéro 96 du 12 au 18 avril 201814 Journal d’Abidjan - l’Hebdo Numéro 96 du 12 au 18 avril 2018Sp

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Directeur de publication : Ousmane DIALLO

Directeur Général : Mahamadou CAMARA

Directrice Déléguée : Aurélie DUPIN

Rédacteur en chef : Ouakaltio OUATTARA

Sécrétaire Général :Eric DIOMANDE

Ont collaboré à ce numéro :Malick S. - Anthony N. - Fatoumata DOUM-BIA - Satou DAHOUE.

Infographiste : Boris TIANA

Service commercial : Ismaël OUATTARA - Gisèle MAYIKANE

JOURNAL D’ABIDJAN, édité par JDA SARL, imprimé à Abidjan en 5.000 ex. Dépôt légal :12871 du 23 Mai 2016 JDA SARL : Cocody, Rue du Lycée Technique, Immeuble N2-Abidjan. Tél : + 225 22 01 99 99 www.jda.ci / [email protected]

Préféré à Mike Maignan le 7 avril contre les Girondins de Bordeaux, l’ancien gardien de l’ASEC Mimo-sas Hervé Koffi n’a pas été à la hauteur des attentes. Le portier burkinabé a commis une grosse bourde qui a permis à l’attaquant guinéen de Bordeaux François Kamano d’égaliser, avant de mar-quer le but de la victoire.

Grâce au milieu de terrain fran-çais Paul Pogba auteur d’un doublé le samedi 7 avril, lors de la 33ème journée de Premier League, Manchester United est parvenu à s’imposer (3 - 2), sur les installations de son ennemi juré, Manchester City, au terme d’un match fou.

de clichés et leur expansion en prend sou-vent un coup.

Sports d’élite ? Depuis longtemps, ces sports ont la réputation d’être à part, parce qu’ils ne sont pas à la portée de tous. « Il faut débourser beaucoup d’argent pour pouvoir jouer et, en plus, le matériel est très

coûteux. Une raquette de tennis vaut 75 000 francs CFA et il faut payer jusqu’à 150 000 francs CFA pour un club de golf) », ex-plique à JDA Guy-Martial Ehouman, coach sportif, justifiant le fait que ces disciplines soit le hobby d’une certaine élite. Contrai-rement au football, qui est un sport qui ne demande pas de grands moyens pour sa pratique. Une position que ne partagent pas certains adeptes de ces disciplines, car, selon eux, elles sont accessibles au grand public. Pour Siaka Koné, golfeur profession-nel et ancien champion de Côte d’Ivoire de la discipline, « cette thèse est révolue » et, aujourd’hui, tout le monde peut pratiquer ce sport s’il le veut. C’est dans ce cadre qu’en 2016 le projet « Golf pour tous », visant à former environ 1 000 enfants défavorisés à la pratique de ce sport et favoriser sa vulga-risation a été lancé. Pareil pour le tennis, qui essaie lui aussi de sortir petit à petit des cli-chés. L’ancien champion d’Afrique de ten-nis, l’Ivoirien Clément N’Goran, soutenu par la fédération nationale et la fondation Voo-doo a entamé depuis quelques années un programme de formation gratuit, « Tennis Academy », qui ambitionne de faire décou-vrir et d’apprendre le tennis aux enfants is-sus des milieux les moins nantis. De même, pour le Président de la fédération ivoirienne de sports équestres, Ismaël Doukouré, tout le monde peut faire de l’équitation, contrai-rement à ce qui se dit.

Elles ne sont peut-être pas aussi po-pulaires que le football, mais elles comptent auprès de certaines popu-

lations ivoiriennes. Peu cotées, ces disci-plines sont, à tort ou à raison, taxées d’être des sports réservés aux personnes nanties. Le tennis, le golf, l’équitation, les sports nautiques et mécaniques… sont victimes

tENNiS, goLF, EtC… : dES SPoRtS dE RiCHES ?

L’Ivoire Golf Club d’Abidjan et le Président Golf Club de Yamoussoukro sont les deux parcours de golf dont dispose la Côte d’Ivoire.

Contrairement au football, la discipline sportive la plus pratiquée par les Ivoi-riens, certains sports, comme le tennis, le golf ou les sports nautiques sont taxés d’être des sports de riches. Ces clichés sont-ils confirmés ?

anthOny niaMkE

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CARtoNS dE LA SEMAiNE

Les 13 finalistes de l’édition 2018 du Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain du championnat de

France de football ont été dévoilés le lun-di 9 avril par ses organisateurs. Cette an-née, le milieu de terrain ivoirien de l’OGC Nice, Jean Michaël Seri, tenant du titre, compte se succéder à lui-même et imiter son coéquipier Gervinho, le seul à avoir remporté deux fois de suite ce Prix. Il n’est pas le seul en course. Le Toulousain Max-Alain Gradel et son compatriote,

l’attaquant de Lille Nicolas Pépé, auteur d’une belle saison, rêvent de le détrôner. Outre ces Ivoiriens, le Camerounais Karl Toko Ekambi, du club d’Angers, meilleur buteur africain du championnat (17 buts en 31 matches), pourrait bien décrocher le titre. Le Prix Marc-Vivien Foé 2018 sera remis le 14 mai prochain, à l’issue d’un vote organisé par Radio France Interna-tionale (RFI) et France 24 auprès d’un jury de 95 spécialistes.

Prix Marc-Vivien Foé 2018 Les Ivoiriens à l’assaut

Les Éléphants de Côte d’Ivoire pourront bien profiter de la bonne forme de ces trois internatio-naux pour les prochaines échéances.

LioneL Messi, un aMour pour Les hô-teLsAprès le football, il faut bien penser à sa retraite et le quintuple ballon d’or argentin, lionel messi y pense. l’année dernière, après s’être offert un hôtel de quatre étoiles d’un montant de 30 millions d’euros dans une commune de la province de Barcelone appelée Sitges, le capitaine de l’équipe du Barça s’est offert il y a quelques jours un magnifique complexe hôtelier d’une valeur de 26 milliards de franc CFA à ibiza (Espagne) situé non loin des plus célèbres plages de l’île Figueretas. doté d’une architecture particulière et compre-nant 52 chambres, une nuit selon certaines sources couterait environ 525 000 franc CFA. le footballeur argentin annonce pour 2019, l’ouverture d’autres hôtels dans d’autres villes de l’Europe.

Dezy ChaMpion, Ces obsèques DéMar-rent Le 27 avriLles funérailles de l’artiste désiré Claver Guignon, plus connu sous le nom d’artiste de dezy Champion, décédé le 31 mars dernier, débuteront le 27 avril prochain. la famille du Zouglouman et ses proch-es ont livré le programme de ses ob-sèques, qui débuteront par une veillée qui aura lieu au sein de son église « Armée royale» où il officiait en tant que pasteur. Une semaine après, soit le ven-dredi 4 mai 2018, se tiendra la veillée ar-tistique, où l’artiste qui aurait eu à cette même date 40 ans, recevra de la part de sa famille Zouglou, tous les hommages dus à son rang. le lendemain, s’en suiv-ra son inhumation au cimetière de Wil-liamsville.

akan et également chez certains peuples du Nigéria, des similitudes qui illustrent bien la nécessaire collaboration entre les deux pays, en mettant en avant le brassage culturel. Si, pour certains pro-fessionnels du secteur, cette magnifique expérience aura pour retombée première de permettre à la Côte d’Ivoire d’explorer le marché cinématographique nigérian, et vice-versa, d’autres, comme Fabrice Sawegnon, PDG de Voodoo Group, voient encore plus grand pour le cinéma ivoirien. « On parle de Nollywood, de la puissance du cinéma nigérian. Mais ce que nous allons faire bientôt avec Babiwood va surprendre le monde. Avec Life TV nous avons l’ambition de dépasser Nollywood Tv », affirme-t-il, en appelant les jeunes réalisateurs qui ont des projets de films ou de séries télévisées à les sortir des tiroirs. « Il faut absolument un change-ment de mentalité dans le cinéma ivoirien », estime-t-il. Avec le Prix spécial du jury remporté au Fespaco 2017 par « Aphasie », le film du réalisateur ivoirien Hyacinthe Hounsou, l’espoir est grand pour le ciné-ma ivoirien, qui a beaucoup de potentiel. Après la collaboration avec l’Indien Bol-lywood, celle avec Nollywood ouvrira à coup sûr la porte du monde entier au cinéma ivoirien.

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bAbiWood - NoLLyWood : tRAit d’UNioN CiNéMAtogRAPHiQUE

Le cinéma ivoirien a le potentiel pour atteindre le niveau des grandes industries cinématographiques mondiales.

Acteurs ivoiriens et nigérians seront désormais dans les mêmes productions cinématographiques. Babiwood et Nollywood viennent de franchir le pas. Une étroite collaboration qui ouvre une nouvelle ère pour ces deux Nations, pas-sées maîtresses dans le 7ème art.

anthOny niaMkE

Le cinéma ivoirien est en perpétuelle mutation, grâce à plusieurs nou-velles productions qui ne cessent

de faire valoir le talent de ses acteurs et réalisateurs. Avec de telles prouesses, le 7ème art ivoirien veut plus s’ouvrir vers l’extérieur pour mieux promouvoir le savoir-faire made in Côte d’Ivoire. La collaboration instaurée entre l’Ivoirien Babiwood et le géant nigérian Nollywood en est une preuve claire. Ce trait d’union a été possible grâce la réalisatrice ivoi-rienne Stéphanie Affi, au travers de son blockbuster « Truth » (Vérité), dont le tour-nage est en cours, avec pour la première

fois la participation des acteurs nigérians de renommée internationale Ik Ogbonna et Alex Ekubo.

Ambitions cinématographiques La sor-tie du film est prévue pour le mois d’août 2018. Pour ce qui est du synopsis, il y est question d’une lutte pour la succes-sion au trône d’un royaume. Ik Ogbonna, acteur principal de l’œuvre et prétendant légitime au trône, aura fort à faire avec un autre membre de sa famille, lui aussi obnubilé par le pouvoir royal. Un scéna-rio qui pose la problématique de la suc-cession au trône comme vécue en pays

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