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à LilleBienvenue

Université de Lille 3Bâtiment B - Amphi B7

L’Université de Lille 3 organise les 1er et 2 juin 2017 la 13ème édition de la réunion annuelle du GREPACO (Groupe de Réflexion en Psy-

chopathologie Cognitive). Fondé en 2009 par les Professeurs Joël Billieux, Frank Laroi et Martial Van der Linden, ce groupe est un réseau international francophone réunissant des chercheurs, enseignants-chercheurs et praticiens impliqués dans des activités de recherche fondamentale ou clinique en psychopathologie cognitive. Cette discipline, qui se trouve à l’intersection entre psychologie cognitive, neurosciences et psychologie clinique, a pour objectif central d’élucider les processus en jeu dans les perturbations du fonctionnement mental ainsi que les modèles cognitifs qui les sous-tendent et les stratégies de prise en charge et de prévention. Le GREPACO vise centralement à favoriser les échanges et collaborations entre chercheurs et se veut donc ouvert, toute personne ayant une activité de recherche en psy-chopathologie cognitive étant la bienvenue.

 L’édition 2017 de la réunion du GREPACO aura pour thématique

« Nouvelles perspectives d’interventions en psychopatholo-gie cognitive », l’accent étant mis sur les propositions novatrices permettant la modifi cation thérapeutique des processus impliqués dans l’émergence et le maintien des troubles psychopathologiques (par exemple les biais, croyances et altérations cognitives). Des keynote lectures seront présentées par quatre experts : Céline Douilliez (Université de Lille), Pascale Piolino (Université Paris Descartes), Jean-Arthur Micoulaud-Franchi (Université de Bordeaux) et Jean-Louis Nandrino (Université de Lille).

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Comites

Comité d’organisation

BILLIEUX Joël : Université du Luxembourg, Luxembourg

DOUILLIEZ Céline : Université Lille 3, France

GRYNBERG Delphine : Université Lille 3, France

MAURAGE Pierre : Université catholique de Louvain, Belgique

Comité scientifi que

BAEYENS Céline : Université de Grenoble, France

BILLIEUX Joël : Université du Luxembourg, Luxembourg

LARØI Franck : Université de Liège, Belgique

VAN DER LINDEN Martial : Université de Genève, Suisse ; Université de Liège, Belgique

Le programme scientifi que comprendra des conférences, des présentations orales, des symposiums et des posters.

Keynotes

Céline DouilliezProfesseur, Université Lille 3, France

Jean-Arthur Micoulaud FranchiMD, PhD, Université de Bordeaux, France

Jean-Louis NandrinoProfesseur, Université Lille 3, France

Pascale PiolinoProfesseur, Université Paris V, France

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Amphi B7 Bât B

11:00 Accueil des participants

13:30 Ouverture du congrès

Comités d’organisation et comité scientifi que

14:00 Keynote 1 : Pascale Piolino

15:00 Keynote 2 : Jean Louis Nandrino

16:00

16:30 Symposium 1 Interventions sur contrôle cognitif et attentionnel Talk 1 - Anne-Charlotte Franckx Talk 2 - Benjamin Roux Talk 3 - Erika Wauthia

17:30 Symposium 2 Divers Talk 1 - Aurélien Cornil Talk 2 - Milka Theodorou Talk 3 - Delphine Raucher-Chéné

Programme 1er Juin 2017

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Amphi B7 Bat B

09:00 Accueil des participants

09:30 Symposium 3 Conditionnement et associations implicites Talk 1 - Salvatore Campanella Talk 2 - Nina Tello Talk 3 - Xavier Noël

10:30

11:00 Keynote 3 : Jean-Arthur Micoulaud Franchi

12:00 Présentation projets collaboratifs et Flash Talks

13:00 Déjeuner collectif

14:00 Keynote 4 : Céline Douilliez

15:00 Flash Talks

15:30 Session Poster |

16:30 Debriefi ng Projets Collaboratifs

16:45 Clôture du congrès

Programme 2 Juin 2017

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Keynote

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Keynote 1

 

Remédiation et entrainement cognitif de la mémoire dans les populations psychiatriques

Pascale PiolinoLaboratoire Mémoire et Cognition (Université Paris Descartes, France)

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La communication s'attachera à décrire les effets de la dépendance à l'alcool ou aux opiacés sur la mémoire autobiographique. On

s'intéressera en particulier aux modifi cations observées pour le rappel de souvenirs spécifi ques (phénomène de sur-généralisation), pour le rappel des souvenirs récents, aux changements des souvenirs défi nissant le soi et enfi n à la capacité à se projeter mentalement dans le temps. On peut défendre que la consommation chronique de substances compromet à la fois les capacités de régulation des émotions et le contrôle exécutif qui interviendront dans la construction de la mémoire autobiographique. Différentes perspectives cliniques seront proposées pour développer un programme personnalisé de ré-entrainement de la mémoire autobiographique pour les personnes dépendantes aux substances.

Dépendance aux substances et souvenirs autobiographiques : quels effets pour quelles thérapeutiques ?

Jean-Louis NandrinoSCALab - UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

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Keynote 2

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KeynoteKeynote 3

Le neurofeedback : une remédiation cognitive centrée sur l’apprentissage psychophysiologique

Jean-Arthur Micoulaud-Franchi 1 - Service d'Explorations Fonctionnelles du Système Nerveux, Clinique du Sommeil, CHU de Bordeaux, Place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux (France), 2 - USR CNRS 3413 SANPSY, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux (France)

Le neurofeedback offre une nouvelle perspective d’intervention en psychopathologie cognitive. Il s’agit en effet d’une intervention

de remédiation cognitive qui cible directement les mécanismes neuro-physiologiques (e.g. système d’éveil) ayant un rôle dans le maintien ou le développement de troubles psychiatriques (e.g., trouble défi cit de l’attention avec hyperactivité). Le neurofeedback consiste à mesurer, chez un sujet, une activité cérébrale et à traiter le signal au moyen d’une interface technique afi n d’en extraire un paramètre relié aux mécanismes neurophysiologiques ciblés qui sera présenté en temps réel au participant sous la forme d’une information visuelle ou auditive. L’objectif est d’apprendre au sujet à modifi er ce paramètre et donc à moduler son activité cérébrale et cognitive. Cependant, l'utilisation du neurofeedback en pratique clinique reste controversée. Dans le TDAH, trouble psychiatrique le plus étudié certaines méta-analyses sont positives (Micoulaud-Franchi et al., 2014, 2016) alors que d'autres sont négatives (Cortese et al., 2016). Ces résultats hétérogènes pourraient être dus à des protocoles de neurofeedback différents suivant les études. Le problème en effet est que la mise en place des séances de neurofeedback actuelles s’appuie plus sur les expériences personnelles du clinicien que sur des facteurs standardisés et évalués en lien avec les processus d'apprentissage au cours du neurofeedback. Standardiser le neurofeedback sur le processus d’apprentissage nécessite: i) d'identifi er la liste des critères pertinent à contrôler aux cours d’une séance, ii) d'évaluer chacun de ces critères sur la base de preuves scientifi ques documentées (Arns et al., In Press, Micoulaud-Franchi et Fovet, 2016). Cette approche permettra de développer des protocoles de neurofeedback basés sur des normes rigoureuses.

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Keynote 4

 Le perfectionnisme, considéré comme un trait de personnalité,

constitue un facteur de vulnérabilité et de maintien de nombreux troubles psychologiques (e.g., troubles dépressifs, troubles anxieux, troubles obsessionnels-compulsifs, troubles des conduites alimentaires). Ces dernières années, un nombre croissant de recherches a tenté d’identifi er les mécanismes médiateurs par lesquels le perfectionnisme est associé à la psychopathologie. Dans le cadre de cette présentation, nous examinerons en particulier le rôle des stratégies cognitives de régulation des émotions (e.g., rumination, acceptation). Nous présenterons également les développements récents en matière de prise en charge du perfectionnisme clinique. Enfi n, cette présentation sera également l’occasion de questionner l’utilité de la notion de personnalité dans un modèle psychologique des troubles mentaux.

Psychopathologie cognitive et personnalité : le cas de perfectionn-isme

Céline DouilliezPSITEC Lab (Université de Lille, France)

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Symposium

Talk

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La régulation émotionnelle chez les adolescents : liens entre le contrôle cognitif, les pensées répétitives et la symptomatologie dépressive

Franckx Anne-Charlotte m anne-charlotte.franckx@uclouvain.be

Auteurs :

Franckx Anne-Charlotte (1), Lahaye Magali (2), Vicente Siobhan (3), Philippot Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique),

2 - Department of Pediatric Hematology and Oncology, Cliniques universitaires Saint Luc, Université catholique de Louvain, Bruxelles (Belgique),

3 - Centre de Recherches sur la Cognition et l'Apprentissage (France)

Mots Clés :

Contrôle Cognitif, Pensées Répétitives, Dépression, Adolescents.

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Résumé

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Introduction Des défi cits de contrôle cognitif dans le traitement de l'information négative et les pensées répétitives sont considérés comme des facteurs de risque pour la dépression à  l'âge adulte. Les recherches qui investiguent le rôle de ces processus psychologiques à  l'adolescence sont en pleine expansion. Toutefois, aucune étude n'a pris en considération la nature multidimensionnelle de ces facteurs. Or, il y a un accord commun pour distinguer trois processus majeurs de contrôle cognitif et deux modes de pensées répétitives. Afi n de surpasser ces limites, la présente étude explore les relations entre les capacités de contrôle cognitif au niveau des processus d'inhibition, de flexibilité et de mise à  jour, les pensées répétitives concrètes et abstraites et les symptômes dépressifs.

Méthode Cent cinquante-cinq adolescents de la population générale ont complété des questionnaires évaluant l'intensité de la symptomatologie dépressive et les modes de pensées répétitives. Ils ont également exécuté des tâches cognitives évaluant leurs capacités d'inhibition (étude 1), de flexibilité (étude 2), ou de mise à  jour (étude 3) lors du traitement de l'information verbale neutre, positive ou négative.

Résultats Les analyses démontrent que les pensées répétitives abstraites sont positivement associées aux symptômes dépressifs. Un défi cit cognitif global lors du traitement de l'information neutre ainsi que des diffi cultés à  inhiber du matériel positif sont reliés positivement aux symptômes dépressifs et aux pensées répétitives abstraites. Enfi n, les liens entre les défi cits de contrôle cognitif et les symptômes dépressifs sont médiés par les pensées répétitives abstraites.

Discussion Ces résultats sous-lignent le rôle central des défi cits de contrôle cognitif et des pensées répétitives abstraites dans le développement des symptômes dépressifs chez les adolescents et suggèrent l'implémentation d'interventions multidisciplinaires ciblant un réentraînement du contrôle cognitif et un entraînement à  la concrétude.

Talk

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Entraînement attentionnel par la pleine conscience: étude randomisée contrôlée chez des adolescents atteints de troubles du comportement

Roux Benjamin m roux-benjamin@hotmail.fr

Auteurs :

Roux Benjamin (1), Philippot Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique)

Mots Clés :

P leine conscience, adolescents, troubles du comportement, attention

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Résumé

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Introduction

La pratique de la pleine conscience, qui consiste à  porter volontairement son attention sur le moment présent et sans jugement, a démontré un grand nombre de bénéfi ces en population adulte (Grossman, Niemann, Schmidt, & Walach, 2004). Particulièrement touchés par des problématiques psychologiques telles que l'inattention, les adolescents atteints de troubles du comportement pourraient tirer avantage des interventions basées sur la pleine conscience (IBPC) qui ciblent cette diffi culté.

Méthode

La recherche s'est déroulée dans un service résidentiel pour jeunes en Belgique avec des adolescents âgés de 12 à  19 ans. 45 adolescents ont été répartis aléatoirement dans deux groupes. Le groupe expérimental a suivi une IBPC tandis que les adolescents du groupe contrôle ont suivi un programme de psy-choéducation à  la santé avec le même nombre de séance que le programme expérimental (16 séances au total). Le niveau d'attention a été mesuré grâce à  un questionnaire de pleine conscience (le CAMM) et une tâche d'attention (le D2) avant, pendant et après le programme pour les deux groupes.

Résultats

La récolte des données sera fi nalisée en mai 2017. Nous nous attendons à  ce que le groupe ayant suivi l'IBPC augmente signifi cativement son niveau d'attention et ses capacités de concentration. Nous espérons montrer que le niveau attentionnel est un processus qui sous-tend l'effi cacité d'une IBPC chez les jeunes. Aussi, l'adaptation du programme dans un format qui convient aux adolescents semble être un élément important pour son adhésion auprès des jeunes.

Discussion

Cette étude examine si une IBPC peut apporter certains bénéfi ces psychologiques et comportementaux à  des adolescents atteints de troubles du comportement. En outre, l'utilisation d'une méthode de randomisation et d'un groupe contrôle permettent de statuer plus explicitement sur les processus psychologiques qui pourraient expliquer l'effi cacité des IBPC chez les jeunes et notamment le rôle des capacités attentionnelles.

Talk

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Effi cacité d'une procédure de réentraînement attentionnel sur les symptômes d'anxiété sociale d'enfants âgés de 8 à  12 ans

Wauthia Erikam erika.wauthia@umons.ac.be

Auteurs :

Wauthia Erika (1), Picone Alyssa , Rossignol Mandy (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Mons (Belgique)

Mots Clés :

Anxiété, pédiatrie, attention, traitement.

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Résumé

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L'anxiété sociale est l'un des troubles les plus fréquents chez les enfants et les adolescents. Des biais attentionnels (BA) envers la menace ont été avancés comme facteurs étiologiques. D'après Eysenck et al. (2007), ils seraient associés à  un défi cit de contrôle attentionnel et cette fonction pourrait bénéfi cier d'un entraînement de l'attention émotionnelle dont l'effi cacité a été démontrée en laboratoire. Cette étude vise à  évaluer l'effi cacité d'un tel entraînement réalisé à  domicile sur les BA et les symptômes comportementaux d'enfants anxieux sociaux âgés de 8 et 12 ans. 15 enfants (4 fi lles) (âge= 10,12 ; ET= 0,76) anxieux sociaux devaient réaliser à  domicile 10 séances de réentrainement attentionnel consistant en une tâche de dot-probe modifi ée lors de laquelle ils devaient détecter des cibles indicée par des visages neutres. Les BA envers la menace étaient mesurés avant et après l'entraînement et ils complétaient l'Inventaire d'Anxiété Etat-Trait (Spielberger, 1973), l'Inventaire de Phobie et d'Anxiété Sociale pour Enfants (Beidel et al., 1995) et l'Echelle de la Peur du Jugement Négatif (Leary et al., 1983). Une ANOVA comparant les temps de réaction et les réponses correctes avant et après le réentrainement, pour les cibles précédées de visages neutres ou négatifs, confi rme la présence de BA chez les enfants anxieux sociaux qui détectent plus rapidement (p=.013) mais moins précisément (p=.000) les cibles indicées par des visages dégoutés. Contrairement à  nos prédictions, ces biais ne sont pas réduits au temps 2. Cependant, les enfants se montrent moins sensibles au jugement négatif d'autrui (p=.011). Nos données ne montrent pas de réduction des BA associés à  l'anxiété sociale après l'entraînement. Néanmoins, la peur du jugement négatif d'autrui, concept précurseur de l'anxiété sociale, diminue. Les recherches futures devront évaluer les facteurs médiateurs de cet effet et vérifi er le rôle de la compliance de l'enfant à  l'entraînement et de la charge émotionnelle des tâches proposées.

Talk

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Intervenir sur le craving au jeu d'argent : Mise à  l'épreuve de la méthode de l'interférence

Cornil Aurélienm aurelien.cornil@uclouvain.be

Auteurs :

Cornil Aurélien (1), Billieux Joël (2)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique),

2 - Institute for Health and Behaviour (Université du Luxembourg, Luxembourg)

Mots Clés :

Craving, Théorie de l'Intrusion Elaborée, Trouble lié au Jeu d'Argent, Addiction, Intervention

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Résumé

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Introduction

Le trouble lié au jeu d'argent est conceptualisé comme une addiction com-portementale dans le DSM-5. Bien que le craving soit un critère diagnostique reconnu pour les addictions liées aux substances, il n'a pas été retenu pour rendre compte du trouble lié au jeu d'argent, et ce malgré le nombre croissant de données mettant en évidence son importance. La Théorie de l'Intrusion Elaborée considère le craving (et le désir) comme le résultat d'un processus d'élaboration des "pensées liées au désir"� (images mentales et pensées) qui nécessite des ressources attentionnelles et cognitives. Des recherches récentes soutiennent le développement d'interventions basées sur l'interférence qui consiste à  utiliser une tâche concurrente monopolisant les ressources cognitives sous-tendant le craving, prévenant de cette façon son élaboration et son maintien. Le but de cette étude est de tester cette technique dans le cadre du craving lié au jeu d'argent.

Méthode

Cette étude a été menée parmi des joueurs occasionnels (au moins une fois par mois). Dans les deux conditions (19 joueurs par condition), le craving au jeu d'argent a d'abord été induit via une courte session d'imagerie mentale ainsi qu'une simulation de jeu, sur ordinateur. Ensuite, il était demandé au groupe expérimental d'exécuter une tâche d'interférence consistant à  créer une image mentale aussi claire que possible d'un trousseau de clés. Le groupe contrôle devait éclater du papier bulle en comptant chaque bulle explosée.

Résultats

Les analyses ont montré que le craving induit diminue signifi cativement dans les deux groupes. Toutefois, le craving des participants considérés comme joueurs à  risque ont diminué davantage dans la condition expérimentale.

Discussion

Cette étude de principe soutient l'utilisation de techniques basées sur l'interférence comme intervention prometteuse pour réduire le craving dans les problématiques liées au jeu d'argent.

Talk

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Défi cits de la cognition sociale dans l'alcoolo-dépendance : études de cas

Theodorou Milkam milka_melpomeni@hotmail.fr

Auteurs :

Theodorou Milka (1)

Laboratoire(s) :

1 - Centre de Recherche en Psychologie - Cognition, Psychisme, Organisation (Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France)

Mots Clés :

Alcohol, dépendance, émotions, cognition sociale, théorie de l'esprit

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Résumé

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Les personnes alcool-dépendantes (AD) présentent des diffi cultés dans les relations interpersonnelles qui peuvent aboutir à  des confi ts. Ces diffi cultés sont supposées être liées à  des défi cits de la cognition sociale (CS), comprenant le traitement des émotions et la théorie de l'esprit. En effet, les AD présenteraient des diffi cultés à  reconnaitre correctement les émotions (RE) indépendamment des expressions utilisées (faciales, vocales, ou posturales). Ils rencontreraient également des diffi cultés à  déduire les états mentaux d'autrui ainsi qu'à  repérer des fausses croyances. La question de l'origine de ces diffi cultés a conduit à  deux hypothèses: (1) hypothèse de défi cits des processus propres à  la CS (2) hypothèse de défi cits de processus cognitifs plus généraux se répercutant sur les performances de CS. L'objectif de notre étude a été d'identifi er l'origine des diffi cultés de CS chez des patients AD, par une évaluation large des processus sous-jacents.

Les AD ont été recrutés au sein d'un service hospitalier d'addictologie. Un recueil d'informations générales a concerné les variables démographiques, personnelles, de consommation, d'anxiété, de dépression et d'alexithymie. L'évaluation cognitive a permis d'investiguer les processus impliqués dans la perception visuo-spatiale, le raisonnement, la flexibilité mentale, les gnosies visuelles et auditives. L'évaluation de la reconnaissance des expressions émotionnelles a été conduite avec la tâche E-CMALT (Emotion CrossModal Association Learning Task), développée par notre équipe afi n d'investiguer les capacités de reconnaissance uni-modale (faciales et prosodiques) et d'association cross-modale. Afi n d'évaluer la qualité et l'intensité des émotions ressenties, des extraits de fi lms permettant une induction émotionnelle ont été présentés. Enfi n, la tâche MASC a été utilisée pour évaluer l'ensemble des processus sous-jacents à  la théorie de l'esprit.

L'analyse des résultats obtenus nous a permis d'identifi er différents profi ls de perturbations. Ces différences doivent être mises en lien avec la singularité des patients afi n de permettre l'élaboration des protocoles thérapeutiques mieux adaptés.

Talk

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Quels apports de l'étude des traits de personnalité hypomaniaque en population générale pour comprendre le trouble bipolaire ?

Raucher-Chene Delphinem draucherchene@chu-reims.fr

Auteurs :

Raucher-Chene Delphine (1) (2), Terrien Sarah, Gierski Fabien, Gobin Pamela, Obert Alexandre, Caillies Stéphanie, Kaladjian Arthur, Besche-Richard Chrystel (3)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratoire Cognition, Santé et Socialisation EA6291 (France),

2 - Pôle de Psychiatrie Adulte (France),

3 - Université de Reims Champagne-Ardenne (France)

Mots Clés :

Semantics, hypomania, ERP, fMRI

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Résumé

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Introduction

Les traits de personnalité hypomaniaque caractérisent des personnes enjouées, optimistes, extraverties, confi antes, énergiques, mais également potentiellement rudes, irritables, imprudentes ou irresponsables (Akhtar, 1988). Des études prospectives ont démontré l'aspect prédictif des traits de personnalité hypomaniaque au développement d'un trouble bipolaire (Kwapil et al., 2001). Hormis les perturbations émotionnelles, les perturbations du langage telles que la logorrhée ou la perte du fi l associatif du discours sont présentes chez les patients bipolaires en accès maniaque et, à  un niveau subsyndromique, chez les personnes présentant des traits de personnalité hypomaniaque. Chez les patients bipolaires, l'exploration des processus sous-tendant ces symptômes révèle des perturbations dans les processus d'inhibition sémantique (Wang et al., 2013), associées à  des anomalies fonctionnelles en imagerie (McIntosh et al., 2008). L'étude des corrélats cognitifs et cérébraux de ces perturbations langagières en population générale selon l'intensité des traits de personnalité hypomaniaque a pour objectif d'améliorer notre compréhension du fonctionnement cognitif de ces individus, ainsi que le lien entre ces traits de personnalité et la pathologie bipolaire. Nous avons donc réalisé deux études explorant l'inhibition sémantique en imagerie fonctionnelle (IRMf) et en électroencéphalographie (EEG) dans cette population.

Méthode

Cent-un participants ont été inclus dans ces études (65 en ERP et 36 en IRMf). Les passations comprenaient une Echelle de Personnalité Hypomane (HPS : Eckblad & Chapman, 1986 ; Terrien et al., 2015), et une tâche de résolution d'ambiguïté sémantique (Hoenig & Scheef, 2009).

Résultats

On ne retrouve pas de perturbation franche corrélée au score de l'HPS au niveau comportemental. Par contre, on retrouve des modifi cations de l'amplitude de la N400 et des activations cérébrales, corrélées aux scores de personnalité hypomaniaque.

Discussion

Les résultats seront discutés au vu de la littérature afi n d'en appréhender la portée dans la compréhension des troubles cognitifs sous-tendant le trouble bipolaire.

Talk

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Corrélats électrophysiologiques de l’impact d’un entraînement cognitif visant l’inhibition réactive sur sujets sains

Salvatore Campanellam Salvatore.Campanella@ulb.ac.be

Auteurs :

Salvatore Campanella

Laboratoire(s) :

1-Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Mots Clés :

Entraînement cognitif ; potentiels évoqués ; Inhibition réactive

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Résumé

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Introduction

De nombreuses études s’intéressent de nos jours à l’impact de l’entrainement cognitif sur notre performance. L’entraînement du contrôle cognitif pourrait se révéler utile dans la prise en charge de nombreuses pathologies mentales, telles que notamment les addictions. Dans cette étude sur sujets sains, nous testons l’effi cacité d’une procédure d’entraînement sur la fonction d’inhibition réactive, tout en investiguant ses corrélats neuraux via la technique des potentiels évoqués (PE).

Méthode

Trois groupes de 25 sujets sains ont été inclus aléatoirement dans 3 groupes expérimentaux : un groupe contrôle (GC), un groupe « training inhibition » (TI), un groupe « training contrôle » (TC). Trois enregistrements PE (T0, T1 et T2) ont été réalisés pour chacun des groupes lors d’une tâche Go/Nogo. Pour les groupes TI et TC, T0 est réalisé au jour 1. Aux jours 2, 3 et 4, les participants sont soumis à un training cognitif quotidien de 20 minutes. Au jour 5, un dernier training est réalisé avant la passation du même test PE (T1). Ce même test PE est de nouveau réalisé 7 jours plus tard (T2). Pour le groupe TI, l’entraînement concerne l’inhibition réactive sur base d’une tâche Flanker adaptée. Pour le groupe TC, il s’agit d’une tâche de mémoire épisodique. Enfi n, le GC ne reçoit aucun training, étant juste confrontés aux trois tests PE.

Résultats

Au niveau comportemental, les données suggèrent un gain de vitesse spécifi que du groupe TI par rapport à GC et TC : à erreurs de commissions similaires, les participants TI ont des latences de réponses plus rapides aux stimuli Go en T1 vs. T0, et ce gain de vitesse est préservé en T2. Au niveau électrophysiologique, ce gain de vitesse est indexé sur la latence de la composante Nogo-N2, résultat qui se maintient une semaine plus tard au T2.

Discussion

Ces résultats suggèrent un impact spécifi que de notre procédure d’entraînement inhibiteur sur la fonction d’inhibition réactive. Les perspectives d’utilisation de cette procédure dans le champ des addictions seront discutées.

Talk

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Une réplication préenregistrée de Houben, Havermans, & Wiers (2010) : Le conditionnement évaluatif permet de réduire la consommation d'alcool

Tello Ninam nina.tello@univ-poitiers.fr

Auteurs :

Tello Nina (1) (2), Chatard Armand (1), Jaafari Nemat (3)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Poitiers, Centre de recherches sur la cognition et l'apprentissage (France),

2 - Unité de Recherche Clinique (France),

3 - Unité de Recherche Clinique (France)

Mots Clés :

Réentrainement implicite, alcool, réplication, preenregistré.

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Résumé

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Introduction

Des recherches récentes suggèrent qu'un réentrainement associatif permettrait de changer les attitudes implicites envers l'alcool et réduirait la consommation d'alcool chez les étudiants (Houben et al., 2010). Ces résultats ont des implications cliniques importantes. Toutefois, à  ce jour, il n'existe pas de réplication indépendante de ces effets. Cela est problématique car des recherches récentes sur la validité et la reproductibilité des effets en psychologie suggèrent qu'il est parfois diffi cile de répliquer de manière indépendante les résultats des études scientifi ques (seules 47% des études sont répliqués avec succès, Open Science Collaboration, 2015). Les réplications sont importantes pour confi rmer ou infi rmer l'existence d'un effet. L'objectif de notre étude était de répliquer de manière indépendante l'étude de Houben et al. (2010).

Méthode

Nous avons fait passer à  122 participants (tous étudiants, dont 32 ayant une consommation à  risque) l'AUDIT (Saunders et al., 1993), un réentrainement évaluatif, un IAT, ainsi que la TLFB (Sobell & Sobell, 1992); puis 15 jours plus tard les participants repassaient la TLFB afi n de mesurer la différence de consommation avant et après le réentrainement.

Résultats

Nous répliquons le résultat de Houben et al. (2010) montrant que le réentrainement réduit la consommation d'alcool. Mais nous ne répliquons pas le changement de biais implicite envers l'alcool trouvé chez Houben et al. (2010), dans notre étude. Des analyses complémentaires montrent que les participants ayant les plus fortes associations implicites positives envers l'alcool sont ceux qui ont une réduction plus importante des consommations.

Discussion

Les résultats de cette étude préenregistrée confi rment que la consommation d'alcool chez les étudiants (y compris ceux qui sont potentiellement à  risque de développer une addiction) peut être réduite par une session de réentrainement associatif. Ce changement de comportement n'implique pas nécessairement un changement dans les attitudes implicites.

Talk

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Comment modifi er les associations entre les comportements addictifs et les événements stressants ? En marche vers les thérapies innovantes

Noël Xavierm xnoel@ulb.ac.be

Auteurs :

Noël Xavier (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Mots Clés :

Extinction, réactivation, associations automatiques, supervision

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Résumé

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Introduction

Le stress est un facteur essentiel du processus addictif. Il déclenche des représentations automatiques poussant la personne à  agir en direction de son comportement addictif et affaiblit parfois les capacités de supervision.

Méthode

Revue des connaissances en matière du changement des réponses conditionnées chez l'animal et l'homme, notamment à  partir d'une théorie de l'activation-extinction de la réponse aversive et appétitive.

Résultats

La réactivation des associations stockées en mémoire est une condition nécessaire à  leur remaniement durable (temps) et généralisé (espace).

Discussion

Les interventions cognitives et neurocognitives seront plus effi caces si elles s'appuient sur un modèle multidimensionnel associant notamment des théories de l'apprentissage et de l'extinction de la réponse conditionnée et des connaissances d'ordre clinique (p.ex., tolérance aux procédures d'activation stressante).

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Posters

POSTER

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Insomnie chronique comorbide de la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques - Quelle place pour la thérapie cogniti-vo-comportementale ?

Bayard Sophiem bayardsophie@yahoo.fr

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Auteurs :

Bayard Sophie (1), Lebrun Cindy (1), Schellaert Vanessa (1), Labauge Pierre (2), Geny Christian (2), Gély-Nargoet Marie-Christine (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université Montpellier 3 (France),

2 - CRHU Montpellier (France)

Mots Clés :

Insomnie, Maladie de Parkinson, Sclérose en Plaques, Thérapie Cognitivo, Com-portementale

Poster

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Introduction

Un tiers des patients atteints de maladie de Parkinson (MP) et de sclérose en plaques (SEP) souffrent d'insomnie chronique (IC) ce qui est trois fois plus élevé qu'en population générale. Les caractéristiques cliniques de ces affections (sévérité, durée, etc.) ne sont que très rarement associées à  la présence de l'IC. Notre objectif était d'étudier, dans l'IC comorbide de la MP et de la SEP, les facteurs cognitifs, émotionnels et comportementaux classiquement reconnus dans le maintien de l'IC.

Méthode

57 patients atteints de SEP (26 avec IC) et 60 patients avec diagnostic de MP (21 avec IC) ont été recrutés. Les deux sous-groupes de patients insomniaques avec SEP (n=26) et MP (n=21) ont été appariés en âge, sexe, sévérité de l'insomnie à  deux groupes de participants avec IC sans comorbidité neurologique (n=21 ; n=26). Tous les participants ont complété : un examen neurologique et psychologique, l'Echelle d'activation au moment du coucher, l'Echelle de croyances et attitudes concernant le sommeil et l'Echelle de comportements reliés au sommeil.

Résultats

Dans les deux maladies, la présence de l'IC était associée à  un degré sig-nifi cativement plus élevé d'activation cognitive et émotionnelle au moment du coucher, de croyances et d'attitudes erronées à  l'égard du sommeil et de comportements contre-productifs envers le sommeil. Pour ces trois variables, aucune différence signifi cative n'a été observée entre les deux sous-groupes de patients insomniaques avec MP et SEP, et leur groupe respectif apparié de participants insomniaques sans comorbidité neurologique.

Discussion

L'IC comorbide de la MP et de la SEP est sous-tendue par les mêmes facteurs psychologiques de maintien que ceux classiquement décrits dans l'approche cognitive de l'IC sans comorbidité neurologique. La thérapie cognitivo-com-portementale de l'insomnie devrait de ce fait être envisagée comme option thérapeutique dans la prise en charge de l'IC en comorbidité de la MP et la SEP.

POSTER

38

Episode dépressif caractérisé et troubles de la mémoire : Etude des processus automatiques et contrôlés

Besche-Richard Chrystelm chrystel.besche@univ-reims.fr

02

Auteurs :

Vos Lisa (1), Stefaniak Nicolas (2), Labalestra Mélanie (3), Besche-Richard Chrystel (1)

Laboratoire(s) :

1 - Cognition, Santé, Socialisation EA 6291 (France),

2 - Cognition, Santé, Socialisation, EA 6291 (France),

3 - Service de Psychopathologie Cognitive et de Neuropsychologie & Cognition, Santé, Socialisation, EA 6291 (France)

Mots Clés :

Dépression, mémoire explicite, mémoire implicite, procédure de dissociation des processus

Poster

39

Introduction

L'épisode dépressif s'accompagne de troubles cognitifs au 1er rang desquels les troubles de la mémoire épisodique qui font l'objet de plaintes cognitives régulières de la part des patients et qui représentent, pour eux, un handicap psychique. Les troubles de la mémoire explicite sont classiquement retrouvés dans la dépression (Danion et al., 1991; Hertel & Hardin, 1990), alors que les performances implicites sont tantôt altérées tantôt préservées. Cette hétérogénéité peut en partie s'expliquer par la diversité des méthodes utilisées. Afi n de mieux comprendre le fonctionnement des processus en mémoire épisodique, nous avons choisi d'utiliser la procédure de dissociation des processus (PDP) de Jacoby (1991) permettant d'évaluer la part respective des processus automatiques et contrôlés lors d'une tâche de production catégorielle.

Méthode

33 patients répondant aux critères du DSM-IV-TR (APA, 2000) pour l'épisode dépressif majeur, et suivis pour leur trouble, ont été comparés à  33 participants sans troubles psychopathologiques et appariés en genre, âge et niveau d'éducation. Les processus automatiques et contrôlés en mémoire implicite et explicite ont été étudiés à  l'aide d'une tâche de production catégorielle (Besche-Richard et al., 1999 ; Stefaniak et al., 2015).

Résultats

Les résultats montrent que les patients dépressifs éprouvent des diffi cultés à  employer des processus contrôlés et qu'ils ont tendance à  surutiliser des processus automatiques lors d'une tâche de production catégorielle.

Discussion

Ces résultats s'inscrivent dans la lignée de précédents travaux, qui ont mis en lumière une altération des processus contrôlés en mémoire explicite chez des personnes atteintes de l'épisode dépressif majeur. La préservation voire la surutilisation des processus automatiques chez les patients encouragent à  réfléchir sur la mise en place de programmes de remédiation cognitive spécifi que.

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40

Attentional variabily and mnesic bias in post-traumatic stress disorder. An emotional visual dot-probe study

Blekic Wivinem Wivine.BLEKIC@student.umons.ac.be

03

Auteurs :

Blekic Wivine (1), Wauthia Erika (1), El Bouragui Khira (1) (2), Ris Laurence (1), Rossignol Mandy (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Mons (Belgique),

2 - Université de Reims Champagne-Ardenne (France)

Mots Clés :

PTSD, Attentional variability, memory, Attentional bias, Dot, Probe

Poster

41

Introduction

Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) is a psychiatric condition that develops after the exposure of a traumatic event. It is mainly characterised by symptoms of intrusion, avoidance, alteration of arousal and reactivity. Models have tried to identify cognitive factors that could explain the exacerbation and maintenance of such symptoms. Literature has highlighted the involvement of memory biases and attentional biases toward threatening information (Bardeen & al., 2016). This study seeks to explore (1) the time course of attentional biases, (2) memory biases toward threat, (3) the differential processing of traumatic and negative information.

Method

20 participants (18 to 50 years old) will be recruited and assigned to two groups according their scores at the PTSD Symptom Scale Interview (PSS-I). Our study focuses on trauma related to aggression, due to its prevalence in collaborative hospitals. Low cognitive functioning measured with Mini Mental State Evaluation (MMSE) has been used as exclusion criteria. To provide a temporal examination of attentional allocation, an original dot-probe task with two different presentation times (150 and 500 ms) was created. 120 pictorial stimuli were used and mainly selected from International Affective Picture System (IAPS). For a better understanding of memory biases in PTSD, participants performed after the dot-probe a recognition task using the remember/know paradigm. In those tasks, three different kinds of pictures were displayed: 20 positive pictures, trauma-related ones (street aggressions) and 20 negative (spiders, plane crashes).

Results & Discussion

First results will be discussed with regard to recent literature

POSTER

42

Conflict processing modulated by alcohol-related stimuli in a modifi ed Flanker task

Brion Mélaniem melanie.brion@uclouvain.be

04

Auteurs :

Brion Mélanie (1), Maurage Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique)

Mots Clés :

Korsakoff syndrome, inhibition, alcohol, related cue

Poster

43

Background

Many neurocognitive studies demonstrated an increased awareness towards alcohol cues conversely associated with a decreased reactivity of inhibitory control in uncomplicated ALC. According to the predominant "dual-process"� perspective in addiction, these manifestations reflect a dysfunctional interaction between two neural systems, namely a reflective (i.e. prefrontal areas) and an au-tomatic-affective (i.e. limbic areas) systems. However, few studies have explored the relationship between the alcohol-related increased awareness and inhibitory defi cits among Korsakoff syndrome patients which are distinguishable from ALC notably by their severe amnesia.

Method

Fourteen ALC, ten KS and fourteen matched control participants performed a modifi ed Flanker task including Go-Nogo trials and congruent, neutral and incongruent conditions in which alcohol-related stimuli were presented. This task required executive processing on alcohol-related stimuli and thus evaluated the interaction between reflective and automatic-affective systems and the presence of alcohol-related bias from ALC to KS.

Results

Equal performances among groups in the congruent Go trials reflected a high reactivity toward alcohol items and confi rmed the presence of alcohol-relat-ed bias as highlighted by previous fi ndings. Group differences were displayed in Nogo trials explicitly tapping inhibitory control in the alcohol-related stimuli version thus illustrating the major role of these appetitive stimuli on executive performance.

Conclusion

In line with earlier fi ndings on alcohol use disorders, the present results reinforced the proposal that alcohol-related cues signifi cantly impact inhibitory control. It seemed however that ALC and KS would fluctuate in their pattern of impairments depending on the task complexity (i.e. low to high executive load), thus suggesting a dissociation in inhibition function when processing alcohol-related cues.

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44

Us et abus des séries télé : une étude sur les facteurs de protection et de vulnérabilité face au risque d'usage problématique

Camart Nathaliem nathalie_camart@hotmail.com

05

Auteurs :

Camart Nathalie (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratoire CliPsyD, EA 4430 (France)

Mots Clés :

Series watching, TV Series Dependance Scale, Risk, Addiction, Prevention

Poster

45

Introduction

Face à  l'engouement populaire pour les séries télé et à  l'émergence de comportements de visionnage intensifs (Binge watching), des travaux récents s'intéressent à  la question de l'usage problématique des séries télé. Des outils visant à  évaluer ce mésusage ont été élaborés (Orosz et al., 2016 ; Camart et al., 2016). Notre objectif était d'étudier, à  partir d'un échantillon de sujets amateurs de séries, dans quelle mesure les pratiques de visionnage et des caractéris-tiques socio-démographiques et psychologiques, constituaient des facteurs de protection, ou, au contraire, de vulnérabilité, concernant l'usage à  risque.

Méthode

Sept-cent sujets amateurs de séries télévisées ont répondu à  une batterie de questionnaires en ligne : un premier questionnaire construit spécifi quement pour l'étude a permis de connaitre et d'évaluer les pratiques de visionnage, leurs éventuelles conséquences ; un second questionnaire ("TV Series Dependance Scale"), en cours de validation, a permis d'évaluer l'usage problématique des séries ; des questionnaires déjà  existants et validés évaluant l'anxiété, la dépression, l'impulsivité, la personnalité, la satisfaction de vie, et la passion, ont également été administrés. Pour évaluer le risque d'usage problématique, différents indicateurs - corrélés entre eux - ont été utilisés : temps hebdomadaire de visionnage, score au TSDS, conséquences négatives liées au visionnage.

Résultats

Les résultats sont en cours de traitement. Les premières analyses montrent que certaines caractéristiques socio-démographiques (tels que l'âge, le genre, et le statut marital), psychologiques (anxiété, impulsivité, névrosisme, faible conscienciosité, passion obsédante), et concernant le mode de visionnage (en groupe / seul) corrèlent avec les indicateurs d'usage problématique. En revanche, la passion harmonieuse semble liée à  un usage non problématique.

Discussion

Ces résultats seront discutés au regard des études déjà  menées sur le sujet et en termes de perspectives pour les futures recherches.

POSTER

46

Récupérations des processus de régulation émotionnelle avec l'abstinence à  l'alcool: un changement après deux ans d'abstinence

Claisse Carolinem caroline.claisse@univ-lille3.fr

06

Auteurs :

Claisse Caroline (1), Tartare Céline (1), Nandrino Jean-Louis (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab- UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Troubles sévères de l'usage d'alcool, stratégies de régulation émotionnelle, abstinence, récupérations.

Poster

47

Introduction

L'objectif de l'étude était d'explorer les compétences et stratégies de régulation émotionnelle chez des individus avec troubles sévères de l'usage (TSU) d'alcool selon la durée d'abstinence.

Méthode

Un ensemble de 189 individus avec TSU d'alcool abstinents ont participé à  cette étude, parmi eux des patients en sortie de sevrage hospitalier et des membres de l'association Alcooliques Anonymes. Les composantes cognitives (CERQ) et les diffi cultés dans les stratégies de régulation des émotions (DERS-F) ont été évaluées. Nous avons réparti les 189 participants en six groupes selon la durée d'abstinence. Nous avons également considéré les variables cliniques relatives à  l'histoire des TSU d'alcool et des niveaux d'anxiété et de dépression (HADS).

Résultats

Des différences dans les stratégies de régulation émotionnelle ont été trouvées selon la durée de l'abstinence. Les résultats ont montré plus de diffi cultés dans ces stratégies (DERS-F) avec une période d'abstinence comprise entre un mois et deux ans et une diminution de ces diffi cultés avec une abstinence à  plus de deux ans. Avec une abstinence maintenue, des récupérations sont observées pour les sous-échelles non-acceptation, objectif, impulsivité, stratégies et clarté, et des diffi cultés maintenues pour la sous-échelle conscience. Les résultats à  la sous échelle non adaptative (CERQ) révèlent des scores plus élevés en début d'abstinence, et une normalisation pour les groupes au delà  de deux ans d'abstinence. Avec la sous-échelle adaptative (CERQ), une augmentation des stratégies de régulation émotionnelle adaptées est observée en fonction de la durée d'abstinence.

Discussion

Les résultats majeurs sont 1) une amélioration des compétences de régulation émotionnelle avec le maintien d'abstinence, 2) un changement dans ces récupérations après deux ans d'abstinence. L'étude soutient la nécessité du développement de programmes de remédiation de ces compétences de régulation à  long terme dans le maintien de l'abstinence.

POSTER

48

Neuromodulation of inhibition skills in binge drinking

Dormal Valeriem valerie.dormal@uclouvain.be

07

Auteurs :

Dormal Valerie (1), Lannoy Séverine (1), D'hondt Fabien (2), Maurage Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique (Belgique),

2 - SCALab - UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Binge Drinking, Inhibition, Neuromodulation

Poster

49

Introduction

Binge drinking, an alcohol-consumption pattern characterized by the repeated alternation between large alcohol intakes and abstinence periods, has become widespread in adolescents and young adults. Studies in this last decade have demonstrated its cerebral and cognitive consequences. In particular, executive functions, like inhibition or decision making, were impaired in binge drinkers (e.g., Goudriaan et al., 2007). Given their importance in the regulation of behaviours, executive defi cits may promote the onset of alcohol dependence (Maurage, 2014). This study, combining behavioural inhibition training with transcranial electrical stimulation (tDCS), aimed (1) to explore general and alcohol-specifi c inhibition processing in a binge drinking population and (2) to restore these processes through left dorsolateral prefrontal cortex (DLPFC) stimulation.

Method

Two groups were selected among university students, a binge drinkers group (N=14) and a control group (N=12). One session was composed by (1) a training inhibition task while participants received 20 minutes of stimulation, and (2) immediately after the stimulation, they had to perform a specifi c inhibition task with alcohol stimuli. Each participant had to realize two sessions (one left DLPFC stimulation and one sham), separated by one week, in a counterbalanced order.

Results

Preliminary results showed inhibition diffi culties for binge drinkers (i.e., more false alarms) compared to control students. Moreover, an effect of neuromodu-lation indicated an overall improvement in inhibitory capacity after stimulation of the left DLPFC in both binge drinkers and control participants. Additional analyses are in progress to determine whether these effects generalize to the inhibition task using alcohol stimuli.

POSTER

50

Lien entre cognitions verbales et imagées ? Le cas des ruminations mentales et de la perspective visuelle

Douce Perrinem perrine.douce@univ-grenoble-alpes.fr

08

Auteurs :

Douce Perrine (1), Baeyens Céline (1), Blatier Catherine (2)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratoire InterUniversitaire de Psychologie. Personnalité, Cognition, Changement Social (France),

2 - Laboratoire interuniversitaire de Psychologie : Personnalité Cognition et Changement Social (France)

Mots Clés :

Rumination, Perspective, Régulation émotionnelle, Psychopathologie

Poster

51

Introduction

Le niveau d'abstraction adopté serait un processus important en psychopa-thologie (Watkins, 2011). Il sous-tendrait la rumination mentale abstraite versus concrète - (Watkins, 2008) et l'adoption d'une perspective d'observateur versus acteur - en imagerie mentale (Libby & Eibach, 2011), toutes deux associées à  des conséquences non adaptatives en termes de régulation émotionnelle dans des populations cliniques. La présente étude visait à  tester les effets de l'adoption d'un mode de pensée abstrait versus concret - lors d'une période de rumination mentale sur la perspective adoptée en imagerie mentale et la régulation émotionnelle. La rumination mentale étant majoritairement verbale (Borkovec & Inz, 1990), nous faisions l'hypothèse que de hauts niveaux de psychopatholo-gie ou de rumination trait seraient associés à  (1) plus de cognitions verbales et moins d'images, (2) plus d'images en perspective d'observateur, et (3) plus d'augmentation des émotions négatives, et ce, d'autant plus après une induction d'un mode abstrait de rumination.

Méthode

Après une induction d'une rumination concrète ou abstraite, 115 participants ont réalisé une tâche de sondage des pensées (adaptée de Behar et al., 2012) durant laquelle étaient évaluées, à  12 reprises, (1) la fréquence de chaque type de cognition, (2) la perspective visuelle adoptée et (3) les émotions négatives. Les participants remplissaient également des mesures de psychopathologie et de rumination trait.

Résultats

Quelle que soit l'induction de rumination, les cognitions sont majoritairement verbales. Par ailleurs, aucune différence n'a été observée dans la perspective visuelle adoptée ou dans l'intensité des émotions négatives rapportées. Enfi n, ces résultats ne varient pas en fonction du niveau de psychopathologie ou de la rumination trait.

Discussion

Les résultats ne permettent pas de rendre compte d'un lien entre les ruminations abstraites et l'adoption d'une perspective d'observateur. Ces résultats seront discutés en lien avec d'autres études, publiées ou non, portant sur ce lien.

POSTER

52

La motivation pour le tatouage et le profi l de régulation cognitive de l'émotion

Duthoit Michaëlm mik.duthoit@live.fr

09

Auteurs :

Duthoit Michaël (1), Ducro Claire (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab- UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Tatouage, Régulation à‰motionnelle Cognitive, Modifi cation Corporelle

Poster

53

Le tatouage est une modifi cation corporelle de plus en plus répandues et populaire. Certaines études rapportent que le tatouage pourrait permettre

de gérer certaines émotions ou certains évènements de vie. Le tatouage en tant que régulateur de l'émotion pourrait permettre un travail cognitif afi n de s'adapter à  un évènement négatif. L'objectif de cette étude est d'explorer les liens entre motivation pour le tatouage et l'émotion. Nous faisons l'hypothèse qu'il y des un lien entre les motivations du tatouage, les stratégies de régulation émotionnelle et l'anxiété. Des individus tatoués ont été questionnés à  l'aide de divers questionnaires auto-rapporté (STAI, CERQ, Questionnaire sur le tatouage). Ensuite une analyse statistique corrélationnelle fut utilisée pour tester les hypothèses. Nos résultats indiquent des liens possibles entre motivation pour le tatouage et stratégie de régulation de l'émotion mais les liens restent faibles. Les résultats de la présente étude n'ont confi rmé que très partiellement l'hypothèse selon laquelle il existerait un lien entre les motivations du tatouage et l'émotion. De part ces liens avec divers processus négatif et positif, le tatouage pourrait être un outil pertinent dans les problématique d'insatisfaction corporelle. Cependant, il est important en entretien clinique d'évaluer son expression qu'elles soient positive ou négative.

POSTER

54

Les défi cits de cognition sociale, une cible potentielle de prise en charge des troubles dépressifs

El Bouragui Khiram khira.elbouragui@umons.ac.be

10

Auteurs :

El Bouragui Khira (1) (2), Besche-Richard Chrystel (2), Lefebvre Laurent (1), Rossignol Mandy (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Mons (Belgique),

2 - Université de Reims Champagne-Ardenne (France)

Mots Clés :

Dépression, cognition sociale, centration sur soi, compétences émotionnelles, réactivité émotionnelle

Poster

55

Introduction

La dépression représente la première cause d'incapacité dans le monde. Les diffi cultés de relations interpersonnelles et sociales fréquemment rapportées par les patients dépressifs pourraient être liées à  des troubles de la cognition sociale, et notamment à  une tendance à  la centration sur soi (Brockmeyer et al., 2015), doublée d'un défi cit de compétences émotionnelles.

Méthode

98 participants (âge moyen=20,4 ans) ont complété l'inventaire BDI-II (Beck Depression Inventory) et le questionnaire de dépression ST-DEP (State-Trait Depression Questionnaire) et ont été assignés dans deux groupes en fonction de leur niveau de dépression (faible ou élevé selon leur appartenance au premier ou dernier quartile). Afi n d'évaluer les compétences émotionnelles des participants, des mesures d'alexythimie (TAS, Toronto Alexithymia Scale de Bagby), d'empathie (BES, Basic Empathy Scale), de détresse émotionnelle (VDQ, Vicarious Distress Questionnaire), de réactivité émotionnelle (ERS, Emotional Reactivity Scale) et de sensibilité intéroceptive (MAIA, Multidimensional Assessment of Interoceptive Awareness) ont été réalisées. La tendance à  la centration sur soi a été évaluée avec l'échelle SFAS (Self-Focused Attention Scale).

Résultats

Les résultats montrent que les personnes présentant un niveau élevé de dépression (BDI/ST-DEP) se distinguent du groupe contrôle par une empathie cognitive moindre (BES), une plus grande réactivité émotionnelle (ERS) accompagnée de diffi cultés à  identifi er et décrire leurs expériences émotionnelles (TAS), des aptitudes plus faibles pour écouter leur corps, faire confi ance à  leurs sensations et réguler leurs émotions (MAIA) et une tendance plus prononcée aux ruminations centrées sur soi (SFAS).

Discussion

Ces résultats s'inscrivent dans la lignée de précédents travaux, qui ont mis en lumière une réactivité émotionnelle accrue et des défi cits empathiques et interoceptifs dans les troubles dépressifs (Schneider et al., 2012). Ils encouragent la mise en place de programmes d'entraînement à  la cognition sociale et à  la prise de perspective émotionnelle afi n de réduire les affects dépressifs.

POSTER

56

Facial expressions during autobiographical recall

El Haj Mohamadm el.haj@hotmail.fr

11

Auteurs :

El Haj Mohamad (1), Antoine Pascal (1), Nandrino Jean Louis (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab- UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Autobiographical memory, emotion, facial expressions

Poster

57

Introduction

Autobiographical memory refers to the ability to retrieve personal experiences or events that are related to the self. There is a wealth of psychological research suggesting that emotion is one of the core dimensions of autobiographi-cal memory construction. Using facial analysis software, our study addressed the relationship between autobiographical memory and emotion by measuring emotional facial expressions that may be detected during autobiographical recall.

Method

Sixteen young adults had to retrieve autobiographical memories and, in a control condition, to count aloud. Memories were analyzed with the Face Reader software. This software classifi es facial expressions with an artifi cial neural network, following the classifi cation of Ekman.

Results

More emotional facial expressions were observed during autobiographical retrieval than in the control condition.

Discussion

Our study demonstrates that autobiographical memory triggers emotional facial expressions. Critically, our study highlights facial analysis software as an ecological tool to reveal physiological changes that are associated with emotion and memory in normal and pathological populations.

POSTER

58

Development of questionnaires measuring the engagement and the motives related to TV series watching

Flayelle Maèvam maeva.flayelle@uni.lu

12

Auteurs :

Flayelle Maèva (1), Maurage Pierre (2), Billieux Joël (1)

Laboratoire(s) :

1 - Institute for Health and Behaviour (Université du Luxembourg, Luxembourg), 2 -Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique)

Mots Clés :

Bingewatching, phenomenology, focus group, questionnaire design

Poster

59

Introduction

Binge-watching (i.e., seeing multiple episodes of the same TV serie in a row) now constitutes a widespread phenomenon, potentially leading to excessive involvement and adverse consequences for some individuals. However, the psychological study of binge-watching is still in its infancy at a time when emerging potentially addictive-like behaviors are most commonly dealt with within a confi rmatory approach. There is thus a lack of knowledge about the precise factors underlying this behavior, as well as a lack of topic-focused screening instruments to explore it (the few existing ones merely applying the classical criteria used for other addictive disorders). Following an exploratory perspective, our purpose was to develop two quantitative tools respectively measuring the motives to engage in TV series watching (Watching TV Series Motives Questionnaire) and the symptoms of excessive binge-watching (Binge-Watching Engagement Questionnaire), building on the investigation of the phenomenology, characteristics, and unique features of TV series watching that contribute to binge-watching behaviors.

Method

A set of items was generated on the basis of both scientifi c literature and authors' knowledge for each questionnaire. A focus group (N=7) was then conducted with people usually watching TV series and analysed using thematic content analysis to capture residual aspects. This led to updating the fi nal instruments to ensure that they encompass the whole phenomenon.

Results

Three salient dimensions emerged from the focus group: motivations, overwatching and structural characteristics. Following the exchanges, questionnaires have been adapted to avoid redundancies and irrelevant aspects, resulting in a 25-item, 4-point, agree-disagree scale for WTSMQ, and a 49-item, 4-point, agree-disagree scale for BWEQ.

Discussion

Although additional research is needed to examine the factorial structure of the questionnaires by relying on both exploratory and confi rmatory analyses, these preliminary fi ndings show that WTSMQ and BWEQ constitute effi cient tools for further research on binge-watching.

POSTER

60

Deux protocoles de réentraînement cognitif pour diminuer la symptomatologie dépressive des adolescents

Franckx Anne-Charlottem anne-charlotte.franckx@uclouvain.be

13

Auteurs :

Franckx Anne-Charlotte (1), Lahaye Magali (2), Philippot Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique),

2 - Department of Pediatric Hematology and Oncology, Cliniques universitaires Saint Luc, Université catholique de Louvain, Bruxelles (Belgique)

Mots Clés :

Entraînement cognitif, Dépression, Adolescents

Poster

61

Introduction

Les défi cits de contrôle cognitif et les pensées répétitives sont largement établis comme des facteurs de risques pour la dépression chez les adultes et les adolescents. Toutefois, la direction du lien causal entre ces processus psychologiques demeure incertaine. Certaines études suggèrent qu'un défi cit cognitif est responsable de l'adoption des pensées répétitives abstraites dys-fonctionnelles. D'autres recherches, au contraire, postulent que l'induction de pensées répétitives abstraites réduit le stock de ressources cognitives disponibles. Afi n de clarifi er la direction de cette relation, la présente étude développe deux programmes d'interventions, l'un centré sur le réentraînement des capacités de contrôle cognitif et l'autre sur l'entraînement à  la concrétude afi n d'évaluer leurs effets respectifs sur la symptomatologie dépressive.

Méthode

Soixante adolescents seront répartis aléatoirement dans trois groupes : (a) le groupe de réentrainement des capacités de contrôle cognitif, (b) le groupe d'entraînement à  la concrétude ou (c) le groupe contrôle d'éducation à  la santé. L'intervention se ferait en groupe durant 5 semaines en raison de 2 fois par semaine. L'objectif majeur de l'étude est de rendre ces interventions attractives et motivantes pour les jeunes.

Résults

Les analyses démontrent que les pensées répétitives abstraites sont positivement associées aux symptômes dépressifs. Un défi cit cognitif global lors du traitement de l'information neutre ainsi que des diffi cultés à inhiber du matériel positif sont reliés positivement aux symptômes dépressifs et aux pensées répétitives abstraites. Enfi n, les liens entre les défi cits de contrôle cognitif et les symptômes dépressifs sont médiés par les pensées répétitives abstraites.

Discussion

Les résultats obtenus permettront de clarifi er la direction du lien causal afi n d'ajuster les interventions thérapeutiques en ciblant soit les capacités de contrôle cognitif, soit les pensées répétitives ou les deux simultanément par l'intermédiaire de programmes multidisciplinaires.

POSTER

62

Les effets d'un indiçage olfactif sur la mémoire autobi-ographique dans la maladie d'Alzheimer

Glachet Ophéliem ophelie.glachet94@gmail.com

14

Auteurs :

Glachet Ophélie (1), El Haj Mohamad (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab- UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Stimulation olfactive, identité, mémoire autobiographique, maladie d'Alzheimer, souvenirs involontaires

Poster

63

L'objectif de cette recherche est d'étudier les effets d'un indiçage olfactif sur la mémoire autobiographique dans la maladie d'Alzheimer. Nous avons distingué

deux groupes de participants : un groupe d'individus âgés avec un diagnostic de maladie d'Alzheimer (n = 10) avec un âge moyen de 85,6 ans et un score au MMSE de 17,7 et un groupe de participants âgés sains (n = 11) avec une moyenne d'âge de 83 ans et un score au MMSE de 26,45. Il était demandé aux participants de rappeler un souvenir autobiographique de leur choix suite à  la présentation d'une odeur ou sans odeur. Les souvenirs autobiographiques ont été mesurés selon quatre dimensions : la spécifi cité, la reviviscence, le contenu émotionnel et la vitesse de récupération du souvenir. En comparaison à  la situation non odorante, les souvenirs évoqués par une odeur apparaissent plus spécifi ques pour l'ensemble des participants, accompagnés par un contenu émotionnel et par un sentiment de reviviscence plus important, mais uniquement dans le groupe Alzheimer. En revanche, la présentation d'une odeur ne semble pas avoir d'impact sur le temps de récupération du souvenir. Notre étude confi rme en partie les données de la littérature concernant les bienfaits des odeurs sur les différents aspects de la mémoire autobiographique chez les individus âgés sains mais aussi chez des participants atteints de la maladie d'Alzheimer. De plus, elle met en évidence un effet majoré sur deux composantes (émotion et reviviscence) lorsque les capacités mnésiques sont altérées. Grâce à  leur caractère involontaire, les souvenirs indicés par une odeur semblent être une voie d'accès privilégiée au passé autobiographique des malades d'Alzheimer et pourraient ainsi contribuer au maintien du sentiment d'identité et de continuité. Concrètement, ce type d'indiçage pourrait être développé dans le cadre d'ateliers réminiscence ayant pour but de ralentir le déclin mnésique et donc de préserver l'autonomie des patients.

POSTER

64

Etude de l'influence des processus de régulation émotionnelle sur l'émergence de dissociation psychoforme et somatoforme chez des adolescents victimes de maltraitance cumulative

Henschel Sébastienm sebastien.henschel@univ-lille3.fr

15

Auteurs :

Henschel Sébastien (1), Doba Karyn (1), Nandrino Jean-Louis (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab - UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Maltraitance cumulative, régulation émotionnelle, différenciation de soi, dissociation psychoforme, dissociation somatoforme

Poster

65

Introduction

Un ensemble de travaux met en évidence que la maltraitance cumulative (MC) durant l'enfance et l'adolescence engendre des troubles de la régulation émotionnelle et des expériences dissociatives. Face à  des situations de stress extrême et répété, la dissociation pourrait constituer un mécanisme d'adaptation en réponse à  un défi cit des capacités de régulation émotionnelle développé par l'adolescent au cours de son enfance. Si aujourd'hui, les perturbations émotionnelles dans la MC sont bien identifi ées, il existe peu d'études évaluant les processus de régulation émotionnelle sous-jacents au développement des expériences dissociatives psychoforme et somatoforme chez les adolescents victimes de MC. Objectifs : Identifi er les différents types de dissociation impliqués dans la MC et évaluer l'implication des processus de régulation émotionnelle dans l'émergence de dissociation psychoforme et somatoforme chez des adolescents victimes de MC.

Méthode

58 adolescents reportés et placés en institution (MECS) pour MC et 55 adolescents ne présentant aucune histoire de MC ont été évalués par des questionnaires autorapportés sur les diffi cultés de régulation émotionnelle au niveau intrapersonnel (DERS) et interpersonnel (DSI-R), les symptômes anxio-dépressifs (HADS), et les dissociations psychoforme (DIS-Q) et somatoforme (SDQ-20).

Résultats

Les adolescents victimes de MC présentent des diffi cultés de régulation émotionnelle impliquant un haut niveau d'impulsivité, un faible niveau de conscience des états émotionnels et des diffi cultés d'accès aux stratégies de régulation émotionnelle. Les analyses de régression multiple montrent que les diffi cultés de régulation émotionnelle contribuent à  l'explication du niveau de sévérité de dissociation psychoforme. En revanche, les symptômes anxio-dé-pressifs expliquent l'apparition d'un haut niveau de dissociation somatoforme chez les adolescents victimes de MC.

Conclusion

L'ensemble des résultats de notre étude met en évidence la contribution des processus de régulation émotionnelle dans le développement de dissociation psychoforme et somatoforme chez des adolescents victimes de MC. Les implications cliniques et thérapeutiques de ces résultats sont discutées.

POSTER

66

Ruminations mentales, diffi cultés interpersonnelles et biais attentionnels envers l'information négative : quels sont leurs liens au sein d'une population dépressive ?

Krings Audreym audrey.krings@ulg.ac.be

16

Auteurs :

Krings Audrey (1), Heeren Alexandre (2), Fontaine Philippe , Blairy Sylvie (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Liège (Belgique),

2 - Department of Psychology Harvard University Cambridge, MA, USA (Belgique)

Mots Clés :

Traitement cognitif de l'information émotionnelle, biais attentionnels, trouble de l'humeur, psychopathologie expérimentale, symptomatologie dépressive.

Poster

67

Introduction

De nombreuses recherches ont mis en évidence que les individus présentant une symptomatologie dépressive présentent des biais attentionnels envers l'information émotionnelle congruente avec leur humeur. Toutefois, des données divergentes ont été publiées. Le niveau de spécifi cité symptomatologique de la dépression pourrait être un facteur explicatif de ces inconsistances empiriques. Cette étude a pour objectif de tester cette hypothèse. Pour ce faire, les biais attentionnels sont évalués à  l'aide de trois types de matériels (visages, scènes et mots) chez des sujets présentant un niveau élevé de symptomatologie dépressive. L'objectif de cette étude est d'étudier les liens entre différentes manifestations psychologiques participant au maintien de la dépression (diffi cultés interperson-nelles et ruminations) et les biais attentionnels envers l'information congruente à  l'humeur.

Méthode

Soixante adultes tout-venants ou consultant des centres de santé mentale ont été recrutés et classifi és en trois groupes d'individus de sorte à  présenter soit : (1) un diagnostic d'épisode dépressif majeur ; (2) un état d'humeur dysphorique ; (3) ou une absence de trouble de l'humeur. Les mesures incluent un entretien diagnostique semi-structuré (M.I.N.I.), des échelles auto-rapportées évaluant l'humeur et différents processus psychologiques ainsi que de trois tâches de sondage spatial évaluant les biais attentionnels, chacune composée d'un type de matériel différent (mots, scènes, visages).

Résultats

La récolte des données est en cours. Une ANOVA mixte et des analyses corréla-tionnelles seront réalisées.

POSTER

68

Exploration conjointe des fonctions exécutives dans le binge drinking

Lannoy Séverinem severine.lannoy@uclouvain.be

17

Auteurs :

Lannoy Séverine (1), Dormal Valerie (1), Billieux Joël (2), Maurage Pierre (1)

Laboratoire(s) :

1 - Laboratory for Experimental Psychopathology, Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve (Belgique),

2 - Institute for Health and Behaviour (Université du Luxembourg, Luxembourg)

Mots Clés :

Binge drinking, fonctions exécutives, flexibilité, mise à  jour, inhibition

Poster

69

Introduction

Le binge drinking est un mode de consommation d'alcool caractérisé par une alternance entre des périodes de consommation intense et des périodes d'abstinence. Les défi cits cognitifs présentés par les jeunes « binge drinkers» ont été largement mis en évidence ces dernières années, avec un intérêt particulier pour les fonctions exécutives, identifi ées comme des facteurs clés dans le développement et le maintien d'une consommation excessive d'alcool. Cependant, des travaux récents ont également souligné des résultats contra-dictoires, et une majorité des études existantes se sont centrées sur l'inhibition. Une inconsistance existe donc en ce qui concerne les défi cits dans les sous-composantes des fonctions exécutives. Dès lors, l'objectif de cette étude est de proposer une exploration théoriquement fondée des défi cits différentiels des fonctions exécutives auprès des jeunes « binge drinkers ».

Méthode

Deux groupes d'étudiants universitaires (20 « binge drinkers» et 20 participants contrôle) ont réalisé trois tâches neuropsychologiques théoriquement validées, chacune explorant une sous-composante des fonctions exécutives : la flexibilité, la mise à  jour et l'inhibition.

Résultats

Les jeunes« binge drinkers» ont démontré des performances préservées pour la flexibilité et la mise à  jour mais un défi cit pour l'inhibition. Contrairement à  l'alcoolo-dépendance, le binge drinking n'est donc pas caractérisé par un défi cit exécutif général mais plutôt par un défi cit spécifi que de l'inhibition.

Discussion

L'inhibition semble être la première fonction exécutive altérée dans le développement de la consommation excessive d'alcool. Au vu du rôle central des défi cits d'inhibition dans l'émergence d'une dépendance à  l'alcool, ces résultats suggèrent le développement d'évaluations individualisées et de programmes de réhabilitation centrés sur cette sous-composante exécutive afi n d'améliorer les capacités de contrôle à  un stade précoce des troubles liés à  l'alcool.

POSTER

70

Activité physiologique et narration de souvenirs défi nissants le soi ; différences entre les souvenirs spécifi ques et généraux

Lavallee Audreym audrey.lavallee@univ-lille3.fr

18

Auteurs :

Lavallee Audrey (1) (2), Saloppé Xavier (1) (2) (3), Gandolphe Marie-Charlotte (1), El Haj Mohamad (1), Ott Laurent (1), Pham Thierry (2), Nandrino Jean-Louis (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab - UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France),

2 - Université de Mons (Belgique),

3 - Centre Hospitalier de Saint Amand les eaux (France)

Mots Clés :

Souvenirs défi nissants le soi, Spécifi cité, Activité neurovégétative, Cognition, Emotions

Poster

71

Introduction

Les souvenirs défi nissants le soi (SDM), sont des souvenirs autobiographiques particuliers associés à  la construction, à  la compréhension et au maintien de l'identité. Lors de leur narration, on peut distinguer les souvenirs spécifi ques (souvenir d'événement bref et à  occurrence unique) des généraux (souvenir d'événement long et/ou à  occurrence multiple).

Méthode

L'étude cherche à  évaluer le traitement cognitif ou émotionnel associé à  l'évocation des SDM et particulièrement au coût cognitif associé à  l'évocation de souvenirs spécifi ques ou généraux à  partir de l'enregistrement de l'activité du système neurovégétatif (pour l'activité du système nerveux sympathique : l'activité électrodermale ; et pour l'activité du système nerveux parasympathique : Hautes fréquences de la variabilité de la fréquence cardiaque HF-HRV).

Résultats

En condition d'évocation des SDM, l'activité électrodermale est plus élevée et la HF-HRV est plus faible comparativement à  la condition neutre. Lorsque les souvenirs évoqués sont spécifi ques, la HF-HRV est plus faible que pour les souvenirs généraux. En revanche, la fréquence des réponses électrodermales est plus élevée pour les souvenirs généraux que pour les souvenirs spécifi ques.

Discussion

Le rappel de SDM entraîne globalement une inhibition de l'activité du système nerveux parasympathique et une augmentation de l'activité du système nerveux sympathique traduisant une activation cognitive lors de leur narration. On observe en particulier que l'évocation de souvenirs spécifi ques est caractérisée par une inhibition de l'activité du système nerveux parasympathique et une activation du système nerveux sympathique traduisant la charge cognitive et émotionnelle de ces souvenirs.

POSTER

72

Etude des effets à  long terme d'un programme de réduction de la peur de l'avion et rôle des schémas précoces inadaptés

Lefevre Lauram laura.lefevre.78@hotmail.fr

19

Auteurs :

Lefevre Laura (1), Camart Nathalie (1), Negovanska Velina

Laboratoire(s) :

1 - EA4430 CLIPSYD, Paris Ouest Nanterre La Defense (France)

Mots Clés :

Phobie avion, effets à  long terme, schémas précoces inadaptés, exposition virtuelle

Poster

73

Introduction

Dix à  trente-cinq pour cent de la population européenne et nord-américaine souffriraient d'un stress important à  l'idée de prendre l'avion (Oakes et Bor, 2010). Il est donc nécessaire de mettre en place des prises en charge et d'en évaluer l'effi cacité. Des études ont déjà  montré l'effi cacité de programmes de réduction de la peur de l'avion à  court terme (Ferrand et al., 2015), mais qu'en est-il plusieurs années après ? L'objectif de cette étude est d'étudier les effets à  long terme (entre 2 ans et 3 ans) d'une prise en charge pluridisciplinaire, intégrant des stratégies issues des thérapies cognitives et comportementales (TCC). Le deuxième objectif est d'étudier dans quelle mesure les schémas précoces inadaptés (modèle de Young) pourraient jouer un rôle dans l'effi cacité de cette prise en charge.

Méthode

Soixante-dix sujets ont participé à  un programme pluridisciplinaire visant à  réduire la peur de l'avion. Il s'agit d'un stage d'une journée comprenant un travail de type TCC avec une psychologue (psychoéducation, relaxation, travail sur les pensées automatiques), des informations techniques dispensées par un professionnel de l'aviation, et de l'exposition en réalité virtuelle (dans un simulateur de vol). Le niveau de peur a été évalué avant le programme, après le premier vol suivant le programme, et en suivi. La présence de schémas précoces inadaptés a également été évaluée, en suivi, chez certains sujets (41 à  ce jour, le recueil étant en cours). Les questionnaires utilisés sont le Questionnaire d'Evaluation de la Peur en Avion (QEPA) et le questionnaire abrégé des schémas de Young (YSQ-2).

Résultats

Les résultats montrent que le niveau de peur de l'avion diminue de manière signifi cative dès le premier vol qui suit le programme et reste signifi cativement amélioré plusieurs années après. Les résultats concernant les schémas précoces inadaptés sont en cours de traitement.

POSTER

74

Variabilité de la fréquence cardiaque, biofeedback et nouvelles perspectives d'interventions cognitives

Leterme Anne-Clairem ac.leterme@gmail.com

20

Auteurs :

Leterme Anne-Claire (1), Servant Dominique (1), Logier Régis (1), Vaiva Guillaume (1)

Laboratoire(s) :

1 - SCALab - UMR CNRS 9193 (Université de Lille, France) & CHU Lille, Clinique de Psychiatrie, CURE, Lille (France)

Mots Clés :

Variabilité de la fréquence cardiaque, biofeedback, troubles psychiatriques, contrôle respiratoire, pratiques attentionnelles

Poster

75

Introduction

La « Variabilité de la Fréquence Cardiaque» (VFC) est un indice global du fonctionnement du système nerveux autonome (SNA), qui traduirait l'adaptation de notre organisme aux stress de l'environnement (Thayer et Lane, 2000). Les études scientifi ques montrent globalement une diminution de la VFC dans différentes pathologies physiques et mentales, et notamment les troubles anxieux (Chalmers et al, 2014) et dépressifs (Yeh et al, 2016). Beauchaine et Thayer, en 2015, suggèrent que la VFC pourrait correspondre à  un biomarqueur transdiag-nostique des maladies mentales, sur lequel il serait possible d'agir grâce à  des thérapies spécifi ques. Le biofeedback de VFC est une technique qui consiste à  suivre en temps réel l'évolution de certains paramètres physiologiques, mesurés au moyen d'un capteur externe, et de les modifi er en agissant directement sur eux. Lehrer a développé un procédé qui tend à  mettre en résonnance la respiration et la VFC à  une fréquence de 0.1 Hz, correspondant à  l'effet dit « vaschillo», qui a pour conséquence d'augmenter l'amplitude du baroréflexe et probablement de stimuler le tonus vagal. Des études, menées dans différentes pathologies, méritent d'être discutées.

Méthode

Nous proposons de faire une analyse critique de l'ensemble des essais et de discuter les points suivants : sujets d'études, mesure des paramètres de la VFC, protocole, évaluation clinique et psychologique.... afi n de proposer le protocole d'un essai contrôlé.

Résultats

L'analyse ciblée de la littérature témoigne de beaucoup de biais méthodologiques. Nous allons donc préciser la mesure, le protocole et les techniques cognitives et comportementales associées.

Discussion

Nous nous proposons de comparer de façon contrôlée le protocole de Lehrer à  une nouvelle approche développée au CHRU de Lille (Logier et al), utilisant une mesure des hautes fréquences par un procédé fi able, associé à  des pratiques attentionnelles, permettant d'améliorer la flexibilité cognitive et émotionnelle.

POSTER

76

Effets comparés de l’activation comportementale et de la relaxation sur les symptômes dépressifs et divers processus psychologiques

Lo Monte Fabianm fabianlomonte@hotmail.com

21

Auteurs :

Lo Monte Fabian (1), Krings Audrey (1), Wagener Aurélie (1), Blairy Sylvie (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Liège (Belgique)

Mots Clés :

Symptômes dépressifs, stress, sous-clinique, activation, processus

Poster

77

Introduction

Des méta-analyses récentes ont montré que l’activation comportementale (AC) permet de diminuer de façon signifi cative le niveau de dépression (Cuijpers et al., 2007 ; Ekers et al., 2014 ; Mazzucchelli et al., 2009). En testant les effets de l’AC sur une population d’étudiants en demande d’aide, (Krings et al., soumis) ont trouvé des effets bénéfi ques du programme sur une série de processus psychologiques dysfonctionnels dans la dépression. Le but de la présente étude est de répliquer ces résultats en comparant les effets de l’AC à ceux de la relaxation, puisque Foret et al. (2012) ont montré l’effi cacité de la relaxation pour aider des étudiants en diffi culté.

Méthode

Cinq étudiants universitaires en demande d’aide, souffrant de stress et/ou de symptômes dépressifs à un niveau sous-clinique, ont bénéfi cié d’un suivi individuel de 5 séances. Sur base d’une répartition aléatoire, 2 d’entre eux ont suivi un protocole d’AC, et les 3 autres ont suivi un protocole de relaxation. Des évaluations ont eu lieu avant le suivi (T0), à la fi n du suivi (T1), et deux semaines plus tard (T2). Elles concernaient notamment les niveaux d’humeur dépressive et anxieuse, l’engagement dans des activités, l’anhédonie et les ruminations.

Résultats

La récolte des données est actuellement en cours. Les résultats feront l’objet d’analyses statistiques de type Tau-U (parmi d’autres analyses), et un Reliable Change Index (RCI) sera aussi calculé.

Discussion

Les résultats seront discutés lors du congrès.

POSTER

78

Structure factorielle et validité convergente de la validation de la Body Appreciation Scale - 2

Rivière Juliem juriviere@hotmail.fr

22

Auteurs :

Rivière Julie (1), Paquet Yvan (2), Douilliez Céline (1)

Laboratoire(s) :

1 - PSITEC Lab (Université Lille 3, France)

2 - Ingénierie Recherche Intervention Sport Santé Environnement (France)

Mots Clés :

Satisfaction corporelle, Genre

Poster

79

Introduction

L'échelle Body Appreciation Scale - 2 (BAS-2 ; Tylka & Wood-Barcalow, 2015) mesure l'image corporelle positive, sans items genre-spécifi ques. Il s'agit d'une échelle générale, qui peut être utilisée autant chez les femmes que chez les hommes, peu importe la nature des préoccupations corporelles (e.g., recherche de la minceur ou de la musculature). Récemment, la BAS-2 a été traduite en chinois (Swami & Ng, 2015), allemand (Alleva, Martijn, Veldhuis, & Tylka, 2016), perse (Atari, 2016), serbe (Jovic, Sfroza, Jovanovic, & Jovic, 2016), islandais (Pálmarsdóttir & Karlsdóttir, 2016), portuguais (Marta-Simàμes, Mendes, Oliveira, Trindade, & Ferreira 2016) et en français (Kertechian & Swami, 2017). Dans ces différentes validations, les analyses factorielles exploratoires ont révélé une structure factorielle unidimensionnelle, ce qui soutient l'hypothèse intéressante de l'équivalence culturelle.

Méthode

Six cent trois participants de langue maternelle française (397 femmes), âgés de 18 à 25 ans, ont répondu en ligne à une version française de la BAS-2. Afi n d'évaluer la validité convergente, les participants ont été invités à répondre à deux échelles d'insatisfaction corporelle : la Contour Drawing Rating Scale (Thompson & Gray, 1995) et la sous-échelle d'insatisfaction corporelle de l'Eating Disorder Inventory (Garner, 1991).

Résultats

Les analyses factorielles exploratoires et confi rmatoires, réalisées indépendamment chez les femmes et chez les hommes, ont révélé une structure unidimensionnelle, ce qui correspond à  la validation française et aux autres validations de la BAS-2. De plus, la consistance interne et la validité convergente sont acceptables à  la fois chez les femmes et chez les hommes.

Discussion

Cette réplication suggère que la version française de la BAS-2 démontre des bonnes propriétés psychométriques à  la fois pour les hommes et pour les femmes, et apporte également du crédit à  l'hypothèse de l'équivalence culturelle.

POSTER

80

Exploration des relations entre perfectionnisme, symptômes liés aux TCA et comportements de vérifi cation

Rivière Juliem juriviere@hotmail.fr

23

Auteurs :

Rivière Julie (1), Kosinski Thierry (1), Rousseau Amélie (1), Hofer Claire (1), Douilliez Céline (1)

Laboratoire(s) :

1 - PSITEC Lab (Université de Lille, France)

Mots Clés :

Perfectionnisme, TCA, Vérifi cations

Poster

81

Le perfectionnisme est un processus psychologique impliqué dans le développement et le maintien de différents troubles émotionnels dont les

troubles du comportement alimentaire (TCA). Cette relation entre perfectionn-isme et psychopathologies pourrait en partie être liée aux comportements mis en place par les perfectionnistes. En effet, il est classiquement considéré que le perfectionnisme impliquerait la présence de nombreux évitements comporte-mentaux, comme les comportements de vérifi cation ou la procrastination. Ces comportements contre-productifs maintiendraient le perfectionnisme et la détresse émotionnelle. Dans cette étude, nous nous intéressons aux relations existant entre perfectionnisme, comportements de vérifi cation, et symptômes liés aux TCA, en utilisant un matériel lié à  l'image corporelle. Cinquante étudiantes ont réalisé en laboratoire une tâche informatique permettant de mesurer le nombre de comportements de vérifi cation en utilisant des photographies de silhouettes de mannequins. Ensuite, les participantes complétaient différentes échelles de perfectionnisme et de symptômes des TCA. En accord avec la littérature, nous avons observé que la sous-dimension du perfectionnisme Préoccupation face aux Erreurs (PE) était corrélée aux symptômes des TCA (e.g., insatisfaction, corporelle, recherche de minceur ou préoccupations par rapport à  la silhouette). Conformément à  notre hypothèse, nous avons aussi observé une corrélation entre le nombre de comportements de vérifi cation et la sous-dimension du per-fectionnisme Standards Personnels (SP). Cependant, aucune corrélation n'a été observée entre le nombre de comportements de vérifi cation et les symptômes liés aux TCA.

POSTER

82

Pensées défaitistes chez les personnes atteintes d'une schizophrénie et présentant des symptômes négatifs persistants

Thonon Bénédictem benedicte.thonon@ulg.ac.be

24

Auteurs :

Thonon Bénédicte (1), Li Xueying (2), Velligan Dawn (2)

Laboratoire(s) :

1 - Psychologie et Neuroscience Cognitives, Université de Liège (Belgique), 2 - University of Texas Health Science Center at San Antonio, Department of Psychiatry (Etats-Unis)

Mots Clés :

Schizophrénie, pensées défaitistes, symptômes négatifs, intervention thérapeutique

Poster

83

Introduction

Les symptômes négatifs de la schizophrénie, particulièrement ceux concernant le défi cit motivationnel, sont associés à  un faible fonctionnement quotidien. Ces symptômes se sont montrés liés à  des attitudes dysfonctionnelles, telles que les pensées défaitistes concernant l'atteinte de buts. Ce lien a été observé dans divers types d'échantillons, tant au cours des premières décompensations que dans la maladie chronique, mais non chez les personnes présentant des symptômes négatifs persistants (SNP). La présente étude vise à  évaluer le lien entre les pensées défaitistes et les symptômes négatifs chez des personnes diagnostiquées avec une schizophrénie et des SNP. Un autre objectif est d'évaluer le lien entre la modifi cation des pensées défaitistes et la réduction des symptômes négatifs après une intervention psychosociale.

Méthode

Cinquante-et-un participants ont suivi l'intervention «Motivation and Engagement Training» pendant 9 mois. Ils ont été évalués avant et après l'intervention sur base des échelles suivantes : Negative Symptom Assessment (NSA), Brief Negative Symptom Scale (BNSS), Clinical Assessment Interview for Negative Symptom (CAINS), Defeatist Performance Beliefs.

Résultats

En ligne de base, les pensées défaitistes n'étaient pas signifi cativement corrélées aux symptômes négatifs, excepté au facteur Amotivation de la BNSS. La modifi cation des pensées défaitistes s'est montrée cependant modérément et positivement corrélée au changement de l'amotivation mesurée par la BNSS (mais pas via les autres mesures).

Discussion

Ces résultats soulignent la nécessité d'élargir les cibles des intervenions psychosociales à  d'autres facteurs liés aux symptômes négatifs d'amotivation.

POSTER

84

La dépression est une psychopathologie hétérogène : Une étude de réplication

Wagener Auréliem aurelie.wagener@ulg.ac.be

25

Auteurs :

Wagener Aurélie (1), Krings Audrey (1), Blairy Sylvie (1)

Laboratoire(s) :

1 - Université de Liège (Belgique)

Mots Clés :

Dépression, hétérogénéité, clusters, réplication

Poster

85

Introduction

L'hétérogénéité de la dépression est de plus en plus mise en évidence notamment en termes de profi ls de symptômes. Certaines études abordent cette question via des analyses en cluster. Récemment, Wagener et al. (under review) ont identifi é six clusters d'adultes présentant un épisode dépressif majeur actuel : «dépressifs - gros dormeurs», «dépressifs cognitifs»,«dépressifs affectif-somatiques», «dépressifs légers»,«dépressifs dormant peu», «dépressifs typiques». Seuls deux de ces clusters confi rment d'autres précédemment obtenus (i.e., «dépressifs af-fectif-somatiques», «dépressifs légers»; Schacht et al., 2014). Dès lors, l'objectif de cette étude est de répliquer les résultats de Wagener et al. (under review) afi n d'évaluer la solidité de leur solution en six clusters.

Méthode

260 adultes (18-60 ans) tout venant et/ou consultant des centres de santé mentale ont été recrutés et ont complété l'Inventaire de Dépression de Beck - Seconde Edition via un système d'enquête en ligne.

Résultats

Une solution en six clusters a été mise en évidence dans cet échantillon. Quatre clusters précédemment obtenus par Wagener et al. (under review) sont répliqués : dépressifs typiques, dépressifs légers, dépressifs cognitifs et dépressifs affec-tif-somatiques. Les deux derniers clusters présentent des profi ls mixtes.

Discussion

Les résultats confi rment l'hétérogénéité de la dépression en termes de profi ls de symptômes et soutiennent l'existence de certains profi ls particuliers d'adultes dépressifs.

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87

Bayard Sophie Poster 01 P. 36Besche-Richard Chrystel Poster 02 P. 38Blekic Wivine Poster 03 P. 40Brion Mélanie Poster 04 P. 42Camart Nathalie Poster 05 P. 44Claisse Caroline Poster 06 P. 46Cornil Aurélien Conférence 04 P. 22Dormal Valerie Poster 07 P. 48Douce Perrine Poster 08 P. 50Douilliez Céline Keynote 4 P. 13Duthoit Michaël Poster 09 P. 52El Bouragui Khira Poster 10 P. 54El Haj Mohamad Poster 11 P. 56Flayelle Maèva Poster 12 P. 58Franckx Anne-Charlotte Poster 13 P. 60Franckx Anne-Charlotte Conférence 01 P. 16Glachet Ophélie Poster 14 P. 62Henschel Sébastien Poster 15 P. 64Krings Audrey Poster 16 P. 66Lannoy Séverine Poster 17 P. 68Lavallee Audrey Poster 18 P. 70Lefevre Laura Poster 19 P. 72Leterme Anne-Claire Poster 20 P. 74Lo Monte Fabian Poster 21 P. 76Micoulaud-Franchi Jean-Arthur Keynote 3 P. 12Nandrino Jean-Louis Keynote 2 P. 11Noël Xavier Conférence 09 P. 32Piolino Pascale Keynote 1 P. 10Raucher-Chene Delphine Conférence 06 P. 26Rivière Julie Poster 22 & 23 P. 78Roux Benjamin Conférence 02 P. 18Salvatore Campanella Conférence 07 P. 28Tello Nina Conférence 08 P. 30Theodorou Milka Conférence 05 P. 24Thonon Bénédicte Poster 24 P. 80Wagener Aurélie Poster 25 P. 82Wauthia Erika Conférence 03 P. 20

Index

psitec.univ-lille3.fr

ProgrammeDelphine GrynbergDouilliez CélineChristine Humez

Conception Christine HUMEZ

Imprimerie Université de Lille 3