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    Octobre 2006 - diteur dlgu: lOfciel de lImmobilier dEntreprise

    Le magazine dinformations de la construction mtalliqueN 3-2015

    Construireenmtal,unart,notremtier

    DOSSIERLes formationsau CTICM

    Developpement durableDmodulor, une dmarchede mixit des matriauxpour favoriser la dmontabilit

    Sur le terrainNouveau hall dexposition auBourgetUn origami dacier

    RencontrePhilippe Ascone, PDG dAlkar

    http://../.pdf
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    CMI 3-2015

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    DITORIALComme chaque anne pareille poque parat le catalogue des formationsproposes par le CTICM pour lanne venir, et cette parution constitue unvnement marquant de lanne pour la construction mtallique puisquil vouspermet de mieux identifier vos besoins pour les prochains mois et de program-mer les actions correspondantes.

    Le dossier de ce numro 3-2015 de votre magazine CMI est consacr la for-mation professionnelle et il dcrit en dtail les orientations prises dans le cru2016 de notre catalogue.

    Les parcours pdagogiques y ont t restructurs pour tre plus efficaces, desstages y ont t modifis ou crs, et nous avons complt notre offre par uncertain nombre de stages dvelopps par nos partenaires formation : OgerInstitut et le Cetim.

    Je vous invite donc dcouvrir le renouveau de notre catalogue dans ce CMI,puis le consulter plus compltement, soit dans sa version papier, soit sur le

    site ddi www.cticm-formation.com.

    En complment des stages du catalogue, des formations sur mesure peuventtre organises au sein de votre entreprise, pour rpondre vos besoins decontenus spcifiques et de dates. Le programme peut en tre conu par com-pilation/combinaison des programmes de certains stages du catalogue et/oufaire lobjet de dveloppements spcifiques lactivit de lentreprise : le stageintra a connu un fort dveloppement en 2015 du fait de sa complte adquationaux besoins exprims.

    Quelles que soient les volutions de son cadre lgislatif, la formation continue

    reste loutil majeur de lentreprise pour accrotre sa performance, sa capacit innover et faire face aux nouvelles demandes du march ; cest aussi le moyendentretenir la motivation de ses salaris en dveloppant leurs comptences.

    Cest pourquoi, anne aprs anne, le CTICM en fait le fer de lance de sa missionde transfert des connaissances, dont le dispositif de ralisation est complt parlassistance technique questions-rponses, lorganisation de rencontres rgionaleset de journes techniques, la publication de revues et douvrages et la mise disposition doutils logiciels sur son site Internet.

    Directeur gnral adjoint - CICM

    La formation, le moteur

    de votre dveloppement

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    TICM

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    S T E E L T H I N K I N G

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    SOMMAIRE

    Sur le terrain 32Nouveau hall dexposition au BourgetUn origami dacier 32

    Rencontre 42Rencontre avec Philippe Ascone, PDGdAlkar Nous voulons rendre notre entrepriseet notre mtier beaucoup plus convivialet attrayant. 42

    Assistance technique 48

    Actualits techniques 6Lacier, un atout dans la conception desparkings ariens largement ventils 6

    Actualits de nosorganismes professionnels 8ConstruirAcierPrix de larchitecture acier :le palmars ! 8

    Dossier formations 10Les formations au CTICM 14

    La parole nos partenaires 20

    Dveloppement durable 24DMODULORUne dmarche de mixit des matriauxpour favoriser la dmontabilit 24

    EN COUVERTURE

    Nouveau hall dexposition au Bourget

    P. 32

    diteur:

    CTICM - CentreTechnique Industriel de laConstruction Mtallique

    Directeurde la publication :Christophe Mathieudirecteur gnral duCTICM

    Rdactrice en chef :Isabelle Pharisier, chef duservice publicationsTl. : 01 60 13 83 [email protected]

    Imprim en France

    Fabrication et ralisation :

    MRGS,Tl. : 09 84 49 71 61

    CTICMEspace technologiqueLOrme des MerisiersBtiment Apollo91193 Saint-AubinTl. : 01 60 13 83 00Fax : 01 60 13 13 03

    CMI est diffusgracieusement 8 500 exemplaires.

    CMI, dans un soucide prservation delenvironnement,est imprim surpapier recyclable. Lareproduction mmepartielle de tout matrielpubli dans CMI eststrictement interdite. Lesannonceurs prennentlentire responsabilitdes informations quilsinsrent et dclarent treautoriss les utiliser.

    Pour vous abonnergracieusement :

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    mailto:[email protected]://www.cticm.com/mailto:[email protected]
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    ACTUALITS

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    Dans un parking arien largement ventil (PSLV),

    le feu localis constitue la situation la plus dfa-vorable pouvant survenir en cas dincendie. Eneffet, ce type de superstructure possde une trsgrande surface ouverte sur lextrieur qui empchela formation dune importante couche de gazchauds et rend le dsenfumage naturel du parkingtrs eff icace, do labsence dincendie gnralis.Cette situation aboutit un bon comportementen cas dincendie de ces parkings comme lontdmontr les essais raliss par le CTICM Vernon(cf. photo).La rglementation a ainsi volu en 2006 pour

    prendre en compte ces spcificits. Elle a abouti une dfinition rglementaire des parcs de sta-tionnement largement ventils et des contraintesdestines garantir un dsenfumage naturel efficace.Par exemple, dans ce type de parking, la distanceentre deux faades ouvertes ne doit pas dpasser75 m. La surface des ouvertures fait galement lobjet

    dobligations.Depuis, nombre deparkings ariensont vu le jour et la

    solution acier estrapidement deve-nue la norme. Enpratique, les dispo-sitions construc-tives imposespar la rglemen-tation sont large-ment respectes.Cependant, cetessor, coupl auxfacilits appor-tes par lacier, a

    favoris lapparition de conceptions que le lgis-

    lateur na pas envisages. L encore, les volutionsrglementaires apportes par louverture lingnieriede la scurit incendie (ISI) ont permis de dpas-ser ces limitations. Ainsi, des solutions innovantespeuvent voir le jour si elles sont justifies par unetude dingnierie.La question qui se pose alors pour le matre duvreest la suivante : comment, ds la phase avant-projetorienter la conception pour remplir dune part lesexigences (cahier des charges) du client et tre dautrepart certain que ltude ISI confirmera in finequela conception prvue pour le parking permettra de

    le considrer quivalent un PSLV ?Cest cette question que larticle paru dans la Revueconstruction mtallique2-2015 rpond. Dans cetarticle, le CICM a tudi les paramtres influen-ant le dsenfumage des PSLV aussi bien pour desconfigurations au-del des limites rglementairesque pour des solutions atypiques. Les rsultats decette tude montrent quune forte attention doit treporte la hauteur sous poutre. Elle est llmentclef pour dpasser les contraintes rglementairesdans nombre de cas.

    Sur la base des rsultats obtenus, des rgles et recom-mandations simples sont dfinies, permettant dedterminer facilement si la conception prvue pourun parking arien permettra de le considrer qui-valent un PSLV. Il faut bien noter que les rglesnonces dans cet article ne se substituent pas unejustification viaune tude dingnierie du dsenfu-mage par un organisme agr. Les configurationscouvertes dans larticle vont des parkings avec desfaades ouvertes distantes de plus de 75 m, des caso la surface des ouvertures est infrieure 50 %jusquaux parkings partiellement enterrs ou encoreprsentant un patio, voire des faades dportes.

    Lacier, un atout dans la conception desparkings ariens largement ventilsDepuis quelques annes, construire des parkings ariens sans protection au feu rapporte est devenupossible en France. Nous nen sommes pas encore, comme nos voisins europens, considrer quelexigence de stabilit au feu est automatiquement assure si la ventilation naturelle est sufsante mais les

    volutions rglementaires vont dans le bon sens. Toute la question est de savoir en tirer parti.

    Christophe Thauvoye, chef de projet recherche incendie, CTICM

    Parking arien construit Vernon et utilis pourplusieurs essais.

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    ACTUALITS

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    Laurat APPRENDREcole nationale suprieure de Strasbourg

    Matre douvrage :ministre de la Culture et de la Communication

    Bureau dtude :Marc Mimram Ingnierie SAConstructeur mtallique :ZM

    Autres intervenants :Peutz, Alto Ingnierie

    Les actualits de ConstruirAcier

    Prix de larchitecture acier : le palmars !

    tudiants en architecture, architectes, bureaux dtudes, prescripteurs, matresdouvrages, professionnels de la lire acier : prs de 400 invits se sont retrou-vs le 7 octobre dernier au ShowCase, sous le pont Alexandre III, loccasion dela Steel.in 2015, crmonie de remise des prix darchitecture acier. Organise parConstruirAcier, elle a rcompens les laurats des deux concours tudiants le D

    Culture Acier et le Concours Acier et a dcern, pour la premire fois, les trophesEiffel darchitecture acier.

    Vif succs pour la premire dition des TrophesEffel darchitecture acier qui a distingu des rali-sations architecturales qui tmoignent de la vitalitet de la qualit de la construction acier en France,les trophes Eiffel sont une distinction denvergurenationale, attribue par un jury indpendant, des uvres construites en France, conues par desarchitectes sans restriction de nationalit. Ils sont

    dcerns des projets architecturaux raliss toutou partie grce au matriau acier et livrs entre le1erjanvier 2013 et le 31 dcembre 2014. Sous la

    prsidence de Catherine Jacquot, prsidente duConseil National de lordre des architectes, le jury aattribu un prix par catgorie Apprendre, DivertirFranchir, Habiter, ravailler et Voyager et remisdeux prix spciaux.

    Six laurats et deux prix spciauxQuelque 111 candidats, architectes, bureaux dtudes,

    entreprises, matres douvrage, ont dpos leur candi-dature pour cette premire dition des trophes Eiffeldarchitecture acier. Huit projets ont t distingus :

    J.Lanoo

    J.Lanoo

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    Actualits

    Laurat DIVERTIRLe Centre culturel des Quinconces Le Mans

    Matre douvrage :la ville du MansBureau dtude :Grontmij Sechaud Bossuyt

    Constructeur mtallique :CM GrsillonAutres intervenants : Heulin, ohier, M. Desvigne,

    VS-A, D. Darbois, Pascal Payeur, ASE

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    Laurat FRANCHIRLa Jete Mont Saint-Michel

    Matre douvrage :Syndicat mixte Baie duMont-Saint-MichelBureau dtude :SchlaichBergermann & PartnerConstructeur mtallique :Eiffage Mtal

    Mtallier :BP Mtal

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    Laurat HABITERLes Docks Malraux Strasbourg

    Matre douvrage :Icade PromotionBureau dtude :CE IngnierieConstructeur mtallique :Baumert CM

    Mtallier :Serrurerie Stroph

    DR

    DR

    Laurat TRAVAILLERLa Tour D2 La DfenseMatre douvrage : SogecapBureau dtude : Setec PI,DVVD, Setec Btiments,Berim, Egis Btiments, CeresConstructeur mtallique :Iemants

    Autres intervenants :EgisBtiments,Setec Btiments et Setec PI,GM Bateg

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    athieu

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    Actualits

    Laurat VOYAGERLa gare de Montpellier Saint-Roch

    Matre douvrage : SNCF Gares & ConnexionsBureau dtude :MAP3Constructeur mtallique : Groupe Briand (Gagne)

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    Actualits

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    .Vigneau

    Prix spciaux

    Le Carreau du Temple Paris (catgorie DIVERIR)Matre douvrage :Ville de ParisBureau dtude :Bollinger + GrohmannConstructeur mtallique :Eiffage Construction Mtallique

    Mtallier :LoisonAutres intervenants :Fonderie du Vincent

    Lombrire du Vieux-Port Marseille (catgorieDIVERIR)

    Matre douvrage :Communaut urbaine Marseilleprovence mtropole - Difra

    Bureau dtude : IngropConstructeur mtallique :Eiffage Construction Mtallique

    Fernando

    Javiee

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    Les formations

    au CTICM Ont collabor cedossier:Patrick Gacek,Cetim - formationet gestion descomptences,Sandrine Rousseau,responsable dOgerInstitut, organismede formation dOgerInternational

    Dans un contexte conomique et lgislatif en profonde volution, la formation reste un

    outil essentiel de la performance des entreprises ; ce titre, elle doit, plus que jamais,

    tre considre comme un investissement.

    En nous adressant lensemble de la lire construction mtallique, sous les angles

    scientiques, techniques, rglementaires ou normatifs, nous voulons contribuer cette

    cration de valeur ajoute en misant sur le capital humain de nos entreprises.

    Ce dossier vous permettra, paralllement la publication de notre catalogue 2016,

    den mesurer les volutions, pour une efcacit accrue.

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    Dossier

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    DOSSIER

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    Dans un contexte conomique rest tendu en 2014,confirmant les signes dj patents constats en 2013,

    quelques chiffres significatifs de lactivit en 2014 : 52 modules anims dont 13 raliss en entreprise, 1050 jours stagiaires, 125 jours de formation dispenss, 430 stagiaires forms.

    Convaincu que le capital humain est le premier fac-teur de succs et de rsistance la crise, la formation,dune faon gnrale, et loffre de formation continuedu CICM, en particulier, reprsente un levier deperformance pour chaque entreprise.Notre offre, quil sagisse de nos stages catalogue

    ou de stages organiss sur mesure , est conuecomme une mission daccompagnement aux salariset aux entreprises pour :

    enrichir leurs comptences, acqurir les nouveaux savoir-faire dtenir, sadapter aux volutions de leurs diffrentesmissions.

    Et ceci, dans un contexte lgislatif en forte volution,dont les matres mots sont ceux demployabilit et decomptitivit, et o la formation doit tre abordecomme un enjeu startgique.Outils primordiaux dans la mise jour des connais-

    sances et de la monte en comptence des personnels,

    les modules de formation proposs par le CICMaux acteurs de la construction mtallique sont les

    composants essentiels de parcours destins lamatrise du rfrentiel qui sous-tend notre activit.Ce rfrentiel est dsormais constitu, en matirede conception et calcul des structures, du corpusEurocodes et de leurs annexes nationales, associpour les aspects lis lexcution lEN 1090.Un signe qui ne trompe pas est limportance deces 2 postes dans la rpartition de la frquentationde nos stages par thmes comme illustr dans letableau ci-dessous.Le calcul aux Eurocodes reprsente prs du quart de

    lactivit (en lgre progression par rapport 2013)et lEN 1090 (essentiellement sa partie 2) est en netteprogression (plus du doublement de la part 2013).Ces mmes thmes reprsentent 54% de nos ani-mations intra. Le calcul sismique se maintient ; lesformations plus spcifiques sont en repli.Outre les formations catalogue, nous rpondonsgalement toute demande de programme spci-fiquement adapt vos besoins. La structure et lapdagogie de nos stages, les niveaux de formationou dexprience requis sont suffisamment varispour que vous puissiez trouver la formation la plus

    adapte vos besoins.

    Les formations au CTICM

    Thme % de stagiaires Nombre de stages catalogueanims

    Stages de formation au calcul des structuresmtalliques selon les Eurocodes (analysede la structure - vrication des lmentsconstitutifs)

    23 % 5

    Excution des structures selon NF EN 1090-2 15 % 1

    Calcul sismique 15 % 2

    Calcul des assemblages 12 % 2

    Dtermination des actions sur les structures 7 % 2

    Bases de la conception des structuresmtalliques 7 % 1

    tudes de cas concrets (rdaction de notesde calculs) 4 % 2

    tude des chemins de roulement selon NFEN 1993-6 4,5 % 1

    Calcul des structures lincendie 4,5 % 2

    Autres (RDM, construction mixte, passerellespitons, anticorrosion, ) 8 % 4

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    Dossier

    Le catalogue 2016

    Le CTICM met en uvre ses savoir-faire et sonexprience pour assurer un niveau de qualit indis-pensable aux formations ddies aux mtiers de laconstruction mtallique.En contact constant avec les volutions techniques,normatives et rglementaires, nos formateurs sonttous des experts mtier , la pdagogie prou-ve ; nombre dentre eux interviennent galementcomme enseignants dans diverses coles au titre dela formation initiale.

    Les retours dexpriences de nos stagiaires et lesquestions qui sont rgulirement poses au titrede lassistance technique nous alimentent en fluxcontinu pour constituer la base de la ractualisationde nos supports de formation.Notre ligne pdagogique privilgie les applicationspratiques qui illustrent pas pas chaque sujet abord.Lorsque le sujet sy prte, nos formations sont dcli-nes en suivant un exemple fil rouge regroupant

    les sujets abords.

    FON 02RDM

    BAS 01Action 1

    PER 01Action 2

    PAN 02Dcouverte soudage

    FON 03Bases conception

    BAS 04Eurocode 3

    lments courants

    PER 01Eurocode 3

    Analyse

    PER 04Eurocode 3

    Sections/Barres

    OUV 10Appareils de levage

    BAS 05Assemblages 1 PER 05Assemblages 2 OUV 01Chemins deroulementCNX 01EN 1090-2

    BAT 04 BAT 05 a et bOUV 02 a et b

    lmentsforms froid

    CNX 04Impacts

    environnementaux

    BAS 11Eurocodes 8

    Bases

    PER 11Eurocodes 6

    Niveau 2

    OUV 03Passerelles pitons

    CNX 11B.I.M.

    BAS 21Incendie 1

    PER 21Incendie 2

    OUV 11 a et bProduits verriers

    BAS 31Mixte 1

    PER 31Mixte 1

    OUV 21Escaliers

    garde-corps

    ALU 01

    Aluminium

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    DOSSIER

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    Notre offre catalogue en 2016 reste organiseautour des mmes familles thmatiques. Elle estconstitue de 31 modules, reprsents sous forme

    synthtique sur le schma ci-dessous. Pour se reprerdans notre offre :

    FON: acqurir ou faire le point sur les basesindispensables au calcul ou la conception. BAS: aborder le dimensionnement de compo-sants ou de structures simples. PER : disposer dune vision complte dun sujetet avoir les outils pour aborder des cas de figureplus complexes. BAT: procder des tudes de cas de btimentsaxes sur ltablissement dune note de calculs

    dans le rfrentiel EUROCODES . OUV : matriser le calcul douvrages ou de com-posants dossature spcifiques.

    CNX : comprendre les sujets transversauxconnexes la conception et au calcul.

    Les partenariats nous avec le Cetim et Oger Institut

    se dveloppent dans la continuit des sujets djabords en 2015.Plusieurs modules sont identifis par une toile :

    Vertepour les modules qui font lobjet dunredcoupage ou dune modification de contenusignificative

    Rougepour les nouveaux modulesSans entrer dans le dtail de toutes les volutionsapportes que vous dcouvrirez dans le catalogue,il nous est nanmoins apparu important dinsistersur quelques modules particuliers.

    Les modules BAS et PER Nos modules BAS et PER sont ceux lis aux calculs,sous tous leurs aspects, des structures mtalliquesselon les Eurocodes.

    Les modules BAS 04et PER 03 + PER 04.Par rapport au catalogue 2015, le contenu de cesmodules a considrablement volu, dans un soucide clart et de cohrence accru.Si, premire vue, lobjectif de ces modules peut sem-bler assez similaire dans la mesure o ils concernentles bases de calcul de lEurocode 3, partie 1-1, il sagitbien de 2 approches distinctes, sadressant des publicsdont les besoins et les attentes sont diffrentes.Le module BAS 04 est rsolument orient vers lajustification des ossatures simples et des composants

    de base de toute ossature mtallique. Les ossatureset composants concerns sont ceux rencontrs dansles btiments courants : pannes, potelets de bardage,portiques me pleine, poutres au vent et stabili-ts en croix de saint Andr. Seule lanalyse globalelastique des structures y est aborde ; de mme,les barres en profils lamins du commerce (classes1 3) constituent lessentiel des lments traitsen vrification. Les PRS me lance (classe 4)ny sont abords que dans le cas courant de profilsdoublement symtriques et dont les semelles sontau minimum de classe 3. Le module privilgie lesmthodes simples, voire enveloppe, de vrification,

    pour proposer aux stagiaires une mthode de jus-tification rapide des lments viss, tout en restantcompatible avec les prescriptions de lEurocode3. lissue de ce module de 4 jours, le calcul et lajustification de tout lment courant de structure

    peut tre ralis. Ce module est plus adapt descalculateurs projeteurs ou personnels de bureauxdtudes oprant sur des ossatures courantes.Les modules PER 03 et PER 04 ont vocation apporter une information beaucoup plus com-plte, explorant la plupart des aspects tant delanalyse globale que de la justification des sec-tions ou des lments. On y prcise les conditionsdapplication des mthodes et les consquencessur la vrification des lments. Ces modulesmettent laccent sur une prsentation exhaustive

    des rgles et la comprhension de leur origine etde leur formulation afin dexploiter de manireoptimale les possibilits offertes par lEurocode 3.Ainsi, par exemple, le module PER 03 aborderales mthodes danalyse plastique ou les questionslies aux calculs 3D ; le module PER 04 traiterades questions relatives linertie variable ou auxinstabilits de voilement. Le stagiaire qui aura suivices 6 jours (2+4)de formation disposera de toutesles cls de lecture pour comprendre et appliquerla partie 1-1 de lEurocode 3. Ils sadressent plusspcifiquement des ingnieurs ou des personnelsexpriments.

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    Les autres modulesIls sont gnralement constitus par paires asso-ciant un module BAS et un module PER.

    Les modules BAS permettent daborder les sujets lesplus souvent rencontrs. lissue dun module detype BAS, le but est de pouvoir aborder et rsoudreles problmes couramment rencontrs.Les modules PER sont conus comme des compl-ments visant donner une vision complte dunsujet et disposer doutils et mthodes permettant

    daborder des configurations moins courantes, voircomplexes. Il est recommand de disposer dunniveau quivalent celui du module BAS correspon-

    dant pour aborder ces modules dapprofondissement.Les thmes traits sont

    la dtermination des actions, le calcul des assemblages, le calcul parasismique, le calcul des structures mixtes la rsistance au feu.

    Le module chemins de roulement et monorailsSuite des demandes rcurrentes, il est apparu nces-

    saire de redployer le contenu du module existantpour permettre dy intgrer les aspects du calculdes poutres monorails supports de chariots-palans.En effet, lapproche de ces lments est consid-rablement modifie par rapport aux habitudes

    antrieures ; approches complmentaires ELS et

    ELU, introduction des critres de rversibilit, vri-fications locales plus complexes, etc.Les aspects tolrances et fatigue des poutressupports des appareils de levage sont galementrviss loccasion de cette refonte.

    Les modules BAT 04 et BAT 05Ces modules sont dornavant bass sur unepdagogie active sollicitant les stagiairessur des dures limites tout en leur permettantdaborder un maximum de thmes lis au calcul

    des ossatures de btiments selon les Eurocodes.Non conus comme des cours, ces modules sontorganiss autour dune succession dexercices pourmettre le stagiaire en immersion pendant la dure dela formation. Ds son retour en fonction, disposantdune vraie note de calculs pdagogique, le stagiairepourra rinvestir les connaissances acquises avecune autonomie accrue et une meilleure efficacit.Une premire connaissance des Eurocodes acquisepar lexprience ou une formation est cependantncessaire pour tirer le meilleur parti de ces modules.

    Par analogie aux stages BAS et PER, les 2 modulesproposs en 2016 sadressent des publics diffrents :

    Le module BAT 04 vise les btiments simples et sadresse toute personne charge du dimen-sionnement dossatures ou dlments de structurecourants en privilgiant des approches simplifies.

    Ils sadressent plus spcifiquement aux projeteurs,calculateurs ou personnels de niveau BTS ou deconnaissances quivalentes. Les mthodes simplesou forfaitaires, voire enveloppe sont privilgies.Le module BAT 05 vise les btiments courants etaborde des notions plus complexes comme la classe4 ou la semi-rigidit des assemblages. Il sadresseplus spcifiquement des ingnieurs et techniciensde bureaux dtudes expriments.Nhsitez pas consulter le catalogue 2016 qui pr-sente un tableau de synthse comparatif permettant

    didentifier les diffrences des 2 modules.

    Cration dun module AluminiumLorsque lon parle daluminium, les 2 propritsqui viennent le plus naturellement lesprit sont salgret (environ le tiers du poids de lacier) et sabonne rsistance naturelle la corrosion atmosph-rique (due la couche compacte doxyde qui se formenaturellement sa surface).Mais au-del, savez-vous que laluminium est le mtal

    le plus utilis aprs le fer ? Que lon peut augmenter

    sa rsistance mcanique, physique, par desalliages ou par traitement froid ? Quil peut tresoud et coll ? Que lon peut recycler presque ind-finiment sans perdre ses proprits ? Toutes ces caractristiques en font un matriau parti-culirement intressant pour des applications struc-turelles. IL nest donc pas tonnant que le CICMait reu plusieurs demandes pour organiser une

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    formation sur ce thme. 2016 verra donc lappari-tion dun module ddi au calcul des lments enaluminium selon lEurocode 9.

    Ce stage vise, en 3 jours, fournir les notionspermettant de procder lanalyse de structures

    et aux diffrents aspects des justifications de cesossatures : classification et rsistance des sections,instabilits des barres, critres ELS, spcificits des

    assemblages.

    La parole nos partenaires

    Oger Institut, ple formation dOger International,socit dingnierie de la construction nous apporteson exprience issue de la ralisation de grandsprojets en France et ltranger.

    Un module dinitiation au B.I.M. Le Plan transition numrique du btiment, annoncen dcembre 2014 par Sylvia Pinel ministre duLogement, est lanc. Le BIM (Building InformationModeling/Management) est au cur de cette transi-tion numrique. Lensemble des acteurs du btimentet de limmobilier sont donc maintenant concernspar le passage au BIM.Pour prparer ce que Franois Pelegrin (architecteurbaniste membre du bureau du comit strat-gique du Plan btiment durable) dfinit comme

    un Bouleversement interprofessionnel majeur, ilfaut tre capable de comprendre ce quest et sera leBIM (le systme, les niveaux dusage, les outils),dapprcier la valeur ajoute du BIM sur lensembledu cycle de vie du btiment et didentifier limpactdu BIM pour sa profession et son mtier. lissue de la formation BIM, 1 jour pour toutcomprendre vous serez en mesure daccompagnervotre organisation dans son passage au BIM.

    Les modules VERRE

    Les faades comme les produits verriers du bti-ment sont aujourdhui la fois art, technique etinnovation.La conception des faades doit tenir compte dunnombre croissant dexigences, parfois contradictoires,qui les rendent complexes raliser. Les technologiesassocies voluent rapidement. Du mur rideau tra-ditionnel la faade active, un tat de lart simposepour tre capable didentifier les points critiques desSystmes de faades.Les volutions technologiques des produits ver-riers dans le monde sont telles que larchitecturemoderne internationale ne se conoit pas sans eux.

    La formation Connaissance et choix des produitsverriers vous permet dapprhender le matriauverre et les technologies du verre plat et de com-prendre les caractristiques, les applications et le

    cadre rglementaire des diffrents produits verriersdu btiment.Linstitut Carnot Cetim, membre du rseau CTI,nous apporte sa connaissance dans les techniquesindustrielles et la mcanique. En 2016, deux for-mations sont mises au service des acteurs de laconstruction mtallique: Dcouverte du soudage et lments de calcul des appareils de levage .

    Calcul des appareils de levageLa formation de trois jours lments de calculdes appareils de levage vise donner, aux per-

    sonnels du bureau dtudes, la matrise des basesscientifiques et des rgles essentielles du dimen-sionnement des appareils de levage. lissue dela formation, les participants pourront : classerun appareil de levage, mcanisme, lment decharpente ; valuer individuellement puis com-biner les efforts subis par un appareil de levage ;dimensionner un lment de charpente ou demcanisme vis--vis des risques de ruine parplastification, choc fragile, fatigue, etc.

    Introduction au soudageLobjectif de la formation Dcouverte du sou-dage est de donner, en une journe, les lmentsaux quipes pour dialoguer efficacement sur uneproblmatique de soudage en intgrant des notionstechnico-conomiques. lissue de la formation, lesparticipants pourront : lister les diffrents procdset technologies en soudage ; expliquer limpact desexigences normatives sur lorganisation des activi-ts en soudage ; identifier les principaux dfauts etmodes de dfaillances possibles ; lister les matriauxmtalliques soudables et les prcautions de mise en

    uvre (soudabilit mtallurgique).

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    Le crapaud Type AAF en situation de montage

    Maurin Fixation et Lindapter :assembler les btiments et infrastructures

    Depuis plusieurs annes, Maurin Fixation distribue les produits pour charpente mtallique Lindapter.

    Ces produits sont complmentaires aux gammes de boulons de construction, dancrage, supportageet visserie bois dj proposs par le groupe Maurin. La gamme trs tendue permet de sadapter chaque corps de mtier.

    Inventeur du crapaud de xation depoutrelles et du Hollo-Bolt, Lindaptera mis au point le Type AAF, un nou-veau crapaud permettant de relier des

    prols de charpentes mtalliques quiallie capacit de rglage, protectionanticorrosion et capacits de chargesleves, mme dans les environne-ments basse temprature.

    Le Type AAF fait partie de la gammede crapauds de xation haute rsis-tance au glissement (HSR) conue pourdes exigences leves en matire decharge, notamment pour les applica-tions suivantes : glissement, traction etcharges combines.

    De par sa conception innovante en deuxparties, le crapaud sadapte automati-quement toute une gamme dpais-seurs dailes et permet aux entrepreneursde rpondre aux exigences dun grandnombre de systmes dassemblage,en adoptant un seul type de xation.Toitures ossature acier, suspentes decanalisations industrielles, matriel demanutention mcanique et appareils derenforcement de pont gurent parmi les

    applications types.Par rapport aux mthodes classiquescomme le perage ou le soudage, laxation Type AAF se pose en quelquesminutes, sans avoir besoin dobtenirde permis de feu, ce qui permet une

    rduction du temps de construction etdes cots de main-duvre.

    Maurin Fixation vous fournit le Type

    AAF en dimensions M12, M16 etM20, ainsi que la gamme complteLindapter avec, en plus de la partiecrapautage, les xations pour sectionscreuses, pour suspentes, pour plancheret les xations de rail.

    En complment des xations Lindapter,Maurin Fixation vous propose dautresgammes adaptes chaque corps demtier. Nous fournissons des milliersdarticles pour toutes les constructionsmtalliques, constructions bois, adapts tous types de structures : pont, muse,

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    constructions travers nos gammes :* boulonnerie de construction mtal-lique avec des boulons non prcon-traints SB (EN 15048) et des boulonsprcontraints HR-HV-HRC (EN 14399)

    * lments dancrage avec goujon,scellement chimique, ancre-vis, cheville,cloueur, etc

    * visserie bois avec des vis bois, visagglo, vis pour PVC en acier ou inoxavec diffrents types dempreintes, rev-tements ou letages

    * produits de supportage avec collier(isophonique ou non), rail prol en C ouen U, console, etc.

    Enn, au-del des infrastructures et bti-ments, Maurin Fixation est prsent dansde nombreux secteurs dactivits dontlindustrie automobile et ferroviaire, len-vironnement, lnergie, la maintenance,

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    Loffre intra et sur mesure Les stages la carte visent vous proposer des for-

    mations adaptes aux besoins prcis pralablementidentifis par un dialogue avec lentreprise. Cessessions de formation ddies et organises pourles collaborateurs de votre entreprise sont ralisesselon vos souhaits sur notre site de Saint-Aubin oudans vos locaux.Toutes les formules sont envisageables depuislanimation dcentralise de nos stages catalogue,

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    ObjectifsConnatre les exigences et la rglementation Mieux apprhender les diffrentes techniques Pouvoir rdiger un CCTP de travaux Notions de garanties

    Mthodes pdagogiques Exposs Etude de cas Vidos Dmonstrations

    Fiche de stage dtaille sur demande

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    DMODULOR

    Une dmarche de mixit des matriaux

    pour favoriser la dmontabilitEn 2012, lAdeme a lanc un appel projets portant sur les dchets du BTP. Runis au sein

    de lalliance MECD*, quatre centres techniques de la construction (CTICM, CERIB*, CTMNC*

    et FCBA*) ont choisi dengager une recherche commune de solutions constructives de pr-

    vention de la production de dchets grce une approche systmatique de dmontabilit.

    Retour sur ce projet achev rcemment.

    Stphane HERBIN, CTICM - Cline VINOT, CERIBOlivier DUPONT, CTMNC -Jean-Luc KOUYOUMJI,FCBA

    Le projet Dmodulor vise les techniques de mise enuvre reprsentatives du gros uvre et de lenveloppequi sont pour une large part lorigine du volumeimportant de dchets attribu la construction,secteur qui constitue un enjeu majeur en matire deprvention des dchets. Lapproche globale et multi-

    matriaux porte par les partenaires a pour but deslectionner des solutions constructives et denvisagerune volution de ces procds pour faciliter :La sparation des systmes et composants surchantier,La sparation des matriaux en vue dun recyclageou dune limination optimise,la rutilisation ou le remploi des matriaux etcomposants.Men sur un peu plus de deux ans, le projet sestdroul en phases successives : lanalyse des mar-

    chs et des volumes de matriaux et de dchets, ladtermination de solutions constructives porteuses,la conception de leur adaptation et les premiersessais mcaniques de validation et, enfin, une ana-lyse environnementale et socio-conomique despotentialits.

    Analyse des pratiques actuelles degestion des dchets du btiment et deconstruction-dconstructionLvolution de la ville et de ses usages appelle unemutation rcurrente des lments de compositiondu tissu urbain qui se traduit par de nombreux

    programmes de rorganisation et de construction.Pour les accompagner, il est frquent de lancerauparavant des projets de dmolition totale oupartielle du domaine bti : dmolition/recons-truction, rutilisation du patrimoine, construc-tion dans les friches urbaines ou industrielles,...

    La pnurie de la ressource foncire, le besoincroissant de rpondre la ncessit structurellede ces nouvelles constructions et la meilleurematrise de la consommation de ressources natu-relles justifient damliorer la prise en compte desdchets issus de la construction : la valorisationdes matriaux ouvre aujourdhui de nouvellesperspectives environnementales, conomiqueset technologiques.La dconstruction engendre des millions de tonnesde dchets de natures diverses chaque anne et ce

    mlange est lorigine des difficults de traitementet de tri des matriaux et produits.Pour le Btiment, la rpartition en masse des 38,2 Mtentre les 3 catgories de dchets est la suivante(Enqute SOeS_2008) :

    dchets inertes : 27,6 Mt, dont bton (3,9 Mt) etbriques/cramique/ardoise (2,4 Mt) ; dchets non dangereux : 10 Mt, dont bois(1,52 Mt) mtaux (0,83 Mt) ; dchets dangereux : 0,6 Mt.

    La pratique la plus rpandue de gestion des dchetsissus de la construction a longtemps t la mise en

    dcharge, en centres spcialiss ou non, en vue de

    * MECD : matriauxet quipements pourla construction durableCERIB : centre dtudeset de recherchesde lindustrie du btonCTMNC : centretechnique des matriaux

    naturels de constructionFCBA : instituttechnologiquefort cellulose boisameublement.

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    Dveloppement durable

    leur enfouissement. Depuis plusieurs annes, lesproccupations sanitaires et environnementalesont apport une srie dvolutions, soutenues pardes rglementations, notamment en termes dedchets dangereux. De plus, les principaux mat-

    riaux concerns (acier, bton, bois, terre cuite) ontchacun leurs proprits et leur spcificit lors deces tapes de fin de vie. Les tudes rcentes menespar chaque filire et notamment chaque CI, ontt rassembles pour permettre de disposer dela ventilation des usages observs en fin de vie :entre les filires de valorisation, dont le recyclage,et lenfouissement.Dsormais, mme si les pratiques tardent parfois changer, la valorisation des dchets en fin de vieest la voie privilgier : soit pour une production

    nergtique via incinration, soit par la collecteeffectue par des entreprises spcialises aux finsde recyclage de matriaux, soit encore parfois pourune rutilisation des produits.En amont, le constat montre qu ce jour peu deproduits ou systmes constructifs utiliss dansle btiment font lobjet dune rflexion, ds laconception industrielle ou lors des tudes deprojet, pour rduire la production des dchets etpour amliorer leur exploitation en fin de vie. Celaest particulirement le cas pour les structures desbtiments pour lesquels la ncessaire sparation

    des matriaux pour faciliter leur valorisation enseconde vie est cruciale.Lors des tapes de dmolition ou de dconstruc-tion, la scurit des abords du site et des personnelsintervenant dans les oprations est une donne fon-damentale. La ncessit de comprendre lhistoriquedune construction et de la traabilit des matriauxet des interventions savre cruciale au moment deprparer un tel chantier.Le traitement des dchets valorisables issus de cesoprations est en principe conu pour favoriser leur

    vacuation vers des filires plus ou moins structu-res afin de recycler le plus possible de matriaux. ;Cependant lespace disponible sur les sites pour letri et surtout le cot de ces traitements (organisationdu chantier, transport,) constituent bien souventun obstacle majeur.

    Solutions Dmodulor : slection-conception-exprimentationAprs une revue du parc construit, des techniquesde dconstruction sur site et de la capacit lavalorisation des produits et matriaux, la suite duprojet consiste tablir une slection de procds

    constructifs susceptibles dtre amliors pour lesrendre dmontables.En premier lieu, ces procds, tous utiliss pour legros uvre et lenveloppe du btiment, ont t choisis laide de critres permettant destimer leur poten-

    tiel de valorisation des lments qui les composent.Ces critres dvaluation pour la dtermination desprocds constructifs potentiellement intressantspour la dmontabilit reposent sur les 4 principessuivants :

    - le volume de matriaux utiliss dans les construc-tions courantes, en fonction de la segmentationdes marchs (rsidentiel, commercial et bureaux,industriel, etc.) permettent destimer le gisementde ressources disponibles par parties douvrages,- la capacit au recyclage et le niveau de dvelop-

    pement des filires dterminent le champ desdbouchs et, par extension, la valeur cono-mique envisageable,- les techniques de la dmolition et la faisabilitsur le site (accessibilit, outillage, scurit) ren-seignent sur les freins au dploiement ou non denouvelles approches de dmantlement,- Les interfaces et les procds dassemblages entrelments constructifs sont directement lis auxexigences de performances requises.

    La mthode de slection repose moins sur la seulecapacit intrinsque du systme sa dmontabi-

    lit que sur la marge de progression du potentieldes systmes constructifs une seconde vie . Ence sens, les voies du recyclage/valorisation et duremploi ont t considres distinctement danslanalyse des procds.Quatre systmes constructifs ont t finalementretenus : deux pour le plancher et deux pour la faade.

    Une solution de plancher mixte acier-bton,avec une connexion ralise par boulons, visantun usage tertiaire Le plancher sec multi composants pour la rno-

    vation ou le neuf en maison individuelle ou petitcollectif rsidentiel Le mur modulaire en terre cuite destine lafaade de maison individuelle La paroi ossature bois, constitutive de paroislgres en faades

    Pour chaque procd, les partenaires deDmodulor ont tudi les composants dorigineet dtermin les modifications apporter, puistabli une tude des processus de montage etdmontage des lments. Enfin, la complmen-tarit des systmes a permis de proposer uneassociation deux deux.

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    Le mur dmontable en terre cuite et le plan-

    cher sec acier-bois-bton (usage rsidentiel)La solution associe une maonnerie porteuse enbriques erre Cuite (mise en uvre sec et repre-nant les charges gravitaires) entre des profils acierhorizontaux haut et bas relis par des tirants en aciermettant en prcontrainte la paroi (solidarisationdes lments, efforts de traction, flexion, etc.) entrechaque niveau de plancher. Ce dernier est constitudun bac acier, de panneaux bois revtus de dallettesde bton allg Termolitys, conu loccasion duprojet. Lensemble entirement dmontable ne com-

    porte que des composants manuportables, avec desassemblages mcaniques (pas de mortier ni enduit).

    Le plancher mixte acier-bton et le pan-

    neau bois (usage tertiaire)Le plancher mixte acier-bton est une volutiondu principe de connexion, habituellement effectupar goujons souds tout au long de la poutre acier,pour tre noys dans la dalle bton coule sur place.Dans le cas prsent, les dalles en bton sont prfa-briques en prsentant une srie de rservationsformant des boutonnires au droit de chaque zonede connexion sur la poutre support. Ces bouton-nires accueillent les boulons fixs au travers dela poutre acier jouant ainsi le rle de connecteur,

    et le bton de clavetage.La solution de faade ossature bois destine lenveloppe, propose la mise en place dun assem-bleur mtallique, sur le modle des connecteurs defermettes, dispos la jonction de deux panneaux.Cet assembleur ne modifie pas la mise en uvre etrend le dmontage rapide, facilitant la sparationde composants prservs et donc le remploi desossatures.

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    Dveloppement durable

    Bilan de la campagne dessais mene surles 4 solutions constructives Dmodulor.Le projet Dmodulor a permis de tester lescapacits potentielles de montage-dmontageet de rsistance mcanique de chaque partie

    douvrage. Elles ont t contrles sur desmaquettes ralises lchelle 1 dans un mmelaboratoire.Dans le cas du mur terre cuite, lensemble des com-posants manuportables sont rutilisables lexceptiondu rail dancrage de dpart bas insr dans la dallebton aprs le coulage.Pour le dimensionnement des ouvrages en rsistanceet contreventement, les niveaux de performancespermettent dj de rpondre aux cas de logementsR+1 qui constituent le cur de cible vise.

    Des briques faisant appel aux procds de rectifica-tion industrielle permettraient damliorer la rigiditet la rsistance du mur. Dans ce cas, les performancesdevraient tre similaires celle dune maonnerietraditionnelle.Dans le cas du plancher sec, les modalits actuellesde fixation par vissage permettent le dmontage etla sparation facilite des composants ; ces derniersne pourraient tre rutiliss quen dcalant le pas defixations. Il est possible denvisager une volutiondu procd de fixation (type goupille filete) quipermettrait le remploi des dalles prfabriques

    en bton allg (sous rserve de la vrification deleur intgrit).Pour le plancher mixte (destination tertiaire) lossa-ture acier est rutilisable, mais les boulons doiventtre intgralement remplacs, compte tenu des chocsreus lors de la dpose. La solution permet bien unedconstruction slective, dissociant les diffrentscomposants et une capacit partielle au remploi.Pour optimiser lemploi de la dalle bton, des tudes

    complmentaires sont mener sur les armaturesde liaison.Enfin, pour les panneaux de faade ossature bois,deux voies de valorisation sont envisages, Les picesde bois massifs dmontes, peuvent tre rem-

    ployes aprs examen visuel (exclusion des picesattaques par les insectes ou les champignons). Lespanneaux inutilisables aprs dconstruction doiventtre recycls. Les lments mtalliques (assembleurs,querres, vis, etc.) sont recycls.

    Solutions Dmodulor : valuationsenvironnementale et conomique

    Analyse environnementale multicritresLa mthodologie retenue pour lanalyse environ-

    nementale entre systmes existants et systmesdmontables innovants est une dmarche multi-critre qualitative. Au-del des aspects environ-nementaux, cette dernire permet dapporter unepalette dlments contextuels dclinable plusieursaspects sociaux : sant, scurit et perception desparties prenantes.Cette approche a t prfre une analyse de cyclede vie (ACV), mthode quantitative habituellementpratique pour les tudes environnementales, carcette dernire ncessite un nombre important dedonnes chiffres qui ne sont actuellement dispo-

    nibles que pour le systme existant. De plus, lesvolutions apportes ne reprsentaient pas toujoursun changement de quantit significatif, risquantalors de ntre que peu perceptible dans une ACV.

    Pour conduire lanalyse multicritres, les systmesont t considrs intgrs dans un btiment et leurdure de vie sont inspirs des modules du cycle devie figurant dans les normes en vigueur de lACV :

    ssais SolutionsDmodulor Montage/dmontage Essais mcaniques Objectif de lessai

    Murs terre cuite Remontage intgral Essai dans le planEssai hors plan

    Effort maximal pour assurer lecontreventement

    Capacit de rsistance aux actions du vent

    Plancher sec Remontage partiel aprsdsolidarisation Essai de flexionCharge limite partir de laquelle le plancher

    perd son intgrit et dplacements relatifs descomposants

    Plancher mixte ri des composants aprsdsolidarisation ou remontage partiel

    Essai de flexion(test de la liaison

    boulonne)

    Faade bois Remontage partiel de lossature Essais dans le plan Effort maximal pour assurer la stabilit dupanneau

    Tableau rsumant les proprits de montage-dmontage et essais subis par les solutions Dmodulor

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    A production et construction ; B Utilisation ;C fin de vie ; D bnfices et charges au-del dusystme.Afin de mieux exprimer lvaluation de la dmonta-bilit, les modules A et B sont groups et le chantier

    de dconstruction a t isol pour faciliter la lecture,donnant le dcoupage en tapes suivant :

    - production, construction & utilisation (modulesA et B) ;- dconstruction (module C1) ;- fin de vie (modules C2 C4 et D).

    Les charges et bnfices lis la seconde vie desconstituants rutiliss sont valus dans ltape defin de vie. Les gains et impacts environnementauxet sociaux sont groups et prsents selon les cat-gories suivantes :

    - les consommations de matires premires etnergtiques ;- les missions (air, eau, sols) et la productionde dchets ;- les aspects sanitaires et scurit ;- la perception des parties prenantes.

    La dure de vie dun produit de construction peutavoir plusieurs sens. La dure de vie de rfrence(DVR), utilise pour les fiches de dclaration envi-ronnementale et sanitaire, correspond la perfor-mance technique et fonctionnelle du produit dansun btiment. Elle dpend des proprits du produit

    et des conditions dutilisation de rfrence.Il sagit souvent de 50 ou 100 ans pour lacier, lebton, le bois et la terre cuite. Cette DVR peut trediffrente de la dure de vie totale, et ne tient pasclairement compte dun possible remploi.Selon la mthodologie tablie, le niveau des impactsou des effets lis la solution de dmontabilit estestim par diffrence entre les deux systmes, lactuelet sa version innovante.Dans le cas des solutions constructives de miseen uvre sec, les gains apparaissent dj durant

    la phase de production-construction-utilisationaux postes : consommations de ressources (eau etemballage), mission dans leau et le sol et/ou dansla production de dchets.Lors de ltape de dconstruction, le dmontage

    sapparentant un curage permet logiquement desprogrs trs significatifs en matire de rductiondes missions et dchets.Les bnfices des solutions Dmodulor sexprimentpleinement lorsque lon prend en compte les gains surle dbut du second cycle de vie traduisant lintrtdu remploi. Dans ce cas, les conomies observessur les postes de consommation de ressources, deau,dnergie et de production de dchets sont clairementmises en vidence.

    On constate pour lensemble des tapes du cyclede vie considr que le systme dmontable estmajoritairement plus avantageux que le systmetraditionnel aux points de vue environnemental,sanitaire et scuritaire. Le systme traditionnel com-portant initialement un fort potentiel de recyclabi-lit et lvaluation ne quantifiant que la diffrenceentre les deux systmes, les effets engendrs par lasolution Dmodulor ne sont pas toujours novateursmais restent significativement bnfiques, surtoutlorsquon considre les avantages apports au cyclede vie suivant.

    Analyse conomiquesur 2 cycles de construction/dconstructionLe bilan conomique semble intressant lorsque lemontage/dmontage pourra tre reproduit plusieursfois durant la vie des produits notamment pour

    absorber les oprations de curage et de prpa-ration (tri, palettisation) des matriaux du gros

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    I1 Consommation ressources

    I2 Consommation eau

    I3 Consommation nergie

    recyclage/rutilisation

    I4 Transport

    -

    J1 Dchets

    J2 Emissions air

    J3 Emissions eau

    J4 Emissions sols et eaux souterraines-

    K1 Sant oprateurs

    K2 Scurit oprateurs

    -

    L1 Perception acteurs actuels (centre de

    stockage, recycleur ...)

    L2 Perception matres douvrages,

    architectes/ MOE ...

    L3 Perception usagers et propritaires-

    exploitants

    -

    Etape de fin de vie du 1er cycle de vie (Plancher Mixte)

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    I1 Consommation ressources

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    recyclage/rutilisation

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    J1 Dchets

    J2 Emissions air

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    K1 Sant oprateurs

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    L1 Perception acteurs actuels (centre de

    stockage, recycleur ...)

    L2 Perception matres douvrages,

    architectes/ MOE ...

    L3 Perception usagers et propritaires-

    exploitants

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    Etape de fin de vie du 1er cycle de vie et

    Bnfices et charges imputables au cycle de vie suivant (Plancher Mixte)

    Vue de 2 graphiques prenant en compte la n de vie sans ou avec le dbut du cycle de vie suivant (ex : du plancher mixte)

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    Dveloppement durable

    Opportunits et freins pour le dvelop-pement de lconomie circulaire int-grant le principe de dmontabilit desconstructionsAu-del du dveloppement de solutions construc-tives pertinentes, la maturit des marchs, la culturedes mtiers et des professions et mme les grandsaspects du dveloppement durable peuvent aboutir des freins la diffusion de ce type de solutions.

    Analyse des gains et consquences surles usages et sur les conditions de ra-lisation dune opration jusqu son

    dmantlementPour rendre attractif un nouveau concept (la dmon-tabilit), celui-ci doit apporter soit des avantages entermes de cot soit en terme de diffrenciation parrapport aux solutions concurrentes (traditionnellesdans ce cas) qui doivent permettre :

    - une appropriation durant toute la chane devaleur,- une croissance en termes de volume et de marge.

    Les filires de recyclage sorganisent mais le marchdu remploi des produits de la construction estaujourdhui anecdotique et inexistant pour les pro-duits de structure dits industrialiss La ncessaire

    uvre plus longues compares une dmolitiontraditionnelle. Toutefois, il convient de prciser

    que les lments de lanalyse conomique se sontarrts au site de dmolition-dconstruction, sansestimation des cots observs dans le circuit detri et de valorisation. Sans volution significativedu contexte actuel sur la gestion des dchets deconstruction, la solution semble plus particuli-rement pertinente dans la perspective dapporterune rponse aux demandes croissantes dvolutivitdans le temps des programmes de constructionrsidentiels ou tertiaires.Les deux analyses comparatives, environnementales

    et conomiques, menes au cours de la phase 4 duprojet Dmodulor mettent en vidence une sriedatouts, propres aux diffrentes solutions construc-tives et leurs usages privilgis. Les variationsproviennent surtout des incertitudes lies dessujets innovants : manque de lisibilit sur les tempset les prix pour lanalyse conomique, imprcisionsur les possibilits de remploi dans le cadre desvaluations environnementales.Dans les deux approches, la prise en compte ralistedu remploi a permis de souligner la pertinence delapproche de la dconstruction, mme si plusieursfreins restent lever.

    Schma du modle stratgique pour Dmodulor

    Traabilit

    volutivit

    Remploi

    Utilisa

    tion

    dere

    ssource

    s

    Gestio

    n

    desdch

    ets

    conomiede fonctionnalit

    D

    DMODULOR

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    professionnalisation du ngoce de produits de rem-ploi ne pourra se faire quau travers dun nouveaumodle conomique dconomie circulaire attractif

    pour les investisseurs.Heureusement deux leviers favorables que nousavons dvelopps prcdemment, apparaissent pourrendre viable ce modle conomique ncessaire lmergence du concept de dmontabilit dans laconstruction/dconstruction :

    la traabilit des produitspendant tout leurcycle de vie, un volet prometteur de la dmarchede la transition numrique de la construction, lvolutivit des btiments, nouvelle demandecroissante rendue incontournable par lvolution

    de la socit et des technologies.

    Les scnarios de dveloppement des solutionsDmodulor que nous proposons composent leschma du modle stratgique (figure ci-dessous)fond sur trois ples essentiels (sommets du triangle) la croissance du concept de dmontabilit : vo-lutivit, traabilit, remploi. Ces trois ples per-mettent de crer les passerelles entre les enjeux dudveloppement durable que sont :

    lutilisation des ressources, la gestion des dchets,

    lconomie de fonctionnalit.

    Conclusion et poursuite du projetDmodulorLe projet Dmodulor a t une recherche prospec-tive passionnante dont la premire innovation aconsist runir les centres techniques industrielsdes principaux matriaux de construction utilissdans le gros uvre et plus habitus une situationde forte concurrence que de partenariat ouvert.Lobjectif initial du projet tait de dfinir et faire

    voluer des procds constructifs de gros uvrepour faciliter leur dmontabilit.Ltude prliminaire des marchs et des volumes apermis de mieux comprendre les modes de gestiondes dchets et didentifier les voies de valorisationselon leur organisation actuelle et, ce, malgr lht-rognit des donnes recueillies.

    Le projet a permis de slectionner quatre procdsde gros uvre (structure et enveloppe), reprsen-tatifs dun volume de march significatif dans lesdomaines du rsidentiel et du tertiaire. Chaquesystme, porteur dun potentiel de progrs, a t

    revisit pour les rendre dmontables en conservantles niveaux de performance requis initialement.Au-del des attentes du programme, les partenaires

    ont russi raliser des prototypes lchelle 1 quiont permis de vrifier la dmontabilit des sys-tmes et de les soumettre des essais mcaniques.Les objectifs dcoconception du projet ont t confir-ms par une valuation qualitative multi-critres,prfre lanalyse de cycle de vie initialementenvisage. Ses rsultats satisfaisants soulignent enparticulier tout lintrt du remploi.Les oprations de montage et dmontage ont teffectues avec nos quipes, mais une collaborationplus troite avec les professionnels de la dmoli-

    tion est une piste afin de mieux ajuster les modesopratoires.

    Techniquement, la premire campagne dexpri-mentations de concepts constructifs a apport desrsultats satisfaisants mais elle doit se prolonger

    vers les autres exigences. terme, aboutir desmontages doprations de btiments prototypes estun prolongement souhaitable de Dmodulor.Au vu des scnarios prcdents, les perspectivessont prometteuses de dveloppement de nouvellespratiques tant pour la construction/dconstruc-

    tion que pour lutilisation des btiments (voluti-vit, maintenance, cot global, remplacement de ladmolition par un curage tendu au gros uvre...).Des opportunits pour la cration de nouveauxmodles conomiques, filires ou mtiers sont aussi investiguer.Ce sera lopportunit en associant des partenairesindustriels, constructeurs, matres douvrage, entre-prises et distributeurs dvaluer le potentiel dappro-priation du concept. Les enseignements de cetteconfrontation seront les cls pour dterminer la

    pntration technologique et le volume des marchspotentiels et par voie de consquence les bnficesen matire de valorisation des dchets.Au pralable, les premiers objectifs raliserseront :

    loptimisation des composants pour lindustria-lisation des solutions Dmodulor ; la ralisation des essais complmentaires decaractrisations des performances en labora-toires et in situ ; la validation complte des systmes proposs,allant jusqu lavis technique, pour la mise surle march,

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    Dveloppement durable

    initier la mise en place active du carnet desant du btiment , inciter un taux lev de recyclage des dchets

    de construction et de dmolition par opration, introduire dans les appels doffres une clause de mieux disant recyclage remploi , renforcer les contrles sur chantiers, soutenir llaboration effective des plans de ges-tion des dchets ds la conception des ouvrages.

    Lensemble de nos actions devront tre envisagesaussi au travers dune communication renforce etspcifique pour convaincre les parties prenantes desbnfices de la dmontabilit, du remploi et de sancessaire gnralisation dans les btiments du futur.

    des approches exprimentales coordonnes parles entreprises de dconstruction et de mise enuvre, dmonstrateur ;

    lapprofondissement des rflexions pour lexten-sion dautres systmes constructifs permettantdtendre laptitude au remploi favorisant leremploi.

    Les partenaires du projet Dmodulor souhaitentaujourdhui prolonger la dmarche en faisant appel lensemble des acteurs de la filire construction/dconstruction.Nos espoirs portent aussi sur un renforcement desengagements des pouvoirs publics pour favoriser les

    dmarches de recyclage des dchets et surtout deremploi des matriaux durables de construction.Ce soutien pourrait tre marqu par des initiatives court terme telles que :

    lancer une rflexion sur le statut des dchets deconstruction,

    Lhistoire du projet Dmodulorrsume en quelques mots

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    Nouveau hall dexposition au Bourget

    Un origami dacier

    La commande tait simple : un hangar de 1 800 m2pour abriter quelques avions symboles

    de la seconde guerre mondiale. La rponse sera structurelle : huit portiques efls en acier

    brun envelopps dun bardage gris mtal.

    Larchitecture de ce projet ne sarrte pas la dnition dune forme globale : elle est

    prsente dans le dessin mme de sa charpente, dans chacun des pliages de lacier, dans

    tous les dtails dassemblage de cet origami de mtal. Lensemble parat lger, arien, il

    semble presque prt senvoler dans le ciel du Bourget

    Vincent Rey

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    Sur le terrainSur le terrain

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    Une aile dacierLe 12 juin dernier, un nouveau btiment est inaugurau Muse de lair et de lespace du Bourget : le Hall39-45 destin exposer les avions de la secondeguerre mondiale, les warbirds . Il a t difi grce

    au mcnat de la fondation David H. Dewhurst ensouvenir du lieutenant-colonel David Dewhurst, Jr.,pilote de larme de lair amricaine durant le conflit.Il abrite quelques merveilles de laronautique dumilieu du XXesicle : Spitfire, Mustang, Skyraiderou encore Dakota.Larchitecture de ce nouveau btiment contrastefortement avec les formes conventionnelles deshangars prsents sur le site. Il dveloppe en coupe unprofil tendu, inspir des ailes davion, et souvre surle tarmac de laroport du Bourget par une immense

    faade vitre. Son aspect arodynamique est renforcpar une srie dtranges appendices suspendus : ilsagit de 21 brise-soleils dont le design est directe-ment influenc par les volets mobiles des avions,les flaps .Un bardage gris acier vient pouser le profil encourbe de cette nouvelle construction. Lensembledu projet dtonne, surprend dans lenvironnementdu Muse. Jusqualors, seules les formes profiles desdiffrents aronefs exposs venaient sopposer larigidit de la gomtrie des halls dexposition. Lescontraintes de lair et de lespace ne sont pas celles

    de la terre et du sol ! Mais ce nouveau hall tente unesynthse improbable : comment faire se rencontrerdes univers aussi diffrents que laronautique et laconstruction de btiments ? La rponse sera struc-turelle et architecturale.

    La gense du projetMars 2014 : Nicolas Kelemen, larchitecte du projet,signe son march de matrise duvre. Le btimentest livrer imprativement au mois de mai 2015 afindtre inaugur et ouvert au public pour le salon du

    Bourget en juin. Il na que 14 mois pour raliser cenouveau hall, 14 mois pour concevoir le projet, obte-nir un permis de construire E.R.P (tablissementsrecevant du public), finaliser lensemble des lmentstechniques avec son bureau dtude STEBAT, raliserle dossier de consultation des entreprises, lancerlappel doffres public, ngocier les marchs, mettreau point avec lentreprise les documents dexcution,et enfin construire louvrage et le rceptionner.Le dlai est contraint, le budget limit (un peu plusdun million deuros pour une surface couverte deprs de 1 800 m2), ce nest pas un projet simple. Sicela tait refaire, je ne sais pas si je mengagerais

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    Sur le terrain

    dune journe, des hangars oprationnels faits demtal et de toile taient monts. Nicolas Kelemenjuge quil y a l une leon defficacit architecturale retenir. Il va sinspirer de ces constructions pour

    imaginer une structure tridimensionnelle alliantlgret et dynamisme.Trs vite, larchitecte dessine le croquis du hall : on yvoit un btiment ouvert, dissymtrique, une coupeen forme daile rappelant lunivers aronautique. Ondistingue dj sur son dessin les portiques effils,les proportions sont prsentes, le projet est lanc !

    nouveau sur une telle opration avec des dlais aussicourts confie Nicolas Kelemen. Cet aveu tmoignedune gense complexe et dlicate du btiment, maisil est clairement contredit par lenthousiasme et la

    fiert de larchitecte quand il voque son projet !En un mois, Nicolas Kelemen achve lesquisse dubtiment. Sa rflexion procde tout dabord duneapproche urbaine du site. Urbaine, si le mot paratincongru dans cet environnement aroportuaire, ilest cependant juste. Lurbanit, cest la prise en comptedu contexte, cest lattention port aux lments enprsence. Le futur btiment vient dans lalignementdu Hall Concorde et donne directement sur le tarmac.Derrire eux, une srie de hangars o sont exposshlicoptres et avions. Ces diffrentes constructionsviennent crer une sorte de rue, un passage dans

    lequel transitent la majorit des visiteurs. La volontde larchitecte est claire : il sagit du plus grand aro-port daffaires dEurope et il est donc ncessaire queson projet souvre pleinement sur les pistes, sur letarmac, sur le spectacle des avions.Transparence, le mot est jet. Le btiment doittre transparent, donner en spectacle les pistes duBourget. Cette transparence se traduit par la volontde crer une faade totalement vitre louest, et ctest, par la prsence de failles , de grandes ouver-tures permettant depuis la rue intrieure dapercevoir

    les pistes travers toute la construction. Larchitecture du Hall doit raconter une histoire,lhistoire de ce muse et des collections qui y sontprsentes dclare Nicolas Kelemen. Il connatbien la seconde guerre mondiale : son agence a djralis diffrents projets en relation cette priode,notamment le centre dinterprtation dOmaha Beachet le muse du dbarquement de Utah Beach.Il va donc puiser son inspiration dans larchitec-ture des hangars qudifiaient les forces allies aufur et mesure de leur avance sur le front. Dsle lendemain du dbarquement, les Amricainsconstruisaient leurs premiers aroports. En lespace

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    Nicolas Kelemen ne travaille pas avec les profilsreconstitus souds. Pour lui, lutilisation des PRSreflte tout la fois une standardisation des modesdassemblages, une perte de savoir-faire, mais sur-

    tout un gaspillage de matire : il y a souvent dansles projets un pourcentage trs important dacierqui est inutile structurellement .Le mme souci cologique a prsid au choix delacier autopatinable. Il y avait certes laspect brutdu mtal que souhaitait larchitecte, mais surtoutcela permet dviter tous traitements ultrieurs de la

    conomie du matriauUne matire : lacier autopatinable. Un principe : unearchitecture lgre et transparente. Une envie : desportiques tridimensionnels en treillis souds. Letravail de conception de la structure peut dbuter.

    Nicolas Kelemen a lhabitude des constructionsmtalliques, mais compte tenu de la complexit delouvrage, il fait appel Jean-Christophe Grosso,ingnieur consultant. Ensemble, devant lcran dordi-nateur, ils dessinent les portiques, sculptent leursformes, imaginent les pliages dacier ncessaires, lesassemblages du mtal. Il y a eu un calcul optimal dela structure, dans lide dun rapport poids-perfor-mance le plus efficace possible indique larchitecte.Le challenge est de taille : ces portiques ont uneporte de prs de quarante mtres et reposent sur

    trois fixations articuls. Ne garder que lessentiel, leminimum de matire possible, tel est la contrainte,le dfi que sest fix Nicolas Kelemen. Cest aussi une question environnementale confie larchitecte : il faut tre conome du mat-riau, nutiliser que le strict minimum, viter toutsurdimensionnement. Cest pour cette raison que

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    Sur le terrain

    structure : ce cot environnemental nest que trsrarement pris en compte, de mme que la dpensede matire superflue nest jamais rellement value .

    Une architecture de mtal et de boisLe dessin des portiques avance : une poutre treilliscompose de trois V en mtal pli et dentretoisessoudes. La section des portiques est lexact refletdes contraintes structurelles : paisse au niveau desa base et de sa grande courbure, elle vient saffinerct tarmac. Certaines charges sont nanmoins tropimportantes pour rester en treillis souds : NicolasKelemen et Jean-Christophe Grosse optent alors pourun caissonnage partiel des portiques uniquementaux endroits ou cela est ncessaire. Encore une fois,viter tout superflu !

    Les dlais de lopration tant trs courts, un travailitratif est rapidement engag avec le bureau dtudeSTEBAT. Larchitecture de ce btiment, cest sastructure. Toute la difficult de cette opration taitde respecter les proportions des portiques dclarePhilippe Noiray, charg du projet au sein du bureaudtude. Une des principales contraintes tait la pro-blmatique du soulvement au vent. Les premierscalculs de pr-dimensionnement sont effectus, lesrsultats donnent une flche dpassant les valeursrecommandes. LEurocode 3 spcifie cependant

    quun accord entre matrise douvrage et matriseduvre permet de sabstenir des valeurs standards,en relation aux spcificits techniques du btiment.Ce sera le cas pour le projet du Hall. On est icitrs loin, en terme de calcul, dun hangar basique rajoute Philippe Noiray.Mtal et bois. Nicolas Kelemen souhaitait ds ledpart associer ces deux matriaux : lide tait deraconter une histoire avec la structure . Lhistoiredes premiers aronefs et de leurs modes de construc-tion, la recherche permanente dune synthse entrelgret et solidit. Nous sommes ici trs loigns desstandards et contraintes des constructions terrestres !

    Entretien avecJean-Pierre Tahay,

    directeur gnral delentreprise Viry.

    Quest-ce qui vous a motiv rpondre lappel doffres du Hall 39-45 ?Ce qui nous a dabord intresss tait le matriau employ, lacier autopatinable.Si lon retrouve cet acier trs souvent en parement et en habillage, il est assezpeu utilis en structure. Nous avons construit rcemment deux passerelles

    pitonnes en acier autopatinable, mais cest la premire fois que lon raliseun btiment avec une structure de ce type.Le concept, lapproche particulire dveloppe par Nicolas Kelemen nous agalement sduits. Il a imagin des poutres treillis tridimensionnelles avecdes solutions plies qui minimisent le travail de dcoupe et dassemblageen soudure.Nous nous sommes pos la question : comment peut-on faire pour res-pecter lide du projet, tout en la rendant technologiquement ralisable ? .Cette problmatique est essentielle dans les ouvrages architecturaux. Il fautcomprendre larchitecture, le concept, et non pas tenter tout prix dutiliserles outils que nous avons notre disposition pour faire diffremment, pouraltrer larchitecture et ses solutions techniques initiales.

    Et les principales difficults inhrentes votre rponse ?Dans ce type de projet, la principale difficult est lvaluation du temps detravail. Le calcul de la quantit de matire premire ncessaire la structureest, lui, relativement simple.Ce projet tait un prototype, quelque chose que nous navions jamais ralisauparavant. Comme nous tions dans le cadre dun appel doffres public, ilfallait sengager sur un prix forfaitaire. Nous devions donc valuer de maniretrs prcise la valeur ajoute en terme de main-duvre, ctait l que rsidaittoute la complexit de ltude de prix.

    Quels taient les dfis techniques poss par cet ouvrage ?Dans le projet de Nicolas Kelemen, il y avait certaines parties en tles plies quincessitaient un faonnage assez sophistiqu. Il nous fallait investir dans uneforme plie complexe pour pouvoir bnficier dun assemblage qui, au final,soit le plus simple possible, le plus lgant. Nous devions donc imaginer denouveaux moyens de production pour pouvoir raliser ce qui tait demand.Concernant la forme particulire des portiques, il nous a fallu rflchir en amontavec le cintreur, puis inventer un outillage spcifique pour crer leurs profils.Notre valeur ajoute a t de complter le dispositif prvu par larchitecte pardes lments additionnels qui ont rendu possible la ralisation de la structure.Cest ici que rside le plus que peut apporter lentreprise par rapport lideinitiale : il faut respecter le concept et le dvelopper jusquau bout. u

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    Pour lossature secondaire du Hall, le choix est donctabli dutiliser le bois. Lensemble des pannes duprojet, destines fixer la peau extrieure, sontralises en lamell-coll. Lassociation de lacierautopatinable, de couleur ocre-brune, et des pices

    de bois est dune grande lgance, une russiteesthtique.Pour la vture extrieure, le choix initial de larchi-tecte tait une couverture daspect aluminium, encoreune rfrence lhistoire de laronautique. Maislenveloppe budgtaire du projet imposait de fairedes choix, et le surcot engendr par une vture dece type tait trop important. Des bacs acier de cou-leur grise seront donc utiliss. Ils viennent pouserla forme courbe et tendue du btiment, soulignentson aspect dynamique.

    Une faade ouvertesur le tarmacLautre singularit de ce hall, cest sa faade ouestouverte sur les pistes de laroport. Je voulais unefaade totalement vitre avec un porche qui invitevers lextrieur, qui souvre sur le tarmac dclareNicolas Kelemen.Sur toute la longueur du btiment, en partiebasse, de grands vitrages continus sont surmon-ts dune casquette dacier. Leffet est russi : unevritable sensation de transparence et une vue

    immense sur les pistes du Bourget. En partiehaute, larchitecte a opt pour un systme de tuilage : les vitrages sont fixs en cailles parun systme de pinces mtalliques. Lensemble dela faade vitre est indpendante des port iques,comme suspendue.Absents de ses premires esquisses, Nicolas Kelemena souhait ajouter en cours de projet une srie debrise-soleils sur la faade ouest. Pour des raisonsconomiques, larchitecte se tourne tout dabordvers des lments standards, en aluminium. Mais

    rapidement, il se rend compte quil ne dispose pasdun budget suffisant. Il change alors de stratgie,et tente de raliser ces appendices en acier autopa-tinable, linstar des portiques.Nicolas Kelemen confie avoir toujours t fascinpar les flaps , ces volets articuls situs larriredes ailes davion. Il sinspire directement de leurdesign pour dessiner des brise-soleils compossde trois parties, et venant sinscrire dans lexactegomtrie de la courbure du btiment. Leffet esttotalement russi : vus du sol, ils semblent prts sincliner et se mouvoir limage de leurs homo-logues aronautiques.

    u

    Pour la structure de ce btiment, Nicolas Kelemen a parl de chaudronnerie Il y a effectivement certaines parties de louvrage qui se rapprochent de lachaudronnerie. Les portiques sont composs dune partie en treillis souds :cest de lassemblage classique de charpente mtallique. Par contre, leurs deux

    extrmits sont en tles pleines et cela rappelle, en raison de leurs formes tout la fois cintres et fermes, les coques de bateaux. Nous sommes ici dans untravail de mtallerie presque navale, qui ncessite le savoir-faire du chaudronnier.Ce qui est intressant, cest que lon retrouve le mtier initial de Viry qui, pr-cisment, nous avait permis de raliser des bateaux sur la Seine il y a quelquesannes. Cest comme une sorte de retour aux sources.

    Vous aviez galement le lot menuiseries extrieures ?Nous avions tous les lots sur ce chantier, lexception de la couverture et dellectricit : la structure mtallique, le vitrage, les pannes en bois, les fondations.Pour les vitrages, lide tait de minimiser les pices dattache de telle sorte

    quils soient le plus indpendants possibles de la structure. Nous avons travaillsur un systme de tuilage, avec des verres poss en caille . Les vitrages sonttenus au final avec trs peu de mtal, par des pinces ponctuelles, ce quiaugmente la transparence de la faade.

    Comment sest droul le chantier ?Sur le chantier, la principale difficult a t le dlai trs contraint dexcution.Nous avons sign le march en dcembre pour un dbut de fabrication enjanvier. Cest trs court pour un ouvrage de ce type. Nous avons d organiserde manire condense la production en atelier.Il y a eu galement des difficults avec le transport. Les portiques taientdcoups en trois parties, mais les plus grandes pices faisaient plus de 25

    mtres de long ! Nous devions donc les acheminer par transport exception-nel, mais nous le temps dobtention des autorisations administratives a tanormalement long : le dlai normal est de quatre semaines et, dans les faits,nous avons obtenu les autorisations au bout de dix semaines. Finalement,cest une question externe lentreprise qui a reprsent un des plus grandsfreins notre projet.Une fois que le chantier a t lanc, il ny a pas eu de problme majeur dansla mise en uvre. Nous avions prvu un assemblage des lments sur placeavec des gabarits spcialement conus : il fallait absolument garantir la go-mtrie des portiques avant le levage. Ensuite, nous avons mont la structure,portique par portique.

    Et pour finir, comment se sont passs vos changes avec larchitecte ?Il y a eu un vritable dialogue avec Nicolas Kelemen. Nous avons travaillavec un architecte qui comprenait vraiment la problmatique technique, cequi est extrmement agrable !Il avait des ides trs prcises mais est rest disponible pour examiner toutesnos propositions : sil y avait une difficult technique raliser une pice, iltait ouvert aux modifications ncessaires.Lensemble du travail a t trs efficace : nous avions un dlai contraint en termesdtude et de chantier, il fallait ne pas perdre de temps. Il y a eu globalementpeu dallers-retours, nous avons t trs vite lessentiel pour pouvoir ralisercet ouvrage dans les dlais impartis.

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    Sur le terrain

    Au nalIl y a une fausse opposition entre un projet basiqueet conome et un projet sophistiqu et cher

    dclare Nicolas Kelemen. Le Hall 39-45 ne serarevenu au final quenviron 7 % plus cher quun hangarclassique : on peut sortir du standard sans faire duhaut de gamme . Ce qui importe, selon larchitecte,cest de rentrer dans la logique de lacier, comprendrele matriau dans ses qualits et limites. Mais celanest vrai, ajoute-t-il, qu la condition de trouverune entreprise qui rentre dans le jeu, qui a tout la fois les capacits et le dsir de se lancer dans unprojet hors normes.Le Hall 39-45 est exemplaire dune approche tech-nique et sensible de la problmatique structurelle.

    Et llgance de son architecture tient lefficience dudessin de ses portiques. Un vritable origami dacier.

    Composs de caissons creux en acier, quips deraidisseurs, ces brise-soleils seront raliss parlentreprise Viry.

    Un appel doffres complexeLappel doffres de lopration est lanc la fin dumois de juin pour des propositions attendues enseptembre. Peu dentreprises avaient les comp-tences pour rpondre reconnat Nicolas Kelemen.La problmatique tait effectivement complexe : dessocits spcialises dans la construction navale,des chaudronniers, avaient t consults. Tropsimple avaient-elles rpondu ! Et beaucoup decharpentiers franais interrogs avaient, eux, jugle projet trop complexe.Seules quelques entreprises rpondent la consul-

    tation, dont la socit Viry. Viry avait, ds lappeldoffres, compris les enjeux du projet dclare larchi-tecte. Mais lanalyse des premires rponses donneun cot global dpassant lenveloppe budgtaireinitiale. Il faut donc travailler nouveau le projet etrengocier les offres. Cette priode durera deux mois.En dcembre, les marchs sont signs. LentrepriseViry obtient lensemble des lots lexception dellectricit et de la couverture. Les dlais sont extr-mement contraints : la mise au point des documentsdexcution commence dbut janvier et les premiresfondations doivent tre coules aux premiers jours

    de fvrier pour respecter le planning de lopration !Le dialogue entre larchitecte et lentreprise se droulebien. La comprhension est mutuelle : Viry a vrai-ment jou le jeu dclare Nicolas Kelemen. Peu dechangements au final par rapport au projet initial,avec un regret de larchitecte : nous aurions pu nouspasser des contreventements en croix de Saint-Andr,mais nous navons pas eu le temps daller jusquaubout de nos calculs .Malgr quelques retards dans lobtention des autori-sations de convoi exceptionnel, les portiques arrivent

    finalement sur le chantier. Ils sont transports entrois parties, puis assembls au sol directementsur le site, laide de gabarits. Au mois de mars, lesdeux premiers lments centraux sont levs. Unecomplexit, la flexibilit des portiques : cest unestructure souple jusqu ce quelle trouve sa dimen-sion statique explique larchitecte.Le chantier avance vite, sans difficults particulires.Au mois de juin, ce nouveau btiment est inaugur.Le muse de lair et de lespace peut senorgueillirdune nouvelle architecture, la hauteur des excep-tionnels avions q