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Fascicule N ° 107 PUBLICATION TRIMESTRIELLE - JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2005 CNAC Prévention des dorsalgies dans la construction

CNAC Dossier 107

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CNAC Dossier 107

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  • Fascicule N 107

    P U B L I C A T I O N T R I M E S T R I E L L E - J U I L L E T - A O T - S E P T E M B R E 2 0 0 5

    CNAC

    Prvention

    des dorsalgies dans la construction

  • Prvention des dorsalgies dans la construction2

    cnacdossier

    CNAC-NAVB 2005

    ColophonCNAC dossier est une publication trimestrielle du Comit National dAction pour la scuritet lhygine dans la Construction (galement disponible en nerlandais NAVB dossier).

    Rdaction :Raymond Brems, Virginie Caverneels, Christian Depue, Patrick Franceus, Geoffrey Goblet,Carl Heyrman, Vronique le Paige, Isabelle Maesfranckx, Arlette Moonens, Hans Raes,Christelle Schmitz, Isabelle Urbain, Nicolaas Van Leeuwen, Bart Verstraete

    diteur responsable :Carl Heyrman - Rue Saint-Jean 4 1000 BruxellesNumro dinscription auprs de la Bibliothque Royale (dpt lgal) 2515Le comit de rdaction de CNAC dossier veille la fiabilit des informations publies,lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilit.La reproduction des textes et des illustrations est autorise moyennant lautorisationexpresse de lditeur et la mention explicite de leur provenance.

    Information et abonnement :CNAC Rue Saint-Jean 4 1000 BruxellesTl. : 02/552.05.00 - Fax : 02/552.05.05E-mail : [email protected] - Internet : www.cnac.be

    Mise en page et impression :

    CNAC

    Reproduction autorise moyen-nant accord du CNAC.Ces fascicules sont publis ennerlandais sous le titre NAVBdossier.Les conseils publis par leCNAC ne lengagent que dansltat de la rglementation etde la technique et ne sous-traient pas le lecteur lobliga-tion de sinformer et au respectde la rglementation. Parat 4 fois par an. Un exemplaire est envoy

    directement aux dlgussyndicaux des entreprises dela construction en annexe duCNAC info.

    Les travailleurs peuventdemander titre priv unexemplaire gratuit par lebiais de leur organisationsyndicale et ce, jusqu pui-sement des stocks.

    Commandes et tarifs : voir www.cnac.beou dernire page CNAC info.

    Dautres dossiers (anc. Notesde Scurit Construction) sontdisponibles dans la mme srie.

    Troisime trimestre 2005

    Fascicule N 107

    Prvention des dorsalgies dansla construction

    Introduction ...........................................................................................................................................................................3Dfinition ..............................................................................................................................................................................3

    Pourquoi mettre en place une politique de prvention des dorsalgies dans les entreprises de la construction? ....................................................................3

    Un problme important dans le secteur ...................................................................................................................3Obligations lgales ............................................................................................................................................................3Les risques pour la sant ................................................................................................................................................4Les aspects sociaux ...........................................................................................................................................................6Les cots................................................................................................................................................................................6

    Approche pratique : comment prvenir les dorsalgies dans la construction?.....................7Analyse des risques ...........................................................................................................................................................7Choix des mesures..............................................................................................................................................................7Que peut-on faire sur le terrain? ................................................................................................................................8Mise en uvre...................................................................................................................................................................17

    ANNEXE 1 : Les facteurs de risque des dorsalgies ..................................................................................18

    ANNEXE 2 : Liste de contrle Dtection des situations risques .........................................19

    ANNEXE 3 : Contrle des mesures de prvention ....................................................................................20

    ANNEXE 4 : Conseils pour protger votre dos.............................................................................................21

    Pour en savoir plus.........................................................................................................................................................23

    Le dossier a t ralis par Prevent : Nadine Polspoel, Jean-Philippe Demaret, Frderic Gavray, Rik OpDe Beeck, Karla Van den Broek.

    Les auteurs tiennent remercier toutes les personnes qui ont permis la ralisation de ce dossier : Christian Depue et Guy Leriche pour les conseils donns. Pour la fourniture des illustrations : L. Pierretet L. Wauters de la socit T. Palm, M. Radermeker de la socit MACC (drillfix), A. Di Trapani, concep-teur des blocs Besto, V. Colson de la socit Galre.

    Table des matires

    www.mwp.be

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 3

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    IntroductionBien quil soit difficile de pointerdu doigt la catgorie profession-nelle qui prsente le plus derisques de souffrir de lsions dor-sales, il est peu prs sr que lesecteur de la construction arrivedans le peloton de tte. Cestpourquoi linstauration dunepolitique de prvention adquateest essentielle dans ce secteur.

    Les dorsalgies ou lombalgies ont gnralement une origine multifactorielle. Les lsions sont frquem-ment attribues leffet cumulatif dexpositions rptes la manutention manuelle de charges lour-des, aux postures pnibles (flexion du tronc associe sa rotation) et aux vibrations transmises lensemble du corps. Des lments imprvus, comme les chutes de hauteur ou les glissades peuventgalement causer des lsions dorsales. Ceux-ci ne seront pas traits en dtail dans ce dossier, plusorient vers les expositions du dos des contraintes rptes.

    Dfinition

    Un problme importantdans le secteurLe secteur de la construction pr-sente des chiffres inquitants enmatire de scurit et sant autravail et les dorsalgies reprsen-tent un des problmes de santles plus frquents. Les parti-cularits du secteur augmententencore les contraintes : influen-ces saisonnires (travail lex-trieur, conditions climatiques,infrastructures diverses), contrain-tes organisationnelles (mobilitgographique, horaires dcals,nombreux changements en coursde travail, matrise difficile delenvironnement de travail du faitde la cohabitation de multiplesentreprises, achvement des travaux pour une date prcise) et caractre changeant des acti-vits (micro-projets et projets gigantesques).

    Selon lenqute europenne surles conditions de travail, la cons-truction arrive en seconde placeavec 57 % de travailleurs exposs la manutention ou au transportde charges lourdes. Le secteuroccupe mme la premire posi-tion pour ce qui concerne lexpo-sition aux vibrations avec 49 %des travailleurs exposs. Il en vade mme pour lexposition despostures contraignantes. Linci-dence des troubles musculo-squelettiques est donc nettementsuprieure la moyenne euro-

    penne : 48 % des travailleurs dela construction souffrent de dor-salgies contre 33 % pour lamoyenne des autres secteurs,36 % de troubles musculaires hauteur de la nuque et des pau-les contre 23 % et 28 % contre13 % en ce qui concerne les trou-bles musculaires des membressuprieurs (source : dossierConstruire en toute scurit delAgence europenne pour laScurit et la Sant).

    En 2002, 34 % des accidents dutravail dans la construction etles travaux publics taient dus la manutention manuelle (source:Accidents du travail et maladiesprofessionnelles du BTP - statis-tiques 2002 - dossier INRS -18/11/2004).

    Obligations lgales

    Rgles de base (Loi surle bien-tre)La Loi sur le bien-tre (4 aot1996, MB du 18 septembre 1996)

    Pourquoi mettre en place une politiquede prvention des dorsalgies dans les entreprises de la construction?

    Diffrentes tudes ont dmon-tr que les travailleurs du secteur de la construction pr-sentent un risque accru dedorsalgies. Des actions ciblessimposent par consquentdans ce secteur.

    A retenir

    Principes gnraux de prvention (conformment lart. 5 de la loi sur le bien-tre au travail) viter les risques ;

    valuer les risques qui ne peuvent pas tre vits ;

    combattre les risques la source ;

    remplacer ce qui est dangereux par ce qui nest pas dangereux oupar ce qui est moins dangereux ;

    prendre des mesures de protection collective par priorit desmesures de protection individuelle ;

    adapter le travail lhomme (conception des postes de travail,choix des quipements et des mthodes de travail) ;

    limiter, autant que possible, les risques compte tenu de ltat delvolution de la technique ;

    limiter les risques de lsion grave en prenant des mesures mat-rielles par priorit toute autre mesure ;

    planifier la prvention et excuter la politique de bien-tre destravailleurs en y intgrant la technique, lorganisation du travail,les conditions de vie au travail, les relations sociales et les fac-teurs ambiants au travail ;

    donner des informations au travailleur sur la nature de ses acti-vits, les risques rsiduels qui y sont lis et les mesures visant prvenir ou limiter ces dangers ;

    donner des instructions appropries aux travailleurs et sassurerquelles soient suivies ;

    prvoir ou sassurer de lexistence dune signalisation de scuritet de sant au travail adapte, lorsque les risques ne peuvent trevits ou suffisamment limits.

    impose lemployeur de veillerau bien-tre de ses travailleurslors de lexcution de leur travail.Il doit appliquer les principes

    gnraux de prvention. Prvenirles risques de dorsalgies chez lestravailleurs fait donc clairementpartie de ses obligations.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction4

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    Rgles spcifiques(arrts dexcution)Outre les dispositions lgalesgnrales sur le bien-tre au tra-vail, il existe galement desdispositions spcifiques sur lamanutention manuelle des char-ges et sur les vibrations qui men-tionnent diffrentes obligations.

    Manutention manuelle dechargesLa lgislation relative la manu-tention manuelle de charges estreprise dans larrt royal du 12aot 1993 (MB du 29 septembre1993, Code, Titre VIII, chap. 5,en abrg AR Manutentionmanuelle de charges). Cet arrttranspose, en droit belge, ladirective europenne 90/269/CEEconcernant la manutentionmanuelle de charges.

    La manutention manuelle decharges, telle que dfinie danslAR Manutention manuelle decharges, couvre toute oprationde transport ou de soutien dunecharge par un ou plusieurs tra-vailleurs : un champ dapplication

    trs large puisquil ne se limitepas au levage et la pose de charges, mais concerne galement la pousse, la trac-tion, le port ou le dplacementdune charge. Ces activits, dufait des caractristiques de lacharge ou de conditions ergono-miques dfavorables, comportentdes risques, notamment dorso-lombaires, pour les travailleurs.

    Les obligations de lemployeur ysont spcifies :

    viter la manutention manuellede charges par les travailleurs(art. 4)

    valuer les conditions de travailet rduire les risques (art. 5)

    Amnager et adapter le postede travail (art. 6)

    Informer et former les tra-vailleurs (art. 8, 9, 10)

    Organiser une valuation desant rgulire (art. 11 - voirschma ci-dessus).

    VibrationsLAR du 07.07.05 relatif la pro-tection des travailleurs contre lesvibrations transpose en droit

    Risques dorso-lombaires (Art. 3 AR Manutention manuelle de charges)

    La manutention manuelle dune charge peut comporter un risque dorso-lombaire, quand :

    la charge est : trop lourde trop grande encombrante ou difficile saisir situe trop grande distance du tronc saisie par une flexion ou une torsion du tronc susceptible dentraner une lsion due sa forme

    leffort demand : est trop grand ncessite une torsion du tronc peut entraner un dsquilibre de la charge exige une position instable

    lactivit comporte dautres exigences comme : des efforts physiques qui sollicitent souvent ou de manire

    prolonge la colonne vertbrale des priodes de repos ou de rcupration insuffisantes de trop longues distances de transport une cadence trop leve

    lenvironnement de travail est inadquat : nature du sol espace libre ambiance climatique dfavorable

    Manutention manuelle : surveillance de sant

    belge la directive europenne2002/44/CE concernant les pres-criptions minimales de scurit etde sant relatives lexpositiondes travailleurs aux risques dusaux agents physiques (vibra-tions). LAR stipule que toutes lesmesures possibles doivent treprises en vue de limiter la sourceles vibrations rsultant du travailou des lieux de travail.

    Il impose lvaluation de lexpo-sition et introduit des valeurs-limites qui ne peuvent tredpasses lors de lexpositionjournalire. Il donne la prioritaux mesures de prvention tech-niques et organisationnelles(quipements produisant peu devibrations, limitation de lexposi-tion, organisation du travail, for-mation des travailleurs).

    Pour connatre le niveau devibrations dun engin, les don-nes fournies par le constructeurpeuvent tre utilises.

    valuation de sant pralable

    valuation de sant priodique tous les 3 ans

    valuation de sant priodique tous les ans

    < 45 ans 45 ans

    Travailleur - manutention manuelle ?

    Outre le fait quil est oblig,conformment la loi sur lebien-tre, de prvenir lesrisques, lemployeur est tenude respecter la lgislationspcifique la manutentionmanuelle de charges et auxvibrations.

    A retenir

    01 02

    Les risques pour la sant

    Les facteurs de risquesLes principaux lments qui peu-vent contribuer lapparition desdorsalgies sont :

    le maintien et la rptitionde certaines postures(photos 01, 02, 03, 04, 05)

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 5

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    les vibrations (photo 08)

    03 04

    05

    06 07

    08

    Ces situations de travail, trsfrquentes dans le secteur de laconstruction, exercent descontraintes importantes (com-pression, torsion, distension)et simultanes sur les diffrentslments qui composent lacolonne vertbrale. Le stresspeut par ailleurs jouer un rledans les dorsalgies : les tensionsmusculaires occasionnes par lestress touchent galement lesmuscles du dos, ce qui a poureffet daugmenter la pressionsur les disques intervertbrauxet de contribuer entretenir lesdouleurs au dos (illustration 1).

    De plus amples informations sur lesfacteurs de risques pour la santsont reprises dans lannexe 1.

    Les effets sur la sant

    Acclration duvieillissement de la colonnevertbraleLes lments de la colonne ver-tbrale sont relativement soli-des et ne subissent pas facile-ment de dommage. La colonnevieillit naturellement commetoutes les parties du corpshumain, provoquant le tasse-ment du disque et lapparition

    de becs de perroquet (petitespointes osseuses). La rptitionde postures difficiles, de manu-tentions, de vibrations aggra-ves ventuellement par descontraintes dordre psychique(stress), vont acclrer le vieil-lissement et provoquer deslsions (illustrations 2 et 3).

    Fatigue musculaireCertaines activits soutenues,comme les activits manuellesde terrassement ou de manuten-tion rpte de sacs de cimentou de blocs par exemple, impli-quent des contractions rptes

    des muscles du dos, gnrantdes douleurs. Lorsque lacadence de travail nest pas troprapide, les travailleurs peuventrcuprer entre deux charges. Sila cadence est trop rapide, lestravailleurs sont de plus en plusfatigus au fur et mesure que

    Illustration 1 : Des postures maintenues et rptes : un risque potentiel

    Flexion du tronc Flexion et rotation

    combine du tronc

    Extensiondu tronc

    Rotationdu tronc

    Flexion compltedes genoux

    les manutentions (photos 06, 07)

    Illustration 2 : Le vieillissement naturel du disque

    Sujetjeune

    Disque sain

    Tassement discal ou pincement

    Sujet g

    la journe avance. Cette fatiguecontribue non seulement laparition de graves blessuresau niveau du systme musculo-squelettique mais elle affectegalement les capacits de vigilance et de coordination dutravailleur.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction6

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    Dtrioration du disqueintervertbralLe disque intervertbral peut sefragiliser, se dformer, voire sedchirer, provoquant une com-pression de la racine nerveuseou de la moelle pinire. Desdouleurs peuvent apparatrenon seulement au niveau du dos(hernie) mais galement tout lelong de la jambe (sciatique). Ilpeut galement provoquer uneirritation dorigine inflamma-toire qui disparat ds larrt delinflammation (illustration 4).

    Dtrioration des ligamentsLadoption frquente de posturesrisques (se pencher en avantavec le dos rond, par exemple)sollicite de manire importanteles ligaments (structures reliant

    les vertbres entre elles). Cestirements rpts provoquent la longue des distensions, voiredes dchirures de ces structuresde soutien des vertbres.

    LumbagoToutes les dtriorations prci-tes peuvent apparatre defaon aigu et provoquer unedouleur soudaine et impor-tante : le lumbago.

    Douleurs chroniquesUne fois que la colonne vert-brale a t touche, mme uneffort lger peut entraner deslsions au niveau du dos ou desdouleurs invalidantes. La guri-son peut tre trs longue et de nouvelles blessures peuventsurvenir, aggravant ainsi le

    Illustration 4 : Le rle du disque intervertbral

    Amortissement

    Mobilit

    Les contraintes rptitivesexerces sur la colonne vert-brale favorisent une usureprmature de ses structureset plus particulirement ladtrioration discale. Ellespeuvent apparatre de faonaigu et provoquer un lum-bago. Un dos fragilis peutmettre du temps gurir. Ilest donc primordial de prve-nir les plaintes.

    A retenir

    Les victimes de dorsalgies sont fragilises et peuvent tre handi-capes tant dans leur vie professionnelle que prive. Lemployeur,en labsence de la victime, doit se passer du travail effectu parune personne qualifie, parfois difficile remplacer, ce qui occa-sionne une perte de production et reprsente une source deconflits et de stress sur le lieu du travail. Les dorsalgies entranentdes cots pour la victime, son employeur et la socit.

    A retenir

    pour la victime pour lemployeur pour la socit

    perte de revenus

    perte demploi

    perte dopportunit demploi

    indemnits

    rentes

    perte de production

    soins

    Illustration 3 : Tassement discal et becs de perroquet

    Becs de perroquet

    Tassement discal

    problme. Les lsions au dos peuvent malheureusement dg-nrer et rendre la victime inva-lide et incapable de travailler demanire permanente.

    Les aspects sociauxTant les travailleurs que lesemployeurs ont intrt prve-nir les dorsalgies.

    Le point de vue de lavictimeLes lsions au niveau du dospeuvent avoir des rpercussionssur la vie professionnelle maisgalement sur la vie prive desvictimes, qui peuvent rencont-rer des difficults pour retrouverune activit, voire une existence

    normale. Si certains ne sontabsents que pour une durelimite, dautres se verront obli-gs de quitter leur emploi oumme leur entreprise. En outre,la probabilit dembauche dunlombalgique est infrieure celle dun sujet bien portantpuisque les employeurs privil-gient les travailleurs ne souf-frant pas du dos.

    Le point de vue delemployeurPour compenser labsence de lavictime, lemployeur peut dci-der de redistribuer le travailentre ses collgues, mais cela vaaugmenter la charge de travail supporter par les autres tra-vailleurs et peut gnrer desconflits peu bnfiques len-treprise. Il peut galementrechercher un remplaant, maiscela nest pas toujours facile,surtout sil sagit de remplacerun travailleur qualifi, voiresurqualifi. Veiller au bien-trede ses travailleurs gnre uneambiance de travail plus convi-viale, un fait apprci qui setraduit par une rotation moindredu personnel.

    Les cotsLes dorsalgies entranent des cotspour la victime, son employeur etla socit.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 7

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    Comme dans tout plan de prven-tion, il est important de travaillerde manire systmatique et destructurer lapproche.

    Il faut veiller, tout au long de ladmarche de prvention, impli-quer le plus grand nombre possi-ble de personnes. Pouvoir comp-ter sur le soutien de la directionet de la ligne hirarchique, sansqui peu de choses bougent dansune entreprise, est une conditionde base pour la russite du projet.

    La communication est un autrelment fondamental. Une fois le processus lanc, il est importantde communiquer rgulirement lesrsultats des analyses effectues,les mesures dcides, lvolutiondes actions entreprises pour quele projet bnficie en tout tempsde lattention et du soutien requis.

    Le plan de prvention des dorsal-gies doit tre men bien parlemployeur, qui se fera aider etconseiller utilement par le ser-vice externe ou interne pour laprvention et la protection autravail (conseiller en prventionspcialis en scurit du travail,conseiller en prvention-mdecindu travail, ergonome).

    Analyse des risquesPour valuer les conditions descurit et de sant des tra-vailleurs, lemployeur est tenu de raliser une analyse de ris-ques des postes de travail. Ildoit donc reprer les situationscontribuant lapparition dedorsalgies dans lentreprise(maintien et rptition de cer-taines postures, manutentions,vibrations, stress). Pour cefaire, il peut se faire assister parle service interne ou externepour la prvention et la protec-tion au travail1.

    Pour identifier les risques possi-bles, il est prfrable dutiliserdiffrentes sources dinformation:

    Approche pratique : comment prvenirles dorsalgies dans la construction?

    Quoi? Comment?

    1re tape :Reprage et analyse des situations risques

    Les travailleurs sont-ils exposs

    des positions contraignantes?

    la manutention de charges?

    aux vibrations?

    (voir galement la liste de contrleen annexe 2)

    observer les postes de travail

    se renseigner auprs des tra-vailleurs, de la ligne hirar-chique, du service de prventionau travail

    analyser les accidents du travail -> analyser les rsultats

    2e tape :Recherche de solutions

    Sur base des rsultats obtenus dans la 1re tape, rechercher des solutionsappropries pour amliorer la situation

    vrifier si certaines mesures deprvention sont dj appliques(voir la liste de contrle enannexe 3)

    choisir la solution la plus appro-prie en fonction de la hirar-chie des risques

    3e tape :Mise en uvre

    Appliquer la solution sur le terrain et suivre lvolution de la situation

    mettre les mesures en applica-tion et organiser le suivi (infor-mation, instructions, formation)

    sassurer que la solution est utilise

    valuer les mesures (la mise en application a-t-elle eu les effetsattendus, de nouveaux risques sont-ils apparus?)

    en cas de changement dans lasituation de travail, refaire uneanalyse des risques (reprendre la 1re tape, etc.).

    Tableau 1 - Plan par tapes

    observations du poste de travail( laide de listes de contrle, parexemple), enqutes auprs destravailleurs et autres personnesconcernes, donnes provenantdes accidents du travail

    Une fois les risques dtects etrecenss, il faut les analyser. Lebut est de dterminer o sesituent les problmes, sils doiventtre rsolus de manire urgente etsi une solution peut tre recher-che ultrieurement pour cer-tains, qui court un risque Menerdes analyses de ce type au seindun groupe peut tre enrichis-sant. Une analyse de risques rali-se par un groupe donne desrsultats plus quilibrs.

    Choix des mesuresLemployeur doit prendre lesmesures appropries pour prve-nir ou remdier aux risques delsions dorso-lombaires constatslors de lanalyse des risques. Larecherche de solutions doit dfinirles mesures pour ramener unminimum le risque de lsion. Elledoit associer la fois le maintiende la sant et du bien-tre sanspour autant nuire la qualit et lefficacit du travail. Le cot desinstallations et amnagementssera largement compens par l-conomie en matire de soins desant, de journes dabsence etpar lamlioration de la qualit dela vie et de la productivit.

    Les mesures peuvent avoir trait/au :

    lorganisation du travail

    lamnagement du poste de travail

    choix des quipements de travailet de protection individuelle

    la formation des travailleurs

    la charge psychosociale.

    La hirarchie de la prventionguide le choix des mesures. Lameilleure solution consiste vi-demment viter les risques. Si cenest pas possible, il est possiblede rechercher des alternatives oude rduire les risques la source.

    1 En vertu de lAR Surveillance de lasant du 28 mai 2003 (MB du 16 juin2003), le conseiller en prvention-mdecin du travail doit tre associ lanalyse des risques.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction8

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    viter les risquesLes lments contribuant lap-parition des dorsalgies (main-tien et rptition de certainespostures, manutentions, vibra-tions, stress) peuvent trevits dans certains cas. Cecisuppose souvent une rorgani-sation du travail en profondeur.En effet, sattaquer un seulposte de travail en particuliersans sinquiter des autres estpeu efficace.

    On peut, par exemple :

    liminer les manutentionsmanuelles en utilisant un sys-tme de levage ou de transport ;

    employer des silos mortier.

    Remplacer les situationsdangereuses par dautresqui le sont moinsRduire le poids des charges, parexemple, diminue la contrainte

    de pression sur les disques inter-vertbraux sans pour autant lasupprimer compltement.

    Combattre les risques la sourceLa conception et lamnagementadquats du poste de travail per-mettent dviter ou de rduire lesfacteurs de risques de dorsalgies,en diminuant, par exemple, lenombre et lamplitude des pos-tures risques pour le dos(adaptation de la hauteur duplan de travail) ou des vibra-tions (adaptation du sige).

    Bien que la phase dvaluationsoit souvent nglige, il sagitdune phase importante qui per-met de contrler si les mesuresexcutes concordent avec leurapplication sur le terrain,compte tenu des volutionsconstantes au niveau du milieudu travail.

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    Que peut-on faire surle terrain ?

    Modifier lorganisationdu travail

    Mcaniser la tcheSilos de mixage remplaantles btonneuses classiques

    Le systme automatique de mixagedans un silo, approvisionn par despompes, des tuyaux et un camionremplace avantageusement lechargement et dchargementmanuel des sacs de ciment dans labtonneuse (photos 09, 10).

    Pr-murs remplaant lemaonnage des blocs

    Les pr-murs prpars en atelieret mis en place grce une gruesuppriment la manutention desblocs et leur maonnage.

    Assemblage de coffrage et lments en atelier plutt quesur chantier (photos 11, 12).

    Malaxeur et pompe pour laprojection du pltreLa projection du pltre de plafon-nage grce une pompe relie un mlangeur vite le travail detalonnage et reprsente une co-nomie de temps pour le pltrier.

    Dplacer les chargesdiffremmentUtilisation de conteneursadapts Conteneur de type big bag

    La capacit dun big bag permetde regrouper les sacs en unseul. Le dplacement mca-nique par un engin motorisremplace les nombreuses manu-tentions manuelles de sacs.

    Conteneur pour chafaudagesLe rangement des diffrentslments de la structure dansun container permet dviter deles charger ou dcharger picepar pice.

    Cage mtallique pour accessoi-res de coffrage

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    Lutilisation dune cage mtalliquemanipulable par chariot lvateurou grue pour rassembler les acces-soires de coffrage, les tanons oules outils diminue galement lafrquence des postures nfastespour le dos (photo 13).

    Bacs pour briques

    En regroupant les briques dansun bac soulev mcaniquement(chariot lvateur grue), onvite quelles soient montes une une sur lchafaudage parexemple (photo 14).

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    Utilisation dquipementsauxiliaires pour le levage descharges Les grues datelier, palans,

    potences, bras articuls fixssur un camion ou portables etrepliables, de mme que lesmanipulateurs contrepoidscompensant le poids de loutilsont des accessoires qui rempla-cent ou assistent avec succsles manutentions et dplace-ments de charges (photos 15,16, 17).

  • Prvention des dorsalgies dans la construction10

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    Les appareils ventouses(aspiration dair) ou pincespermettent de dplacer descharges lourdes (dalles,plaques, bordures de trot-toir)(photo 18).

    Les appareils de manutentionpour la pose des plaques depltre au plafond assurent unemise en place en hauteur aise(photo 19).

    Utilisation de chariots et enginsde manutention adapts

    Les longs dplacements avec unecharge en mains fatiguent le dosmais occasionnent galement

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    une fatigue physique gnrale,peu favorable au respect des ges-tes qui protgent le dos. Lutilisa-teur a donc tout intrt faireappel un engin de manutentionpour dplacer les charges.

    De nombreux types existent surle march : brouettes, diables,chariots porte-outillage, chariotsporte-matriaux (lments decoffrage par exemple), chariotstransporteurs de touret, transpa-lettes manuels, transpaletteslectriques, chariots lvateurs,engins chenills pour les endroitsdifficiles daccs (photos 20,21, 22, 23, 24).

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    Manutention manuelle decharges : agir sur le poids,le volume, la stabilit

    Rduire le poids de la charge manutentionner

    Le poids maximum dune chargesouleve dans des conditionsoptimales (sans obstacle pour lasaisir, frquence de manipulationrduite) ne doit pas excder,en position debout, 25 kg pourun homme et 15 kg pour unefemme. En position assise, lepoids maximum est fix 4,5 kg. La CCT de la Commission paritairede la construction du 4 octobre2001 (accord sectoriel 2001-

    2002) interdit de manutention-ner manuellement des charges deplus de 25 kg de matriaux pr-emballs (matriaux vendus envrac et emballs pour pouvoirtre manipuls, comme les sacsde ciment, par exemple).

    Lutilisation de demi-blocs vitele dcoupage des blocs completset soulage le dos lors de la manu-tention.

    Certains types de blocs pluslgers, de volume et rsistancegaux, comme les blocs en btoncellulaire par exemple, peuventremplacer les blocs classiquesdans certains cas.

    Le poids du bac ou de la caisse

    peut galement tre modifi, parexemple en remplaant les bacsen bois ou en mtal par des bacsen matire plastique.

    Diminuer le volume des bacsou caisses

    La taille des bacs ne devrait pasexcder les dimensions suivantes: Longueur : 40 cm Largeur : 30 cm Hauteur : 30 cm

    Ces dimensions rduites permet-tent de rapprocher le centre degravit de la charge plus prs ducorps et de rduire ainsi limpactsur la colonne vertbrale.24

    Chariots et engins de manutention quoi faut-il tre attentif ?

    (1) hauteur cohrente du plateau de dposeLa hauteur du plan de dpose des objets correspondant celui du plan de travail vite des changements de niveau dela charge lors de son transfert. Cette adaptation est aiselorsque les hauteurs des plans de travail sont identiques etlorsque les objets sont de hauteur fixe. Lorsque les objets stocker sont de hauteur variable, lutilisation de chariots avecdes plateaux rglables en hauteur est judicieuse.

    (2) hauteur des poignesPour viter de devoir se pencher pour pousser ou tirer le cha-riot, les poignes doivent tre situes entre 90 et 120 cm dusol.

    (3) types de rouesLes roues du chariot sont choisies en fonction du type de ter-rain et des ventuelles diffrences de niveau du sol. Les cha-riots aux roues de grand diamtre sont plus faciles manu-vrer en terrain irrgulier.

    Le mcanisme doit galement tre entretenu pour permettreun dplacement ais. Remplacer les roues inadaptes vautmieux que sacharner pousser cent fois un chariot difficile manier.

    Les brouettes deux roues sont plus stables et soumettentmoins le dos des contraintes latrales que celles une roue.

    (4) poids du chariotEn fonction de son type, le chariot rempli ne doit pas dpas-ser un certain poids :

    - brouettes et diables : maximum 80 kg

    - chariot ou casier porte-outillage et matriaux : maximum300 kg

    Ces deux types de chariot sont encore plus performants silssont pourvus dencoches permettant leur ventuel transportpar une grue.

    - transpalettes manuels : maximum 600 kg

    Si le poids est trop important, il faut prvoir la mcanisationde lopration. Lutilisation de brouettes de volume raisonna-ble diminue le risque de trop les charger.

    (5) visibilitLa hauteur du chariot rempli ne doit pas excder 120 cm pourpermettre la vision du sol et des obstacles ventuels.

    (6) entretienUn chariot ou une brouette doivent tre rgulirement entre-tenus et rpars si ncessaire (photo 25).

    (7) caractristiques des vhicules de transportLutilisation de rampes rabattables ou escamotables ou dunepotence peut tre trs utile lors du chargement et du dchar-gement des matriaux transports dans le vhicule. Lutilisa-tion dun engin de manutention (chariot lvateur par exem-ple) fix larrire du vhicule ou attel est galement unesolution judicieuse.

    Un vhicule possdant un train arrire pouvant sabaisser for-tement facilite son accs.

    25

  • diminue ainsi les risques de bles-sures. Les efforts brusques etviolents sont, en effet, haute-ment prjudiciables aux diff-rentes structures de la colonnevertbrale.

    Alterner les activits et lespositionsAlterner les travaux lourds etlgers permet de laisser reposercertains muscles fortement solli-cits dans une mme activit.

    Varier les positions (alterner despositions debout/ genoux, parexemple) permet aux muscles dercuprer et vite de sollicitertoujours les mmes articulationset ligaments.

    Manutentionner les chargeslourdes deuxLa coordination entre les tra-vailleurs et la ligne hirarchiquepour planifier et valoriser lesmanutentions deux personnes

    Prvention des dorsalgies dans la construction12

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    Prvoir une prise aise de lacharge

    La prise de la charge est facilitepar la prsence de poignes ajou-tes ou inclues dans la pice(encoches) (photos 26,27).

    Assurer la stabilit

    Le maintien de la charge, de lob-jet ou sa stabilisation avec uneaide mcanique permet daccom-plir une tche sans se soucier dela stabilit de lobjet (photo 28).

    Programmer le travail

    liminer les manutentionsmanuelles inutiles

    En prenant soin du planningdapprovisionnement en mat-riaux, on vite les stockagesintermdiaires et les doublesmanutentions qui y sont lies.Cette planification doit tre cor-rectement programme et coor-donne : il faut limiter les impro-visations (photo 29).

    chauffement

    Lchauffement prpare le corps lactivit quil va effectuer et

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    Un stockage improvis - loin du lieu dutilisation - impose le dplacement manuel desbriques par les travailleurs.

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    chafaudages deux niveaux et rglables

    rduit le risque dapparition deproblmes au dos (photo 30).

    Amnager le poste detravailLe but de lamnagement duposte de travail est dviter oude rduire le nombre et lampli-tude des postures risques (posi-tions dos flchi vers lavant ouen rotation).

    Sur le chantier : utiliser desrehausses fixes ou variables

    Rehausses fixes Au lieu de dposer systmati-

    quement les charges et lesoutils au sol, le recours unsupport hauteur fixe vite untrop grand nombre de flexionsdu dos. La hauteur de ce sup-port est dtermine en fonc-tion de la hauteur totale de lacharge ou des charges superpo-ses. Il ne faut pas que la hau-teur du support additionne decelle des charges dpasse lahauteur des paules.

    Les chafaudages deuxniveaux permettent les dpla-cements du maon sur lun et ladpose hauteur des blocs etdes cuvelles sur lautre. Ils suppriment de nombreusespostures en flexion du troncvers lavant (photos 31, 32).

    Les trteaux ou tables permet-tent de dposer les charges hauteur du bassin et de les ren-dre plus aisment accessibles(photos 33, 34, 35, 36).

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  • une rallonge pour marteaupiqueur ( droite sur la photo)remplace avantageusement lemarteau piqueur classique(photo 41).

    Dans les entrepts ethangars : adapter le plan detravailEn hauteurLe plan de travail doit tre adapten hauteur en fonction de la taillede lutilisateur et du type de tra-vail effectu: un travail de prci-sion ncessite un plan de travaillev qui permet une vision pr-cise des objets sans ncessiter deposition penche vers lavantalors que la manipulation dobjetslourds requiert un plan de travailbas pour viter, par exemple, delever les bras et les paules.

    Il existe des plans de travail dontla hauteur varie lectriquement oumcaniquement pour sajuster lataille de lutilisateur et au type detravail effectuer. Si le plan detravail est fixe, il faut choisir lahauteur reprsentant le meilleurcompromis entre les diffrents uti-lisateurs et types de tches.

    En largeurLe rangement des outils ou pices saisir sur le plan de travail doittenir compte de la frquence duti-lisation et de la longueur du bras.

    En profondeurUn espace pour les pieds permetde se rapprocher du plan de travail

    et dviter un porte--faux fati-guant pour les muscles du dos.

    Pour la position assise, lespacesous la table doit galement tresuffisant pour permettre de croi-ser les genoux librement.

    Stockage de matriaux :adapter le mobilier

    En hauteur

    Le mobilier de stockage doit treconu en fonction :

    de la frquence dutilisation (les objets les plus frquem-ment utiliss seront stocksentre la hauteur des paules etla hauteur mi-cuisses)

    du poids de la charge (lescharges lourdes seront stockes proximit de la hauteur dubassin).

    En profondeur

    Une tablette trop profonde risquedobliger lutilisateur se pen-cher loin vers lavant pour saisirla charge stocke au fond.

    Faciliter laccs au poste detravail, au chantier et latche

    Faciliter les transports verticaux

    La mise en place dun monte-charges, dun monte-matriauxou dun ascenseur ds les pre-mires phases du chantier per-met aux travailleurs des diff-rents corps de mtier et aux

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    La mise hauteur de lauge demaon sur une rehausse sup-prime bon nombre de flexionsdu tronc vers lavant pour saisirle mortier dans la cuvelle dpo-se au sol (photos 37, 38).

    Rehausses variables Lorsque la hauteur des objets

    varie ou que des utilisateurs detaille diffrente utilisent lemme support, une rehaussedu type table lvatrice outable ciseaux est plus adap-te (photo 39).

    Lutilisation dune benne conte-nant le mortier et souleve parun chariot lvateur hauteurdu maon post sur lchafau-dage supprime le transfert demortier de la brouette reste ausol vers la cuvelle sur lchafau-dage au moyen dune pelle.

    Sur le chantier : utiliser desappareils et des protectionsindividuelles qui permettentdadopter une positionconfortable et qui protgentle dos une rallonge pour foreuse utili-

    se sur les toits en acier per-met dviter la rptition depositions penches vers lavant(photo 40).

    une ligatureuse (poigne etrallonge) diminue galement lenombre de postures pniblespour le dos des ferrailleurs.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 15

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    charges diverses datteindre lesniveaux du btiment sans passerpar les escaliers (photo 42, 43).

    Ladjonction de points dan-crage et de systmes de fixa-tion aux chariots et bacs destockage facilite leur distribu-tion aux tages suprieurs parune grue (photo 44).

    Le rangement

    Le rangement du lieu de travail etle nettoyage du sol contribuent viter des chutes ou des heurtsconscutifs des objets qui tra-nent (photo 45).

    Lutilisation de bennes dchetspeut contribuer maintenir leslieux de travail propres et dga-gs (photo 46).

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    Les surfaces de circulation

    Llimination de trous, de bossesou de petites diffrences deniveau inattendues sur un solthoriquement rgulier vite leschutes ou faux-pas douloureux.

    Les chelles, escaliers et surfa-ces en pente doivent tre adap-tes au type dactivit ainsi qula frquence dutilisation. En casde manutentions frquentes, ilest judicieux de remplacer les

  • Les siges affaisss doivent treremplacs : la dure de vie dunsige est souvent infrieure celle du vhicule.

    tat du solLe nivellement des irrgularitsdu sol proximit du chantierrduit fortement lintensit desvibrations.

    Utiliser des dispositifs desuspension

    SigeLe type de suspension (mca-nique, pneumatique) doit treadapt aux caractristiques delengin. Certains siges inadaptspeuvent amplifier les vibrations aulieu de les diminuer. Il faut doncbien se renseigner avant lachat.

    Il faut veiller ce quil y ait suf-fisamment de place sous levolant (lquivalent dun poingentre le volant et les cuisses) etentre le toit et la tte (pour nepas heurter le plafond). Lassisedoit galement tre assez large(pour pouvoir bouger sur sonsige) et recouverte dun mat-riau antidrapant (pour viter deglisser). La hauteur du dossierdoit tre adapte la tche (pastrop haut sil faut souvent se

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    chelles par des escaliers oumieux encore, par un monte-charges. Il est certes fondamen-tal dassurer la qualit et la sta-bilit de ces instruments.

    LclairageLclairage doit tre suffisant ethomogne (pour viter les trousnoirs ou les endroits blouis-sants).

    Lespace libre de circulationLaccs aux diffrents lieux detravail doit tre ais, sans obsta-cle. Lespace laiss libre pour unevoie de circulation pied doittre au minimum de 80 cm sanscharge manipuler et de 120 cmavec une charge.

    Prvention desvibrationsLes vibrations qui se transmet-tent lensemble du corps appa-raissent principalement lorsquelon roule avec un vhicule.

    Les vibrations peuvent tre rdui-tes la source en introduisant desdispositifs de suspension, tout enmaintenant une position ad-quate au volant et la sortie duvhicule mais galement en assu-rant des variations de position.

    Rduire les vibrations la source

    AchatLors de lachat dun nouveauvhicule, il faut tenir compte desa spcificit par rapport auxvibrations. Il faut galementveiller ce que :

    les dimensions de la cabinesoient adaptes la taille delutilisateur

    la distance entre le toit de lacabine et lassise du sige soitsuffisante

    la visibilit soit bonne (onvite ainsi les contorsions danslhabitacle pour avoir unevision satisfaisante)

    les manettes et leviers soientfacilement accessibles et lesvoyants et crans bien visibles

    la surface du plancher soit suf-fisante pour permettre de des-cendre aisment du vhicule.

    EntretienLe vhicule doit tre correcte-ment entretenu. Il faut rgulire-ment en vrifier ltat et lubrifierles composants tels que le sigeet la suspension de la cabine etdu chssis.

    47Rglage en fonction du poids du conducteur (entour en vert)

    retourner). La mousse du dossierne doit pas tre trop ferme sinon,elle nattnue pas suffisammentles vibrations. Les accoudoirs,rglables en hauteur et escamo-tables, ne peuvent pas gner lac-cs au poste de conduite.

    Les possibilits de rglage (incli-naison du dossier, support lom-baire, position avant-arrire dusige, hauteur du sige) doi-vent tre faciles et aismentaccessibles.

    Pneus

    Des pneus bien gonfls (ni tropni trop peu) diminuent les vibra-tions transmises la cabine.

    Suspensions

    Les suspensions mcaniques basse frquence quipant lescabines sont efficaces pourrduire la transmission desvibrations.

    Rglage correct du sige etde la postureLe sige doit tre rgl en fonc-tion :

    du poids du conducteur

    Le rglage se fait mi-coursepour viter les secousses quise produisent en fin de bute(ce rglage est automatiquesur les siges pneumatiques)(photo 47).

    de la taille des jambes

    Langle interne des genoux doitcorrespondre 110 environ.Les cuisses sont horizontalesou en lgre dclive vers lavant pour maintenir plusaisment la lordose lombaire.

    de la hauteur du buste

    Un bon rglage de la hauteur etde linclinaison du dossier per-met de combiner un soutienlombaire adquat et uneaisance de mouvement, notam-ment pour pouvoir se retournerfacilement.

    de laccs aux commandes.

    viter de sauter de la cabineLe pic de pression occasionnlors de la rception du saut estdangereux pour le disque inter-vertbral qui a dj t soumis rude preuve lors du trajet. Des-cendre les marches pas pasprend un peu plus de temps maisconomise beaucoup de douleurspar la suite.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 17

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    Alterner les tchesBien quil ne soit pas toujoursfacile de varier les activits sur lajourne de travail, lalternanceentre position assise et deboutpermet de minimiser la rpercus-sion des vibrations sur la colonnevertbrale.

    La vitesse leve de conduiteaugmentant fortement limpactdes vibrations, il est conseill de rduire prventivement savitesse lapproche dobstacles.

    Les quipements deprotection individuelleLes quipements de protectionindividuelle peuvent galementcontribuer la prvention desdorsalgies. Quelques conseils :

    Les vtements de travail nepeuvent pas tre serrants,sinon ils gnent le travailleurlors de certains mouvements ;

    le port de gants antidrapantspermet dviter que la chargene glisse et assure une saisieplus efficace ;

    les genouillres se prsententsous forme de coques rembour-res portes au dessus du pan-talon ou elles sont incorporesdans une poche spcifique auniveau du genou. Souventngliges, elles sont cependantncessaires pour adopter despositions accroupies ou genoux qui protgeront le dossans occasionner de douleuraux genoux (photo 48).

    Formation destravailleursUne formation adquate (de typecole du dos), combine uneorganisation efficace du travail,permet aux travailleurs de prve-nir activement les maux de dos.Elle sensibilisera les travailleursaux risques et leur enseignera lamanire dviter les situationsdangereuses pour le dos. Il estessentiel de prvoir une forma-tion sur le terrain pour montrerque les mesures de prventionprconises sont applicablesdans leur situation de travail.

    Mise en uvreLa mise en uvre des mesures deprvention est la dernire tapedu processus mais pas la moindre. 48

    La ceinture dorsale indus-trielle connat une popularitmalvenue. En effet, le groupede travail amricain du Natio-nal Institute for OccupationalHealth and Safety qui sestpench sur la question aconclu que la ceinture dorsalene doit pas tre considrecomme un quipement deprotection individuelle etquelle nest pas recomman-der au travail pour les raisonssuivantes : le port de la cein-ture dorsale peut entranerune fatigue du systme car-dio-vasculaire ainsi que desblessures au dos en limitant lamobilit et rduire la sou-plesse et llasticit des mus-cles et tendons. En outre, leport de ce type de ceinturepeut crer un faux sentimentde scurit, ce qui accrot lesrisques lis aux chargesexcessives.

    NONaux ceintures dorsales !

    Avant la mise en uvre :impliquer et prparer Pour prparer lapplication sur

    le terrain de la solution choisie,il faut en parler aux travailleursconcerns et tenir compte deleurs remarques. Pour les moti-ver adhrer au projet, il peutventuellement tre fait appelaux tmoignages de travailleurssouffrant de mal au dos.

    Veiller former tous les tra-vailleurs la nouvelle mtho-de de travail quils doiventappliquer.

    Pendant la mise enuvre : rester vigilant Il est important que la solution

    choisie soit rellement utilise.Pour sen sassurer, motiver laligne hirarchique la fairemettre en uvre sur le terrainsi cela ne se fait pas demanire spontane.

    La mthode doit passer dustade de la thorie la pra-tique. Il faut garder lesprit cri-tique et vrifier si sa mise enapplication nentrane pas lap-parition de nouveaux risques.

    Les remarques des travailleursqui lutilisent sont intressan-tes. Il faut prvoir un systmede collecte des donnes issuesde leur exprience sur le ter-rain. Les lments qui ne don-neraient pas satisfaction doi-vent tre modifis.

    Aprs la mise en uvre :valuer

    Bien quelle soit souvent ngli-ge, lvaluation est une tapeimportante qui permet de vri-fier ladquation entre lesmesures mises en uvre et leurapplication sur le terrain.

    Il est important de tenircompte de lvolution perma-nente de lenvironnement detravail. A chaque changementdans la situation de travail, unenouvelle analyse est ncessaire.Cette dernire amnera ven-tuellement lemployeur modi-fier, en fonction de lvolutiondes risques, la solution quiavait t prconise.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction18

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    PosturesCertains gestes sont prjudicia-bles la colonne vertbrale lors-quils sont raliss sans chargeen mains. Ils le sont dautantplus quand ils sont combins lamanutention dune charge.

    ANNEXE 1Les facteurs de risque des dorsalgies

    Se pencher en avant (dosrond)

    Se tourner sur le ct en sepenchant vers lavant

    Stendre vers larrire avecune charge en mains

    Se tourner sur le ct avecune charge en mains

    Rester longtemps assis surun sige

    Rester longtemps accroupiou genoux

    Gestes prjudiciables la colonne vertbrale

    est tenue loigne du corps ouplus le tronc est pench enavant, plus la pression auniveau de la colonne vertbraleest importante)

    le poids de la charge (plus lepoids de la charge est lev,plus la compression lombaireaugmente)

    le volume de la charge (unecharge volumineuse est loi-gne du tronc et difficile saisir)

    le poids sans rapport apparentavec le volume (une charge depetite taille mais trs pesanteou une charge volumineusemais lgre ont tendance sur-prendre le manutentionnaire)

    le poids de rpartition ingale

    la difficult de prhension(absence de poignes)

    linstabilit de la charge

    le caractre coupant, glissantou sale de la charge qui emp-che de la rapprocher du corps.

    Dautres risques sont lis au faitde se dplacer en portant unecharge :

    des dnivellations, des objetsqui tranent, un sol glissant, unclairage mal conu et trop fai-ble augmentent le risque dechute et glissade

    le transport manuel de lacharge sur de longues distan-ces (plus de 2 mtres) ou dansles escaliers accrot le risque delsions du dos et impose unesurcharge de travail au cur,ce qui fatigue le travailleur etrend le risque daccident plusimportant. Au risque de dom-mage pour le dos sajoute lerisque de lcher la charge et de

    se blesser au pied (ou de dt-riorer lobjet)

    les dplacements avec un cha-riot dont la masse dpasse600 kg ou une brouette dont lamasse est suprieure 80 kgsont prouvants

    les efforts de levage frquentsentranent une fatigue gn-rale et une fatigue musculairelocale ; ils amoindrissent parailleurs la coordination desmouvements.

    Les vibrations

    La conduite dengins sur chantier(chariot lvateur, camion, bull-dozer) soumet le conducteur des vibrations lies au contactdes pneus sur le sol. Chaquesecousse soumet la colonne ver-tbrale et ses disques intervert-braux une succession de com-pressions et distensions qui, ense rptant, acclre lusure desstructures vertbrales.

    Les facteurs de risques prendreen compte sont les suivants :

    irrgularit du sol (si le sol estirrgulier, les dnivellationssont plus fortes et lamplitudede la vibration plus leve)

    sige (un sige inadapt len-gin ou mal rgl augmente lesvibrations)

    frquence laquelle les vibra-tions sont produites (les fr-quences basses de 4 6 Hzsont potentiellement plus dan-gereuses que les frquencesleves)

    utilisation (lutilisation inten-sive des vhicules majore lef-fet ngatif des vibrations)

    vitesse (une vitesse leve dedplacement aggrave lescontraintes)

    position du conducteur (lespostures penches ou en rota-tion, destines amliorer savisibilit ou vrifier le fonc-tionnement de loutil tract parexemple, accentuent leffet desvibrations).

    Les facteurs de risquespersonnels

    Les facteurs de risque person-nels, comme lge, les antc-dents mdicaux ou lexcs depoids peuvent aussi augmenter lerisque de dorsalgie. On remarque,en outre, une corrlation signifi-cative entre le fait dtre unfumeur rgulier et le fait de souf-frir de dorsalgie : lexplication est rechercher du ct des effetsvasoconstricteurs de la nicotine.

    Le stress

    Dans la construction, les situa-tions potentiellement sources destress sont nombreuses : chargeimportante de travail, condi-tions climatiques rudes, risquespour la sant, peu dautonomiedcisionnelle, manque de forma-tion ou dexprience, manque desoutien de la part des collgues,des suprieurs ou des subordon-ns, concurrence leve au seinde lquipe ou avec les autresquipes sur les chantiers. Lessituations de stress peuventengendrer des tensions muscu-laires qui ont pour effet daug-menter la pression sur lesdisques intervertbraux.

    Du fait de la rptition du mmegeste, certains mtiers de laconstruction (la maonnerie parexemple) renforcent certainsmuscles et en raidissent dautres.Le manque de souplesse qui endcoule entrane une sollicita-tion plus importante de lacolonne et rend plus difficile lebon positionnement du dos.

    Manutention de charges

    Les facteurs risquant de perturberla manutention sont les suivants :

    lloignement de la charge(plus la charge que lon saisit

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 19

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    ANNEXE 2Liste de contrle Dtection des situations risques

    OUI NON

    Manutention de charges Les travailleurs doivent-ils frquemment manipuler des charges?

    Le poids de la charge dpasse-t-il 25 kg (homme)/15 kg (femme)?

    La charge est-elle volumineuse?

    Y a-t-il des poignes ou des encoches pour faciliter la prise?

    Postures Les travailleurs doivent-ils :

    - se pencher frquemment en avant (dos rond)?

    - effectuer une torsion du dos?

    - travailler les bras levs au-dessus de la tte ou les bras tendus vers lavant?

    Vibrations Les travailleurs utilisent-ils des engins de chantier ?

    Ces engins sont-ils correctement entretenus?

    Existe-t-il une suspension?

    Le sige est-il rglable?

    Les travailleurs sautent-ils de la cabine?

    Stress Le travailleur subit-il des contraintes de temps?

    A-t-il la possibilit dorganiser lui-mme son travail ?

    Peut-il compter sur le soutien de ses suprieurs, collgues, subordonns?

    Facteurs individuelsLe travailleur dcouvre-t-il pour la premire fois le travail ou en a-t-il t cart pendantune longue priode?

    Y a-t-il des facteurs particuliers tels que lge ou une incapacit quelconque susceptiblesdaffecter la bonne excution de la tche?

    Les vtements ou quipements de protection individuelle ne gnent-ils pas le travailleurdans ses mouvements?

  • Prvention des dorsalgies dans la construction20

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    ANNEXE 3Contrle des mesures de prvention

    OUI NON

    Manutention de charges Lors de la planification du travail, songe-t-on supprimer les manipulations de chargesinutiles (stockage proximit du lieu de travail, mcanisation de la tche)?

    Les travailleurs disposent-ils dquipements auxiliaires pour la manutention?

    La hirarchie veille-t-elle leur utilisation?

    Les travailleurs disposent-ils de bacs de manutention adapts?

    La hirarchie veille-t-elle leur utilisation?

    Pense-t-on rduire le poids de la charge?

    Pense-t-on faciliter les transports verticaux (ascenseurs, monte-charges)?

    Postures Lors de la planification du travail, essaie-t-on de supprimer les postures de travailcontraignantes (travail dos rond, bras au dessus de la tte, torsion du tronc, etc.) ?

    Les travailleurs disposent-ils de rehausses, trteaux, supports, etc. ?

    Organisation du travail Pense-t-on placer les matriaux proximit de lendroit o ils seront utiliss ?

    Pense-t-on alterner les activits des travailleurs ?

    Pense-t-on accorder des pauses aux travailleurs ?

    Formation Les travailleurs et la ligne hirarchique ont-ils t sensibiliss la prvention des dorsalgies? Connaissent-ils les postures contraignantes?

    Ont-ils reu une formation de type cole du dos?

    quipements de protectionindividuelle Les travailleurs disposent-ils de gants, de genouillres ?

    Vibrations Pense-t-on, lors de lachat, se renseigner sur les vibrations provoques par lengin?

    A-t-on pens intercaler des dispositifs de suspension?

    Les travailleurs et la ligne hirarchique ont-ils t sensibiliss limportance du rglagedu sige et de la position correcte lors de la conduite?

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 21

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    ANNEXE 4Conseils pour protger votre dosToutes les professions dans la construction reprsentent une sollici-tation importante pour la colonne vertbrale, l'lment le plus impor-tant de notre dos.

    La faon dont vous effectuez votre travail ou les conditions dans les-quelles vous travaillez dterminent dans quelle mesure vous courez

    des risques srieux. Dans le cadre de la loi sur le bien-tre au travail,l'employeur doit veiller d'une part prendre des mesures de prven-tion pour protger le dos de ses travailleurs. D'autre part, vous pou-vez, de votre ct, galement prendre certaines mesures et respectercertains principes de prvention. Comment faire ?

    Que pouvez-vous faire pour les viter ou les rduire? mettre le travail hauteur :- utiliser des rehausses, trteaux, tables lvatrices

    Le maon qui dpose son auge sur un chariot ou utilise unchafaudage deux niveaux (photo 9) supprime dj bon nom-bre de flexions vers l'avant.

    - adapter le plan de travail la taille de l'utilisateur ou au typede tche

    utiliser des outils adapts :

    - rallonges pour perceuse (photo 11)

    - marteau piqueur adapt (photo 12)

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    Soyez attentif votre postureAdoptez-vous souvent une des postures suivantes?

  • Prvention des dorsalgies dans la construction22

    cnacdossier

    CNAC-NAVB 2005

    Utilisez les bonnes techniques pour la manutention de chargesPortez-vous ou dplacez-vous souvent des charges?

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    adopter des postures de protection :

    - plier les genoux (photo 13)

    - utiliser un support pour les membres suprieurs

    Le fait d'appuyer la main ou le coude sur un support situ l'a-vant du corps (cuisse, mobilier) permet de rduire la pressionexerce sur les disques (photos 14, 15)

    L'utilisation du poids du corps et l'appui du manche de la pellesur la cuisse protge galement le dos (photo 16)

    - travailler face l'objet ou la tche pour viter la torsion du dos.

    Que pouvez-vous faire pour les viter ou les rduire ?

    - utiliser une aide mcanique (palans, bandes transporteuses, roulements, ascenseurs verticaux, monte-charges)(photos 18, 19)

    Bien soulever, c'est avant tout soulever le moins possible

    - rduire le poids des charges (25 kg maximum pour un homme, 15 kg pour une femme)

    - diminuer le volume des charges et contenants

    - privilgier les moyens de transport pour dplacer les charges

    Ne surchargez pas: la charge maximale est de 80 kg pour une brouette,300 kg pour un chariot et 600 kg pour un transpalette manuel.

    - adopter des gestes qui protgent le dos

    - maintenez les courbures naturelles du dos

    - flchissez les genoux (faites faire le travail par les jambes !)

    - encadrez la charge pour la soulever du sol

    - ne pivotez pas le tronc mais dplacez les pieds

    - ne vous surestimez pas : mieux vaut porter les charges lourdeset/ou volumineuses deux

    - dgagez le passage : le dsordre et les obstacles inattendus sontpropices aux chutes.

  • Prvention des dorsalgies dans la construction 23

    cnacdossier

    CNAC-NAVB 2005

    Les vibrations

    Conduisez-vous un engin de chantier ?

    Que pouvez-vous faire pour les viterou les rduire?- entretenir le matriel (graisser la suspension, le sige)

    - bien gonfler les pneus (ni trop ni trop peu)

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    Pour en savoir plusPour obtenir de plus amples renseignements sur la prvention des dorsalgies (documentation, formation), vous pouvez vousadresser :

    Comit National dAction pour la scurit et lhygine dans la Construction (CNAC)Rue Saint-Jean 4 - 1000 Bruxelles

    Tl. : 02 552 05 00

    e-mail : [email protected] - site : http://www.cnac.be

    Prevent asblRue Gachard 88 bte 4 - 1050 Bruxelles

    Tl. : 02 643 44 44

    e-mail : [email protected] - site : http://www.prevent.be

    Services externes pour la prvention et protection au travailLa liste des services externes agrs est disponible sur le site duService Public Fdral Emploi, Travail et Concertation sociale :http://meta.fgov.be

    Fonds des Maladies Professionnelles (FMP)Avenue de lAstronomie, 1 - 1210 Bruxelles

    Tl. : 02 226 62 11

    e-mail : [email protected] - http://www.fmp.fgov.be

    - rgler correctement le sige

    - tension du ressort mi-course pour amortir au mieux les secousses

    - rgler la hauteur de l'assise

    - inclinaison de l'assise et du dossier pour garder un angle favo-rable entre les cuisses et le bassin

    - rgler l'appui lombaire

    - changer frquemment de position (pauses)

    - descendre de la cabine pas pas

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  • Comit National dAction pour la scurit et lhygine dans la Construction

    Rue Saint-Jean 41000 Bruxelles

    Tl. :02/552 05 00Fax : 02/552 05 05

    E-mail : [email protected] web :www.cnac.be