2
Campredon, centre d’art soutient également la création et les artistes émergents. Cette année, Georges Rousse a choisi et parrainé une jeune photographe : Sandra Calligaro. Ensemble, ils ont réalisé en 2014 un film à Mumbai, en Inde. Photographe indépendante, née en 1981, Sandra Calligaro vit et travaille depuis 2007 entre la France et l’Afghanistan. De 2011 à 2013, ses recherches photographiques se sont orientées autour de deux axes : la ville de Kaboul, qu’elle photographie avec une certaine distance, en opposition avec la violence des images de presse, et l’émergence d’une nouvelle classe urbaine. Est né le projet « Afghan Dream » pour lequel elle a obtenu une bourse du Centre National des Arts Plastiques (fonds d’aide à la photographie contemporaine documentaire). Soixante-dix photographies de cette série au long cours réalisée entre 2011 et 2015 seront exposées. Elles montrent l’évolution de la société afghane, bousculée par quinze ans de présence internationale. Le projet rend compte de l’expérience de la ville au quotidien et présente les Afghans – les Kaboulis plus précisément – de la manière la plus ordinaire possible, dans des situations qui les rendent plus proches du spectateur, allant ainsi à contre-courant de la majeure partie des images véhiculées dans la presse, principalement focalisées sur le sensationnel du conflit. L’exposition est accompagnée de textes, ainsi que d’une création sonore réalisée par Julie Rousse (19 minutes / 2013). « Afghan Dream » a été exposé à la Bibliothèque Nationale de France (lauréat de la Bourse du Talent #54) et au Centquatre à Paris dans le cadre du festival Circulation(s). AFGHAN DREAM SANDRA CALLIGARO ESPACE DÉDIÉ À LA JEUNE PHOTOGRAPHIE AUTOUR DE L’EXPOSITION Collectionneur d’espaces GEORGES ROUSSE EXPOSITION à L’ISLE-SUR-LA-SORGUE DU 24 OCTOBRE 2015 AU 21 FéVRIER 2016 VISITES GUIDéES 15h /// Samedis 31 octobre 14 et 28 novembre 12 décembre 23 janvier 6 et 20 février POUR LES ENSEIGNANTS 15h - Mardi 3 et jeudi 5 novembre VISITE DéCOUVERTE SCOLAIRES 9h, 10h, 14h /// Jeudis 12, 19, 26 novembre - 3, 10 et 17 décembre - 14, 21 et 28 janvier et 4 février. 9h et 10h /// Mercredis 18 novembre - 16 décembre 13 janvier et 3 février. ATELIERS PHOTO ADULTES ET ADOLESCENTS 10h-12h /// Samedis 31 octobre - 7 novembre 5 et 12 décembre. Réservation conseillée - Places limitées CONFéRENCES 15h /// Samedis 7 novembre : « L’art à l’ère du multiple » par Laeticia Campedelli 21 novembre : « Du pictorialisme à la photographie plasticienne 1900-2000 » par Pierre-Jean Amar. 5 décembre : « Georges Rousse - Une collection d’espaces » Par Anne Lacouture. 19 décembre : « Des beaux-arts aux arts plastiques » par Laeticia Campedelli. 30 janvier : « Le principe de l’assemblage » par Laeticia Campedelli. Réservation conseillée - Places limitées DOCUMENT’ART UNE EXPO, UN ARTISTE, UN DOCUMENTAIRE à partir de 19h30 /// Vendredis 6 NOVEMBRE Visite libre des expositions 20h45 : Rencontre avec Georges Rousse et projection d’un film de J. P. Krief produit par ARTE. 27 NOVEMBRE Visite libre des expositions 20h45 : projection du film « Jean-Michel Basquiat, a radiant child » Documentaire de Tamra Davis, Etats-Unis 2010 - 1h28. 4 DéCEMBRE Visite libre des expositions 20h45 : projection du film « Georges Fessy, au-delà des apparences » Rencontre avec le réalisateur Pierre-Jean Amar - 33 minutes. 11 DéCEMBRE Visite libre des expositions 20h45 : projection du film « Gerhard Richter painting », documentaire de Corinna Belz, Allemagne, 2011 - 1h37. Réservation obligatoire - Places limitées Entrée libre

Collectionneur d'espaces

Embed Size (px)

Citation preview

Campredon, centre d’art soutient également la création et les artistes émergents. Cette année, Georges Rousse a choisi et parrainé une jeune photographe : Sandra Calligaro. Ensemble, ils ont réalisé en 2014 un film à Mumbai, en Inde. Photographe indépendante, née en 1981, Sandra Calligaro vit et travaille depuis 2007 entre la France et l’Afghanistan. De 2011 à 2013, ses recherches photographiques se sont orientées autour de deux axes : la ville de Kaboul, qu’elle photographie avec une certaine distance, en opposition avec la violence des images de presse, et l’émergence d’une nouvelle classe urbaine. Est né le projet « Afghan Dream » pour lequel elle a obtenu une bourse du Centre National des Arts Plastiques (fonds d’aide à la photographie contemporaine documentaire).Soixante-dix photographies de cette série au long cours réalisée entre 2011 et 2015 seront exposées. Elles montrent l’évolution de la société afghane, bousculée par quinze ans de présence internationale. Le projet rend compte de l’expérience de la ville au quotidien et présente les Afghans – les Kaboulis plus précisément – de la manière la plus ordinaire possible, dans des situations qui les rendent plus proches du spectateur, allant ainsi à contre-courant de la majeure partie des images véhiculées dans la presse, principalement focalisées sur le sensationnel du conflit.

L’exposition est accompagnée de textes, ainsi que d’une création sonore réalisée par Julie Rousse (19 minutes / 2013). « Afghan Dream » a été exposé à la Bibliothèque Nationale de France (lauréat de la Bourse du Talent #54) et au Centquatre à Paris dans le cadre du festival Circulation(s).

AfghAn dreAmSandra Calligaro

espAce dédié à lA jeune photogrAphie

Autour de l’exposition

collectionneur d’espaces

georgeSroUSSe

ExPoSITIoN à L’ISLE-SuR-LA-SoRGuEDu 24 oCToBRE 2015 Au 21 FévRIER 2016

vISITES GuIDéES15h /// Samedis31 octobre14 et 28 novembre12 décembre23 janvier6 et 20 févrierPouR LES ENSEIGNANTS15h - Mardi 3 et jeudi 5 novembrevISITE DéCouvERTE SCoLAIRES9h, 10h, 14h /// Jeudis 12, 19, 26 novembre - 3, 10 et 17 décembre - 14, 21 et 28 janvier et 4 février.9h et 10h /// Mercredis18 novembre - 16 décembre13 janvier et 3 février.

ATELIERS PHoTo ADuLTES ET ADoLESCENTS 10h-12h /// Samedis31 octobre - 7 novembre5 et 12 décembre.Réservation conseillée - Places limitées

CoNFéRENCES15h /// Samedis7 novembre : « L’art à l’ère du multiple » par Laeticia Campedelli21 novembre : « Du pictorialisme à la photographie plasticienne 1900-2000 » par Pierre-Jean Amar.5 décembre : « Georges Rousse - une collection d’espaces »Par Anne Lacouture.19 décembre : « Des beaux-arts aux arts plastiques » par Laeticia Campedelli.30 janvier : « Le principe de l’assemblage » par Laeticia Campedelli.Réservation conseillée - Places limitées

DoCuMENT’ARTuNE ExPo, uN ARTISTE,uN DoCuMENTAIREà partir de 19h30 /// vendredis

6 NovEMBREvisite libre des expositions

20h45 : Rencontreavec Georges Rousseet projection d’un film de J. P. Krief produit par ARTE.

27 NovEMBREvisite libre des expositions20h45 : projection du film« Jean-Michel Basquiat,a radiant child »Documentaire de Tamra Davis, Etats-unis 2010 - 1h28.

4 DéCEMBREvisite libre des expositions20h45 : projection du film « Georges Fessy, au-delà des apparences »Rencontre avec le réalisateur Pierre-Jean Amar - 33 minutes.

11 DéCEMBREvisite libre des expositions20h45 : projection du film« Gerhard Richter painting », documentaire de Corinna Belz, Allemagne, 2011 - 1h37.Réservation obligatoire - Places limitéesEntrée libre

Georges Rousse, Utopia 2015Tirage lambda sur Papier photo

125 x 160 cm© Georges Rousse 2015

georges rousse collectionneur d’espaces georges rousse collection d’espaces

sAndrA cAlligAroAfghAn dreAmExpositions organisées par la ville de l’Isle-sur-la-SorgueDu 24 octobre 2015 au 21 février 2016CAMPREDoN Centre d’art - 20, rue du Docteur Tallet84800 L’Isle-sur-la-Sorgue - France

horAiresouverture au public du mardi au samedi jusqu’au 31 décembre 2015Du mardi au dimanche à partir du 1er janvier 2016 10h-12h30 / 14h-17h30 (Fermeture des caisses à 12h et à 17h)Fermé : 11 novembre, 25 et 26 décembre, 1er janvier et du 5 au 10 janvier

tArifsPlein tarif : 7€Réduit : 6€ (étudiants, groupes de 10 pers. minimum)Gratuit (sur justificatif ) : L’Isloises et L’Islois, chômeurs, bénéficiaires du RSA, moins de 14 ans (hors groupes scolaires), pers. à mobilité réduite, jour-nalisteGroupes scolaires :Gratuit : écoles L’Isloises - 27,50€ : écoles de la communauté de communes (Fontaine de vaucluse, Saumane de vaucluse, Le Thor, Chateauneuf-de-Gadagne)2€ par enfant (écoles hors de L’Isle et de la communauté de communes)Conférence & visite guidée :Comprenant le droit d’entrée à l’expositionPlein tarif : 8,50€Réduit : 6,50€ (L’Islois(es), RSA, chômeurs, pers. à mobilité réduite,étudiants et groupe 10 pers.)Gratuit : enfant de moins de 14 ansAtelier jeune public :5,20€ : Jeunes L’Islois - 8,30€ : Extérieur de L’IsleAtelier adulte : 12,40€Abonnement 3 expositions : Plein tarif : 18€ - Réduit : 15€ (étudiants)

contActCAMPREDoN Centre d’art 20, rue du Docteur Tallet – BP 5003884801 L’Isle-sur-la-Sorgue cedex 0104 90 38 17 41www.islesurlasorgue.fr et sur % et $Photographie en couverture : © George Rousse, Matsushima 2013-2Service Communication Mairie de L’Isle-sur-la-Sorgue, Lucile RetournéImprimé par Atelier off ’7

L’ExPoSITIoN Au Centre d’Art Campredon, à côté d’un choix d’œuvres anciennes et récentes, Georges Rousse pré-sente également ses derniers travaux réalisés en 2015, à Guise dans le Familistère fondé par Jean-Baptiste An-dré Godin, à Reims dans les caves de l’ancien Cellier Jacquart devenu centre d’art et à la Madelaine-sous-Montreuil où il a investi, à la demande d’Alexandre Gauthier, le talentueux chef étoilé du restaurant La Grenouillère, une vieille bâtisse vouée à la démolition.

uToPIASiège d’une des rares utopies sociales ayant fonction-né jusqu’en 1968 et devenu aujourd’hui Musée de France, le Familistère, porteur d’une histoire forte et de nombreux vécus, a été le déclencheur d’une nou-velle série de l’artiste.En parcourant les appartements de l’aile gauche du palais social, en attente de rénovation, il a découvert dans l’un d’eux un immense papier peint représen-tant un paysage de montagne comme l’on pouvait en trouver dans les années 60. L’affiche occupait tout un mur et Georges Rousse a vu dans cette image l’envie d’évasion et de rêve du locataire - son utopie. Sur les murs des appartements, il écrit, alors, uToPIA en hommage à l’utopie du génial Jean-Baptiste André Godin comme à celle de l’occupant.

Si l’on ne s’attarde pas sur l’image le mot apparaît frontalement et semble inscrit sur la photographie mais un regard plus attentif laissera voir ce mot écrit en perspective dans l’espace organisé à partir d’un point de vue fixe, l’appareil photographique.on pourra découvrir également dans l’exposition la photographie de l’installation monumentale réalisée par Georges Rousse dans la cour du pavillon central du Familistère. L’artiste y a reproduit grandeur nature le bâtiment de l’économat érigé sur la place avant, fai-sant ainsi se confronter les deux architectures. Celle que propose l’artiste, construite en lattes de bois comme une trame dessinée et transparente, est seule-ment suggérée. Cet édifice éphémère, où il a inscrit un cercle en double anamorphose, laisse ainsi apparaître l’architecture imposante du pavillon central. à Reims, Georges Rousse dessine un cercle autour de l’escalier magnifiant ce thème architectural, récurrent dans son travail, en le déclinant en trois versions de lumière. Dans la première un cercle peint en blanc crée une luminescence dans la pénombre puis le cercle est recouvert de peinture phosphorescente - déjà utilisée par l’artiste dans d’autres lieux obscurs - qui diffuse un halo verdâtre telle une mise en abime de la mémoire de la lumière. Enfin, des feuilles d’argent, éclats de lumière, illuminent et transfigurent le lieu.A la Madelaine-sous-Montreuil, sur les poutres et la charpente très détériorées de la bergerie attenante à la maison, Georges Rousse dessine un cercle qui joue avec les trouées du toit et des murs.Les œuvres réalisées dans la maison sont, elles, ins-pirées par la nature environnante et luxuriante des jardins du restaurant. Dans l’une, on voit un cadre vert qui entoure l’image de l’intérieur de la maison restée à l’état naturel. Puis l’artiste peint ce carré en blanc le transformant en une sorte de nature morte à la Morandi. Le carré est finalement recouvert d’un vert légèrement différent du cadre, créant un mono-chrome décalé et subtil, qui tranche avec l’âpreté de la pièce opérant sa métamorphose complète. Georges Rousse nous offre ainsi trois versions de lecture du même espace.Dessins :Les dessins préparatoires accompagnant l’exposition révèlent la manière dont Georges Rousse habite un espace avec l’aquarelle avant d’entreprendre la trans-formation des lieux réels.