Comment travailler les compétences dans le manuel3e.hgemc.site.magnard.fr/system/files/ressources/fichier/2016/4451/... · © Magnard, 2016 – Histoire Géographie Enseignement

4 © Magnard, 2016 – Histoire Géographie Enseignement moral et civique 3e – Livre du professeur

Comment travailler les compétences dans le manuel ?

Les programmes prévoient que chaque discipline contribue à la mise en œuvre du Socle commun. Des compétences relatives à l’histoire et à la géographie sont pointées et décrites en préambule des repères de progressivité par niveau. Nous avons souhaité favoriser un traitement systématique de ces compétences dans chacun des chapitres.

Nous avons réservé une place de choix au travail des deux premières compétences de l’historien‑géographe : se repérer dans le temps et dans l’espace. Chaque cha‑pitre est introduit par une ou deux doubles pages qui visent à construire des repères historiques et géographiques dans le même mouvement. Les élèves pour‑ront donc avant d’entrer dans les études précises comprendre le contexte dans lequel elles s’inscrivent.

Nous avons mis ensuite les compétences au cœur des questionnaires de chaque étude. Ainsi, dans le bandeau inférieur de la double‑page, les questions sont réparties de gauche à droite en trois ou quatre compétences hiérarchisées. Il s’agit d’une montée progressive en complexité. À titre d’exemple, nous pourrons d’abord trouver des questions qui permettent de situer le phénomène travaillé, puis d’autres qui viseront à analyser et comprendre des documents avant de conclure par une question complexe qui met en œuvre la compétence raison-ner. Dans ces bandeaux, nous avons également souhaité donner une place à des compétences transversales relevant notamment de la maitrise de la langue.

Les pages Apprendre ont vocation à mobiliser la compétence pratiquer différents langages. La trace écrite traditionnelle jouxte une carte mentale. Ces deux outils permettent une approche différenciée de l’effort de synthèse et de mémorisation des connaissances.

Enfin, des exercices concluent les chapitres. Chacun permet de travailler une com‑pétence spécifique.

Nous avons souhaité accompagner les élèves dans l’appropriation des compé‑tences de l’historien‑géographe. Le travail régulier de l’année leur offre ainsi la possibilité d’une construction progressive.

Les auteurs

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Géographie

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67© Magnard, 2016 – Histoire Géographie Enseignement moral et civique 3e – Livre du professeur

GÉOGRAPHIE

lienmini.fr/hgemc3‑102Interview

R ÉPONSES AUX QUEST IONS1 Les Français habitent aujourd’hui majoritairement en ville, ou dans les campagnes périurbaines.

2 Les campagnes ont régressé par rapport à la ville et par rapport aux forêts. De même, la politique agricole commune menée par l’Union européenne a eu des conséquences sur les campagnes en modifiant la taille des parcelles (aug‑mentation du nombre de grandes exploitations au détriment des petits exploitants) et favorisant les exploitations très productives et compétitives.

3 On trouve dans le paysage français mais aussi partout dans le monde des éléments qui donnent un sentiment de lieux banals et stéréotypés, de « non‑lieux » pour reprendre l’expression de l’anthropologue Marc Augé, comme par exemple un aéroport, un centre commercial, une autoroute… qui se ressemblent où que l’on se trouve sur la planète.

4 Mais le paysage français ne perd pas pour autant son identité, puisque l’on assiste dernièrement à un mouvement de réaffirmation des identités locales. Si techniquement les paysages sont similaires, on va malgré tout chercher à insister sur la singularité de telle ou telle région, c’est ainsi que l’on voit réapparaitre des styles alsaciens, bretons, provençaux…

Christian Gratalouppages 244‑245 du manuel

Découvrez une autre interview dans la partie Géographie :

Jean‑Luc Charles, directeur général de la Société d’aménagement de la métropole ouest atlantique (chapitre 15, p. 307 du manuel)

lienmini.fr/hgemc3‑115Interview

• Les questions sur ces interviews sont téléchargeables au format PDF au lien suivant :

lienmini.fr/hgemc3‑134EXOS

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La mise en œuvre du programme

CHAPITRE 12 – GÉOGRAPHIE

Les aires urbaines, une nouvelle géographie d’une France mondialisée p. 246 à 263

Ce chapitre est le premier du thème 1 du programme de 3e (Dynamiques territoriales de la France contemporaine). Il doit permettre de faire comprendre la concentration de la population française dans les villes ou sur des territoires placés sous l’influence de ces villes. Cette dynamique ter‑ritoriale a pour corollaire une augmentation des mobilités quotidiennes des habitants, en particulier entre des villes‑centres qui concentrent les espaces productifs métropoli‑tains et des espaces périphériques qui rassemblent de plus en plus d’habitants (outre l’augmentation et la diversification des espaces productifs).Les études de cas proposées visent d’abord la compréhen‑sion de l’organisation du territoire d’une aire urbaine, autour d’une ville‑centre, dont le centre‑ville concentre les activités de commandement, un patrimoine historique et une partie de la population. Les paysages de cette ville‑centre et des communes environnantes, dans les espaces suburbains puis, plus lointains, périurbains, seront décrits avant d’analyser la vie quotidienne des habitants sur ces différents territoires, en insistant particulièrement sur leurs mobilités, révélatrices d’abord de l’attractivité des villes‑centres pour leurs espaces périphériques, puis de l’aire d’influence des aires urbaines à plus petite échelle.

▶▶ L’étude de cas sur l’aire urbaine de Bordeaux (pages 248 à 251) privilégie d’abord la lecture de paysages

(pages 248‑249), situés sur un croquis de l’organisation du territoire de l’aire urbaine (document 1), afin d’en identifier les différents espaces en particulier en distinguant les formes et la densité du bâti, ainsi que les axes de communication. Dans un second temps (pages 250‑251), les documents choisis rendent compte de la vie quotidienne des habitants du centre‑ville et de ceux des espaces périurbains, afin de comprendre les dynamiques de répartition des espaces productifs, sources d’attractivité, ainsi que les déplacements quotidiens des habitants.

▶▶ L’étude de cas consacrée à l’aire urbaine de Paris (pages 252 à 255) permet dans un premier temps (pages 252‑253) de s’assurer de la compréhension de l’organisation du territoire, en situant les différents espaces qui constituent l’aire urbaine et en soulignant les contrastes de paysages (documents 1 et 3). Les documents 2 et 4 permettent aussi d’étudier les mobilités des habitants. Dans un second temps (pages 254‑255), cette étude de cas insiste sur les notions de métropolisation et d’aire d’influence, à l’échelle mondiale. Les 4 documents permettent de comprendre le statut de métropole mondiale de Paris.

▶▶ La mise en perspective – Changer d’échelle – (pages 256‑257) permet de mesurer le niveau d’urbanisation du territoire national, de situer les principales aires urbaines ainsi que les principaux axes de transport, qui relient ces aires urbaines.

Bibliographie-sitographie▶▶ Ouvrages universitaires généraux

• Vincent Adoumié, Géographie de la France, Hachette supérieur 2013. Le chapitre 6 est consacré à la France urbaine, avec une étude du phénomène d’urbanisation puis une analyse des espaces de centre-ville et des banlieues.

• Yves Colombel, Daniel Oster, La France, territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan 2014. Un incontournable. Le chapitre 4 aborde les enjeux du développement durable dans les villes, le chapitre 5 étudie les dynamiques démographiques et les mobilités, le chapitre 6 le phénomène de métropolisation, le chapitre 7 les espaces de la ville en France, leur extension, leur fragmentation et leur multipolarisation.

• Félix Damette, Jacques Scheibling, Le Territoire français, permanences et mutations, Hachette supérieur 2011. Le chapitre 6 est consacré aux villes et armatures urbaines. Un chapitre très problématisé qui permet de faire le point sur les dynamiques territoriales récentes.

• Magali Reghezza-Zitt, La France dans ses territoires, Sedes 2011. Le chapitre 4 étudie Des territoires urbains en transition. Sont abordés le phénomène d’urbanisation, les systèmes de villes, la métropolisation du territoire.

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Étude de cas L’aire urbaine de Bordeaux (1) p. 248

Je situeQ Une aire urbaine est composée d’un centre‑ville et du

péricentre (de la ville centre), d’espaces suburbains (de la ville‑centre et des communes environnantes) et d’un espace périurbain (communes environnantes).

Je prélève des informationsW

Quartiers CathédraleSt‑André

Le Bouscat Léognan

Nom du territoire

centre‑ville suburbain périurbain

Distance par rapport

au centre

Dans le centre

Moins de 2 km

Plus de 10 km

Densité et forme du bâti

Bâti dense, immeubles et monu‑ments historiques

Bâti moins dense, avec des espaces verts, des immeubles et des pavillons

Espace peu dense avec des espaces verts, des jardins et des pavillons.

Je rédigeE Chaque aire urbaine a une ville‑centre, dont le centre‑

ville est le cœur historique. Il est densément peuplé, avec des habitants qui résident dans des immeubles anciens. Les espaces suburbain et périurbain sont de plus en plus éloignés du centre‑ville et du péricentre, avec un bâti

qui est de moins en moins dense, des espaces verts et des jardins de plus en plus nombreux. Dans le péricentre et les espaces suburbains, on observe la présence de pavillons et d’immeubles. Dans l’espace périurbain, les habitants résident le plus souvent dans des maisons de lotissement ou individuelles.

« Péri » signifie qui est autour. « Urbanisation » caractérise l’extension des espaces occupés par la ville. La périurba‑nisation est donc le phénomène d’agrandissement des villes, qui s’étendent sur les campagnes environnantes.

Étude de cas L’aire urbaine de Bordeaux (2) p. 250

Je situeQ

Centre‑villePéricentreQuartiers suburbainsCommunes périurbaines

Je prélève des informationsW En centre‑ville, les habitants sont logés dans des im‑

meubles anciens. Ils se déplacent à pied dans les zones piétonnes, en transport en commun (bus, tram), ou en voiture. Dans les communes périurbaines, les habitants sont logés dans des pavillons (individuels ou en lotisse‑ment), ils se déplacent le plus souvent en voiture.

Maîtrise

de la

langue

Les corrigés des questions et des exercices

▶▶ Ouvrages universitaires consacrés à la France urbaine• Laurent Cailly, Martin Vanier, La France, une géographie urbaine,

Coll. U, Colin 2010.• Robert Marconis, La France des villes, permanences et

mutations, coll. U, A. Colin 2011.• Jean-Pierre Paulet, La France : villes et systèmes urbains, coll.

U, Colin 2010. Ces ouvrages sont parus pour la préparation des concours du Capes et de l’agrégation. Ils proposent donc des mises au point plus approfondies et documentées des dynamiques des territoires urbanisés.

▶▶ La Documentation photographique• Magali Reghezza-Zitt, La France, une géographie en mouvement,

La documentation photographique 8096, nov-déc 2013. Un ouvrage indispensable, qui consacre plusieurs pages de sa mise au point scientifiques aux espaces urbains, puis des études plus précises sur Paris, la métropolisation, les villes moyennes, les périphéries urbaines.

▶▶ Sitographie• Le site de l’INSEE propose de nombreuses

études sur les mutations des espaces urbanisés. Celui sité est consacré au maillage du territoire national en 12 aires métropolitaines et 29 grandes aires urbaines (janvier 2011) :

www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1333

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E Dans le centre‑ville, on trouve de nombreux magasins, qui sont installés le long des rues piétonnes par exemple. Dans l’espace périurbain, les commerces sont regroupés dans des zones commerciales.

Je raisonneR Dans le centre‑ville de Bordeaux, les habitants sont logés

dans des immeubles anciens. La densité du bâti est forte et le bruit est important à cause de la circulation ou de la fréquentation des rues piétonnes. Mais il est facile de se déplacer, à pied ou en transport en commun. Dans l’espace périurbain, les conditions de logement sont plus agréables, avec des pavillons qui sont construits au milieu d’espaces verts. Il est cependant plus difficile de se déplacer car il faut le plus souvent prendre la voiture et il y a fréquemment des embouteillages.

Étude de cas L’aire urbaine de Paris (1) p. 252

Je situeQ

Centre‑villePéricentreQuartiers suburbainsCommunes périurbaines

Je prélève des informationsW En centre‑ville, les habitants sont logés dans des im‑

meubles anciens. Ils se déplacent à pied dans les zones piétonnes, à vélo ou en transport en commun (bus, tram), ou en voiture. Dans les communes périurbaines, les habitants sont logés dans des pavillons (individuels ou en lotissement), ils se déplacent le plus souvent en voiture.

E Dans l’espace périurbain, il faut le plus souvent prendre la voiture pour se déplacer et il y a fréquemment des embouteillages. Le projet du Grand Paris doit permettre d’améliorer le réseau de transports en commun jusque

dans les communes périurbaines, pour limiter l’usage de la voiture.

Je rédigeR Dans le centre‑ville de Paris, les habitants sont logés dans

des immeubles anciens. La densité du bâti est forte et le bruit est important à cause de la circulation ou de la fréquentation des rues piétonnes. Mais il est facile de se déplacer, à pied ou en transport en commun.

Dans les communes périurbaines, les conditions de loge‑ment sont plus agréables, avec des pavillons qui sont construits au milieu d’espaces verts, à la campagne. Il est cependant plus difficile de se déplacer car il faut le plus souvent prendre la voiture et il y a fréquemment des embouteillages. Le projet du Grand Paris doit permettre d’améliorer le réseau de transports en commun jusque dans les communes périurbaines, pour limiter l’usage de la voiture.

Étude de cas L’aire urbaine de Paris (2) p. 254

Je comprends un documentQ Le centre‑commercial profite de la présence de l’aéroport

par lequel transitent chaque année plus de 63 millions de voyageurs.

W Paris est la capitale politique du pays : on y trouve les centres politiques tels que le palais de l’Elysée, l’assem‑blée nationale, le Sénat.

Je mets en relation deux documentsE Le quartier de La Défense participe au rayonnement

économique de Paris dans le monde car c’est un quar‑tier d’affaires international, le premier d’Europe pour le nombre de sièges sociaux.

R Paris est une ville au rayonnement culturel mondial grâce à ces nombreux sites touristiques (monuments historiques), à ses lieux de congrès internationaux, à ses pôles de recherche et à ses universités qui attirent près de 100 000 étudiants internationaux.

Je réalise une production graphiqueT Paris, le cœur d’une France mondialisée

Sur le plan politique Sur le plan économique Sur le plan culturel

Deux exemples :– Paris est la capitale

politique– Paris accueille des institutions internationales

– La Défense est le premier

quartier des affaires d’Europe

– Paris attire de nombreuses

grandes entreprises mondiales

– Paris est une ville touristique (nombreux sites connus dans le monde entier)

– Paris accueille de nombreux

étudiants attirés par des universités

prestigieuses

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Des études de cas

Q Bordeaux est la 6e ville du pays pour le nombre d’habitants.

W L’aire urbaine de Paris est beaucoup plus peuplée que les autres aires urbaines du pays. Sa population est six fois plus nombreuse que celle de Lyon, deuxième ville du pays pour le nombre d’habitants.

Au territoire national

E La population a augmenté dans les aires urbaines (entre 2000 et 2012).

R Depuis 1936, la population urbaine a plus que doublé (+ 25 millions d’habitants environ). La population rurale a diminué (– 6 millions d’habitants environ).

T Les principales aires urbaines du pays se situent le long des littoraux ou des vallées fluviales.

Changer d’échelle Les aires urbaines en France p. 256

1. Présentez

Cette carte est produite par l’INSEE en 2012. Elle permet d’étudier le nombre d’habitants et la densité de population dans les principales aires urbaines du pays.

2. Prélevez des informations

– Les 7 villes les plus peuplées sont Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nice.– Les villes les plus peuplées se situent le long des littoraux ou des vallées fluviales.– Dans les villes les plus peuplées, les densités de population sont plus élevées (sauf pour Bordeaux et Toulouse).

3. Analysez

La population se concentre dans les aires urbaines. Certaines aires urbaines concentrent la population, par leur nombre d’habitants et parce que les densités de peuplement y sont plus élevées. La population habite également une trentaine d’aires urbaines moins peuplées (moins de 100 000 habitants à 500 000 habitants). Les aires urbaines les plus peuplées se situent essentiellement le long des littoraux et des vallées fluviales, tandis que les autres aires urbaines se répartissent sur l’ensemble du territoire.

Sujet guidé p. 262

Exercice 1. Analyser et comprendre des documents

Q Cette carte permet d’étudier les mobilités dans l’aire urbaine de Lyon et entre cette aire urbaine et les aires voisines : elle présente les déplacements quotidiens domicile‑travail sur ces territoires.

W Entre Lyon et Saint‑Étienne, les flux les plus nombreux sont ceux qui entrent à Lyon. Ceux qui vont de Lyon vers Saint‑Étienne sont moins nombreux : il y a plus de per‑sonnes qui habitent en dehors de Lyon et qui viennent y travailler.

E Plus généralement, les flux les plus importants sont ceux qui entrent à Lyon : les habitants des communes voisines se rendent à Lyon pour y travailler (c’est à Lyon qu’il y a le plus d’emplois).

R Le phénomène de périurbanisation se traduit par l’éta‑lement des villes en périphérie des villes‑centres. De nombreux habitants des quartiers périurbains se rendent quotidiennement en centre‑ville pour leur travail, utili‑sant les autoroutes et les voies rapides périphériques. Cette mobilité est amplifiée par la construction, dans les espaces périurbains, de grandes zones commerciales qui sont fréquentées non seulement par les périurbains mais aussi par les habitants du centre.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérerUne aire urbaine est composée d’un centre‑ville et du péricentre (de la ville centre), d’espaces suburbains (de la ville‑centre et des communes environnantes) et d’un espace périurbain (communes environnantes).Les habitants qui résident dans le centre‑ville sont logés dans des immeubles anciens. Ils se déplacent à pied dans les zones piétonnes, à vélo ou en transport en commun (bus, tram), ou en voiture. Ces habitants travaillent souvent dans le centre‑ville. Ils peuvent faire leur shopping dans les magasins qui se trouvent à proximité (en particulier le long des rues piétonnes), même s’ils vont de plus en plus dans les zones commerciales périurbaines.Les habitants des communes périurbaines de l’aire urbaine sont logés dans des pavillons (individuels ou en lotissement). Ils bénéficient d’un cadre de vie plus agréable, avec davan‑tage d’espaces verts, plus de calme, mais ils se déplacent le plus souvent en voiture, en particulier pour se rendre sur leur lieu de travail qui se situe fréquemment dans le centre‑ville ce qui crée chaque jour des embouteillages. Ils font leur shopping parfois en centre‑ville, mais surtout dans les zones commerciales périurbaines.

Sujet blanc p. 263

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Dans le centre‑ville, on trouve de nombreux magasins

(shopping) et des sites culturels (monuments, musées à visiter).

W Les habitants du centre‑ville se logent dans des im‑meubles anciens. Ils se déplacent à pied, en transports en commun (bus, tramway).

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augmentation de la population urbaine, tandis que la population rurale diminue.L’augmentation de la population urbaine, qui se concentre dans les aires urbaines, entraine l’étalement des espaces urbanisés sur les campagnes. Des espaces suburbains et périurbains sont de plus en plus éloignés du centre‑ville et du péricentre, avec un bâti qui est de moins en moins dense (lotissements et pavillons individuels), des espaces verts et des jardins de plus en plus nombreux. Des grandes zones commerciales qui sont fréquentées non seulement par les périurbains mais aussi par les habitants du centre y sont également construites.Les centres‑villes qui sont délaissés par les habitants ont perdu de leur dynamisme. Ces quartiers qui constituent le cœur historique de la ville regroupent encore de nom‑breuses activités, des commerces, mais les responsables politiques doivent mettre en œuvre des projets pour encou‑rager les habitants à y rester en améliorant le cadre de vie (construction de zones piétonnes, amélioration des trans‑ports en commun, diminution de la circulation automobile).b.

Centre‑villePéricentreQuartiers suburbainsCommunes périurbainesDéplacements quotidiens des habitants

E Le maire de la ville met en place des projets pour redy‑namiser le centre‑ville pour mettre fin au départ des habitants et des activités (entreprises, commerces) dans les communes périurbaines (phénomène de périurbanisation).

R Ces projets peuvent participer au développement durable de l’aire urbaine. Sur le plan social, ils améliorent les conditions de vie des habitants du centre‑ville. Sur le plan économique, ils permettent de maintenir des activités qui créent des richesses et des emplois dans le centre‑ville de la ville‑centre. Ces projets permettent aussi de protéger l’environnement en limitant l’étalement des villes (limi‑tant ainsi la destruction de terrains dans les campagnes), en essayant de réduire la circulation automobile, source de pollution atmosphérique.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérer

a. Les aires urbaines sont composées d’un centre‑ville et du péricentre (de la ville centre), d’espaces suburbains (de la ville‑centre et des communes environnantes) et d’un espace périurbain (communes environnantes).

Le développement des aires urbaines traduit à l’échelle du territoire national l’augmentation de la population qui habite dans les villes. On observe depuis 1936 une nette

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Les espaces productifs et leurs évolutions p. 264 à 279

La mise en œuvre du programmeCe chapitre s’inscrit dans le thème 1 du programme de 3e, consacré aux dynamiques territoriales de la France contemporaine. Les espaces productifs et leurs évolutions constituent le sous‑thème 2. Ce sous‑thème permet aux élèves de comprendre ce qu’est un espace productif et quels sont les effets de la mondialisation sur les territoires. Il s’agit en effet de s’intéresser aux acteurs et à leurs stratégies, de mettre l’accent sur les connexions et les connectivités. Enfin, il ne faudra pas oublier de marquer les évolutions que pourront connaitre les territoires. Sur quels atouts les espaces productifs pourront‑ils s’appuyer ? Quels défis devront‑ils relever ?

▶▶ L’entrée dans le chapitre par une étude de cas est pré‑conisée. Ces études de cas sont choisies par le professeur et mettent en œuvre la démarche inductive. La première étude de cas proposée s’attache à la filière laitière nor‑mande (p. 266‑267). Les documents permettent aux élèves de comprendre ce qu’est un espace productif agricole et quelles sont les évolutions induites par la mondialisation. Ils proposent aussi une réflexion sur le débat qui anime le monde agricole : quel mode de production choisir ? Ce sera l’occasion pour les élèves d’investir particulièrement les

compétences qui permettent de comprendre et de partici‑per à un débat : raisonner ainsi que coopérer et mutualiser.

▶▶ L’étude de cas suivante s’intéresse à un espace industriel en recomposition : Metal’Valley. (p. 268‑269). Elle présente la spécificité de cet espace industriel connecté à la France et au monde. Elle met en lumière la stratégie des différents acteurs économiques et institutionnels pour valoriser les territoires et leurs activités.

▶▶ Enfin, la dernière étude se focalise sur le quartier de la manufacture Plaine‑Achille à Saint‑Étienne (p.270‑271). Elle s’intéresse à l’évolution et à la reconversion des friches industrielles. C’est l’exemple même d’un espace productif qui renforce ses atouts et qui fait face à de nouveaux défis.

▶▶ La double page « Changer d’échelle » (p. 272‑273) est réalisée autour de deux cartes qui représentent pour l’une les espaces agricoles et pour l’autre les espaces industriels et la métropolisation des services. Elles insistent sur les écarts de dynamisme existant entre les territoires. L’objectif est de montrer la diversité des espaces producteurs de richesses et de leurs évolutions.

Bibliographie• François Bost, La France : mutation des systèmes productifs, SEDES, 2014.• Laurent Carroué, La France. Les mutations des systèmes productifs, Armand Colin, 2013.• Raymond Woessner, Mutation des systèmes productifs, France, Atlande, 2013.• Magali Reghezza-Zitt, La France. Une géographie en mouvement, Documentation photographique - Les dossiers,

n° 8096.• Olivier Feiertag, L’économie française de 1914 à nos jours. Le temps de la mondialisation, Documentation

photographique - Les dossiers, n°8081.• Guillaume Fourmont, « France et mondialisation », CARTO n° 17, Mai-Juin 2013• Jacques Bonnet, Céline Broggio, Entreprise et territoires, Ellipses, Carrefours géographie, 2010.• Yves Colombel et Daniel Oster, La France, territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan-Nouveaux

continents, 2014 (rééd., 2011).• Pierre Veltz, Paris, France, Monde : repenser l’économie par le territoire, Éditions de l’Aube, 2012.• Vincent Hecquet, « Emploi et territoires de 1975 à 2009 : tertiarisation et rétrécissement de la sphère

productive », Économie et Statistique, n° 462-463, 2013.

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destination des centrales énergétiques, des plateformes offshore ou des industries chimiques.

R L’entreprise Metal’valley, le sous‑préfet, le maire, le conseil départemental, le club des entrepreneurs ainsi que le proviseur du lycée sont partenaires de l’action apprentissage‑industrie.

T Metal’Valley emploie de nombreux salariés. Il favorise l’installation des familles ce qui nécessite la construction de logements. Metal’Valley suscite donc des activités sur tout le territoire.

Je raisonneY La ligne de chemin de fer est importante pour l’activité

économique de Metal’Valley. Metal’ Valley appartient aussi à un bassin d’emploi qui a besoin de faire venir des compétences de toute la France.

Étude de cas Le quartier Manufacture Plaine-Achille à Saint-Étienne p. 270

Je situeQ C’est le quartier Manufacture Plaine‑Achille.W Sur ce site se trouvait la manufacture d’armes et de cycles

de Saint‑Étienne.

J’extrais des informationsE Le label « French Tech » est une initiative du gouverne‑

ment français pour « positionner la France sur la carte du monde des principales nations numériques ».

R La labellisation French’Tech permet à Saint‑Étienne d’être reconnue officiellement comme Design’Tech et donc d’espérer devenir une référence dans le monde du numérique. Cela permettrait de créer 4 000 emplois.

T Ce sont les métiers liés à l’innovation et au design qui sont enseignés dans les écoles d’ingénieurs du quartier.

Je raisonneY Saint‑Étienne investit dans le design et l’éducation pour

redynamiser son territoire.

Changer d’échelle Les espaces productifs français et leurs évolutions p. 272

De l’étude de casQ Isigny Sainte‑Mère appartient un espace à faible

productivité.W Montbard appartient à un espace industriel très

dynamique.E Saint‑Étienne est situé sur la ligne Paris‑Lyon‑Marseille.

Étude de cas La filière laitière en Normandie p. 266

Je situeQ L’entreprise d’Isigny Sainte‑Mère se trouve en Basse‑

Normandie, ancienne région administrative française aujourd’hui réunie à la Haute‑Normandie pour former la nouvelle région de Normandie.

Je prélève des informationsW La filière laitière est un poids lourd de l’économie de

la Basse‑Normandie puisque c’est la première région productrice de beurre, crème, fromages au lait de vache, fromages à pâte molle et fromage frais de vache. Elle représente 4 909 emplois soit 10 % du nombre des sala‑riés de l’industrie laitière française.

E L’entreprise les 2 Vaches s’est engagée dans la production de produits bio.

R Le programme Reine Mathilde devrait permettre à l’entre‑prise Les 2 vaches de s’approvisionner en lait bio. Ce programme veut donner envie aux producteurs de se lancer dans ou de développer l’agriculture biologique.

Je construis des hypothèsesT L’usine de lait infantile d’Isigny Sainte‑Mère est le fruit

d’une coopération entre l’entreprise de Basse‑Norman‑die et d’un client chinois. La filière française n’est plus protégée par des quotas qui limitaient la production et garantissaient le prix. Désormais, la filière laitière est ouverte à la concurrence.

Y La fin du système de quotas provoque la chute des prix et met en difficultés de nombreuses exploitations. Les éleveurs doivent s’adapter au marché international et devenir plus compétitifs.

Étude de cas Metal’Valley, un espace industriel en recomposition p. 268

J’analyse des documentsQ Metal’Valley s’est installé en Bourgogne (la nouvelle

région est la Bourgogne‑Franche‑Comté), entre Montbard et Venarey‑les‑Laumes.

W Cet espace productif se caractérise par des usines, à proximité d’une rivière (La Brenne) et de voies de che‑min de fer.

J’extrais des informationsE Metal’Valley est une association de sept sociétés spéciali‑

sées dans la métallurgie de pointe : il produit des tubes à


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Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérerLes espaces productifs sont des espaces aménagés et mis en valeur pour une activité économique dominante. L’éco‑nomie française repose sur des espaces productifs qui organisent le territoire français. Ils sont au nombre de trois : les espaces agricoles, les espaces industriels et les espaces de service. Les espaces productifs connaissent de nombreuses mutations dues à la mondialisation et à la destruction de certaines filières.Les espaces agricoles sont intégrés aux marchés internatio‑naux. Ils doivent être productifs. La productivité entraine une spécialisation des espaces : bassins céréaliers, régions d’élevage et régions de cultures spécialisées. Aujourd’hui, la demande en produits bio et la volonté de limiter les transports entre lieux de production et de consommation contribuent à faire émerger des pratiques plus durables et à redistribuer les espaces agricoles.Les espaces industriels connaissent des mutations liées aux effets de la mondialisation. Certains espaces subissent un fort mouvement de désindustrialisation. Mais ces territoires en crise se sont ouverts aux investissements étrangers et ont reconverti leurs activités en s’adaptant à la demande mondiale. Aujourd’hui, les industries regroupent les centres de production, les centres de recherche et les écoles de for‑mation dans des technopôles ou des pôles de compétitivité. Ces espaces industriels se trouvent à proximité des villes et sont connectés à des infrastructures de transports. Le pôle industriel de Montbard est l’illustration de la recomposition du tissu industriel français. Le savoir‑faire y est ancien : cette région est connue pour ses forges et sa fonderie. Dans les années 1980, les industries métallurgiques perdent des marchés et doivent licencier. Pour surmonter la crise, ces entreprises se sont regroupées et se sont orientées vers une production de haute valeur ajoutée.Les services se concentrent surtout dans les aires urbaines. Dans certaines villes d’anciennes régions industrielles, les friches industrielles sont réhabilitées pour accueillir des activités de service, comme le quartier Manufacture à Saint‑Étienne.

Sujet blanc p. 279

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Ce document est un article de Libération, un journal de la

presse nationale. Le sujet de l’article est la reconversion d’une friche industrielle en pépinière d’entreprises.

W Une pépinière d’entreprises est une structure destinée à faciliter le démarrage et le développement de jeunes entreprises. Elle met à disposition des entrepreneurs des locaux et des services adaptés à leurs besoins.

À l’échelle de la FranceR Les espaces productifs sont inégalement répartis sur le

territoire.T Les entreprises s’installent à proximité des voies de com‑

munication, des métropoles et des pôles d’innovation.Y L’agriculture française est reliée aux marchés national et

international grâce aux ports exportateurs de produits agricoles.

Méthode Lire un paysage p. 277

1. Identifiez et localisezLa raffinerie de pétrole de Normandie est localisée près du Havre, sur l’estuaire de la Seine. Le document est une photographie aérienne.

2. ObservezLa raffinerie, que l’on peut situer grâce à la carte, se trouve au bord de mer. Les axes de transport que l’on peut voir sur la photographie sont les axes routiers, ainsi qu’un canal sur la gauche de la photographie, longé par une voie de chemin de fer.Le schéma devra donc faire apparaitre ces 4 éléments : raffinerie, axes routiers, canal et voie de chemin de fer.

3. InterprétezLa raffinerie de Normandie traite du pétrole brut qui pro‑vient de diverses régions du monde, de Mer du Nord ou du Golfe persique par exemple et qui arrive par navire au port du Havre. C’est la proximité avec un port importateur de pétrole qui peut expliquer la localisation des raffineries sur les littoraux (raffineries près de Marseille‑Fos, raffinerie de Donges près de Saint‑Nazaire). Mais des raffineries sont aussi situées le long de la Seine et du Rhône et elles sont ravitaillées par oléoducs depuis les ports importateurs.

Sujet guidé p. 278

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Le quartier de Lyon Part‑Dieu se situe au nord‑est de Lyon,

sur la rive gauche du Rhône, à proximité des universités et des gares.

W Les gratte‑ciels et les nombreuses voies de communica‑tion permettent d’identifier ce quartier comme un quar‑tier des affaires. Son urbanisme plus vertical le distingue des autres quartiers.

E Le quartier des affaires est irrigué par de nombreux types de moyens de transport (trolley bus, métro, tramway, TER, TGV) et directement relié à l’aéroport international Saint‑Exupéry.

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agroalimentaire, après la filière viande. Les exploitations agricoles s’appuient sur une forte mécanisation, l’emploi d’engrais ou de pesticides et la recherche agronomique. La productivité entraine une spécialisation des espaces : bassins céréaliers, régions d’élevage et régions de cultures spécialisées.Les espaces industriels connaissent des mutations liées aux effets de la mondialisation. Certains espaces subissent un fort mouvement de désindustrialisation car ils ne par‑viennent pas à être suffisamment compétitifs. Mais ces territoires en crise se sont ouverts aux investissements étrangers et ont reconverti leurs activités en s’adaptant à la demande mondiale. Aujourd’hui, les industries regroupent les centres de production, les centres de recherche et les écoles de formation dans des technopôles ou des pôles de compétitivité qui leur permettent de concurrencer les grands groupes industriels internationaux. Ces espaces industriels se trouvent à proximité des villes et sont connectés à des infrastructures de transports.Les services se concentrent surtout dans les aires urbaines. À l’intérieur des villes, les services sont localisés de façon plus fine : au centre les commerces (luxe), les établissements culturels de qualité (musées, opéras, théâtres) et les sièges d’entreprises. Les entreprises, à l’intérieur du centre, sont rassemblées dans le CBD (Central business district), comme la Défense à Paris ou la Part‑Dieu à Lyon. Cependant de nouveaux services apparaissent à la périphérie, du fait de la croissance des prix immobiliers. Ainsi les plates‑formes logis‑tiques se trouvent de plus en plus souvent en périphérie.b. La région A est la Bretagne, on y pratique l’élevage intensif.Le point B correspond au Nord‑Pas‑de‑Calais, qui est une ancienne région industrielle en reconversion.Le point C correspond à la Côte d’Azur.Le point D correspond à la ville de Toulouse, qui est au cœur d’une région en pointe dans l’industrie aéronautique.

E Le texte fait plusieurs fois référence aux entreprises qui se sont installées ou qui vont le faire : « Pépinière d’entre‑prises du numérique », « Développement économique axé sur deux filières : le textile […] et une autre […] intitu‑lée Images, Culture, Médias », « Quant aux entreprises, qui vont […] dispositif ». La filière textile et celle de l’image numérique sont particulièrement représentées dans les activités citées.

R Ces entreprises vont bénéficier de la proximité de lieux de formation et de centres de recherche liés aux univer‑sités de la métropole. Alors qu’elles s’installent au cœur de la métropole lilloise bien reliée à Paris et aux régions européennes centrales, elles disposent de la place néces‑saire. Elles vont aussi profiter de l’image de ville durable donnée par l’écoquartier.

T On peut parler d’un espace en mutation car cette pépi‑nière d’entreprises a été créée sur une friche industrielle. La crise de l’activité textile traditionnelle a entrainé l’abandon de nombreux sites industriels aujourd’hui réaménagés pour accueillir des activités de production innovante. L’implantation d’une entreprise de textiles innovants permet de renouveler l’économie textile tra‑ditionnelle. Le choix de l’image numérique montre aussi la reconversion d’activités industrielles ancienne vers des activités de haute technologie, à forte valeur ajoutée. Cet espace productif s’adapte à la mondialisation en s’effor‑çant d’être compétitif sur le marché mondial.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérera. La France est quatrième

puissance agricole mondiale. Elle est intégrée aux marchés internationaux. Par exemple, ce sont les fromages français qui s’exportent le plus dans le monde. Pour être capable d’approvisionner le monde, la filière laitière emploie 250 000 emplois répartis sur tout le territoire. Elle génère ainsi un chiffre d’affaires de 27milliards d’euros, ce qui la place en deuxième position dans le secteur

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Ce chapitre est le troisième du thème 1 du programme de 3e (« Dynamiques territoriales de la France contemporaine). Les espaces de faibles densités apparaissent souvent à l’écart des principales dynamiques territoriales, abordés sous l’angle des contraintes physiques, de situations, qui bloquent leur attractivité auprès des habitants. Territoires marqués par la ruralité, ils sont aussi couramment assimilés à des espaces agricoles peu productifs. Certains de ces espaces confirment effectivement ces lacunes et retards. Pour autant ils doivent aussi être appréhendés dans leur diversité (ils peuvent être agricoles, mais aussi industriels, touristiques, résidentiels), de même qu’ils révèlent d’impor‑tantes potentialités.

▶▶ Les études de cas proposées visent d’abord à permettre la compréhension de la diversité des espaces de faible densité. S’il sera parfois fait état de contraintes, de difficultés, de manque de dynamisme, il s’agira surtout d’insister sur les atouts, vecteurs de dynamisme, de renouveau, d’attractivité.

▶▶ L’étude de cas consacrée à la Beauce (pages 282‑283) présente un territoire aux densités inférieures à 30 hab./km², mais qui constitue le grenier du pays et l’une des régions agricoles les plus dynamiques d’Europe. Le paysage proposé en document 1 fait état du faible peuplement mais permet d’identifier les principales caractéristiques de ce


Les espaces de faible densité et leurs atouts p. 280 à 295

La mise en œuvre du programmeterritoire de grande culture : spécialisation, mécanisation, rendement élevés.

▶▶ L’étude de cas sur le Morvan (pages 284‑285) dresse le constat d’un espace rural beaucoup plus fragile, marqué par le faible peuplement (document 3), une activité agri‑cole encore traditionnelle (document 1), des habitants qui quittent un territoire pénalisé par l’isolement et l’enclave‑ment (documents 2 et 4), malgré des projets qui tendent à sa revalorisation en particulier dans le Parc régional.

▶▶ L’étude de cas sur Sarlat (pages 286‑287) permet d’étu‑dier un territoire toujours marqué par la ruralité, mais au sein duquel se démarquent des villages et des villes, certes peu densément peuplés, mais qui bénéficient d’un patrimoine naturel et culturel qui favorise l’essor du tourisme.

▶▶ La mise en perspective (pages 288‑289) se fait à l’échelle nationale. Une première carte (page 288) situe les espaces de faible densité parmi les autres espaces du territoire national. Ce document se substitue à la traditionnelle carte du peuplement de la France. Une seconde carte (page 289) propose une synthèse, non exhaustive, des potentialités des espaces de faible densité, en particulier celles abordées dans les études de cas : le dynamisme de l’agriculture et les atouts qui favorisent l’essor du tourisme.

Bibliographie-sitographie▶▶ Ouvrages universitaires généraux

• Vincent Adoumié, Géographie de la France, Hachette supérieur 2013. Les chapitres 4 et 5 sont consacrés aux dynamiques démographiques et de peuplement, études qui abordent les problématiques des espaces de faible densité.

• Yves Colombel, Daniel Oster, La France, territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan 2014. Un incontournable. Le chapitre 8 étudie les espaces ruraux, dont les dynamiques relèvent pour certains de la crise, pour d’autres du renouveau.

• Félix Damette, Jacques Scheibling, Le Territoire français, permanences et mutations, Hachette supérieur 2011. Le chapitre 3 est consacré aux mutations du monde rural. Un chapitre très problématisé qui permet de faire le point sur les dynamiques territoriales récentes.

• Magali Reghezza-Zitt, La France dans ses territoires, Sedes 2011. Le chapitre 5 étudie les campagnes françaises et les espaces ruraux, « entre marginalisation et nouvelles territorialités ».

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Je rédigeT

Un territoire agricole

Une agriculture moderne

Une filière céréalière

importante

De vastes champs de céréales.

Des machines volumineuses qui sont équipées de nouvelles technologies (informatique).

Première région céréalière et productrice de blé dur, la seconde pour la production de blé tendre.30 millions de tonnes de céréales par an, dont 6 millions de tonnes qui sont vendues à l’étranger.

La Beauce est un espace faiblement peuplé, qui se caracté‑rise par des paysages de vastes terres agricoles, au milieu desquelles on peut observer quelques villages isolés. La population a tendance à diminuer et à vieillir, avec le départ de nombreux jeunes.La Beauce est pourtant un territoire très dynamique. Elle est la première région productrice de céréales en France

Étude de cas La Beauce, un espace agricole peu peuplé et très dynamique p. 282

Je comprends un document Q Ce paysage agricole se caractérise par de grandes par‑

celles, de formes géométriques, sans haie. Les champs sont de la même couleur (on y produit partout des cé‑réales). Le territoire est peu peuplé, les champs occupent la très grande partie de l’espace, on ne trouve qu’un village (en arrière‑plan), quelques fermes isolées et un lotissement récent (périurbanisation).

W La population agricole de la Beauce diminue avec le départ de nombreux jeunes.

J’extrais des informationsE Les agriculteurs utilisent des grosses machines qui per‑

mettent de récolter rapidement des grandes quantités de grains. Ces machines utilisent les nouvelles technologies (informatique).

R Les exploitations sont de plus en plus grandes et compé‑titives. Elles produisent 30 millions de tonnes de céréales par an, dont 6 millions de tonnes qui sont vendues à l’étranger. La Beauce est la première région céréalière et productrice de blé dur, la seconde pour la production de blé tendre. Les productions sont vendues à de nom‑breuses entreprises, y compris certaines multinationales.

▶▶ Ouvrages universitaires consacrés à la France rurale et des espaces de faible densité

• Datar, Quelle France rurale pour 2020 ? Contribution à une nouvelle politique de développement rural durable, 2003. Une étude prospective qui dresse un tableau de la situation des campagnes, de leurs mutations en cours ou à venir, des difficultés qui demeurent.

• Johan Milian et Laurence Barthe, « Les espaces de la faible densité », in Territoires 2040 n°3 « Des systèmes spatiaux en perspective », Datar 2012. Une étude prospective qui propose une analyse des différents scénarios envisageables pour le devenir des espaces de faible densité. Consultable à l’adresse suivante : http://territoires2040.datar.gouv.fr/IMG/pdf/t2040_n4_articlebarthe.pdf

• Pierre Pistre, Les Campagnes françaises : un renouveau incontestable mais très inégal, in Population et Avenir n° 715, novembre-décembre 2013. Un article qui présente les différents territoires à dominantes rurales puis analyse les différentes évolutions démographiques de ces territoires, ainsi que les potentialités variables selon qu’il s’agit de campagnes productives ou de campagnes résidentielles.

▶▶ Sitographie• Un dossier de l’INSEE rédigé en

2015, qui propose « une nouvelle approche sur les espaces à faible et à forte densité ». Une synthèse qui permet de cerner rapidement les principales caractéristiques des espaces de faible densité.

www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FST15_b_D1_Densite.pdf • Un article de la Datar sur les espaces

de faible densité, qui propose une définition de ces espaces puis une analyse de leurs potentialités.

http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article89


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W Le Morvan est très peu peuplé, avec de vastes espaces sans habitation. La population se regroupe le plus sou‑vent en petits villages de quelques centaines d’habitants, éloignés les uns des autres.

J’extrais des informations

E La population qui habite le Morvan diminue régulière‑ment depuis 1968.

R La population vieillit car de nombreux jeunes quittent la région. Le Morvan est pénalisé par les difficultés de la vie dans les campagnes : il est isolé, mal desservi par les voies de transport, mal connecté à Internet.

T L’agriculture mais aussi le tourisme vert peuvent parti‑ciper à la revalorisation du Morvan.

et l’une des principales en Europe. Les exploitations y sont très grandes, modernes, utilisant des hautes technologies, qui permettent de produire de très grandes quantités de grains, sources de richesses. Ce gain est en partie exporté à l’étranger.

Étude de cas Le Morvan, des campagnes peu peuplées et fragiles p. 284

J’analyse des documentsQ Les paysages du Morvan se caractérisent par la présence

de nombreux espaces verts, avec des prairies, des haies d’arbres et des forêts. Ce sont des paysages ruraux.

Je réalise un schéma de synthèseY Le Morvan, un espace fragile

Une population qui diminue

Un espace agricole extensif

Une population qui vieillit

Un espace isoléDe moins en moins de jeunes

Un espace qui possède des atouts

A : un espace peu peuplé B : un espace peu dynamique

Étude Sarlat, les atouts touristiques d’une ville de Dordogne p. 286

Je situeQ Sarlat et la vallée de la Dordogne se situent dans la région

Poitou‑Charente‑Limousin‑Aquitaine.W Le territoire est peu peuplé, la population est regroupée

dans des villages qui se situent au milieu d’espaces verts (nombreuses forêts).

J’extrais des informationsE La région accueille de nouveaux habitants venus

de l’étranger, les prix de l’immobilier ont fortement augmenté.

R La région possède des atouts liés au développement du tourisme vert, qui crée de nombreux emplois : la beauté de ses villages, ses monuments historiques (des châteaux par exemple), ses sites préhistoriques, la renommée de ses produits locaux attirent de nombreux touristes.

Je m’informe sur InternetT

Activités culturelles Activités de plein air Autres activités

– Visite des villages dont certains sont classés « plus beaux villages de France »– Visite de monuments historiques et de musées– Visite de sites préhistoriques– Spectacles

– Balades et randonnées– VTT– Escalade– Activités nautiques multiples

– Découverte de la Gastronomie, marchés qui vendent des produits locaux

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W Ce territoire apparait peu peuplé, avec un village au cœur de collines, forêts et prairies.

E Le message de cette affiche a pour but de montrer que si la Haute‑Loire est peu peuplée, elle n’est pas pour autant isolée, car elle est reliée à la fois à l’Auvergne et à la région Rhône‑Alpes (qui est l’une des régions les plus peuplées et les plus dynamiques du territoire national).

R Ce territoire bénéficie également de l’essor du tourisme vert.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonnerLes espaces peu peuplés ont une densité inférieure à 50 hab. /km². Les densités les plus faibles sont inférieures à 30 hab. /km². Ces espaces les moins peuplés sont d’abord les mas‑sifs montagneux : les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, les Vosges, le Jura. Les pentes de ces massifs, leur altitude, l’enneigement en hiver sont des obstacles au peuplement. Les espaces éloignés des littoraux ou des frontières sont aussi peu densément peuplés, de même que les campagnes éloignées des villes (au Morvan par exemple).Les espaces peu peuplés bénéficient de nombreux atouts. Ils accueillent de plus en plus de nouveaux habitants désireux de s’éloigner des centres des aires urbaines, pour habiter des espaces périurbains, plus calmes, plus proches de la nature. Certains départements comme la Dordogne attirent des nouveaux habitants venus des pays voisins.Ces espaces de faible densité peuvent aussi bénéficier d’une activité agricole très performante : les régions d’élevage intensif (la Bretagne), de céréaliculture (la Beauce), les espaces viticoles, par exemple. Les exploitations agricoles y sont très dynamiques. D’autres régions ont réussi à main‑tenir une activité agricole qui participe à la protection des paysages naturels et qui valorise le patrimoine local (c’est le cas autour de Sarlat ou dans le Morvan).Les campagnes profitent enfin de l’essor du tourisme. Les massifs montagneux sont occupés par des stations de sports d’hiver, qui attirent des touristes en masse (surtout dans les Alpes et dans les Pyrénées). De plus en plus de personnes y pratiquent aussi un tourisme vert, à la découverte de la nature et des terroirs (randonnées, VTT, tourisme à la ferme).

Sujet blanc (p. 295)

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Ce territoire se situe dans les Alpes. On peut observer

un paysage de haute montagne, avec des sommets à haute altitude, des espaces de forêts. Les densités de peuplement y sont faibles, avec des habitants qui se regroupent dans quelques petits villages.

W « En hiver, les agriculteurs gèrent leur troupeau mais certains profitent aussi de cette période pour travailler dans le tourisme » ; « leurs parents partaient travailler en

Changer d’échelle Les espaces de faible densité et leurs atouts p. 288

Des études de casQ La principale activité en Beauce est la céréaliculture.W Les densités de peuplement sont très faibles en Beauce,

souvent inférieures à 50 hab/km².E La Dordogne bénéficie de sites historiques renommés

(sites préhistoriques par exemple) et de la possibilité pour les touristes de pratiquer de nombreuses activités (tourisme vert).

Au territoire nationalR Les régions les moins densément peuplées se situent

au centre du territoire national, dans l’arrière‑pays des espaces littoraux ou dans les régions de montagne.

T Les espaces peu densément peuplés de Bretagne béné‑ficient de la pratique d’un élevage intensif.

Y Les activités qui assurent le dynamisme des espaces de faible densité sont : l’élevage intensif, la viticulture, la céréaliculture, le tourisme (vert et de sports d’hiver).

Méthode Comprendre une publicité p. 293

1. Identifiez le documentLe département de la Lozère communique à l’aide d’une campagne publicitaire réalisée avec des affiches et par l’intermédiaire d’un site Internet.

2. Décrivez le documentLes paysages ressemblent à des paysages de campagne. La Lozère apparait ainsi comme un territoire peu peuplé.Cette affiche est réalisée pour attirer des entrepreneurs, avec la volonté qu’ils viennent créer une entreprise en Lozère.Le label French Tech fait référence aux activités de haute technologie, qui sont souvent pratiquées par de petites entreprises nouvellement créées, appelées « start‑up ».3. Analysez le document

Ce département espère donc améliorer son dynamisme éco‑nomique par la création de nouvelles entreprises spécialisées dans la haute technologie. Situé dans le Massif Central, ce territoire bénéficie déjà de l’essor du tourisme vert.

Sujet guidé p. 294

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Le département de Haute‑Loire communique par une

campagne publicitaire, à partir d’affiches publiées à l’occasion des fêtes de fin d’année.

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Les espaces ruraux éloignés des villes regroupent environ 15% de la population française sur 59% du territoire. Ces cam‑pagnes se caractérisent par le regroupement des habitants dans des villages éloignés les uns des autres, dispersés au milieu de la nature (c’est par exemple le cas dans le Morvan ou en Dordogne). Ces espaces sont surtout agricoles. Le tourisme vert y est en plein essor. Les campagnes les moins éloignées des villes sont touchées par la périurbanisation qui entraine une augmentation progressive de la population.Les montagnes sont aussi des espaces de faible densité à cause des contraintes imposées par le relief (fortes pentes, enneigement), dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif Cen‑tral, les Vosges, le Jura. Ce sont des espaces consacrés à un élevage extensif traditionnel, mais elles bénéficient de l’essor du tourisme vert (découverte de la nature, des produits du terroir comme le Beaufort) et de la pratique des sports d’hiver.Les petites villes à la campagne, telle Sarlat en Dordogne, accueillent de nouveaux habitants qui quittent les villages ou les grandes villes. Les plus dynamiques ont su développer des activités diversifiées. Des productions artisanales ou indus‑trielles parfois très anciennes ont pu assurer leur renommée. Leur patrimoine historique, leurs sites pittoresques ou leur gastronomie peuvent favoriser l’essor du tourisme.

usine dans la vallée » ; « de nombreux éleveurs ont éga‑lement su diversifier leurs exploitations pour un accueil touristique été comme hiver ».

E Les activités qui assurent le dynamisme du territoire sont l’élevage (un élevage extensif, qui permet de produire des produits locaux de qualité, dont le Beaufort qui bénéficie d’une AOP), le tourisme vert ou de sports d’hiver.

R Le Beaufortain illustre les dynamiques actuelles des espaces de faible densité, d’abord car ses paysages sont ceux d’un territoire sur lesquels les habitants sont peu nombreux, vivant dans de petits villages dispersés au milieu de la nature. Ensuite, ce territoire bénéficie de multiples atouts qui lui garantissent un réel dynamisme économique : une activité agricole, extensive mais qui fournit des produits de qualité, le tourisme vert et de sports d’hiver qui crée d’importantes richesses.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonnerLes espaces peu peuplés ont une densité inférieure à 50 hab. /km². Les densités les plus faibles sont inférieures à 30 hab. /km². Trois grands types d’espaces de faible densité peuvent être définis : les espaces ruraux éloignés des villes, les massifs montagneux et les petites villes de campagne.

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Le chapitre 15 aborde la question de l’aménagement des ter‑ritoires français. Cet aménagement se pratique aujourd’hui à toutes les échelles, du territoire national aux territoires locaux. Il sollicite une multitude d’acteurs publics et pri‑vés, mais aussi les habitants qui s’impliquent de manière citoyenne et active dans la gestion de leur espace proche ou dans celle d’autres territoires en France. L’aménagement des territoires vise à répondre à des inégalités de diverses natures, notamment économiques et sociales, et situées à différentes échelles. Pour ce faire, ses animateurs pensent par projet et emploient de plus en plus les outils de la prospective territoriale.

▶▶ La double‑page d’ouverture (p. 296‑297) résume ces enjeux à travers un exemple de projet de revitalisation urbaine au cœur d’une région en mutation.

▶▶ L’étude du musée du Louvre‑Lens divisée en deux parties montre la manière dont un projet fédérateur peut redynamiser un territoire en crise. La double‑page 298‑299 insiste sur les attentes de la population lensoise et sur celles des acteurs locaux, sur les atouts spatiaux qui expliquent la viabilité du projet. La double‑page 300‑301 montre les effets positifs du musée sur la population locale,


Aménager pour répondre aux inégalités p. 296 à 311

La mise en œuvre du programmesur l’activité économique de l’agglomération lensoise et sur le rayonnement des Hauts‑de‑France (ancien Nord‑Pas de Calais).

▶▶ Avec l’analyse des réactions suscitées par le projet, l’étude sur le Center Parcs de Roybon (p. 302‑303) éclaire les inéga‑lités socio‑spatiales au sein d’un espace rural peu dense. Il insiste sur l’engagement citoyen des habitants qui offrent, à travers la diversité de leurs actions (ZAD ou soutien au projet) leur vision propre de l’avenir, et nourrissent un débat public jusqu’ici dominé par les acteurs habituels de la démocratie représentative.

▶▶ À la double page « Changer d’échelle » (p. 304‑305), ces deux études de cas sont localisées, situées et replacées à l’échelle nationale à travers un jeu de cartes. Les idées développées dans ces études sont synthétisées dans la leçon de la double‑page 306‑307 et dans la carte mentale de la page 308.

▶▶ Dans les pages Méthode et DNB (p. 309, 310 et 311), les élèves travaillent l’analyse critique du discours des deux acteurs de l’aménagement, ainsi qu’un document produit par le marketing territorial.

Bibliographie-sitographie▶▶ Ouvrages

• Christel Alvergne et François Taulelle, Du local à l’Europe. Les nouvelles politiques d’aménagement du territoire, Paris, PUF, 2002.

• Benoît Antheaume et Frédéric Girault (dir), Le territoire est mort. Vive les territoires !, Montpellier, Editions IRD, 2005.

• Nacima Baron-Yellès, « France, aménager et développer les territoires », Documentation photographique, Dossier n° 8067, 2009.

• Samuel Depraz, Géographie des espaces naturels protégés. Genèse, principes et enjeux territoriaux, Paris, Armand Colin, 2008.

• Maie Gérardot (dir), La France en ville, Paris, Atlande, 2010.• Yves Jean et Michel Périgord, Géographie rurale. La ruralité en France, Paris, Armand Colin, 2009.• Yves Jean et Martin Vanier, La France, Aménager les territoires, Paris, Armand Colin, 2008.• Pierre Merlin, L’Aménagement du territoire, Paris, PUF, 2002.• Magali Reghezza-Zitt, La France dans ses territoires, Paris, Armand Colin, 2011.• Magali Reghezza-Zitt, « La France, une géographie en mouvement », Documentation photographique, Dossier

n° 8096, 2013.

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Étude de cas Le Louvre-Lens (2) p. 300

J’extrais des informationsQ Sur la photographie, le Louvre‑Lens est entouré par une

vaste esplanade en ciment incluant un jardin très simple (gazon). Les collections exposées se situent dans un grand bâtiment en verre qui laisse entrer la lumière et met en relation l’intérieur et l’extérieur de l’espace du musée.

W Dans le fond à droite, on voit un terril (l’un des terrils jumeaux de Loos‑en‑Gohelle), rappelant le passé minier de la ville. L’élève peut se servir des informations de la double-page 298-299.

J’identifie un documentE Des acteurs publics ont financé le Louvre‑Lens à diverses

échelles : l’Union européenne, l’État, mais surtout les collectivités territoriales (région, département, agglo‑mération). Des mécènes privés (entreprises) ont aussi financé le projet.

R L’établissement de restauration présenté dans le docu‑ment 4 s’est transformé. La friterie est devenue une brasserie. Cette transformation a dû créer de l’emploi. Cette transformation s’explique par fréquentation des salariés du chantier et du musée tout proche.

Je raisonneT Le Louvre‑Lens est devenu un outil culturel à l’échelle

régionale. Il permet ainsi aux élèves des écoles du Nord‑Pas de Calais de découvrir des œuvres d’art (doc. 3). Le musée a aussi attiré des touristes en nombre (180 000 en 2013 selon le doc. 4) provenant de la région, mais aussi d’autres territoires français ou d’autres pays européens.

Y Le Louvre‑Lens permet à de nombreux enfants d’accéder à des formes de culture que l’on ne trouvait, jusqu’alors, que dans de grands musées métropolitains (Lille, Paris). Le musée crée des emplois locaux (bâtiment, culture, services et tourisme). Il redonne de l’espoir à la population locale (l’enthousiasme de Cathy dans le document 4).

Étude de cas Le Louvre-Lens (1) p. 298

J’extrais des informationsQ Dans ce paysage, les traces de l’ancienne activité minière

se trouvent dans la vaste cité minière à gauche de l’image (à l’ouest) et les terrils jumeaux du 11/19 de Loos‑en‑Gohelle.

W Dans le doc. 1, le panneau publicitaire annonçant l’arri‑vée du Louvre‑Lens en 2009 insiste sur la volonté des Lensois de se tourner vers « d’autres horizons », soit d’autres territoires ou d’autres activités. Dans le doc. 4, le projet du Louvre‑Lens entraine la construction de nouveaux logements, d’établissements hôteliers et de bureaux. Lens développe ainsi des aménagements nouveaux correspondant à des activités tournées vers le tourisme, la recherche, la formation et les services.

Je justifieE La population de Lens souffre du chômage (plus d’un

quart des habitants de l’agglomération lensoise) et d’un taux important de pauvreté (près d’un tiers de la population locale est considérée comme pauvre). Un quart des Lensois n’est pas diplômé.

R Le Louvre‑Lens stimule des projets à l’échelle du quar‑tier (restructuration de la cité minière du 12/14) ou de l’agglomération (le concept d’Archipel vert dans trois agglomérations voisines).

Je raisonneT Lens dispose d’un réseau routier et ferroviaire qui permet

aux visiteurs de se rendre au musée. La ligne TGV et les autoroutes connectent Lens à la région des Hauts‑de‑France, à la France et à l’Europe du Nord. Par ailleurs, l’activité culturelle du musée vient s’articuler au patri‑moine minier protégé par l’UNESCO et à des activités de recherche tournées vers le futur (IUT, pôle économique lié au développement durable à Loos‑en‑Gohelle).

▶▶ Romans• Aurélien Bellanger, L’Aménagement du territoire, Paris, Gallimard, 2014.

▶▶ Sites• CGET (Commissariat général à l’Égalité des territoires) : www.cget.gouv.fr/• DATAR-Territoires 2040 : http://territoires2040.datar.gouv.fr/• Glossaire des territoires en mutation – Géoconfluences : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-

scientifiques/dossiers-regionaux/la-france-des-territoires-en-mutation/vocabulaire-et-notions-generales/glossaire• Site académique -Géographie prospective (Lille) : http://lettres-histoire.discipline.ac-lille.fr/geographie-prospective


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E Les axes de communication routiers et ferroviaires ainsi que certains ports de la Manche et de la Mer du Nord permettent de mettre en relation le territoire français avec les pays européens voisins.

À une perspective nationaleR Les ports et les aéroports situés à proximité des grandes

métropoles permettent de mettre en relation le territoire français avec le reste du monde.

T Erratum : cette question sera remplacée sur l’exemplaire élève par la question suivante : « Montrez quelques iné‑galités régionales mises en évidence par la carte et sa légende. » On note des inégalités entre, d’un côté, des espaces intégrés (en jaune sur la carte), avec une popu‑lation nombreuse, un chômage moins important que la moyenne nationale, et dont le dynamisme est favorisé par les grands axes de communication, et de l’autre côté des espaces ruraux isolés (en vert) ou des espaces industriels en déprise (violet).

Méthode Décrypter un témoignage p. 309

1. Présentez l’acteurL’acteur mis en avant dans le texte est Daniel Delaveau, le maire de Rennes.

2. Décrivez ses propos– Le maire évoque une deuxième ligne de métro rennaise.– La ville de Rennes semble avoir besoin d’aménagements car la métropole s’accroit chaque année (4 500 nouveaux habitants chaque année, 7 000 à 8 000 habitants nouveaux dans le bassin de vie).

3. Interprétez ses propos– Cette nouvelle ligne de métro doit contribuer à rendre la métropole plus attractive.– Ainsi, Rennes pourra attirer encore plus d’habitants, inté‑ressés par de nouveaux services urbains, ainsi que des entre‑prises qui souhaitent se développer grâce à ces nouvelles infrastructures.

Sujet guidé p. 310

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ L’acteur interrogé est Pierre Bernard, un architecte. Il

conçoit la rénovation complète d’un quartier dégradé.W Les maisons ouvrières sont petites, peu adaptées aux

nouveaux usages urbains et doivent être rénovées. De plus, il y a peu de végétation.

E P. Bernard veut s’appuyer sur le canal pour développer un pôle de verdure (« nous allons tout faire pour donner de la place au végétal et au vivant, partout »).

Étude de cas Le Center Parcs de Roybon p. 302

J’extrais des informationsQ Ce territoire semble souffrir de quelques difficultés : un

manque d’emplois, des budgets locaux (municipalité, dé‑partement, région) faibles et une absence d’activés écono‑miques et de services. Dans le document 3, le projet Center Parcs pourrait générer plus de 700 emplois, 3 000 000 € de rentrées fiscales chaque année, et de nouvelles activités commerciales. Le document 2 confirme cette impression en montrant une banderole dont les auteurs réclament plus de développement économique local.

J’identifieW La population locale soutient le projet (doc. 2) ainsi que

les collectivités territoriales (Commune de Roybon, Com‑munauté de Communes, Département, Région – doc. 3).

E Les opposants au projet refusent que les élus décident à la place des habitants (doc. 1). Ils critiquent la communica‑tion des politiques, qu’ils assimilent à du mensonge (doc. 4). Ils mettent en avant l’impact environnemental négatif du projet (atteintes sur les eaux et les zones humides). Ils critiquent également le gaspillage de l’argent et de l’espace publics (doc. 4).

Je raisonneR Les citoyens ne se contentent plus d’assister de manière

passive à la mise en œuvre de projets d’aménagement. S’ils se sentent concernés, dès lors qu’un projet peut avoir un impact sur la vie quotidienne et le territoire, ils manifestent leur soutien (doc. 2) ou leur opposition. Par ailleurs, les habitants veulent exprimer leur propre vision du développement des espaces, à côté de l’expertise des élus (doc. 1).

On note, dans le document 4, la présence d’un vocabu‑laire subjectif, notamment péjoratif « inutile », « carica‑ture », « aberrations », « gaspillage »… Ce champ lexical est la marque d’un discours militant.

Changer d’échelle Aménager pour répondre aux inégalités p. 304

Des études de casQ Lens appartient à une ancienne région en difficulté. Pour

répondre à la question, l’élève doit analyser la légende de la carte p 305.

W Royon est située à l’écart des axes de communication importants.

Maitrise de

la langue

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Bordeaux, Toulouse). Il peut également articuler ces métropoles régionales entre elles.

R La plaquette indique qu’il y aura 700 kilomètres de voies ferrées nouvelles en France et 2 600 km de LGV (ligne à grande vitesse).

T La plaquette promet des travaux respectueux des terri‑toires, de leur environnement et de leurs paysages, en employant un graphisme qui rappelle la nature (la couleur verte, des oiseaux et des arbres à droite). En insistant sur la Virgule de Sablé, la SNCF veut montrer qu’elle est capable d’utiliser la même voie ferrée pour la circulation de deux types de trains (TER et TGV) : elle ne multiplie pas les aménagements inutiles.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérerIntroduction : Définir le rôle de l’acteur en géographie. Insis‑ter sur la notion d’acteur public, sur les multiples échelles dont il peut relever, et sur le sens de son intervention au sein de l’espace républicain : garantir et cultiver une égalité citoyenne au sein des territoires français.Développement

Dans cette optique de rééquilibrage des inégalités socio‑spatiales, on peut décrire la manière dont quelques acteurs publics aménagent les territoires dont ils relèvent :– un maire à l’échelle du quartier, de la commune ou de l’intercommualité (un projet et sa consultation citoyenne) ;– un élu d’assemblée départementale ou régionale à l’échelle d’une portion du territoire français (la rénovation des col‑lèges par les conseils départementaux) ;– une grande entreprise nationale (la SNCF) ou dans laquelle l’État actionnaire est majoritaire (EDF / ERDF) ;– l’État ;– l’Union européenne (une action liée aux fonds FEDER).On peut noter, en contrepoint de ces descriptions, que des habitants peuvent influencer ou contester ces projets dans un contexte de crise de la démocratie représentative.Conclusion : Montrer que l’action des acteurs publics est multiple et s’inscrit à de multiples échelles. Une piste : les acteurs économiques ou issus de la société civile peuvent aussi participer à la réduction spatiale des inégalités.

R P. Barnard interroge les habitants en demandant leur diagnostic propre sur le quartier (« diagnostic en mar‑chant »). Il dialogue avec eux et expose publiquement son projet (exposition à la Maison du projet).

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérer

Introduction : Définir le rôle de l’acteur en géographie en insistant sur la diversité des acteurs spatiaux actuels (ac‑teurs institutionnels, acteurs économiques, habitants) et en montrant que ces acteurs géographiques agissent à de multiples échelles.Développement :– Partir de l’échelle nationale pour décrire le rôle historique et actuel de l’État aménageur, ainsi que sa politique de rééquilibrage socio‑spatial des territoires.– Descendre aux échelles infra‑nationales (régionale, à l’échelle d’une agglomération, locale) afin de montrer qu’au cœur de l’espace proche, un jeu complexe d’acteurs s’ins‑taure entre des habitants de plus en plus consultés, voire concernés, des acteurs institutionnels parfois contestés au sein de la démocratie représentative (élus locaux), et des acteurs économiques devant équilibrer des logiques de profits propres et une certaine utilité publique (emplois).– Montrer enfin à l’échelle supra‑nationale le rôle de l’Union européenne.Conclusion : Insister sur la multiplicité des acteurs en matière d’aménagement des territoires, sur la fin du primat de l’État, organisateur unique de l’espace français, et sur l’émergence progressive des habitants dans les débats liés aux aména‑gements (consultation, protestation).

Sujet blanc p. 311

Exercice 1. Analyser et comprendre des documents

Q La SNCF a produit cette plaquette d’information.W De nouvelles voies ferrées dans l’Ouest du territoire

français sont mises en avant dans ce document.E Ce projet relie l’agglomération parisienne aux grandes

métropoles régionales de l’Ouest (Rennes, Nantes,

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Ce chapitre s’inscrit dans le thème 2 du programme de 3e, consacré à l’aménagement du territoire. Les élèves devront répondre à la question suivante : « pourquoi et comment aménager le territoire ? ». Les territoires ultramarins consti‑tuent le sous‑thème 2, intitulé « les territoires ultra‑marins français, une problématique spécifique ». En effet, les terri‑toires ultramarins, le plus souvent des territoires insulaires, dispersés à travers le monde et éloignés de la France métro‑politaine, doivent allier volonté d’intégration à la métropole et à leur espace régional, tout en gardant leurs spécificités. Il s’agit donc d’étudier à travers différentes études de cas les politiques publiques d’aménagement mais aussi les initiatives locales qui tentent de réduire les inégalités de développement et de renforcer les atouts des territoires ultramarins.

▶▶ La première étude de cas concerne la construction de la nouvelle route littorale à la Réunion (p. 314‑315). Les documents permettent de mettre en relation les contraintes de ce territoire (relief et insularité) avec la spécificité de ce nouvel aménagement. Elle propose aussi de réfléchir sur le débat qui anime la scène publique et met en évidence les


Les territoires ultramarins français p. 312 à 327

La mise en œuvre du programmelogiques d’acteurs. C’est l’occasion pour les élèves d’inves‑tir particulièrement les compétences qui permettent de comprendre et de participer à un débat : raisonner ainsi que coopérer et mutualiser.

▶▶ L’étude de cas suivante s’intéresse à la Guyane, seul territoire ultramarin continental (p. 316‑317). Elle présente la spécificité amazonienne de la Guyane. La forêt est consi‑dérée d’un point de vue nouveau mettant les politiques de valorisation de cet espace en exergue.

▶▶ Enfin, la dernière étude se focalise sur les tentatives d’intégration de la Martinique à son espace régional (p. 318‑319). Elle n’oublie cependant pas d’analyser les liens forts qui continuent à exister entre la métropole et la Martinique.

▶▶ La mise en perspective (p. 320‑321) est permise par un planisphère qui replace les différents territoires ultramarins à l’échelle du monde. Elle insiste sur leurs spécificités géo‑morphologiques et sur l’importance de la ZEE. Elle revient enfin sur les multiples statuts administratifs de ces territoires. L’objectif est de montrer la diversité des situations des territoires ultramarins.


• Jean-Christophe Gay, L’Outre-mer français. Un espace singulier, Belin, 2008.

• Jean-Christophe Gay, « L’Outre-mer français, où en sommes-nous ? », Regards sur l’actualité n° 355, La Documentation française, 2009.

• Patrice Cosaert (coord.), Les Enjeux du Pacifique, collection Carrefours. Édition Ellipses, 2009.

• Fabrice Argounès, Sarah Mohamed-Gaillard, Luc Vacher, Cécile Marin, Atlas de l’Océanie, continent d’iles, laboratoire du futur, Atlas de l’Océanie, 2011.

• Frank Tétart, « Les iles de l’Océanie », Revue Carto, n° 6, juillet-août 2011.

• Guillaume Fourmon, « La mer des Caraïbes », Revue Carto, n° 30, juillet-août 2015.

▶▶ Sites• Portail du ministère chargé de l’Outre-mer :

www.outre-mer.gouv.fr• Page du site de l’Union européenne sur les RUP :

http://ec.europa.eu/regional_policy/activity/outermost/index_fr.cfm

• Site de l’INSEE : Les publications de l’INSEE proposent dans le cadre des collections régionales de nombreuses données sur les différents DROM : www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=collections-regionales.htm.

On peut aussi trouver des données sur les COM et les TAAF.

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cours d’eau. Ces deux activités sont dans la plupart des cas des activités illégales.

Je raisonne

R L’or est la ressource la plus convoitée de la forêt ama‑zonienne. L’État a donc décidé d’envoyer l’armée pour lutter contre l’orpaillage illégal. Il a fallu aussi créer une collaboration avec le pays voisin, le Surinam afin de pouvoir arrêter les orpailleurs qui s’y réfugient.

T Il faut gérer la forêt amazonienne de façon durable afin de la préserver mais aussi de préserver les populations qui y habitent. Pour cela, il faut proposer à ces populations des alternatives à la déforestation, les aider à développer des coopératives, des produits locaux, des échanges dans le cadre du commerce équitable.

Étude de cas Intégrer la Martinique à l’espace américain p. 318

Je situeQ La Martinique se trouve dans l’océan Atlantique sur la

mer des Caraïbes, au large des côtes de la Floride, au nord de la Guyane.

Je prélève des informationsW Les partenaires commerciaux privilégiés de la Martinique

sont la France métropolitaine et l’UE qui ne se situent pas dans l’espace américain.

E La Martinique peut être qualifiée de « carrefour de la Caraïbe » car elle a une position géographique straté‑gique : la mer des Caraïbes est située entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud.

R La convention entre la Martinique et l’État du Pará est une convention de coopération. Cette coopération donnera lieu à des transferts de technologie, à des collabora‑tions en matière de recherche scientifique et d’indus‑trie pharmaceutique, au développement d’énergies renouvelables, à la préservation de la biodiversité et à l’amélioration de la nutrition animale. Cette convention permettra aussi de mener des actions dans les secteurs du tourisme et de la culture.

Je raisonneT La Martinique veut montrer son rôle de carrefour. Elle veut

aussi montrer que la jeunesse et le multiculturalisme de sa population sont une force.

Y La Martinique est une ile des Antilles, situées dans la Mer des Caraïbes. Elle fait partie d’un espace régional appelé la Caraïbe. La Martinique essaie de s’inscrire dans une politique d’intégration régionale en travaillant à la prise

Étude de cas Une nouvelle route du littoral pour La Réunion p. 314

Je situeQ La route du littoral relie Saint Denis à La Possession au

sud‑ouest de l’ile.W La route du littoral est un axe majeur de circulation. Elle

relie la capitale régionale et son aéroport au port de La Possession. 50 000 à 60 000 voitures par jour empruntent cette route, ce qui représente un très fort trafic.

J’extrais des informationsE Les problèmes de l’actuelle route sont les risques d’ébou‑

lements rocheux et de submersion par la houle lors des épisodes cycloniques.

R La route des Tamarins traversent un espace montagnard. C’est pourquoi il a fallu construire de nombreux viaducs. La contrainte des aménageurs a été de traverser les ravines.

T L’État, l’UE et des entreprises de BTP comme Vivendi sont les acteurs de ces projets.

J’émets des hypothèsesY Les opposants à la construction de cette nouvelle route

affirment qu’elle menace l’environnement, qu’elle ne prend nullement en compte les modes durables de transport, qu’elle ne crée pas d’emplois durables et que les contribuables porteront l’énorme poids financier de cette construction.

Étude de cas La forêt amazonienne en Guyane p. 316

Je situeQ La Guyane se trouve en Amérique du Sud. La forêt ama‑

zonienne occupe une large partie de la Guyane mais c’est au sud du pays qu’elle est la plus dense.

Je prélève des informationsW La forêt amazonienne est une forêt tropicale riche en

éléments biochimiques. Préserver cette forêt est un enjeu pour la Guyane car elle peut y trouver des ressources nouvelles comme des médicaments et des parfums. C’est aussi un enjeu pour la planète : la forêt amazonienne est une réserve de vie de notre planète car elle abrite une vaste biodiversité.

E L’orpaillage et la déforestation pèsent sur le milieu fores‑tier. La déforestation dépeuple la forêt et amène l’érosion des sols. L’orpaillage utilise du mercure qui pollue les


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3. Interprétez l’articleCes deux pays se disputent ce morceau d’océan parce qu’ils pensent trouver du gaz ou du pétrole. La découverte de gisement de gaz ou de pétrole permettrait à Saint ‑Pierre‑et‑Miquelon de se développer et de trouver une alternative à la pêche.

Sujet guidé p. 326

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Ce document est un article tiré de Tahiti info. Il date

du 24 février 2015. Il traite du tourisme en Nouvelle Calédonie.

W Les participants à la réunion sont originaires d’iles du Pacifique : Nouvelle‑Calédonie, Wallis‑et‑Futuna, Poly‑nésie française, Fidji, Nouvelle‑Zélande, ile de Pâques et iles Pitcairn.

E Cette réunion doit permettre d’établir une liste de recom‑mandations visant à mettre en place un tourisme durable et de renforcer la coopération.

R D’autres iles sont invitées pour partager leur expérience.T Les territoires ultramarins construisent des projets

d’écotourisme.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérerLes territoires ultramarins ont des problématiques spécifiques.Ils sont éloignés de leur métropole : la Nouvelle‑Calédonie est à 16 700 km de la France, d’où des temps de trajet longs (12 heures pour un vol Paris‑St Denis de la Réunion) et couteux.Ces territoires sont majoritairement des iles ou archipels volcaniques situés en zone tropicale ou océanique. Ils ont un relief accidenté comme à La Réunion. La Guyane est le seul territoire ultramarin continental en zone équatoriale. Son écosystème est très fragile. Enfin, il y a aussi quelques iles ou archipels en zone polaire ou subpolaire, là où le climat est très rude comme Saint‑Pierre‑et‑Miquelon.Ces territoires peuvent apparaitre comme des ilots de prospérité dans leur région, mais leurs économies sont fragiles. Les taux de chômage et le nombre de bénéficiaires du RMI sont nettement supérieurs à ceux de la métropole. Les activités traditionnelles comme l’agriculture et la pêche sont en crise. Les cultures de plantations comme la canne à sucre et la banane ont tendance à disparaitre ou à subir la concurrence internationale. Le tourisme, ressource majeure des régions ultramarines, n’est pas suffisamment développé et ne procure pas de bénéfices suffisants.Pour favoriser leur développement, ces territoires mettent en place de grands projets d’aménagement, afin de répondre à leur problématique et de valoriser leur territoire. À La

en commun avec les États de sa région de mesures éco‑nomiques favorisant les échanges. Elle a ainsi signé une convention avec l’État du Pará au Brésil afin de faciliter les transferts de technologie, les collaborations en matière de recherche scientifique et d’industrie pharmaceutique, le développement d’énergies renouvelables, la préser‑vation de la biodiversité et l’amélioration de la nutrition animale. Cette convention permettra aussi de mener des actions dans les secteurs du tourisme et de la culture. La Martinique accueille également une série d’évènements et de conférences sur le thème du développement et de l’intégration régionale. Ce territoire ultramarin veut devenir le carrefour de la Région Caraïbe.Cependant, la Martinique ne peut pas se passer des liens qu’elle entretient avec la métropole. La France métropolitaine est un partenaire commercial privilégié. Le secteur du tourisme est largement alimenté par le tourisme des Français métropolitains. Enfin, elle reçoit des aides qui doivent lui permettre d‘aménager son ter‑ritoire, de mettre en valeur ses atouts et de développer une autonomie économique et financière.

Changer d’échelle Les territoires ultramarins français p. 320

De l’étude de casQ La Réunion est un DROM, un département et région

d’outre‑mer.W La Guyane, située sur le continent américain, n’est pas

une ile, à la différence des autres territoires ultramarins français.

E La Martinique est située dans l’espace caraïbe.

À l’échelle du mondeR Les territoires ultramarins sont tous très éloignés de la

France métropolitaine. Ce sont aussi des régions ultrapé‑riphériques ou RUP, c’est‑à‑dire des territoires européens situés hors du continent européen.

T Les territoires ultramarins permettent à la France métro‑politaine d’augmenter la surface de sa ZEE et de renforcer sa présence dans le monde.

Méthode Lire un article de presse p. 325

1. Présentez l’articleCet article est tiré du Dauphiné libéré.

2. Analysez l’articleL’activité principale de Saint‑Pierre‑et‑Miquelon est la pêche. Le Canada et la France se disputent 170 km d’océan Atlantique.

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économiques avec la métropole, qui demeure systématique‑ment le partenaire commercial privilégié pour les échanges, aussi bien au niveau agricole que touristique. 60 % des échanges commerciaux des territoires ultramarins se font avec la métropole : ils y exportent des produits de plantation comme le sucre ou des fruits. Ils y importent des matières premières, du pétrole ou des voitures. Viennent ensuite les États européens car il n’y a pas de taxes douanières, les territoires ultramarins étant des territoires européens, appartenant à l’UE.Les territoires ultramarins sont enfin maintenus dans un état de dépendance vis‑à‑vis de la métropole et de l’UE. En effet, ces territoires ont un IDH inférieur à celui de la métropole et leur taux de chômage est supérieur. Ils reçoivent donc de nombreuses aides : subventions, sur‑rémunération, défis‑calisation. En tant que RUP (Régions ultrapériphériques) et parce que leur PIB par habitant est inférieur à celui de la moyenne des pays européens, les territoires ultramarins reçoivent également de aides de l’Union européenne. Ces aides doivent financer des aménagements destinés à favo‑riser leur autonomie économique et financière.Malgré ces difficultés, ces territoires font figure d’ilots de prospérité au sein d’espaces régionaux moins développés. Leur niveau de vie, leurs aménagements et les services qu’ils proposent attirent de nombreux migrants régionaux en quête d’une vie meilleure. Cependant, ce sont des territoires mal intégrés à leurs espaces proches, leurs liens restant assez faibles avec les États voisins. Des initiatives locales commencent à voir le jour : la Martinique a par exemple l’ambition de devenir le carrefour de la Caraïbe.

b. Les points A, B et C correspondent respectivement à la Guyane, La Réunion et La Nouvelle‑Calédonie.

Réunion, les communications sont rendues difficiles par l’insularité et le relief accidenté. Pour favoriser les échanges et fluidifier la circulation, une nouvelle route du littoral est construite et reliera Saint‑Denis à La Possession. En Guyane, la biodiversité est protégée et valorisée dans des projets de tourisme et d’agriculture durables. En Polynésie française, de nouveaux projets d’infrastructures touristiques naissent. Tous ces aménagements doivent mettre en valeur les atouts des territoires ultramarins.

Sujet blanc p. 327

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Les données chiffrées du tableau représentent le volume

des importations et des exportations en millions d’euros.W La Réunion importe et exporte le plus vers la France car

elle entretient des liens privilégiés avec la métropole.E La Réunion se trouve dans l’océan Indien, au large des

côtes africaines. La Réunion commerce avec l’Afrique et les iles de l’océan Indien.

R La Réunion importe du poisson, des légumes et du café, du pétrole et des voitures. Elle exporte des préparations utilisées pour l’alimentation des animaux, des voitures. Ce commerce est très faible car la Réunion n’a pas développé de lien avec son espace régional.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner et se repérera. Les territoires ultramarins constituent un élément majeur de la géostratégie française : ils assurent la présence de la France dans l’espace mondial. Grâce à ces territoires, la ZEE (zone économique exclusive) est de plus de 11 millions de km2. La France dispose donc d’un vaste domaine maritime. Les territoires ultramarins entretiennent également des liens

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L’Union européenne, un nouveau territoire de référence et d’appartenance p. 328 à 343

La mise en œuvre du programmeLe programme donne une entrée très générale à ce cha‑pitre, il est demandé de « présenter les caractéristiques du territoire de l’UE en insistant sur la position du territoire français dans cette géographie européenne et le potentiel que l’UE représente pour notre pays ». Le titre parle toutefois d’ « un nouveau territoire de référence et d’appartenance ». Le manuel insiste sur cette notion de « territoire » en se demandant si l’espace communautaire européen produit un réel sentiment d’appartenance de la part des habitants. Il s’agit aussi de se demander plus simplement si cet espace transnational est devenu un nouveau cadre de vie pour les populations, ce qui implique un dépassement des frontières étatiques. Il est en effet demandé qu’on « aborde cette ques‑tion en y intégrant l’examen d’une région transfrontalière ».

▶▶ C’est une démarche inductive qui a été privilégiée afin d’inscrire la réflexion dans des entrées très concrètes et territorialisées. Le manuel offre le choix entre deux études de cas. La 1re étude de cas porte sur l’« eurodistrict » catalan où les dynamiques transfrontalières revêtent un aspect quotidien et extrêmement concret. Les documents consa‑crés au Perthus ou à Puigcerdà montrent bien que dans ce territoire (où le sentiment d’appartenance reste très fort), les habitants franchissent très souvent la frontière pour accéder à des services publics comme l’école ou l’hôpital.

▶▶ La 2de étude de cas se concentre sur les enjeux véhi‑culés par un grand projet d’aménagement transfrontalier et met en relief un emboitement d’échelles. Cette liaison ferroviaire Lyon/Turin s’inscrit en effet dans un contexte régional très spécifique (la carte n° 3 montre bien l’ampleur de ces ouvrages transalpins) mais son objectif est à la fois

de faciliter les flux France/Italie et de compléter le réseau ferroviaire sur l’ensemble de l’espace européen (carte n° 1). Le choix a été fait d’insister sur les tensions et débats pro‑voqués par ce projet en confrontant les points de vue des différents acteurs.

▶▶ Le dossier permet un questionnement autour du senti‑ment d’appartenance à l’UE. Il confronte ainsi les éléments produisant du lien entre citoyens (la solidarité à travers les fonds européens et surtout les projets d’échanges et de débats entre jeunes ; documents 1, 2 et 3) et des manifes‑tations d’une certaine défiance vis‑à‑vis de l’UE (caricature de Chappatte sur le « Brexit »).

▶▶ La carte de synthèse, le cours et la carte mentale sont construits autour des notions clés mises en avant dans le programme. L’idée d’un territoire de référence et d’appar‑tenance est mise en relation avec le développement des régions et des projets d’aménagement transfrontaliers, les différentes politiques de cohésion de l’UE (FEDER, FSE), l’idée de libre circulation (espace Schengen) et bien sûr de citoyenneté européenne. Le choix a été également fait de montrer la complexité de cette organisation spatiale (illustrée notamment par les schémas de la page 339) et le sentiment de défiance et/ou de rejet qui peut se faire jour dans une partie de la population (carte sur l’abstention aux élections européennes page 339 par exemple).

▶▶ Les pages méthode s’orientent principalement autour d’une compétence majeure, fortement liée à ce thème et qui peut être réinvestie en EMC : l’analyse de documents iconographiques (caricatures et affiches institutionnelles).

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Bibliographie-sitographie▶▶ Bibliographie

Ouvrages• David Siritzky, Parlons Europe en 30 questions, La Documentation française, 2e édition, 2014.• Renaud Dehousse, L’Union européenne, La Documentation française, 4e édition, 2014.• Laurent Carroué et Didier Collet, L’Europe, Bréal, 2014.

Revues• Questions internationales, L’Europe en zone de turbulences, N°45, septembre-octobre 2010.

▶▶ SitographiePour l’enseignant• Dossier du CERISCOPE (plusieurs articles autour des thèmes des frontières, de l’espace Schengen, de la politique

communautaire et des élargissements successifs) : ceriscope.sciences-po.fr/taxonomy/term/121• Dossier de Géoconfluences (plusieurs articles scientifiques et corpus documentaire) : geoconfluences.ens-lyon.fr/

informations-scientifiques/dossiers-regionaux/territoires-europeens-regions-etats-union/• Un des articles de ce corpus documentaire offre une très riche cartographie : « L’Europe entre associations,

alliances et partenariats. L’état de l’Union européenne, de la zone euro, de l’espace Schengen et de l’Otan au 1er janvier 2016 », Pascal Orcier, Géoconfluences, 2015, mis en ligne le 4 janvier 2016 : geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Europe/EurDoc13.htm

• Dossier de Diploweb (un dossier extrêmement riche réalisé autour de trois entrées : les États membres, les institutions et les pays candidats) : www.diploweb.com/-Union-europeenne--.html

Pour les élèves• Une carte et des fiches interactives tirées du site officiel de l’UE (les nombreuses données peuvent servir de

base à un travail de recherches individuel ou en groupe de la part des élèves) : www.touteleurope.eu/actualite/carte-des-etats-adherents-candidats-et-candidats-potentiels.html

faire des achats, l’école du village reçoit des enfants des deux nationalités et propose un enseignement bilingue.

R L’école du Perthus et l’hôpital transfrontalier de Puigcerdà ont la caractéristique d’être accessibles aux ressortissants des deux pays. Ils offrent tous deux un service public adapté au mode de vie transfrontalier des populations locales. Cet hôpital est d’ailleurs un cas unique en Europe.

Je raisonneT Cet eurodistrict catalan est un bassin de vie transfrontalier

car les populations traversent régulièrement la frontière pour répondre à des besoins très concrets : consommer, se rendre à l’école, se faire soigner, se divertir… Dans ce contexte, l’UE a décidé de faciliter la vie des popula‑tions en soutenant financièrement les nombreux projets transfrontaliers.

Définition d’eurosdistrict : espace qui regroupe des agglo‑mérations ou de petites communes de part et d’autre d’une frontière avec l’objectif de mettre en œuvre des projets communs.

Dans le cas de l’eurodistrict catalan, l’école du Perthus ou l’hôpital de Puigcerdà permettent de créer des infrastruc‑tures communes répondant à des besoins très concrets des populations.

Étude de cas L’eurodistrict catalan, un territoire transfrontalier p. 330

Je situeQ L’eurodistrict catalan se situe sur la bordure méditerra‑

néenne de l’UE au contact de la chaine des Pyrénées ; cette région comprend des plaines littorales mais aussi des zones de montagne.

J’extrais des informationsW Les flux sont très nombreux dans cet eurodistrict. La

carte permet de distinguer deux zones d’intégration transfrontalière où les échanges sont particulièrement intenses : Le Perthus/Figueres et Puigcerdà/Andorre. On se rend également compte que les déplacements sont facilités par l’autoroute et la liaison TGV (qui sont des axes de communication de niveau européen). Le texte montre ainsi que l’école du village du Perthus a une dimension « internationale ».

E Différents éléments montrent que le Perthus est un vil‑lage transfrontalier : la frontière sépare la chaussée entre la France et l’Espagne, de nombreux consommateurs français se rendent régulièrement du côté espagnol pour

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favorise surtout des liens d’amitié entre jeunes citoyens européens. Au final il renforce le sentiment d’être euro‑péen de façon très concrète.

E Les rencontres « EYE » permettent tout d’abord à de jeunes européens d’accéder à l’un des principaux lieux de décision de l’UE : le parlement de Strasbourg. Elles permettent aussi de faire vivre le projet démocratique européen de façon très concrète et vivante à travers des débats entre les participants.

R L’organisation d’un référendum pour savoir si les citoyens britanniques souhaitent sortir de l’UE témoigne d’un sentiment de défiance et parfois de rejet d’une partie de la population vis‑à‑vis du projet européen outre‑Manche. Ce projet est nommé le « Brexit » (contraction des termes anglais « British » » et « exit »).

Je raisonneT Le corpus documentaire témoigne d’un bilan mitigé

autour du sentiment d’appartenance à l’UE. D’un côté, les projets à destination des jeunes comme Erasmus ou « EYE » sont d’incontestables succès tout comme les aides financières octroyées par l’UE créent des liens concrets de solidarité entre territoires. De l’autre côté, on assiste à la montée en puissance d’un courant eurosceptique (comme en témoigne le projet de « Brexit ») qui révèle une évidente fragilité autour de l’adhésion des populations au projet européen.

Changer d’échelle L’Union européenne, un nouveau territoire de référence et d’appartenance p. 336

Des études de casQ L’eurodistrict catalan se situe à cheval sur la France et

l’Espagne.W Le projet Lyon‑Turin relie la France et l’Italie.E Bruxelles et Strasbourg sont les villes‑sièges des institu‑

tions européennes.

À l’échelle de l’EuropeR Différents éléments relient les territoires et les popu‑

lations européens : de grands axes de communication, une monnaie unique et des frontières ouvertes autour notamment de régions transfrontalières fortement inté‑grées et du fait de l’espace Schengen.

T Les régions européennes aidées par le Feder sont les régions périphériques et les anciennes Républiques du bloc de l’Est.

Y Les régions les plus développées sont au cœur de l’Eu‑rope, le long d’une diagonale allant de Londres à Rome, en passant par le Benelux, l’Est de la France et l’Ouest de l’Allemagne.

Étude de cas La liaison ferroviaire Lyon/Turin, un projet d’aménagement transfrontalier p. 332

Je situeQ Ce projet se situe au cœur des Alpes, il permet de créer

un axe de transport majeur traversant ce massif afin de mieux relier Lyon (France) et Turin (Italie).

J’extrais des informationsW La carte montre clairement que cette liaison Lyon/Turin

permettrait de mieux connecter deux grands axes euro‑péens : un axe Nord/Sud reliant le Nord de l’Europe à la façade méditerranéenne et un axe Est/Ouest reliant la dorsale européenne aux pays d’Europe de l’Est (jusqu’à l’Ukraine).

E Ce projet présente différents atouts pour cette région transfrontalière : réduction du temps de transport pour les voyageurs et les marchandises de part de d’autre de la frontière, facilitation des échanges entre deux pays dont les économies sont fortement intégrées, dimension environnementale puisque la liaison ferroviaire pourrait faire baisser la part du transport routier très polluant.

J’analyse des documentsR Ce projet est extrêmement ambitieux et couteux car il vise

à créer un axe de transport à grande vitesse traversant le massif alpin, ce qui implique notamment de réaliser deux tunnels de grande taille (dont un ouvrage international de 53 kilomètres de long à 750 mètres d’altitude).

T Les partisans de ce projet mettent principalement en avant sa faculté à faire baisser le trafic routier (90% du fret actuellement) dans les vallées alpines, ce qui per‑mettrait de réduire les émissions de CO2 et optimiserait la sécurité des transports. À l’inverse les opposants à ce projet estiment qu’il est beaucoup trop couteux (envi‑ron 26 milliards de dollars) et que les aménagements nécessaires à sa réalisation provoqueraient d’importants dégâts environnementaux.

Dossier L’Union européenne, un territoire d’appartenance p. 334

Je situeQ Les régions les plus aidées se trouvent à l’Est (anciens

pays communistes entrés récemment dans l’UE) et au Sud de l’Europe (façade méditerranéenne).

J’extrais des informationsW Le projet Erasmus permet à des jeunes de vivre une

expérience dans un autre pays de l’UE. Il permet donc de s’ouvrir à des langues et des cultures étrangères, il

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pays partagent un projet commun mais conservent des profils très différents.Quels éléments font de l’UE un nouveau territoire de réfé‑rence pour les habitants ?Q Un territoire de référence– Une citoyenneté européenne : les Européens partagent des institutions communes (Parlement de Strasbourg par exemple) et des symboles communs (hymne, drapeau, devise). – Des territoires transfrontaliers : dans certains lieux de vie, les habitants traversent régulièrement la frontière entre deux États pour leurs activités quotidiennes (ex : Strasbourg/Kehl, eurodistrict catalan…)W L’action de l’UE sur les territoires– Des aides pour les régions en difficulté : le FEDER accorde des aides financières aux régions qui souffrent de certaines difficultés (régions industrielles en crise comme dans le Nord de la France ou les régions « ultrapériphériques » comme la Guadeloupe)– Espace Schengen : les citoyens de 22 pays de l’UE et de 6 pays extérieurs peuvent librement circuler et s’installer dans le pays de leur choix pour étudier, travailler…E Les doutes sur l’action de l’UE– Inégalités entre territoires : les inégalités sont extrêmement fortes entre les différents territoires de l’UE, on constate ainsi une opposition Nord/Sud et Est/Ouest. Ces inégalités se manifestent à différentes échelles.– Eurosceptiques : dans de nombreux pays, un sentiment de défiance et parfois de rejet vis‑à‑vis de l’UE monte en puissance au sein d’une partie de la population (ex. : projet de « Brexit » au Royaume‑Uni).Pour de nombreux habitants, l’UE est devenu un nouveau territoire de référence grâce aux nombreux projets qui facilitent les liens et la cohésion entre les populations.

Sujet blanc p. 343

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Ces documents proviennent tous deux de sites officiels

de l’UE (touteleurope.fr et europe‑guadeloupe.fr).W Le document met clairement en avant l’idée que le

principal objectif de l’UE est d’instaurer une solidarité entre territoires en assurant notamment « un transfert de ressources des régions les plus riches vers les plus démunies ».

E Les trois types de régions les plus aidées sont : « les zones rurales », les « zones où s’opère une transition industrielle » (c’est‑à‑dire les régions industrielles en crise) et les « régions souffrant de handicaps naturels ou démographiques graves et permanents ».

Les trois principaux objectifs de l’UE sont : « soutenir la croissance et l’emploi », « lutter contre le changement

Méthode Analyser une caricature p. 341

1. Présentez le dessin– Le document est une caricature tirée de l’hebdomadaire Courrier international et datée du 17 juillet 2013.– Cette source peut être considérée comme fiable, d’une part parce qu’elle en a la réputation, et d’autre part parce qu’elle fait apparaitre les références exactes des dessins qu’elle publie (on peut ainsi lire le nom de l’auteur : Wofgang Ammer).

2. Analysez le contenu du dessin– Sur ce dessin, on reconnait en premier lieu l’ « Union Jack » qui est le drapeau national du Royaume‑Uni. C’est l’élément central du dessin mais on peut également voir des pancartes où apparait le drapeau européen. La voiture qui symbolise le gouvernement britannique semble ainsi connaitre un réel dilemme : rester dans l’UE ou en sortir. Le terme « forward » (« en avant ») fait référence quant à lui aux relations transatlantiques avec les États‑Unis.

3. InterprétezCe dessin fait écho aux hésitations de la population bri‑tannique au sujet d’un « Brexit », un référendum devant se tenir en juin 2016. Ce référendum illustre un sentiment de défiance et de rejet vis‑à‑vis de l’UE que l’on retrouve dans d’autres pays, y compris en France.

Sujet guidé p. 342

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Sur ce dessin, on peut voir une petite embarcation,

arborant le drapeau grec, visiblement en train de couler dans la mer. À ses côtés, se tient un navire de plus grande taille sur lequel se trouvent deux personnages à l’avant ; l’un d’eux refuse ostensiblement de lancer la bouée qui pourrait permettre de sauver l’équipage du bateau en difficulté.

W Ce dessin fait référence à la très importante crise finan‑cière, économique et sociale qui touche la Grèce depuis 2008.

E Le dessinateur prend clairement parti contre l’attitude de l’Union européenne qui semble refuser d‘aider un de ces États‑membres en grande difficulté.

Exercice 2. Maîtriser différents langages pour raisonner Utiliser les termes présentés dans le tableau pour construire la réponse.

L’UE est un ensemble de 28 États qui ont décidé de s’associer d’un point de vue économique mais aussi politique. Ces

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importantes aides pour tenter de relancer des activités dans des régions en difficulté (comme les territoires ultramarins par exemple).

Exercice 2. Maîtriser différents langages pour raisonner Voir corrigé au‑dessus (sujet guidé).

climatique et la dépendance » et enfin « résoudre le pro‑blème de l’exclusion sociale ».

R L’expression « 4480 bénéficiaires » signifie que 4480 agri‑culteurs guadeloupéens ont touché des aides de la part de l’UE afin de les soutenir dans leurs activités.

T L’UE est un acteur incontournable dans l’aide aux ter‑ritoires les plus fragiles de l’UE car elle octroie de très

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La France et l’Europe dans le monde p. 344 à 359

La mise en œuvre du programmeLe programme demande de « poser la question de la place et du rayonnement culturel, géopolitique et économique de la France et de l’Europe dans le monde ». Nous sommes donc sur une approche qui invite à questionner la puis‑sance – de façon systémique – à la fois de la France et de l’UE, ce qui implique une double lecture. Il est également précisé « qu’on examine (cette question) à partir d’exemples concrets ».

▶▶ Dans ce cadre, le manuel propose de mettre en place une démarche inductive afin de permettre aux élèves d’appréhender de façon concrète et incarnée (à travers l’étude de territoires et du jeu des acteurs) ce rayonnement.

▶▶ La première étude de cas s’appuie sur un exemple emblématique du rayonnement français et européen dans le monde : l’avionneur Airbus. L’étude met clairement en lumière la territorialisation de cette entreprise et un emboi‑tement d’échelles plutôt intéressant : pratique de la DIT (division internationale du travail) à l’échelle européenne (doc. 1), impact des activités aux niveaux régional (doc. 2) et local (doc. 3), mais aussi logiques de concurrence plané‑taire (doc. 4 et 5). La dernière consigne invite à prolonger la réflexion en travaillant sur l’’importance des FTN dans le rayonnement français à l’étranger.

▶▶ La deuxième étude de cas permet de croiser lecture géoculturelle et lecture géopolitique à travers une analyse

des enjeux liés à la francophonie. La première page tente de montrer que la langue française possède bien une dimen‑sion géopolitique majeure puisque c’est l’un des principaux leviers du rayonnement français dans le monde (doc.1) et plus particulièrement sur le continent africain (doc.2). Le doc. 4 ajoute une dimension prospective en insistant sur le caractère dynamique et le fort potentiel de cet espace en pleine croissance démographique.

▶▶ Le dossier permet une approche géoéconomique plus classique en invitant les élèves à réfléchir à la place qu’oc‑cupe l’UE dans le processus de mondialisation. L’attention est portée sur le rôle crucial d’acteurs comme les FTN (doc.1), mais aussi sur les notions de compétitivité (doc. 2), de polarisation des flux mondiaux (doc. 3) et d’attractivité (doc. 4).

▶▶ La carte de synthèse, le cours et la carte mentale per‑mettent de distinguer le rayonnement de la France et celui de l’UE mais aussi montrer les forces et les fragilités de ces espaces dans le contexte de forte concurrence induite par la mondialisation.

▶▶ Les pages méthode et brevet permettent de travailler une compétence liée à l’approche quantitative de ce sujet : l’analyse de graphiques.


• Gérard François Dumont, Pierre Verluise, Géopolitique de l’Europe. De l’Atlantique à l’Oural, PUF, 2015.• Maurice de Langlois, L’Europe, une grande puissance désarmée, Economica, 2015.

▶▶ Revues• « La France dans le monde », Questions internationales n°61-62, mai-août 2013.

▶▶ Articles• Éric Janin, « La France à l’étranger, un rayonnement remis en cause ? », Carto n°24, août 2014.• Daniel Haize, « La diplomatie culturelle française : une puissance douce ? », CERISCOPE Puissance, 2013, [en

ligne] :http://ceriscope.sciences-po.fr/puissance/content/part2/la-diplomatie-culturelle-francaise-puissance-douce• Charles Saint-Prot, « L’enjeu géopolitique de la Francophonie », Observatoire d’études géopolitiques, novembre

2013 :www.etudes-geopolitiques.com/lenjeu-geopolitique-de-la-francophonie

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et Guyane), Asie (avec le Vietnam notamment mais la part des francophones y reste plutôt faible au final), l’Afrique (continent qui accueille de très loin le plus grand nombre de francophones dans des pays comme le Maroc, l’Algé‑rie, la République démocratique du Congo…) et bien sûr l’Europe (Belgique et Suisse principalement).

J’analyseE Les pays comptant plus de 10 millions de francophones :

RDC, Algérie, Maroc, Canada et Cameroun.R La francophonie est un atout pour la France car elle per‑

met d’entretenir des liens économiques avec des pays qui connaissent une forte croissance et représentent un poids économique assez conséquent (8,5 % du PIB mondial) ou possèdent des ressources stratégiques (14 % des réserves minières et énergétiques).

Je fais des hypothèsesT

Rayonnement diplomatique

Rayonnement culturel

OIF lien entre 80 États partageant des va‑leurs communes

diffusion de la langue française dans le monde

RFI diffusion des valeurs de liberté et d’égalité portées par la France

diffusion de programmes en français dans toute l’Afrique

Dossier L’Europe, acteur majeur de la mondialisation p. 350

Je situeQ Cette représentation est dite « européo‑centrée » car elle

représente l’Europe au centre de la planète.

J’analyseW La légende fournit deux informations complémen‑

taires : elle présente tout d’abord les principaux pôles du

Étude de cas Airbus, un avion européen et français p. 346

Je situeQ L’A380 est bien « un avion made in Europe » puisque sa

fabrication est partagée entre plusieurs sites européens (au Royaume‑Uni, France, Espagne et Allemagne). La carte montre bien que cette stratégie implique la mise en place d’un véritable réseau de transport (multimodal) des différentes pièces fabriquées.

J’analyseW C’est la région Midi‑Pyrénées qui est la plus spécialisée

dans l’industrie aéronautique, le texte précise que cette dernière représente 70 000 emplois. Toulouse se situe eu cœur de ce dispositif puisque cette métropole peut être considérée comme la capitale française de l’aéronautique, c’est un des principaux sites d’assemblage de l’entreprise (comme le montre le doc. 3).

E La France est, avec les États‑Unis, le principal exportateur d’avions dans le monde (22 % des exportations chacun). Si l’on associe l’Allemagne et la France, le total européen passe à 36 % des exportations mondiales. Comme le montre le texte (doc. 5), la compétition reste très serrée entre Airbus et la firme étatsunienne Boeing.

Je fais des hypothèsesR L’industrie aéronautique et spatiale est très clairement

un secteur en fort devenir car, d’une part, le trafic aérien ne cesse d’augmenter, et d’autre part le lancement de satellites pour améliorer les connexions Internet connait une croissance très marquée.

Étude de cas Le Français sur tous les continents p. 332

Je situeQ et W Plusieurs continents sont concernés par l’usage de la langue française : Amérique (Canada, États‑Unis, Haïti


▶▶ Sitographie

Pour l’enseignant• La documentation française, « Quelle place pour la France dans le monde ? ». Un dossier comprenant, entre

autre, une réflexion sur la puissance militaire et sur l’existence d’un « soft power à la française ».www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000544-quelle-place-pour-la-france-dans-le-monde

Pour les élèves• Le site du ministère de la défense propose de nombreuses ressources sur la présence militaire française dans

le monde, il peut donner lieu à un travail de recherches en lien avec l’EMC (« les engagements européens et internationaux de la France ») : www.defense.gouv.fr/operations

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Méthode Étudier un graphique p. 357

1. IdentifiezCe document est un diagramme circulaire, il présente des valeurs en pourcentage (valeurs relatives) liées aux exportations de la France par zone géographique (Asie ou Afrique par exemple) et provient du site officiel des douanes françaises (2014).

2. AnalysezDans l’ordre décroissant, les principaux partenaires de la France sont : l’UE (61%), l’Asie (13%), l’Amérique (10%), l’Europe hors UE (7%), l’Afrique (6%) et enfin le Proche et Moyen‑Orient (3%).On peut donc voir que la France échange avant tout avec les autres membres de l’UE (libre‑échange et proximité) mais aussi avec les autres grands pôles économiques (Amérique et Asie). Les pays africains et moyen‑orientaux sont des partenaires moins importants.

3. InterprétezLe graphique permet de comprendre que la France pos‑sède une économie extravertie, fortement tournée vers les échanges mondiaux et plus particulièrement avec le marché européen du fait du libre‑échange.

Sujet guidé p. 358

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Les documents sont un diagramme en bâtons présentant

les principaux partenaires commerciaux de l’UE (2013) et un texte tiré du site institutionnel www.touteleurope.eu proposant une réflexion sur les concurrents économiques de l’UE (2014).

W Sur le document 1, les informations sont exprimées en valeurs absolues (exportations en milliards d’euros), elles permettent de comprendre le rayonnement économique de l’UE à l’échelle mondiale.

E Les principaux partenaires de l’UE et leurs caractéristiques :

Exportations de l’UE supérieures aux importations

Importations de l’UE supérieures aux exportations

Importations/exportations en équilibre

États‑Unis, Suisse, Turquie, Brésil

Chine, Russie, Norvège

Japon, Inde, Corée du Sud

Ce tableau montre que l’UE exporte aussi vers les pays émergents (Chine, Inde…).

R Certains pays occupent une place majeure dans le com‑merce mondial : États‑Unis, Chine, Russie. L’UE est égale‑ment un pôle majeur des échanges puisqu’elle gère 15 %

commerce mondial (figuré ponctuel rouge) et ensuite la part que représente le commerce avec l’UE pour chacun de ces pôles (figuré ponctuel vert).

E Les trois grands pôles du commerce mondial sont : l’UE, l’Asie‑Océanie et l’ALENA (Canada, EU et Mexique). On remarque que les pays de l’UE exportent avant tout vers d’autres pays de l’UE (le commerce intra‑européen représentant 62 % des échanges). La part des échanges de l’UE avec les deux autres grands pôles de l’économie mondiale est assez faible (moins de 15 %).

Je fais des hypothèsesR Informations montrant : – les faiblesses de l’UE : FTN moins puissantes que celles des États‑Unis (117 contre 128 classées dans les 500 premières mondiales), part réduite dans les échanges avec l’ALENA ou l’Asie.– les atouts de l’UE : FTN comme BMW présente en Chine, plus fort PIB mondial (devant les EU) ; 1er pôle du commerce mondial, 1er pôle touristique mondial (575 millions d’entrées en 2014) et 1er pôle d’immigration.

Changer d’échelle La France et l’Europe dans le monde p. 352

Des études de casQ L’importance des flux économiques, migratoires et tou‑

ristiques montrent l’importance et l’attractivité de la France et de l’Europe.

W Les atouts de la France dans le monde sont l’importance de la langue française hors des frontières nationales, son influence diplomatique (avec notamment un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU) et l’importance militaire (elle fait partie des quelques États mondiaux capables d’entretenir des opérations du type de celles qu’elle mène au Sahel ou en Syrie).

E L’Union européenne est le premier acteur économique mondial, au cœur des échanges commerciaux avec l’Amérique du Nord et l’Asie orientale.

À l’échelle de l’EuropeR La France est insérée dans la mondialisation : son influence

économique est favorisée par son appartenance à l’UE et sa large ZEE, son influence politique tient aux liens qu’elle entretient avec les territoires ultramarins et les pays francophones, enfin elle tient un rôle diplomatique de premier plan du fait de son poste permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

T L’Union européenne est un acteur majeur de la mon‑dialisation du fait de son rôle économique mondial, au cœur des échanges commerciaux avec l’Amérique du Nord et l’Asie orientale.

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E Le document 2 donne une image assez négative de l’UE puisque l’auteur la présente sous la forme d’un escargot (qui symbolise la lenteur). Cette représentation corres‑pond à une certaine réalité : sur certains sujets importants la division des pays européens provoque lenteur et blocages dans la prise de décision.

R Tableau :

Forces de l’UE Faiblesses de l’UE

– 1re puissance écono‑mique mondiale– Pôle d’innovation ma‑jeur (ex. : Airbus)– Espace attractif/investissements

– Lenteur dans la prise de décisions– Faiblesse de la crois‑sance économique– Concurrence grandis‑sante des pays émergents

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner a. L’UE reste la première puissance économique du monde mais elle connait depuis quelques années des signes de ralentissement et semble moins dynamique que les États‑Unis ou les pays émergents (BRICS).Quelles sont les forces et les faiblesses de l’Europe dans la mondialisation ?Q Les forces de l’UE – C’est la 1re puissance économique mondiale : elle repré‑

sente à elle seule ¼ du PIB mondial, elle possède des FTN très puissantes.

– C’est un pôle d’innovation majeur : comme le montre l’exemple d’Airbus, c’est un lieu majeur de productions scientifiques et techniques.

– C’est un espace attractif : elle concentre plus d’1/3 des investissements mondiaux et accueille un grand nombre de touristes chaque année (France, Espagne, Italie…)

W Les faiblesses de l’UE – Lenteur dans la prise de décisions : les 28 États membres

ne parviennent pas toujours à se mettre d’accord sur certaines décisions importantes : politique commune de défense, gestions des flux migratoires…

– Faiblesse de la croissance économique et vieillissement de la population.

– Concurrence grandissante des pays émergents. L’UE est un pôle incontournable de la mondialisation

mais elle présente des fragilités.b. Légende du schéma : – espaces de la francophonie : figuré de surface jaune ; – siège permanent de la France à l’ONU : figuré ponctuel

noir ; – attractivité touristique de la France : flèches oranges ; – exportations françaises : flèches orange.

des exportations mondiales et 25 % des exportations mondiales de services.

T L’UE est une grande puissance économique mondiale, elle exporte ses produits dans le monde entier mais son importance décroit au profit de certains pays émergents. De même, sa balance commerciale est largement défi‑citaire avec certains BRICS comme la Chine ou la Russie.

Exercice 2. Maitriser différents langages pour raisonner La France, puissance mondiale

Dans le monde actuel, la France est une puissance qui compte. Elle est présente sur tous les continents et exerce son influence dans différents domaines (puissance écono‑mique, culturelle et militaire).Quelles sont les forces et les faiblesses de la France dans la mondialisation ?Q Une puissance économique et territoriale– 6e puissance économique mondiale,– Nombreuses firmes transnationales : Carrefour, Michelin…– Nombreuses exportations dans les domaines agricoles, de l’agroalimentaire et des services (4e rang mondial),– Vaste ZEE et territoires d’outre‑mer : ressources, recherches scientifiques…W Une puissance culturelle et politique– Réseau de la francophonie, apportant un rayonnement à la France dans le monde (forte croissance de locuteurs francophones en Afrique notamment),– Membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, arme nucléaire, réseau d’ambassades très développé…E Des fragilités– Faible croissance économique,– Nombreuses délocalisations industrielles, concurrence renforcée des pays émergents, balance commerciale déficitaire…La France possède de nombreux atouts mais son rayonne‑ment reste limité par rapport à celui des États‑Unis.

Sujet blanc p. 359

Exercice 1. Analyser et comprendre des documentsQ Les documents sont un diagramme circulaire réalisé à

partir de statistiques de l’OMC en 2013, le second est une caricature de Plantu extraite du journal Le Monde daté du 17 octobre 2013.

W Le document 1 permet de présenter la part relative des grandes puissances de l’économie mondiale. On peut ainsi voir que l’UE représente plus d’un quart du PIB mondial (26%) devant les EU (25%) et la Chine (9,5%).

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