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Commission Nationale pour l’Implémentation de l’Assurance Qualité dans l’Enseignement Supérieur (CIAQES) Du 21 au 23 Octobre 2012 Présentation N. Bouzid, Z. Berrouche, F. Boubakour &

Commission Nationale pour lImplémentation de lAssurance Qualité dans lEnseignement Supérieur (CIAQES) (CIAQES) Du 21 au 23 Octobre 2012 Présentation N

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  • Commission Nationale pour lImplmentation de lAssurance Qualit dans lEnseignement Suprieur (CIAQES) (CIAQES) Du 21 au 23 Octobre 2012 Prsentation N. Bouzid, Z. Berrouche, F. Boubakour & Y. Berkane
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  • Objectifs du cours : aperu gnral et informations de base sur lassurance qualit dans lE.S (dfinitions, dmarche, mise en uvre); lments de rponse trois questions fondamentales : 1- Pourquoi un systme dassurance qualit dans lenseignement suprieur ? 2- Quest-ce quun un systme dassurance qualit ? 3 Comment est mis en uvre un systme dassurance qualit ? 2
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  • 3 3 Plan du cours 1ere partie : De la ncessit dune approche assurance qualit dans lES. I - Tendances et orientations internationales actuelles de lenseignement suprieur 1- Evolution de lenseignement suprieur dans le monde 2 Les grandes tendances internationales de lenseignement suprieur : 2.1-La massification de lenseignement suprieur : le paradoxe de la massification 2.2-La diversification des enseignements : Recherche de la qualit partir dune bonne gestion de la massification 2.3- Les difficults de financement : recherche de la qualit partir des coupures budgtaires et une diversification des financements 2.4-Le chmage des diplms du suprieur Ce quil faut observer pour une meilleure employabilit 2.5-Lexigence accrue de la qualit et de la pertinence dans lE.S. : Qualit et pertinence 2.6-Internationalisation de lenseignement suprieur : Qualit et internationalisation 2.7-Ouverture de lactivit denseignement suprieur au secteur priv
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  • 4 4 3-Situation de lenseignement suprieur en Algrie au regard des tendances internationales : 4-Les besoins du systme denseignement suprieur en Algrie en vue de lamlioration de la qualit 4.1 - Au plan pdagogique 4.1.1 - Aux contenus denseignement 4.1.2- A la promotion de laspect professionnel de la formation universitaire 4.1.3- A lamlioration des comptences dencadrement de la formation 4.1.4- A lefficacit des services dinformation et daide aux tudiants : 4.1.5- Au systme dvaluation universitaire : 4.1.6- A la rorganisation de la formation continue 4.2 - Au plan institutionnel II Dfinitions et approches 1 Dfinitions 1.1 - Quest-ce que la qualit de lenseignement suprieur ? 1.2 - Quest-ce que lassurance qualit ? 2 - Approches de la qualit
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  • 5 5 2.1- Laudit sur la qualit 2.2 - Lvaluation 2.3 - LAccrditation 3- La dmarche qualit 2eme partie : Mise en uvre de lassurance qualit 1. Principaux choix pour lassurance qualit 1.1 Objectifs gnraux de lAQ 1.2 Choix des mcanismes 1.2.1 Lvaluation 1.2.2 Laccrditation 1.2.3 Laudit de la qualit 1.3 Porte des systmes dassurance qualit 1.3.1 tablissements publics et/ou privs 1.3.2 Universits et/ou tablissements non universitaires 1.3.3 Assurance qualit institutionnelle et/ou des filires 1.3.4 valuer toutes les filires ou certaines seulement
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  • 6 6 2. Assurance Qualit Interne 2.1 Mise en uvre dun systme dassurance qualit interne 2.1.1 Management de la qualit 2.2- LAuto-valuation 2.2.1 Etapes de lauto-valuation 2.2.2 Importance de lauto-valuation 2.2.3 Difficults de lauto-valuation 3. Assurance qualit externe 3.1 Les fonctions de lassurance qualit externe 3.2 Structure dassurance qualit 3.3 Taille du systme de lES 3.4 Contexte national et rgional 3. Mise en uvre de lAQ dans lES en Algrie (bilan et perspectives) 4.1 Bilan 4.1.1 Principaux rsultats des travaux des ateliers 4.1.2 Principaux rsultats des travaux des experts 4.1.3 La commission pour limplmentation de lassurance qualit dans lenseignement suprieur (CIAQES) 4.1.4 Mise en place du Comit Nationale dEvaluation (CNE) 4.2 Perspectives ou rsultats attendus
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  • 7 Introduction : La rapidit du progrs scientifique et technologique et celle de lvolution des mtiers et des savoirs font que les besoins socio-conomiques actuels exigent des qualifications de plus en plus leves; un consensus se dgage quant limportance fondamentale de la connaissance en tant qulment incontournable du dveloppement et de la comptitivit au niveau international; les pays riches qui ne reprsentent que 15 % de la population mondiale sont lorigine de 90 % des brevets; Ce qui suppose lexistence dun systme denseignement suprieur hautement performant et de qualit; la qualit de lenseignement suprieur devient de plus en plus une exigence accrue de la part des diffrentes parties prenantes 7 1 re partie: Tendances et orientations de lE.S :
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  • 8 1- Evolution de lE.S dans le monde : 1.1 Augmentation de la demande sociale: Au cours des dcennies passes, la demande sociale de lE.S a augment, en particulier dans les PVD, Au niveau mondial, les effectifs dtudiants sont passs de 68 millions, en 1991, 159 millions en 2008; En Asie de lEst et pacifique, les effectifs ont augment, passant de 14 millions, en 1991 49 millions en 2008; La croissance explosive (tablissements traditionnels et nouveaux prestataires) pose des questions nouvelles quant aux normes de qualit; Etudiants, parents et employeurs exigent une certaine forme de reconnaissance des tablissements et des diplmes dlivrs. 8
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  • 1.2 Diversification: afin de pouvoir accueillir des effectifs supplmentaires, les systmes dE.S. se sont diversifis (secteur postsecondaire non universitaire, cours distance,); tant donn le nombre des nouveaux prestataires qui proposent des formules d'tudes postsecondaires, il est parfois difficile de distinguer les tablissements lgitimes des usines diplmes qui vendent des titres universitaires. difficults des autorits nationales garantir la qualit par les mthodes traditionnelles 9
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  • 10 1.3- Internationalisation: la mondialisation, l'intgration rgionale et une mobilit toujours croissante des tudiants et des enseignants ont rendu plus urgente l'adoption de normes internationalement reconnues entre les nations et au sein des nations; les mcanismes permettant d'tablir une comparabilit internationale deviennent une ncessit. Exemple: Le Processus de Bologne, qui cre une structure de diplmes commune et des cadres de qualifications, reprsente un progrs immense dans la coordination de lE.S. en Europe. Son but: introduire une certaine uniformit et une assurance qualit dans toute l'Europe tout en favorisant la transparence, la mobilit, l'employabilit et un apprentissage centr sur les tudiants. Il est donc d'autant plus urgent d'adopter des mcanismes internationaux d'assurance qualit. 10 10
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  • 11 1.4 - Monte en puissance de lE.S. priv: Aujourd'hui, environ 30 % des tudiants inscrits dans le priv; En Indonsie, au Japon, aux Philippines et en Rpublique de Core, plus de 70 % des tudiants sont inscrits dans le priv; le secteur priv contribue rsorber la demande en offrant un accs des tudiants qui ne remplissent pas forcment les conditions requises pour tre admis dans des tablissements publics ou qui ne peuvent pas tre accueillis dans d'autres universits pour cause de surpeuplement 11 11
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  • 12 L'assurance qualit dans l'enseignement suprieur est dsormais une priorit pour de nombreux pays ; Cette volution de lenseignement suprieur dans le monde laisse clairement apparatre un certain nombre de tendances internationales de lenseignement suprieur. 12 12
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  • 13 Les travaux des Confrences mondiales sur lE.S (1998 et 2009) voquent un ensemble de tendances internationales : croissance des effectifs (massification) ; augmentation du chmage des diplms ; exigence accrue de la qualit et de la pertinence ; diversification des enseignements ; difficults de financement ; ouverture de lactivit dE.S. au secteur priv et, dimension de linternationalisation. 13 13 2 Les grandes tendances internationales de E.S:
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  • 14 2.1 La massification (le paradoxe de la massification) les exigences en matire de connaissances et de savoir augmentent de plus en plus, et nous abordons un sicle nouveau ou une demande sans prcdent dans le domaine de lE.S. tend se gnraliser; La demande accrue dE.S, dans les diffrentes rgions du monde, a provoqu une expansion quantitative des effectifs dtudiants (massification) qui semble constituer le plus grand problme et le plus grand dfi auquel se trouvent confronts les tablissements dE.S; Avec lmergence de lconomie du savoir , les besoins de lconomie en diplms de niveau suprieur ne font que crotre; Selon certaines estimations tablies aux Etats-Unis, la proportion demplois qui exigeront lavenir une formation suprieure varie entre 70 et 90 %; les emplois de niveau suprieur tendent avoir un poids de plus en plus important dans lemploi total; Cette massification continue cependant, et cest l le paradoxe, tre soutenue par les pouvoirs publics afin de rpondre lvolution des besoins de lconomie , volution accentue par la croissance rapide des nouvelles technologies. 14 14
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  • 15 2.2 La diversification des enseignements : (Recherche de la qualit partir dune bonne gestion de la massification) 15 15 Face lexpansion quantitative des effectifs dtudiants, il fallait procder une restructuration de lE.S. partir dune diversification des enseignements devenue indispensable durant les annes 80 pour tous les pays de lOCDE; Cette diversification des enseignements doit tenir compte: dune part, des motivations, des talents, des comptences et des perspectives professionnelles des grands nombres dtudiants; dautre part de la diversit croissante des emplois exigeant des nouvelles qualifications.
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  • 16 responsabilisation des tablissements dE.S.(plus grande autonomie en matire de direction et de gestion) VS rendre des comptes la socit partir de diverses valuation. le financement est dsormais assujetti la qualit travers une production quantitative et qualitative de diplms (faire face aux besoins croissants de lconomie en diplms de niveau suprieur). 16 16
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  • 17 2.3 Les difficults de financement (Recherche de la qualit partir des coupures budgtaires et une diversification des financements) A partir des annes 80, les valeurs traditionnelles des universits ont commenc tre remises en cause par les pouvoirs publics et par certains membres de la communaut de lemploi; Pour certains pays de lOCDE, le changement de la politique de gestion de lE.S. est apparu avec le dsir (the drive) de contrler les dpenses publiques associ avec le souci dobtenir la qualit pour les finances dans lE.S. (value for money); Le dveloppement de lE.S. est considr, depuis les annes 80, comme une entreprise coteuse mais aussi un secteur dactivit important pour lconomie du pays; durant les annes 80, dans beaucoup de pays de lOCDE, les universits ont t confrontes dimportantes coupures budgtaires; 17 17
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  • 18 Les rformes des annes 80 et 90 ont mis laccent sur certaines mesures dincitation destines stimuler la concurrence entre les tablissements dE.S; Cette incitation repose sur la conviction des pouvoirs publics que cela permettrait aux tablissements de sauto-financer plus largement partir dautres sources de financement en se faisant mutuellement concurrence, travers le recrutement des tudiants pour obtenir les fonds de recherche. Le financement est bas sur le nombre dtudiants inscrits en premier cycle et leurs rsultats et en partie sur le nombre de doctorats dlivrs (production quantitative et qualitative); Les pouvoirs publics ont encourag de diffrentes manires la diversification du financement paralllement la diversification des enseignements; Les universits obliges, pour diversifier leurs sources de financement, de rendre des comptes un environnement professionnel (public et priv) qui exige de +en +la qualit en contre partie du financement. 18 18
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  • 19 2.4 Le chmage des diplms du suprieur (Pour une meilleure employabilit) le chmage des diplms de lE.S est considr comme tant un problme international, qui a pris des proportions plus inquitantes depuis le dbut de la dcennie 90; le chmage des diplms de lE.S. est plus massif et progresse plus rapidement dans les pays en dveloppement; Beaucoup de facteurs ont contribu laugmentation du chmage des diplms: La massification de lE.S. ; Lconomie du pays ; Lvolution rapide des technologies et son impact sur lvolution des postes de travail, des modes de production, et du type de main-duvre requis; Le type de formation lui-mme (les tudes suivies, lexemple des lettres et sociales dans beaucoup de pays). Mais aussi, les difficults de prvision des besoins de main-duvre dues au manque dinformation entre luniversit et le monde du travail et au manque dtudes sur le devenir professionnel des diplms (anciens tudiants). 19 19
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  • 20 Problme dinsertion des primo-demandeurs demploi; Les diplms de lE.S. se trouvent souvent exposs une situation o leurs comptences acquises luniversit semblent ne pas correspondre aux nouvelles exigences du march du travail. Une prparation efficace des tudiants linsertion professionnelle et lemploi par la formation universitaire pourrait contribuer la diminution du chmage des diplms, et cest l un indicateur de la qualit de la formation. la prparation des tudiants au monde du travail et lemploi est aujourdhui considre comme une des missions fondamentales de luniversit. Lemployabilit de leurs diplms constitue, selon la recherche actuelle, un indicateur important de la qualit des enseignements dispenss. 20 20
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  • 21 2.5 Lexigence accrue de la qualit et de la pertinence Il est reconnu aujourdhui que La pertinence de lE.S est troitement lie la qualit; La pertinence de lE.S. doit se mesurer laune de ladquation entre ce que la socit attend des tablissements et ce quils font (dclaration mondiale sur lE.S, paris, 1998); Lvaluation de la pertinence doit tre en fonction de son rle et de sa place dans la socit (par rapport la diversit des services quil rend la socit), et dans tous les domaines de la vie (ducation, savoir, recherche, liens avec le monde du travail, etc.) 21 21
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  • 22 Les pouvoirs publics, soucieux, dobtenir un bon niveau de formation indispensable la prosprit collective, consacrent dimportantes dpenses publiques lE.S afin de permettre aux tablissements d accueillir davantage dtudiants. Mais, ils souhaitent en contrepartie tre rassurs sur trois points : Primo, les tablissements dE.S sont-ils conus et organiss de manire produire les diplms dont la collectivit a besoin : ont-ils les bons objectifs ? (Principe de la pertinence); Secundo, les crdits qui leur sont allous, sont-ils bien dpenss? i.e les tablissements denseignement suprieur sont-ils efficients ? (Principe de lefficience); Tertio, les tablissements produisent-ils les diplms demands? i.e oprent-ils de manire efficace ? (Principe de lefficacit). On constate travers ces 3 points que la qualit de lE.S, pour les pouvoirs publics, est apprcie partir de la pertinence, de lefficacit et de lefficience, conformment au sens ci-dessus donn chacun de ces trois concepts. 22 22
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  • 23 2.6 Internationalisation de lE.S: La mobilit dtudiants, denseignants, de programmes et dtablissements a gnr un vritable march de l E.S o le savoir et le savoir-faire deviennent des produits (marchandisation de l E.S); La qualit de lE.S dans un tablissement donn tend de plus en plus se mesurer la lumire de "linternationalisation de la qualit" qui constitue lun des plus grands indicateurs de cette qualit pour un tablissement ; de nombreux systmes d'valuation sont aujourd'hui dots de mcanismes de comparaison internationale en matire de qualit; On parle de plus en plus, de normes et de standards internationaux l'internationalisation ne doit pas tre considre comme une fin en soi, mais comme un moyen de rehausser la qualit (benchmarking); Il se dgage clairement, partir de la discussion sur la qualit et l'internationalisation, que la coopration internationale est absolument ncessaire pour assurer la qualit et l'efficacit de lE.S. 23 23
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  • 24 2.7 Ouverture de lactivit dE.S. au secteur priv Devant lintensification de la demande socioconomique, le secteur priv investit de plus en plus dans lE.S, devenu un secteur rentable; Les pouvoirs publics favorisent cette ouverture tout en continuant vouloir baliser son champ dintervention. 24 24
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  • 25 3. Situation de lE.S. en Algrie au regard des tendances internationales Une analyse de la situation de lE.S en Algrie permet de dduire que les grandes tendances internationales y sont perceptibles. En effet, on constate : Une croissance progressive des effectifs dtudiants; La diversification des enseignements; Une ouverture vers dautres sources de financement ; Le chmage des diplms; Lexigence accrue de la qualit et de la pertinence; Le dveloppement de la dimension internationale Louverture de lE.S au priv (loi dorientation du 23 fvrier 2008) 25 25
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  • 26 4. Les besoins du systme dE.S. en Algrie en vue de lamlioration de la qualit Le dfi de lamlioration de la qualit face la massification doit tre gr partir dune diversification des enseignements afin de mieux tenir compte la fois des motivations, comptences et perspectives professionnelles de ltudiant et des nouveaux besoins de la socit et du march du travail. Les changements attendus au niveau des formations universitaires, pour une meilleure prparation des tudiants au monde du travail et lemploi, devraient toucher : 26 26
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  • 27 4.1 - Au plan pdagogique 27 27 4.1.1 Aux contenus denseignement Un ensemble de nouvelles comptences est aujourdhui ncessaire afin de prparer les tudiants une meilleure insertion professionnelle: la capacit danalyse et dapplication des connaissances des problmes concrets ; La capacit de rsoudre des problmes dorganisation ; Laptitude communiquer efficacement avec autrui et interagir ; Laptitude assurer des responsabilits ; La capacit de sadapter aux changements dans le milieu du travail ; Une bonne connaissance de lutilisation de loutil informatique ; Laptitude entreprendre et lesprit dinitiative et du travail personnel, capacits pouvant aider les diplms tre non seulement demandeurs mais aussi crateurs demploi.
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  • 28 28 28 4.1.2- A la promotion de laspect professionnel de la formation universitaire lorganisation de la formation doit inclure de faon systmatique une initiation des tudiants, au cours de leurs tudes, la vie professionnelle dans les domaines auxquels ils se destinent, travers des stages pratiques au niveau des milieux professionnels correspondants, encadrs et valus la fois par leurs enseignants et les professionnels;
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  • 29 4.1.3 A lamlioration des comptences dencadrement de la formation change de personnel entre luniversit et les entreprises; Devant lvolution rapide de la science et de la technique, les enseignants universitaires sont appels : renouveler leur savoir de manire continue; acqurir ou perfectionner une exprience dans le domaine professionnel correspondant leur domaine d'enseignement afin de pouvoir orienter ltudiant dans ses choix professionnels. Par ailleurs, la participation des professionnels un enseignement temps partiel luniversit est recommande; De mme pour la participation des enseignants et des professionnels aux projets dvaluation, dlaboration, ou de rajustement des programmes dtudes. 29 29
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  • 30 Question: La rforme recommande denseigner autrement et valuer autrement, mais la question est de savoir comment enseigner autrement et comment valuer autrement ? Quelles sont les nouvelles pratiques pdagogiques ? Quel type de formation pour les enseignants cet effet ? 30 30
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  • 31 4.1.4 A lefficacit des services dinformation et daide aux tudiants la mise en place de ces services au niveau des facults qui jouent un grand rle dans la prparation des tudiants la vie estudiantine puis au monde du travail; Ce sont des observatoires chargs dinformer les tudiants sur le monde du travail (interface universit -entreprise). 31 31 4.1.5- Au systme dvaluation universitaire un systme dvaluation, permet de rendre compte de lefficacit interne et externe des formations, par rapport leurs missions et objectifs, et par rapport la qualit de la prparation des tudiants lemploi; il doit reposer sur un systme dinformation fiable, largi au milieu professionnel, au devenir professionnel des diplms.
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  • 32 4.1.6- A la rorganisation de la formation continue les diplms ont de plus en plus besoin de revenir luniversit pour une mise jour de leurs comptences et de leurs qualifications (recyclage et perfectionnement); la formation continue luniversit doit contribuer la prparation des tudiants lemploi et lamlioration du partenariat avec le secteur utilisateur; 32 32
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  • 33 4.2 Au plan institutionnel La rforme de lE.S. repose sur le principe de lautonomie de luniversit appele dvelopper ses capacits managriales : assouplissement de la gestion (plus de libert et desprit dinitiative dans lutilisation des ressources, dans le choix des personnels ncessaires, dans la promotion de ces personnels,); mais, responsabilisation de lencadrement administratif de luniversit (un systme de contrle et des mcanismes par le biais desquels les gestionnaires rendent compte directement de leurs actes. 33 33
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  • 34 34 34 II Dfinitions et approches 1 Dfinitions : 1.1 - Quest-ce que la qualit de lenseignement suprieur ? Le concept de qualit est qualifi comme un concept multidimensionnel, complexe et volutif. La qualit dans lE.S est un concept dynamique, plusieurs dimensions et plusieurs niveaux, qui se rapporte aux paramtres contextuels dun modle ducatif, aux missions et objectifs des tablissements, des rfrences spcifiques dans un systme, un tablissement, une formation ou une discipline donns. De multiples conceptions de la qualit: adquation aux objectifs ( fitness for purpose ) adquation des objectifs (fitness of purpose), excellence, seuil ou rfrence minimale, amlioration continue, bon rapport qualit/prix, etc.
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  • 35 35 35 la dfinition qui semble la plus communment adopte aujourdhui est celle de l adaptation aux objectifs ( ralisation des objectifs fixs au dpart par ltablissement). 1.2 - Quest-ce que lassurance qualit ? Lexpression assurance-qualit vise les stratgies, les procdures, les actions et les attitudes ncessaires pour garantir un maintien et une amlioration de la qualit. Un systme dassurance qualit est un ensemble dlmentsmis en place par une institution dans le but de lui permettre de confirmer elle mme et dautres concerns que les conditions ncessaires ont t mises en place pour que les tudiants puissent atteindre les standards que linstitution staient fixs.
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  • 36 36 36 2 - Approches de la qualit : Un systme dassurance qualit peut sappuyer sur une ou plusieurs mthodes (ou approches), telles que : -laudit sur la qualit ; -lvaluation ; - laccrditation. 2.1- Laudit sur la qualit : Laudit sur la qualit vrifie si les intentions dclares (ou implicites) dun tablissement correspondent bien la ralit. il est aussi considr comme un processus trois volets au cours duquel on vrifie : Si les procdures de qualit sont adaptes aux objectifs dclars (pertinence) ; Si les activits effectivement menes sont conformes au projet (conformit) ; Si ces activits sont efficaces par rapport aux objectifs dclars (efficacit).
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  • 37 37 37 2.2 - Lvaluation : Lvaluation peut tre considre comme une opration qui dbouche sur lattribution dune note, exprime par un chiffre (1 4 par exemple), par une lettre (A F par exemple) ou par une apprciation (excellent, bien, assez bien, par exemple). Elle peut tre assure soit par une agence gouvernementale soit par une association non gouvernementale au sein mme des tablissements (ex. Comit des prsidents/des recteurs). Elle peut tre assure aussi par un organisme indpendant. La diffrence essentielle entre laudit et lvaluation se situe au niveau des rsultats : laudit donne une description des rsultats de lenqute. Laudit na pour objet lvaluation de la qualit et des performances en tant que telles mais il permet de sassurer que les mcanismes et les procdures sont appropris et bien appliqus. Cette mthode sert valuer les forces et les faiblesses du mcanisme dassurance qualit adopt ltablissement denseignement suprieur. mais lvaluation donne une note ces rsultats. Cependant, le processus denqute est le mme, dans la mesure o on cherche dans les deux cas vrifier les rsultats par rapport aux objectifs.
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  • 38 38 38 Dans laccrditation, il sagit de vrifier si ltablissement mrite daccder tel ou tel statut. La question pose ici est : Avez-vous le niveau suffisant ( tous gards) pour quon vous autorise fonctionner ? Donc, mritez-vous lagrment ? Cest--dire le classement dans telle ou telle catgorie ? Laccrditation dbouche en principe sur une dcision de type oui/non ou, admis / refus. 2.3 - LAccrditation : Remarque : Lvaluation et laccrditation se traduisent toutes les deux par une note sur une chelle linaire. Les deux actions abordent les choses sous un angle diffrent, mais aboutissent un rsultat identique : Lvaluation : quel est votre niveau ? Laccrditation : avez-vous le niveau requis ?
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  • 39 39 39 Partie II : Mise en uvre dun systme dassurance qualit Limportance (pourquoi) et les concepts (quoi) tant dfinis, il sagit prsent de passer la question du comment mettre en place un systme dassurance qualit dans lenseignement suprieur. Dfinir les objectifs de lAQ, les moyens dans le cadre dune politique dAQ est la premire tape de la mise en uvre dun systme dAQ Ces objectifs doivent tre en harmonie avec les objectifs de la politique nationale de lE.S Ces objectifs peuvent tre divers : utiliser lAQ comme outil de pilotage pour le secteur de lES, utiliser lvaluation de la qualit dans le cadre des systmes caractriss par une croissance et une diversification rapides ou enfin renforcer la capacit de gestion interne des tablissements pour lamlioration de la qualit
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  • 40 1- Choix fondamentaux (politique de lassurance qualit) Il ny a pas un systme unique dAQ prt lemploi. Outre la dfinition des objectifs, un certain nombre de choix concernant les mthodes, les outils, ltendue doivent tre faits. 1.1 Objectifs gnraux de lAQ Certains objectifs de lAQ refltent des intrts et des demandes du gouvernement, alors que dautres concernent plus directement les besoins internes de ltablissement. Ceux-ci peuvent tre catalogus dans trois grandes catgories dobjectifs : le contrle de la qualit ; la reddition des comptes / transparence ; et; lamlioration des pratiques.
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  • 41 Assurer des standards de qualit minimaux se justifie: dans les systmes dE.S qui se sont beaucoup diversifis et sont devenus htrognes; ou, quand la confiance du public envers les tablissements dE.S srode. La non-conformit aboutit des sanctions (radiation du systme, non- reconnaissance des diplmes ou autres mesures similaires). La reddition des comptes / transparence Il faut que le public (parties prenantes) soit tenu inform de laptitude des tablissements remplir leurs missions. Le contrle de la qualit correspond au respect des exigences de qualit minimales. Lamlioration des pratiques: LAQ conduit naturellement vers lamlioration, dune part, grce la conformit aux objectifs, dautre part, grce la mise en place de bonnes pratiques avec des objectifs que les tablissements sefforceront datteindre.
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  • 42 1.2 Choix des mcanismes Les dispositifs dassurance qualit utilisent lvaluation, laudit de la qualit et laccrditation comme mcanismes pour examiner la qualit des activits et des services des tablissements. Lvaluation peut porter sur les intrants (comme les ressources alloues), les processus (cest--dire le mode de fonctionnement) ou les rsultats (comme le nombre de publications des enseignants). Lvaluation est faite partir de standards, critres et rgles de procdures - Laccrditation laccrditation se sert des rsultats de lvaluation pour tablir la dcision doctroyer ou non le label un tablissement ou une formation. lvaluation et laccrditation des programmes et des tablissements ne forment pas ncessairement deux mcanismes spars, mais peuvent tre des lments conscutifs dune mme procdure. Souvent, lvaluation prcde laccrditation et prsente dailleurs des rsultats et des recommandations.
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  • 43 Laudit de la qualit Laudit de la qualit examine tous les outils et procdures qui contribuent au sein de ltablissement lamlioration de la qualit. Il ne conduit la comparaison des niveaux de qualit contrairement lvaluation. Typologie des mcanismes dassurance qualit McanismeQuestionAccentRsultats valuation Jusqu quel point les rsultats sont-ils bons? Rsultats Niveau (note, apprciation,) Accrditation Est-il suffisamment bon pour tre approuv? Adaptation (mission, ressources, processus) Dcision favorable ou dfavorable Audit Les objectifs sont-ils satisfaits? Le processus est-il efficace? Processus Description qualitative Il est difficile de rpondre aux trois objectifs de lAQ avec un seul mcanisme.
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  • 44 1.3 Porte des systmes dassurance qualit Lassurance qualit peut traiter tout lE.S ou certains de ses secteurs seulement, universit et/ou secteur non universitaire, tablissements publics ou privs, etc. - tablissements publics et/ou privs les tablissements publics forment souvent de puissants groupes de pression qui peuvent sopposer lintroduction de lAQ dans leur secteur. Par consquent, dans certains pays, les dispositifs dAQ ont t mis en place seulement pour les tablissements privs. Dans dautres pays o les citoyens comme les gouvernements attendent des tablissements publics quils fassent bon usage des ressources alloues par ltat, ceux-ci sont la cible premire de lAQ
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  • 45 - Universits et/ou tablissements non universitaires Le plus souvent, lAQ couvre le secteur universitaire. dans certains pays, lAQ concerne la fois les universits et les tablissements du secteur non universitaire. Dans ce cas, la question se pose de savoir si la mme mthodologie et les mmes critres peuvent sappliquer aux deux catgories dtablissements Assurance qualit institutionnelle et/ou des filires (programmatique) Une autre question essentielle que les dispositifs dassurance qualit doivent aborder, concerne lunit danalyse, savoir si lAQ doit tre institutionnelle ou viser les filires (les programmes).
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  • 46 LAQ institutionnelle est lvidence beaucoup plus large que lAQ des filires. Elle concerne les domaines suivants : missions ; gouvernance ; gestion ; personnel enseignant ; ressources pdagogiques ; services aux tudiants ; infrastructures et quipements ; ressources financires. Les deux types dAQ sont en fait trs lis. LAQ institutionnelle ne peut tre conduite sans examen des filires dtudes ; lAQ des filires, de son ct, doit prendre en considration lenvironnement de ltablissement.
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  • 47 - valuer toutes les filires ou certaines seulement On peut faire le choix dvaluer toutes les filires (programmes) ou certaines dentre elles qui peuvent prsenter un intrt particulier.
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  • 48 2. Assurance Qualit Interne Lassurance qualit interne est lensemble des pratiques internes une institution qui vise surveiller et amliorer la qualit de ses processus. Elle concerne les politiques et les mcanismes que chaque programme ou institution adopte pour sassurer quil/elle remplit ses propres objectifs et respecte les normes de lenseignement suprieur en gnral, ou dune profession ou discipline en particulier. Lassurance qualit interne est donc un systme constitu de structures, et de mcanismes poursuivant une ou plusieurs finalits. Les pratiques de lassurance qualit interne sapparentent donc au management de la qualit. Un des objectifs fondamentaux de AQI est linstauration dune culture qui reconnaisse limportance de la qualit.
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  • 49 2.1 Mise en uvre dun systme dassurance qualit interne Management de la qualit Avant dvaluer la qualit, celle-ci doit pralablement exister du moins dans les intentions. Ltablissement soucieux dobtenir la qualit doit pouvoir la grer (planifier, organiser, diriger et valuer). Les guides de bonnes pratiques ou les lignes directrices dun organe de rgulation ou dvaluation peuvent tre dun grand apport. Il est intressant de se pencher sur les lignes directrices de lassociation europenne dassurance qualit dans lES (ENQA) qui engobent 7 domaines (ddis lAQ des filires):
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  • 50 La dclaration de politique doit inclure des propos sur : le lien entre enseignement et recherche au sein de ltablissement ; la stratgie de ltablissement en matire de qualit ; lorganisation du systme de management de la qualit ; les responsabilits respectives des dpartements, coles, facults et autres Units organisationnelles et celles des individus concernant le management de la qualit, limplication des tudiants dans le management de la qualit, a.Politique et procdures pour le management de la qualit Les tablissements doivent avoir une politique et des procdures associes pour le management de la qualit. La stratgie, la politique et les procdures doivent avoir un statut officiel et tre rendues publiques
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  • 51 la mise au point et la publication dobjectifs de formation explicites ; une attention rigoureuse porte la conception des programmes et leurs contenus ; la prise en compte des besoins spcifiques des diverses offres (par exemple, formation initiale, formation continue, enseignement distance, apprentissage en ligne) et des divers types dtablissements (universitaire, technique, professionnel) ; la mise disposition de ressources pdagogiques adquates ; des procdures officielles dapprobation des programmes par un organisme autre que celui qui offre ces programmes ; lexamen des progrs et des russites des tudiants ; lvaluation rgulire et priodique des programmes (en y faisant participer des membres extrieurs) ; des ractions rgulires de la part des employeurs, des reprsentants du March du travail et dautres organismes comptents ; la participation des tudiants aux activits de management de la qualit. Le management de la qualit des programmes et des diplmes doit normalement comprendre : b.Examen et rvision priodique des programmes et des diplmes
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  • 52 c.-valuation des tudiants Lvaluation des tudiants doit normalement : tre conue pour mesurer le degr datteinte des objectifs de formation et des autres objectifs des programmes ; tre adapte au but recherch, que ce soit un bilan, lapprciation dun rsultat intermdiaire ou dun contrle final ; prsenter des critres clairs et publis pour la notation ; tre mene par des gens qui comprennent le rle de lvaluation dans la progression des tudiants vers lacquisition des connaissances et des aptitudes relatives aux qualifications quils visent ; lorsque cela est possible, ne pas se limiter au jugement dun seul examinateur; prendre en compte toutes les consquences possibles des rglements dexamens ; comprendre des rglements clairs quant aux absences des tudiants, la maladie et autres cas de force majeure ; sassurer que les examens sont organiss rigoureusement en accord avec les rgles en vigueur dans ltablissement ; tre soumise des mesures de contrle administratif garantissant le respect des procdures.
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  • 53 d-Management de la qualit du corps enseignant Les enseignants sont la principale ressource de formation des tudiants. Il est important quils aient une parfaite connaissance et une parfaite comprhension de la matire quils enseignent, quils aient les comptences et lexprience ncessaires pour transmettre leurs connaissances aux tudiants. Les tablissements doivent garantir que leurs modalits de recrutement et leurs procdures de nomination comprennent des moyens de sassurer que les Personnels nouvellement recruts ont le niveau minimum de comptences ncessaires. Le corps enseignant doit se voir offrir la possibilit damliorer et tendre ses comptences. e-Outils pdagogiques et soutien des tudiants Les outils pdagogiques et autres moyens de soutien (du matriel bibliothques, parc informatique aux ressources humaines par exemple des tuteurs, des conseillers dorientation ou autres) doivent tre aisment accessibles aux tudiants, conus selon leurs besoins et adapts en fonction des ractions des utilisateurs. Les tablissements doivent rgulirement contrler et amliorer lefficacit des services de soutien aux tudiants.
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  • 54 La connaissance deux-mmes par les tablissements est la base dun bon management de la qualit. f- Systmes dinformation Il est important que les tablissements aient les moyens de collecter et analyser des informations sur leurs propres activits Les informations doivent couvrir les domaines suivants : progression des tudiants et taux de russite ; employabilit des diplms ; niveau de satisfaction des tudiants vis--vis des programmes ; efficacit des enseignants ; profil de la population tudiante ; ressources pdagogiques disponibles et leurs cots ; indicateurs de performance propres ltablissement.
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  • 55 g-Information du public Dans lexercice de leur mission de service public, les tablissements dE.S ont la responsabilit de fournir des informations sur les programmes quils offrent, les objectifs de formation, les diplmes dlivrs, lenseignement, les mthodes dapprentissage et dvaluation utilises. Ces informations doivent tre prcises, impartiales, objectives, aisment accessibles et ne pas tre utilises simplement des fins promotionnelles.
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  • 56 2.2- LAuto-valuation Avant de dfinir lautovaluation, il est ncessaire de rappeler que celle-ci est un lment essentiel du systme de management et dassurance de la qualit interne, mais aussi le point de dpart de lassurance qualit externe. Souvent confondue lassurance qualit interne, lauto-valuation est un outil qui offre la possibilit de situer le niveau de qualit atteint par ltablissement et de travailler lamlioration continue de la qualit Elle est conduite par le personnel de ltablissement sur la base de la confrontation de donnes relles (quantitatives et qualitatives) concernant le processus, les moyens et les rsultats avec ceux dclars (les objectifs et les standards). Il est important de souligner la ncessit pour ltablissement de se doter ou dadopter un rfrentiel ou charte de la qualit. Les rsultats (publis ou non) de lauto-valuation sont utiliss dans un objectif damlioration de la qualit. Pertinence des rsultats de lauto-valuation ? Il nest pas raliste dattendre que les tablissements puissent raliser une valuation dtaille et autocritique dune manire impartiale et objective.
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  • 57 Ce qui plaide pour intgrer lauto-valuation dans le processus de lAQ externe et ce travers ladoption de rfrences (standards) tablis par une institution externe (agence), dune part, et la soumission de lauto-valuation (rapport dauto-valuation) lapprciation de cette dernire, dautre part. Les raisons de limpartialit : - labsence de culture de lvaluation entrane le risque que lauto- valuation manque desprit critique. Il serait donc utile de demander un rapport dauto-valuation, mais les agences et les valuateurs externes savent que, dans la plupart des systmes, sa valeur est limite ; - des enjeux dans le cas, par exemple, o la procdure dassurance qualit entrane des sanctions, ou lorsquil sagit dune dcision qui conditionne la poursuite du fonctionnement dune filire ou dun tablissement, rend peu raliste lattente dune auto-analyse critique ;
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  • 58 - Le socle de lauto-valuation est une grille de standards et de critres dfinie par lagence dassurance qualit qui constitue le rfrentiel (objet dune prochaine session de formation) pour lvaluation ou laccrditation. Ces standards et critres sont labors par les agences dans le cadre des consultations nationales avec large participation des parties prenantes. - le choix des agences, quand elles oprent au niveau international: demander uniquement des donnes et de se charger elles-mmes de lvaluation.
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  • 59 2.2.1- Etapes de lauto-valuation - la production de donnes de base et dinformations pour chaque standard ou critre ; - lanalyse et lvaluation ; - le rapport sur le degr de conformit aux standards et aux critres.
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  • 60 Lintrt pour lauto-valuation rside dans le fait quun tablissement qui se connat vraiment, en dautres termes qui connat ses forces et ses faiblesses, ses capacits et ses limites, a plus de chances daccomplir sa mission ducative que celui qui na pas cette connaissance. Lauto-valuation est considre comme le pilier de la procdure dassurance qualit. 2.2.2- Importance de lauto-valuation
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  • 61 2.2.3- Difficults de lauto-valuation La ralisation dune auto-valuation satisfaisante (surtout la 3me tape) nest pas chose aise. Il y a plusieurs raisons cela : - labsence de conditions adquates (absence de systme dinformation, inexistence de mcanismes participatifs, prsence dun nombre peu significatif de personnels temps plein) - le manque de culture dvaluation Ces carences pourraient rduire lauto-valuation une simple description des problmes existants. - les enjeux (sanctions)
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  • 62 3. Assurance qualit externe Lassurance qualit externe (AQE) se rfre aux actions dun organisme externe, gnralement une agence dassurance qualit, qui value le fonctionnement ou les programmes dune institution, afin de dterminer si elle est en conformit avec les normes reconnues. Les tapes de la procdure dassurance qualit sont : auto-valuation ; valuation par des experts ; prise de dcision et rapport public. Lvaluation sera traite en dtail dans la session 4 de cette formation. 3.1. Les fonctions de lassurance qualit externe On recense 5 fonctions lies lassurance qualit : - les valuations pour lautorisation douverture dtablissements, de filires de formation (cette autorisation conduit lacquisition du statut dentit officiellement reconnue) ;
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  • 63 - le contrle du fonctionnement aprs lautorisation (relatif au contrle des pratiques de base y compris le contrle administratif et financier) ; - laccrditation (souvent des niveaux avancs de qualit) ; -la certification professionnelle des diplms dans des secteurs disciplinaires choisis ; -linformation sur ltat de reconnaissance et daccrditation des filires de formation et des tablissements. Ces fonctions ne sont pas obligatoirement prsentes dans tous les systmes. 3.2 Structure dassurance qualit Les fonctions de lAQE peuvent tre assumes soit par des autorits gouvernementales ou non gouvernementales et souvent les deux la fois.
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  • 64 Il existe quatre principaux types de statut lgal pour une structure : Organisme dtat (ou unit intgre dans une administration dtat, comme le ministre de lenseignement suprieur, par exemple ; Organisme paratatique ou organisme public indpendant ; Organisme appartenant des tablissements denseignement suprieur ; Organisme appartenant des groupes privs. lautonomie de la structure ? La plupart des structures dagences dassurances qualit, mme celles qui ont t cres par ltat, revendiquent un certain degr dautonomie. Les structures non tatiques sont censes avoir une plus grande indpendance pour la prise de dcision. On peut considrer le statut dorganisme dtat comme bureaucratique et que lvaluation de la qualit vise principalement le contrle.
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  • 65 loppos, les organismes dassurance qualit qui appartiennent des tablissements sont considrs comme des structures internes au systme dont lactivit vise lamlioration de la qualit plutt que le contrle. Il convient de prciser les raisons du choix de chaque option - Si lorganisme dassurance qualit doit avoir un rle central au sein du systme d E.S, notamment en matire de reconnaissance de statut pour les tablissements et dhabilitation des diplmes, il doit tre cr par ltat et avoir un statut public dont les caractristiques particulires sont dfinir en fonction du contexte. il existe cependant des agences dassurance qualit, reconnues au niveau national et international qui ne sont pas publiques. Cest le cas des agences daccrditation aux Etats-Unis, dont les dcisions conditionnent le droit au financement des tablissements par ltat.
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  • 66 -Quand le but principal de lassurance qualit est lamlioration de la qualit, le rle des tablissements dE.S devient primordial. -Enfin, lorsquil sagit de garantir la qualit des cursus de formation conformment aux normes de certains corps professionnels, linitiative appartient aux associations professionnelles.
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  • 67 4 - Mise en uvre de lAQ dans lES en Algrie (bilan et perspectives) 4.1 Bilan : Comment doit-on procder pour russir la mise en place dun Systme Assurance-Qualit au niveau des tablissements denseignement suprieur en Algrie ? Cette question a fait lobjet dun Colloque International organis par le Ministre de lEnseignement Suprieur, en collaboration avec la Banque Mondiale, les 1 er et 2 juin 2008 Alger, et auquel ont particip tous les chefs dtablissements du suprieur, accompagns des enseignants dsigns pour assister les chefs dtablissement la mise en place et la promotion des dispositifs dassurance qualit. Ce colloque a runi aussi des chercheurs de lOCDE (Organisation de Coopration et de Dveloppement Economique), de lUNESCO et des responsables de systmes dassurance qualit dans le monde arabe.
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  • 68 68 68 Les travaux de ce colloque ont t suivi par lorganisation de trois grands ateliers qui ont travaill sur : LAssurance Qualit des programmes (atelier N 1) LAssurance Qualit institutionnelle (atelier N 2) Conditions de mise en uvre de lAssurance -Qualit en Algrie la lumire des expriences internationales (atelier N3). 4.1.1 Principaux rsultats des travaux des ateliers : Concernant les programmes de formation : Les processus appels assurance-qualit ou dmarche qualit sont de plus en plus prsents dans les institutions denseignement suprieur travers le monde. Ces processus dA.Q sont soutenus par des textes rglementaires et font ncessairement intervenir : les quipes de formation ; les tudiants ; les tablissements ; les partenaires socio-conomiques ; des agences (ou conseils publics ou indpendants) chargs de cette mission.
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  • 69 69 69 Lvaluation interne et externe des programmes de formation doit passer par : une description de lexistant ; une expression du degr de satisfaction ; une dfinition du but atteindre ; Dans le contexte algrien, mme si des organes et des textes existent pour garantir la qualit des formations, la culture de lvaluation et de la qualit ne font pas encore partie du paysage de lenseignement suprieur. Concernant les principales tapes et processus de la mise en place de lAssurance qualit : Le principe de contextualisation doit tre mis en exergue dans la procdure de mise en place du systme assurance qualit dans lenseignement suprieur algrien.
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  • 70 70 70 Etapes : La qualit est entendue comme satisfaction aux standards (bonnes pratiques), ce qui devrait pousser chaque universit dterminer son rfrentiel de qualit ; Dveloppement dun modle de qualit adapt des modles internationaux existants ; les buts : lamlioration continue de la qualit et la transparence ; les processus : lauto valuation et lvaluation externe sont systmatiser.
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  • 71 71 71 les moyens : - lgislation (cf. loi dorientation) ; - financement ; - cration dun systme dinformation en vue dune meilleure circulation de linformation ; - Infrastructures ; - tre lcoute de lenvironnement pour comprendre ses exigences ; - organes redynamiser : comit pdagogique (CP), comit et conseil scientifique (CS) ; - organes crer : cellules dassurance - qualit au niveau du dpartement, de la facult et de luniversit ;
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  • 72 72 72 4.2.1 Principaux rsultats des travaux des experts : A- Prcision des objectifs actuels de lenseignement suprieur en Algrie: Amliorer la gouvernance de nos tablissements dE.S ; Mettre en place un systme dvaluation destin amliorer la qualit de lenseignement suprieur en Algrie ; Rpondre aux besoins socio-conomiques et permettre une meilleure insertion professionnelle et une meilleure employabilit des diplms ; Introduire un systme dassurance-qualit qui doit soutenir le dynamisme de la rforme en cours (le LMD). Assurer une meilleure gestion de la massification actuelle dans lenseignement suprieur en tenant compte de la priorit nationale : offrir une place pdagogique luniversit tout bachelier (dmocratisation de lenseignement suprieur).
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  • 73 73 73 B Cadre de mise en place du systme dassurance qualit : Etant intresss aussi bien par lvaluation institutionnelle que par celle des programmes : 05 segments sont retenus pour lvaluation institutionnelle (en rapport avec la pdagogie). Les 05 segments en question sont : Gestion pdagogique ; Systme dinformation ; Problmatique de lemployabilit ; Cadre de vie des tudiants ; Centre de ressources (bibliothques, cyberespaces, multimdia). (Lensemble des tablissements du suprieur sera concern par lvaluation des 05 diffrents segments).
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  • 74 74 74 Approches : Une valuation externe prcde par des procdures systmatiques dauto valuation au sein des tablissements denseignement suprieur ; Laccrditation nest pas lordre du jour parce quelle peut aboutir la fermeture dun tablissement, ce qui nest pas envisageable actuellement dans lenseignement suprieur public algrien. C Configuration du systme dassurance qualit : Aprs la dfinition des tapes ncessaires pour la mise en place dun systme dassurance qualit, lidentification des organes et leurs prrogatives, les ressources et les procdures ncessaires, la configuration finale que prendra le systme dassurance-qualit dans lenseignement suprieur en Algrie sera faite sur la base de la consultation des standards en vigueur dans diffrents pays et agences internationales notamment : ENQA : Europeen Network of quality assurance (Rseau Europen pour lassurance qualit) et INQAAHE : International Network for Quality Assurance Agencies in Higher Education (Rseau international des agences dassurance-qualit dans lenseignement suprieur).
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  • 75 75 75 D Anticiper les rsistances : Il est aussi primordial danticiper les rsistances que pourrait rencontrer la mise en place dun systme dAssurance - Qualit. A cet effet, les participants jugent indispensable de procder, dabord, la dissmination des rsultats du colloque tous les chelons et dlaborer ensuite une stratgie de communication qui soit pdagogique, cohrente et consensuelle qui permettrait dassocier tous les acteurs concerns (Administration, enseignants, tudiants, associations, syndicats et employeurs) afin de promouvoir une culture de lassurance - qualit. 4.1.3 La commission pour limplmentation de lassurance qualit dans lenseignement suprieur (CIAQES) : Cette commission officiellement institue par larrt ministriel N 167 du 31 mai 2010 a commenc travailler sur lobjectif de la mise en uvre de lA.Q. au niveau des tablissements dE.S. depuis juin 2008, suite au colloque international cit dessus.
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  • 76 76 76 Missions et objectifs de la commission dAssurance Qualit : La CIAQES a pour objectif de favoriser le dveloppement des pratiques dassurance qualit dans les tablissements universitaires, de les suivre et de les dynamiser en travaillant prioritairement sur lvaluation interne, afin damliorer la gouvernance de ces tablissements. Il s'agit de : -mettre en place une dmarche dvaluation interne dans les tablissements universitaires en s'adossant sur un noyau d'tablissements reprsentatif et sur les missions essentielles de luniversit savoir la formation, la recherche, le service la socit et le dveloppement socio-conomique ; -dfinir des rfrences qualit, partir dune analyse de ce contexte et du recensement des besoins rels ; -examiner, dans une dmarche dvaluation interne, les dysfonctionnements par rapport au rfrentiel arrt ; -prendre des mesures damlioration ; -valider la dmarche et les rfrences, en apportant les adaptations ncessaires renforant ainsi les capacits en assurance qualit au sein des tablissements universitaires.
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  • 77 77 77 -Favoriser la mise en place dquipes charges de lAssurance Qualit dans les tablissements universitaires (RAQs) ; - Organisation des visites pour les membres de la commission afin dexaminer les expriences dimplmentation de lassurance qualit et les pratiques dautres pays. - Elaborer un programme de formation pour les RAQs - Assurer une formation spcifique aux RAQs 4.1.4 Mise en place du Comit Nationale dEvaluation (CNE) Tel que prvu par la loi dorientation du 23 fvrier 2008, le CNE a t institu par larrt 739 du 18-12-2010. Le CNE prpare aujourdhui sa feuille de route, cest lorgane qui va piloter lvaluation et lassurance qualit.
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  • 78 78 78 4.2 Perspectives ou rsultats attendus Les rsultats attendus sont les suivants : a)Une forte sensibilisation des tablissements universitaires la dmarche assurance qualit; avec la mise en place d'une mthodologie commune de travail, et des outils de communication fdrs pour permettre la mutualisation et la prennisation des pratiques dassurance qualit. b)Elaboration de rfrences communes d'valuation, adaptes au contexte local suite des tats de lieu qui auront t effectus dans les tablissements universitaires. c)Identification et formation de personnes ressources sur les rfrentiels dassurance qualit pour en dissminer les bonnes pratiques et d'en veiller leur mise en uvre. d)Une auto-valuation conduite partir de programmes d'tudes prdfinis. e)Des outils appropris seront dtermins pour permettre l'installation d'une politique qualit et la prennisation des dmarches dauto-valuation.
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  • 79 79 79 Le projet de mise en uvre dun systme dassurance qualit ne se ralisera pleinement quavec ladhsion de toutes parties prenantes. Il est par consquent objectif de sattendre des difficults, contraintes et surtout des rsistances de la part des diffrents acteurs, personnel administratif, enseignants, tudiants tellement habitus une gestion de moyens sans reddition de compte.
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  • 80 80 80 Lassurance qualit est une nouvelle tendance de lenseignement suprieur. Conclusion Lassurance qualit lenseignement universitaire est un terme polysmique: son sens varie selon le contexte. cette ambigit, tient principalement aux sens varis qui peuvent tre associs aux termes assurance et qualit . Cependant force est de reconnaitre que sur le terrain, les pratiques de lassurance qualit voluent dune manire tangible. La progression dans la mise en en place nest pas seulement lapanage de systmes dvelopps mais aussi de plus en plus de pays de lhmisphre sud dcouvrent les bienfaits de lassurance qualit dans un monde globalis. Les systmes dassurance qualit offrent de par la varit de leurs finalits, mcanismes et porte, lopportunit de les adapter au systme national par un certain nombre de choix fondamentaux.
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  • 81 81 81 LAlgrie, consciente de la ncessit dimplmenter un systme dassurance qualit en harmonie avec les spcificits politiques, sociales et culturelles du pays, pour faire face au dfis tant sur le plan national quinternational, est en pleine dynamique de changement organisationnel qui ncessite une stratgie de pilotage prnant les valeurs de la participation et de la communication afin de surmonter les difficults issues de diverses rsistances des acteurs de luniversit algrienne.
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  • 82 MERCI DE VOTRE ATTENTION