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Communications Orales 1 ère Séance otologie C1- Variantes anatomiques de l’os temporal : Etude descriptive de 120 rochers El Korbi A, Kolsi N, Ben Khayat S, Kamel HE, Bouatay R, Mnari W*, Hmida B*, Zrig A*, Harrathi K, Koubaa J Service ORL et Chirurgie cervico faciale, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir *Service d’imagerie médicale, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir Objectifs : Etudier les variantes anatomiques de l’os temporal et leur incidence vue leurs importantes implications chirurgicales en otologie. Introduction : L’os temporal présente une structure anatomique complexe. La tomodensitométrie en coupes fines est l’examen de choix pour étudier les variantes anatomiques du rocher. Ces variantes ne sont pas rares et sont d’un impact diagnostique et thérapeutique considérable en chirurgie otologique. Matériel et méthodes : Ce travail est basé sur une relecture de tomodensitométrie de 120 rochers réalisés entre 2009 et 2015 en coupes coronales et axiales de 60 patients opérés dans notre service pour otospongiose. Résultats : Sur les 120 rochers analysés, 53 présentent une ou plusieurs variantes anatomiques soit 44,16%. La bilatéralité était notée dans 17 cas. Les variantes retrouvées étaient, par ordre décroissant, une procidence du golf de la veine jugulaire sur 21 rochers dont deux cas était déhiscent, une procidence du canal du facial dans 12 cas, une procidence du canal carotidien et une asymétrie du foramen jugulaire dans 6 cas chacune, un sinus tympani profond et des méninges procidentes du lobe temporal dans 5 cas chacun, un sinus latéral procident dans un seul cas. Conclusion : Les variantes anatomiques de l’os temporal ne sont pas rares et leur connaissance préopératoire est indispensable car elles peuvent constituer une gêne à la voie d’abord chirurgicale ou prédisposer à des incidents per-opératoires ou une insuffisance de geste chirurgical. Ainsi une collaboration entre radiologue et chirurgien ORL est indispensable.

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Communications Orales

1ère Séance otologie

C1- Variantes anatomiques de l’os temporal : Etude descriptive de 120 rochers

El Korbi A, Kolsi N, Ben Khayat S, Kamel HE, Bouatay R, Mnari W*, Hmida B*, Zrig A*,

Harrathi K, Koubaa J

Service ORL et Chirurgie cervico faciale, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir

*Service d’imagerie médicale, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir

Objectifs : Etudier les variantes anatomiques de l’os temporal et leur incidence vue leurs

importantes implications chirurgicales en otologie.

Introduction : L’os temporal présente une structure anatomique complexe. La

tomodensitométrie en coupes fines est l’examen de choix pour étudier les variantes

anatomiques du rocher. Ces variantes ne sont pas rares et sont d’un impact diagnostique et

thérapeutique considérable en chirurgie otologique.

Matériel et méthodes : Ce travail est basé sur une relecture de tomodensitométrie de 120

rochers réalisés entre 2009 et 2015 en coupes coronales et axiales de 60 patients opérés

dans notre service pour otospongiose.

Résultats : Sur les 120 rochers analysés, 53 présentent une ou plusieurs variantes

anatomiques soit 44,16%. La bilatéralité était notée dans 17 cas. Les variantes retrouvées

étaient, par ordre décroissant, une procidence du golf de la veine jugulaire sur 21 rochers

dont deux cas était déhiscent, une procidence du canal du facial dans 12 cas, une procidence

du canal carotidien et une asymétrie du foramen jugulaire dans 6 cas chacune, un sinus

tympani profond et des méninges procidentes du lobe temporal dans 5 cas chacun, un sinus

latéral procident dans un seul cas.

Conclusion : Les variantes anatomiques de l’os temporal ne sont pas rares et leur

connaissance préopératoire est indispensable car elles peuvent constituer une gêne à la voie

d’abord chirurgicale ou prédisposer à des incidents per-opératoires ou une insuffisance de

geste chirurgical. Ainsi une collaboration entre radiologue et chirurgien ORL est

indispensable.

C2- Chirurgie de l’otospongiose : difficultés peropératoires et répercussions.

Chahed H, Marrakchi J, Dimassi H, Bouzgenda R, B Amor M, Zainine R, Beltaief N, Besbes G.

Service d’ORL et de CMF , CHU la Rabta, Tunis, Tunisie.

Introduction : L’otospongiose est une ostéodystrophie de la capsule otique. Son traitement

est chirurgical. Le choix de la technique et du type de prothèse sont opérateur dépendant.

Le but de notre travail est de relever les difficultés opératoires que peut rencontrer le

chirurgien et qui peuvent entraver le résultat fonctionnel.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 66 patients colligés sur 2 ans

(2011-2012). La chirurgie était bilatérale dans 26 cas, soit 93 oreilles opérées. L’audiométrie

tonale et vocale ainsi que la TDM des rochers ont été systématiques en préopératoire.

Résultats : L’âge moyen de nos patients (48 femmes et 18 hommes) était de 42 ans [14 -

72].

Une platinotomie calibrée a pu être réalisée dans 87 cas. Une platinectomie totale ou

partielle a été pratiquée dans 2 et 4 cas respectivement en présence d’une platine flottante

ou de fracture accidentelle. L’interposition de veine a été réalisée chez 3 patients, le

colmatage par des boulettes de graisse était suffisant dans les 3 cas restants de fracture

platinaire.

La fossette vestibulaire était étroite dans 3 cas avec double saillie du canal du facial et du

promontoire dans 2 cas et un facial dénudé dans le 3ème cas.

L’artère stapédienne était persistante chez un patient, elle a été respectée et la platinotomie

calibrée était possible.

La branche descendante de l’enclume était ostéitique et grêle dans un cas. La pose du

piston était possible devant l’absence de lyse de l’appophyse lenticulaire. Les difficultés

opératoires rencontrées dans tous ces cas n’étaient pas significativement corrélés à de

mauvais résultats fonctionnels.

L’oreille était de type Geyser dans un cas en rapport avec une dilatation de l’aqueduc du

vestibule. Le résultat fonctionnel était mauvais dans ce cas.

Conclusion : Le bilan d’imagerie préopératoire est d’un grand apport pour le chirurgien,

néanmoins, il doit être préparé à toutes les éventualités en per-opératoire.

C3- Le cholestéatome spontané du conduit auditif externe : A propos de 4 cas

Ben Hmida.N, Ben Amor.F ,Chefai.J, Mighri .K, Driss.N

Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Tahar Sfar, Mahdia

Introduction : Le cholestéatome du conduit auditif externe (CAE) est une pathologie rare ou peu souvent diagnostiquée. Son incidence est de 0,1 à 0,5 % de la pathologie otologique. Il peut être iatrogène, post-traumatique ou rarement spontané. Il est caractérisé par une symptomatologie non spécifique. Le but de notre travail est de rapporter les caractéristiques cliniques et radiologiques de cette pathologie et d’analyser la conduite thérapeutique. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective à propos de 4 cas de cholestéatome primitif du CAE opérés au service d’ORL de l’hôpital Tahar Sfar de Mahdia entre les années 2007 et 2015. Résultats : la série comportait trois hommes et une femme âgés entre 32 et 65 ans. Le motif de consultation était une otorrhée fétide trainante associée à une hypoacousie homolatérale. L’examen sous microscope a révélé une érosion de la paroi postérieure du conduit auditif externe recouverte de squames épidermiques dans trois cas et une néoformation polyploïde du CAE dans un cas. Le tympan était normal dans tous les cas. A l’audiométrie, il existait une surdité à prédominance transitionnelle du coté atteint avec un seuil moyen de 40 db et une audition normale du coté sain. Le scanner des rochers a montré une lyse de la paroi postérieure du CAE dans 2 cas, une lyse du plancher du CAE dans 1 cas et un comblement de densité tissulaire obstruant partiellement le CAE dans 2 cas. Il y avait une atteinte concomitante de l’oreille moyenne dans 2 cas. L’oreille controlatérale était normale dans tous les cas. Deux patients ont eu une tympanoplastie en technique ouverte avec aménagement d’une mini-caisse vu qu’il y avait une importante extension au contact du canal du facial. Deux patients ont été opéré par voie rétro-auriculaire : ils ont eu une ablation de la peau malade et un curetage de l’os du CAE avec reconstruction de ce dernier par du cartilage. Conclusion : Le cholestéatome primitif du CAE est une affection rare, pouvant revêtir plusieurs aspects. Son diagnostic est clinique et son bilan d’extension nécessite une analyse radiologique très détaillée. Le traitement est chirurgical, il dépend de l’extension des lésions et de la symptomatologie clinique. C4-La reprise opératoire après la tympanoplastie en technique fermée :

Indications et résultats.

Bechraoui R, Madiouni A, Bouzguenda R, Ben Rhaiem Z, Ben Amor M, Beltaief, Besbes G.

Service d’ORL et de Chirurgie maxillo-faciale, CHU la Rabta, Tunis

Introduction : La TTF est la technique de choix assurant la conservation de l’anatomie de

l’oreille moyenne et permettant d’avoir les meilleurs résultats fonctionnels ; mais elle reste

pourvoyeuse de plus de récurrence comparativement à la technique ouverte.

Matériel et méthodes : Notre travail est une analyse rétrospective portant sur 20 patients

ont été opérés dans le service ORL et chirurgie maxillo-faciale de la Rabta, d’un deuxième

temps chirurgical après une tympanoplastie en technique fermée (TTF) pour une otite

moyenne chronique cholestéatomateuse 2010 et 2015.

Résultats : L’âge moyen de nos malades était de 39 ans, sex-ratio de 11,2. Quatorze

patients ont été opérés d’une TTF première à notre service. Le délai moyen entre les 2

interventions était de 6,8 ans (12 mois et 30 ans). Six de nos patients ont présentés des

signes d’appels post opératoire. Sur les 20 oreilles réopérées, six (30%), ont été explorées

par scanner uniquement, deux (soit 10%) par IRM uniquement et 10 (50%) par TDM et

IRM. Le scanner des rochers a été pratiqué dans 80% cas montrant un comblement partiel

suspect dans un 33% des cas, une IRM a été pratiqué en dans 60% des cas (12 patients),

chez 6 patients elle a mis en évidence un ou plusieurs nodules de récurrence

cholestéatomateuse. L’indication de la reprise chirurgicale était principalement basée sur la

suspicion radiologique de récurrence cholestéatomateuse. En peropératoire, l’exploration a

objectivé l’absence du l’épidermose dans 05cas. Une conversion en technique ouverte a été

pratiquée dans 05 cas. Le recul moyen était de mois.

Conclusion : Le risque de récurrence représente l’écueil majeur émaillant l’évolution

postopératoire d’un cholestéatome de l’oreille moyenne traité chirurgicalement par technique

fermée. L’imagerie, basée sur le couple TDM et IRM permet de faire le diagnostic et de

baliser la planification de la révision chirurgicale.

C5- Les complications méningo-encéphaliques des otites moyennes chroniques

cholestéatomateuses : A propos de neuf observations

Ghammem M, Mejbri M, Cheniti A, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M,

Abdelkefi M

Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse

Introduction : L’otite moyenne chronique (OMC) cholestéatomateuse est souvent qualifiée d’otite chronique dangereuse responsable de complications graves (extra et endocrâniennes). Ces complications peuvent être isolées ou associées, parfois même inaugurales. Les complications méningo encéphaliques sont beaucoup plus graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital ou laisser des séquelles fonctionnelles malgré une prise en charge adaptée. Le but de notre travail est de rappeler les aspects cliniques des complications méningo-encéphaliques des OMC cholestéatomateuses et de discuter la prise en charge thérapeutique. Matériel et méthodes : Nous rapportons l’observation de neuf complications méningo-encéphaliques secondaires à une OMC cholestéatomateuse colligées à notre service sur une période de 19 ans (de 1995 2013). Résultats : L’âge des patients était compris entre 4 et 51 ans avec un âge moyen de 30 ans. Le sexe ratio était de 7H/ 2F. Nous avons retrouvé 2 cas d’abcès extra dural, 5 cas d’abcès temporal, un seul cas de méningite. La thrombophlébite cérébrale a été retrouvée dans 4 cas dont un cas est associé à une mastoïdite. Un antécédent d’otorrhée fétide chronique a été retrouvé dans 5 cas, d’hypoacousie dans un cas et aucun antécédent n’est retrouvé dans 3 cas. Le motif de consultation était : une fièvre dans tous les cas avec des signes neurologiques (céphalées, syndrome méningé, trouble de la conscience) dans 6 cas et/ou avec des signes auditifs (otorrhée, otalgies, tuméfaction rétro-auriculaire) dans 6 cas.

Aucun de nos patients n’avait de paralysie faciale. Une TDM cérébrale a été pratiquée dans tous les cas, complétée par une IRM dans un cas. Tous les patients ont été mis sous une antibiothérapie probabiliste, adaptée selon l’antibiogramme en cas de germe isolé, de durée totale de 6 à 8 semaines. Une tympanoplastie en technique ouverte a été réalisée dans tous les cas, en même temps opératoire que la complication endocrânienne dans 3 cas, et dans un délai de 3 jours à 4 mois dans 5 cas. Dans un cas le patient a été perdu de vue après le traitement de la complication endocrânienne. Une ponction d’un abcès temporal a été effectuée dans un cas dans le service de neurochirurgie. Un seul cas a été opéré en double équipe (ORL et neurochirurgien). L’évolution a été favorable sans récidive et sans séquelles dans 6 cas avec un recul moyen de 6 ans. Un seul patient a présenté une paralysie faciale périphérique en post opératoire. Un seul décès a été rapporté (état de choc septique). Conclusion : Les complications méningo-encéphaliques des OMC cholestéatomateuses sont rares mais graves. Le diagnostic est le plus souvent suspecté devant l‘association de signes neurologiques et infectieux dans un contexte d’otite chronique non diagnostiquée ou négligée. Il est confirmé par l’imagerie TDM et/ou IRM. Le traitement est médico-chirurgical, nécessitant une collaboration étroite entre ORL et neurochirurgien. Il doit être instauré en urgence pour améliorer le pronostic.

C6- Otites externes nécrosantes : Prise en charge diagnostique. A propos de 100

cas

Chahed H, Madiouni A, Kesraoui I, Alaya B, Akkari S, Ben Amor M, Zainine R, Beltaief N,

Besbes G.

Service ORL et chirurgie maxillo-faciale , CHU la Rabta , Tunis

Introduction : L’otite externe nécrosante est une infection grave du conduit auditif externe

qui touche les sujets âgés immunodéprimés souvent diabétiques. A ce jour, il n’existe pas

d’algorithme diagnostic consensuel ce qui entraine fréquemment un retard diagnostic et une

prise en charge inadaptée.

Buts du travail : Établir une stratégie de prise en charge diagnostique d’une otite externe

nécrosante.

Matériel et méthodes : Nous avons rapporté une série de 100 cas d’otite externe

nécrosante diagnostiqués et traités sur une période de 10 ans.

Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 67.4 ans. Tous les malades étaient

diabétiques.

Le délai moyen de consultation était de 1.7 mois. L’otalgie était rapportée par tous les

malades, suivie de l’otorrhée dans 63% des cas. L’examen clinique trouvait un conduit auditif

externe sténosé dans 92% des cas avec présence du tissu de granulation dans 55% des cas.

L’origine bactérienne était retenue pour 74% des patients, l’origine fongique dans 25% des

cas et une co-infection bactérienne et mycosique dans 1% des cas.

Tous les malades avaient bénéficié d’un scanner cérébral et des rochers avec injection de

produit de contraste. Une lyse du tympanal avec participation de l’oreille étaient notés dans

90% des cas.

Une scintigraphie au technétium99, pratiquée pour 19 patients, était positive dans tous les

cas.

La durée moyenne totale d’antibiothérapie était de 7.4 semaines pour les otites externes

bactériennes et de 4.7 mois en cas d’origine fongique. Le taux de guérison était de 94.25%

des cas. On a noté 3 cas de rechutes. Il y avait un cas de décès.

Le recul moyen après l’arrêt du traitement était de 5.4 mois.

Conclusion : Toute otite externe résistante à un traitement médical local bien conduit doit

faire évoquer le diagnostic d’une otite externe nécrosante même en l’absence de diabète. Un

diagnostic précoce associe à un traitement adapté diminuent la fréquence des complications

et des rechutes.

C7- Les Otites externes nécrosantes fongiques : A Propos de 15 Cas

Ghammem M, Haouas J, Aouf L, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M,

Abdelkefi M

Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse

Introduction : L’otite externe nécrosante est une ostéomyélite du conduit auditif externe et de l’os temporal pouvant se propager vers la base du crâne survenant essentiellement chez les sujets âgés, diabétiques ou immunodéprimés. Le germe responsable est le Pseudomonas Aeruginosa dans 85 à 90% des cas. L’origine mycosique est rare, sa fréquence aurait augmenté ces dernières années. Buts : Préciser la pathogénie des OEN fongiques, analyser ses particularités épidémiologiques, cliniques, paracliniques et préciser ses modalités thérapeutiques et évolutives. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 15 cas d’otites externes nécrosantes fongiques menée au service orl de l’Hôpital Farhat Hached de Sousse sur une période de 10 ans de 2006 à 2015. Résultats : Une prédominance masculine a été notée avec un sex ratio de 1.5 (9H/6F). L’âge moyen des patients était de 67 ans avec des extrêmes d’âge allant de 3 ans à 84 ans. Nous avons noté la présence de facteurs favorisants chez nos patients: 12 patients étaient diabétiques, une patiente insuffisante rénale au stade terminal et l’autre porteuse d’un déficit immunitaire. Les signes cliniques les plus fréquents étaient l’otalgie (100 %) et l’otorrhée (57 %). L’examen sous microscope : a objectivé un conduit auditif externe rétréci chez 12 patients. Le délai de diagnostic moyen était de 30 jours. Le scanner du rocher pratiqué chez tous nos patients ayant montré des signes de lyse de l’os temporal et a permis d’étudier d’extension locorégionale. Les complications les plus fréquentes étaient la paralysie faciale (35 %), l’extension endocrânienne (20%), les mastoïdites (7 %) et l’extension vers les espaces profonds (7%). Sur le plan thérapeutique : tous nos patients ont eu des prélèvements bactériologiques et mycologiques à l’admission avec antibiothérapie initiale probabiliste anti pyocyanique avec

équilibration du diabète et des soins locaux. L’origine mycosique a été confirmée suite à des prélèvements mycologiques ou sur examen histologique, ce qui a permis d’adapter le traitement selon la souche isolée et l’antifongigramme.Les germes étaient du genre Candida (50%), suivies par Aspergillus sp (40%) et rhizopusoryzae (6%). Le Candidaparapsilosis était l’espèce majoritaire (40 %). La durée moyenne de traitement était de 90 jours. L’évolution était favorable chez 12 patients et deux de nos patients sont décédés en cours de traitement. Conclusion : L’OEN d’origine mycosique est une infection rare mais grave. Comparée à l’OEN d’origine bactérienne, elle se caractérise par la fréquence de l’atteinte du sujet jeune, l’absence de lien étroit avec un terrain diabétique, l’absence de tissu de granulation au niveau du CAE à l’examen otoscopique, la participation très fréquente d’une atteinte mastoïdienne et de l’oreille moyenne et par un pronostic plus péjoratif en rapport avec une extension endocrânienne plus fréquente. L’origine mycosique de l’otite externe nécrosante est difficilement mise en évidence par les simples prélèvements microbiologiques. Elle devra être suspectée devant la résistance au traitement anti pyocyanique. Il faudra recourir à des biopsies profondes au niveau du conduit auditif externe ou de la mastoïde pour confirmer le diagnostic. Le traitement se base sur les soins locaux et les antifongiques par voie générale.

C8-Otopoïèse : Indications et technique chirurgicale

Jeblaoui Y, Smaili A, Adouani A

Service de chirurgie maxillofaciale et esthétique hôpital Charles Nicolle

Introduction : L’otopoièse est la reconstruction du pavillon auriculaire à partir d’un support

cartilagineux conchal ou costal autologue, choisi selon l’importance des lésions. Une

meilleure connaissance des règles de cette chirurgie permet de mieux définir les indications

selon les lésions observées.

Le but de notre travail est de présenter différents cas d’otopoièse opérés dans notre service

tout en décrivant la technique chirurgicale et de définir les indications de cette chirurgie.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 8 cas d’otopoièse

faites dans notre service entre 2010 et 2015.

Résultats : Il s’agissait de 5 hommes et 3 femmes avec un sex ratio de 1,6. L’âge moyen

était de 20 ans. Tous les patients étaient sans antécédents pathologiques. Trois patients se

sont présentés pour une amputation du pavillon de l’oreille post traumatique et deux post

brûlures thermiques. Trois patientes avaient une agénésie congénitale de l’oreille. La

recherche de malformations associées a été négative dans les trois cas.

L’otopoièse a été totale dans les trois cas d’agénésie congénitale et partielle dans les autres

cas. Le greffon cartilagineux a été prélevé au niveau costal dans 5 cas et conqual dans les 3

autres cas, permettant la réalisation d’une maquette tridimensionnelle. La création du sillon

rétroauriculaire a été faite 6 mois après le premier temps opératoire.

Les suites opératoires ont été marquées par la survenue d’une exposition partielle du greffon

dans 2 cas et une souffrance de la peau dans un cas.

Le résultat esthétique à long terme était satisfaisant dans tous les cas. Le recul moyen était

de 20 mois.

Conclusion : Les résultats esthétiques de l’otopoièse dépendent de ses indications, de la

technique chirurgicale utilisée et de l’expérience du chirurgien. La qualité de la peau qui

recouvre les reliefs reconstruits conditionne le pronostic de la reconstruction.

Communications Orales

2ème Séance Rhinologie

C9-Diagnostic et prise en charge de l’atrésie choanale O. Ben Gamra, W. Abid, Kh. Cheikh, M. Mahjoubi, N. Romdhane, F. B. Haj Younes, I. Hariga, Ch. Mbarek Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction : L’atrésie choanale est une malformation congénitale rare mais non exceptionnelle (1 cas pour 5000 à 12000 naissances). Le diagnostic de cette malformation est avant tout clinique et son traitement a été révolutionné par les progrès de la chirurgie sous guidage endoscopique. Objectifs : Etudier les modalités diagnostiques de l’atrésie choanale et évaluer les résultats du traitement de cette malformation par voie endoscopique dans notre service sur les 20 dernières années. Patients et méthodes : II s'agit d'une étude rétrospective à propos de 40 patients ayant une atrésie choanale prise en charge entre 1995 et 2015. Tous les patients ont bénéficié d'une endoscopie nasale et d'une tomodensitométrie du massif facial. Le traitement a été dans tous les cas chirurgical par voie endoscopique. La surveillance en postopératoire a été endoscopique avec un recul moyen de 3ans et 3 mois. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 12 ans (2 mois - 40 ans). Une prédominance féminine a été notée. L’atrésie était unilatérale dans 30 cas et bilatérale chez 10 patients imposant, pour ces derniers la mise en place en urgence d’une canule de Mayo suivie d’une divulsion sous contrôle endoscopique (8 cas). Un syndrome polymalformatif était associé dans 6 cas. L’atrésie choanale s’est avérée osseuse dans 7 cas, mixte dans 22 cas et membraneuse dans 10 cas. Tous nos patients ont été opérés par voie endoscopique. La reperméabilisation a fait appel au fraisage au microdébrideur chez 14 patients. Le laser a été utilisé chez 26 patients. Une bonne évolution a été notée dans 28 cas avec un recul moyen de 3 ans et 3 mois. Deux patients ont présenté une synéchie entre la cloison nasale et le cornet inférieur asymptomatique. Neuf patients ont présenté une resténose, dont 5 cas étaient associés à des synéchies, dans un délai moyen de 2 ans et demi avec une bonne évolution après reprise. Le taux de succès global était de 70%. Conclusion : La chirurgie endonasale constitue actuellement le traitement de première intention de l'atrésie choanale, avec un pourcentage élevé de succès et un risque minime de complications.

C10-Les variantes anatomiques à risque chirurgical au cours de la chirurgie des

cavités naso-sinusiennes.

Kolsi N, El Korbi A, Trabelsi A, Ferjaoui M, Bouattay R, Mnari W*, HarrathiK, Koubaa J.

Service ORL et CCF, CHU Fattouma Bourguiba Monastir

*Service d’imagerie médical, CHU Fattouma Bourguiba Monastir.

Introduction : Les variantes anatomiques des cavités naso-sinusiennes sont à ne pas

méconnaitre car peuvent être source de complications iatrogènes lors de la chirurgie

endonasale. La tomodensitométrie prend tout son intérêt dans l’analyse de ces variantes

avant toutechirurgie endonasale.Le but de notre travail est de présenter les variantes

anatomiques de nos patients et les risques chirurgicaux relatifs.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive à propos de 210 cas

de patients qui ont été opérés par voie endonasale sous guidage endoscopique sur une

période de 12 ans, de 2004 à 2015. Tous nos patients ont eu une tomodensitométrie du

massif facial dans le cadre du bilan préopératoire.

Résultats : On a retrouvé des variantes anatomiques chez 147 patients soit 70% des cas

mais seulement 30% de nos patientsavaient des variantes à risque chirurgical : procidences

des canaux carotidiens dans le sphénoïde dans 26 cas dont 20 étaient bilatérales,

procidences des nerfs optiques dans le sinus sphénoïdal dans 9 cas dont 7 étaient

bilatérales, procidence des canaux infra-orbitaire bilatérale dans 10 cas etunilatérale dans 4

cas, déhiscence des canaux carotidiens dans 3 cas, asymétrie du toit de l’ethmoïde dans 6

cas, procidence du plancher orbitaire dans 3 cas, et une Hypoplasie bilatérale des sinus

maxillaires dans 2 cas.Tous nos patients ont été opérés en tenant compte de ces variantes

sans accident per opératoire ni complication postopératoire avec bonne évolution ultérieure.

Conclusion : Les variantes de l’anatomie nasosinusienne à risque chirurgical sont assez

fréquentes. La connaissance de ces variantes et leur détection en pré opératoire est

impérative devant tout candidat a une chirurgie endonasale afin d’éviter des accidents qui

peuvent mettre en jeu son pronostic vital

C11-Les complications de la chirurgie endonasale : A propos de 80 cas opérés

Halwani C, Lajhouri M, Dhaha M, Mezri S, Zgolli S, Akkari K, Ben M’hammed R, Benzarti S

Service d’ORL et CMF - Hôpital militaire de Tunis

Introduction : La chirurgie endoscopique par voie endonasale est l’intervention la plus pratiquée dans la pathologie rhino-sinusienne. Ses complications sont rares, mais graves en raison des rapports anatomiques étroits avec l’orbite, l’endocrâne et les carotides.

Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 5 ans (de 2011 à 2015) à propos de 80 patients opérés par voie endonasale au service d’ORL de l’hôpital militaire de Tunis. Résultats : Durant la période d’étude, 80 patients ont été opérés par voie endonasale. Les pathologies traitées étaient réparties en 41 cas de sinusite bactérienne à germe non spécifique (51,25%), 5 cas de sinusite maxillaire fongique (6,25%), 28 cas de polypose naso-sinusienne (35%), 1 cas de mucocèle spontanée (1,25%), 1 cas de polype isolé de la fosse nasale (1,25%), 1 cas de papillome inversé (1,25%), 1 cas de léiomyome (1,25%), 1 cas de mélanome malin (1,25%) et 1 cas de brèche ostéo-méningée post traumatique (1,25%). La chirurgie pratiquée consistait en une méatotomie moyenne dans 51 cas (63,75%), une ethmoïdectomie dans 20 cas (25%), une polypectomie bilatérale dans 28 cas (35%), une sphénoïdotomie dans 4 cas (5%), une exérèse tumorale dans 3 cas (3,75%), et une colmatation d’une brèche ostéo-méningée dans un cas (1,25%). Des complications étaient survenues chez 7 patients (8 ,75%), à type d’effraction de la lame papyracée dans 3 cas (3,75%), sans hématome intra-orbitaire ni lésion du globe oculaire, ayant nécessité une surveillance seule; de mucocèle secondaire dans 2 cas de polypose naso-sinusienne (2,5%) traitée chirurgicalement dans un cas; de synéchies entre cornets et septum nasal dans des gestes où une turbinoplastie était associée chez deux patients (2,5%). Aucune ethmoïdectomie n’était compliquée d’une effraction de la lame criblée, ou à une atteinte de l’artère ethmoïdale antérieure ou du bulbe olfactif. Aucune sphénoïdotomie n’était compliquée d’une atteinte du nerf optique ou de l’artère carotide. Conclusion : Les risques de la chirurgie endonasale doivent être connus. La prévention repose sur un bon examen clinique et endoscopique préopératoire et une analyse fine du scanner avant et pendant l’intervention. C12-Les sinusites frontales compliquées: évolution et prise en charge

R.Bechraoui, A.Mediouni, S.Mahfoudhi, M.Bahlouli, M .Ben Amor, N.Beltaief, G.Besbes

Service d’ORL et de CCF, Hôpital La Rabta

Introduction: Les sinusites frontales aigues ou chroniques peuvent être responsables de

graves complications qui mettent en jeu le pronostic fonctionnel et vital.

Objectif: On se propose d’étudier les aspects cliniques, thérapeutiques, et le profil évolutif

des sinusites frontales compliquées.

Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de 12

ans, allant de 2002 à 2014, portant sur 13 patients, pris en charge dans notre service pour

une sinusite frontale compliquée. Une imagerie initiale et de contrôle était pratiquée chez

nos malades.

Résultats: La moyenne d’âge de nos patients était de 28 ans, avec des extrêmes allant de

17 à 55 ans. Une nette prédominance masculine était notée dans notre série, le sex-ratio

était de 11/2. Le motif de consultation le plus fréquent était des céphalées frontales

présentes dans tous les cas, associées à des signes oculaires chez 11 malades, et une fièvre

chez 3 malades. A l’examen, on a objectivé une tuméfaction frontale, associée à des signes

inflammatoires locaux dans 10 cas, et spontanément fistulisée dans 2 cas. A l’endoscopie

nasale, du pus au niveau du méat moyen était retrouvé dans 77% des cas. Un examen

ophtalmologique a été pratiqué à tous nos patients, et a montré un œdème périorbitaire

chez 11 malades, associé à une exophtalmie dans 2 malades. Une Tomodensitométrie, a été

pratiquée à tous nos patients, et a montré une cellulite orbitaire dans 3 cas, un empyème

extradural dans un cas, et une collection avec lyse des parois osseuses du sinus frontal dans

9 cas. Tous nos patients ont reçu une antibiothérapie prolongée, par voie parentérale,

associée à un drainage chirurgical. L’évolution clinique et radiologique était favorable chez 11

patients. Une récidive a été observée chez 2 patients.

Conclusion: Les sinusites frontales sont des affections rares, cependant elles sont

caractérisées par la fréquence de leurs complications. Une prise en charge précoce s’impose

pour prévenir ces complications redoutables.

C13-Les sinusites frontales compliquées : A propos de six observations

Ghammem M, Aouf L, Haouas J, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M,

Abdelkefi M

Service d’ORL et de CCF.CHU Farhat Hached Sousse

Introduction :

Les sinusites frontales aigues peuvent être à l’origine de complications graves qui sont

d’ordre ophtalmologiques et endocrâniennes, pouvant engager le pronostic vital.

Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique et clinique, le rôle de l’imagerie

dans le diagnostic et d’analyser les différents schémas thérapeutiques.

Matériel et méthodes :

Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de six observations de sinusites frontales

compliquées colligées dans le service d’ORL et de CCF de l’hôpital Farhat Hached de Sousse

sur une période de 11 ans allant de 2000 à 2010.

Résultats :

Notre étude a porté sur 6 patients de sexe masculin, la moyenne d’âge était de 33,3 ans. Le

motif de consultation était une tuméfaction fronto-palpébrale dans tous les cas. Une

exophtalmie avait été retrouvée dans 2 cas.

Le diagnostic était confirmé dans tous les cas par un examen tomodensitométrique sinusien

et cérébral. La sinusite frontale était compliquée d’un abcès cérébral dans 2 cas, d’une

ostéomyélite dans 3 cas (associée dans un cas à un abcès sous périosté réalisant la Pott’s

Puffy Tumor) et d’une cellulite orbitaire dans un cas.

Le traitement était médico-chirurgical dans 4 cas et seulement médical dans 2 cas

(ostéomyélite isolée). Un traitement en double équipe neurochirurgicale et ORL a été

nécessaire pour les deux cas d’abcès cérébral. L’évolution était favorable dans tous les cas

avec un recul de 1 à 3 ans.

Conclusion :

Les complications des sinusites frontales sont graves en raison de la proximité du sinus

frontal de l’orbite et de l’encéphale. Grâce à la prise en charge précoce et correcte de toute

infection sinusienne, ces complications sont devenues rares.

C14-Les sinusites fongiques : à propos de 6 cas

Ben Hamida.N , Hasnaoui.M, Chefai.J, Azaiez.A , Mighri.K , Jerbi.S , Driss .N

Service d’ORL et de CCF. CHU Tahar Sfar , Mahdia

Introduction : Les sinusites fongiques sont le résultat du développement, dans une ou plusieurs cavités sinusiennes, d’un processus pathologique impliquant des éléments fongiques. Ce sont des entités maintenant bien définies et individualisées qui ne doivent plus être considérées comme des pathologies rares. But : Le but de notre travail est de souligner les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie dans notre pratique. Matériel et méthodes : Notre étude rétrospective concerne 6 patients traités pour sinusite fongique durant une période de 13 ans (2004—2016) au service d’ORL et CCF de EPS Mahdia. Résultats : Les formes non invasives ont intéressé trois cas de balle fongique. Il s’agissait de trois femmes immunocompétentes d’un âge relativement jeune (32 ans, 33 ans et 43 ans). Des antécédents de soins dentaires ont été révélés dans deux cas. La symptomatologie était faite d’algie faciale associée à une rhinorrhée chronique dans deux cas et le diagnostic était rapidement suspecté sur des images radio-opaques au niveau du sinus maxillaire. Pour la troisième patiente, les signes fonctionnels étaient essentiellement rhinologiques faits d’obstruction nasale et d’épistaxis. L’examen endoscopique a trouvé une formation tissulaire comblant la fosse nasale gauche et saignante au contact. Le recours à une exploration par une TDM complétée par une IRM du massif facial était nécessaire afin d’orienter le diagnostic étiologique d’une infection mycosique éthmoido-maxillaire. Tous les patients ont été opérés : deux par voie mixte (endo-nasale + sous-labiale) et une par voie endo-nasale (méatotomie + éthmoidectomie). Dans tous les cas le diagnostic a été fortement suspecté en peropératoire. L’étude anatomopathologique a confirmé dans tous les cas le diagnostic d’aspergillose naso-sinusienne. Les suites opératoires étaient simples avec disparition des symptômes après un recul d’un an. Les formes invasives ont concerné trois observations de mucormycose naso-sinusienne : il s’agit d’un homme et deux femmes respectivement de 56 ans, 52 ans et 69 ans. Le premier était diabétique, la deuxième insuffisante rénale chronique et la troisième était diabétique et insuffisante rénale chronique. L’évolution était lente et favorable après un traitement spécifique (chirurgical et médical antifongique) pour le premier cas et aigue et rapidement fatale dans les autres cas.

Conclusion : La sinusite fongique doit être évoquée devant toute sinusite chronique résistante au traitement médical. Le traitement est essentiellement médico-chirurgical. Malgré une prise en charge médico-chirurgicale correcte, le pronostic reste variable et les récidives sont fréquentes.

C15- La prise en charge thérapeutique des épistaxis de moyenne et de grande

abondance

El Korbi A, Kolsi N, Kamel H E, Ben Khayat S, Bouatay R, Harrathi K, Koubaa J

Service d’ORL et CCF, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie

Objectifs : Étudier le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif de cette affection. Introduction : L’épistaxis est très fréquente et la plupart du temps bénigne. Cependant dans certains cas, elle peut devenir par son abondance, sa répétition ou la fragilité du terrain une véritable urgence médico-chirurgicale. Matériel et méthode : Étude rétrospective à propos de 34 patients qui avaient des épistaxis colligées dans notre service sur une période de 5 ans (janvier 2011 à décembre 2015). Tous nos patients étaient traités et suivis en milieu hospitalier. Résultats : L’âge moyen de notre population était de 57 ans, 71 % étaient de genre masculin. Une HTA a été retrouvée chez 52 % des patients, 26 % étaient sous un traitement anti agrégeant plaquettaire et un seul patient était sous anti- vitamine K. L’épistaxis était unilatérale chez 64 % des patients. Elle était de moyenne abondance dans 58% des cas et de grande abondance dans 29 % des cas. Un saignement postérieur était présent dans 64% des cas. L’étiologie retenue était un pic hypertensif dans 52 % des cas, un troubles de la crase sanguine dans 6 % des, un traumatisme de la face dans 12 % des cas, une tumeur nasosinusienne dans 6% des cas. La tache vasculaire était la cause dans 15 % des cas. L’épistaxis était essentielle dans 9 % des cas. Tous les patients ont eu un méchage antérieur au tulle gras en ambulatoire avant leur admission. Le délai moyen entre la première consultation et l’hospitalisation était de 2 jours. Des signes généraux d’intolérance avec anémie biologique (Hb < 10 g/dl) étaient présents dans 41 % des cas. La prise en charge thérapeutique a consisté en la mise sous antibiothérapie et Dicynone® chez tous les patients, l’équilibre tensionnel chez les patients hypertendus et l’arrêt des anti-aggrégants plaquettaires. Une transfusion de culots globulaires était nécessaire chez 18 % des patients. Les anti-vitamines K (Sintrom®) était maintenu avec un INR cible à 2 après concertation avec les cardiologues. Un méchage antérieur seul était suffisant pour juguler l’épistaxis chez 36% des patients. Le recours à un méchage postérieur était nécessaire dans 41% des cas. Huit patients (23 %) ont eu une récidive après un méchage antérieur associé au méchage postérieur et ont nécessité une exploration endoscopique sous AG avec cautérisation de l’origine du saignement avec une bonne évolution chez 7 patient et un patient a nécessité une embolisation sélective devant la récidive de l’épistaxis. Conclusion : Bien que l’épistaxis soit le plus souvent banale, elle peut engager le pronostic vital des patients. Ainsi, sa prise en charge thérapeutique doit être précoce et efficace instaurée en pallier en fonction de la gravité du saignement. Toute épistaxis même banale et apparemment isolée nécessite un bilan clinique, endoscopique et biologique complet à la recherche d’une éventuelle étiologie en l’occurrence tumorale.

C16-Les lymphomes non hodgkiniens à grandes cellules B de localisation ORL : à

propos de 15 cas.

Haj Massoud Hamza1, Zahra Kmira1, Khaireddine Noura 2, Guetari Wafa 1, chouichi Hasnia1,

Zaier Monia1, Kermani Wassim2, Ben Sayed Nesrine1, Achour Bechir1, Rgaieg Haifa1, Ben

Youssef Yosra1, Khelif Abderrahim1. 1Service d’Hématologie Clinique, Hopital Farhat Hached Sousse. 2 Service d’ORL, Hopital Farhat Hached Sousse.

Introduction : Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) représentent le troisième type de

tumeur maligne au niveau de la tête et du cou (12%) après les carcinomes épidermoïdes

(46%) et les carcinomes thyroïdiens (33%). L'incidence des LNH est en augmentation depuis

plusieurs décennies. Ils peuvent survenir à de multiples endroits de la tête et du cou, car la

sphère ORL est riche en structures lymphoïdes. Ils représentent un challenge diagnostic et

thérapeutique. Le but de notre travail est de de rapporter les caractéristiques

épidémiologiques, clinico-biologiques et thérapeutiques des LNH B de localisation ORL.

Matériel et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective incluant 15 patients

présentant un LNHB de localisation ORL suivis et traités au service d’hématologie de l’hôpital

Farhat Hached entre 2009 et 2014. Le diagnostic de la maladie est retenu après une biopsie

de la sphère ORL. Après un bilan d’extension, le traitement a été à base de chimiothérapie

associée à l’immunothérapie par rituximab®.

Résultats : L’âge moyen de nos patients a été de 47ans (22-78ans). Le sex ratio a été égal

à1,1. Les circonstances de découverte ont été la dysphagie, la dysphonie, l’obstruction

nasale et masse thyroïdienne dans 8, 3, 2 et 2 cas, respectivement. Les localisations ORL ont

été l’amygdale, le cavum, la thyroïde, le sinus maxillaire dans 9, 3, 2 et 1 cas,

respectivement. Les symptômes B ont été présents dans 53% des cas. The performance

status a été ≤1 dans 86% des cas. Le taux de LDH a été élevé dans 46,5% des cas. Selon la

classification d’Ann Arbor, les stades I, II, III et IV ont été observés dans 4, 6, 3 et 2 cas,

respectivement. La chimiothérapie a été de type (R)-CHOP, R-ACVBP et mini CEOP dans 8, 5

et 2 cas, respectivement. La rémission complète a été obtenue dans 66% des cas. La

rechute a été survenue dans 20% des cas. La survie globale à 2 ans a été de 70%.

Conclusion : Le pronostic des LNH B de localisation ORL rejoint celui des lymphomes

d'autres localisations et demeure généralement bon.

Communications Orales

3ème Séance chirurgie cervico faciale C17-Microcarcinome thyroïdien découvert à l’histologie définitive : Que faire ? I. Hariga, N. Romdhane, A. Kaabi, S. Kdous, I. Chadly*, O. Ben Gamra. Ch. M’barek. Service d’ORL et Chirurgie Cervico-Faciale, * Service d’anatomie pathologique, Hôpital Habib Thameur, Tunis Introduction: Le microcarcinome papillaire thyroïdien (MCP) est une tumeur réputée d’excellent pronostic. Sa découverte est le plus souvent fortuite sur histologie définitive lors d’une chirurgie pour pathologie thyroïdienne bénigne et son incidence est en nette augmentation. Sa prise en charge thérapeutique suscite des controverses quant à l’étendue du geste opératoire et les indications de reprise chirurgicale. L’objectif de notre travail est d’établir une attitude thérapeutique claire vis-à-vis des microcarcinomes thyroïdiens révélés à l’histologie définitive. Matériel et méthodes : C’est une étude rétrospective menée sur une période de 10 ans [2006-2015]. Elle a porté sur 44 cas de microcarcinome papillaire de la thyroïde, découverts fortuitement à l’histologie définitive. Tous nos patients étaient opérés pour pathologie thyroïdienne bénigne : goitre multinodulaire dans 79,5% des cas, goitre plongeant dans 11,4% des cas et goitre toxique dans 2,3% des cas. Résultats: L’âge moyen de nos patients était de 46 ans avec des extrêmes allant de 13 à 75 ans et une nette prédominance féminine (Sex-ratio à 0,15). Le MCP était retrouvé sur pièce de thyroïdectomie totale et de loboisthmectomie dans respectivement 63,6 et 36,4% des cas. L’examen extemporané, pratiqué dans tous les cas, était revenu non concluant (ARAP) dans 34,1% des cas. Notre attitude thérapeutique était fonction du potentiel invasif du microcarcinome. Pour les MCP présentant un des critères suivants (56,8%) : taille ≥5 mm (50% des cas) effraction capsulaire (22,7% des cas), multifocalité (13,63% des cas), métastase ganglionnaire (4,5% des cas), on a opté pour une totalisation thyroïdienne chez tous les patients opérés d’une loboisthmectomie (36%) avec curage médiastino-récurrentiel controlatéral systématique. Ce dernier était revenu positif dans 22,2% des cas. Le curage fonctionnel n’était pas indiqué. Un microcarcinome du lobe controlatéral était retrouvé chez 22,2%des patients. Un balayage corps entier était pratiqué dans tous les cas trouvant un foyer d’hyperfixation intense cervicale dans 16% des cas sans foyer de fixation thoracique. Le dosage de la thyréoglobuline en freination était normal dans tous les cas. Une Irathérapie à l’Iode 131 était indiquée jusqu’à l’obtention d’une cartographie blanche (une et deux cures dans respectivement 55,6 et 44,4% des cas). Le groupe de carcinome unifocal non invasif représentait 43,2% de nos patients dont 63,2% opérés d’une thyroïdectomie totale. On a opté pour une surveillance clinique, biologique et échographique pour ces patients. Le dosage de la thyroglobuline était négatif dans tous les cas de thyroïdectomie totale. Pour les 36,8% des patients opérés d’une loboisthmectomie, l’échographie cervicale trouvait un lobe controlatéral micronodulaire dans 28,6% des cas justifiant une surveillance et les aires ganglionnaires étaient sans anomalies dans tous les. On n’a pas noté de cas de métastase à distance. L’opothérapie frénatrice était systématique et le recul moyen était de 3 ans. Conclusion : Le microcarcinome thyroïdien est fréquent et son pronostic est globalement favorable.

Le choix thérapeutique dépend des circonstances du diagnostic, et essentiellement de certains facteurs pronostiques prédictifs d’évolution agressive justifiant une thyroïdectomie totale, une irathérapie et une surveillance prolongée.

C18-Comparaison des parathyroïdectomies sélectives 3/4 versus

parathyroïdectomies subtotales 7/8 dans l’hyperparathyroïdie secondaire.

Kolsi N, Bouattay R, Ferjaoui M,Trabelsi A, El Korbi A, HarrathiK, Koubaa J.

Service ORL et CCF, CHU Fattouma Bourguiba , Monastir.

Introduction : La parathyroïdectomie chirurgicale est un traitement efficace pour freiner l’hypersécrétion de la parathormone (PTH) secondaire à une insuffisance rénale.La parathyroïdectomie subtotale 7/8 comporte un risque d’évolution vers l’hypoparathyroïdie définitive, responsable d’une morbidité surajoutée. D’ou l’émergence de la parathyroidectomie sélective 3/4 comme alternative. Lors de ce travail, on compare les résultats fonctionnels et biologiques de la parathyroidectomie sélective 3/4 versus la parathyroidectomie subtotale 7/8. Matériel et méthodes : Etude rétrospective à propos de 39 patients qui avaient une hyperparathyroïdie secondaire avec une indication de parathyroidectomie sur une période de 4 ans (2012-2015). 12 patients ont eu une parathyroidectomie sélective 3/4 (groupe A). Ils ont été comparés à 27 patients ayant eu une parathyroidectomie subtotale 7/8 (groupe B). Le bilan préopératoire. comprenait une scintigraphie Mibi, une échographie, un dosage de la PTH et de la calcémie. Laparathyroïde la moins active était soit laissée totalement en place(3/4), soit emportée de moitié (7/8). Les taux de PTH et de calcémie pré et postopératoiresétaient comparés entre les deux groupes.Le dosage de la PTH et de la calcémie ont été réalisé en post opératoire immédiat (J1-J3) et à deux mois en post opératoire. Résultats : L’âge moyen de nos patients étaient de 44 ans pour les deux groupes, avec un sex ratio de 0,6 (15F/25H).Tous nos patients ont eu en pré-opératoire une échographie cervicale et une scintigraphie MIBI ayant objectivé une hyperplasie de 3 ou 4 glandes parathyroïdes.Tous nos patients avaient une hyperthyroidie biologique avec des taux moyens de PTH de 1123 (815-2187) pour le groupe A et de1259 (334-3236) pour le groupe B.Le dosage de calcémie pré-opératoire était en moyenne de 2,01 (1,95-2,4) pour le groupe A et de 2,42 (1,83-2,74) pour le groupe B. Le taux moyen de la PTH en post opératoire à 2 mois était de 186 (8-607) pour le groupe A et de 51 (5-258) pour le groupe B. Le dosage de la calcémie en post-opératoire à deux mois était de 1,6 (1,46-2,27) pour le groupe A et de 1,95 (1,5-2,35) pour le groupe B. Un seul patient du groupe A a présenté une hypoparathyroidie transitoire avec une hypocalcémie modérée à 2 mois, et qui a nécessité une supplémentation calcique et en vitamine D pendant 3 mois, contre 4 patients du groupe B qui ont présenté une hypoparathyroidie sévère (hypocalcémie de 1,25-1,3) d’emblée en post opératoire et on nécessité un apport calcique par voie intra-veineuse, et une supplémentation calcique prolongée pendant 6 mois. Conclusion : Une parathyroïdectomie sélective 3/4 dans l’hyperparathyroidie secondaire permet d’obtenir un taux de PTH supérieur à une parathyroidectomie subtotale 7/8, évitant la survenue d’une hypoparathyroïdie avec ses risques d’os adynamique avec une lourde morbidité. Le risque d’hyperparathyroidie persistante ou récidivante reste rare en cas de parathyroidectomie sélective. Ce risque apparaît moins iatrogène que celui d’hypoparathyroïdie définitive en cas d’exérèse subtotale. Ainsi, nous recommandons la

parathyroïdectomie sélective et non subtotale dans le traitement de l’hyperparathyroïdie secondaire.

C19-Apport de l’imagerie dans les tumeurs malignes de la parotide

Kolsi N, El Korbi A, Jellali S, Ferjaoui M, Bouattay R, Harrathi K, Koubaa J

Service d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale, CHU Fattouma Bourguiba,

Monastir

Introduction : Les tumeurs parotidiennes sont relativement rares, elles représentent 3 % des tumeurs cervico-faciales et elles sont dominées par les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes ne constituent que 20 % des cas. Grâce à des signes cliniques prédictifs, à des données de l’imagerie ou de la cytoponction, des arguments d’orientation en faveur de la malignité de ces tumeurs apparaissent. Le diagnostic de certitude repose toujours sur l’examen anatomopathologique. Buts : Evaluer l’apport de l’imagerie dans la caractérisation et le diagnostic des tumeurs malignes de la parotide. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 15 cas de cancers de la parotide colligés au service d’ORL du CHU Fattouma Bourguiba Monastir sur une période de 16 ans (2000-2015). Résultats: Il s’agissait de 8 femmes et 7 hommes, l’âge moyen était de 48 ans avec des extrêmes allant de 12 à 80 ans. Le délai moyen de diagnostic était de 28 mois, et la symptomatologie clinique était faite par la constatation d’une masse parotidienne dans tous les cas, gauche dans 85 % et droite dans 15 % des cas, cette masse était associée à une asymétrie faciale dans 20 % des cas, les signes cliniques prédictifs de malignité (douleur, consistance dure, contours irréguliers) ont été observés chez 86 % des patients. Tous les malades avaient bénéficié d’une échographie associée à la tomodensitométrie cervicales dans 46 % des cas, et à l’IRM chez 6 patients (40 %). La cytoponction à l’aiguille fine a été faite chez 9 patients soit 60 % des cas. L’échographie était en faveur dela malignité chez 8 patients soit une sensibilité de 53 %. La sensibilité de la TDM était de 71 % et celle de l’IRM était de 83 %. Les types histologiques retrouvés sont le carcinome mucoépidermoide dans 3 cas, le carcinome à cellules acineuses dans 3 cas, le carcinome épidermoïde dans 2 cas, l’adénocarcinome dans 2 cas et le lymphome dans 2 cas, un cas de carcinome adénoide kystique, un cas de rhabdomyosarcome et un cas de métastaseintraparotidienne d’un mélanome malin Le traitement était basé sur la chirurgie chez 13 patients. Une radiothérapie postopératoire été faite dans 7 cas. La chimiothérapie était préconisée dans les deux cas de lymphome. Aucun cas de métastases. On a noté deux cas de récidive locale après un délai moyen de deux ans. Le recul moyen était de 11 mois. Conclusion : L’imagerie possède une place importante dans l’exploration de la parotide, l’échographie constitue l’examen de première intention, elle confirme le siège intra parotidien et fait la distinction entre lésion kystique et solide, alors que l’IRM constitue l’examen de deuxième intention c’est un examen plus contributif qui permet de mieux définir la lésion et une meilleure caractérisation. Toutefois seule l’analyse histologique permet de confirmer le diagnostic de nature de la lésion.

C20-Les tumeurs thyroïdiennes chez l’enfant

Halwani C, Mezri S, Ksantini A, Kaabachi W, Zgolli S, Akkari K, Ben M’hammed R, Benzarti S

Service d’ORL et de CMF-Hôpital militaire de Tunis

Introduction : La pathologie thyroïdienne de l’enfant est rare et pose la question de la

malignité. 4% des enfants en âge scolaire sont porteurs de pathologie thyroïdienne dont 1%

sous forme de nodule.

Le but de notre travail est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques et

thérapeutiques des tumeurs thyroïdiennes chez l’enfant.

Matériel et méthodes : Nous rapportons une série de 12 observations de tumeurs

thyroïdiennes chez des patients d’âge inférieur à 16 ans, colligés au service d’ORL à l’Hôpital

Militaire de Tunis, sur une période de 16 ans (2000 – 2016).

Résultats : Les patients étaient majoritairement de sexe féminin (11 cas), d’âge moyen de

13 ans avec des extrêmes de 5 à16 ans. Tous les patients consultaient pour une tuméfaction

basicervicale antérieure mobile à la déglutition, sans signes de compression ou de

dysthyroïdie. Des antécédents familiaux de pathologie thyroïdienne étaient retrouvés 5 dans

cas. Il s’agissait d’un nodule thyroïdien unique, dans 7 cas et d’un goitre multi nodulaire,

dans 5 cas. Une adénopathie cervicale était notée dans 1 cas. Aucun cas de paralysie

récurrentielle n’a été noté. L’intervention consistait en une lobo-isthmectomie dans 9 cas et

une thyroïdectomie totale dans 3 cas. Aucune complication postopératoire n’a été notée.

L’anapath était en faveur de la bénignité dans 9 cas et de malignité dans 3 cas (carcinome

papillaire). Ces derniers ont eu en plus en plus de la thyroïdectomie totale, un curage central

bilatéral et du secteur latéral dans un cas, puis une irathérapie avec bonne réponse au bout

de 2 à 6 cures. Le suivi post chirurgical s’est basé sur l’examen clinique, l’échographie, le

dosage de la thyroglobuline, des anticorps antithyroïdiens et le balayage à l’Iode. Des

métastases pulmonaires sous forme de miliaire, étaient rencontrées dans un seul cas.

Conclusion : A la différence de l’adulte, les tumeurs thyroïdiennes de l’enfant sont rares.

Près de 20% se révèlent être des cancers. La plupart des séries mentionnent une morbidité

plus importante sur le plan parathyroïdien et récurrentiel. Le pronostic est dans l’ensemble

favorable.

C21-Les sténoses laryngo trachéales non tumorales de l’adulte et de l’enfant : à

propos de 55 cas

Ghammem M, Cheniti A, Mejbri M, Khaireddine N, Belakhdher M, Kermani W, Benali M,

Abdelkefi M

Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Farhat Hached, Sousse

Introduction :

Les sténoses laryngotrachéales sont définies comme des rétrécissements de calibre de la filière du larynx et/ou de la trachée et peuvent être acquises ou congénitales. Les causes les plus fréquentes de sténoses laryngo-trachéales sont les traumatismes cervicaux externes et les intubations endotrachéales prolongées. Buts du travail : Etudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques de cette pathologie. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant su 55 patients pris en charge dans notre service d’ORL et CCF du CHU de Farhat Hached Sousse pour sténoses laryngotrachéales acquises et congénitales, excluant les sténoses tumorales. Ils ont été colligés sur une période de 21 ans, allant de 1994 à 2015. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 24 ans avec des extrêmes allant de 02 mois à 65 ans. Une nette prédominance masculine était notée (42 hommes et 13 femmes). La durée moyenne d’intubation était de 14 jours. Les circonstances de découverte étaient représentées essentiellement par la dyspnée (63% des cas), suivie par la dysphonie. Tous les patients ont eu une panendoscopie sous anesthésie génerale. Le délai moyen de la réalisation de l’endoscopie par rapport à la dyspnée est de 35 jours. La sténose était de siège trachéal dans 28 cas (réduisant la lumière trachéale en moyenne de 60%), sous glottique dans 20 cas et glottique (palmure glottique) dans 7 cas. La TDM était faite dans 34 cas. La dilatation au bronchoscope rigide a été réalisée seule dans 17 cas, le LASER dans un cas, la mise d’un tube de Montgomery dans 7 cas (moyenne de maintien du tube : 16 mois). Le traitement était chirurgical dans 40% : Une résection anastomose trachéotrachéale dans 14 cas, une résection anastomose cricotrachéale dans 6 cas. L’évolution était favorable est sans complications dans 93% des cas. Conclusion : Le diagnostic positif des sténoses laryngo-trachéales ainsi que le bilan lésionnel se base sur l’endoscopie sous AG et l’imagerie. Le choix de la modalité thérapeutique dépend du siège anatomique de la sténose, du degré de sa sévérité, de son évolutivité et des lésions associées. C22-Fistules Et Kystes branchiaux atero-Cervicaux

Ben Hamida.N , Hasnaoui.M , Ben Amor. F, Azaiez. A , Mighri. K, Driss.N

Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Tahar Sfar ,Mahdia

Introduction Les kystes et les fistules branchiaux sont des malformations relativement fréquentes, ils trouvent leur origine dans les anomalies du développement embryonnaire. Ces anomalies se présentent sous la forme d’une masse cervicale ou par le drainage d’un kyste au travers d’un orifice fistuleux cutané. Le but de notre travail est de rappeler les caractéristiques cliniques et d’analyser l’intérêt de l’imagerie et la conduite thérapeutique face à ces malformations. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 43 patients opérés dans le service ORL de EPS Tahar Sfar de Mahdia entre les années 1988 et 2015.

Résultats Les kystes et les fistules branchiaux prédominaient chez les filles avec un sex-ratio de 0,7. L’âge moyen était de 13,4 ans avec des extrêmes allant de 8 mois à 54ans. Le délai moyen de consultation était de 5 ans avec des extrêmes allant de 1 semaine à 21 ans. Les fistules cutanées étaient le motif de consultation le plus fréquent 54,5% (24 cas). Les kystes de la 2ème fente ont été retrouvés dans 16 cas , ceux de la 4ème fente ont été retrouvés dans 3 cas. Les fistules de la 2ème fente ont été retrouvées dans 19 cas. Elles étaient bilatérales dans 3 cas. Dans ces cas il n’y avait pas de surdité de perception ni d’anomalies rénales. Les fistules de la 1ère fente ont été retrouvées dans 2 cas, celles de la 3ème fente dans 2 cas et celles de la 4ème fente dans 1cas. Une échographie cervicale a été demandée dans 21 cas. Elle était en faveur d’un kyste de la 2ème fente dans deux cas, de la 4ème fente dans un cas et de la 1ère fente dans un cas. La tomodensitométrie a été réalisée dans 7 cas. Elle était en faveur d’un kyste de la 2ème fente dans 2 cas et d’un kyste de la 4ème fente dans 2 cas. Elle a évoqué un kyste hydatique, un lymphangiome kystique ou un kyste thymique dans un cas et une fistule de la 4ème fente dans un cas. Elle était non concluante dans un cas.Tous les patients ont été opérés. Ils ont eu une exérèse en monobloc de la totalité de trajet fistuleux et du kyste. Dans les cas de fistule de la 2ème fente, nous n’avons pas pratiqué d’amygdalectomie. Dans les kystes et la fistule de la 4ème fente une lobectomie homolatérale a été pratiquée. L’évolution était favorable dans la majorité des cas.

Conclusion : Si les fistules posent peu de problèmes diagnostiques, les kystes sont difficiles à distinguer des autres masses cervicales. La notion de surinfection à répétition et les récidives sont bien évocatrices de cette pathologie vestigiale. L’échographie représente un examen complémentaire de choix. L’exérèse de la totalité du trajet fistuleux et du kyste est indispensable pour éviter les récidives.

C23-Les tumeurs des glandes salivaires accessoires à propos de 6 cas

Ben Hamida.N , Hasnaoui.M , El Omri.M, Bahdoudi.A, Moussa.A *, Jerbi.S, Mighri.K , Driss.N

Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale Tahar Sfar, Mahdia

Introduction : Les tumeurs des glandes salivaires représentent moins de 4% de l’ensemble des processus tumoraux. La localisation salivaire accessoire est rare voire exceptionnelle. Les tumeurs salivaires accessoires sont réparties dans la muqueuse des voies aéro-digestives supérieures. Le siège le plus fréquent est palatin. Buts : Décrire une localisation tumorale salivaire rare et dégager ses caractéristiques épidémio-cliniques, histopathologiques , paracliniques et thérapeutiques. Matériel et méthodes : Etude rétrospective concernant 6 cas colligés au service d’ORL de l’EPS Taher Sfar Mahdia entre 1995 et 2011. Résultats : Il s’agissait de 5 hommes et une femme âgés entre 11 et 60 ans, sans antécédents pathologiques notables. Le tabagisme a été noté dans un seul cas. Le tableau clinique était fait d’une tuméfaction dans les 6 cas, de siège palatin dans 5 cas et labial dans un cas associée à des douleurs buccales et une gêne à l’alimentation dans un cas. Le délai de consultation était entre 3 mois et 10 ans. La taille moyenne de la tuméfaction était de 3 cm, de consistance dure dans 5 cas et rénitente dans un cas, douloureuse dans 2 cas. Le reste de l’examen ORL était sans particularités. Les 6 patients ont eu une TDM qui était en faveur de processus tumoral aux dépens de glandes salivaires accessoires. Ils ont eu une

biopsie et une exérèse par voie endobuccale. A l’examen anatomo-pathologique, Il s’agissant d’une tumeur maligne dans deux cas et une tumeur bénigne dans 4 cas : deux cas d’adénome pléomorphe du palais, un cas de tumeur de Warthin, un cas de myo-épithéliome palatin, un cas de carcinome adenoide kystique du palais et un cas d’adénocarcinome labial. Le recul moyen était de 2 ans sans récidive pour tous les cas. Conclusion :Les tumeurs des glandes salivaires accessoires sont rares mais il faut savoir y penser face à une tuméfaction endobuccale.

C24-Traitement ganglionnaire au cours des carcinomes des glandes salivaires Hammami .B, Achour.I ,Ayadi .S, Khbou. A, Charfeddine.I, Mnejja.M, Ghorbel.A Service ORL, CHU Habib Bourguiba

Introduction: La prise en charge ganglionnaire thérapeutique au cours des carcinomes des glandes salivaires reste un sujet de controverse chez les patients n'ayant pas d'atteinte ganglionnaire à la clinique et à l'imagerie (cN0). A travers de ce travail, nous étudions les facteurs cliniques et histologiques susceptibles de prédire la présence d'une métastase ganglionnaire chez les patients (cN0). Matériel et méthodes : Notre étude est rétrospective ayant intéressé onze patients atteints d'un carcinome des glandes salivaire classés cN0 et ayant eu un curage ganglionnaire, entre 2007 et 2013. Huit patients pN0 et 3 patients ayant des métastases ganglionnaires (pN+) étaient inclus dans notre étude. Résultats : Les patients pN+ étaient plus âgés que les pN0, avec un âge moyen respectif de 57,3 ans versus 45,9 ans. Dans le groupe des pN+ tous les patients étaient des hommes, alors que le sexe ratio était de 1 chez les patients pN0. Les tumeurs pN+ étaient plus volumineuses que les tumeurs pN0, avec des tailles moyennes respectives 4.3 cm et 3.15 cm. La parotide était atteinte dans 6 cas pN0 et un cas pN+, la glande sous maxillaire dans un cas pN0 et 2 cas pN+, les glandes salivaires accessoire dans un cas pN0. Dans le groupe des patients pN0, 4 étaient classés ≤ T2 et 4 étaient > T2. Dans le groupe des patients pN+, deux était ≤ T2, et un patient était > T2. Il s'agissait d'un carcinome adénoïde kystique dans 3 cas des pN0 et un cas des pN+, d'un carcinome à cellules acineuses dans 4 des cas des pN0, d'un lymphoépithélial dans un cas des pN0, d'un carcinome mucoépidernoide dans un cas des pN+, et d'un épidermoide peu différencié dans un cas des pN+. Un engainement périnerveux était constaté dans 3 cas pN0 et dans 3 cas pN+, une invasion vasculaire dans un cas pN0 et deux cas pN+, des marges tumorales dans 3 cas pN0 et 2 cas pN+. Conclusion : Le taux de métastase ganglionnaire occultes au cours des carcinomes des glandes salivaires varie entre 10% et 40%. Selon la plus part des auteurs, un curage ganglionnaire prophylactique (secteurs I, II et III) est proposé en cas d'une tumeur de haut grade, une taille tumorale>3cm, et moins communément les tumeurs T3 T4, l'extension extra glandulaire, l'invasion péri lymphatique et l'âge > 54 ans. Un complément de curage complet (secteurs I à IV) est indiqué si l'atteinte ganglionnaire est prouvée à l'examen histologique.

C25-Facteurs prédictifs d’atteinte ganglionnaire cervicale dans les carcinomes épidermoïdes du larynx Kallel.S ,Hammami.B , Maalej.F , Ben Said.A , Charfeddine .I ,Mnejja.M , Ghorbel.A Service ORL, CHU Habib Bourguiba Sfax Introduction : La présence de métastases ganglionnaires cervicales constitue un facteur pronostique majeur dans les carcinomes épidermoïdes du larynx. De ce fait, un traitement ganglionnaire adapté est essentiel pour améliorer le pronostic. L’étendu de l’évidement ganglionnaire reste controversé et semble dépendre de plusieurs facteurs liés à la tumeur primitive. Le but de notre travail est alors d’identifier les différents facteurs prédictifs de cette atteinte afin d’optimiser le traitement de ces cancers. Matériel et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur 204 patients opérés d’un carcinome épidermoïde du larynx entre 1994 et 2014. L’âge moyen des patients était de 63ans (entre 35 et 90 ans) avec un sex ratio de 24. Nous avons analysé les facteurs pouvant influencer l’atteinte ganglionnaire histologique dans les carcinomes épidermoides du larynx en se basant sur une étude statistique analytique. Le seuil de significativité a été fixé à 5%, soit p < 0,05. Les facteurs que nous avons analysés sont : la localisation tumorale, la classification T tumorale, l’atteinte de la loge HTE, l’atteinte cartilagineuse, l’extension extra-laryngée et le degré de différentiation tumorale. La topographie tumorale était trans-glottique dans 56 cas (27%), glotto-sus glottique dans 48 cas (23%), glotto-sous glottique dans 33 cas (16%) et limité à un seul étage dans 67 cas (32%). La majorité des tumeurs (155 cas soit 75,98%) étaient classées T3-T4. Le stade ganglionnaire était N0 dans 170 cas (83,33%). Le traitement chirurgical a consisté en une laryngectomie totale dans 143 cas (70 %), partielle dans 34 cas ( 16,66 %) et une laryngectomie élargie dans 27 cas (13,23 %). Un curage sélectif bilatéral emportant les secteurs II, III et IV a été réalisé chez 189 patients. six patients ont eu un curage radical et 8 ont eu un curage radical modifié homolatéral, associé à un curage sélectif controlatéral. Un seul patient a bénéficié d’un curage supersélectif bilatéral emportant les secteurs II a et III. Un curage médiastino-réccurentiel associé a été réalisé dans 27% des cas. Le type histologique était un carcinome épidermoïde bien différencié dans 65,2% des cas, moyennement différencié dans 28,4% des cas, indifférencié dans 2,9% des cas, verruqueux dans 2% des cas et in situ dans 1,5% des cas. La tumeur était de taille plus de 3cm dans 25,5% des cas. Des métastases ganglionnaires cervicales (pN1) ont été trouvées chez 56 malades (27,5%) : le secteur IIa dans 34% des cas, IIb dans 13% des cas, III dans 20% des cas, IV dans 14% des cas et médiastno-récurrentiel et delphien dans 8,7% chacun. Des métastases ganglionnaires occultes ont été trouvées dans 37 cas (18,13%) Résultats : Notre étude analytique a trouvé que les tumeurs classées T3T4 (p=0,006), l’atteinte de la loge HTE (0,001) et de la margelle laryngée (0,02) sont les facteurs significatifs d’atteinte ganglionnaire histologique (tout secteur confondu). La localisation sous glottique était susceptible de donner des métastases des secteurs IV (p=0,001) et médistino-réccurentiel (p=0,04). L’atteinte de la commissure antérieure a donné 8% de métastase ganglionnaire médiastino-réccurentielle contre 1,9% en son absence (p=0,041). Conclusion : Dans le traitement chirurgical des carcinomes du larynx, l’évidement ganglionnaire cervical doit être systématique dans les tumeurs avancées classées T3T4 et en cas d’atteinte de la oge HTE. Les secteurs IV et VI doivent être inclus dans le curage en cas d’extensions sous lottique et à la commissure antérieure.

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