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COMMUNIQUÉ
Exposition organisée par les musées nationaux du XXe des Alpes-Maritimes Musée national Marc Chagall | Avenue Docteur Ménard | Nice
Clément Cogitore
11 mai - 22 octobre 2019
Vernissage, le 11 mai 2019, à 11h
Depuis une quinzaine d'années, les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes inscrivent la création contemporaine au cœur de leur projet artistique et culturel, travaillant sur les points de rencontre et de prolongement entre les trois figures tutélaires et emblématiques des avant-gardes artistiques que sont Marc Chagall (1887-1985), Fernand Léger (1881-1955) et Pablo Picasso (1881-1973) et les artistes du XXIe siècle. Au printemps 2019, ce sera au tour de Clément Cogitore, né en 1983, d'investir les espaces du musée Marc Chagall et de constituer une nouvelle étape de réflexion autour de l'image en mouvement, amorcée dès 2018 avec la participation du musée au festival MOVIMENTA et l'accueil du duo d'artistes et cinéastes Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Cette exposition marquera également la participation du musée Marc Chagall à « Nice 2019 : L’Odyssée du Cinéma », le programme culturel et artistique initié par la Ville de Nice à l’occasion du centenaire des studios de la Victorine. Artiste plasticien, vidéaste, cinéaste, Clément Cogitore élabore une œuvre ample, singulière qui se déploie entre l'image document, l'image fixe et l'image-mouvement. Amour pour l'image dans sa diversité de statuts ou de motifs, mais aussi dans l'émerveillement suscité par ses processus de fabrication et de révélation. Dans ses films, photographies ou dispositifs d'exposition, Cogitore met en scène des éléments visuels hétérogènes, donnant à voir le monde contemporain par le prisme d'une dramaturgie, souvent inspirée des grands mythes et des formes archétypales. A l'instar de Chagall, autre metteur en scène, la conclusion du récit ne s'érige pas en principe, l'enjeu n'étant pas de représenter le monde mais de le rendre présent1.
Ce sens du conte, du registre allégorique, relie donc les deux artistes dans cette exposition qui vient s'illustrer par certains rapprochements assumés comme plus formels. Celui d'abord de l'évocation commune du conflit avec les images d'émeutes (Ghost Horseman of the Apocalypse in Cairo Egypt, 2017), d'un rassemblement de membres des Anonymous (We are legion, 2012) ou d'uniformes militaires devenus dépouilles dans le désert (Digital Desert, 2015), présentés en regard des œuvres traitant de la guerre et des crucifixions du peintre russe. Dans ces mondes, clos et crépusculaires, le sujet n'est pas seulement celui de la violence présente mais celui hors-temps, hors-sol, de l'utopie – ce « pays de nulle part » de Thomas More – promis à un effondrement et à l'espoir d'une rédemption.
Un second dialogue se crée autour du sacré et de ses formes de croyance. Face à une œuvre chagallienne, façonnée par une culture juive hassidique où la coexistence entre les êtres et les choses ne cesse de se ritualiser, Clément Cogitore met en récit des images de cérémonial contemporain (Élégies, 2014), de sphère céleste du XVIIIe siècle (Zodiac, 2017), de peinture pariétale préhistorique (Sans titre, 2017). Représentations empruntées à la culture populaire et qui viennent prolonger cette perméabilité entre le divin et le profane, entre le visible et l’imperceptible.
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Cette aspiration unifiante et absolue de la création opère chez les deux artistes, leur permettant de créer des passerelles, toujours très personnelles, avec les mondes du théâtre, de l'opéra, de la musique ou de la danse. Les Indes Galantes, lyrique et spectaculaire opéra-ballet baroque de Jean-Philippe Rameau (1735) dont Clément Cogitore a adapté une première et courte partie en 2017, sera projeté dans l’une des salles du musée et donnera lieu à l'automne 2019, à une présentation de l’œuvre intégrale sur la scène de l'Opéra Bastille à Paris. Une nouvelle étape donc, de travail et d'accomplissement, pour ce jeune artiste qui se plaît à habiter le monde en le jouant.
Nommé comme Les Indes Galantes aux César 2019 dans la catégorie du Meilleur film de court-métrage, son documentaire Braguino (50 min) sera programmé chaque jour, à 12h et 14h, dans l’auditorium du musée.
Au rythme de l’année « L’Odyssée du Cinéma », l'exposition sera complétée d'un programme de projections, conçu en collaboration avec les acteurs culturels et artistiques du territoire. Ainsi, son long-métrage Ni le Ciel, ni la terre (2015) fera l’objet d’une projection exceptionnelle à la Cinémathèque de Nice, le jeudi 27 juin, à 20h.
1 Daniel Sibony, « Chagall ; Créer un monde qu’on jouisse de faire exister » in Fantasmes d'artistes, éd. Odile Jacob, Paris, 2014
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Commissariat Anne Dopffer, conservateur général du Patrimoine, directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, avec le concours de Gaïdig Lemarié, responsable des partenariats culturels.
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Clément Cogitore est lauréat 2018 du Prix Marcel Duchamp, décerné par l'ADIAF - Association pour la Diffusion Internationale de l'Art Français. Né en 1983 à Colmar, il vit et travaille entre Paris et Strasbourg.
En 2011, il a reçu le Grand Prix du Salon de Montrouge et a été nommé en 2012, pensionnaire de l'Académie de France à la Villa Médicis à Rome. Ses films ont été sélectionnés et primés dans divers festivals internationaux (Cannes, Locarno, Telluride, Los Angeles, San Sebastian, etc.). Son travail a également été présenté dans de nombreux musées et centres d’art en France et à l'étranger (Palais de Tokyo et Centre Georges-Pompidou à Paris, l'ICA à Londres, le Museum of Fine Arts à Boston ou le MoMA à New York).
En 2015, son premier long-Métrage Ni le Ciel, Ni la terre a été récompensé par le prix de la Fondation Gan au Festival de Cannes – Semaine de la critique, et nominé pour le César du meilleur premier film. La même année, il a reçu le Prix BAL pour la jeune création, suivi en 2016, du Prix Science-Po pour l'art contemporain et du Prix de la Fondation d'Entreprise Ricard pour l'art contemporain. En 2017, son film-documentaire Braguino a fait l’objet d’un engouement unanime de la critique et de plusieurs prix (meilleure contribution artistique, meilleure musique originale...) ou mentions spéciales dans le cadre de festivals internationaux. Pour célébrer son 350ème anniversaire, l’Opéra national de Paris a confié à Clément Cogitore la mise en scène de l’intégralité de l’opéra-ballet Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau. La première représentation aura lieu en septembre 2019.
Le travail de Clément Cogitore a intégré les collections publiques du Centre Georges-Pompidou /Musée national d’Art moderne, du Fonds national d’art contemporain, du Fonds d’art contemporain de la Ville de Paris, des FRAC Alsace, Aquitaine et Auvergne, du MAC/VAL, du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, de la Daimler Art collection, du NMNM de Monaco et de nombreuses collections privées. Visuel 1 : Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2017, vidéo HD – couleur – 6 min. Production 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films Pelleas. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE) ©ADAGP, Paris, 2019. Visuel 2 : Clément Cogitore, Élégies, 2014, vidéo HDCAM – couleur – 6 min. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE) ©ADAGP, Paris, 2019.
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Informations pratiques Musée national Marc Chagall avenue Dr Ménard - 06000 Nice (France) T +33 (0)4 93 53 87 20 www.musee-chagall.fr
Ouverture Tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai. De 10h à 18h, du 2 mai au 31 octobre.
Tarifs Plein tarif 10 €, réduit 8 €, groupes 8,50 € (à partir de 10 personnes). Le billet d’entrée inclut l’accès à la collection permanente et à un audioguide. Gratuit pour les moins de 26 ans (membres de l’Union Européenne), le public handicapé (carte MDPH), les enseignants et pour tous, le 1er dimanche du mois. Billet jumelé entre le musée Chagall et le musée Léger, valable 30 jours à compter de la date d’émission du billet: de 13 € à 15 € selon les expositions.
Contacts presse Hélène Fincker Attachée de presse [email protected] T +33 (0)6 60 98 49 88
Sandrine Cormault Chargée de communication des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes [email protected] T. +33 (0)6 70 74 38 71 Suivez-nous sur les réseaux sociaux !
@MuseeChagall
@museesChagallLegerPicasso #ClementCogitoreChagall
avec le soutien de la Villa Arson et de la Cinémathèque de Nice
Accès
En avion : aéroport de Nice Côte d’Azur En train : gare SNCF Nice Ville. En bus : bus n°15, arrêt « Marc Chagall » et bus Nice Le Grand Tour, arrêt « Marc Chagall ». Parking gratuit pour autocars et voitures Accès PMR Réservations visites libres [email protected] T +33 (0)4 93 53 87 28 Réservation visites commentées [email protected] T +33 (0)4 93 53 87 28
Audioguides Pour adultes en français, anglais, allemand, italien, russe, japonais, chinois et espagnol. Pour enfants en français et anglais. Visioguides en LSF pour adultes. Pièce d’identité demandée pour les audioguides et visioguides. Librairie-boutique T +33 (0)4 93 53 75 71 [email protected] La Buvette du musée T +33 (0)4 93 82 30 09
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PRESS RELEASE
Clément Cogitore
May 11th - October 22nd 2019
Opening, May 11th, at 11.00 am
Exhibition organized by the Musées nationaux of XXth of the Alpes-Maritimes Musée national Marc Chagall | 36 avenue Docteur Ménard | Nice
Over the past 15 years, the Musées nationaux of XXth century of the Alpes-Maritimes have placed contemporary art at the heart of their artistic and cultural programs: building bridges between the three iconic avant-garde art masters that were Marc Chagall (1887-1985), Fernand Léger (1881-1955) and Pablo Picasso (1881-1973) and 21st-century artists. In spring 2019, Clément Cogitore (born in 1983) will be taking over the Musée national Marc Chagall and opening a new chapter based on motion picture, a process the museum already embarked upon in 2018, when it took part in the MOVIMENTA Festival and hosted for artists film-makers duo Joana Hadjithomas and Khalil Joreige. In addition, this year’s exhibition is the Musée national Marc Chagall’s contribution to the City of Nice's “L’Odyssée du Cinéma” initiative for celebrating the centenary of the Studios de La Victorine. Video artist and filmmaker, Clément Cogitore produces expansive and unique work that draws on documentary images, still images and motion picture. This is an ode to images in all their many statuses and uses but also to the wonderment inspired by the processes of making and revealing them. In his films, photographs and installations, Cogitore combines a mixed assortment of visual components that shed light on contemporary society through staged structures, often inspired by timeless myths and archetypal forms. Like Chagall, another artist who drew regularly on narrative, his ending is not an end in itself, with the priority being to render the world around us present, rather than depict its realities1.
The tale structure and the use of allegory both link the two artists; this exhibition attempts to underline their formal similarities. First the shared interest in the idea of conflict with riot scenes (Ghost Horseman of the Apocalypse in Cairo Egypt, 2017), Anonymous gatherings (We are legion, 2012) and military uniforms decomposing in the desert (Digital Desert, 2015), showcased alongside the Russian painter’s war scenes and crucifixions. In these closed-off, shadow worlds, the subject is not only underlying violence but also utopia - Thomas More’s Nowhere Land - that exists outside time and place, a world destined to collapse and to exist in hope of redemption.
A second motif emerges around the idea of the sacred and related forms of faith. Chagall’s work is underpinned by Hasidic Jewish influences in which human lives and objects are tirelessly ritualised. In parallel, Clément Cogitore tells a story through images of contemporary ceremony (Élégies, 2014), an 18th-century celestial sphere (Zodiac, 2017) and prehistoric wall painting (Untitled, 2017). Images sourced from popular culture that serve as an extension of the permeable frontier that exists between the divine and the profane, the visible and the imperceptible. Both artists share this urge to unify and reach the absolute, allowing them to build highly personal links with theatre, opera, music and dance. Les Indes Galantes is a lyrical and spectacular baroque opera ballet by Jean-Philippe Rameau (1735). Clément Cogitore's adaptation of a short opening extract (2017) will be screened in the Museum, then the artist will stage
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the full opera in autumn 2019 at Bastille - Opéra national de Paris. Thus, it is another new chapter in his career as the young artist continues to approach the world as an endless source of inspiration.
Named as Les Indes Galantes by the French Academy of Cesar in the category “Best movie of short-film” 2019, Cogitore’s documentary movie Braguino (50 min) will be programed every day at 12:00 and 2:00 pm in the Museum auditorium. In line with the Cinéma-Nice season, the exhibition will include film screenings scheduled in collaboration with contributors from the region’s cultural and artistic scene. Thus his full-lengh movie Ni le Ciel, ni la terre (2015) will be exceptionally screened in the Cinémathèque of Nice on Thursday June 27th at 8:00 pm.
1 Daniel Sibony, “Chagall ; Créer un monde qu’on jouisse de faire exister” in Fantasmes d'artistes, Odile Jacob, Paris, 2014.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Curator Anne Dopffer, General curator and Director of the Musées Nationaux of XXth of the Alpes-Maritimes museums, in collaboration with Gaïdig Lemarié, head of cultural partnerships.
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Clément Cogitore is the 2018 winner of the Marcel Duchamp Prize awarded by the ADIAF - Association for the International Promotion of French Art. He was born in 1983 in Colmar, works and lives between Paris and Strasbourg.
In 2011, he was awarded the Grand Prix du Salon de Montrouge and was a resident of the Académie de France at the Villa Medici in Rome in 2012. His films have been selected and awarded prizes at many international festivals (Cannes, Locarno, Telluride, Los Angeles, San Sebastian, etc.). His work has also been exhibited in a number of museums and art centres in France and abroad (Palais de Tokyo and Georges-Pompidou Centre in Paris, the ICA in London, the Museum of Fine Arts in Boston and the MoMA in New York).
In 2015, his first feature film, Ni Le Ciel, Ni la terre, was awarded the Fondation Gan prize at the Cannes Film Festival – Critics’ Week, and was nominated for a César Award for the Best Film. That same year, he was awarded the BAL prize for emerging talent, followed by the SciencePo prize for contemporary art and the Fondation d'Entreprise Ricard prize for contemporary art in 2016. In 2017, his documentary Braguino was unanimously hailed as a success by critics, and garnered several prizes (best artistic contribution, best original soundtrack, etc.) and special mentions at international festivals.
In celebration of its 350th anniversary, the Opéra national de Paris commissioned Clément Cogitore to stage the entire production of the Les Indes Galantes ballet opera by Jean-Philippe Rameau. The first performance will take place in September 2019.
Clément Cogitore's works have been acquired by many collections: Georges Pompidou Centre / musée national d’Art moderne, Fonds national d’art contemporain, Fonds d’art contemporain of the City of Paris, FRAC Alsace, Aquitaine and Auvergne, MAC/VAL, Musée d’Art Moderne et Contemporain in Strasbourg, Daimler Art collection, NMNM Monaco and a number of private collections.
Image 1: Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2018, HD video – colour – 6 min. Production 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films Pelleas. Courtesy of the artist, from the Eva Hober Gallery (FR) and the Reinhard Hauff Gallery (DE) ©ADAGP, Paris, 2019. Image 2: Clément Cogitore, Élégies, 2014, HDCAM video – colour – 6 min. Courtesy of the artist, from the Eva Hober Gallery (FR) and the Reinhard Hauff Gallery (DE) ©ADAGP, Pari
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PRACTICAL INFORMATION
Marc Chagall National Museum
avenue Dr Ménard - 06000 Nice
T +33(0)4 93 53 87 20
www.musee-chagall.fr
Opening times
Daily except on Tuesdays and Mai 1st.
From 10 am to 6 pm, from May 2nd to October 31st.
Entrance Fee
€ 10, € 8 concessionary
Groups € 8.50 (10 persons’ minimum) including the
collections.
Free of charge for children under 18, for young people
under 26 (members of the European Union), the disabled
(MDPH or Cotorep card), teachers (valid education pass),
beneficiaries of a number of welfare benefits and for all on
the first Sunday of each month.
Coupled ticket between Chagall and Léger Museums, valid
1 month, from the date of issue of the ticket:
from € 13 to € 15, based on exhibition category.
Press contacts
Hélène Fincker, Press attaché
T +33(0)6 60 98 49 88
Sandrine Cormault, Communication manager
Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
+ 33 (0)4 93 53 75 73
+33 (0)6 70 74 38 71
with the kind support of Villa Arson & the Cinémathèque, Nice.
How to get here By plane: Nice Côte d’Azur airport By train: Nice Ville SNCF station By bus: route 15, alight at Marc Chagall, or Nice Le Grand Tour bus, alight at Marc Chagall Free parking for coaches and cars Disabled access and public conveniences Self-guided tour group booking [email protected] Tel. +33 (0)4 93 53 97 20 Guided tour booking [email protected] Tel. +33 (0)4 93 53 87 28 Audioguides for adults in French, English, German, Italian, Russian, Japanese, Chinese and Spanish Electronic media guides in LSF (French sign language) and children’s audioguides for visitors in French and English (proof of identity required) Bookshop – Gift shop Tel. +33 (0)4 93 53 75 71 [email protected] The Museum café T +33 (0)4 93 53 87 32 Follow us in the social networks!
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COMUNICATO STAMPA
Clément Cogitore
11 Maggio – 22 Ottobre 2019
Inaugurazione il 11 maggio alle 11.00
Mostra organizzata dai musei nazionali del XX secolo delle Alpi Marittime,
Museo Nazionale Marc Chagall | 36, avenue Docteur Ménard | Nice
Da una quindicina di anni a questa parte il progetto artistico e culturale dei musei nazionali del XX secolo delle Alpi Marittime, è incentrato sulla creazione contemporanea e volto a individuare i comuni punti d’incontro e i motivi di ispirazione che legano le tre figure tutelari ed emblematiche delle avanguardie artistiche, vale a dire Marc Chagall (1887-1985), Fernand Léger (1881-1955) e Pablo Picasso (1881-1973) agli artisti del XXI secolo. Nella primavera del 2019 sarà Clément Cogitore, nato nel 1983, ad appropriarsi degli spazi del museo Marc Chagall per dare vita a un nuovo momento di riflessione sull’immagine in movimento, avviata nel 2018 con la partecipazione del museo al festival MOVIMENTA e con la presenza del duo di artisti e cineasti Joana Hadjithomas e Khalil Joreige. Questa mostra segnerà anche la partecipazione del museo Marc Chagall a « L’Odissea del Cinema », iniziativa promossa dall’amministrazione comunale di Nizza nell’ambito delle celebrazioni per il centenario degli studi cinematografici de La Victorine. Artista figurativo, regista di video e cineasta, Clément Cogitore elabora un’opera ampia e singolare che si sviluppa tra l’immagine-documento, l'immagine fissa e l'immagine-movimento. Amore per l’immagine nella sua diversità quanto a status e motivi, ma anche nello stupore suscitato dai suoi processi di fabbricazione e rivelazione. Nei suoi film, nelle sue fotografie o nei suoi dispositivi espositivi, Cogitore mette in scena elementi visivi eterogenei, che mostrano il mondo contemporaneo attraverso il prisma di una drammaturgia che trae spesso ispirazione dai grandi miti e dalle forme archetipiche. Come in Chagall, anch’egli regista, la conclusione del racconto non si erge a principio, perché la sfida non è rappresentare il mondo, bensì renderlo presente1. Questo senso del racconto, del registro allegorico collega i due artisti in questa mostra che si caratterizza anche per alcuni accostamenti ritenuti più formali. In primis, l’evocazione comune del conflitto con le immagini di sommosse (Ghost Horseman of the Apocalypse in Cairo Egypt, 2017), di un assembramento di membri appartenenti ad Anonymous (We are legion, 2012) o di uniformi militari diventate spoglie mortali nel deserto (Digital Desert, 2015), esposte di fronte alle opere che trattano della guerra e delle crocifissioni del pittore russo. In questi mondi chiusi e crepuscolari, il soggetto non è la violenza presente, bensì quello senza tempo e senza terra dell’utopia – quell’ «ottimo luogo (non è) in alcun luogo» di Tommaso Moro – destinato al crollo e alla speranza della redenzione. Un secondo dialogo s’instaura sul tema del sacro e delle forme della fede. Di fronte a un’opera chagalliana, plasmata da una cultura ebraica chassidica nella quale la convivenza tra esseri e cose continua a ritualizzarsi, Clément Cogitore trasforma in racconto le immagini di un cerimoniale contemporaneo (Élégies, 2014), della sfera celeste del XVIII secolo (Zodiac, 2017), di un dipinto rupestre preistorico (Sans titre, 2017). Rappresentazioni prese a prestito dalla cultura popolare che prolungano questa permeabilità tra divino e profano, tra visibile e impercettibile.
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I due artisti sono mossi da questa aspirazione unificante e assoluta della creazione, che consente loro di creare delle passerelle, sempre molto personali, con i vari mondi del teatro, dell’opera, della musica o della danza. Les Indes Galantes, opéra-ballet barocca, lirica e spettacolare, di Jean-Philippe Rameau (1735) del quale Clément Cogitore ha adattato una prima breve parte nel 2018, sarà proiettata nel museo a cui seguirà, nell’autunno 2019, la presentazione dell’opera integrale sul palcoscenico dell’Opéra Bastille di Parigi. Un’ulteriore tappa di lavoro e una nuova realizzazione per questo giovane artista che ama abitare il mondo raccontandolo. Nominato, come Les Indes Galantes, ai Cesar 2019 (categoria del migliore cortometraggio), Braguino, il suo documentario sarà proeittato ogni giorni, alle 12.00 e le 14.00, nel auditorium del museo. Nella stagione “Nizza 2019, L’Odissea del Cinema” la mostra sarà completata da un programma di proiezioni strutturato con i protagonisti della vita culturale e artistica del territorio.
1 Daniel Sibony, «Chagall; Créer un monde qu’on jouisse de faire exister» in Fantasmes d'artistes, edizioni. Odile Jacob, Parigi, 2014
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Commissari Anne Dopffer, Direttrice generale dei beni culturali, Direttrice dei musei nazionali del XX secolo delle Alpi Marittime, con la collaborazione di Gaïdig Lemarié, responsabile delle partnership culturali. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Clément Cogitore, vincitore dell’edizione 2018 del Premio Marcel Duchamp assegnato dall’ADIAF – Associazione per la Diffusione Internazionale dell'Arte Francese, è nato nel 1983 a Colmar, vive e lavora tra Parigi e Strasburgo.
Nel 2011 ha ricevuto il Grand Prix del Salon de Montrouge e nel 2012 è stato nominato pensionnaire (artista residente) dell’Accademia di Francia a Villa Medici a Roma. I suoi film sono stati selezionati e premiati in diversi festival internazionali (Cannes, Locarno, Telluride, Los Angeles, San Sebastian, ecc.). l sui lavori sono stati esposti in numerosi musei e centri d’arte in Francia e all’estero (Palais de Tokyo e Centro Georges-Pompidou a Parigi, l'ICA a Londra, il Museum of Fine Arts a Boston e il MoMA di New York).
Nel 2015, il suo lungometraggio dal titolo Ni le Ciel, Ni la terre ha ottenuto il premio della Fondazione Gan al Festival di Cannes – Settimana della critica, e la nomination al premio César come miglior opera prima. Lo stesso anno ha ricevuto il Premio LE BAL per la giovane creazione, a cui ha fatto seguito nel 2016, il Premio SciencePo e il Premio della Fondation d'Entreprise Ricard entrambi per l'arte contemporanea. Nel 2017, il suo film-documentario Braguino ha riscosso il plauso unanime della critica, ha ottenuto numerosi premi (miglior contributo artistico, miglior musica originale...) e menzioni speciali nell’ambito di festival internazionali.
Per festeggiare il suo 350° anniversario, l’Opéra national di Parigi ha affidato a Clément Cogitore la regia della versione integrale dell’opéra-ballet Les Indes Galantes di Jean-Philippe Rameau. La prima rappresentazione si terrà a settembre 2019.
I lavori di Clément Cogitore fanno parte di collezioni pubbliche del Centro Georges-Pompidou / Museo nazionale di arte moderna, del Fondo nazionale d’arte contemporanea, del Fondo d’arte contemporanea della città di Parigi, dei FRAC di Alsazia, Aquitaine, Auvergne, del MAC/VAL, del Museo d’Arte moderna e contemporanea di Strasburgo, della Daimler Art collection, del NMNM Monaco e di numerose collezioni private. Immagine 1: Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2018, video HD – colore – 6 min. Produzione 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films Pelleas. Per gentile concessione dell’artista, della galleria Eva Hober (FR) e della galleria Reinhard Hauff (DE) ©ADAGP, Parigi, 2019. Immagine 2 : Clément Cogitore, Élégies, 2014, video HDCAM – colore – 6 min. Per gentile concessione dell’artista, della galleria Eva Hober (FR) e della galleria Reinhard Hauff (DE) ©ADAGP, Parigi, 2019.
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INFORMAZIONE PRATICA
Museo nazionale Marc Chagall
avenue Dr Ménard - 06000 Nice
T +33 (0)4 93 53 87 20
www.musee-chagall.fr
Apertura
Tutti i giorni, tranne il martedì ed il 1 maggio
Dalle 10:00 alle 18:00 (dal 2 maggio al 31 ottobre).
Tariffe
10 €, 8 € tariffa ridotta
Gruppi 8,50 € (a partire da 10 persone) collezioni incluse
Gratis per i minori di anni 18, per i minori di anni 26 (per
i membri dell’Unione europea),
i portatori di handicap (carta MDPH o Cotorep),
gli insegnanti (pass educazione valido), i beneficiari di
alcuni minimi sociali e la prima domenica del mese.
Biglietto combinato museo Chagall e museo Léger,
valido un mese: 13 € à 15 € secondo le mostre.
Contatti stampa
Hélène Fincker, Addetta stampa
T +33 (0)6 60 98 49 88
Sandrine Cormault, Responsabile della communicazione
Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
T + 33 (0)4 93 53 75 73 / +33 (0)6 70 74 38 71
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con il gentile sostegno della Villa Arson & della Cineteca, Nice.
Come arrivare
In aereo: aeroporto di Nice Côte d’Azur
In treno: Gare SNCF Nice Ville
In autobus : n° 15 fermata Marc Chagall e bus Nice
Le Grand Tour, fermata Marc Chagall
parcheggio gratuito per pullman e autovetture
Accesso persone con handicap, toilette persone con
handicap
Prenotazioni visite commentate
T+33 (0)4 93 53 87 28
Prenotazione per i gruppi in visite libere
T+33 (0)4 93 53 87 2
Audioguide adulti per individuali in francese,
inglese, tedesco, italiano, russo, giapponese, cinese
e spagnolo. Per in bambini in francese e inglese
Videoguide nella LSF per individuali in francese e inglese
(è richiesto un documento d’identità)
Libreria – boutique
T +33 (0)4 93 53 75 71
Il bar del museo
T +33 (0)4 93 53 87 32
@MuseeChagall
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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur.
Les œuvres de l’Adagp (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes :
- Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’Adagp : se référer aux stipulations de celle-ci ;
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direct avec celles-ci et d’un format maximum d’1/4 de page ;
→ Au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de
reproduction/représentation ;
→ Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès
du Service Presse de l’Adagp ;
→ Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : Pour les œuvres de Clément Cogitore : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre et de la mention du copyright spécial © Photo : nom de l’auteur du visuel / Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE). suivie de © ADAGP, Paris 2019. Pour les œuvres de Marc Chagall : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de la mention du copyright spécial © Photo RMN-Grand Palais (musée Marc Chagall) / nom de l’auteur du visuel / musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes. suivie de © ADAGP, Paris 2019.
Ces mentions sont nécessaires, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre.
Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les
publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1 600 pixels (longueur et largeur cumulées).
Contact: [email protected]
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Clément COGITORE
Elégies
Clément Cogitore, Élégies, 2014, vidéo HDCAM couleur, 6 min. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie
Reinhard Hauff (DE). © ADAGP, Paris, 2019.
Les Indes Galantes
Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2017, vidéo HD couleur, 6 min. Production 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films
Pelleas. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE). © ADAGP, Paris, 2019.
Tahrir
Clément Cogitore, Tahrir, 2012. Vidéo – PAL 16/9 – Couleur – 8 min boucle. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR)
et de la galerie Reinhard Hauff (DE). © ADAGP, Paris, 2019.
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We Are Legion
Clément Cogitore, We Are Legion, 2012. Photographie, C-Print, 120×100 cm. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE). © ADAGP, Paris, 2019.
Zodiac
Clément Cogitore, Zodiac, 2017. Photographie C-Print, 147 × 110,50 cm. Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober (FR) et de la galerie Reinhard Hauff (DE). © ADAGP, Paris, 2019.
Braguino
Clément Cogitore, Braguino, 2017. Film documentaire, 50 min. SEPPIA PRODUCTIONS. Coproduction : ARTE – la Lucarne, Making Movies, YLE. © ADAGP, Paris, 2019.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION
Clément COGITORE Depuis une quinzaine d'années, les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes inscrivent la création contemporaine au cœur de leur projet artistique et culturel, travaillant sur les points de rencontre et de prolongement entre les trois figures tutélaires et emblématiques des avant-gardes artistiques que sont Marc Chagall (1887-1985), Fernand Léger (1881-1955), Pablo Picasso (1881-1973) et les artistes du XXIe siècle. Cet été, dans le cadre de « Nice 2019 : L’Odyssée du Cinéma », le programme culturel et artistique initié par la Ville de Nice à l’occasion du centenaire des studios de La Victorine, le musée national Marc Chagall accueille une exposition de Clément Cogitore.
Né en 1983, Clément Cogitore inscrit son parcours entre art contemporain et cinéma. Convoquant les codes du documentaire comme de la fiction, ses œuvres - photographies, vidéos, films, installations ou mises en scène - racontent le réel autant qu'elles interrogent le statut de l'image contemporaine. A l’instar de Marc Chagall, autre metteur en scène, ses représentations du monde passent par le prisme d'une dramaturgie, souvent inspirée des grands mythes et des formes archétypales. Ce sens du conte, du registre allégorique relie donc ces deux artistes dans cette exposition qui se construit autour des thèmes du conflit, du rituel - profane ou sacré - de l'utopie et de la mémoire profonde des images.
Réunies le temps d'une exposition, leurs œuvres participent d'une même poésie du sensible. Narratives et symboliques, elles jouent de l'ellipse, ouvrent des intervalles entre le dicible et l'indicible et déploient une pensée de l'existence, offerte à l'interprétation du spectateur. Commissariat Anne Dopffer, conservateur général du Patrimoine, directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, avec le concours de Gaïdig Lemarié, responsable des partenariats culturels.
Clément Cogitore, Elégies, vidéo, 6 minutes. Courtesy de l’artiste, des galeries Eva Hober (FR) et Reinhard Hauff (DE) © ADAGP, Paris, 2019
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Du profane au sacré
Clément Cogitore mène une réflexion sur le statut et le devenir des images. Face à une œuvre chagallienne, façonnée par une culture juive hassidique où la coexistence entre les êtres et les choses ne cesse de se ritualiser, il représente des rassemblements de foule, des cérémonials contemporains où le sacré côtoie le profane.
Clément Cogitore, Ghost_Horseman_of_the_Apocalypse_in_Cairo_Egypt, 2017, Photographie C-Print. Courtesy de l’artiste, des galeries Eva Hober (FR) et Reinhard Hauff (DE) © ADAGP, Paris, 2019
Clément Cogitore, Élégies, 2014 Vidéo, couleur, 6 minutes
Des centaines de petits écrans lumineux flottent au-dessus d’une marée humaine : des spectateurs filment à
l’aide de téléphones portables la scène d’un concert qui reste hors-champ. L’artiste observe cette foule
absorbée dans ce gigantesque élan collectif aux airs de liturgie numérique et incruste les sous-titres d’un chant
absent ou la voix intérieure d’un narrateur invisible, extraits des Élégies de Duino du poète Rainer Maria Rilke
(1875-1926).
Clément Cogitore, Ghost_Horseman_of_the_Apocalypse_in_Cairo_Egypt, 2017 Photographie C-Print
Une foule est massée sur la place Tahrir au Caire, lors de la révolution égyptienne en 2011. Au centre de cette
photographie - une capture d’écran extraite par l’artiste depuis une chaîne américaine d’informations en temps
réel - se manifeste un halo lumineux prenant la forme d’une figure spectrale d’homme sur un cheval. Ce
phénomène banal d’illusion optique, due à une infiltration inattendue de la lumière dans l’objectif de la
caméra, a été interprété par les regardeurs connectés comme l’incarnation du quatrième cavalier de
l’Apocalypse. Devenue en très peu de temps virale et iconique, cette image témoigne de l’expression
contemporaine des croyances, de la capacité du surnaturel à s’immiscer dans le monde des hommes.
Clément Cogitore, Passages, 2006 Vidéo, couleur, 4 minutes
En écho à la déambulation dans l’architecture du musée Marc Chagall, une caméra fixée sur un rail opère un
lent travelling sur une succession de cellules où sont déposées des sculptures et objets religieux. Dans une
atmosphère de clair-obscur, ces anciennes figures de protection et de dévotion, désormais abandonnées au
seul regard, se raniment le temps d’un passage d’images et d’un cérémonial, célébrant la rencontre entre le
divin et le profane, autour d’un dernier banquet.
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Images mémoire Les œuvres de Clément Cogitore et de Marc Chagall ont une portée universelle. Empruntant leur registre
d’images à la culture populaire ou religieuse, elles connectent les mondes et les époques.
Clément Cogitore, Zodiac, 2017, Photographie C-Print. Courtesy de l’artiste, des galeries Eva Hober (FR) et Reinhard Hauff (DE) © ADAGP, Paris, 2019
Clément Cogitore, Sans titre, 2017 Film 16mm, couleur, 45 secondes
Une image d’archive – la grotte de Lascaux filmée dans les années 1980 – est projetée sur un écran blanc
disposé dans une serre à papillons. Capturées par le faisceau lumineux, les ombres dansantes et éphémères des
papillons viennent animer les peintures pariétales. Dans ce sanctuaire préhistorique, lieu immémorial où l’on
venait faire retour dans une vie nomade, se rejoue le rituel et les débuts du cinéma avec sa magie d’apparition
des images au cœur de l’obscurité.
Clément Cogitore, Zodiac, 2017 Photographie C-print
Présentée en dialogue avec la mosaïque du Prophète Élie de Marc Chagall, Zodiac est une photographie d’un
dos d’homme sur lequel sont tatouées les douze constellations du zodiaque. Cette projection sur la voûte
céleste des dessins formés par les étoiles, autrefois repères pour les marins partis en mer, fixe ici dans la chair
de l’homme l’image d’un temps cyclique, éternellement recommencé.
Marc Chagall, Le Prophète Élie, 1971 Mosaïque
Au centre de la mosaïque, le prophète Élie est enlevé au ciel sur son char de feu, entouré par le cercle
tournoyant des douze signes du Zodiaque, tous nimbés d’une couleur-lumière qui irradie au-delà du dessin. Le
choix de cette écriture en mosaïque, composée de tesselles en pierre claire et en pâte de verre coloré, pour
représenter cette figure du messager, répond au souhait de Chagall de s’inscrire dans les traditions antiques et
méditerranéennes de représentation en les adaptant au sujet biblique. Voulue par le peintre comme une
incarnation de l’esprit du lieu, l’œuvre qui se déploie à échelle monumentale a été réalisée par Lino Melano,
mosaïste venu de Ravenne, sous le regard vigilant de Chagall.
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Marc Chagall, Le Prophète Elie, 1971, mosaïque, jardins du musée national Marc Chagall, Nice. © ADAGP, Paris, 2019
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Conflits La question du conflit et de la guerre est présente chez les deux artistes. Leurs œuvres, au langage visuel et
verbal, sont des lieux où viennent se rencontrer la petite et la grande Histoire.
Clément Cogitore, Digital Desert, 2015, Photographie C-Print. Courtesy de l’artiste, des galeries Eva Hober (FR) et Reinhard Hauff (DE) © ADAGP, Paris, 2019
Clément Cogitore, Digital Desert, 2015 Séries de photographies
Le titre « Digital Desert » est une référence directe au pixel. Image numérique ultra contemporaine, ce motif
recouvre les uniformes des soldats de l’armée américaine pour tromper l’œil invisible des drones. Dans un
paysage de désert, des dépouilles, vêtements vidés mystérieusement du corps des hommes, composent une
nature morte cadrée en plan large puis rapproché où le sujet (la guerre) autant que l’objet (l’uniforme)
deviennent de plus en plus abstraits et insaisissables.
Marc Chagall, illustration de Et sur la terre, d’André Malraux, 1977 Eaux-fortes originales
« Le meurtre, ce n’est pas sérieux ; pourtant le cri était un cri » écrit André Malraux dans cet ouvrage
commandé par Maeght éditeur et qui donne lieu à une nouvelle collaboration artistique avec son ami Marc
Chagall auquel il demande d’illustrer son récit. Au cœur de la guerre d’Espagne, trois personnages – un haut
officier militaire et un couple – témoignent par le drame qui les noue, des conséquences du conflit sur leur
destin : choisir entre aimer ou devenir un héros. En regard du texte de Malraux, les dessins gravés à la pointe
sèche de Chagall multiplient les effets de vibration et de subtils jeux d’ombre métamorphosant les individus en
foule et les oiseaux en escadrons.
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Clément Cogitore, Tahrir, 2012 Vidéo, couleur, 8 minutes
Tahrir consiste en un montage stroboscopique d’images de la place éponyme au Caire, filmées lors de la
seconde révolution égyptienne. Au rythme d’une fréquence de 25 images par seconde, la vidéo affiche
successivement, une image des forces de l’ordre puis celle des émeutiers. Par la persistance rétinienne, l’œil du
spectateur les assemble dans une troisième image fantôme : celle d’un champ de bataille hypnotique où la
violence du combat est palpable sans être démonstrative.
Marc Chagall, Le Cheval roux, 1967 Huile sur toile
Dans le contexte de la Guerre froide, Elsa Triolet propose à Marc Chagall de réaliser une œuvre pour illustrer
son futur roman Le cheval roux ou les intentions humaines paru en 1972 et décrivant un monde post-
apocalyptique, anéanti par la bombe atomique. Dans cette composition rouge-sang, Chagall oppose deux
figures emblématiques qui empruntent aux codes de la peinture religieuse : un cheval monumental et endiablé
face à une maternité, tous deux symboles d’infamie ou d’espoir, en surplomb d’un village en feu avec sa
population en fuite. Plus qu’une image de tragédie, Chagall suggère ici l’impossibilité d’un réveil face aux
drames répétés de l’histoire.
Marc Chagall et André Malraux, Et sur la terre, 1977, estampe. Photo RMN - Grand Palais (musée national Marc Chagall) / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2019
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Utopies, dystopies Le recours à la métaphore, à l’allégorie du réel relie les deux artistes dans des compositions narratives englobant les origines et la fin d’un monde symbolique.
Clément Cogitore, Braguino, 2017, film-documentaire, 50 minutes. SEPPIA PRODUCTIONS / Co-production : ARTE - la Lucarne, Makin Movies, YLE © ADAGP, Paris, 2019
Clément Cogitore, Braguino, 2017 Film documentaire, 50 minutes
Dans la Taïga sibérienne, à 700 km du premier village, Sacha Braguine s’est installé avec sa famille pour mener,
à l’écart du monde, une vie conçue à l’écoute et en équilibre avec la nature. Dans ce huis-clos à ciel ouvert dans
lequel s’écrivent les règles propres à la communauté, la dramaturgie du film se construit autour d’un conflit
fratricide qui emprunte aux grands récits mythologiques ou bibliques où chaque personnage devient un
condensé d’humanité. De ce projet d’utopie, promis à une disparition prochaine, seuls les enfants, libres et
imprévisibles, semblent pouvoir rompre avec cet isolement - refuge au sein de cette communauté impossible.
Nominé aux Césars 2019 dans la catégorie du meilleur court-métrage, Braguino s’est décliné en trois formes :
un film, un livre et une installation vidéo au BAL, à Paris en 2017.
Marc Chagall, L’Exode, 1952-1966 Huile sur toile
Œuvre peinte après-guerre, L’Exode met en scène un double périple vers une terre promise : celui du peuple
juif de l’Ancien Testament fuyant l’Égypte à la suite de Moïse, et celui tragique du navire Exodus qui en 1947,
chargé de 4500 réfugiés clandestins, fut contraint par les Britanniques d’arrêter sa course en direction de la
Palestine. Au cœur d’un monde clos et crépusculaire, un Christ en croix nimbé d’une lumière divine, rassemble
et conduit une foule composée de femmes, d’hommes, d’enfants, de musiciens, de jeunes mariés et d’animaux
assistant à la destruction de leur village. Métaphore de l’humanité souffrante, le Christ qui a traversé la mort
pour sceller à jamais la victoire de la vie sur le mal, incarne pour Chagall l’espoir universel d’une rédemption
après
l’effondrement.
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Catharsis
Une même aspiration unifiante et absolue de la création opère chez les deux artistes, les conduisant à investir
l’espace de la scène, théâtre des affects et des nouveaux combats à mener.
Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2017 Vidéo, couleur, 6 minutes
Sur la scène de l’Opéra Bastille à Paris, Clément Cogitore adapte un extrait de l’opéra-ballet baroque de Jean-
Philippe Rameau, créé en 1735, œuvre spectaculaire et lyrique mettant en scène des intrigues amoureuses
dans des tableaux-paysages exotiques et fantasmés. Dans ce court film, une quarantaine de danseurs de Krump
- danse née à Los Angeles dans les années 1990 dans le sillage des émeutes meurtrières provoquées par le
passage à tabac du jeune afro-américain Rodney King – interprètent un passage de la quatrième entrée dite des
« Sauvages ». Les danseurs urbains se massent en cercle, devenu arène incandescente dans laquelle la
gestuelle puissante et exaltée des corps, vient dire la colère et la violence. Le corps de ballet et le gang se
rencontrent ici dans une danse-catharsis où les individus œuvrent à l’expression d’une cause commune.
L’intégralité de la pièce, mise en scène par Clément Cogitore, sera présentée à l’automne 2019, dans le cadre
de la célébration des 350 ans de l’Opéra national de Paris. Le film Les Indes Galantes a été nominé aux Césars
2019 dans la catégorie des meilleurs courts-métrages.
Clément Cogitore, Les Indes Galantes, 2017, vidéo, 6 minutes. Production 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films Pelleas. Collection NMNM – Nouveau Musée National de Monaco © ADAGP, Paris, 2019.
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CLÉMENT COGITORE Né en 1983 à Colmar. Vit et travaille à Paris.
Après des études à l’Ecole supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, et au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Clément Cogitore développe une pratique à mi-chemin entre art contemporain et cinéma. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitation des hommes avec leurs images. Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d’une certaine idée de la perméabilité des mondes.
En 2011, Clément Cogitore a reçu le Grand prix du Salon de Montrouge et a été nommé en 2012, pensionnaire de l’Académie de France à la Villa Médicis à Rome. Ses films ont été sélectionnés et primés dans divers festivals internationaux (Cannes, Locarno, Telluride, Los Angeles, San Sebastian, etc.). Son travail a également été présenté dans de nombreux musées et centre d’art (Palais de Tokyo et Centre Georges Pompidou à Paris, ICA à Londres, le Museum of Fine Arts à Boston ou le MoMA à New-York).
En 2015, son premier long-Métrage Ni le Ciel, Ni la terre a été récompensé par le prix de la Fondation Gan au Festival de Cannes – Semaine de la critique, et nominé pour le César du meilleur premier film. La même année, il a reçu le Prix BAL pour la jeune création, suivi en 2016, du Prix Science-Po pour l'art contemporain et du Prix de la Fondation d'Entreprise Ricard pour l'art contemporain. En 2017, son film-documentaire Braguino a fait l’objet d’un engouement unanime de la critique et de plusieurs prix (meilleure contribution artistique, meilleure musique originale...) ou mentions spéciales dans le cadre de festivals internationaux.
En 2018, le Prix Marcel Duchamp lui est décerné par l’ADIAF (Association pour la Diffusion Internationale de l’Art Français).
Pour célébrer son 350ème anniversaire, l’Opéra national de Paris a confié à Clément Cogitore la mise en scène de l’intégralité de l’opéra-ballet Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau. La première représentation aura lieu en septembre 2019.
Sur une invitation de José-Manuel Gonçalvès, Clément Cogitore devient artiste associé au 104, à Paris, pour l’année 2018-2019.
Le travail de Clément Cogitore a intégré les collections publiques du Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne, du Fonds national d’art contemporain, du Fonds d’art contemporain de la Ville de Paris, des FRAC Alsace, Aquitaine et Auvergne, du MAC/VAL, du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, de la Daimler Art collection, du NMNM de Monaco et de nombreuses collections privées.
Il est représenté par la Galerie Eva Hober (Paris) et la Galerie Reinhard Hauff (Stuttgart).
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Expositions personnelles (sélection)
2019 Clément Cogitore - Base sous-marine de Bordeaux (FR) - Commissaire : Anne-Sophie Dinant (à venir) Clément Cogitore - Flax foundation - Los Angeles (USA) - Commissaire : Anna Milone (à venir) The Evil Eye - Galerie Reinhard Hauff - Stuttgart (DE) (à venir) Clément Cogitore (Part I) - Kunsthaus Baselland (CH) - Commissaire : Ines Goldbach 2018 Pale Nights - Cinéma Galeries - Bruxelles (BE) - Commissaire : Dominique Païni Reste l’air et les formes - FRAC Auvergne - Clermont Ferrand (FR) - Commissaire : Jean-Charles Vergne 2017 Parmi nous, nouvel accrochage dans le cadre du Prix de la Fondation d’entreprise Ricard pour l’Art Contemporain – Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne - Paris (FR) - Commissaire : Christine Macel Braguino, ou la communauté impossible - Le BAL - Paris (FR) - Commissaires : Léa Bismuth et Diane Dufour Uchronies - Galerie Eva Hober - Paris (FR) L’intervalle de résonance - Galerie Reinhard Hauff - Stuttgart (DE) 2016 L’intervalle de résonance - Palais de Tokyo - Paris (FR) - Commissaire : Daria de Beauvais Ni le Ciel ni la terre - Galerie Reinhard Hauff - Stuttgart (DE) 2014 Fictions - Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (FR) - Commissaire : Estelle Pietrzyck Visions - Centre européen d’actions artistiques contemporaines - Strasbourg (FR) 2011 Un archipel - Module - Palais de Tokyo - Paris (FR) - Commissaire : Daria de Beauvais
Expositions collectives, projections (sélection) 2019 Alienations - Galerie nationale d’Art Zacheta - Varsovie (PL) - Commissaire : Maria Brewinska (à venir) Bienalsur - Musée national des Arts décoratifs - Buenos Aires (AR) - Commissaire : Diana Wechsler (à venir) Toi qui chemines il n’y a pas de chemin - Red Brick Art Museum - Pékin / Minsheng Art Museum - Shanghai (CN) - Commissaire : Annabelle Ténèze (à venir) Syncopes et Extases - FRAC Franche-Comté - Besançon (FR) - Commissaire : Stéphanie Jamet (à venir) Le 4ème Mur - Memento Espace départemental d’art contemporain - Auch (FR) - Commissaire : Karine Mathieu (à venir) Macro_asilo - MACRO - Rome (IT) - Commissaire : Giorgio de Finis On danse ? - MUCEM - Marseille (FR) - Commissaire : Emilie Girard 2018 Prix Marcel Duchamp 2018 - Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne - Paris - Commissaire : Marcella Lista Evoking Reality - Dailmer Contemporary - Berlin (DE) - Commissaires : Renate Wiehager et Nadine Isabelle Henrich
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Telluride Film Festival - Telluride (USA) - Official Selection Persona Grata – Mac/Val, musée d’Art contemporain du Val-de-Marne - Vitry sur Seine (FR) - Commissaire : Ingrid Jurzak Braguino, In formation III - ICA, Institute of Contemporary Arts - Londres (UK) - Commissaire : Nico Marzano ENFANCE, Encore un jour banane pour le poisson-rêve - Palais de Tokyo - Paris (FR) - Commissaires : Jean de Loisy, Yoann Gourmel et Sandra Adam Frame freely - Daegu Photo Biennale (KOR) - Commissaire : Ami Barak Opéra national de Paris, 3ème Scène - Les rencontres de photographies d’Arles (FR) Art of the real - Lincoln Center - New-York (USA) - Commissaire : Dennis Limm Frames of representation - Institute of Contemporary Arts - Londres (UK) - Commissaire : Nico Marzano The Rebellion of Moving Image - Taipei Museum of Contemporary Arts (TWN) - Commissaire : Haily Grenet OHLO, Art Cinema festival - Rio de Janeiro / Sao Paulo (BRA) - Commissaires : Alessandra Bergamaschi et Vanina Saracino 2017 L’art de la joie - Biennale de Québec - Musée national des Beaux-arts du Québec – Montréal - Commissaire : Alexia Fabre The Opposing shore - 7e Biennale Internationale d’Art contemporain de Moscou (RUS) - Commissaires : Sasha Pevak et Kyveli Mavrokordopoulou Plein écran - La Station - Nice (FR) - Commissaires : Mathilde Roman et Benjamin Laugier 2016 New directors, new films - MoMA, Museum of Modern Art - New York (USA) - Commissaire : Josh Siegel 18ème Prix de la fondation d’entreprise Ricard - Paris (FR) - Commissaire : Isabelle Cornaro 59th San Francisco international film festival (USA) - sélection officielle 2015 Festival de Cannes - Semaine de la critique - Cannes (FR) Le Fresnoy, Mémoire de l’imagination - BNF, Bibliothèque Nationale de France - Paris (FR) - Commissaire : Julien Farenc Après l’image - FRAC Alsace - Sélestat (FR) - Commissaire : Olivier Grasser Torino international film festival - Turin (IT) - sélection officielle 28th Helsinki International film festival (FIN) - Sélection officielle Festival international du film sur l’art - Montréal (CAN) - sélection officielle 13th Moreila International film festival - Mexico (MEX) - sélection officielle 6th Jagran International film festival - Inde - sélection officielle 2014 FIAC, Foire Internationale d’Art Contemporain - Paris (FR) - Commissaire : FMAC, Fond Municipal d’Art Contemporain Is it yours ? - Museum Baerengasse - Zürich (CH) - Commissaires : Damian Jurt et Dorothée Richter 2013 Vidéo Dumbo Eyebeam - Art+Technology Center - New-York (USA) - Commissaires : Caspar Stracke et Gabriela Monroy Un nouveau festival : Book Machine - Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne - Paris (FR) - Commissaires : Bernard Blistène et Patrick Javault Il retro del manifesto - Villa Medicis - Rome (IT) - Commissaire : Laurent Montaron Vidéoformes - Film festival International d’Arts Numériques de Clermont-Ferrand (FR)
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2012 Teatro delle esposizione - Villa Medicis - Rome (IT) - Commissaire : Alessandro Rabottini Nuit Blanche - Palais de Tokyo - Paris (FR) - Commissaire : Daria de Beauvais Rencontres internationales Paris-Berlin-Madrid - Haus der Kulturen der Welt - Berlin (DE) 29° Kassel international documentary film festival - Kassel (DE) - sélection officielle 65° International film festival Locarno (IT) - sélection officielle Reality Terror - Kazi Art Forum - Istanbul (TUR) - Commissaire : Alper T Ince 2011 Quinzaine des réalisateurs - Festival de Cannes (FR) - sélection officielle Panorama de la jeune création - 56° Salon de Montrouge (FR) - Commissaire : Stéphane Corréard Other French loves - Museum of Fine Arts - Boston (USA) - Commissaire : Liz Munsell Biennale de la jeune Création européenne - Montrouge, Geneva, Hamburg, Amarante - Commissaire : Andrea Ponsini Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid - Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne - Paris / Haus der Kulturen der Welt - Berlin (DE) 2010 Rencontres internationales Paris/Berlin/Madrid - Centre Goerges Pompidou, musée national d’Art moderne – Paris (FR) Commissaires : Jean-François Rettig et Nathalie Hénon Regionale 11 - Kunsthaus Baselland - Bâle (CH) - Commissaire : Eric Hattan Au travers - Kulturwerk T66 - Freiburg (DE) - Commissaire : Florian Tiedje et Marie Prunier Nature and Lanscape - Biennale de Casablanca (MAR) - Commissaire : Mohammed Rachdi Nuit des musées - Musée de la chasse et de la nature - Paris (FR) 2009 Institut culturel français - Tokyo (JPN) Out of control - 7° Biennale internationale de photographie et d’arts visuels - Musée d’Art moderne - Liège (BE) Commissaire : Marc Wendelski Moved, Mutated and disturbed identities - Casino - Forum d’art contemporain - Luxembourg (LUX) - Commissaires : Paul di Felice et Sylvie Blocher 2008 Dans la nuit des images - Grand Palais - Paris (FR) - Commissaire : Alain Fleischer Panorama 9/10 - Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains - Tourcoing (FR) - Commissaire : Bernard Blistène Dérives – Cinémathèque française - Paris (FR) 7° Biennale de l’image en mouvement - Genève (CH) Présumés coupables - Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains - Tourcoing (FR) - Commissaire : Dominique Païni 2007 8° International Biennal of video and cinema - Santiago (CHL) Rencontres internationales Paris-Berlin - Musée du jeu de Paume - Paris (FR) Mirages et désirs - Festival international d’Art contemporain d’Izmir (TUR) 60° Locarno International film festival - Locarno (CH) 2006 Carte blanche au GREC - Centre Georges Pompidou, musée national d’Art moderne - Paris (FR) Entrevues - Festival international du film de Belfort (FR) - Sélection officielle
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16° Festival international du film - Vendôme (FR) 3° Rendez-vous franco-allemand du film court - Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (FR) Vidéoformes - Clermont Ferrand (FR) - Sélection officielle
Publications Braguino, DVD, Monographie- Blaq out distribution, textes : Eugène Green et Laurent Mauvignier Braguino ou la communauté impossible - Monographie - Co-Édition Filigranes // LE BAL, textes : Léa Bismuth et Bertrand Schefer, 2017 Ni le Ciel Ni la terre - DVD, Monographie - Kazak productions, 2016 Hypothesis - DVD, Monographie - Ecart production, textes : Philippe-Alain Michaud, 2016 Atelier - Monographie - Edition Les Presses du Réel, 2014.
Prix et nominations (sélection) 2019 Nomination pour le César du Meilleur court-métrage pour Braguino et Les Indes Galantes 2018 Lauréat du Prix Marcel Duchamp 2018 – France Grand Prix UniFrance du court métrage - Festival de Cannes – France 2017 Grand Prix (Mention spéciale) - Festival International de Cinéma - Marseille – France Grand Prix - Les écrans documentaires - La Rochelle – France Mention Spéciale du Jury - Festival internacional de Cine de Valdivia - Chili 2016 18e Prix de la Fondation d’entreprise Ricard - Paris – France Prix du Meilleur Premier Film - Colcoa Film Festival Los Angeles – USA Prix Henri Langlois - France 2015 Grand Prix Fondation Gan - Festival de Cannes - Semaine de la Critique – France Prix LE BAL de la jeune création avec l’ADAGP - Paris – France Nomination pour le César du Meilleur Premier Film – France Nomination pour le Prix Fondation Salomon pour l’Art contemporain - New-York – USA Nomination Caméra d’Or - Festival de Cannes - France 2014 Prix de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP) - Paris – France Nomination Prix Arte pour l’Art contemporain – France Nomination Audi Talents Awards - Paris – France 2012/2013 Pensionnaire de la Villa Médicis - Italie
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2012 Prix du scénario - Fondation Beaumarchais - SACD - Paris – France Prix de la meilleure photographie - Lucania International film festival – Italie Grand Prix du Salon de Montrouge - 56° Salon de Montrouge – France Prix du meilleur film - International film festival Belo Horizonte - Brésil 2010 Grand Prix Européen du premier film - Fondation Vevey – Suisse Prix FIDLab - Festival International de Cinéma - Marseille - France
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Clément Cogitore, Le Chevalier noir, 2012, Photographie C-Print. Courtesy de l’artiste, des galeries Eva Hober (FR) et Reinhard Hauff (DE) © ADAGP, Paris, 2019
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TEXTES Les Indes Galantes dans le souffle du krump par Patricia Brignone Extraits du texte, publié le 7 mars 2019 dans la revue Switch (on Paper) www.switchonpaper.com (…) Le film, imaginé comme un clip, s’ouvre sur un rythme lancinant de percussions, avant d’enchaîner sur le Rondeau qui, dans Les Indes galantes, marque la « quatrième entrée », dite des Sauvages. La narration s’inscrit dans une série d’intrigues amoureuses, prétextes à un exotisme de pure fantaisie, situant les différentes scènes tantôt sur les rives du Bosphore, au Pérou chez les Incas (pour la deuxième entrée), en Perse (pour la troisième), ou encore pour le tableau qui nous occupe, au cœur d’une forêt d’Amérique opposant Indiens et troupes franco-espagnoles sur fond d’idylle galante. C’est ce passage musical enlevé jusqu’à la frénésie qu’a choisi l’artiste pour transposer les battles auxquelles se livrent les adeptes du krump. Les protagonistes y vont chacun de leur démonstration exécutée avec rapidité, à coups de gestuelles saccadées, de mimiques et de pieds frappés au sol, entourés d’une foule bigarrée, encapuchonnée ou cheveux tressés, massée en cercle pour les encourager aussi bien que pour s’en extraire et s’illustrer à leur tour et faire étalage de leur freestyle1. (…) Entre le gang et le corps de ballet S’attaquer à l’éclat Grand Siècle de Rameau, mais aussi le soustraire à la zone de confort où l’a installé sa réputation, n’était pourtant pas chose évidente. Son nom symbolise à lui seul la tradition de cette haute culture qui le place au panthéon des plus éminents compositeurs français aux côtés de son aîné Jean-Baptiste Lully, tous deux ayant donné à l’opéra baroque ses lettres de noblesse. Si la survivance des fêtes royales a imprimé sa touche sur l’œuvre de Rameau, l’opéra-ballet (genre auquel appartient Les Indes galantes) marque surtout l’avènement d’un théâtre lyrique dans lequel s’épanouira son audace harmonique. Certains analystes (commentant le génie de son auteur, critiqué par ailleurs par les conservateurs d’alors, l’accusant d’italianisme) se sont prêtés à une comparaison intéressante avançant que « l’opéra-ballet, quoi qu’on puisse penser de son défaut d’unité, est une revue à grand spectacle, originale et variée (…)2 ». Le dépassement, ou plutôt le déplacement d’une telle empreinte culturelle, ne pouvait se faire qu’au prix d’une double projection : dans l’espace (le recours à la scène immense de l’Opéra Bastille) et dans le temps (l’irruption spectaculaire de notre époque, la nôtre, multiculturelle). Clément Cogitore parle à juste titre de « court-circuit3 ». On peut, dès lors, appréhender le choix de s’emparer de l’entrée des Sauvages pour y faire évoluer les krumpers, comme la volonté d’en faire le symbole des combats de reconnaissance identitaire, tout comme on peut y voir le projet de « réensauvager » une musique, celle de Rameau, comme anesthésiée par le bon goût et la tradition opératique. À cet égard les gestes rageurs des danseurs galvanisés par les clameurs
1 Dans un article consacré au krump, qu’elle qualifie de « danse libre, brute, mais structurée », la journaliste Rossana Di Vincenzo détaille les diverses figures propres
à ce répertoire, tel que le stomp (qui consiste à frapper le sol du pied comme évoqué plus haut), le chest pop (jeu de soubresauts fréquents de la poitrine), mais
aussi « le arm swing (mouvement des bras mimant le jet d’un projectile ou un coup de poing, mais avec les mains ouvertes), auxquels s’ajoutent les gimmicks
(langue tirée, front plissé, bouche ouverte, regards menaçants) », Rossana Di Vincenzo, « Le retour en force du krump, la danse "mal-aimée" du hip-hop », publié
en ligne le 24/04/2018, URL : https://www.telerama.fr/sortir/le-retour-en-force-du-krump-la-danse-mal-aimee-du-hip-hop 2 Roland de Candé, Histoire universelle de la musique (T. 1), Éditions du Seuil, 1978, p. 578. 3 3ème scène, Opéra national de Paris, Entretien avec Clément Cogitore, URL : https://www.youtube.com/watch?v=UMv4EyS08_g&t=35s
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disent bien l’ « embrasement » que l’artiste situe « entre le gang et le corps de ballet4 ». Autant dire que sa vision, loin d’être purement esthétique, se colore d’une dimension politique plus complexe qu’il n’y paraît, faite de « nœuds ». Ainsi le passage du « sauvage-cannibale » mué en « bon sauvage », tel qu’il était perçu à l’époque de Rameau (et de Rousseau) trouve aujourd’hui un tout autre écho. Au registre des bons sentiments, on sait que la bienveillance n’est jamais très loin de la condescendance. Si la scène dite du calumet de la paix des Indes galantes renvoie à un souci de réconciliation, le « malentendu5 » demeure, source de toutes les tensions que Clément Cogitore illustre en faisant allusion à des « jeunes gens dansant sur un volcan6». Corps et personnalité Pour autant rien ne laisse penser que le krump est ici un prétexte pour évoquer l’altérité culturelle. Car nous sommes face à une œuvre visuelle dansée, d’une grande beauté plastique. Bien que certains s’étonneront du fait qu’il s’agit là d’une production de l’Opéra de Paris (avec son École, ses petits rats, leurs tutus et leurs chaussons à pointes, en un mot, ses conventions et ses hiérarchies7), on n’en a pas moins affaire avec les trois compagnies conviées (celle de Bintou Dembélé, de Grichka et de Brahim Rachiki) à des corps qui, s’ils incarnent une forme de résistance et de liberté, accomplissent pleinement les gestes d’un répertoire chorégraphique. On peut bien sûr s’interroger sur l’exploitation de cette culture, voire déplorer l’utilisation d’une expression urbaine passée du côté du spectacle, mais ce serait négliger l’importance du phénomène qu’a contribué à faire connaître le film du photographe américain David LaChapelle, Rize (2005), consacré au krump et au clowning. Dans un entretien avec Patrice Blouin8, celui-ci déclarait à sa sortie : « J'étais en train de tourner une vidéo pour Christina Aguilera. Il y avait plus de trois cents figurants attendant dans une salle et j'ai aperçu ces deux gamins en train de danser comme je n'avais jamais vu personne le faire. Le soir même, après le tournage, je suis allé dans leur quartier, le ghetto de South Central à Los Angeles, et j'ai su aussitôt que j'allais en faire un film […]. C'était vraiment impressionnant de voir qu'ils avaient inventé tout cela par eux-mêmes, sans suivre de cours et sans rien connaître aux danses africaines. » C’est l’écho à ces danses tribales d’Afrique, en particulier zouloues, inconnues des protagonistes – avec pour autre similitude les visages peints –, qui frappe en effet au premier abord. Le film de LaChapelle s’attache d’ailleurs à en souligner la ressemblance, mêlant à ses propres images celles d’archives ethnographiques. Le krump revendique pour sa part d’autres références dont le hip-hop, mais aussi le popping et le locking, danses de club funk, auxquelles s’ajoutent une variété infinie de gestualités mimées, en particulier celles métaphoriques de combats. Beaucoup de krumpers reprennent également des postures d’acteurs vues dans des films, ou de chanteurs, ou encore de personnages de jeux vidéos. Tout constitue dans le krump matière à expression. Il est par essence inséparable de la personnalité et du corps du danseur ou de la danseuse. Ce phénomène est en l’occurrence bien capté par la caméra de Clément Cogitore, qui réussit à rendre la singularité et l’énergie communicative de chacun.
4 Ibid. 5 Ibid. 6 Ibid. 7 Voir Véronique Doisneau, le film de Jérôme Bel, consacré à la danseuse du corps de ballet de l’Opéra de Paris. 8 Patrice Blouin, « David LaChapelle », Les Inrockuptibles, n° 0512, 21-27 septembre 2005
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Le Calme Critique de Clément Cogitore par Dominique Païni Extraits du texte publié dans Atelier, monographie de Clément Cogitore, 2014, éd. Les Presses du Réel
(…) Clément Cogitore fait des films, y compris des documentaires, en ne distinguant pas les deux faces de son identité, artiste ET cinéaste. Il aura donc fallu attendre ce nouveau siècle pour que faire des films soit d’emblée faire de l’art. Les films ne sont donc plus loués comme œuvre au terme de longues périodes nécessaires à leur reconnaissance et la génération de cinéastes-artistes à laquelle appartient Cogitore ne connaît pas l’attente qui confère à leurs films un statut d’œuvre d’art.
Cogitore n’est pas pour autant un cinéaste dont le ton des films prévient : « attention, œuvre d’art ». C’est l’ensemble de sa production d’images qui rend indistinct la diversité des régimes narratifs et plastiques où l’image fixe continue d’occuper une part considérable. Qu’elles soient exposées ou projetées, Cogitore accorde la même importance à ses œuvres. Si l’on reprochait à cet artiste de vouloir toucher à tout – si tant est qu’il faille considérer la curiosité et la gourmandise artistique comme justifiables du reproche – son éventuelle dénégation ne serait pas une bonne défense. Ce serait plutôt en remarquant que ses films accomplissent un véritable inventaire de ce qu’il est imaginable de faire en cinéma aujourd’hui qu’il devrait accueillir opportunément ce reproche.
(…) Clément Cogitore ne recherche pas – et c’est le propre d’une génération indifférente à la notion d’auteur – l’unité superficielle d’une œuvre dont chaque moment offrirait la preuve d’un univers cohérent et une manière stylistique devenue image de marque. Au contraire, ce qui distend ou ce qui blesse, raccorde et engendre paradoxalement ici, un ton critique inscrit dans une allure apaisée, une sorte de « dynamique du repos » pour reprendre cette belle formule à l’historien de l’art revenu en vogue aujourd’hui, Aby Warburg. Car, bien que ce que montre Cogitore soit parfois extrait d’une actualité récente et les sujets implicites de ces films marqués par l’air du temps, la manière de Cogitore est exempte des facilités de la violence. Son œuvre lui ressemble, une certaine placidité, une disponibilité et un calme contradictoire eu égard à l’incontestable indignation idéologique et morale que traduisent ses images.
Sa fascination pour ce qui tend et résiste tout autant, peut faire songer au cinéma de Robert Bresson, cinéaste qu’il regarde attentivement. La formule biblique Noli me tangere pourrait ainsi colorer spirituellement et érotiquement ce qui émane de ses images. Une œuvre faite de caissons lumineux – un pas engagé hors-champ associé à la nuque d’un personnage – a pour titre cette injonction christique éternellement troublante.
Ce travail original sur les images, celles qu’il trouve tout autant que celles qu’il fabrique et plus encore la confusion délibérée qu’il aime mettre en œuvre entre les fausses et les vraies archives (Chroniques), contourne les analogies trop évidentes de la démonstration politique et emprunte le suspens énigmatique en imposant une légitimité mystérieuse aux rapprochements iconographiques. Il s’agit, pour Clément Cogitore, de convaincre le regardeur de la nécessité d’une croyance profonde dans la blessure poétique qui séparent et associent les images dans l’espace d’une installation et le montage d’un film. Projeter et exposer démontre avec cet artiste une virtuosité contemporaine dont l’enjeu est d’accorder une importance égale au sort des personnages et au sort des images, enjeu guère éloigné en effet de ce qui fut celui de la peinture religieuse.
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MARC CHAGALL 7 juillet 1887 : Naissance à Vitebsk (Biélorussie) dans une famille juive pauvre
1903 - 1914 : Les débuts
- Malgré la distance entre son milieu et celui de l’art, il découvre la peinture. Rencontre avec Bella, sa fiancée - 1907 : Fréquente divers ateliers à Saint-Pétersbourg - 1911 : Premier séjour à Paris, rencontre des artistes : les Delaunay, Léger, Soutine, Lipchitz, Kissling, Archipenko, Modigliani et des écrivains : Max Jacob, André Salmon, Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire
- 1912-1913 : Premiers chefs d’œuvre. Expose au Salon des Indépendants - 1914 : Première exposition particulière à Berlin. Retour à Vitebsk
1914 – 1922 : Les « années russes »
- Épouse Bella Rosenfeld - Expose à Moscou et Saint-Pétersbourg, fréquente les intellectuels et les artistes d’avant-garde - 1917 : À la Révolution, directeur de l’école des Beaux-Arts et commissaire des Beaux-Arts de Vitebsk - 1920 : Part pour Moscou. Décor du Théâtre juif. Difficultés matérielles - 1922 : À Berlin, premières gravures, pour son autobiographie, Ma vie (texte publié en 1931)
1923 – 1939 : Avant-Guerre, à Paris
- Installation à Paris, travaille pour Vollard : gravures des Âmes mortes de Gogol, des Fables de La Fontaine - Nombreux voyages en France. Evolution artistique sous l’influence de l’Impressionnisme et du retour ambiant au classicisme
- 1931 : Invitation en Palestine. Début des gravures de la Bible. Voyages en Europe - 1935 : Classé « artiste dégénéré » par les Nazis - 1937 : Obtient la nationalité française - Fréquente le salon des Maritains, rencontre des écrivains : Breton, Delteil, Soupault, Cocteau, Reverdy, Arland dont il illustre les écrits 1941 : Quitte la France occupée 1941 – 1947 : L’exil aux U.S.A.
- À New York, retrouve écrivains et artistes réfugiés : Léger, Bernanos, Masson, Maritain, Mondrian, Breton, et des amis russes envoyés par l’allié soviétique. Renouveau de l’inspiration russe
- Peinture marquée par la guerre et l’angoisse pour le sort des Juifs - 1942 : Décors et costumes pour Aleko (Tchaïkovski) - 1944 : Bella meurt brutalement - 1945 : Décors et costumes de L’Oiseau de feu (Stravinsky). Rencontre sa nouvelle compagne, Virginia Haggard. - Rétrospectives au Museum of Modern Art de New York, puis à Paris et en Europe
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1948 – 1985 : Le retour en France
- À Paris et à Vence (en 1950) puis à Saint-Paul (en 1966) - 1952 : Épouse Valentina Brodsky. Début de l’œuvre céramique. Voyages et expositions dans toute l’Europe.
Premiers vitraux à la chapelle Notre-Dame de Toutes Grâces d’Assy. Début du cycle du Message Biblique. - Période des grandes commandes : Vitraux (Metz, Reims, Jérusalem, ONU à New York, Zurich, Mayence…), peintures (plafond de l’Opéra de Paris, peintures murales du Metropolitan Opera de New York), mosaïques, tapisseries. Développement de l’œuvre lithographique
- 1958 : Décors et costumes pour Daphnis et Chloé à l’Opéra de Paris - 1966 : Don à l’État français du Message Biblique, exposé au Louvre - 1973 : Inauguration du musée national Message Biblique Marc Chagall
28 mars 1985 : Meurt à Saint-Paul de Vence
Marc Chagall, vitrail La Création du monde, 1971-1972 et Clément Cogitore, Braguino, 2017. Exposition Clément Cogitore, 11 mai-22 octobre 2019, musée national Marc Chagall, Nice © ADAGP, Paris, 2019
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TEXTE Chagall ; Créer un monde qu’on jouisse de faire exister par Daniel Sibony Extraits de l’ouvrage Fantasmes d’artistes, éd. Odile Jacob, 2014 « Son monde n’est pas celui où on est, et pourtant, on est dedans, complètement. Voilà le paradoxe, plus que le fantasme. Bien sûr, on dit souvent de Chagall qu’il déborde de fantasmes et de fantasque. Et comme il réplique, avec raison, qu’il est réaliste, on le pointe expressionniste, mais peu importe : il peint textuellement (à la texture des toiles) la joie qu’il a de les peindre, de vivre à travers la peinture, le déchaînement retenu des couleurs leur placement surprenant et calculé ; ces couleurs qui sont la donnée initiale, originelle et fondatrice, de sa peinture ; qui inclut, certes, les raffinements du dessin, mais la couleur, d’abord, déferle ou plutôt remplit des formes bien définies et irréelles (des hommes à tête de bouc, des volatiles humains, je passe la liste archiconnue) ; la couleur comme décomposition jubilante de la lumière qui redonne vie. Dans ce cas, plutôt que fantasme, disons désir de vivre la terre, le ciel, la lumière, la femme, la maison, la petite ville, la communauté, etc. Le désir d’aimer cela, ou d’en être la vie aimante, est d’autant plus violent que, périodiquement, il est cassé par l’exil et l’amputation (j’expliquerai ce terme). Ces cassures le relancent d’autant plus fort, sans doute à l’image de son peuple qui, au fil des millénaires, renait plus vif après chaque épreuve écrasante. » (…) « L’arbre, les fleurs, les nuages, les corps de femmes, des bouts de mémoire, avec lesquels Baudelaire ou d’autres font leur poème, le peintre les fait apparaître, ici. Il en fait des apparitions de l’essentiel, des évènements de la lumière d’être. Au-delà des rappels, il met en scène l’acte d’appeler à l’existence. C’est cela qu’il répercute par ces présences qu’il construit patiemment, sans penser à rien d’autre, absorbé comme un enfant à son jeu. En poète, il veut non pas représenter mais rendre présent ; manifester le rapport à l’être comme une présence. Il est moins dans le jeu du sens que dans celui des positions, des places du verbe lumineux. Son tableau-poème est fait de corps singuliers portant haut leurs couleurs (comme un poème est fait de mots plutôt que d’idées, bien que les mots n’aient de force que « trempés » par l’idée, comme on le dit de l’acier ; parfois ils sont trompés par elle ou piégés, mais aussi distingués, surtout quand après coup l’idée revient en force). Il fomente les retours de la vision sur elle-même, les recoupements et les replis, les boucles petites ou grandes qui se raccrochent au loin à la grande boucle de l’histoire ou de l’être ; de l’histoire de l’être. Du coup, Chagall rejoint le fantasme premier de tout artiste, tel que nous l’avons évoqué : créer un monde dans ses toiles, faute de pouvoir refaire le monde ; en créer un que l’on jouisse de faire exister. Un jour il a dit un peu follement : « Je tâche d’être la vie même. C’est la vie qui manœuvre, qui bouge sur la toile, mais sans un thème exact. » Le thème est indéterminé, il fait partie de ce don d’indétermination dont nos vies ont le plus besoin, « déterminées » comme elles sont, on ne sait pas vraiment à quoi. Voir ou montrer un tableau de Chagall doit faire du bien à certains comme le don d’un moment poétique que le corps veut absorber. »
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LISTE DES ŒUVRES EXPOSÉES Œuvres de Clément Cogitore ÉLÉGIES, 2014 Vidéo, couleur, 6 minutes Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart GHOST_HORSEMAN_OF_THE_APOCALYPSE_IN_CAIRO_ EGYPT, 2017 Photographie C-Print, 57,7 x 120,9 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart SANS TITRE, 2017 Film 16mm, couleur, 45 secondes Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart DÉPOSITION, 2014 Photographie C-Print, 100 x 120 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart WE ARE LEGION, 2012 Photographie C-Print, 100 x 120 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart DIGITAL DESERT, 2015 Série de photographies, tirages ultra-sec A, 120 x 180 cm et 50 x 60 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart SANS TITRE, 2006 Photographie C-print, 110 x 60 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart LE CHEVALIER NOIR, 2012 Photographie C-print, 17 x 90 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart TAHRIR, 2012 Vidéo, couleur, 8 minutes Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart PASSAGES, 2006 Vidéo, couleur, 4 minutes Production : Groupe de recherches et d’essais cinématographiques Co-production : Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains BRAGUINO, 2017 Film documentaire, 50 minutes SEPPIA PRODUCTIONS Coproduction : ARTE – la Lucarne, Making Movies, YLE
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ZODIAC, 2017 Photographie C-print, 110,5 x 147 cm Courtesy de l’artiste, de la galerie Eva Hober, Paris et de la galerie Reinhard Hauff, Stuttgart LES INDES GALANTES, 2017 Vidéo, couleur, 6 minutes Production 3e Scène, Opéra National de Paris – Les Films Pelleas Collection NMNM – Nouveau Musée National de Monaco
Œuvres de Marc Chagall (1887-1985)
L'EXODE, 1952-1966 Huile sur toile, 130 x 162 cm Musée national d'Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris Dation de 1988, en dépôt depuis 1990 au Musée national Marc Chagall, Nice LA DESCENTE DE CROIX, 1968-1976 Huile sur toile, 150 x 188 cm Musée national d'Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris Dation de 1988, en dépôt depuis 1990 au Musée national Marc Chagall, Nice Marc Chagall et André Malraux ET SUR LA TERRE, 1977 Eaux-fortes originales, 0,33 x 0,43 cm Ouvrage tiré à 225 exemplaires, dont 20 Hors Commerce, Musée national Marc Chagall, Nice LE CHEVAL ROUX, 1967 Huile sur toile, 119 x 212 cm Musée national d'Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris En dépôt depuis 2009 au Musée national Marc Chagall, Nice L’ONU, NEW YORK : LA PAIX, 1963-1964 Etude de vitrail, crayon et encre de chine sur papier, 0,34 x 0,34 cm Musée national d'Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris Dation de 1997, en dépôt depuis 1999 au Musée national Marc Chagall, Nice
LE PROPHÈTE ÉLIE, 1971 Mosaïque, 715 x 570 cm Dépôt permanent du FNAC au Musée national Marc Chagall, Nice
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PROGRAMME CULTUREL Nuit des musées Samedi 18 mai, de 19h à 23h Projection exceptionnelle de quatre courts-métrages de Clément Cogitore 19h30 : Bielutine, 2011, documentaire, 36 min. 20h30 : Parmi nous, 2011, fiction, 35 min. 21h30 : Chroniques, 2006, fiction expérimentale, 30 min. 22h30 : Sans Titre, 2013, vidéo, 25 min. Visite commentée des collections du musée Départ de visite toutes les heures : 19h, 20h, 21h et 22h Durée de visite : 30 min environ. Entrée libre, auditorium du musée
Mikhail Rudy en concert Deux concerts hommage au peintre organisés par l’association des amis du musée national Marc Chagall, avec le soutien du musée national Marc Chagall et de l’association du Patrimoine Religieux Vençois. Samedi 18 mai à 15h Cathédrale de Vence Dimanche 19 mai à 20h Auditorium du musée Tarifs : 20€ / 18€ (adhérent)
Soirée à la Cinémathèque de Nice Jeudi 27 juin, à 20h Projection du long-métrage de Clément Cogitore Ni le Ciel, ni la terre (2015), précédé du court-métrage Un archipel (2011), en présence d’Isabelle Manquillet, chef monteuse des deux films. Tarifs : 3 € / 2,50 € (carte abonné) Cinémathèque de Nice © DR Kazak Productions, Tarantula
Pas croisés Une co-production des Ballets de Monte-Carlo et des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes. Vendredi 31 mai, à 20h Les performances dansées proposées par Mimoza Koïke, danseuse des Ballets de Monte-Carlo, sont l’occasion de croiser la danse et les autres disciplines artistiques suivant un format léger qui fait dialoguer les œuvres d’art avec le corps en mouvement. Tarifs : 10 € / 5 € (étudiants) Espaces d’exposition et auditorium du musée
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AUTRE EXPOSITION
Eduardo Arroyo, Fernand Léger, 2007, huile sur toile, 195 x 130 cm, Galerie Louis Carré & Cie, Paris.
© Adagp, Paris, 2019 / photo Galerie Louis Carré & Cie. Affiche de l’exposition, conception graphique: Illustramenti.com
Musée National Fernand Léger, Biot
VIS-A-VIS. FERNAND LEGER ET SES AMI.E.S 1er juin - 23 septembre 2019
Ce troisième et dernier volet d’un cycle d’expositions, initié en 2017, convoque de nouvelles amitiés créatives entre le peintre Fernand Léger (1881-1955), ses contemporains - Picasso, Delaunay, Braque, Dubuffet - et des artistes actuels - Botero, Jacquet, Arroyo, Erró. D’un tempérament généreux, curieux et ouvert aux innovations de son temps, Léger s’est toujours entouré d’artistes qui ont pu influencer sa démarche de peintre. Au travers des thèmes renouvelés du paysage et de la figure humaine, cette exposition souligne les inspirations mutuelles et l’effervescence des idées entre ces artistes majeurs du XXe siècle tout en révélant l’empreinte visionnaire de Fernand Léger sur la création actuelle. Pour l’occasion, les œuvres du musée sont enrichies de prêts exceptionnels issus de collections publiques et privées. Un catalogue, richement illustré, accompagne cette série d’expositions et permet de redécouvrir l’œuvre foisonnante et novatrice de Fernand Léger, à travers plus de 40 couples d’œuvres. Commissariat de Anne Dopffer, directrice des musées nationaux du XXe siècle et de Julie Guttierez, conservatrice au musée national Fernand Léger Exposition organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes au musée national Fernand Léger et par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais.
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Toute la programmation de L’Odyssée Cinéma https://cinema2019.nice.fr
L’exposition CLÉMENT COGITORE s’inscrit dans le cadre de « Nice 2019 : L’Odyssée du Cinéma », le programme culturel et artistique initié par la Ville de Nice à l’occasion du centenaire des studios de la Victorine. Tout au long de l’année 2019, Nice fête le cinéma, le mettant d’abord à l’honneur dans le cadre de la quatrième édition de la Biennale des arts, placée sous le commissariat général de Jean-Jacques Aillagon. En présentant sept expositions, dont l’exposition conçue par le musée national Marc Chagall, cette biennale révèle la richesse de l’histoire cinématographique de la capitale azuréenne et les influences multiples entre arts plastiques et 7e Art.
Musée Masséna Nice, Cinémapolis * 17 mai – 30 septembre 2019 *« Nice est devenue cinémapolis. Il y a ici aux environs de treize troupes qui tournent, paraît-il » Louis Feuillade, réalisateur, à Marcel Levesque, acteur, février 1917.
L’exposition se propose, à travers une fresque historique richement documentée, d’évoquer la relation intime qui lie Nice au cinéma, de son invention par les frères Lumière à aujourd’hui. Cette chronologie, qui s’étend de 1896 à 2019, illustrée à partir de nombreuses collections et plus particulièrement de celle de La Cinémathèque française, permet de témoigner de l’intense activité cinématographique de Nice et du rôle fondamental que la ville a joué dans le développement du 7e art, tout au long du XXe siècle. Commissariat de Jean-Jacques Aillagon, assisté d’Aymeric Jeudy En partenariat avec La Cinémathèque française
MAMAC Le Diable au corps*. Quand l’Op Art électrise le cinéma 17 mai – 29 septembre 2019 * D’après TRUFFAUT François, Les Quatre Cents Coups, scénario, archives de la Bibliothèque du film, La Cinémathèque de Paris : « Nous le reprochait-on assez de ne pas tenir en place et d’avoir le diable au corps ? »
Au début des années 1960, l’art cinétique s’impose partout en Europe avec un double crédo : déstabiliser la perception et démocratiser l’art. Peintures à illusions d’optique, reliefs à lumière motorisés, et environnements à vertige offrent des expériences de plaisir et d’inconfort. À travers près de 30 films, 150 œuvres et documents, explore l’origine comme les non-dits de cette fascination prédatrice, et envisage ce que le cinéma révèle à l’Op Art de sa propre nature. Elle déploie, ce faisant, l’esprit d’une décennie ébouriffée par la modernité, assoiffée d’émancipation et hantée, sans vouloir se l’avouer, par les fantômes de la guerre. Commissariat de Hélène Guenin et Pauline Mari En partenariat avec La Cinémathèque française
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Musée de la photographie Charles Nègre Alain Fleischer, l’image qui revient 14 juin – 29 septembre 2019
Artiste, écrivain, cinéaste, photographe, la production d’Alain Fleischer est aussi protéiforme que féconde : plus de cinquante livres, 350 films mais aussi un corpus d’installations et de photographies qui peuvent donner le vertige. Pourtant ce qu’il traque au travers de cette surabondance d’œuvres et qu’il explore systématiquement c’est un sujet unique : de quoi sont faites les images, quelle est leur nature ? Au cœur de cette interrogation cette manifestation posera une question très précise : qu’est-ce qui distingue une image arrêtée que l’on met en mouvement d’une image animée brusquement figée ? C’est sur le fil tendu de cette réflexion que cette exposition se développera, empruntant aussi bien des images au corpus ancien qu’en montrant des œuvres et des installations inédites.
Commissariat d’Alain Sayag et Marie-France Bouhours
Musée Matisse Cinématisse 19 septembre 2019 – 5 janvier 2020 Pour la première fois, le musée Matisse se propose d’explorer les liens entre Henri Matisse et le cinéma. Spectateur assidu, Matisse aborde le cinéma comme un divertissement mais pense aussi son œuvre en fonction de cette nouvelle forme d’expression populaire. Commissariat de Claudine Grammont et Dominique Païni En partenariat avec La Cinémathèque française
Le 109 Ben, La vie est un film 14 juin – 18 octobre 2019
L’artiste Ben est un des artistes majeurs du XXe siècle, connu pour ses actions et ses peintures. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Ben méritait de participer à cette programmation consacrée au cinéma, tant il a su faire appel à ce média, particulièrement pour les captations de ses performances artistiques. Ben déploiera dans la Grande Halle du 109 une partie de son travail historique mais aussi invitera ses amis artistes à venir partager ce lieu pour y célébrer toutes les formes de créations originales.
Commissariat de Ben Vautier Co-réalisation avec Starter/La Station
Exposition présentée en itinérance La Victorine dans l’œil des Mirkine Du 10 au 30 mai, Aéroport Nice Côte d’Azur, Terminal 1 Du 31 mai au 25 septembre, Place Masséna et Promenade du Paillon Du 27 au 29 septembre, Studios de La Victorine (journées portes ouvertes)
Témoins irremplaçables d’une grande époque du cinéma français, explorateurs inspirés des riches heures du Festival de Cannes dès sa création, Léo et Siki Mirkine ont bâti en un demi-siècle une collection d’images rares et intimes. Ils ont ainsi vécu puis restitué de l’intérieur le tournage de cent cinquante films incontournables du 7e art dont près d’un tiers aux Studios de La Victorine. Commissariat de Stéphane Mirkine
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ART CONTEMPORAIN DANS LES MUSÉES NATIONAUX
Initiée en 2002 par Jean-Michel Foray, poursuivie avec dynamisme par Maurice Fréchuret entre 2007 et 2014, la politique d’art contemporain dans les musées nationaux est une composante importante de la vie de ces trois musées. Elle vise à faire entrer la création vivante dans les musées en faisant découvrir aux visiteurs les créations de leurs contemporains. Cette politique est poursuivie aujourd’hui en intégrant des œuvres contemporaines qui sont conçues dans un dialogue avec les bâtiments et les jardins des musées ou comme un contrepoint à des expositions plus historiques. Outils essentiels de la diffusion de la création, des catalogues sont édités à l’occasion des expositions réalisées dans les musées nationaux. Entre 2011 et 2015, un partenariat privilégié avec la Banque Populaire Côte d’Azur - BPCA a permis d’éditer une version papier de ces catalogues.
LISTE DES CATALOGUES D’ART CONTEMPORAIN Coffret 1 / 2012
Exposition Lida Abdul, du 3 mars au 4 juin 2007, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix et au musée national Marc Chagall. Commissariat et texte de Maurice Fréchuret.
Expositions Alice Anderson, du 29 mars au 9 juin 2008, Spectre, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix ; Emmurée au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et textes de Maud Jacquin et de Dominique Païni.
Exposition Mounir Fatmi, du 16 juin au 8 octobre 2007, Sans histoire, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Paul Ardenne. Exposition Olga Kisseleva, du 1er décembre 2007 au 25 février 2008, Sept envies capitales, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix ; Windows au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Christophe Kihm.
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Coffret 2 / 2012
Exposition Roman Olpaka, du 8 novembre au 9 février 2009, au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Bernard Vouilloux. Exposition Franck Scurti, du 10 janvier au 20 mars 2009, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Thierry Davila.
Exposition Berdaguer et Péjus, du 21 mars au 1er juin 2009, au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Jean-Marc Huitorel. Exposition Céleste Boursier-Mougenot, du 7 novembre 2009 au 8 février 2010, Videodrones au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Didier Semin. Exposition Michel Verjux, du 6 février au 17 mai 2010, Le mur, l’espace, l’œil, au musée national Fernand Léger. Commissariat de Maurice Fréchuret et d’Ariane Coulondre, texte de Pascal Rousseau et entretien de l’artiste avec Ariane Coulondre.
Exposition Eric Cameron, du 13 mars au 7 juin 2010, au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de Danièle Cohn.
Coffret 3 / 2014 Exposition Jean-Baptiste Ganne, du 9 juin au 7 octobre 2013, Gélém, Gélém, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret et texte de son entretien avec l’artiste. Installation Aïcha Hamu, du 26 juin au 7 novembre 2011, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, à l’occasion de l’exposition La peinture autrement organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et les musées nationaux du XXe des Alpes-Maritimes dans le cadre de la manifestation L’Art contemporain et la Côte d’Azur-Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011. Commissariat de Maurice Fréchuret et d’Ariane Coulondre, texte de Thomas Golsenne. Exposition Sarah Morris, du 17 novembre 2012 au 4 mars 2013, Mechanical Ballet, au musée national Fernand Léger. Commissariat de Maurice Fréchuret et de Diana Gay, texte de Nicolas Bourriaud et entretien de Diana Gay avec l’artiste. Installation Melik Ohanian, du 23 juin au 8 octobre 2012, Concrete Tears, 3451, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, à l’occasion de l’exposition Exils, Réminiscences et nouveaux mondes organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et les musées nationaux du XXe des Alpes-Maritimes. Commissariat de Maurice Fréchuret et de Diana Gay, texte de Maurice Fréchuret et entretien de Diana Gay avec l’artiste.
Exposition Florian Pugnaire et David Raffini, du 12 janvier au 13 mai 2013, Energie sombre au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret, texte de Sylvie Coëllier.
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Installation Jérôme Robbe, du 26 juin au 7 novembre 2011, a.m/P.M au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, à l’occasion de l’exposition La peinture autrement organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et les musées nationaux du XXe des Alpes-Maritimes dans le cadre de la manifestation L’Art contemporain et la Côte d’Azur - Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011. Commissariat de Maurice Fréchuret et d’Ariane Coulondre, texte d’Eric Mangion.
Exposition Zineb Sedira, du 6 mars au 22 novembre 2010, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret, texte de Paul Ardenne et entretien d’Odile Biec avec l’artiste.
Coffret 4 / 2015
Exposition Heidi Wood, du 9 novembre 2013 au 3 février 2014, Décor d’une vie ordinaire, Grand ensemble au musée national Fernand Léger. Commissariat de Maurice Fréchuret, Diana Gay et Pierre Palvadeau. Exposition Pilar Albarracín, du 15 février au 23 juin 2014, Asnería, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Commissariat de Maurice Fréchuret et Sarah Ligner, et texte de Sarah Ligner. Exposition Natacha Lesueur, du 22 février au 19 mai 2014, Ombres blanches, au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et Sarah Ligner, et entretien de l’artiste avec Maurice Fréchuret et Sarah Ligner. Exposition Denis Castellas, du 14 juin au 6 octobre 2014, au musée national Marc Chagall. Commissariat de Maurice Fréchuret et Sarah Ligner, et entretien de l’artiste avec Thierry Davila.
Prochains catalogues à paraître
Exposition John Armleder, du 28 juin au 6 octobre 2014, au musée national Fernand Léger
Exposition Alicia Framis, du 5 juillet au 13 octobre 2014, Chambre des livres interdits, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix.
Exposition Mathieu Pernot, du 19 septembre au 4 janvier 2016, Fragments d’histoires, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix.
Exposition Damien Deroubaix, du 19 mars au 6 juin 2016, El Sueño, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix.
Exposition Imi Knoebel, du 5 novembre 2016 au 27 février 2017, Imi Knoebel - Fernand Léger. Une rencontre,
au musée national Fernand Léger. Exposition Henri Olivier, du 4 février au 30 avril 2017, Parcours de l’ombre, au musée national Marc Chagall.
Exposition Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, du 1er juillet au 6 novembre 2017, Se souvenir de la lumière, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Exposition Myriam Mihindou, du 3 février au 14 mai 2018, Transmissions, au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix. Exposition Stéphane Couturier, du 6 octobre 2018 au 4 mars 2019, au musée national Fernand Léger. Exposition Clément Cogitore, du 11 mai au 22 octobre 2019, au musée national Marc Chagall.
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Informations pratiques Musée national Marc Chagall 36, avenue Dr Ménard - 06000 Nice (France) T +33 (0)4 93 53 87 20 www.musee-chagall.fr
Ouverture Tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai. De 10h à 18h, de début mai à fin octobre.
Tarifs Plein tarif 10 €, réduit 8 €, groupes 8,50 € (à partir de 10 personnes). Le billet d’entrée inclut l’accès à la collection permanente et à un audioguide. Gratuit pour les moins de 26 ans (membres de l’Union Européenne), le public handicapé (carte MDPH), les enseignants et pour tous, le 1er dimanche du mois. Billet jumelé entre le musée Chagall et le musée Léger, valable 30 jours à compter de la date d’émission du billet: de 13 € à 15 € selon les expositions. Contacts presse Hélène Fincker Attachée de presse [email protected] T +33 (0)6 60 98 49 88
Sandrine Cormault Chargée de communication des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes [email protected] T. +33 (0)6 70 74 38 71 Suivez-nous sur les réseaux sociaux !
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Accès En avion : aéroport de Nice Côte d’Azur. En train : gare SNCF Nice Ville. En bus : bus n°15, arrêt « Marc Chagall » et bus Nice Le Grand Tour, arrêt « Marc Chagall ». Parking gratuit pour autocars et voitures. Accès PMR. Réservations visites libres [email protected] T +33 (0)4 93 53 87 28 Réservation visites commentées [email protected] T +33 (0)4 93 53 87 28
Audioguides Pour adultes en français, anglais, allemand, italien, russe, japonais, chinois et espagnol. Pour enfants en français et anglais. Visioguides en LSF pour adultes. Pièce d’identité demandée pour les audioguides et visioguides. Librairie-boutique T +33 (0)4 93 53 75 71 [email protected] La Buvette du musée T +33 (0)4 93 82 30 09
avec le soutien de la Villa Arson et de la Cinémathèque de Nice
