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Communiqué de Presse - comitedesgaleriesdart.com · Boualem Sansal, Grand prix du roman de l’Académie française en 2015 avec 2084, la fin du monde (Gallimard), connu pour ses

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Communiqué de Presse

À l’occasion de sa participation à la

du 20 au 23 octobre 2016

puis dans ses deux espaces parisiens

du 2 novembre au 17 décembre 2016

Applicat-Prazan présente

ZORAN MUSIC (1909-2005)

La Poltrona Grigia, 1998

Huile sur toile, 162 x 130 cm

« Il est bon, frères, de se souvenir au présent de ce qui fut et de ce qui adviendra ; l’homme est

ainsi, fait de mémoire, seulement de mémoire, ne l’oublions jamais. » Boualem Sansal

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Sommaire Communiqué de presse page 3 Images disponibles page 5 Biographie page 9 Principaux lieux de conservation page 15 Historique de la galerie page 17

Zoran Music dans son atelier, Venise, 1997 © Martine Franck / Magnum Photos

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Applicat-Prazan présente cette année à la FIAC une œuvre historique et éternelle, monumentale et intemporelle, celle de l’artiste Zoran Music (1909-2005). Né en 1909 à Gorizia (Frioul), Zoran Music est déporté en 1944 à Dachau comme résistant. Il y réalise, au risque de sa vie, deux cents dessins décrivant ce qu’il voit : scènes de pendaison, fours crématoires, cadavres empilés par dizaines, c’est-à-dire l’indescriptible. Bien des années après son retour, dans les années 1970, l’artiste réalisera une série intitulée « Nous ne sommes pas les derniers » dans laquelle il décrit l’horreur des camps dans le silence de l’indicible. Zoran Music est décédé le 25 mai 2005 à Venise. Ses tableaux sont conservés dans les plus grands musées du monde. Composée de 17 peintures, l’exposition donne à voir les deux séries de travaux qui passionnent la galerie : « Nous ne sommes pas les derniers » avec dix acryliques sur toile réalisées entre 1970 et 1974 et les travaux majeurs et ultimes des années 1990 dans lesquels l’Artiste se montre dans son intimité, cheminant vers sa propre fin. A cette occasion, Applicat-Prazan et les éditions Skira coéditent un magnifique catalogue, créé par Communic’Art, et dans lequel trois écrivains ont rendu hommage, à leur manière et en toute liberté, à l’œuvre de Zoran Music. Ainsi, à la lecture des tableaux présentés, Boualem Sansal, Pascal Bruckner et Michael Prazan ont écrit de vibrants textes sur la vie et l’Œuvre de Zoran Music. Chacun avec son style et sa sensibilité a rédigé un texte inédit qui fait référence à la vie, à la mort, à la monumentalité de l’œuvre, à la tragédie humaine, à l’Histoire, au devoir de mémoire. Et chacun achève son texte avec la même conclusion, référence à la barbarie contemporaine et à la tragique actualité. Boualem Sansal, Grand prix du roman de l’Académie française en 2015 avec 2084, la fin du monde (Gallimard), connu pour ses propos critiques envers toute forme de religion, a écrit un texte intitulé La peinture ou la vie (ou la voie du néant). Ce texte magistral doit être parcouru avec une double lecture puisqu’il fait référence à la fois au passé et au présent. Les mots utilisés ont un sens universel et intemporel sur l’interprétation de la vie et par conséquent de la mort. Boualem Sansal ouvre son propos par cette phrase « Être en vie n’est pas vivre, c’est de temps à autre se souvenir qu’on est sur le chemin de la mort. Entre deux alertes, deux frayeurs, on se consume dans la ronde insignifiante et brutale des jours. Et un soir de brume glacée tout s’arrête dans un abominable silence. » Puis il donne sa vision de Zoran Music, l’homme qu’il n’a pas connu et l’Œuvre qu’il a découvert avec cette exposition. « Zoran Music a témoigné de ce magistère de la mort et de la vie qui, en ces lieux, en ces temps, faisait qu’elles s’enracinaient dans le même corps, telles des sœurs siamoises qui partagent le même tronc. La mort existe dans la vie et la vie est déjà la mort. » Dans un Post-Scriptum ajouté à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles, l’auteur adjoint un texte annonçant un avenir peu optimiste face à l’intégrisme et à la haine: « Au moment où j’écris ces lignes à l’attention de ceux que la mémoire du passé tourmente, un étrange futur commence à se montrer sur terre ; il sera dur à vivre c’est sûr, les premiers échos en sont terrifiants. » Il l’achève ainsi sur un ton résigné et moralisateur qui nous invite à ne jamais oublier: « Il est bon, frères, de se souvenir au présent de ce qui fut et de ce qui adviendra ; l’homme est ainsi, fait de mémoire, seulement de mémoire, ne l’oublions jamais. » Pascal Bruckner a connu Zoran Music au milieu des années 1990 au moment de la guerre en Yougoslavie. Zoran Music lui a sans doute raconté son histoire et la genèse de sa peinture. Romancier et philosophe, Bruckner s’est élevé très tôt contre la menace terroriste et les illusions de la fin de l’Histoire. Il nous incite ici à pénétrer dans l’œuvre, en la détaillant et en cherchant « un sens dans les ténèbres » tout en nous révélant comme Boualem Sansal l’intemporalité de l’Œuvre et son étrange résonnance avec l’actualité. « Chez Music, tout commence par le flou, par un voile qui dissimule et montre à la fois. Ce qui frappe dans ses tableaux, c’est d’abord la couleur de terre brûlée qui occupe toute la surface. Il brouille le regard pour le purifier, il nous force à

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accommoder. La demi- teinte oblige à chercher de la clarté, un sens dans les ténèbres. (…) Chacun de ses tableaux commande d’être médité autant que regardé. Le sépia installe le sujet dans une sorte d’hier éternel, hors du temps. » Il sait que Music ne s’est jamais remis de cette épreuve, qu’après « avoir traversé l’enfer, le retour en arrière est impossible. Le monde est brisé, la sérénité a disparu. » A la fin de son texte, Pascal Bruckner établit un parallèle avec la photographie post mortem utilisée au XIXème siècle. «Music fait l’inverse : il installe les vivants en position de défunts et les saisit à ce point où ils vont s’abîmer, dans la grande paix de l’anéantissement. C’est cela que médite son anachorète dans la série du même nom : il goûte la fragilité de l’existence, au bord de l’exténuation. Un fantôme contemple le néant et se prépare au grand voyage. L’art est une grâce fragile conquise sur l’extinction. » Michaël Prazan, écrivain et réalisateur français, est passionné autant par l’Histoire que par la littérature. Il conçoit les textes littéraires comme des « traces » à travers lesquelles peut s’appréhender une société. Sa contribution ici intitulée « Zoran Music, l’Art du témoignage » décrit les principes qui le guident : « Témoigner. Zoran Music ne fut pas le seul à ressentir cette urgence, comme une absolue nécessité. Tous les internés des camps de concentration, plus largement les prisonniers et travailleurs forcés destinés aux centres de mise à mort nazis, ceux qui avaient en eux les capacités et les outils leur permettant de le faire, ont répondu à cette injonction. » L’engagement conditionné de Michaël vient de l’histoire de son père. Enfant caché pendant la guerre avec sa sœur, il sera l’unique rescapé d’une famille déportée à Auschwitz. Pour Michaël, la Shoah et Auschwitz sont toujours présents dans sa vie et indissociablement liés. L’œuvre de Zoran Music fait écho à son histoire et l’écrivain apporte de nombreuses précisions historiques. Comme les deux autres contributeurs, il évoque l’intemporalité et l’éternité de l’œuvre. « Une œuvre qui témoigne du naufrage de l’Europe entre 1939 et 1945, mais qui, excédant sa tragédie et sa temporalité, raconte l’humanité suppliciée, en tous lieux et de tout temps. Aujourd’hui qu’un nouveau totalitarisme s’est levé, que sa barbarie ne connaît pas de frontières, que les civils sont de nouveau martyrisés, massacrés, crucifiés, décapités, que chrétiens d’Orient et Yézidis sont potentiellement les victimes d’un nouveau génocide, en Irak et en Syrie, l’œuvre de Music résonne comme jamais. Music et ses camarades d’infortunes n’étaient pas les derniers. Ils étaient une avant-garde, des éclaireurs aux avant-postes de l’éternel fracas du monde. » Catalogue : Zoran Music 104 pages 37€ Coédition : Applicat-Prazan / Editions Skira Paris Création : Communic’Art Diffusion : Editions Skira Paris © Applicat-Prazan © Éditions Skira Paris, 2016 ISBN 978-2-37074-032-8 Dépôt légal octobre 2016 Imprimé en Belgique sur les presses de Geers Offset

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Images disponibles

La Poltrona Grigia, 1998 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite ; Signée et datée au dos 162 x 130 cm Provenance : Galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, Genève (inv. n° K-D 2608) Ancienne collection Jan Krugier et Marie-Anne Krugier-Poniatowski, Genève Expositions : Genève, galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, Zoran Music, Peintures et oeuvres sur papier de 1947 à 2001, oct. 2001 – jan. 2002, cat. n° 1, rep. pp. coul. p. 5 Vevey, Musée Jenisch, Zoran Music, 15 juin – 22 sept. 2003, cat. n° 91, rep. pp. coul. p. 8 Gorizia, Musei Provinciali, Palazzo Attems, Music, 12 oct. 2003 – 7 mars 2004, cat., rep. coul. en couverture. et pp. coul. p. 176 Valence, Institut Valencià d'Art Modern (IVAM Centre Julio Gonzalez), Fire under Ashes, 5 mai – 28 août 2005 Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 10 oct. 2005 – 16 janv. 2006 ; Berlin, Neue Nationalgalerie, 17 fév. – 7 mai 2006 ; Mélancolie, génie et folie en Occident, cat. n° 284, rep. coul. p. 495 Münich, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, Das ewige Auge: von Rembrandt bis Picasso, Meisterwerke der Sammlung Jan Krugier und Marie-Anne Krugier-Poniatowski, 20 juil. – 7 oct. 2007, cat. n° 230, rep. pp. coul. p. 477 Nous ne sommes pas les derniers, 1971 Acrylique sur toile Signée et datée en bas à droite ; Signée, datée, avec les inscriptions Non siamo gli ultimi et T68 au dos 114 x 146 cm Provenance : Atelier de l’Artiste

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Nous ne sommes pas les derniers, 1970 Acrylique sur toile Signée et datée en bas à gauche; Signée, datée, avec les inscriptions Nous ne sommes pas les derniers et T10, et l’indication Acrylique au dos 80 x 130 cm

Nous ne sommes pas les derniers, 1974 Acrylique sur toile Signée en bas à droite ; Signée, datée, avec l’inscription Nous ne sommes pas les derniers, et l’indication Acrylique au dos 61 x 46 cm Provenance : Ancienne collection du Patti Birch Trust (Patti Cadby Birch et Everett B. Birch n° EBB 41)

Nous ne sommes pas les derniers, 1970 Acrylique sur toile Signée et datée en bas à droite; Signée, datée, avec l’inscription Non siamo gli ultimi au dos 112 x 145 cm Provenance : Ancienne collection du Patti Birch Trust (Patti Cadby Birch et Everett B. Birch n° EBB 28) Expositions : Biennale de Venise, n° 56, 1982 Caen, Musée des Beaux-Arts, Le temps des Ténèbres Music - Bokor, 18 mai – 16 août 1995, rep. p. 50 New York, The Jewish Museum, An Artist’s Response to Evil: We are not the last by Zoran Music, 17 mars - 30 juin 2002, cat. n° 100

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Le philosophe, 1990 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite ; Signée, datée, avec l’inscription A124 au dos 162 x 114 cm Provenance : Atelier de l’Artiste Exposition : Francfort, Schirn Kunsthalle Frankfurt, Zoran Music, 24 avr. – 29 juin 1997, cat., rep. pp. coul. p. 102 Double portrait et Autoportrait, 1990 Huiles sur toile assemblées en paire Toile de gauche signée et datée en bas à gauche Toile de droite signée et datée en bas à droite 162 x 130 cm chaque toile 162 x 260 cm l’ensemble Provenance : Galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, Genève [inv. n° JK-FD 258 (toile de gauche) et JK-FD 257 (toile de droite)] Ancienne collection Jan Krugier Expositions : Genève, galerie Jan Krugier, Zoran Music, peintures et œuvres sur papier, 12 oct. – 24 nov. 1990, cat., vol. Peintures, rep. double p. coul. p. 26 - 27 Rome, Accademia di Francia a Roma, villa Médicis, 17 janv. – 15 mars 1992 ; Milan, Palazzo Reale, 16 avr. – 14 juin 1992; Zoran Music, cat. n° 133 et 134, rep. pp. coul. p. 136 Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Zoran Music, 4 avr. – 3 juil. 1995, cat. n° 180 et 179, rep. pp. coul. p. 200 – 201 Bibliographie : Catalogue de l’exposition Music, Gorizia, Musei Provinciali, Palazzo Attems, 12 oct. 2003 – 7 mars 2004, Autoportrait rep. pp. n/b p. 20

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Il Viandante, 1994 Huile et fusain sur toile Signée et datée en bas à gauche ; Inscription C60 au dos 116 x 89 cm Provenance : Galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, Genève (inv. n° K-D 1880) Expositions : Genève, galerie Jan Krugier, Ditesheim & Cie, Zoran Music, Peintures et oeuvres sur papier de 1947 à 2001, oct. 2001 – jan. 2002, cat. n° 36, rep. pp. coul. p. 32 Gorizia, Musei Provinciali, Palazzo Attems, Music, 12 oct. 2003 – 7 mars 2004, cat., rep. pp. coul. p. 168 Zurückblickender, 1996 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite ; Signée, datée, avec l’inscription E01 au dos 162 x 130 cm Provenance : Galerie Di Méo, Paris Exposition : Francfort, Schirn Kunsthalle Frankfurt, Zoran Music, 24 avr. – 29 juin 1997, cat., rep. pp. coul. p. 126

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Biographie Sauf mention contraire, les citations proviennent toutes du catalogue de l’exposition Zoran Music (Paris, Grand Palais, Zoran Music, 4 avril-3 juin 1995) 1909 Zoran Music naît le 12 février dans le village de Bukovica, à proximité du village de Gorizia au Frioul (dans l’Empire austro-hongrois, actuelle ville de Nova Gorica en Slovénie). Issu d’une famille d’enseignants, il parle dès son enfance l’italien, le slovène et l’allemand. 1915 Lorsque la Première Guerre mondiale éclate et que son père est mobilisé, Music est évacué avec sa mère et son frère en Styrie. 1920-1930 Music finit sa scolarité au lycée de Maribor. Au cours de ces années, il se rend plusieurs fois à Vienne, où il découvre un univers artistique très riche, observe les œuvres de Klimt et Schiele. Il visite aussi Prague, où il remarque les œuvres des impressionnistes français, mais aussi de Picasso, Mondrian, Bonnard, Derain et Kandinsky. 1930-1935 Music intègre l’Académie des beaux-arts de Zagreb où Lyuba Babić est son professeur. Il lui fait découvrir la peinture espagnole, particulièrement celle de Goya, dont les travaux influenceront Music toute sa vie. C’est également aux Beaux-Arts que Music se forme au dessin, notamment au dessin anatomique, pour lequel il utilise des cadavres en modèle, comme le voulait l’usage à l’époque. 1935 Encouragé par Babić, Music entame un périple en Espagne : il passe un an à Madrid où les travaux de Goya, de Velázquez et du Greco l’inspirent énormément. Il parcourt ensuite la Castille, s’arrêtant à Tolède où il s’intéresse aux intérieurs des églises, mais aussi à l’Escurial. 1936-1940 Music retourne en Dalmatie lorsque la guerre civile éclate en Espagne. Il séjourne à proximité du Karst, dont les paysages jouent un rôle déterminant dans son œuvre picturale. Il va jusqu’à dire que « le Karst est la matrice de toute [s]a peinture. Un paysage dépouillé, presque désertique. Pétrifié, dirait-on ». 1941-1942 Il participe à diverses expositions, à Zagreb avec son ancien professeur Babić et à Ljubljana. La guerre le rattrape à nouveau et il retourne en Dalmatie où il travaille sur des projets de peintures murales pour les églises de Tolmino et de Caporetto (actuelle ville de Kobarid, en Slovénie). 1943 Music se rend ensuite à Venise pour la première fois, pôle artistique fréquenté par la plupart des artistes italiens de l’époque, puis à Trieste où il rencontre Guido Cadorin. Il expose à Venise ses Motifs dalmates et les Vues de Venise à la Piccola Galleria, exposition de laquelle il dira plus tard qu’elle fut « la conclusion d’une époque d’apprentissage, d’incertitude, de médiocrité sans personnalité et par conséquent sans intérêt. Pour arriver à la peinture, à la vraie, il me fallait traverser la terrible expérience de Dachau. […] Sans Dachau, j’aurais fait de la simple illustration. Après Dachau, je devais aller au fond des choses ».

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1944 Sa proximité avec les chefs résistants, malgré ses opinons pacifistes, l’amène à être arrêté par la Gestapo en octobre 1944. Interrogé, torturé, il est finalement déporté à Dachau en novembre, où il parvient à se procurer du matériel de dessin et à poursuivre son activité artistique. Il réalise environ deux cents dessins qu’il cache et détruit parfois lui-même, et dont il ne subsiste qu’une trentaine d’esquisses. 1945 L’expérience de Dachau le marque profondément et constitue un tournant tant dans sa vie que dans son œuvre. Entouré de cadavres et de morts en permanence, Music les observe et ils deviennent ses modèles : « Le soir, ceux qui mouraient, ainsi que ceux que l’on croyait morts, étaient empilés comme les branches de bois formant un bûcher. […] J’étais comme aveuglé par la grandeur hallucinante de ces champs de cadavres. De loin, ils m’apparaissaient comme des plaques de neige blanche, des reflets d’argent sur les montagnes, ou encore pareils à tout un vol de mouettes blanches posées sur la lagune, face au fond noir de la tempête au large. Tout en dessinant, je m’agrippais à mille détails. Quelle tragique élégance dans ces corps fragiles. Des détails si précis ; ces mains, ces doigts si minces, les pieds, les bouches entrouvertes dans la tentative extrême de happer encore un peu d’air. Et les os recouverts d’une peau blanche, à peine un peu bleuie. Et la hantise de ne point trahir ces formes amoindries, de parvenir à les restituer aussi précieuses que je les voyais, réduites à l’essentiel. » C’est un autre prisonnier qui lui fournira le titre de sa série Nous ne sommes pas les derniers : « Un ami tchèque me disait : “Tu vois, demain ou après-demain, on passera par la cheminée. Jamais plus une chose pareille ne pourra se passer. Nous sommes les derniers à voir une chose pareille.” Plus tard […] je me suis rendu compte que ce n’était pas vrai. Nous ne sommes pas les derniers. » À la libération du camp par les Américains en avril 1945, Music retourne à Venise après un court séjour à Gorizia. 1946 Ida Barbarigo-Cadorin, fille de son ami Guido Cadorin et élève à l’Académie des beaux-arts, lui prête son atelier où il réalise les premiers Autoportraits et entame sa série des Chevaux. Il passe ensuite plusieurs mois à Casola, près de Naples, où il se consacre avec Guido Cadorin à la peinture de fresques pour des églises, puis revient à Venise, où il commence une série d’aquarelles aux Zattere et à Saint-Marc. Sa peinture se fait plus colorée, plus vive pour contrebalancer les horreurs vues à Dachau : « Ce n’est que par réaction aux horreurs que j’ai redécouvert mon enfance heureuse. Les chevaux, les paysages dalmates, tout cela y était avant aussi. Mais après, j’ai pu le voir différemment. […] Après la vision de cadavres dépouillés, je crois avoir découvert la vérité. Les paysages dalmates sont revenus, mais ils ont perdu ce qu’ils avaient de trop, de familier. Les paysages siennois sont venus s’y ajouter – cadavres dépouillés, martyrisés par les intempéries. » 1947 Music travaille au Palazzo Pisani de Santo Stefano, à Venise, sur les murs duquel il peint des Motifs dalmates qui seront ensuite détachés pour être exposés sur des panneaux individuels. 1948 Il participe à la Biennale de Venise. C’est au cours de cette année qu’il rencontre Patti Cadby Birch, mais il côtoie également Alix de Rothschild, Mark Tobey, Carson McCullers, Massimo Campigli. L’année 1948 marque une nouvelle rupture dans son œuvre artistique. Alors que Music se consacre à la réalisation des Paysages siennois, il établit un parallèle entre les reliefs du paysage et les corps entassés des victimes de Dachau : « Les collines, semblables à des tas de squelettes, commencent à défiler le long de la route. Les os à découvert, les côtes à nu. » Ce rapprochement fait par Music entre les motifs végétaux et les cadavres sera désormais une constante dans son

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travail ; les deux thématiques se croiseront jusqu’à la fin de sa vie, rendant les toiles de paysage et celles représentant des cadavres étonnamment proches les unes des autres. Il se rend plusieurs fois en Suisse, notamment à Zurich, et réalise ses premières lithographies. Il voyage également à Bâle et fréquente le chef du département de restauration du Kunstmuseum qui n’est autre que le fils de Guido Cadorin, Paolo. 1949 En septembre, il se marie avec Ida Barbarigo-Cadorin. C’est également en 1949 qu’il s’essaie à la gravure et travaille ses premières pointes sèches à l’Académie de Venise. 1951 Music est lauréat du prix Paris à Cortina, dont la dotation est une exposition à la galerie de France à Paris, qui aura lieu l’année suivante, organisée par Gildo Caputo et Myriam Prévôt. À la suite de cette exposition, il s’installe à Paris. Music est également le sujet d’une monographie rédigée par Jean Bouret. 1953-1954 Pour la première fois, Music expose à New York dans la galerie de la famille Birch. 1955 Music diversifie encore ses techniques et travaille à ses premières eaux-fortes dans l’atelier Lacourière à Montmartre. Il expose à la Arthur Jeffress Gallery à Londres et chez Carlo Cardazzo à Milan, et, poussé par Marchiori, participe à la Quadriennale de Rome. Les années cinquante sont des années âpres pour Music, des années de doute quant à sa production artistique. Selon Mazzariol, il s’agit là d’années « marquées par la solitude la plus grande que Music ait connue après la guerre. Pour lui ce sont des années difficiles, car le consensus extérieur qui accompagne son œuvre ne correspond pas à sa conviction intérieure de développer quelque chose de si exclusivement fait d’éléments matériels ». 1956 La reconnaissance de l’œuvre de Music va croissant ; il remporte le prix d’art graphique à la Biennale de Ljubljana et le grand prix d’art graphique à la Biennale de Venise. 1957 Music revient en Dalmatie pour la première fois depuis la fin de la guerre, et se concentre de nouveau sur des motifs naturels, les Terres dalmates, série qui sera en 1958 exposée à la galerie de France et qui constituera la part la plus abstraite de son œuvre. 1961 L’artiste se rend à Cortina (actuelle ville de Cortina d’Ampezzo) pour y dessiner. C’est au cours de cette année que Bruno Lorenzelli achète la totalité des œuvres de Music dans le but d’organiser une exposition en sa galerie de Milan. 1962 Le musée de Brunswick programme une rétrospective de l’œuvre de Music, et Rolf Schmücking publie la même année le premier catalogue raisonné de l’œuvre graphique de 1947 à 1961. 1963 À l’initiative de Hanspeter Landolt, qui se porte acquéreur de vingt-six dessins de Music, dix dessins de Dachau sont exposés au Kunstmuseum de Bâle. Jean Clair, particulièrement impressionné par ces esquisses, remarque qu’elles diffèrent du reste de l’œuvre : « Était-il possible que la sérénité et la douceur de cette œuvre que je considérais chez lui comme un don de la nature fussent en fait conquises après tant de souffrances et tant d’horreur ? »

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1970 Music débute le cycle Nous ne sommes pas les derniers, dont les premières œuvres sont exposées à la galerie de France ; le catalogue d’exposition sera préfacé par Willem Sandberg. Ces toiles correspondent à un intense questionnement de l’artiste sur sa survie à Dachau et sur la vie après de telles épreuves, questions qui le poursuivront jusqu’à la fin de sa vie : « Che è successo? Che mi è successo? »1 (« Qu’est-ce qui est arrivé ? Qu’est-ce qui m’est arrivé ? »). La même année, Jean Grenier publie une monographie de Music, éditée dans la collection du Musée de Poche. 1971 Les toiles du cycle Nous ne sommes pas les derniers rencontrent le succès ; l’exposition est reprise par Erich Steingräber à la Haus der Kunst de Munich et par Émile Langui au palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Nombre des tableaux de la série viendront ensuite enrichir les fonds de collections publiques dans plusieurs régions du monde : en France bien sûr (Centre Pompidou, musée d’Art moderne), mais aussi en Allemagne (musée de Munich), à Venise, Copenhague, Oslo, Jérusalem… Music expose pour la première fois dans un musée parisien. Après Fautrier, il est l’un des tout premiers peintres à bénéficier d’une rétrospective organisée de son vivant au musée d’Art moderne de la ville de Paris, exposition dirigée par Jacques Lassaigne. Vivant désormais en France une partie de l’année, Music va peindre dans le Var où il réalise les premiers Motifs végétaux. 1976-1980 C’est à Fontainebleau et dans les Dolomites que Music trouve l’inspiration pour son cycle des Paysages rocheux. Il s’agit d’un véritable retour aux sources de son art, qui rend hommage à la nature : « J’ai besoin de rester ainsi, sur le Karst aussi bien qu’en montagne, et de me sentir un tout unique avec ce paysage. » Music recherche des paysages dépouillés et sobres, réduits à l’essentiel, ce qu’il recherchait également dans ses peinture du cycle Nous ne sommes pas les derniers. 1977 Plusieurs expositions sont organisées en Europe, notamment à la Mathildenhöhe de Darmstadt qui programme une importante rétrospective. Simultanément, d’autres œuvres sont exposées à la fondation Sonja Henie-Niels Onstad à Høvikodden (Norvège) et une quinzaine de tableaux de l’immédiat après-guerre au Kunstmuseum de Bâle. 1980 Sous l’impulsion de Francesco Valcanover, une rétrospective est organisée à l’Accademia de Venise. 1981 Music débute deux nouvelles séries, les Intérieurs de cathédrales et la série Canale della Giudecca. 1982 Music retourne peindre à Venise où il réalise une série de vues de la ville, les Punta della Dogana. Il continue de partager son temps entre l’Italie et la France, et est nommé commandeur des Arts et des Lettres par le président François Mitterrand. Le couple Patti C. et Everett B. Birch acquiert une vingtaine de toiles appartenant à la série Nous ne sommes pas les derniers pour les exposer dans une fondation créée spécialement à New York. La même année, Music est exposé à la Foire de Bâle par les galeristes Jan Krugier et François Ditesheim. 1983 Music travaille désormais sur les Autoportraits, les Nus et les Anachorètes, séries qu’il travaillera jusqu’au milieu des années 1990.

1 Vevey, musée Jenisch, Zoran Mušič, rétrospective, 15 juin-22 septembre 2003, page 16.

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À Paris, Claude Bernard organise sa première exposition Zoran Music en décembre ; le texte est écrit par André Chastel. 1984 La Biennale de Venise consacre une salle aux travaux de Music. 1986 Après la rétrospective au musée Correr de Venise en 1985, le musée Jenisch de Vevey programme une rétrospective. 1988-1990 Le Centre Georges Pompidou présente une série d’œuvres sur papier ; le texte de l’exposition est rédigé par Jean Clair. Les Autoportraits sont exposés à la galerie Krugier-Ditesheim de Genève, ainsi que la série des Ateliers. Music se lance également dans une nouvelle série de paysages urbains, avec les Città, des vues nocturnes de Paris. 1990 Peu à peu, le style de Music évolue, notamment d’un point de vue chromatique, sa palette se réduit. Il utilise désormais principalement des tons marron, le noir et le blanc, se détachant des nuances jaunes et bleues des Chevaux et des Paysages dalmates. L’influence de Klimt, que l’on ressentait surtout dans ses paysages, se fait de plus en plus subtile jusqu’à laisser la place à d’autres inspirations : « Titien, Rembrandt, Goya : voilà ceux auxquels je pense. Souvenez-vous du dernier autoportrait du Titien. Il l’a peint avec rien, un peu de noir, et il arrive à l’essentiel. C’est cela qu’il faudrait atteindre : faire le tableau avec rien, en évitant tout le côté travaillé. Mais y parvenir… »2 1991-1999 En 1991 à la Foire de Bâle, la galerie Krugier-Ditesheim présente des œuvres de Music en regard de celles de Bonnard et de Vuillard. Parallèlement à la création de grandes toiles, Music se consacre au dessin et au pastel. C’est également au cours de l’année 1991 qu’il est fait officier de la Légion d’honneur. Music est le sujet d’une dizaine d’expositions, en Italie (Milan et Rome [1992], Bologne et Venise [1998]), aux États-Unis (New York [1992]), en Autriche (Vienne [1992]), en Espagne (Valence [1994], Madrid [1996], Bilbao [1999]), en France (Paris, exposition « Corps et Visages » [1997] et exposition « Une vie, deux œuvres, exposition Zoran Music et Ida Barbarigo » à la galerie Marwan Hoss [1999]). 1995 Alors que Music participe à la Biennale de Venise, Jean Clair organise au Grand Palais à Paris l’une des rétrospectives les plus importantes ayant été consacrées à l’artiste. D’autres expositions sont organisées à Antibes, Bordeaux, Caen et Munich. 2000 Music fait don d’une partie de ses œuvres au Museo Morandi de Bologne. 2001 À 92 ans, Music se confronte à sa fin prochaine, réfléchit à la mort et à l’existence, et travaille sur ses autoportraits, laissant de très nombreuses esquisses. Ses toiles crépusculaires sont de plus en plus sobres. On y retrouve des figures d’hommes recroquevillés. Selon Jean Clair, ces figures ne sont néanmoins pas repliées sur elles-mêmes dans une attitude de rejet du monde extérieur :

2 Vevey, musée Jenisch, Zoran Mušič, rétrospective, 15 juin-22 septembre 2003, page 38.

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« C’est bien plutôt d’une écoute de soi qu’il s’agit ou, plus exactement, d’une attention extrême à ce qui subsiste encore de soi. »3 C’est en 2001 que Music réalise sa dernière toile, un autoportrait. 2003 Le musée Jenisch de Vevey organise une rétrospective. 2005 Le 25 mai, Zoran Music meurt à Venise à l’âge de 96 ans.

3 Vevey, musée Jenisch, Zoran Mušič, rétrospective, 15 juin-22 septembre 2003, page 10.

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Principaux lieux de conservation Allemagne Essen, Museum Folkwang Francfort, Städel Museum Mönchengladbach, Museum Abteiger Munich, Pinakothek der Moderne Autriche Klosterneuburg bei Wien, Essl Museum Klagenfurt, Stadtgalerie Chili Santiago, Museo de la Solidaridad Salvador Allende, Fundación Arte y Solidaridad Croatie Rijeka, Muzej moderne i suvremene umjetnosti Zagreb, Moderna Galerija Espagne Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza Valence, Institut Valencià d’Art Modern (IVAM) Etats-Unis Cambridge, MIT List Visual Arts Center New York, Metropolitan Museum of Art New York, Museum of Modern Art (MoMA) San Francisco, Fine Arts Museum of San Francisco Washington, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution France Antibes, Musée Picasso Caen, Musée des Beaux-Arts Marseille, Musée Cantini Le Havre, Musée des Beaux-Arts André Malraux Nantes, Musée des Beaux-Arts (dépôt Direction des Musées de France) Paris, Musée National d’Art Moderne Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris Paris, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme Toulouse, Musée Les Abattoirs Valence, Musée des Beaux-Arts (Fonds National d’Art Contemporain) Israël Jérusalem, Yad Vashem Italie Bergame, Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea Bologne, Museo d’Arte Moderna di Bologna (MAMbo) Cortina d’Ampezzo, Museo d’Arte Moderna Mario Rimoldi Gorizia, Musei provinciali di Gorizia, Palazzo Attems Petzenstein Macerata, Museo Civico Venise, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, Ca’Pesaro

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Riazzino, Il Deposito (Collezione d’Arte Matasci) Norvège Oslo, Nasjonalmuseet Høvikkoden, Henie Onstad Kunstcenter Stavanger, Kunstmuseum Nouvelle-Zélande Wellington, Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa Pays-Bas Amsterdam, Stedelijk museum Royaume-Uni Londres, Estorick Collection of Modern Italian Art Londres, Tate Modern Norwich, Sainsbury Centre for Visual Arts Slovénie Dobrovo, Goriški muzej Kromberk Galerija Zorana Mušiča Ljubljana, Mestni muzej Ljubljana Ljubljana, Moderna Galerija Ljubljana Ljubljana, Muzej Novejše zgodovine Slovenije Ljubljana, Narodna Galerija Slovenj Gradec, Koroška galerija likovnih umetnosti Suisse Bâle, Kunstmuseum La Chaux-de-Fonds, Musée des Beaux-Arts Münchenstein, Schaulager, Emanuel Hoffmann Foundation Vevey, Musée Jenisch

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APPLICAT-PRAZAN: historique Bernard Prazan, Collectionneur de longue date, a fondé sa première galerie en 1989. Exclusivement dédiée dès l’origine aux grands peintres ayant travaillé à Paris après la seconde guerre mondiale, Applicat-Prazan présente les travaux de : Jean-Michel Atlan, Karel Appel, Jean Dubuffet, Maurice Estève, Jean Fautrier, Hans Hartung, Auguste Herbin, Jean Hélion, Asger Jorn, Wifredo Lam, André Lanskoy, Alberto Magnelli, Alfred Manessier, André Masson, Georges Mathieu, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Gérard Schneider, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Victor Vasarely, Bram van Velde, Geer van Velde, Maria Elena Vieira da Silva, Wols, ou encore Zao Wou-Ki. Depuis 2004, Franck Prazan, fils de Bernard, dirige la galerie. Ancien directeur général de Christie’s en France, et responsable à ce titre de son installation avenue Matignon à Paris, il avait alors transformé un simple bureau de représentation en une véritable maison de vente. La ligne d’Applicat-Prazan est la suivante :

Une hyperspécialisation qui conduit la galerie à concentrer ses compétences sur les grands peintres ayant travaillé à Paris après la seconde guerre mondiale,

Une hypersélectivité qui la cantonne aux œuvres les plus qualitatives de ces artistes,

Un propos orienté vers les collectionneurs et une vision à long terme propre à lisser les effets spéculatifs.

Certaines peintures ont été particulièrement remarquées ces dernières années. Citons par exemple :

Nicolas de Staël La Table de l’Artiste, 1954 89 x 116 cm Biennale 2008

Jean-Paul Riopelle Hommage à Robert le Diabolique 1953, 200 x 282 cm Tefaf 2010

Hans Hartung T 1938-11, 1938 102 x 80 cm Fiac 2011

Pierre Soulages Peinture 195 x 130 cm, 1er sept. 1957 Fiac 2009

Nicolas de Staël Agrigente, 1954 60 x 81 cm Tefaf 2015

Jean Dubuffet Epoux en visite, 1964 200 x 150 cm Biennale 2010

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En 2006, l’exposition Schneider, Œuvres majeures autour d’un tableau d’exception, présentée à la FIAC a connu un grand succès; en mai 2007, Applicat-Prazan a présenté à la galerie, Mes années 50, Collection Alain Delon; en septembre 2007, l’exposition Présence, silences, hommage à Geer van Velde a permis de redécouvrir la palette subtile de ce grand peintre; en mars-avril 2008, l’exposition Poliakoff aura sans doute constitué un jalon dans la trajectoire de l’Artiste au plan du marché de l’Art international. Dialogues l Autour de Pierre Soulages fut, d’octobre à décembre 2009, une étape importante dans la vie de la galerie. Les expositions monographiques Pincemin, et Fautrier, en octobre 2010, puis Alfred Manessier : Tours, Favellas et autres œuvres monumentales, en 2012, auront sans aucun doute frappé les esprits. En 2012 toujours, en présentant Masson, 1934 – 1944, à Art Basel, la galerie aura permis une nouvelle lecture du talent de ce grand Artiste surréaliste, clé de tous les expressionnismes abstraits d’après-guerre. En 2013 au Salon du dessin, l’Hommage à Maurice Estève a séduit de nombreux collectionneurs. Enfin, l’exposition Serge Poliakoff présentée à la FIAC 2013 a connu un succès incontestable. Plus récemment, la présentation des 16 peintures de Georges Mathieu réalisées entre 1948 et 1959 a été unanimement saluée à la FIAC 2014. A la Fiac 2015, la galerie a exposé une sélection de 24 tableaux de Maurice Estève de 1929 à 1994. Applicat-Prazan participe à Tefaf Maastricht, à Art Basel Hong Kong, au Salon du Dessin, à Art Basel (Bâle), à la Biennale des Antiquaires, à Frieze Masters et à la Fiac. Applicat-Prazan est située rive gauche à Paris, 16 rue de Seine, au cœur du quartier traditionnel des galeries de Saint-Germain-des-Prés. La fin de l’année 2010 a vu l’installation de la galerie dans un second espace stratégique du marché de l’Art à Paris, rive droite, au 14 avenue Matignon. Contact Presse : Céline Hersant Galerie Applicat-Prazan Tél. : +33 (0)1 43 25 39 24 / Mob. : +33 (0)6 78 42 70 04 [email protected] www.applicat-prazan.com www.franck-prazan.com

Téléchargements : Les visuels en haute définition des œuvres, ainsi que le communiqué de presse, peuvent être téléchargés sur l’espace presse du site www.applicat-prazan.com Identifiant : Applicat Mot de passe : Prazan

Mention obligatoire pour les photos : Courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris Photos Patrick Goetelen © Adagp, Paris 2016 Consultez également le Blog de Franck Prazan: www.franck-prazan.com