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Pour citer cet article : Blanchais A, et al. Comorbidités et spondyloarthrite. Revue du rhumatisme monographies (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001 ARTICLE IN PRESS G Model MONRHU-241; No. of Pages 5 Revue du rhumatisme monographies xxx (2014) xxx–xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Comorbidités et spondyloarthrite Comorbidity and spondyloarthritis Anne Blanchais a,b , Anna Moltó a,,b,c , Maxime Dougados a,b,c a Service de rhumatologie B, université Paris Descartes, hôpital Cochin, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France b Université Paris Descartes, 75005 Paris, France c Inserm (U1153), épidémiologie clinique et biostatistiques, PRES Sorbonne Paris cité, 75014 Paris, France i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Accepté le 1 er avril 2014 Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Spondyloarthrite Comorbidités Pathologie cardiovasculaire Ostéoporose Infection Néoplasie r é s u m é Les spondyloarthrites sont un groupe de maladie chronique inflammatoire dont l’évolution a été transfor- mée par l’avènement des biothérapies. Le suivi de ces pathologies chroniques a mis en évidence, au même titre que dans la polyarthrite rhumatoïde, l’existence de pathologies associées appelées comorbidités telles les maladies cardiovasculaires, les infections, les néoplasies et l’ostéoporose, pouvant expliquer une part de l’excès de mortalité constaté chez les patients atteints de spondyloarthrite. Cependant, les données de la littérature sont moins exhaustives que dans la polyarthrite rhumatoïde. Cette revue de la littérature résume ici les données disponibles concernant ces quatre comorbidités associées aux spondyloarthrites. © 2014 Publi ´ e par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatologie. Keywords: Spondyloarthritis Comorbidity Cardiovascular Osteoporosis Infection Cancer a b s t r a c t Spondyloarthritis is an inflammatory chronic disease. Its outcome has been transformed with the advent of biotherapies. In the same way as in rheumatoid arthritis, follow-up of these chronic diseases high- lighted the existence of associated comorbidities such as cardiovascular diseases, infections, cancers, andosteoporosis, that could explain in part the increased mortality noticed in patients with spondyloar- thritis. However, data of the literature are less exhaustive than in rheumatoid arthritis. This review of the literature summarizes here the available data concerning these four comorbidities associated with spondyloarthritis. © 2014 Published by Elsevier Masson SAS on behalf of the Société française de rhumatologie. 1. Introduction Depuis l’apparition des biothérapies anti-TNF qui ont permis un contrôle optimal de la maladie pour la grande majorité des patients atteints de spondyloarthrite (SpA), ceux-ci sont suivis de manière beaucoup plus rapprochée par les rhumatologues (comme cela est recommandé par l’ASAS et l’EULAR [1]). Ce suivi rapproché a permis un meilleur contrôle de la maladie, mais aussi de constater chez les patients atteints de SpA, l’existence de comorbidités, auxquelles les Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moltó). rhumatologues sont souvent confrontés pour la prise en charge du patient et la discussion des modalités thérapeutiques. Par définition, les comorbidités sont des pathologies survenant chez un patient ayant déjà une première maladie et peuvent être liées au terrain du patient, à la pathologie initiale ou à ses traite- ments. Nous n’évoquerons pas ici les manifestations extra- rhumatologiques de la SpA que sont le psoriasis, les uvéites antérieures aiguës et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, qui ne sont pas, à notre sens, des comorbidités. Nous avons choisi d’aborder les 4 comorbidités classiques des rhumatismes inflammatoires (affections cardiovasculaires, néopla- sies, infections et ostéoporose) en sachant que certaines peuvent exister avec la même fréquence que dans la population générale http://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001 1878-6227/© 2014 Publi ´ e par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatologie.

Comorbidités et spondyloarthrite

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ARTICLE IN PRESSG ModelONRHU-241; No. of Pages 5

Revue du rhumatisme monographies xxx (2014) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

omorbidités et spondyloarthrite

omorbidity and spondyloarthritis

nne Blanchaisa,b, Anna Moltóa,∗,b,c, Maxime Dougadosa,b,c

Service de rhumatologie B, université Paris Descartes, hôpital Cochin, Assistance publique-Hôpitaux de Paris, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014aris, FranceUniversité Paris Descartes, 75005 Paris, FranceInserm (U1153), épidémiologie clinique et biostatistiques, PRES Sorbonne Paris cité, 75014 Paris, France

i n f o a r t i c l e

istorique de l’article :ccepté le 1er avril 2014isponible sur Internet le xxx

ots clés :pondyloarthriteomorbiditésathologie cardiovasculairestéoporose

nfectionéoplasie

r é s u m é

Les spondyloarthrites sont un groupe de maladie chronique inflammatoire dont l’évolution a été transfor-mée par l’avènement des biothérapies. Le suivi de ces pathologies chroniques a mis en évidence, au mêmetitre que dans la polyarthrite rhumatoïde, l’existence de pathologies associées appelées comorbiditéstelles les maladies cardiovasculaires, les infections, les néoplasies et l’ostéoporose, pouvant expliquer unepart de l’excès de mortalité constaté chez les patients atteints de spondyloarthrite. Cependant, les donnéesde la littérature sont moins exhaustives que dans la polyarthrite rhumatoïde. Cette revue de la littératurerésume ici les données disponibles concernant ces quatre comorbidités associées aux spondyloarthrites.

© 2014 Publie par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatologie.

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a b s t r a c t

Spondyloarthritis is an inflammatory chronic disease. Its outcome has been transformed with the adventof biotherapies. In the same way as in rheumatoid arthritis, follow-up of these chronic diseases high-

omorbidityardiovascularsteoporosis

nfectionancer

lighted the existence of associated comorbidities such as cardiovascular diseases, infections, cancers,andosteoporosis, that could explain in part the increased mortality noticed in patients with spondyloar-thritis. However, data of the literature are less exhaustive than in rheumatoid arthritis. This review ofthe literature summarizes here the available data concerning these four comorbidities associated withspondyloarthritis.

© 2014 Published by Elsevier Masson SAS on behalf of the Société française de rhumatologie.

. Introduction

Depuis l’apparition des biothérapies anti-TNF qui ont permis unontrôle optimal de la maladie pour la grande majorité des patientstteints de spondyloarthrite (SpA), ceux-ci sont suivis de manièreeaucoup plus rapprochée par les rhumatologues (comme cela estecommandé par l’ASAS et l’EULAR [1]). Ce suivi rapproché a permis

Pour citer cet article : Blanchais A, et al. Comorbidités et spohttp://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001

n meilleur contrôle de la maladie, mais aussi de constater chez lesatients atteints de SpA, l’existence de comorbidités, auxquelles les

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Moltó).

http://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001878-6227/© 2014 Publie par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatolo

rhumatologues sont souvent confrontés pour la prise en charge dupatient et la discussion des modalités thérapeutiques.

Par définition, les comorbidités sont des pathologies survenantchez un patient ayant déjà une première maladie et peuvent êtreliées au terrain du patient, à la pathologie initiale ou à ses traite-ments.

Nous n’évoquerons pas ici les manifestations extra-rhumatologiques de la SpA que sont le psoriasis, les uvéitesantérieures aiguës et les maladies inflammatoires chroniques del’intestin, qui ne sont pas, à notre sens, des comorbidités.

ndyloarthrite. Revue du rhumatisme monographies (2014),

Nous avons choisi d’aborder les 4 comorbidités classiques desrhumatismes inflammatoires (affections cardiovasculaires, néopla-sies, infections et ostéoporose) en sachant que certaines peuventexister avec la même fréquence que dans la population générale

gie.

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2 A. Blanchais et al. / Revue du rhumatisme monographies xxx (2014) xxx–xxx

Tableau 1Comorbidités cardiovasculaires chez les spondyloarthrites.

Nombre dePatient

Type de SpA Âge moyen (ans) Résultats

Szabo et al., 2011, [7] 8616 SpA (recueil des données ICDclassification)

42,5 SPR (par rapport population généraleappareillée)IDM : 1,37 (IC 95 % 1,31–1,44)AVC : 1,25 (IC 95 % 1,15–1,35)

Bremander et al., 2011, [2] 935 SpA (recueil des données ICDclassification)

52,3 SMR cardiopathies ischémiques : 2,20(IC 95 % : 1,77–2,70)SMR IDM : 1,32 (95 % CI 0,81–2,04)

Mathieu et al., 2011, [8] 3729 SpA 43,6 RR IDM = 1,88 (95 % CI 0,83, 4,28)Brophy et al., 2012, [9] 1686 SpA (recueil des données selon codage

rhumatologues)46,1 HR IDM : 1,28 (95 % CI 0,93–1,74)

HR AVC : 1 (95 % CI 0,73–1,39)Huang et al., 2013, [10] 4794 SpA (recueil des données selon codage

rhumatologues)31,2 HR ajusté IDM : 1,47 (95 % CI 1,13–1,92)

Keller et al., 2014, [11] 2895 SpA (critères radiographique ± B27) 42 HR AVC : 2,3 (95 % CI 1,9–2,8)

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pA : spondyloarthrite ; ICD : International Classification Disease ; SPR : StandardizMR : Standardized Mortality Ratio ; RR : risque relatif ; HR : Hazard Ratio ; CI : inter

u avec une prévalence plus élevée, comme pour les pathologiesardiovasculaires et l’ostéoporose [2,3]. En revanche, nous ne trai-erons pas d’autres comorbidités, comme par exemple les maladiesigestives type ulcères gastroduodénaux et les accidents de la voieublique.

. Comorbidités

.1. Affections cardiovasculaires

Dans la population générale, on estime que 42 % de l’ensemblees décès survenant avant l’âge de 75 ans sont imputables auxaladies cardiovasculaires (MCV) chez les femmes, contre 38 %

hez les hommes [4]. Les principaux facteurs de risque cardiovascu-aire connus sont : un tabagisme actif, une hypertension artérielleHTA), un diabète sucré, une dyslipidémie, l’antécédent d’un évé-ement cardiovasculaire personnel ou familial précoce (infarctusu myocarde (IDM) ou mort subite chez un parent masculin duremier degré de moins de 55 ans, ou de moins de 65 ans pour unarent féminin du premier degré, ou un AVC chez un parent deoins de 45 ans), l’âge et le sexe.Sous le terme MCV sont regroupées à la fois les pathologies car-

iaques (IDM et angine de poitrine) et les pathologies vasculairesérébrales (AVC).

.1.1. Comorbidités CV et SpAUn excès de mortalité de 1,6 à 1,9 fois a été rapporté chez les

atients atteints de SpA, dont la principale cause était une MCV40–52 %) [3].

Cet excès de mortalité pourrait être à la fois expliqué parne augmentation de l’incidence des évènements cardiovasculaireshez les SpA mais également une augmentation des facteurs deisques cardiovasculaires (FRCV) par rapport à la population géné-ale [5,6] (Tableau 1).

Toutes les études ne sont pas unanimes sur le risque de MCV2,9] et les différents facteurs de risque (FR)CV [9], mais une

éta-analyse réalisée en 2011 a retrouvé une augmentation duisque d’IDM (non significatif) et un risque (significatif) d’AVC [8].es divergences de résultats sont potentiellement expliquées par

Pour citer cet article : Blanchais A, et al. Comorbidités et spohttp://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001

’hétérogénéité des patients (SpA radiographiques anciennes ver-us SpA récentes), même s’il est intéressant de noter que mêmeans une cohorte de jeunes spondyloarthrites ankylosantes (SA)10], le risque de développer un IDM est augmenté.

evalence Ratio ; IDM : infarctus du myocarde ; AVC : accident vasculaire cérébral ;de confiance

2.1.2. Facteurs de risque cardiovasculaires et SpAParallèlement à l’augmentation des événements cardiovascu-

laires, il est également noté une augmentation des différentsFRCV pour des patients atteints de SpA.

2.1.2.1. Tabac. Les SpA tabagiques présentent une activité et uneprogression structurale plus importante que les non-fumeurs[12,13]. Le tabac aurait donc un double rôle, acteur direct classiqueet connu de l’athérogenèse, mais aussi un rôle dans l’augmentationde l’ankylose des SpA et donc leur sédentarité qui est, elle-même,un FRCV [12,13].

2.1.2.2. Profil lipidique. Une diminution du HDL cholestérol a étéretrouvée dans différentes études [8,14]. Les études sur les lipo-protéines sont plus difficiles à appréhender, une étude de 2013[14] retrouve des taux de lipoprotéine Lp(a) plus bas chez les SpApar rapport aux témoins suggérant un rôle plutôt athéroprotecteur.Cependant, pour certains auteurs la diminution de la Lp(a) seraitune des voies expliquant la diminution du taux de HDL [15].

2.1.2.3. HTA. Plusieurs études retrouvent une augmentation de laprévalence de l’HTA dans leur population SpA par rapport au groupetémoin [2,11].

2.1.2.4. Obésité/syndrome métabolique. Une plus grande fréquencedu syndrome métabolique est essentiellement décrite pour lespatients atteints de SpA périphérique avec psoriasis ou rhumatismepsoriasique (RhPso) [14,16,17]. Parmi les éléments du syndromemétabolique, l’hyperuricémie est particulièrement décrite chez lesSpA associées à un psoriasis [14,17].

2.1.3. Comorbidités cardiovasculaires et traitements de la SpA2.1.3.1. AINS. Les AINS restent la pierre angulaire du traitementde la SpA, mais ils pourraient contribuer à une augmentation durisque cardiovasculaire. Il est difficile de faire la part des chosesentre les effets secondaires des AINS et les effets de la SpA elle-même puisque les AINS sont souvent pris au long cours.

Leur rôle délétère sur l’équilibre tensionnel est connu (réten-tion hydrosodée, augmentation de la pression artérielle systoliqueet diastolique) et pourrait expliquer une partie du sur-risque CV[18,19].

La méta-analyse de Kearney et al. [20] a montré une augmenta-tion du risque CV avec les AINS sélectifs. Selon une étude danoise en

ndyloarthrite. Revue du rhumatisme monographies (2014),

2009, concernant les AINS non sélectifs, il n’avait pas été retrouvéde sur-risque de mortalité cardiovasculaire post-infarctus avec lenaproxène et l’ibuprofène contrairement au diclofénac. [21]. Cettetendance a été confirmée dans une seconde étude plus récente de

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A. Blanchais et al. / Revue du rhumatisme monographies xxx (2014) xxx–xxx 3

Tableau 2Fréquence des fractures vertébrales dans les spondyloarthrites.

n % homme Âge moyen Durée d’évolutionSPA (ans)

Méthode d’évaluation % FV

Baek et al., 2005, [42] 76 100 28,1 9,4 Lecture Rx 3,9Feldtkeller et al., 2006, [43] 1071 64 49,8 24,6 Questionnaire rempli par patient 5,7Jun et al., 2006, [44] 68 100 31 7 Analyse semi-quantitative sur Rx standard 16,2Ghozlani et al., 2009, [45] 80 83 38,9 10,8 Analyse semi-quantitative (score de Genant) et VFA 18,8

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2snsdltrmlilPpr

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Klingberg et al., 2012, [46] 204 57 50

: nombre de patients ; Rx : radiographie standard ; VFA : Vertebral Fracture Assess

013 où à nouveau le naproxène semble être l’AINS avec le moinse risque de mortalité post-infarctus [22].

Chez les SpA, il n’a pas été retrouvé de surmortalité liée aux AINSt une étude a même retrouvé l’absence de traitement par AINSomme facteur de risque de mortalité [23]. Cependant, il n’existeas d’étude rapportant le risque spécifique cardiovasculaire desINS au cours des SpA permettant de conclure.

.1.3.2. Agent anti-TNF. Il n’y a pas encore de preuve de l’efficacitées agents anti-TNF alpha sur la survenue des affections cardiovas-ulaires [24,25].

En résumé, il semble exister une augmentation des événementsV et des FRCV chez les SpA, mais les études retrouvent encorees résultats contradictoires. Cependant, le poids de ces résultats

ustifient selon l’ASAS et l’EULAR une évaluation annuelle du risqueV [26].

.2. Néoplasiques

.2.1. Risque néoplasique et SpALa mortalité par cause néoplasique est estimée entre 9 % et 27 %

elon les études dans les populations SpA [3,23], mais il n’a pasté rapporté de sur-risque de cancer ni de surmortalité par néo-lasie maligne [3], chez les patients SpA non irradiés : le registreational suédois, retrouvait un Standardized Incidence Ratio (SIR)e 1,05 (0,94–1,17) pour tout cancer confondu [27], y compris les

ymphomes [28].

.2.2. Risque néoplasique et traitements de la SpA

.2.2.1. Radiothérapie. Historiquement, la radiothérapie rachi-ienne et l’injection intraveineuse (IV) de 224Radium étaienttilisées comme traitement de la SpA. Il existe de nombreux cas cli-iques et des études rapportant un risque accru dans les suites d’unraitement par radiothérapie [29]. Cependant de nos jours cettehérapeutique n’est, fort heureusement, plus utilisée.

.2.2.2. Agents anti-TNF. Dans l’état actuel des connaissances, ilemble exister un sur-risque d’apparition de certains cancers cuta-és non-mélanome (CCNM) (carcinome baso- et spino-cellulaire)ous agents anti-TNF. Ces données sont principalement issues deifférentes études pivots [30] et de registres, essentiellement dans

a PR [31]. Plus récemment, une méta-analyse de 2011 [32] por-ant sur 74 essais contrôlés sur les agents anti-TNF, a calculé unisque relatif (RR) de CCNM de 2,02 (IC 95 % 1,11–3,95). Néan-oins, la quantification du risque de CCNM reste difficile. En effet,

’incidence des CCNM sous traitement par agents anti-TNF estnfluencée par l’historique médicamenteux du patient, éventuel-ement traité antérieurement par un immunosuppresseur ou uneUVA thérapie. Enfin, les données concernant le mélanome sontlus controversées, notamment avec une légère augmentation duisque absolu [33].

Pour citer cet article : Blanchais A, et al. Comorbidités et spohttp://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001

Concernant spécifiquement les SpA, bien qu’il existe quelquesas rapportés de néoplasie pour les SpA sous agents anti-TNF, le liene causalité n’a pu être établi par une revue de la littérature de 200934] ni par une étude sur la tolérance à long terme de l’adalimumab

Analyse semi-quantitative sur Rx (score de Genant) 12

; FV : fracture vertébrale.

[35] qui retrouvait un SIR de 0,51 (0,16–1,19) pour tout cancer, etun SIR de 0,80 (0,29–1,74) concernant les CCNM, contrairement àla PR où le SIR pour les CCNM était à 1,39 (1,19–1,0).

Néanmoins, une étude récente belge [36], sur une plus longuepériode (2000–2010) portant sur une cohorte de 231 SpA, avec aumoins une exposition à un agent anti-TNF, a rapporté un SIR decancer ajusté sur l’âge plus élevé (1,54 pour les femmes et 1,30 pourles hommes) par rapport à une population générale âgée de 45 à50 ans.

2.3. Infectieuses

À l’opposé de la PR, les données sur le risque infectieux sontpauvres et dérivent essentiellement des essais randomisés contrô-lés et donc de courte durée.

Ainsi une revue de la littérature de 2010 [37] et une commu-nication en poster lors du congrès 2013 de l’American College ofRheumatology (ACR) [38] ont trouvé un taux faible d’infectionssévères (nécessitant une hospitalisation ou une antibiothérapie IV)respectivement de 0,4 (0–4,5) pour 100 patients-année (PA), et de1,8 (1–3)/100 PA chez les SpA naïves d’agents anti-TNF, sans retrou-ver de différence significative entre les SpA naïves et exposées auxagents anti-TNF.

Concernant la mortalité d’origine infectieuse, là encore, ilexiste peu de données et elles sont disparates allant de 1 à 29 %[3,39].

Il est donc difficile, au vu du manque de données disponibles,de conclure à un risque infectieux au cours de la SpA, avec ou sansbiothérapie.

2.4. Ostéoporose

2.4.1. Ostéoporose et SpA2.4.1.1. Prévalence élevée des fractures vertébrales chez les SPA. Il aété classiquement rapporté un risque plus important d’événementsfracturaires chez les patients atteints de SpA que dans la popula-tion générale [40,41]. Dans la littérature, la fréquence des fracturesvertébrales (FV) varie entre 4 et 18,8 % (Tableau 2).

Les disparités entre les fréquences de FV s’expliquent probable-ment par le recrutement des patients mais surtout par la définitiondes FV et notamment sur la méthode d’évaluation des FV : radiogra-phies standard versus analyse morphométrique semi-quantitative,cette dernière posant des problèmes d’interprétation.

Les conséquences des FV sont une accentuation de la cyphoseet des complications neurologiques avec une fréquence rapportéede 20 % à 91 % [47]. La mortalité liée aux FV est difficile à évaluer(5 à 20 %) [3,48]. En effet, les études mentionnent rarement si ledécès est lié aux complications chirurgicales, aux conséquencesneurologiques ou pulmonaires de ces FV.

Pour les fractures périphériques, selon différents auteurs, la fré-quence serait équivalente à celle de la population générale.

ndyloarthrite. Revue du rhumatisme monographies (2014),

Deux mécanismes peuvent expliquer cette fréquence accrue deFV au cours des SPA : une origine mécanique liée à l’ankylose etun remodelage osseux pathologique responsable d’une fragilisationosseuse.

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A. Blanchais et al. / Revue du rhuma

.4.1.2. Prévalence élevée d’une diminution de la densité miné-ale osseuse. Il est décrit dans la littérature une prévalence de’« ostéoporose » densitométrique de 18 à 62 % [44,49]. La pertesseuse chez les SPA est précoce et est évaluée à la fois par uneiminution de la densité minérale osseuse (DMO) au col et au rachis50,51].

Cette accélération de la diminution de la DMO est constatée dansifférentes études et serait liée à l’activité inflammatoire de la mala-ie (syndrome inflammatoire biologique, existence d’un œdèmesseux à l’IRM) [52–54].

.4.2. Ostéoporose et traitements de la SpANous n’évoquerons pas ici la corticothérapie qui n’est pas un

raitement de référence des SpA excepté pour les formes périphé-iques ou associées au MICI. Dans ces cas, il faut alors se référer auisque de l’ostéoporose cortico-induite.

À l’inverse, les AINS auraient plutôt un rôle protecteur. Unetude de 2006 a montré une relation inverse entre le nombre deV et la prise d’AINS [43].

Enfin, une revue récente de la littérature a rapporté un gain deMO au col et au rachis sous agents anti-TNF mais pour les étudesomparatives, les résultats n’étaient pas tous significatifs [55,56].

. Conclusion

Le risque cardiovasculaire au cours des SpA semble être le mieuxtabli, même s’il reste des divergences entre les études et des inter-ogations quant au rôle des AINS.

Comme proposé par plusieurs sociétés savantes (ASAS, EULARt SFR), il est nécessaire d’effectuer annuellement un dépistage desifférents FRCV et de les traiter. Ainsi, il est également recommandé’encourager le sevrage tabagique et la lutte contre l’obésité chezos patients.

Les risques de FV et d’ostéoporose sont également bien éta-lis. Cependant, il faut relativiser les chiffres de prévalence desV issus de la littérature au vu des réserves quant aux méthodes’évaluation des FV. Néanmoins, une mesure de la DMO devrait êtreratiquée au moment du diagnostic mais aussi répétée au bout de

à 33 ans surtout si la SpA est mal contrôlée.Enfin concernant les risques infectieux et néoplasiques, les don-

ées issues de la littérature sont plus pauvres qu’au cours de la PR.l semble ne pas exister de sur-risque en l’absence de traitementar agents anti-TNF et que les données sous agents anti-TNF sontivergentes concernant le risque de néoplasie.

D’autres études de prévalence de ces comorbidités et’évaluation de l’impact des différents traitements, notammentINS et agents anti-TNF sont donc nécessaires.

éclaration d’intérêts

A. B. et M. D. déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

A. M. a eu des liens non durables (consultante) avec les labora-oires ABBVIE et BRISTOL-MYERS SQUIBB.

emerciements

Anna Molto bénéficie d’une bourse de la Société franc aise dehumatologie.

Pour citer cet article : Blanchais A, et al. Comorbidités et spohttp://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2014.04.001

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