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centrifuge d’ECMO e ´ tait de 3,8 L/min. Le de ´ lai me ´ dian entre mise en place de l’ECMO et le de ´ but d’EER est de 38 h [16–42]. La dure ´e me ´ diane d’EER en paralle ` le sur ECMO e ´ tait de 39 h [16–45], le de ´ bit sang (Qs) moyen e ´ tait de 330 mL/min, la pression veineuse moyenne e ´ tait de 113,25 mmHG, et la pression arte ´ rielle moyenne e ´ tait de –66,4 mmHg. La thrombocyte ´mie me ´ diane a ` la mise en place et a ` la fin de la CVVH e ´ tait de 164 000 [101 000–168 000] et de 96 000/mm 3 [56 000–97 000]. La cre ´ atinine ´mie me ´ diane de de ´ part et de fin de se ´ ance e ´ tait de 311 [250-331] et 148 [117–212] Micromol/L. Discussion.– Dans ce travail, nous rapportons notre expe ´ rience de l’usage re ´ gulier d’ECMO (plus de 300 jours/an) et de la faisabilite ´ du branchement quasi syste ´ matique du circuit d’e ´ puration extrare ´ nale sur le circuit d’ECMO. Les objectifs prescrits d’e ´ pura- tion sont toujours atteints avec un Qs moyen de 330 mL/min. Les dure ´ es dEER ne sont pas modifie ´ es par rapport a ` la technique classique sur KT standard, et tous les patients ayant eu besoin d’EER ont pu en be ´ne ´ ficier me ˆme si aucune voie d’abord veineux central de dialyse n’e ´ tait disponible. Le branchement du circuit d’EER sur ECMO est faisable en toute se ´ curite ´ dans un centre en ayant l’usage re ´ gulier. Ceci permet d’e ´ pargner un site d’abord veineux central et les complications lie ´ es a ` la mise en place d’un KT d’EER. Re ´fe ´rence [1] JAMA 2009;302:1188–97. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.595 R514 Complications aigue ¨ s me ´ taboliques du diabe ` te sucre ´ dans l’unite ´ de re ´ animation de l’ho ˆpital universitaire de Parakou (Be ´ nin) B. Tchaou a, *, T. Lokossou b a CHDU, Saru, Parakou, Be ´nin b CNHU, Spar, Cotonou, Be ´nin *Auteur correspondant. Mots cle ´s : Diabe ` te; Acidoce ´ tose diabe ´ tique; Syndrome d’hyperglyce ´ mie hyperosmolaire; Hypoglyce ´ mie Introduction.– Le diabe ` te sucre ´ est une maladie me ´ tabolique et constitue de nos jours un proble ` me de sante ´ publique. Mal pris en charge, il e ´ volue rapidement vers des complications aigue ¨s pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Objectif.– E ´ valuer la prise en charge des complications aigue ¨s me ´ taboliques du diabe ` te sucre ´ dans l’unite ´ de re ´ animation de l’ho ˆpital universitaire de Parakou. Mate ´riel et me ´thodes.– Il s’agissait d’une e ´ tude transversale descriptive et analytique avec recueil prospectif des donne ´ es re ´ alise ´e sur dix mois (1 er de ´ cembre 2011 au 30 septembre 2012). Re ´sultats.– La fre ´ quence des complications aigue ¨ s me ´ taboliques du diabe `te e ´ tait de 7,8 %. L’a ˆge moyen des patients e ´ tait de 57,7 13 ans avec une pre ´ dominance fe ´ minine (55,8 %) et un sex- ratio (H/F) de 0,79. Il s’agissait d’une population de niveau socioe ´ conomique en ge ´ne ´ ral bas (55,8 % des cas) ; 95,5 % des patients avaient un diabe ` te de type 2. Le de ´ lai moyen de consultation e ´ tait de 4,09 jours avec des extre ˆmes de 1 a ` 15 jours. Les principaux motifs d’admission e ´ taient : coma dans 69,8 % des cas, asthe ´ nie intense dans 18,6 % des cas et traumatisme dans 7,0 % des cas. La mauvaise observance du traitement e ´ tait note ´ e chez 60,6 % des patients diabe ´ tiques connus. Les principaux facteurs de ´ clenchant ces complications e ´ taient la mauvaise observance du traitement (60,6 %) et les infections (48,8 %). Les signes de gravite ´ e ´ taient retrouve ´ s chez 51,8 % de nos patients. Les principales complications me ´ taboliques aigue ¨ s objective ´ es e ´ taient : le SHH dans 41,9 % des cas, l’hypoglyce ´ mie dans 30,2 % des cas et l’acidoce ´ tose dans 27,9 % des cas. La survenue des complications e ´ tait lie ´ea ` l’a ˆge (p = 0,018), au bas niveau socioe ´ conomique (p = 0,0054) et au de ´ lai de consultation (p = 0,0049). Six de ´ce `s ont e ´te ´ enregistre ´s, soit 13,9 % des cas. La mortalite ´ e ´ tait lie ´e a ` l’a ˆge (p = 0,025), au de ´ lai de consultation (p = 0,0181) et aux signes de gravite ´ (Fisher exact = 0,029). Tableau 1 Effectif Pourcentage SHH 18 41,9 Hypoglyce ´ mie 13 30,2 Acidoce ´ tose diabe ´ tique 12 27,9 Total 43 100,0 Discussion.– Cette premie ` re e ´ tude sur les complications aigue ¨s du diabe ` te a ` Parakou montre qu’il s’agit d’une situation clinique re ´ elle et pre ´ occupante. La sensibilisation et l’e ´ ducation des diabe ´ tiques a ` mieux se prendre en charge et l’ame ´ lioration des moyens de prise en charge en re ´ animation aideraient a ` re ´ duire les taux de de ´ce ` s lie ´s a ` cette maladie. Pour en savoir plus Ann Fr Anesth Reanim 2004;23(4):339–43. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.596 R515 La carence martiale (CM) est fre ´ quente apre `s un se ´jour en re ´ animation et associe ´e a ` la fatigue. E ´ tude PRECAR C. Le Moal a, *, T. Papet b , A. Roquilly c , J.-F. Hamel d , N. Chudeau a , O. Mimoz b , K. Asehnoune c , P. Seguin e , Y. Malledant e , S. Lasocki a , on behalf of AtlanRe ´ a groupe a LUNAM, poˆle d’anesthe ´sie-re ´animation, CHU d’Angers, universite ´ d’Angers, Angers, France b Anesthe ´sie-re ´animation, Poitiers, France c Anesthe ´sie-re ´animation, Nantes, France d CRC, CHU d’Angers, Angers, France e Anesthe ´sie-re ´animation, Rennes, France *Auteur correspondant. Introduction.– La pre ´ valence de la carence martiale (CM) a ` la sortie de re ´ animation pourrait e ˆtre importante mais n’est pas connue. La CM est responsable de fatigue et de faiblesse musculaire (inde ´ pendamment de l’ane ´ mie). L’objectif de ce travail est d’e ´ valuer la pre ´valence de la CM a ` la sortie et jusqu’a ` six mois apre `s un se ´ jour en re ´ animation et son lien avec la fatigue. Patients et me ´thodes.– E ´ tude multicentrique, prospective, observa- tionnelle sur six mois. Un bilan martial (Ferritine et TSAT) e ´ tait Insuffisance re ´nale - me ´tabolisme/maladies rares / Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 32S (2013) A316–A320 A319

Complications aiguës métaboliques du diabète sucré dans l’unité de réanimation de l’hôpital universitaire de Parakou (Bénin)

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Page 1: Complications aiguës métaboliques du diabète sucré dans l’unité de réanimation de l’hôpital universitaire de Parakou (Bénin)

centrifuge d’ECMO etait de 3,8 L/min. Le delai median entre miseen place de l’ECMO et le debut d’EER est de 38 h [16–42]. La dureemediane d’EER en parallele sur ECMO etait de 39 h [16–45], le debitsang (Qs) moyen etait de 330 mL/min, la pression veineusemoyenne etait de 113,25 mmHG, et la pression arterielle moyenneetait de –66,4 mmHg. La thrombocytemie mediane a la mise enplace et a la fin de la CVVH etait de 164 000 [101 000–168 000] etde 96 000/mm3 [56 000–97 000]. La creatininemie mediane dedepart et de fin de seance etait de 311 [250-331] et 148 [117–212]Micromol/L.

Discussion.– Dans ce travail, nous rapportons notre experience del’usage regulier d’ECMO (plus de 300 jours/an) et de la faisabilitedu branchement quasi systematique du circuit d’epurationextrarenale sur le circuit d’ECMO. Les objectifs prescrits d’epura-tion sont toujours atteints avec un Qs moyen de 330 mL/min. Lesdurees dEER ne sont pas modifiees par rapport a la techniqueclassique sur KT standard, et tous les patients ayant eu besoind’EER ont pu en beneficier meme si aucune voie d’abord veineuxcentral de dialyse n’etait disponible. Le branchement du circuitd’EER sur ECMO est faisable en toute securite dans un centre enayant l’usage regulier. Ceci permet d’epargner un site d’abordveineux central et les complications liees a la mise en place d’un KTd’EER.Reference[1] JAMA 2009;302:1188–97.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.595

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Complications aigues metaboliques dudiabete sucre dans l’unite dereanimation de l’hopital universitairede Parakou (Benin)B. Tchaou a,*, T. Lokossou b

a CHDU, Saru, Parakou, Beninb CNHU, Spar, Cotonou, Benin*Auteur correspondant.

Mots cles :Diabete; Acidocetose diabetique; Syndrome d’hyperglycemiehyperosmolaire; Hypoglycemie

Introduction.– Le diabete sucre est une maladie metabolique etconstitue de nos jours un probleme de sante publique. Mal pris encharge, il evolue rapidement vers des complications aiguespouvant mettre en jeu le pronostic vital.Objectif.– Evaluer la prise en charge des complications aiguesmetaboliques du diabete sucre dans l’unite de reanimation del’hopital universitaire de Parakou.

Materiel et methodes.– Il s’agissait d’une etude transversaledescriptive et analytique avec recueil prospectif des donneesrealisee sur dix mois (1er decembre 2011 au 30 septembre 2012).Resultats.– La frequence des complications aigues metaboliques dudiabete etait de 7,8 %. L’age moyen des patients etait de57,7 � 13 ans avec une predominance feminine (55,8 %) et un sex-ratio (H/F) de 0,79. Il s’agissait d’une population de niveausocioeconomique en general bas (55,8 % des cas) ; 95,5 % des patientsavaient un diabete de type 2. Le delai moyen de consultation etait de4,09 jours avec des extremes de 1 a 15 jours. Les principaux motifsd’admission etaient : coma dans 69,8 % des cas, asthenie intense dans18,6 % des cas et traumatisme dans 7,0 % des cas. La mauvaiseobservance du traitement etait notee chez 60,6 % des patientsdiabetiques connus. Les principaux facteurs declenchant cescomplications etaient la mauvaise observance du traitement(60,6 %) et les infections (48,8 %). Les signes de gravite etaientretrouves chez 51,8 % de nos patients. Les principales complicationsmetaboliques aigues objectivees etaient : le SHH dans 41,9 % des cas,l’hypoglycemie dans 30,2 % des cas et l’acidocetose dans 27,9 % descas. La survenue des complications etait liee a l’age (p = 0,018), au basniveau socioeconomique (p = 0,0054) et au delai de consultation(p = 0,0049). Six deces ont ete enregistres, soit 13,9 % des cas. Lamortalite etait liee a l’age (p = 0,025), au delai de consultation(p = 0,0181) et aux signes de gravite (Fisher exact = 0,029).

Tableau 1

Effectif Pourcentage

SHH 18 41,9

Hypoglycemie 13 30,2

Acidocetose diabetique 12 27,9

Total 43 100,0

Discussion.– Cette premiere etude sur les complications aigues dudiabete a Parakou montre qu’il s’agit d’une situation clinique reelleet preoccupante. La sensibilisation et l’education des diabetiques amieux se prendre en charge et l’amelioration des moyens de priseen charge en reanimation aideraient a reduire les taux de deces liesa cette maladie.Pour en savoir plusAnn Fr Anesth Reanim 2004;23(4):339–43.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.596

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La carence martiale (CM) est frequenteapres un sejour en reanimation etassociee a la fatigue. Etude PRECARC. Le Moal a,*, T. Papet b, A. Roquilly c, J.-F. Hamel d,N. Chudeau a, O. Mimoz b, K. Asehnoune c,P. Seguin e, Y. Malledant e, S. Lasocki a, on behalf ofAtlanRea groupea LUNAM, pole d’anesthesie-reanimation, CHU d’Angers, universited’Angers, Angers, Franceb Anesthesie-reanimation, Poitiers, Francec Anesthesie-reanimation, Nantes, Franced CRC, CHU d’Angers, Angers, Francee Anesthesie-reanimation, Rennes, France*Auteur correspondant.

Introduction.– La prevalence de la carence martiale (CM) a la sortiede reanimation pourrait etre importante mais n’est pas connue. LaCM est responsable de fatigue et de faiblesse musculaire(independamment de l’anemie). L’objectif de ce travail estd’evaluer la prevalence de la CM a la sortie et jusqu’a six moisapres un sejour en reanimation et son lien avec la fatigue.Patients et methodes.– Etude multicentrique, prospective, observa-tionnelle sur six mois. Un bilan martial (Ferritine et TSAT) etait

Insuffisance renale - metabolisme/maladies rares / Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 32S (2013) A316–A320 A319