6
Représentants de la Direction Carrefour : Mme Agnès BEKOURIAN Directrice Relations Sociales Mme Charlotte PEREZ Responsable Relations Sociales M. Christophe LABATTUT Directeur Santé au Travail France M. Laurent JACOB M. Charles BALLU Médecin du Travail : Mme FLANDIN Cabinet DOH Consultants : M. Michel LACASSE En préambule, la délégation F.O. fait la déclaration suivante : Les membres de la délégation Force Ouvrière ont conscience du contexte très particulier que vit CARREFOUR, et qui pousse l’entreprise à chercher de nouvelles voies pour défendre son modèle économique. Nous attendons, dans le cadre de cette commission, que tout nouveau concept soit développé dans la défense et l’intégration des meilleures conditions de travail, dans un management respectueux des salariés et dans un véritable échange dès l’amorce du projet. Ainsi, nous éviterons de prendre connaissance de concepts en cours de déploiement, ou déjà actifs et pour lesquels des adaptations sont nécessaires pour préserver la santé des salariés. Compte rendu COMMISSION NATIONALE SANTÉ-SÉCURITÉ QUALITE DE VIE AU TRAVAIL du 24 avril 2018 Membres de la délégation F.O. : Mme Anna MAAROUFI Carrefour Chartres Mme Isabelle RICHARD Carrefour Nevers/Marzy M. Jérôme NGALLE EDIMO Carrefour Valentin

Compte rendu COMMISSION NATIONALE SANTÉ … · 2018-05-16 · La méthode ITAMAMI (Individu, Tâches, Activité, Matériel, Milieu) permet l’analyse de la situation de travail

Embed Size (px)

Citation preview

Représentants de la Direction Carrefour :

Mme Agnès BEKOURIAN Directrice Relations Sociales

Mme Charlotte PEREZ Responsable Relations Sociales

M. Christophe LABATTUT Directeur Santé au Travail France

M. Laurent JACOB

M. Charles BALLU

Médecin du Travail : Mme FLANDIN

Cabinet DOH Consultants : M. Michel LACASSE

En préambule, la délégation F.O. fait la déclaration suivante :

Les membres de la délégation Force Ouvrière ont conscience du contexte très particulier que vit CARREFOUR, et qui pousse l’entreprise à chercher de nouvelles voies pour défendre son modèle économique.

Nous attendons, dans le cadre de cette commission, que tout nouveau concept soit développé dans la défense et l’intégration des meilleures conditions de travail, dans un management respectueux des salariés et dans un véritable échange dès l’amorce du projet.

Ainsi, nous éviterons de prendre connaissance de concepts en cours de déploiement, ou déjà actifs et pour lesquels des adaptations sont nécessaires pour préserver la santé des salariés.

Compte rendu COMMISSION NATIONALE

SANTÉ-SÉCURITÉ QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

du 24 avril 2018

Membres de la délégation F.O. :

Mme Anna MAAROUFI Carrefour Chartres

Mme Isabelle RICHARD Carrefour Nevers/Marzy

M. Jérôme NGALLE EDIMO Carrefour Valentin

Certains des projets qui seront présentés aujourd’hui prennent en compte la santé des salariés, mais ce n’est pas encore une généralité.

Profitons de l’adversité pour rendre pérenne la Santé et la Sécurité des salariés qui restent la colonne vertébrale de notre entreprise.

I Présentation du projet OUTLET

Projet présenté par Mr Charles BALLU.

Partant du constat suivant :

. On constate une valeur de 30 M€ de stocks morts sur le bazar,

. Certains magasins sont en surstock chronique sur le non alimentaire,

. La dégradation de la qualité des stocks engendre une progression de la décote,

. Les stocks morts génèrent de très nombreuses heures travaillées sans ventes à la clé…

L’objectif est de mettre en place sur le territoire 12 zones OUTLET, afin de faire baisser les stocks.

L’idée n’est pas de supprimer les opérations commerciales, mais d’aider les hypers « expéditeurs », à déstocker par le biais de cessions inter-magasins et de réduire la volumétrie des entrepôts déportés.

Ce concept est piloté par chaque bassin, avec des équipes dédiées.

Les superficies varieront entre 550 et 1500 m2, ces zones seront implantées en fond de magasin, et installées sur des surfaces de ventes déjà existantes. Ces zones seront identifiées par un affichage percutant et mises en évidence grâce à du matériel adapté.

Elles permettront aux clients de profiter de remises immédiates allant de -30% à -70% sur des articles non-alimentaires.

Ce concept, déjà en place à ce jour dans 3 magasins (Lomme, Marseille Grand Littoral et Nantes Beaujoire) est géré avec l’outil OPTIPRICE, par un manager non-alimentaire, qui a une équipe dédiée comprenant au moins 3 salariés dont les tâches seront les suivantes :

Ø La réception des produits, l’étiquetage, et la mise en surface de vente.

Les membres de la délégation F.O. n’ont pas eu de réponses précises sur la création ou la réaffectation de zones OUTLET dans les réserves, et même si

ce projet est présenté comme « indolore » du fait de l’utilisation de zones de stockage existant déjà, il est important pour les CHSCT des magasins concernés de s’assurer que les conditions de travail dans les réserves ne se dégraderont pas et qu’il n’y aura pas d’encombrements préjudiciables à la sécurité des salariés.

Il sera également important pour les CHSCT concernés de s’assurer que les DUERP (document unique) et les plans de prévention auront été modifiés et présentés aux élus avant le lancement de l’OUTLET.

Dans sa présentation, M. BALLU est également revenu sur le mobilier de rayon utilisé pour l’OUTLET. En réponse à une question de la délégation F.O., M. LABATTUT a insisté sur le fait que tout le mobilier utilisé dans le cadre de l’OUTLET est en conformité avec la R478 de la CARSAT (recommandation de la CARSAT applicable depuis janvier 2016, à tous les établissements dits hypermarchés et supermarchés de plus de 400m2 ; La recommandation propose des mesures de prévention à caractère technique, organisationnel ou individuel : pouvant être mises en œuvre pour réduire les risques auxquels sont exposés les salariés lors des activités de manutention ou de manipulation des produits lors de la mise en rayon) même si l’OUTLET ne concerne que le non alimentaire.

Mme PEREZ propose, après avoir entendu notre délégation, que la prochaine réunion de la CNSSQVT, en juin, ait lieu dans un magasin déployé ou en cours de déploiement, certainement en Ile de France.

II Présentation du nouveau module PRAP

Nouveau module présenté par Rémi DESMET.

En présentant ce nouveau module, la Direction répond à son obligation en matière de prévention des risques liés à l’activité physique.

Ce module, dispensé par des formateurs PRAP, a pour but de former des acteurs PRAP.

Pour la délégation F.O., une attention particulière doit être portée à cette notion d’acteurs PRAP dont le rôle et le champ d’intervention sont balisés par l’INRS.

Ce référentiel de compétences « prévention des risques liés à l’activité physique » a pour vocation de permettre aux salariés d’exercer leurs métiers en toute sécurité.

Trois compétences ont été identifiées :

Compétence 1 Etre capable de se situer en tant qu’acteur de prévention des risques liés à l’activité physique dans son entreprise ou son établissement

Compétence 2

Etre capable d’observer et d’analyser sa situation de travail en s’appuyant sur le fonctionnement du corps humain, afin d’identifier les différentes atteintes à la santé susceptibles d’être encourues

Compétence 3 Etre capable de participer à la maitrise du risque dans son entreprise ou son établissement et à sa prévention

Il faudra donc en retenir que ce n’est que dans son rayon ou son service, qu’un acteur PRAP pourrait partager ses connaissances, sachant qu’il n’est en aucun cas habilité à délivrer une formation PRAP. Il ne pourrait alors être question que d’un échange sur ses pratiques PRAP.

De la même manière, un acteur PRAP ne dispose d’aucun pouvoir disciplinaire qui lui permettrait (même sur demande de sa direction) d’interpeler un de ses collègues (de son rayon ou service) qui ne porterait pas d’EPI (Equipements de Protection Individuelle).

Néanmoins, ce module nous parait survoler superficiellement un problème primordial.

Pour une action efficace, un formateur PRAP devrait être présent dans chaque magasin, la formation devrait davantage « cibler » chaque métier avec une phase préliminaire « d’immersion » pendant laquelle le formateur PRAP découvre l’unité de travail et ses spécificités et une sorte de retour sur expérience quelques temps après la formation ; le sujet de la consommation d’alcool ou de substances psychotropes avec les effets induits sur la sécurité des salariés devrait être intégré au module.

A l’issue de la formation, l’objectif est de permettre aux participants de se situer en tant qu’acteur de la prévention des risques liés à l’activité physique dans l’entreprise, d’observer et d’analyser une situation de travail en s’appuyant sur le fonctionnement du corps humain, de participer à la maîtrise du risque dans l’entreprise et à sa prévention.

La méthode ITAMAMI (Individu, Tâches, Activité, Matériel, Milieu) permet l’analyse de la situation de travail.

La délégation F.O. a également demandé à la direction d’avoir une approche plus nuancée sur le non port des EPI lors de la formation, étant entendu qu’au-delà de la volonté manifeste qu’aurait un salarié de refuser l’utilisation d’EPI, de nombreuses raisons peuvent intervenir (incapacité du magasin de les fournir, inadaptation, raisons médicales imposant des équipements spécifiques,…).

III Présentation de la nouvelle table de mise en rayon

Présentation par Laurent Jacob.

Afin d’améliorer l’ergonomie du poste de travail et de réduire la casse du mobilier, Mr Laurent Jacob nous présente aujourd’hui le dernier concept de la table de mise en rayon PGC.

Il s’agit d’une version améliorée de la deuxième table à fond constant mise à disposition des magasins en 2016.

Cette table répond aux attentes de la dernière règlementation de la R478 de la CARSAT, qui préconise de supprimer la dépote au sol, et répond également aux attentes des salariés en leur proposant un équipement de manutention adapté : facile d’utilisation, pour un travail de remplissage ou de réassort, pour gagner en productivité, pour éviter les risques liés aux T.M.S.

Innovante, c’est l’évolution de la table actuelle.

Elle permet d’augmenter la surface de stockage de la table à fond levant grâce à une « rallonge » amovible qui ajoute 30% à sa capacité (charge maximale de 250kg), d’augmenter la surface de charge de la tablette supérieure (+40%).

Deux manettes permettent de modifier la tare du plateau mobile.

La hauteur de l’escabeau a été augmentée de 10 cm (hauteur = 50 cm).

Cette table de mise en rayon est actuellement en appel d’offre, on ne peut qu’accueillir ce genre d’innovation.

Au terme de la réunion, Mme PEREZ a évoqué la formation pilote sur les harcèlements qui s’est déroulée à CARREFOUR Valentin qu’elle mettra à l’ordre du jour de la prochaine commission.

La délégation F.O. est revenue sur la mise en place des monnayeurs des stations-services en insistant sur la mise en danger des hôtesses de caisses et des agents de sécurité : nous avons rappelé qu’il s’agit ni plus ni moins d’opérations de transferts de fonds, avec des risques évidents de braquages et que ce sont des professionnels du convoyage de fonds qui devraient être à la manœuvre. Mme BEKOURIAN a indiqué que la question avait été évoquée en CCE et n’a pas donné d’éléments probants quant à la sécurité de nos collègues.

Rédacteurs : Isabelle RICHARD Anna MAAROUFI

Jérôme NGALLE EDIMO