22
COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT

COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT

Page 2: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

Remerciements

Chef de projet Magdaline Nkando, Consultante en gestion des connaissances, IDEV.3

Membres de l'équipe Najade Lindsay, Mireille Cobinah-Ebrottie, Grace Gabala, Aminata Kouma, Jean-Marc Anoh (tous de IDEV 3)

Autres appuis / contributions fournis par

Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS)

Remerciements spéciaux

Rapporteurs -Sikhanyiso Angel Maziya, Koketso One Chabaefe, Ngonidzashe Bodzo (tous du RDGS)

Chef de Division Karen Rot-Münstermann, IDEV.3

Évaluateur général Rakesh Nangia

Page 3: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

Liste des abréviations / acronymes

AFD Agence Française de Développement

APD Aide publique au développement

BAD Banque africaine de développement

BEI Banque européenne d'investissement

BUSA Business Unity South Africa

CLEAR AA Centre d'apprentissage sur l'évaluation et les résultats pour l’Afrique anglophone

DPME Département de la planification, du suivi et de l'évaluation

DSP Développement du secteur privé

DTI Département du commerce et de l'industrie

HSRC Conseil de recherches en sciences humaines

IDC Société de développement industriel

IDEV Évaluation indépendante du développement

IFD Institution de financement du développement

NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

NORAD Agence norvégienne de coopération pour le développement

ODD Objectifs de développement durable

PDG Président Directeur Général

PME Petites et moyennes entreprises

PPP Partenariat public-privé

RDGS Bureau régional de développement, d'intégration et de prestation de services pour

l'Afrique australe

SABC South African Broadcasting Corporation (Société de radiodiffusion-télévision d'Afrique

du Sud)

SADC Communauté de développement d'Afrique australe

SEFA Small Enterprise Finance Agency (Agence de financement des petites entreprises)

SFI Société financière internationale

TRALAC Centre du droit commercial

UA Union africaine

UNISA Université d'Afrique du sud

USAID Agence des États-Unis pour le développement international

Page 4: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

1

Contexte / Introduction L' Évaluation indépendante du développement de la BAD (IDEV) et le Département de l’évaluation de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad) ont organisé en collaboration avec le Bureau régional de développement et de prestation de services de la BAD en Afrique du sud, un forum de dialogue qui s'est tenu à Pretoria du 30 au 31 octobre 2017 sur le thème « Financement du développement du secteur privé : qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas - et pourquoi ? ». Le forum de deux jours a attiré plus de 70 représentants du secteur privé, de gouvernements, d'agences multilatérales, de banques de développement régionales et sous-régionales, d'institutions de développement, d'universités et de la société civile, ainsi que des médias du continent africain.

S'inspirant des conclusions du rapport de synthèse IDEV / Norad intitulé Vers une croissance tirée par le secteur privé : Leçons de l'expérience, les participants se sont engagés dans des débats instructifs sur la manière dont l'Afrique devrait exploiter le potentiel du secteur privé pour accélérer le développement économique et social, et relever les défis inhérents à la réalisation d'une croissance durable et inclusive dans la région. Les discussions ont porté sur divers sujets, notamment : les obstacles politiques et institutionnels inhérents à la croissance du secteur privé en Afrique, le potentiel innovateur de l'entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises (PME) en tant que moteurs de la croissance économique, les moyens d'obtenir des financements abordables et fiables à moyen et long termes pour le développement du secteur, ainsi que les défis et les opportunités de collaboration entre le secteur privé, les gouvernements et les partenaires au développement pour un un impact social durable. L'événement a été pour les participants, l'occasion de partager les connaissances tirées des évaluations, de la recherche et de l'expérience pratique, afin d’enrichir les échanges sur l’approche à adopter pour plus d’efficacité en matière de développement du secteur privé. Tous les documents, vidéos, photos, etc. de l'événement peuvent être consultés sur le site Web d'IDEV (idev.afdb.org) pour assurer la poursuite de l’échange. Ce compte rendu présente les points saillants des deux journées de débats, ainsi que les principales constatations et les conclusions de chaque séance.

Buts et objectifs de l'événement L'événement était un forum de dialogue pour le partage des connaissances issues des évaluations, de la recherche et de l'expérience pratique en vue d'améliorer la pertinence, l'efficacité et l'impact des futures activités de développement du secteur privé. Il a permis d'échanger des idées, de tirer des leçons des développements prévus dans le secteur privé et mieux planifier ceux-ci ; notamment, les questions juridiques et réglementaires, infrastructurelles, fiscales, entrepreneuriales et de gouvernance d'entreprise, afin de mieux éclairer et axer les orientations futures. L'objectif principal du forum était de donner aux responsables gouvernementaux, agences de développement bilatérales et multilatérales, praticiens du développement et autres acteurs concernés par le développement du secteur privé, l'occasion de discuter de ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et pourquoi. Les objectifs spécifiques étaient les suivants :

Sensibiliser sur l'existence d'évaluations portant sur le soutien au développement du secteur privé ;

Page 5: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

2

Partager les résultats de l'évaluation avec d'autres afin de contribuer à l'apprentissage, et repenser le soutien au développement du secteur privé et la manière de le rendre plus efficace ;

Fournir des pistes susceptibles de guider les décideurs et les partenaires au développement, tout en proposant des conclusions et des recommandations claires et fondées sur des preuves en matière (a) d’orientations politiques permettant aux pays d'établir des partenariats stratégiques et avantageux avec les acteurs du secteur privé et les partenaires au développement et (b) d’impératifs liés au renforcement des capacités ;

Favoriser le réseautage, l'apprentissage par les pairs et le partage d'expériences.

Résultats attendus Les résultats attendus de l’évènement comprennent, mais sans s’y limiter :

des connaissances accrues sur ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans la conception, la planification et la mise en œuvre des interventions en développement du secteur privé ;

une meilleure compréhension des défis, des tendances, des opportunités, et une approche mutuellement bénéfique de la meilleure façon de promouvoir la croissance du secteur privé en Afrique ;

un engagement plus approfondi avec les principales parties prenantes et de nouvelles possibilités d'apprentissage ;

des stratégies claires pour mobiliser le développement du secteur privé afin d’accélérer le développement de l’Afrique ;

des messages clés et des positions possibles pour les décideurs africains et les praticiens du développement, sur la croissance du secteur privé et la création d'emplois.

SÉANCE D'OUVERTURE Maître de cérémonie : Mme Karen ROT-MÜNSTERMANN, Chef de Division, Évaluation

indépendante du développement (IDEV), Banque africaine de développement (BAD) Mot de Bienvenue : Mme Mmakgoshi LEKHETHE, Administratrice pour l'Afrique du sud, BAD

Discours liminaire : Le développement du secteur privé en Afrique : Menaces, opportunités et

possibilités

M. Paul NOUMBA UM, Directeur national de la Banque mondiale pour l'Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho, le Botswana, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe

M. Nhlanhla NENE, Conseiller résident de Thebe Investment Corporation ; Directeur par intérim de Wits Business School et ancien ministre des Finances de l'Afrique du Sud

Présentation sur le thème : L’évaluation des approches de DSP - Conclusions d’une synthèse d'évaluations

M. Rakesh NANGIA, Évaluateur général de la Banque africaine de développement

M. Balbir SINGH, Conseiller principal au Département de l'évaluation de Norad La séance d'ouverture a lancé les débats en présentant différents points de vue sur la manière dont l'Afrique pourrait profiter du potentiel du secteur privé pour accélérer le développement économique et social, tout en relevant les défis inhérents et émergents, pour parvenir à une croissance durable et inclusive pour toute la région. Cette séance a donné le ton des discussions qui ont suivi. Dans son allocution d'ouverture, Mmakgoshi Lekhethe a fait remarquer qu’avec la baisse de l'aide publique au développement (APD), le soutien au secteur privé doit être mieux ciblé pour répondre aux contraintes politiques et institutionnelles, et s'accompagner de conseils stratégiques, du renforcement des capacités et du développement de nouveaux instruments innovants. Paul Noumba Um a abondé dans le même sens en réitérant la nécessité d'un nouvel éclairage sur les efforts de développement actuels. L'assemblée a été invitée à réfléchir et essayer de se prononcer sur la question « Avons-nous un bon rapport qualité-prix " ? En référence au double objectif de la Banque mondiale de mettre fin à l'extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée pour les 40% de la population mondiale les plus pauvres, il a fortement recommandé de soutenir le secteur privé, avec l'argument selon lequel la réduction de la pauvreté contribue à créer une classe moyenne, ce qui entraine pour le secteur privé, des possibilités de fournir et de vendre des services.

Page 6: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

3

L'appel à trouver de nouvelles solutions en matière de soutien au secteur privé a bénéficié de l’éclairage de Nhlanhla Nene, qui a appelé les gouvernements à privilégier les investissements et les ressources publiques visant l’industrialisation et le développement des sous-secteurs et leurs chaînes de valeur, en particulier celles qui contribuent le plus aux plans de développement économique nationaux. Il a également souligné la nécessité de bien préparer les projets afin d'améliorer leur bancabilité. Présentant les principales conclusions du rapport conjoint IDEV-NoradDev, Rakesh Nangia a souligné la nécessité d'une approche stratégique du développement du secteur privé, affirmant que “l'Afrique a besoin d'une stratégie efficace en matière de développement du secteur privé, et non pas de combler des lacunes ”. Les réformes réglementaires ont été considérées comme un bon début, mais souvent insuffisantes pour assurer la durabilité si elles ne sont pas accompagnées d'effets catalytiques au moment de la conception des programmes. Le partage structuré des connaissances entre les pays a également été souligné comme une des stratégies les plus efficaces en matière de durabilité, car il éclairerait les futurs programmes de développement du secteur privé. En accord avec la proposition de M. Nangia concernant une approche stratégique du développement du secteur privé, Balbir Singh a fait valoir que « l'aide au secteur privé est le moyen et non une fin en soi". Il a souligné l'importance de l'additionnalité (quantitative et qualitative), les défis de l'identification d’indicateurs appropriés pour mesurer les progrès, et le rôle croissant des institutions de financement du développement (IFD) dans la promotion de la croissance du secteur privé en Afrique.

SÉANCE I : Contraintes politiques et institutionnelles au développement du secteur privé Modérateur : M. Thabang MAGARE, Associé Deloitte, Afrique du Sud

Discussion de groupe : Contraintes politiques et institutionnelles au DSP en Afrique - Ce qui

doit être fait Membres du panel :

Mme Trudi HARTZENBERG, Directrice exécutive, Centre du droit international (Tralac), Afrique du Sud

Mme Laurie LESS, Directrice exécutive, Centre d'apprentissage sur l'évaluation et les résultats (CLEAR AA ), Wits School of Governance, Afrique du Sud

M. Alan MUKOKI, PDG de la Chambre de commerce et d'industrie d'Afrique du Sud

Les intervenants ont échangé leurs vues sur les contraintes institutionnelles et politiques existantes et émergentes qui entravent la croissance du secteur privé en Afrique. Un certain nombre de questions ont été soulevées, notamment la faiblesse de la réglementation gouvernementale, les régimes fiscaux défavorables, les politiques restrictives, la faiblesse des infrastructures, l'accès inadéquat au financement, les barrières tarifaires/non tarifaires et un secteur informel en pleine expansion. Dans ses interventions, Trudi Hartzenberg a souligné le besoin d’un changement dans l'approche du secteur privé en Afrique ; elle a affirmé qu‘ « un secteur privé compétitif est le partenaire du gouvernement pour atteindre les objectifs de développement » en ce qui concerne la création d'emplois, la croissance inclusive et le développement, ainsi que l’éradication de la pauvreté. Elle n'était cependant pas très optimiste quant à la possibilité de créer un secteur privé dynamique dans un avenir proche, vu des défis persistants tels que la faible capacité d'absorption de main-d'œuvre par les économies africaines, la fragilité des liens entre l'industrie et les secteurs d'activité, la fragmentation du marché, des infrastructures insuffisantes, la faiblesse des structures de gouvernance et des politiques et l'asymétrie des investissements qui se concentrent principalement dans le secteur primaire et les services au détriment du secteur industriel.

M. Nhlanhla Nene prononçant un discours liminaire à l'ouverture de l'événement.

Page 7: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

4

Pour surmonter les obstacles susmentionnés, un certain nombre de solutions ont été proposées. Ainsi, Laurie Less a appelé à « mettre davantage l'accent sur l'importance des preuves » ; elle a ajouté que « tous les actes gouvernementaux devraient être publiés » et que « les politiques et les réglementations atteindront le développement du secteur privé si elles sont claires ». Pour sa part, Alan Mukoki a réitéré la nécessité de revisiter les mécanismes de financement existants, faisant valoir qu'un nouveau modèle de financement devrait être créé en vue de trouver des fonds pour les investissements du secteur privé. Faisant remarquer qu'il y a eu confusion parmi les décideurs, en particulier les responsables gouvernementaux, il a estimé que la politique est le principal obstacle au développement du secteur privé. Les processus d'élaboration des politiques doivent être revus et améliorés.

Outre les améliorations proposées sur l'élaboration des politiques, les solutions suivantes ont également été suggérées : le financement inclusif, des approches novatrices en matière de partenariats public-privé (PPP), la participation du secteur privé aux premières étapes de l'élaboration des projets, l'intensification des dialogues public-privé, la collaboration stratégique et le partage structuré des connaissances et de l'information. Pour souligner le rôle crucial du partage des connaissances pour le développement du secteur privé, Thabang Magare a réaffirmé que des informations de qualité sont nécessaires pour des décisions de qualité. Dans l'ensemble, un consensus s'est dégagé sur la nécessité de diversifier les solutions relatives au développement du

secteur privé. L'élaboration de ces solutions devrait tenir compte des contributions des diverses parties prenantes.

SÉANCE II : Financement du secteur privé - Enseignements tirés de différents pays africains Modératrice : Mme Renosi MOKATE, Directrice exécutive et PDG de la Graduate School of

Business Leadership, Université de l'Afrique du Sud (UNISA) Thème principal : Financement du PSD en Afrique - Que savons-nous ?

Mme Lynette CHEN, PDG de NEPAD Business Foundation, Afrique du Sud

Discussion de groupe : Financement du PSD - qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas, et pourquoi ?

Membres du panel :

Mme Annabel BISHOP, Économiste en chef, Investec Bank Limited, Afrique du Sud

Mme Mmakgoshi LEKHETHE, Administratrice, Banque africaine de développement (BAD)

M. Phakamile MAINGANYA, Directeur de la gestion des risques, Industrial Development Corporation (IDC), Afrique du Sud

M. Prejelin NAGGAN, Responsable des marchés primaires, Johannesburg Stock Exchange, Afrique du Sud

M. Tshokolo Petrus NCHOCHO, PDG, Land Bank, Afrique du Sud

M. David Mawere de Radio 1873FM (G), M. Daniel Makokera de Pamuzinda Productions, et M. Rakesh Nangia de la BAD discutant d'un point après la séance.

Page 8: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

5

Les intervenants et les participants ont examiné en profondeur les moyens actuels de financement du développement du secteur privé et ont mis en évidence les bonnes pratiques clés. Dans son exposé liminaire, Lynette Chen a souligné le rôle crucial du secteur privé en Afrique. Faisant remarquer que le secteur privé génère environ 70% de la production, deux tiers des investissements et 90% des emplois sur le continent africain, elle a appelé à une implication accrue de ce secteur car pour elle, « un secteur privé plus dynamique est nécessaire ». Plusieurs autres suggestions ont été faites, notamment : la prise en compte des perspectives du secteur privé dans la formulation et la mise en œuvre des plans régionaux d'industrialisation, la création d'un environnement favorable par des interventions politiques, l'accélération de l'industrialisation en maximisant l'utilisation de la technologie, la transformation du secteur manufacturier par la modernisation des infrastructures, et le renforcement du commerce intra-africain par la création de chaînes de valeur régionales. Tshokolo Petrus Nchocho et Prejelin Naggan ont souligné la nécessité de développer des mécanismes permettant l'accès aux marchés de capitaux, faisant valoir qu'il existe des sources de financement adéquates pour soutenir le secteur privé en Afrique du Sud, et que le principal défi est l'accessibilité des marchés. Il a toutefois été relevé qu'il est difficile pour les projets qui démarrent de décoller, car le capital de démarrage n'est généralement pas disponible. Soutenant que " l'esprit d'entreprise constitue les fondations sur lesquelles repose le secteur privé ", M. Nchocho a appelé les parties prenantes à fournir des fonds propres aux PME, ce qui pourrait considérablement aider les projets au démarrage. Plusieurs autres solutions au problème d'accessibilité financière ont été suggérées, notamment l'amélioration de la conception et la mise en œuvre des projets, et du financement des infrastructures. Phakamile Mainganya a insisté sur le rôle crucial des IFD pour rendre les projets d'entreprise intéressants aux yeux des financiers, estimant qu’elles « doivent aider à présenter des projets bien ficelés et de tailles décentes, de sorte que ceux-ci attirent facilement des capitaux qui circulent et sont facilement disponibles sur le continent ». Cela permettrait de remédier au déséquilibre entre les fonds et les projets sur le terrain, car ce qu'un entrepreneur en quête de capital appelle un projet est parfois totalement différent de ce qu'un banquier désigne du même nom. Au cours de la discussion, l'incapacité des PME à pénétrer le marché s'est distinguée parmi les autres défis relevés. Le financement par actions a été considéré comme un moyen efficace de résoudre ce problème et Annabel Bishop a soutenu que « le principal défi est de créer de petites micro entreprises

et les faire décoller ». Elle a appelé les parties prenantes à explorer un financement alternatif pour augmenter les sources formelles, car pour elle, « l’un ne va pas sans l’autre et on ne peut se passer d’aucun des deux ». Certains participants ont également accordé une note élevée aux systèmes de garantie de crédit comme autre solution, relevant que les fournisseurs de financement traditionnels ne sont pas disposés à soutenir des entreprises à risque au démarrage. Mme Bishop a relevé que les systèmes de garantie de crédit s’avèrent très efficaces lorsque les donateurs collaborent avec les banques commerciales, les gouvernements et les entrepreneurs. Elle a proposé une approche holistique du financement qui prenne en considération aussi bien les sources traditionnelles qu’alternatives, en faisant valoir que « si la banque formelle a un but et est hautement nécessaire, elle ne peut pas tout faire pour tout le monde ». Elle a reconnu que les agences de développement en font bien assez et a réaffirmé que « la meilleure approche est celle qui nous permet de travailler ensemble ».

Mme Mmakgoshi Lekhethe durant sa

présentation

Une entrepreneure partage ses expériences au cours de la séance.

Page 9: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

6

Des opinions divergentes ont cependant été exprimées quant à l'efficacité des systèmes de garantie de crédit : Tshokolo Petrus Nchocho a exprimé de fortes réserves sur l'utilisation des garanties de crédit comme moyen d'activer les prêts. Il a déclaré : "parfois vous pouvez fournir une garantie confortable à la banque, mais si celle-ci se méfie du plan d'affaires et de l'entrepreneur réels, il est peu probable qu'elle offre une avance ». Ceci repose sur l'hypothèse selon laquelle l'intérêt principal de la banque serait plus de protéger son propre capital que de promouvoir le développement du secteur. Sans minimiser complètement le potentiel des systèmes de garantie de crédit, le panel a toutefois suggéré que ceux-ci soient revus. À cette effet, Annabel Bishop a appelé les parties prenantes à mobiliser des financements innovants, ce qui, à son avis, pourrait se faire à travers une révision des instruments disponibles, de manière à adapter les éléments performants et à améliorer ceux qui se sont avérés inefficaces. "Je ne pense pas que les garanties de crédit à elles seules soient une solution, mais elles ont leur place dans ce large éventail d'instruments », a-t-elle affirmé en soulignant la nécessité d'une approche holistique du financement du secteur privé et d'une culture du travail collectif. La discussion a permis de faire le point sur l'accès inadéquat aux marchés de capitaux, décrit par Mmakgoshi Lekhethe comme étant l'un des plus grands défis en matière de développement du secteur privé en Afrique. Décrivant cette situation comme étant très répandue, elle a déploré le fait qu'en dehors de futurs grands centres comme Nairobi au Kenya et Lagos au Nigeria, la plupart des pays africains dépendent du financement commercial des banques. Cependant, le panel l'a souligné, les PME et les infrastructures ne peuvent être financées par des prêts à court terme, le coût de ce capital étant élevé. Cette situation est exacerbée par le fait que la plupart des pays d'Afrique ne disposent pas des dispositifs nécessaires - par exemple, un environnement réglementaire sain - pour développer des marchés de capitaux profonds et liquides. Prejelin Naggan a fait valoir que la solution réside dans l'assouplissement de la réglementation sur le contrôle de l'État, afin de libérer les grands capitaux existants des fonds de pension, par exemple. Si ce capital bloqué était libéré, M. Naggan est optimiste quant au fait que cela encouragerait les investisseurs africains et leur permettrait d'investir dans leurs propres pays. Le panel a suggéré le financement massif du développement des infrastructures comme l'un des moyens les plus efficaces d'ouvrir l'accès des marchés de capitaux aux futurs entrepreneurs. Ils ont toutefois noté que ce n'était pas une tâche facile, car le développement des infrastructures nécessite d'énormes investissements. « Le développement des infrastructures nécessite un vaste financement bancaire ainsi que le financement des IFD et en même temps, il y a un énorme déficit de financement sur le continent, en Afrique du Sud et dans le monde », a rappelé Prejelin Naggan aux participants, avant de se demander "comment combler cet énorme déficit de financement des infrastructures ? Des investissements institutionnels tels que les fonds de pension ont été évoqués comme l'une des sources de financement les plus efficaces pour le développement des infrastructures ; le panel a soutenu qu'en Afrique du Sud, 4 800 milliards de Rand reposent dans des banques et 9 900 milliards dans des actifs financiers non bancaires : un énorme réservoir de capital qui pourrait être utilisé. Dans l'ensemble, le panel a noté que les marchés de capitaux africains sont en croissance mais restent assez peu développés. Un certain nombre de solutions ont été proposées pour relever ces défis : la création d'un environnement politique et réglementaire propice à une croissance inclusive et durable, l'amélioration du développement des infrastructures, la diversification des sources de financement et d'investissement, et la stimulation du développement des marchés en vue d'en améliorer l'accès. Phakamile Mainganya a mis les parties prenantes au défi de considérer plus sérieusement le secteur agricole comme une porte d'entrée efficace pour les entrepreneurs en herbe, arguant que ce secteur est l'un des meilleurs pour les industriels et les financiers. Lynette Chen a proposé de renforcer le commerce intra-africain afin d'améliorer l'intégration continentale, ce qui pourrait être réalisé si l'on réduisait les formalités administratives, particulièrement en ce qui concerne le commerce transfrontalier. Un consensus s'est dégagé sur le fait qu'il n'existe pas de solution unique pour le financement du secteur privé, chaque pays d'Afrique ayant ses particularités.

Page 10: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

7

SÉANCE III : Le développement des petites et moyennes entreprises en tant que piliers de la croissance

Modérateur : M. Daniel MAKOKERA, journaliste, animateur de télévision, producteur et conférencier Thème principal : Soutenir l'entrepreneuriat innovant – Des enseignements pour la politique

M. Thakhani MAKHUVHA, PDG de Small Enterprise Finance Agency (SEFA), Afrique du Sud

Membres du panel :

M. Carl J. LOTTER, PDG de la Fédération des petites et moyennes entreprises, Afrique du Sud

M. Thakhani MAKHUVHA, PDG de Small Enterprise Finance Agency (SEFA), Afrique du Sud

M. Rakesh NANGIA, Évaluateur Général, Banque africaine de développement (BAD)

M. Denis SIREYJOL, Directeur régional du Groupe Proparco-Agence Française de Développement (AFD), Afrique du Sud

Mme Vanessa TANG, Professeur d'économie à l’université du KwaZuluNatal, Afrique du Sud Les discussions de cette séance se sont articulées autour du potentiel d'innovation des PME et de l'entrepreneuriat, comme moteurs de la croissance et du développement du secteur privé en Afrique. Le panel a présenté de solides arguments en faveur du financement du secteur privé pour accroître les possibilités d'emploi, entre autres. Le taux de mortalité élevé des PME n'a cependant pas été perdu de vue par le forum, puisqu'il a été rappelé que peu de PME célèbrent leur troisième anniversaire. Le panel a convenu que l'une des solutions les plus viables pour stimuler l'esprit d'entreprise consistait à créer un environnement propice au développement du secteur privé et à offrir davantage de possibilités aux PME dans le cadre du processus de passation des marchés publics. Lors du discours liminaire prononcé au nom de S.E. Lindiwe Zulu, Ministre du développement des petites entreprises d'Afrique du Sud, Thakhani Makhuvha a réaffirmé la capacité des PME à participer à la création d'emplois supplémentaires, indiquant que son département envisageait la création d'environ 8 000 emplois par le secteur privé et le secteur public à l'horizon 2030. Il a toutefois fait remarquer que la participation du secteur privé au développement économique doit être soutenue activement. Par exemple, le gouvernement pourrait jouer son rôle en créant une plateforme efficace pour permettre aux PME d'accéder aux indispensables marchés dont la majorité d'entre elles n'ont actuellement pas accès. "Il est important de garantir les capitaux propres lorsqu'il s'agit du financement des PME dans le cadre du développement du secteur privé », a-t-il ajouté. Le forum a reconnu que le gouvernement a encore un long chemin à parcourir avant de créer une plateforme efficace pour la croissance des PME et de l'entrepreneuriat, car les infrastructures nécessaires sont encore peu développées. Par exemple -et Carl J. Lotter l'a souligné- le gouvernement n'a pas désigné un commité de développement des PME. D'autres critiques ont été formulées par Vanessa Tang qui a fait valoir que "le gouvernement et les PME ne font pas tout ce qu'ils devraient faire", tandis que Denis Sireyjol a dénoncé le piètre accès aux capitaux en disant que « les flux de capitaux sont faibles en Afrique du Sud à cause des nombreux goulets d'étranglement ». Ceci est par exemple illustré par l'énorme défi auquel sont confrontées les PME lors du traitement de l’enregistrement et des licences d'exploitation. Le forum a noté que les banques ne finançaient que celles qui ont des documents corrects et a reconnu que la plupart des PME ne les avaient pas. Un autre défi majeur souligné par le forum est celui auquel sont confrontés les jeunes et les futurs entrepreneurs, à savoir l'accès inadéquat au financement dû à des ressources gouvernementales limitées. Cela signifie que seules quelques personnes sont financées par des institutions publiques.

Un participant est interviewé sur les perspectives et

expériences en matière de développement du secteur privé.

Page 11: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

8

Parmi les autres solutions proposées pour relever ce défi, on peut citer le partenariat public-privé pour ce qui est de la fourniture de ressources, mais également la nécessité de mobiliser et de sensibiliser sur les possibilités financières offertes aux PME et aux entrepreneurs, le développement des compétences pour soutenir l'entrepreneuriat innovant, et les programmes de mentorat visant à accompagner les PME et les entrepreneurs en vue de réduire le taux de mortalité élevé des PME. Un appel à porter un nouveau regard sur les PME et l'esprit d'entreprise a été lancé et Vanessa Tang a plaidé pour une culture de l'innovation. Cela a suscité un débat animé : une partie des participants a soutenu que l'innovation met en péril l'emploi et entraîne le chômage dans la mesure où la technologie remplace le travail humain. Toutefois, Rakesh Nangia a fait valoir que l'innovation n'est pas une question de création ou de destruction d'emplois, par contre elle crée de la valeur. Il a insisté sur la

valeur des solutions locales, exhortant le forum à « penser à l'échelle mondiale et agir à l'échelon local , car pour les problèmes auxquels nous sommes confrontés ici, l'innovation viendra de l'intérieur et non de l'occident ". Abondant dans le même sens, Mme Tang a souligné qu'il y a toujours des compromis et que tout ce qui compte, c'est d'assurer l'inclusion et la durabilité dans l'utilisation de l'innovation pour catalyser la croissance du secteur privé. En traçant des pistes de développement du secteur privé pour l’avenir, le forum a reconnu la contribution substantielle des pouvoirs publics, mais a soutenu que ceux-ci doivent faire encore plus ; par exemple, permettre au secteur privé de créer continuellement des

emplois, faire plus de suivi et de recherche sur le développement des PME, et aux institutions d'élaborer des programmes de mentorat pour réduire le taux élevé d'échec des futures PME aux premiers stades de leur développement. Alors que la plupart des suggestions étaient adressées au gouvernement, David Mawere, propriétaire de Radio 1873 FM, a suggéré une solution plus intrinsèque : "le prêt n'est pas l'option à privilégier, les PME devraient plutôt faire preuve de créativité pour gagner de l'argent". Il a rappelé aux participants que pour créer de la valeur, il faut être créatif et innover. Un appel fort a également été lancé en faveur d'un engagement plus dynamique des parties prenantes, comme en témoigne le plaidoyer en faveur de l'inclusion ; ainsi, Denis Sireyjol a estimé qu' « il est important pour l'Afrique d'avoir une approche plus inclusive, si elle veut conquérir toutes les PME. » Il a indiqué que les PME sont les principales sources de financement et de création d'emplois en Afrique du Sud. L'importance de l'inclusion a été soulignée par Rakesh Nangia qui a mentionné que les gouvernements, leurs partenaires et le savoir avaient un rôle important à jouer dans le développement du secteur privé. Cela indique qu'une plus grande collaboration est nécessaire, par exemple pour relever le défi de la création d'emplois, sachant que le taux de chômage en Afrique du Sud est de 27,7%, soit le plus élevé en Afrique et le plus élevé que le pays ait jamais enregistré. Plus alarmant encore, le forum a appris que 67 % de ces 27,7 % sont des jeunes. Le forum a également remarqué que la logique est restée « briques et mortier » en ce qui concerne le bilan, et que la manière dont les éléments non financiers peuvent y être intégrés et soutenus pour ajouter de la valeur n'est pas claire. Pour relever ces défis de l'entreprenariat, le forum a proposé la création de modèles afrocentriques de privatisation, le recours à la technologie, le choix de l'innovation, la création d'un environnement propice par le biais de politiques, l'intégration des PME dans des chaînes de valeur, et un investissement accru dans l'éducation afin que l'argent puisse se multiplier et créer de la valeur, à partir des futurs entrepreneurs.

M. Carl Lotter (deuxième à droite) soulignant un point pendant les débats sur l'entrepreneuriat et les PME.

Page 12: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

9

Pour protéger les emplois nationaux de la menace que représente la main-d'œuvre étrangère d’un nombre croissant de multinationales, les gouvernements ont été appelés à intervenir, en élaborant par exemple des exigences rigoureuses dans les contrats multinationaux. Le savoir institutionnel a également été cité comme facteur clé de succès pour les PME et il a été noté que ce savoir n'aura un impact que s'il est institutionnalisé. Le forum a souligné la nécessité de transférer systématiquement les enseignements tirés des PME vers les établissements d'enseignement supérieur ; ceux-ci ont été mis au défi de donner la priorité à ces connaissances et de les intégrer dans leurs programmes d'études.

SÉANCE IV : Comment les gouvernements, les partenaires au développement

et le secteur privé peuvent-ils collaborer en vue de créer de la valeur partagée ?

Modératrice : Mme Carol BOUWER, Fondatrice et PDG de Carol Bouwer Productions, Afrique du Sud Membres du panel :

M. Neissan A. BESHARATI, Directeur de programme principal, Institute for Global Dialogue, Afrique du Sud

M. Saleem KARIMJEE, Directeur pays de la Société financière internationale (SFI), Afrique du Sud

Mme Zanele SANNI, Directrice en chef de Trade Invest Africa, Afrique du Sud Mme Amanda J. VAN DEN DOOL, Chef d'équipe Partenariats de développement, Agence des

États-Unis pour le développement international (USAID), Afrique du Sud Cette séance a permis d'examiner comment le secteur privé peut contribuer à une élaboration significative et pluridimensionnelle de pistes de développement pour les pays africains, y compris les possibilités de ce secteur de travailler avec les gouvernements et les partenaires au développement

Un groupe de Radio 1873FM chante lors de l'événement une

chanson qui dit en substance "nous devons créer l'ordre que

nous voulons et que nous désirons ».

Carol Bouwer (à gauche) animant un panel composé de : (de gauche à droite) Zanele Sanni (Trade Invest Africa), Neissan

Besharati (Institute for Global Dialogue), Amanda Van Den Dool (USAID) et Saleem Karimjee (IFC).

Page 13: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

10

pour lancer des projets qui créent de la valeur partagée. Les participants se sont interrogés sur la portée de la valeur partagée dans le contexte du développement du secteur privé en Afrique du Sud ; ils ont cherché à comprendre comment le gouvernement, le secteur du développement et le secteur privé peuvent se rapprocher et mieux travailler ensemble. Après un examen approfondi de cette question, le forum a souligné qu'une communication structurée et plus ouverte était l'un des facteurs clés du succès de la collaboration multisectorielle. Il ressort clairement des débats que chacun des trois acteurs clés du secteur a un rôle décisif à jouer dans le développement du secteur privé. Le rôle du gouvernement serait de s'occuper de la recherche sur les politiques, du suivi et de l'évaluation ainsi que de l'élaboration des politiques et des stratégies, tandis que le secteur privé aurait à mettre en application les dispositions de la politique formulée par le gouvernement. Le secteur du développement a été décrit comme le pont entre les secteurs public et privé. Pour Saleem Karimjee, " le rôle du secteur du développement est d'être le courtier, le rassembleur, celui qui comprend raisonnablement bien les deux parties et les aide à se comprendre". Comment cette collaboration peut-elle fonctionner au mieux ? Faisant allusion à l'importance d'une approche autonome du développement du secteur privé, Zanele Sanni a cité un groupe de musique de Radio 1873FM qui s'était produit lors de l'événement et dont la chanson disait " nous devons créer l'ordre que nous voulons et l'ordre que nous désirons ». M. Karimjee a toutefois prévenu que ce n’était pas si facile que cela de parvenir à un travail collaboratif harmonieux et productif entre tous les acteurs clés du secteur. Décrivant la situation, il a parlé d’un « processus long et douloureux mais crucial, si nous souhaitons en finir avec des solutions qui ne fonctionnent pas ». Il a ajouté que " se réunir et se comprendre est la solution à long terme ". Le forum a indiqué qu'il existe un certain nombre de plates-formes par lesquelles le gouvernement fait intervenir le secteur privé, jouant ainsi son rôle de chef de file dans la création d'un environnement propice à une croissance beaucoup plus rapide des entreprises.

Citant des exemples tirés du Département du commerce et de l'industrie (DTI) d'Afrique du Sud, Mme Sanni a suggéré une collaboration multisectorielle qui pourrait être réalisée à travers des plates-formes de participation des entreprises aux initiatives gouvernementales pertinentes telles que l'élaboration de politiques. À titre d'exemple, elle a indiqué que le DTI travaille en étroite collaboration avec des entreprises organisées telles que la Business Unity South Africa (BUSA). Le panel a observé que le gouvernement n'a pas l'expertise nécessaire pour évaluer la viabilité des projets, ce qui signifie que le secteur privé a un rôle à jouer pour combler cette lacune. De leur côté, les institutions de financement du développement mettent des financements à disposition, tandis que le gouvernement finance la recherche, qui est ensuite dirigée par des praticiens du secteur privé. Les principaux défis et les moteurs potentiels de l'engagement collaboratif en vue d'offrir une valeur partagée

ont été longuement discutés. Neissan A. Besharati a souligné le rôle crucial du secteur privé pour accélérer le développement. Il a répété que " ces dernières années, il y a certainement une très forte reconnaissance par les gouvernements et les organisations multilatérales du rôle crucial du secteur privé dans le développement des pays, des régions et du monde ". Faisant référence à un certain nombre d'évènements tels que la Conférence d'Addis-Abeba sur le financement du développement et les conférences des Nations Unies sur les Objectifs du développement durable (ODD), M. Besharati a rappelé au forum : " nous devons passer des milliards aux trillions et l'argent nécessaire n'est plus dans les caisses du gouvernement, donc nous avons besoin du secteur privé ". En effet, les contraintes financières ont été soulignées comme l'un des principaux obstacles à un développement significatif, indépendamment de l'engagement des principales parties prenantes à travailler ensemble pour créer de la valeur partagée. "Au niveau mondial, on estime que chaque ODD coûte 3 000 milliards de dollars, et l'APD des gouvernements n'est certainement qu'une goutte d'eau par rapport aux besoins ; ainsi, les gouvernements se tournent vers le secteur privé pour combler l’'écart", a fait observer M. Besharati. Rappelant les ambitions de développement régional telles qu'énoncées dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine, le forum a noté la nécessité pour le secteur privé d'aider les gouvernements à promouvoir le développement de l'Afrique. Saleem Karimjee a estimé

Une participante fait une intervention

pendant la séance.

Page 14: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

11

que les besoins des gouvernements sont énormes car " ils n'ont ni le capital ni la capacité de faire ce qui est requis pour développer la société ". Il ressort clairement de ces discussions que le secteur privé a du pain sur la planche et le panel a rappelé au forum la clause explicite du Plan national de développement de l'Afrique du Sud qui prévoit une alliance tripartite forte entre le gouvernement, l'entreprise et le travail pour aider à atteindre les objectifs du plan national de développement. "Essentiellement, un avenir meilleur pour tous requiert que le secteur privé, le secteur public et la société civile s'unissent pour atteindre une prospérité commune", a ajouté Neissan A. Besharati. Amanda J. Van Den Dool a fait remarquer que les partenaires au développement comme l'USAID ont apporté une grande contribution à la création d'un environnement favorable, notamment en évaluant les contraintes environnementales et en formulant des solutions pour y remédier, afin de permettre aux projets de développement de progresser. Soutenant que l'Afrique du Sud se dirige vers un état d'esprit axé sur le secteur privé, Mme Van Den Dool a indiqué que l'USAID a joué un rôle de rassembleur entre les partenaires gouvernementaux, les partenaires au développement et les partenaires du secteur privé, en les amenant à examiner les besoins du secteur privé et à déterminer comment les partenaires au développement peuvent aider en matière d'assistance technique, de subventions, de prêts ou de services consultatifs pour aider à conduire les projets. Saleem Karimjee a déclaré que "le secteur privé apporte des capitaux, mais aussi du savoir-faire, de l'innovation, de l'efficacité et de nouvelles façons de résoudre les vieux problèmes". En dépit de ces perspectives positives, le forum a reconnu qu'une méfiance généralisée était l'un des principaux problèmes susceptibles de s'opposer à cette collaboration multisectorielle prometteuse. Selon M. Karimjee, il y a dans le secteur privé une présomption que le gouvernement est prêt à se remplir les poches par le biais des impôts, tandis que dans l'esprit de nombreux fonctionnaires, on présume que le secteur privé va abuser de la situation et profiter de la société s'il en a l'occasion. Comment combler l'écart de confiance et faire en sorte que les deux se comprennent suffisamment bien pour pouvoir travailler ensemble ? Il est apparu que ce ne serait pas facile de combler le déficit de confiance : comme l'a fait valoir M. Besharati, " les investisseurs ont peur d'investir en Afrique en raison des contraintes politiques et institutionnelles telles que l'instabilité politique ". Ceci d'autant plus que l'Union africaine et les gouvernements africains reconnaissent la nécessité d'associer le secteur privé à leurs efforts de développement. Il existe toutefois des stratégies susceptibles d'accroître la confiance des investisseurs ; notamment, la conception de programmes de renforcement de l'apprentissage partagé entre les pays et l'amélioration de la communication entre les parties prenantes. Arguant que " tout investisseur réussit quand il est compétitif et quand il peut ajouter de la valeur ", Mme Sanni a présenté de solides arguments en faveur de l'apprentissage interpays comme moyen de comprendre comment certains ont exploité le peu de ressources dont ils disposaient pour aller de l'avant. Elle a plaidé pour le développement intra-africain et la personnalisation des innovations au lieu d'une réinvention de la roue. La communication a été retenue comme facteur clé de succès en matière d'instauration de la confiance des investisseurs ; Carol Bouwer a déclaré que " le gouvernement devrait communiquer davantage sur ce qui est proposé et faire participer les médias de manière proactive ". Amanda J. Van Den Dool a abondé dans le même sens en demandant à toutes les parties prenantes de communiquer autant qu'elles peuvent pour soutenir le travail du secteur privé. Elle a cité comme exemple une boîte à outils développée par l'USAID, dans laquelle sont regroupées toutes les ressources que le gouvernement des États-Unis et les partenaires au développement ont à offrir.

Principaux enseignements Le développement du secteur privé représente bien plus qu'il n'y paraît. Un programme plus concret et une collaboration avec d'autres pays sont nécessaires. Sur le plan continental par exemple, il est nécessaire de collaborer étroitement avec l'Union africaine (UA) pour garantir la promotion du programme de développement du secteur privé en matière de libre-échange et d'intégration continentale. Il a été observé que de nombreuses entreprises appartiennent à des fonctionnaires, ce qui rend difficile pour les autres acteurs de rejoindre le secteur privé et d'y réussir. Le recours à une seule entité indépendante pour gérer les problèmes émanant de ce conflit d'intérêts a été présenté comme l'une des solutions les plus efficaces à court terme. S’il a été reconnu qu'il s'agirait d'un long processus, un consensus s'est toutefois dégagé sur la nécessité de faire de la place à la prochaine génération d'entrepreneurs afin qu'ils puissent injecter du sang neuf dans le secteur pour combler les lacunes existantes. Des campagnes de sensibilisation intensives ont été proposées pour accélérer l'action, car il a été noté que les gouvernements sont généralement lents à mettre en œuvre des projets de développement du secteur privé tels que la privatisation, qui ouvriraient la voie à de nouveaux arrivants.

Page 15: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

12

La première étape pour une collaboration significative serait d'établir des objectifs convaincants, ces derniers étant essentiels pour mobiliser les ressources internes et externes, les capacités et les alliés nécessaires au fonctionnement d'un écosystème d'entreprise performant. Cet écosystème devrait être aligné sur les objectifs stratégiques du gouvernement national. Il a été noté qu'il existe de nombreuses ressources financières en Afrique et qu'il faut un mécanisme de coordination efficace pour garantir leur accès à ceux qui, comme les PME, en ont besoin. Le faible accès aux marchés par les PME a été souligné comme l'un des principaux défis à relever, en particulier pour les entrepreneurs en devenir. Des recherches rigoureuses sont nécessaires pour améliorer la connaissance des parties prenantes et des éléments clés du contexte plus large dans lequel le secteur privé opère ; ceci permettrait une définition claire des objectifs et stratégies des projets en vue d’un meilleur engagement du secteur privé. La recherche intellectuelle aiderait également à générer de bonnes idées entrepreneuriales et à guider l'élaboration d'une stratégie d'engagement des parties prenantes pour une collaboration significative de tous ceux qui participent au développement du secteur privé. Il a été convenu que des conseils stratégiques, le renforcement des capacités et l’élaboration d’instruments novateurs permettraient de s'attaquer aux contraintes politiques et institutionnelles qui empêchent le secteur privé de fonctionner à son plein potentiel. Les approches descendantes des discussions sur les politiques ne sont pas très prometteuses. Au contraire, les discussions devraient s'appuyer sur des approches multidimensionnelles afin d'ouvrir un espace plus large permettant aux parties prenantes de se connaître, de s'engager et de comprendre les objectifs et le rôle de chacune d'elles dans le développement du secteur privé. Cette transparence a été présentée comme l'un des moyens les plus efficaces de réduire la méfiance et le risque d'accroître les inégalités et l'exclusion en matière de développement du secteur privé. L'alphabétisation numérique a été soulignée comme l'une des conditions préalables pour permettre au secteur privé d'atteindre son plein potentiel. Le forum a particulièrement ciblé le secteur manufacturier comme l'un des segments du secteur privé qui pourraient bénéficier considérablement de la culture numérique. Il a souligné que les infrastructures et l'investissement sont parmi les principaux catalyseurs de la culture numérique, et les orateurs ont appelé les établissements d'enseignement (qui jouent un rôle important dans cette infrastructure) à faire davantage pour doter le secteur privé des compétences nécessaires pour favoriser sa croissance et son développement. Le forum a souligné le caractère central de la bonne gouvernance pour permettre au secteur privé d'atteindre son plein potentiel. Les modèles habilitants de gouvernance ont été reconnus comme particulièrement cruciaux pour faire face aux contraintes du développement du secteur privé. Il a été fortement recommandé que les acteurs du secteur privé soient incités à investir davantage dans les initiatives de développement. Un mécanisme élaboré pour le transfert des connaissances dans la mise en œuvre des projets a également été fortement recommandé ; le forum a noté qu'il existe de nombreux programmes de formation et de développement pour les fonctionnaires, mais que peu de ces connaissances sont transmises à ceux qui restent dans les bureaux, faute d'un mécanisme bien défini de transfert des connaissances. Dans l'ensemble, il a été recommandé que le partage des connaissances entre les organismes gouvernementaux et les parties prenantes du secteur privé soit intensifié et que le cadre de partage des connaissances soit mis en œuvre par le gouvernement afin

Le partage des connaissances entre les entités gouvernementales et les parties prenantes du secteur privé devrait être intensifié et le cadre de

partage des connaissances devrait être mis en œuvre.

Page 16: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

13

d’accroître son acceptation et son soutien par le secteur privé et les PME. Un partage accru des connaissances contribuerait également à briser le cloisonnement de la culture de travail qui entraîne souvent une réinvention inutile de la roue et une répétition d'erreurs coûteuses.

Page 17: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

14

ANNEXES

ANNEXE 1 : PROGRAMME DE L'ÉVÉNEMENT

JOUR 1 LUNDI 30 OCTOBRE 2017

8 h 00 – 9 h 00 INSCRIPTION

9 h 00 – 9 h 15 SÉANCE D'OUVERTURE o MC : Mme Karen ROT-MÜNSTERMANN, Chef de division, IDEV, BAD

o Discours d'ouverture : Mme Mmakgoshi LEKHETHE, Administratrice de la BAD

9 h 15 – 9 h 50 Discours liminaire : Développement du secteur privé en Afrique : menaces, opportunités et possibilités o M. Paul NOUMBA UM, Directeur national pour l'Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho,

le Botswana, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe, Groupe de la Banque mondiale

o M. Nhlanhla NENE, Conseiller résident de Thebe Investment Corporation, Directeur

par intérim de Wits Business School et ancien ministre des Finances de l'Afrique du

Sud

9 h 50 – 10 h 10 Présentation : Évaluation des approches de PSD – Conclusion de la synthèse d'évaluations

o M. Rakesh NANGIA, Évaluateur général de la BAD et M. Balbir SINGH, Conseiller

principal, Norad

10 h 10 - 10 h 25 Questions et réponses

10 h 25 – 10 h 45 Pause Café

10 h 45 – 12 h 45 SÉANCE I : CONTRAINTES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ Cette séance examine les contraintes institutionnelles et politiques qui entravent le développement du secteur privé (réglementation gouvernementale, régimes fiscaux défavorables, politiques restrictives, faiblesse des infrastructures, accès insuffisant aux financements, barrières tarifaires / non tarifaires et secteur informel en plein essor).

Discussion de groupe : Contraintes politiques et institutionnelles au DSP en Afrique - Ce qui doit être fait

o Modérateur: M. Thabang MAGARE, Deloitte, Afrique du Sud

Membres du panel : o Mme Trudi HARTZENBERG, Directrice exécutive de Tralac, Afrique du Sud

o Mme Laurie LESS, Directrice générale, CLEAR AA, Wits School of Governance, Afrique

du Sud

o M. Alan MUKOKI, PDG de la Chambre de commerce et d'industrie sud-africaine

13 h 00 – 14 h 30 DÉJEUNER RÉSEAUTAGE

14 h 30 – 17 h 00 SÉANCE II : FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ - ENSEIGNEMENTS

TIRÉS DE DIFFERENTS PAYS D’AFRIQUE Cette séance portera sur les expériences et les enseignements tirés du financement du secteur privé. Les discussions tourneront autour de l'importance de l'IDE et la DRM, et comment les efforts doivent être améliorer pour renforcer le soutien financier au DSP. La séance se penchera également sur le rôle des pouvoirs publics pour garantir des marchés financiers et des capitaux avantageux, améliorer les infrastructures physiques et stimuler l'investissement privé.

o Modératrice : Mme Renosi MOKATE, Directrice exécutive et Directrice générale de UNISA

Graduate School of Business Leadership, Afrique du Sud

14 h 30 – 15 h 00 Thème principal : Financement du DSP en Afrique – Que savons-nous ?

o Mme Lynette CHEN, PDG de NEPAD Business Foundation, Afrique du Sud

Page 18: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

15

15 h 00 – 17 h 00 Panel : Financement DSP - Qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas, et

pourquoi ?

o Mme Annabel BISHOP, Économiste en chef, Investec Bank Limited, Afrique du Sud

o Mme Mmakgoshi LEKHETHE, Administratrice, BAD

o M. Phakamile MAINGANYA, Chargé de la gestion des risques, Industrial Development

Corporation

o M. Prejelin NAGGAN, Responsable des marchés primaires, Johannesburg Stock

Exchange, Afrique du Sud

o M. Tshokolo Petrus NCHOCHO, PDG Land Bank, Afrique du Sud

17 h 30 COCKTAIL Jour II : Mardi 31 OCTOBRE 2017

8 h 00 – 9 h 00 Inscription

9 h 00 – 12 h 30 SÉANCE III : LE DÉVELOPPEMENT DES PME COMME PILIER DE CROISSANCE

Cette SEANCE se concentrera sur les PME et l'entrepreneuriat en tant que moteurs de la croissance économique. Elle tentera de tracer la voie à suivre pour renforcer le développement des PME de manière à stimuler la croissance et la création d'emplois. Ainsi, le potentiel d'innovation des PME sera également mis en évidence. Les moyens d'exploiter le potentiel des PME en tant que principale source d'emploi, d'innovation technologique et de nouveaux produits, seront également mis en évidence. Invariablement, la séance examinera ce qui a fonctionné, ce qui n'a pas fonctionné et pourquoi, afin de dégager des leçons pour l'orientation future.

Modérateur : M. Daniel MAKOKERA, journaliste, animateur de télévision, producteur et

conférencier

9 h 00 – 30 Thème principal : Soutenir l'entrepreneuriat innovant – Des enseignements pour la politique

o M. Thakhani MAKHUVHA, PDG de Small Enterprise Finance Agency (SEFA), Afrique du

Sud

9 h 30 – 12 h 30 Membres du panel:

o M. Carl J. LOTTER, PDG de la fédération sud-africaine de petites et moyennes

entreprises

o M. Thakhani MAKHUVHA, PDG de Small Enterprise Finance Agency (SEFA), Afrique du

Sud

o M. Rakesh NANGIA, Évaluateur général, BAD

o M. Denis SIREYJOL, Directeur régional de Proparco (Groupe AFD), Afrique du Sud

o Mme Vanessa TANG, Professeur d'économie, University of KwaZulu-Natal, Afrique du

Sud

12 h 30 - 14 h 30 DÉJEUNER RÉSEAUTAGE

14 h 30 – 16 h 30 SÉANCE IV : COMMENT LES GOUVERNEMENTS, LES PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT ET LE SECTEUR PRIVÉ PEUVENT-ILS COLLABORER POUR CRÉER DE LA VALEUR PARTAGÉE ?

La séance examinera le rôle du secteur privé dans la formation de pistes significatives et multidimensionnelles de développement des pays ; notamment, comment le secteur privé peut, en collaboration avec d'autres partenaires, développer des projets susceptibles de créer de la valeur partagée – produire un impact social durable tout en obtenant un rendement commercial. Le groupe abordera également : les politiques et les cadres réglementaires nécessaires pour encourager les entreprises à créer et faciliter la création de la valeur partagée ; ce que les partenaires au développement doivent faire pour aider les pays à maximiser le potentiel du secteur privé et à créer de la valeur partagée ; et ce que le secteur le secteur privé doit faire (par exemple, adopter des pratiques de développement durable, faciliter le transfert technologique et contribuer à l'égalité des sexes) pour créer une valeur partagée significative pour tous.

Page 19: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

16

Modératrice : Mme Carol BOUWER, Fondatrice et PDG de Carol Bouwer Productions, Afrique du Sud

Membres du panel :

o M. Neissan A. BESHARATI, Directeur de programme principal, Institute for Global

Dialogue, Afrique du Sud. o M. Saleem KARIMJEE, Directeur national, IFC, Afrique du Sud

o Mme Zanele SANNI, Directrice en chef, Trade Invest Africa, Afrique du Sud o Mme Amanda J. VAN DEN DOOL, Responsable d'équipe, Partenariats pour le

développement, USAID, Afrique du Sud

16 h 30 – 17 h 00 DISCOURS DE CLÖTURE

o Mme Karen ROT-MÜNSTERMANN, Chef de Division, IDEV, BAD

Page 20: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

17

ANNEXE II: LISTE DES PARTICIPANTS

ORATEUR/PANÉLISTE/MODÉRATEUR NOM TITRE COORDONNEES 1. Mme Carol BOUWER Fondatrice & PDG de Carol Bouwer

Productions, South Africa Carol Bouwer Productions 1st floor, 32 Parliament Street

Cape Town 8001 South Africa

2. Mme Laurie LESS Directrice exécutive, Centre for Learning on

Evaluation and Results – Anglophone Africa, Wits School of Governance, South Africa

Centre for Learning on Evaluation and Results –

Anglophone Africa Wits School of Governance 2 St David's Place, Parktown

South Africa

3. M. Thabang MAGARE Associé, Deloitte, Afrique du sud Deloitte South Africa

Deloitte Place,The Woodlands 20 Woodlands Drive Woodmead, Sandton

Johannesburg, Gauteng South Africa, 2052

4. M. Balbir SINGH Conseiller principal de NORAD Département des évaluations

Norwegian Agency for Development Cooperation P.O. Box 8034 Dep, 0030 Oslo, Norway

5. M. Phakamile MAINGANYA Directeur de la gestion des risques Industrial Development Corporation

19 Fredman Drive, Sandown PO Box 784055 Sandton, 2146

South Africa

6. M. Neissan A. BESHARATI Directeur de programmes principal Institute for Global Dialogue 263 Nana Sita St, Pretoria Central,

Pretoria, 0001, South Africa

7. M. Saleem KARIMJEE Directeur national International Finance Corporation

14 Fricker Road Illovo 2196 P.O. Box 41283

Craighall 2024 Johannesburg, South Africa

8. Mme Annabel BISHOP Économiste en chef Investec Bank Limited 100 Grayston Drive, Sandown, Sandton, 2196, Johannesburg, South Africa

9. M. Prejelin NAGGAN Responsable des Marchés Primaires Johannesburg Stock Exchange 2 Gwen Ln, Sandown, Sandton, 2196, Johannesburg

South Africa

10. M. Tshokolo Petrus NCHOCHO

PDG Land Bank Eco Glades 2, Block D

420 Witch Hazel Avenue Eco Park, Centurion South Africa

11. Mme Lynette CHEN PDG New Partnership for Africa’s Development Business Foundation Tuscany Office Park, Ground Floor,

Building Number IX, 6 Coombe Place, Rivonia, 2128, Johannesburg South Africa

12. M. Daniel MAKOKERA Journaliste, animateur de télévision, producteur et conférencier

Pamuzinda Productions 1 Scy House Cnr Eileen and Geneva Road

Blairgowrie, Randburg Johannesburg, South Africa

13. M. Denis SIREYJOL Directeur régional Proparco (Agence Française de Développement Group) Ballywoods Office Park - Ironwood House

29 Ballyclare Drive, Bryanston 2021, South Africa

14. M. Carl J. LOTTER PDG Small & Medium Enterprises Federation

1st Floor, Convention Tower, Cnr Walter Sisulu & Heerengracht Street, Foreshore,

Cape Town, 8001. South Africa

15. M. Thakhani MAKHUVHA PDG Small Enterprise Finance Agency Eco Fusion 5, Building D,

1004 Teak Close Witch Hazel Avenue, Highveld Centurion

Page 21: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

18

0157, Pretoria, South Africa

16. M. Alan MUKOKI PDG South African Chamber of Commerce & Industry 24 Sturdee Avenue, Rosebank, Johannesburg, South Africa

17. M. Nhlanhla NENE Conseiller résident Thebe Investment Corporation Interim Head of the Wits Business School

2 St David's Place, Parktown, Johannesburg South Africa

18. Mme Zanele SANNI Directeur général Trade Invest Africa

77 Meintjies Street, Sunnyside, Pretoria, Gauteng, 0002 South Africa

19. Mme Trudi HARTZENBERG Directrice exécutive Trade Law Center Blaauwklippen Office Park, Building One, Unit 6, Off R44 road, Stellenbosch Square,

Stellenbosch 7600 South Africa

20. Mme Amanda J. VAN DEN DOOL

Responsable d'équipe, Partenariats pour le

développement

United States Agency for International

Development 100 totius street, Groenkloof PO Box 43, Pretoria

South Africa

21. Mme Vanessa TANG Professeur d'économie University of KwaZulu-Natal, South Africa

Mazisi Kunene Road, Glenwood , Durban South Africa

22. Mme Renosi MOKATE Directrice exécutive et PDG University of South Africa, Graduate School of Business Leadership Cnr Janadel and Alexandra Avenues

Midrand, 1686, Gauteng South Africa

23. M. Paul NOUMBA UM Directeur national pour l'Afrique du Sud, la

Namibie, el Lesotho, le Botswana, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe

World Bank Group

442 Rodericks Road Lynnwood, Pretoria South Africa, 0081

24. Mme Mmakgoshi LEKHETHE Administratrice de la BAD Siège de la Banque africaine de développement Headquarters

Abidjan, Cote d’Ivoire

25. M. Rakesh NANGIA Évaluateur général Siège de la Banque africaine de développement

Headquarters Abidjan, Cote d’Ivoire

26. Mme Karen ROT-MÜNSTERMANN

Chef de Division Evaluation indépendante du développement

Siège de la Banque africaine de développement Abidjan, Cote d’Ivoire

AUDITOIRE

NOM INSTITUTION 27. Charles Edward MINEGA African Legal Resources

28. Delcio NOGUEIRA Ambassade d'Angola

29. Benvindo NICOLAU Ambassade d'Angola

30. Muzi MULAMBI Banking Association South Africa (BASA)

31. Mthokozisi TSHUMA Département de la planification, du suivi et de l'évaluation (DPME)

32. Lusanda BATALA Département de la planification, du suivi et de l'évaluation(DPME)

33. Timothy DLADLA Département du Commerce et de l'industrie (DTI)

34. Varsha Harinath Département du Commerce et de l'industrie (DTI)

35. Thabang MAMARU Département du Commerce et de l'industrie (DTI)-Trade Invest Africa

36. Saphira PATEL Banque de développement de l'Afrique australe (DBSA)

37. Megan van der WESTHUIZEN Ambassade de Belgique

38. Liro HELINEN Ambassade de Finlande

39. Rui NOZES Ambassade de Finlande

40. Diop PAPA MAGUEYE Ambassade du Sénégal

41. Obile MODUKA Banque européenne d'investissement (BEI)

42. Ryno BYLEVELDT Banque européenne d'investissement (BEI)

43. Otsile MODUKA Banque européenne d'investissement (BEI)

44. Nadira BAYAT Global Economic Governance Africa

45. Dr. Emmanuel OWUSU-SEKYERE

Conseil de recherches en sciences humaines (HSRC)

46. Claudious CHIKOZHO Conseil de recherches en sciences humaines (HSRC) – Africa Institute of South Africa (AISA)

Page 22: COMPTE-RENDU DE L'ÉVÉNEMENT · Wolassa Lawisso Kumo, Mohamed Orabi Fadel, Moses Iga Gumede, Grace Chagoda, Herminah Mantlhakeng, Motselisi Valerie Mokheseng (tous du RDGS) Remerciements

19

47. Tina KABUKELI IDLab Architects

48. Skhulile NDLOVU IMPACT AFRICA PARTNERS

49. Michelle ODUYER Indiba Africa

50. Kirti NARSAI Johnson & Johnson, Afrique du sud

51. Landiwe MAHLANGU Fédération nationale africaine des chambres de commerce et d'industrie (NAFCOC) /AMAZWE HOLDINGS

52. Keegan EDWARDS Trésor public, Afrique du sud

53. Liso ZAPE Trésor public, Afrique du sud

54. Dimakatso MKWANAZI Trésor public, Afrique du sud

55. Lesego MASHIGO Trésor public, Afrique du sud

56. Zintle KOZA Trésor public, Afrique du sud

57. Sipho BHANISI Trésor public, Afrique du sud - Financements concessionnels

58. Nandi MKUNQWANA Trésor public, Afrique du sud - Banques multilatérales de développement

59. Simon QOBO Trésor public, Afrique du sud -Banques multilatérales de développement et Financements concessionnels (MDBs&CF)

60. Oratilwe TEISHO Trésor public, Afrique du sud -Banques multilatérales de développement et Financements concessionnels (MDBs&CF)

61. Paal BJØRNESTAD Ambassade de Norvège

62. Selam FESSEHA Pamuzinda Productions

63. Gabriel AISSOU Directeur régional de Proparco – Groupe Agence Françcaise de Deéveloppement (AFD), South Africa

64. Likeleli MAKAULULE Small Enterprise Finance Agency (SEFA)

65. Songezo GXALABA Songezo Gxalaba Consulting (SGC)

66. Rendani RAMUKUBA Songezo Gxalaba Consulting (SGC)

67. Immah NAIBE South African Broadcasting Corporation (SABC)

68. Maxine HLABA Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) - Association bancaire

69. Pat ADAMS Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) - Association bancaire

70. Stanley DUBE The 1873FM

71. Tinashe MPASIRI The 1873FM

72. Frederick KOOMSON The 1873FM/TV

73. Vi TARY Université du KwaZulu-Natal, Afrique du sud

74. Florence MAMAREGANE Université d'Afrique du sud, Graduate School of Business Leadership

75. Sanele NHLABATSI Université d'Afrique du sud, Graduate School of Business Leadership

76. Daniel NGWEPE Visa

PERSONNEL DE LA BAD, SIEGE & RDGS

NOM COORDONNEES

77. Koketso CHABAEFE Banque africaine de développement, Bureau régional de développement et de prestation de services pour l'Afrique australe (RDGS), Pretoria

78. Neclay VIJ Banque africaine de développement, Bureau régional de développement et de prestation de services pour l'Afrique australe (RDGS), Pretoria

79. Ngonidzoshe BODZO Banque africaine de développement, Bureau régional de développement et de prestation de

services pour l'Afrique australe (RDGS), Pretoria

80. Sikhanyiso MAZIYA Banque africaine de développement, Bureau régional de développement et de prestation de

services pour l'Afrique australe (RDGS), Pretoria

81. Wolassa Lawisso KUMO Banque africaine de développement, Bureau régional de développement et de prestation de services pour l'Afrique australe (RDGS), Pretoria

82. Magdaline NKANDO Évaluation indépendante du développement, Siège de la Banque africaine de développement, Abidjan