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Compte rendu du 15 mars 2013 Les coups de coeur

Compte rendu rencontre autour de 15.03.2013

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Compte rendu rencontre autour de 15.03.2013

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Page 1: Compte rendu rencontre autour de 15.03.2013

Compte rendu du 15 mars 2013

Les coups de coeur

Page 2: Compte rendu rencontre autour de 15.03.2013

Les participants à « Rencontre autour de » ont évoqué :

Paradis Conjugal

Alice FERNEY

Médiathèque de Sarzeau, cote R FER

Passé sous silence

Alice FERNEY

Médiathèque de Sarzeau, cote RH FER

Médiathèque de St Gildas, cote R FER

Les deux messieurs de Bruxelles

Eric-Emmanuel SCHMITT

Médiathèque de Sarzeau, cote N SCH

Catherine De Parthenay duchesse de Rohan, Protestante insoumise

Nicole VRAY

Médiathèque de Sarzeau, cote 944.032 ROH

Henri de Rohan, Huguenot de plume et d'épée

Solange et Pierre Deyon

Médiathèque de Sarzeau, cote 944.032 ROH

Combats pour les femmes

Louise WEISS

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Paradis conjugal

Alice FERNEY

Elsa est une mère de famille de quatre enfants, mariée depuis vingt ans, c’est une ancienne danseuse et depuis qu’elle ne danse plus, elle est désemparée, triste et un peu dépressive. Elle est devenue « accro » à un film qu’elle regarde en boucles tous les soirs, sans s’occuper de son mari qui rentre de son travail. D’ailleurs, ce mari l’a prévenue qu’il ne rentrerait plus dans une maison où sa femme regardait le même film depuis trois mois. Et pourtant, ce film, elle en a besoin, il la fait rire et pleurer et la réconforte pour un moment.

Ce film, c’est « CHAINES CONJUGALES » de Joseph Mankiewicz, inspiré d’une nouvelle de John Klemper. C’est un film de 1949, qui a obtenu un Oscar, qui relate l’histoire de trois couples d’amis. Un jour, les trois épouses attendent une amie qui ne vient pas mais qui leur fait parvenir une lettre les informant qu’elle part avec le mari de l’une d’entre elles, sans préciser lequel… Elsa se projette dans le film et se met tour à tour dans la peau des trois héroïnes. Elle aussi, se demande si son mari va rentrer… ! Un amalgame réussi de la littérature et du cinéma ! Pourtant, le début du livre est un peu fastidieux. On a du mal à rentrer dedans, car les personnages se mélangent un peu tant que l’on n’a pas compris le rôle du film dans le roman.

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Passé sous silence

Alice FERNEY

Situé pendant la guerre d’Indépendance de l’Algérie au XXème siècle, ce conte historique aborde, sans le reconnaître explicitement, le volet de l’attentat du Général de Gaulle au Petit Clamart.

L’auteur met en scène la confrontation tragique de 2 visions de l’Honneur et du Service de l’Etat à travers 2 personnages principaux :

- le Général Grandberger (De Gaulle), très lucide sur le sens de l’Histoire, grand orateur ( « manipulation et sincérité mêlées »), doué dans l’utilisation des médias tels que la TV, mais orgueilleux et rancunier,

- et un jeune officier idéaliste, voire naïf, Paul Donadieu (Jean-Marie Bastien –Thiry), empreint de mission divine et militaire qui s’élève tel « un Juste », jusqu’au sacrifice ultime de sa propre vie.

Quels sont les leviers de l’être humain qui poussent l’un à condamner, l’autre à mourir ? (Donadieu sera fusillé à la suite d’un procès rapide du tribunal militaire d’exception).

Quelle passionnante analyse psychologique du cheminement complexe de ces 2 protagonistes !

Quant à leurs épouses respectives, Charlotte et Mathilde, elles sont décrites comme discrètes, silencieuses, « Bien faire là ou Dieu vous a placé » souligne la femme de Donadieu. Ce roman nous interpelle sur la complexité de la vérité historique : « une fleur noire dans la vase de l’Histoire », tout en notant la lâcheté des peuples en temps de guerre par lassitude, pour protéger ses enfants. Mais il est bien difficile de se transposer dans le contexte de ce moment douloureux et controversé, au retentissement encore actuel.

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Les deux messieurs de Bruxelles

D’Eric-Emmanuel SCHMITT

Une nouvelle fois, Eric-Emmanuel SCHMITT nous enchante avec ces cinq nouvelles, petits bijoux d’intelligence sur des thèmes variés, dont la dominante est toujours l’amour sous différentes formes. Mais peut-il en être autrement avec ce normalien, si profondément humaniste ! Dans la première « Les deux messieurs de Bruxelles », il est question du destin parallèle de deux couples unis le même jour, l’un en pleine lumière et l’autre dans le secret. Nouvelle très émouvante dont le point de départ est une histoire vraie, qui soulève bien des questions d’actualité, dans notre société sur la longévité, du couple, la fidélité, le mariage pour tous ou encore la paternité, traitée ici symboliquement.

Les quatre autres nouvelles abordent des sujets aussi variés que, le racisme et le pardon dans « le chien » (directement inspirée d’un texte d’Emmanuel Levinas), le don d’organe dans « un cœur sous la cendre » et la culpabilité liée à l’avortement thérapeutique dans « l’enfant fantôme ». Enfin, dans « ménage à trois » l’histoire d’une trentenaire qui épouse, en secondes noces, un diplomate danois qui voue une admiration sans borne à son défunt mari, le ton est plus léger et la chute, inattendue, est diablement ingénieuse ! Dans son « journal d’écriture » l’auteur livre ses réflexions sur les sujets profonds qu’il aborde et les faits, ou les êtres, qui lui ont inspirés ces cinq nouvelles. Philosophe avant tout ses textes soulèvent de grandes interrogations, mais il nous laisse le soin d’y répondre et de faire nos choix.

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Catherine De Parthenay duchesse de Rohan.

Protestante insoumise (1554-1631)

Nicole VRAY

Catherine de Parthenay, née en 1554 et morte en 1631, fut avant tout une huguenote intransigeante et passionnée. Érudite, poétesse et dramaturge, mécène, elle s'intéressa également aux mathématiques, à l'astrologie et à l'astronomie. Elle est mêlée aux événements les plus tragiques des guerres de religion. Elle est surnommée "La mère des Rohan". Catherine est l'héritière de la puissante famille huguenote poitevine, les Parthenay-Larchevêque seigneurs de Soubise, liée aux d'Albret, et donc cousine d'Henri de Navarre. Lorsqu'elle a onze ans, sa mère Antoinette d'Aubeterre, lui donne

pour précepteur François Viète, l'un des plus grands mathématiciens de son temps. Il lui enseigne le latin et le grec que ses parents lisent déjà mais aussi l'hébreu, les mathématiques, l'astrologie, l'astronomie, … Éminent cryptologue, il lui apprend à écrire des lettres chiffrées et à se servir d'encres invisibles ce qui lui sera utile pendant les guerres de religion. Il reste son conseiller et ami toute sa vie, lui dédiant en 1591 sa célèbre In Artem Analyticem Isagoge (Introduction à l'art analytique), qui établit l'usage de notations symboliques en algèbre. Plus tard, François Viète deviendra le mathématicien d'Henri IV. Le père de Catherine, Jean de Parthenay, décède en 1566. Antoinette d'Aubeterre veut marier sa fille pour assurer une postérité aux Parthenay-Larchevêque. Le 20 juin 1568, Catherine, âgée de 14 ans, se marie avec Charles de Quelennec, baron de Pont-l'Abbé et calviniste. Quelques mois plus tard commence la troisième guerre de religion et Charles laisse sa jeune épouse pour aller combattre. En 1570, Catherine confie à sa mère l'impuissance du baron. Très vite, Catherine et sa mère, veulent faire annuler le mariage. Elles intentent un procès. Elles accusent le Baron Charles de Quellenec de ne pouvoir assurer la descendance des Soubise. Présent à Paris pour les noces de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre le 18 août 1572, le baron de Quellenec meurt, assassiné dans la cour du Louvre, la nuit de la Saint-Barthélemy le 24 août, en défendant Coligny. Sa mort met fin au procès. Catherine de Parthenay et sa mère, doivent leur salut à l'intervention de quelques nobles alliés au roi.

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A 19 ans, Catherine est veuve et vierge. En 1573, Catherine et sa mère sont à La Rochelle pendant l'un des sièges. Les Rochelaises sont actives et aident à la défense de la ville. Catherine de Parthenay fait représenter à La Rochelle, pendant le siège, sa tragédie de Holopherne afin de galvaniser, le moral des femmes. Elle est courtisée par René de Rohan. Mais Catherine n'accepte de lui donner sa main que lorsque René devient vicomte de Rohan et hérite de la fortune des Rohan à la mort du frère aîné. Le mariage est célébré dans l'intimité à La Rochelle le 15 août 1575. Le jeune couple s'installe au château de Blain, qui à cette époque était fastueux et rivalisait en confort et en beauté avec le château de Nantes. Devenue vicomtesse de Rohan, Catherine aménage les principales résidences des Rohan en Bretagne : Blain, Josselin et Pontivy. Elle y développe des églises protestantes. René meurt à La Rochelle le 27 avril 1586 laissant sa veuve avec cinq enfants, deux garçons et trois filles. Lorsqu’Henri de Navarre devint roi de France, les protestants eurent un peu plus de liberté de culte. La duchesse de Rohan assista sans doute à la signature de l'édit de Nantes en 1598. Sa fille Catherine se marie avec Jean de Bavière en 1604. Son fils Henri est uni à Marguerite, fille de Sully en 1605. Il est fait duc et pair de France par Henri IV. A plus de soixante-dix ans, Catherine et sa fille Anne furent l'âme de la résistance protestante à La Rochelle, lors du grand siège de 1628 mené par Richelieu. Elle utilisa ses connaissances du chiffrage pour correspondre avec les alliés de Huguenots à l'extérieur de la ville. Après la capitulation, les deux femmes sont emprisonnées. Les châteaux de Blain et de Mouchamps sont en partie rasés sur ordre de Richelieu. Son intransigeance lui suscita l'attachement des populations bretonnes et poitevines jusqu'à sa mort. Ce livre bien écrit se lit comme un roman.

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Henri de Rohan

Huguenot de plume et d'épée

1579-1638

Solange et Pierre Deyon

Henri de Rohan est le fils de Catherine de Parthenay et de René II de Rohan, et petit-fils d'Isabelle d'Albret elle-même fille du roi de Navarre. Ils sont tous de la religion réformée. De par ses origines, il est lié à la plupart des familles régnantes d'Europe et en particulier à Henri de Navarre. Son père meurt lorsqu'il a sept ans. Henri n'est pas attiré par les lettres et la littérature. D'autres matières lui plaisent, l'italien, l'histoire, la géographie, les mathématiques qui dit-il sont "la véritable science d'un prince". A l'âge de vingt ans, il entreprend un voyage à travers l'Europe jusqu'à Vienne, Prague, Rome, Venise, Dresde, Hambourg, les Provinces unies, Londres, Edimbourg … où il est reçu dans toutes les cours princières. Il

devient le parrain du futur Charles Ier d'Angleterre. Il relate son grand voyage pour sa mère. Dans son récit publié après sa mort, il compare deux à deux les institutions des pays qu'il vient de traverser. Il est l'un des compagnons préférés d'Henri IV qui le fit duc et pair de France à son retour de voyage. Il se marie en 1605 avec Marguerite de Béthune fille de Sully. Ils auront neuf enfants. Une seule fille, Marguerite survivra. L'assassinat de Henri IV va faire basculer le destin de Henri de Rohan. Il devient plus ou moins malgré lui le chef de la résistance protestante. Rohan est en permanence déchiré entre la fidélité à la cause protestante et le service du roi. En 1620, débute la première des trois rébellions huguenotes. Henri reprend la lutte aux côtés de ses coreligionnaires dans tout le Sud-Ouest défendant Montauban contre Louis XIII en 1621 et l'empêchant d'assiéger Montpellier, ce que le roi ne lui pardonnera jamais complètement. Il signe le traité de Montpellier qui renouvelle l'Edit de Nantes. Des soulèvements s'organisent, et de 1621 à 1625 de véritables opérations militaires ont lieu. Rohan est le chef de tous les insurgés. Malgré des victoires précaires et l'énergie de leur chef pour soutenir les derniers bastions, "les guerres de M. de Rohan" sont un échec. Il est battu par le roi à Privas en 1629. Pendant ce temps, la pression sur La Rochelle, où Richelieu est décidé à en finir, s'accroît de mois en mois. Ruiné et désavoué par une grande partie des protestants, il est contraint de s'exiler à Venise.

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Il profite de son oisiveté forcée pour écrire L'Apologie du duc de Rohan sur les derniers

troubles de la France. Il écrit ses Mémoires, publiées après sa mort en 1644, où il se justifie de ses échecs, par la division de la communauté réformée. Il rassemble ses discours et divers traités dont De l'intérêt des princes et états de la chrétienté, publié en 1634 et Le parfait

capitaine, en 1638, qui sont considérés comme d'excellentes contributions à la littérature politique du XVIIe siècle. Ses talents militaires et ses relations en Europe conduisent Richelieu et le roi à lui confier d'importantes missions contre les Habsbourg. Louis XIII lui demande d'être son ambassadeur extraordinaire dans les Grisons en Suisse afin d'en éloigner l'Empire d'Autriche qui occupe la Valteline. Il prend le commandement des troupes royales en Valteline, pour couper aux troupes du Roi d'Espagne l'entrée du Milanais. Rohan est laissé sans renforts et sans ordres précis dans les montagnes de l'est de la Suisse. Après avoir sans succès instruit Richelieu de ses difficultés, suspecté d'être responsable de l'échec des troupes françaises en Valteline, il est prié de reprendre le chemin de l'exil. Il écrit Campagne

du Duc de Rohan dans la Valteline ; Discours sur la guerre des montagnes et Mémoires sur les

choses advenues en France depuis la mort de Henry Le Grand, jusqu'à la paix avec les

réformés au mois de juin 1629.

Il accepte en janvier 1638, la proposition du Bernard de Saxe-Weimar, allié de la France, de reprendre les armes. Attaqué devant Rheinfeld il y est blessé, le 28 février 1638, par les Impériaux. Il meurt des suites de ses blessures le 16 avril 1638. Sa fille Marguerite, fit un mariage d'inclination. Elle épousera en 1645 Henri de Chabot, gentilhomme catholique, dont la descendance prit le nom de Rohan-Chabot. Le roi accepta ce mariage à la condition que les enfants du couple soient élevés dans la religion catholique. Tous les Rohan-Chabot sont les descendants d'Henri de Rohan.

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Combats pour les femmes

Louise WEISS

Journaliste, écrivaine européenne, Louise Weiss a épousé tous les combats du XXème siècle. Entre 1918 et 1939, elle a œuvré pour des projets pionniers en faveur de la paix (rapprochement franco-allemand, projets d’union européenne, vote des françaises). Ce livre retrace la campagne violente que l’auteur a menée pour l’égalité civique et politique des femmes entre 1934 et 1939. Récits peut-être trop chronologiques, mais scènes comiques qui sont encore très actuelles dans notre monde politique. On voit la 3ème République s’effondrer. Pour résumer, elle fut féministe, européenne et journaliste au service de la paix.