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7/26/2019 Conclusion Gnralea 4
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Conclusion gnrale :
Vingt ans aprs les premires rformes entrepris sur, lconomie algrienne, celle-ci
conserve les principales caractristiques hrites des annes 1970 et mme de la colonisation.Une conomie spcialise principalement dans la production et lexportation des
hydrocarbures autrement dit une conomie de rente.
Globalement, lappareil conomique demeure compos de deux grands ensembles. Le
premier se rduit la branche des hydrocarbures qui occupe une place dominante, (plus de
40% du PIB et 97% des exportations) le second regroupe toutes les autres branches de
lconomie.
La branche des hydrocarbures assure lessentiel des exportations de lAlgrie constitue
le principal moteur de lconomie. Cest cette branche qui lui procure la quasi totalit de ses
ressources extrieures en devises. Le prix du ptrole demeure le variable dterminante de la
politique conomique de lEtat. Chaque anne, le budget, le programme des importations, le
volume des diffrentes subventions, etc., sont calculs en fonction du prix du ptrole. Ses
fluctuations, notamment quand elles sont la baisse, peuvent tre lourdement ressenties et
provoquer de graves problmes conomiques et sociaux.
Les autres branche de lconomie sont exclusivement tournes vers le march
intrieur mais dpendent pour une large part de lextrieur pour leurs approvisionnements.
Mises en une situation de qute perptuelle de devises pour assurer leurs approvisionnements,
la rpartition de la rente constitue alors leur proccupation stratgique. Elles forment un outil
de production consommateur de devises et peu performant qui narrive mme pas satisfaire
la demande interne. Lajustement est ralis par le recours aux importations de toutes natures
grce la rente ptrolire.
Une analyse de lvolution des exportations hors hydrocarbures au cours de ces
derrires annes fait apparaitre, malgr le diagnostic rvlant une stagnation, un potentiel
important notamment dans le secteur de lagriculture et miniers, et une certaine dynamique
dans le secteur industriel notamment lagroalimentaire qui restent insuffisante, mais qui
mritent dtre encourage.
La faiblesse des exportations hors hydrocarbures semble lie avant tout un march
interne beaucoup plus rmunrateur et moins risqu que lexportation. Bien sr ce phnomne
se ddouble et est expliqu par de nombreux obstacles au bon fonctionnement et audveloppement des entreprises, obstacles auxquels nchappent pas les entreprises
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exportatrices ou candidates lexportation, un secteur agricole qui narrive mme pas
satisfaire la moities des besoins alimentaires locale, la prgnance de rflexes bureaucratiques
qui caractrisent lenvironnement juridico-conomique dans les domaines bancaire,
douaniers, fiscal, des transports et communications, ainsi que dans le domaine de
linformation commerciale qui rend la chaine logistique lexport extrmement complexe et
trs couteuse et les pouvoirs publics nont pas de stratgie, ou tout au moins de programme
daction clair, pour dynamiser les exportations.
La ncessit de promouvoir les exportations hors hydrocarbures faits partie des
orientations les plus rgulirement raffirmes dans tous les programmes de gouvernement
successifs depuis 1986. Il est vrai que si beaucoup a t fait en la matire, les rsultats
enregistrs sont loin de correspondre aux attentes. Dune certaine faon cet chec relatif est
souvent un lment qui est interprt comme un motif de renoncement, comme si le
dveloppement des exportations hors hydrocarbures tait de toute faon une orientation vaine.
En effet, Plusieurs politiques de redressement ont t entreprises ces dernires annes,
mais le caractre rentier reste la caractristique dominante de lconomie algrienne. En fait
l'amorce d'une nouvelle dynamique d'insertion avantageuse dans la division internationale du
travail par une participation consquente au commerce mondial ne peut tre que le rsultat
d'un processus travers lequel seront mobilises, voire cres les ressources et les capacits
ncessaires. Le grand changement dont l'Algrie a besoin ne viendrait pas seulement de
l'adoption de nouveaux critres pour le choix des politiques et des objectifs atteindre mais
consisterait surtout miser sur la mobilisation de toutes les potentialits matrielles et
humaines.
Il ne s'agit donc pas de simples dcisions prendre mais d'un long processus de
construction des structures et des mentalits en tenant compte des mutations profondes
intervenues dans le schma de la croissance mondiale, de la varit croissante des situations
de dpendance et des tendances d'volution des principaux paramtres pouvant agir sur la
capacit d'adaptation du systme conomique et social du pays.
Cette promotion devrait s'appuyer aussi sur les avantages construire au plan
technologique avec des partenaires trangers qui disposent des moyens ncessaires cet
gard. De telles alliances ou un tel partenariat, s'il venait tre concrtis, permettrait
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certainement aux entreprises algriennes d'accder aux technologies et aux marchs extrieurs
assez rapidement.
La promotion des industries d'exportation devrait s'appuyer sur le tissu industriel
national afin de maximiser l'utilisation de consommations intermdiaires produites sur place.
La diversification de ce tissu peut fournir des consommations intermdiaires. De ce point de
vue, l'Algrie qui a beaucoup investi dans les industries de base se trouve en bonne position
pour maximiser les effets d'entranement (dus l'emploi d'inputs d'origine locale) condition
toutefois que la qualit des produits de base les rendent intgrables des biens d'exportation
vers les marchs exigeants que sont les marchs internationaux. Les effets d'entranement sont
inexistants ou faibles, ces industries d'exportation ne seront alors que de simples ateliers
offshore procurant une rente en devises dont la seule diffrence avec la rente ptrolire ou
gazire sera d'tre porte par du travail bon march (don d'une dmographie prolifique) au
lieu d'tre issue de ressources naturelles (don de la nature).
Ainsi la promotion des exportations hors hydrocarbures passe-t-elle par labandon pur
et simple de lconomie de rente dans le cadre de la transition, du moins par le recule de ce
type dconomie (conomie de rente) au profit de lconomie de march ?
Ou bien on continuera injecter des sommes dargent gnres des ventes des
hydrocarbures et attendre que la rforme soit faite ? Lconomie algrienne est atteinte
dune maladie endmique quon essaie de gurir en lui administrant de laspirine
(investissement publics dans les infrastructures, cration demplois dattente prcaires,
construction de logements au mpris des rgles les plus lmentaires de lurbanisme,
transferts sociaux non cibls) afin de soulager, momentanment, la douleur, sans pour
autant gurir la maladie, elle-mme, dune nature beaucoup plus fondamentale (Ahmed.
BENBITOUR).