84
E.N.LT.A. - DIJON !C01..E NATIONALE DES INGENIEURS DES TRAVAUX AGRICOLES. J.R.A.T. - REUNION DEPARTEMENT DU C.l.R,A.D. - Ph.)' topa tho l agi e des cultures aBratchères el vivrières - - Option Ecologie - Année 1984-1985 SUJET Station J!(EMOIRE Présenté pour obtenir le diplôme d" lngênieur des Techniques Agricoles de SAINT-PIERRE Contribution à l'étude de la gamme d'hôles de P$El![)(»K)NAS SOLARACEARlfo! E. P,- SJoIJTB à J'île de LA REUNION, Par OD Il..E HVVIER

J!(EMOIREopen-library.cirad.fr/files/4/800__Contribution_a_l_etude_de_la_gamm… · Le greffage 332. Utilisation de variétés résistantes 333. Autres mesures p.2 4 - CONCLUSION

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E.N.LT.A. - DIJON

!C01..E NATIONALE DES INGENIEURS

DES TRAVAUX AGRICOLES.

J.R.A.T. - REUNION

DEPARTEMENT DU C.l.R,A.D.

- Ph.)' topa tho l agi e des

cultures aBratchères el

vivrières -

- Option Ecologie -

Année 1984-1985

SUJET

Station

J!(EMOIRE

Présenté pour obtenir le diplôme

d "lngênieur des Techniques Agricoles

de SAINT-PIERRE

Contribution à l'étude de la gamme d'hôles

de P$El![)(»K)NAS SOLARACEARlfo! E. P,- SJoIJTB à

J'île de LA REUNION,

Par OD Il..E HVVIER

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·N.I.T.A. - DIJON

1 COLE NATIONALE DES INGENIEURS

• )ES TRAVAUX AGRICOLES.

I.R.A.T. - REUNION

DEPARTEMENT DU C.I.R.A.D •

- ~topathologie des

cultures aaratchères et

vivrières -

Option Ecologie -

~ée 1964-1985

SUJET

Station de SAINT-PIERRE

JI E JI 0 1 R E

Présenté pour obtenir le diplôme

d'Ingénieur des Techniques Agricoles

Contribution à l'étude de la gamme d'hôtes

de PSEUDOHORAS SOLAliACEARUH E.F.· 9IITll à

1 • ne de LA REUNION.

Par ODILE HUVIER

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· .

AVANT-PROPOS

RESUME

SUMMARY

INTRODUCTION GENERALE p.

1ère PARTIE : 1 - ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DU FLETRISSEMENT BACTERIEN CAUSE PAR PSEUDOMONAS SOLARACEARlIM E. F. SMITH

l - ECOLOGIZ DE LA 8ACTERIE

11. Hétérogénéité de l'espèce

111. Les races 112. Les biovars 113. Les pathovars

12. Dispersion géographique

p.

p. p.

121. Origine et état actuel p. 122. Liste des pays hébergeant P. solanacearum p.

13. Les plantes hôtes p.

131. Inventaire des hôtes sensibles 132. Mode d'infestation de la plante par le parasite p.

14. Conservation de la bactérie dans le sol

141 Modes de survie 142. Dynamique dans le sol p.

15. Influence des facteurs abiotiques

151. Les facteurs climatologiques 152. Les facteurs édaphiques p.

16. Conclusion : le cycle biologique de Pseudomonas solanacearum p.

2 - IDENTIFICATION DE L'AGENT PATHOGENE p.

21. Symptômatologie

211. Les symptômes externes 212. Les symptômes internes p. 213. Les mécanismes de l'infection

22. Le diagnostic Pseudomonas solanacearum p.

221. Les caractères cytologiques et culturaux 222. Les caractéristiques physiologiques et biochimiques 223. Les caractéristiques sérologiques p. 224. Les caractéristiques pathogéniques

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2241. Le test tabac 2242. Les tests d'inoculation artificielle

23. Etude des souches P. solanacearum p.l

231. Critères biochimiques 232. Critères sérologiques 233. Critères pathogéniques 234. Autres critères p.l

3 - EPIDEMIOLOGIE ET METHODES DE LUTTE

31. Propagation de la maladie

311. Par l'homme 312. Par les insectes 313. Par les nématodes

32. La lutte chimique et biologique

321. Les traitements chimiques 322. L'utilisation des antibiotiques 323. Le contrôle biologique

p.l

33. La lutte indirecte

331. Le greffage 332. Utilisation de variétés résistantes 333. Autres mesures p.2

4 - CONCLUSION : BILAN DES CONNAISSANCES

2ème PARTIE II - CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA GAMME D'HOTES DE PSEUlXJMONAS SOLARACEARUM [.F. SMITH A LA REUNION

1 - TRAITS GENERAUX DE LA REUNION p.2

Il. Situation géographique

12. Le relief

13. Le climat p.2

14. Les sols

141. Nature des sols 142. Occupation des sols

2 - DONNEES INITIALES SUR LE FLETRISSE:-ŒNT BACTERIEN DANS L'ILE p.2

21. Incidences économiques de la maladie

22. Localisation des cultures sensibles et période favorable à la maladie p.2

23. Les précédentes études 2 - p.

34. Présentation du travail

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3 - CONSTITUTION D'UNE COLLECTION DE SOUCHES DE P. SOLA NA CEARUM P 8

3I.

32.

4 -

41-

42.

Matériel et méthode

31I. Prélèvement, isolement, culture des souches 312. Sélection des bactéries p 0 313. Conservation des souches 314. Identification

Résultats et discussions p 4

32I. 322. 323.

324.

ETUDE DU

Matériel

411. 412.

Localisation des prélèvements Les plantes hôtes et leurs symptômes Identification

3231. Exsudation dans l'eau. 3232. Caractères culturaux

p 6 p 8

3233. Caractères cytologiques et biochimiques p 1 3234. Test tabac 3235. Test d'inoculation de Lyaopersiaum esauZentum

CV. Roma Conclusions

POUVOIR PATHOGENE DES SOUCHES ISOLEES

et méthode

Matériel végétal Tests d'inoculation artificielle

p 2

P 3

Résultats et discussions

421. Test d'inoculation de Ne"" York

422. Test d'inoculation 423. Test d'inoculation 424. Test d'inoculation 425. Test d'inoculation 426. Conclusions

de SoZanum meZongena CV. Monstrueus~=

de Solanum tubel'OSWTi CV. CLAU STAR P 5 de Niaotiana taba(!um CV. IRA BOURBON de Al'aahis hypogea de Phaseolus vulgal'is CV.MARLA

P 6

CONCLUSION GENERALE P 7

ANNEXES, FIGURES ET TABLEAUX

RE?ERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Introduction générale et 1ère partie 2ème partie et conclusion générale.

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- AVANT-PROPOS

Ce travail a été réalisé à l'I.R.A.T.*-REUNION au service de Phytopathologie des Cultures Maraîchères et Vivrières de la station de Saint-Pierre dans le sud de l'île,sous la direction de Monsieur J.C. GIRARD.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à:

- Messieurs A. DEREVIER,Directeur.J.L. MARCHAND,Responsable de la station de Saint-Pierre pour m'avoir accueillie à l'I.R.A.T.-REUNION.

- Monsieur J.C. GIRARD.mon maître de stage,pour ses enseignements,sa disponi­bilité et pour tous les moyens qU'il a mis à ma disposition pour réaliser ce mémoire.

- Monsieur P. FROSSARD.pour son chaleureux accueil au laboratoire de Phyto­bactériologie du C.I.R.A.D.* à Montpellier et la formation qu'il m'a donnée en matière de bactériologie.

Mes sincères remerciements s'adressent également à tous ceux qui m'ont aidée et encouragée au cours de mon stage:

- Monsieur J.P. PEROS,son technicien Monsieur LOMBAfD,pour leurs conseils et leur accueil au laboratoire de Phytopathologie de la station de Saint­Denis.

- Monsieur R. PIROT.Directeur du C.E.E.M.A.T.*-REUNION ainsi qu'à son équipe de Saint-Pierre pour la construction du matériel dont j'ai eu besoin.

- Mademoiselle D. JARDOT.technicienne à la SICAMA* de Saint-Pierre, pour sa gentillesse,sa disponibilité et tous les échantillons de matériel végétal qu'elle m'a fait parvenir.

- Les techniciens du S.U.A.D. qui m'ont amicalement guidée et accompagnée lors de mes sorties sur le terrain.

- Monsieur P. FERRE et ses collègues du M.S.I.R.I.* qui m'ont gentiment accueillie et conseillée lors d'une mission à l'île MAURICE.

- Les chercheurs.thésards,et tout le personnel de la station de Saint­Pierre pour leur aide et l'amitié qu'ils m'ont témoignées.

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-Mademoiselle M. LECLAIR DE BELLEVUE qui a assuré la frappe de ce mémoire.

Enfin t merci à mes parents pour leur soutien moral et matériel tout au long de mes études.

(-) C.E.E.M.A.T.

C.I.R.A.D.

I.R.A.T.

M.S.I.R.I.

SI CAMA

Centre d'Etudes et d'Expérimentation du Machinisme Agricole Tropical

Centre de Coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement

Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et des Cultures Vivrières

Mauritius Sugar Industry Research Institute

SICA maraichage

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- RESUIIE

Le flétrissement bactérien des Solanacées , causé par Pseudomonas Botanacearum E.F. SMITH est recensé principalement dans de nombreuses régions tropicales,sub-tropièales et tempérées chaudes.L'espèce est divisée en 3 races. Les souches de la race 1 sont pathogènes sur les Solanacées et autres mono. et dicotylédones.La race 2 affecte les Musacées.La race 3 , à faible température de croissance, est pathogène sur Pomme de terre.Le cycle du parasite présente une phase de multiplication dans les hôtes pendant la saison chaude et pluvieuse et une phase de conservation dans le sol et certaines adventices en période défavorable.L'utilisation de variétés résistantes est actuellement le seul moyen de lutte efficace.

Pseudomonas soLanacearum est présent à l'île de LA REUNION. 40 isolements ont été effectués en divers points de l'île.du niveau de la mer à 1000 mètres d'altitude.Ses hôtes sont des Solanacées cultivées:Tomate, Aubergine.Poivron.Piment,Pomme de terre,une Géraniacée , PeLargonium X asperum; des Légumineuses,Arachide ,Haricot;et une Aracée :Anthurium andPeanum.Des prélèvements sur Vanille,Gingembre.Banane et Tabac n'ont pas révélé la présence du pathogéne.Les 40 isolats ont montré les caractéristiques de l'espèce:Gram négatif,nitrate réductase,oxydase et catalase positives, métabolisme oxydatif ainsi qu'une dénitrification positive et une réaction hypersensible en infiltration de feuilles de Tabac.Les inoculations artifi­cielles ont été positives sur Tomate ,Aubergine ,Pomme de terre,Haricot,négatives sur Tabac et variables sur Arachide.

En conclusion,les souches réunionnaises ont une large gamme d'hôte Elles constituent un pathovar non pathogène sur Tabac,peu pathogène sur Arachide et appartiennent à la race 1.

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StJaARY -

Bacterial Wilt of Solanaceae,caused by Pseudomonas solanacearum E.F.SMITH ls mainly spread in tropical,sub-tropical and warm temperate regions.The species ls divided into 3 races.Strains of RACEl are pathogenic on Solanaceae and ther mono. and dicotyledons.RACE 2 affects Musaceous plants .RACE 3,a low emperature growth pathovar,is pathogenic on potatoes.The biological cycle f this pathogen presents a multiplication phase during the hot and wet season,

d a conservation phase in adverse period.The use of resistant varieties is the most successful way of control.

Pseudomor.!lS solanacearum exists in the Isle of LA REUNION.40 isolations ere carried out in different spots,from sea level up to an altitude of 3333 eet.The host plants include cultivated SOlanaceae:potatoes,pimentoes,sweet eppers,tomatoes,eggplants;Leguminous plants:groundnuts,beans;one Geraniacea:

e Pelargonium X asperum and one ornamental Aracea:the Anthurium andreanum. amples of vanilla,tobacco,ginger and banana have not displayed the presence f the pathogen.These 40 strains possess the characteristics of the species: ram-negative cells,positive oxydase,positive nitrate reduction,positive atalase,oxydative metabolism,and besides,a positive nitrite reduction and hypersensitive reaction after tobacco leaves infiltration.Artificial

noculations vere positive on tomatoes,eggplants,potatoes,beans;negative on obacco;and variable on groundnuts.

In conclusion, the indigenous strains have a wide host range. They form a athovar unable to infect tObacco,weakly pathogenic on groundnuts and belong o RACE 1.

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INTRODUCTION GENERALE

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- l -

De nombreuses bactéries phytopathogènes provoquent un flétrissement

irréversible de certaines plantes cultivées. Citons pour exemple:

Xanthomonas stewaPti sur mais

- Corynebacterium sepedonicum sur pomme de terre

- Carynebacterium michiganense sur tomate

- et Pseudomonas solanaceaPum qui est l'objet de cette étude. Cette

dernière bactérie figure parmi les plus polyphages et les plus répandues dans

le monde. Elle a été décrite pour la première fois par Erwin F. Smith en 1896

sous le nom de Bacillus solanacearum E.F. Smith.

Se conservant au fil des années dans le sol, elle provoque une bacté­

riose vasculaire sur une gamme d'hôtes très étendue, principalement sur les

solanacées mais aussi sur bien d'autres plantes d'importance économique certaine.

Ainsi, selon l'hôte concerné, la maladie est connue sous différents

noms ( 8, 51) :

- Kaladie du fil tur tomate,

- "Brown rot" ou ourriture brune de la pomme de terre,

- Pourriture sèch des racines sur arachide,

- Maladie de Granville sur tabac, la première observation ayant été

faite dans le comté de Gramville en Caroline du Nord (USA),

- Kaladie de Moko sur bananier. Elle a été observée pour la première

fois sur la variété Moko à La Trinidad vers 1910.

La Réunion, petite île située dans la partie australe de l'Océan

Indien héberge cet agent p$thogène. Le flétrissement bactérien provoque pendant

la saison chaude, de décem~re à avril, de nombreux dégâts sur les solanacées

maraîchères, particulièrement sur aubergines, pommes de terre et tomates. Ces

spéculations et principalement la production de tomates sont devenues de pre­

mière nécessité dans la mesure où elles font l'objet d'une forte demande sur le

marché local.

La maladie atteint également le géranium rosat cultivé pour son essence.

A l'échelle de l'île, aucune recherche synthétique n'a été effectuée

sur ce sujet. Cela restait un handicap aussi bien d'un point de vue fondamental

que pratique pour des agriculteurs en quête de moyens de lutte appropriés.

Le présent travail qui marque le début d'un programme d'études sur

P8~udomonaE sotanacearum E.F. Smith a pour but de recenser les plantes sensibles

mais surtout de préciser la nature exacte des pathovars et des biovars présents

dans l'île.

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'.

1 - EnmE BIBLIOGRAPHIQUE DU FLETRISSEMENT BACTERIEN CAUSE PAR

PSEllDONONAS . ./f(;)LAliACEARUN E.'P.' lMITB

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- 2 -

1 - ECOLOGIE DELA BACTERIE

Il. Hétérogénéité de l'espèce

P. Botanacearum a un large spectre d'hôtes et offre une grande variabi­

lité dans ses caractères pathogènes. Son polyphytisme n'est qu'apparent car

l'espèce comprend en réalité de nombreuses souches regroupées en races, biovars

et pathovars.

Cette notion de race est fonction de divers critères pouvoir patho-

gène, caractères morphologiques, physiologiques, biochimiques mais reste princi­

palement liée à la spécificité d'hôtes des souches (59, 22).

BUDDENHAGEN et KEL~~N (1962 et 1964) ont ainsi défini 3 races (8, 9,16)

• Le~_~~~~~~~_~~_~~~~_! affectent des mono ou dicotylédones; de nom­

breuses solanacé5,quelques adventices et quelques bananiers diploïdes. La pro­

duction d'un pigment, la mélanine est caractéristique de cette race.

• ~~_~~~~~~~_~~_~~~~_~ affectent les Musacées : bananiers triploïdes,

Héliconia, Plantains. La gamme d'hôtes est très limitée. Cependant, ces souches

sont faiblement pathogènes sur les solanacées alors que les souches de race 1

ne le sont pas sur les bananiers triploïdes (60).

· ~~~_~~~~~~~_~~_!~_~~~~_~ affectent les pommes de terre et les tomates.

Ce sont des souches à faible température optimale de croissance, peu ou pas patho­

gènes sur les autres solanacées et notamment le tabac. (2).

Une quatrième race a été récemment découverte et regroupe des souches

isolées sur mûriers (2A). ,

En 1964, HAYWARD met en évidence la variabilité biochimique des souches

P. Bolanacearum et définit ainsi A biovars. (23). Un 5ème biovar a été décrit en

Chine sur des souches mûriers (25) (cf. tableau 1).

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- 3 -

Tableau l : Différenciation de P. 8oLana~earum en biovars (23,24)

I~IOVAR 1 l 1 II 1 III 1 IV 1 V ! 1 1 1 1 1 1

CARACTERE Sous-type 1 A 1 B 1 c 1 D 1 E 1 F 1 G 1 H 1 J 1 1 1 1

i i i j i i i i i I---+I---+l---rl--OXYDA TI ON DU :

Glucose

Saccharose

Lactose

Maltose

Cellobiose

Mannitol

Sorbitol

Dulcitol

Tryptophane

Hippurate

Malonate

Fructose

Inositol

Réaction positive

Réaction négative

! 1 1 1 1 + 1 + 1 + 1 + 1

+ 1 + 1 + 1 + 1

1 + 1 + 1 - 1 + 1 + 1 + 1 - 1 + 1 - 1 + 1 ~ 1 ~

1- 1- 1. 1- : 1. 1. 1. 1. 1 : 1 : 1 : 1 ~ 1 + 1 + 1+ '+ l' 1 1 1 1 1

1

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'.

I~

- 4 -

Les pathovars sont établis sur l'aptitude des souches ê ftre virulentes

sur toute une gamme d'h8tes en conditions d'inoculation artificielle mais aussi

dans des conditions d'infestation naturelle.

Ainsi, les isolats chinois appartiennent à 6 pathovars (25)

l - pathogènes sur tomate, tabac, aubergine, pomme de terre, arachide et

piment,

2 - non pathogènes sur tabac,

3 - non pathogènes sur tabac et arachide,

4 - non pathogènes sur tabac et piment,

5 - pathogènes sur pomme de terre et tomate

6 - peu pathogènes sur aubergine et pomme de terre

De même, des isolats mauriciens ont été regroupés (36)

Pathovar A souches affectant le tabac,

B souches affectant la pomme de terre, la tomate et l'aubergine

C souches affectant l'arachide et le haricot,

D souches affectant l'oxalis, incapable d'infecter la pomme de

terre et le tabac,

E souches affectant le fUaos.

Certaines recherches ont été orientées sur l'établissement d'un lien

entre les propriétés biochimiques et les propriétés pathogéniques des souches.

Finalement, les relations restent limitées. Si on trouve des pathovars et des

biovars différents au sein d'une race, un même biovar peut également regrouper

des souches appartenant à plusieurs races. Ainsi, le biovar II renferme tous

les pathovars de la race 3 mais en contient aussi beaucoup de la race 1 (23).

Quant aux souches appartenant aux biovars III et IV, elles sont de race 1. (22, 14

D'autres subdivisions en fonction des caractéristiques sérologiques,

lysotypiques sont également possibles.

12. Dispersion géo~raphique

Les premières attaques sérieuses de flétrissement bactérien ont été

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- 5 -

ONWEALTH MYC'~LOGICAL INSTITt.:TE Palh"lft': Pleudomonu lolanaeearum

IST IBUTION MAPS OF PLANT DISEASES

• •

(B.P. Smlth) B.P. Smlth

ROIII: Potato (Solanum tuberolum), tobaee (Nleottana tabaeum) banana(Mula) etc •

C Commonwealth Arricultural Bureaux 1977

.. FIGURE 1 : DISPERSION GEOGRAPHIQUE DE P.' SOLA/iACEARUN E.' F.' SN.IT1I

(1977) •

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- 6 -

rvées en divers endroits: Inde, Indonésie, Sud-Est des USA et en Australie (8).

De nos jours, la bactériose est recensée dans de nombreuses régions tro­

les et tempérées chaudes principalement (12). Cependant, des souches à faible

érature optimale de développement (2S0C) ont été isolées dans des régions froide

en uède (48) et dans des zones de hautes altitudes, au Pérou à 3000 m (1). (cf.

A

re n01)

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· &nZ&n1afA.I1:153;C, 24:422; l, lCelm.a.n. 32:;11; 21:24'1

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Pb1l1pplDN [A, lI:elmu, 32:811; B, 15:10; C, 2:211; 11:310; D, 41, 3nl; l, 2:211; 5:111)

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Prat. Comm. 1.1. Mla' Pt.c. 15:'. li12; _ .... JOSS)

AtII1'JlALUIA • ocu.H1A XuliâIlâ [lNN) A, 21:123; B, 32:115; ., :133: C.

1':11; St:2.; D dei ••• rec.lrd, WalUr iD litt •• 1.,1; (Qd) A. 33:201; C. 21:12; l, 3I:m;­.,. 110: OIT) C, 4'. 1144; E. 50. 1141; (Viel.) A. 28:111: Il:5O'r: C. M. lM'; (1. Aut.) A. B. C, Il •• 131; (W. Aut.) A. I:.lmaa, 31: "1; 1. 42:'41; C, 12:5031

1"1' (AI. C. rUGI; B. Il:1.; •. tI, MI) OuaIIIC. M. 311J Ilaft1l (A. 1,1. tan ... ":431; I:.lmaa. 31:111;

C. 12:141; 1. 41. '11) If_ ZMluI [A. Il:tnl ... If •• c:w.. (l, ~. 41 •• ') ..... (W) [C, .', "'; N. 44G1f 'NaM1 '4', .41'1

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Lé,endes

- 7 -

NORTI AMERICA câïîâaâ l(Oiîl.) c, tI, 1313) IIu:Ico (A, C, Il, ''''; ., .1, "40) \lIA " •• , ••• C.Db'alltat.) A, a, C, ., !I!!!..

8&ndb. VIDA III, 1110 (40:'U): K.lnWi D:I1I; (tlâ.) D, .O:'U)

C!N'I1tAL AIIEJUCA' W'UT 1NDŒI coefâ Ilea (X, SO:Jn, D. ":412, C, D, .,

Budd ... _, 40:131; D, .0:551) C\IIIa [A, Il, 4,.1: a, C, Kelmu. 32:ln; D,52, 3"3) DomlDlca (A, Il, 32'0, C, 14:") DomlDlcu llepubUc (A, 41, 13", B, Kelmu, U:ITl,

C, Il, 4,.1, 'D, 11:151) FUDeIi AatW_ (A, B, C, a, 34:511] Guad.loupe [A, t:, 41, Ino; D, lt.lllWl, 32:ln] Gul.ma1a [A, C, D, 41, 31U; a, 41, 3'740) 1I&l1l [D, Kel.m.ua. 32, 'n; 13, 231'7] Boadw'u rc, tI, J'J40, D, 40:551] Jamalca (t:, D, c.a. B'IU"'J' la UU.) IlartIalqUie [A, C, 41, InO)-Nlc&npa [C, D, 41, 3'740) Puama [A, C, 41, "40; B, 31:112; D, 40:551) Pllerto Illco [A, U:21, B, C, KelDWl, 32:1'J1] Ialndor [A, C, Kel.m.ua. U:I'Jl; D, U, 3'740] •• Lucia [~ .. , 2311; C, Il, nll) •• VIDe.allC, 1t.J.m.u, 32:ln) Trlaldad (A, tI, 2311, C, 21:14; D, 40:551]

IOUTB AMERICA BruD [X, 54:243, 314; B,C, a, Ilobbll, 15:'752; C,

21:13'; 40:", D, Il ... Soc. BruU. FUopal. 1:111, 1111)

Colombla [A, 21:521, B, C, D, a, te, 3021; D, 45, 1445)

Frucll eu.w. rC, 41, 2314]

GuJU& [A, E, 45, 2442; C, 35:'750; D, 40. 551] peru [A, 10, 2101; 52. 2 'JI 1; D, 4'J, 1133) IW'lDam [C, 35:'72'7; Del Prado et al., 31:'721; D, IW'lDam ~lc. 14:15, 11'71) VeDauela [A, C, lt&Dden, 31:31; D, 40:551:

NOTE: '" CMI Ducrtpt. 15. AIao: ltelllWl, 32:1'JI; EPPO COIII. Aep •• Baclerlal DU. ~ Potaloee, Parla, Ma1, 1181; Buddenhapn (40:551) 'or baclerlal wUl ~ baDana and other MlI8aceae (French OWa.na, Il:45'7; Ecuador, J'J:HZ; .lerra LeoDe, 15:'J'J8; Malayai&, 13:524); 'or .tralM • la ••• Central Amerlca, 41, 2U5; 'or lerrUorle. preriCNIl11œowD u French W •• l Afrka, B, D, E, MallemaIr., 1fS:312.

A - pomme de terre

B - tabac

C - Solanacées autres que pomme de terre et tabac

D - f'.usacées

E - Autres hôtes

Les numéros entre crochets sont des références d'abstracts de

"R~view of Plant Pathology"o

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- 8 -

13. Les plantes h6tes

Des cas de flétrissement ont été recensés sur plus de 200 espèces culti­

vé s ou spontanées (8).

Certaines familles sont particulièrement touchées

• Les Musacées : (monocotylédones)

Heliaonia sep ..

- Musa spp. (Bananes et Plantains)

- Ravenala (arbre du voyageur) (58)

- Stpelitaia spp •

• Les Solanacées : (dicotylédones)

• Cul ti vées :

- Caps iaum annuum ( poivron) ~ r-- !)\ O-L -< , r; - Capsiawn [putesaens (piment) (41) r'~ ,; :""}.

CyphomandPa apassi[olia (tomate arbuste)

- Lyaopepsiaurri esaulentwn (tomate)

- Niaotiana tabaawn (tabac)

- Solanwn melongena (aubergine)

- Solanwn tubeposwn (pomme de terre)

- Datupa stpamonium

- Physalis spp.

- Solanwn nigrum (morelle)

- Solanum nodi[lopum

Cette liste s'étend à d'autres plantes utiles à titre divers

Les Aracées Anthupium see. (Anthurium)

. Les Amaryllidacées: Gladiolus see. (Glaïeul)

Les Cannacées Canna spp .. (Canna)

Les Orchidées Vanilta sp.(Vanille)

Les zingibéracées Zingibep officinale (Gingembre)

15,7,40,51)

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Les Casuarinacées

Les Composées

Les Convolvulacées

Les Crucifères

Les Euphorbiacées

Les Géraniacées

Les Iridacées

Les Légumineuses

• Les Malvacées

Les Moracées

Les Pédaliacées

Les Rosacées

Les Tiliacées

- 9 -

CasUil1'ina Bep_ (fHaos)

HelianthuR annuus

Ipomoea batatas

Brassica campestriB

Codiaeum (Croton)

Hevea (Hévéa)

Manihot utilissina (manioc)

Ricinus communis (ricin)

Pelargonium Xasperum (géranium rosat)

Iris (Iris)

Arachis hypogea (arachide)

Cassia

Glycine ma..-c; (soja)

Leucaena

Phaseolus vulgaris (haricot)

Vigna

Gossyp iturJ (cotonnier)

Hibiscus (hibiscus)

Morus (MOriers)

Sesamum indicum (Sésame)

Fragaria (fraisier)

Corchorus spp. (jutes)

L'infestation est souterraine et commence par les racines. La bactérie

ètre dans les vaisseaux du xylème lorsque des blessures quelconques les

tent à nu blessures dues aux nématodes, aux insectes, aux transplantations,

conditions défavorables du sol.

Les souches très virulentes peuvent dégrader les tissus superficiels

e se frayer un passage jusqu'aux tissus vasculaires.

Installé dans le xylème ,l'agent pathogène se multiplie, envahit les

p enchymes et le phloèmeavoisinants (8.29).

14. Conservation de la bactérie dans le sol

En l'absence de cultures sensibles, Pseudomonas solanacearum se conserve

d diverses façons :

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· 4

- 10 -

- A l'état libre, sa survie dépend alors du type de sol (19),

- Dans les résidus végétaux des cultures antérieures d'h&tes sensibles

tubercules et racines contaminés,

- Par l'intermédiaire de certaines adventices qui peuvent l'héberger

ns y être vraiment sensibles. C'est le cas de Solanum cinereum~ Solanum niqrum

( O)~ Solan~ dulcamara (48)~ Malampodium perfoliatum (28)~ Heliconia sep. (38)~

*;....;...;~..;;..L ...... ~ Phyl'Lanthus spp.' (36)~ BidenB bipinrota Ambrosia trifida (29),

Agel'atum c011yzoi:des, Comme1..ina sp et Vel'no11ia paucif1..ol'a (13) ..

La mobilité de la bactérie dans le sol serait essentiellement verticale,

pliquant alors la localisation de la maladie par tâches ponctuelles au sein des

rcelles contaminées.

La présence de l'agent pathogène est observée dans les couches profondes

15 à 75 cm. Son absence en surface s'explique par sa sensibilité aux conditions

sécheresse. La migration s'effectue par l'intermédiaire des racines qui déposent

l'inoculum en profondeur. Lors de la réapparition d'une culture sensible, la bac-

t rie ferait le chemin inverse (vitesse 4-5 mm/h) (19).

15. Influence des facteurs abiotiques

Les étés chauds et humides sont propices au développement du flétrisse­

bactérien. Les températures hivernales interviennent dans la mesure où les

h'vers doux tropicaux maintiennent la survie de la bactérie dans les plantes

cultivées ou spontanées dont les cycles se succèdent sans interruption (8).

La température optimale de développement de Po' solanacearum est de 35-37°

de 27-28°C pour les souches de race 3. Sa croissance peut se poursuivre dans

limi te lOt -4 JO C.

L'optimum thermique de la maladie est élevé. Dans des conditions naturel­

s. ce n'est qu'à partir de 21° que la plante présente des symptômes visibles.

dessous de 10°. l'organisme reste viable mais est inactif. L'importance de la

ladie augmente quand les nuits sont chaudes et que la température du sol passe

2P à 43° (17).

Les conditions d'humidité s'ajoutent à celles de température car en

de sécheresse, le pouvoir pathogène diminue fortement. Les chiffres et

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- 11 -

bservations varient toutefois selon les souches (5U·

La bactérie a des exigences édaphiques dont l'étude ne fait que débuter.

Il semblerait que l'incidence du flétrissement bactérien soit en corrélation avec

les teneurs en limons et argiles, les propriétés physiques, électriques et physico

chimiques (34).

Deux facteurs ont une importance certaine :

- Le pH : l'agent pathogène, Pseudomonas solanaaearum se développe sur­

tout dans les sols dont le pH est compris entre 6 et 8,1. Cependant sa présence

à pH 4,5 a déjà été observée (19).

- Le type des argiles : des sols de nature différente montrent des

variations dans la rapidité d'apparition et la gravité des attaques de flétris­

sement bactérien. La survie de l'espèce est meilleure en sol argileux qu'en sol

sableux (21). Ceci est en relation avec les argiles qui sont les constituants

les plus sélectifs du sol vis-à-vis du comportement des populations bactériennes.

L'étude des facteurs hydriques et notamment des phénomènes d'humectation

et de dessication mettent en évidence les effets mécaniques des argiles sur la

bactérie. Pour un même potentiel hydrique élevé pF4 (pF = - log P ; P = pression

de succion de l'eau par les racines), la porosité résiduelle de la kaolinite

devient inférieure à la dimension des bactéries et donc léthale alors que celle

de la Montmorillonite ne l'est pas encore (53).

Cependant, ces résultats n'expliquent pas ceux de MESSIAN et BEREAU J

relevés en Guadeloupe et montrant que les sols ferralitiques à Kaolinite étaient

très réceptifs alors que les vertisols à Montmorillonite semblaient résistants

au développement de la maladie (6).

En fait, les connaissances actuelles sur l'influence d'autres éléments

Matière organique, Calcium, et sur les associations minéraux argileux-bactéries

ne permettent pas d'expliquer convenablement ce phénomène de réceptivité des sols

au flétrissement bactérien.

16. Conclusion - le cycle biologique de P. solanaaearum (cf. figure n° 2)

P. solanaaeaPUm présente donc un cycle composé de 2 phases :

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- 12 -FIGURE 2 - CYCLE BIOLOOlQUE : PSEUlXWONAS SOLANACEARl/N

iode estivate

e de mwtt· ticaticn

neuses mono et

lédones

douce

Pbi«le hiverna te

Phase de conse1"Vt1ticn

SOL

- Etat libre

P. soLanaceal'lDn

( 3--Court bâtonnet 1 à 4 flagelles polaires 1,5-1.6 x 0.5 - 0.6 m

CONTAMINATION SOUTERRAINE

HOTES

es

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'.

- 13 -

- Une phase de multiplication dans les plantes h8tes lorsque les condition

température et d'humidité se sont pas limitantes à l'extériorisation de la malad' •

- Une phase de conservation dans le sol ou dans des plantes h8tes non

ensibles. On connait mal l'importance de cette deuxième possibilité: simple

onservation ou multiplication?

Toutefois, la persistance de la bactérie dans le sol dépend considérable­

type de sol. Elle pourrait également @tre influencée par les composantes

iotiques. En effet, l'incidence de la maladie serait moindre lorsque les popula­

ions d'actinomycèteset de PeniciLLium du sol diminuent. (34).

- IDENTIFICATION DE L'AGENT PATHOGENE

21. Symptômatologie

La maladie se caractérise par une épinastie foliaire, une fanaison rapide,

ébutant par une feuille puis s'étendant successivement à toutes les autres. Ce

de symptômes peut être facilement confondu avec les flétrissements dus simple­

ent à la sécheresse, aux heures chaudes de -la journée. Seulement, ceux dus à

seudomonaE soLanacearum sont irréversibles. Des ébauches avortées de racines se

orment sur la tige. La plante finit par noircir, se déssécher ou former une pour­

iture molle si l'humidité est élevée.

En réalité, les plantes hôtes présentent des stades de sensibilité et

es symptô~es quelques peu différents :

Sur tomates et aubergines : bien que les jeunes plantes soient plus

ensibles, l'infestation naturelle est généralement observée au champ au stade

loràison. Si l'attaque est tardive. la maturation des fruits est perturbée et

ls demeurent petits.

- Sur pommes de terre : la bactérie cause sur les organes tendres une

anaison qui apparaît souvent avant la floraison mais aussi sur les jeunes

lentes. La phase ultime de la maladie est une pourriture brune de la tige et

es tubercules.

- Sur tabac : Pseudomonas Botanacearum détermine un flétrissement du

euillage, consécutif à la nécrose du collet et des tissus centraux des tiges.

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- 14 -

- Sur arachides: la maladie affecte la base des tiges, occasionne une

pourriture sèche des racines et provoque un flétrissement sans jaunissement préa­

lable du feuillage.

- Sur Géranium rosat la plante flétrit et une pourriture s'installe

au collet.

- Sur banenier : l'apparition des symptômes est tardive et se remarque

sur les feuilles adultes. Les plus basses jaunissent, les parenchymes se déssè­

chent et les pétioles se cassent. Un jaunissement prématuré affecte les fruits.

Une section longitudinale des tiges montre des faisceaux ligneux jaunâtr~

et plus tardivement brun-foncés formant de fines lignes le long de la tige. Sur

une section au collet de plantes ligneuses telle l'aubergine, on observe facile­

ment les~s~dats bactériens s'échappant des vaisseaux conducteurs.

Une étude plus précise des tissus végétaux montre les effets de la

présence de Pseudomonas BoZanaceaPum : obstruction et affaissement des vaisseaux,

thyllose végétale, prolifération du parenchyme, dissolution des substances pectiqu

de la lamelle moyenne et dégradation de la cellulose.

Les mécanismes expliquant le flétrissement et les symptômes secondaires,

sont selon les auteurs de diverses natures (8,26,27)

- Obstruction des vaisseaux par la simple présence des m~s bactérien-

nes,

- Production par l'agent pathogène de toxines,

Réaction de la plante è le bactérie étrangère par la formation de

thyllose et de gomme.

Le principal responsable serait le mucus extrapolysaccharidique essentie

1ement composé de glucose. Secrété uniquement par les souches virulentes, il

entoure la cellule bactérienne et intervient à 2 niveaux :

Défense de la bactérie vis-à-vis des réactions de la plante,

- Mais surtout, augmentation de la viscosité de la sève favorisant

: l'obstruction des tissus vasculaires. Les mouvements de l'eau s'en trouvent con-

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- 15 -

&id~rablement &~n~s • La plante fini t par jaunir, la synthèse de la chlorophy lle

étant perturbée,et par flétrir.

La production d'Acide Indolacétique (A.I.A.) et d'éthylène par la bac­

térie mais aussi la chute d'activité de l'AIA oxydase de la plante sont responsabl

de l'épinastie foliaire, de la formation de racines aériennes et du jaunissement

prématuré des fruits de bananier (49).

D'autres facteurs dont l'action d'enzymes pectinolytiques et cellulo­

tytiques produits par la bactérie, occasionnant la destruction des tissus paren­

chymateux et du phloème aggravent l'importance du flétrissement. Ils restent ce­

pendant secondaires dans la compréhension des mécanismes d'infection puisque ces

2 types d'enzymes sont également fabriqués par les souches avirulentes (26,27).

22. Le diagnostic Pseudomonas soLanacearum (14,18)

Le genre PseudomonaB représente un des quatre principaux groupés de

bactéries phytopathogènes. Pseudomonas soLanacearum appartient au groupe des

Pseudomonas non fluorescents.

P.' soLanacearum est une bactérie asporogène. 11 se présente en court

bâtonnet, est doté de 1 à 4 flagelles polaires. Les bactéries virulentes sont

principalement non flagellées et non mobiles alors que les avirulentes sont le

plus souvent flagellées et très mobiles (31).

Sa taille est comprise entre 1,5 - 1,6 x 0,5 - 0,6 rm. Comme' tous les

Pseudomonas, l'agent pathogène du flétrissement bactérien est gram-négatif. Sa

culture sur milieu de KELMAN (cf. annexe 1) pendant 24 à 48 heures à 30-32°C

permet de distinguer les mutants avirulents (colonies petites, rondes, cireuses,

rouges sonbreà des formes virulentes (colonies muqueuses ou fluides blanchâtres

à centre rosé) (30).

Ce milieu de KELMAN n'est cependant pas sélectif. Il est également

utilisé pour d'autres bactéries phytopathogènes et notamment pour d'autres pseudo­

monas non fluorescents (15,38).

PseudomonaB solanacea~um répond aux caractéristiques suivantes

Métabolisme oxydatif : Il est mis en évidence par la voie d'oxydation

du glucose. Aérobi e strict, P. soLanacea~um transforme le glucose en acides or-

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ganiques.

- La présence de 2 enzymes

- 16 -

. . . la cytochrome C oxydase

la nitrate réductase qui permet à la bact e

de réduire les nitrates en nitrites.

- L'absence de production de pigments fluorescents au cours de la crois­

sance : ces derniers sont une caractéristique des Pseudomonas du groupe It[tuo~es­

cens rI.

L'identification de Pseudomonas solanacearum selon les critères cytolo­

giques, physiologiques et biochimiques nécessitent plusieurs jours. La relation

entre espèce et sérotype est stricte. L'emploi d'un sérum spécifique permet donc

un diagnostic rapide et sûr.

2241. le test tabac:uœ infiltration internervaire des feuilles de tabac

avec une suspension de Pseudomonas solanacearum à au moins 3,5 • 107 bactéries/ml

donne des résultats nuancés (35,37,39).

Race l

Race 2

Race 3

Après 24 heures

Après 36 heures

pas de symptômes visibles sur les feuilles.

apparition d'une nécrose brune avec un halo

jaune autour de la zone infiltrée.

Après 60 heures : Invasion des tissus vasculaires voisins

A 8 jours : Flétrissement généralisé de la plante, jaunisse­

ment et nécrose des tissus foliaires.

Après 10-12 h : Réaction d'hypersensibilité. Les tissus de la

zone infiltrée deviennent minces et translucides.

Après 48 h Décoloration jaune des parties infiltrées.

2242. ~!~_!!~!~_~~~~~:~!~!!~~_!~!~!~:~!!!! : la reproduction des symptôm

de flétrissement sur une plante théoriquement sensible est une condition nécessai

à la reconnaissance de l'espèce P. sotanacearum.

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- 17 -

23. Etude des souches P. Bolanacea~um

Cette espèce regroupe de nombreuses souches qu'il est possible de dis­

tinguer car elles présentent des caractéristiques propres.

On note des utilisations différenciées des hydrates de carbone (cf. para

graphe 112.). Divers tests s'y ajoutent concernant:

- Le métabolisme des di et polysaccharides

* activité levane sucrase

* hydrolyse de l'amidon

* pectinolyse.

- L'utilisation des composés azotés

* présence d'une arginine dihydrolase

* présence d'une uréase

* formation d'indole

* hydrolyse de la gélatine

- Et autres :

* présence d'une tween estérase

• présence d'une D nase

* production de H2S

* tolérance au Nacl

* dénitrification

Il existe des antigènes spécifiques de l'espèce mais également des

antigènes spécifiques de races et de souches. Toutefois, cette dernière spéci­

ficité moins évidente est encore méconnue et difficile à établir (14).

Les réactions différentielles de plantes h8tes : tomate, pomme de terre,

tabac, aubergine, piment etc ••• à des inoculations artificielles permettent de

regrouper les souches en pathovars.

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- lB -

La sensibilité des souches à toute une gamme d'antibiotiques et notam­

ment à l'oléandomycine permet d'identifier les biovars en présence. La lysotypie

reste difficile à mettre en pratique (14).

L'étude de toutes ces caractéristiques apporte une meilleure connaissanc

des souches isolées.

3 - EPIDEMIOLOGIE ET METHODES DE LUTTE

31. Propagation de la maladie

311. far_l~~~~~ : directement ou indirectement par les techniques qu'il

met en oeuvre, l'homme est le principal vecteur de la maladie:

• Transport de matériel végétal contaminé : plants de tomate, tubercules

de pomme de terre, rhizomes de bananier ou de gingembre. La dispersion par les

graines n'est citée que pour l'arachide (46).

• Utilisation d'outils contaminés.

• Transport de la bactérie par les eaux d'irrigation.

312. far_l~~_f~~~~!~~ : en 1961, au Honduras, BUDDENHAGEN et ELSASSER

montrèrent que la propagation du PBeudomonas BoLanacearum (souche SFR) sur la

variété de banane Bluggoe était due à di vers insectes : abeilles, Trigona Bpp.',

guêpes, Polybia Bpp., mouches des fruits, Drosophila Bpp; et autres mouches qui

visitent les inflorescences (8).

313. far_l~~_~~~a!~4~~ : En blessant les racines, les nématodes favorise

la pénétration de la bactérie dans les tissus vasculaires de la plante (501

32. La lutte chimique et biologique

La désinfection des sols à la vapeur ou par des produits chimiques :

Bromure de méthyl, Chloropicrin. formol. Métam sodium ••• est possible. Cependant.

l'opération reste d'une efficacité limitée et d'un coût élevé (42).

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- 19 -

Les antibiotiques n'étant pas spécifiques, la législation française en

interdit l'usage en agriculture.

Des recherches sur pommesde terre montrent que l'introduction dans les

tissus vasculaires de bactéries avirulentes ou incompatibles induit une réaction

physiologique de la plante, lui conférant une résistance. Une application pratique

de ces résultats pourrait être intéressante •••

33. La lutte indirecte

Le greffage de variétés sensibles de tomates et d'aubergines sur des

porte-greffes résistants limite les dégâts provoqués par Pseudomonas solanaceapum.

Parmi les solanacées sauvages utilisées comme porte-greffes, on peut citer Solanum

torvum aux Antilles et àla Réunion, Solanum stpamonii[olium dans les Guyanes (42)

A la Réunion. le greffage de l'aubergine sur Solanum torvum n'est pratiqué que

par certains agriculteurs de la Région au Vent (Côte EST).

L'usage d'autres moyens étant difficile et onéreux, la sélection devient

à long terme le principal remède. La résistance naturelle des hôtes est variable.

Celle du piment est plus importante que celle des autres cultures.

Il existe depuis longtemps des variétés résistantes de tabac et d'ara­

chide. Pour la tomate. une gamme de lignées et d'hybrides possède un niveau de rés'

tance suffisant. Ceci est moins vrai pour l'aubergine. De nombreux clones de pomme

de terre ont été testés depuis l'après-guerre. Quelques variétés offrent une résis

tance au Pseudomonas solanacearum et celle des clones hybrides (Solanum phureja x

Solanum tuberosum) ne s'exerce que sur quelques souches (11,33 ,5~.

L'extériorisation du caractère de résistance conféré par plusieurs gènes

partiellement dominants pour certaines plantes et récessifs pour d'autres, reste

! largement soumise aux facteurs extérieurs (44,57 ,43) :

- Les conditions d'environnement. La résistance est influencée par la

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- 20 -

température et peut disparattre quand celle-ci devient très haute.

- Les souches en présence. Ainsi. le matériel sélectionné dans un pays

n'est pas toujours valable dans d'autres.

Les causes de la dispersion du Peeudomonas eotanaeearum étant en partie

connues, il devient possible de mettre en oeuvre des mesures prophylactiques.

Enrayer la conservation des bactéries du sol permet de diminuer son potentiel

in~ectieux. A l'échelle d'une parcelle contaminée. cela s'obtient par les techni­ques suivantes :

- Eliminer des plants ~létris car la bactérie se propage des racines

malades aux racines saines (32).

- Rompre le cycle des hôtes sensibles par des rotations de 2 à 4 ans de

canne à sucre ou de prairies.

Il semblerait qu'une culture de sorgho soit très e~~icace car la gra­

minée produirait des substances inhibitrices du Pseudomonas sotanacearum (4). Les

souches de race 2 sont rapidement éliminées par 9 mois de Jachère ou une courte

rotation de 18 mois (28,42,54,55,56).

- Lutter contre les adventices. Elles sont pour certaines des réservoirs

de P. sotanaeearum. L'e~fet d'un désherbage se montre efficace sur la réduction

d'une population de race 3 mais surtout de race l qui a un spectre plus étendu

d'hôtes (42,47).

- Chauler pour atteindre un pH supérieur à 7, incompatible avec la

survie de P.· sotanacearum (42) ou tout simplement, quand cela est possible,

cultiver les plantes sensibles en dehors de la saison estivale, propice au déve­loppement de la maladie (3).

3 - CONCLUSION : BILAN DES CONNAISSANCES

Il subsiste de nombreuses questions sur le parasite et ses relations avec les hôtes concernant

- les mécanismes de résistance de la plante. Il s'agit de phénomènes

généraux qui restent encore mal connus.

- les possibilités et la rapidité d'évolution et de mutation des

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- 21 ..

80uches. Des expériences in vitro ont montré que des mutants issus de 80uches de

biovar III appartenaient au biovar Il (lO). De telles mutations sont .. elles possib s

in vivo ?

.. La nature du pouvoir pathogène des pathovars. L'existence du mucus

extrapo1ysaccharidique qui différencie les souches virulentes et aviru1entes

n'explique pas les variations du pouvoir pathogène de l'espèce.

- L'importance des facteurs abiotiques et biotiques sur la phase telluri

de P.' 8ol.anaCeaI'um. Les recherches se concentrent sur l'étude des interactions

argiles-bactéries. Cependant. la notion de sol est trop complexe pour limiter le

phénomène dertceptivité des sols au P. 80lanacearum à ces seules interactions.

Même s'ils n'ont pas répondu à toutes ces interrogations, de nombreux

travaux ont été effectués de par le monde. sur tous les continents touchés par le

flétrissement bactérien causé par P.' BolanaceaI'um E.F. SMITH."'f,i' il ;.:;.!r. (r:,; Malheureusement, les résultats obtenus ne sont pas toujours transportables et il

est souvent nécessaire de vérifier ce qui a été observé dans un autre lieu

Gamme d'hôtes des souches en présence.

- Aptitude des sols à conserver le pathogène.

- Degré de résistance des variétés de plantes hôtes sélectionnées dans

d'autres conditions.

- Voies privilégiées de propagation de la maladie.

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li

"

II - CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA GAJ8ΠD'HOTES

DE PSElIDONONAS SOLARACEARl/N Z.F. SMITH A L'ILE DE LA REUNION

1

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1

il

'i

\1

- 22 -1 - TRAITS GENERAUX DE LA REUNION

11. Situation géographigue

Département français depuis 1946. l'île de la Réunion est située dans

l'Océan Indien. juste au nord du tropique du Capricorne. par 55'0 30' de longi-tude et 21'0 de latitude sud.

A 12 000 km de la métropole, ses plus proches voisins sont Madagascar à 800 km et l'île Maurice à 200 km.

,

Proin .. "'t>c M.,.."

c>Coetivy

11ER lIES

I!ASCl.REIGMES

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'.DIt.

1 " 1:) Ile lIod""uel

C) '1le M.urice Ile de la Réunion

MER DE MAlJA GASCAII

Cette île volcanique a une surface de 2 512 km2. un périmètre de 207 1

1 km. Son plus grand axe, orienté nord-ouest mesure 72 km le plus petit 52 km.

12. Le relief

L'île est constituée

- d'une zone littorale, peu large eu tracé régulier, sans aucun site de port naturel,

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- 23 -

- de 2 massifs volcaniques accolés

• au Sud-Est. le massif de La Fournaise culmine à 2631 m au cratèr

Bory et est encore en activité •

• au Nord-Ouest, le massif du Piton des Neiges culmine à 3070 m

et est entaillé de 3 grands cirques.

- de plaines de hautes altitudes qui séparent les 2 massifs montagneux.

13. Le climat (figures 3 et 4)

Le climat tropical présente 2 saisons

- L'hiver austral, de mai à novembre correspond à la saison fraîche.

1 A basse altitude, les températures moyennes du mois le plus frais (août) varient

de 20 à 22°C. La pluviométrie est sous la dépendance des alizés, vents marins

soufflant d'une direction générale, Est, Sud-Est. En raison de la configuration

de l'île, les précipitations "hivernales" se font prinCipalement sur les versants

orientaux "au vent", les versants "sous le vent" connaissant alors une sècheresse 1 relative.

- L'été austral, de décembre à avril correspond à la période chaude

et humide. Pes dépressions tropicales dont un certain nombre de nature cyclonique

sont responsables de la plus grande partie des précipitations annuelles. En raiso

des trajectoires des dépreSSions, les pluies déversées par celles-ci sont plus

abondantes sur la côte Est "au vent". La température moyenne du mois le plus

chaud (Février) oscille sur la côte entre 26 et 280C.

Ce régime devient de caractère plus tempéré avec l'altitude.

14. Les sols

1~1. Nature des Bots (figupe 5) ---------------On observe à la Réunion des catégories de sols allant du lithosol

(roche mère affleurante) au sol très évolué (sol ferralitique). Ces derniers

reprèsentent une bonne partie des sols et seraient, comme l'ont montré BE REAU

et MESSIAN en Guadeloupe, très réceptifs au flétrissement bactérien (1 152).

Le relief tourmenté de La Réunion entraîne une utilisation extrême-

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- 24 -

1 ment faible de la surface de l'tle à des fins agricoles. La surface agricole

utilisée ne représente que 25 % de la surface totale.

Les terres sont classées administrativement en 2 catégories

- Les "Bas" fortement peuplés, correspondent aux zones cultivables en

canne à sucre (58 % de la S.A.U. en 1984), culture qui tient la place prépondé­

rante dans l'économie réunionnaise. Ils s'étendent du niveau de la mer à 600-700

mètres sur la côte sous le vent à seulement 300-400 mètres sur la côte au vent.

- Les "Hauts" regroupent les zones d'altitude où se cultivent le géra­

nium et diverses cultures mara!chères et vivrières. L'élevage se développe dans

les plaines.

2 - DONNEES INITIALES SUR LE FLETRISSEMENT BACTERIEN DANS L'ILE

21. Incidences économiques de la maladie

A La Réunion, le flétrissement bactérien est une "maladie de la terre"

bien connue par les agriculteurs. Les principaux dégâts sont observés sur les so­

lanacées cultivées: tomates, aubergines, piments, pommes de terre mais aussi

sur une géraniacée cultivée localement, le géranium rosat (.Pelargonium X

QsperumJ, cultivé pour son essence.

Les surfaces réservées au maraIchage sont encore peu importantes, en­

viron 5 % de la surface agricole utilisée. Cependant, les cultures sensibles

et notamment les tomates et aubergines y tiennent une place non négligeable

(Tableau 2).

L'extension des surfaces en pommes de terre est inscrite au plan de

diversification des cultures de l'Ile. Ceci a pour but de trouver d'autres alter­

natives au géranium dans les hauts de l'Ile.

Tableau 2 : Principales productions sensibles au Pseudomonas 80lanacearum E.F. SMI

1 lU 1 SUPERFICIE (% SAU) PRODUCTION EN TONNES :Réu

I-I CULTURE 1 (8) 1 1983 1984 1983 1984 1 1 1 1 - Géranium 3,9 4,2

1 1 • Production d'essence 31,8 16,4

1 - Tubercules, racines, bulbe! 1,2 1,2 5466 5393 1 1 • dont pommes de terre 1 0,4 0,3 3602 3531 1

1 - Légumes maraIchers 1 12200 1 1 • dont tomates, 1 3337 3153,8 1 1 aubergines 1 774 804,4 1

1 - Plantes aromatiques 1 1 1 • Piment 1 0,08 0,08 73,1 1 1 1 1

~

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- 25 -

D'autres plantes reconnues comme hôtes dans certains pays sont culti­

vées à la Réunion (tableau 3) : tabac, haricot, arachide, banane, gingembre et

vanille. Le flétrissement bactérien n'a encore jamais été observé sur ces cul­

tures. De même, si le flétrissement sur anthurium est fréquent à l'tle Maurice,

il n'a jamais été identifié avec certitude à la Réunion où cette culture ne se

fait qu'à petite échelle.

1 1 SUPERFICIE (en ha) PRODUCTION EN TONNES 1 (culture principale) 1 1 1 1983 1984 1983 1984

1 1 1 Vanille ...•................ 1 600 790 93,1 168,2 1 1 1 Tabac •••••••••••••••••••••• 1 120 123 187 196,9 l,Arachide .•.•.•.•.•.••..••.. 1 70 70 168 1 Haricot vert ..••..••••••••• 1 161 1 Haricot sec ••..•.•..•••.... 1 429,8 1 1 1 Gingembre ••.•••••••.•.•.•.• 1 3 3 43 1 1 1 Banane ••••••••••••••••••• a .• 1 890 790 5079 1 1 1 1

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1

Tableau 3 - Autres productions pouvant être sensibles au Pseudomonas sotanaeearum E.r. SMITH (8)

Les pertes globales dues au rlétrissement bactérien sont dirricilement

chirrrables mais leur impact économique est certain. Aucun traitement n'étant

erricace, une rorte attaque ,de Pseudomonas sotanaeearum peut détruire l'ensemble

d'une plantation et il est ensuite peu recommandable d'implanter des cultures

sensibles sur le sol contaminé.

Des rotations comprenant plusieurs années de canne à sucre ou de maIs

sont alors les seules solutions au problème.

22. Localisation des cultures sensibles et période ravorable à la

maladie

Le maraichage se pratique un peu partout mais est particulièrement

développé dans le sud de l'tle. La tomate et l'aubergine sont des productions

. des Bas, en interligne ou entre deux cultures de canne à sucre, mais aussi des

\ Hauts pendant la période estivale. 1

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- 26 -

Le géranium rosat est essentiellement localisé sur le versant OUEST,.

mètres d'altitude.

La pomme de terre reste une culture des Hauts.Pour éviter les risques

de propagation du Pseudomonas sotanaaeapum!la production de semences se fait à

plus de 1000 mètres d'altitude.

Les cas de flétrissement bactérien sont principalement observés pend an

la période chaude dans les zones de basse et moyenne altitudes (jusqu'à 1000 m.).

Les températures moyennes y sont supérieures à 25°C et les dépressions tropicales

apportent suffisamment de pluies pour créer les conditions nécessaires d'humidité.

23. Les précédentes études

En étudiant un Pseudomonas sotanaaeapum isolé en 1961 sur géranium

rosat,HAYWARD a établi son appartenance au biovar 1.(7).

En 1967,l'étude de 4 souches réunionnaises par PRUNIER a montré la

présence de biovar 111.(12).

En 1981,Mme SAMSON confirmait au laboratoire de Phytobactériologie de

Il'I.N.R.A. d'Angers qu'une souche isolée sur géranium rosat présentait les

caractéristiques du biovar 1.

12 souches étudiées en 1983 au laboratoire de Phytobactériologie du

.1.R.A.D. à Montpellier ont montré les appartenances suivantes: (4)

es souches isolées sur géranium étaient de biovar IV,celles isolées sur tomates

t aubergines étaient de biovar Ill.Les souches pomme de terre appartenaient

biovars III et IV.Certains auteurs s'accordant à regrouper les biovars

et IV,ces 12 isolats réunionnais sont à classer en un seul biovar et à

nclure dans la race 1.

24. Présentation du travail

Le travail sur Pseudomonas soranaaeapum à La Réunion a les objectifs

- Répectorier les souches locales de façon à préciser la nature des

des pathovars présents dans l'île,

- Vérifier si des plantes autres que la tomate,l'aubergine,la pomme

e terre,le piment et le géranium rosat sont sensibles à l'agent pathogène ou

implement l'hébergent,lui permettant de maintenir le potentiel infectieux des

en dehors des périodes de cultures sensibles,

- Etablir une cartographie des sols contaminés dans l'ile,mais aussi

différents types de sol dans la perspective de connaître leur degré de

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- FIGURE 7 -

SCHEMA DU PLAN DE TRAVAIL

Recherche des plantes hôtes sensibles au Pseudomonas solanacearum sur l'Ile.

Isolement des souches sur les plantes présentant les Symptômes du flétrissement bactérien.

1 Identification de l'agent pathogène.

l Collection des souches de Pseudomonas solanacearum

Inoculation sur d'autres plantes cultivées et présumées sensibles.

Etude des BIOVARS au C.I.R.A.D. à Montpellier.

1 Etablissement des PATHOVARS

l BUT FINAL:Proposer des techniques culturales appropriées aux sols contaminés.

- 27 -

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- 28 -

réceptivité au flétrissement bactérien,

- Effectuer des tests de résistance de tomates et d'aubergines. 103 varié

tés ou lignées de tomates ont été testées entre 1980 et 1985 par les chercheurs

de l'IRAT-Réunion. Le plus grand nombre a pour origine du matériel de l'Asian

Vegetable Research and Development Center à Taiwan. Trois variétés MST 32-1,

MST 21-23 en petites tomates et Caraibe en grosses tomates sont en cours de vul­

garisation pour leur résistance au flétrissement bactérien .(6).

La poursuite des essais devrait permettre de tester de nouvelles intro­

ductions de tomates et d'aubergines.

Ce programme étant très vaste et le laboratoire de la station de St-Pierre

en phase d'installation, l'étude a été limitée à :

- la recherche des hôtes sensibles,

- la constitution d'une collection de souches de P. sotanacearum isolées

en divers endroits de l'île,

- l'étude du pouvoir pathogène de ces souches sur quelques plantes ma­

raîchères couramment cultivées.(cf. figure 7).

Cette étude devra permettre une meilleure connaissance des souches de

P. sotanaceapum (biovars et pathovars) afin de pouvoir dégager des perspectives

de lutte notamment en ce qui concerne les rotations sur les sols infectés.

3 - CONSTITUTION D'UNE COLLECTION DE SOUCHES DE PSEUDOMONAS SOLANACEARUM

31. Matériel et méthode

Au cours de sorties sur le terrain, des plants présentant les caractéris­

tiques d'un flétrissement bactérien sont prélevés. Un fragment de racine, désin­

fecté à l'alcool, est étudié sous microscope. On observe alors facilement les

exsudations bactériennes. De même, la partie aérienne, sectionnée au collet et

plongée dans l'eau laisse échapper des filets bactériens blanchâtres.

Ces simples tests ont un caractère indicatif mais ne sont pas suffisants

pour diagnostiquer la bactériose.

On sectionne une partie de la tige au niveau du collet. Après désinfec-

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- FIGURE 8 - ISOLEMENT,SELECTION ET CONSERVATION DES SOUCHES

DE PSEUDOMONAS SOLANACEARUM - 29 -

SECTION

AU COLLET

NETTOYAGE

EXSUDATION

DESINFECTION

o . . . . . ." .. . . . , .

11 11 tr CONSERVATIO

DANS DE L'EA

STERILE

HOMOGENEITE DES COLONIES

1 1 0" ..... :. . .

... • 1

Ci ~ 1

"-:-~-*-I 1 er (5GE t

INCUBATION

UR KEL~N (48h)

~RELEVEMENT DE

EXSUDATION

DANS DE L'EAU

STERILE

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- 30 -

tion, de fines coupes de tissus vasculaires anormalement brunatres sont mises à

exsuder dans une goutte d'eau stérile. On obtient rapidement une suspension

bactérienne blanchAtre. Une goutte de cette suspension est déposée sur le milieu

de KELMAN coulé en botte de Pétri et est étalée en trois secteurs afin d'isoler

les colonies. Trois bottes sont ainsi mises à incuber à température ambiante (25 à 32°C) pendant 48 heures.

Après incubation sur le milieu de KELMAN. on observe l'aspect. la taille.

la couleur des colonies bactériennes. Trois colonies sont prélevées et repiquées

séparément. On laisse incuber et on effectue un 2ème repiquage pour confirmer

l'homogénéité et constituer le clone à conserver. Ces opérations doivent se

faire stérilement. Pour cela. on manipule près d'une flamme à l'intérieur d'une hotte dotée d'un tube à rayons ultra-violets.

Quelques colonies sont prélevées et mises en suspension dans des tubes

d'eau stérile. La conservation se fait au réfrigérateur (40C). De cette façon,

la bactérie peut se conserver au moins un ou deux ans.

Quelques tests ont pu être réalisés ( 1,5)

- ~~=~!_~l!~!~~!9~= :

La coloration de GRAM. Ce test est réalisé avec un KIT Col or GRAM 2 de

i chez Bio-Mérieux. Les bactéries GRAM positif sont colorées en violet et les ! bactéries GRAM négatif en rouge.

• ~~~~~~~~=~~~~~=~~~g~~rg~~;s=g~~~~~~ Une anse de culture est étalée sur un papier filtre humecté avec une

outte d'une solution aqueuse de 1 % de Nt Nt N' tétraméthyl - p _ phénylènediamine

ihydrochloride. L·apparition d'une coloration violette dans les 10 secondes évèle la présence de l'enzyme.

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Bactéries non

phytopathogènes (t..A-

Bactéries

phytopathogènes

-XANTHOMONAS

ERWINIA ..

CORYNE8ACTERIUM

ACR08ACTERIUM

AUTRES PSEUDOMONAS

- FIGURE 9 -

IDENTIFICATION

CARACTERES CULTURAUX

INFILTRATION SUR FEUILLE DE TABAC

ELIMINATION

GRAM

METABOLISME

CYTOCHROME C OXYDASE

REDUCTION DES NITRATES

CATALASE

Colonies fluides à centre rosé

Oxydatif

+

+

+

TEST PATHOGENE REPRODUCTION DES SYMPTOMES

ELIMINATION

PSEUDOMONAS SOLANAc,sARUM

w ....

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, .

- 32 -

Par souche, on ensemence avec un 1noculum dense 2 tubes contenant un

milieu de base ARJ additionné de bleu de bromothymol et de glucose (annexe

L'un des 2 tubes est maintenu en aérobie et l'autre en anaérobie par un bouchon

de paraffine. L'utilisation du glucose par la bactérie se caractérise par une

coloration jaune du milieu.

* Réduction des nitrates ====================== On ensemence avec quelques gouttes d'un inoculum à 108 - 109 bact/ml

un milieu EPN en tube (annexe 1). La concentration en bactéries est donnée

par l'échelle de MAC FARLAND (annexe 2). On laisse incuber 48 h et on révèle

avec 2 réactifs. L'obtention d'une coloration rouge indique l'activité de la

nitrate réductase.

Ce test met également en évidence la dénitrification. Si le milieu

reste incolore après addition de zinc, les nitrates ont été réduits au stade

azote gazeux.

• Présence d'une catalase ======================= 2 à 3 gouttes d'eau oxygénée sont dépos~es sur une suspension dense

de P. sotanacearum étalée sur une lame. La présence d'une catalase se traduit

par l'émission de bulles d'oxygène.

• Infiltration de feuilles de tabac ================================= f)Pê r.:.: Par souche isolée, on infiltre 4 à 5 espèces internervaires de feuille

de Nicotiana tabacum L. CV. IRA BOURBON 8gé de 4-5 mois, avec un inoculum dense

de 1,8 • 109 à 3.109 bact/ml.

Les plantes sont soumises aux conditions de température du labora­

toire (18 à 28°C). Les observations sont faites quotidiennement pendant 10 jours.

• Inoculation artificielle ---==================;;= Les souches isolées sont inoculées sur une plante très sensible dans

le but de reproduire les symptômes du flétrissement bactérien. 3 plants de

tomate, variété ROMA sont inoculés au stade jeune 3-5 feuilles. L'inoculum

provient d'une culture de 48 h sur milieu de KELMAN et contient environ 109

bactéries/ml.

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FIGURE 11: REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES PRELKVEJŒNTS

X. :Isolats perdus Xl:aubergine (225m) X2:aubergine (470m) X3:tomate (20m) X4:haricot (lOOm) X5:pomme de terre (600m)

Numéro:cf tableau 4

Echelle:l/300 000

P..rt

Plo;,. 1&

J •• Pol-t'.tu

w w

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1

- 34 -

La technique d'inoculation consiste à piquer la tige à travers une goutte

d'inoculurn déposée à l~isselle de la dernière feuille bien développée à partir de l'apex. (figure 10).

Dernière ~------~~

feuille

FIGURE 10

Seringue 2 ml.

Goutte

INOCULATION PAR PlOURE

La notation des symptômes se fait de 0 à 4 et est conduite jusqu'à 35 après l'inoculation.

0 pas de symptômes

1 une feuille flétrie

2 deux feuilles flétries

3 plus de deux feuilles flétries

4 : plante entièrement flétrie.

Les plantes sont maintenues dans des chambres de cultures fabriquées

artisanaleoent de façon à maintenir la température au dessus de 21°C (annexe 3).

32. Résultats et discussion

Les points de prélèvement sont donnés sur la figure Il. Ils sont répartis

toute l'11e à une altitude variant du niveau de la mer à 1 000 mètres.

La plupart est cependant localisée dans la région sud. Cette zone n'est

as plus touchée par le flétrissement bactérien mais les cultures mara1chères

sont plus fréquentes. De plus le laboratoire étant installé à St-Pierre, les

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- 35 -

PLANCHE 1 Flétrissement bactérien sur aubergine.

PLANCHE 2 Nécrose de la spathe d'Anthurium due à

Pseudomonas soLanacearum.

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- 36 ...

observations dans ce secteur ont été favorisées.

De nombreux prélèvements ont été effectués de décembre 84 à juillet 85. 40 1s01

ments ont fait l'objet d'une étude approfondie. Leur localisation exacte est

donnée dans le tableau 4.

Cinq autres isolements (2 sur aubergine, 1 sur tomate, 1 sur pomme de terre et

1 sur haricot) ont malheureusement été perdus car mis en conservation dans de 1 u

qui s'est révélée non stérile.

- Les plantes atteintes de flétrissement bactérien, identifié comme

tel par la suite sont les suivantes:

• Des Solanacées

• Des Légumineuses

• Une Géraniacée

Une Aracée

aubergine Sotanum melongena (Planche 1)

piment des oiseaux Capsiawn [rutesaens L.

poivron Capsiaum annuum

pomme de terre Solanwn tuberosum

tomate Lyaopersiaum esaulentwn

arachide Araahis hypogea

haricot Phaseolus vulgaris

géranium rosat Pelargonium Xasperum

anthurium Anthurium andreanum (Planche 2 )

Le piment offre une résistance naturelle supérieure à celle des autres

Solanacées. Quant au tabac, aucun flétrissement dû à P. sotanaaearum n'a été re­

marqué sur les échantillons étudiés.

Les cas de flétrissement sur arachide et haricot sont beaucoup moins

fréquents alors que ces cultures sont souvent implantées après ou en intercalaire

de solanacées. Ainsi, la souche Ar 1 a été isolée sur des arachides en inter­

calaire d'aubergines. Ces dernières avaient en majorité disparu du fait de la

maladie alors que les arachides présentaient des flétrissements partiels ,

La légumineuse ft résisté jusqu'au stade récolte, ne donnant qu'une faible

production.

L'incidence générale de Pseudomonas 80lanaaearum sur géranium rosat

ft été masquée par une autre maladie, l'anthracnose, non maitrisée par les

planteurs et sévissant aussi pendant la période chaude et humide. Elle est

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PLANCHE 3 Exsudation bactérienne d'une tige de tomate. (Pseudomonas 8olanacearum)

PLANcHE 4 Aspect des colonies virulentes de Pseudomonas Botanacea~um sur le milieu de KELMAN.

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- 38 -

icommunément appelée rouille et est causée par un champignon Glomepella vanillae.

Plusieurs ombrières d'anthurium ont été visitées. Une seule, considérée

grande dimension sur l'Ile présentait de nombreuses planches contaminées.

Des isolements sur bananier, gingembre et vanille présentant des symp­

dépérissement n'ont pas révélé la présence de Pa' Bolanacearum.

- Les symptômes sont résumés dans le tableau 5 • Quelques com­

portements diffèrent du simple flétrissement.

• sur piment : les jeunes plantes sont sensibles. Mais, lorsque

survivent, elles présentent un jaunissement, un déssèchement des

tiges et une très faible production de piments.

• sur géranium : le déssèchement ou le flétrissement des plants

progressif, du bas vers l'apex.

• Sur anthurium : le jaunissement des feuilles est internervaire

total. Les tiges florales brunissent et se déssèchent. Lorsque l'attaque

st sérieuse, la bactérie atteint le spadice et la spathe se nécrose centralement.

323. Identification

3231. Exsudation dans l'eau (Planche 3 ) ---------------------

Un seul prélèvement (P6) n'a pas présenté d'exsudation lorsque la

ige était plongée dans l'eau. Cependant, l'exsudation était visible dans la

oQtte où macéraient quelques fragments de tissus vasculaires brunâtres.

3232. Caractères culturaux --------------------

Après 48 h d'incubation. les colonies de P. 80lanacearum se

ontrent sous leur forme virulente : colonies fluides blanchâtres de 2 à 4 mm de

iamètre et à centre rosé irrégulier (planche 4) Certaines souches ont coloré le

ilieu mais, pour une même souche, le brunissement n'apparaissait pas à chaque ouvelle incubation.

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- 39 -

Reaction d'hypersensibilité 16 heures après infiltration de feuille de tabac avec Pseudomonas so7,anaceal'um.

PLANCHE 6 Ebauche racinaire sur tige de tomate de part et d'au du point d'inoculation.

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PLAltCHE 7

- 40 -

Inoculation artificielle de Pseudomonas solanacearum sur tomate (Lycopersicum esculentum cv.RO~).

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,1 - 41 -

i

1

Les résultats sont donnés dans le tableau 6. Toutes les souches

il étudiées ont présenté les caractéristiques d'un P. enlanacearum. Les souches

': P02 et Pdt3 dénitrifient lentement, après 6 jours d'inoculation au lieu de 3

,1 jours pour les autres isolats.

3234. Test tabac:

Les résultats figurent dans le tableau 7. Dès 16 h après l'in­

filtration, la zone infiltrée est mince et translucide, réaction de type hyper­

sensibilité (Planche 5)

Cependant, un faible halo apparaît dans les 8 à 10 jours suivants. Il

borde la zone infiltrée devenue sèche et craquante mais n'excède pas 5 mm pour la

majorité des espaces internervaires infiltrés avec une souche donnée.

Face à cette réaction atypique, des infiltrations ont été e~fectuées

sur des tabacs variété Yellow mornrnoth. La réaction des souches à l'infiltration

ne diffère que par la coloration marron de la nécrose obtenue alors que la zone

infiltrée donne un déssèchement blanchâtre sur IRA BOURBON.

Les résultats figurent dans le tableau 8. Le temps de latence

est variable, de 3 à 9 jours. Les conditions d'environnement non stables (tG 19

à 31°C), les stades différents 3 à 5 feuilles sont au même titre que les souches

elles-mêmes des facteurs de variation du temps de latence et ne permettent pas de

tirer des conclusions.

L'émission de racines adventices sur la tige est bien visible de part

et d'autre du point d'inoculation. (planche 6 et 7) •

324.' Conclusions

La répartition des prélèvements montrent que la bactérie est présente

sur toute l'Ile. du niveau de la mer à environ 1000 mètres d'altitude. Cependant,

tous les sols ne sont pas contaminés. Une même zone peut regrouper des parcelles

totalement infectées et d'autres indemnes de la maladie. Ceci s'observe aussi

bien sur des terres à précédent solanacées qu'à précédent canne à sucre.

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- 42 -

On peut estimer qu'une plante atteinte de fl~trissement bact~rien

i exsude dans un r~cipient d'eau dans 97 % des cas. Ce simple test peut donc @tre

vulearisé auprès des techniciens du SU AD et des agriculteurs qui pourront eux-

i mêmes. avec un minimum d'erreur diagnostiquer la bactériose.

'! La détermination des biovars selon HAYWARD sera. pour ces 40 souches 1

Il effectuée ultérieurement au laboratoire de phytobactériologie du CIRAD à Montpelli

1 L'aptitude à dénitrifier permet déjà de savoir que ces souches ne sont pas de biovar II.

Le test tabac n'a pas permis la distinction des souches selon les races.

Les résultats obtenus peuvent être expliqués par certains travaux mauriciens ( 10)

En effet, LALLMAHOMED a montré que des isolats non virulents sur tabac provoquai en

en infiltration une rapide réaction d'hypersensibilité, contrairement aux souches

virulentes qui donnaient les réactions décrites par LOZANO et SEQUElRA (1 2241). L

réaction obtenue sur les souches réunionnaises indique que le tabac est une plante

non hôte ou un hôte résistant. Ceci explique les résultats d'inoculation

artificielle sur tabac donnés au paragraphe 11423 confirmant que cette solanacée

n'est pas/à l'tle de la Réunion, un hôte privilégié du Pseudomonas solanacearum.'

Le bilan positif des inoculations artificielles sur tomate ne fait que

confirmer une fois de plus la sensibilité de la variété ROMA. Ce test permet de

reproduire les symptômes externes (rhizogénèse sur tige et flétrissement) et

internes (brunissement des tissus conducteurs) pour toutes les souches isolées.

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- ~3 -

~ - ETUDE DU POUVOIR PATHOGENE DES SOUCHES ISOLEES

41. Matériel et méthode

Les inoculations ont été effectuées sur 5 plantes couramment cultivées r

1 s mara!chers réunionnais.

• des Solanacées

• des Légumineuse

Aubergine, cultivar Monstrueuse de New York

Pomme de terre, cultivars Claustar et Euréka

Tabac, cultivars IRA Bourbon, Samsun et Yellow Mamm

.. . Arachide, cultivar local Blanche

Haricot, cultivar local MarIa.

Les plantes sont inoculées à un stade jeune 2 à 4 feuilles pour le

haricot et l'aubergine, 5-6 feuilles pour le tabac et à 15-20 cm de hauteur pour

la pomme de terre et l'arachide.

Les plantes sont semées en pot dans un mélange ~ terre, 1/4 sable,

1/4 tourbe. Le tabac est repiqué dans du terreau ou dans le mélange précédent

préalablement stérilisé par la méthode dite de BERGERAC (11).

La croissance a lieu sous ombrière.

La technique d'inoculation est celle de la piqûre décrite dans le

paragraphe Il 314. L'inoculum provient d'une culture de 48 heures sur milieu

de KELMAN et contient, selon l'échelle de MAC FARLAND environ 109 bact./ml.

3 plantes sont inoculées par souche pour chaque test d'inoculation.

Elles sont placées ensuite en chambre de culture. Seules les plants de pomme

de terre sont soumis à la température ambiante du Laboratoire (15 à 280C).

La notation des symptômes de 0 à 4 (Il 314) est poursuivie durant 35 jours.

Les résultats sont donnés sous forme de tableaux. Par souches

étudiées, on note l'état d'évolution de la maladie (échelle de 0 à 4) sur les

3 plantes inoculées 4,5,6,9,12,20 et 35 jours après l'inoculation.

42. Résultats et discussion

Les résultats sont donnés dans le tableau 9. Toutes les souches ont

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PLANCHE 8

- 44 -

Inoculation artificielle de Pseudomonas solanacea~um sur Arachide (A~achi8 hypogea cv. "Blanche") •

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- 45 -

provoqué un flétrissement, soit rapidement, soit tardivement accompagné d'un

jaunissement. La chlorose était également visible Bur les témoins mais moins

prononcée.

Aucune ébauche racinaire n'a été observée de part et d'autre des

points d'inoculation.

Les résultats sont donnés dans le tableau 10. Les plants CV. Claustar

inoculés ont tous flétri. Par contre, 7 souches P3, P4, P7, Au5, T24 inoculées

sur la variété Euréka n'ont pas provoqué la mort de toutes les plantes. Le

flétrissement a parfois été précédé d'une chlorose et s'est toujours accompagné

d'une pourriture molle des tiges. La rhizogénèse sur tige n'a jamais été observé

Tous les isolats ont été inoculés sur le cultivar IRA Bourbon. Aucune

plante n'a flétri. Cependant, on pouvait observer un brunissement au point

d'inoculation.

Un deuxième essai a été effectué sur le cultivar Samsun avec les

souches T5, T16, T2l, AU5, P3, P4, ANI.

A 35 jours, aucune plante ne présentait de flétrissement. Cependant,

des ébauches racinaires étaient visibles sur les tiges inoculées avec T5, AU5 et

ANI.

Les résultats sont donnés dans le tableau Il. Le temps de latence est

très court pour la majorité des souches. Le flétrissement a été observé sur toute

les plantes inoculées. La rhizogénèse sur les tiges n'était visible que sur

quelques plants.

Les résultats figurent dans le tableau 12. L'action pathogène des

souches est variable. 14 souches n'ont provoqué aucun signe de flétrissement. Les

souches TS, T2l, AU5, Gl, P3, P4, AnI ont respectivement entraîné la mort des

3 plantes inoculées. (planche 8).

Le flétrissement et le déssèchement ont parfois été précédés du

jaunissement internervaire des feuilles.

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.3. Conclusion

Les 40 isolats obtenus sur tomate , aubergine, pomme de terre, piment,

poivron, anthurium, arachide et géranium sont tous pathogènes sur aubergine,

1 pomme de terre et haricot. Ce dernier hôte est surprenant dans la mesure où le

flétrissement bactérien n'est pas couramment observé sur haricot dans les condi­

tions naturelles. ,

Les réponses données par les plants de pomme de terre CV. Claustar et 1

1 ceux CV. Euréka montrent l'importance du facteur variété par rapport au facteur

souche.

Le tabac et surtout la variété IRA Bourbon ne semble pas être un hôte

privilégié du P. BoLanaceapum. Le faible nombre de plantes utilisées par test ne

permet pas d'être affirmatif mais a tout de même un caractère indicatif.

Sur arachide, le facteur souche intervient. L'hôte d'origine ne semble

pas influencer les résultats. Les souches pathogènes sont localisées très diver­

sement dans l'Ile et l'explication géographique ne se justifie donc pas. Dans

l'ensemble, l'arachide présente une bonne résistance et ne serait qu'un hôte

occasionnel pour la bactérie.

Les tests d'inoculation ont donné des résultats satisfaisants. permet­

tant de reproduire les symptômes externes du flétrissement bactérien sur 4 hôtes

prinCipaux : tomate, aubergine, pomme de terre et haricot. Le choix des variétés

utilisées n'était peut-être pas judicieux mais il s'agissait d'inoculer des

souches présentes à la Réunion sur du matériel végétal disponible et couramment

cultivé par les agriculteurs.

On peut, dans l'état actuel de ces travaux, considérer qu'il existe

dans l'1le un pathovar, pathogène sur tomate, aubergine, pomme de terre, haricot,

peu pathogène sur arachide et non pathogène sur tabac. Bien que n'affectant pas le

tabac, ce pathovar appartiendrait à la race 1 définie par BUDDENHAGEN, SEQUEIRA

et KELMAN (1962).

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".

ICOIICLUSIOII GENERALE

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- 47 -

L'agent du flétrissement bactérien, P. 80lanacearum E.F. SMITH provoque

de sérieux dég&ts sur les Solanacées, les Musacées et bien d'autres mono. ou

dicotylédones dans de nombreuses régions tropicales, subtropicales et tempérées

chaudes.

La Réunion, petite tle française située dans l'Océan Indien, abrite ce

pathogène. L'espèce étant hétérogène, l'étude des souches devient une nécessité 1

aussi bien d'un point de vue épidémiologique que taxonomique. Le programme d'étude

du flétrissement bactérien à la Réunion a d'abord pour but d'apporter les connais­

sances de base sur la structure et l'évolution de l'espèce P. Bolanacearum. Le

prés~ntl:r~vail qui marque le début de ce programme, s'est principalement efforcé Uf-l - 0 '...u-'\-

de répectorier les hôtes sensibles, d'isoler un grand nombre de souches et de

contribuer à l'étude de leurs caractéristiques biochimiques et pathogéniques.

Sur l'île, le flétrissement bactérien touche les Solanacées maraîchères:

tomate, aubergine, poivron, piment, pomme de terre

haricot; une Géraniacée cultivée pour son essence

des Légumineuses: arachide,

le Géranium rosat et une

Aracée ornementale: l'Anthurium. 40 isolements ont été effectués en divers points

de l'tle, de 0 à 1000 mètres d'altitude. Le laboratoire actuel ne disposant pas de

éléments nécessaires à la déterminat~on des biovars, elle se fera proèhainement au C,(2AD

service de Phyto-bactériologie du "G;i;;fl;ih.A-.-i. à Montpelli,er. L'aptitude à dénitri er

de tous les isolats indique déjà l'absence du biotype II et par conséquent celle d

la race 3. La réaction hypersensible obtenue par infiltration de feuilles de tabac

n'a malheureusement pas permis de distinguer les races.

Les inoculations artificielles ont montré que les souches réunionnaises

constituent un pathovar, pathogène sur tomate, pomme de terre, haricot; peu

pathogène sur arachide et non pathogène sur tabac. Dans la mesure où 40 prélève­

ments forment un échantillon représentatif des populations indigènes de P. Bo!ana­

cearum, ce travail confirme la présence de la race 1 uniquement et n'entre donc

pas en contradiction avec les précédentes études. Ces résultats sont comparables à

ceux de DlGAT et ESCUDlE obtenus aux Antilles Françaises (3). En effet, les souche

guadeloupéennes et martiniquaises sont non pathogènes sur tabac et peu pathogènes

sur arachide.

La connaissance du pathovar défini ci-dessus pourra être approfondie

ultérieurement par des inoculations sur d'autres plantes: poivron, piment, géra­

nium, anthurium, bananier, gingembre, vanille et adventices. Une meilleure préci­

sion devrait être apportée en répétant chaque test. Ceci semble être une nécessité

lorsque Hm obtient des résultats mitigés tels ceux du test d'inoculation de

l'arachide. Il faut également signaler les dange~s de l'établissement des pathovar

à partir des inoculations artificielles brutales. Ainsi, le test d'inoculation de

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- 48 -

haricot a ftê tr~s rapidement positif, semblable à ceux effectuês sur tomate,

aubergine et pomme de terre. A dêfaut de plus amples observations, la réalité

semble tout autre. Dans les conditions naturelles, le haricot est beaucoup

moins sensible que les Solanacêes.

Les résultats de cette étude mettent en évidence les mesures et les

efforts à poursuivre pour tenter de minimiser les dêgâts occasionnés par P. 8oLa­

nacearum.-A l'échelle de l'agriculteur, il serait utile de vulgariser certaines

techniques simples: éviter les successions de Solanacées sensibles dans les

rotations, éliminer les plants flétris dès les premiers symptômes en vérifiant

l'exsudation de la tige dans un verre d'eau.>Les observations ont montré que tous

les sols de basse altitude ne sont ~as contaminés. Il serait donc prudent de ne

pas transporter des plants cultivés en sol infecté sur des sols sains. A ce propo

la comparaison de ces 2 types de sol devrait aboutir à une meilleure compréhensio

des phénomènes de réceptivité.

-Tester de nouvelles introductions de variétés résistantes au flétrisse­

ment bactérien est une nécessité pour la tomate mais aussi l'aubergine et la

pomme de terre. Une propagation plus rapide des cultivars résistants auprès des

agriculteurs s'impose également.

-Le maintien du contrôle des importations de semences de pomme de terre

doit éliminer les risques d'introduction de la race 3. Les souches à faible tem­

pérature optimale de croissance pourraient facilement s'installer dans les Hauts

et réduire à néant les efforts portés sur la production de semences saines. On

peut craindre également l'introduction de la maladie de Moko sur bananier causé

par un P. BoLanacearum race 2. Pour faciliter le diagnostic rapide aux frontières

il est urgent de standardiser la fabrication de sérum spécifique à l'agent patho­

gène du flétrissement bactérien.

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" "

ANNEXES. FIGURES

et

TABLEAUX

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- ANNEXE 1-

MILIEUX DE CULTURE

MILIEU DE KELMAN

-milieu de base: Peptone •••••••••••••••••••• lOg

Hydrolysat de caseine...... 19

Glucose ••••..•••••••••••••• 5g

Agar ••••••••••••••••••••••• 17g

Eau distillée ••••••••••••• lOOOcc

-tétrachlorure de tétrazolium:Sml d'une solution stérile

à l~ pour un litre de milieu de base également stérile.

ARJ-MILIEU D'AYERS modifié HAYWARD

Peptone ..•..•....•••......• 19

NH4H2

0 04 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• Ig

Ket ••••••••.••••••••••••••• O,2g

MgS04

7H20 ••••••••••••••••• O,2g

Agar. . . . . . . . • . . . . . . • . • . . • . 3g

B.B.T. 1,6% ••••••••••••••• O,03g

Glucose •...••.•••..•.•.••• lOg

Eau distillée ••••••••••••• lOOOcc

ph 7

Couler en tubes (Sml) et stériliser.

MILIEU EPN

Peptone ••.•••..•.••...••••.. lOg

KN03 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Ig

Eau distillée ••••••••••••• lOOOcc

Répartir en tubes (5ml) et stériliser.

/ 1

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- ANNEXE 2 -

ECHELLE DE MAC FARLAND:

Gamme d'opacité:

Solution A 1% en eau distillée

Solution B 1% en eau distillée

Tube Solution A Solution B Concentration ml. ml. Nb. bact./ml.

1 0,1 9,9 3.108

2 0,2 9,8 6.108

3 0,3 9,7 9.108

<4 0,4 9,6 1,2.10 9

5 0,5 9,5 1,5.10 9

6 0,6 9,4 1,8.10 9

7 0,7 9,3 2,1.10 9

8 0,8 9.2 2.4.10 9

9 0,9 9.1 2,7.10 9

10 1,0 9,0 3,0.10 9

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- ANNE)(E l -

CHAMBRE DE hULTUBt

Echelle: 1/15

MATERIAUX Fer à béton,lampes ( 4.100W l,plastique souple transparent, minuterie, bac en tôle galvanisée.

,.

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J 1 • lu

tO .... STJOSEPH

"., IST

ig .. 8 - (;arte des isothermes moyennes annuelles (période 1951·1964 - Cotes en degrés centigrades).

J 1" IUD

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F4: .- Carte p]uviQmrtriQj,)!'ôf·la R~unI91!(Pf>riodf' 1951·1964. Cotes en lT\i!limètres). (,)

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~ FIGURE 5 - Carte pédologique simplifiée de la Réunion (D'après RIQUIER - ZEBROWSKY - VALERIE modifiée CADET).

~ III

CI 0; C la U : c ~ ! • ;. c .;

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(2) •

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·

/

- TABLEAU" - LOCALISATION DES PRELEVDlENTS DE PSEUDOMONAS

SOLANACEA.R1JJI E. F. SMI'I'H

Numéro Souche Hôte Localisation Altitude ur fig. 11 d'origine

1 Tl Tomate Bassin Plat (Mr LEBRETON) 150 2 T5 " Bois de Nèfle-Sans souci-Bel Air 600 3 T11 " Ltngevin 100 4 T16 " S Gilles-Les-H~uts (Mr ODON) 250 5 T17 " Petite Fra~ce (Mr REVEL Rosé) 800 6 T18 " Le Plate S Leu (Mr FERRERE A.) 600 7 T19 Il Colimaçon (station ItR.A.T.) 800 8 T20 " B~iS De Nèfle Coco S Louis (Mr MOUNIEN 130 9 T2l fi S Benoit 50 10 T22 " Petite île 100 11 T23 " Trois Bassins (Mr POIIGARI) 750 12 T24 " Anse des Cascades (Mr FONTAINE) 50 13 T25 " Bassin Plat 150 14 T26 " Bras Panon (jardin communal) 50 15 T27 " Piton Mont Vert 500 16 T28 " S André-Champ Borne 10

17 AU5 Aubergine LA Possession (Mr Paloma Y.) 30 18 AU6 .. Langevin (Mr LEBON A.) 100 19 AU7 " Pierrefonds (Mr DEVAUX) 10 20 AU9 " S Joseph (Mr DIJOUT C.) 75 21 AUll " Ttmpon (P. V • ) 700 22 AU13 " S Joseph (L.E.P.A.) 10 23 AU15 Il Pierrefonds (Mr ESLIN) 10 24 AU16 " Etang Salé-Bois Blanc (Mr PADRE) 200 25 AU18 " Manapany 50 26 AU22 Il Bassin Plat 150

27 Gl Géranium Vincendo 300 28 GIO " Trois Bassins (station I.R.A.T.) 1000

29 Pl Piment Bassin PItt-Allée de l'aubépine 150 30 P2 Il Niagara S Suzanne (Mr CERVEAU) 10 31 P3 .. St Paul-La Perrière (Mr KI CHEMIN M.) Hl 32 P4 " S Joseph (Mr DIJOUT C.) 100 33 P6 " Etang Salé-Les sables 10 34 P7 Il Petite île (Mr SEVEREIN) 25 35 P9 " Bois d'Olive (Mr MAMOZA P.) 150

36 POl Poivron Manapany (Mr MEZINO ) 25 37 P02 " Bois d'Olive (Mr MAMOZA) 150

38 ANI Anthurium ste M . (P" ., arle eplnleres LA MARE) 100

39 AR1 Arachide Manapany (Mr MEZINO) 25

40 PDT 3 Pomme de Les Makes (Mr BARRET L. ) 900 terre

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TABLEAU 5

HOTE

Tomate

Aubergine

Poivron

Piment

Pomme de terre

Arachide

Haricot

Geranium

Anthurium

VARIETE

Roma et autres

Yolo Wonder et Bastidon

Long des Landes et autres

Locale "Blanche"

. . ~S EXTERNES SUR LES DIFFERENTS

HOmS

STADE

Récolte

Jeune

Jeune Récolte

Jeune

Jeune et floraison

DE PSElIDOIKJRAS SOLANACEARlIII."

SYMPTOMES

Flétrissement du feuillage sans jaunissement

Flétrissement du feuillage sans jaunissement-Fruits petits et ridés

Flétrissement du feuillage sans jaunissement

Flétrissement du feuillage Jaunissement-Perte des feuilles Faible production

Flétrissement du feuillage sans jaunissement

Flétrissement et déssèchement partiel du feuillage

Flétrissement et déssèchement du feuillage

Déssèchement du feuillage

Jaunissement des feuilles Brunissement des spathes

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TABLEAU 6 . CARACI'ERISTIQUES CYTOLOGIQUES ET BIOCHIMIQUES DE . 40 SOUCHES DE PSElIIXMOliAS SOLAllAŒARlM ISOLEES A L'tu: DE LA REUNION.

SUUCHE OXYDASE GRAM f-;E TABOLIS~'IE NITRATE DENITRIfICATION CATALAS OXYDA TIf REDUCTASE

11 + - ox. + + + T5 + - Ox. + + + 111 + - Ox. + + + 116 + - OX. + + + 117 + - OX. + + + 118 + - ox. + + + 119 + - ox. + + + T20 + - ox. + + + T21 + - ux. + + + T22 + - ox. + + + T23 + - ox. + + + T24 + - Ox. + + + T25 + - ox. + + + T26 + - DY.. + + + T27 + - 0>:. + + + T28 + - 0>: • + + + /'U5 : - li". + + + AU6 + - ox. + + + AU7 + - ox. + + + AU9 + - 0>: • + + + AU11 + - ox. + + + AU13 + - ox. + + + AU15 + - ox. + + + AU16 + - ox. + + + AU18 + - ox. + + + Aun + - c'x. + + + G1 + - DY.. + + + GlU + - ox. + + + Pl + - DX. + + + F2 + - ox. + + + P3 + - oX. + + + P4 • - ox . + + + P6 + - ex. + + + P7 + - ox. + + + P9 + - ox. + + + P01 + - ox. + + + P02 + - OX. + +(6 jours) + ANl + - GX. + + + AR1 + - ox. + + +

PDT3 + - ux. + +(6 jours) +

, '-------

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'.

!'ABLIAU 7 !'EST D'INFILTRATION DE FEUIL LI DE NICOTIANA TABACUM

CV. 1 RA BOURBON •

DOSE DE 9 9 Lt lNOCULUM:1,8.10 à 3,0.10 bact ./ml

Souche Réaction à 16heures

Tl HR T5 HB T11 HB T16 HB T17 HB T18 HB T19 HB T20 HB T21 HB T22 HB T23 HB T24 HB T25 HB T26 HB T27 HB T28 HB

AU5 HB AU6 HB AU7 HB AU9 HB AUll HB AUI3 HB AU15 HB AU16 HB AUI8 HB AU22 HB

G1 HB G10 HB

Pl HB P2 HB P3 HB P4 HB P6 HB P7 HB P9 HE

POl HB P02 HR

ANI HE

ARI HB

PDT3 HB

Réaction à 10 jours

HTF HTF HTF HTF HF HTF HTF HTF HF HTF HTF HTF HF HF HF HTF

HF HF HTF HTF HTF HTF HTF HF HTF HTF

HF HTF

HF HF HTF HTF HF HTF HF

HTF HF

HF

HF

HTF

Légendes:

HR:Réaction d'hypersensibi té

HF:Ha10 faible (4-5mm)

HTF:Halo très faible (1 mm

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'l'ABUIIU 8 TEST D'INOCULATION DE LlCOPBRSICfM IrSCVLE1I1'UN CV. ROIIA

3 plantes par souche et G témoins: 3 sans aucun traitement Tel - 3 piqués avec de l'eau stérile Te2

Tl T5 TU T1G T17· T1S Tl9 T20 T21 T22 T23 AU? AU9 Tel

4 1 42 3 2 34 2 12

5 3 441 3 431 1 43 44 4 43 1 3 l 4 2 l

6 442 443 43 444 2 2 44 44 / 1 4 442 43 31 441 411 4 41 2 2

9 444 444 442 43 3 442 441 443 32 42 444 443 432 443 432 41 442 433 431

12 444 443 431 444 442 444 432 441 444 444 444 444 442 444 444 444

20 444 444 444 444 444 444

35 000

G10 Pl P2 P3 P4 P6 P? P9 POl P02 ANI ARI PDT3 Te2

31 2 2 1

32 4 4 2 3 33 2 22

6 4 441 4 421 422 431 4 21 43 4 4 433 3 42 44 333 421

9 421 443 443 443 42 433 444 44 332 43 44 432 4 43 444 422 441 443 444 432

12 443 444 444 444 443 444 444 443 442 442 443 42 44 443 444 444 444

20 444 444 444 444 443 444 443 444 444

35 444 444 000

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TABLEAU 9 l !'EST D' IIfOCULATIOII DIt 8OLAJR/fII III!T.IJII(ZffA CV. Jfonstrueuse de N'ew York •

3 plantes par souche et 6 témoins : 3 sans aucun traitement Tel - 3 piqués avec de l'eau stérile Te2

~ inoculée

Tl 1'5 TU 1'16 T17 T16 T19 T20 1'21 1'22 T23 1'24 T25 T26 1'27 1'26 AU5 AU6 AU7 AU9 Tel

t·Uours)

4 1

5 1 2 2 2 1 3 3

6 1 11 44 221 4 2 3 3 2 3 4 31 2 2 4 43

9 412 442 443 443 442 311 21 2 41 431 432 41 4 442 432 4 3 421 441

12 444 443 444 444 443 433 322 23 432 444 443 432 421 1 444 444 4 4 443 444

20 444 444 444 444 444 444 444 444 432 443 442 443 444

35 444 444 444 444 000

~ inoculée AU11 AU13 I\U15 AU16 AU16 I\U22 G1 GI0 Pl P2 P3 P4 P6 P7 P9 POl P02 ANI AR! PDT3 Te2

t. (jours) 1

4

5 14 1 6 4 22 443 41 3 2 2 3 22 2 2 3 2 9 4 3 4 4 43 441 321 444 432 4 42 33 43 42 44 3 42 4 43 12 432 431 443 442 441 443 442 443 441 432 433 441 431 442 443 2 443 4 441 20 444 444 444 443 443 444 444 444 444 444 444 443 444 443 444 443 444 441 443 35 444 444 444 444 443 444 444 000

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TIOff DE SOLAIIUN 'rflBBROSUII

eus r'1 e e

~ inoculi!e

* * Tl T5 T11 Tl6 T17 Tl8 T19 T20 T21 T22 T23 T24 T25 T26 T27 T28 AU5 AU6 AU7 AU9 Tel

t.(jours) 1 4 4

5 4 42

6 421 3 3 441 32 11 41 32 2 1 2 421 32

9 443 441 31 443 43 4 33 1 43 443 43 41 42 3 442 4 42

12 444 444 42 444 441 421 'l'Il 33 441 444 444 41 443 42 42 444 42 43 43 1

20 443 444 431 443 442 444 41 444 441 441 441 442 441 43

35 444 444 444 444 430 444 444 442 444 444 443 000

~ inocu16e * . • AU 11 AU13 AU15 AUle AU18 AU2" Cl GIO Pl P2 P3 P4 P6 P7 P9 POl P02 ANl ARl POT3 Te2

t.{joursl

4

5 4

6 42 3 22 41 3 11 4 21 31 3

9 21 22 1 44 4 32 41 443 211 21 2 3 32 4 32 1 42 31 3 42

12 42 43 21 443 41 443 422 444 322 323 41 41 443 41 443 3 441 422 433 431

20 431 442 442 444 442 444 444 444 444 42 421 444 421 444 443 444 444 444 444

35 444 444 444 444 420 422 ·431 444 000

(*) cv. EUREKA

( ) cv. C:LAUSTAR

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!!lItRAU 11. iR&T D'UiÔwLATIOM DE PllASEOLUS VULCARIS CV. lIIAR.tA (LOCAL)

3 plantes par souche-6 témoins: 3 sans aucun traitement Tel _ 3 piqués avec de l'eau stérile Te2

[~ inoculé@ Tl T5 T11 T16 T17 Tl8 Tl9 T20 121 122 123 T24 125 T26 T27 T28 AU5 AU6 AU7 AU9 ·Tel t. (jours)

4 431 441 442 1 421 441 4 5 42 442 11 444 4 444 42 442 2 441 2 444 422 44 6 442 444 441 44 441 43 444 4 1 4 41 442 421 442 442 442 9 444 442 442 444 441 442 44 4 442 444 442 444 444 443 12 444 444 444 442 442 441 443 444 444 444 20

444 444 442 444 35 444

000

I~ inoculée AUll AU13 AU1~ AU16 AU1S AU22 Gl GI0 Pl P2 P3 P4 P6 P7 P9 POl P02 ANl ARl PDT3 Te2 t. (jours)

4 42 44 11 1 1 41 1 4 5 441 44 442 4 42 424 42 4 1 1 12 4 4 4 6 444 44 442 1 442 441 443 444 41 4 41 441 42 42 43 4 9 44 4 443 444 443 422 441 422 444 442 441 444 441 44 12 441 441 444 444 444 444 431 431 444 444 444 433 444 44 20 444 444

444 442 444 441-35 442

444 000

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3plantes par souche et 6 témoins:3 sans aucun traitement Tel -3 piqués avec de l'eau stérile Te2

~ inoculée

1 Tl T5 T11 THi Tl? T18 T19 T20 T21 T22 T23 T24 T25 T26 T2? T28 AU5 AU6 AU? AU9 Tel

t.(jours)

4

5

6

9 4 1 4 43 43 11 1 431 4

12 4 4 4 4 44 442 21 1 442 4

20 441 4 4 4 44 444 1 1 444 4

35 443 400 430 400 440 000 000 444 100 000 100 000 000 000 444 400 000 000 000

~ inoculée

AU 11 AU V' AU15 AU16 AU1S AU22 GI G10 Pl P2 P3 P4 P6 P7 P9 POl P02 ANI ARl POT Te2

t.(jours)

4

5

6

6

9 4 441 1 4 31 4 4 1 441

12 3 4 21 442 1 4 443 42 41 4 1 444

20 3 4 21 444 2 4 443 44 41 4 1 444 .2

35 000 410 400 000 100 210 444 210 400 000 444 444 420 400 000 000 100 444 000 400 000

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REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

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INTRODUCTION GENERALE ET PREMIERE PARTIE

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Î

5 - BELALCAZAR C.S., URIBE G.M. , THURSTON Y. H.D., 1968 Investigation on hosts of P. solanacearum in Columbia. RPP. Abstract nO 692. 1 9.

6 - BEREAU M et MESSIAEN C.M., 1975 Réceptivité comparée des sols à l'infestation par Pseudomonas solanacearum Annales Phytopath. 7 (3), 191-193.

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11 - MESSIAN C.M.,1974 Le potager tropical.Tome 1 page 63.

12 - PRUNIER J.F.,1967 Differenciation en types biochimiques de souches de Pseudomonas solanacearum (SMITH). Phytopharmacie nD16 p.199-204.