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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 10 15 juin 2017 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Plus la participation sera forte, plus les résultats seront représentatifs. Il est primordial d’y prendre part pour conso- lider la riposte aux attaques déjà an- noncées avec RailFit 20/30. La CCT est jugée trop généreuse par la direction de l’entreprise. Le SEV a envoyé le son- dage à tous les membres, avec tout ce qu’il faut pour le remplir en ligne. Ceux qui ne l’ont pas reçu peuvent s’adresser à [email protected]. Oui au renforcement de la CoPe Surface Vendredi dernier, la conférence CCT CFF a accepté la réforme des CoPe. Elle entrera en vigueur avec la prochaine CCT. Pages 2 et 3 Touche pas à ma CCT CFF! Les membres du SEV peuvent participer au sondage CCT CFF/CFF Cargo jusqu’au 23 juin. Ils peuvent ainsi influer sur les négociations prévues l’an prochain. Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu’au 23 juin! .. Les membres du SEV protégeront la solide CCT CFF de toute tentative de tronçonnage. «La violence n’est pas une solution, car les conséquences sont très graves pour tous ceux qui sont impliqués », souligne Luzia Siegrist du Bureau fédé- ral de l’égalité dans une interview ac- cordée à contact.sev. Au sein des cou- ples, nombreux sont celles et ceux qui ne maîtrisent pas les situations conflic- tuelles. La violence domestique est donc très répandue en Suisse. « C’est à la maison que les femmes ont le plus de risques de subir des violences », rappelle Luzia Siegrist. C’est pourquoi les femmes SEV ont choisi d’en faire le sujet de leur journée de formation an- nuelle du 24 novembre. « Lorsque les disputes se font plus régulières et plus dures, il faut demander de l’aide », conseille-t-elle. Pages 6 et 7 Journée des femmes SEV Appeler à l’aide quand la violence s’installe Fi Les RH saignées: c’est dire si le personnel compte aux CFF! Page 5 RH robotisées .. A Genève, le SEV et trois syndicats français sont montés au front. Page 20 Pas de dumping! Eric Roset La conférence CCT tl a validé les orientations de la nouvelle CCT, suivant ainsi la délégation des négociations. Page 4 tl: oui de la conférence CCT Les sous-fédérations se sont réunies le 22 mai, le jour précédant le Congrès du SEV. Lors de ces assemblées des délégué-e-s, de nombreuses décisions ont été prises. Il y a aussi eu des discussions passionnantes concernant les problèmes spécifiques des sous- fédérations. La base du SEV a donc eu voix au chapitre, représentant les diverses sections. Pages de 8 à 16 Assemblées des délégué-e-s

Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu ... · 33», de négocier des nouveaux fondements de participation d’ici fin juin 2016, et de les faire entrer en vigueur

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Page 1: Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu ... · 33», de négocier des nouveaux fondements de participation d’ici fin juin 2016, et de les faire entrer en vigueur

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 10

15 juin2017

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Plus la participation sera forte, plus lesrésultats seront représentatifs. Il estprimordial d’y prendre part pour conso-lider la riposte aux attaques déjà an-noncées avec RailFit 20/30. La CCT estjugée trop généreuse par la directionde l’entreprise. Le SEV a envoyé le son-dage à tous les membres, avec tout cequ’il faut pour le remplir en ligne. Ceuxqui ne l’ont pas reçu peuvent s’adresserà [email protected].

Oui au renforcement de la CoPe SurfaceVendredi dernier, la conférence CCTCFF a accepté la réforme des CoPe. Elleentrera en vigueur avec la prochaineCCT. Pages 2 et 3

Touche pas à ma CCT CFF!Les membres du SEV peuventparticiper au sondage CCTCFF/CFF Cargo jusqu’au 23juin. Ils peuvent ainsi influersur les négociations prévuesl’an prochain.

Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu’au 23 juin!

..

Les membres du SEV protégeront la solide CCT CFF de toute tentative de tronçonnage.

■ «La violence n’est pas une solution,car les conséquences sont très gravespour tous ceux qui sont impliqués »,souligne Luzia Siegrist du Bureau fédé-ral de l’égalité dans une interview ac-cordée à contact.sev. Au sein des cou-ples, nombreux sont celles et ceux quine maîtrisent pas les situations conflic-tuelles. La violence domestique estdonc très répandue en Suisse. « C’est à

la maison que les femmes ont le plusde risques de subir des violences »,rappelle Luzia Siegrist. C’est pourquoiles femmes SEV ont choisi d’en faire lesujet de leur journée de formation an-nuelle du 24 novembre. « Lorsque lesdisputes se font plus régulières et plusdures, il faut demander de l’aide »,conseille-t-elle.

Pages 6 et 7

Journée des femmes SEV

Appeler à l’aide quand la violence s’installe

Fi

Les RH saignées: c’estdire si le personnelcompte aux CFF!

Page 5

RH robotisées

..

A Genève, le SEV ettrois syndicatsfrançais sont montésau front. Page 20

Pas de dumping!

Eric

Rose

t

La conférence CCT tl a validé les orientationsde la nouvelle CCT, suivant ainsi la délégationdes négociations.

Page 4

tl: oui de la conférence CCT

Les sous-fédérations se sont réunies le22 mai, le jour précédant le Congrès duSEV. Lors de ces assemblées desdélégué-e-s, de nombreuses décisionsont été prises. Il y a aussi eu desdiscussions passionnantes concernantles problèmes spécifiques des sous-fédérations. La base du SEV a donc euvoix au chapitre, représentant lesdiverses sections.

Pages de 8 à 16

Assembléesdes délégué-e-s

Page 2: Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu ... · 33», de négocier des nouveaux fondements de participation d’ici fin juin 2016, et de les faire entrer en vigueur

ACTU ......

2contact.sevN° 10/1715 juin 2017

RIE III, le retour■ L’Union syndicale suisse(USS) voit d’un œil critique lanouvelle RIE III (« Projet fiscal17 ») présentée le 1er juin par leconseiller fédéral Ueli Maurer etles gouvernements cantonaux.Avec l’augmentation desallocations familiales, on y acertes intégré une améliorationsociale, mais en même temps,l’impôt sur le bénéfice risque defortement baisser dans lescantons et communes, cela pourtoutes les entreprises et encoreplus qu’avec la RIE III. La baissede l’impôt sur le bénéfice prévuepar les cantons constituait déjàdans la RIE III la mesure la pluschère et la moins efficace. Lenet rejet de cette dernière par lepeuple a montré que la Confédé-ration et les cantons devaientfaire marche arrière, en nerelevant pas la part de l’impôtfédéral direct destinée auxcantons. Or, le nouveau projet vaencore plus loin que la RIE III.Les grands axes auraient desproblèmes en votation populaire.L’USS attend du Conseil fédéralqu’il corrige ces axes. Nousavons besoin d’un projet plussocial et moins onéreux. USS

EN VITESSE

Le vice-président SEV ManuelAvallone, qui a dirigé la com-munauté de négociation (CN)regroupant le SEV, le VSLF,Transfair et l’ACTP lors des né-gociations sur la réforme de laCoPe, a fait une rétrospectiveen introduction: déjà à l’épo-que de la CCT 2011, le SEVavait émis le vœu de renforcerla CoPe surface (sur propositionTS) mais le thème était resté ensuspens, tout comme d’ailleurspendant les négociations de laCCT 2015. En 2014, les parte-naires sociaux avaient convenu,

dans le cadre de la «décision33», de négocier des nouveauxfondements de participationd’ici fin juin 2016, et de lesfaire entrer en vigueur seu-lement avec la prochaine CCT,soit au plus tôt en 2019.

L’objectif était d’obtenirune meilleure participationTout d’abord, les CFF ont voulujouer les provocateurs en an-nonçant des intentions de sup-pressions radicales mais en-suite, ils ont déclaré ne pasvouloir faire à tout prix des éco-

nomies. Sur cette base, les par-tenaires sociaux se sont misd’accord sur les objectifs deréforme suivants: plus de proxi-mité avec le personnel grâce àun renforcement de la CoPe sur-face, plus d’efficacité et uneconcentration sur des thèmeset projets de réorganisationbien définis.Manuel Avallone souligne quele SEV a cherché des contactsavec les CoPe de tous les ni-veaux et qu’il en a transmis lesrevendications au cours des né-gociations. Le 14 octobre 2015,

le jour qui a suivi l’ouverturedes négociations, le SEV a in-vité tous les membres CoPe àune journée d’information. Lessous-fédérations SEV ont aussiété incluses. Les 16 et 18 maiderniers, à l’occasion des négo-ciations complémentaires, lesprésidents centraux Peter Käp-pler (AS) et Markus Kaufmann(BAU) étaient par exemple pré-sents. Lors de cette ronde fi-nale, le SEV a encore obtenuquelques améliorations aux ni-veaux division et surface, selonles explications de Jürg Hurni,

Les délégué-e-s ont ac-cepté la réforme de lacommission du per-sonnel (CoPe) par 68voix contre 44 et 8 abs-tentions. Cette réformevise à renforcer la CoPesurface. Les personnesqui ont voté Non sontavant tout préoccupéespar le sort de la CoPedivision.

Un petit oui à la réforme La conférence CCT CFF/CFF Cargo s’est penchée sur le résultat des négociations portant sur

Fi

Thomas Walther (ZPV) a résumé clairement: «Le résultat des négociations n’a rien d’enthousiasmant,mais en tant que président d’une CoPe surface nationale, je peux le soutenir.»

Le Congrès SEV a pris les déci-sions suivantes les 23 et 24mai:Le rapport social 2017 a étéaccepté. Le Congrès a adoptéles Textes d’orientation 2017à 2019 suivants:■ Syndicat■ Politique contractuelle■ Protection de la santé et

sécurité au travail■ Politique sociale■ Politique des transportssuisse et européenne■ Numérisation de la mobilité

Nouvelles propositionsDix nouvelles propositions ontété acceptées:■ K17.003: Ancrage dans lesconventions collectives de tra-vail de la Charte contre la vio-lence dans les transports pu-blics■ K17.005: Imposition del’abonnement général FVP■ K17.006: Rotation annuellepour le personnel qui travaillepar tours de service■ K17.007: Vacances pourtous du samedi au dimancheinclus

■ K17.008: Réintroduction ducompte de temps pour le ser-vice de nuit 2■ K17.009: La protection dela santé mérite une plus gran-de attention■ K17.010: Décomptes detemps avec les nouveaux pro-grammes de planification■ K17.011: Annulation de ladécision du congrès sur lerèglement de sortie pour lesmembres retaités VPT■ K17.012: Remise de FIP auxpersonnes vivant en concubi-nage■ K17.015: Introduction d’uncongé de paternité dans tou-tes les entreprises suisses detransports publics

Trois nouvelles propositions

ont été acceptées pour exa-men:■ K17.002: Création d’unecentrale nationale pour lesagressions et les délits dansles entreprises de transport■ K17.004: Simplification dupaiement des cotisations àl’USS et aux unions syndica-les cantonales et régionales■ K17.013: Modification duprocessus lors de démissiondu SEV; article 6.1 des statutsSEVDeux nouvelles propositionsont été refusées:■ K17.001: Modification de ladurée du congrès■ K17.014: Modification duprocessus lors de démissiondu SEV; article 6.3 des statutsSEV

Les nouvelles propositions aucongrès ont été publiées dansl’édition 08/17 de contact.sevle 18 mai 2017.Les décisions entrent en vi-gueur après écoulement dudélai référendaire, respecti-vement après le résultat desvotations, cas échéant.Le délai référendaire courtjusqu’au 15 septembre 2017.

La vidéo du CongrèsSur notre site internetwww.sev-online.ch, vous trou-verez les meilleurs momentsdu Congrès réunis dans unepetite vidéo. Les meilleuresphotos sont aussi sur notrepage web.

Les décisions et la vidéo du CongrèsLes décisions du Congrès SEV des 23 et 24 mai 2017

Les décisions du Con-grès (sauf en ce qui con-cerne les élections et lesdécisions urgentes se-lon les statuts du SEV,article 16, al. 16.6) sontsoumises au référen-dum facultatif. Retrou-vez la vidéo du Congrèssur notre site internet.

ACTU

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contact.sevN° 10/1715 juin 2017

Pas de concurrence, mais de la collaboration pour lebien des usagers et du personnel des transports pu-blics: c’était le message très clair – pas tout à faitnouveau – du SEV lors de son Congrès fin mai. Carcontrairement à toutes les affirmations néolibérales,avec la concurrence il y a plus de chances d’être per-dant. Le but étant de faire de l’argent rapidement.Et dans le pire des cas, elle impacte tout le monde.Les coopérations offrent au contraire de meilleureschances d’être tous vainqueurs, parce qu’il s’agit

d’abord de trouver debonnes solutions et passeulement de l’argent.Histoire d’obtenir réel-lement quelque chose etpas seulement la victoirepour la victoire. Les syndi-cats connaissent depuislongtemps ce principe.

D’autres semblent aussis’en être rendu compte:CFF, BLS et SOB ont reprisle dialogue afin de trouver une solution à l’amiablepour le renouvellement des concessions du traficgrandes lignes. C’est une bonne chose, car un dés-accord entre managers pourrait avoir des consé-quences imprévisibles en cas de mise au concoursde lignes. Les plus rentables attiseraient les convoi-tises, mais aussi l’appétit d’entreprises étrangères.Ce sont des scénarios qui dans le pire des cas con-duiraient à un démantèlement du système de trans-ports suisse. Actuellement, ce ne sont certes que deshypothèses, qu’on ne souhaite pas voir se réaliser. Etla poignée de supporters d’une telle issue ne se trou-ve vraisemblablement pas parmi les usagers, ni lesemployé-e-s. Pour le personnel, une telle fragmenta-tion du système n’aurait assurément que des désa-vantages. Bien sûr on peut toujours améliorer la si-tuation pour les voyageurs. Mais ce ne sont pas lesdécorations photographiques dans les WC qui justi-fient une attaque au système ferroviaire.

C’est pourquoi nous réitérons notre message délivréau Congrès et l’adressons aux trois chefs d’entre-prise: faites en sorte qu’il n’y ait pas de nivellementpar le bas. Vous n’avez pas besoin de démontrer qu’ily a un vainqueur parmi vous et sacrifier ainsi lestransports publics pour une victoire personnelleà court terme!

Et l’OFT est aimablement prié de prendre connais-sance de ce message.

ÉDITO

«Ce ne sont pas les décorationsphotographiques dans les WC qui justifient uneattaque au système ferroviaire.»

Barbara Spalinger, vice-présidente du SEV

Egge

r

secrétaire syndical SEV respon-sable de la CoPe.Des critiques ont été proféréesavant tout par la CoPe division,qui perd des sièges et du tempsoctroyé pour le travail de laCoPe: les délégués ont prévenuque des décisions importantesétaient prises au niveau des di-visions et qu’octroyer plus demoyens à la CoPe surface nefacilitait pas forcément leur tâ-che. Un autre point décisif étaitde pouvoir trouver des person-nes engagées pour la CoPe.

Soucis liés au «travail de projet»La réglementation prévoyantque le travail de projet doit êtreeffectué durant le temps de tra-vail prévu pour la CoPe soulèveun grand scepticisme. «Les CFFseront-ils vraiment prêts à ac-corder plus de temps de travailà la CoPe en cas de ‹besoin par-ticulièrement élevé en matièrede participation›?» ont deman-dé entre autres les délégué-e-s.Si ce n’est pas le cas, la CoPe etle SEV devront intervenir… Mal-gré toutes les réserves, la majo-

rité des délégué-e-s a donnéune chance à la première ré-forme de la CoPe depuis son in-troduction en 2001 dans le ca-dre de la première CCT CFF.«Nous prenons au sérieux lesvoix contre!», assure ManuelAvallone, et d’en appeler àtous: «Aidez-nous à faire fonc-tionner le nouveau système.Nous avons grand besoin dusoutien des plus anciens parmiles membres CoPe. Il s’agitmaintenant de rassembler des

expériences avec le nouveausystème et de procéder dansun deuxième temps à d’éven-tuelles corrections.»Les autres thèmes abordés fu-rent la caisse de pensions et lesnégociations CCT qui débute-ront en 2018. L’enquête auprèsdes membres à ce sujet estimportante, tout le monde estappelé à participer jusqu’au23 juin!

Markus Fischer/Murielle Vianin

des CoPe CFF la participation dans l’entreprise

Actuellement, ce sont l’équivalent d’environ 23 postes à plein temps (FTE)qui sont à disposition du travail effectué pour les CoPe des trois niveaux(surface, division, groupe) utilisables pour les congés et les temps detrajets. A l’avenir, ce sont quelque 22,2 FTE pour le temps de travail et lestrajets. Cette légère réduction des FTE est liée à la réduction de postesdictée par RailFit 20/30. Les FTE pour le travail en CoPe demeure équiva-lent si l’on tient compte de la baisse du nombre d’emplois aux CFF. LaCoPe surface bénéficiera de plus de ressources. Elle sera donc renforcée.C’était le but. Nous reviendrons sur les détails de ces changements, auplus tard après le séminaire SEV consacré aux CoPe CFF/CFF Cargo du3 novembre à Berne. Inscriptions à [email protected]; gratuit pourles membres; 250 fr. pour les non-membres.

Plus d’infos au séminaire CoPe

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Les agent-e-s de train foulent les pelouses

Le 44e championnat de foot des agent-e-s de train a eu lieu à Naters le 8 juin. Ce sont neuféquipes de toute la Suisse qui se sont retrouvées en Valais. Ce tournoi a lieu chaque année depuis1974, un record aux CFF. La compétition était organisée par le FC personnel des trains Brigue-Sim-plon, qui fêtait en même temps ses 25 ans d’existence.Sur la photo, on voit les joueurs et les bénévoles du tournoi, de Brigue. Pour la petite histoire, cesont les collègues de Suisse centrale qui se sont imposé-e-s lors de rencontres disputées dans unesprit fair-play.

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4 ACTUcontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Mardi 6 juin, le personnel syn-diqué des tl s’est réuni en con-férence CCT à la Maison dupeuple à Lausanne pour pren-dre connaissance des résultatsintermédiaires des négocia-tions. Ce sont le président dela section VPT tl CarmeloScuderi et le secrétaire syndi-cal SEV Christian Fankhauser,tous deux membres de la délé-gation qui négocie le renouvel-lement de la CCT, qui les ontcommuniqués. « Vous souve-nez-vous? Le 26 février, lors denotre dernière conférence CCT,nous étions très sceptiques.Nous ne connaissions pas dutout les intentions de la direc-tion des tl. Après de nouvellesséances de négociations, nousy voyons aujourd’hui plus clair.84 % des employé-e-s verront

leur salaire revalorisé. Le nou-veau système salarial sera clairet transparent, comme nousl’avions revendiqué », a com-menté Christian Fankhauser.Le secrétaire syndical SEV atoutefois relevé qu’il subsistaitencore quelques divergencesentre la direction des tl et ladélégation syndicale. « Il s’agitprincipalement du nombre desemaines de vacances: il doitêtre le même pour tous – dansla CCT actuelle, il y a une diffé-rence entre les conducteurs etle personnel hors conduite.

Nous demandons 5 semainespour tous, 6 semaines dès 50ans et 7 semaines dès 55 ans.Pour le personnel administra-tif, nous demandons le main-tien de l’horaire variable et nonl’introduction d’un horaire sou-ple « no limit » comme le vou-drait la direction. Enfin, pour lepersonnel hors conduite, leSEV souhaite être le partenairede discussion lors de la miseen place des horaires. »

Réactions plutôt favorablesLes participants à cette con-

férence CCT ont réagi plutôtfavorablement à l’annonce deces résultats intermédiaires.Quelques voix se sont élevéespour demander que ce soit leSEV, au lieu de la commissiondu personnel, qui soit compé-tent pour l’organisation dutemps de travail du personnelhors conduite. Christian Fank-hauser a précisé que la nou-velle grille salariale, bienqu’elle soit satisfaisante, nedevrait pas être considéréecomme un acquis jusqu’à la re-traite de chacun. « Le secteur

des transports publics n’estpas immuable. Il est menacé,notamment par la mise au con-cours des lignes, mise au con-cours qui peut avoir un effetnégatif sur les conditions detravail. Pour l’heure, heureu-sement, le canton de Vaudn’entend pas mettre au con-cours de manière systéma-tique les lignes de transportrégional des voyageurs. »

Un processus démocratiqueLes membres SEV des tl sontd’ores et déjà convoqués à laprochaine conférence CCT quiaura lieu le 27 juin. « Nous se-rons peut-être en mesure devous présenter le résultat finaldes négociations », a annoncéChristian Fankhauser, tout enprécisant: « Nous ne finironsde négocier que lorsque nousestimerons avoir obtenu un ré-sultat satisfaisant; le résultatdes négociations vous sera en-suite soumis. La décision vousappartiendra. Vous recevrez unbulletin de vote à la maison.Vous devrez voter et dire si ouiou non vous acceptez ce ré-sultat. » Rendez-vous donc le27 juin pour la prochaine con-férence CCT tl.

Alberto Cherubini

Les participants à laconférence CCT validentl’orientation des négo-ciations et mandatent ladélégation syndicalepour poursuivre lesnégociations. Des solu-tions doivent encoreêtre trouvées au niveaude l’organisation dutemps de travail et desvacances.

Feu vert de la conférence CCTRenouvellement de la convention collective de travail des tl

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Carmelo Scuderi (à gauche) et Christian Fankhauser ont présenté lors de la conférence CCT tl lerésultat intermédiaire des négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail.

L’ATE (Association transportset environnement) se réjouitvivement de la décision duConseil national de repousserde deux ans la suppression desagences de vente partenairesdes CFF, a communiqué l’ATEmardi. L’ATE s’est engagéepour le maintien de cesannonces par le lancementd’une pétition signée par32 000 personnes, soutenuepar le SEV.Il appartient au Conseil desEtats de confirmer cettedécision, vraisemblablement

durant la session d’automne.Une motion de commissiondemandant un moratoire dedeux ans sur la suppression desagences de vente partenairesdes CFF avait déjà recueilli uneconfortable majorité dans laCommission des transports.Le Conseil national a doncconfirmé cette décision mardi.Pour la présidente de l’ATE, EviAllemann, le maintien de cesagences de ventes répond à unvéritable besoin de la clientèle:«Il est réjouissant de voir que lamajorité du Conseil national

soutient notre démarche.»La pétition de l’ATE a eu valeurde sonnette d’alarme pour lapopulation. «Son succèsmontre qu’il est important pourde nombreux habitants denotre pays que le service publicfonctionne à la perfection dansles transports publics. Unemultiplication des entraves àl’accès aux transports publicsrisquerait d’entraîner un reportdu trafic voyageur vers laroute», poursuit l’ATE. c-vbo

GUICHETS CFF

Le Conseil national donne un signal positif en faveur du Service public

Les résultats des élections dela CoPe Infra sont tombés. Deshuit candidats du SEV en lice,quatre ont été élus:René Hofbauer, I-IH-RME-BN-SAI, lieu de service Berne,membre de BAU; RonnyGrandinetti, I-ESP-LOG-RSD-BIA, Biasca, membre de TS;

Erich Baumberger, I-IH-RME, Olten, membre d’AS;Karl Steinegger, I-AT-UEW-ROT-ZUE, Rapperswil, membrede BAU.Toutes nos félicitations etplein de plaisir dans le travailau sein de la CoPe!

Félicitations aux élus!

ÉLECTIONS COPE INFRA CFF

Hofbauer Grandinetti BaumbergerSteinegger

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ACTU ......

5contact.sevN° 10/1715 juin 2017

RailFit 20/30, c’est 1,2 milliardd’économies, et 1400 postessupprimés. Parmi ces derniers,concrètement, 56 des 281 pos-tes des Ressources humainesdes CFF disparaîtront, soit20 % des effectifs. « La direc-tion des CFF ne saisit pas lachance offerte par les nou-velles technologies pour déve-lopper l’entreprise, mais uni-quement pour des économiescomptables… », critique verte-ment Daniel Froidevaux, secré-taire syndical SEV en charge dudossier. Les partenaires so-ciaux ont en effet fustigé la ré-organisation « qui prend pourprétexte la numérisation pouratteindre des objectifs artifi-ciels d’économie! »

Il faudrait investir dans les RHCette restructuration entreraen vigueur le 1er janvier 2018.Elle prévoit le remplacementdes conseillers RH par des cen-tres de compétences RH. Si, àl’avenir, le personnel ayant

une fonction de conduite nesera plus dépendant de la dis-ponibilité de son conseiller RHpour obtenir une information,il perdra la relation privilégiéequ’il pouvait entretenir avec luiet qui le soutenait de manièreétroite dans des situations dif-ficiles. Ainsi, la mécanisationdes Ressources humaines desCFF, initiée en 2009 par la miseen place du HR Service Center,franchit une nouvelle étape.Pour le SEV, la numérisation abon dos dans ce dossier. Carles Ressources humaines de-vraient avoir plus d’importanceaux CFF, alors que « les compé-

tences de conduite du per-sonnel ont besoin d’être amé-liorées et non pas affaiblies.Qui peut sérieusement penserqu’on va améliorer les presta-tions des RH en supprimant uncinquième des postes? »Le personnel concerné peutdésormais postuler pour tenterde conserver son emploi, etparmi les personnes touchées,il y en a bien 30 qui n’ont pasencore quatre ans d’entrepriseet qui risquent par conséquentd’être licenciées.

« Augmenter l’agilité »Dans leur réponse apportée à

la prise de position des parte-naires sociaux, les respon-sables du projet n’en démor-dent pas. « Le nouveau modèleRH est important, il a notam-ment pour objectif d’augmen-ter l’agilité de l’organisation denos RH. » Une agilité néces-saire à la transformation dictéepar la numérisation qui va per-mettre d’offrir une « plus-valuepour le travail au sein des Res-sources humaines ».De belles paroles théoriquesqui sonnent creux. « C’est en-core une fois le même discoursqui nous est servi. On peutfaire mieux avec moins. Nous

constatons que la déshumani-sation se poursuit aux CFF etqu’elle met en danger la santédes collaborateurs. Elle estréelle dans les trains et dansles gares. Elle prend la formede diminutions drastiquesd’emplois dans les services.On ne peut pas imaginer qu’aufinal les CFF seront meilleurs sila direction considère les colla-borateurs sous l’angle d’uneressource économique! », con-sidère Daniel Froidevaux.D’un point de vue juridique,cette réorganisation suscitedes interrogations, comme lesignale Franziska Schneider duservice juridique du SEV:« D’un point de vue écono-mique, une telle réorganisa-tion pourrait même avoir dusens si on la consolidait unjour. En revanche, il faut la cri-tiquer d’un point de vuehumain et juridique. Les CFFvivent de procédures. Toutesles personnes concernées,employé-e-s et supérieur-e-s,ont des droits et des devoirs.Et les RH jouent un rôle qu’il nefaut pas sous-estimer. Nous al-lons y être très attentifs. Sinous constatons que la nou-velle compréhension du rôledes RH devait conduire à desprocédures non conformespour nos membres, alors nousentamerions les démarchesnécessaires. » Vivian Bologna

Les RH des CFF se saignentRailFit 20/30

Aux Ressources humai-nes des CFF, on ne faitpas dans la dentellequand il s’agit de mon-trer l’exemple. La ré-organisation des RHdès le 1er janvier 2018est un modèle du genre:20 % de postes enmoins. On applaudit.

..

La conseillère nationalesocialiste et secrétairesyndicale Edith Graf-Litscher adéposé mardi une motion auConseil national contre ladouble peine pour lesconducteurs et conductricesde bus. Elle demande uneadaptation de la Loi fédéralesur la circulation routière (LCR)et de l’Ordonnance réglant

l’admission à la circulationroutière (OAC) pour permettreaux conducteurs et conduc-trices professionnel-le-s debénéficier d’une différencia-tion des sanctions en cas deretrait de permis. Le SEVsoutient cette motion qui vadans le même sens que lapétition lancée par la VPT.« Il est incontestable qu’un

retrait de permis touche demanière plus dure les conduc-teurs et conductrices profes-sionnel-le-s comparé auxsimples automobilistes »,explique Edith Graf-Litscher.En effet, ces personnesrisquent leur poste de travailen cas de retrait de permis,même si celui-ci a été retirésuite à un événement survenu

dans un cadre privé. Le SEVestime qu’il s’agit là d’unedouble peine.Depuis la révision de la LCR enjanvier 2005, les retraits depermis sont avant tout liés audegré de danger encouru. Lafaute personnelle ne joue pasun grand rôle. « Si un conduc-teur professionnel ou uneconductrice commet une faute

légère, les autorités compé-tentes devraient pouvoirdifférencier les catégories devéhicules que la personne esthabilitée à conduire et infligeren conséquence des retraitsde permis de durées diffé-rentes », conclut EdithGraf-Litscher. SEV

INFO

Non à la double peine pour les conducteurs de bus

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6 INTERVIEW contact.sevN° 10/1715 juin 2017

Le personnel des transports con-fronté à la clientèle est réguliè-rement victime d’agressions. Età titre privé, toutes les femmesfont un jour ou l’autre, dans leurvie, l’expérience de la violenceet, parfois, de leur propre pro-pension à la violence. «EnSuisse, toutes les deux se-maines une femme meurt sousles coups portés par son con-joint ou ex-conjoint, explique Lu-cie Waser, secrétaire syndicaleet responsable au SEV de laCommission des femmes. Unefemme sur cinq est victime, aucours de sa vie, de violence phy-sique et/ou sexuelle. Plus de lamoitié des femmes disentqu’elles n’aiment pas s’aven-turer hors de leur maison le soir,parce qu’elles ne se sentent pasen sécurité. Quant aux jeunesfemmes qui sortent, elles jugentdéjà presque normaux le harcè-lement sexuel et les attou-chements de la part d’incon-nus.»Les femmes du SEV consacre-ront leur journée de formationde novembre à la violence, unthème souvent tabou. Elles sedemanderont comment on peuts’en protéger et ce que chacunde nous peut faire pour s’yopposer. Entretien avec LuziaSiegrist, qui travaille au Bureaufédéral de l’égalité entre fem-mes et hommes (BFEG), où elles’occupe spécialement de la vio-lence domestique.

■ Luzia Siegrist, quelles sontvos tâches au sein du BFEG?

Le département Violence do-mestique du BFEG a pour tâ-

che première d’informer lepublic et de lui fournir de ladocumentation. Puis nous co-ordonnons les mesures prisespar la Confédération dans ledomaine de la violence do-mestique. Nous favorisons lamise en réseau des organesde la Confédération, descantons et des organisationsnon gouvernementales. Noussommes également impliquésdans la collaboration àl’échelle internationale. Cha-que année, nous organisonsune conférence nationale au-tour d’un thème spécifique.Cette année, elle sera consa-crée au stalking: le harcè-lement obsessionnel, doubléde voyeurisme, dirigé contreune personne bien précise.C’est un thème d’actualité enraison d’un postulat lancépar la conseillère nationaleYvonne Feri (PS/AG) visant à«renforcer la lutte contre lestalking en Suisse». Elle aétabli un rapport proposantdes mesures visant à luttercontre ce fléau.Sinon notre travail tourne au-tour des affaires parlemen-taires et des procédures judi-ciaires, comme c’est le casaujourd’hui avec ce rapportFeri. Souvent, l’administrationfédérale doit aussi mettre enplace des mandats du Par-lement, c’est notre quatrièmetâche.

■ Quel est le taux d’occupationà disposition du BFEG pouraccomplir les tâches liées à laviolence domestique?

Je travaille à 65 %, ma collè-gue à 50 % et ma supérieure à15 %. Comme nos ressourcessont limitées, nous concen-trons nos efforts sur la vio-lence dans les relations decouple et dans les situationsde séparation. Nous tenonscompte de la situation desvictimes et des auteurs de vio-

lence, indépendamment dessexes.

■ A quelles formes de violenceles femmes sont-elles con-frontées en Suisse, hormis laviolence domestique?

Pour les femmes, c’est entreleurs quatre murs qu’ellescourent le plus grand risqued’être victimes de violence.Dans l’espace public, le har-cèlement sexuel est très fré-quent, notamment le soir ensortie. Mais nous manquonsde données fiables à ce sujet.Les femmes sont égalementvictimes d’actes violents endehors de leur maison, no-tamment de délits graves in-cluant les meurtres et lesviols. Mais concernant cesderniers délits, il faut savoirque 50 % d’entre eux sontcommis dans le domaine do-mestique. Autres violencesqui touchent essentiellementles femmes: la traite d’êtreshumains, la prostitution for-cée et les mutilations génita-les. Quant aux mariages for-cés, ils touchent également

les hommes. Mais là aussi,les données fiables font dé-faut, nous nous trouvons dansune zone grise.

■ A quelle fréquence leshommes sont-ils égalementvictimes de violence?

Selon les statistiques crimi-nelles délivrées par la police,

il y a dans l’espace public plusde victimes chez les hommesque chez les femmes. Quant àla violence domestique, unquart des victimes enregis-trées par la police sont deshommes. L’Hôpital universi-taire du canton de Vaud, quidispose d’un service spécialpour le traitement des victi-mes de violences conjugales,donne un pourcentage d’hom-mes de 12,5 %. Ceux-ci seprésentent à l’hôpital pourfaire soigner des blessures àl’arme blanche ou des cou-pures dues à des jets d’ob-jets. Quant à la violence psy-chique dans les relations decouple, elle provient des deuxsexes, à parts égales.

■ Avez-vous une certaine com-préhension pour celui ou cellequi répond à une violence ver-bale par de la violence phy-sique?

Non. Chacun porte l’entièreresponsabilité de son com-portement. Nous connaissonstous des situations de stressextrême, des moments où

tout est difficile à supporter.Mais cela ne justifie en rienqu’on agresse autrui. La vio-lence ne saurait être une solu-tion dans aucune société,dans aucune famille, tout sim-plement parce que sa portéeet ses conséquences pourtous les protagonistes sonttrop graves.

■ Dans quelle mesure l’alcool etles drogues entrent-ils en li-gne de compte dans la vio-lence domestique?

Ils apparaissent dans 50 %des cas. Ils favorisent en effetles comportements violents.Mais à l’inverse, on peut direaussi que l’expérience vécuede la violence conduit à laconsommation abusive de cessubstances.

■ Quelles sont les causes de laviolence domestique?

Notre étude de 2008 sur laviolence dans les relations decouple relève quatre niveauxd’explication. Le premier ni-veau est d’ordre individuel:comment est-ce que je réagisaux situations de stress? Quelest mon degré de résistance?Suis-je capable de résoudreun conflit par la discussion ounon? Dans mon enfance, ai-jegrandi dans un environne-ment dominé par la violence?Le second niveau relève ducouple, de sa dynamique rela-tionnelle: comment résout-onles problèmes ensemble?Comment s’effectue la réparti-tion du pouvoir dans cette re-lation? Le troisième niveau est

«Comment gérer la violence – ou le quotidien sans violence»: tel est le titre de la Journée de formationdes femmes SEV du 24 novembre qui accueillera Luzia Siegrist du Bureau fédéral de l’égalité.

Les femmes du SEV thématisent la violence

«La violencen’est pas la solution»

«Chacune et chacun porte l’entièreresponsabilité de son comportement.»

zVg

Luzia Siegrist

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contact.sevN° 10/1715 juin 2017

celui de la communauté, del’environnement social pro-che, comme la famille, le voi-sinage et le lieu de travail:qu’en est-il de la violencedans ce contexte-là? Y est-illégitime de se faire sa placeen recourant à la violencepour régler les conflits?Frapper des enfants, parexemple, est-il considérécomme un principe éducatifnormal? Le quatrième niveauest celui de la société: quellesy sont les normes sociales etculturelles en vigueur? Com-ment les sexes se répartis-sent-ils les rôles? Quel est lecadre juridique? En Suisse, laviolence conjugale n’est offi-ciellement un délit que depuis2004. Cela signifie concrète-ment qu’il suffit que les auto-rités en aient connaissancepour qu’elles agissent: ellesont l’obligation de protégerles victimes de violence. Dé-sormais, il n’est plus néces-saire d’adresser une plaintecontre les auteurs de vio-lence. Sans compter que l’in-troduction dans le droit civil,en 2007, de l’article sur laprotection des personnesdonne à la police la compé-tence de chasser du domicileconjugal une personne vio-lente. Auparavant, c’est lafemme qui, se sentant mena-cée, devait s’en aller et de-mander refuge, en général

dans un foyer d’accueil. Au-jourd’hui, la police a le droitde retirer les clés du domicileaux auteurs de violence et deleur en interdire l’accès. Ils sevoient également signifierl’interdiction d’entrer en con-tact avec leur conjoint-e etmême de franchir un certainpérimètre de protection.

■ Dans quels groupes sociauxla violence domestique est-elle le plus répandue enSuisse?

La violence domestique se re-trouve dans toutes les cou-ches sociales. Néanmoins, il ya des facteurs de risque quiapparaissent plus fréquem-ment dans certains groupes

que dans d’autres. Ainsi, on aconstaté que les gens jeuneset mariés sont plus souventviolents que les couples plusâgés et non mariés. Un mé-diocre niveau de formation,un faible revenu, des pro-blèmes financiers ou des diffi-cultés sur le lieu de travailsont également des facteursaggravants. Les conditions delogement jouent égalementun rôle: une famille de cinqpersonnes ne fonctionne pasde la même manière dans untrois-pièces ou dans une mai-

son individuelle. Et si d’aven-ture il y a des facteurs de vio-lence qui apparaissent danschacun des quatre niveauxévoqués plus haut, alors lerisque est d’autant plus élevé.

■ Le risque de violence domes-tique est-il particulièrementfréquent dans certains grou-pes de migrants?

Les statistiques criminellesfournies par la police ne fontpas de distinction entre lesethnies. Elles font la diffé-rence entre les personnes quiont un passeport suisse etcelles qui n’en ont pas. Chezles personnes qui n’ont pas lepasseport suisse, le pourcen-tage des victimes et des au-

teurs de violence domestiqueest plus élevé. Si, dans leursociété d’origine, les migrantsont vécu dans un milieu où lescoups à la maison étaient nor-maux, ils emporteront aveceux une partie de cette tolé-rance à la violence. Sanscompter que les migrantssont très fortement touchéspar les autres facteurs de ris-que évoqués. Pour eux, trou-ver un logement adéquat peuts’avérer très difficile. A celas’ajoute le handicap de la lan-gue, les problèmes d’intégra-

tion et, parfois, la non-recon-naissance de leurs diplômes.

■ Quel impact la violence do-mestique a-t-elle sur les en-fants?

Grandir dans un climat decrainte peut avoir des consé-quences dévastatrices: pro-blèmes psychiques, inadapta-tion sociale, troubles de laconcentration, difficultés sco-laires, risque plus importantde devenir soi-même, plustard, une victime ou un auteurde violence domestique. Et cene sont là que les aspects lesplus manifestes. C’est pour-quoi il importe d’intervenir demanière précoce. Ces enfantsont besoin d’aide, car il s’agitd’éviter les conséquences àlong terme, qui sont la vio-lence des jeunes, les atteintesà la santé, les suicides, etc.Des conséquences qui, endernier ressort, nuisent à tou-te la société.

■ Peut-on chiffrer ce que coûtela violence domestique?

Les données étant en partieprécaires, il est impossible detout chiffrer. Nous avons ce-pendant essayé de le faire en2013 et nous sommes arrivéspour la Suisse à une estima-tion qui varie entre 164 et287 millions de francs parannée. Mais, par manque debases de données, ce calcul

ne prend pas en comptequelques domaines impor-tants, comme les coûts en-gendrés par les procédures ci-viles, par les services de laprotection de l’enfance, parles services de la protectionde l’adulte, par les mesuresde soutien, par les soins mé-dicaux apportés aux enfantset par les psychothérapiesproposées aux adultes. Quoiqu’il en soit, la violence do-mestique coûte beaucoupd’argent qu’il serait plus intel-ligent d’investir dans la pré-vention. On éviterait ainsi desproblèmes de société.

■ Comment peut-on se protégerde la violence domestique?

En demandant de l’aide sanstarder, si l’on remarque, parexemple, que les disputes de-viennent de plus en plus fré-quentes et de plus en plusviolentes. Dans tous les can-tons il existe des services deconsultation pour les victimeset pour les auteurs de vio-lence. Si les problèmes deviolence ne sont pas encoretrop graves, on peut éga-lement se tourner vers desservices de consultation spé-cialisés dans les problèmesde famille, d’éducation oud’addiction.Markus Fischer / trad. Marcel Gasser

Fi

«Si l’on remarque, par exemple, que les disputes deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, il faut demander de l’aide.»

«Grandir dans un climat de crainte peut avoirdes conséquences dévastatrices.»

Page 6: Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu ... · 33», de négocier des nouveaux fondements de participation d’ici fin juin 2016, et de les faire entrer en vigueur

«Nous n’avons jamais eu au-tant de collègues de CFF Infra-structure qui s’adressent auSEV à cause des problèmesdécoulant des nombreuses re-structurations.» Lors de l’as-semblée générale de la sous-fédération Travaux, qui s’estdéroulée le 22 mai à Berne, lesecrétaire syndical SEV Urs Hu-ber a multiplié les exemples dela précarisation du travail dé-coulant précisément de cesnombreuses réorganisations:lieux de travail toujours plusdistants des lieux d’habitation;organigrammes confus (on nesait plus qui est le chef hiérar-chique); progressions salaria-les freinées; horaires de travailflexibilisés à outrance, etc.Dernièrement, les médias ontfait état des répercussions né-

gatives sur les voyageurs – no-tamment sur l’Arc lémanique –engendrées par ces restructu-rations. Mais ces mêmes mé-dias oublient de souligner quece sont bien souvent les che-minots à souffrir les premiersde cette «gaudronite», plusprécisément les employé-e-sde la division Infrastructure,

syndiqué-e-s au sein de lasous-fédération Travaux duSEV.Pour faire face de manière effi-cace aux problèmes liés à cesréorganisations multiples, UrsHuber ne voit qu’une solution:doper le taux de syndicalisa-tion. Plus simple à dire qu’àfaire. Plusieurs délégués sont

intervenus pour dire qu’ausein de la division Infrastruc-ture, de plus en plus d’em-ployés ne sont pas engagéspar les CFF mais par des entre-prises temporaires ou travail-lent en sous-traitance pour dessociétés privées.Au terme de cette assembléedes délégué-e-s, le président

central Markus Kaufmann apassé la parole à Edith Graf-Litscher. La secrétaire syndi-cale SEV et conseillère natio-nale thurgovienne a plaidépour le OUI à la réforme Pré-voyance vieillesse 2020 quisera soumise au vote popu-laire le 24 septembre prochain.

Textes et photos: Alberto Cherubini

Assemblée des délégué-e-s Travaux

La «gaudronite» envahit CFF InfrastructureLes réorganisationssont nécessaires pourmaintenir une entre-prise performante, maisà CFF Infrastructure lechef Philippe Gauderonen fait décidément trop.

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Le secrétaire syndical Urs Huber a évoqué les exemples de la précarisation du travail provoquée parles trop nombreuses réorganisations au sein de la division CFF Infrastructure.

De nombreuses réorganisa-tions au sein de la division CFFInfrastructure péjorent lesconditions de travail. Deuxexemples.

A BellinzoneGiuseppe Lanini est assistanttechnique pour voie ferrée àBellinzone. Au sein de sonsecteur de travail, il y a eu unenouvelle répartition destâches entre filiales. Résultatdes courses: moins depersonnel, volume de travailplus grand et évolution dessalaires limitée. « Les retraitésne sont pas remplacés par denouveaux agents CFF mais

viennent du privé avec descontrats à durée déterminée.De plus, avec cette pratique, ily a perte de savoir-faire »,constate amèrement Lanini.

A LausanneAnthony Reymond (photo)conduit tracteurs et locomo-tives au service de la voie àLausanne, il est mécanicienB100, « ça s’appelle ainsiparce qu’on conduit des locsqui ne font pas plus que du100 à l’heure ». Merci Anthonypour la précision... Notrepilote évoque ses nouvellesconditions de travail suite auxréorganisations. « Avant, nous

avions un chef pour chaqueteam. Maintenant il y a unchef pour trois teams.Résultat, le chef est sousl’eau. On manque de per-sonnel, l’organisation dutravail est chaotique. Parexemple un team d’Yverdon-les-Bains va travailler surLausanne et un team deLausanne va travailler à

Yverdon-les-Bains... Je nelance pas la faute à mon chef,c’est un problème d’organisa-tion. Il m’arrive souvent dedevoir chercher par moi-mêmesur un programme sur quellieu de travail je suis affecté lelendemain et quels serontmes horaires de travail. Monnom n’y est pas toujoursinscrit, je dois procéder pardéduction où et quand je doisaller travailler. Et pourcouronner le tout, j’estime quepour ce que nous faisons, avecdes horaires irréguliers, nousne sommes pas bien payés.»

AC

VU DU TERRAIN

Perte de savoir-faire et désorganisation

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Pour compléter la commissioncentrale, les délégué-e-s ont éluà l’unanimité Philippe Schibli etJasmin Suter. Composition de laCC pour la période administra-tive 2017–2020: MarkusKaufmann, président central;Jan Weber, vice-président; HugoRuoss, caissier; Philippe Schibli,secrétaire; Hubert Koller,responsable du recrutement;Jasmin Suter, représentante dela commission féminine SEV;Giuseppe Lanini et Hans UlrichKeller, membres.

Markus Kaufmann n’a pasmanqué de remercier (photo)son prédécesseur le jeuneretraité Christian Suter qui aprésidé la sous-fédérationTravaux jusqu’au 31 décembrede l’année passée, ainsi quedeux anciens membres de lacommission centrale, lacuisinière Lea Boner et lesecrétaire Ernst Walder (absentpour cause de maladie).Christian Suter et Lea Boner ontété chaleureusement applaudispar les délégué-e-s. AC

COMMISSIONCENTRALE AU

COMPLET

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8 SOUS-FÉDÉRATIONS contact.sevN° 10/1715 juin 2017

Dès ses premiers mots d’intro-duction, Peter Bernet, prési-dent de la séance, a abordé lesujet qui court aujourd’hui surtoutes les lèvres: la numérisa-tion. Cette nouvelle révolutionindustrielle va bouleverser letravail rémunéré: on s’attenden effet à la perte de nombreuxemplois, également dans le do-maine des transports publics.Des métros, des bus, des trainssans conducteur sont d’ores etdéjà en service ou en phased’essai, les automates rempla-cent le personnel d’assistance,et quand on cherche un rensei-gnement, on vous renvoie à unsite web. Mais la numérisationne libérera pas l’être humain dela plaie du travail. «La numéri-

sation est une attaque contre legenre humain», a averti PeterBernet. Président central de laVPT, Gilbert D’Alessandro apoursuivi dans le même ordred’idée, qualifiant la numérisa-tion «d’expression barbare» etposant cette question rhéto-rique: «Qui d’entre vous monte-rait dans un avion sans pilote?L’homme est irremplaçable.»Dans une résolution, les délé-gué-e-s sont ainsi arrivés auconstat que quatre emplois surdix allaient probablement être«numérisés», ce qui généreraune pression considérable surles places de travail dans lestransports publics. Cette évolu-tion concernera certes toutesles places de travail, mais cesont surtout les personnes lesmoins qualifiées et les moinssusceptibles d’être formées quiauront le plus de peine à ac-quérir de nouvelles qualifica-tions, donc de trouver un nou-vel emploi satisfaisant et digne.C’est la raison pour laquelle lesdélégué-e-s exigent que l’on ac-corde plus d’attention «aux ris-ques inhérents à la numérisa-tion/automatisation», que lesentreprises proposent des for-mations visant à protéger lesemployé-e-s d’un potentiel li-cenciement ou à les préparer àune réorientation profession-nelle, que la sécurité continued’être garantie, que les loissoient adaptées en consé-quence, que la protection dessalarié-e-s continue d’être as-surée et aussi que de nouveauxinstruments de lutte soient tes-tés, par exemple l’impositionfiscale des robots, une mesureadaptée à la nouvelle réalitééconomique qui permettraitd’atténuer l’impact de la numé-risation.

Détérioration des conditions detravailUne autre résolution portait surla détérioration des conditionsde travail dans diverses so-ciétés de navigation. La pres-sion exercée par les action-naires (privés et publics) et lestentatives de libéralisation del’OFT poussent les «matelots» à

bout. Un nivellement par le basest à craindre, et cela ne sauraitêtre accepté. Les standards éla-borés lors des négociations CCTne doivent pas être revus à labaisse. Cette résolution, com-me celle sur la numérisation, arencontré le soutien unanimedes délégué-e-s.

«Vous êtes bons!»«Vous êtes bons!»: c’est en cestermes que Barbara Spalinger,la vice-présidente du SEV, a re-mercié les membres de la VPTpour leur travail. Avec leurscompétences sur des questionsspécifiques, les branches sontun précieux soutien lors desnégociations. Barbara Spalin-ger a évoqué l’évolution dansles diverses branches et pré-senté quelques exemples choi-sis de résultats obtenus par né-gociation dans les entreprises.Elle aussi est confrontée dansson travail aux conséquencesde la libéralisation: «La numé-risation n’a pas rendu leshommes plus heureux», a-t-elleconclu très sobrement.

La réforme «Prévoyance vieil-lesse 2020» donne lieu de partet d’autre à des opinions tran-chées; c’est surtout en Suisseromande que l’on rencontre lesoppositions les plus virulentesà cette réforme. C’est la raisonpour laquelle la section tpg aadressé à l’assemblée des dé-légué-e-s une proposition ur-gente demandant que le SEV nedélivre aucune consigne devote et qu’il accorde à sesmembres la liberté de vote lorsde la votation de septembre.Vincent Leggiero, président dela section, a tenu un discoursenflammé auquel les délé-gué-e-s se sont montré-e-s sen-sibles. Hélas, il n’a pas réussi àobtenir une majorité en faveurde sa proposition, qui n’a doncpas été soumise au congrès.

Hommage du président du SEVGiorgio Tuti, président du SEV,a évoqué des thèmes d’actua-lité comme l’intégration dePUSH ou la politique menée parl’OFT, préjudiciable aux trans-ports publics. «Le SEV fonction-

ne grâce au travail de ses mem-bres et de ses sous-fédéra-tions, même si, de temps à au-tre, c’est un peu compliqué», aestimé le président du SEV, entémoignant sa reconnaissanceaux membres du VPT. «Dans lefutur également, le syndicatsera la seule force à même dedéfendre les droits des sala-rié-e-s», a-t-il conclu.

Maladies psychosocialesL’assemblée des délégué-e-savait décidé de consacrer lethème principal de sa réunionaux risques du travail pour lasanté. C’est le Dr Catherine Bar-let-Ghaleb, spécialiste en mé-decine du travail et cheffe declinique, qui s’est exprimée àce sujet. La place manque icipour restituer les résultats in-téressants, et parfois surpre-nants, issus de ses recherches.Pour résumer cet exposé trèsdocumenté, il suffira donc dedire que les atteintes phy-siques (par la pollution, lessubstances chimiques, leséléments toxiques, le bruit) etles atteintes psychosociales(stress, burn-out, longs trajetspour aller au travail) sont enaugmentation. Un quart dessalarié-e-s souffre de stress,un quart se sent épuisé. Et lesemployé-e-s sans fonction diri-geante souffrent plus que lescadres. Les principaux facteursde danger sont le travail mono-tone ou compliqué et la pres-sion du temps. Peter Anliker/mg

PV 2020 et numérisationSous-fédération VPT

Les élections du comitéet les comptes annuelsfont certes partie destâches d’un syndicat,mais ce sont surtout lessujets tournant autourde la lutte syndicale etde la politique du tra-vail qui suscitent le plusd’intérêt.

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Dr Catherine Barlet-Ghaleb, spécialiste en médecine du travail.

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Le président du jour, PeterBernet, nouveau vice-présidentde la VPT.

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Vincent Leggiero, fervent oppo-sant au «oui» du SEV à PV2020.

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Walter Holderegger veut op-poser la formation à la numéri-sation.

Au chapitre des élections, PeterBernet, jusqu’ici membresuppléant au comité central, aété élu vice-président de la VPT.Ueli Müller, le vice-présidentdémissionnaire, a adresséquelques mots de remerciementet jeté un regard rétrospectif surune « période intéressante etintense » à ce poste. Le nouveausuppléant au comité central senomme René Schnegg (VPTRBS). Demeuré vacant jusqu’ici,le siège VPT à la commissionFemmes sera désormais occupépar Martine Paccard (VPTTPG). Ueli Müller est revenu surles efforts de la VPT en matièrede recrutement et en a appelé àla conscience des sections pourqu’elles s’impliquent dans lescampagnes de recrutement encours. pan/mg.

EN BREF

...... 9 SOUS-FÉDÉRATIONS

contact.sevN° 10/1715 juin 2017

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11SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Voulons-nous à tout prix unmonde ferroviaire numérisé, enconflit avec le monde ferroviaireoriginel, conçu par des êtres hu-mains pour des êtres humains?AS n’est pas de cet avis. Aumoyen d’une résolution, ils ontexprimé leur volonté que les hu-mains continuent à jouer un rôledans le service public. Ceci im-plique que les entreprises doi-vent préparer suffisamment tôtleur personnel aux changementsà venir. La satisfaction de laclientèle est un des éléments

stratégiques clés des entre-prises de transport; le personneld’AS s’identifie à cet objectif. Ilest toutefois convaincu que cebut ne sera jamais atteint si l’ona seulement recours à des ro-bots. Il faut du personnel enchair et en os, bénéficiant d’uneformation adaptée, avec desperspectives d’avenir. Unmonde ferroviaire sans per-sonnel? Les délégué-e-s l’ontvécu au sens figuré lors de larépétition générale du sketchcomique «2020: un coupled’amis dans une gare de l’Em-mental», présenté ensuite auCongrès du SEV.

Ce ne sont pas seulement lesemployé-e-s âgé-e-s qui sontsous pression. Les salaires desjeunes aux CFF augmentent len-tement, à la vitesse «tortue». Sil’on parle du système salarialToCo des CFF, c’est là que le bâtblesse; la progression salarialeavec ce système se déroule àpas comptés pour les jeunes.Ceux-ci ont présenté leur pro-blème calmement et, fort proba-blement, avec peu d’espoird’être vraiment écoutés. Ensuite,les choses se sont accélérées:l’assemblée a longuement dis-cuté des obstacles posés parToCo à une progression salariale

correcte. Quelques collègues ontprofité de la pause café pourfaire une séance de brain-storming. Un participant s’en estinspiré pour élaborer une réso-lution en vue du congrès. La dis-cussion portant sur le thème dessalaires et de l’évolution des fi-lières pour les jeunes aux CFF aété empreinte de compréhen-sion réciproque et de solidarité.Ensuite, Manuel Avallone, vice-président SEV, a expliquéquelles sont les prochainesétapes pour le personnel desCFF: la CCT CFF. Actuellement, leSEV négocie ce qu’on appelle la«Décision 33», qui règle la parti-

cipation dans l’entreprise dansles commissions du personnel(CoPe). Ces dernières devraientse renforcer au niveau de la sur-face (voir en pages 2 et 3). Paral-lèlement, entre le mois de mai etjuin, le personnel CFF organiséau SEV devra dire quelles sontses principales revendicationspour les éventuelles négocia-tions avec les CFF en 2018.«Bien que la CCT ne sera peut-être pas adaptée l’année pro-chaine, assure Manuel Avallone,le SEV se prépare déjà mainte-nant à des négociations.»En novembre, la conférence CCTva discuter des résultats du son-dage. Il est clair pour tous que laforce de négociation du SEVdépend du taux d’organisationsyndicale. Déjà lors de la derniè-re assemblée des délégué-e-s,AS a relevé qu’il n’y a plusd’augmentation marquante del’effectif des membres – malgréde nombreuses actions de recru-tement. C’est pourquoi ils ontdécidé de professionnaliser lerecrutement en créant un posteà 20 %. Les interventions quefait AS, une réponse concrèteaux revendications des jeunes,constituent aussi un argumentprimordial pour recruter avecsuccès: le SEV prend toutes lesdemandes au sérieux, celles desjeunes et celles des plus âgés.

Nani Moras/Myriam Allemann

Sous-fédération AS

«Recruter les jeunes,garder les jeunes.»Pour que cette phrasene reste pas juste unmot d’ordre, il fautprendre au sérieux lesdemandes des jeunes.Ceci a fait l’objet d’unerésolution votée par les44 délégué-e-s de lasous-fédération Admi-nistration & Services(AS). Par ailleurs, dansune deuxième résolu-tion, AS a égalementpris en compte les défisque doivent relever lesmoins jeunes dans unmonde ferroviaire deplus en plus numérisé.

Vous voulez des jeunes?Les voici

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Manuel Kobler présente le fructueux brainstorming de la pause café.

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Alina Brudermann s’engage pour le salaire des jeunes.

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AS demande que le personnel soit formé pour affronter la digitalisation du rail.

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12 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Le président du SEV Giorgio Tuti et l’ad-ministrateur des finances Aroldo Cambiont recommandé de voter «oui» à «Pré-voyance vieillesse 2020»: «Si cette ré-forme n’est pas acceptée, ce sera bienpire!» Au vu des problèmes rencontrésavec l’introduction du trafic par wagonscomplets, la question se pose de savoircombien de clients se sont déjà désis-tés. «Les CFF ne déplorent à leurs direspas la perte de clients, mais le transfertd’importants volumes de transport surla route», explique le président centralHanspeter Eggenberger. On se démènepour tenter de résoudre ce problème.Personne ne s’en réjouit; au contraire,les gens se font du souci pour le rail etles places de travail. Le déficit accusépar Cargo en janvier et février ne pou-vant guère être comblé d’ici décembre,cela ne laisse pas présager d’améliora-tion des conditions de travail.

En réponse à la demande du SEV et dela RPV en faveur d’un jour de travailpour la préparation des examens pério-diques à la maison ou lors d’un coursSEV, les membres de la direction deCargo ont déjà réagi en affirmant qu’ilsjugeaient cela difficilement envisagea-ble à l’heure actuelle.Les nombreux problèmes économiquesne justifient en aucun cas le ton arro-gant de certains supérieurs. Il n’est pascorrect non plus de licencier des em-ployés temporaires juste avant qu’ilsaient accompli quatre années aux CFFpour éviter de devoir leur proposer unposte fixe. Le SEV demande aux CFF defaire preuve d’une plus grande sou-plesse.La pratique a démontré que les CFF netémoignaient pas toujours autant deloyauté envers leurs collaborateursqu’ils n’en attendaient de ces derniers.Le fait d’avoir recours à des requérantsd’asile pour les équipes de nettoyagedans les trains, en prenant exemple surBernmobil, suscite bien des questionscritiques: est-ce une manière de contri-

buer à leur volonté d’intégration ou plu-tôt une façon d’utiliser des personnessans défense comme main d’œuvre bonmarché? Ces équipes sont-elles consi-dérées comme un service complémen-taire facultatif ou visent-elles à prendrela place du personnel de nettoyage ré-gulier? Faire des économies ainsi sur ledos des employés fixes et des tempo-raires est inacceptable!Quant au contrôle contesté depuis2010 pour tous les conducteurs de vé-hicules sur rail en vue de leur transfertdans la courbe salariale des mécani-ciens de locomotives (selon la «Déci-sion 25» du procès-verbal des négocia-tions CCT), c’est au juge arbitre FranzSteinegger de trancher et de décider.Toutefois, ceux qui profiteraient decette augmentation de salaire ne profi-teraient guère de la retraite anticipéeValida. Il y a eu également beaucoup dediscussions sur l’accroissement desexigences pour les mécaniciens demanœuvre et leurs conditions de sa-laire. «Toco» engendrant une réductiondu nombre de classes salariales, il est

maintenant plus difficile de traiter demanière équitable les moindres diffé-rences.

Markus Fischer/Myriam Allemann

120 ans et bien vivanteLe 24 juin, la RPV célébrerases 120 ans lors d’une croi-sière sur le lac des Quatre-Cantons avec à son bord cinqmembres par section. Ceci aété brièvement abordé lors del’Assemblée des délégué-e-s.Les thèmes étaient nombreux:introduction du trafic par wa-gons complets, évolution desprofils professionnels et desclassifications, examens pé-riodiques, pression de plus enplus forte dans le monde dutravail, ton arrogant et inac-ceptable de certains chefs etlicenciements discutables destemporaires. Les membres ontaussi pris congé de «Totoche».

Sous-fédération RPV

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De gauche à droite: Bruno Kirchhofer, Danilo Tonina et Hanspeter Eggenberger.

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Le nouveau représentant romand, Frédéric Monnier (à gauche sur la photo), ne faitpas qu’écouter. Il prend aussi activement la parole.

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Le présent de Heinz Schneider à «Totoche»: bien plus que le chocolat des CFF.

Michel Tochtermann a été chaleureu-sement remercié par le comité central.Il avait intégré la RPV Genève en 1988en tant que membre de la commissionspéciale et dès 1995 comme représen-tant de la Suisse romande. «Ces 29 an-nées ont passé très vite», a affirmé«Totoche». «J’ai eu du plaisir!» Son suc-cesseur a été nommé par applaudisse-ments en la personne de FrédéricMonnier, RPV Lausanne. Les membresde la commission centrale (CoCentr) ontété confirmés dans leur fonction: prési-dent central Hanspeter Eggenberger,vice-président Danilo Tonina, caissierHeinz Schneider et responsable du re-crutement Bruno Kirchhofer. Ils cher-chent encore deux personnes pour la Co-Centr étant donné que deux membresvont prochainement partir à la retraite.C’est Roland Zehentner, RPV Südost-schweiz, qui siégera dorénavant à la con-férence CCT. Les comptes 2016 bouclentavec un déficit de 521 francs (moins éle-vé que budgétisé) grâce à davantage decotisations de membres et moins de dé-penses pour la CoCentr et la conférencedes présidents. Un déficit de 14 650francs figure au budget pour 2018. En2016, l’effectif des membres a chuté de1293 à 1287, bien que 58 personnessoient nouvellement affiliées. «Les nou-veaux membres sont rares chez nous,c’est pourquoi l’encadrement des mem-bres existants est primordial», a affirméBruno Kirchhofer.

RPV INTERNE

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SOUS-FÉDÉRATIONS ......

13contact.sevN° 10/1715 juin 2017

Andreas Menet, président cen-tral ZPV, a mis immédiatementl’accent sur la force du collec-tif: «Je le dis chaque année: ilne faut jamais baisser la garde.Nous sommes confrontés à degrands changements qui exi-geront une réponse commune,compacte. Et ce n’est possiblequ’en équipe, afin de renforcerl’action syndicale.» Le lienavec le recrutement était doncinévitable: «On ne peut grandiret se renforcer que si nousavons de nouveaux membres,a-t-il expliqué. Certes, la parti-cipation prend du temps et del’énergie, mais le jeu en vaut lachandelle.» Il y a bien entendudes aspects que la ZPV ne peutinfluencer, à l’instar de la dé-mographie et la numérisation.«Ce sont des processus inéluc-tables qui ont aussi un impactsur notre profession, surtout lanumérisation. Nous avons évi-demment des choses à dire etnous saurons nous faire enten-dre.»Le projet «Accompagnementde la clientèle 2020», et sesnombreuses inconnues, s’estinvité à l’assemblée parce qu’ilaura des répercussions sur le

métier d’agent de train. Le per-sonnel souhaite d’ailleursl’améliorer. «Mais ces chan-gements, a-t-on entendu, doi-vent avoir lieu où c’est néces-saire. Le personnel doit êtreconsidéré avec bienveillance.»La ZPV est inquiète en raisonde la vitesse avec laquelle leprojet semble vouloir être misen place. A tout prix. Alors qu’ilest approximatif. C’est pour-quoi la sous-fédération vasuivre avec une attention touteparticulière le dossier afin demaintenir les conditions de tra-vail, l’attractivité de la profes-sion et le niveau salarial. Desrevendications qui figurentdans la pétition de la ZPV Lé-man que l’assemblée n’a pasjugé nécessaire de lancer auniveau national.Dans son bilan, le présidentcentral est revenu sur le feuil-

leton SOPRE qui a donné desaigreurs d’estomac à nombred’employé-e-s, sur les agres-sions contre le personnel, ainsique sur la nécessité d’un dou-ble accompagnement sur la li-gne de faîte du Gothard. Con-cernant RailFit 20/30, AndreasMenet a rappelé la nécessitéde rester attentif.L’assemblée des délégué-es aaussi approuvé la partie statu-taire (comptes compris) ainsique le rapport d’activité desRhb, et accueilli Helmut Rad-lingmayr, président de laCommission d’entreprise desÖBB, Trafic Voyageurs SA. Il aabordé la réalité quotidienneet les défis en Autriche et par-ticipé à l’hommage à PascalFiscalini (voir ci-contre). Unmoment émotionnellementtrès important qui a impactél’ordre du jour. Un message

d’estime et d’affection quePascal aura toujours avec lui.C’est donc une page qui setourne pour la ZPV qui affron-tera les nouveaux défis avecune jeune vice-présidente,Sabrina Tessmer. Ainsi s’ou-vre un nouveau chapitre pourAndreas Menet, que l’assem-blée a félicité pour son élec-tion au Conseil de fondationde la Caisse de pensions CFF.Avec cet équipage à sescôtés, il pourra assurémentamener le bateau ZPV à bonport. «Nous sommes des per-sonnes responsables et noussaurons trouver de bonnessolutions, en étant conscientsque parfois il s’agit de fairedes compromis.»

Françoise Gehring/vbo

Une page se tourneSolide, active, prête àlutter. La ZPV confirmesa bonne organisation.

Sous-fédération ZPV: élue vice-présidente, Sabrina Tessmer succède à Pascal Fiscalini

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Andreas Menet remercie son vice Pascal Fiscalini…

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… et accueille Sabrina Tessmer.

Les assemblées des délé-gué-e-s, c’est aussi l’occasionde prendre congé et de remettredes mandats. Cette année, c’estle départ de Pascal Fiscaliniqui fut le plus important.

Il quitte la vice-présidence de laZPV puisqu’il devient secrétairesyndical SEV au Tessin. MarcoBelloli et Luzius Oberer ontaussi été remerciés. SabrinaTessmer a été élue vice-prési-dente centrale ZPV; elle siégera

aussi au comité SEV. RogerTschirky a été élu président del’Assemblée des délégué-e-s etil sera aussi secrétaire ZPV adinterim. Roger Gander est lenouveau représentant à laCommission de la migration.Daniel Oderbolz entre à la

Commission de gestion. Quant àAlan Perli (Tessin), RogerKaiser (Zurich) et VladanDjordjevic (Genève), ilssiégeront à la conférence CCTCFF. frg/vbo

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Remerciements à Marco Belloliet Luzius Oberer

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Roger Tschirky (RhB), force dela nature

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Une ovation émouvante pourPascal Fiscalini

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La meilleure défense, le SEV

Ils ne manquent pas d’idées à la ZPV. Pour bien commencerl’assemblée, ils entrent en scène. La meilleure réponse auxattaques de la direction des CFF, c’est la défense du SEV quiprotège ses membres.

Négocier ou ne pas négocier, tel est le dilemme, résolu par unmandat de négociation pour les BAR. Les secrétaires syndicauxJürg Hurni et Martin Allemann savent pertinemment que la pres-sion augmente sur les conditions de travail. Il est donc biencompréhensible que les délégué-e-s ne soient pas enthou-siastes à l’idée d’apporter des changements concernant direc-tement leur quotidien. Comment réussir à faire coïncider lesvelléités de souplesse des jeunes avec les besoins de stabilitédes plus anciens? Peut-être que le seul chemin consiste à négo-cier des changements tout en mettant des garde-fous pour lasanté. «Négocier ne signifie pas accepter les demandes desCFF, ont argué les deux secrétaires syndicaux. Aussi parce quele personnel des trains a ses propres revendications. Et si lesrequêtes des CFF devaient être insoutenables, la ZPV pourra lesréfuter.»Au final, les délégué-e-s ont suivi les deux syndicalistes. frg/vbo

■ Débat animé

Un mandat de négociation au SEV

Le poids des BAR

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14 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Hans-Ruedi Schürch, président central,a d’abord souhaité la bienvenue aux 70participant-e-s avant de céder la paroleau président de la séance, BernhardFrauenfelder. La matinée a été marquéepar les interventions des invités et lesélections (voir ci-contre).L’après-midi s’est déroulé sous le signedes débats consacrés aux nouvelles pro-positions des sections LPV. A quelquesrares exceptions près, ces propositionsont toutes été acceptées sans contesta-tion par les délégué-e-s et seront soumi-ses à l’attention du comité central LPV.De vives discussions ont ensuite eu lieusur la question suivante du maintien des

jours uniques de repos dans les diversesrotations annuelles des CFF. Est-il dansl’intérêt du personnel de locomotive? Cetemps de repos entre deux semaines detravail est en effet beaucoup trop courtpour récupérer. Il est souvent perçucomme un facteur de stress, voire uneimmense charge. Les délégué-e-s ontdonc exigé une planification annuellefondée sur un plus grand nombre dejours de repos, à savoir au moins 118jours non travaillés, qui aurait pour au-tre effet secondaire positif d’augmenterle temps de travail quotidien. Quand onsonge que les employé-e-s qui travail-lent dans les secteurs de l’administra-tion et de la planification parviennenteux aussi, grâce aux jours fériés et auxponts, à obtenir plus que les 115 joursnon travaillés prescrits, il est devenuurgent et nécessaire de changer de pra-tique dans le secteur du personnel delocomotive.C’est la section LPV Ticino qui a fourni leprincipal sujet de discussion de l’après-midi. Elle propose que la LPV s’engage

auprès de l’OFT pour une augmentationdu niveau de compétences linguistiquessur les trajets effectués sur le réseau fer-roviaire suisse. Thomas Giedemann, mé-canicien de locomotive auprès de CFFCargo International, a expliqué le pro-blème que constituent les conducteursde locomotive étrangers qui, avec desconnaissances linguistiques insuffisan-tes, parcourront la «zone linguistique»nouvellement créée par l’OFT (Zone danslaquelle ils auront l’autorisation de neparler que l’allemand ou l’italien). Lescollègues de Suisse romande ont rétor-qué qu’une augmentation du niveau de

compétences linguistiques n’a aucuneutilité dans le cas du futur Léman Ex-press (le futur RER franco-valdo-gene-vois), car les mécaniciens de locomotiveprovenant de France pourront se servirde leur langue maternelle lors des tra-jets effectués sur territoire suisse. Il estd’autant plus important de négocierdans toutes les compagnies ferroviairesde bonnes conventions collectives detravail et d’œuvrer auprès du Conseil fé-déral pour une CCT de branche dans lestransports ferroviaires de marchandi-ses. Texte et photos:

Stefan Bruderer, LPV Zurich, trad. Marcel Gasser

Sous-fédération LPV

Quand on parcourt les rapportsdes précédentes assembléesdes délégué-e-s, on est trèsvite frappé par ceci: les pro-blèmes du personnel de loco-motive tournent souvent autourde la libéralisation du transportferroviaire de marchandises etautour de tentatives similaires,qui vont en s’accentuant, delibéraliser également le trans-port de voyageurs. Les consé-quences sont le dumping sala-rial, les licenciements, lesrestrictions et suppressionsd’emplois et, hélas, les faillesen matière de sécurité. Il im-porte de lutter avec fermetécontre les conséquences d’uneconcurrence inutile, encoura-gée par l’Etat.

Lutter avec fermeté contre lesconséquences de la concurrence

Le responsable du recrutement Christoph Erker et Damian Vogel, président LPV Bâle.

La matinée a été marquée par les interven-tions des invités. Giorgio Tuti, président duSEV, s’est exprimé sur la Prévoyancevieillesse 2020, Barbara Spalinger, vice-prési-dente du SEV, sur la situation actuelle de laplainte du SEV contre Crossrail dans le cas dedumping salarial relevé à Brigue, et MartinAllemann, secrétaire syndical, sur la révisionprochaine de la LDT et sur la situation à CFFCargo International en relation avec le retraitde Suisse de Crossrail. L’assistance aégalement pris connaissance d’informationsintéressantes fournies par le Dr ThomasIsenmann, de son état directeur de SillonSuisse SA, organe indépendant d’attribu-tion des sillons. Son exposé portait surl’histoire et les tâches de cette entreprise.Peter Merz, ancien président central, aclos la matinée par une intervention sur unprojet de la Fédération européenne destravailleurs des transports qui définit lacabine de conduite idéale. Du côté desélections, nous nous réjouissons tout

particulièrement que Manuel Grünig,mécanicien de locomotive d’Aarau, prenne latête du ressort Jeunesse. Il ne reste plus àrepourvoir que la direction du ressortFemmes. Urs Frank a été désigné nouveaumembre suppléant à la commission degestion de la LPV (CG). Giuseppe AlessandroCaputo et René Walser ont été élus déléguésde la LPV au sein de la conférence CCT CFF,et Cristiano Cioni délégué suppléant. Enfin,Beat Millius a été honoré pour sa collabora-tion depuis de nombreuses années au sein dela LPV, en dernier lieu en tant que présidentde la CG. Janos Jorosch remet son poste deresponsable de la Jeunesse, mais poursuitson activité au sein de la Migration et entant que traducteur aux compétences fortappréciées. Aujourd’hui, il s’est une nouvellefois engagé à fond pour que tous lescollègues puissent participer aux débats,indépendamment de leur langue. Un grandmerci, Janos! S. F. / mg

Invités, élections et honneurs

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Roland Schwager, présidentcentral, dirigeait notre assem-blée des délégué-e-s pour lapremière fois, ce qu’il a fait avecbrio. Il a commencé par souhai-ter la bienvenue à l’assistance,adressant un salut particulier àRicardo Loretan, son prédéces-seur, à Brigitte Geser, représen-tante de la PV au sein de la com-mission de gestion du SEV, auxmembres de la commission degestion de la PV, à Frédy Imhof,traducteur simultané, et à tousles nouveaux collègues. L’as-semblée s’est également réjouiede la visite de Giorgio Tuti, prési-dent du SEV et Martin Allemann,secrétaire syndical SEV, qui nousont honorés de leur présencedans l’après-midi. Très complet,le rapport annuel de notre an-

cien président central RicardoLoretan a suscité un grand inté-rêt et l’approbation générale.L’actualité mondiale et les évé-nements politiques y côtoyaientl’activité ordinaire du syndicat.Le rapport annuel a donc été

approuvé sous un tonnerre d’ap-plaudissements.

Principaux points à l’ordre du jourConcernant le rapport annuel, lebilan, le rapport de la commis-sion de gestion et les budgets, iln’y a eu que des questions desimple compréhension auxquel-les notre caissier, Egon Minikus,a répondu avec compétence. Lecompte des profits et pertesboucle sur un fâcheux déficit de23 678,73 francs. Si l’on tientcompte de la baisse de valeur denos actions et placements à labanque Coop (2135,95 francs),il subsiste un déficit de21 542,78 francs. Comme avaitété inscrit au budget un déficitde 13 460 francs, l’excédent dedépenses a fait l’objet d’un com-mentaire détaillé et completpour chacun des comptes con-cernés. Ainsi, 7000 francs résul-tent d’actions du syndicat quin’avaient pas été prévues. Lesfonds propres par membre s’élè-vent à 24 francs.Jean-Bernard Egger de la sectionPV Neuchâtel a été élu à l’unani-mité membre suppléant de lacommission de gestion de la PV.René Läubli a été nommé sansopposition membre suppléantde la commission de gestion duSEV en vue du congrès.

Oui à PV 2020Dans un exposé très intéressant,Giorgio Tuti a mis le doigt sur lacomplexité des problèmes aux-quels un syndicat doit faire face.Il nous a donné un aperçu ducongrès du SEV, dévoilant aupassage quelques informationsinternes et autres nouvelles depremière main. Son message leplus important concernait lavotation du 24 septembre 2017sur la réforme « Prévoyance vieil-lesse 2020 ». Si celle-ci devaitéchouer dans les urnes, nousnous retrouverions dans unesituation désastreuse. Nous sa-vons tous que l’AVS doit être as-sainie, raison pour laquelle seulun OUI clair à « Prévoyance vieil-lesse 2020 » peut être envisagé.En cas d’échec, il faudra ficelerun nouveau paquet financier quine pourra jamais être aussi favo-rable et qui comportera de nom-breux désavantages. Le projetactuel soumis en votation est unbon compromis qui comportecertes quelques petites détério-rations, mais propose avant toutde nombreux aspects positifs.La Caisse de pensions, le traficferroviaire longue distance, lesFlixbus et, à nouveau, la réformedes rentes ont été les autrespoints forts de l’assemblée desdélégués. Lors de l’examen des

propositions à l’adresse ducongrès, c’est avant tout le rap-port social qui a suscité l’intérêtde l’assistance. Pour le reste,l’assemblée a surtout soutenu laproposition de la PV Winter-thour-Schaffhouse et celle de laPV Zurich. Puis le nouveau prési-dent central Roland Schwager aabordé plusieurs sujets: AVS-plus, la Caisse de pensions desCFF, les FVP, la sécurité sociale etla numérisation. Les membresdu comité central ont apportédes informations détaillées surleurs activités respectives: FVP,VASOS/SSR, publicité et com-mission Femmes. Roland Schwa-ger a ensuite clos la séance enadressant ses remerciements àtous et toutes les délégué-e-spour leur participation active etles débats intéressants. Le tra-ducteur a également reçu deslouanges pour son travail tou-jours parfait, et enfin, Egon Mini-kus a aussi reçu des remercie-ments appuyés et mérités pouravoir parfaitement organisé l’as-semblée des délégué-e-s et lecongrès.

Otto Huser, secrétaire central PV-SEV / trad. Marcel Gasser

Pour la première fois auLöwenberg, vendu par les CFFRapport de la 98e as-semblée des déléguésPV-SEV du 22 mai 2017au centre Löwenberg deMontilier.

Sous-fédération des pensionnées

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Le Löwenberg, un lieu idyllique.

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Andrea-Ursula Leuzinger, commission des Femmes et AlbertBrunner, responsable du site internet.

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16contact.sevN° 10/1715 juin 2017

«Pourquoi les concessionspour le trafic grandes lignes(GL) font-elles tant parlerd’elles actuellement?» C’estpar cette question rhétoriqueque Ladina Purtschert, respon-sable générale du dossier desconcessions GL auprès desCFF, a introduit son exposé. As-sis à côté d’elle, Emanuel Stoll,responsable du planning deproduction à la division Voya-geurs, l’écoutait attentive-ment. «C’est qu’en décembre2017, presque toutes les con-cessions de lignes longue dis-tance arrivent à échéance», apoursuivi Ladina Purtschert.Certaines lignes font excep-tion, en raison de la protectiondes investissements (ICN). Le9 septembre, les concessionsseront donc réattribuées «àcondition cependant que lesprestations puissent effective-ment être fournies dès le chan-gement d’horaire du 10 dé-cembre», a-t-elle tenu àclarifier. C’est la raison pourlaquelle les CFF planifient l’ho-raire 2018 tout à fait norma-lement, même si les autreschemins de fer exigent «unesolution avec plus de compa-gnies», et même si l’OFT nour-rit le projet de subdiviser leréseau des grandes lignes endeux réseaux, l’un de base etl’autre de qualité premium. La-dina Purtschert a exposé lesintentions des CFF: «Les CFFsouhaitent être l’unique con-cessionnaire dans le traficgrandes lignes pendant au

moins 15 ans.» Selon elle, lesautres entreprises intéressées,comme le BLS, n’auraient pasle matériel roulant indispen-sable pour exploiter ces lignesà partir de décembre.

Les CFF exigent des critèresde mesureMais l’objectif clair poursuivipar les CFF ne signifie nul-lement qu’ils ne souhaitentpas établir des coopérations.«Nous sommes disposés à co-opérer, mais uniquement sur labase de critères de mesureclairs», a expliqué Ladina Pur-tschert. Et d’évoquer surtoutles coûts et la satisfaction dela clientèle. Les CFF proposentune solution partenariale quiconserve une dimension natio-nale. «Nous pouvons nousimaginer que d’autres cheminsde fer produisent pour les CFFlà où cela a du sens», a-t-elleprécisé. C’est dans cet espritque les CFF mènent actuel-lement des discussions avecSOB (Südostbahn), le BLSayant décliné l’invitation (réd.:ça a changé depuis, voir édito).Selon Ladina Purtschert, leconcept élaboré en communpar les CFF et SOB sera com-muniqué en juillet. Les CFF sedéclarent persuadés que, surun réseau où seul un tiers deslignes est rentable, au finalseule une concession uniformepeut fonctionner. Sinon le prin-

cipe du financement croisé deslignes non rentables par les li-gnes rentables est mis en péril.

Changements pour le personnelLe morcellement de la conces-sion pour le trafic des grandeslignes entraînerait aussi degrands changements pour lepersonnel. «Aujourd’hui, on nepeut pas nous contraindre decéder du matériel roulant oudu personnel», a expliquéEmanuel Stoll. Ce qui se passe-rait avec le personnel si l’unedes autres compagnies obte-nait effectivement une conces-sion, est aujourd’hui très hy-pothétique. «Mais au cas oùtelle ou telle ligne était retiréedu réseau, il se pourrait queles CFF doivent céder le maté-riel roulant et le personnel», apoursuivi Emanuel Stoll. Dansce cas de figure, les CFF se ran-geraient au côté du SEV pourlutter contre ce démem-brement. «Les CFF s’y oppo-sent avec véhémence et sontprêts à aller jusqu’au Tribunalfédéral pour faire valoir leurcause», a conclu Ladina Pur-tschert.

Elections et départsLa matinée qui précédait laconférence sur les concessionspour le trafic ferroviaire longuedistance a permis de régler lesaffaires statutaires. Les délé-gué-e-s TS ont élu Sandro Kälin

au poste de vice-président cen-tral. Bruno Ryf et Nicola Saccoont été élus au comité central.Quant aux représentants TSdans les commissions, ils ontdésormais pour nom StefanieMauritz (Femmes), EtienneHoeffleur (Jeunesse) et Mauri-zio Di Blasi (Migration). Les dé-légué-e-s ont également éluFlorian Schroeder commemembre de la commission CCT,et Sandro Kälin et Julio Groubelcomme délégués à la confé-rence CCT.Il y a eu également quelquesdéparts. La sous-fédération dupersonnel technique (TS) a priscongé de Werner Schwarzer,son ancien président central.Claude Meier, son successeur,lui a remis une montagne decadeaux. Autres départs, celuide Willi Wenger (président deTS Romandie et vice-présidentcentral jusqu’en 2014), celui

d’Angelo Stroppini (présidentde la section tessinoise) et ce-lui de Bruno Hardegger (prési-dent de la commission de ges-tion).Après les élections, les délé-gué-e-s ont discuté des propo-sitions à soumettre au Con-grès. Ils ont notammentadopté la proposition K17.006(rotation annuelle pour le per-sonnel travaillant en tours deservices), car beaucoup demembres de la sous-fédérationTS travaillent en tours de ser-vices. Le recrutement de nou-veaux membres était éga-lement un point important àl’ordre du jour. Claude Meier,président central et actuel-lement responsable du recru-tement, a présenté les chiffresdes membres à fin 2016. «On adéjà vu mieux», a-t-il commen-té. C’est pourquoi il souhaitemodifier la structure de la pu-blicité au sein de TS. «Actuel-lement, dans quelques sec-tions on ne sait pas très bienqui sont les personnes encharge du recrutement. A l’ave-nir, nous devrions définir clai-rement des responsables etdes personnes de confiance,afin d’améliorer ce recrute-ment», a expliqué le présidentcentral. L’objectif à long termede la sous-fédération consisteà maintenir au moins un tauxde syndicalisation stable.«Nous devons essayer de com-penser les départs à la retraitepar de nouvelles arrivées», a-t-il conclu. Karin Taglang/mg

Non à la fragmentationSous-fédération TS

Pour une fois, le SEV etles CFF partagent lemême point de vue: lemorcellement des con-cessions pour le traficferroviaire longue dis-tance est néfaste à laclientèle. Les conces-sions des lignes longuedistance étaient l’undes principaux sujets dediscussion de l’assem-blée des délégué-e-s dela sous-fédération (TS)du 22 mai.

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Werner Schwarzer a été bombardé de cadeaux, remis par le nouveau président central Claude Meier.

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Ladina Purtschert et Emanuel ont parlé concessions ferroviaires.

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AGENDA ......

17contact.sevN° 10/1715 juin 2017

Les membres du SEV qui ont reçu ré-cemment un bon de 100 fr. de Rekabénéficient en outre de 20 % de rabaisà Brenscino. Cela fait partie de l’accordde vente entre le SEV et la coopérativequi en est propriétaire depuis le 1er jan-vier 2017.De l’hôtel Brenscino la vue est splen-dide sur le lac Majeur et les montagnestessinoises. Il se dresse au milieu d’unjardin botanique de 38 000 m2. La ré-ception, le lounge, le restaurant, la piz-zeria et la terrasse ont été rénovés. Lesclients de l’hôtel bénéficient du Ticino

Ticket leur permettant de voyager gra-tuitement dans les transports publicsou à prix réduit à bord des bateaux, desremontées mécaniques et des attrac-tions principales du Tessin.Le Brenscino est un lieu idéal pour vivrele charme du Tessin. Les îles de Brissa-go, Ascona et sa promenade au bord dulac, Locarno et Cannobio avec son mar-ché hebdomadaire sont à un jet depierre de Brenscino. Reka-vbo

Informations et réservations: brenscino.ch ou 091 786 81 11

Les membres SEV ontencore 20 % de rabais

■ Brenscino

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PensionnésMardi 20 juin

Départ de Fri-bourg à 8 h 30en car desGrands-Places

Arrêt à Bulle, dé-part 9 h

■ PV Fribourg

Sortie annuelle

Notre sortie annuelle nous conduira en car à LaChapelle d’Abondance (France). Prix: 65 francspar personne incluant le voyage en car, un menugastronomique, le vin et les cafés (participationde la caisse comprise). Le montant sera encaissédans le car à l’aller. Retour à Fribourg à 18 h 15.Prendre votre carte d’identité. Inscriptions jus-qu’au 15 juin: Jacques Zulauff, tél. 076 316 37 07ou [email protected] ou Franz Rohner, tél.026 493 20 15, [email protected].

Jeudi 13 juillet

RDV 8hGare de Delé-mont

■ PV Jura

Marche à Cerlier

Départ du train à 8h12 pour Bienne, puis direc-tion Brüttelen. Marche facile d’1 ½ heure direc-tion Cerlier (Erlach). Repas à la Cabane du Pê-cheur, Fritures de poissons. Retour en bateaudès 15h15. Train pour Delémont à 16h49.Possibilité pour les non marcheurs, ils seront ac-compagnés par Benoit.Suite au décès de notre ami Lucien, s’annoncerdorénavant auprès d’Emile: 032 422.87.89 ou079 384.69.74;par courriel: [email protected]

Le président : P. Ackermann

Mercredi 16 août

Départ de Bienneà 8h10

De Lyss à 8h34

■ PV Bienne

Course du jubilé au traversde l’Emmental avec un trainspécial

Inscription d’ici au 30 juin 2017. Il vous suffit depayer 100.- Fr. par personne sur le compte dechèques 25-10462-2, Verband pensionierte Ei-senbahner, Sektion Biel, 2503 Biel/Bienne. Pourle moment, il y a encore des places disponibles.Ceux qui veulent participer, il faut maintenants’inscrire. Merci de le faire le plus rapidementpossible. Notre président est à votre dispositionpour de plus amples renseignements Tel. 033356 41 43. Le comité

Antonelli Viviane, veuve de Christian,Yverdon-les-Bains; décédée dans sa 70e

année. PV Vaud.

Bloch Elisabeth, veuve de Werner, LeLanderon; décédée dans sa 87e année.PV Neuchâtel.

Chappuis Alain, conducteur, Commu-gny; décédé dans sa 53e année. VPT TPG.

Kolly Gérard, agent de mouvement, Val-

lorbe; décédé dans sa 66e année. PV

Vaud.

Marti Viktor, ,Salvenach; décédé dans

sa 85e année. VPT MOB.

Nyfeler Eduard, secrétaire d’exploita-

tion, Lyss; décédé dans sa 94e année. PV

Biel-Bienne.

Vergères Ida, veuve d’Armand, Sion;

décédée dans sa 97e année. PV Valais.

Décès

Sous-fédérationsJeudi 22 juin

9h15

■ AS

Branche trafic voya-geurs

La branche Trafic voyageurs se retrouve au seretrouve au Secrétariat central du SEV à Berne.

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 404 ex. (total 42 010 ex.), certifié REMP au 24.10.2016

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Vivian Bologna (rédacteur en chef), Peter Anliker, Markus Fischer, Françoise Gehring,Pietro Gianolli, Anita Merz, Patrizia Pellandini, Karin Taglang.

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6;[email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58.

Abonnements et changements d’adresse: Division administrative SEV,case postale, 3000 Berne 6; [email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58.Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, tél. 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch.

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarau. www.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 29 juin 2017. Le délai rédactionnel pour l’agendaest fixé au 22 juin à 10 h. Pour les annonces, le délai est fixé au 20 juin à 10 h.

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Abonne-toi dès maintenant à la newsletter de contact.sev :sev-online.ch/fr/newsletter

Page 15: Conférence CCT CFF/CFF Cargo: participe au sondage jusqu ... · 33», de négocier des nouveaux fondements de participation d’ici fin juin 2016, et de les faire entrer en vigueur

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18 SERVICEcontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Depuis 2012, Helvetia est la partenaireofficielle du SEV. Une offre groupée arécemment été concoctée spécialementpour les membres SEV que Helvetia estvenue présenter au congrès. Dans cecadre, près de 100 membres ont déjàdemandé conseil.«La protection complète de Helvetia àl’intention des membres SEV a été miseau point avec notre collaboration, pré-

cise Aroldo Cambi, administrateur desfinances SEV. Et nous espérons ainsicouvrir les besoins de nos membres.»Cette offre groupée ne s’appelle passans raison Protection complète pourles voyages et les loisirs. Elle comprendune assurance ménage avec vol simpleà l’extérieur, une assurance responsa-bilité civile privée avec un montantassuré de 5 millions de francs ainsiqu’une assurance assistance incluantles frais d’annulation.

Partir en vacances l’esprit tranquilleEn voyage, la protection complète deHelvetia assure les bagages ainsi que

les vélos et autres engins de sport encas de vol, de perte ou de dégâts à hau-teur de 2 000 francs, avec une franchisede 200 francs. A la maison, Helvetia nedemande aux clients bénéficiant de laprotection complète aucune franchiseen cas de vol de vélos et de vélos élec-triques pour autant qu’ils soient enre-gistrés sous www.veloregister.ch. Lesclients avec protection complète peu-vent enregistrer un vélo gratuitement.Pour les membres SEV, l’assurancepour frais d’annulation est aussi inté-ressante. Les personnes qui la con-cluent n’ont plus besoin d’une autreassurance lorsqu’elles réservent des

voyages, hôtels, etc. L’assurance inter-vient lorsqu’un voyage est annulé. Laparticularité de l’offre de Helvetia estque les frais d’annulation sont assurésaussi en cas d’empêchement devoyager ou si le remplacement prévu àla place de travail tombe à l’eau.La protection complète de Helvetia in-tervient aussi sur le lieu de travail: l’as-surance responsabilité civile privée necomporte pas de franchise et les clésd’entreprises ou d’autres systèmes defermeture sont couverts. Helvetia offreen outre un service de clés. kt/mj

www.helvetia.ch/sev

Bien assuré

Helvetia Assurances proposeune nouvelle offre aux mem-bres SEV: une protection com-plète pour les voyages, lesloisirs et au travail.

Protection complète exclusive pour les membres SEV

En allemand, Confédération suisse se dit« Schweizerische Eidgenossenschaft » – litté-ralement Coopérative par le pacte. Autant direque le serment fondateur d’août 1291 setrouve à l’origine d’une forme juridique àlaquelle notre actuel Code des obligationsconsacre une centaine d’articles.La société coopérative, nous l’apprécions toutparticulièrement pour son but social et sonfonctionnement démocratique. Car les por-teurs de parts sont les acteurs économiqueseux-mêmes, en leur qualité de producteurs(arts et métiers, agriculture, commerce) ou deconsommateurs (usagers, locataires, ache-teurs). Ils sont partie prenante de la gestionde la coopérative et, en toute égalité, ils ontchacun une voix à l’assemblée générale, quelque soit le nombre de parts sociales déte-nues.C’est bien dans ce sens que les gens des val-lées d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald ont faitserment de défense commune et d’entraidemutuelle en cas de toute atteinte extérieure –ou interne – à l’intégrité des personnes oudes biens, souvent administrés en commun.Par extension, cet engagement valait aussipour les cantons, alors appelés « Orte », quiont successivement rejoint la Confédération.La Suisse ancienne, composée de treize can-tons autonomes, a pu se maintenir unie pen-dant près de trois siècles (de 1513 à 1803)malgré les conflits d’origine religieuse et demultiples divergences – pour ne rien dire desrapports discordants avec les puissancesétrangères, grandes recruteuses de« Suisses » qui se retrouvaient ennemis surles champs de bataille.

Cette persistance quasi miraculeuse, les his-toriens l’expliquent par une raison que rap-pelle volontiers le chercheur Daniel Schläppi.En bref, le lien qui a fait tenir ensemble à lafois les cantons souverains eux-mêmes etleur fédération relativement peu structuréeréside dans l’administration en commun debiens et ressources d’utilité publique.Le système était couramment pratiqué àl’échelle des communes villageoises dont leshabitants se partageaient notammentl’usage de bien communs, tels que pâturageset immeubles. Dans les bourgades et villes,les bourgeois et leurs corporations géraientcoopérativement tout un patrimoine immobi-lier, des ateliers et des moulins ainsi que deséquipements pour la gestion des eaux, la fa-cilitation des transports, la lutte contre le feuet les inondations. Ces corporations payaientaussi du personnel pour l’entretien des fo-rêts, la garde des troupeaux et l’éliminationdes rats et autres animaux nuisibles.Quant aux treize cantons, ils administraient àplusieurs ou ensemble des territoires sujets,les bailliages justement dits communs, dontles plus grands furent érigés en cantons

souverains en 1803(Argovie, Saint-Gall,Thurgovie, Tessin)ou douze ans plustard (Valais). Les

comptes de cesbailliages ont

régulière-ment

figuré à l’ordre du jour de la Diète fédéraleannuelle de 1470 à 1797 et souvent fait l’ob-jet de vives controverses.Malgré tout, l’administration coopérative desbailliages communs a fortement contribué àla consolidation du lien confédéral, comme lagestion communautaire des biens des collec-tivités locales a cimenté leur identité et retenuleur population.L’Américaine Elinor Ostrom, unique femmeayant reçu le Prix Nobel d’économie, a mis enévidence le caractère de « bien commun » ausens moderne du terme des cogestions prati-quées sous l’Ancien Régime, notamment auValais, mais sans voir le rôle institutionneljoué historiquement par le modèle corpo-coopératif. Et surtout sans faire expressémentle lien entre ledit modèle et l’économie departage considérée par nombre de nos con-temporains comme une alternative durable àl’appropriation capitaliste.Or que recherchent – et parfois trouvent –ceux qui expérimentent aujourd’hui de nou-veaux modes de vie en communauté, sinon lepartage de toutes les idées et ressources quise prêtent à une telle mise en commun, géné-reuse et fructueuse à la fois?En ce début de 21ème siècle, la société co-opérative connaît un regain de faveur, por-tée par le développement de l’économiesociale et solidaire que les germanophonesappellent souvent l’économie du bien com-mun. Il est intéressant de voir comment lepassé même lointain, le présent bien actuelet, à coup sûr, l’avenir font de la coopéra-tive une idée forte et durable. Yvette Jaggi

La Confédération, coopérative historiqueCHRONIQUE

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SERVICE ......

19contact.sevN° 10/1715 juin 2017

§Le team d’assistance judiciairedu SEV a été confronté cetteannée aux CFF à de nom-breuses évaluations du per-sonnel qui ne se sont pas dé-roulées de manière équitable.Voici quelques réflexions surl’équité en général, et lors desévaluations du personnel enparticulier. Et pour terminer,citons un bel exemple d’équitédont ont fait preuve deuxsupérieurs hiérarchiques.

L’équité est une forme particulière de justice qui, malheureusement, est souvent négligée au gré des évaluations du personnel.

Angle droit

Tout d’abord, le terme «équitable»est-il synonyme de «justice»? Dansbeaucoup de cas d’assistance judi-ciaire du SEV relatifs à une évalua-tion du personnel, il semble quel’équité ne soit pas une forme dejustice découlant de dispositions lé-gales ou d’une convention collectivede travail mais plutôt d’un sen-timent personnel du ou de la collè-gue concerné-e. Les valeurs per-sonnelles, morales et culturelles yjouent un rôle important.S’agissant d’évaluation du per-sonnel, l’équité ne signifie pas untraitement égal à n’importe quelprix. Elle sous-entend que l’ontienne compte des situations indivi-duelles (les tâches, les responsabi-lités, l’expérience de chacun-e) etdes besoins respectifs. Dans uneévaluation du personnel, il doit yavoir équité en premier lieu dans lafixation des objectifs. Ceci signifiequ’il faut respecter les principesSMART: en effet, on doit pouvoirfixer des objectifs spécifiques, me-surables, ambitieux (motivants, touten restant accessibles), réalistes(réalisables) et définis dans letemps (avec une date précise). Sipar exemple des objectifs sont fixéspour l’ensemble du team, le critèrelié à la lettre R aura du mal à êtreassumé par un employé isolé. Donc,même si les objectifs de teams nesont pas interdits, souvent ils nesont pas équitables.

Pratiques injustesConsidérant cette manière d’appré-hender l’équité, le team d’assis-tance judiciaire du SEV a constatécette année encore des lacunesdans les entretiens de clarification,en particulier des comportements

Equité et évaluation du personnel

injustes de certains chefs: des criti-ques peu claires, aucun fait précis,la répétition sans cesse des mêmesfaiblesses, les reprises tellesquelles des objectifs du groupe oude la division, ou des objectifs malmesurés. L’évaluation des presta-tions et du comportement pourl’exécution des tâches courantes estaussi bien souvent faussée par lesproblèmes interpersonnels entrecollaboratrices et collaborateurs etsupérieur-e-s hiérarchiques.La plupart du temps, les instancessupérieures indiquent, lors des en-tretiens de clarification, que les en-tretiens d’évaluation ont été prépa-rés à l’avance dans le cadre desteams de direction et que dès lors,bien sûr, l’évaluation est équitableet qu’il n’y a aucune raison de pro-céder à des corrections. En clair,cela signifie que les entretiens declarification n’ont pas grande valeuraux yeux des chefs et dans une tellesituation, nous pouvons nous de-mander si cela vaut vraiment lapeine de continuer à chercher ledialogue. Beaucoup d’entretiens declarification n’apportent ainsi pas lesuccès escompté.Cependant, il est important de réa-gir à une évaluation du personnelincorrecte et de veiller à ce qu’ellene soit pas tout simplement classée

dans un dossier personnel sans en-treprendre de la contester. Ceci re-vêt une importance toute particu-lière si, par exemple, un supérieurenvisage d’utiliser une évaluationdu personnel avec la note «D» (= ré-pond en grande partie aux attentes)comme motif pour imposer une di-rective liée au contrat de travail, oupour menacer de saisir des mesuresplus sévères. Et le comble, c’est quecertains dirigeants décrivent la note«D» comme étant une «bonne» éva-luation!

Equité de la deuxième chanceIl y a cependant des exceptions quiconfirment la règle. Lors d’un récententretien de clarification, la hiérar-chie a fait preuve d’équité et degrandeur d’âme. Le chef direct aavoué que lors de l’entretien d’éva-luation, il était trop fixé sur un seulévénement et qu’il n’avait pas don-

né suffisamment d’importance àd’autres considérations positives, etenfin qu’il avait défini pour l’un desobjectifs des critères de mesuretrop peu clairs. Son supérieur hié-rarchique a assuré quant à lui quecet entretien de clarification cons-tructif allait donner lieu à des mesu-res de développement personnel. Etlorsque le résultat de l’évaluationdu personnel est passé de la note«D» à la note «C», ce ne furent passeulement le collègue et son repré-sentant syndical qui rayonnèrent,mais aussi les deux supérieurs.Cette équité réelle laissera des tra-ces durables et positives chez tou-tes les personnes impliquées.

Le team d’assistance judiciaire du SEV

Un même objectif, monter sur l’arbre. Les mêmes exigences pour toutes et tous, ce n’est pas forcément équitable …

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 10/1715 juin 2017

Les syndicats français et le SEVont dénoncé le 7 juin à la fron-tière franco-suisse le dumpingtransfrontalier pratiqué pardes sous-traitants des tpg.Ceux-ci n’appliquent pas la di-rective de l’OFT qui fixe le sa-laire minimum des conduc-teurs de bus à 58 300 fr. parannée pour 2100 heures. Dansla foulée de cette directive, unaccord avait été trouvé avec lessous-traitants des tpg. Les en-treprises sous-traitantes fran-çaises distribuent des primes à

leurs employés effectuant deskilomètres en Suisse. «Aujour-d’hui, les entreprises fran-çaises remettent en questioncet accord, soit en comparantde manière fantaisiste le sa-laire d’un travailleur en Franceet en Suisse, soit en introdui-sant des déductions forfai-taires inadéquates ou encoreen ne payant la prime que lors-qu’il y a des usagers dans lesvéhicules!», a expliqué FabienFramechon, délégué de Forceouvrière. Une plainte a été dé-posée à l’Office cantonal de

l’inspection et des relations dutravail.

Eviter le dumpingPlus largement, les organi-sations syndicales entendentinterpeller les autorités dechaque côté de la frontière,afin que soient respectées lesrègles et les lois des territoiresrespectifs. «Ce principe doittoujours être appliqué vers lehaut pour éviter le dumping»,précise Valérie Solano, secré-taire syndicale du SEV. En par-ticulier, la possibilité pour les

TPG de sous-traiter des lignesfrontalières à des entreprisesfrançaises ne doit pas favoriserla sous-enchère salariale.»Président du SEV et de la bran-che rail de la Fédération euro-péenne du personnel destransports (ETF), Giorgio Tuti arappelé que l’ETF a adopté unprogramme de lutte contre ledumping lors de son Congrès àfin mai. «Ce dumping concerneles salaires mais aussi le res-pect du temps de travail. Laconcurrence voulue en Europea un prix. Mais ce n’est pas aux

travailleurs et travailleuses dele payer. En Suisse, il faut ap-pliquer des salaires suisses!»De son côté, Vincent Leggiero,président de la section vpt-tpg,a apporté l’entier soutien descollègues des tpg au personneldes sous-traitants dans uncontexte de velléités gene-voises de hausse de la sous-traitance.Quant à Alexandre Descombes,délégué syndical CGT chezGem’bus, sous-traitant destpg, il a évoqué la solidaritéentre travailleurs des trans-ports alors que le Léman ex-press pointe le bout de sonnez: «Même si on travaillepour des entreprises différen-tes, la solidarité est pour nousune évidence et on voudraitque nos autorités en prennentconscience au lieu de nousmettre en concurrence.» Sonconfrère Michel Bouchaud, dé-légué CFDT chez TP2A, va dansle même sens: «Nous, les tra-vailleurs, on réussit toujours às’entendre et nous avons be-soin de bonnes conditions detravail. Il en va de notre sécu-rité et de celle des usagers.»

Vivian Bologna

Les sous-traitants delignes tpg transfronta-lières tentent de con-tourner le salaire mini-mum des conducteursde bus prévu par l’Of-fice fédéral des trans-ports. Les syndicatssuisse et français SEV,FO, CFDT et CGT, haus-sent le ton. Une plaintea été déposée auprèsde l’OCIRT et une lettreouverte aux autoritésa été signée.

Dumping dénoncé à Genève!Salaire minimum des conducteurs de bus

Eric

Rose

t

Quatre syndicats réunis à la frontière pour dénoncer le dumping transfrontalier.

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant-e sera tiré-e ausort parmi les réponses correcteset gagnera un couteau depoche du SEV.

Solution du concours paru danscontact.sev no 09:

L’arrêt de la gare de Wohlen AG

Le sort a désigné Luca Polli,Ligornetto, membre de LPV Ticino.

Il gagne 40 francs en chèquesReka.

Conditions de participation

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la à :SEV, Photomystère, case postale,3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photo-mystère qui se trouve à droitesous l’agenda et remplissez leformulaire. Ce concours ne donnelieu à aucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 21 juin 2017.

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise? »

pan.