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CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’AGRICULTURE EN AFRIQUE ET FOIRE DES TECHNOLOGIES L e Premier ministre du Sénégal Mouhammad Boun Abdallah Dione prône une haute priorité à l’Agriculture africaine. Il ouvrait la conférence internationale sur l’Agriculture (17-19 novembre) organisée par le Coraf/Wecard à l’occasion des 10 ans du Pro- gramme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) suivie de sa foire régionale. LIRE PAGES 4-5-8 Mensuel d’informations agricoles et rurales - 9 E ANNÉE - Issn 0850-8844 - NUMERO 88 - DECEMBRE 2015 - PRIX : 500 FRS CFA PPAAO/WAAPP ET CORAF/WECARD INVASION DE CRIQUETS À PODOR ET À MATAM P2 INNOVATIONS À L’OUEST L a foire régionale des technologies sur la politique agricole commune de la CEDEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), organisée par le Coraf/Wecard (Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le dé- veloppement agricoles) dans le cadre des 10 ans du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PAAO/WAAPP), a montré ce que la sous-région peut entreprendre avec son éventail d’innovations technologiques. A cette foire, ces résul- tats technologiques ont séduit plus d’un détracteur, observateur critique de l’évolution du monde rural africain. Mais, cet élan de créativité, animé d’un béa optimisme, peut-t-il nourrir sim- plement la bonne conscience des partisans du vieux projet ‘’Mangeons Local’’*. LIRE SUITE PAGE 3 eural Xdito PAR MADIENG SECK AGRICULTURE La production du Sénégal a augmenté en volume de 57% en 2015 VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX Le Japon inaugure le Centre d’incubation de l’AFAO à Gorom FÊTE DU FONIO La machine à décortiquer dope la production P3 P7 P6

CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’AGRICULTURE EN … · du marché mondial du chocolat et les efforts de relance dans quatre pays africains : Côte d’Ivoire, Ghana, Sao Tomé et

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CONFÉRENCE INTERNATIONALESUR L’AGRICULTURE EN AFRIQUEET FOIRE DES TECHNOLOGIESLe Premier ministre du Sénégal Mouhammad Boun Abdallah Dione prône une haute

priorité à l’Agriculture africaine. Il ouvrait la conférence internationale sur l’Agriculture(17-19 novembre) organisée par le Coraf/Wecard à l’occasion des 10 ans du Pro-

gramme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) suivie de sa foirerégionale. LIRE PAGES 4-5-8

Mensuel d’informations agricoles et rurales - 9E ANNÉE - Issn 0850-8844 - NUMERO 88 - DECEMBRE 2015 - PRIX : 500 FRS CFA

PPAAO/WAAPP ET CORAF/WECARD

INVASIONDE CRIQUETSÀ PODOR ETÀ MATAM

P2

INNOVATIONS À L’OUEST

La foire régionale des technologies sur la politique agricolecommune de la CEDEAO (Communauté des Etatsd’Afrique de l’Ouest), organisée par le Coraf/Wecard

(Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le dé-veloppement agricoles) dans le cadre des 10 ans du Programmede productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PAAO/WAAPP),a montré ce que la sous-région peut entreprendre avec sonéventail d’innovations technologiques. A cette foire, ces résul-tats technologiques ont séduit plus d’un détracteur, observateurcritique de l’évolution du monde rural africain. Mais, cet élande créativité, animé d’un béa optimisme, peut-t-il nourrir sim-plement la bonne conscience des partisans du vieux projet‘’Mangeons Local’’*. LIRE SUITE PAGE 3

euralXdito

PAR MADIENG SECK

AGRICULTURE

La production du Sénégal aaugmenté en volume de 57% en2015

VALORISATION DES PRODUITS LOCAUXLe Japon inaugure leCentre d’incubationde l’AFAO à Gorom

FÊTE DU FONIOLa machine à décortiquerdope la production

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AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 20152

Agriculture : Invasion de criquets au Nord Sénégal (APS) - Une invasion de criquets et d’insectes rongeurs installe la crainte d’une

perte des récoltes de riz et de mil dans les départements de Podor et de Matam(Nord-Sénégal), annonce, début décembre l’agriculteur Idy Dieng. ‘’Nous sommes envahispar les criquets et les insectes rongeurs. Ils sont en train de détruire les récoltes de riz et demil’’, a déclaré cet habitant du village de Thiempeng, dans un entretien téléphonique. Cetancien émigré devenu agriculteur a jugé la situation ‘’alarmante’’. L’invasion de criquetset d’insectes concerne plusieurs localités des départements de Matam et de Podor,selon M. Dieng. ‘’Nous invitons l’Etat à nous aider à faire face à ces criquets et insectes rava-geurs’’, a-t-il lancé, ajoutant que cette invasion risque d’impacter négativement sur lespolitiques visant à rendre le pays autosuffisant en riz, à partir des rizières du nord sur-tout.

Cop21: Le changement climatique frappe plus fort les pauvreset les affamés, selon la FAO

(Jade/Syfia)-Le développement durable est inséparable de la paix, souligne, fin no-vembre, le Directeur général de la FAO à la Conférence de Paris sur le climat Cop21.José Graziano Da Silva, s’adressait aux participants à la COP21, une réunion de haut ni-veau spécialement consacrée à l’adaptation au climat et la résilience. Il appelé les leadersmondiaux à faire preuve de courage et de résilience en adoptant les changements sus-ceptibles de rendre le monde plus sûr, plus équitable et plus inclusif. ‘’Il n’y aura pas depaix sans développement durable et il n’y aura jamais de développement durable aussilongtemps que des personnes seront laissées pour compte et continueront d’endurerfaim et pauvreté extrême’’, s’est exclamé le Directeur général de la FAO avant d’ajouter :’’Nous devons démontrer que nous ne craignons pas’’ de promouvoir le changementpour atteindre l’objectif. M. Graziano da Silva cite notamment le lancement de lanouvelle initiative du Secrétaire général de l’ONU sur la résilience (anticiper, assimiler, re-modeler) visant à épauler les pays dans la réduction des risques liés aux catastrophes (ini-tiative désignée sous son acronyme anglais A2R). Le changement climatique ’’touche tout lemonde, mais surtout les pauvres et les affamés’’, a dit M. Graziano da Silva, tout en sou-lignant que les petits exploitants agricoles et les agriculteurs familiaux sont ’’en premièreligne, car près de 80% des pauvres vivent dans les zones rurales’’. Il convient d’aider lespersonnes vulnérables à s’adapter aux changements climatiques, a encore dit M. Grazianoda Silva, ajoutant qu’en ce qui a trait au secteur agricole cela requiert des initiativesfortes en faveur de l’environnement susceptibles d’atténuer les effets de ces change-ments.

Quelque 40 000 délégués de 195 pays, notamment des chefs d’Etat et d’éminentsspécialistes de la lutte contre le réchauffement climatique, rappelle-t-on, sont attendusdu 30 novembre au 11 décembre à cette conférence

CACAO : Relance de la production en Afrique (Jade/Syfia)-Le Salon mondial du chocolat qui s’est tenu du 28 octobre au 1er

novembre 2015, porte de Versailles à Paris a été l’occasion pour faire l’état des lieuxdu marché mondial du chocolat et les efforts de relance dans quatre pays africains :Côte d’Ivoire, Ghana, Sao Tomé et Principe et Gabon. Selon les chiffres du Salon, en-viron 3,9 millions de tonnes de cacao ont été produites, lors de la campagne2012/2013. En 2011, cette production mondiale de cacao avait atteint 4,5 millionsde tonnes (plus de 12 tonnes de cacao par jour en moyenne). Les principaux pro-ducteurs de cacao sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui ont cultivé 37,3% et 19,7%de la production mondiale totale en 2007 (38 et 21% en 2011) respectivement,suivis de l’Indonésie, du Nigeria, du Cameroun et du Brésil. Près de 50 millions depersonnes dépendent du cacao pour vivre. Plus de 90% de la production mondialede cacao provient de 6,5 millions de petites exploitations familiales. La culture ducacao reste essentiellement le fait de ces petites exploitations familiales, ce qui ex-plique que les exploitants locaux ne reçoivent que de 5 à 7% du prix final de latablette de chocolat. Les exportateurs de cacao génèrent ainsi 30 fois moins de re-venus que les confiseurs. L’offre mondiale de cacao s’essouffle, alors que la demandene cesse de croître. Pour dire les choses plus simplement, le monde produit moinsde chocolat que sa population n’en consomme. La guère civile en Côte d’Ivoire, -premier producteur mondial de cacao avec 40 % des volumes -, a fragilisé les plan-tations. S’y ajoutent, les effets des changements climatiques avec des pluies moindresen Afrique de l’Ouest, en 2014.*

comité De réDAction : Madieng SECK - Ndèye SèNE - Ababacar GUèYE - Diarra BADJI (STAGIAIRE)ADminiStrAtion : Ababacar GUèYESecrétAriAt De réDAction et infogrAPhie : Cheikh TOURé (Tel : 77 605 3072)imPreSSion : AMD GRAPHICDiStribution : ADPnineA : 00284430 co

Hlm Grand-Yoff - Villa n° 1122Bp : 17130 Dakar – LibertéEmail : [email protected]

AGRI INFOSDirecteur De PublicAtionMadieng SECK - TEL : 77 537 96 96

Intégration: Les Chefs d’Institution de la CEDEAO et de l’UEMOAen conclave à Abuja (Nigéria) pour mettre en cohérence lespolitiques et stratégies d’intégration régionale

(Jade/Syfia)- Les Chefs d’Institution de la CEDEAO et de l’UEMOA, réunis àAbuja le 24 novembre 2015 dans le cadre de la 15ème Session des rencontres interins-titutionnelles, ont mis en exergue la nécessité de diversifier les économies et de ren-forcer le processus d’intégration, afin d’accroître davantage le niveau de la croissanceéconomique de la région, apprend-t-on, auprès d’Afrique Performance.

Au cours de cette rencontre, le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Ka-dré Désiré Ouédraogo et son homologue M. Cheikh Hadjibou Soumaré de l’UEMOAont fait le point sur l’état d’avancement du processus de convergence et de mise encohérence des politiques et chantiers communautaires et ont passé en revue l’actualitééconomique dans la région. De l’analyse de la situation économique faite par les Chefsd’Institution, il ressort une baisse prévisionnelle du taux de croissance de la région quidevrait passer de 6,5% en 2014 à 4,2% en 2015. Ce repli qui ramène l’Afrique del’Ouest au second rang des régions africaines après l’Afrique de l’Est (5,3%) s’expliquepar la baisse des prix des matières premières (pétrole, or, fer), la fièvre à virus Ebola,ainsi que les actes terroristes dans la région.

Accord de Pêche: l’UE verse une 2èmecompensation annuellede 648 millions de F cfa au Sénégal

(Jade/Syfia) - L’Union Européenne (UE) a versé 648 millions F cfa au trésor publicdu Sénégal au titre de la 2ème compensation financière annuelle pour l’accès à la zonede pêche sénégalaise, annonce un communiqué de la délégation de l’UE à Dakar. Cepaiement entre dans le cadre de l’accord de partenariat signé entre l’UE et le Sénégaldans le domaine de la pêche durable couvrant la période 2014-2019. ‘’Cette contrepartiefinancière annuelle est due à l’Etat du Sénégal comme stipulé dans le protocole qui est entréen vigueur en novembre 2014’’, explique-t-on au niveau de l’UE. Le Sénégal a autorisé àtravers cet accord de pêche 38 navires de l’UE, ciblant essentiellement les thonidés àopérer dans la Zone économique exclusive (ZEE), moyennant le paiement d’une com-pensation financière globale de près de 14 millions d’euros, soit 9,183 milliards F cfapour la durée totale du protocole. Selon l’UE, la signature de cet accord qui estintervenu plus de huit années après l’expiration du dernier protocole de pêche entreces deux acteurs importants en Afrique de l’Ouest, augure d’une nouvelle ère de rela-tions entre le Sénégal et l’UE dans le domaine de la pêche au service d’un objectif par-tagé de gestion durable et transparente des activités de pêche.

Journée nationale de l’Elevage : «Le Praps touchera 100 000ménages en cinq ans», annonce Macky Sall

(APS) - Le président de la République, Macky Sall, a indiqué, jeudi fin novembre àKoungheul (Kaffrine) que 100 000 ménages se trouvant dans cinq régions du pays se-ront touchés par le Projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel (PRAPS).Le PRAPS est financé en partenariat avec la Banque mondiale pour un montant de 16milliards de F cfa et pour une durée de cinq ans. Il touchera 100 000 ménages des ré-gions de Saint-Louis, Matam, Louga, Kaffrine et Tambacounda, a précisé le présidentSall lors de la cérémonie officielle de la deuxième édition de la Journée nationale del’élevage, célébrée cette année à Koungheul dans la région de Kaffrine. En lançant demanière officielle le PRAPS à Koungheul, une des zones d’intervention du projet, enprésence des représentants de la Banque mondiale, le chef de l’Etat a remercié ‘’cha-leureusement’’ les dirigeants de cette institution. ‘’En outre, à la lumière des orientationsstratégique du Plan Sénégal émergent (PSE) et du Plan national de développement de l’éle-vage, j’ai inscrit quatre projets majeurs dans le Plan d’action prioritaire du PSE pour unmontant global de plus de 28 milliards de F cfa’’, a rappelé le président Sall. ‘’Ces quatreprojets majeurs sont le Projet de développement de l’aviculture familiale, le Projet d’appui àla modernisation des filières animales, le Projet de développement de l’élevage en Basse etMoyenne Casamance et le Projet d’appui au développement de la filière laitière’’, a-t-il pré-cisé.

L’UE-Mauritanie : nouveau Protocole pour unePêche Durable de 4 ans

(Jade/Syfia)-Un nouveau Protocole à l’Accord de Partenariat dans le Secteurdes Pêches (APP) entre l’Union européenne et la Mauritanie a été signé mi-novembreen Mauritanie. Le renouvellement du Protocole signifie que les navires européenspeuvent reprendre leurs activités de pêche dans les eaux mauritaniennes. Le nouveauProtocole entrera pleinement en vigueur après la finalisation des procédures idoines,notamment son approbation par le Parlement européen. Ce nouveau Protocole au-torise la flotte européenne à pêcher la crevette, les poissons démersaux, le thon etles petits pélagiques dans les eaux mauritaniennes, jusqu’à un total de 281 500tonnes par an dans des conditions opérationnelles améliorées. Outre les capturespayées par la flotte européenne, l’Union européenne paiera à la Mauritanie unecontribution financière annuelle de 59,125 millions d’euros, dont 4,125 millionsd’euros pour améliorer la gouvernance des pêches et soutenir une pêche durable.Le but de l’Union européenne est de garantir que les pêches soient durables dansle long-terme, tant économiquement que pour l’environnement, et qu’elles soientrentables.

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cet atelier de la Kafaci estune initiative de la Coréedu Sud avec les pays afri-

cains pour lutter contre la mal-nutrition en Afrique. Venus de 14pays africains, les participants, touschefs de projets d’améliorationde l’aviculture ont, durant troisjours, partagé d’expérience d’éle-vage avicole dans le cadre du pro-jet de la Kafaci (encadré) intitulé:‘’Promotion d’une bonne gestionde la productivité avicole pourune meilleure accessibilité des avi-culteurs au marché’’.

Pour le Directeur scientifiquede l’Isra, le Dr El Hadji Dr Traoré

les 14 participants venus d’Afriqueexécutent un projet en commun.‘’Ce projet en commun a pour am-bition d’aider les petits et moyensacteurs à mieux faire leurs activités,à leur permettre de mieux élever,mieux pratiquer l’aviculture pour queleurs produits soient mieux commer-cialisés, afin qu’ils puissent supporterla concurrence’’, a-t-il expliqué. Se-lon le Directeur scientifique, celasignifie qu’il faut les aider à mieuxfaire en terme de management,de gestion de la santé des pou-laillers, de vente, etc.

Au cours de la cérémonie dela clôture, le ministre de l’Elevage,

AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 2015 3

AGRICULTURE

Mme Aminata Mbengue a salué letravail effectué à l’espace d’un anet présenté à l’atelier. ‘’Vous aveztour à tour passé en revue la situa-tion de l’aviculture dans les 14 paysconcernés par notre continent. Vousavez surtout fait le point de votreprojet en vous focalisant sur les ré-sultats de l’enquête de base, sur l’éle-vage du poulet et le niveau de tech-nologie dans nos différents Etats’’, amagnifié Mme le ministre. Elle atoutefois souligné l’importance dela chaine de valeur dans ce sec-teur. Une approche qui permet àtous les acteurs : usines de trans-formation d’aliments pour ani-maux, fournisseurs d’intrants deproduction et d’élevage de la vo-laille, distributeurs, etc. de s’im-pliquer dans les projets. Mme Ami-

nata Mbengue Ndiaye a égalementsoutenu que cet atelier interna-tional permet aussi d’harmoniserles connaissances et de dégagerune feuille de route réaliste pourla suite. ‘’Votre but c’est la rédactiond’une manuelle technique d’élevageavicole qui s’appuie sur les réalitéslocales propres à chaque pays à l’is-sue de la deuxième année, c’est-à-dire en décembre 2016’’, a lancéMme le ministre.

Et de poursuivre ‘’la réalisationdes phases suivante de votre projetà savoir l’application du manuel àéchelle restreinte et sa diffusion àgrande échelle est assujettie à laréussite de cette première phase.C’est pour cela, je suis convaincuede l’engagement de chacun d’entrevous pour faire de ce projet un suc-

cès, pour le bonheur de nos avicul-teurs et le développement des éco-nomies de nos différents pays, carl’aviculture représente un segmentimportant sur le plan socio-écono-mique’’.

Au nom de ses collègues, lereprésentant du Nigéria a soutenuque le Sénégal est devenu une pla-teforme dans ce projet. En effet,a-t-il souligné ‘’nous nous sommesréunis ici pour démarrer les pro-jets de développement de la Kafaciet surtout en ces projets de dé-veloppement. Un après, nous noussommes retrouvés au Sénégalpour voir l’état d’avancement denotre démarche’’, a rappelé le Ni-gérian qui a salué la vitalité du sec-teur avicole sénégalais à traversles présentations.

ATELIER

La Kafaci et ses experts africains en avicultureéchangent sur leur projet

z PAR ABABACAR GUEYE

Suite De lA PAge 1En effet, cette foire, au sens suis generis du

terme, a montré et démontré que l’’’Afrique peutnourrir l’Afrique’’, pour reprendre l’expression dupatron de la BAD (Banque africaine de développe-ment), monsieur Akinwumi Adesina du Nigéria.Durant cette foire qui s’est déroulée à Dakar (17-19 novembre), en marge de l’importante conférencerégionale sur l’Agriculture en Afrique de l’Ouest, ila été communiqué, avec force médiatisation, queprès de mille résultats de recherche ont pu se réa-liser suivi d’effets d’une Grande diffusion. C’est lecas au Sénégal où près de 200 boulangeries utilisent15% de farine de céréales locales (mil maïs pour fa-briquer du pain. En Côte d’Ivoire l’insécurité ali-mentaire a été réduit de plus de 15%. Et que latransformation industrielle ou semi-industrielle denos produits agricoles peut nous suffire hic et nunc.S’il vous plaît ! A condition de ‘’cultiver ce que nousmangeons et de manger ce que nous cultivons ’’.Ce que nous cultivons en Afrique de l’Ouest et quiest en autosuffisance c’est le mil, le maïs, le sorgho,le niébé, le riz (pas vraiment encore !), le cacao, lecafé, le coton, le bissap, l’ananas, la banane, l’anacarde,l’arachide, les tubercules, les légumes-feuilles et j’enpasse… en continuant de fouetter la brousse. Mais,

parmi ces produits, certains ne se trouvent qu’enAfrique mais peu connu des Africains eux même,signale-t-on du côté des chercheurs duPPAAO/WAAPP. C’est le cas du fonio, de son nomscientifique digitaria exilis. Une céréale millénairedont la ‘’Journée nationale’’ a récemment été fêtéepar les paysans de plusieurs pays de la CEDEA0 :Togo, Bénin, Burkina. Faso, Guinée Conakry, GuinéeBissau, Gambie, Mali, Côte d’Ivoire et Sénégal à Vé-lingara même en Casamance. Dans ces zones deproduction, la machine à décortiquer le fonio (1993),la ‘’Sanoussi’’, éponyme de son inventeur sénégalaisSanoussi Diakité, a ‘’libéré les femmes rurales’’ de lapénibilité des travaux de transformation du foniosouvent recommandé aux malades atteints de dia-bète ou d’hypertension artérielle. Bref, il n’y avaitpas le blé à cette foire, dont sa consommation depain du même nom ‘’tue’’ les pères de famille au Sé-négal. Même si grand public n’y était pas pour voirtoutes ces technologies innovantes, qui sont autantd’avantages pour l’agriculture, il y avait cependant,à boire et à manger (café, atiéké, foufou, gari, cous-cous de maïs ou de mil, yassa, thiéboudieune, mafé,pain de mil, diverses bouillies africaines et beignets,etc.). Ces nombreuses séances de dégustation ontpermis de dire aux milliers de visiteurs du matin.Bon appétit !

INNOVATIONS À L’OUEST

(Jade/Syfia) - Après une année d’exécution de leur projet fi-nancé par la coopération ‘’corée-Afrique’’ pour l’alimenta-tion et l’agriculture (KofAci), une quinzaine de participantsafricains spécialistes en aviculture, se sont réunis 27 au 29 oc-tobre, à l’institut Sénégalais de recherches Agricoles (iSrA)à Dakar, objectif : échanger sur l’état d’avancement de leursprojets respectifs. A l’issue de la rencontre chaque pays vaéditer un manuel de bonne pratique de l’aviculture.

La Kafaci appuie l’aviculture africaine

lancée en Juillet 2010 à Séoul, la Coopération Corée-Afrique pour l’alimentation et l’agriculture(KAFACI), est une organisation internationale qui appuie les pays africains pour lutter contre lamalnutrition. Elle intervient dans plusieurs domaines agricoles notamment, la recherche vétéri-

naire, la recherche sur les productions végétales, horticoles, etc. La KAFACI est dans 16 pays d’Afrique: Angola, Cameroun, Côte d’ivoire, République Démocratique du Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana, Kenya,Malawi, Maroc, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tunisie, Ouganda et Zimbabwe. En 2012, les Comores ontrejoint cette coopération. En 2015, à l’occasion de la 3ème AG, le Rwanda est devenu membre.

‘’mangeons local’’* : Projet éducatif scolaire du convivium sénégalais ‘’lek mé-gnef Sénégal’’ de Slow food international financé en 2008/2009 par sa fondation

avec deux écoles primaires de Dakar et Jade/Syfia.

euralXdito

PAR MADIENG SECK

AGRICULTURE

La production agricoledu Sénégal a augmenté envolume de 57% en 2015 (APS) - La production agricole du Sénégal a augmenté en vo-lume de 57%, par rapport à 2014, a révélé le ministre de l’Agri-culture et de l’Equipement rural (MAER), Papa Abdoulaye Seck.

Pour 2015, «la production agricole a augmenté en volume de57%, par rapport à 2014 et cette tendance est la même pour l’en-semble des spéculations», a-t-il dit dans des propos rapportéspar un communiqué à l’issue du Conseil des ministres, tenu le18 novembre dernier. La production globale de céréales parexemple, «est estimée à 2 271 082 tonnes, soit une hausse de82%, par rapport à l’année dernière’’, a précisé M. Seck, rendantcompte du suivi de la campagne agricole et du déroulement decelle relative à la commercialisation. «Concernant le riz, la pro-duction est de 917 371 tonnes de paddy, dont 57% de riz pluvial,soit une augmentation totale de 64%», a indiqué le ministre del’Agriculture et de l’Equipement rural. «La production arachidièreconnaît, quant à elle, une hausse de 68% et s’établit à 1 121 474tonnes. Cette bonne performance de l’arachide se retrouve égale-ment au niveau du rendement moyen mesuré à 1 071 kg/ha, soitune augmentation de 40% par rapport à l’année dernière», a-t-ilindiqué. Comparée à 2014, «la production horticole, estimée à1133 430 tonnes, est en hausse, de même que les exportationsqui se chiffrent à 87 714 tonnes, pour 2015», a poursuivi PapaAbdoulaye Seck, cité par le communiqué du Conseil des minis-tres. Selon lui, «la filière du coton connaît également une progressionde 8%, par rapport à 2014, avec une production de 31.000 tonnes,cette année».

Selon le communiqué du Conseil des ministres, rappelle-t-on, ‘’ces résultats confirment la pertinence des orientations définiesdans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) et l’efficacité écono-mique des investissements consentis pour le secteur de l’agriculture’’.

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FOIRE REGIONALE SUR LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 20154

Le Premier Ministre du SénégalMouhammad Boun AbdallahDione a souligné mardi à Da-

kar, la nécessité d’accorder ‘’unehaute priorité à l’Agriculture enAfrique’’, moteur essentiel de sonéconomie.

Le Premier Ministre a fait cettedéclaration mardi, mi-novembre, àl’ouverture de la Conférence inter-nationale sur l’Agriculture (17-19novembre) organisée par leConseil Ouest et Centre Africainpour la Recherche et le développe-ment agricoles (CORAF/WE-CARD) dans le cadre des 10 ans duProgramme de productivité agricoleen Afrique de l’Ouest(PPAAO/WAAPP).

C’était en présence du ministresénégalais de l’Agriculture et del’Equipement rural (MAER) le DrPape Abdoulaye Seck, de l’Ambas-sadeur des E.U à Dakar, du repré-sentant de la Banque mondiale enAfrique, Eric Lancelot, de la repré-sentante du Royaume d’EspagneMme Begonio Rubio et Marc Atou-fou, le représentant du présidentde la Cedeao.

Le Premier Ministre a rappelé,à cet effet, la récente conférencede la Banque Africaine de Déve-loppement (BAD) sur le thème‘’Nourrir l’Afrique’’ et a dit queces nombreuses rencontres mon-trent qu’on ‘’accorde une impor-tance stratégique à l’Agricultureafricaine’’ pour évaluer la politiqueagricole commune de la CEDEAOappelée Ecowap.

Offensive riz en Afrique :25 Millions de t, d’ici à 2025 Parlant de la politique com-

mune de la CEDEAO, le Premierministre a soutenu que l’Offensiveriz de 25 millions de tonnes deriz blancs en 2025 permettra deréduire la balance commercialecommune et de générer des re-venus importants pour les pro-ducteurs et le secteur privé ouestafricain. ‘’Nous devons construire

une agriculture productivité, compé-titive et durable qui nourrit les popu-lations et qui produira des revenussuffisants aux producteurs surtoutaux jeunes pour qu’ils ne soient plusà tenter, à attirer par le mirage del’immigration clandestine’’, a-t-il sou-ligné. Pour le chef du gouverne-ment, l’agriculture peut et doitjouer un rôle important pour ‘’ar-rêter ce drame humain’’. A cet ef-fet, M Dionne soutient qu’il fautcontinuer à transformer l’agricul-ture et ne plus la considérercomme une activité de survie, uneactivité par défaut, mais plutôtcomme un secteur économique àpart entière où il est possible d’in-vestir et de rentabiliser son inves-tissement et gagner de l’argent.Mais pour y arriver, a poursuivi leChef du gouvernement sénégalais,cette agriculture a besoin de ca-pitaux, d’innovations technolo-giques, d’infrastructures de

stockage, d’unités de transforma-tion et de marchés organisés. ‘’Ilnous faut investir en milieu rural :l’eau, l’électricité, la santé, les routes,etc. pour résorber le gap et éliminerles disparités entre milieux urbainset ruraux’’.

Soutien aux Exploitationsfamiliales

S’agissant du Sénégal, le Pre-mier ministre a dit toute sa sa-tisfaction sur la politique quemène le Président de la répu-blique Macky Sall en élaborantle Plan Sénégal Emergent (Pse),le référentiel de politique éco-nomique et social du pays et ré-cemment le Plan d’Urgence deDéveloppement Communau-taire (PUDC). Un programmequi a quatre composantes : élec-trification rurale, la maitrise del’eau, les pistes rurales et les mé-canismes d’appui aux femmespour la mise en place des poli-tiques agricoles. ‘’C’est d’une telleagriculture qu’on doit travailler pourréaliser notre ambition et faire dela CEDEAO un espace de produc-tion abondante pour les biens etles services agricoles. Ce pari estlargement à notre portée et nouspouvons le gagner si nous y atte-lons’’, avance-t-il.

Ecowap: Construire uneagriculture intégratrice avecdes financements innovants

M Dionne a toutefois rappeléqu’au Sénégal, les ambitions sontdéclinées dans le Pracas (Pro-gramme de relance et d’accélé-ration de la cadence de l’agricul-ture sénégalaise) qui constitue levolet agricole du PSE. Une agri-culture qui repose sur deux pi-liers : l’agriculture familiale etl’agrobusiness. En ce sens, il a sou-ligné que l’Etat continuera desoutenir les exploitations fami-liales qui constituent la base del’agriculture sénégalaise et oc-cupe l’écrasante majorité des po-

pulations. ‘’C’est cette agricultureintégratrice que nous devonsconstruire dans le cadre de la miseen œuvre de l’Ecowap avec des fi-nancements innovants. Nous devonsdonc être imaginatifs pour mettreen place des mécanismes significa-tifs en vue de trouver les ressourcesfinancières nécessaires à la conduitede la politique agricole communede la Cedeao’’, a-t-il soutenu faceaux nombreux publics composésde représentations diploma-tiques, des ministres de l’agricul-ture de la Cedeao, de la sociétécivile d’organisations profession-nelles ainsi que des représentantsd’instituts de recherches agri-coles, etc.

OUVERTURE CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’AGRICULTURE EN AFRIQUELe Premier ministre du Sénégal demande d’accorder une priorité à l’Agriculture

CEDEAO: Une Diplomate espagnolepréconise la révision de la politiqueagricole commune

(Jade/Syfia) - La directrice de l’Agence de coopération espagnolebasée à Abuja (Nigeria), Begonia Rubio Saiz a plaidé à l’ouverture àDakar mardi, mi-novembre, de la Conférence internationale sur l’agri-culture en Afrique de l’Ouest, pour une révision de la politique agricolecommune de la Communauté économique des Etats d’Afrique del’Ouest (CEDEAO) ECOWAP, en Anglais en misant sur les nouveauxobjectifs de développement durable (ODD). «Ce nouveau contexte estune occasion unique de faire la révision de la politique agricole communerégionale tenant compte des nouveaux objectifs de développement durable»,a soutenu Mme Saiz à l’ouverture de la conférence internationale surl’agriculture en Afrique de l’Ouest présidée par le Premier ministresénégalais, Mahammad Boun Abdallah Dionne. Cette conférence entredans le cadre de la commémoration du 10ème anniversaire de l’adoptionen 2005 de la politique agricole commune (ECOWAP, en Anglais) parla Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CE-DEAO). Begonia Rubio Saiz, par ailleurs coordonnatrice du groupedes bailleurs de Fonds de la CEDEAO a insisté sur la rubrique 2 desODD qui veut éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, amé-liorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable. Le respect desengagements pris dans le sens de limiter les effets du dérèglement cli-matique figure aussi dans l’objectif 2 des ODD, a ajouté la directricede l’Agence espagnole de coopération.

z PAR ABABACAR GUÈYE ET MADIENG SECK

Ces reportages ont été réalisés avec l’appui du CORAF/WECARD dans le cadre de son partenariat avec le Mensuel Agri Infos

le Premier ministre du Sénégal mouhammad boun AbdallahDione prône une ‘’haute priorité’’ à l’Agriculture africaine. ilouvrait la conférence internationale sur l’Agriculture (17-19novembre) organisée par le coraf/Wecard à l’occasion des 10ans du Programme de productivité agricole en Afrique del’ouest (PPAAo/WAAPP) suivie de sa foire régionale.

RECHERCHE AGRICOLE : Le financement de l’agricutlture en question

(Jade/Syfia) - en marge de la conférence internationale sur l’agri-culture en Afrique ouverte mi novembre à Dakar par le Premier mi-nistre du Sénégal mohamed boun Abdallah Dione, des panels de hautniveau ont été tenus par les experts. la question du financement de larecherche agricole a occupé une place importante durant les ateliers.

(Jade/syfia)-Présidé par Bakary Therata, ministre malien de l’Agricultureet du Développement rural, le forum sectoriel sur le développement agricoleen Afrique de l’Ouest a permis aux experts de revenir sur les grands dossiersdu PPAAO. A cet effet la question du financement durable de la recherche aété développée par le chercheur Youssou Camara. Celui-ci a notammentplaidé pour l’adoption de la méthode FIRCA’S qui a donné des résultatspositifs en Côte d’Ivoire entre 2004 et 2012. Il s’agit d’une répartition descontributions de la recherche qui prévoit entre 07 et 10% de part pour l’Etat,le reste provenant des promoteurs privés et des partenaires au développement.Dans ces recommandations, M. Camara a insisté sur ce modèle pour pro-mouvoir le financement de la recherche dans la sous-région. En clair, il a pré-conisé la nécessité de répliquer ce format afin d’augmenter les parts dévolusà la recherche.

Afrique de l’Ouest: 20 chercheurs pour 1 million d’habitants A ce propos d’ailleurs, Aboubakar Njoya qui a fait un exposé sur ‘’L’état

des lieux des capacités institutionnelles, (financière et humaine) des systèmesnationaux de recherche agricole en Afrique de l’ouest’’ a expliqué que seul39% des budgets sont alloués à la recherche en lieu et place de la norme quiest de 1%. Il a aussi indiqué que ce financement est trop dépendant des fondsprovenant de l’extérieur. Dans ses recommandations, il a plaidé pour la diver-sification des sources de financement. Revenant sur les statistiques relativesaux ressources humaines, il a annoncé qu’il existe 20 chercheurs pour 1million d’habitants et que sur les 5000 chercheurs de la sous-région, la moitiése trouve au Nigéria. Dans la même lancée, il a aussi noté que les experts se-raient pour la plus part âgés entre 50 ans et plus, ce qui pose le problème dela relève. Le CORAF/WECARD a profité de l’occasion pour revenir sur lespriorités de la recherche. George Muluh qui a présenté le panel a signalé que80% du budget est dévolu à la recherche, mais que l’institution fait face au-jourd’hui à un déficit budgétaire. La question relative à la participation desfemmes n’a pas été occultée durant les présentations. Ainsi la contribution duCORAF/WECARD sur la prise en compte du genre dans la recherche-déve-loppement en Afrique de l’ouest a été faite par Mariama Maiga. Elle a informéqu’à travers sa politique genre, le CORAF/WECARD a élaboré 42 projetsexclusivement destinés aux femmes. Cela a pu sensibiliser près de 142 acteurs.Concernant le renforcement de capacité, 197 personnes ont pu en bénéficier.D’autres panels comme la mise en œuvre de la réglementation semencièrerégionale, la biotechnologie, la biosécurité et la mise en place de pôle d’excel-lence de recherche-développement agricole ont aussi été abordés. La modé-ration a été assurée par Dr Djimé Adoum Secrétaire Exécutif du CILSS.

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montrer et d’échanger les résul-tats des innovations technolo-giques au niveau de chaque paysmembres de la CEDEAO.

Et M. Lorng de désigner lagamme d’équipements pour pré-parer l’’Atiéké connu un peu par-tout en Afrique de l’Ouest no-tamment au Sénégal. A cet effet,il cite l’éplucheuse de bananesqui a une capacité de laver etd’éplucher 20 kg de bananes parseconde. Dans le stand ontrouve aussi l’essoreuse pour ex-traire l’eau de la patte, il y a éga-lement la semouleur pour faireles grains comme pour préparerle couscous de mil. Après on lemet dans le cuiseur et on le cuità la vapeur. Pour son utilisation,M.Lorng explique qu’une dizainede groupements de femmes enCôte d’Ivoire sont déjà et équi-pées de cette machine ; ‘’mais,avant dit-il, il y a eu des critiquessur cette technologie et c’est ce quinous a permis d’améliorer le proE-

cessus de cette panoplie d’équi-pements qui coûte environ deuxmillions de F cfa’’. Toujours à pro-pos des critiques, il demanded’appuyer les producteurs qui nedisposent pas de suffisammentde moyen pour acquérir ces ma-chines. A ce propos M. Lorngsouligne qu’il faut associer gran-dement les publics, les faire voirces technologies et aussi de cequi se fait ici et ailleurs enAfrique de l’Ouest.

AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 2015 5

FOIRE REGIONALE SUR LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

La banane plantain et l’atiéké àpartir de laquelle on la pré-pare ont séduit les Sénégalais

qui se sont rués au stand de laCôte d’Ivoire. C’était hier, mi-no-vembre, à l’ouverture de la foirerégionale des innovations tech-nologiques du Programme deproductivité agricole en Afriquede l’Ouest PPAAO/WAAPP, or-ganisée à Dakar (17- 19 novem-bre) par le Conseil Ouest et Cen-tre africain pour la recherche etle développement agricole (CO-RAF/WECARD), en marge de lacélébration des 10 ans de la po-

litique agricole commune de laCEDEAO (ECOWAS).

C’est ainsi que le stand dela Côte d’Ivoire n’a pas désem-pli toute la journée attirant unefoule nombreuse de visiteursétrangers et de Sénégalais quisont de grands consommateursde bananes plantains etd’Atiéké.

La Côte d’Ivoire a ainsi pré-senté une gamme de machinescomplémentaires permettant depréparer l’Atiéké à base d’ignames.A cette foire régionale de Dakardes innovations technologiques,

elle a exposé ces différentesmachines. Lesquelles favorisentla mécanisation de l’agriculturequi cherche à réduire la pénibi-lité du travail des producteursnotamment les femmes, afind’augmenter la quantité et laqualité de la production alimen-taire ivoirienne. ‘’C’est pourquoi,on a développé ces équipementsdans le cadre du PPAAO/WAAPPcoordonné par le CORAF…’’, ex-plique Jean Paul Lorng, coordo-nateur adjoint du WAAPP enCôte d’Ivoire. Puis il ajoute,‘’cette foire nous permet de

A la foire sur les innovations technologiques du PPAAo/WAAPP,l’équipe de Jade/Syfia et d’Agri infos a réalisé des reportages sur lesstands de la côte d’ivoire, du mali, du nigéria et du Sénégal.

Pour la diffusion à grande échelle dela machine de traitement d’huiled’arachide, le Programme de produc-

tivité agricole en Afrique de l’Ouest(PPAAO/WAAPP-Sénégal), à travers leFNRAA (Fonds national de rechercheagricole et agroalimentaire), a financé 100machines pour un coût global du projetde 300 millions de F cfa. L’annonce a étéfaite par le concepteur de la machineThierno Souleymane Diack de l’Institutde Technologie alimentaire (ITA).

C’était à l’occasion de la Foire Régio-nale des Innovations technologiques, or-ganisée par le CORAF/WECARD dans lecadre de la célébration des 10 ans duPPAAO/WAAPP.

Démarré depuis 2013, sous la coordi-nation de I’ITA et de l’Agence nationale de

conseil agricole et rural (Ancar), le projetde diffusion à grande échelle de cette ma-chine s’adresse particulièrement aux grou-pements de promotion féminine s’activantdans la transformation artisanale d’huiled’arachide avec des moyens rudimentaires.En effet, celles-ci utilisent traditionnellementdes presses à vis pour extraire l’huile bruted’arachide appelée ‘’huile seggal’’.

De cinq à 100 machinesd’une capacité de 500 L/j

sont fabriquéesAu Sénégal, l’arachide, principale culture

de rente, occupe une place prépondérantedans l’économie nationale. En 2015, labonne pluviométrie et le financement dusecteur, ont augmenté la contribution de

l’agriculture à plus de 9% du PIB. En dehorsde la production d’huile industrielle au ni-veau national, sa transformation tradition-nellement artisanale au niveau local est trèsimportante. Cependant, dans l’impossibilitéd’interdire la forte consommation de cettehuile d’arachide artisanale, généralementcontaminée par l’aflatoxine, une substancecancérigène, la recherche a proposé unealternative avec la conception de la tablede traitement d’huile d’arachide. ‘’L’Unioneuropéenne dans son programme d’appui ap-pelé ‘’COM arachide’’ a été le premier à finan-cer la table de traitement pour extraire l’huile.Ensuite, l’exécution du projet FNRAA/WAAPPa permis d’en diffuser 10 prototypes dans lesrégions du bassin arachidier (Kaolack, Fatick,Kaffrine et Diourbel).

Avec ce projet de la machine à traiter l’huiled’arachide, Le WAAPP 2 a financé environ unecentaine d’autres en y incluant la région deThiès’’, avance Thierno Souleymane Diack.

Dotée d’un mélangeur, de deux décan-teurs, d’une pompe de transfert et des fil-tres, cette machine permet de fixer l’afla-toxine sous de l’attapulgite (une matièreargileuse : Ndlr), de décanter et filtrer l’huilepour éliminer les dernières particules d’ar-giles et d’impureté. Résultat ! dit Thierno :‘’L’huile obtenue est ainsi clarifiée. Avec ce pro-cédé, elle est débarrassée de l’aflatoxine à plusde 90%. Ce dispositif est actuellement diffuséà grande échelle dans tout le bassin arachidierpar les équipes de l’Ancar et de l’Ita qui assu-rent la formation des bénéficiaires’’, expliquele concepteur de la machine Thierno Sou-leymane Diack. Selon lui, les recherches ontdémarré en 1996. Mais sa vulgarisation avéritablement commencé en 2008-2009avec cinq machines de l’U e qui avait appuyél’exécution du projet avant l’interventiondu PPAAO/WAAPP avec 10 machines. Au-

jourd’hui, il y’en a 100 fabriquées, dont lecoût s’élève 800 000 F cfa l’unité. ‘’Vu l’ac-croissement de la demande, on pense que lesbénéficiaires se sont bien approprié cette ma-chine dont le nombre est passé de cinq à 100’’, affirme M. Diack.

Distribution des tables à 200groupements de femmes du

Bassin arachidierA en croire l’agent de l’Ita, la machine

peut transformer jusqu’à 500 litres d’huilepar jour. ‘’Il n’y a aucun groupement de femmesau Sénégal ou une autre structure qui a unetelle capacité d’extraction d’huile. C’est pourcette raison que nous avons distribué ces tablesà plus de 200 groupements de femmes à tra-vers le Bassin arachidier et la région de Thiès’’,soutient-il. Cependant pour y parvenir, l’Itaavait effectué des formations groupées danschaque zone.

Au cours de cette foire des innovationstechnologiques, la table de traitementd’huile artisanale a reçu du monde. Certainsvisiteurs, tombés sous son charme, ontvoulu faire des commandes dare dare.

Trouvé sur place, Moustapha Sylla, pré-sident de l’organisation paysanne sénégalaisele MDS, a été émerveillé par la machine depresse-huile de l’ITA. Toutefois, il soutientque si les femmes étaient en possessionplusieurs presses à huile dans de nombreuxvillages, elles pourraient mieux procéder àune transformation de qualité, traiter l’huile,avant de l’écouler sur le marché local.

Mais, explique Thierno SouleymaneDiack ‘’son Institut n’a pas vocation de fabriqueret de vendre. Cependant, il pourrait organiserdes mises en relation avec l’équipementier quiles fabrique’’.

ABABACAR GUÈYE

SÉNÉGALTransformation artisanale de l’arachide : Le PPAAO/WAAPPfinance près de 100 machines à huile ‘’Seggal’’

Ces reportages ont été réalisés avec l’appui du CORAF/WECARD dans le cadre de son partenariat avec le Mensuel Agri Infos

A la foire régionale de Dakar (17-19 novembre) sur les innovations technologiquesdans l’agriculture, organisée par le coraf/Wecard, dans le cadre des 10 ans duPPAAo/WAAPP, le stand de la machine contre l’aflatoxine a refusé du monde.

CÔTE D’IVOIRE

L’Atiéké séduit les Sénégalais

Moustapha Sylla du MDS au stand de l’ITA

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«ce Centre va réglerdéfinitivement lesdifficultés de res-

taurations et d’hébergements quinous obligeaient à aller ailleurs’’,a déclaré la présidente régionalede l’AFAO Mme Khady Fall Tall.Elle s’adressait, mi-novembre àGorom, à son Excellence TakashiKitahara, l’ambassadeur du Japonau Sénégal qui procédait à ses cô-tés à l’inauguration du bâtimentflambant neuf.

Le Centre d’incubation, unouvrage de 56 millions de F cfa

L’ouvrage, est composé d’une

grande salle de réunion avec plu-sieurs pièces annexes. Il permetaux femmes de disposer d’unCentre d’incubation et de forma-tion en transformation de cé-réales locales, fruits et légumes àGorom (Dept Rufisque). Il a étéfinancé par le gouvernement duJapon à hauteur 85 000 euros, soitenviron 56 millions de F cfa, dansle cadre de son Programme d’ap-pui aux projets contribuant à lasécurité alimentaire. ’’Ce site, nousl’avons aménagé jusqu’à 35 placespour permettre à l’équipe pédago-gique et d’encadrement de mieuxtravailler ici’’, a indiqué Mme Tall

devant des femmes de Rufisqueet des localités avoisinantes, ve-nues nombreuses assister àl’inauguration.

Renforcer la capacité desfemmes et leur leadership Pour Mme Tall, l’acquisition de

ce joyau entre dans la vision del’AFAO qui est de parfaire le travailde l’Association des femmes auprèsdes gouvernants et des différents

Etats de l’espace de la CEDEAO(Communauté économique desEtats de l’Afrique de l’Ouest) quiutilisent aussi ce lieu. A son Excel-lence M .Takashi Kitahara, elle luia magnifié toute sa reconnaissanceet sa satisfaction en réalisant ceprojet.‘’C’est pour moi l’occasion demanifester ma reconnaissance pourla réalisation de ce joyau à Gorom’’,a-t-elle dit. Et de poursuivre : ‘’C’estcette initiative qu’il nous faudrait re-

COOPERATION

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VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX

Le Japon inaugure le Centre d’incubation del’AFAO à Gorom takashi Kitahara, ambassadeur du Japon au Sénégal etmme Khady fall tall, présidente régionale de l’Associa-tion des femmes d’Afrique de l’ouest (AfAo) ont pro-cédé, mi-novembre 2015, à l’inauguration du centre deformation en transformation de produits agricoles à go-rom (Dept rufisque).

zPAR ZACHARI BADJI

tenir comme modèle structurant desoutien en faveur des femmes à larecherche d’espace d’échanges etd’acquisition de savoir faire, d’apti-tudes dans la chaine de valeur agri-cole, dans le leadership et le renfor-cement de leur capacité’’.

L’AFAO engagée dans la luttecontre la pauvreté des femmes

Prenant la parole, Takashi Kita-hara, ambassadeur du Japon au Sé-négal, a félicité l’engagement de laprésidente régionale de l’AFAOdans la lutte contre la pauvreté etla souffrance de la population, sur-tout chez les femmes. Sur lesprojets exécutés au Sénégal depuisle début de ce programme en1989, a affirmé M. Kitahara, ‘’j’ap-précie particulièrement ce projetparmi tous les autres réalisés jusqu’àmaintenant du fait que le budget etla durée d’exécution prévus ont étéstrictement respectés’’. Puis d’ajou-ter : ‘’Ce brillant résultat a été obtenugrâce au leadership de la présidentede l’AFAO’’. Venues en masse assis-ter à l’inauguration, les femmes ontmagnifié l’appui de l’Empire du So-leil levant pour la réalisation de cesite. C’est le cas de Mme MBathieMbao, leur représentante, qui, dansun bref discours, a loué ce gestedu Japon et surtout le travailabattu par Mme Khady Fall Tallovationnée par le public.

grace à sa bonne plu-viométrie et ses solsfertiles, Ziguinchor fi-

gure parmi les régions qui pro-duisent beaucoup d’anacarde.Seulement, cet avantage restefaiblement mis a profit et la plu-part de ces noix sont venduesà vil prix à l’état brut aux étran-gers, principalement les Indiens

Pour renverser la tendance,l’AFAO (Association desFemmes de l’Afrique de l’Ouest)va, dans sa première phase, for-mer des femmes transforma-trices sur les nouvelles techno-logies de transformation de lanoix de cajou.

C’est ainsi qu’après Goromet Thiénaba dans les régions deDakar et Thiès, Ziguinchorabrite le séminaire de mise à ni-veau de ces femmes.

‘’Cette phase, après celle deces deux régions, va être bouclée

à Ziguinchor par la capacitationdans ces techniques nouvelles detransformation de cajou’’, expliqueEl Haj Djibril Ba, assistant chargéde Programmes à l’AFAO. Selonlui, il a été aussi question, qu’aude-là de la maitrise de ces tech-niques nouvelles, les femmes se-ront dans la valorisation d’au-tres filières.

Des milliards de F cfasous le nez des produc-teurs de la Casamance

Si le renforcement desfemmes dans la transformationest une chose fondamentale, lesuivi et le respect des normesde qualité et d’hygiène, ainsique leur mise en réseau desfemmes n’en sont pas moins im-portants. Pour les bénéficiaires,ce séminaire est ‘’une étape defranchie’’ dans le processus devalorisation de la noix de cajou.

‘’Nous n’avons jamais abdiquémalgré les montagnes de difficultésrencontrées dans la filière ana-carde. Et dire que la région re-gorge de beaucoup de plantationsd’anacarde. Ce qui est un secretde polichinelle…’’, affirme MmeMahawa Doumbouya, une pro-ductrice d’anacarde. Puis d’ajou-ter : ‘’Mais, en réalité, dit-elle, nousautres productrices de Casamancene tirons pas profit de ces poten-tialités. La région ne profite pas deces milliards qui nous passent sousle nez. C’est pourquoi noussommes persuadées que cettemise à niveau de quatre jours vanous valoir beaucoup de satisfac-tion’’.

Le cajou aideau retour de la paix en

Casamance‘’Cette formation est certes

venue à son heure, mais ne

freine pas pour autant l’enviedes femmes de voir l’anacardedevenir une véritable chaine devaleur. Et pour y arriver, les ac-trices demandent à l’Etat et auxpartenaires plus d’accompagne-ment.

A Ziguinchor pourtant, ontrouve quelques unités de trai-tement et de conditionnent desproduits forestiers qui ont étémises en place par le PADEC(Projet d’Appui au Développe-ment de la Casamance) et beau-coup de femmes y bénéficientde formations dans la transfor-mation de ces produits fores-tiers comme l’anacarde. Commepour appuyer sa collègue, la Pré-sidente de la coopérative de lafilière anacarde exhorte les pou-voirs publics à renforcer le dé-veloppement de la chaine de va-leur. Ainsi Noelle Niouki penseque : ‘’la valorisation de l’anacardeva participer de manière significa-tive à la réduction de la pauvretéen générant beaucoup d’emplois’’.Une condition sine quoi nonpour lutter efficacement contrela pauvreté, mais aussi et surtoutpour le retour définitif de la paixen Casamance

ALIOUNE BADARA DIÉMÉ

NOIX DE CAJOU :

Des femmes de Ziguinchor à l’ère des nouvellestechnologies de transformation Vingt-cinq femmes ont été formées à Ziguinchor sur les technologies de transforma-tion du cajou. la formation (du 16 au 20 novembre), entre dans le cadre du ‘’Projet derenforcement des capacités de ces actrices dans l’exploitation du cajou’’. initié par lecorAf/WecArD, en collaboration avec l’initiative africaine de cajou (iAc), le projeta été financé par la banque mondiale pour trois ans. il intervient dans trois régionstests du Sénégal : Dakar, thiès et Ziguinchor. les femmes de l’AfAo bénéficiaires sa-luent l’initiative et pensent que la fin de la sous valorisation l’anacarde a sonné.

La FAO honore Dr. PapaAbdoulaye Seck (MAER) etl’Honorable Mme Khady FallTall de l’AFAO pour leurengagement dans l’agriculture

Al’occasion de son 70ème

anniversaire, l’Organisa-tion des Nations Unies

pour l’alimentation et l’agri-culture (FAO) a marqué sareconnaissance au Dr. PapaAbdoulaye Seck, Chercheur-Directeur de Recherches, Mi-nistre de l’Agriculture et del’Equipement Rural (MAER)du Sénégal, et à l’HonorableMme Khady Fall Tall, Prési-dente de l’Association desFemmes d’Afrique de l’Ouest(AFAO), apprend, fin novem-bre, Agri Infos dans un com-muniqué de la FAO parvenu,fin novembre, à sa rédaction.Avec ces distinctions, la FAOa voulu honorer l’engagementet l’action de ces acteurs etactrices qui se sont distin-gué(e)s en contribuant de fa-çon remarquable et excep-tionnelle à la mise en œuvrede son mandat durant toutesces années. La FAO a éditédes médailles commémora-tives, qu’elle a attribuées auxlauréats primés, suite à unprocessus sélectif et rigou-reux à travers le monde.

DISTINCTIONS

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AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 2015 7

ACTUALITE

Venues nombreuses par-ticiper à la célébrationde la 6ème édition de la

cette fête du fonio à Vélingara,les populations ont passé en re-vue les opportunités (écono-mique, agricole, sociale, nutri-tionnelle, sanitaire, touristique,etc.) de cette céréale ainsi queles difficultés (absence de finan-cement et d’investissement) quiplombent la filière.

A cette ‘’Journée du fonio’’,la préfecture de la Commune deVélingara était trop exiguë pouraccueillir tout ce beau mondevenu des contrées de la sous-région (Guinée Conakry, Gambieet Burkina Faso).

Cette 6ème édition parrainéepar les conseils départementauxde Vélingara et Kolda, respecti-vement Messieurs IbrahimaBarry et Moussa Baldé, par ail-leurs Directeur général de la So-dagri (société de développementagricole et industriel, a été pré-sidée par le Secrétaire d’Etat àl’Accompagnement et la Mu-tualisation des Organisationspaysannes, Moustapha Lô Diatta,représentant le ministre de

l’Agriculture et de l’Equipementrural (MAER).

En réponse aux doléancesdes producteurs de fonio, le Se-crétaire d’Etat, les a rappelé quel’Etat ‘’prend en compte toutesles spéculations dans sa quêtede sécurité alimentaire et nutri-tionnelle ; afin leur a-t-il dit,‘’toutes les spéculations devien-nent prioritaires, et que ‘’le Sé-négal puisse nourrir le Sénégal’’.‘’La Casamance regorge d’énormespotentialités pour développer le fo-nio qui peut jouer un rôle de pre-mier plan dans la stratégie natio-nale de lutte d’une sécuritéalimentaire durable et l’améliora-tion de la nutrition’’, a soutenu M.Lo Diatta.

En effet, au cours de cettefête les différents orateurs onttous insisté sur les vertus du fo-nio. Cependant, souligne M.Barry, ‘’force est de constater quele fonio n’est pas connu par bonnombre de Sénégalais, d’où l’op-portunité et la pertinence de la cé-lébration de cette ‘’journée natio-nale’’. Le président du Conseildépartemental de Vélingara, a luireconnu la difficulté à transfor-

mer le fonio. ‘’Pour transformer1000 g de graines de fonio, on ob-tient 600 grammes et de ce fait, lefonio devient cher parce qu’il nepeut pas être vendu en deçà de1000 F cfa le kilo’’. Et Aya Ndiayepionnière dans la production dufonio à Kédougou de dire :‘’même si la culture du fonio n’estpas difficile, sa transformation restebien pénible’’. L’initiateur de lajournée du fonio, Sanoussi Dia-kité abonde dans le même sens.

Pour lui, ‘’le fonio n’occupe pas,la place qui lui revient dans les po-litiques alimentaires des pays de lasous-région. Selon le Directeur del’Office national de la formationprofessionnelle (Onfp), le fonio,originaire d’Afrique, est cultivédans 16 pays du continent. LaGuinée, premier pays produc-teur, atteint rarement la barredes 300 000 t. Au Sénégal, la pro-duction tourne autour de 10 000t. ‘’Nous devons mettre de l’effortsur le fonio’’, a-t-il-lancé à l’endroitdes autorités. Un appel qui a euun écho favorable.

En effet, dans le cadre du pro-jet de diffusion à grande échelle

des technologies, le Fonds natio-nal de recherches agricoles etagroalimentaires (FNRAA) a fi-nancé aux producteurs deThianka, d’Andani, de Dialacoto,de Bandafassi et de Kolibantapour 80 machines à décortiquerle fonio pour près de 300 mil-lions de F cfa, .

“Une ASC, un champ de fonio’’L’acquisition de ces décorti-

queuses a amené la Communede Vélingara a opté pour le slo-gan ‘’Une ASC, un champ de fo-nio’’. Selon Abdou Mbengue, lereprésentant du maire de Velin-gara, cela contribuerait à aug-menter la production nationaledu fonio. Coumba Mané, grandeproductrice de fonio à Thianka,près de Vélingara, embouche lamême trompette. Cette dame

produit et distribue des se-mences de fonio à des groupe-ments de femmes jusque mêmeen Gambie. ‘’Cette année, dit-elle,j’ai distribué plus d’une tonne desemences aux groupements defemmes. Celles-ci remboursentaprès leur récolte’’, a confiéCoumba Mané.

Pour le président de l’Aspof(Association sénégalaise des pro-ducteurs de fonio), Cherif Aïdaraqui a exploité plus de 26 ha cetteannée, il y a un regain d’intérêtdes populations pour la culturedu fonio. Les transformateurs sesont engagés dans le fonio et ce-lui-ci peut aussi jouer un rôleimportant dans la balance com-merciale du pays, mais le secteurnécessite une réorganisationavec plus de communicationpour sa vulgarisation.

z PAR ABABACAR GUEYE

FÊTE DU FONIO

La machine à décortiquerdope la productionles populations de Vélingara, thianka, Kédougou, Sé-dhiou et autres localités sont déterminées à augmenterla production nationale du fonio estimée à 10 000 t paran. Au cours de la fête du fonio, organisée à Vélingara(mi-novembre), elles ont saisi cette occasion pour mag-nifier l’acquisition de la machine à décortiquer le fonio,dont 80 prototypes vont être livrées d’ici l’hivernage pro-chain dans le cadre du projet PPAAo/WAAPP2. les pro-ducteurs dénoncé le fait que cette ‘’céréale n’occupe pas,la place qui lui revient dans les politiques agricoles et ali-mentaires des pays d’Afrique de l’ouest’’.

Après son rapprochement avec les pê-cheurs artisans des îles de l’océan in-diens, les professionnels de la pêche arti-sanale d’Afrique subsaharienne tendentla main à la plateforme maghrébineprête à l’intégrer et former une forteplateforme, afin de parler d’une seulevoix sur le continent.

Les professionnels de la pêche artisanale réunisau sein de la CAOPA (Confédération africainedes Organisations professionnelles) et de la

CNPAM (Confédération nationale de la pêche arti-sanale du Maroc) ont invité la Plateforme maghré-bine de la pêche artisanale (Pmpa) à unecollaboration pour une bonne marche de l’organi-sation africaine.

Il ne sert à rien de disperser lesforces

C’était à l’occasion d’une conférence de presseco-animée à Agadir (Nord Maroc) par les deuxConfédérations africaines de pêcheurs artisans.

En marge de cette conférence, le Secrétaire gé-néral de la CAOPA, Gaoussou Gueye a soutenu‘’qu’il ne sert à rien de disperser les forces’’. Alors, il fau-drait que les responsables la PMPA travaillent ensynergie avec la CAOPA. ‘’Nous sommes la premièreorganisation artisanale continentale. La PMPA peut s’ins-pirer de notre collaboration avec la plateforme de

l’Océan Indien composée des iles Seychelles, Comores,Maurice, Réunion et Madagascar avec qui nous colla-borons’’, a proposé le Secrétaire général de la CAOPA.Un avis partagé par le président de la Plateformemaghrébine de la Pêche artisanale (PMPA,) monsieurChabou Mohamed Bachir. Celui-ci a rassuré sespairs en précisant que ‘’la plateforme maghrébine s’in-tègre dans la vision de la CAOPA qui est l’instance su-prême des associations des professionnels de la pêcheartisanale en Afrique….’’

Cinq pays maghrébinsmêmes problèmes que la CaopaNous n’avons pas créé cette plateforme pour disper-

ser nos forces ou endiguer les actions de la CAOPA, maisles acteurs de la pêche artisanale des cinq pays maghré-bins (Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie et la Libye) par-tagent les mêmes valeurs culturelles, la même histoireet mènent, pour la plupart, leurs activités dans la merméditerranée’’, a indiqué Chabou. Pour Naoufel Had-dud, Vice-président du Réseau tunisien pour lapêche artisanale, la plateforme magrébine va renfor-cer les actions de la CAOPA. ‘’C’est parce que nousavons la même problématique que nous avons voulunous assembler dans cette plateforme. Une fois dedans,nous allons travailler ensemble pour mieux faire enten-dre notre voix et défendre davantage les causes des pro-fessionnels de la pêche artisanale magrébine», a-t-il faitsavoir.

Envoyés spéciaux à AgadirO. Begui (Côte D’Ivoire) & Ababacar Guèye (Sénégal)

PÊCHE ARTISANALE

La CAOPA tend la main à la plateformemaghrébine

Page 8: CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR L’AGRICULTURE EN … · du marché mondial du chocolat et les efforts de relance dans quatre pays africains : Côte d’Ivoire, Ghana, Sao Tomé et

FOIRE REGIONALE SUR LES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES

AGRIINFOS MENSUEL D’INFORMATIONS AGRICOLES ET RURALES - 9E ANNÉE - N° 88 - DECEMBRE 20158Ces reportages ont été réalisés avec l’appui du CORAF/WECARD dans le cadre de son partenariat avec le Mensuel Agri Infos

le Nigéria, un des géants del’Afrique en terme de po-pulation (près de 175 mil-

lions d’habitants), de productionagricole et pétrolier était aussiprésent à la foire régionale destechnologies agricoles organiséepar le Coraf/Wecard en margedes 10 ans de du PPAAO/WAAPPdans le cadre de la politique agri-cole commune de la CEDEAO(ECOWAS).

Au cours de cette foire, quis’est déroulée du 17 au 19 no-vembre à Dakar, la délégation ni-gériane a présenté plusieurs in-novations technologiques, desproduits alimentaires transfor-més et autres. Parmi ces innova-tions technologiques, le bassinmobile pour l’aquaculture a at-

tiré beaucoup de visiteurs. En effet, ce bassin circulaire,

une sorte de piscine pour en-fants, permet d’élever des cen-taines poissons. Dans un tank enbâche installé juste à l’entrée dustand du Nigéria, des poissons ysont élevage. Eméka Ilogalou, lechef d’équipe de la plateformed’innovation en Aquaculture duNigeria souligne que deux parte-naires collaborent dans ces inno-vations : l’Institut de recherchesqui essaie de générer les techno-logies, et le secteur privé qui s’oc-cupe de l’entreprenariat. ‘’Cesstructures collaborent pour que cesnouvelles technologies puissent êtrereproduites et mises à la dispositiondes paysans, des producteurs pourleur adoption’’, explique Eméka Ilo-

galou. Pour le responsable de ladélégation nigériane, ‘’on peut fa-briquer plusieurs formes de tanksselon l’endroit où on se situe…’’.Dans le stand, on voit le nomd’une autre structure ‘’TeaMar-tins’’ se charge de la fabricationde bidons d’une trentaine de litresdans lequel on peut aussi fairel’élevage de poissons. ‘’Tous ces ou-tils permettent de développer l’aqua-culture aussi bien en milieu ruralqu’en milieu urbain’’, souligne M.Ilogalou. Cette nouvelle techno-logie, les populations nigérianesse l’approprient. En effet, cellesqui sont propriétaires de petitessurfaces de terre peuvent fairedes étangs dans leur parcelle pourpouvoir abriter des poissons, parcontre d’autres peuvent utiliser

les différentes présentations de la deuxièmejournée de la conférence internationale surl’agriculture en Afrique ont fait un focus

sur les succès du Programme de productivité agri-cole en Afrique de l’ouest (PPAAO/WAAPP) dansla région ouest africaine. A l’unanimité, les expo-sants ont affirmé que le programme, piloté par leConseil Ouest et Centre africain pour la re-cherche et le développement agricoles (CO-RAF/WECARD), a permis l’amélioration de la pro-ductivité à travers l’augmentation des rendementsdes cultures et le développement de la rechercheagricole.

Au Sénégal,200 boulangeries utilisent 15% defarine de céréales locales pour le pain

Le Sénégal a gagné le pari de la formation avec99 doctorants et 69 masters en cours. Ses res-sources humaines de qualité permettront le re-nouvellement de la génération de chercheurs dontl’âge moyen tourne autour de la cinquantaine. L’in-troduction des céréales locales dans la panificationa aussi été un succès du PPAAO/WAAPP au paysde la Téranga. Aujourd’hui, 200 boulangeries utili-sent 15% de farine de céréales locales dans la fa-brication de pain et 50% de cette farine sert aussià la production de viennoiserie. La couverture dessuperficies des technologies diffusées s’élève à319 109 ha, avec 343 047 producteurs qui utilisentses nouvelles technologies.

Le Niger, dans le cadre du transfert de cestechnologies, a pu développer les séchoirs multi-système et des broyeurs solaires qui ont permisde réduire sensiblement les pertes poste-récolteset entraîné des économies d’énergies. L’introduc-tion de la ration alimentaire pour le bétail dans lachaîne de valeur a aussi permis la valorisation desrésidus de récolte et favorisé la lutte contre les

plantes envahissantes. Dans la même veine, la filièrelait et viande a connu une amélioration dans laproduction grâce au croisement des espèces. En-viron 35 000 personnes ont pu bénéficier du trans-fert des technologies et 553 000 ha ont été em-blavés pour la culture fourragère. Concernant laqualité des ressources humaines, 34 doctorantset 58 étudiants en masters ont été enrôlés dansle projet.

La Côte d’Ivoire, a réduit l’insécurité alimentairede plus de 15%

Concernant le Togo, en l’absence d’un Centrenationale de spécialisation (CNS), ce pays a optépour l’adaptation des variétés de semences de lasous-région. Les semences sont importées, selonla spécialité de chaque pays et introduit au Togoen phase teste. Aujourd’hui, le PPAAO/WAAPPvise à créer des entreprises privées de productionde semences pour aller vers l’industrialisation.

Le Mali qui fait partie de la première générationdu PPAAO/WAAPP a développé un Centre d’ex-cellence de production des semences riz (lireAgri infos de n°70 mars 2014) mais aussipour la spéculation de pomme de terre où lesrendements sont de 10 tonnes à l’hectare. Grâceà sa plate-forme électronique de distribution dessemences avec le téléphone portable (E-voucher),les producteurs sont informés à temps réel cequi réduit les intermédiaires de la filière et le coûtdes intrants. Les repiqueuses manuelles de riz etles semoirs motorisés permettent aussi de semeren 2 heures 1 hectare de superficie et avec 2 litresd’essences seulement.

En Côte d’Ivoire, le PPAAO a réduit l’insécuritéalimentaire qui est passée de 36% à 15%. D’autrespays comme la Gambie, le Benin et la Sierra Leoneentre autres ont aussi célébré leur success story.

Agri Infos : A l’issue du forumsur l’Agriculture en Afriquede l’Ouest et de la foire ré-gionale sur les innovationstechnologiques du PPAAO or-ganisée par le Corafd/Wecardans le cadre des 10 ans del’Ecowap, quel bilan faitesvous et quelles leçons en ti-rez vous ?Il faut saluer la forte mobi-

lisation qui a eu lieu autour decet événement, même si ondéplore par ailleurs l’absencede certaines autorités de différents pays surtout les ministres encharge de l’Agriculture. Tous les pays étaient présents. Je pense quecela dénote une importance que les uns et les autres accordent auxprogrammes, notamment les différents partenaires qui accompagnentla Cedeao dans son Programme de Productivité agricole. Je croisque sur ce plan on peut être satisfait de la mobilisation.

Durant ce forum, l’idée d’une grande offensive agricole sur la rizicul-ture a été plusieurs fois agitée dans les coulisses, quelle analyse enfait le patron du Coraf/Wecard ?Pour la réussite du programme, je crois on peut citer l’organisation

parallèle d’événements de cette conférence, notamment les forassur la coalition autour du riz, ainsi que le forum social sur le cadreque nous avons mis en place à travers le PPAAO. Il y a plusieurs ini-tiatives qui sont en cours sur la disponibilité en riz sur le continent,principalement pour notre sous-région ouest africaine. C’était bienque les acteurs qui soutiennent, avec les partenaires financiers au dé-veloppement de la sous région, puissent réfléchir davantage pourvoir comment mutualiser les différents efforts, afin que la régionpuisse se doter d’une stratégie claire pour atteindre son autosuffisanceen riz. Au niveau du Programme de productivité agricole, il y a eu unbilan qui a été fait et les préoccupations ont été mises sur la table.Egalement, ce programme a permis à la foire des technologies demontrer tout ce qui a été fait en matière de génération de techno-logies. Je pense que la région peut tirer grand profit de ces technolo-gies là. C’est vraiment ce qui est positif pour cet événement.

Quelles sont les perspectives pour 2025 ? Après 10 ans de mises en œuvre, il y a eu de nouveaux défis. La

première politique agricole n’avait pas mis beaucoup d’accent sur lesquestions de changement climatique, de nutrition et autres. C’estdes nouveaux défis et je pense que c’est suffisamment pris en comptemaintenant. Il y a aussi la question de l’emploi des jeunes, tout çac’est au niveau d’une politique agricole, il faut que cela soit clair. Tousces axes sont suffisamment affichés pour 2025. La politique réviséeva nous permettre de voir ses différentes priorités. Le bilan de l’Eco-wap, comme c’est sorti au niveau de la conférence, paraît un peumitigé en termes d’engagements au niveau de la structure régionale.Je ne vais pas parler des bilans financiers comme s’est ressorti dansle discours du Commissaire à la clôture.

Propos recueillis par Madieng Seck et Mme Lola Akomatsri (Coraf/Wecard)

Nigéria:des bassins mobiles pourl’aquaculture font le plein des tanks à petite échelle et les

installer chez eux. En terme d’adoption, cette in-

novation technologique s’est au-jourd’hui généralisée au Nigéria

où son prix est accessible aux bé-néficiaires, car les concepteurs ontbien tenu compte du pouvoird’achat des utilisateurs. C’estpourquoi, le tank grand modèlecoûte 180 000 F cfa. Autre avan-tage, souligne Eméka, un tank peutproduire jusqu’à plus 50kg depoissons en une semaine.

Le CORAF/WECARD célèbre lesdifférents success stories du PPAAO(Jade/Syfia)- la deuxième journée de la foire des technologies de l’Afrique de l’ouestorganisée par le corAf/Wecard a été l’occasion de célébrer les acquis majeurs de larecherche des pays où se déploie le PPAAo/WAAPP. ces pays où les success storiesont fait un tabac sont : Sénégal, niger, togo, côte d’ivoire et mali.

DR PACO SÉRÉMÉ, DIRECTEUR EXÉCUTIF DU CORAF/WECARD‘’La première politique agricole communede la CEDEAO n’avait pas mis l’accent sur lesquestions de changement climatique et del’emploi des jeunes’’la politique agricole révisée va nous permettre de voir ses dif-férentes priorités. le bilan de l’ecowap, comme c’est sorti auniveau de la conférence, paraît un peu mitigé en termes d’en-gagements au niveau de la structure régionale. Je ne vais pasparler des bilans financiers comme s’est ressorti dans le dis-cours du commissaire à la clôture.

TROIS QUESTIONS À ...