8
8 LA HOUILLE BLANCHE i Projetons A et S sur la perpendiculaire 0<p à OS'. Nous avons : oaoi = = C M Z 2 C 1 ) (Z 2 impédance de la section, correspondant à la marche à la vitesse co'). ur . == 2 j = ^ = o cr cos ? 2 Abaissons donc une perpendiculaire < T<T'. NOUS avons : . C - —: Cm car l'angle er'cr o est égal à tp. Ainsi les couples sont représentés par les droites aa cons- truites comme il est indiqué précédemment. La caractéristique mécanique s'obtient par points en cher- chant les valeurs de w' qui correspondent au valeurs de Cm. Construction du point (As-' = a)'). Pour w=o, HS est en HA. (Couple de démarrage : a 0 a 0 '). Pour w' = —tg />a tg <p 0 j e couple est nul. ] +tg/J«tg ? 0 HS devient HO. ,' . ' _ Sur une droite perpendiculaire à XX' et passant par J, in- tersection de O<p 0 avec la droite AP, nous déterminons le point o- 1 , intersection avec 0<p. La longueur 3a 1 est propor- tionnelle à &> ' : Jg 1 = (,)' = Aa\ BARBILLION. CONGRÈS DU COLORADO DE LA SOCIÉTÉ AMÉRICAINE D'ÉLECTROCHIMIE Ce Congrès a été tenu dans la semaine du 8 septembre dernier à Denver, Boulder et Golden (Colorado), et prenait son intérêt de la proximité de nombreuses installations mi- nières ou industrielles plus ou moins tributaires de l'électro- chimie. Plusieurs d'entre ces dernières furent du reste vi- sitées avec intérêt par les congressistes. Ainsi celles de Lut- ton Steele & Steele Company (Séparation électrostatique de minerais de blende et pyrite) ; celle de la Western Chemi- cal Manufacturing Company (Séparation magnétique des minerais de fer. Acide carbonique liquide. Ammoniaque.) ; celle de la Henry Wood Ore Testing Company (Etude de différents procédés de concentration, cyanuration, électro- lyse, flotation de minerais.) ; celle de l'American Zinc Ore Separating Company (Traitement pneumatique des mine- rais) ; celle du Globe Plant, American Smelting & Refming Company, (Fonderie de plomb, récupération d'arsenic) ; celle de l'United States Mind (Raffinage électrolytique d'or.); celle de la Screenless Sizer Company (Construction de clas- seurs.) ; celle de Golden Cycle Mining Company et de Port- land Mill (Cyanuration des minerais d'or et précipitation au zinc). Diverse? communications d'ordre théorique ou pratique ont été faites aux différentes sessions. Même les premières sont teintées de la nuance utilitaire qui distingue si sou- vent les préoccupations des savants américains et donne un cachet spécial à leurs travaux. Nous pensons que les électro- chimistes français en liront avec intérêt le résumé. M. Et. NoRTHRTjp expose quelques considérations sur le flux de chaleur. Il signale les difficultés que présente sa me- (') Le signe = indique une proportionnalité. sure et celle de la conductibilité ou de la résistibilité calo- rifique ; il propose les méthodes qui peuvent être employées pour l'effectuer. Elles sont au nombre de quatre et rappellent celles qui permettent de déterminer la résistance électrique : a) évaluation de la chute de potentiel et du courant ; b) com- paraison de la chute de potentiel dans la résistance avec celle . qui se produit dans une résistance étalon ; c) méthode du pont de Wheatstohe ; d) méthode du pont de Kelvin. — Le voltmètre ou potentiomètre est ici remplacé par un couple thermo-électrique, l'ampèremètre par l'élévation de la tem- pérature d'une masse d'eau connue, ou la quantité de glace fondue, à l'extrémité du conducteur calorifique en l'unité de temps. Si l'on se contente d'effectuer des mesures de comparai- son avec un étalon de résistance et non des mesures en va- leur absolue, il devient inutile de déterminer le flux de chaleur lui-même. Ainsi, d'après la deuxième de ces mé- thodes, en mesurant les chutes de température le long de deux barres de même section, placées bout à bout et parcou- rues par le même flux de chaleur, le rapport de ces chutes de température sera aussi celui des résistances calorifiques et des résistibilités : _______ dTç, r 2 Connaissant une de ces résistances, on calculera aisément la seconde. On pourrait choisir comme unité de résistance calorifique, des étalons choisis arbitrairement. L'auteur suggère d'adop- ter pour les faibles résistances un étalon en cuivre pur, et pour les fortes résistances, un étalon en alundum (alumine fondue) agglomérée sous une pression et à une température bien définies. MM. IRWING LANGMUIR, ADAMS et MEIKXE, du laboratoire des recherches de la Compagnie Générale Electrique Sche- nectady, étudient le flux de chaleur à travers les parois des fours, — et le facteur de forme. Ils rappellent l'expression du flux à travers une paroi limitée par des surfaces paral- lèles : W = ^(T-T 0 ) A, surface de la paroi ; t, épaisseur ; k, conductibilité ; T, T 0 , températures interne et externe. C'est rarement la forme qu'affectent les parois des fours ou du moins il est rare que leurs deux faces présentent la A même superficie. Mais si l'on connaît ces deux surfaces, aura une valeur définie en chacun des points de leur masse ne dépendant que de la forme générale ; en représentant ce rapport par S {facteur de forme), l'expression du flux sera W = Sfe ( T — T 0 ) et si la conductibilité est fonction de la température : W = S FkdT L'auteur a évalué S dans quelques cas simples où il peut se calculer directement : plan, cylindre, sphère ; dans les autres cas, il a fait le calcul en se donnant soit les surfaces isothermes dans la masse de la paroi, soit les lignes de flux. D'autre part, il a déterminé cette valeur par des mesures directes sur de petits modèles de même forme en verre ou en cuivre. Voici les expressions auxquelles il est parvenu : Plan : S = j Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1914004

CONGRÈS DU COLORADO

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Page 1: CONGRÈS DU COLORADO

8 L A H O U I L L E B L A N C H E N° i

P r o j e t o n s A e t S s u r la pe rpend icu la i r e 0<p à O S ' . Nous avons :

oa— o i = o î = C M Z 2 C1) (Z 2 i m p é d a n c e d e la sect ion, c o r r e s p o n d a n t à la m a r c h e

à la vitesse co').

u r . == 2 j = ^ = o cr c o s ? 2

Abaissons d o n c u n e p e r p e n d i c u l a i r e <T<T'. NOUS avons :

. C - —: Cm car l ' ang le er'cr o es t éga l à tp.

Ainsi les couples s o n t représen tés p a r les droi tes aa cons­trui tes c o m m e il est i n d i q u é p r é c é d e m m e n t .

La carac tér i s t ique m é c a n i q u e s 'obt ient p a r po in t s en cher ­c h a n t les valeurs de w' qu i c o r r e s p o n d e n t au va leurs de C m .

Construction du point (As-' = a ) ' ) . —

P o u r w = o , H S est e n HA. (Couple de d é m a r r a g e : a0a0').

P o u r w' = — t g / > a t g <p0— j e couple est n u l . ] + t g / J « t g ? 0

H S devien t HO. — ,' . ' _

Sur u n e droi te pe rpend icu la i r e à XX' e t pas san t pa r J, in­

tersect ion d e O<p0 avec la d ro i t e AP , n o u s d é t e r m i n o n s le

p o i n t o-1, in te rsec t ion avec 0<p. La l o n g u e u r 3a1 est p ropo r ­

t ionnel le à &>' :

Jg1 = (,)' = Aa\ BARBILLION.

CONGRÈS DU COLORADO DE LA SOCIÉTÉ AMÉRICAINE D'ÉLECTROCHIMIE

Ce Congrès a été t e n u d a n s la s e m a i n e d u 8 s e p t e m b r e de rn ie r à Denver , Boulder et Golden (Colorado), et p r ena i t son in térê t d e la p r o x i m i t é de n o m b r e u s e s ins ta l la t ions m i ­nières o u indus t r ie l les p lus ou m o i n s t r ibu ta i re s de l 'électro-c h i m i e . P lus i eu r s d ' e n t r e ces de rn i è re s fu ren t d u reste v i ­sitées avec in té rê t pa r les congress is tes . Ainsi celles de Lut-ton Steele & Steele C o m p a n y (Séparat ion é lectrosta t ique de m i n e r a i s de b l e nde et pyr i te) ; celle d e la W e s t e r n C h e m i ­cal M a n u f a c t u r i n g C o m p a n y (Sépara t ion m a g n é t i q u e des m i n e r a i s d e fer. Acide c a r b o n i q u e l iqu ide . A m m o n i a q u e . ) ; celle d e la H e n r y W o o d Ore Tes t ing C o m p a n y (Etude de différents procédés d e concen t r a t ion , c y a n u r a t i o n , électro-lyse, flotation de mine ra i s . ) ; celle d e l 'Amer ican Zinc Ore Sepa ra t i ng C o m p a n y (Tra i t emen t p n e u m a t i q u e des m i n e ­rais) ; celle d u Globe P lan t , A m e r i c a n S m e l t i n g & Refming C o m p a n y , (Fonder ie d e p l o m b , r écupé ra t ion d 'arsenic) ; celle de l 'Uni ted States Mind (Raffinage é lec t rolyt ique d 'o r . ) ; celle de la Screenless Sizer C o m p a n y (Cons t ruc t ion de clas­seurs .) ; celle de Golden Cycle M i n i n g C o m p a n y et de Por t -l and Mill (Cyanura t ion des mine ra i s d 'or e t préc ip i ta t ion au z i n c ) .

Diverse? c o m m u n i c a t i o n s d 'o rd re t h é o r i q u e ou p ra t i que o n t été faites a u x différentes sessions. Même les p remiè res son t te intées de la n u a n c e u t i l i ta i re qu i d i s t i ngue si sou­v e n t les p réoccupa t ions des savants amér ica ins et d o n n e u n cache t spécial à leurs t r avaux . Nous pensons que les électro-ch imis tes f rançais en l i ron t avec in té rê t le r é s u m é .

M. Et . NoRTHRTjp expose que lques cons idéra t ions sur le flux de c h a l e u r . Il s igna le les difficultés que présen te sa m e -

(') Le s i g n e = i n d i q u e u n e p r o p o r t i o n n a l i t é .

su re et celle d e la conduc t ib i l i t é ou de la résis t ibi l i té calo­rif ique ; il p ropose les m é t h o d e s qu i p e u v e n t ê t re emp loyées p o u r l 'effectuer. Elles s o n t au n o m b r e de q u a t r e et r appe l l en t celles qu i p e r m e t t e n t d e d é t e r m i n e r la rés i s tance é lec t r ique : a) éva lua t ion d e la c h u t e de po ten t ie l et d u c o u r a n t ; b) c o m ­para i son d e la c h u t e de po ten t ie l d a n s la rés is tance avec celle

. qu i se p r o d u i t d a n s u n e rés is tance é ta lon ; c) m é t h o d e d u p o n t de W h e a t s t o h e ; d) m é t h o d e d u p o n t de Kelvin . — Le vo l tmè t r e ou p o t e n t i o m è t r e est ici r e m p l a c é p a r u n coup le t he rmo-é l ec t r i que , l ' a m p è r e m è t r e pa r l 'é lévat ion d e la t e m ­p é r a t u r e d ' u n e masse d ' eau c o n n u e , o u la q u a n t i t é d e glace fondue , à l ' ex t rémi té d u c o n d u c t e u r calor i f ique en l ' un i t é de t e m p s .

Si l 'on se con ten te d'effectuer des m e s u r e s de c o m p a r a i ­son avec u n éta lon d e rés is tance et n o n des m e s u r e s en va­leur absolue , il dev ien t i nu t i l e d e d é t e r m i n e r le flux de cha l eu r l u i - m ê m e . Ains i , d ' ap rès la deux i ème d e ces m é ­thodes , e n m e s u r a n t les chu tes de t e m p é r a t u r e le l o n g de d e u x ba r re s d e m ê m e sect ion, placées b o u t à b o u t et p a r c o u ­rues p a r le m ê m e flux de cha leu r , le r a p p o r t de ces c h u t e s d e t e m p é r a t u r e sera aussi celui des rés is tances calor if iques et des résist ibi l i tés :

_______ dTç, r 2

Conna i s san t u n e de ces rés is tances , on calculera a i s é m e n t la seconde .

On p o u r r a i t chois i r c o m m e u n i t é d e rés i s tance calorifique, des étalons choisis a r b i t r a i r e m e n t . L ' au t eu r s u g g è r e d ' a d o p ­ter p o u r les faibles rés is tances u n étalon en cu iv re p u r , et p o u r les fortes rés i s tances , u n étalon en a l u n d u m ( a l u m i n e fondue) agg lomérée sous u n e press ion et à u n e t empéra tu re b ien définies.

MM. IRWING LANGMUIR, ADAMS e t MEIKXE , d u l abora to i re

des r eche rches d e la C o m p a g n i e Généra le E lec t r ique Sche-nec tady , é tud ien t le flux de chaleur à travers les parois des fours, — et le facteur de forme. Ils r appe l l en t l ' express ion d u flux à t ravers u n e paro i l imi tée pa r des surfaces pa ra l ­lèles :

W = ^ ( T - T 0 )

A , surface d e la pa ro i ; t, épaisseur ; k, conduc t ib i l i t é ; T, T 0 , t e m p é r a t u r e s i n t e r n e et ex t e rne .

C'est r a r e m e n t la fo rme qu 'af fec tent les paro is des fours ou d u m o i n s il est r a re que leurs deux faces p r é s e n t e n t la

A m ê m e superficie. Mais si l ' o n conna î t ces deux surfaces, —

aura u n e va leu r définie en c h a c u n des po in t s de leur masse n e d é p e n d a n t que de la fo rme généra le ; en r e p r é s e n t a n t ce r a p p o r t pa r S {facteur de forme), l ' express ion d u flux sera W = Sfe (T—T 0 ) et si la conduc t ib i l i t é est fonct ion d e la t e m p é r a t u r e :

W = S FkdT

L'au teur a évalué S dans que lques cas s imples où il peu t se calculer d i r e c t e m e n t : p l an , cy l ind re , s p h è r e ; d a n s les au t res cas, il a fait le calcul en se d o n n a n t soit les surfaces i so the rmes d a n s la masse de la paro i , soit les l ignes de flux.

D ' au t r e pa r t , il a d é t e r m i n é ce t te va leur p a r des m e s u r e s di rectes su r de pet i ts modèles de m ê m e fo rme en v e r r e ou en cu iv re .

Voici les express ions auxquel les il est p a r v e n u :

P l a n : S = j

Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1914004

Page 2: CONGRÈS DU COLORADO

JANVIER LA HOUILLE BLANCHE 9

Parois cy l indr iques à surfaces concen t r iques :

l, l o n g u e u r d u cy l indre ; a el b, d i amèt res des surfaces i n t e r n e et ex te rne .

Parois sphér iques :

„ _ 2 T. __xab _ ( / A x B

ÏZI~ 1 ~ t

a b a et b, d iamèt res des d e u x surfaces ; A et B, aire des d e u x surfaces .

Parois p lanes p r é sen t an t des arêtes carrées :

A

S = ~ + 0 , 5 4 2 /

Hl, s o m m e des arêtes d e la f igure .

Paro is p lanes p r é sen t an t des coins carrés : S = y + 0 , 5 4 S / + O, l5 72/

n , n o m b r e des co ins . Cette fo rmule s ' app l ique aux para l lé l ip ipèdes à paro is d'é­

paisseur cons tan te , ma i s u n e co r rec t ion des facteurs s ' im­pose l o r s q u ' u n e des d i m e n s i o n s i n t e rnes est moindre , , que le c i n q u i è m e de l 'épaisseur des pa ro i s .

P r i s m e car ré m i n c e (baguet te) lo r sque le v ide est m o i n d r e que le c i n q u i è m e de l 'épaisseur des paro is :

S — 6 , 4 ^

0 a

~ r a p p o r t de la surface i n t e r n e à la surface ex te rne des pa ro i s .

Cube :

s - - r + 6 ' 5 a + - 7 fi

a, l o n g u e u r de l 'arête d u v ide i n t e r n e .

M. le D r RICHARDS d o n n e lec ture d ' u n e no t e sur la résisti-vité calorifique du graphite et du carbone. I l opère su r d e u x blocs iden t iques app l iqués l ' un con t r e l ' au t r e . Le cen t re d u solide est chauffé p a r u n a rc et des mesu re s de t e m p é r a t u r e à l 'aide de couples the rmo-é lec t r iques ( fe r -n iohrome) , ap­pl iqués en différents po in t s de la masse , p e r m e t t e n t de cal­culer la g r a n d e u r che rchée .

Les c h a r b o n s de la Nat ional C a r b o n C o m p a n y présen ten t 36,8 o h m s t h e r m a u x pa r cen t imè t r e ca r ré ; le g r a p h i t e Ache-son, 3,69 o h m s , en t r e 2 ^ 0 ° et / |2o°, c 'est-à-dire qu ' i l est dix fois m o i n s rés is tant au m o i n s .

Le D r E d w a r d KERN a é tudié l'électrolyse des solutions de cyanures, dans le b u t d e préciser les ind ica t ions t rouvées dans la b ib l i og raph ie t o u c h a n t cette ques t ion . Des publ ica­t ions existantes r é su l t en t les faits su ivan t s .

L'électrolyse p o u r séparer l 'or et l ' a rgen t de leurs solu­t ions cyanées a d o n n é d e b o n s résu l ta t s c o m m e qual i té d u dépôt si les so lu t ions n e son t .pas t rop di luées , la c i rcu la t ion len te et la dens i té d u c o u r a n t élevée.

Les électrodes en ca rbone do iven t ê t re préférées à celles de fer qu i d é t r u i s e n t b e a u c o u p de c y a n u r e , ma i s elles soui l lent la solut ion ; celles en pe roxyde d e p l o m b e t . m i e u x encore celles en pe roxyde d e fer fondu n ' o n t pas ces i n c o n v é n i e n t s .

L 'oxyda t ion des so lu t ions avan t l ' épu i semen t la favorise ; l 'é lectrolyse p e u t p o u r v o i r à cette oxyda t ion .

La r é g é n é r a t i o n des ba ins peu t aussi se faire pa r électro-lyse ; les su l focyanures et c y a n a m i d e sous de hau tes den­sités d e c o u r a n t d o n n e n t des so lu t ions de cyanures , mais les cyanu re s p u r s sont t r ans fo rmés en cyanates inactifs p o u r la d isso lu t ion des m é t a u x préc ieux .

Le t e l l u ru re d 'or p e u t être t ra i té pa r les solut ions conte­n a n t des h a l o g é n u r e s d e c y a n o g è n e qu i p e u v e n t être formés dans le b a i n p a r voie é lec t ro ly t ique .

L ' au t eu r a soumis à l ' expér ience ces al légat ions et e n a dédu i t les conc lus ions q u e voici :

E x a m i n a n t c o m m e n t se c o m p o r t e n t p e n d a n t l 'électrolyse les anodes de f c r -n icke l -p lomb, de pe roxyde de p l o m b et de fer. r e n d u passif, il a r e c o n n u que ces de rn iè res sont p lus rés is tantes et u sen t m o i n s le b a i n que les p remiè res ; ma is , a b a n d o n n é e s à l 'air , elles se dé té r io ren t .

L 'é lectrolyse des so lu t ions cyanées ayan t servi au lessi­v a g e de m i n e r a i s sulfurés n e semblera i t pas avantageuse .

L ' aba i s semen t des densi tés a n o d i q u e et ca thod ique d e cou­r a n t d i m i n u e l ' u su re d u ba in , ma i s n e régénère pas assez de so lvants actifs p o u r c o m p e n s e r les per tes de c y a n u r e dues à l 'électrolyse ; celles-ci r ésu l t en t su r tou t de l 'oxydat ion à l ' anode . La c o n s o m m a t i o n en c y a n u r e est rédui te lorsque le ba in con t i en t des su l focyanures ou des fe r rocyanures , et aussi lo r sque le ba in dev ien t p lus alcalin ; car alors le vol­tage est d i m i n u é pa r sui te de la mei l leure conduct ib i l i t é à l ' é lect rolyte .

L 'électrolyse des solut ions d e lessivage n 'a d'effet n i sur la d u r é e n i su r le p o u r c e n t a g e d e l ' épu i sement .

La dens i té de c o u r a n t doi t ê t re assez faible à la surface des anodes de pe roxyde de p l o m b ou de fer passif, s i l 'on n e veu t p o i n t les dégrade r , d a n s les ba ins con t enan t des sulfo- e t f e r ro -cyanures ; dans ces ba ins , les anodes de 1er passif o n t u n e supér ior i té m a r q u é e au p o i n t d e vue d e l 'u­su re des réact i fs .

A ce p ropos , M. Schoch rappel le l ' idée h e u r e u s e sur la­quel le est fondée le p rocédé Clancy, et le D r RICHARDS cite u n e cellule à m e r c u r e d u type Caslner qu ' i l a é tudiée . Dans l ' un des c o m p a r t i m e n t s , de la soude caus t ique est électroly-sée : l ' a m a l g a m e fo rmé passe d a n s u n second c o m p a r t i m e n t c o n t e n a n t u n e so lu t ion cyanéé d 'o r q u ' i l décompose en ré­g é n é r a n t le c y a n u r e .

M M . H O W E L , CLEVENGER et MORÏIMER HALL t r a i t en t de

l'électrolyse des solutions aqueuses des cyanures alcalins simples. Leurs essais les o n t condu i t s aux conclus ions sui­vantes :

La d é c o m p o s i t i o n des cyanures p a r électrolyse est d u e à l ' oxygène d é g a g é par décompos i t ion de l 'eau. La réact ion finale d e l 'é lectrolyse des so lu t ions alcal ines c o m m e celles que d o n n e l ' épu i semen t des m i n e r a i s qu i c o n t i e n n e n t d e la c h a u x est la f o rma t ion de ca rbona te d e soude et cela ex­p l ique les p réc ip i t a t ions de ca rbona te de c h a u x p e n d a n t les électrolyses.

Il p e u t a r r ive r q u e la des t ruc t ion de c y a n u r e dans u n b a i n p e u t d a n s que lques cas surpasser sa r égéné ra t ion pa r dépôt des m é t a u x é t r ange r s .

La m é t h o d e d e t i t r a t ion de L ieb ig p a r les cyanures d o n n e des résu l ta t s t r o p faibles.

Les b a i n s neufs et les ba in s anc iens n e subissen t pas les m ê m e s modif ica t ions dans les m ê m e s cond i t ions .

I l y a l ieu d 'a t t i re r l ' a t t en t ion sur les i nconvén ien t s que peu t p r é sen t e r u n emplo i i ncons idé ré de l 'électrolyse dans le t r a i t e m e n t des m i n e r a i s , elfe pe:ut e n t r a î n e r ou des per tes

Page 3: CONGRÈS DU COLORADO

10 LA HOUILLE BLANCHE N ° Ï

excessives de c y a n u r e o u u n e n r o b a g e des par t icu les de m i ­nera i pa r le ca rbona te de ca lc ium.

M. le D r RICHARDS fait, ressor t i r que la p r inc ipa l e des dif­ficultés de l 'électrolyse des cyanures v ien t d u fait que 2 % s e u l e m e n t d u c o u r a n t son t uti l isés à déposer le mé ta l p r é ­cieux et que l 'on doit p ro t ége r le ba in con t re les effets nu i ­sibles des 98 au t res cen t ièmes ; il s igna le que les anodes en pe roxyde de p l o m b formées en mi l i eu alcal in son t p lus du­rables que les au t res .

MM. DORSEY LYON et Rober t KEENEY , d u Bureau des Mi­

nes , p a r l e n t des applications possibles du four électrique à la métallurgie dans l'Ouest Américain.

La fusion des m i n e r a i s de fer au four é lec t r ique ne pa ra î t possible que dans les rég ions boisées, depu i s q u ' o n a r e ­c o n n u que le c h a r b o n de bois seul p e u t ê t re ut i l isé à cette r éduc t ion , le coke é tant t rop c o n d u c t e u r . La Californie m é ­r id iona le n 'es t pas dans ce cas. Mais depuis peu , on a réuss i à employer d u pét ro le b r u t c o m m e r éduc t eu r , en le gazéi­fiant et en e n v o y a n t les gaz o b t e n u s après u n e surchauffe dans le four é lec t r ique ; des essais faits dans ce sens e n Californie et en Norvège on t m ê m e fait cons ta ter u n e éco­n o m i e d ' éne rg ie pa r c h a q u e t o n n e p r o d u i t e et u n e u s u r e m o i n d r e des électrodes. Des économies d e m ê m e o rd re on t été observées en a p p l i q u a n t ce m o d e de chauffage à d ' au t res fours .

La fusion des m i n e r a i s de cuivre a fait l 'obje t d ' u n assez l o n g m é m o i r e des m ê m e s au teu r s à l ' Ins t i tu t amér i ca in des i n g é n i e u r s des m i n e s . Il en résu l te que la fusion é lec t r ique sans che rche r à concu r r ence r les fours m é t a l l u r g i q u e s o rd i ­nai res d u cuivre , doit t r ouve r sa place près des g i semen t s é loignés , dans les r ég ions à c o m b u s t i b l e r a r e et à forces h y ­d r a u l i q u e s abondan tes : Canada , Chi l i , Mexique. Il agi ra en c o m b i n a i s o n avec le Bessemer p o u r d o n n e r su r place u n cu ivre m a r c h a n d .

Les au t eu r s font r e m a r q u e r q u e le t r a i t e m e n t au four é lec t r ique p e u t se baser sur les m ê m e s p r inc ipes c h i m i q u e s que le t r a i t e m e n t au réverbère ; le seul dange r que puisse p résen te r le four é lec t r ique es t l ' i n t roduc t ion d ' un peu de c h a r b o n r éduc t eu r pa r les électrodes. Ils re la ten t d'assez n o m b r e u x essais faits d a n s les fours à cuve à p lus ieurs élec­t rodes su r des cuivres natifs d u Mich igan ou sur des cuivres sulfurés. Les p remie r s o n t été fondus sans agg loméra t ion préa lab le , avec peu d e scorie, et on t fourn i d i r ec t emen t u n e rnat te raffmablc , résu l ta t que ne d o n n e n t pas les réverbères ; avec d u m i n e r a i à 35 %, le cheval -an à 43 $ 80, le t ra i te ­m e n t de la t o n n e rev ien t à 7 $ 18. Les aut res , dans le m ê m e four, d o n n e n t u n e m a l l e c o n t e n a n t tous les m é t a u x p ré ­cieux avec fort p eu de per tes pa r volat i l i sa t ion. Ce gen re de concen t r a t ion de l 'or et de l ' a rgen t peu t être app l iqué à des ma t t e s t rès peu cuivreuses .

Les m i n e r a i s sulfurés p e u v e n t aussi être traités dans u n four semblab le à celui des essais p récéden t s , ma i s agencé en four à ven t , c 'est-à-dire en fusion pyr i l euse ; la consom­m a t i o n d ' énerg ie est alors m o i n d r e , grâce à la cha leur de c o m b u s t i o n d u soufre el d u fer ; u n e par t ie du soufre passe à l 'état l ib re v e n a n t de la r é d u c t i o n d u gaz sulfureux pa r le c h a r b o n .

La m é t a l l u r g i e d u p l o m b n ' a g u è r e été étudiée au four é lec t r ique à cause de la facilité de la fusion hab i tue l l e . Elle au ra i t d e l ' in té rê t s e u l e m e n t p o u r les m i n e r a i s p l o m b - a r g e n t -z inc , o ù elle p e r m e t t r a i t u n e sépara t ion des trois é léments .

L 'u t i l i sa t ion d u four é lec t r ique à l ' ex t rac t ion d u zinc sem­ble t r ès i n d i q u é e , le r e n d e m e n t t h e r m i q u e des cornues de la m é t a l l u r g i e actuel le n ' é t a n t que d e 7 %. Les procédés ac­

tuels n ' e n sont e n c o r e q u ' a u s tade d'essai, sauf à l 'us ine de Tro l lha t an qui absorbe p o u r la fabr ica t ion d u z inc de 7 000 à 10 000 k i lowat t s .

La condensa t ion d u mé ta l est la seule difficulté sér ieuse à va incre , car le coût des électrodes q u ' o n oppose souven t au four é lec t r ique n 'es t p o i n t d ' u n au t r e o rd re que l ' u su re des co rnues belges ou si lésiennes ; la c o n s o m m a t i o n d 'élec­t rodes n 'es t , d a n s les fours à fonte p r i s c o m m e c o m p a r a i s o n , que d e 3 k g s pa r tonne coulée d e p u i s q u ' o n emplo ie des électrodes vissables b o u t à b o u t .

La fo rma t ion de p o u d r e de z inc au lieu de z inc coulé , i n ­convén ien t p r inc ipa l d u four é lec t r ique , est due à des causes p h y s i q u e s et à des causes c h i m i q u e s . On n ' a pas encore t rouvé les cond i t ions de press ion et de t e m p é r a t u r e dans les condenseu r s qu i écar te ron t les p r e m i è r e s . Q u a n t a u x con­d i t ions c h i m i q u e s , il est cer ta in , depu i s Bôudoua rd , q u e l 'acide c a r b o n i q u e , t rès a b o n d a n t p a r sui te de la h a u t e tem­p é r a t u r e où se fait la r éduc t ion , est u n facteur i m p o r t a n t de fo rma t ion de p o u d r e , de m ê m e q u e l 'oxyda t ion des va­p e u r s dans les condenseu r s et peu t -ê t re aussi la p résence de la silice volat i l isée.

L ' au t eu r es t ime q u ' e n r épa r l i s san t m i e u x la cha l eu r d a n s la c h a r g e pa r des électrodes t rès la rges on a t t énue ra i t cette inf luence . La p r o p o r t i o n de p o u d r e est telle q u ' à T r o l l h a t a n on redist i l le 2 t onnes de p o u d r e p o u r 1 t o n n e de m i n e r a i r édu i t .

L ' emplo i d u fer c o m m e r é d u c t e u r a fait m o i n s de p r o g r è s que l ' emplo i d u c h a r b o n .

Le four é lec t r ique p e r m e t t r a de t ra i te r les m i n e r a i s com­plexes de z inc , fer, p l o m b , cu ivre , a rgen t , en d o n n a n t d ' u n e pa r t le zinc, d ' au t re pa r t u n e m a t t e c o n t e n a n t les m é t a u x p réc ieux .

Les t r a i t e m e n t s des m i n e r a i s de chrome, tungstène, mo­lybdène et vanadium en r ich i s p résen te u n g r a n d in t é rê t aux méta l lu rg i s t e s de l 'Ouest, les g i semen t s de ces m é t a u x se t r o u v a n t sur tout , dans leur r ég ion , où il serai t a v a n t a g e u x de les t ra i te r d i r ec t emen t . Le four é lec t r ique est a b s o l u m e n t dés igné p o u r cela, en ra i son des hau te s t e m p é r a t u r e s néces­sitées pa r la r é d u c t i o n et la fusion de ces corps . Le t r ioxyde de v a n a d i u m , en effet, est r é d u i t à 1 5oo° e t le v a n a d a t e de fer et ca l c ium éga l emen t . Le t u n g s t è n e , d ' au t r e pa r t , fond à 2 8oo°, le m o l y b d è n e à 2 ooo°, et le v a n a d i u m à 1 75o° ; l eurs ferro-al l iages, il est vra i , fonden t s e n s i b l e m e n t p lus bas ; ma i s la facil i té avec laquel le le four é lec t r ique réalise et m a i n t i e n t les t e m p é r a t u r e s élevées le r e n d ind i spensab l e à ces opé ra t ions .

Les au t eu r s e x a m i n e n t l 'é tat de la m é t a l l u r g i e des ferro-all iages et les ra i sons p o u r lesquel les elle s'est développée p lus l e n t e m e n t en A m é r i q u e q u ' e n Eu rope , t a n d i s qu ' i l au ra i t p u en être t ou t a u t r e m e n t .

Les fours à ferros fu ren t au d é b u t d ' u n e capaci té assez faible, env i ron 760 k i lowat t s ; ils posséda ien t p r e s q u e tou­j o u r s u n e sole conduc t r i ce , on r e c h e r c h a i t les avan tages par­t icul iers qu ' i l s p r é sen t en t et qui sont appréc iab les dans la m a r c h e i n t e r m i t t e n t e , p o u r la coulée et l ' a m o r ç a g e à froid. Ces avan tages o n t d i spa ru depu i s q u ' o n emplo ie de g r a n d s fours à m a r c h e c o n t i n u e , à sole i solante et à p lus i eu r s élec­t rodes , d o n t le coefficient d e pu i s sance est me i l l eu r .

Les fours à ferro-si l ici 'um o n t u n ga rn i s s age en carbone , les au t res g é n é r a l e m e n t en mat i è res bas iques de magnés i e , de do lomie , ou quelquefois de c h r o m i t e , p o u r les ferro-c h r o m e s . Les électrodes sont assez éloignées des côtés p o u r que les réactifs se conc rè t en t à la surface des paro i s et les p r o t è g e n t . On peu t pousser ainsi l eu r d u r é e j u s q u ' à deux ou t rois ans . D 'o rd ina i r e , ces fours s o n t découver t s , l 'oxyde de

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JANVIER L A H O U I L L E B L A N C H E i l

ca rbone v ien t b r û l e r au-dessus d e la c h a r g e . C e p e n d a n t ceux de Alby (Kopporaan , Norvège) et de Helfenstein , avec chauffage préa lab le pa r le gaz, sont fe rmés et p e r m e t t e n t des économies d 'é lectrodes et d e ca lo r ique ; m a i s p o u r la m a n u f a c t u r e de p rodu i t s de h a u t e va leur telles que le ferro-t u n g s t è n e d o n t la fabr ica t ion est fo rcément i n t e r m i t t e n t e , les fours découver ts ne p e u v e n t guè re être évités.

D'assez n o m b r e u x de ces fours sont a l imentés e n c o n t i n u , su r tou t lo r sque la s ta t ion é lec t r ique p roduc t r i c e est con t iguë à l 'us ine é l ec t roch imique , m a i s parfois des effets électroly-t iques soui l lent le ferro-al l iage d ' au t res é l éments tels que le sod ium, a l u m i n i u m , ca l c ium, ce q u i n ' a pas l ieu avec l 'al­ternatif. Celui-ci est o r d i n a i r e m e n t ut i l isé en m o n o p h a s é ; dans les cas où l 'on emplo ie d u t r iphasé , les fours p r e n n e n t c h a c u n u n e phase et sont g roupés p a r t rois su ivan t d ivers systèmes ; il est que lques exemples de fours p r e n a n t les trois phases .

Les au teurs d o n n e n t les p r ix de l ' énerg ie é lec t r ique sui­van t l ' impor t ance des s ta t ions a l imentées soit pa r m o t e u r s à gaz, soit pa r t u r b i n e s à vapeur s . Avec d u c h a r b o n à 3 f p o u r les p remiè res , il peut var ie r de 0,745 à o,633 c , et pour les secondes de 0,688 à o , 5 i4 le k i lowa l t -heu re . Le ki lowat t -an à R j u k a n coûte 5 $ , à Brainfrec (Angle ter re — acier) il coûte i r o f.

A la sui te de cette c o m m u n i c a t i o n , M. Fi tzgera ld cr i t ique le m o d e de travail d u Bureau des Mines, t rop e n d e h o r s des indus t r ie l s .

Le D1' R ichards cite une nouve l le s ta t ion d 'ex t rac t ion élec­t r ique d u zinc d e 2 5oo H P , à Hels ingfors (F in lande) , qu i va être por tée à 6.000 H P . M. C. H a n s e n m o n t r e l ' aveni r des fonderies é lectr iques d 'acier e t J o h n Mat thews , de Hal-c o m b Steel C°, précise q u e l ' emplo i d u four é lec t r ique en s idérurg ie semble devoir se faire dans t rois d i rec t ions : p r o ­duc t ion d 'acier de h a u t e p u r e t é ; en connex ion avec le Bes-semer , p r o d u c t i o n d 'acier de l a rge - consommat ion ; fonde­r ie é lectr ique d 'acier .

M. B. Sk inne r r a p p o r t e q u ' i l y a encore peu d e t e m p s u n i n g é n i e u r a m é r i c a i n en miss ion en E u r o p e n ' a pas p u y consta ter que la fonder ie é lec t r ique de zinc y fût réalisée c o m m e r c i a l e m e n t .

M. FRANCK MAC GREGOR en t r e t i n t le Congrè s des p r o g r è s de l'enrichisement électrostatique des m i n e r a i s . Le succès de ce m o d e d ' en r i ch i s semen t p a r le p rocédé Huff t i en t à trois facteurs : emplo i de géné ra t eu r s é l ec t romagné t iques réglables et régu l ie r s ; emplo i d ' u n c h a m p élect ros ta t ique pu i s san t en t re deux électrodes vois ines ; emp lo i d ' u n e m a ­ch ine fixée au sol p r e sque e n t i è r e m e n t mé t a l l i que e t ainsi à l 'abr i des accidents é lec t r iques . Il est ut i l isé n o t a m m e n t à Midvale (Utah) , Cananea (Mexique), E u r ê k a , S t -Elmo et Ouray (Colorado). On l ' app l ique aux b l endes q u e les m i ­neu r s on t g r a n d in té rê t à v e n d r e concen t rées . Si l ' on p l o n g e de ce sulfure h a b i t u e l l e m e n t n o n c o n d u c t e u r d a n s u n e so­lut ion faible de sulfate de cu ivre (à o ,5 % ) , il se recouvre d ' u n peu de sulfure d e cu ivre e t dev ien t c o n d u c t e u r ; u n e fois séché, il est repoussé p a r les cha rges é lect r iques c o m m e le sont la pyr i te , la cha lcopyr i t e , le g r a p h i t e et au t res m i n é r a u x conduc t eu r s . Si on le fait passer dans u n sépara teur élec­t ros ta t ique , u n m i n e r a i à 4o % a ins i t ra i té es t enr ich i , à 5i % et la g a n g u e n e r e t i en t q u e 5 % d u z inc to ta l .

On a réuss i la concen t r a t ion de m i n e r a i s d ' a r g e n t à Aust in (Nevada) et celle de la m o l y b d é n i t e e n Aust ra l ie . D e u x éta­b l i ssements emp lo i en t ac tue l l emen t cet te m é t h o d e à sépa­re r le g r a p h i t e du m i c a .

On a p u d e p u i s peu séparer d e la m ê m e m a n i è r e l 'an­th rac i t e d u schiste qu ' i l con t i en t e t abaisser pa r exemple sa t eneu r e n cendres de 3o à 10 ou 12 % ; pa re i l l ement , lorsque les c h a r b o n s b i t u m i n e u x c o n t i e n n e n t d u soufre de na tu re m i n é r a l e ou py r i t i que , et n o n o r g a n i q u e c o m m e c'est parfois le cas, o n p e u t les en débar rasser é lec t ros la t iquement en rédu i san t e n m ê m e t e m p s la t e n e u r des cendres .

L ' i n s t a l l a t ion c o m p o r t e u n séchoir e n tôle, u n ou plu­sieurs cr ibles de grosseur var iable d ' o ù un t r a n s p o r t e u r fait t o m b e r le m i n e r a i ve r t i ca l emen t d a n s le c h a m p des sépara­teurs , de là le stérile et le concen t ré sont d i r ec t emen t con­du i t s l ' un aux m a g a s i n s , l ' au t re a u x déche t s . Une pet i te por­t ion de « m o y e n s » doit être repassée. L 'énerg ie vou lue est faible ; 3 H P d o n n e n t assez d 'électrici té p o u r 5o séparateurs au beso in .

Ce m o d e d ' e n r i c h i s s e m e n t qui ne p e u t ê t re r emplacé dans les cas o ù il a été app l iqué est en voie de se développer con­s idé rab lemen t .

• M. C. LIND t ra i te de la transformation d'énergie radiante en énergie électrique. On a déjà acquis que lque expérience sur l ' équ iva lence é l ec t roch imique dans les réact ions gazeu­ses a y a n t l ieu sous l ' inf luence d ' agen ts d ' ionisa t ion externes . Le p r i n c i p e « q u e la loi de Fa raday s ' appl ique aux réact ions des gaz » p e u t i n d u i r e à confusion, su r tou t app l iqué aux réact ions p rodu i t e s pa r la décha rge , où les modifications c h i m i q u e s n e co r r e sponden t pas d i r ec t emen t au couran t me­su ré . L ' exp ress ion « équiva lence ch imico- ion ique » serait p référab le . Le coefficient d e t r ans fo rma t ion de l 'énergie ra­d ian te ( ionisante) en énerg ie c h i m i q u e peu t se calculer d'a­près le r a p p o r t N/M, où N est le n o m b r e d e paires d ' ions p rodu i t s en u n ins tan t , et M le n o m b r e de molécules en réac t ion .

La q u a n t i t é n i a x i m a théor ique d 'ozone p rodu i t e en u n e h e u r e pa r u n g r a m m e de r a d i u m est es t imée à o gr . 72, chiffre auque l o n ar r ive à peu près en cor r igean t les ind i ­cat ions an té r i eures de W a r b u r g .

P o u r p lus i eu r s réac t ions e n d o t h e r m i q u e s , le facteur de t r a n s f o r m a t i o n est vois in de 2 % p o u r diverses formes de l ' énerg ie r ad i an t e . Le r appo r t de l 'énergie c h i m i q u e à l ' éner ­gie r a d i a n t e est d u m ê m e ord re dans les réact ions exother­m i q u e s , ce qu i m o n t r e c o m b i e n est rédui te l ' impor t ance de l ' énerg ie l ib re d ' o rd re c h i m i q u e dans les réac t ions p ro ­dui tes p a r les agen ts d ' ion isa t ion .

U n e c o m m u n i c a t i o n de M. WOOLSEY JOHNSON por te sur

l'art de la fusion électrique du zinc. Il r econna î t que j u s ­qu ' à p ré sen t l ' ex t rac t ion é lec t r ique d u z inc n ' a pas eu de ré­su l ta t i ndus t r i e l , et que sur ce sujet ses idées o n t u n peu c h a n g é d e p u i s qu ' i l a c o m m e n c é ses essais.

E n igo4 , il r e m a r q u a i t déjà c o m b i e n il semble profitable a priori d ' a p p l i q u e r le chauffage é lectr ique à la mé ta l lu rg ie d u z inc , qu i d e m a n d e t a n t de m a i n - d ' œ u v r e , t a n t de com­bus t ib le , d o n n e u n r e n d e m e n t faible m ê m e avec les bons m i n e r a i s et doi t choisir s o i g n e u s e m e n t ceux-ci . Il s 'aperçut b ien vi te que si l 'on fait des essais en pet i t , on réuss i t à isoler fort peu dé mé ta l avec de m a u v a i s r e n d e m e n t s m ê m e comptés e n p o u d r e d e z inc . L ' a u t e u r s'est a t taché à é tudier la condensa t i on d u mé ta l et a r e c o n n u depu i s p lus i eu r s ' an ­nées que les cond i t ions nécessaires en sont : u n flux r égu ­lier d e gaz p u r s , u n espace à la t e m p é r a t u r e vou lue , u n t e m p s suffisant.

L ' a u t e u r d i s t i n g u e la « p o u d r e c h i m i q u e » et la « p o u d r e p h y s i q u e », d o n t on p e u t évi ter la fo rma t ion , p a r les p récau­t ions q u e suggè re la conna i s sance de ses causes . Avec des m i ­nera i s médiocres f e r r u g i n e u x e t e n c o r e sulfurés, il a ob tenu

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12 L A H O U I L L E B L A N C H E

des t a u x de condensat ion- de p lus de 5o à 70 % de l 'o rdre de ceux que d o n n e n t les co rnues p o u r des m i n e r a i s b ien gr i l lés .

Sont nécessaires p o u r u n e b o n n e fusion d u m i n e r a i : i° u n chauffage préa lable b ien réglé des cha rges ; 2° u n r ég l age s o i g n é de l 'afllux de cha leur clans le four é lec t r ique et des p récau t ions p o u r que les g lobules de z inc s ' é c h a p p e n t sans c h a r g e s ta t ique qu i e m p ê c h e la coalescence ; 3° u n écoule­m e n t régul ie r des vapeur s de z inc pu re s à u n e t empé ra -tu rc satisfaisante ; 4° le choix d ' u n c o n d e n s e u r d u r a b l e . Ces poin ts réalisés, Ja condensa t ion a t te int , selon l ' au teur , un taux s u r p r e n a n t .

Le procédé J o h n s o n dépend ac tue l l emen t de ses sous-p rodu i t s . La récupéra t ion d u p l o m b , d u cu ivre , de l 'or et de l ' a rgen t y est supér ieu re à celle que d o n n e n t les fours à cu ivre ou à p l o m b . On se p ropose de l ' app l iquer aux m i n e ­rais pauvres , r iches eu sous -produ i t s , p lu tô t q u ' a u x mine ra i s de zinc p u r s et r iches , c o m m e on le faisait au débu t .Son emploi d i m i n u e r a i t les frais d e concen t ra t ion ou de sépa­rat ion des mine ra i s ; il pour ra i t s ' app l iquer n o t a m m e n t aux m i n e r a i s m o y e n s zinc-fer avec inc lus ion de ga lène , et l 'on aura i t t endance à r eche rche r les compos i t ions fe r rug ineuses e l calcaires fac i lement fusibles.

P o u r la condu i t e généra le des opéra t ions , m a l g r é l 'opi­n i o n d e Ingal ls , le four J o h n s o n se m è n e aussi fac i lement q u ' u n four à vent p o u r p l o m b .

L 'emploi d 'oxyde de zinc p r é p a r c avec la b l ende à basse t eneur gril lée ne para î t pas avan tageux , sauf peu t -ê t re s'il est ob tenu concen t ré d a n s un four ana logue au four W e -llterliill, ou par le procédé T r u a x qui l 'extrai t des scories .

Le procédé Bells où le s i l ic ium in t e rv i en t c o m m e r é d u c ­teur n 'est pas à re je ter ; mais les mé thodes pa r voie h u m i d e n ' o n t guè re d ' aven i r sauf .pour que lques m i n e r a i s à g a n g u e inso luble .

A l ' heure actuelle, la so lu t ion complè te d u p r o b l è m e d é ­pend p lus de l ' ingén ieur que de l ' i nven teu r . Sans, en t r e r dans le détail des chiffres, on peu t affirmer que le r e n d e ­m e n t en zinc, d ' ap rè s trois séries d'essais, est de 80 à 82 % avec un facteur de condensa t ion de 77 à 81 % ( rappor t d u zitic coulé au zinc total recuei l l i , y compr i s la p o u d r e , les crasses, les fumées d 'oxyde , e tc . ) , alors q u ' e n m o y e n n e dans les cornues , il n 'es t guère que de 65 %. En r é s u m é , on s'est r e n d u p l e i n e m e n t m a î t r e de la condensa t ion , qu i pa ra î t ' m ê m e mei l l eure avec les m ine ra i s réfraclaires. , La consom­m a t i o n d ' énerg ie est de 1 A5o à 1 750 k i lowat t -heures p o u r 1 000 l ivres , en partant, de charges chauffées d 'avance , ce qui co r respond à u n r e n d e m e n t t h e r m i q u e de 33 ,8 à 4 i , 4 %. La c o n s o m m a t i o n d 'électrodes est de 5,5 à 8,2 l ivres p o u r t 000 k i lowat t -heures .

Or, M. Ingal l s es t imai t dé jà q u ' a v e c u n e c o n s o m m a t i o n d ' éne rg ie de 1 200 k w h . pa r t o n n e de m i n e r a i , les résul ta ts deva ien t être considérés c o m m e b r i l l an t s , eL d 'après les es­sais m e n t i o n n é s , il pa ra î t t rès possible de l 'abaisser à 600 k i ­lowat t s -heure avec des m i n e r a i s à 35 p o u r 100.

E n ex t rapo lan t les d o n n é e s tirées des expér iences faites dépuis 3 ans , le coût d u t r a i t emen t serait a lors de 6 $ pa r t o n n e de m i n e r a i , avec des per tes de 1 l ivre de p l o m b , 4o li­vres d e z inc , 2 l ivres de cu iv re , o,3 onces d ' a rgen t . Ces chif­fres, p o u r le m o m e n t , do iven t être encore mul t ip l iés pa r 2.

M. R icha rds sou l igne l ' impor t ance d u chauffage préalable d u m i n e r a i qui chasse la v a p e u r d 'eau et rédu i t le fer avan t que le zinc ne soit l ibéré .

M. Roeber conf i rme que le t a u x de condensa t ion peu t être de, 80 %, tandis que celui de de Laval est beaucoup p lus

faible, ce qu i t ient , d 'après M. R icha rds , à ce q u e , d a n s le four de de Laval , les vapeu r s de z inc sont surchauffées.

M. Sk inne r se déclare peu c o n v a i n c u par les chiffres cités, d o n t l ' ensemble est peu comple t , il ne défend pas cepen­d a n t p o u r cela les m é t h o d e s h y d r o m é t a l l u r g i q u e s .

Une seconde c o m m u n i c a t i o n s u r le four électrique à zinc est faite pa r M. P E T E R PETERSON ; il décr i t en détail les es­sais qu ' i l a effectués à But te (Montana) p e n d a n t les de rn iè res a n n é e s .

L ' au teur a p r o v i s o i r e m e n t r e n o n c é à condense r le z inc en l iqu ide p o u r é tudier la fusion d u m i n e r a i et s 'est con ten té de recuei l l i r le mé ta l , pa r t i e en p o u d r e dans des condenseu r s en fer, pa r t i e en oxyde de zinc dans des sacs. Il a p u m a r ­cher sans i n t e r r u p t i o n p e n d a n t 12 j o u r s , e n c h a r g e a n t tou­tes les h e u r e s et cou lan t toutes les 12 h e u r e s . Le four n e de­m a n d e pas de r épa ra t i on et p o u r r a i t d u r e r six mo i s .

La compos i t ion c h i m i q u e des cha rges doi t être suivie at-. t en t ivemen t , p o u r ne pas a t t aquer les paro i s , ob ten i r des gaz réducteurs ' , e tc . , et d o n n e r u n e ma l te d a n s la coulée. Leur état p h y s i q u e doit aussi ê t re survei l lé , elles do iven t ê t re finement divisées, ma i s ne do iven t pas d o n n e r de pous­sières, ou de vapeu r d 'eau , celle-ci e n t r a î n a n t t r o p v io lem­m e n t le zinc et l 'oxyde pa r 'une sorte de soufflage des va­peu r et m ê m e de la c h a r g e .

Il y a ut i l i té à réchauffer p r é a l a b l e m e n t les cha rges si o n ne peu t les faire passer dans le four é lec t r ique a r r i van t encore chaudes du four de g r i l l age .

Le ga rn i s sage des fours dépend de la g a n g u e ; il est ba­s ique si elle est ba s ique , acide, si elle est acide. On déter­m i n e la compos i t ion des cha rges d 'après ce p r i n c i p e que le z inc doi t en être chassé p o u r la p lus g r a n d e pa r t i e avan t qu 'e l les ne . c o m m e n c e n t à faire le la i t ier .

D a n s les lai t iers si l iceux, le facteur d o m i n a n t est le h a u t p o u r c e n t a g e en silice, dans les lai t iers bas iques on a u g m e n t e , la p r o p o r t i o n de c h a r b o n .

Quelle que soit là g a n g u e , le deg ré d ' é p u i s e m e n t dépend de l ' énerg ie employée . D 'après u n e série d 'analyses , il va r ie de o,3 à 8,5 % p o u r le z inc , 0,2 à o,38 % p o u r le cu iv re , 1,2 à 2,1 onces p o u r l ' a rgen t .

Les m é t a u x p réc ieux sont rassemblés dans u n e m a t t e p ré ­parée i n t e n t i o n n e l l e m e n t . On avait pensé à la cons t i t ue r s i m p l e m e n t - p a r d u sulfure de fer, ma i s les résu l ta t s fu ren t très i n é g a u x . On ob t in t m i e u x avec u n e add i t ion d e 1 % de cu ivre , en la issant 2 à 7 % de soufre dans le m i n e r a i de . zinc gr i l lé . Ce su l fure se p r o d u i t d ' après la réac t ion :

F e 2 0 3 + 3 C + 2 ZnS = 2 FeS + 3 CO + 2 Zn F e 2 0 3 + 3 C = 3 CO + 2 Fe ; 2 Fe + 2 ZnS = 2 FeS + 2 Zn.

Le r é d u c t e u r est d u coke, car la hou i l l e n u i t à la c o n d e n ­sation d u zinc p a r ses h y d r o c a r b u r e s volati ls qui d o n n e n t d u c a r b o n e ou d e la suie dans le c o n d e n s e u r .

La p o u d r e de z inc o b t e n u e p e u t ê t re r e fondue , ou peu t être évitée en chois issant de mei l l eurs c o n d e n s e u r s . O n a o b t e n u de b o n n e s c o n d e n s a t i o n s en se r a p p r o c h a n t des con­d i t ions de m a r c h e des co rnues , pa r exemple , en chauffant les cha rges pa r r ad ia t ion , au m o y e n d ' u n arc p lacé au-dessus ; ma i s ce dispositif a u n r e n d e m e n t t h e r m i q u e des p l u s m é ­diocres .

L ' au teu r décr i t u n p ro j e t de c o n d e n s e u r où les vapeu r s b a r b o t l e n t dans u n b a i n de z inc l iqu ide r ecouver t de ch lo ­r u r e de zinc, qu i sert ici d e r é g u l a t e u r de t e m p é r a t u r e en ra ison de son po in t d ' ébu l l i t ion . Cette d ispos i t ion c o n d u i t à Opérer sous u n e légère press ion , o , i 3 pa r c e n t i m è t r e ca r ré ; elle rappe l le la condensa t ion de la A^apeur d 'eau pa r ba rbo t -tage dans l 'eau.

Page 6: CONGRÈS DU COLORADO

L A H O U I L L E B L A N C H E i8

Les frais d ' ex t rac t ion d u z inc se m o n t e n t à 12 $ , 6 7 par t o n n e de c h a r g e , d o n t voici le d é c o m p t e :

Gri l lage I 1,00 Frais g é n é r a u x 1,00 Main-d 'œuvre o,83 Energ ie i .4oo Kwheure s à o , 3 3 2 . . 4,65 Amor t i s s emen t o,4o Electrodes 9,5 l ivres à o , i 4 i , 33 Coke o , i a i 5 T . à 5 $ 0,60 Matte, t r a i t e m e n t 2,86

TOTAL f 12,8.7

Le r e n d e m e n t est de 85 % d u z inc ini t ia l ; 85 à 95 % du cuivre , su ivan t que le m i n e r a i est à i ,5 % à 5 % de cu ivre ; 65 à 72 % d e l ' a rgen t . Le z inc ex t ra i t est dans la p r o p o r t i o n d e 3o% sous la fo rme commerc i a l e de l ingo t s , le res te est u n m é l a n g e de p o u d r e et b l a n c de z inc à 80 %, qu i p e u t être envoyé aux fondeurs ou t ra i té en cornues sur p lace . Les l in­gots valent 4 î 36 ; la p o u d r e à 80 % v e n d u e c o m m e m i n e r a i r iche représen te 3o $, 76. Le bénéfice est donc de 23 4 i , sans tenir c o m p t e des m é t a u x p réc ieux .

Ainsi la fusion des m i n e r a i s complexes si a b o n d a n t s dans l 'Ouest serait avan tageuse au four é lec t r ique et le m i n e r a i y t rouverai t en ou t re des économies de t r anspo r t , et éviterai t les pénal i tés p o u r fer, p l o m b ou au t res i m p u r e t é s .

On pour ra i t encore en p r é p a r e r des composés de z inc tels que les sels ou l 'oxyde , où l ' un i t é de mé ta l se v e n d p lus cher q u ' e n l i ngo t et d o n t la c o n s o m m a t i o n aux Eta ts-Unis chiffre 16 % d u z inc total ; u n peu de p o u d r e se vend aussi sous cette qua l i té au p r ix d u z inc coulé .

M. W . Snow r e m a r q u e que , dans l 'Hl inois , les fours pe r ­fect ionnés d o n n e n t u n r e n d e m e n t en z inc de 86 à g i %.

M. le D r R ichards fait ressor t i r la différence des c i rcons­tances de la condensa t ion d a n s les d e u x procédés . Avec le four é lect r ique, l 'é tat des gaz c h a n g e c o n t i n u e l l e m e n t , avec les cornues au con t ra i re il d e m e u r e cons t an t .

M. Rober t KEENEY é tudie la fusion électrique des minerais de chrome, de tungstène, de molybdène et de vanadium.

Le ferro-chrome p rov i en t de la r é d u c t i o n d e c h r o m i t e pa r le cha rbon , le s i l ic ium, l ' a l u m i n i u m , le c a r b u r e de ca l c ium, e t c . En p r a t i q u e , on la réalise d a n s u n four é lec t r ique Sie­m e n s à sole conduc t r i ce ou dans u n four Hé rau l t à deux électrodes, en y p r o j e t a n t u n m é l a n g e de m i n e r a i e t d ' an­th rac i te . D 'o rd ina i r e , le m i n e r a i est en p o u d r e fine et le c h a r b o n tel que le l ivre la m i n e , d 'où des per tes d e ch ro ­mi t e en t ra înée par les gaz. On coule le mé t a l pa r le m ê m e orifice que la scorie, et l ' en sépare m é c a n i q u e m e n t lo rsqu ' i l est froid. On opère en m a r c h e c o n t i n u e ; o n a des exemples d ' u n e d u r é e i n i n t e r r o m p u e de d e u x ans . Il est t rès aisé d 'ob­teni r en u n e seule fusion d u f e r ro - ch rome à 5 % de c a r b o n e ; avec des p récau t ions on p e u t abaisser ce p o u r c e n t a g e à 2 %. Le lait ier con t ien t d e o,5 à 1 % d 'oxyde de c h r o m e .

Ce mé ta l est ensu i te affiné p a r u n e nouve l l e fusion en p ré ­sence de scorie d e c h a u x , de c h r o m i t e e t de spath-f luor ; ma i s d ' au t res m é t h o d e s ex is ten t .

Des expériences que l ' au teur a faites il résul te , que la te­n e u r en ca rbone ne p e u t ê t re abaissée d a n s la p r e m i è r e fu­sion, sans d e g r andes per tes en c h r o m e dans les scories, mais que , si l 'on évacue la scorie de r é d u c t i o n , on p e u t d é ­ca rbu re r le mé ta l , sans le couler , sous u n e scorie d 'oxyde de fer ou de c h r o m e ; que les t e n e u r s en s i l i c ium et en p h o s ­p h o r e n e p e u v e n t guè re être abaissées, t and i s que le soufre peu t a i sément être é l iminé dans cette scorie, d ' o ù ressort l ' inut i l i té 'd 'a jouter de la c h a u x et la nécessi té au con t ra i re de choisir des mat iè res p r emiè re s t rès p u r e s .

La c o n s o m m a t i o n d ' éne rg i e ne doi t pas dépasser 3 Kwh. pa r l ivre de f e r ro -ch rome .

Le ferro-tungstène s 'extrai t pa re i l l emen t de la wolframite , de la ferber i te o u de la scheeli te par r éduc t ion au m o y e n de l ' a l u m i n i u m , d u s i l ic ium ou d u c h a r b o n . La réduct ion pa r le c h a r b o n p e u t se faire dans u n creuset ou au four élec­t r ique , pa r les au t res r éduc teu r s au four é lec t r ique .

La r éduc t ion au creuset s'effectue su r b r a sque de chaux , dans u n four à gazogène ; elle e n t r a î n e une c o n s o m m a t i o n é n o r m e de creusets , oeux-ci p o u r les alliages à faible t eneur ne s u p p o r t e n t que t ro is chauffages, ma i s u n seul p o u r les all iages à h a u t e t e n e u r .

La r é d u c t i o n d e la ferber i te , wol f rami te , h u b n e r i l e ou scheeli te réussi t p lus a i sémen t au four é lectr ique à arc . C o m m e le p r o d u i t est de h a u t e valeur , la fabr icat ion est i n t e r m i t t e n t e . Lorsque la t r ans fo rma t ion d ' une cha rge est achevée, on la laisse refroidir avan t de vider le four. Le p r o d u i t est déca rbu ré soit dans u n four spécial, soit dans h; m ê m e four sous u n lai t ier convenab le . La forme des fours rappel le celle des fours à f e r roch rome , ma i s ils sont recou­verts et souven t bascu lan l s . La ferberi te , wolf ramite el her-ber i te son t de t r a i t e m e n t facile, la p lus g r a n d e par t ie du m a n g a n è s e é tan t volatil isée ; il n ' e n est pas de m ê m e de la scheeli te , qu i de ce fait est dépréciée d 'au m o i n s 1 f par un i t é .

Les expér iences de l ' au teur po r t an t sur la ferberi te l 'ont condu i t à ces conc lus ions , que par l ' emploi d ' u n e scorie dé­c a r b u r a n t e avan t la coulée, on peu t ob ten i r du fe r ro- tung­stène à m o i n s de 2 % de ca rbone , avec u n faible pourcen­tage en m a n g a n è s e , s i l ic ium, p h o s p h o r e et soufre ; les perles en t u n g s t è n e dans la scorie sont rédui tes et l ' énergie con­s o m m é e ne dépasse pas 3,46 Kwh. pa r l ivre .

La p r é p a r a t i o n d u ferro-molybdène a l ieu dans u n four é lec t r ique à rés is tance de type var iable ; elle est peu i m ­por t an te à cause de la difficulté d 'ob ten i r des minera i s e n r i ­chis ar t i f ic ie l lement assez concent rés , pu i sque la t eneur re­quise est de 90 à 95 % d 'oxyde .

Le m i n e r a i est f ondu avec le c h a r b o n réduc teur , d e la c h a u x et de la t o u r n u r e de fer, ce qui d o n n e u n ferro à 3 ou 4 % de c a r b o n e , pu i s déca rbu ré sous laitier de chaux ou de c h a u x et oxyde de fer. La m a r c h e est i n t e rmi t t en te .

D 'après les essais de l ' au teur , ce m o d e opéra to i re d o n n e u n a l l iage p a u v r e en ca rbone , en présence d ' u n excès de c h a u x qu i agi t c o m m e désu l fu ran t et fixe le soufre à l 'état de sul fure d e ca l c ium.

La p lus g r a n d e q u a n t i t é d e ferro-vanadium se fabr ique pa r a l u m i n o t h e r m i e ou b i en pa r réduc t ion au creuset d u pen toxyde ou d u vanada t e de fer avec l 'aide d u c h a r b o n . E n E u r o p e , o n en p r é p a r e au four é lec t r ique en r édu i san t le vanada t e de fer, L'oxyde ou le sulfure au four é lectr ique.

Les m i n e r a i s en sont la pa t ron i t e d u Pé rou , la carnot i le de l 'Utah et d u Colorado, q u i r e n f e r m e de l ' u r a n i u m , e t la roscoel i te .

La pa t ron i t e , qu i con t i en t 20 % de v a n a d i u m et 60 % de soufre, est gr i l lée , pu i s rédu i te , soit au four en présence de c h a u x c o m m e désu l furan t , • soit pa r a l u m i n o t h e r m i e . Les au t res m i n e r a i s sont en r i ch i s c h i m i q u e m e n t ou m é c a n i q u e ­m e n t , et r édu i t s ensu i te à la façon de ceux du m o l y b d è n e . Le m é t a l est d é c a r b u r é par les m ê m e s m o y e n s que ce d e r n i e r avec de l 'oxyde de fer ou de v a n a d i u m ; c o m m e il est de r é d u c t i o n difficile, o n emplo ie u n excès d e ca rbone d o n t il re l ien t J à 4 p o u r 100.

Le s i l i c ium p e u t aussi s ' employer c o m m e réduc teu r .

M. le D r SIEGFRIED FISCHER décr i t l'industrie de la camo-

Page 7: CONGRÈS DU COLORADO

u LA HOUILLE BLANCHE N° i

tite qu i p résen te de l ' in térê t pa r r a p p o r t à l ' ex t rac t ion d u

r a d i u m . Il existe d e u x sources i m p o r t a n t e s d ' u r a n i u m et par sui te

de r a d i u m , la p e c h b l e n d e et la carnot i te ; la p r e m i è r e était la seule exploi tée j u s q u ' à ces dern iè res années .

La carno t i t e est u n e i m p r é g n a t i o n j a u n e ou ve rdâ t re de grès , calcaire, a rgi le ou m ê m e de c h a r b o n , d ' a u t a n t p l u s j a u n e qu 'e l le con t i en t p lus d ' u r a n i u m . Or ig ina i r e su r tou t de l 'Ulah el d u Colorado, il y a que lque t e m p s encore el le était expédiée en E u r o p e p o u r y ê t re t ra i tée . Depu is peu , les Amér ica ins on t réussi à la t rai ter et d a n s u n seul des mo i s de rn ie r s , ils on t expor té 3o ooo $ de r a d i u m ; ils en a u r o n t b ien tô t le m o n o p o l e .

La va leur de la carnot i te rés ide dans sa r ichesse en ura ­n i u m et en v a n a d i u m ; elle est très va r iab le ; on exige d 'or ­d ina i re u n e teneur m i n i m a de 2 % d ' u r a n i u m .

L ' indus t r i e m i n i è r e en est s imple et consis te à ext ra i re le minora i , l ' é chan t i l l onne r , l ' analyser et le l ivrer . L 'Eu rope semble désirer q u ' o n lui l ivre la ma t i è re b r u t e . C e p e n d a n t l ' au teur croi t qu ' i l serait préférable de l ' en r i ch i r .

Il existe p o u r cela deux procédés , l ' un acide, l ' au t re bas i ­que . Le p r e m i e r est défini p a r les brevets d e Flech , Ha ldane , W h i l e . Il pa ra î t à l ' au teur très c o m p l i q u é à cause d e la masse d ' impure t é s qu i su iven t les p r o d u i t s in té ressan ts et qu ' i l faut ensui te é l iminer . Une us ine c e p e n d a n t l 'exploi te . Le second, p lus s imple , rev ien t à t rai ter le m i n e r a i pu lvér i sé pa r les alcalis ou les ca rbona tes a lcal ins , soit fondus , soit d issous , à lessiver à l 'eau, qui laisse l ' u r a n i u m inso luble avec u n peu de v a n a d i u m et dissout la p lus grosse par t ie d u va­n a d i u m . Dans la lessive, on préc ip i te le v a n a d i u m à l 'é tat de sel de fer, de cuivre ou d e p l o m b et o n le t ra i te pa r élec-t rolyse, pa r le procédé Go ldsmi th ou par le four é lec t r ique . D ' au t r e par t , l ' u r a n i u m est ext ra i t d u rés idu inso luble , pu i s raffiné pa r élcclrolyse e u a u t r e m e n t .

Le r a d i u m , c o m m e l 'on sait , a c c o m p a g n e le b a r y u m . L 'au teur a donc t r a i t é l ' u r a n i u m enr ich i de façon à en iso­ler le b a r y u m , et avec lui le r a d i u m , c o m m e sulfates ; ceux-ci é ta ient t rop peu a b o n d a n t s p o u r u n e x a m e n approfond i , ma i s il a cons ta té que l 'act ivi té de l ' u r a n i u m en est d i m i ­nuée , il y a d o n c là u n c h e m i n à su ivre qu ' o n a c o m m e n c é à explorer .

Mais u n e indus t r i e n 'es t ra t ionne l le q u e si tous ses sous-p rodu i t s reço iven t u n e ut i l i sa t ion ; ici, le v a n a d i u m a b i en son emplo i , ma i s l ' u r a n i u m n 'a guère de débouchés ; ceux de la ver re r ie et de la porce la ine sont ins igni f iants . On a tenté de l 'all ier à l ' ac ier , ma i s sans succès ; l ' au teur suggè re d 'é tud ier ses a l l iages avec d ' au t r e s m é t a u x , ce qu i condu i ra peu t -ê t re à des appl ica t ions in téressantes . C o m m e sa p ropor ­t ion, en r e g a r d d u r a d i u m qu ' i l cont ien t , est de 2 600 000 pa r ­ties p o u r une de r a d i u m , on voit l ' in térê t q u e p e u t p résen te r la mise e n va leur d ' u n déchet a u j o u r d ' h u i p e r d u .

Le professeur 0 . KOWALKE é tudie les couples thermo-élcctriques des métaux basiques. Il fait r e m a r q u e r que lors­que les fils d ' u n couple the rmo-é lec t r ique n e sont pas ent iè­r e m e n t h o m o g è n e s , à c h a q u e . p o i n t où se t o u c h e n t d e u x sect ions d ' u n e compos i t ion différentes na î t , p e n d a n t le chauffage, u n e force é lec t romotr ice paras i te , qu i t roub le les ind ica t ions de l ' i n s t r u m e n t , p o u r peu q u e les condi t ions d ' emplo i var ien t l égè r emen t .

Seul le couple p la t ine-p la t ine r h o d i é para î t posséder u n e h o m o g é n é i t é c o m p l è t e . Dans beaucoup d e couples qu i , à son défaut , p e u v e n t d o n n e r des ind ica t ions à 20° ou 25° près , acceptables p o u r l ' i ndus t r i e , des modif icat ions locales se p r o d u i s e n t à la l o n g u e pa r oxyda t ion , cr is tal l isat ion, dé­

sagréga t ion , ou au t res causes . L ' a u t e u r a d i r i gé ses essais dans le b u t de r econna î t r e à que l p o i n t les forces électro-mot r ices de ces couples p e u v e n t être inf luencées pa r la t e m ­pé ra tu r e , pa r u n e succession de chauffages et de refroidis­semen t s , o n par le p r o l o n g e m e n t des t e m p s d e chauffe.

Il a e x a m i n é des couples indus t r i e l s de m ê m e l o n g u e u r , p r o v e n a n t de c i n q cons t ruc t eu r s différents e t ayan t la com­posi t ion su ivan te : i° ch romonicke l - f e r ron icke l ; 2 0 n icke l l égè remen t a lumineux- f e r ron i cke l ; 3° n ickel l é g è r e m e n t a l u m i n e u x - fer l é g è r e m e n t nickel i fère ; 4° n ickel l é g è r e m e n t f e r r e u x - f e r l é g è r e m e n t nickelif ère ; 5° c u p r o n i c k e l - fer ro-mang-anèse.

Ils fu ren t é t a lonnés , d ' a b o r d en en chauf fan t u n e lon­g u e u r de 4, pu is de i5 pouces dans u n t h e r m o s t a t ; p u i s , après avoir été chauffés 24 heu re s à 4oo°, à 6oo° et à 8oo°. Tous ces couples o n t p a r u pouvo i r d o n n e r des ind ica t ions su f f i s ammen t cons tan tes p o u r les besoins indus t r i e l s cou­r a n t s ; ma i s p o u r des a p p r o x i m a t i o n s supér ieures à 26° ils devra ien t ê t re reé ta lonnés f r é q u e m m e n t . Il faudra i t q u e les fabr ican ts , dans tous les cas, p r i s sen t soin de les g r a d u e r en les chauffant sur tou te la l o n g u e u r où ils d e v r o n t l 'ê t re dans l eu r emplo i p r a t i q u e ; il l eur f aud ra i t aussi r ecu i re les cou­ples avan t de les l ivrer , p o u r dé t ru i r e les effets de l 'écrouis-sage, p r é c a u t i o n qu ' i l s n e do iven t pas tou jou r s p r e n d r e , d 'après les essais.

M . le D R ZIMMERMANN p ropose d 'u t i l i ser un nouvel alliage, Vosmium-platine, a u l ieu d u p la t ine i r id ié , en ra i son de la ra re té de l ' i r i d i u m . L ' o s m i u m et le p la t ine p e u v e n t s'allier p r e s q u e en toutes p r o p o r t i o n s ; celles q u ' o n emplo ie sont d ' o rd ina i r e de 1 à 10 % d ' o s m i u m et de 99 à 90 % de p l a t i ne , u n e par t ie d ' o s m i u m p o u v a n t r e m p l a c e r deux par t ies et de­m i e d ' i r i d i u m . Les deux c o m p o s a n t s d o i v e n t ê t re tous d e u x très p u r s . L 'al l iage est rés i s tan t a u x acides, m o i n s c o n d u c ­teur p o u r le c o u r a n t que l 'a l l iage i r id ié c o r r e s p o n d a n t , d u r et duc t i l e .

M . ALATV LEICHTON s igna le cer ta ins effets de ta lumière sur la tension de décomposition. Il a obse rvé que la t ens ion de décompos i t ion d u sulfa te de cu ivre en t re électrodes de pla­t ine n 'es t pas inf luencée, lo r sque l ' anode est éclairée pa r u n e l a m p e à v a p e u r de m e r c u r e , ma i s qu 'e l le l 'est si c 'est la ca­thode q u ' o n éclaire a ins i .

La l u m i è r e r e n d le dépôt et l 'é lectrolyte m o i n s stables ; en r é g l a n t c o n v e n a b l e m e n t le vol tage , on p e u t ob t en i r u n dépô t d e cu ivre su r les par t ies de la ca thode q u ' o n laisse dans l ' ombre , t and i s que les par t ies éclairées n ' e n reço iven t a u c u n . Le g r a p h i t e absorbe u n peu d e cu iv re dans les solu­t ions de sulfate, sans d o u t e sous fo rme d e sel cu iv reux , qu i agi t c o m m e dépo la r i seu r a n o d i q u e et d i spa ra î t p a r oxyda­t ion é lec t ro ly t ique . La l u m i è r e accélère cette r éac t ion , si b ien q u e la t ens ion de décompos i t ion d u sulfate d e cuivre en t re anode de g r a p h i t e et ca thode de p la t ine est abaissée de o ,4 volt à la l u m i è r e .

M M . W . BENETT et 0 . BRÔWN , de l 'Univers i ty Corne l l , re­

l a ten t leurs essais d e labora to i re su r l'affinage rapide du cuivre avec une cathode rotative. Il n e s 'agi t que d ' u n e ex­pér ience de d é m o n s t r a t i o n scolaire, ma i s qu i p e u t avoir de l ' in térê t p o u r l ' indus t r ie l . L'affinage d u cu ivre s'effectue d ' hab i t ude avec des dens i tés de c o u r a n t de 2 à 4 a m p è r e s au déc imè t re ; pa r l ' emplo i de ca thode à ro ta t ion r a p i d e , on a p u élever cette dens i té j u s q u ' à 4a5 ampè re s p a r déc imè t re , de sorte qu ' avec u n appare i l de faibles d i m e n s i o n s et en peu de t e m p s , on p e u t m o n t r e r des dépô t s c a thod iques et des boues anod iques en quan t i t é s appréc iab les . Cela m o n t r e

Page 8: CONGRÈS DU COLORADO

JANVIER L A H O U I L L E B L A N C H E 15

aussi la r ap id i t é que p e u v e n t a t t e indre les t r a i t e m e n t s élec-t rolyt iques lo rsque les so lu t ions sont v i g o u r e u s e m e n t agi tées.

Les anodes on t la compos i t i on des cuivres b r u t s i n d u s ­triels ; elles sont en tourées d ' u n d i a p h r a g m e , q u i sert à re ­cueil l ir u n e par t ie des boues , d o n t le reste est lavé à la brosse. Le cuivre p u r peu t ê t re dé taché fac i lement si la ca­thode est en a l u m i n i u m .

L 'arsenic a la p lus g r a n d e t endance à souil ler le Cuivre à la ca thode .

Il semblera i t con l rouvé que l ' a rgen t se dissolve dans le sulfate de cuivre , ,neut re .

M . ARTHUR W H I T E a m i s au p o i n t la détermination simul­tanée du plomb et du cuivre avec anode rotative.

Dans l 'é lectrolyse des so lu t ions n i t r i ques de cuivre , le p l o m b re t ien t u n peu de cuivre ; l ' add i t ion d 'ac ide sulfuri-que e m p ê c h e cet i nconvén i en t , le cu ivre se r a s semble à la ca thode tandis que le p l o m b est d é t e r m i n é s i m u l t a n é m e n t à l 'anode, p o u r v u qu ' i l n e soit pas e n p ropo r t i ons telles que son sulfate préc ip i te ; d u reste il suffit p o u r cela qu ' i l n e re­présente pas le q u a r t du poids de cu iv re , car le n i t r a t e de cuivre agi t c o m m e d i sso lvan t dans ces cond i t i ons .

Un dosage de o g r . 60 de cu iv re n ' ex ige pas p lus de t r en t e m i n u t e s , le c o u r a n t é tant de 8 ampè re s sous 6 vol ts . Le vo­l u m e du ba in sera d e préférence de 70 à 80 c m 3 , on y mê­lera 4 c m 3 d 'acide n i t r i q u e concen t r é e t 10 gout tes d 'acide su l fur ique p u r ; o n i m p r i m e r a à l ' anode de 4oo à 700 r évo­lu t ions par m i n u t e .

11 ne faut pas que les ma t i è res analysées c o n t i e n n e n t p lus de 2 % d ' a r sen ic ou de b i s m u t h ; en pet i tes quan t i t é s , ceux-ci nécessi tent u n e add i t ion s u p p l é m e n t a i r e d 'acide n i t r i q u e , t and i s que le fer p e r m e t d ' en emp loye r m o i n s .

M . le Prof. FRANK MATHERS pa r l e des dépôts de plomb épais et solides dans les solutions d'acétate de plomb. D 'après cet au teur , tou t sel de p l o m b soluble d o n n e des dépôts élec t ro ly t iques solides, denses et c o m p a c t s si o n y mê le des subs­tances convenab les . Ces dern iè res n ' o n t pas été fixées p o u r tous les cas ; m a i s l ' au teu r a p u le faire p o u r l 'acétate de p l o m b . Avec, celui-ci la me i l l eu re des addi t ions est celle de pep tone , en présence d ' u n peu d e pe rch lo ra t e d ' a m m o n i u m . L'effet de var ia t ions des d ivers cons t i t uan t s d u ba in , acide acét ique, pep tone , pe rch lo ra te , e tc . , a été suivi de p rès . On peu t r emp lace r celui-ci pa r le pe rch lo ra t e d e s o d i u m , et le naph ta lènesu l fona te de s o d i u m .

D 'au t res subs tances on t été expér imen tées , empo i s , ca­séine boui l l ie à l 'acide acé t ique ou modif iée pa r des enzy­mes , t a n n i n , extrai ts d e v i ande ou de végé taux , hu i les g ras ­ses ou hui les essentielles, g o m m e s , e tc . , avec m o i n s de succès que la p e p t o n e .

Bien que le n o m b r e des congress is tes n e fût pas t rès con­sidérable, en ra i son de l ' é l o ignemen t de la r ég ion choisie pour être le l ieu des séances , celles-ci fu ren t fort an imées , les é lect rochimistes les p lus m a r q u a n t s d ' A m é r i q u e y as­sistaient .

Elles furent cou ronnées par des excur s ions et na ture l le ­m e n t pa r u n b a n q u e t , à la su i te d u q u e l , après u n vote d e r emerc i emen t s aux o rgan i sa t eu r s d u Congrès du Colorado, on iixa la p rocha ine r é u n i o n à New-York en avril 1914.

Nous devons ce t te t r a d u c t i o n des comptes r e n d u s amér i ­cains à l 'obl igeance de no t r e co l l abora teur M . P . PIERRON, ^ " t e u r ès-sciences, professeur à l 'Ecole de C h i m i e i n d u s ­trielle de Lyon .

ÉLECTRIFICAT10N DES CHEMINS DE FER e n F r a n c e e t à l ' É t r a n g e r (')

H I S T O R I Q U E D E L A S I T U A T I O N A C T U E L L E

La subs t i t u t ion de la t rac t ion é lec t r ique à la t rac t ion à vapeur n ' a encore fait l 'objet , aussi b ien en Eu rope q u ' e n A m é r i q u e , q u e d 'appl ica t ions l imitées ; ces appl ica t ions on t fou rn i des résul ta ts e x p é r i m e n t a u x in téressants ; m a i s , n ' a y a n t pas po r t é sur des ensembles d ' u n e i m p o r t a n c e sufli-santé , elles ne p e r m e t t e n t pas encore de t i rer des conclu­sions précises .

Toutefois , l ' emplo i de la t rac t ion é lectr ique a fait, d a n s ces de rn iè res années , de la pa r t de n o m b r e u s e s Admin is t ra ­t ions de C h e m i n s d e fer eu ropéens , l 'objet d 'é tudes très a p ­profondies n ' a y a n t p lus u n caractère géné r ique p lus ou m o i n s t h é o r i q u e , ma i s visant , au con t ra i re , des appl icat ions b ien dé t e rminées de g r a n d e i m p o r t a n c e et dest inées à ent rer , dans u n aven i r p r o c h a i n , dans la pér iode de réal isat ion.

En Italie, les C h e m i n s de l 'Etat , s u i v a n t l 'expér ience déjà acquise pa r e u x sur les l ignes de la Vallel inc et du S implon , on t p rocédé , su r des bases s imila i res , à l 'électrification de la l i g n e des Giovi, et les résul ta ts t rès satisfaisants ob tenus su r la p r e m i è r e section déjà en 'pleine exploi tat ion n o r m a l e en t re P o n t e - D e c i m o et Busella, po r t en t cette Admin i s t ra t ion à é t endre au tou r de Gênes la par t ie électrifiée du réseau et à p rocéder à la m ê m e t r ans fo rma t ion sur des l ignes qu i se t r ouven t d a n s des condi t ions s imi la i res , telles que la l i gne d'essai d u Mont-Cenis et la par t ie i t a l i enne des l ignes Nice-Coni e t Coni -Vint imi l le .

En Allemagne, l 'Admin i s t r a t ion H e s s o - P r u s s i e n n e des C h e m i n s de fer a décidé l 'électrification de la g r a n d e l igne MagdeboUrg-Leipzig-Hal le . Une section a déjà été t ransfor­m é e en t r e Dessau e t Bitterfeld^ avec le concours des p r inc i ­pales Sociétés d 'é lect r ic i té a l l emandes , et sert ac tue l lement de c h a m p d 'expér ience p o u r les apparei ls e t procédés ' don t l ' emplo i est env i sagé p o u r l 'électrification gradue l le des C h d -m i n s d e fer d e l 'Etat P r u s s i e n .

Pa ra l l è l emen t , l 'Admin i s t r a t ion des C h e m i n s de fer de l 'Etat Badois a p rocédé à l 'électrification d e la l igne de W i e -sen tha l et les C h e m i n s de fer Bavarois é tud ien t celle de la l igne Sa lzbourg-Re ichcnha l l .

En Autriche, l 'Admin i s t r a t ion des C h e m i n s de f § ^ H | l 'Etat , après avoir p rocédé à de longues études sur la tfÈJÊ fo rma t ion é lec t r ique des l ignes au sud d u Danube , ' én '"^ | , 4 de l 'u t i l i sa t ion des forces mot r ices na ture l les a b o n d a n t s dans cel te r ég ion , semble décidée à procéder "prochaineméjrjt à l 'électrif ication d e la l igne de l 'Ar lberg et de la l igne de Trieste à Opc ina .

En Suisse, après les essais effectués su r la l igne de Seebach W e t t i n g e n et l ' appl ica t ion faite, à t i t re définitif, d e la t rac­t ion é lec t r ique sur la l igne d u Lô t schbcrg , l 'Admin i s t ra t ion des C h e m i n s d e fer Fédé raux p rocède à l ' é tude définitive, en vue d ' u n e exécut ion très p r o c h a i n e , des t r avaux d'éleclrifî-cation de la l i gne d u Gothard .

Enfin , en France, l 'Admin i s t ra t ion des C h e m i n s de fer d u Midi a décidé f éleclrificatiôn d e la l igne Toulouse-Bayon-ne et d e ses e m b r a n c h e m e n t s vers les Pyrénées , e n ut i l i sant les forces mot r ices h y d r a u l i q u e s d e la r ég ion . Les t r avaux son t e n cours ( l 'exécution et u n e l i gne expér imen ta le a déjà été établie e n t r e P e r p i g n a n et Vil lefranche, qu i a servi , dans

V) Rappor t d e M. E. DE MARCHF.NA. i n g é n i e u r dps Arts e t Manu ra d u r e s , a u I V e C o n g r è s d e s T r a v a u x P u b l i e s , l e s 18, 19 e t -20 N o v e m b r e 1912.