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CONSEIL éCONOMIQUE SOCIAL ENVIRONNEMENTAL des Pays de la Loire LES COMPLéMENTARITéS PUBLIC/PRIVé AU SERVICE DE LA CULTURE ET DU SPORT

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Conseil éConomique soCial environnementaldes Pays de la Loire

les complémentarités public/privé au service de La cuLture et du sPort

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le Financement De la culture et Du sport : état Des lieuX Des pratiQues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4ø la culture et le sport : des domaines

d’intérêt général à soutenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

La culture et le sport : un intérêt social et humain avant tout . . . . . . . . .4

culture et sport : des secteurs créateurs d’emplois et de richesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

ø les soutiens apportés à la culture et au sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Les aides publiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

Les interventions privées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9

les partenariats publics et privés : motivations Des acteurs et Facteurs De réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13ø Des motivations et attentes

des acteurs qui se croisent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Les motivations des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Les motivations des partenaires publics . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Les attentes des acteurs culturels et sportifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

ø atouts et limites des partenariats croisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

des facteurs de réussite à réunir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

des freins à lever . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Développer les complémentarités public/privé au service De la culture et Du sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21ø Promouvoir le sponsoring et le mécénat

auprès des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Les partenaires potentiels : panorama des entreprises en Pays de la Loire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Les regroupements de mécènes ou sponsors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

des relais pour informer, sensibiliser et mobiliser les entreprises . . 23

ø Promouvoir les partenariats publics et privés au service de la culture et du sport à l’échelle régionale . . . . . . 24

informer et former à la recherche de financements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

animer un réseau de proximité pour assurer une intermédiation entre porteurs de projet et partenaires (publics et privés) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

ouvrir les conférences de la culture et du sport aux acteurs économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

À retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

sommaire

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Commission Culture, tourisme et sports

Président Jean-Marie Morel rapporteure Laëtitia Guesnel Chargée d’études charlotte cottineau

Le rapport consacré aux complémentarités public/privé au service de la culture et du sport a été adopté à l’unanimité en séance plénière du 23 novembre 2010

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Les secteurs culturel et sportif font remonter leurs inquiétudes vis-à-vis de la pérenni-sation de leurs financements dans un contexte de crise économique et sociale difficile et incertain, impacté par la réforme des collectivités territoriales et les difficultés qui

touchent aussi les entreprises . ces inquiétudes sont renforcées par une diminution des crédits de l’etat, induisant de fait un transfert de responsabilité vers les collectivités locales .

Pourtant, la culture et le sport sont à la fois des « amortisseurs » et des vecteurs de « rebond » économique et social qu’il convient d’autant plus de consolider dans une période de crise aboutissant à une raréfaction des financements et provoquant une explosion des besoins sociaux . La question est alors posée : comment favoriser au mieux les soutiens apportés aux structures ou manifestations culturelles et sportives de nos territoires ?

il apparaît nécessaire de s’interroger de façon globale sur les modalités d’intervention dans ces domaines . Le postulat de départ de l’étude présume qu’il existe des synergies à trouver du côté des complémentarités entre les financements publics et privés . ces synergies représentent une des clés pour une meilleure efficience de ces financements .

La présente étude cherche notamment à examiner en quoi les interventions publiques peuvent être optimisées et obtenir plus de retombées, en s’appuyant, en particulier, et sans effet de substitution, sur le mécénat et le sponsoring culturel et sportif .

Le soutien indispensable des collectivités et de l’etat en direction de la culture et des sports est justifié par l’intérêt que ces deux domaines représentent pour la société et les territoires . Les financements publics sont souvent un levier pour « capter » des partenaires privés et le croisement des deux optimisera sans aucun doute les participations financières de la région .

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le Financement De la culture et Du sport État des LieuX des PratiQues

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S ubventions publiques, mécénat, sponsoring… Une diversité d’acteurs publics et privés s’engage aux côtés du monde culturel et sportif. Les outils et moyens d’intervention sont

parfois différents mais répondent à la même exigence : accompagner les projets de nos territoires.

øLa culture et le sport : des domaines d’intérêt général à soutenir

Le sport et la culture représentent des espaces de liberté, d’expression et d’action, mais aussi un marché économique et des outils médiatiques, créateurs d’emplois et de richesses. En ce sens, ils constituent des domaines essentiels de l’intérêt général à soutenir pour les pouvoirs publics.

Inscrits dans l’espace public, les projets spor-tifs et culturels constituent des lieux privilé-giés d’expression et de citoyenneté diffusant des valeurs essentielles pour la vie de la cité. Ils favorisent à la fois l’épanouissement personnel et une forme de cohésion sociale.

Lien social et citoyenneté

Espaces de partage, la culture et le sport sont au cœur de la vie des citoyens et recouvrent de multiples enjeux : édu-catifs, formateurs et sociaux. Largement

portés par le secteur associatif, ils assurent une dynamique locale et un maillage des territoires.

Ce sont d’excellents vecteurs d’accès à la citoyenneté par les valeurs qui sont pro-mues au sein de leurs structures : solidarité, lutte contre l’exclusion, respect des règles, tolérance, lutte contre les discriminations, ouverture aux autres, découverte et appren-tissage du sens des responsabilités, valeur du volontariat et du bénévolat… Les associations culturelles et sportives sont des viviers pour

la culture et le sport : un intérêt social et humain avant tout

Cette course cycliste faisait «descendre» la foule dans la rue et chacun se retrouvait sur les trottoirs pour discuter en attendant l’arrivée des coureurs. Et, ça fait plaisir à voir en tant qu’élu ! un maire

«

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l’engagement citoyen, et l’investissement personnel dans la vie publique.

Le sport et la culture sont aussi de formi-dables outils d’intégration et d’insertion. Par les relations humaines qui se tissent et les partenariats qui se créent, ils participent activement à la construction d’une société ouverte et solidaire et favorisent la cohésion sociale. Par ces actions, les territoires sont forts d’une identité et reconnaissent leur diversité.

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øLa culture et le sport : des domaines d’intérêt général à soutenir

® des ressources de cohésion sociale à soutenir

«Permettre au plus grand nombre d’accéder à la culture et au sport est un objectif à valoriser et les initiatives en ce sens sont à soutenir, particulièrement celles qui prônent ces activités comme un moyen vers l’insertion» . C’est le but recherché par la Plateforme angevine d’insertion par l’activité physique et sportive (PAIPS) qui permet aux éducateurs de profiter de l’intérêt ludique du sport pour introduire une personne dans un groupe social ayant des règles de fonctionnement propres et l’accompagner pour qu’elle assume sa propre vie au sein d’un ensemble.

Source : Quelles ressources pour quel progrès ?, Conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire, décembre 2009, p.256.

Créativité et liberté d’expression

La culture favorise la créativité, l’épanouis-sement personnel et la capacité d’innover. Formidable moyen d’expression, elle est faite d’émotions, d’esthétiques, de savoirs scientifiques et techniques, de réflexions sur le sens de l’existence, de l’humain et de la société. Acquérir des savoirs et se familiariser avec les œuvres de l’esprit sont des voies d’émancipation individuelle, de formation du jugement et du doute.

La culture est essentielle à la construc-tion d’une société de la connaissance et participe à la construction de l’identité de l’individu permettant de se reconnaître et d’être reconnu dans son humanité. Chemi-ner de la culture spontanée aux œuvres plus exigeantes permet de s’ouvrir davantage au monde mais aussi de se libérer des rou-tines, préjugés et idées dominantes. Plus

Les valeurs véhiculées par le sport

Le sport permet de conjuguer des vertus éducatives, citoyennes et intergénération-nelles. C’est un domaine déterminant dans la formation et l’éducation qui contribue directement à l’épanouissement de l’indi-vidu, et en premier lieu à sa santé physique et mentale. Le sport participe aussi à l’ani-mation des territoires, en même temps qu’il favorise l’intégration, la rencontre et la reconnaissance de l’autre.

Le sport vise à faire vivre des valeurs : res-pect d’autrui, sens du collectif et de l’effort, aptitude au dépassement de soi et à la per-formance, harmonie entre le corps et l’esprit.

la culture se diffuse auprès des citoyens, plus les imaginaires se développent. Recon-nue par la Charte de l’Unesco, la diversité culturelle est « propice aux échanges et à l’épanouissement des capacités créatrices de la vie publique » (article 2).

Les héritages du passé et le patrimoine participent également à la diffusion et à la promotion des connaissances de l’histoire, fondamentales pour la construction de soi et de nos sociétés.

La culture, c’est aussi un moyen de véhiculer des idées tout en offrant du plaisir au public, à travers la représentation et le spectacle. Les lieux culturels sont autant d’espaces de loisirs, de plaisir et de détente, de convivia-lité et de partage.

Le monde sportif allie utilement l’individua-lité et le collectif, l’émulation et la solidarité. D’un point de vue éducatif, c’est aussi par le sport que des valeurs liées à la santé, à l’hygiène et à une vie saine sont véhiculées.

Les athlètes de haut niveau, s’élevant jusqu’à l’excellence, offrent à de nombreux sportifs un espace symbolique d’identifica-tion. Le sport dit « de masse » et les grandes manifestations sont aussi les premiers vec-teurs de promotion sportive dans la société, le sport « pour tous » participe largement à la cohésion sociale et nourrit un sentiment d’appartenance et de partage.

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Le financement de la culture et du sport, état des lieux des pratiques

Outre leur impact social, la culture et le sport sont créateurs d’emplois et de richesses. Ils représentent de puissants leviers de déve-loppement et de dynamisme économique pour les territoires.

La culture en Pays de la Loire

Les Pays de la Loire sont une région riche de nombreux sites et événements culturels.Outre son patrimoine reconnu comme l’un des plus diversifiés de France, la Région des Pays de la Loire offre une program-mation culturelle riche et variée allant des scènes nationales aux musiques actuelles en passant par l’opéra et les arts du cirque. La Région des Pays de la Loire compte des struc-tures prestigieuses et reconnues comme l’Orchestre national des Pays de la Loire (ONPL) ou Angers Nantes Opéra, mais aussi des évènements devenus incontournables à l’instar des Folles Journées à Nantes, du Festival de Poupet en Vendée ou encore des Nuits des Chimères au Mans. A leurs côtés, de nombreux festivals et salles de spectacles proposent des évènements culturels divers et variés sur l’ensemble du territoire régional.

L’industrie culturelle est aussi très active dans la région. Le secteur de la cinémato-graphie affiche par exemple un dynamisme remarquable. Des aides à la logistique et à la production sont proposées pour déve-lopper les tournages et ainsi promouvoir le territoire et ses ressources (humaines et techniques). A ce titre, trois films tournés dans la région figuraient dans les sélec-tions officielles du Festival de Cannes 2010

(Tournée de Mathieu Almaric, La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier et Un poison violent de Katell Quillévéré).

Source de créativité et de divertissement, la culture est aussi un secteur qui produit de la richesse et de l’emploi pour le ter-ritoire. Le tourisme et le développement culturel représentent ensemble 11 % des emplois régionaux. 20 000 emplois sont liés à la culture en Pays de la Loire dont 13 000 concernent des salariés permanents répar-tis dans plus de 640 entreprises, 2 500 des intermittents et environ 8 600 personnes dans les services publics (en 2008).

Les Pays de la Loire et le sport

Avec près d’un million de licenciés, les Pays de la Loire sont la 5e région sportive fran-çaise. En 2008, elle comptait ainsi 975 838 licenciés toutes disciplines confondues. Elle se place au 7e rang national en nombre de licenciés handisport (plus de 900). Les Pays de la Loire sont aussi la 3e région française pour ses équipements sportifs (15 776 hors sports de nature et 3 070 sites de sports de nature).

Les licenciés se répartissent au sein de 84 disciplines reconnues. Les pratiques phares de la région sont, entre autres, le basket (1re ligue de France), le tennis de table, le char à voile, le roller-skating et le multis-ports. En outre, les sports de loisirs contri-buent directement au tourisme local et participent au dynamisme des activités de plein air de la région.

Pour ce qui est du haut niveau, notre région compte vingt-cinq Pôles sportifs soit dix-huit Pôles Espoir et sept Pôles France (notamment en aviron, roller, tennis de table, équitation…), auxquels il faut ajouter le Centre d’excellence régional de voile qui ne dispose pas de label « Pôle ».

culture et sport : des secteurs créateurs d’emplois et de richesses

® les pays de la loire, une référence en musiques actuelles

La Région des Pays de la Loire est la 4e région française en effectif de structures de musiques actuelles comme en nombre de représentations de spectacles. Plus de 120 festivals se déroulent dans la région chaque année, avec en moyenne 7 000 entrées et un budget de 250 000 € par festival. En Pays de la Loire, les musiques actuelles sont représentées au sein du Pôle régional des musiques actuelles qui a pour mission l’appui à ce secteur, aux structures et aux collectivités ainsi que l’observation et la concertation territoriale.

Source : Les musiques actuelles en Pays de la Loire : données socio-économiques, Les cahiers du Pôle, mars 2009.

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La culture et le sport, largement portés par les associations, sont des viviers de ressources humaines, notamment par l’en-gagement bénévole qu’ils génèrent. Les Pays de la Loire comptent près de 60 000 associations, dont plus de 33 000 dans les domaines du sport et de la culture qui créent de l’emploi, favorisent l’engagement citoyen et le dynamisme local. En moyenne, on compte une soixantaine de bénévoles par association et plus d’une centaine par festival (130 en moyenne pour les manifes-tations de musiques actuelles).

Beaucoup de bénévoles s’investissent autour de cet évènement qui ne vivrait pas sans eux. 550 à 600 personnes sont présentes durant le tournoi.

un directeur de club sportif

Culture et sport sont aussi des secteurs dynamiques pour l’emploi régional. Comme l’a rappelé le Carif-Oref dans une récente étude, on recense pour le secteur des « acti-vités récréatives, culturelles et sportives » près de 3 230 établissements employant plus de 11 500 salariés sur la région, effec-tifs en nette progression entre 2006 et 2007 (respectivement +13 % et +9 %). Ce secteur, dont les contours mériteraient d’être précisés, regroupe l’ensemble des activités cinématographiques et vidéo, de radio et de télévision, les autres activités artistiques et de spectacle, les agences de presse, les autres activités culturelles, les activités liées au sport et les activités récréatives des établissements du sec-teur privé, auquel doivent être ajoutés les salariés des collectivités et établisse-ments publics ainsi que les intermittents du

La culture et le sport, des leviers économiques

spectacle. Cependant, nous ne disposons pas, à l’heure actuelle, de données conso-lidées suffisantes pour avoir un chiffrage global de l’emploi, public et privé, dans ces secteurs. Un rapprochement avec l’Urssaf pourrait à ce titre être envisagé.

Les structures sportives et culturelles génèrent une importante activité écono-mique pour les territoires. Elles engendrent un fort dynamisme économique, notam-ment touristique (hôtellerie, restauration, activités liées aux spectacles et aux publi-cations…). Les manifestations culturelles et sportives ont des retombées directes pour les territoires qui les accueillent, y compris limitrophes : hébergements, restaurants, consommation locale, visites, attractivité… Qu’il s’agisse du sport ou de la culture, leurs projets et actions participent directe-ment à dynamiser le tourisme local, source d’activités et de revenus.

Ici, tous les hôtels sont pleins, mais aussi dans les sept villes qui accueillent les équipes. Les commerces de proximité augmentent leurs ventes.

un directeur de club sportif

Le sport et la culture structurent aussi l’économie à travers des filières qui partici-pent directement à son développement et à l’emploi. Pour exemple, les filières nautique, équine ou encore automobile regroupent des chercheurs, des acteurs sportifs et économiques autour d’une discipline géné-ratrice de dynamisme. L’industrie cultu-relle est aussi active en Pays de la Loire et cherche à se rapprocher de plus en plus des acteurs économiques du territoire.

En termes d’emploi, on recense pour le sec-teur sportif des cinq départements plus de 2 130 établissements, dont la plupart (87 %) emploient moins de cinq salariés, et près de 6 100 salariés au total. Les contrats emplois aidés sont particulièrement développés avec notamment un quart des salariés bénéfi-ciant de ce statut qui occupe des fonctions d’animateur sportif. Nous ne disposons pas de données intégrant la part des emplois à temps partiel, souvent contraints dans ce domaine. En outre, le milieu sportif compte plus de 9 600 associations impliquant des emplois locaux mais aussi des milliers de bénévoles.

® qu’est-ce qu’un pôle sportif ?

Les Pôles sont des structures de préparation définies au plan national, discipline par discipline, dont l’objectif est de préparer les athlètes de haut niveau aux compétitions majeures. Intégrés dans une stratégie fédérale globale, les Pôles sont des centres de ressources organisés en réseaux et ouverts prioritairement aux sportifs inscrits sur une liste du ministère de la Santé et des Sports.Il existe deux types de Pôles : les Pôles France (pour le collectif « équipe de France » ou « jeune ») et les Pôles Espoirs (pour les sportifs du collectif « espoirs »).Labellisés par le ministère, les Pôles répondent à un cahier des charges concernant les conditions d’entraînement, l’environnement de la pratique sportive, l’insertion sociale et professionnelle, la protection de la santé du sportif.

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Le financement de la culture et du sport, état des lieux des pratiques

L’intervention publique en faveur de la culture et du sport

L’intervention publique dans ces deux domaines cherche avant tout à répondre à trois priorités pour favoriser le développe-ment culturel et sportif de la région et de ses habitants : la diversité, l’accessibilité et l’aménagement du territoire.

Premier axe des politiques culturelles et sportives, la promotion de la diversité passe par la valorisation et le soutien de toutes les expressions et formes de pratiques. Les politiques publiques ont vocation à soutenir et développer les pratiques profession-nelles mais aussi amateurs, les disciplines « de masse » ou populaires tout comme les plus confidentielles.

Les politiques territoriales ont aussi voca-tion à rendre accessibles le sport et la culture pour tous. La Région des Pays de la Loire met en œuvre, par exemple, des actions spécifiques envers les jeunes, les salariés avec les comités d’entreprise et les populations fragilisées. Outil de décou-verte et de sensibilisation, le Pass Culture Sport a permis notamment à de nombreux jeunes de développer leurs pratiques et leur connaissance dans ces domaines. Dans cette optique, le Conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire a rappelé à plusieurs occasions la nécessité d’ouvrir toujours plus largement le dispositif aux publics les plus éloignés des pratiques culturelles et sportives et surtout de leur proposer un accompagnement actif.

Communauté de communes en passant par le Département, s’investissent auprès des acteurs culturels et sportifs, qui cumulent souvent plusieurs aides publiques, s’inscri-vant dans un soutien de fonctionnement. Les subventions aux associations constituent un tiers des financements dans le domaine sportif et presque la moitié dans le domaine culturel. L’échelon communal est le premier contributeur public dans ces secteurs, ce qui correspond à l’ancrage territorial des sites et manifestations, culturels et sportifs.

Dans un contexte politique et économique incertain, les milieux sportifs et culturels font état de sérieuses inquiétudes quant à la pérennisation de leurs financements. Ils craignent notamment la réforme territoriale, qui, même si elle ne remet pas en question les financements croisés en direction du sport et de la culture, risque de limiter les marges de manœuvre des collectivités locales. Cumulée aux effets de la crise, la réforme de la fiscalité locale pourrait avoir des conséquences sur les budgets de ces dernières. Souvent en première ligne des réductions, les subventions publiques aux associations sportives et cultu-relles ont globalement diminué, notamment au niveau départemental.

les aides publiques Domaines d’intérêt général par excellence et sources de dynamisme économique et social, la culture et le sport fonctionnent en partie grâce aux soutiens de l’Etat et des collectivités locales, qui ont tout intérêt à les accompagner.

Politiques culturelles et sportives : des compétences partagées

Qui intervient et à quel niveau ? Quelle est la répartition des compétences en matière de culture et de sport entre les différents échelons de collectivités territoriales ?

Ces domaines ne sont pas rattachés à un niveau de collectivité. Dans l’attente de la mise en œuvre de la réforme territoriale, ils profitent directement de la clause générale de compétences des collectivités locales qui permet à chaque échelon d’intervenir, tant sur l’investissement que sur les dépenses de fonctionnement, en complément de toute autre politique sur son territoire. L’interven-tion publique en direction du sport et de la culture se caractérise ainsi par des finance-ments complémentaires entre acteurs publics.

Du fait de cette compétence partagée, tous les échelons territoriaux, de la Région à la

É tat, collectivités locales, multinationales et entreprises locales sont autant de partenaires potentiels pour accompagner les milieux sportifs et culturels dans la mise en œuvre de leurs projets. A ce titre, ils mobilisent des moyens et des outils divers et variés.

øLes soutiens apportés à la culture et au sport

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Favoriser l’accessibilité de tous à la culture et au sport nécessite un aménagement du territoire en matière d’équipements et de soutien aux structures. Aujourd’hui, beau-coup de projets d’équipements sont inscrits directement dans les contrats territoriaux uniques (CTU).

Divers outils juridiques et financiers exis-tent pour soutenir les projets culturels et sportifs. Il règne d’ailleurs une certaine confusion dans les soutiens privés aux

Même si la tradition française n’y est pas toujours favorable, l’implication des entre-prises auprès de la culture et du sport se développe. Aujourd’hui, le recours aux fonds

le mécénat se définit comme «le soutien matériel apporté sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général » (selon ADMICAL). Le mécénat consiste pour une entreprise à faire un don en numéraire, en nature ou en compétences, à un organisme d’intérêt général, sans attendre en retour de contre-partie équivalente.

acteurs. Plusieurs termes, qui ne recouvrent pas les même réalités, les même enjeux ni les même contreparties, sont à distinguer : le mécénat et le sponsoring notamment.

privés est même souvent encouragé et devient un enjeu pour le financement des structures et des manifestations culturelles et sportives sur nos territoires.

Le mécénat d’entreprise concerne tous les domaines de l’intérêt général, en premier lieu la solidarité, la culture et le sport mais aussi l’environnement. Dans ses cibles, il vise plus facilement des structures de taille importante. Selon le ministère de la Jeu-nesse et des Solidarités actives, seulement 9 % des associations françaises profitent du mécénat d’entreprise.

les interventions privées

Les outils à disposition des entreprises

® les contrats territoriaux uniques, des leviers pour développer la culture et le sport sur les territoires ?

® le don, par nature désintéressé et confidentiel

Malgré les réserves initiales du Conseil économique, social et environne mental des Pays de la Loire quant à la capacité des Contrats territoriaux uniques (CTU) à prendre en compte des projets culturels et sportifs parfois complexes et à assurer un aménagement équilibré des territoires en la matière, ceux-ci ont été relativement profitables à ces secteurs. La culture et le sport ont mobilisé en moyenne la moitié des crédits de la thématique «Solidarités humaines et territoriales». Le Conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire a malgré tout rappelé à plusieurs reprises la nécessité d ’inscrire ces politiques dans le cadre d’un schéma cohérent d’aménagement du territoire, en s’appuyant sur un d iagnost ic p réa lab le des infrastructures existantes et un recensement des pratiques.

Lorsque l’on évoque le don, il s’agit d’une action qui se veut par nature désintéressée mais aussi largement confidentielle. Certaines actions de mécénat sont parfois assimilées à du don. Or, les dons sont à rattacher à la volonté personnelle d’un chef d’entreprise de soutenir une œuvre ou une action plus qu’à une stratégie d’entreprise d’adhésion à un projet sportif ou culturel. Le don relève de la philanthropie tandis que le mécénat s’inscrit dans une stratégie d’entreprise, consciente ou non. La logique du don, relativement confidentielle,

n’invite pas en principe aux synergies entre partenaires.On parle également de don pour évoquer le mécénat des particuliers qui représente une pratique particulièrement répandue dans le domaine du patrimoine. Dans le cadre d’un don, le particulier bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 66 % des sommes versées, retenues dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable. Le mécénat des particuliers s’inscrit plus rarement dans une logique globale de projets de territoire.

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Le financement de la culture et du sport, état des lieux des pratiques

Il existe plusieurs formes de mécénat et de partenariats :

• le mécénat financier est l’apport d’un montant en numéraire à une structure éligible au mécénat ; le mécénat de compétence est la mise à disposition de personnel, à titre gracieux ;

• le mécénat en produits consiste à offrir gracieusement des biens inscrits sur le registre des immobilisations, ou de marchandises en compte de stock de l’entreprise ;

• et le mécénat technologique est une forme spécifique de mécénat en nature.

Malgré tout, le mécénat, en provenance des entreprises, demeure très peu développé en France, contrairement à d’autres pays, comme l’Allemagne ou les pays anglo-saxons où les entreprises sont les premières contributrices aux secteurs du sport et de la culture. A peine un quart des entreprises de plus de vingt salariés ont été mécènes en France en 2008, pour un budget global de 2,5 milliards d’euros.

En volume investi, le mécénat reste majori-tairement une pratique des grandes entre-prises. Elles profitent souvent des avantages de la loi Aillagon de 2003 qui valorise encore plus leurs actions de mécénat via la créa-tion des fondations, contrairement aux plus petites entreprises qui n’ont souvent pas les ressources pour créer ce type de structure. Mais les pratiques évoluent. En nombre, les PME (de 10 à 99 salariés) repré-sentent aujourd’hui les trois quarts des entreprises mécènes et leurs actions privilé-gient nettement l’échelon local et régional. Les grands mécènes et les causes natio-nales n’ont pas disparu mais le mécénat a tendance à se diversifier et se décentraliser.

Mécénat de compétences 21 %

Mécénaten nature

21 %

Mécénat financier58 %

® répartition des actions de mécénat par type

Source : Ernst & Young, 2008

® le régime fiscal du mécénat

Le régime fiscal du mécénat, clarifié par la loi Aillagon du 1er août 2003, est relativement intéressant pour l’entreprise. La loi prévoit une réduction d’impôt égale à 60 % du montant du don, pris dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires hors taxes de l’entreprise. En outre, l’administration fiscale reconnaît l’existence de contreparties dans une opération de mécénat, à condition qu’il existe une «disproportion marquée» entre les sommes données et la valorisation des contreparties. Le montant des contreparties autorisées est limité à 25 % du montant

total du don. L’entreprise peut par exemple associer son nom à l’opération soutenue « quels que soient le support et la forme, à l’exception de tout message publicitaire » .

Se voulant incitative, la loi Aillagon a cherché à promouvoir le mécénat auprès des entreprises. Pourtant, force est de constater que, malgré ces dispositions législatives, l’outil fiscal n’est pas pour elles un levier d’incitation. Pour preuve, seule la moitié des entreprises mécènes déclarent leurs actions au titre du mécénat (Selon ADMICAL).

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le sponsoring, ou parrainage selon la ter-minologie française, se définit quant à lui comme «un soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d’en retirer un bénéfice direct» (selon ADMICAL).

Un sponsor est une entreprise qui soutient une personne, un organisme ou une action d’intérêt général, non pas dans un but sup-posé purement philanthropique comme pour le mécénat, mais commercial. Le spon-soring est assimilé à des dépenses de nature publicitaire déductibles au titre des charges d’exploitation du résultat de l’entreprise. Il induit une contrepartie directe : promotion des produits et services de l’entreprise, servant directement la notoriété et l’image de marque. Comme le mécénat, le sponso-ring peut être financier, technologique, en nature ou bien de compétence.

Le sponsoring est présenté par les entre-prises comme une action de soutien à des acteurs culturels et sportifs qui permet à l’entreprise d’en retirer un intérêt presque égal à l’investissement de départ. Il s’agit du degré le plus haut des partenariats. Néan-moins, pour certaines entreprises, notam-ment des TPE ou PME, le parrainage n’induit pas automatiquement d’avantages directs, commerciaux ou financiers, équivalents.

Le parrainage est souvent rattaché au domaine du sport qui est un bon vecteur pour l’image de l’entreprise. Les structures sportives développent beaucoup de parte-nariats avec des sponsors privés. C’est aussi un support de communication intéressant, via les maillots, équipements ou autres outils de communication des sportifs. A ce titre, la voile est une discipline qui bénéficie d’excellentes retombées médiatiques.

De nouvelles formes de partenariats se multiplient au sein des entreprises avec le développement de partenariats sans flux financier, collectifs mais aussi croisés.

Même si le mode financier demeure le plus utilisé, la nature des partenariats évolue. L’apport de produits ou de technologies, mais également la mise à disposition de personnels, se développent de plus en plus au sein des entreprises. Ce sont autant d’opportunités que les porteurs de projet peuvent saisir.

De même, la gestion de ces partenariats est elle aussi créative et devient multiforme. Des actions collectives voient le jour comme les clubs d’entreprises, les fondations ou encore les fonds de dotations. A travers ces regroupements, certaines entreprises cherchent de plus en plus à agir ensemble.

Autre évolution remarquable, de plus en plus d’entreprises font état de partenariats croisés, la plupart du temps sous forme de mécénat, qui consiste à allier à une politique de mécénat culturel ou sportif une action de solidarité, notamment dans le sport, ou liée à l’environnement par exemple.

Des partenariats nouveaux dans leur forme

® clubs d’entreprises, fondations et fonds de dotation

le club d’entreprises regroupe, sous forme associative le plus souvent, les entreprises partenaires d’un évènement ou d’un site. Pour les acteurs culturels et sportifs, créer un club permet de réunir dans un même lieu leurs partenaires, d’accroître leur visibilité et de lever plus facilement des fonds, notamment en proposant plusieurs niveaux d’adhésion. la fondation réunit elle aussi un ou plusieurs donateurs mais n’est pas directement associée à un projet. Elle peut prendre plusieurs formes. Une entreprise peut créer sa propre fondation afin d’harmoniser ses actions de mécénat. La fondation peut aussi regrouper plusieurs entreprises qui définissent alors une stratégie commune

pour financer des projets. Ce type de fondation se développe notamment dans le domaine de la solidarité. Enfin, une dernière forme de fondation est apparue ces dernières années avec les fondations dites « territoriales » qui regroupent plusieurs entreprises pour financer un ensemble de projets locaux sur un territoire donné.le fonds de dotation représente une nouvelle modalité d’intervention des entreprises pour dédier des financements à des actions d’intérêt général. Créé par la loi de modernisation de l’économie de 2008, le fonds de dotation est présenté comme un moyen plus rapide et souvent moins complexe que la fondation pour intervenir dans la société.

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Le financement de la culture et du sport, état des lieux des pratiques

Par définition, le mécénat se distingue du sponsoring, qui est une opération dont on attend un bénéfice direct et pour laquelle il n’y a aucune limite de contreparties. Cette distinction a des conséquences, notam-ment en matière fiscale où des avantages spécifiques sont accordés aux mécènes.

Qu’il s’agisse du sponsoring ou du mécénat, les usages peuvent être très différents en fonction des acteurs économiques, des secteurs d’activités, des domaines d’inter-vention mais aussi des statuts juridiques. Dans la pratique, le mécénat et le sponso-ring ne s’opposent pas totalement, voire se recoupent parfois, notamment dans les motivations des entreprises.

Même si la communication externe est plus recherchée dans le sponsoring, le souci d’une image positive demeure la motivation principale à la fois chez les entreprises sponsors et mécènes, la seconde étant le réseau. Les retombées attendues sont donc relativement similaires qu’il s’agisse de sponsoring ou de mécénat, mais à des degrés différents.

Certaines entreprises n’hésitent pas d’ailleurs à recourir aux deux types d’action, afin de bénéficier des opportunités offertes par chacune d’elles, à savoir la reconnais-sance pour le mécénat et les retombées d’image pour le sponsoring. Or, de tels croi-sements peuvent comporter un risque de confusion conduisant parfois à brouiller le message porté par ces actions.

La recherche de partenariats dans tous les cas

Au final, qu’il s’agisse de mécénat ou de sponsoring, les entreprises s’investissent dans un partenariat, dont elles attendent un retour et retirent un avantage, de la simple reconnaissance aux retombées commer-ciales. Les entreprises recherchent, pour la plupart, des partenariats où chacun est gagnant, notamment sur un plan humain et social dépassant souvent le volet financier et commercial.

Au regard des enquêtes menées sur le territoire, trois degrés d’investissement des entreprises se distinguent :

• des partenariats dits « de sympathie », souvent majoritaires au local, qui attendent peu de retour sur investissement mais qui se créent du fait d’une volonté de la part de l’entreprise de s’investir auprès de son territoire ;

• des partenariats « de projet »dans lesquels l’entreprise prend davantage part au projet notamment dans la communication et les contreparties attendues, en termes de notoriété et pour ses salariés ;

• des partenariats « commerciaux » où le projet s’identifie à l’entreprise, est entièrement raccroché à son nom, celle-ci profitant de l’ensemble des retombées d’image et de notoriété de l’évènement ou de la structure. C’est notamment le cas des entreprises qui sponsorisent un voilier et un skipper, auxquels la marque de l’entreprise est directement rattachée.

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les partenariats publics et privés MotivatioNs des acteurs et Facteurs de rÉussite

P our quelles raisons les partenaires, qu’ils soient publics ou privés, apportent-ils leur soutien aux actions culturelles et sportives de nos territoires ? Les complémentarités naissent du croisement des motivations et attentes de chacun et des synergies qui se développent entre partenaires.

Les actions culturelles et sportives de nos territoires mobilisent pour la plupart divers partenaires, publics et privés, aux attentes et intérêts spécifiques. Pourtant, ces attentes se croisent souvent. Au-delà du soutien à une cause ou une action spécifique, les partenaires partagent souvent les mêmes intérêts pour un projet de territoire commun.

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ødes motivations et attentes des acteurs qui se croisent

Même si les signaux sont encore faibles, les entreprises ont tendance à s’investir de plus en plus dans les territoires. Il s’agit avant tout, pour les acteurs économiques, de sortir de leur sphère et de participer plus directement à la vie de la cité. Cette nouvelle conviction relève

à la fois de l’entreprise qui souhaite s’asso-cier davantage à son environnement direct, mais aussi d’attentes des acteurs publics et

institutionnels qui souhaitent que les acteurs économiques s’impliquent plus encore dans les enjeux de notre société.

les motivations des entreprises

® motivations des mécènes

Développer des relations avecson environnement (économique,

politique, social, culturel…)

Répondre de façon volontaire et pérenneà ses engagements en matière

de développement durable

Satisfaire l’intérêt général

Valoriser son image

Augmenter sa notoriété

Autre

Bénéficier d’unavantage fiscal

Mobiliser ses salariés

Marquer sa di­érencepar rapport à ses concurrents

69 %

56 %

44 %

33 %

31 %

31 %

17 %

11 %

6 %

Source : Ernst & Young 2008

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Les partenariats publics et privés, motivations des acteurs et facteurs de réussite

Une inscription territoriale et une image

L’entreprise s’engage en se positionnant comme un acteur de proximité impliqué et innovant.

Elle cherche de plus en plus à se présenter comme citoyenne, investie sur son terri-toire et à montrer qu’elle peut être anima-trice territoriale en dépassant ses missions purement économiques. Le lien au local est d’autant plus fort lorsqu’il s’agit de «petites» actions de mécénat pour soutenir des projets de proximité dans le périmètre direct de l’entreprise.

Particulièrement dans le sponsoring, les entreprises font le pari d’une image positive en associant leur marque aux valeurs spor-tives ou culturelles véhiculées par la struc-ture ou la manifestation soutenue.

L’image et la notoriété sont des éléments forts d’investissement des entreprises. Cette image s’adresse à la fois à leurs clients ou prospects, mais aussi à leurs salariés, aux autres acteurs du territoire notamment publics ainsi qu’aux médias. L’inscription territoriale de l’entreprise joue positivement sur son image. Même si elle est moins forte chez les mécènes, la première raison qui incite les entreprises à s’investir reste bien la communication externe.

Pour notre entreprise, la motivation première n’est pas la recherche de notoriété mais l’idée de changer l’image du groupe. L’intérêt est de s’affirmer comme une entreprise citoyenne qui s’investit sur le territoire.

un chef d’entreprise

Qu’il s’agisse de mécénat ou de sponso-ring, ces partenariats représentent un intérêt économique direct pour l’entre-prise. A des degrés différents en termes de retombées et de contreparties, les acteurs économiques s’inscrivent dans une logique « gagnant-gagnant » en devenant acteurs de leur territoire.

Les entreprises mécènes bénéficient de nombreuses contreparties directes ou indirectes. Outre des effets d’image, elles obtiennent des entrées et des accès privilé-giés aux spectacles ou manifestations. Des soirées ou évènements privés leurs sont souvent dédiés.

L’entreprise sponsor ou mécène répond aussi à des objectifs de communication interne. Elle cherche à montrer qu’elle s’investit dans l’en-vironnement direct de ses collaborateurs. Ce facteur favorise le développement d’un esprit d’équipe, l’adhésion à un projet ou à une cause et développe un lien social particulier au cœur de l’entreprise. Le mécénat et le sponsoring

ont un pouvoir fédérateur en interne. Ils facilitent et créent de la cohésion entre les salariés par le biais d’une expérience parta-gée. Les retombées en interne sont d’autant plus fortes que les salariés sont associés aux actions. Certaines firmes vont jusqu’à mettre en place des appels à projets pour coordonner leur politique de partenariat et impliquer d’autant plus leurs collaborateurs.

Nous faisons tout pour que les salariés s’approprient la course, cela devient LE bateau de l’entreprise. Une fois par an, les salariés peuvent le visiter, et les partenaires peuvent faire des sorties en mer. Ils ont la possibilité de visiter le chantier et de rencontrer les techniciens ce qui permet un échange et une rencontre entre deux univers différents. Il y a aussi un journal interne à l’entreprise où figure le portrait des techniciens, du skipper et de l’équipe gravitant autour du bateau.

une chargée de communication d’une grande entreprise familiale

Des contreparties directes et des contreparties en interne recherchées

La défiscalisation n’étant pas une motiva-tion en soi, les avantages fiscaux relatifs au mécénat peuvent représenter un intérêt supplémentaire pour l’entreprise. Pourtant, toutes les sociétés mécènes ne déclarent pas leurs actions de mécénat et ne bénéficient donc pas des avantages financiers de ce régime.

Contreparties essentielles pour les acteurs économiques, les réseaux qui se tissent

grâce aux soutiens apportés aux acteurs culturels et sportifs sont mis en avant par les entreprises. Ces structures ou évène-ments sont des lieux de rencontres entre partenaires et favorisent les relations, les contacts et la constitution ou l’enrichis-sement d’un carnet d’adresses. L’accès à un réseau est largement valorisé et peut facilement être évalué par l’entreprise en termes de retombées.

Des contreparties indirectes à valoriser

«

«

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Rendre attractif un territoire

Au-delà de leur fonction sociale, la culture et le sport sont des vecteurs de représen-tation, d’identification et de mise en valeur, mais aussi des facteurs de dynamisme local et d’attractivité, notamment touristiques. Or, les pouvoirs publics ont ce souci d’ac-croître l’attractivité et le rayonnement du territoire.

Les acteurs culturels et sportifs sont les « ambassadeurs » de nos territoires. Ils alimentent son image aussi bien localement

que vers l’extérieur, et favorisent le déve-loppement d’un sentiment d’appartenance voire de fierté des citoyens. Les entreprises sont aussi ambassadrices d’un territoire et contribuent à sa dynamique et à son image.

A terme, l’ensemble des pouvoirs publics et acteurs institutionnels doit trouver un intérêt à se sensibiliser à l’intégration des financements privés pour soutenir les dynamiques culturelles et sportives locales. Nantes a par exemple fait le choix d’associer

Construire un espace public

Aujourd’hui, la notion d’espace public, en tant que lieu d’échanges et de rencontres, de convivialité et de festivité, tend à perdre son essence.

La société actuelle, marquée par une ten-dance au « chacun pour soi » et au cloisonne-ment des milieux sociaux et professionnels, a pu oublier en partie le sens et l’intérêt de main-tenir des espaces publics de rencontre. Les rythmes de vie contemporains et la consom-mation de masse ne favorisent pas le maintien d’une vie et d’une dynamique dans l’espace public. Pourtant, c’est un des lieux privilégiés du lien social et de la citoyenneté, auxquels la culture et le sport redonnent un sens.

Les structures, et surtout les évènements culturels et sportifs, représentent pour les

collectivités un moyen de réinvestir cet espace et de permettre aux citoyens de se le réapproprier. L’évènementiel permet notam-ment de se retrouver ensemble pour partager le lieu et le moment. Se retrouver autour d’une même manifestation contribue à forger ou renforcer l’identité d’un territoire.

Les collectivités publiques partenaires sont aussi les garantes de l’ordre public. Se produire sur l’espace public implique des contraintes pour les organisateurs. Les pratiques et propos tenus sur ce dernier doivent respecter des règles qui peuvent être perçues comme une certaine perte de liberté. Pourtant, comme le dit l’adage, notre liberté s’arrête là où commence celle d’autrui.

les motivations des partenaires publicsA travers les partenariats qu’ils tissent avec les acteurs culturels et sportifs, les pouvoirs publics recherchent avant tout à recons-truire des espaces publics, à renforcer

l’attra ctivité de leur territoire et à promou-voir la culture et le sport, toujours au nom de l’intérêt général.

Ces lieux sont aussi l’opportunité pour des entrepreneurs d’approcher des milieux qui les passionnent ou bien qu’ils ne connais-sent ou n’appréhendent pas. L’inscription comme partenaire leur offre des opportu-nités pour accéder aux coulisses ou à des animations « off » des évènements, qui sont autant de privilèges appréciés par les entre-prises. Ces partenariats sont ainsi un gage d’ouverture d’esprit et d’échanges entre milieux professionnels.

Mécène ou sponsor, dans tous les cas, l’en-treprise adhère à un projet. C’est par le projet que les salariés peuvent se reconnaître dans les partenariats. C’est aussi une action valorisante pour la société et ses dirigeants.

Ce qui est le plus important pour nous, ce sont les retombées en termes de relationnel et de relations publiques. C’est ce qui est recherché et attendu avant tout. Cette manifestation représente ainsi un espace de rencontre et de dialogue entre les partenaires (contact avec les collectivités publiques, club d’entreprises, CCI…) et a permis de rétablir le dialogue entre notre entreprise et les collectivités locales, avec lesquelles les relations étaient très tendues.

un directeur régional d’une grande entreprise

«

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Les partenariats publics et privés, motivations des acteurs et facteurs de réussite

les acteurs économiques dans la concep-tion, la mise en œuvre et la promotion de sa politique culturelle. La ville encourage le développement de groupes d’entreprises en mesure de financer un panel d’actions de développement local.

Culture et sport entretiennent également un lien direct avec l’attractivité touristique de la région. Qu’il s’agisse d’évènements phares comme le Vendée Globe ou de plus petits festivals, ces manifestations repré-sentent, au-delà de leur intérêt économique, des attraits touristiques pour le territoire en valorisant les sites qu’ils s’approprient et en faisant découvrir aux citoyens les atouts de ces espaces. C’est le cas par exemple des 24 heures du Mans ou de la Biennale d’art contemporain autour de l’estuaire de la Loire.

Un atout financier et promotionnel

Dans un contexte d’incertitudes quant à la pérennisation des crédits à destination de la culture et du sport, la diversification des sources de financement, et leur complé-mentarité, permettent de sécuriser les mon-tages financiers et de pérenniser les projets.

Pour les acteurs culturels et sportifs, la recherche de partenaires s’inscrit avant tout dans une recherche de financements complémentaires pour la réalisation d’une action. Mais, ces partenariats sont aussi essentiels pour construire des projets de territoire partagés.

Etendre ces partenariats représente aussi un argument promotionnel pour les por-teurs de projet. La publicité et la diffusion de leurs actions par les partenaires leur assu-rent une plus grande visibilité et notoriété. Les salariés des entreprises sont également des publics cibles potentiels.

Enfin, les partenariats peuvent être consi-dérés comme une forme de reconnaissance de la qualité et de l’intérêt de l’évènement ou de la structure. Les partenariats valori-sent le projet en tant que tel.

Des partenariats de compétences et en nature à valoriser

Les partenaires privés représentent un vivier de compétences et de ressources à optimiser par les acteurs culturels et spor-tifs car, outre une aide financière, ils peu-vent proposer une aide matérielle, des aides en nature ou en compétences.

De plus, ce type de pratiques est souvent plus facilement accepté par l’entreprise qui, par la mise à disposition de ses com-pétences ou de matériel, est d’autant plus valorisée qu’elle intervient dans son cœur de métier.

Ces formes de partenariats ne sont sou-vent pas suffisamment considérées par les acteurs, alors qu’elles représentent de réelles opportunités dans la mise en œuvre des projets.

« Le premier impact de la réussite d’un évè-nement se mesure en termes d’effet d’image et de notoriété, véritable coup de projecteur sur une ville, un terroir et une région. Ce sont avant tout des retombées médiatiques, liées à la dimension exceptionnelle des manifes-tations qui mettent en lumière les différents territoires dans le but de leur donner une image positive, dynamique et festive.• La mise en valeur de lieux particuliers,

voire remarquables, dans un territoire clairement défini.

Ces lieux peuvent aussi bien corres-pondre à un patrimoine bâti ou à un espace naturel qui servent de support à des manifestations culturelles : les Nuits de la Mayenne mettent en valeur châteaux et manoirs et les journées de l’Erdre l’une des plus belles rivières de France.

• La promotion d’un esprit convivial et de fête permettant un rapport privilégié entre public et artiste .»

® qu’est-ce qu’un évènement culturel réussi ?

Source : Quelles perspectives pour les jeunes dans les Pays de la Loire ?Conseil économique, social et environnementale Pays de la Loire, janvier 2007, p. 122 et 125.

les attentes des acteurs culturels et sportifs

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La gratuité répond à une exigence d’acces-sibilité de tous à la culture et au sport. Elle évite en principe une discrimination sociale par la notion d’argent et incite une pluralité de citoyens à participer. La gratuité permet aussi, sur certains sites, de plus fortes retombées économiques. N’ayant pas à payer pour entrer, les participants ont tendance à consommer davantage sur le lieu de l’évènement. Ces retombées écono-miques directes peuvent parfois compenser le « manque à gagner » lié à la gratuité.

Paradoxalement, le caractère gratuit d’une manifestation rend parfois plus difficile sa valorisation, le risque étant de le ratta-cher à des formes d’amateurisme ou à un manque de qualité. Or, ce n’est pas parce qu’un évènement est non payant qu’il est de moins bonne qualité, les exigences restant

égales voire s’accroissant. De par la gratuité, les « accueillants » peuvent notamment attendre un retour plus important, comme par exemple que leurs jeunes talents puis-sent s’exprimer, valorisant ainsi le territoire.

Nous nous sommes aperçus que les recettes étaient plus conséquentes car les gens, entrant gratuitement, se déplaçaient en famille et consommaient beaucoup plus. Leur participation est plus active.

un directeur d’évènement sportif

Au niveau des partenariats, la gratuité peut parfois également être un frein pour capter des financements complémentaires. Elle peut notamment limiter les contreparties attendues : l’absence de coût d’entrée et de places réservées peut conduire à une dépré-ciation de l’évènement chez les partenaires.

Afin de contrer ces freins éventuels, les acteurs culturels et sportifs font jouer leur créativité et leur imagination pour proposer de nouvelles modalités de contreparties. Ils doivent également construire un argu-mentaire et une stratégie spécifiques pour attirer et séduire les partenaires. Les par-tenariats de compétences ou en nature sont par exemple très bien adaptés à des manifestations gratuites.

La difficulté pour notre évènement est l’absence de billetterie ce qui peut représenter un frein pour les financeurs. Les entreprises ont peur de ne pas obtenir assez de rentabilité. Donc, depuis cinq ans, on a développé la notion d’accueil, mais aussi l’organisation d’une croisière avec un diner.

un directeur d’évènement culturel

Les attentes et les besoins des acteurs sont différents qu’il s’agisse d’une structure ou bien d’une manifestation. De manière géné-rale, il est plus difficile de capter des finan-cements privés pour le fonctionnement des établissements que pour de l’évènementiel. Ce dernier a plus d’impact direct en matière d’image et de communication. Le soutien aux structures représentera plutôt un engage-ment sur la durée, a minima, sur une program-mation (souvent annuelle).

Pourtant, des partenariats sur les struc-tures peuvent à terme avoir des retombées fortes pour les partenaires. Des partenariats pérennes et solides peuvent permettre une association et une identification du site à l’entreprise. A ce titre, l’Orchestre national des Pays de la Loire a développé une politique active de mécénat, avec un club de mécènes, pour porter l’image de l’ensemble lyrique. Pour capter de nouveaux financements, les établissements culturels et sportifs ont ten-

dance aujourd’hui à développer des actions ponctuelles, en parallèle de leur programma-tion. Elles sollicitent un sponsor ou un mécène pour les soutenir sur un évènement spéci-fique qui correspondra au mieux aux attentes du partenaire. On le voit bien, les acteurs culturels et sportifs cherchent à s’adapter aux exigences de chacun des partenaires pour créer des projets de territoire qui ont du sens.

Structure ou évènement : des logiques, des attentes et des pratiques différentes

La question de la gratuité : atout ou limite pour les partenaires ?

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Les partenariats publics et privés, motivations des acteurs et facteurs de réussite

Pour mener à bien leurs partenariats, les acteurs culturels et sportifs ont intérêt à s’inscrire dans des projets partagés et pérennes de territoire.

S’appuyer sur un réseau et sur le relationnel

Les partenariats sont le fruit d ’une démarche active de « prospection » par les acteurs culturels et sportifs en direction des partenaires potentiels, et nécessitent de s’appuyer sur le relationnel.

La concrétisation de partenariats est avant tout une aventure humaine, issue d’une rencontre entre un porteur de projet et un chef d’entreprise. C’est pourquoi il est nécessaire, dans la recherche de sponsor ou de mécène, de s’appuyer sur un réseau social et un carnet d’adresses. Or, ce dernier ne s’invente pas, il est issu des rencontres successives, des jeux d’interconnaissance et de réseaux que le porteur de projet est en capacité de mobiliser.

des facteurs de réussite à réunir

øatouts et limites des partenariats croisés

C roiser les financements assure le développement de projets de territoire pensés pour et avec lui. Les partenariats public-privé représentent à ce titre des oppor-tunités évidentes de complémentarités pour le projet et ses partenaires. Si l’on

veut favoriser ces synergies à l’échelle d’un territoire, des conditions sont nécessaires à la mise en œuvre de partenariats de sens réussis.

Les chocolatiers de la région se sont investis pour soutenir la 1re édition de la Solidaire du Chocolat, Transat à la voile entre la France et le Mexique, parce que cette manifestation spor-tive était directement rattachée à leur cœur de métier. La course a aussi été l’occasion de mobiliser les commerçants, les restaurateurs et les professionnels de la filière chocolat pour concevoir une animation forte autour de l’évènement. Au-delà, cette course à la voile porte directement des valeurs telles que la solidarité et l’entraide qui renvoient aux principes que les partenaires, publics et privés, ont souhaité promouvoir.

® des partenariats qui font sens pour la solidaire du chocolat

Reposant sur des relations humaines avant tout, les partenariats culturels et sportifs se créent autour de valeurs communes qui font que chacun se retrouve dans le sens donné à l’action soutenue. Ces partenariats sont fondés sur une conception et des objec-tifs partagés, dans le respect mutuel des acteurs. Les partenaires se reconnaissent dans un projet qui les fédère. Ils s’identifient et sont identifiés à lui. Pour des projets de territoire réussis, il est essentiel de nouer des partenariats de sens, ce qui nécessite au préalable de se comprendre et de parler le même langage.

Pensés et mis en œuvre par des acteurs de proximité, les évènements et les sites cultu-rels et sportifs s’inscrivent au cœur des territoires autour d’un même projet de déve-loppement local qui participe directement à la construction du territoire, à la fois de son dynamisme et de son identité. Il s’agit d’un cercle vertueux, la réussite du projet étant

souvent fonction du contexte dans lequel il est porté localement. Les retombées sont d’autant plus fortes que les partenaires sont investis.

Cet évènement a été pensé au départ comme un projet de territoire, et pas uniquement un projet artistique et culturel. C’est pourquoi aller vers les acteurs économiques du territoire n’était pas qu’un problème de financement mais s’inscrivait aussi dans une volonté d’associer tous les acteurs présents le long de l’estuaire.

un directeur d’évènement culturel

Afin de créer du sens, les projets doivent correspondre aux attentes de l’entreprise. Qu’il s’agisse des partenaires publics ou privés, le discours et le projet portés par les acteurs culturels et sportifs doivent être en cohérence avec leur philosophie.

Construire des projets de territoire et des partenariats de sens

«

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L’opposition apparente qui est faite entre le monde économique d’un côté et les sphères culturelle et sportive de l’autre peut conduire à de l’incompréhension voire à des a priori, d’où la nécessité de les rapprocher par une connaissance mutuelle. Les futurs partenaires doivent être en mesure de s’en-tendre et se comprendre.

Dans leur recherche de partenaires, les acteurs culturels et sportifs se heurtent souvent au cloisonnement des secteurs. Ils ne parlent pas toujours le même langage et ne répondent pas aux mêmes logiques et contraintes. Pour beaucoup, le monde éco-nomique recherche par essence le profit et la performance économique, là où le sport et la culture valorisent souvent la performance sociale. Pourtant, ces acteurs ne sont pas si éloignés. Ils partagent souvent un même lien au territoire et portent des valeurs plus communes qu’il n’y semblerait. Pour construire des partenariats de sens, il faut souvent provoquer la rencontre et favoriser une sensibilisation mutuelle.

Il s’agit ensuite d’un cercle vertueux. L’inter-connaissance favorise les contacts et les partenariats. La connaissance des parte-naires est préalable à la réussite des projets. Or, les acteurs culturels et sportifs ont souvent peu de liens directs avec le monde économique et n’ont pas à leur disposition d’espaces de rencontres et d’échanges.

Il n’y a pas de coordination entre les apports publics et privés !! Ce n’est pas encore dans les mœurs que les collectivités s’ouvrent aux apports privés. Et c’est bien dommage ! L’idée commence à cheminer pour l’aide aux clubs de haut niveau, mais il faudrait plus de concertation entre les acteurs.

un élu local

Contrairement au monde sportif, le secteur culturel a souvent plus de réticences à se tourner vers les entreprises, la culture étant considérée comme un domaine, voire un bien, public par excellence. Derrière les sou-tiens financiers privés, beaucoup d’acteurs craignent de perdre une part de liberté et de dénaturer leurs projets. Ces réticences ne se vérifient pas nécessairement dans la réalité car lorsque les projets sont partagés, les risques sont limités.

des freins à leverConduire des partenariats croisés nécessite de s’ouvrir aux acteurs du territoire, qui peuvent parfois représenter un monde nou-veau, souvent méconnu, et parfois craint.

La réussite de ces partenariats passe par une connaissance mutuelle et des moyens techniques à mobiliser.

Se comprendre et parler le même langage

Les partenariats se créent à partir de rela-tions interpersonnelles et sont d’autant plus solides que les partenaires partagent des valeurs communes. Aussi est-il impor-tant de bien cibler, en amont, les parte-naires potentiels, qui seront d’autant plus impliqués s’ils sont directement et person-nellement rattachés au projet.

Au départ, c’est le relationnel avec les entreprises locales qui a permis de créer cette manifestation et de trouver les fonds. Cela passe toujours par une relation directe pour créer des liens affectifs avec les partenaires. Cette démarche est appréciée par ces derniers qui ne répondraient probablement pas s’il n’y avait pas ce contact humain.

un directeur général de club sportif

La constitution d’un réseau produit des effets d’entraînement : un partenaire « locomotive » ou un sponsor d’envergure, véritable ambassadeur, va porter le projet original. Au fur et à mesure que mûrit ce dernier, d’autres intervenants viendront s’y greffer en fonction des intérêts qu’ils y trouveront. Parfois, il se peut aussi que l’ex-clusivité du partenariat soit demandée (par exemple, il y a souvent un seul partenaire bancaire pour une manifestation).

L’accès privilégié aux réseaux et aux carnets d’adresse des acteurs économiques est un enjeu pour le développement du mécénat et du sponsoring. Les « grands » ont sou-vent moins de difficultés à approcher leurs partenaires, qu’ils ont l’habitude de côtoyer dans leurs cercles et réseaux. Il n’en va pas de même chez les plus petits porteurs de projet pour qui approcher « ces milieux » est plus difficile.

« «

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Les partenariats publics et privés, motivations des acteurs et facteurs de réussite

La recherche de financements est présen-tée par certains acteurs comme un travail de longue haleine, voire un « parcours du combattant ». Il s’agit d’une étape en soi dans le montage du projet qui nécessite du temps, des moyens, un savoir-faire et une stratégie ad hoc.

Mises à part les grosses structures, la plu-part des porteurs de projet mettent en avant un manque de moyens humains et matériels pour construire une stratégie et un argumentaire et lancer une campagne de collecte de fonds d’envergure.

Rechercher des mécènes ou sponsors nécessite un savoir-faire spécifique pour cibler les entreprises à contacter et présenter le projet de façon à ce qu’il corresponde au langage et aux attentes de l’entreprise. En amont, les porteurs de projet doivent également connaître les modalités de financement et les implications fiscales des partenariats.

Les modalités d’application de la loi sur le mécénat sont souvent présentées comme complexes et parfois difficiles à appréhen-der tant du côté des porteurs de projet que des entreprises. Cette question est particulièrement aiguë en ce qui concerne les mécénats en nature ou de compétence, pour lesquels il est difficile de valoriser les actions des entreprises (notamment en matière de TVA). Or, pour les développer, il faut que ces types de mécénat soient mieux connus et qu’ils puissent être ainsi plus faci-lement valorisés par les entreprises.

Enfin, certains porteurs de projet se heurtent à des freins techniques dus aux contraintes administratives, coûteuses en temps et en énergie, puisque chaque collectivité a ses propres exigences quant au dossier à remplir et aux pièces à four-nir. Sur ce point, l’accès aux financements des entreprises privées est beaucoup plus souple. Les acteurs associatifs dans leur ensemble attendent que soit simplifié l’accès aux financements publics.

Rencontre et concertation

Outre une meilleure transparence des finan-cements publics et privés en direction de la culture et des sports, une meilleure concer-tation entre partenaires est attendue et souhaitée pour développer et pérenniser les partenariats croisés.

Il faut favoriser et développer la rencontre et la compréhension entre le monde économique et les acteurs culturels, mais il nous manque ce lieu d’échange.

un directeur d’évènement culturel

Un des enjeux est de veiller à une meilleure adéquation entre les financements et les besoins du territoire. Outre la répartition entre grandes et petites structures, il s’agit de répondre à un certain équilibre entre les territoires, notamment en fonction de leur dynamisme et de leur localisation (rural/urbain par exemple), afin d’assurer le maillage culturel et sportif de l’espace régional.

Il n’existe pas de lieux dédiés aux rencontres directes. Créer des espaces de dialogues et d’échanges faciliterait la coordination et l’harmonisation des interventions entre financeurs et favoriserait la rencontre entre porteurs de projet et partenaires potentiels.

Développer les échanges entre acteurs cultu-rels et sportifs a aussi vocation à susciter la créativité et l’innovation. C’est de la concerta-tion entre acteurs que naissent de nouvelles idées et pistes d’action. Gages d’ouverture d’esprit et de nouveauté, ces échanges peu-vent être le berceau de nouvelles modalités d’interventions et de partenariats, en incitant à la construction de stratégies partagées et à la constitution de partenariats de sens.

Lever les freins techniques

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Développer les complémentarités public-privé au service de La cuLture et du sPort

øPromouvoir le sponsoring et le mécénat auprès des entreprises

Les Pays de la Loire disposent d’un tissu dense et dynamique d’entreprises qui constitue une caractéristique de la région. Ces entreprises qui maillent l’ensemble du territoire régional représentent autant de partenaires potentiels à connaître pour les porteurs de projet.

Ce sont plus de 90 000 entreprises qui sont susceptibles de s’investir auprès des terri-toires. La réalité de celles-ci et leurs moyens sont très divers, notamment en fonction de leur taille. Aussi favoriser les complémenta-

La promotion des partenariats culturels et sportifs auprès du monde économique doit conduire à développer des complémentarités plus fortes entre partenaires en vue de constituer de réels projets de territoire partagés.

les partenaires potentiels : panorama des entreprises en pays de la loire

rités public-privé au service de la culture et du sport passe-t-il par une bonne connais-sance du tissu économique régional.

La plupart des entreprises de la région (98 %) sont des entreprises de moins de cent salariés (PME–TPE). Plus des trois quarts d’entre elles sont même des TPE de moins de dix salariés. Si, a priori, leurs moyens sont plus limités, les PME et TPE peuvent pourtant être très impliquées dans leur environnement direct et plus à même de s’inscrire dans des logiques de partenariat de territoire et de proximité.

Pour les porteurs de projet, cette diversité des entreprises représente autant d’opportunités de trouver un partenaire correspondant à leur taille et à leurs besoins. Les grandes entreprises préfèreront peut-être cibler leurs actions sur des projets à dimension natio-nale voire internationale avec de très fortes retombées en termes d’image. Cependant, pour l’ensemble des projets locaux de plus petite envergure, les moyennes, petites, voire très petites entreprises sont autant de sou-tiens potentiels, avec un ancrage territorial

E n Pays de la Loire, diverses initiatives, parfois exemplaires, de promotion des partenariats ont pu être recensées, notamment en matière de mécénat. D’autres sont encore à construire ou optimiser pour créer des

synergies et développer plus largement les complémentarités public-privé au service de la culture et du sport.

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développer les complémentarités public-privé au service de la culture et du sport

Souvent méconnus et partiels, les outils existent pour fédérer et regrouper les mécènes et sponsors (clubs d’entreprises, fondations, fonds de dotation).

Mutualiser les fonds permet aux entreprises de mener des actions de plus grande enver-gure. Outre la visibilité et les retombées, se regrouper permet d’être intégré à un réseau et d’être reconnu parmi ses pairs. Le club d’entreprises offre un lieu de rencontres et un espace de reconnaissance aux partenaires. Outil de promotion, la création d’un club ou d’une fondation représente aussi un outil pour lever des fonds, même minimes. Ces espaces de rencontres inscrivent les partena-riats dans la durée et donnent vie aux projets tout au long de l’année, ce qui demande, au-delà de la manifestation, un effort d’ani-mation afin de fidéliser les partenaires.

Même si les évènements d’envergure sont particulièrement propices à la création d’un club, ce dernier est également un moyen pour les plus petites structures de valoriser leurs partenariats et d’en attirer de nouveaux. La création d’un club incite souvent les autres entreprises du territoire à s’y investir. La fondation d’entreprise s’adresse quant à elle davantage aux grandes entreprises capables de mettre en œuvre une politique de partena-riat cohérente et d’envergure. Or les grandes fondations ont tendance à centraliser leurs stratégies à l’échelle nationale limitant ainsi leur capacité à s’adapter aux besoins locaux. Pourtant l’inscription au local est un élément déterminant pour construire des partenariats de sens et de territoire réussis.

A l’instar de la fondation «Mécènes et Loire», certaines entreprises se regroupent à l’échelle d’un territoire. Ces «fondations

territoriales » sont des outils de dévelop-pement local qui permettent d’associer les acteurs économiques au soutien des projets locaux. Côté partenaires, il s’agit de participer à la valorisation et à l’attractivité du territoire qui les intéresse directement. La mutualisation des fonds privés doit per-mettre de favoriser une meilleure adéqua-tion des actions aux besoins des territoires.

qui les porte à se positionner en acteurs de proximité. Les projets, et les discours qui les accompagnent, ont alors vocation à s’adapter aux caractéristiques et attentes de chaque interlocuteur.

® la fondation « mécènes et loire », une fondation territoriale unique en son genre

En 2005, une expérience de mécénat territorial originale a vu le jour en Maine-et-Loire sous l’impulsion de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Afin de promouvoir le mécé-nat local, la CCI a réuni autour d’une fondation 24 chefs d’entreprises du département, pour la plupart entre-prises locales familiales. L’objectif de la fondation est la promotion et la valorisation du territoire par le soutien à des projets d’intérêt général locali-sés. Le slogan de la fondation l’illustre bien : « Irriguer notre territoire ». Via Mécènes et Loire, ce sont environ 120 000 euros accordés tous les ans à une vingtaine de projets et une bourse de 45 000 euros pour un projet unique sélectionné sur le thème « Art, innova-tion et économie en Anjou ».La fondation cherche aussi à promou-voir le mécénat auprès des PME du département lors de rencontres du mécénat d’entreprises, lesquelles ont réuni 250 personnes en novembre 2009.

® zoom sur les sponsors et mécènes de loire-atlantique

Près d’une entreprise sur cinq se déclare mécène en Loire-Atlantique, contre une sur trois pour ce qui est du parrainage ou sponsoring et 12 % pratiquant les deux types d’activités. La culture est le domaine d’interven-tion d’environ 40 % des mécènes du département, et le sport est soutenu par une entreprise mécène sur cinq. En comparaison, plus de 90 % des entreprises sponsors en Loire-Atlan-tique le sont dans le domaine du sport. Malgré tout, le sponsoring a ici une caractéristique avec 19 % de sponsors investis dans la culture, du fait de grands évènements inéligibles au mécénat mais attractifs pour des sponsors. Les entreprises, qu’elles soient mécènes ou sponsors, s’investissent de façon pérenne. Plus des trois quarts d’entre elles sont mécènes ou sponsors depuis plus de trois ans et la plupart comptent poursuivre ces partenariats.

Source : Enquête ADMICAL, mai 2010

les regroupements de mécènes ou sponsors

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Acteurs économiques et porteurs de projet font, pour la plupart, un double constat : une certaine méconnaissance des modalités d’intervention privée, principalement dans les TPE et PME, ainsi qu’une complexité de mise en œuvre du dispositif de la loi mécénat. Dans ce contexte, des relais sont nécessaires pour assurer à la fois l’infor-mation et la sensibilisation mais aussi un accompagnement des porteurs de projet et des entreprises dans leur démarche.

Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) ou encore les experts comptables sont autant de relais pour sen-sibiliser les entreprises du territoire aux

pratiques de sponsoring et de mécénat. En Pays de la Loire, ces acteurs se sont réunis à l’initiative du ministère de la Culture autour d’un pôle régional afin d’assurer la promotion et la diffusion du mécénat. Plus localement, le pôle atlantique du mécénat promeut, quant à lui, la notoriété du régime du mécénat auprès des PME de Loire-Atlan-tique en ciblant son discours sur l’attracti-vité du territoire.

En outre, de nombreux réseaux existent déjà au sein desquels les entreprises ont l’habitude de se réunir. Ils peuvent repré-senter des relais de proximité pour pro-mouvoir le mécénat et constituer des lieux d’échanges entre partenaires potentiels.

Ces relais sont divers et s’appuient sur des réseaux professionnels différents en fonction des caractéristiques locales. Les Chambres de commerce et d’industrie, les Chambres de métiers et de l’artisanat, les organisations professionnelles, les asso-ciations d’artisans et de commerçants, les clubs d’entreprises, les comités d’expansion mais aussi les conseils de développement, sont autant d’interfaces de dialogue qui peuvent, en fonction de chaque territoire, être à même de sensibiliser les acteurs locaux aux partenariats culturels et sportifs et favoriser la rencontre entre porteurs de projet et entreprises.

des relais pour informer, sensibiliser et mobiliser les entreprises

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développer les complémentarités public-privé au service de la culture et du sport

animer un réseau de proximité pour assurer une intermédiation entre porteurs de projet et partenaires (publics et privés)

La constitution et l’animation d’un réseau de relais de proximité passent, en premier lieu, par l’identification, pour chaque terri-toire, des réseaux et espaces de rencontres (publics et privés) susceptibles de consti-tuer des relais actifs et performants de promotion des partenariats.

D’autre part, pour faire de ces relais de proxi-mité des espaces privilégiés de dialogue et d’échange, une intermédiation est nécessaire afin d’assurer le lien entre les acteurs culturels et sportifs d’un côté et les acteurs publics et économiques de l’autre. Enfin, pour que vive ce réseau, une animation forte et continue doit être assurée, au local, impulsant ainsi une réelle dynamique.

en tant qu’animatrice territoriale, la région est à même d’assurer la constitution et l’ani-mation de ce réseau de relais de proximité, tout en visant à un maillage équilibré du territoire.

A cet effet, le Conseil régional, au sein de sa Direction de la culture et du sport, pourrait dédier un poste à l’animation mais aussi propo-ser, au sein des antennes régionales, des lieux de rencontre et de ressources pour les acteurs locaux. L’animateur régional aurait comme missions l’information et le conseil, l’accompa-gnement au montage, à la mise en œuvre et au suivi des projets mais aussi la mise en relation

La formation des acteurs associatifs à la recherche et aux techniques de financement est essentielle pour favoriser le développe-ment de ces interventions. Clés de la réussite des partenariats, les porteurs de projet doi-vent être informés des modalités et opportu-nités de financement qui s’offrent à eux et se professionnaliser dans leur recherche.

De nombreux outils existent sur les modali-tés de financement, notamment en matière de mécénat. Cependant, il apparaît néces-saire de les mutualiser et de les coordonner afin de clarifier des informations souvent diverses et complexes.

le conseil économique, social et environ-nemental des pays de la loire propose de constituer une boîte à outils «recherche de financements et techniques de partenariats » à disposition de l’ensemble des porteurs de projets potentiels de la région.

Cette boîte à outils, accessible par Internet par exemple, permettra de recenser les possibilités

Par son inscription territoriale, ses compé-tences et les moyens dont elle dispose, la Région peut représenter une interface privi-légiée pour créer de nouvelles dynamiques

partenariales. Trois axes de développement ont été identifiés pour promouvoir les com-plémentarités public-privé en direction de la culture et du sport en Pays de la Loire.

de financements offertes aux porteurs de projet ainsi que les modalités de leur mise en œuvre. La Région pourra avoir pour rôle de recenser l’ensemble des outils existants et de compiler les informations recueillies auprès des partenaires afin de proposer un outil syn-thétique et complet pour le financement des projets culturels et sportifs, en en présentant les modalités à la fois publiques et privées.

a l’instar de ce qui a été mis en place par le conseil régional avec l’académie e-tourisme en pays de la loire, la boîte à outils pourra s’ac-compagner d’un programme de sensibilisation et de formation des acteurs culturels et sportifs régionaux à la recherche de financement et aux modalités de partenariats publics et privés.

En complément, les collectivités publiques sont invitées à rechercher une harmonisation des dossiers de demande de subvention. La constitution d’un dossier unique faciliterait les démarches des porteurs de projet.

E xpériences humaines et sociales avant tout, les partenariats naissent souvent de la rencontre entre un chef d’entreprise et un porteur de projet. Aussi, promouvoir les partenariats autour des projets culturels et sportifs

de nos territoires signifie-t-il provoquer cette rencontre et faciliter le dialogue et l’échange entre partenaires.

øPromouvoir les partenariats publics et privés au service de la culture et du sport à l’échelle régionale

informer et former à la recherche de financements

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La recherche de nouvelles modalités d’in-tervention devient une nécessité pour beaucoup au regard des difficultés de finan-cements que la culture et le sport connais-sent. C’est pourquoi il apparaît essentiel de veiller à un rapprochement de deux mondes souvent éloignés, celui des acteurs culturels et sportifs et celui des financeurs (acteurs publics et économiques). Il en va de la survie des sites et manifestations de nos terri-toires, en particulier ceux de plus petite ou moyenne envergure.

lexique

aDmiCal Association pour le développement du mécénat industriel et commercial

CariF Centre d’animation, deoreF ressources et d’information

sur la formation - Observatoire régional emploi formation

CCi Chambre de commerce et d’industrie

Ctu Contrat territorial unique

DraC Direction régionale des affaires culturelles

PaiPs Plateforme angevine d’insertion par l’activité physique et sportive

Pme Petites et moyennes entreprises, de 10 à 99 salariés

tPe Très petites entreprises de moins de 10 salariés

tva Taxe sur la valeur ajoutée

unesCo Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

urssaF Union de recouvrement pour la sécurité sociale et les allocations familiales

entre les entreprises et les porteurs de projet. Il serait également chargé de faire vivre le réseau au quotidien et d’assurer la communication et la promotion des partenariats sur la région.

Le suivi et l’accompagnement des porteurs de projet dans leurs démarches sont en effet essentiels à la réussite des partenariats. L’ani-mateur régional pourrait jouer ce rôle, notam-ment à partir des antennes régionales, qui pourront constituer des espaces-ressources pour les acteurs culturels et sportifs

ouvrir les conférences de la culture et du sport aux acteurs économiquesMises en place respectivement en 2006 et 2009, les Conférences régionales consulta-tives du sport et de la culture ont vocation à être des lieux de débat, de réflexion et de proposition pour les politiques culturelles et sportives.

Composées des acteurs institutionnels et des représentants des différents secteurs culturels et sportifs, ces conférences consul-tatives ont également pour mission l’éva-luation des politiques menées par la Région. Des initiatives comme celles-ci favorisent l’échange et le dialogue mais aussi le partage et la mutualisation des expériences entre acteurs.

A travers un fonctionnement en sessions plénières et en commissions thématiques, les conférences consultatives invitent les diffé-rents acteurs à la rencontre et à la discussion en vue d’une amélioration globale et concer-tée de leur secteur. Ces rencontres ont aussi pour rôle de réfléchir à la mise en cohérence des politiques sur le territoire régional.

Après une phase de maturation, les confé-rences consultatives ont aujourd’hui un inté-rêt à penser à une ouverture vers les autres acteurs du territoire. Parties prenantes du développement de nos territoires, les acteurs économiques pourraient être associés à ces temps d’échanges et de dialogue.

la région est invitée à faire des conférences régionales consultatives de la culture et du sport de nouvelles interfaces de concertation avec les acteurs économiques du territoire, en invitant par exemple leurs représentants, via les chambres de commerce et d’industrie, chambre de métiers et de l’artisanat et la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, à participer aux débats.

Par ce biais, il s’agit de réfléchir en commun à l’optimisation des financements en direction de la culture et du sport et notamment aux opportunités offertes par les complémenta-rités public-privé.

Parallèlement, les conférences consultatives pourraient également se saisir de la question de l’évaluation des projets culturels et spor-tifs, notamment de leurs retombées écono-miques et sociales pour les territoires et de la définition des critères d’intérêt général.

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À retenir

L es secteurs culturel et sportif sont aujourd’hui inquiets quant à la pérennisation de leurs

financements dans un contexte de crise économique et sociale, impacté par la réforme des collectivités territoriales et les difficultés qui touchent les entreprises.

Leurs inquiétudes sont renforcées par une diminution des crédits de l’Etat, induisant de fait un transfert de responsabilité vers les collectivités locales. Dans ce contexte, comment renforcer les synergies et les complémentarités entre financeurs publics et privés pour optimiser leurs interventions et permettre l’aboutissement des projets des acteurs culturels et sportifs ?

Construire des partenariats de sens autour de projets de territoires

La culture et le sport sont des domaines d’intérêt général essentiels du fait des valeurs qu’ils portent, du lien social qu’ils créent mais aussi des richesses et des emplois qu’ils représentent pour nos terri-toires. Espaces de partage, ils recouvrent de multiples enjeux, éducatifs, formateurs et sociaux.

Même si leurs attentes sont parfois diffé-rentes en fonction de leur taille, financeurs et acteurs locaux se retrouvent autour de ces projets culturels et sportifs qui assu-rent une dynamique locale et un maillage des territoires. C’est pourquoi il existe des synergies entre partenaires et des complé-mentarités à trouver entre public et privé.

• Pour une entreprise, le sponsoring et le mécénat sont des moyens de s’inscrire dans le territoire et de renforcer son image et sa notoriété. Les contreparties générées sont autant d’atouts complémentaires pour renforcer la communication, tant à l’extérieur qu’en interne.

• Pour une collectivité locale, l’enjeu est d’adhérer à un projet qui va renforcer l’attractivité et le dynamisme de son territoire et favoriser une réappropriation de l’espace public par les citoyens.

• Pour les acteurs culturels et sportifs, ces soutiens sont autant de ressources complémentaires pour diversifier leurs financements mais représentent aussi des opportunités pour valoriser et accroître la visibilité de leurs actions.

Pourtant, les partenariats ne se nouent pas si facilement. Des conditions de réussite sont à réunir pour construire de réels projets de territoire.

• des partenariats de sens

Au-delà du rapport financier, il s’agit d’une relation humaine avant tout. Porteurs de projet et partenaires partagent des valeurs, voire une passion. Ils doivent se comprendre et parler le même langage.

• le jeu de relations interpersonnelles

Les partenariats naissent de connaissances et de rencontres, d’où la nécessité de s’ap-puyer sur un réseau et un carnet d’adresses, ce qui n’est pas forcément accessible à tous les acteurs.

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• des espaces de rencontre entre partenaires

Au-delà de la visibilité et des retombées, être partenaire d’un projet culturel ou spor-tif permet d’être intégré à un réseau et reconnu parmi ses pairs. Clubs et fondations invitent aussi à construire des partenariats dans la durée et à les faire vivre par des contacts réguliers tout au long de leur mise en œuvre.

Des défis à relever

Des efforts sont encore à faire pour infor-mer et sensibiliser mais aussi favoriser la rencontre et l’échange entre le monde culturel et sportif d’un côté et les acteurs économiques et publics de l’autre.

Première clé d’entrée pour nouer des parte-nariats : une bonne connaissance du tissu économique régional. Un réseau dense et dynamique d’entreprises maille l’ensemble de notre territoire et représente autant de partenaires potentiels pour les projets locaux.

Points d’ancrage potentiels de ces partena-riats, des réseaux existent au sein desquels les entreprises et leurs partenaires ont l’habitude de se réunir (clubs, organisations professionnelles et autres réseaux d’en-treprises, CCI, Chambre des métiers et de l’artisanat, Conseils de développement…). C’est aussi à travers ces relais que passe la promotion de nouvelles modalités d’inter-vention, telles que les complémentarités public-privé, en direction de la culture et du sport.

Développer les complémentarités public-privé au service de la culture et du sport à l’échelle régionale

Malgré ces relais existants, la rencontre entre le monde économique et les acteurs culturels et sportifs locaux n’est pas évi-dente et nécessite une mise en relation de mondes parfois cloisonnés.

La Région, par sa compétence économique et son inscription territoriale, peut jouer se rôle de trait d’union entre les acteurs éco-nomiques et les acteurs culturels et sportifs du territoire.

• la création d’une « boîte à outils » sur les modalités de financements publics et privés, accompagnée de formations à destination des porteurs de projet

• la constitution et l’animation d’un réseau de relais de proximité pour assurer le lien entre entreprises et acteurs culturels et sportifs

• l’ouverture des conférences régionales consultatives de la culture et du sport aux acteurs économiques en invitant par exemple les Chambres de commerces et d’industrie, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire à y participer.

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Christophe Cevascodirecteur des relations régionales ouest de total à saint-Herblain

antoine Chereau Maire de Montaigu

thierry Chevaliercorrespondant mécénat à la drac des Pays de la Loire à Nantes

stéphane Daeschnerdirecteur communication des Mutuelles du Mans atlantique au Mans

Jean-Claude DaubissePrésident du syndicat mixte du scot et du vignoble nantais à clisson

tiffany Dupuychargée de communication à sodebo à saint-Georges-de-Montaigu

Joël ForgeauPrésident du syndicat de défense de l’aoc Muscadet à vertou

myriam Germainresponsable de communication à la cci du Maine-et-Loire à angers

Jean GoisetMaire de Nort-sur-erdre

Gilles Grimaudvice-président chargé du sport au conseil général du Maine-et-Loire à angers

Patrick Guenetdirecteur général de la société Générale de Loire-atlantique à Nantes

Henri legardaPrésident du Muc 72 à Mulsanne

Yanick lebeaupinvice-présidente déléguée à la culture au conseil général de Loire-atlantique à Nantes

Jean l’ourydirecteur artistique du Festival de l’Humour à cossé-le-vivien

Joseph louapreMaire de cossé le vivien

Pierre mairede la Fondation Mécène et Loire à angers

Patrice merhandattaché de direction générale au crédit mutuel à Nantes

Didier PrimaultÉconomiste, et sabine Chavinier, chargée d’études économiques, au centre de droit et d’économie du sport à Limoges

Pascal raimbaultPrésident du Festival de l’Humour à cossé-le-vivien

aymar rivallinvice – président du syndicat mixte du scot et du vignoble nantais à clisson

stéphane rouaultPrésident du tour du Haut-anjou à Bouère

rachel suteauattachée de conservation du Musée du vignoble nantais au Pallet

manuel vazquezdirecteur adjoint à la direction des services fiscaux à Nantes

au titre De la Commission

Culture, tourisme et sportset au nom de Jean-Marie Morel, président

et Laetitia GuesneL, rapporteure

michel allemand directeur général du Football club de Montaigu

marie-elisabeth de Beauchaine secrétaire générale de l’ordre régional des experts-comptables à angers

Gérard Bertrand correspondant mécénat à la cci de Nantes saint-Nazaire à Nantes

Jean Blaisedirecteur d’estuaire à Nantes

Frédéric Bolotnyconsultant

Jean Bosseauviticulteur et représentant d’interloire au Pallet

Jean-Claude BoulardMaire du Mans

Claude BoiteuxPrésident de la communauté de communes de cossé-le-vivien

loïc Breteaudirecteur de l’association culturelle de l’été et armand meignan, directeur artistique des rendez-vous de l’erdre à Nantes

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remerciements

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Les collectivités territoriales et les clubs sportifs professionnelsrapport de la cour des comptes, décembre 2009

Le mécénat : trait d’union entre l’entreprise et son territoire – Focus en Pays de la LoireFondation de France, mai 2010

Le mécénat d’entreprise en Loire-Atlantique adMicaL, mai 2010

Le mécénat d’entreprise en FranceadMicaL – csa, juin 2008

Quel impact de la crise sur le mécénat ? adMicaL – csa, mars 2009

Les musiques actuelles en Pays de la Loire : données socio-économiques Les cahiers du Pôle, Le Pôle des Musiques actuelles, avril 2010

Les festivals musiques actuelles en Pays de la LoireLe Pôle des Musiques actuelles, décembre 2008

Panorama des fondations d’entreprisesernst & Young, 2008

Pratiques locales de mécénat culturel Politiques publiques et régulations, ministère de la culture, avril 2009

Quelles ressources pour quel progrès ? cesr des Pays de la Loire, 2009

Quelles perspectives pour les jeunes dans les Pays de la Loire ?cesr Pays de la Loire, janvier 2007

Le sponsoring face à la criseJurisport, n°94, janvier 2010

Le paysage associatif françaisstat . info n°7, 4 novembre 2007

Clubs sportifs : une nouvelle ère de financement ? La Lettre du cadre territorial, n°398, 1er avril 2010

Entreprises et sponsoring sportif : gagnant-gagnant ?Plein ouest, n°147, avril-mai 2010-07-28

Pays de la Loire Magazinen°19, avril-mai 2008

Le mécénat sportif au service de l’éducation et de l’insertionrencontre iMs-entreprendre pour la cité / agence pour l’education et le sport 15 février 2007, Paris université club

Panorama de l’activité et de l’emploi dans le secteur du sportBalise n°6, carif-oref des Pays de la Loire, décembre 2009

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Conseil éConomique soCial et environnemental Des PaYs De la loireHôtel de la région 1 rue de la Loire 44966 Nantes cedex 9 tél . 02 28 20 55 80 Fax 02 28 20 50 44 www .ceser .paysdelaloire .fr

Directeur de la publication alain Mustière

Co-directeur de la publication Bernard de castelbajac

Coordination et réalisation antoine Foucault et Karine chevillard

Crédits photos région des Pays de la Loire

Création graphique Le Kwalé - Nantes (44)

Coordination technique rédactuel - Nantes (44)

impression LNG - sainte-Luce-sur-Loire (44)

imprimé en novembre 2010 sur papier recyclé cyclus reprint avec des encres végétales écologiques dépôt légal 4e semestre 2010