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Conseil Supérieur de la Santé RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE PRIORISATION DE SOUS-GROUPES DE PATIENTS DE MOINS DE 65 ANS POUR LA VACCINATION CONTRE LE SARS-COV-2 (PHASE IB) FEVRIER 2021 CSS N° 9618

Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

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RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE PRIORISATION DE SOUS-GROUPES DE PATIENTS DE MOINS DE 65 ANS POUR LA VACCINATION CONTRE LE SARS-COV-2 (PHASE IB)

FEVRIER 2021CSS N° 9618

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DROITS D’AUTEUR

Service public Fédéral de la Santé publique, de la Sécurité de la Chaîne alimentaire et de l’Environnement

Conseil Supérieur de la SantéPlace Victor Horta 40 bte 10B-1060 Bruxelles

Tél.: 02/524 97 97 E-mail: [email protected]

Tous droits d’auteur réservés.Veuillez citer cette publication de la façon suivante: Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations en matière de priorisation de sous-groupes de patients de moins de 65 ans pour la vaccination contre le SARS-CoV-2 (phase Ib). Bruxelles: CSS; 2021. Avis n° 9618.

La version intégrale de l’avis peut être téléchargés à partir de la page web: www.css-hgr.be

Cette publication ne peut être vendue

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AVIS URGENT DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE N° 9618

Recommandations en matière de priorisation de sous-groupes de patients de

moins de 65 ans pour la vaccination contre le SARS-CoV-2 (phase Ib)

In this scientific advisory report, which offers guidance to public health policy-makers,

the Belgian Superior Health Council provides priorities of COVID-19 vaccination (Phase Ib)

for patients at risk and < 65y old.

This report aims at providing to the Belgian Immunization Strategy and Operationalization

Taskforce and general practitioners with specific recommendations on strategic COVID-19

vaccination in Belgium.

Version urgente validée par le groupe ad hoc 9618 le 13 janvier 2021

Version urgente amendée lors de la séance du NITAG du 21 janvier 2021 Version urgente validée par le Collège du CSS-HGR le 3 février 20211

1. INTRODUCTION ET QUESTION Le 07 juillet 2020, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) a publié le premier avis du Belgian National Immunization Technical Advisory Group (NITAG) sur la stratégie de vaccination contre la Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) en Belgique (CSS-9597). Le 07 octobre 2020, ce rapport était complété par une annexe répondant aux questions complémentaires reçues de la part des Autorités belges en charge à l’époque (CSS-9611, Annexe). Ces rapports disponibles en ligne ont servi de base scientifique aux travaux de la Taskforce belge « Opérationnalisation de la stratégie de vaccination COVID-19 ». Avis NITAG « Stratégie de vaccination contre la COVID-19 en Belgique » (CSS 9597-9611) : https://www.health.belgium.be/fr/avis-9597-strategie-de-vaccination-covid-19 Rapport Taskforce : https://d34j62pglfm3rr.cloudfront.net/downloads/Note_TF_Strategy_Vaccination_FR_0312_post_press.pdf Lors d’échanges récents au sein de la Taskforce (mi-décembre 2020), il est apparu important de préciser rapidement et de rendre plus opérationnelles les priorités de vaccination COVID-19 pour la phase Ib de la stratégie de vaccination proposée en Belgique. Cela concerne essentiellement les patients à risque entre 45 et 64 ans avec la question complémentaire de savoir, si pour certains groupes de patients de la phase Ib, la priorité de vaccination doit être étendue de 18 à 64 ans. Dans l’avis CSS 9597-9611 de juillet 2020, les patients à risque de la phase Ib sont définis comme suit : « Les patients âgés de 45 à 65 ans présentant les comorbidités suivantes et risquant de développer une pathologie Covid-19 sévère : obésité, diabète, hypertension, maladies

1 Le Conseil se réserve le droit de pouvoir apporter, à tout moment, des corrections typographiques mineures à ce document. Par

contre, les corrections de sens sont d’office reprises dans un erratum et donnent lieu à une nouvelle version de l’avis.

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cardiovasculaires, pulmonaires, rénales et hépatiques chroniques et malignités hématologiques jusqu'à 5 ans après le diagnostic et tous les cancers solides récents (ou traitements anticancéreux récents). D'autres priorités au sein des groupes ci-dessus peuvent être envisagées si une quantité limitée de vaccin est disponible. Cette recommandation peut être modifiée en fonction des nouvelles données et informations sur l'immunogénicité du ou des types de vaccins qui seront disponibles ». Afin de rendre plus opérationnelles ces priorités, il est suggéré au CSS d’intégrer dans ces dernières les codes ICPC-2 (International Classification of Primary Care, Second edition) liés à la nomenclature officielle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ; cette catégorisation étant connue et utilisée par de nombreux médecins généralistes dans le cadre du suivi du Dossier Médical Global (DMG) des patients. La demande a été approuvée en urgence par le Président du NITAG et le Bureau du CSS le 16 décembre 2020 et l’avis est demandé pour le 15 janvier 2021. Cet avis devra être revu à la fois à la lumière de nouvelles données disponibles et aussi en fonction de l’apparition de vaccins basés sur d’autres plateformes que celles de l’ARNm et des adénovirus non réplicatifs.

ABREVIATIONS ET SYMBOLES

ACR Albumin-to-creatinine ratio (rapport albumine/créatinine)

AER Albumin excretion rate (taux d'excrétion de l'albumine)

AIDS Acquired Immunodeficiency Syndrome (syndrome d'immunodéficience acquise)

ARNm Acide ribonucléique messager

ATC Anatomical Therapeutic Chemical (ATC) Classification System

AVC Accident vasculaire cérébral

BCFA Belgian Cystic Fibrosis Association

BCFR Registre Belge de la Mucoviscidose

BelSACI Belgian Society for Allergy and Clinical Immunology

BIRD Belgian Inflammatory Bowel Disease Research and Development group

BMI Body Mass Index (indice de masse corporelle - IMC)

BPIDG Belgian Primary Immune Deficiency Group

CCBB Comité consultatif de Bioéthique de Belgique - BE

CD4 Cluster of differentiation 4 (glycoprotéine de surface de certains lymphocytes T)

CDC Centers for Disease Control and Prevention - USA

CLD Chronic liver disease (maladie chronique du foie)

CKD Chronic kidney disease (maladie chronique du rein)

COM Consultation Oncologique Multidisciplinaire

COPD Chronic obstructive pulmonary disease (bronchopneumopathie chronique

obstructive - BPCO)

COVID-19 Coronavirus Disease 2019 (maladie à coronavirus 2019)

CSS Conseil Supérieur de la Santé - BE

DH-BIO Committee on Bioethics - Council of Europe

DMG Dossier médical global

EACS European AIDS Clinical Society

EMA European Medicines Agency

EUA Emergency Use Authorization

FDA Food and Drug Administration - USA

GFR Glomerular Filtration Rate (taux de filtration glomérulaire)

GNFB Groupement des Néphrologues Francophones de Belgique

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GR Gezondheidsraad - NL

HAS Haute Autorité de Santé - FR

HIV Human immunodeficiency viruses (virus de l’immunodéficience humaine - VIH)

HSTC Hematopoietic stem-cell transplantation (transplantation de cellules souches

hématopoïétiques)

ICPC-2 International Classification of Primary Care, Second edition

ICU Intensive care unit (unité de soins intensifs – USI)

IEI Inborn errors of immunity (erreurs innées d'immunité)

IEM Inborn errors of metabolism (erreurs innées du métabolisme)

IQ Intelligence quotient (quotient intellectuel – QI)

JCVI Joint Committee on Vaccination and Immunisation - UK

MR-MRS Maison de repos – Maison de repos et de soins

NACI National Advisory Committee on Immunization - CA

NASH Nonalcoholic fatty liver disease (stéatose hépatique non alcoolique)

NITAG National Immunization Technical Advisory Group (Belgium)

OMS Organisation Mondiale de la Santé (WHO-WGO)

OR Odds Ratio

PID Primary Immune Deficiency (déficience immunitaire primaire)

PWH People with HIV

RCP Résumé des Caractéristiques du Produit

SAGE Strategic Advisory Group of Experts on Immunization - WHO

SARS-CoV-2 Severe acute respiratory syndrome coronavirus 2

STIKO Standing Committee on Vaccination at the Robert Koch Institute - DE Mots clés

Keywords Sleutelwoorden Mots clés Schlüsselwörter

Coronavirus Coronavirus Coronavirus Coronavirus

Covid-19 Covid-19 Covid-19 Covid-19

Vaccination Vaccinatie Vaccination Impfung

Comorbidity Comorbiditeit Comorbidité Komorbidität

Risk group Risicogroep Groupe à risque Risikogruppe

Prevention Preventie Prévention Prävention

Priority group Prioritaire groep Groupe prioritaire Prioritätengruppe

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2. ELABORATION ET ARGUMENTATION

2.1 Méthodologie Après analyse de la demande, le président du domaine et le Bureau ont identifié les expertises nécessaires. Sur cette base, un groupe de travail ad hoc a été constitué, au sein duquel des expertises en infectiologie, épidémiologie, vaccinologie, pneumologie, médecine générale, pédiatrie, gynécologie, médecine tropicale, etc. étaient représentées. Les experts de ce groupe ont rempli une déclaration générale et ad hoc d’intérêts. L’avis est basé sur une revue de la littérature scientifique, publiée à la fois dans des journaux scientifiques et des rapports d’organisations nationales et internationales compétentes en la matière (peer-reviewed), ainsi que sur l’opinion des experts. Plus spécifiquement pour ce sujet, compte-tenu des toutes récentes données épidémiologiques (étrangères ou belges quand elles sont disponibles), de la littérature existante et de l’avis des experts consultés, une attention particulière a été apportée au fait de classer au mieux les priorités de patients à risques (de 18 à 64 ans) en fonction de l’évidence disponible à ce sujet. Afin de coordonner au mieux le travail, des échanges continus se sont produits entre le CSS, le NITAG et certains sous-groupes de la Taskforce. La version provisoire de ce document a été soumise en cours de sa réalisation à lecture d’un intervenant de la Taskforce afin de tenir cette dernière au courant de l’évolution des travaux et également d’obtenir directement de l’information utile. L’input de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de l’avis par le groupe de travail, l’avis a été présenté à la séance en ligne du NITAG du 21 janvier 2021. Après intégration des adaptations, l’avis a été soumis à la validation par le Collège du 3 février pour être ensuite transmis à la Taskforce.

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2.2 Elaboration Concernant le recours aux codes ICPC-2 pour identifier les (groupes de) patients comme souhaité par le demandeur, les experts du CSS attirent l’attention des autorités compétentes et des déci-deurs de l’importance de se préoccuper – lors de cette méthode de sélection des patients – de ne laisser personne de côté ou voire au contraire d’inclure erronément un patient dans un groupe prioritaire. La qualité de la transmission des informations est primordiale. L’usage de ces codes a en effet montré ses limites d’utilisation chez les praticiens de terrain et cliniciens. Le CSS attire l’attention des Autorités compétentes sur le danger d’une sélection automatisée et uniquement centralisée (reposant exclusivement sur une utilisation de ces codes) avec l’envoi sys-tématique de la convocation à la vaccination à la personne concernée, sans un passage obligé par le généraliste/médecin traitant. Il est primordial de combiner les deux approches et éviter l’envoi d’une convocation chez un patient à risque sans que son généraliste, son médecin traitant n’en soit informé.

Il est essentiel que le praticien (le médecin généraliste, le spécialiste) juge - sur base de la con-naissance fine qu’il a de l’historique médical du patient dont il a la charge - de l’importance ou pas de la vaccination de son patient, lui-même dûment éclairé.

Comme recommandé par les Centers for Disease Control and Prevention - CDC2, compte-tenu du manque de données disponibles (sécurité/efficacité), le CSS recommande d’administrer cette vac-cination indépendamment d’autres et de respecter un délai d’attente de 14 jours si une autre injection vaccinale a dû / doit être réalisée (p.ex. celle de la grippe, du pneumocoque, du tétanos dTpa, etc.).

2.2.1 Réflexions sur la période d’âge « 45-64 ans » et « 18-44 ans » Une des questions soulevées était de savoir si l’approche de la vaccination d’une partie spécifique de la population (càd hormis les personnes de > 65 ans, les personnes institutionnalisées et les professionnels de santé et des soins) devait être scindée en deux catégories distinctes : les « 45-64 ans » et les « 18-44 ans » ou bien au contraire réalisée de façon globale (càd « 18-64 ans »), en intégrant dans ces deux types d’approches la notion de « groupes à risque ». Sur base des données épidémiologiques belges collectées par Sciensano dans les hôpitaux (di-rectement issues du terrain), une analyse multivariée a donc été réalisée par les experts de cette institution pour estimer la magnitude de risque de COVID-19 sévère, défini comme « hospitalisa-tions en unité de soins intensifs (USI - ICU) » et/ou « décès » par comorbidité et tranche d’âge. En conclusion de cette analyse, le facteur « âge » l’emporte sans ambiguïté sur le facteur « pré-sence d’une comorbidité », à quelques exceptions près (voir ci-dessous). Cela signifie que les 45-64 ans présentent un risque plus élevé que les 18-44 ans avec facteur de risque.

2 https://www.cdc.gov/vaccines/covid-19/info-by-product/clinical-considerations.html

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En Belgique, la vaccination des individus de « 45-64 ans » a donc la priorité par rapport à celle des individus repris dans la tranche inférieure, càd les « 18-44 ans ». La gravité de certaines comor-bidités et les données chiffrées font que certaines pathologies (p.ex. syndrome de Down, cancers hématologiques, patients transplantés, maladies cardiovasculaires chroniques, etc.) nécessitent la vaccination prioritaire, dès 18 ans. Ces points d’attention sont identifiés et mentionnés dans le tableau synthétique repris au Chapitre 3. Le schéma de priorisation suivant est donc recommandé : Niveau de priorité 1 : groupe des 45-64 ans avec certaine(s) comorbidité(s) et le groupe des 18-64 ans avec les pathologies spécifiques citées ici plus haut. Niveau de priorité 2 : groupe des 45-64 ne présentant pas de comorbidité. Niveau de priorité 3 : groupe des 18-44 présentant une ou des comorbidités. Niveau de priorité 4 : le reste de la population. Vu le nombre très réduit de cas de moins de 18 ans avec comorbidités et ayant présenté des pathologies très sévères en Belgique, il n’est pas actuellement recommandé de vacciner la popu-lation âgée de moins de 18 ans (cf. précisions dans l’introduction du Chapitre 3). Il est à noter pour cette tranche d’âge l’absence d’autorisation pour les vaccins, au moment de la rédaction de ce document.

2.2.2 Réflexions sur la présence de comorbidité(s) spécifique(s) : gradation du facteur de risque Des analyses citées précédemment, il est clair que souffrir d’une comorbidité prédispose à l’hos-pitalisation en soins intensifs ou au décès, par rapport au facteur « sans comorbidité ». Une des questions soulevées était de déterminer quels types de comorbidité(s) devaient engen-drer la priorité de vaccination, comparativement aux autres comorbidités. Outre les analyses sur base des données belges, les recommandations disponibles sur cette thé-matique publiées par toute une série d’institutions reconnues (STIKO, JCVI, HAS, CDC, NACI {cf. point 4. Références}) ont été rassemblées dans un tableau synoptique (cf. point 3. Recommanda-tions). Ces informations ont été utilisées ainsi que les analyses belges (quand elles sont dispo-nibles) en y intégrant l’expérience de terrain des experts consultés. De façon synthétique, le groupe d’experts consultés a émis les réflexions reprises juste après ; elles expliquent et illustrent dans les grandes lignes les décisions reprises dans le tableau des Recommandations (Point 3).

D’un point de vue opérationnel, il est important que l’Autorité compétente s’applique au mieux à sélectionner les sous-groupes tels qu’ici définis ; on partira cependant du principe qu’il vaut mieux vacciner en priorité un patient qui ne correspond pas aux critères de priorité proposés plutôt que d’omettre un patient requérant une priorité dans la vaccination.

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2.2.2.1 Les maladies respiratoires chroniques La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO - Chronic obstructive pulmonary di-sease, COPD), la fibrose pulmonaire et l’asthme sévère représentent chacun un facteur de risque dans la littérature internationale et justifient donc une position prioritaire dans le plan de vaccination (de 45 à 64 ans). L’asthme sévère est très discuté ; malgré l’étude belge récente plus nuancée du Belgian Severe Asthma Registry (Hanon, 2020), il a été décidé de le maintenir dans le premier niveau de priorité. Pour l’asthme sévère chez le 18-44 ans, au vu des données belges d’admissions aux USI pour cette tranche d’âge, cette catégorie de patient ne doit pas être reprise dans le premier niveau de priorité mais plutôt dans le troisième niveau de priorité. L’asthme léger contrôlé n’est pas un facteur aggravant de risque de COVID-19 sévère et n’est donc pas repris dans le premier niveau de priorité. Dans le cas de patients souffrant de mucoviscidose (cystic fibrosis) et compte-tenu de la taille limitée de ce groupe spécifique (selon le registre officiel), il est indiqué de les reprendre parmi le premier niveau de priorité dans le plan de vaccination, quelle que ce soit la tranche d’âge concer-née. 2.2.2.2 Les maladies cardiovasculaires chroniques Compte-tenu des données internationales, ces pathologies représentent un facteur de risque et justifient donc une position prioritaire dans le plan de vaccination pour la tranche des 45-64 ans (premier niveau de priorité). Il est à noter que les arythmies et la fibrillation auriculaire ne représentent pas un facteur de risque fréquemment mentionné et scientifiquement établi à ce stade. 2.2.2.3 L’hypertension (high blood pressure) La question est de savoir s’il s’agit d’une pathologie envisagée seule (hypertension essentielle non compliquée, hypertension compliquée) ou s’il s’agit d’une affection associée à d’autres (obésité, diabète, etc.), impliquant elle-même l’existence d’un traitement. Toutes les institutions consultées ne le reprennent pas toutes comme critère (d’hospitalisation en ICU / de décès) ou bien encore cet item est repris dans la catégorie des affections « maladies cardiovasculaires ». Pour le CSS, compte-tenu des données belges, l’hypertension (140 mmHg en systolique et 90 mmHg à plusieurs reprises) avec ou sans traitement est, pour les 45-64 ans, un facteur de risque (admission en ICU) et justifie donc une position prioritaire dans le plan de vaccination belge (pre-mier niveau de priorité). 2.2.2.4 Le surpoids/obésité L’obésité (avec un IMC ≥ 30kg/m²) est un facteur de risque (admission en ICU) et justifie donc une position prioritaire dans le plan de vaccination pour les 45-64 ans. Ce critère de l’IMC est d’ailleurs utilisé par d’autres structures et institutions scientifiques et médicales belges (cohérence). Pour les moins de 45 ans, compte-tenu des données belges disponibles, cette tranche d’âge a été reprise dans le troisième niveau de priorité (cf. tableau) étant donné que leur risque est inférieur à celui encouru par la tranche de population des 45-64 ans sans comorbidité.

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2.2.2.5 Le diabète Vu la présence de complications, la durée de la pathologie, etc., les deux types de diabète pour les 45-64 ans sont repris dans le premier niveau de priorité (facteur de risque de mortalité). Pour les 18-44 ans, le diabète de type 1 est repris dans le 3ème niveau de priorité étant donné que leur risque est inférieur à celui encouru par la tranche de population des 45-64 ans sans comorbi-dité. 2.2.2.6 Les maladies rénales chroniques Ces pathologies représentent un facteur de risque (facteur de risque de mortalité important pour les 44-65 ans et non significatif pour les 18-44 ans) et justifie donc une position prioritaire dans le plan de vaccination pour les 18 à 64 ans (y compris bien sûr les patients en dialyse). 2.2.2.7 Les maladies hépatiques chroniques Ces pathologies représentent un facteur de risque élevé (facteur de risque de mortalité) et justifient donc une position prioritaire dans le plan de vaccination pour les 18-64 ans. La classification de Child-Pugh3 peut éventuellement aider le praticien à apprécier le niveau de gravité (non repris dans la classification ICPC-2) et donc à recommander au patient dont il connaît l’historique médical complet de se faire vacciner. 2.2.2.8 Les cancers (au sens général) - Les cancers hématologiques : ils représentent un facteur de risque (admission en ICU et morta-lité) pour les 18 à 64 ans. Pour ces patients à risques et avec des médications et traitements complexes en fonction du stade de la pathologie, le Conseil recommande que la vaccination soit validée par le médecin spécialiste avec une adaptation éventuelle du schéma vaccinal et des trai-tements. En effet, il existe des différences de risques en fonction des pathologies, du stade et de l’intensité des traitements. - Les cancers solides non-hématologiques récents : il s’agit de groupes prioritaires (facteur de risque de mortalité au moins jusque 5 ans après le diagnostic) s’il y a une thérapeutique immuno-suppressive comme p.ex. une radiothérapie, une chimiothérapie, etc. (facteur de risque non-négli-geable pour les patients « 45-64 ans »). Les patients 18-44 ans sont repris dans le 3ème niveau de priorité étant donné que leur risque est inférieur à celui encouru par la tranche de population des 45-64 ans sans comorbidité. Tous les patients avec des cancers déjà traités, contrôlés, en rémission et ne nécessitant plus du tout de traitement ou de suivi (5 ans après le diagnostic) ne sont pas repris dans les groupes prioritaires. 2.2.2.9 Syndrome de Down Les données de la littérature internationale montrent que ce syndrome représente un facteur de risque (quelle que ce soit la tranche d’âge envisagée, de 18 à 64 ans) et justifie donc une position prioritaire (premier niveau de priorité) dans le plan de vaccination pour les patients, institutionnali-sés ou pas.

3 JNIV Child-Pugh Classificatie voor ernst leverziekte | NIV (internisten.nl)

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2.2.2.10 Les maladies rares Vu la sévérité de ces maladies, les patients de 18 à 64 ans sont repris dans le 1er niveau de priorisation. Ce point illustre très bien la problématique de la sélection/définition par code ICPC-2. L’input du spécialiste est primordial. A titre illustratif pour l’aspect opérationnel, il est à noter que la taille de cette population spécifique est très limitée. 2.2.2.11 Les patients ayant subi une greffe, une transplantation récente (organe, moëlle os-seuse) Ces types de patients dont le système immunitaire est compromis (transplantés d’organe ou de moëlle, auto et hétérologues) représentent un facteur de risque (car provisoirement sévèrement immunodéprimés, suite aux traitements encourus) ; cela justifie donc une position prioritaire dans le plan de vaccination pour les 18-64 ans (cf. également avis CSS 9158 « Vaccination patients immunodéficients »). Il ne faut pas oublier les patients répertoriés sur les listes d’attente (futurs greffés) ; ils doivent être rapidement vaccinés (dans la perspective d’un début soudain d’un traitement immunosuppres-seur). A titre de simple information, pour le centre de Gand, le total de personnes greffées et en attente de greffe s’élève à moins de 330 pour l’année 2019. Le CSS estime qu’il revient aux sept centres de transplantation disséminés en Belgique de s’occu-per de la démarche de vaccination (ou éventuellement par le biais du médecin généraliste). Les patients greffés mais sans traitement immunosuppresseur ne sont quant à eux pas prioritaires.

2.2.2.12 Les patients immunodéprimés (hors infection VIH4) C’est une procédure de sélection qui ne peut être réalisée de façon centralisée mais bien sous la supervision du spécialiste qui suit ces patients particuliers. Il n’est pas possible de définir des tranches d’âge au cas par cas, pour chaque type de situation. Toutefois, vu les situations cliniques rencontrées en Belgique, les patients immunodéprimés ou sous traitement d’immunosuppresseurs (cf. avis CSS 9158) doivent être repris dans le premier niveau de priorité quelle que soit la tranche d’âge concernée (18-64 ans), toujours sous supervision d’un spécialiste. A titre informatif, l’annexe 1 reprend les traitements immunosuppresseurs (copie de l’avis 9158). Dans ce cas de figure très spécifique, malgré le manque de données cliniques actuellement dis-ponibles quant à la transmission du virus par les personnes vaccinées, le CSS recommande de prendre en compte la vaccination des « contacts proches » de ce type spécifique de patients, dans une démarche de précaution. Ceci n’est pas recommandé pour d’autres comorbidités. 2.2.13 Les patients avec une infection au VIH Sur base des apports d’experts VIH belges consultés, de la réalité de terrain en Belgique et de publications internationales récentes, le CSS recommande - quelle que soit la tranche d’âge envi-sagée (18-64 ans) – la vaccination prioritaire des patients VIH contre la Covid-19 selon les axes suivants :

4 HIV - Human immunodeficiency viruses ; VIH - Virus de l’immunodéficience humaine

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- Tous les patients (avec ou sans traitement) VIH avec des CD4+ < 350 cellules/µL (risque d’hos-pitalisation et de formes graves augmentés). - Tous les patients (avec ou sans traitement) VIH avec des CD4+ < 200 cellules/µL (risque de mortalité augmentée).

Surtout si dans ces deux cas, il y a d’autres comorbidités présentes. A l’instar de ce qui a déjà été rappelé aux Autorités compétentes dans les autres items de ce document, le médecin traitant/spé-cialiste qui assure le suivi du patient doit envisager au cas par cas la nécessité ou pas de prioriser la vaccination (comme p.ex., la présence de certaines comorbidités).

2.2.2.14 Les pathologies neurologiques Les patients âgés de 18 à 64 ans sont repris dans le premier niveau de priorité. Cette situation représente un facteur de risque et justifie donc une position prioritaire dans le plan de vaccination (y compris les patients avec des séquelles d’un accident vasculaire cérébral - AVC). Les personnes avec une pathologie neurologique et qui sont institutionnalisées (MR-MRS, institu-tions de soins spécialisés) font de toute façon partie des groupes de patients vaccinés dans les premières étapes indépendamment de leur âge. Cas particulier de l’épilepsie : à la date de la rédaction de ce document, l’épilepsie n’est pas un facteur de risque important, d’après les références internationales et belges disponibles. 2.2.2.15 Les pathologies de dysfonctionnement de la rate (splénectomie ou asplénie fonction-nelle) Sur base des évidences disponibles, hormis le cas spécifique de la drépanocytose (Sickel cell disease), ce groupe de la population n’est pas repris dans les groupes prioritaires à ce stade des connaissances. 2.2.2.16 Les maladies et handicaps mentaux Une majorité de ces patients est généralement institutionnalisée (donc déjà prioritaire pour la vaccination). Dans ce groupe, le risque principal pour les moins de 18 ans avec comorbidités est le non-respect des consignes d’hygiène ou une perception inadéquate de la gravité de la pathologie tout autant que le report de soins de la part de cette population. Dans ces cas de figure, il est difficile de déterminer des priorités des tranches d’âge ; il y a très peu d’argument rationnel scientifique suffisant (évidence) pour préconiser l’une ou l’autre gradation. A titre informatif, le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique (CCBB) s’est aussi penché sur ce groupe de patients (CCBB, 11/12/2020 : avis n° 75 du 11 décembre 2020 relatif aux repères éthiques en vue du déploiement de la vaccination anti-COVID-19 au bénéfice de la population belge). Une attention particulière doit être apportée aux patients sous médication (p.ex. antipsychotiques) et en dysfonctionnement sévère (activités de la vie quotidienne). Par contre, les troubles profonds et sévères de l’apprentissage (comme p.ex. et entre autres la dyslexie, la dyscalculie, etc.) ainsi que certains troubles mentaux (comme p.ex. et entre autres la dépression légère) ne sont pas repris dans le 1er niveau de priorité pour la vaccination. Le médecin

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traitant/spécialiste qui assure le suivi du patient doit envisager au cas par cas la nécessité ou pas de prioriser la vaccination (balance bénéfice-risque). 2.2.3 Les contre-indications (hormis celles déjà reprises dans les recommandations standards existantes) 2.2.3.1 Anaphylaxie5 (cf. Annexe 2, pour plus d’informations) https://www.health.belgium.be/fr/avis-9618-vaccination-covid19-anaphylaxie Avant la vaccination : Dépister les receveurs potentiels de vaccins pour identifier les personnes présentant des contre-indications et des précautions et s'assurer qu'un traitement médical appro-prié et une supervision sont facilement disponibles pour prendre en charge l'anaphylaxie. En cas de symptômes d'hypersensibilité immédiate après la première ou seconde dose : il est fortement recommandé de procéder à une prise de sang pour la tryptase et le complément entre 60-180 minutes après l'apparition des symptômes. Avant la première dose a) Il est totalement contrindiqué de vacciner en cas d’antécédent connu de réaction aller-gique immédiate ou d’hypersensibilité connue à la substance active ou à l’un des composants. Le recours à un spécialiste en allergologie est recommandé. b) Des précautions élevées s’imposent dans le cas d’un historique médical connu de réaction anaphylactique (y compris l’anaphylaxie idiopathique), de réaction allergique sévère immédiate aux vaccins ou à l’un de ses composants, de mastocytose systémique, d’asthme non contrôlé. Cette injection de la première dose ne peut alors être réalisée qu’en institution et sous la supervision et la responsabilité du spécialiste en allergologie, déjà en charge de ce patient (période d’observation de 30 minutes). c) Dans le cas de certaines pathologies allergiques ou immunitaires présentant un risque faible (p.ex. et entre autres la dermatite atopique, l’asthme sous contrôle, etc.) et pour les réactions al-lergiques non anaphylactique (telles que celles dues au latex, à certains aliments, insectes, ani-maux de compagnies, etc.), une surveillance étroite de 15 minutes post-injection est indiquée (pré-cautions standards).

Après la première dose Le document en annexe 2 reprend également des informations et recommandations sur la stratifi-cation du risque après l’injection de la première dose (en fonction de la situation rencontrée). 2.2.3.2 La grossesse/gestation. La problématique de la vaccination (ou pas) des femmes enceintes, souhaitant devenir enceinte ou allaitantes est traitée dans un avis séparé très récent du CSS (CSS-9622). Les points saillants sont repris dans le tableau du Chapitre 3 et l’avis complet est disponible ici : https://www.health.belgium.be/fr/avis-9622-vaccination-contre-la-covid-19-chez-la-femme-enceinte

5 Librement inspiré du document élaboré par Pr. Jean-Michel Dogné, Tim De Cloet, Pr. Didier Ebo, Pr. Vito Sabato, Pr.

Pierre Van Damme en collaboration avec Pr. Antoine Froidure (au nom la BelSACI, Belgian Society for Allergy and Clinical Immunology) le 25-01-2021.

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3. RECOMMANDATIONS ET RESUME Afin de rendre plus opérationnelles ces priorités vaccinales contre la COVID-19 pour les « patients à risque de la phase Ib, risquant de développer une pathologie Covid-19 sévère », ces dernières ont été synthétisées et liées dans la mesure du possible aux codes de la nomenclature officielle de l’OMS : International Classification of Primary Care, Second edition (ICPC-2). Cette dernière étant connue et utilisée par de nombreux médecins généralistes dans le cadre du suivi du DMG des patients, il sera alors possible d’aider le médecin généraliste et les Autorités à identifier et contacter plus rapidement ces patients.

Remarques générales

1) D’un point de vue opérationnel, il est important que l’Autorité compétente s’applique au mieux à sélectionner les sous-groupes tels qu’ici définis ; cependant on partira du principe qu’il vaut mieux vacciner en priorité un patient qui ne correspond pas aux critères de priorité proposés plutôt que d’omettre un patient requérant une priorité dans la vaccination. 2) Les niveaux de priorités et les exemples de pathologies ne doivent pas être considérés comme des recommandations strictes et figées dans le temps. Ces dernières évolueront en fonction des données disponibles et des différents types de vaccins. Une certaine flexibilité est nécessaire et des modifications peuvent s’opérer au niveau de la Taskforce « Opérationnalisation de la stratégie de vaccination COVID-19 » pour rendre le processus le plus fluide et efficace possible en fonction des impératifs opérationnels et des stocks-livraisons de vaccins. Ces priorités peuvent être vues comme un « accordéon » que l’on comprime (regrouper des catégories) en cas de stocks importants ou que l’on étend (donner des priorités plus limitées avec des groupes avant les autres) en fonction d’impératifs opérationnels ou de stocks plus limités dans le temps.

Dans le tableau qui suit :

➔ La colonne « ATC and others » : Cette colonne reprend d’autres codes que les codes ICPC-2 quand ces derniers ne sont pas présents ou pas assez spécifiques et doivent être complétés. Par exemple : les codes de l’Anatomical Therapeutic Chemical (ATC) Classification System (via les médicaments) ou les codes relatifs à des formes spécifiques d’administration des soins de santé (codes pour la Consultation Oncologique Multidisciplinaire - COM). Cette colonne n’est pas exhaustive et devra être contrôlée et complétée dans un second temps par les autorités compétentes en charge de ces autres registres.

➔ La colonne « Code(s) ICPC-2 » reprend le (ou les) code(s) ICPC-2 quand ces derniers ont

été identifiés et correspondent aux définitions de la littérature scientifique existante pour les différentes comorbidités. Cette colonne n’est pas exhaustive et devra être contrôlée et complétée dans un second temps par les autorités compétentes.

➔ La colonne « Comorbidité » reprend la (ou les) définitions identifiées dans la littérature scientifique existante des comorbidités justifiant une priorité supérieure de vaccination contre la COVID-19.

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➔ La colonne « Age » précise les tranches d’âges prioritaires pour la phase Ib. Groupes d’âge autorisés pour les Emergency Use Authorization (EUA) : Les groupes d’âge sui-vants peuvent recevoir la vaccination : Pfizer-BioNTech : ≥ 16 ans ; Moderna : ≥ 18 ans. A l’heure actuelle, les enfants et les adolescents (moins de 16 ans) ne peuvent recevoir la vaccination Covid-19 (manque de données sur la sécurité et l’efficacité). Une utilisation des vaccins enregistrés en dehors des recommandations officielles liées à l’âge pour chaque vaccin, par exemple pour des patients âgés de moins de 18 ans et très à risques de complications sévères (cf. Point 2.2.2.1 à 2.2.2.16) est toujours envisageable via l’avis du médecin prescripteur et sous son entière responsabilité. Cela peut s’envisager dans le cadre de protocoles de recherche de préférence ou pour des patients individuels avec une attention très importante pour la balance bénéfices-risques et le consentement éclairé de ces derniers et/ou de leur repré-sentant légal. A ce stade, le Conseil a fixé l’âge minimum à 18 ans pour ses recommandations de façon à ne pas créer de “discrimination” en fonction du type de vaccin disponible et utilisé et parce que les impli-cations législatives pour la vaccination des mineurs sont également différentes.

➔ La colonne « Priorité » délivre une recommandation de hiérarchisation en fonction du risque accru de développer une forme grave de COVID-19 (et/ou de mortalité).

Niveau de priorité 1 : Patients âgés de 45 à 64 ans avec comorbidités et patients âgés de 18 à 44 ans avec comorbidités spécifiques qui entraînent un risque accru de développer une forme grave de COVID-19 par rapport aux personnes âgées de 44 à 65 ans sans comorbidités.

Niveau de priorité 2 : Patients âgés de 45 à 64 ans sans comorbidité. En effet, l’âge est le « driver » le plus important de formes graves et de mortalité liées à la COVID-19 que ce soit en Belgique ou dans toutes les études internationales sur le sujet.

Niveau de priorité 3 : Patients âgés de 18 à 44 ans avec comorbidités qui entraînent un risque accru de développer une forme grave de COVID-19 par rapport à la population générale et per-sonnes identifiées par les Autorités belges comme appartenant à des fonctions essentielles.

Priorité « éthique et sociétale – vulnérabilité élevée et fonctions dites essentielles nécessitant des considérations éthiques et sociétales pour la définition du niveau de priorité par les Autorités » : Groupes spécifiques de la population plus difficilement accessibles ou identifiables qui présentent une extrême précarité et/ou vulnérabilité par rapport aux maladies et/ou à l’accessibilité aux soins de manière générale par rapport à la population générale. Pour ces groupes, identifiés dans la littérature internationale et l’avis n° 75 du 11 décembre 2020 relatif aux repères éthiques en vue du déploiement de la vaccination anti-COVID-19 au bénéfice de la population belge (CCBB, 11/12/2020), il appartient aux Autorités de fixer leur niveau de priorité en tenant compte du degré de priorisation recommandé dans l’avis 75 du CCBB et des moyens spécifiques à mettre en œuvre pour proposer à ces groupes un accès prioritaire à la vaccination contre la COVID-19. Cela sort du scope scientifique de la question actuelle posée au CSS dans cet avis mais le Conseil recommande que ces personnes soient prises en considération dans la stratégie vaccinale globale belge avec un niveau de priorité plus élevé que pour les fonctions essentielles et la population générale belge.

Précautions et contre-indications pour la vaccination COVID-19 : Ces catégories et codes ICPC-2 sont liés à une précaution, une contre-indication ou un risque majeur connu lié à la vaccination de manière générale. Il peut également s’agir de précaution, de contre-indication ou de risque majeur connu, identifiés de manière spécifique pour la vaccination COVID-19 par les producteurs et/ou les agences nationales et internationales en charge de la pharmacovigilance via par exemple le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP). Afin d’augmenter la sécurité vaccinale, il est important de croiser dans les bases de données ces codes liés à une éventuelle contre-indication avec ceux liés à un niveau de priorité plus élevé de vaccination. Le rôle du médecin généraliste

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et/ou spécialiste pour peser la balance bénéfices/risques du patient en question est alors encore plus fondamental.

➔ La colonne « Preuves et Références » cite les principales sources bibliographiques liées à ce groupe. Elle fournit également une appréciation du niveau de preuve scientifique et de consensus d’experts pour ce groupe. Ce niveau de preuve est essentiellement guidé, à ce stade, par les revues de littérature et données du CDC (USA), du STIKO (Germany), du JCVI (United Kingdom) et de Clift et collaborateurs (octobre, 2020) ; mises en perspective via les données épidémiologiques belges et l’avis des experts du NITAG belge.

Niveau de preuve A : Littérature scientifique biomédicale abondante et concordante ; Rapports internationaux d’autres NITAGs ou institutions scientifiques reconnues concordants ; Consensus des experts validateurs du rapport ; Les données épidémiologiques belges confirment également ce risque accru important.

Niveau de preuve B : Littérature scientifique biomédicale et rapports internationaux avec des conclusions discordantes ; Peu de preuves scientifiques mais, au vu de ce qui est connu, cela semble logique de le proposer ; La majorité des experts validateurs du rapport est en faveur de la recommandation de vacciner ces patients contre la COVID-19 ; Les données épidémiologiques belges confirment également ce risque accru mais l’augmentation du risque est plus modérée. Niveau de preuve C : Littérature scientifique biomédicale réduite et/ou rapports internationaux inexistants ; Preuves scientifiques issues d’autres corpus (Sciences humaines et sociales) ; Caractère particulièrement vulnérable des patients, maladies rares, etc. ; Vaccination contre la COVID-19 recommandée au vu de ce qui est connu pour la vaccination d’autres pathologies virales respiratoires ; La majorité des experts validateurs du rapport est en faveur de la recommandation de vacciner ces patients contre la COVID-19 ; Les données épidémiologiques belges sont inexistantes et l’évidence est alors plus indirecte mais suffisante pour recommander la priorisation de ce groupe. - La colonne « Epidémiologie – Belgique » mentionne les spécificités épidémiologiques belges (données chiffrées belges provenant de Sciensano) qui pourraient expliquer un niveau de priorité différent de celui repris dans les études internationales des autres pays. Sur base des données épidémiologiques belges collectées par Sciensano au niveau des hôpitaux, une analyse multiva-riée a été réalisée par les experts de cette institution pour estimer la magnitude de risque de COVID sévère, défini comme « Admission en soins intensifs (ICU) » et/ou « Mortalité » par comorbidité et tranche d’âge.

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3,8

4

chez d

es p

atients

> 6

0 a

ns e

n

Belg

ique

C

od

es

R

eg

istr

e d

u

Can

cer

be

lge

B

72

H

odgkin

Lym

pho

ma

B73

Leukaem

ia

B74

M

alig

nant neo

pla

sm

blo

od

B75

N

eopla

sm

blo

od

benig

n/u

nspecifie

d

Can

cers

ma

tolo

giq

ues

D

iffé

ren

ts types d

e le

ucém

ie o

u d

e lym

phom

e e

t de

s

form

es p

rogre

ssiv

es e

t m

ort

elle

s d

es s

yndro

mes

myélo

dysp

lasiq

ues.

Pour

les p

atients

à r

isq

ues e

t avec d

es m

édic

ations e

t tr

aitem

ents

co

mple

xes e

n f

on

ctio

n d

u s

tade

de

la

p

ath

olo

gie

, le

Co

nse

il re

co

mm

an

de

qu

e la

va

ccin

atio

n

so

it v

alid

ée p

ar

le m

éd

ecin

sp

écia

liste

avec u

ne

1

8-6

4

1

A

C

SS

-95

97

, 0

7-2

020

S

TIK

O, 12

-20

20

C

DC

, 11

-20

20

H

AS

, 11

-202

0

F

acte

ur

de r

isque

po

ur

M

ort

alité

(18

-64

)

Page 21: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

19

ad

ap

tatio

n é

ve

ntu

elle

du s

ch

ém

a v

accin

al e

t d

es

traitem

ents

. E

n e

ffet,

il exis

te d

es d

iffé

rences d

e r

isque

s

en f

on

ctio

n d

es p

ath

olo

gie

s, du

sta

de e

t d

e l’in

tensité

de

s

traitem

ents

. L

e n

om

bre

de

pa

tie

nts

co

nc

ern

és

es

t fa

ible

mais

, le

ris

qu

e g

lob

al es

t tr

ès

éle

vé (

OR

: 15

,28

).

* Les p

rocéd

ure

s g

énéra

les d

’enre

gis

trem

ent de la

vaccin

ation d

oiv

ent êtr

e

respecté

es p

our

le s

uiv

i glo

bal de la v

accin

ation m

ais

pas d

e m

aniè

re

uniq

uem

ent “a

uto

matisée”

par

un

e s

imple

reche

rche d

es c

odes e

t/ou p

atients

dans les r

egis

tres c

entr

aux.

A

05B

D13

Jaundic

e

D

97

D

72

D

81

D

97

D

97

--

Mala

die

s c

hro

niq

ue

s d

u f

oie

- C

hild

-Pu

gh

B e

t C

L

a m

ala

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ch

ron

iqu

e d

u fo

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st u

ne

tériora

tio

n p

rogre

ssiv

e

de

s fo

nctio

ns h

ép

atiq

ue

s p

en

da

nt p

lus

de

six

mo

is. L

a

ma

lad

ie n

e p

eu

t ê

tre

dia

gno

stiq

e q

ue

si l'o

n e

st

co

nscie

nt

de

s s

igne

s c

liniq

ue

s s

ub

tils

et q

ue

l'o

n e

ffe

ctu

e d

es t

ests

d

’inve

stiga

tio

n d

e la

fo

nctio

n h

épa

tiq

ue

alté

rée

. L

es t

ests

de

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ép

ista

ge

des m

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s c

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niq

ues d

u f

oie

co

mp

ren

ne

nt d

es

an

aly

se

s s

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uin

es, l'i

ma

ge

rie

, y c

om

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s u

ltra

so

ns,

et u

ne

b

iopsie

du

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ie.

Le

sco

re C

hild

-Pu

gh

est

un

systè

me

d'é

va

lua

tio

n d

u p

rono

stic -

y c

om

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e l’in

ten

sité

re

qu

ise

du

tra

item

en

t e

t d

e la

ce

ssité

d

'un

e tra

nsp

lan

tatio

n d

u foie

- d

es m

ala

die

s c

hro

niq

ue

s d

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pri

ncip

ale

men

t la

cirrh

ose

. Il fo

urn

it u

ne

pré

vis

ion

de

la

gra

vité

cro

issa

nte

de la

ma

lad

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ép

atiq

ue

et d

u ta

ux d

e s

urv

ie e

stim

é.

https://w

ww

.he

pa

titisc.u

w.e

du/p

ag

e/c

linic

al-

calc

ula

tors

/ctp

https://w

ww

.srb

ge.b

e/s

core

s/

Cirrh

ose d

u fo

ie, in

suffis

ance h

épa

tique

H

épa

tite

chro

niq

ue

A

trésie

bili

air

e

Mala

die

du

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lié

e à

l’a

lcool

Sté

ato

se h

épatiq

ue n

on

alc

ooliq

ue -

NA

SH

T

ran

pla

nta

tion h

épa

tiq

ue

: c

f. T

ran

sp

lan

tati

on

E

tc.

1

8-6

4

1

A

CS

S-9

597, 0

7-2

020

JC

VI, 1

2-2

02

0

ST

IKO

, 12

-20

20

N

AC

I, 1

2-2

020

C

DC

, 11

-20

20

D

onghee

et

al., 2

020

F

acte

ur

de r

isque

po

ur

M

ort

alité

(18

-64

)

Page 22: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

20

B

03X

A0

1

V03A

E

L0

4

A11C

C03

C

nk 5

1164

2

Cnk 5

6739

6 C

nk

51

16

59

Cn

k

53

47

27

U

99

U

99

U

88

U

28

Mala

die

s r

én

ale

s c

hro

niq

ues

- C

KD

G3a à

G5

In

su

ffis

an

ce

s r

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ale

ch

ron

iqu

e –

Pati

en

ts d

ialy

sés

C

ond

itio

ns c

hro

niq

ue

s d

ans le

sq

uelle

s le

s r

ein

s

fon

ctio

nne

nt en

de

ssous d

u n

ive

au n

orm

al pen

dan

t p

lus

d

e t

rois

mo

is. L'in

su

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ance r

énale

ch

ron

ique e

st

cla

ssé

e e

n c

inq s

tad

es s

elo

n la

dim

inutio

n d

u taux d

e

filtra

tio

n g

lom

éru

laire

et

le d

egré

d'a

ttein

te r

én

ale

. M

arq

ue

urs

de

la

filt

ration g

lom

éru

lair

e

GF

R <

60

ml/m

in/1

.73

m2

(ca

t. G

3a

–G

5)

Marq

ue

urs

de

s le

sio

ns r

én

ale

s

Alb

um

inu

rie

: A

ER

≥ 3

0 m

g/2

4 h

eu

res

A

CR

≥ 3

0 m

g/g

ou

≥ 3

mg

/mm

ol

Insuffis

ance r

éna

le c

hro

niq

ue

S

yn

dro

me n

ép

hro

tiq

ue

T

ran

sp

lanta

tio

n r

énale

: c

f. T

ran

sp

lan

tati

on

E

tc.

1

8-6

4

1

A

C

SS

-9597, 0

7-2

020

JC

VI, 1

2-2

02

0

ST

IKO

, 12

-20

20

C

DC

, 11

-20

20

H

AS

, 11

-202

0

NA

CI, 1

2-2

020

G

NF

B,

2020

O

etjens e

t al., 20

20

K

DIG

O,

20

13

F

acte

ur

de r

isque

po

ur

M

ort

alité

(45

-64

)

Non s

ignific

atif (1

8-4

4)

G

NF

B,

2020

En janvie

r 2020,

la B

elg

ique

com

pta

it 8

.537 p

atients

dia

lysés e

t 6.6

48 p

atients

tr

anspla

nté

s.

M

ort

alit

é d

e 1

8-2

0 %

des

pers

on

nes d

ialy

sées a

ttein

tes

par

la C

ovid

-19

pour

la

pre

miè

re v

ag

ue

S

ans o

bje

t

T8

2

Ob

és

ité

(et o

bésité

morb

ide

) IM

C ≥

30 k

g/m

2

L’In

dic

e d

e M

asse C

orp

ore

lle (

IMC

) in

diq

ue

le

rappo

rt

entr

e le p

oid

s (

kg)

et la

taill

e (

m)

au

carr

é.

4

5-6

4

1

A

C

SS

-9597, 0

7-2

020

;

ST

IKO

, 12

-20

20

; J

CV

I,

12

-20

20

; C

DC

, 11

-20

20

;

NA

CI, 1

2-2

020

; H

AS

, 11

-2

02

0

F

acte

ur

de r

isque

po

ur

A

dm

issio

n IC

U

E

nq

te d

e s

anté

, 2018 (

45

-6

4 a

ns)

+

/- 2

0 %

de la p

opula

tion

Souvent, l’o

bésité e

st lié

e à

d’a

utr

es c

om

orb

idités e

t donc

la t

aill

e d

u g

roupe p

our

un

e

obésité «

seule

» e

st plu

s

limitée.

Page 23: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

21

A

utr

e s

ystè

me

d’id

en

tifica

tio

n v

ia

médecin

s

sp

écia

liste

s

e

t/o

u

tr

aitem

ents

(A

TC

, e

tc.)

B

84

U

nexpla

ined a

bn

orm

al

white c

ells

B

82

A

nae

mia

unspecifie

d

B

99

Blo

od/lym

ph/s

ple

en

dis

ease o

ther

Co

des

IC

PC

-2

no

n

sp

écif

iqu

es e

t n

on

ex

ha

us

tifs

d’u

n g

roupe

trè

s

larg

e e

t tr

ès

hété

rogèn

e.

Pati

en

ts i

mm

un

od

ép

rim

és

(h

ors

VIH

) A

van

t, p

en

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nt

et

pa

rfo

is a

prè

s t

rait

em

en

t P

atients

dont le

sytè

me

im

mun

ita

ire

est dé

ficie

nt en

ra

iso

n d

'un

tro

uble

de l’im

munité

ou d

'une a

utr

e m

ala

die

o

u à

la

su

ite d

e l'a

dm

inis

tra

tio

n d

e m

éd

ica

me

nts

im

munosup

pre

sseurs

ou d

e r

adia

tions, y c

om

pris :

-

mala

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s a

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-im

mune

s,

ca

ncers

, tr

an

sp

lanta

tion,

déficie

nces im

munitair

es, tr

ouble

s g

énétique

s a

ffecta

nt le

systè

me im

munitair

e (

AP

EC

ED

, N

FK

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AK

-4,

NE

MO

, tr

ou

ble

s d

u c

om

plé

ment,

SC

ID, etc

.), lu

pus

éry

thé

mate

ux s

ysté

miq

ue a

ctif,

etc

. -

médic

am

en

ts im

muno

su

ppre

sse

urs

po

ur

: po

lyart

hrite

rh

um

ato

ïde, p

so

ria

sis

, m

ala

die

rh

um

ato

logiq

ue

in

fla

mm

ato

ire

(S

TIK

O, 2

020

), m

ala

die

s in

fla

mm

ato

ire

s

ch

ron

iques d

e l'in

testin (

mala

die

de

Cro

hn, colit

e

ulc

ére

use

- IC

PC

: D

94),

etc

. P

our

les p

atients

à r

isq

ues e

t avec d

es m

édic

ations e

t tr

aitem

ents

co

mple

xes e

n f

on

ctio

n d

u s

tade

de

la

p

ath

olo

gie

, le

Co

nse

il re

co

mm

an

de

qu

e la

va

ccin

atio

n

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it v

alid

ée p

ar

le m

éd

ecin

sp

écia

liste

avec u

ne

ad

ap

tatio

n é

ve

ntu

elle

du s

ch

ém

a v

accin

al e

t d

es

traitem

ents

. E

n e

ffet,

il exis

te d

es d

iffé

rences d

e r

isque

s

en f

on

ctio

n d

es p

ath

olo

gie

s, du

sta

de e

t d

e l’in

tensité

de

s

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ents

. *

Les p

rocéd

ure

s g

énéra

les d

’enre

gis

trem

ent de la

vaccin

ation d

oiv

ent êtr

e

respecté

es p

our

le s

uiv

i glo

bal de la v

accin

ation m

ais

pas d

e m

aniè

re

un

iqu

em

en

t “a

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ma

tisé

e”

pa

r u

ne

sim

ple

re

ch

erc

he

de

s c

od

es e

t/o

u p

atie

nts

dans les r

egis

tres c

entr

aux.

1

8-6

4

1

A

CS

S-9

15

8

V

accin

atio

n o

f im

munocom

pro

mi

se

d o

r chro

nic

ally

ill

child

ren a

nd/o

r a

du

lts

(septe

mber

2019

)

https://w

ww

.he

alth.b

elg

ium

.be/fr/

avis

-915

8-

patients

-id

-et-

vaccin

ation

JC

VI, 1

2-2

02

0

ST

IKO

, 12

-20

20

C

DC

, 11

-20

20

G

R, 12

-20

20

E

MA

, 12

-20

20

Hachulla

et al., 2020

G

ao e

t al.,

20

20

Belg

ian Inflam

mato

ry

Bow

el D

isease R

esearc

h

and D

evelo

pm

en

t gro

up

(B

IRD

)

Ungaro

et al., 20

20

B

renner

et al., 20

20a

B

renner

et al., 20

20b

A

gra

wal et al. 2

020

F

acte

ur

de r

isque n

on

sig

nific

atif en B

elg

iqu

e.

P

robable

ment

lié à

des

données e

ncore

insuffis

ante

s

ou tro

p p

eu d

éta

illées p

our

conclu

re a

u n

iveau b

elg

e

Page 24: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

22

L

01

L

02

L

03

L

04

1

) Les m

ala

die

s c

hro

niq

ues s

ous-jacente

s e

t le

s

co

nta

cts

rap

pro

ch

és d

es

pa

tien

ts

imm

un

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ép

rim

és

devra

ient

éga

lem

ent

êtr

e p

ris

en c

om

pte

pou

r la

vaccin

atio

n.

A c

e s

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, il

n’y

a

pas e

ncore

d’é

vid

ence

d’e

ffe

t d

es v

accin

s s

ur

la

réd

uc

tio

n d

e l

a t

ran

sm

iss

ion

du

SA

RS

-Co

V-2

m

ais

, consid

éra

nt

l’expérience a

vec d

’autr

es

va

ccin

s p

our

ce g

rou

pe à

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que

, le

Co

ns

eil

reco

mm

an

de

de

co

nsid

ére

r d

éjà

la

va

cc

ina

tio

n

de

s c

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tac

ts r

ap

pro

ch

és

de

ce

s p

ati

en

ts

un

iqu

em

en

t, c

om

me

pré

cau

tio

n.

A c

e s

tad

e, ce

n’e

st pa

s e

ncore

recom

mand

é p

our

les a

utr

es

gro

upe

s d

e c

om

orb

idités.

2

) P

as d

e v

ac

cin

s v

iva

nts

(p

as s

ur

le m

arc

hé a

ctu

ele

ment)

3

) D

es v

acc

ins

su

pp

lém

en

tair

es

ou

de

s d

os

es

s

up

plé

me

nta

ire

s d

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cin

s s

ont souvent

nécessa

ires p

our

offri

r la

meill

eure

pro

tectio

n

possib

le. C

ert

ain

es t

rapie

s im

munom

odu

latr

ice

s

pou

rraie

nt

avo

ir u

n e

ffe

t pro

tecte

ur

contr

e la

C

OV

ID-1

9.

Un

e é

va

luation c

om

plè

te d

e la b

ala

nce

bén

éfice

s-r

isq

ues d

oit ê

tre r

éa

lisé

e p

ou

r ce

gro

upe

en

fon

ctio

n d

es p

reuves e

t des in

ce

rtitudes

scie

ntifiq

ues a

ctu

elle

s.

4)

Ch

imio

thé

rap

ie a

vec im

munosupp

ressio

n

5)

Ra

dio

théra

pie

rad

icale

6

) T

héra

pie

bio

log

iqu

e im

mu

no

su

pp

res

siv

e o

u

imm

un

om

od

ula

tric

e

P

ar

exe

mple

, un t

raitem

ent

à b

ase d

e c

ort

ico

sté

roïd

es :

Les p

ers

onnes t

raitée

s o

u s

usce

ptib

les d

'êtr

e t

raitées p

ar

des s

téro

ïdes s

ysté

miq

ues p

enda

nt plu

s d

'un m

ois

à u

ne

dose é

quiv

ale

nte

à la

pre

dn

isolo

ne

20 m

g o

u p

lus p

ar

jour.

Niv

ea

u d

e p

reu

ve

C

C

SS

-91

58

m

ole

cule

s a

nd

doses (

Annexe

1)

C

hapte

r 5. Lis

t of

(pote

ntially

) im

munosuppre

ssiv

e

medic

ation

5.2

. Lis

t of m

edic

ation n

ot

consid

ere

d

imm

unosuppre

ssiv

e

5.3

Lis

t of m

edic

ation

pro

bably

not

imm

unosuppre

ssiv

e

Page 25: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

23

L

es

7 c

en

tres

be

lge

s d

e

tran

sp

lan

tati

on

o

nt

de

s

do

nn

ée

s p

ou

r E

uro

tran

sp

lan

t

La

vaccin

ation

devra

it ê

tre

org

anis

ée d

ans

les c

entr

es

be

lge

s

o

u

a

prè

s c

onta

ct

pri

s a

vec le

m

édecin

gén

éra

liste

pou

r l’e

nvo

i dans u

n

ce

ntr

e p

roche

du

pa

tie

nt

Rece

veu

rs d

’un

e t

ran

sp

lan

tati

on

et

pati

en

ts s

ur

les

lis

tes

d’a

tte

nte

Les p

atie

nts

su

r li

ste

s d

'att

en

te p

our

obte

nir

une g

reffe

d'o

rga

ne s

olid

e, d

e m

oelle

osse

use

ou

de c

ellu

les

so

uches.

et

Patients

ayant re

çu u

ne g

reffe

de

ce

llu

les

, ti

ss

us

ou

o

rgan

es

tra

nsfé

rés d

'un a

utr

e in

div

idu d

e la

mêm

e o

u

d'u

ne a

utr

e e

sp

èce, o

u d

u m

êm

e in

div

idu a

ve

c u

n é

tat

imm

un

oco

mp

rom

is (

systè

me im

mun

ita

ire

aff

aib

li p

en

da

nt

les p

ha

se

s a

iguës e

t ch

ron

ique

s d

u t

raitem

ent)

. G

énéra

lem

ent m

oin

s p

ronon

avec u

ne

au

tog

reff

e.

Pour

les p

atients

à r

isq

ues e

t avec d

es m

édic

ations e

t tr

aitem

ents

co

mple

xes e

n f

on

ctio

n d

u s

tade

de

la

p

ath

olo

gie

, le

Co

nse

il re

co

mm

an

de

qu

e la

va

ccin

atio

n

so

it v

alid

ée p

ar

le m

éd

ecin

sp

écia

liste

avec u

ne

ad

ap

tatio

n é

ve

ntu

elle

du s

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ém

a v

accin

al e

t d

es

traitem

ents

. E

n e

ffet,

il exis

te d

es d

iffé

rences d

e r

isque

s

en f

on

ctio

n d

es p

ath

olo

gie

s, du

sta

de e

t d

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tensité

de

s

traitem

ents

. L

e n

om

bre

de

pa

tie

nts

co

nc

ern

és

es

t fa

ible

ma

is,

le r

isq

ue

glo

ba

l e

st

éle

. *

Les p

rocéd

ure

s g

énéra

les d

’enre

gis

trem

ent de la

vaccin

ation d

oiv

ent êtr

e

respecté

es p

our

le s

uiv

i glo

bal de la v

accin

ation m

ais

pas d

e m

aniè

re

uniq

uem

ent “a

uto

matisée”

par

un

e s

imple

reche

rche d

es c

odes e

t/ou p

atients

dans les r

egis

tres c

entr

aux.

1

8-6

4

1

A

JC

VI, 1

2-2

02

0

ST

IKO

, 12

-20

20

C

DC

, 11

-20

20

H

AS

, 11

-202

0

R

aja

et al., 2021

M

ahalin

gasiv

am

et al.,

20

21

Pas d

e d

onné

es b

elg

es

spécifiq

ues m

ais

facte

ur

de

risque d

ans les s

éries à

l’é

tranger

Gro

upe r

ela

tivem

ent re

str

ein

t et re

lativem

ent

facile

à

attein

dre

via

les 7

centr

es

belg

es d

e tra

nspla

nta

tion

A titre

de s

imple

info

rmation,

pour

le c

entr

e d

e G

and, le

nom

bre

de t

ranspla

nta

tions

d’o

rganes e

n 2

019 é

tait 1

06 e

t pour

ce

tte m

êm

e a

nnée 2

019,

le n

om

bre

de p

ers

onnes e

n

att

en

te d

e g

reff

e s

’éle

vait à

2

21

.

Page 26: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

24

R

eg

istr

e C

en

tral

de

s m

ala

die

s

rare

s d

e

Scie

nsa

no

A

90

Syn

dro

me

de

Do

wn

U

n tro

uble

chro

mosom

ique a

sso

cié

soit à

un

ch

rom

osom

e 2

1 s

upp

lém

enta

ire,

so

it à

une t

risom

ie

effe

ctive p

our

le c

hro

moso

me 2

1.

La

déficie

nce inte

llectu

elle

modé

rée

à s

évère

, le

s

malfo

rmatio

ns c

ard

iaques e

t ga

str

o-in

testin

ale

s, une

ne

tte

aug

menta

tio

n d

e l'in

cid

ence d

e la leucém

ie e

t l'a

ppa

ritio

n

pré

co

ce

de

la m

ala

die

d'A

lzheim

er

so

nt é

gale

ment

associé

es à

ce

tte a

ffe

ction

et p

ourr

aie

nt

jouer

un r

ôle

pou

r la

sensib

ilité

à la C

OV

ID-1

9.

1

8-6

4

1

A

JC

VI, 1

2-2

02

0

ST

IKO

, 12

-20

20

H

AS

, 11

-202

0

C

lift et al., 2020

P

as d

e d

onné

es b

elg

es

spécifiq

ues m

ais

facte

ur

de

risque d

ans les s

éries à

l’é

tranger

C

02

K87

H

ypert

ensio

n

com

plic

ate

d

K

86

H

ypert

ensio

n

uncom

plic

ate

d

Hyp

ert

en

sio

n

Une

pre

ssio

n s

ysto

lique

co

nsta

mm

ent supé

rie

ure

à 1

40

mm

Hg o

u lors

que

la

pre

ssio

n d

iasto

liqu

e e

st

co

nsta

mm

ent d

e 9

0 m

mH

g o

u p

lus.

4

5-6

4

1

B

C

SS

-9597, 0

7-2

020

S

TIK

O, 12

-20

20

C

DC

, 11

-20

20

H

AS

, 11

-202

0

NA

CI: T

he

re w

as

modera

te c

ert

ain

ty

evid

ence for

no

im

po

rtan

t in

cre

ase

in

risk o

f hospitaliz

ation

apart

fo

r heart

failu

re.

Facte

ur

de r

isque

po

ur

A

dm

issio

n IC

U

Page 27: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

25

B90

S

yn

dro

me

d'im

mu

no

défi

cie

nce a

cq

uis

e (

SID

A –

VIH

) C

D4+

< 3

50

cellu

les/µ

L

Su

rto

ut

si a

utr

es

co

mo

rbid

ité

s p

rése

nte

s

Déficie

nce

acq

uis

e d

e l'im

munité c

ellu

laire

lié

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un

e

infe

ctio

n a

u V

IH q

ui est

asso

cié

e à

un n

om

bre

de

ly

mphocyte

s T

CD

4+

infé

rie

ur

à 2

00 c

ellu

les/m

icro

litre

, à

m

oin

s d

e 1

4 %

des lym

phocyte

s tota

ux,

à u

ne

sensib

ilité

accru

e a

ux infe

ctio

ns o

pport

unis

tes e

t a

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ancers

agg

ressifs.

L'e

xa

men a

ctu

el de la

litté

ratu

re p

ort

e s

ur

six

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de

don

née

s d

ans d

es r

ég

ions g

éog

rap

hiq

ues o

ù la

qua

lité

et

l'accès a

ux s

oin

s d

e s

anté

et

les r

égim

es d

u t

raitem

ent

antiré

trovira

l sont

va

riés e

t ce

afin d

'obte

nir

un

e v

isio

n

larg

e d

es e

ffets

de la

CO

VID

-19 c

hez le

s p

ers

onnes

rop

ositiv

es (

peop

le w

ith H

IV -

PW

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Pri

se

s e

nsem

ble

, ce

s é

tudes indiq

ue

nt q

ue l'in

fection p

ar

le V

IH p

eut

êtr

e

asso

cié

e à

un r

isque

accru

de

dia

gnostic d

e C

OV

ID-1

9,

mais

qu

e les c

om

orb

idités s

em

ble

nt jo

uer

un

rôle

plu

s

import

ant

qu

e les v

ari

able

s s

pécifiq

ues d

u V

IH. Le

tr

aitem

ent

an

tiré

tro

vir

al ne s

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ble

pas p

roté

ger

co

ntr

e

l'acq

uis

itio

n, la

pro

gre

ssio

n o

u le d

écès lié

s à

la

CO

VID

-19 (

John

sto

n e

t al., 2

020).

T

ou

s le

s p

atients

VIH

(avec o

u s

ans tra

ite

ment)

qu

i o

nt

des C

D4

+ <

35

0 c

ell

ule

s/µ

L o

nt

ég

ale

me

nt

un

ris

que

d’h

ospitalis

atio

n e

t de

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es g

rave

s a

ugm

enté

s.

Les p

atie

nts

VIH

(avec o

u s

ans tra

item

ent)

qu

i o

nt

des

CD

4+ <

20

0 c

ell

ule

s/µ

L o

nt

qu

an

t à

eux u

n r

isq

ue

aug

menté

de m

ort

alit

é lié

e à

la C

OV

ID-1

9.

1

8-6

4

1

B

E

AC

S, 08

-2020

→ O

ui

GR

, 12

-20

20

→ O

ui

NA

CI, 1

2-2

020 →

+/-

E

xpert

s b

elg

es →

+/-

Johnsto

n e

t al., 2020

P

as d

e d

onné

es b

elg

es

spécifiq

ues m

ais

facte

ur

de

risque d

ans les s

éries à

l’é

tranger

Page 28: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

26

R

eg

istr

e C

en

tral

de

s m

ala

die

s

rare

s d

e

Scie

nsa

no

OR

PH

AN

ET

--

Mala

die

s r

are

s

Un g

roup

e d

e m

ala

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s t

rès

téro

ne

s e

t c

om

ple

xe

s

qui se c

ara

cté

rise

pa

r une faib

le p

révale

nce d

ans la

p

op

ula

tio

n (

tou

ch

e m

oin

s d

e 1

pe

rson

ne

su

r 2

.000).

Elle

s

so

nt fr

éq

uem

ment

asso

cié

es à

des p

roblè

mes d

e

dia

gn

ostic e

t de

tra

ite

ment. I

l e

xis

te e

ntr

e 6

.000

et 8

.00

0

mala

die

s r

are

s q

ui to

uchent a

u to

tal 6 à

8 %

de

la

po

pu

latio

n b

elg

e.

Pour

les p

atients

à r

isq

ues (

parf

ois

beau

co

up

mo

ins

) et

avec d

es m

édic

atio

ns e

t tr

aite

ments

com

ple

xes e

n

fon

ctio

n d

u s

tade

de

la

path

olo

gie

, le

Con

se

il re

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mand

e q

ue la

vaccin

atio

n s

oit v

alid

ée p

ar

le

dec

in s

péc

iali

ste

avec u

ne

ad

apta

tio

n é

ve

ntu

elle

du

schém

a v

accin

al et

des tra

item

ents

. E

n e

ffet,

il exis

te d

es

diffé

rences d

e r

isque

s e

n fo

nctio

n d

es p

ath

olo

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s, du

sta

de

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de l’in

tensité d

es t

raitem

ents

. L

e n

om

bre

de

p

ati

en

ts c

on

ce

rné

s e

st

faib

le e

t p

arf

ois

, le

ris

qu

e

glo

ba

l e

st

éle

. *

Les p

rocéd

ure

s g

énéra

les d

’enre

gis

trem

ent de la

vaccin

ation d

oiv

ent êtr

e

respecté

es p

our

le s

uiv

i glo

bal de la v

accin

ation m

ais

pas d

e m

aniè

re

uniq

uem

ent “a

uto

matisée”

par

un

e s

imple

reche

rche d

es c

odes e

t/ou p

atients

dans les r

egis

tres c

entr

aux.

Mala

die

s r

are

s a

ssocié

es à

une a

ltéra

tion g

rave

du

fon

ctio

nne

ment n

euro

logiq

ue

, re

sp

irato

ire

, card

iaque o

u

d'u

n a

utr

e o

rga

ne.

Le

s c

até

go

rie

s m

entionn

ées c

i-dessus

co

mpre

nn

ent

éga

lem

ent

les d

éficie

nces im

munita

ire

s (

IEI

- In

bo

rn e

rro

rs o

f im

mu

nit

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et

méta

bo

lique

s p

rim

air

es

gra

ves (

IEM

- I

nb

orn

err

ors

of

me

tab

olism

IE

M)

More

than 3

0%

of patients

with IE

I had m

ild c

oro

na

vir

us d

isease 2

019 (

CO

VID

- 19)

and r

isk facto

rs p

redis

posin

g to s

evere

dis

ease/m

ort

alit

y in the g

ene

ral

popula

tion a

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eem

ed

to a

ffect

patients

with IE

I, inclu

din

g m

ore

younger

patients

(M

eyts

et al., 2020).

1

8-6

4

1

1

C

E

xp

ert

opin

ion

based

Consid

éra

tions

éth

iqu

es e

t d

e

gra

nde

vu

lnéra

bili

C

CB

B-C

SS

, 12

-20

20

C

CB

B, 12

-2020 (

n°7

5)

Belg

ische P

ID g

rou

p

Meyts

et al., 2020

S

hie

lds e

t al., 2021

Peu o

u p

as d

e d

onnées

épid

ém

iolo

giq

ues p

résen

tes

dans la litté

ratu

re b

elg

e e

t in

tern

ationale

2.5

50

à 3

.00

0 p

atie

nts

PID

«

prim

ary

im

mun

odeficie

ncy »

au m

oin

s e

n B

elg

ique,

pro

bable

ment

plu

s d

’enfa

nts

que d

’adultes

Page 29: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

27

C

OP

ID e

st

un

re

gis

tre

inte

rnati

on

al

de

s

pa

tie

nts

PID

av

ec

u

ne

in

fec

tio

n

Co

vid

-19

T99

via

* R

eg

istr

e b

elg

e

de

la

M

uc

ov

isc

ido

se

* B

CF

A

Belg

ian C

ystic F

ibro

sis

A

ssocia

tion

* IM

A d

ata

bas

es

7

75

91

3 -

77

59

24

, 7

75

93

5 -

77

59

46

B

78

N

85

T

99

* N

99

A

90

N

99

N

99

T

99

N

86

N

99

?

?

?

In c

om

pari

son to t

he g

enera

l popu

lation

, adult p

atients

with P

rim

ary

Im

mune

Deficie

ncy (

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) and s

ym

pto

matic S

econdary

Im

mune D

eficie

ncy (

SID

) dis

pla

y

gre

ate

r m

orb

idity a

nd m

ort

alit

y fro

m C

OV

ID-1

9.

This

incre

ased

ris

k m

ust be

reflecte

d in p

ublic

health g

uid

elin

es to a

dequa

tely

pro

tect

vuln

era

ble

patients

fr

om

exposure

to

the v

irus (

Shie

lds e

t al., 2021).

U

ne u

tilis

ation d

es v

accin

s e

nre

gis

trés e

n d

ehors

de

s

recom

mand

ations o

ffic

ielle

s lié

es à

l’â

ge

po

ur

chaqu

e

va

ccin

, par

exem

ple

po

ur

des p

atients

âg

és d

e m

oin

s d

e

18 a

ns e

t tr

ès à

ris

ques (

ca

ncers

hém

ato

logiq

ue

s,

gre

ffes

et lis

tes d

’attente

s, en

fants

de m

oin

s d

e 1

8 a

ns

pré

se

nta

nt des m

uta

tions g

énétiq

ues g

rave

s {

p.e

x. dé

ficit

en

In

terf

éro

ns}

et

tou

s le

s e

nfa

nts

arr

iva

nt

en

IC

U p

ou

r u

ne

in

fection

vir

ale

aig

ue

re {

san

s d

éfa

ut

gén

étiq

ue

},

etc

.) e

st to

ujo

urs

en

vis

agea

ble

via

l’a

vis

du m

édecin

pre

scrip

teu

r et sous s

on e

ntière

responsabili

té.

D

rép

an

ocy

tose

S

pin

a b

ifid

a

Mu

co

vis

cid

ose

La m

ala

die

de

Huntin

gto

n

Neuro

fib

rom

ato

se

de

type I

S

clé

rose l

até

rale

am

yo

tro

ph

iqu

e

La d

ystr

op

hie

muscula

ire d

e D

uchen

ne

P

hén

ylc

éto

nurie

S

clé

rose

en

pla

qu

e

Myasth

énie

gra

ve

D

iskin

ésie

cili

air

e p

rim

aire

S

MA

X (

Mala

die

de K

enne

dy)

Pro

ge

ria

E

tc.

JC

VI, 2

020

; C

DC

, 2020

JC

VI, 2

020

; C

DC

, 2020

CD

C, 202

0

Page 30: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

28

S

ur

base d

u

Regis

tre N

atio

nal

S

ans o

bje

t

T

ou

tes le

s p

ers

on

ne

s â

gée

s d

e 4

4 à

65

s

an

s c

om

orb

idit

és

E

n e

ffe

t, l

’âg

e e

st

le «

dri

ve

r »

le

plu

s i

mp

ort

an

t d

e f

orm

es

gra

ves

lié

es

à l

a C

OV

ID-1

9 q

ue

ce

soit e

n B

elg

iqu

e o

u d

ans

tou

tes les é

tud

es in

tern

ation

ale

s s

ur

le s

uje

t.

Au

co

urs

de

la

de

uxiè

me

se

ma

ine

de

ja

nvie

r 2

021

, le

ta

ux d

e

mo

rta

lité

glo

ba

l estim

é d

epu

is le

bu

t d

e l'

ép

idé

mie

en

be

lgiq

ue

éta

it d

e 1

74

/ 1

00

.000

ha

bita

nts

, a

llan

t de

0,2

/ 1

00

.000

po

ur

les

mo

ins d

e 2

5 a

ns ;

3 /

10

0.0

00

po

ur

les 2

5-4

4 a

ns ;

35

/ 1

00

.000

po

ur

les 4

5-6

4 a

ns ;

20

8 /

10

0.0

00

po

ur

les 6

5-7

4 a

ns ;

83

0 /

1

00

.000

po

ur

les 7

5-8

4 a

ns à

3.1

94

/ 1

00

.00

0 d

ans l

a t

ran

ch

e

d'â

ge

de

s p

lus d

e 8

5 a

ns.

4

5-6

4

2

A

Les p

ers

onnes â

gées d

e 1

8 à

44 a

ns p

résen

tant une

com

orb

idité n

e s

ont

généra

lem

ent

pa

s p

lus

exposées a

u r

isque

d'a

dm

issio

n a

ux s

oin

s

inte

nsifs o

u d

e d

écès q

ue les

pers

on

nes â

gées d

e 4

5 à

65

ans s

ans c

om

orb

idité

C

f. s

upra

C

f. s

upra

Mala

die

s p

ulm

on

air

es c

hro

niq

ue

s

1

8-4

4

3

B

Facte

ur

de r

isque n

on

sig

nific

atif en B

elg

ique.

Pro

bable

ment

lié à

des

données e

ncore

insuffis

ante

s.

C

f. s

upra

C

f. s

upra

M

ala

die

s c

ard

iova

scu

lair

es c

hro

niq

ues

18

-44

3

B

F

acte

ur

de r

isque p

our

Ad

mis

sio

n IC

U

C

f. S

up

ra

C

f. s

upra

M

ala

die

s n

eu

rolo

giq

ue

s c

hro

niq

ues

1

8-4

4

3

B

Facte

ur

de r

isque n

on

sig

nific

atif en B

elg

ique.

Pro

bable

ment

lié à

des

données e

ncore

insuffis

ante

s

C

f. S

upra

C

f. s

upra

D

iab

ète

su

cré

, T

yp

e 1

et

Typ

e 2

18

-44

3

B

F

acte

ur

de r

isques

Mo

rtalité

Cf. s

upra

C

f. s

upra

C

an

cers

“ s

olid

es ”

(n

on

ma

tolo

giq

ue

s)

18

-44

3

B

F

acte

ur

de r

isque p

our

Mo

rtalité

Cf. s

upra

C

f. s

upra

O

sit

é (

et o

bésité

morb

ide

) :

IMC

≥ 3

0 k

g/m

2

18

-44

3

B

F

acte

ur

de r

isque

A

dm

issio

n IC

U

C

f. s

upra

Cf. s

upra

H

yp

ert

en

sio

n

1

8-4

4

3

B

Facte

ur

de r

isque n

on

sig

nific

atif en B

elg

ique.

Pro

bable

ment

lié à

des

données e

ncore

insuffis

ante

s

Page 31: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

29

P

72

P

73 -

P80

P2

8 –

N28

Tro

ub

les m

en

tau

x s

évè

res

M

ala

die

s p

sychia

triq

ues s

e m

anifesta

nt

pa

r de

s r

uptu

res

dan

s le

pro

cessus d

'adapta

tion e

xprim

ées p

rincip

ale

ment

par

de

s a

nom

alie

s d

e la p

ensée,

des s

entim

ents

et

du

co

mport

em

ent,

pro

duis

ant soit u

ne d

étr

esse

soit u

ne

altéra

tio

n g

énéra

le d

u f

onctio

nnem

en

t (p

atie

nt sous

antip

sychotique, e

tc.)

. P

ers

on

nes d

on

t la

pa

tho

log

ie les

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pêc

he d

e p

ou

vo

ir

ass

ure

r le

ur

pro

pre

pro

tec

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n.

Sch

izoph

rénie

T

rou

ble

bip

ola

ire

C

om

me m

entionn

é d

ans le

DM

S-5

: t

rou

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s

neu

rocogn

itifs,

tro

uble

s d

ép

ressifs u

nip

ola

ires, tr

ou

ble

s

anxie

ux,

trouble

s a

limenta

ire

s,

ad

dic

tions, tr

ouble

s d

e la

pers

onna

lité, etc

. Les tro

uble

s m

enta

ux s

pécifiq

ue

s q

ui en

traîn

en

t u

ne

fic

ien

ce

fo

nc

tio

nn

ell

e g

rav

e d

oiv

ent ê

tre é

valu

és p

ar

le m

édecin

sp

écia

liste

, par

exe

mple

pou

r un

e d

épre

ssio

n

gra

ve

(P

73

-P76),

en

ten

ant

com

pte

de c

ette v

uln

éra

bili

sp

écifiq

ue d

u p

atient

et de l’in

ten

sité d

es t

raitem

ents

psychop

harm

acolo

giq

ue

s e

t p

sychoth

éra

peutiques e

n

pla

ce.

1

8-6

4

E

thiq

ue

B

Exp

ert

opin

ion

based

Consid

éra

tions

éth

iqu

es e

t d

e

gra

nd

e

vu

lnéra

bili

C

CB

B-C

SS

, 12

-20

20

C

CB

B, 12

-2020 (

n°7

5)

JC

VI, 1

2-2

02

0

Seve

re m

en

tal il

lness

S

ans o

bje

t

Page 32: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

30

N28 –

N85

P

28 –

P85

Défi

cie

nce i

nte

llec

tuell

e g

rave

et

pro

fon

de

T

rou

ble

s g

raves d

u d

évelo

ppem

en

t ne

uro

logiq

ue

D

éficie

nce n

euro

logiq

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gra

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P

ers

on

nes

do

nt

la p

ath

olo

gie

les

em

pêc

he d

e p

ou

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ass

ure

r le

ur

pro

pre

pro

tec

tio

n.

Fon

ctio

nnem

ent

inte

llectu

el (n

eu

rolo

giq

ue

) a

norm

al qu

i pre

nd n

ais

sance a

u c

ours

de

la

riode

de

dévelo

pp

em

ent.

Cela

a d

e m

ultip

les é

tiolo

gie

s

po

ten

tie

lles, y c

om

pris d

es d

éfa

uts

géné

tiq

ues e

t des

dom

mages p

éri

nata

ux. Les s

co

res d

u q

uotient

inte

llectu

el

(QI)

so

nt coura

mm

ent

utilis

és p

ou

r déte

rmin

er

si u

ne

pers

onne

pré

sente

une d

éficie

nce inte

llectu

elle

. Les

score

s d

e Q

I com

pris e

ntr

e 7

0 e

t 79 s

e s

itu

ent

dans la

fo

urc

hett

e lim

ite.

Les s

core

s in

féri

eurs

à 6

7 s

e s

itue

nt

dan

s la

fou

rch

ette

de

s p

ers

onn

es a

vec u

n h

an

dic

ap

. S

évè

re →

IQ

20

–35 /

Pro

fon

d →

IQ

19 o

u i

nfé

rie

ur

1

8-6

4

E

thiq

ue

B

Exp

ert

opin

ion

based

Consid

éra

tions

éth

iqu

es e

t d

e

gra

nde

vu

lnéra

bili

C

CB

B-C

SS

, 12

-20

20

C

CB

B, 12

-2020 (

n°7

5)

Turk

et al., 2020

JC

VI, 1

2-2

02

0

Seve

re a

nd

pro

fou

nd

le

arn

ing

dis

ab

ilit

y (

P24

)

S

ans o

bje

t

Z0

1

pauvre

Z0

2

ea

u/n

ou

rritu

re

Z0

3

habitat

Z

07

éducation

Z

09

P

roblè

mes légau

x

Z

11

Po

pu

lati

on

s v

uln

éra

ble

s a

ve

c u

n a

cc

ès

lim

ité

au

x

so

ins

de

sa

nté

P

ers

onn

es e

xposées à

un

e p

rom

iscu

ité i

mp

ort

an

te

(ho

rs c

olle

ctivité

s d

éjà

identifiées c

om

me p

riori

taire

s)

et/

ou

à d

es c

on

dit

ion

s s

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itair

es p

réca

ires

et/

ou

da

ns

l’in

ca

pa

cit

é d

’ad

op

ter

les

ge

ste

s b

arr

ière

s d

e f

on

su

ffis

an

te e

t/o

u a

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c u

n a

ccès

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ité

au

x s

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s d

e

san

té,

par

rap

port

à la

popu

latio

n g

éné

rale

. P

ers

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es

so

uffra

nt

de

han

dic

aps

physiq

ues,

de

pro

-blè

mes d

e s

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menta

le e

t d'a

ppre

ntissa

ge (

voir c

i-des-

su

s),

des p

ers

on

nes a

ppart

en

ant à d

es m

inori

tés, des p

er-

1

8-6

4

E

thiq

ue

C

Exp

ert

opin

ion

based

Consid

éra

tions

éth

iqu

es e

t d

e

gra

nde

vu

lnéra

bili

C

CB

B-C

SS

, 12

-20

20

C

CB

B, 12

-2020 (

n°7

5)

DH

-BIO

, 01

-202

1

Sans o

bje

t

Page 33: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

31

P. du

fait d

'êtr

e

mala

de/c

om

plia

nce

Z

12

- Z

13

- Z

25

A

ssault/h

arm

ful event

pro

ble

m

so

nne

s s

ans d

om

icile

fix

e,

de c

elle

s v

iva

nt

dans l

a p

au

-vre

té o

u s

ouffra

nt de toxic

om

anie

, des p

ers

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s a

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faib

le n

ive

au d

e c

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issa

nces e

t de c

om

pré

hensio

n,

les

pers

onne

s p

rivé

es d

e l

ibert

é,

les t

ravaill

eurs

mig

ran

ts à

fa

ible

revenu e

t de c

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s s

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ence o

u a

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tatu

t ju

rid

ique pré

cair

e,

co

mm

e l

es ré

fugié

s,

les dem

and

eurs

d

'asile

et

les m

igra

nts

sa

ns p

ap

iers

, etc

. (D

H-B

IO/C

onseil

de l’E

uro

pe -

22

/01

/20

21

).

Les p

ers

onnes q

ui sont défa

vori

es s

ur

le p

lan s

ocio

-écono

miq

ue

, so

uffra

nt

d’u

n h

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dic

ap, sous-a

ssuré

es,

dis

crim

iné

es o

u c

onfr

on

tée

s à

la v

iole

nce d

om

estiq

ue

(en

fan

ts e

t adultes),

etc

. (K

uy e

t al., 202

0)

Lis

te n

on

ex

ha

us

tiv

e d

es

po

pu

lati

on

s v

uln

éra

ble

s

(po

ur

info

rmatio

n e

t pa

r ord

re a

lphabétiq

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Adult S

urv

ivors

of

Child

Abuse o

r A

dvers

e E

vents

, A

dult

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ren, A

lco

holic

s,

Bedri

dde

n P

ers

ons, C

rim

e V

ictim

s,

Dis

aste

r V

ictim

s,

Dru

g U

se

rs, E

mig

rants

an

d Im

mig

rants

, H

om

ebou

nd

Pers

ons, H

om

ele

ss P

ers

ons, M

ino

ritie

s

(Sexual an

d G

ende

r, e

thn

ic, etc

.), M

edic

ally

Unin

sure

d,

Prisone

rs, R

efu

gee

s,

Sex W

ork

ers

, S

urv

ivors

(C

ancer,

H

IV L

ong

-Term

, e

tc.)

, T

erm

ina

lly ill,

Work

ing P

oor,

etc

.

Tob

olow

sky et al.,

20

20

(Homeless)

Lew

er

et

al., 202

0

(Hom

ele

ss)

Roedere

r et al.,

20

20

(p

recari

us s

ituations)

Cohen a

t al., 20

21

(V

uln

era

ble

You

th)

Klu

ge e

t al., 202

0

(Refu

gee

) E

tc.

Kuy e

t al., 2020

Page 34: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

32

F

on

cti

on

s à

ris

qu

e a

cc

ru d

’in

fec

tio

n a

u S

AR

S-C

oV

-2 d

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s l

es

se

cte

urs

d’a

cti

vit

és

fin

is,

pa

r le

s A

uto

rité

s b

elg

es,

co

mm

e «

ess

en

tiels

»

Le C

SS

-HG

R e

stim

e q

ue la

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itio

n o

u le c

hoix

des p

rofe

ssio

ns c

ritiques o

u e

ssentielle

s

est du

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de

s in

sta

nce

s p

olit

iques. Il n

ous p

ara

ît c

epe

ndant cla

ir q

u’a

u s

ein

de c

es

str

uctu

res à

défin

ir,

tou

tes le

s p

ers

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rése

nte

s n

e s

ont

pas à

ris

que

équ

ivale

nt.

Pour

aid

er

à c

ette

fin

itio

n, le

CS

S-H

GR

estim

e q

ue,

au

sein

de c

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stitu

tions, c’e

st le

m

édecin

du

tra

vail

qui doit ê

tre d

ire

cte

ment

impliq

ué d

an

s c

ette d

ém

arc

he.

En e

ffet,

il est

l’in

terv

ena

nt de

santé

le p

lus a

dapté

à p

ouvoir

déte

rmin

er

- se

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gen

ce

s d

e

travail

rencontr

ées r

ég

uliè

rem

ent lo

cale

ment

- que

ls s

ont le

s «

so

us-g

roupes s

pécifiq

ues »

pou

va

nt é

ventu

elle

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êtr

e c

oncern

és p

ar

cette

dém

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he d

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accin

ation p

riori

tair

e.

L’in

ve

nta

ire

de c

es f

on

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oit ê

tre é

tab

li en

réun

issa

nt diffé

rente

s e

xpert

ises e

t en

pre

nan

t en

com

pte

la

réa

lité d

e l’o

rganis

ation d

u tra

vail

dans c

ert

ain

s s

ecte

urs

. C

eci

impliq

ue à

min

ima l’e

xp

ert

ise

de

s m

inis

tère

s c

oncern

és :

Santé

et S

écuri

té s

ocia

le,

Em

plo

i, E

cono

mie

, In

térie

ur,

Défe

nse

, etc

. (p

ou

r la

fin

itio

n d

es s

ecte

urs

str

até

giq

ues)

et

de la

médecin

e d

u tra

vail

po

ur

l’applic

atio

n d

es c

ritè

res d

e r

isque

s d

es d

iffé

rente

s

fon

ctio

ns.

Il n

ou

s s

em

ble

par

exem

ple

que c

ette s

éle

ction d

e p

rio

risation d

e «

sous-g

roupe

s

sp

écifiq

ues »

peut

s’o

pére

r selo

n :

Le

fa

it q

ue

l’a

ctivité

pro

fessio

nn

elle

se

alis

e (

un

iqu

em

en

t o

u p

as)

en

mili

eu

exté

rie

ur

/ e

n

mili

eu in

térieur

ouvert

ventilé

/ e

n m

ilieu in

térie

ur

confin

é n

on

-ve

ntilé

/ e

tc. ;

Le

fa

it q

ue

l’a

ctivité

pro

fessio

nn

elle

se

alis

e s

an

s r

esp

ect d

es m

esu

res d

e s

écu

rité

re

com

mand

ées (

p.e

x. la

dis

tancia

tion p

hysiq

ue

de 1

,50m

, de

nsité

d’o

ccupa

tio

n, p

ort

du

m

asq

ue,

etc

.) ;

L

e f

ait q

ue

l’a

ctivité

pro

fessio

nn

elle

se

alis

e p

arf

ois

/ r

are

me

nt

/ fr

éq

ue

mm

en

t /

en

co

ntinu e

n p

résence d

e p

ers

onne

s p

ort

eurs

ou

pas d

u m

asq

ue

, no

mbre

de

pe

rsonn

es

diffé

rente

s, ty

pe d

e p

ers

onn

es r

en

contr

ée

s,

etc

. ;

La c

onsta

tatio

n d

u r

isq

ue indiv

iduel de t

ran

sm

issio

n,

échange d

e m

até

rie

l, c

onta

min

ation

cro

isé

e, e

nvironn

em

ent

réfr

igéré

, e

tc.

(p.e

x.

cas d

e fig

ure

spécifiq

ue

du «

meat p

acke

r »

-

travaill

eur

de la d

écoupe e

n a

batto

ir).

E

tc.

P

rio

rité

âg

e

18

-44

et

ex

po

sit

ion

R

ôle

du

M

éd

ecin

d

u t

rava

il

S

ocié

tale

C

C

SS

-95

97

, 2

02

0

Anne

xe

S

ans o

bje

t

Page 35: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

33

F

on

t p

art

ie d

e c

ett

e c

até

go

rie

, p

ou

r au

tan

t q

u’e

lle

s n

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uis

se

nt

êtr

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éa

lis

ée

s e

n d

ista

nc

iel,

les a

ctivités q

ui

co

nc

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ren

t a

u m

ain

tie

n s

éc

uri

du

fo

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tio

nn

em

en

t d

e b

as

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e l

a v

ie e

n

c

om

mu

na

uté

. Lis

te n

on e

xh

austive e

t no

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riorisée

à a

ffin

er

:

- L

es c

ircuits d

’app

rovis

ionn

em

ent

et d

e m

ise à

dis

positio

n :

des p

roduits d

’alim

enta

tion e

t autr

es b

iens in

dis

pensable

s (

gaz, eau, éle

ctr

icité

, accè

s a

u r

ése

au n

um

éri

que

) ;

- L

es s

erv

ices d

e c

olle

cte

des o

rdure

s e

t d’h

ygiè

ne

;

- L

es s

erv

ices d

e s

ecours

et

de

sécurité

;

- L

es s

erv

ices d

’aid

e s

ocia

le,

en c

e c

om

pris :

CP

AS

, M

utu

elle

s,

co

nsu

ltation

s O

NE

/Kin

d &

G

ezin

, le

s c

entr

es d

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lannin

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am

ilia

l, le

s s

erv

ice

s d

’aid

e à

do

mic

ile, le

s s

erv

ice

s s

ocia

ux,

etc

.) ;

- L

es s

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ices d

’accueil,

d’e

nca

dre

ment e

t d’é

ducatio

n d

es e

nfa

nts

et

adole

sce

nts

, en

part

iculie

r ceux à

destinatio

n d

es p

ublic

s le

s p

lus f

rag

iles ;

- L

es s

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ices d

’accueil

et de p

rise

en c

harg

e d

es p

ers

onn

es h

an

dic

apées e

t de

s p

ublic

s à

besoin

s s

pécifiq

ues, en

part

iculie

r ceux à

destinatio

n d

es p

ublic

s le

s p

lus f

rag

ile

s ;

- L

es s

erv

ices d

’aid

e u

rgen

te a

ux justicia

ble

s, ain

si q

ue d

es s

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ices q

ui, a

u s

ein

du

se

cte

ur

de

la J

ustice, ne s

aura

ient êtr

e s

uspendus s

ans faire c

ouri

r à la c

olle

ctivité u

n

risque

gra

ve d

’attein

te a

ux p

ers

onn

es e

t/o

u a

ux b

iens ;

- Les s

erv

ices fu

néra

ires (

inhum

ation e

t cré

mation)

; -

Etc

. -

Les s

erv

ices d

e tra

nsport

en c

om

mun

(in

pu

t C

SS

) -

Les s

erv

ices d

e r

ech

erc

he s

cie

ntifique, b

iopha

rmace

utique

(in

pu

t C

SS

) -

Les s

erv

ices logis

tiques C

OV

ID p

our

va

ccin

ation

, tr

acin

g, etc

. (in

put

CS

S)

- E

tc.

Le r

ecensem

ent d

e c

es s

ecte

urs

d’a

ctivités e

st pré

se

nté

, ic

i, à

titre

indic

atif. L

es A

uto

rité

s

p

ub

liqu

es r

este

nt,

bie

n s

ûr,

co

mp

éte

nte

s p

ou

r éva

lue

r la

pe

rtin

en

ce

de

l’in

tég

ratio

n d

’au

tre

s

ty

pes d

e s

erv

ices e

t de fo

nctio

ns c

ritique

s. La tra

nspare

nce

su

r le

s c

ritè

res e

t la

motivation d

es

ch

oix

définitifs e

t la

com

munic

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lair

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es A

uto

rité

s à

ce s

uje

t sont fo

ndam

en

tau

x d

an

s c

e

dom

ain

e p

ou

r évite

r l’e

xacerb

ation d

es ten

sio

ns s

ocia

les e

t l’a

dhé

sio

n d

u p

lus g

rand n

om

bre

pou

r un

e c

ohé

sio

n s

ocia

le o

ptim

ale

. Le

supp

ort

d’é

thic

iens e

t de

ju

riste

s a

ux p

olit

iques e

st un

e

pis

te à

suiv

re e

n la m

atière

.

C

CB

B, 12

-2020

(n

°75

)

Page 36: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

34

Pré

cau

tio

ns v

acc

ina

les g

én

éra

les

W7

8 -

W7

9 –

W

84

W8

0 -

W8

1 -

W

82

- W

83

W8

5

W

19

S

/P d

u s

ein

/lacta

tion

post-

part

um

W

95

A

utr

e m

al. s

ein

et

gro

ssesse/lacta

tion

Gro

ss

ess

e

Donn

ées lim

itée

s m

ais

peu d

e r

isques a

tten

dus a

ve

c le

s

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ccin

s à

AR

N m

essa

ger

Fe

mm

es

en

ce

inte

s

Le C

SS

ne r

eco

mm

ande d

onc p

as a

ctu

elle

ment

la v

accin

ation s

ysté

matique

des fem

mes e

ncein

tes. La v

accin

ation d

e la fem

me e

ncein

te p

eut s’e

nvis

ager

sur

un p

lan indiv

iduel si la

bala

nce b

énéfice

-ris

que

est en faveur

de

cette v

acci-

nation. Le r

ôle

du m

éde

cin

spécia

liste

et/ou g

énéra

liste

pour

évalu

er

cett

e b

a-

lance b

énéfice

-ris

que e

st essentiel.

Fe

mm

es

av

ec

un

so

uh

ait

de

gro

ss

es

se

Les d

onnées a

nim

ale

s e

xis

tante

s n

e m

ontr

en

t pas d

’impact de la v

accin

ation n

i sur

des g

esta

tions e

n c

ours

ni en p

hase p

ré-c

once

ptionnelle

. Le C

SS

n’é

met

donc p

as d

’obje

ction à

la v

accin

ation s

ysté

matisée d

e la fem

me e

n â

ge d

e p

ro-

cré

er

et souhaita

nt êtr

e e

ncein

te.

Si une g

rossesse a

ppa

raît a

prè

s la p

rem

ière

dose d

e v

accin

ation, la

seconde d

ose s

era

adm

inis

trée e

n fonction d

e la b

a-

lance b

énéfice

-ris

que p

ropre

à c

haque s

ituation c

liniq

ue r

encontr

ée

. Il e

st éga-

lem

ent

import

ant

de c

lair

em

ent no

tifier

que l’a

dm

inis

tration d

e v

accin

ne c

onsti-

tue a

bsolu

ment

pas u

ne indic

ation d

’inte

rruption d

e g

rossesse.

Fe

mm

es

all

ait

an

tes

M

alg

ré l’a

bsence d

e d

onn

ées c

liniq

ues d

isponib

les s

ur

le s

uje

t, la p

lausib

ilité

d’u

n e

ffet to

xiq

ue

chez l’e

nfa

nt alla

ité e

st fa

ible

, si pas inexis

tante

. A

l’in

sta

r de

ce q

ui est dit d

ans les d

ern

ière

s r

ecom

mandations d

e l’O

MS

, le

CS

S n

’a p

as d

e

cra

inte

s p

art

iculiè

res à

ce s

uje

t. T

oute

s les fem

mes a

llaitante

s p

euvent donc

êtr

e v

accin

ées e

t pours

uiv

re leur

période

d’a

llaitem

ent

telle

qu’e

nvis

agée p

ar

elle

s.

>

18

0

C

CS

S-9

62

2, 01

-202

1

R

ecom

man

datio

ns

en m

atiè

re d

e

va

ccin

atio

n c

ontr

e

le S

AR

S-C

oV

-2 d

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la fem

me

encein

te,

so

uha

ita

nt deve

nir

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te o

u e

n

péri

ode

d’a

llaite

me

nt

au

m

oye

n d

’un v

accin

à A

RN

message

r (ja

nvie

r 20

21

)

https://w

ww

.he

alth.b

elg

ium

.be/fr/

avis

-962

2-

vaccin

ation

-contr

e-l

a-

covid

-19

-chez-l

a-f

em

me

-encein

te

JC

VI, 3

0-1

2-2

02

0

WH

O-S

AG

E, 08

-01

-20

21

C

DC

, 06

-01

-202

1

EM

A-f

aq

, 2

1-0

1-2

02

1

S

ans o

bje

t

Page 37: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

35

A92

A

llerg

ie/r

éaction

alle

rgiq

ue

NC

A

A

12

A

llerg

ic R

eaction N

OS

A85

A

85

Hyp

ers

en

sib

ilit

é –

An

ap

hyla

xie

N

ous s

oulig

nons q

ue le b

én

éfice

d'u

n v

accin

eff

ica

ce

co

ntr

e la

CO

VID

-19 l'e

mport

e d

e lo

in s

ur

le r

isque d

'une

réa

ctio

n a

llerg

ique g

rave. Le r

isque

d'a

naph

yla

xie

exis

te

avec tou

s les m

édic

am

ents

, y c

om

pris le

s v

accin

s,

mais

il

est suffis

am

ment

faib

le c

om

pte

ten

u d

es a

vanta

ges

esco

mpté

s (

1 c

as p

ar

mill

ion e

n g

énéra

l à 1

1 c

as p

ar

mill

ion d

e d

ose

s p

ou

r le

vaccin

Pfizer-

Bio

Nte

ch

- a

ucune

d

on

e d

e c

e t

yp

e p

ou

r le

va

ccin

Mo

de

rna

et le

s a

utr

es

va

ccin

s)

Inte

raction

s : L

e C

SS

re

com

ma

nde

d’a

dm

inis

tre

r ce

tte

va

ccin

atio

n ind

ép

en

da

mm

en

t d

’au

tres e

t d

e r

esp

ecte

r u

n d

éla

i d

’att

en

te d

e 1

4 jo

urs

si un

e a

utr

e in

jectio

n v

accin

ale

a d

û ê

tre

alis

ée

. A

va

nt

la v

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ation

: D

ép

iste

r le

s r

ec

ev

eu

rs p

ote

nti

els

de

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cc

ins p

our

ide

ntifie

r le

s p

ers

onn

es p

résen

tan

t d

es c

on

tre

-in

-d

ica

tion

s e

t de

s p

réca

utio

ns e

t s

'as

su

rer

qu

'un

tra

ite

me

nt

-d

ica

l a

pp

rop

rié

et

un

e s

up

erv

isio

n s

on

t fa

cilem

en

t d

isp

o-

nib

les

po

ur

pre

nd

re e

n c

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rge

l'a

na

ph

yla

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. E

n ca

s d

e sym

ptô

me

s d'h

ype

rse

nsib

ilité

im

dia

te a

prè

s la

p

rem

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do

se

: il e

st fo

rte

me

nt re

co

mm

an

de

pro

de

r à

un

e

pri

se

de

sa

ng

po

ur

la try

pta

se

et

le c

om

plé

men

t en

tre

60

-180

min

ute

s a

prè

s l'a

pp

ari

tio

n d

es

sym

ptô

me

s.

Pour

plu

s d

’info

rmatio

n, voir

an

nexe 2

via

:

http

s:/

/ww

w.h

ea

lth

.be

lgiu

m.b

e/f

r/a

vis

-96

18

-va

ccin

ation

-co

vid

19

-anaphyla

xie

A

nap

hyla

xie

H

yp

ers

en

sib

ilit

é a

ux

dic

am

en

ts

1

8-6

4

0

B

Anne

xe

2

G

râce à

l’a

ppo

rt d

e

Pr.

Vito S

abato

T

im D

e C

loet

Pr.

Did

ier

Ebo

P

r. P

ierr

e V

an D

am

me

Pr.

Jean

-Mic

hel D

ogné

P

r. A

nto

ine F

roid

ure

du

21

/01

/20

21

Valid

ée p

ar

le N

ITA

G lors

de la s

éance d

u

21

/01

/20

21

Sta

tem

ent o

f th

e B

elg

ian

Socie

ty for

Alle

rgy a

nd

Clin

ical Im

munolo

gy

(BelS

AC

I)

V

ers

ion 1

– J

anu

ary

202

1

S

evere

hyp

ers

en

sitiv

ity o

r alle

rgy r

eactions (

anaphyla

xis

) fo

llow

ing v

accin

ation (

in

genera

l) a

re r

are

, estim

ate

d a

t aro

und 1

case p

er

mill

ion.

In

th

e t

wo

ma

in s

tud

ies t

ha

t evalu

ate

d the e

ffect of R

NA

vaccin

es a

gain

st C

OV

ID-1

9,

the s

am

e n

um

be

r of possib

le

alle

rgic

reactions w

ere

observ

ed in the t

reate

d g

roups

an

d t

he

pla

ce

bo

gro

up

s.

T

he F

ood a

nd D

rug

Adm

inis

tration (

FD

A)

identified

a w

eak s

ignal suggesting

more

cases o

f hypers

en

sitiv

ity

reactions in the v

accin

e g

roup,

bu

t n

on

e o

f th

ese

re

actio

ns

were

severe

or

requir

ed the

adm

inis

tration o

f adre

nalin

e.

Note

tha

t patients

with

docum

ente

d a

llerg

ies to o

ne

of

the

va

ccin

e c

om

po

ne

nts

w

ere

exclu

ded fro

m the

stu

die

s.

R

eal-

life im

muniz

ation d

ata

w

ere

recently r

ele

ased b

y the

CD

C: out o

f nearl

y 2

mill

ion

doses o

f P

fizer-

Bio

NT

ech

vaccin

e a

dm

inis

tere

d in

the

United S

tate

s, 17

5 c

ases o

f possib

le a

llerg

ic r

eaction h

ave

been r

epo

rted.

How

ever,

only

21 s

evere

alle

rgic

reactions

(anaphyla

xis

) have b

een

docum

ente

d, a r

ate

of 11

cases p

er

mill

ion d

oses.

It s

hould

be n

ote

d that at th

is

sta

ge w

e d

o n

ot

have s

uch

com

ple

te d

ata

fo

r th

e

Modern

a v

accin

e.

Page 38: Conseil Supérieur de la Santé · Linput de diverses associations scientifiques spécialisées (cf. Point 6) a également été pris en ligne de compte. Après approbation de lavis

36

S

ur

base d

u

Regis

tre N

atio

nal

S

ans o

bje

t A

do

lesce

nts

- E

nfa

nts

– N

ou

rris

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Comorbidité Age Priorité Niveau Epidémio

Maladies pulmonaires chroniques 45-64 1 A Mortalité

Maladies cardiovasculaires chroniques 45-64 1 A Mortalité

Maladies neurologiques chroniques – Démences 45-64 1 A Mortalité

Diabète sucré, Type 1 & 2 45-64 1 A Mortalité

Cancers “ solides “ (non hématologiques) 45-64 1 A Mortalité

Cancers hématologiques 18-64 1 A Mortalité

Maladies hépatiques chroniques (Child-Pugh B et C) 18-64 1 A Mortalité

Maladies rénales chroniques (CDK G3a à G5) Patients dialysés

18-64 1 A Mortalité

Obésité et obésité morbide (BMI ≥ 30 kg/m2) 45-64 1 A ICU

Patients immunodéprimés (hors VIH) 18-64 1 A -

Receveurs d’une transplantation Patients sur les listes d’attente

18-64 1 A -

Syndrome de Down 18-64 1 A -

Hypertension 45-64 1 B ICU

Syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA – VIH) CD4+ < 350 cellules/µL

18-64 1 B -

Maladies rares 18-64 1 C -

Toutes les personnes âgées de 44 à 65

sans comorbidités

45-64

2

A

s.o.

Maladies pulmonaires chroniques 18-44 3 B -

Maladies cardiovasculaires chroniques 18-44 3 B ? ICU ?

Maladies neurologiques chroniques 18-44 3 B -

Diabète sucré, Type 1 et 2 18-44 3 B ? Mortalité ?

Cancers “ solides “ (non hématologiques) 18-44 3 B ? Mortalité ?

Obésité et obésité morbide (BMI ≥ 30 kg/m2) 18-44 3 B ? ICU ?

Hypertension 18-44 3 B -

Troubles mentaux sévères 18-64 Ethique B s.o.

Déficience intellectuelle grave et profonde 18-64 Ethique B s.o.

Populations vulnérables avec un accès limité aux soins de santé

18-64 Ethique C s.o.

Fonctions à risque accru d’infection au SARS-CoV-2

dans les secteurs d’activités définis, par les Autorités belges, comme « essentiels »

18-44

Sociétal

C

s.o.

Précautions vaccinales générales

Hypersensibilité - Anaphylaxie 18-64 0 B s.o.

Grossesse > 18 0 C s.o.

Adolescents - Enfants – Nourrissons < 18 0 C s.o.

Complémentation Zinc et (Vitamine D) 18-64 0 C s.o.

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5. ANNEXES Annexe 1

List of (potentially) immunosuppressive medications In order to find the brand names of the various medications, see: Gecommentarieerd Geneesmiddelen Repertorium (Belgisch Centrum voor Farmacotherapeutische in-formatie; www.bcfi.be) Répertoire Commenté des Médicaments (Centre Belge d’Information Pharmaco thérapeutique; www.cbip.be) The list of immunosuppressive medication is long. There is a continuous introduction of new monoclonal antibodies. The best moment for vaccination is before the start of immunosuppressive medication. At that moment, the function of the immune system is still intact and there will be an optimal response to vaccination. In addition, live-attenuated vaccines are contra-indicated during immunosuppressive therapy. The interval after which a live-attenuated vaccine can safely be given after cessation of immunosuppressive therapy is dependent on pharmacokinetic and pharmacodynamics characteristics of the medication in question. Pharmacokinetics: As a rule of thumb there are no significant concentrations of a medication present after five times the elimination half-life. Pharmacodynamics: The suppressive effect on the immune system can last longer than the presence of detectable concentrations in the blood. In anti-cytokine drugs the immunosuppressive effects after clearance in the serum will be of shorter duration than in drugs that inhibit cell division and cell function. As a rule of thumb the immunosuppressive effect after stopping a drug will be waned 2 weeks after elimination of anti-cytokine drugs and 4 week after elimination of other drugs, unless there are other data found in the literature. Table 2 summarizes the safe interval after which a live-attenuated vaccine can safely be given, taken the above considerations into account, There are several drugs known that can lead to prolonged suppression of T and B lymphocytes: Obinutuzumab, Rituximab, Alemtuzumab. In the table there is a minimum duration indicated before a live-attenuated vaccine can be given, provided that the absolute CD4+ T-lymphocytes, CD8+ T-lymphocytes and B-lymphocytes are within the normal range.

Table: Safe interval after stop ISD medication: to consider the injection live-attenuated vaccines (if no other possibilities)

Medication Elimination half-life

Safety margin (in weeks)

Recommended interval: 5 xt 1/2 + safety margin before vaccination

high dose prednisone > 1mg/kg/d, > 14 days (children) > 20 mg/d, > 14 days (adults)

6 hours 4 1 month

Methotrexate low dose: ≤0.4 mg/kg/week or ≤20 mg (adults)

3-17 hours Individual assessment*

Methotrexate high dose >0.4 mg/kg/week or >20 mg (adults)

3-17 hours 4 4

1 month 1 month

6-mercaptopurine 5 hours 4 1 month

Azathioprine 5 days 4 2 month¶

Basiliximab 4-10 days 4 3 month

Belatacept 8-10 days 4 3 month

Cyclosporine 6 hours 4 1 month

Everomilus 30 hours 4 6 weeks

Fotemustine 83 hours 4 6 weeks

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Medication Elimination half-life

Safety margin (in weeks)

Recommended interval: 5 xt 1/2 + safety margin before vaccination

Leflunomide 2 years**

Mitotranxone 12 days 4 3 month

Mycophenolate mofenil 12-18 hours 4 1 month

Sirolimus 50-70 hours 4 6 weeks

Tacrolimus 12-15 hours 4 1 month

Medications for IMID

Abatacept 13 (8-25) days 2 3-4 months

Alemtuzumab 6 months‡

Anakinra 6 hours 2 2 weeks

Apremilast 9 hours 2 2 weeks

Baricitinib 12,5 hours 2 2 weeks

Belimumab 19 days 4 4 months

Canakinumab 26 days 2 5 months

Daclizumab 21 days 4 6 months

Eculizumab 8-20 days 4 6 months°

Fingolimod 6-9 days 4 3 months

Ixekizumab 13 days 4 3 months

Natalizumab 16 days 4 3 months

Secukinumab 27 (18-46) days 4 9 months

Siltuximab 16 days 2 4 months

Teriflunomide 19 days 4 6 months

Tocilizumab 6-23 days 4 3 months

Tofacitinib 3 hours 4 1 month

Ustekinumab 15-32 days 4 4 months

Vedolizumab 25 days 4 5 months

TNF inhibitors

Adalimumab 2 weeks 2 3 months

Certolizumab 14 days 2 3 months

Golimumab 12 days 2 3 months

Etanercept 70 hours 2 1 month

Infliximab 12 weeks 2 4 months

Alkylating medication

Melfalan 1 hours 4 1 month

Busulfan 3 hours 4 1 month

Cyclophosphamide 9 hours 4 1 month

Ifosfamide 22 hours 4 6 weeks

Chloorambucil 2 hours 4 1 month

Other alkylating medication

Bendamustine 0,5 h 4 1 month

Dacarbazine 5 h 4 1 month

Estramustine 110 h# 4 2 months

Temozolomide 1,8 h 4 1 month

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Medication Elimination half-life

Safety margin (in weeks)

Recommended interval: 5 xt 1/2 + safety margin before vaccination

Thiotepa 4 h 4 1 month

Monoclonal antibodies / cyto-kines

Brentuximab 5d

3 months

Elotuzumab 8d 4 3 months

Ipilimumab 15d 4 4 months

Obinutuzumab 37 d 4 6 months**

Rituximab

1 year**

Treatment for MS

Alemtuzumab 6 month‡

Daclizumab 21d 4 6 month

Dimethyl fumaraat 1 h 2 2 weeks‡

Fingolimod 6-9d 4 3 month

Glatiramer acetate 21d 4 6 month

Natalizumab 16d 4 3 month

Teriflunomide 19d 4 4 month

*Live attenuated vaccines are probably safe in low dose methotrexate. Decision to vaccinate should be guided by individual risk as-

sessment, ¶ varicella vaccination possible in low dose azathioprine : >3 mg/kg/day ** therapeutic drug monitoring Possibility for ´wash-out´ procedure; ‡ decision guided by measuring lymphocyte count; °TDM possible;

# active metabolite

List of medication not considered immunosuppressive

• Paracetamol, NSAID, Sulphasalazine, (hydroxy) chloroquine

• Corticosteroids o Short treatment with corticosteroids (< 14 days) or long-term treatment with a daily dose

▪ of < 10 mg prednisone (8 mg methyprednisolone) or equivalent in adults ▪ < 0.3 mg/kg/d prednisone or equivalent in children

o Physiological doses (substitution treatment) o Inhalation steroids

Topical steroids (skin, ears, eyes) o Intra-articular, bursal, or intra-tendon injection of steroids o Budesonide enteric coating (Entocort®, etc.)

• Glatiramer acetate Copaxone® (Sanofi-Aventis) (MS) (www.bcfi.be/www.cbip.be)

• Selective Estrogen-receptor modulators (treatment of hormone responsive breast cancer) Clomifen, tamoxifen, toremifen, raloxifen, fulvestrant (www.bcfi.be/http://www.cbip.be)

• Aromatase-Inhibitors (estrogen synthesis inhibitors; treatment of hormone responsive breast can-cer) Anastrozol, exemestan, letrozol (www.bcfi.be/www.cbip.be)

• Growth factors Hematopoietic growth factors (Granulocyte colony- stimulating factors,G-CSF)

• Antiviral therapy: HIV-drugs, ribavirin, interferon, inosine pranobex. Treatment with interferons can weaken the efficacy of some live-attenuated vaccines (because of the mode of action), but there is no increase in side effects.

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List of medication probably not immunosuppressive

• Hydroxycarbamide (Hydrea®)*

• Monoclonal antibodies against: - VEGF (vascular endothelial growth factor) - EGFR (epidermal growth factor) - Growth factor HER-2 Anti GD2, AntiPD1, IL2 analogon

• Aflibercep (Eylea®, Zaltrap®)

• Aldesleukine (Proleukin®)

• Bevacizumab (Avastin®) Cetuximab (Erbitux®) Dinutuximab

• Nivolumab (Opdivo® )

• Panitumumab (Vectibix®)

• Pembrolizumab (Keytruda®)

• Ramucirumab (Cyramza®) Trastuzumab (Herceptin®)

* the underlying condition necessitating treatment with Hydroxycarbamide (Hydrea®) can be immunosuppressive

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6. COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL

La composition du Bureau et du Collège ainsi que la liste des experts nommés par Arrêté royal se trouvent sur le site Internet du CSS (page : Qui sommes-nous).

Tous les experts ont participé à titre personnel au groupe de travail. Leurs déclarations générales d’intérêts ainsi que celles des membres du Bureau et du Collège sont consultables sur le site Internet du CSS (page : conflits d’intérêts). Les experts suivants ont participé à l’élaboration et à l’approbation de l’avis. Le groupe de travail a été présidé par Yves VAN LAETHEM et le secrétariat scientifique a été assuré par Jean-Jacques DUBOIS et Fabrice PETERS. CORNELISSEN Laura Gynécologie, épidémiologie Sciensano BOSSUYT Nathalie Epidémiologie Sciensano GOVAERTS Frans Médecine interne Domus medica HANQUET Germaine Epidémiologie KCE HITES Maya Médecine interne, infectiologie,

médecine des voyages ULB Erasme BXL

MALI Stéphanie Vaccinologie, épidémiologie. AFMPS-FAGG SOENTJENS Patrick Médecine interne, mal. inf.

tropicales, médecine des voyages ITG & Defensie

SCHELSTRAETE Petra Pédiatrie, pneumologie pédiatrique, infectiologie.

UZ Gent

SPODEN Julie Médecine générale SSMG VAN DER HILST Jeroen Infectiologie, médecine interne,

médecine des voyages JessaZH Hasselt

VAN LAETHEM Yves Infectiologie, vaccinologie, médecine des voyages

CHU St-Pierre BXL

VANDERMEULEN Corinne Epidémiologie, vaccinologie KULeuven WYNDHAM-THOMAS Chloé

Infectiologie, épidémiologie Sciensano

Ont été entendus / consultés / ont proactivement communiqué leurs réflexions :

BAERT Filip Partie “Patients immunodéprimés

/ Maladies auto-inflammatoires“

AZ Delta, Belgian Inflammatory

Bowel Disease Research and

Development group (BIRD)

BEELE Hilde Partie “Greffe/Transplant“ UZ Gent, Weefselbank

CAEYMAEX Florence Philosophie politique, éthique ULiège, RCB, CCBB

DE MAESENEER Jan Approche globale UGent, Taskforce opérationnelle

stratégie de vaccination

DE WIT Stéphane Partie “HIV” Centre de référence HIV, CHU

Saint-Pierre

DOGNE Jean-Michel

VAN DAMME Pierre

Partie “Anaphylaxie” UNamur

UA

Taskforce de vaccination

FROIDURE Antoine Allergologie, immunologie BelSACI - Belgian Society for

Allergy and Clinical Immunology

HAERYNCK Filomeen Partie “Maladies auto-immunes“

(PID)

UZ Gent, Centrum voor Primaire

Immuunstoornissen Gent (CPIG)

RICOUR Céline Aspects épidémiologiques e.a. KCE

WISSING Karl Martin Partie “Greffe/Transplant“ et

“Néphologie“

UZ Brussel, Nefrologie, Belgian

Transplantation Society (BTS)

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Conseil Supérieur de la Santé

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Au sujet du Conseil Supérieur de la Santé (CSS) Le Conseil Supérieur de la Santé est un organe d’avis fédéral dont le secrétariat est assuré par le Service Fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Il a été fondé en 1849 et rend des avis scientifiques relatifs à la santé publique aux ministres de la Santé publique et de l’Environnement, à leurs administrations et à quelques agences. Ces avis sont émis sur demande ou d’initiative. Le CSS s’efforce d’indiquer aux décideurs politiques la voie à suivre en matière de santé publique sur base des connaissances scientifiques les plus récentes. Outre son secrétariat interne composé d’environ 25 collaborateurs, le Conseil fait appel à un large réseau de plus de 500 experts (professeurs d’université, collaborateurs d’institutions scientifiques, acteurs de terrain, etc.), parmi lesquels 300 sont nommés par arrêté royal au titre d’expert du Conseil. Les experts se réunissent au sein de groupes de travail pluridisciplinaires afin d’élaborer les avis. En tant qu'organe officiel, le Conseil Supérieur de la Santé estime fondamental de garantir la neutralité et l'impartialité des avis scientifiques qu'il délivre. A cette fin, il s'est doté d'une structure, de règles et de procédures permettant de répondre efficacement à ces besoins et ce, à chaque étape du cheminement des avis. Les étapes clé dans cette matière sont l'analyse préalable de la demande, la désignation des experts au sein des groupes de travail, l'application d'un système de gestion des conflits d'intérêts potentiels (reposant sur des déclarations d'intérêt, un examen des conflits possibles, et une Commission de Déontologie) et la validation finale des avis par le Collège (organe décisionnel du CSS, constitué de 30 membres issus du pool des experts nommés). Cet ensemble cohérent doit permettre la délivrance d'avis basés sur l'expertise scientifique la plus pointue disponible et ce, dans la plus grande impartialité possible. Après validation par le Collège, les avis sont transmis au requérant et au ministre de la Santé publique et sont rendus publics sur le site internet (www.hgr-css.be). Un certain nombre d’entre eux sont en outre communiqués à la presse et aux groupes cibles concernés (professionnels du secteur des soins de santé, universités, monde politique, associations de consommateurs, etc.). Si vous souhaitez rester informé des activités et publications du CSS, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : [email protected].

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service public fédéral

SANTE PUBLIQUESECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT

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Cette publication ne peut être vendue.