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MÉMENTO N°XXX I XXX 2019 XXX 110 MÉMENTO N°477 I JANVIER 2019 FTHM et ses partenaires ras- semblent des Cabinets de conseils, d’externalisation et d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Le volet conseil est assuré par le Cabinet FTHM Consulting, créé en 1994. Ce Cabinet est présent dans les domaines de la stratégie, de l’organisation, des études économiques, de la qualité, des ressources hu- maines, de l’assistance à maî- trise d’ouvrage mais éga- le- ment dans celui de la finance et de la comptabilité. Parte- naires très proches, le volet recrutement de cadres et d’ex- ternalisation de la gestion des ressources humaines est assu- ré par le Cabinet EQUATION. Le Cabinet d’expertise comp- table et de commissariat aux comptes se dénomme MGI QUALEX. Il assure le com- missariat aux comptes d’un grand nombre de sociétés tant malgaches qu’étrangères. Ces cabinets ont, en outre, un partenariat privilégié dans le domaine juridique et fiscal avec le Cabinet LEXEL. “Ce partenariat permet d’offrir aux clients l’ensemble des pa- lettes de services utiles à toute entreprise et institution dési- reuse de progresser dans son domaine », note Alain Pierre Bernard, associé. Depuis le début des années 2000, FTHM Consulting s’ex- porte, opérant jusqu’en Haïti et dans de nombreux pays en Afrique continentale (y compris des pays anglo- phones comme le Ma- lawi et le Kenya). “La conjoncture, lors de la période de transition entre 2009 et 2014, nous a poussé à nous intéresser à d’autres pays car le marché malgache se ré- trécissait. Nous avons décidé de conquérir ces marchés extérieurs par nécessité mais aussi par envie” . Il s’avère que la com- pétence malgache, en termes de conseils, peut très bien s’expor- ter. Notre inter- locuteur sou- ligne toutefois que Madagascar représente encore 70% des opérations réalisées par FTHM et ses partenaires. Une clientèle multisectorielle et multidimensionnelle FTHM travaille aussi bien pour des entreprises que pour des institutions, comme les Ministères, des projets et organisations non gouver- nementales ainsi que des organismes nationaux et internationaux. Pour ce qui est des entreprises, leur taille est très variée, allant des plus petites entités jusqu’aux mul- tinationales en passant par les grands groupes nationaux, tous secteurs confondus. “Le secteur financier, les banques et institutions de microfinance, constituent une large partie de notre clientèle. Ensuite, il y a les organismes financés par des partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, AFD, BAD…) pour des projets ambitieux auxquels nous pou- vons très bien apporter notre expertise” , ajoute Alain Pierre Bernard. “Dans le monde, depuis quelques années, ce sont les échanges de services qui pri- ment sur les transactions de biens. Or, le conseil fait partie intégrante du secteur des ser- vices” , indique Alain Pierre Bernard. Il en est de même à Madagascar où, au vu de la structure du PIB, les services prennent dorénavant le des- sus par rapport aux secteurs primaire et secondaire. Le sec- teur tertiaire est dynamique et demeure en expansion mal- gré une forte concurrence qui se fait de plus en plus sentir. “Ce qui nous oblige à offrir des prestations de grande qua- lité afin de fidéliser la clientèle, aussi bien à Madagascar qu’à l’extérieur” . Certifications ISO et services de qualité FTHM Consulting se réjouit d’être le premier Cabinet- conseil en Afrique à avoir été certifié ISO 9001-2007 et ISO 9001-2015. Pour intervenir à l’étranger, la détention de ces certifications s’est avérée très importante, sachant que lors des appels d’offres internatio- naux, les concurrents figurent souvent parmi les références mondiales du secteur. “Avec nos 90 consultants, dont la majorité est issue des Grandes Ecoles de Madagascar, il nous arrive régulièrement de rem- porter des marchés face à ces leaders” , note avec fierté Alain Pierre Bernard. Des missions ponctuelles ou de longue durée Le secteur où opère FTHM Consulting peut compor- ter des missions ponctuelles qui consistent à régler un problème spécifique. “Nous pouvons effectuer également de l’assistance technique qui s’étale sur plusieurs années. A titre d’exemple, nous effec- tuons depuis plus de huit ans une mission dans le domaine de l’assainissement à Mada- gascar avec l’UNOPS qui est un organisme du système des Nations-Unies situé à Genève” , indique notre interlocuteur. Toujours grâce à la qualité des services que FTHM offre, il est récurrent que les clients fassent à nouveau appel à ses services au fil des ans. “Au Congo Démocratique, notre première mission date de 2010. En 2018, nous en sommes déjà à notre onzième mission” . En 25 ans d’existence, le Cabinet a toujours été en constante croissance, et ce malgré les crises que le pays a traversées. “Celle de 2009 a été la plus rude, au regard de sa durée, mais FTHM a su la surmonter. Nous pouvons dire qu’après les diverses crises traversées, nous avons acquis une certaine capacité de rési- lience”, déclare Alain Pierre Bernard. Ce dernier ajoute que le Cabinet mise sur l’ave- nir avec optimisme grâce aux compétences de ses collabo- rateurs et à la qualité de son portefeuille d’activités. Solofo Ranaivo CONSEILS ET EXTERNALISATION Les compétences malgaches s’exportent Le secteur du conseil et de l’externalisation a connu une croissance fulgurante au cours de ces dernières années, partout dans le monde. Depuis le début des années 2000, FTHM Consulting, Cabinet malgache opérant dans ce registre, se tourne vers les marchés étrangers. Son arme et principal argument de vente demeure le niveau des compétences malgaches. EXPOSITION ET CONFÉRENCES Les dégâts causés par la mauvaise gouvernance Piètre gestion des affaires publiques, manque de vision des politiques et des dirigeants, corruption institutionnalisée… tous ces maux qui gangrènent le pays et l’empêchent d’émerger ont été évoqués, sans ambiguïté, lors de la deuxième édition de l’exposition relative à l’Histoire Economique de Madagascar depuis 1960 et portant sur le thème “Gouvernance, clé du développement ?”, et la série de conférences y afférentes, organisées par le Cabinet FTHM Consulting et la Mention Economie de l’Université d’Antananarivo en octobre/novembre dernier. “Il s’agissait de retracer le che- min par où est passé notre pays afin d’appréhender pourquoi nous sommes, aujourd’hui, dans cette situation que le peuple Malgache ne mérite pas” , explique Alain Pierre Bernard, Associé du Cabinet FTHM Consulting. Consa- cré à l’Histoire Economique de Madagascar depuis 1960, l’événement a été effective- ment une occasion pour les visiteurs de comprendre que “l’émergence n’est pas pour demain” , comme l’ont si bien énoncé certains visiteurs. L’événement s’est articulé à travers une multitude de pan- neaux didactiques agrémen- tés de nombreux graphes et tableaux, mais également par des conférences réunissant des personnalités expertes sur le thème général de la Gou- vernance. Boycotté par les politiques (bien que chacun des 36 can- didats à l’élection présiden- tielle ait été invité…), cet évé- nement a été une occasion de mettre en lumière les impacts des bonnes et mauvaises ges- tions des affaires publiques depuis le retour à l’Indépen- dance de Madagascar en 1960. La corruption “institu- tionnalisée” (il a maintes fois été mentionné l’État mafieux), gangrenant le pays dans son intégralité, explique l’écart entre le niveau des recettes (11% du PIB) et le potentiel fiscal estimé à 17% du PIB. Il a été expliqué comment la cor- ruption du système judiciaire pèse sur les performances économiques («risque pays» très élevé). Suite à leurs analyses, les solutions préconisées par les panélistes aux problèmes du pays se résument en une expression : “bonne gouver- nance” . Beaucoup de textes de Lois demeurent, pour l’heure, dépourvues de leurs Décrets d’application et donc inappli- cables. L’adoption de textes de Lois importantes telles que celle relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et celle relative au recouvrement et à l’affectation des avoirs illicites ont été reportées aux calendes grecques par des dé- putés irresponsables, faisant fi des conséquences catas- trophiques qui pourraient en résulter pour les entreprises et le pays, notamment le risque pour Madagascar d’être dé- classé dans la liste grise et d’être pénalisé à l’internatio- nal. Des chefs d’entreprises ont pu témoigner de leurs re- lations souvent conflictuelles avec l’Administration (racket fiscal). Le nécessaire redressement socio-économique de Mada- gascar et l’atteinte du dévelop- pement durable et inclusif de Madagascar requiert une Ad- ministration et des dirigeants ayant le sens de l’éthique et le sens de l’intérêt général. Solofo Ranaivo

CONSEILS ET EXTERNALISATION EXPOSITION ET … · 2019. 1. 25. · l’exposition relative à l’Histoire Economique de Madagascar depuis 1960 et portant sur le thème “Gouvernance,

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MÉMENTO N°XXX I XXX 2019 XXX110 MÉMENTO N°477 I JANVIER 2019

FTHM et ses partenaires ras-semblent des Cabinets de conseils, d’externalisation et d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Le volet conseil est assuré par le Cabinet FTHM Consulting, créé en 1994. Ce Cabinet est présent dans les domaines de la stratégie, de l’organisation, des études économiques, de la qualité, des ressources hu-maines, de l’assistance à maî-t r i s e d’ouvrage

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ment dans celui de la finance et de la comptabilité. Parte-naires très proches, le volet recrutement de cadres et d’ex-ternalisation de la gestion des ressources humaines est assu-ré par le Cabinet EQUATION. Le Cabinet d’expertise comp-table et de commissariat aux comptes se dénomme MGI QUALEX. Il assure le com-missariat aux comptes d’un grand nombre de sociétés tant malgaches qu’étrangères. Ces cabinets ont, en outre, un partenariat privilégié dans le domaine juridique et fiscal avec le Cabinet LEXEL. “Ce partenariat permet d’offrir aux clients l’ensemble des pa-lettes de services utiles à toute entreprise et institution dési-reuse de progresser dans son domaine », note Alain Pierre Bernard, associé.Depuis le début des années 2000, FTHM Consulting s’ex-porte, opérant jusqu’en Haïti et dans de nombreux pays

en Afrique continentale (y compris des pays anglo-

phones comme le Ma-lawi et le Kenya). “La conjoncture, lors de la période de transition entre 2009 et 2014, nous a poussé à nous

intéresser à d’autres pays car le marché malgache se ré-

trécissait. Nous avons décidé

de conquérir ces marchés e x t é r i e u r s par nécessité mais aussi par envie”. Il s’avère que la com-p é t e n c e m a l g a c h e, en termes de conseils, peut très bien s’expor-

ter. Notre inter-locuteur sou-ligne toutefois

que Madagascar représente encore

70% des opérations

réalisées par FTHM et ses partenaires.

Une clientèle multisectorielle et multidimensionnelleFTHM travaille aussi bien pour des entreprises que pour des institutions, comme les Ministères, des projets et organisations non gouver-nementales ainsi que des organismes nationaux et internationaux. Pour ce qui est des entreprises, leur taille est très variée, allant des plus petites entités jusqu’aux mul-tinationales en passant par les grands groupes nationaux, tous secteurs confondus. “Le secteur financier, les banques et institutions de microfinance, constituent une large partie de notre clientèle. Ensuite, il y a les organismes financés par des partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, AFD, BAD…) pour des projets ambitieux auxquels nous pou-vons très bien apporter notre expertise”, ajoute Alain Pierre Bernard.“Dans le monde, depuis quelques années, ce sont les échanges de services qui pri-ment sur les transactions de biens. Or, le conseil fait partie intégrante du secteur des ser-vices”, indique Alain Pierre Bernard. Il en est de même à Madagascar où, au vu de la structure du PIB, les services prennent dorénavant le des-sus par rapport aux secteurs primaire et secondaire. Le sec-teur tertiaire est dynamique et demeure en expansion mal-gré une forte concurrence qui se fait de plus en plus sentir. “Ce qui nous oblige à offrir des prestations de grande qua-lité afin de fidéliser la clientèle, aussi bien à Madagascar qu’à l’extérieur”.

Certifications ISO et services de qualitéFTHM Consulting se réjouit d’être le premier Cabinet-conseil en Afrique à avoir été certifié ISO 9001-2007 et ISO 9001-2015. Pour intervenir à l’étranger, la détention de ces

certifications s’est avérée très importante, sachant que lors des appels d’offres internatio-naux, les concurrents figurent souvent parmi les références mondiales du secteur. “Avec nos 90 consultants, dont la majorité est issue des Grandes Ecoles de Madagascar, il nous arrive régulièrement de rem-porter des marchés face à ces leaders”, note avec fierté Alain Pierre Bernard.

Des missions ponctuelles ou de longue duréeLe secteur où opère FTHM Consulting peut compor-ter des missions ponctuelles qui consistent à régler un problème spécifique. “Nous pouvons effectuer également de l’assistance technique qui s’étale sur plusieurs années. A titre d’exemple, nous effec-tuons depuis plus de huit ans une mission dans le domaine de l’assainissement à Mada-gascar avec l’UNOPS qui est un organisme du système des Nations-Unies situé à Genève”, indique notre interlocuteur. Toujours grâce à la qualité des services que FTHM offre, il est récurrent que les clients fassent à nouveau appel à ses services au fil des ans. “Au Congo Démocratique, notre première mission date de 2010. En 2018, nous en sommes déjà à notre onzième mission”.En 25 ans d’existence, le Cabinet a toujours été en constante croissance, et ce malgré les crises que le pays a traversées. “Celle de 2009 a été la plus rude, au regard de sa durée, mais FTHM a su la surmonter. Nous pouvons dire qu’après les diverses crises traversées, nous avons acquis une certaine capacité de rési-lience”, déclare Alain Pierre Bernard. Ce dernier ajoute que le Cabinet mise sur l’ave-nir avec optimisme grâce aux compétences de ses collabo-rateurs et à la qualité de son portefeuille d’activités.

Solofo Ranaivo

CONSEILS ET EXTERNALISATION

Les compétences malgaches s’exportentLe secteur du conseil et de l’externalisation a connu une croissance fulgurante au cours de ces dernières années, partout dans le monde. Depuis le début des années 2000, FTHM Consulting, Cabinet malgache opérant dans ce registre, se tourne vers les marchés étrangers. Son arme et principal argument de vente demeure le niveau des compétences malgaches.

EXPOSITION ET CONFÉRENCES

Les dégâts causés par la mauvaise gouvernancePiètre gestion des affaires publiques, manque de vision des politiques et des dirigeants, corruption institutionnalisée… tous ces maux qui gangrènent le pays et l’empêchent d’émerger ont été évoqués, sans ambiguïté, lors de la deuxième édition de l’exposition relative à l’Histoire Economique de Madagascar depuis 1960 et portant sur le thème “Gouvernance, clé du développement ?”, et la série de conférences y afférentes, organisées par le Cabinet FTHM Consulting et la Mention Economie de l’Université d’Antananarivo en octobre/novembre dernier.

“Il s’agissait de retracer le che-min par où est passé notre pays afin d’appréhender pourquoi nous sommes, aujourd’hui, dans cette situation que le peuple Malgache ne mérite pas”, explique Alain Pierre Bernard, Associé du Cabinet FTHM Consulting. Consa-cré à l’Histoire Economique de Madagascar depuis 1960, l’événement a été effective-ment une occasion pour les visiteurs de comprendre que “l’émergence n’est pas pour demain”, comme l’ont si bien énoncé certains visiteurs. L’événement s’est articulé à travers une multitude de pan-neaux didactiques agrémen-tés de nombreux graphes et tableaux, mais également par des conférences réunissant des personnalités expertes sur le thème général de la Gou-vernance.

Boycotté par les politiques (bien que chacun des 36 can-didats à l’élection présiden-tielle ait été invité…), cet évé-nement a été une occasion de mettre en lumière les impacts des bonnes et mauvaises ges-tions des affaires publiques depuis le retour à l’Indépen-dance de Madagascar en 1960. La corruption “institu-tionnalisée” (il a maintes fois été mentionné l’État mafieux), gangrenant le pays dans son intégralité, explique l’écart entre le niveau des recettes (11% du PIB) et le potentiel fiscal estimé à 17% du PIB. Il a été expliqué comment la cor-ruption du système judiciaire pèse sur les performances économiques («risque pays» très élevé).

Suite à leurs analyses, les solutions préconisées par

les panélistes aux problèmes du pays se résument en une expression : “bonne gouver-nance”. Beaucoup de textes de Lois demeurent, pour l’heure, dépourvues de leurs Décrets d’application et donc inappli-cables. L’adoption de textes de Lois importantes telles que celle relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et celle relative au recouvrement et à l’affectation des avoirs illicites ont été reportées aux calendes grecques par des dé-putés irresponsables, faisant fi des conséquences catas-trophiques qui pourraient en résulter pour les entreprises et le pays, notamment le risque pour Madagascar d’être dé-classé dans la liste grise et d’être pénalisé à l’internatio-nal. Des chefs d’entreprises ont pu témoigner de leurs re-lations souvent conflictuelles avec l’Administration (racket fiscal).

Le nécessaire redressement socio-économique de Mada-gascar et l’atteinte du dévelop-pement durable et inclusif de Madagascar requiert une Ad-ministration et des dirigeants ayant le sens de l’éthique et le sens de l’intérêt général.

Solofo Ranaivo