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Plus de succès au travail QUEL AVENIR POUR L'EMPLOI? Un monde en mutation SOFT SKILLS Importantes pour décrocher un job ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS Deux oui et un départ #7/8 2017 CONT EXT

CONT EXT - secsuisse.ch · gratuit. pour vous. Plus de réductions. Avantages et réductions ... monde du travail. Quelques semaines plus tard seulement, d’autres jeunes, ... préparés

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CONTEXT – Juli/August 2017

Plus de succès au travail

QUEL AVENIR POUR L'EMPLOI?Un monde en mutation

SOFT SKILLSImportantes pourdécrocher un job

ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉSDeux oui et un départ

#7/82017

CONTEXT

Plus de conseils. Accompagnement de carrière, contrôle de certifi cat de travail, etc. aux conditions a� rayantes. pour vous.

Plus de formation.Séminaires et cursus de formation continuejusqu’à 10% de rabais. pour vous.

Plus de mise en réseau.Professionnels regroupés par centres d’intérêt gratuit. pour vous.

Plus de réductions. Avantages et réductionsp.ex. jusqu’à 20% de rabais sur vos achats chez Esprit. pour vous.

plus d’économies.pour moi.

Nous sommes à la fois un tremplin, un point de convergence, un véritable partenaire et un réseau solide pour la vie professionnelle.

Tous les avantages sur

secsuisse.ch/membres

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

4 – COMMENTAIREMichael Kraft parle de l’avenir de la formation commerciale initiale

8 – ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉSOui à la Prévoyance 2020, oui au modèle par régions et départ de Susanne Zimmermann

12 – CONSEIL JURIDIQUEIncapacité de travail: que faire en cas de certificats contradictoires?

13 – OFFRES DE NOS PARTENAIRES

14 – SUCCÈS AU TRAVAILSécurité professionnelle et valeurs éthiques

De nombreuses personnes travaillent

comme des groupes de rock. Dans

la gig economy, comme on l’appelle,

ils passent d’un gig à un autre,

c’est-à-dire qu’ils sont actifs

pour plusieurs mandants sur la base

de projets. Grâce à des plateformes

numériques, le recrutement a

lieu très rapidement. 5// Les soft

skills, ou compétences sociales,

deviennent de plus en plus importantes

pour décrocher un emploi. Le point sur

les pratiques de différentes entreprises

en la matière. 10//

5

Christian ZündCEO de la Société suisse des employés de commerce [email protected]

Plus de conseils. Accompagnement de carrière, contrôle de certifi cat de travail, etc. aux conditions a� rayantes. pour vous.

Plus de formation.Séminaires et cursus de formation continuejusqu’à 10% de rabais. pour vous.

Plus de mise en réseau.Professionnels regroupés par centres d’intérêt gratuit. pour vous.

Plus de réductions. Avantages et réductionsp.ex. jusqu’à 20% de rabais sur vos achats chez Esprit. pour vous.

plus d’économies.pour moi.

Nous sommes à la fois un tremplin, un point de convergence, un véritable partenaire et un réseau solide pour la vie professionnelle.

Tous les avantages sur

secsuisse.ch/membres

SOMMAIRE

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CONTEXT  – Juillet/Août 2017

Plus de 14 000 apprenties et apprentis ayant accompli leur formation commer-

ciale de base par un parcours dual ou entièrement scolaire, attendent avec impatience leur diplôme. Le soulage-ment dans les aulas et les salles de fête sera perceptible: jeunes em-ployés de commerce fraîchement di-plômés, ils feront leur entrée dans le monde du travail. Quelques semaines plus tard seulement, d’autres jeunes, tout aussi nombreux, se prépareront à leur premier jour d’apprentissage de commerce.

Le rythme régulier des années sco-laires fait parfois reculer au second plan cette question: qu’est-ce qui at-tend les jeunes employées et em-ployés de commerce dans les décen-nies à venir? A quoi doivent-ils être préparés dans ce monde du travail du 21e siècle? De quoi doivent-ils être ca-pables? De quoi faut-il poser les bases? Combien de temps devront-ils travailler, eux qui, avec une probabili-té de 50 %, vont atteindre 100  ans voire plus? Et à quoi ressembleront alors le monde du travail et les phases de vie personnelles?

Nous n’avons aujourd’hui aucune réponse à bon nombre de ces ques-tions. C’est pourtant essentiel de s’y confronter et de faire évoluer la formation commerciale pour l’avenir. La prochaine réforme de la formation commerciale de base, dont le coup d’envoi devrait être donné cette année en-core, va entraîner des changements profonds – et c’est une bonne chose. Maintenant déjà, des choses commencent à bou-ger dans la recherche appliquée, les organismes de politique de l’éducation, les écoles professionnelles et les entreprises formatrices.

D’après la Société des employés de commerce, il y a trois champs principaux pour lesquels il vaut la peine de repenser fondamentalement la formation: la structure de l’apprentis-sage, les compétences à faire acquérir et la façon de trans-mettre celles-ci.

Pour ce qui est de la structure, la question porte surtout sur la façon dont on pourra réagir aux évolutions futures, toujours plus rapides. Par exemple par plus de flexibilité dans la formation.

Que le succès continue!

Quant aux compétences nécessaires, notre association a déjà fourni de pre-mières réflexions à ce sujet avec les études sur la numérisation et l’offsho-ring (externalisation) publiées récem-ment. Il en ressort qu’il faut accorder plus de poids aux compétences métho-dologiques, sociales et personnelles – telles que la pensée critique et la fa-culté d’argumenter, de communiquer, de présenter et de collaborer par projet. Mais de nouvelles compétences tech-niques deviennent également impor-tantes, dans le domaine des technolo-gies de l’information, justement. Peut-être que les apprentis employés de commerce acquéraient autrefois par eux-mêmes des connaissances de base en informatique de gestion et en ana-lyse des données ou flairaient les nou-velles tendances dans leur domaine.

Enfin, les nouveaux contenus d’ensei-gnement et les nouvelles compétences méthodologiques nécessitent aussi de nouvelles formes d’apprentissage. A cet égard, les outils d’e-collaboration ou les supports de cours disponibles en ligne pourraient jouer un rôle, tout comme d’autres formes d’enseignement dans lesquelles l’enseignant coache et ac-compagne davantage ses étudiants. Une certaine indépendance de lieu et de temps, favorisée par la «salle de classe numérique», pourrait encoura-

ger la mobilité professionnelle déjà pendant la formation.

Mais cet enthousiasme pour les nouvelles formes d’enseigne-ment et d’apprentissage ne doit pas faire oublier la chose sui-vante: les évolutions évoquées au début laissent craindre que les tâches moins complexes soient de moins en moins nombreuses. Dans toutes ces discussions, il faut donc aussi être attentif à ce que les jeunes scolairement plus faibles aient des perspectives d’avenir malgré les nouvelles compétences exigées.

Si, au 21e siècle, on réussit à faire évoluer favorablement la for-mation commerciale de base, le succès qu’a connu jusqu’ici cette formation est assuré pour les prochaines années. Ce n’est pas pour rien que l’apprentissage de commerce est de loin le préféré en Suisse. Nous entendons contribuer à ce qu’il en soit toujours ainsi et que de nombreuses futures générations d’em-ployées et d’employés de commerce démarrent leur vie profes-sionnelle avec succès.

«Il faut être attentif à ce que les jeunes scolaire-ment plus faibles aient

des perspectives d’avenir malgré les nouvelles

compétences exigées.»

4 COMMENTAIRE

MICHAEL KRAFT

... est responsable politique et conseil de jeunesse au sein de la Société suisse des employés de commerce.

Les travailleurs indépendants proposent leurs services sur le marché en ligne. Leur recru-tement se fait de plus en plus rapidement grâce à des plateformes intelligentes. Clients et prestataires sont reliés en quelques clics.

Les révolutions industrielles ont tou-jours été liées à des réorganisations. Mais dans l’histoire, aucun tournant ne s’est produit à un tel tempo. Les profes-sions évoluent, des métiers dispa-raissent alors que d’autres voient le jour. Conséquences: les travailleurs doivent se montrer flexibles, s’adapter aux nou-velles tâches et, justement, souvent re-noncer à un emploi fixe.

EMPLOIS TEMPORAIRESD’après une étude de l’entreprise de conseil McKinsey et Deloitte, les enga-gements temporaires vont continuer de gagner en importance. Parmi les contri-buteurs de ce changement, il y a les em-ployeurs, les employés et la technologie. Les plateformes numériques qui per-mettent de relier les acteurs entre eux

jouent aussi un rôle clé. Les travailleurs indépendants publient leurs offres en ligne et les clients les engagent en quelques clics. Les systèmes d’évalua-tion facilitent la prise de décision. Par-mi les plateformes classiques, on trouve Booking, Airbnb et Uber. Ces marchés numériques transforment massive-ment le travail indépendant. C’est qu’avec l’omniprésence des appareils mobiles d’une part, l’immense vivier de travailleurs et de clients d’autre part, et enfin la possibilité de disposer d’infor-mations en temps réel, les indépen-dants et les mandataires se trouvent toujours plus rapidement. Au cours des deux dernières années, ce sont surtout des startups qui ont lancé ce type de plateformes. Nous nous trouvons bien à l’aube d’un changement.

La gig economy passe à la vitesse supérieure. Près de 25% des

travailleurs suisses exercent de manière indépendante – à temps plein ou à côté d’un poste fixe – un ou plusieurs em-plois et passent d’un gig à un autre comme les groupes de rock. Cela s’ex-plique d’abord par le fait que de nom-breuses entreprises se montrent fri-leuses à engager des collaborateurs de manière fixe et préfèrent employer du monde en fonction de leurs besoins du moment. Par ailleurs, les gens appré-cient de plus en plus la possibilité de travailler de manière libre et indépen-dante. Ils optent ainsi pour la gig eco-nomy de leur plein gré.

Le monde du travail évolue très rapi-dement en raison de la numérisation et de l’utilisation croissante des robots.

TRAVAILLER comme un groupe de rock

Rolf Murbach Marion Nitsch

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

5TRAVAIL 4.0

L’entreprise Gigme, fondée en 2015, fait partie de ces plateformes. Les travail-leurs indépendants peuvent y proposer leurs prestations en ligne de manière simple afin que les mandataires les ré-servent. L’élément pratique qui fait la différence avec les autres plateformes, c’est que les clients – par exemple des entrepreneurs individuels, des étu-diants, des personnes réintégrant le marché du travail à temps partiel ou des groupes de projets – ne doivent plus se préoccuper des relations contractuelles, des contributions sociales, des assu-rances ou des impôts. Gigme gère toute la facturation des honoraires. «Nos clients sont virtuellement indépen-dants. Ils doivent pouvoir se concentrer sur leur activité principale sans perdre de temps à effectuer du travail adminis-tratif», explique Frank Ohoven, fonda-teur de Gigme. Sur la plateforme, les entreprises ont aussi la possibilité de publier des offres d’emploi ou de contacter directement les prestataires.

JURIDIQUEMENT CORRECTAux yeux de Frank Ohoven, des condi-tions d’engagement équitables et le res-pect du droit sont essentiels. En contact avec des syndicats et différents offices, Gigme veille à ce que les obligations so-ciales soient respectées. Le fondateur de Gigme rejette l’idée d’une plateforme capitaliste qui exploiterait ses clients. «Bien sûr que nous voulons gagner de l’argent, mais ce qui compte le plus pour nous, c’est de diriger une plateforme qui profite au client comme au prestataire. Les systèmes qui cassent les prix et qui pénalisent l’une des parties mettent en danger la paix sociale, ce qui est dom-mageable pour tout le monde.» Alors que les grands acteurs du numérique comme Uber et Airbnb remettent en cause les régulateurs du monde entier sans s’encombrer de clarté juridique, Gigme respecte les règles. «Toutes les taxes et assurances sont traitées et payées conformément à la loi. Les CCT sont également respectées. Chez nous, on observe le droit», ajoute Frank Ohoven.

Les startups telles que Gigme concurrencent les prestataires de travail temporaire traditionnels parce qu’elles sont moins chères et plus transparentes. En général, avec les agences de travail temporaire, ni l’employeur, ni l’employé ne savent exactement quelle part du sa-laire le fournisseur se met dans la poche. Chez Gigme, on affiche publi-

quement toutes les retenues. Sur 100 francs de frais de salaire, 73 francs vont à l’employé, il y a 17 francs de charges sociales et les 10 francs restants sont perçus par Gigme pour son travail. Ce qui est peu par rapport aux prestataires de travail temporaire habituels qui, se-lon les recherches du journal Schweiz am Sonntag, perçoivent au minimum le double. En contexte de pression crois-sante sur les coûts, Gigme a clairement une longueur d’avance. Et les personnes privées, qui proposent leur prestation sur la plateforme et fixent elles-mêmes leurs prétentions, peuvent voir en un clic combien elles gagnent effective-ment. Par exemple, un graphiste qui af-fiche un tarif horaire de 70 francs dis-pose au final de 50 francs dans son porte-monnaie.

PLUSIEURS EMPLOYEURSFrank Ohoven est convaincu du fait que le monde du travail évoluera vers da-vantage de flexibilité. Et les employeurs qui collaborent toujours plus avec des travailleurs indépendants ne sont pas les seuls à en bénéficier, il y a aussi des avantages pour les employés. «Il est clair qu’il restera toujours des emplois fixes, mais une nette tendance au multijo-bisme se dessine. De nombreuses per-sonnes travaillent pour plusieurs em-ployeurs à durée déterminée et dans des projets de groupes divers. Et ce, non pas par défaut, mais par choix. Elles sont plus libres dans l’organisation de leur

temps et peuvent plus facilement coor-donner les plages horaires consacrées au travail, à la famille et aux loisirs.» De plus, comme le montrent plusieurs études, les représentants de la généra-tion Y ont d’autres valeurs et placent leurs priorités ailleurs. La qualité de vie et une intégration harmonieuse entre vies professionnelle et privée apparaît plus importante aux yeux de bon nombre de gens qu’une carrière clas-sique et les symboles de statut social. Ils veulent des jobs intéressants et de la li-berté. Se plier à des structures rigides ne leur correspond pas. Ils acceptent en contrepartie une certaine insécurité.

Mais l’insécurité liée aux emplois temporaires basés sur des projets véhi-cule aussi une certaine sécurité: lors-qu’on a plusieurs employeurs, on est moins dépendant. On peut perdre un mandat, mais il en reste d’autres. Et Frank Ohoven voit encore un autre avantage: «Plus on acquiert d’expé-riences, plus on se qualifie pour des tâches différentes et plus on devient po-lyvalent. Dans un monde du travail tou-jours plus différencié grâce à la trans-mission simple et rapide de données que permettent les plateformes en ligne, on peut faire valoir ses qualifica-tions dans plusieurs emplois. Ce qui est enrichissant.»

Magasins: gagner de la clientèle grâce à une présentation atypique.

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

6 TRAVAIL 4.0

Plus d’informations sur gigme.ch

Rolf Murbach

La révolution numérique concerne autant les entreprises que les employés. Cela a des répercussions sur la formation continue. On a besoin d’offres qui soient pratiques et faites sur mesure, explique Urs Achermann.

La numérisation et l’automatisation bouleversent le monde du travail. Quel impact cela a-t-il pour les entreprises?Les entreprises doivent se préparer aux changements et à l’accélération induits par la numérisation. Les hiérarchies classiques perdent en importance, alors que les collaborations en partenariat au sein d’équipes d’excellence ont le vent en poupe. Les entreprises doivent plus prendre conscience que c’est en offrant des conditions d’engagement favorables qu’on attire les talents qui évitent la perte de savoir-faire. Une gestion du personnel durable y contribue grande-ment. Enfin, les entreprises doivent res-ter alertes, soit travailler davantage avec des collaborateurs indépendants dans le cadre de projets à durée déterminée.

Les hiérarchies classiques perdent donc en importance?Effectivement. Cette mutation du monde du travail repose sur la techno-logie et les domaines d’activité évoluent très vite. Des décisions intelligentes supposent donc des compétences spé-cialisées dans différents domaines et un perfectionnement continu. Un cadre n’est plus en mesure d’avoir une vue d’ensemble et de comprendre tous ces changements. De ce fait, il doit doter ses spécialistes et responsables de projets d’un certain pouvoir de décision. Ainsi, les cadres assument moins de tâches di-rectionnelles classiques mais plus de tâches de coordination. Les réseaux aux responsabilités différenciées rem-placent les hiérarchies traditionnelles.

Des startups lancent des plateformes mettant en relation indépendants et employeurs. Les emplois à durée déterminée sont-ils en augmentation?Oui, il s’agit d’une tendance qui va per-durer. D’une part, les entreprises sou-haitent engager davantage de collabora-teurs de projets à durée déterminée, ce

«Il faut fournir des prestations convaincantes»

qui leur permet de réagir plus vite aux diverses demandes. D’autre part, de plus en plus de personnes ne souhaitent plus être liées à une entreprise. Elles préfèrent la liberté et l'autonomie que permet le travail indépendant.

Les travailleurs indépendants se qualifient à travers les mandats qu’ils effectuent. Quelle est la valeur réelle d’un certificat de travail?En tant qu’entreprise, je dois m’imposer sur le marché avec des prestations convaincantes. A ce niveau-là, les certi-ficats de travail ne sont plus si perti-nents. Comme les collaborations se font toujours plus en ligne sur des plate-formes telles que Gigme ou Coople, ce sont surtout les évaluations des manda-taires qui font la différence. En tant que prestataire indépendant, je dois mettre en évidence les projets pour lesquels j’ai été engagé. Un portefeuille en ligne convaincant et actuel est indispensable.

Que signifie tout ceci pour les prestataires de formation?De nouveaux jobs et fonctions, pour les-quels aucune formation continue n’existe encore, apparaissent constam-ment. Nous devons y réagir, ce qui im-plique d’être en contact étroit avec les entreprises et les associations profes-sionnelles pour être au fait des exi-gences du marché du travail et à même de concevoir des offres en conséquence. Prenons l’exemple d’une entreprise qui emploie un Conversion Rate Manager et veut lui permettre de se perfection-ner. Nous concevons ce type de forma-tions et les proposons sur le marché. La tendance se dessine: on recherche des séminaires courts faits sur mesure et des certifications attestant de compé-tences professionnelles spécifiques.

Est-ce que les titres de formation continue traditionnels, par exemple

de formation professionnelle supé-rieure, perdent aussi de leur attrait?On ne peut pas l'affirmer ainsi. Pour les postes fixes qui se maintiendront à l’avenir, ces titres resteront importants. Quelqu’un qui effectue un brevet fédé-ral peut se prévaloir de compétences immédiatement disponibles pour un employeur. Pour certains postes, ces titres sont essentiels et constituent sou-vent un prérequis dans le cadre d’une procédure d’embauche. Une autre ten-dance prévaut dans le monde du travail, qui veut que les titres formels soient toujours plus importants pour réussir sa carrière. La demande de formation continue et le nombre croissant de for-mations postgrades le montrent claire-ment. Mais il existe aussi la tendance inverse, celle des formations sur me-sure, brèves et axées sur la pratique.

Ces changements rapides réclament des adaptations du côté des employés. Quels sont les éléments fondamen-taux permettant d'y faire face?Outre les compétences profession-nelles, les aptitudes communication-nelles sont essentielles. Les travailleurs qualifiés œuvrent au sein d’équipes dif-férentes sur des projets variés. S’ils sont indépendants, ils s’engagent auprès de plusieurs employeurs. Les projets com-plexes auxquels ils sont confrontés ne réussissent que si la communication fonctionne. Les gens doivent aussi se mettre en réseau et se mettre en valeur, ce qui implique encore une fois de sa-voir communiquer. Enfin, ils doivent se montrer ouverts au changement. Ceux qui se cramponnent à leurs acquis se re-trouveront vite sur la touche.

Urs Achermann est directeur de la formation continue à la KV Business School à Zurich.

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

7TRAVAIL 4.0

tuelles en 7 régions qui seront conduites par une section leader. Selon Christian Zünd, CEO de la Société suisse des employés de commerce, cette nouvelle structure facilitera les synergies et per-mettra de mieux répondre à l’évolution des besoins des membres.

UN DÉBAT CONSTRUCTIFLa journée s’est clôturée par un débat entre la députée au Conseil des Etats Géraldine Savary (PS) et le conseiller national Jean-François Rime (UDC), qui portait notamment sur les réponses que doivent apporter les mondes écono-mique et politique aux défis posés par la numérisation. Animée par Thierry Vial, rédacteur en chef de PME Magazine, la discussion a été constructive et em-prunte de pragmatisme.

Ainsi, les deux parlementaires re-jettent l’idée d’un revenu universel pour répondre aux pertes d’emplois

dues à la numérisation. «Le travail doit rester la source permettant de subvenir à ses besoins et de s’épanouir», affirme Géraldine Savary. Pour chacun d’eux également, c’est dans la formation continue que réside la solution. Celle-ci doit être en partie effectuée au sein même des entreprises. Pour la sénatrice, l’assurance chômage a également un rôle clé à jouer: «Au Danemark, le chô-mage est considéré comme une période de formation permettant de réintégrer durablement le marché du travail. En Suisse, l’obligation d’être employable de suite est un réel frein». De son côté, le conseiller national a insisté sur le rôle clé des conseillers en orientation qui doivent davantage «guider les jeunes vers des métiers qui offrent des débou-chés» et sur l’importance de la forma-tion professionnelle supérieure qui, à ses yeux, demeure encore trop chère pour les étudiants par rapport aux études académiques.

«Est-ce qu’on se rend vraiment compte sous la coupole à Berne du tsu-nami que représente la numérisation?», demande un délégué. «Il y a des groupes de travail, mais les résultats sont insatis-faisants», répond la sénatrice. Elle cite notamment l’absence de réponses du Conseil fédéral concernant la situation non concurrentielle dont jouit Airbnb et concernant la proposition de sup-pression, sous la pression d’Uber, du ta-chygraphe obligatoire pour les chauf-feurs de taxi. «Il ne faut pas oublier que ces plateformes répondent aussi à des services qui laissent parfois à désirer de la part des prestataires traditionnels», nuance le conseiller national.

Des exemples qui soulignent la complexité du phénomène et qui té-moignent de l’importance du travail de sensibilisation du monde politique à effectuer par des spécialistes d’associa-tions tels que la Société des employés de commerce, afin de tirer parti de la révo-lution qui se déroule en maintenant des emplois de qualité.

Dans son discours d’ouverture, le président Daniel Jositsch a rap-

pelé l’importance cruciale de la Pré-voyance 2020. Selon lui, le paquet sou-mis au vote populaire le 24 septembre prochain répond à la nécessité de réfor-mer le système des retraites sans tou-cher à ses structures principales: «Même s’il n’est pas idéal, il constitue la meilleure solution». Et de rappeler qu’un non dans les urnes reviendrait à faire capoter un projet équilibré, basé sur la solidarité entre les générations et issu d’un compromis obtenu de justesse au Parlement. Et ce, sans garantie au-cune de disposer d’un modèle idéal en contrepartie.

ADOPTION DU MODÈLE PAR RÉGIONSLes délégués ont également largement approuvé le nouveau modèle de fonc-tionnement par régions. Pour rappel, il s’agit de regrouper les 28 sections ac-

Une ÉTAPE      IMPORTANTE franchie

Oui à la Prévoyance 2020, adoption du modèle par régions, débat politique sur l'avenir des professions commerciales: tels ont été les moments marquants de l’assemblée du 10 juin à Yverdon-les Bains.

Dominique Nussbaum Gaëtan Cana

8 ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

Représentante de la Suisse romande au Comité central depuis 2011, Susanne Zimmer mann quitte ses fonctions pour se consacrer pleinement à ses activités professionnelles et à sa formation continue. Thierry Broger prend sa succession.

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Quels ont été pour vous les éléments marquants durant votre mandat?J’ai été impressionnée par l'immense engagement de certaines personnes au sein des comités, qui consacrent leur

DÉPART DE SUSANNE ZIMMERMANN

temps libre et une partie de leur vie pro-fessionnelle à l’association sans être ré-munérées. Les différences culturelles entre les régions romandes sont à la fois une richesse et un défi. Les ateliers que nous avons organisés et au cours des-quels nous avons invité les sections à collaborer, ont été riches et ont généré des idées innovantes.

Quel regard portez-vous sur le nouveau modèle par régions?Il me semble important de réunir les forces pour offrir des prestations de qualité. Mais l’ancrage régional est aussi un facteur clé du succès de l’association, car nous sommes proches des membres

et de leurs besoins. Les différences culturelles doivent ainsi être prises en compte dans le développement de nos prestations. Nous avons besoin du sa-voir-faire de chacun pour nous posi-tionner durablement sur le marché.

Avez-vous un message à adresser aux membres de Suisse romande?Je vous remercie de votre fidélité et de votre soutien. Le monde économique évolue et nous développons des presta-tions pour vous soutenir durant cette période d'incertitude: conseils de car-rière, analyses de compétences, conseils psychologiques, notamment. Avec nos écoles, nous pouvons vous offrir des cours de perfectionnement pour rester à niveau. Plus qu'un slogan, «l'apprentis-sage tout au long de la vie» constitue la réalité des nouveaux marchés. Je vous souhaite plein de plaisir à découvrir de nouveaux horizons!

Susanne Zimmermann, représentante sortante de la Suisse romande au Comité central

9ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS

ANNONCE

LES COMPÉTENCES SOCIALESAujourd’hui, les soft skills sont exigées dans presque toutes les offres d’emploi. Sans compétences sociales, impossible d’endosser une fonction dirigeante ou d'être à sa place dans nombre de domaines professionnels.

Helen Weiss

Nadine Gembler, directrice du person-nel et de la formation chez Coop, parta-ge ce constat. «Tandis qu’autrefois on pouvait réaliser de nombreux processus tout seul, il existe aujourd’hui davanta-ge d’interfaces dans les entreprises. De ce fait, les exigences en termes de com-munication et d’esprit d’équipe ont au-tomatiquement augmenté.» A l’époque de la numérisation, ces compétences sont d’autant plus requises. «Les colla-borateurs qui ont de bonnes capacités d’écoute et font preuve de compréhen-sion envers leur interlocuteur sont tou-jours plus importants car ce sont juste-ment ces compétences qui, vis-à-vis du client, font la différence par rapport aux services disponibles en ligne.»

INTROSPECTION SALUTAIREBien que les médias numériques facili-tent grandement la communication, ils

comportent aussi des pièges: en com-muniquant par e-mail, SMS ou Messen-ger, on ne voit pas les réactions non ver-bales de son interlocuteur, comme les mimiques ou les gestes. «Les déclara-tions purement écrites sont plus su-sceptibles de générer des malentendus qu’un échange de visu. C’est pourquoi il faudrait, dans les médias numériques, prêter une attention particulière à la communication socialement compé-tente», conseille Wolfgang Kälin.

Mais il n’y a pas que dans la commu-nication que les exigences sociales sont devenues plus élevées. En effet, sous ce terme, la psychologie comprend égale-ment des aptitudes comme la résistance à la charge de travail, le fait d’être axé sur les solutions et les objectifs, le lea-dership, l’esprit d’équipe, l’empathie et la créativité – soit, en résumé, la capaci-té à créer des interactions entre person-nes qui soient constructives sur le plan émotionnel. «Les compétences sociales représentent un socle indispensable pour qu’une équipe collabore avec suc-cès, pour rester performant à long ter-me dans sa fonction et pour évoluer au niveau personnel», résume Daniel Hu-ber, responsable des ressources humai-nes chez Alpiq. Mais comment sait-on qu’on dispose de compétences sociales? «Il est souvent plus facile de déceler

Les compétences sociales sont devenues une qualification clé

dans notre société postmoderne. Presqu’aucune entreprise ou corps de métier ne renonce, dans ses annonces d’emploi, à exiger des compétences so-ciales et communicationnelles. Ces soft skills, comme on les appelle, sont sou-vent considérées comme essentielles pour atteindre ses objectifs personnels et garantir le succès de l’entreprise. «Les compétences sociales acquièrent de plus en plus d’importance, notam-ment en raison de la mondialisation», suppose Wolfgang Kälin, psychologue du travail et de l’organisation à l’Insti-tut de psychologie de l’Université de Berne. Selon lui, la vie professionnelle actuelle requiert nettement plus de tra-vail d’équipe, d’activités liées à un pro-jet ainsi que de contacts sociaux et avec la clientèle que par le passé.

sont toujoursplus recherchées

10 SOFT SKILLS

CONTEXT  – Juillet/Août 2017

lorsque notre comportement n’a pas été adéquat, socialement parlant», explique le psychologue Wolfgang Kälin. Et de poursuivre: «On en prend conscience à cause de la réaction directe de notre in-terlocuteur, mais parfois aussi a posteri-ori. C’est la raison pour laquelle il faut savoir un tant soit peu pratiquer l’introspection.»

LES ENTREPRISES DOIVENT AUSSI AGIREn réfléchissant à son propre fonction-nement, on peut aussi s’entraîner à avoir un comportement socialement compétent, comme l’explique notre spécialiste: «Les retours que nous font les autres personnes ou que nous dédui-sons nous-mêmes de la situation nous apprennent quels types de comporte-ment fonctionnent fondamentalement mieux que d’autres.» Les entreprises se-raient donc bien avisées d’encourager les compétences sociales de manière ciblée. Ainsi, la direction d’Alpiq définit chaque année des compétences primor-diales. «Après avoir évalué réciproque-ment ces compétences primordiales, les collaborateurs et leurs supérieurs ar-rêtent ensemble les mesures indivi-duelles à mettre en œuvre afin de favo-riser leur développement dans certains domaines», expose Daniel Huber.

Coop, pour sa part, mise plutôt sur un encouragement passif: événements d’équipe, bonne culture de pauses de travail ainsi que bureau en open space sont autant d’éléments qui doivent sti-muler la collaboration. D’autre part, Coop encourage les contacts directs au sein de l’équipe. «Dans notre entreprise, nous n’offrons pas la possibilité de tra-vailler depuis la maison car nous souhaitons favoriser les échanges infor-mels et les contacts entre collègues», ex-plique Nadine Gembler. Il en va tout autrement aux CFF: avec la plateforme électronique «CFF actifs», l’ancienne ré-gie fédérale soigne les échanges entre les entreprises du groupe et entre les divisions, ainsi que les compétences so-ciales de son personnel en-dehors du quotidien professionnel. «De la sorte, tous les collaboratrices et les collabora-teurs des CFF peuvent prendre part à des activités sportives ou culturelles, ou en organiser eux-mêmes», indique Reto Schärli, porte-parole des CFF.

Les softs skills englobent des qualifi-cations transversales qui sont nette-ment plus difficiles à vérifier que les compétences professionnelles tech-niques. Comment donc font les spécia-listes RH pour identifier le comporte-

ment social des candidates et candidats? D’après Reto Schärli, les certificats de travail et le curriculum vitae livrent déjà de nombreuses indications sur les compétences sociales de la personne. «Il peut s’agir des activités profession-nelles précédentes, des formations ini-tiales et continues suivies par la person-ne, de ses loisirs ainsi que de travaux et engagements bénévoles.» Daniel Huber d’Alpiq, lui aussi, peut déduire de la let-tre de postulation les compétences soci-ales du candidat. «Savoir se concentrer sur l’essentiel, simplifier et s’adresser de manière adéquate sont autant de signes qui témoignent d’une bonne compé-tence sociale.» Toutefois, pour évaluer sérieusement les soft skills d’une per-sonne, le dossier de candidature ne suf-fit pas. «Une discussion approfondie avec la personne est nécessaire.»

ÉVITER LES FORMULES CREUSESLors de l’entretien d’embauche, les can-didates et candidats peuvent montrer ce dont ils sont capables en termes de soft skills. «Les personnes à la recherche d’un emploi sont, lors d’entretiens, sou-vent confrontées à des situations pro-fessionnelles épineuses, puis on leur demande la façon dont elles réagiraient dans de telles circonstances», déclare le psychologue Wolfgang Kälin. «A cette occasion, en plus des connaissances techniques mises en œuvre, on peut aussi prouver qu’on sait agir de manière socialement compétente.» Il vaut égale-ment la peine d’indiquer qu’on a déjà vécu de telles situations et qu’on a su les gérer avec brio. Par contre, on ne marque pas des points avec des formu-les creuses: Nadine Gembler de Coop demande aux candidates et candidats des exemples tirés de leur quotidien. «Si quelqu’un prétend qu’il sait gérer les conflits ou a l’esprit d’équipe, j’aimerais savoir comment il parvient à ce cons-tat», explique la spécialiste RH.

Coop ne réalise des journées d’évaluation, ou assessment center, avec

jeux de rôles, discussions en groupe et présentations que pour repourvoir des postes de cadre supérieur, en raison de l’investissement important qu’implique ce type de sessions. Les journées d’essai, par contre, ont fait leur preuve au sein de l’entreprise, précise Nadine Gembler. Chez Alpiq, on utilise un outil de recru-tement que les candidats préparent en amont, puis qui est discuté et évalué bi-latéralement à l’entretien d’embauche. Daniel Huber: «De plus, on vérifie les compétences particulièrement déter-minantes pour le poste concerné avec des évaluations en ligne spécifiques.»

L’HONNÊTETÉ, STRATÉGIE PAYANTELes CFF aussi réalisent, selon le profil recherché, un assessment en plus de la discussion personnelle. «En outre, dans le cadre des entretiens d’évaluation per-sonnels, nous discutons de softs skills telles la capacité à coopérer, à commu-niquer ou à gérer conflits et critiques, et les évaluons», explique Reto Schärli.

Mais apprécier les compétences so-ciales reste un exercice subjectif, com-me le reconnaît Nadine Gembler de Coop. «Malgré des classifications, cha-cun a une compréhension différente des soft skills et évaluera donc diffé-remment un comportement sociale-ment compétent.» Mais pour anticiper un peu: en jouant la comédie, en don-nant un reflet peu crédible de soi ou un comportement forcé, il est impossible de convaincre quiconque de ses soft skills. Car rester honnête et savoir re-connaître d’éventuelles faiblesses font partie d’un comportement socialement compétent. Les postulantes et postu-lants qui se présentent comme particu-lièrement compétents sur le plan social ont perdu d’emblée, comme le précise le psychologue Wolfgang Kälin: «Les per-sonnes qui n’ont jamais de problèmes et savent tout gérer, ne commettent jamais de fautes et s’entendent toujours très bien avec tout le monde suscitent auto-matiquement de la méfiance.»

Pour aller plus loin«Le Réflexe Soft Skills. Les compéten-ces des leaders de demain» de Fabrice Mauléon, Jerôme Hoarau, Julien Bouret, Dunod, 2014 ISBN 978-2-10-070112-4, 41,50 francs

«70 exercices pour développer vos soft skills» de Marie-Josée Couchaere (Collectif), ESF Editeur, 2015 ISBN 978-2-71-012714-7, 39,40 francs

«Savoir se concentrer sur l’essentiel et

simplifier sont autantde signes qui

témoignentd’une bonne compétence sociale.»

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CONTEXT  – Juillet/Août 2017

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Nicole de Cerjatest juriste, responsable du service juridique au secrétariat romand de la Société des employés de commerce, à Yverdon-les-Bains.

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Les experts de la Société des employés de commerce vous conseillent.

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CONSEILAvez-vous des questions concernant votre travail?

INCAPACITÉ DE TRAVAIL

MALADE DE SON ENTREPRISE

Yves est licencié le 30 mars pour le 31 mai. Il tombe malade le 2 avril.

Selon la contre-expertise médicale de l’assurance perte de gain en cas

de maladie, l’incapacité de travail est limitée à l’emploi actuel et ne courra que jusqu’au 1er juillet, date à laquelle

Yves pourrait reprendre une activité identique auprès d’un autre

employeur. Le médecin traitant d’Yves, lui, considère qu’il s’agit

d’une incapacité de travail générale valable jusqu’au 31 août.

L’employeur, devant ces deux certifi-cats médicaux, décide de respecter

celui de l’assureur. Il considère ainsi que le délai de résiliation a

recommencé à courir le 1er juillet et paie le salaire jusqu’à la fin des rapports de travail, le 31 août.

Yves n’est pas d’accord avec cette interprétation et saisit le juge. Il fait valoir le certificat de son médecin

traitant, qui atteste une incapacité de travail générale de plus longue durée.

.

INTERRUPTION DU DÉLAI DE CONGÉLorsqu’une incapacité de travail survient durant le délai de congé, celui-ci s’inter-rompt pendant la durée de la protection. Il recommence ensuite à courir après la fin de la protection, ou au moment où la personne est de nouveau capable de travailler.

Jusqu’à présent, la jurisprudence traitait toutes les incapacités de travail attestées par un certificat médical de la même manière, notamment en ce qui concerne le délai de

congé, qui était suspendu quelles que soient la cause et l’étendue de l’incapacité de tra-vail. Mais le Tribunal fédéral a pour la pre-mière fois remis en question cette solution.

PLUSIEURS SORTES D’INCAPACITÉS?Yves disposait de deux certificats. Le premier, rédigé par son médecin traitant, faisait état d’une incapacité générale, soit opposable à tout employeur. Le second, établi par le mé-decin conseil de l’assurance, ne certifiait une incapacité de travail qu’auprès de l’em-ployeur actuel; il précisait en outre qu’Yves pouvait, comme il l’avait lui-même fait re-marquer au médecin conseil, recommencer à travailler dès le 1er juillet, à condition qu’il ne s’agisse pas de l’employeur actuel.

Dans le cas présent, s’est posée la ques-tion du degré d’incapacité. Peut-on admettre de ne pas traiter de la même manière une incapacité de travail générale, soit oppo-sable à n’importe quelle entreprise, et une incapacité relative, c’est-à-dire qui s’appli-querait uniquement envers l’employeur ac-tuel, comme dans le cas d’une incapacité faisant suite à du mobbing? Autrement dit, est-ce qu’une incapacité de travail relative peut interrompre et suspendre le délai de congé, même si rien n’empêcherait l’employé de travailler pour un autre employeur?

QUEL CERTIFICAT MÉDICAL RETENIR?Le certificat médical rédigé par le médecin conseil de l’assurance était documenté et basé sur un rapport détaillé. Il faisait état d’une expertise médicale et était beaucoup plus complet que celui fourni par le médecin traitant d’Yves qui ne mentionnait, confor-mément au secret médical, qu’une incapacité totale et générale de travailler, sans en préci-ser la cause. Dans le cas présent, le tribunal a considéré que le certificat restreint à l’em-

ployeur devait faire foi, ce d’autant plus qu’Yves avait lui-même constaté se sentir prêt à travailler auprès d’une autre entre-prise. Le Tribunal fédéral a dès lors confirmé – et c’est une première – que l’incapacité de travail avait cessé le 1er juillet et le délai de congé a recommencé à courir. Bien sûr, Yves a été libéré de son obligation de travailler dans cette entreprise durant cette période.

ET LES VACANCES?A la fin de l’engagement, Yves s’attendait à obtenir une indemnisation pour les vacances qu’il n’avait pas prises, faisant valoir son in-capacité relative de travailler auprès de son employeur actuel. Le tribunal a toutefois constaté que durant le délai de congé, Yves avait été libéré de son obligation de travail-ler. Dans la mesure où il avait été retenu que l’incapacité relative de travailler ne l’empê-chait pas de prendre un emploi dans une autre entreprise, il ne se trouvait pas dans la situation d’un salarié que la maladie em-pêche de se reposer. Le repos et la détente, conditions pour prendre des vacances, étaient garantis. L’employeur était donc au-torisé à compenser les jours de vacances res-tants durant le délai de congé.

JURIDIQUE

«Est-ce qu’une incapacité de travail relative peut interrompre et suspendre le délai de congé, même si rien n’empêcherait l’employé de travailler pour un autre employeur?»

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MONDE PROFESSIONNEL

IMPRESSUMEditeurSociété des employés de commerceHans-Huber-Strasse 4 Case postale 1853, 8027 ZurichTél. +41 44 283 45 [email protected]

Adresse de la rédactionSociété des employés de commerce Secrétariat romandRuelle Vautier 10CH–1400 Yverdon-les-BainsTél. +41 32 721 21 [email protected]/context

Directrice de la publicationDorothea Tiefenauer [email protected]

Rédaction et traductionDominique Nussbaum

Changement d'adresseSociété des employés de commerceSecrétariat romandTél. +41 32 721 21 [email protected]

Parution10 numéros p.a.4228 exemplairescertifié REMP-PS 2015

Abonnements46 francs

AnnoncesReto MaronZürichsee Werbe AGPra Pury 7D3280 MoratTél. +41 26 672 10 [email protected]

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PhotographiesPage de titre: Marion Nitsch; p. 9: Société des employés de commerce/Marion Nitsch; pp. 13-14 MAD

Context se réfère au Code de conduite de MÉDIAS SUISSES. Les contenus publicitaires et rédactionnels sont clairement séparés.

Nº 7/8 – JUILLET/AOÛT 2017 | ISSN 1424-5353

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Communication de la Société des employés de commerce

SUCCÈS AU TRAVAIL

Exercer une activité qui me satisfait, qui répond à mes ambitions et me stimule continuellement: pour moi, c’est ça le succès au travail. J’ai eu la chance de savoir très tôt dans quel domaine je souhaitais travailler, sans pour autant viser une position précise. Ce qui m’ importait, c’était l’environnement et les possibilités de développement. Et j’étais prêt à me battre pour ça.

On n’a rien sans rien: durant mes études en Italie, je me finançais en travaillant à 80% dans une entreprise de télécommunication. Et je révisais la nuit. C’était dur, mais j’ai eu des avantages en contrepartie. En raison de mon engagement, une possibilité de travailler à l’étranger s’est offerte à

l’issue de mes études. Là, j’ai appris ce que signifie réellement gérer les différences culturelles. Sans la flexibilité, la motivation et la persévérance dont j’ai dû faire preuve, je ne serais jamais arrivé là où je suis maintenant.

Je travaille depuis sept ans dans ma branche de rêve et je suis satisfait de mon job. Cela ne m’empêche pas de continuer à me développer: ma soif de connaissance et ma motivation me font progresser en permanence. Aussi longtemps que je serai motivé par les petits succès que j’obtiens et que je pourrai apprendre de mes erreurs, je n’aurai pas le sentiment d’avoir fait le tour. Et l’essentiel en matière de succès, c’est surtout ce que chacun en fait.

Alessandro Santoro, 30 ans, Senior Marketing Manager

En route pour mon job de rêve. avec

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