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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 18 15 septembre 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch LE CONTRAT SOCIAL A UNE VALEUR INESTIMABLE Le chef des CFF Andreas Meyer ne l’a certainement pas dit comme cela, mais c’est apparu ainsi dans les mé- dias : « j'espère que les réductions d’ici à 2017 se feront sans licen- ciements, grâce aux départs natu- rels. » Les médias ne comprennent pas, et trouvent même incroyable, qu’une telle phrase ne soit tout sim- plement pas possible aux CFF. Andreas Meyer et ses subordonnés n’ont pas d’autre choix que de réa- liser des suppressions de postes pour raisons économiques sans licen- ciements. Le « contrat social » exclut cette possibilité. Nous en sommes heu- reux, et fiers aussi à juste titre ; nulle part ailleurs il n’y a de régime équiva- lent dans le monde du travail en Suisse. La valeur de cet accord est inestimable ! Les autres syndicats et les médias ont souvent l’impression que nous réagis- sons de manière impassible à l’an- nonce de diminutions de places de travail. Ce n’est pas vrai : chaque suppression de postes aux CFF est un défi syndical pour le SEV. Mais il y a une chose que ne pouvons pas faire : nous ne pouvons pas exiger haut et fort que les licenciements soient réduits à un minimum et qu’ils soient atténués par un plan social – purement et simplement parce que les licenciements ne sont pas possibles et que le « plan social » est institutionna- lisé aux CFF sous la forme du Centre du marché du travail. Manuel Avallone, vice-président SEV ÉDITO Login forme de plus en plus d’ap- prentis. Un succès dû à l’attrait des professions du monde des transports. Et login serait prête à former plus d’apprentis si les entreprises misaient davantage sur la formation. Pages 10 - 13 A la mi-août, 733 jeunes ont commencé leur apprentissage dans le monde des transports. Génération login 2011 Rentrée d’apprentissage chez login, la communauté de formation du monde des transports Neil Labrador Apprentis polymécaniciens, automaticiens et mécaniciens de production de 1 ère année au Junior Business Team login d’Yverdon-les-Bains. « Dans la période de crise du franc fort, crise qui menace gravement et durablement les fondements écono- miques du pays, il y a mieux à faire avec 3,5 à 5 milliards qu’on peut trouver immédiatement pour la défense nationale. Par exemple, rattraper le retard pris dans l’entretien de l’infra- structure ferroviaire suite aux éco- nomies imposées précédemment par la droite. » Dans sa chronique, Michel Béguelin fustige le projet d’achat de nouveaux avions militaires. Page 4 INVESTISSEMENT STUPIDE Quelque 300 rentières et rentiers se sont réunis le 31 août à Gossau (SG) en présence notamment de l’ancien- ne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, et de Giorgio Tuti, président du SEV (photo). Les retraités ont présenté des revendications claires sur la pré- voyance vieillesse : il ne faut pas tou- cher aux rentes existantes ni à l’in- dice mixte de l’AVS, et consolider l’AVS pour compenser un 2 e pilier affaibli par les crises. Page 5 Il faut consolider l’AVS Rencontre des rentiers Fi La conseillère d’Etat bernoise s’exprime sur le financement des transports publics. Pages 6-7 Barbara Egger-Jenzer Il est le « sauveur » de l’ancien poste d’aiguillage de la gare de Chiètres. Page 20 Beat Winterberger L’Office fédéral de la statistique vient d’éditer « Mobilité et transports, statistique de poche 2011 » qui concentre l’essentiel des informations sur la mobilité de notre pays. Page 8 Les données de la mobilité en Suisse

contact.sev-2011-18

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Barbara Egger-Jenzer Manuel Avallone, vice-président SEV Beat Winterberger d’apprentis si les entreprises misaient davantage sur la formation. Les données de la mobilité en Suisse Login forme de plus en plus d’ap- prentis. Un succès dû à l’attrait des professions du monde des transports. Et login serait prête à former plus Quelque 300 rentières et rentiers se sont réunis le 31 août à Gossau (SG) en présence notamment de l’ancien- Pages 10 - 13

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 18

15 septembre2011

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

LE CONTRAT SOCIAL A UNEVALEUR INESTIMABLELe chef des CFF Andreas Meyer ne

l’a certainement pas dit comme cela,

mais c’est apparu ainsi dans les mé-

dias : « j'espère que les réductions

d’ici à 2017 se feront sans licen-

ciements, grâce aux départs natu-

rels. » Les médias ne comprennent

pas, et trouvent même incroyable,

qu’une telle phrase ne soit tout sim-

plement pas possible aux CFF.

Andreas Meyer et ses subordonnés

n’ont pas d’autre choix que de réa-

liser des suppressions de postes pour

raisons économiques sans licen-

ciements. Le « contrat social » exclut

cette possibilité. Nous en sommes heu-

reux, et fiers aussi à juste titre ; nulle

part ailleurs il n’y a de régime équiva-

lent dans le monde du travail en

Suisse. La valeur de cet accord est

inestimable !

Les autres syndicats et les médias ont

souvent l’impression que nous réagis-

sons de manière impassible à l’an-

nonce de diminutions de places de

travail. Ce n’est pas vrai : chaque

suppression de postes aux CFF est un

défi syndical pour le SEV.

Mais il y a une chose que ne pouvons

pas faire : nous ne pouvons pas exiger

haut et fort que les licenciements

soient réduits à un minimum et qu’ils

soient atténués par un plan social –

purement et simplement parce que les

licenciements ne sont pas possibles et

que le « plan social » est institutionna-

lisé aux CFF sous la forme du Centre

du marché du travail.

Manuel Avallone,vice-président SEV

ÉDITO

Login forme de plus en plus d’ap-prentis. Un succès dû à l’attrait desprofessions du monde des transports.Et login serait prête à former plus

d’apprentis si les entreprises misaientdavantage sur la formation.

Pages 10 - 13

A la mi-août, 733 jeunes ontcommencé leur apprentissagedans le monde des transports.

Génération login 2011Rentrée d’apprentissage chez login, la communauté de formation du monde des transports

Neil

Labr

ador

Apprentis polymécaniciens, automaticiens et mécaniciens de production de 1ère année au Junior Business Team login d’Yverdon-les-Bains.

« Dans la période de crise du franc fort,crise qui menace gravement etdurablement les fondements écono-miques du pays, il y a mieux à faireavec 3,5 à 5 milliards qu’on peuttrouver immédiatement pour la défensenationale. Par exemple, rattraper leretard pris dans l’entretien de l’infra-structure ferroviaire suite aux éco-nomies imposées précédemment par ladroite. » Dans sa chronique, MichelBéguelin fustige le projet d’achat denouveaux avions militaires.

Page 4

INVESTISSEMENT STUPIDE

Quelque 300 rentières et rentiers sesont réunis le 31 août à Gossau (SG)en présence notamment de l’ancien-

ne conseillère fédérale Ruth Dreifuss,et de Giorgio Tuti, président du SEV(photo). Les retraités ont présenté desrevendications claires sur la pré-voyance vieillesse : il ne faut pas tou-cher aux rentes existantes ni à l’in-dice mixte de l’AVS, et consoliderl’AVS pour compenser un 2e pilieraffaibli par les crises.

Page 5

Il faut consolider l’AVS

Rencontre des rentiers

Fi

La conseillère d’Etatbernoise s’exprime surle financement destransports publics.

Pages 6-7

Barbara Egger-JenzerIl est le « sauveur » del’ancien posted’aiguillage de la garede Chiètres.

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Beat WinterbergerL’Office fédéral de la statistique vient d’éditer« Mobilité et transports, statistique de poche2011 » qui concentre l’essentiel desinformations sur la mobilité de notre pays.

Page 8

Les données de la mobilité en Suisse

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2 ACTU contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Les CFF veulent épargner 220millions de francs d’ici à 2017sur les coûts structurels et ad-ministratifs, a indiqué le CEOAndreas Meyer le 7 septembreà la conférence de presse sur lebilan semestriel des CFF ausalon professionnel « suisse-traffic » à Berne. Cela corres-pond à une réduction de 20 %dans ces unités.

« Certains processus serontoptimisés, mais des places detravail vont aussi tomber », aannoncé Andreas Meyer, sansvouloir préciser combien. Cet-te réduction ne se fera pas « dujour au lendemain », mais jus-qu’en 2017, si possible par lesdéparts naturels et sans licen-ciements (selon le contratsocial dans la CCT, note de la

rédaction). En parallèle à la ré-duction dans l’administration,des places vont être crééesdans d’autres unités, parexemple dans l’accompagne-ment des trains et la police destransports.

Les CFF prévoient en outred’améliorer leur efficacité, cequi devrait dégager 250 miode francs pour l’Infrastructure.Les CFF veulent fournir plusde prestations pour la mêmesomme et veulent avant toutrattraper les retards dans l’en-tretien. Ils vont également ap-pliquer des mesures d’assainis-sement au secteur du traficmarchandises, qui est cons-tamment déficitaire. Le ré-sultat doit être amélioré de 80

mio : « L’objectif est de ne plusfaire de pertes », a dit AndreasMeyer.

Selon les CFF, le pro-gramme d’économies se faiten accord avec la commissiondu personnel et les partenairessociaux. Les détails vont main-tenant être mis au point aveceux. Les intentions d’écono-mies à Infrastructure et Cargoétaient déjà connues du SEV.Ceux des coûts structurels etadministratifs ne lui ont aucontraire pas été présentés jus-qu’ici.

Le chef des CFF AndreasMeyer a décrit le paquet versl’augmentation d’efficacité etde productivité comme lacontribution des chemins de

fer au financement du déve-loppement ferroviaire. Com-me la Confédération, les can-tons et les usagers, les cheminsde fer doivent aussi assurer leurpart. En outre, les CFF doiventinvestir un milliard de francspar an ces prochaines annéesdans du nouveau matérielroulant.

Andreas Meyer renvoieaussi à l’augmentation du prixdu sillon prévue par la Confé-dération en 2013 (de 200 miode francs, dont 175 mio à lacharge des CFF) et en 2017(100 millions). Ce que les CFFne doivent pas reporter entiè-rement sur les clients, a exigél’ATE dans sa réaction. An-dreas Meyer a dit à ce sujet queles CFF s’efforcent de resterdans un « cadre acceptable »,aussi grâce à une augmenta-tion de la productivité.

Andreas Meyer s’est mon-tré soulagé du taux de changeplancher franc-euro fixé par laBanque nationale. Chaquehausse du franc détériore lesrésultats de CFF Cargo d’unmillion. Les CFF peuvent tou-tefois faire de nombreuxachats en euros. Les avantageset désavantages de la force dufranc seraient ainsi à peu prèséquilibrés pour les CFF. ats/Fi/hk

Les CFF veulent économiserMalgré un bénéfice stableau 1er semestre, les CFFveulent diminuer leurscoûts de 550 millions d’icià 2017. Ce paquet d’éco-nomies et des billets pluschers doivent permettreaux CFF d’acheter dunouveau matériel roulantet de surmonter la haussedes prix du sillon.

Malgré un bénéfice de 166,5 millions de francs le premier semestre

CFF

Les CFF visent des augmentations d’efficacité à Infrastructure de 250 mil-lions par année d’ici à 2017. Ce qui marche seulement avec un personnel autop de la motivation. La mise en œuvre de Toco donne donc à réfléchir...

GENÈVE■ L’ouverture du chantierCEVA est à nouveau retardéepar le dépôt de recours avecdemande d’effet suspensifauprès du Tribunal fédéral. Cedernier ordonne que « jusqu’àdécision sur la requête d’effetsuspensif, aucune mesured’exécution de la décisionattaquée ne soit prise ». Lestravaux ne peuvent ainsi pasdébuter en l’état.

CHEMINS DE FERDU JURA■ Le 8 décembre 2010, la1ère phase du nouveau systèmed’information des voyageurs aété concrétisée sur le réseaudes Chemins de fer du Jura(CJ). Des écrans ont été mis enservice dans les gares deSaignelégier, Tramelan et LeNoirmont. La 2e phase visant àéquiper progressivementl’ensemble du réseau CJ estterminée depuis fin août. AuxBreuleux, aux Bois et auPré-Petitjean, des bornesmultifonctions renseignent lesutilisateurs sur les horaires ettransports spéciaux.

FRIBOURG■ Le HC Fribourg-Gottéron etles Transports publics fribour-geois (TPF) ont reconduit leconcept « Transport TPF » pourla saison 2011 / 2012. Lesspectateurs se rendant au sitesportif de Saint-Léonard pourassister aux matchs de lasaison officielle du HC Fri-bourg-Gottéron SA et quiseront en possession de leurabonnement ou d’un billetd’entrée au match pourrontlibrement voyager sur les septlignes urbaines desservies parles TPF. Cette facilité estvalable deux heures avant etdeux heures après les matchs.

BRIGUE■ Il y a 10 ans, le ContactCenter CFF ouvrait ses portesavec 15 collaborateurs.Aujourd’hui, quelque 245personnes y travaillent24 heures sur 24 à la vente desabonnements et des billetsinternationaux ainsi qu’àl’organisation de voyagespour les personnes handica-pées. Le centre exploite 25hotlines téléphoniques diffé-rentes. Le 3 septembre, lesCFF ont fêté ce jubilé lorsd’une journée portes ouvertes.

EN VITESSE

C’est à la BNS de lutter entoute première ligne contre lefranc fort. En fixant la se-maine passée un taux dechange plancher de Fr. 1.20pour 1 euro, elle a fait un pastrès important – quoique en-core largement insuffisant –dans cette direction. Mais,pour que les salaires et lesemplois ne soient pas missous pression, ce taux doitêtre d’au moins Fr. 1.40.

En revanche, le train demesures du Conseil fédéral,que les Chambres seront ap-pelées à traiter lors de leursession d’automne, aura poureffet d’atténuer les problèmesdus à la cherté du franc. Letransfert d’une partie de l’ex-cédent de la Confédération àl’assurance-chômage est en

particulier judicieux. Le Con-seil fédéral devra alors fairepasser de 12 à 18 mois la du-rée maximale du chômagepartiel. Il est donc logiquequ’il propose simultanémentun mode de financement àcet effet. La prolongation duchômage partiel permettrade maintenir des emploisdans l’industrie d’exporta-tion. Mais il est égalementjudicieux de compenser ap-proximativement les pertesimportantes essuyées dans lestransports par rail (factura-tion en euros, mais coûts enfrancs), de quoi garantir lebut du transfert sur le rail dutrafic de marchandises. Il fautaussi saluer les mesures pré-vues dans le domaine de l’in-novation (Commission pour

la technologie et l’innova-tion CTI, etc.). La force d’in-novation s’en trouvera pré-servée dans une phasedifficile. En effet, le franc fortincite sans doute certainesentreprises à remettre à plustard leurs projets d’innova-tion ; cela, également parceque les moyens pour ce faireleur font en partie défaut.

L’USS favorable à un 2e paquet

En outre, l’USS est favorable àun deuxième train de mesu-res pour soutenir la demandeà travers les marchés publics,faire obstacle à un resser-rement du crédit et contri-buer à empêcher l’assainis-sement ou la liquidationonéreux de caisses de pen-

sions en sous-couverturedans l’industrie d’exporta-tion. Et il faudrait alors pré-voir que les partenaires so-ciaux des branches con-cernées soient entendus.

L’USS juge certaines me-sures fiscales contre-produc-tives, comme l’abolition dudroit de timbre, l’affaiblis-sement général de l’imposi-tion des entreprises ou unebaisse de la TVA (en particu-lier dans l’hôtellerie). Nonseulement ce genre de mesu-res provoquerait d’énormespertes fiscales, mais les béné-ficiaires seraient des entre-prises déjà rentables, com-me les importateurs qui de-mandent déjà des prix sur-faits.

Daniel Lampart

Renforcer la lutte contre le franc fort

Premier train de mesures du Conseil fédéral

ACTU

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contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Les CFF réussissentgrâce au personnelUne fois de plus, les CFFprésentent d’excellentschiffres au 1er semestre.Pour le SEV les conditionssont donc là pour uneaugmentation réelle dessalaires. Il présentera cemois sa revendication auxCFF.

Les CFF présentent à nouveauun bénéfice semestriel de 166millions de francs. Sur l’annéeon peut s’attendre à undoublement du bénéfice. Pour

le président SEV Giorgio Tuti,c’est clair : « Ce succès est celuidu personnel, qui se met auservice des clients jour aprèsjour. Une hausse de salaireraisonnable est maintenantimpérative. » Giorgio Tutisouligne qu’après 2 ans avecdes primes uniques, uneadaptation durable des salairesest exigible : « Les primesd’assurances-maladie s’appel-lent aussi des primes, mais ellesne reculent pas en fin d’an-née... »Le SEV reste ouvert maissceptique face à l’augmenta-tion annoncée de productivité :

« Dans certains domaines desCFF, la productivité a déjàatteint le seuil de douleur »,souligne Giorgio Tuti. Sur lefond une augmentation depersonnel est exigible, car lacroissance prévue du trafic vaprovoquer un besoin marquédans le service à la clientèle.« Les voyageurs souhaitent destransports ferroviaires dont lepersonnel est présent – lesgares fantômes, les trains nonaccompagnés et des guichetsfermés sont la mauvaisevoie ! » SEV

COMMENTAIRE

Les CFF ont réalisé un bénéficede 166,5 millions au premier se-mestre 2011. Ce résultat estpresque aussi haut que celui dela même période l’an passé(165,9 mio de francs). Il aurait ce-pendant diminué sans facteursexceptionnels à hauteur de 45mio (entre autres des ventes anti-cipées d’immobilier pour 16 mil-lions), dit le chef des financesGeorg Radon. Le résultat a « plu-tôt stagné ».Le chiffre d’affaires des CFF a aucontraire à nouveau augmenté :ils ont réalisé des recettes de3,96 milliards de francs – 2,7%de plus que durant le 1er semes-tre 2010.

Bien que les CFF aient transporté3,5 % de passagers en plus, letrafic voyageurs a dû supporterune vraie douche froide. Malgréun prix des billets plus élevé, lerésultat a reculé entre janvier etfin juin par rapport à 2010. Il estde 94,4 mio, soit 61,2 mio demoins (- 39,3 %). L’augmentationdes recettes a été confrontée àun prix du sillon plus haut (44 miode plus que l’an passé), à descoûts du personnel plus hauts, àdes amortissements et des effetsfinanciers. Par contre les résultatsdans le transport marchandisesse sont nettement améliorés,malgré l’impact actuel du francfort. Le transport marchandises

reste cependant dans les chiffresrouges avec un déficit de 7,2 mil-lions de francs, même si les ré-sultats ont pu être améliorés de42,3 millions par rapport à l’anpassé. CFF Cargo a fait diminuerles frais opérationnels par uneaugmentation de l’efficacité et apu ainsi largement compenserdes recettes d’exploitations plusbasses (- 25 mio). Ce recul duchiffre d’affaires est dû à la fai-blesse de l’euro, à la suppressiond’activités non profitables ainsiqu’à la faillite de clients essen-tiels. Le nombre de postes àplein temps aux CFF a augmentépar rapport à l’an passé de 1,7%pour atteindre 28 419. ats/ Fi/hk

RÉSULTAT RÉJOUISSANT, SAUF POUR LE TRAFIC VOYAGEURS

J’ai mal à mon travailCe printemps, un employé communal vaudois a ouvert lefeu sur son lieu de travail. Plus récemment, un ouvrierdes TPG a commis l’irréparable à l’encontre de sonsupérieur hiérarchique. Même s’il est éminemmentdélicat de faire un lien entre ces passages à l’acte et lesconditions de travail, les entreprises seraient coupablesde s’épargner une remise en question. Il serait en effettrop facile de reporter l’entier du fardeau au niveau del’individu.Plusieurs fois par année, et de plus en plus souvent,nous accueillons des collègues en proie à des souf-frances telles que leur comportement s’en trouve affec-té. Heureusement, dans la très grande majorité des cas,cela se limite à des paroles : « Je vais prendre mon fusilet ils verront... » ou « Si cela continue, je m’fous en l’air ».Le fait d’être présent à leur côté et de les écouter suffitsouvent à désamorcer ces situations d’hypertension.Au même titre que certains suicides, ces actes extrêmessont pour moi l’expression la plus aiguë d’une souffrancequi ne cesse d’augmenter, en particulier sur le lieu detravail. Les témoignages du corps médical affluent,confirmant une augmentation flagrante des consultationsliées au mal-être des salariés. En France, des hôpitauxont même ouvert des consultations dites « de souffranceau travail ».Une récente étude du Secrétariat d’Etat à l’économie(SECO) indique une augmentation de 30 % des per-sonnes se sentant chroniquement stressées. Pire, 4 %des personnes interrogées ont affirmé se sentir émo-tionnellement épuisées. L’enquête du SEV sur la santéau travail des conducteurs de bus abonde dans ce sensen révélant que plus de 40 % de ces derniers se sententstressés. Pour le SECO, le remède se trouverait dans debonnes méthodes de direction. Au vu du niveau drama-tiquement bas de la conduite du personnel que l’on peut

rencontrer dans nombre d’entreprises, on abien du souci à se faire...Mais peut-il en être autrement dans unesociété libérale qui place la compétitivité et

la concurrence au-dessus de tout ? Il fautfaire « toujours plus et mieux avecmoins ». Pour certains dirigeants, c’estdevenu un véritable dogme et peuimporte les conséquences humaines.

Ce qui compte, c’est l’atteinte des sacro-saints objectifs.Dès lors, on ne laisse aucun répit et on augmente sanscesse la pression sur les salariés. Il est plus que tempsque les syndicats réinvestissent le champ de l’organisa-tion du travail, source de bien des maux.Au final, je me permets de plagier le dessinateur depresse Karak qui résumait ainsi la situation des em-ployés de France Télécom : « On vous demande de voustuer au travail... pas de vous suicider ! »

Olivier Barraud

POINT DE VUE

Jeudi 1er septembre, en allant prendre en photol’apprentie login Audrey Guignard (page 13), lephotographe Neil Labrador a surpris des ouvriers

des Ateliers Industriels CFF d’Yverdon-les-Bainsfaisant leur pause de midi au soleil. Clic-clac etc’est dans la boîte. ac

PHOTO DE LA SEMAINE : LA PAUSE DE MIDI AUX ATELIERS D’YVERDON

Neil

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2 ACTU contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Les CFF veulent épargner 220millions de francs d’ici à 2017sur les coûts structurels et ad-ministratifs, a indiqué le CEOAndreas Meyer le 7 septembreà la conférence de presse sur lebilan semestriel des CFF ausalon professionnel « suisse-traffic » à Berne. Cela corres-pond à une réduction de 20 %dans ces unités.

« Certains processus serontoptimisés, mais des places detravail vont aussi tomber », aannoncé Andreas Meyer, sansvouloir préciser combien. Cet-te réduction ne se fera pas « dujour au lendemain », mais jus-qu’en 2017, si possible par lesdéparts naturels et sans licen-ciements (selon le contratsocial dans la CCT, note de la

rédaction). En parallèle à la ré-duction dans l’administration,des places vont être crééesdans d’autres unités, parexemple dans l’accompagne-ment des trains et la police destransports.

Les CFF prévoient en outred’améliorer leur efficacité, cequi devrait dégager 250 miode francs pour l’Infrastructure.Les CFF veulent fournir plusde prestations pour la mêmesomme et veulent avant toutrattraper les retards dans l’en-tretien. Ils vont également ap-pliquer des mesures d’assainis-sement au secteur du traficmarchandises, qui est cons-tamment déficitaire. Le ré-sultat doit être amélioré de 80

mio : « L’objectif est de ne plusfaire de pertes », a dit AndreasMeyer.

Selon les CFF, le pro-gramme d’économies se faiten accord avec la commissiondu personnel et les partenairessociaux. Les détails vont main-tenant être mis au point aveceux. Les intentions d’écono-mies à Infrastructure et Cargoétaient déjà connues du SEV.Ceux des coûts structurels etadministratifs ne lui ont aucontraire pas été présentés jus-qu’ici.

Le chef des CFF AndreasMeyer a décrit le paquet versl’augmentation d’efficacité etde productivité comme lacontribution des chemins de

fer au financement du déve-loppement ferroviaire. Com-me la Confédération, les can-tons et les usagers, les cheminsde fer doivent aussi assurer leurpart. En outre, les CFF doiventinvestir un milliard de francspar an ces prochaines annéesdans du nouveau matérielroulant.

Andreas Meyer renvoieaussi à l’augmentation du prixdu sillon prévue par la Confé-dération en 2013 (de 200 miode francs, dont 175 mio à lacharge des CFF) et en 2017(100 millions). Ce que les CFFne doivent pas reporter entiè-rement sur les clients, a exigél’ATE dans sa réaction. An-dreas Meyer a dit à ce sujet queles CFF s’efforcent de resterdans un « cadre acceptable »,aussi grâce à une augmenta-tion de la productivité.

Andreas Meyer s’est mon-tré soulagé du taux de changeplancher franc-euro fixé par laBanque nationale. Chaquehausse du franc détériore lesrésultats de CFF Cargo d’unmillion. Les CFF peuvent tou-tefois faire de nombreuxachats en euros. Les avantageset désavantages de la force dufranc seraient ainsi à peu prèséquilibrés pour les CFF. ats/Fi/hk

Les CFF veulent économiserMalgré un bénéfice stableau 1er semestre, les CFFveulent diminuer leurscoûts de 550 millions d’icià 2017. Ce paquet d’éco-nomies et des billets pluschers doivent permettreaux CFF d’acheter dunouveau matériel roulantet de surmonter la haussedes prix du sillon.

Malgré un bénéfice de 166,5 millions de francs le premier semestre

CFF

Les CFF visent des augmentations d’efficacité à Infrastructure de 250 mil-lions par année d’ici à 2017. Ce qui marche seulement avec un personnel autop de la motivation. La mise en œuvre de Toco donne donc à réfléchir...

GENÈVE■ L’ouverture du chantierCEVA est à nouveau retardéepar le dépôt de recours avecdemande d’effet suspensifauprès du Tribunal fédéral. Cedernier ordonne que « jusqu’àdécision sur la requête d’effetsuspensif, aucune mesured’exécution de la décisionattaquée ne soit prise ». Lestravaux ne peuvent ainsi pasdébuter en l’état.

CHEMINS DE FERDU JURA■ Le 8 décembre 2010, la1ère phase du nouveau systèmed’information des voyageurs aété concrétisée sur le réseaudes Chemins de fer du Jura(CJ). Des écrans ont été mis enservice dans les gares deSaignelégier, Tramelan et LeNoirmont. La 2e phase visant àéquiper progressivementl’ensemble du réseau CJ estterminée depuis fin août. AuxBreuleux, aux Bois et auPré-Petitjean, des bornesmultifonctions renseignent lesutilisateurs sur les horaires ettransports spéciaux.

FRIBOURG■ Le HC Fribourg-Gottéron etles Transports publics fribour-geois (TPF) ont reconduit leconcept « Transport TPF » pourla saison 2011 / 2012. Lesspectateurs se rendant au sitesportif de Saint-Léonard pourassister aux matchs de lasaison officielle du HC Fri-bourg-Gottéron SA et quiseront en possession de leurabonnement ou d’un billetd’entrée au match pourrontlibrement voyager sur les septlignes urbaines desservies parles TPF. Cette facilité estvalable deux heures avant etdeux heures après les matchs.

BRIGUE■ Il y a 10 ans, le ContactCenter CFF ouvrait ses portesavec 15 collaborateurs.Aujourd’hui, quelque 245personnes y travaillent24 heures sur 24 à la vente desabonnements et des billetsinternationaux ainsi qu’àl’organisation de voyagespour les personnes handica-pées. Le centre exploite 25hotlines téléphoniques diffé-rentes. Le 3 septembre, lesCFF ont fêté ce jubilé lorsd’une journée portes ouvertes.

EN VITESSE

C’est à la BNS de lutter entoute première ligne contre lefranc fort. En fixant la se-maine passée un taux dechange plancher de Fr. 1.20pour 1 euro, elle a fait un pastrès important – quoique en-core largement insuffisant –dans cette direction. Mais,pour que les salaires et lesemplois ne soient pas missous pression, ce taux doitêtre d’au moins Fr. 1.40.

En revanche, le train demesures du Conseil fédéral,que les Chambres seront ap-pelées à traiter lors de leursession d’automne, aura poureffet d’atténuer les problèmesdus à la cherté du franc. Letransfert d’une partie de l’ex-cédent de la Confédération àl’assurance-chômage est en

particulier judicieux. Le Con-seil fédéral devra alors fairepasser de 12 à 18 mois la du-rée maximale du chômagepartiel. Il est donc logiquequ’il propose simultanémentun mode de financement àcet effet. La prolongation duchômage partiel permettrade maintenir des emploisdans l’industrie d’exporta-tion. Mais il est égalementjudicieux de compenser ap-proximativement les pertesimportantes essuyées dans lestransports par rail (factura-tion en euros, mais coûts enfrancs), de quoi garantir lebut du transfert sur le rail dutrafic de marchandises. Il fautaussi saluer les mesures pré-vues dans le domaine de l’in-novation (Commission pour

la technologie et l’innova-tion CTI, etc.). La force d’in-novation s’en trouvera pré-servée dans une phasedifficile. En effet, le franc fortincite sans doute certainesentreprises à remettre à plustard leurs projets d’innova-tion ; cela, également parceque les moyens pour ce faireleur font en partie défaut.

L’USS favorable à un 2e paquet

En outre, l’USS est favorable àun deuxième train de mesu-res pour soutenir la demandeà travers les marchés publics,faire obstacle à un resser-rement du crédit et contri-buer à empêcher l’assainis-sement ou la liquidationonéreux de caisses de pen-

sions en sous-couverturedans l’industrie d’exporta-tion. Et il faudrait alors pré-voir que les partenaires so-ciaux des branches con-cernées soient entendus.

L’USS juge certaines me-sures fiscales contre-produc-tives, comme l’abolition dudroit de timbre, l’affaiblis-sement général de l’imposi-tion des entreprises ou unebaisse de la TVA (en particu-lier dans l’hôtellerie). Nonseulement ce genre de mesu-res provoquerait d’énormespertes fiscales, mais les béné-ficiaires seraient des entre-prises déjà rentables, com-me les importateurs qui de-mandent déjà des prix sur-faits.

Daniel Lampart

Renforcer la lutte contre le franc fort

Premier train de mesures du Conseil fédéral

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contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Les CFF réussissentgrâce au personnelUne fois de plus, les CFFprésentent d’excellentschiffres au 1er semestre.Pour le SEV les conditionssont donc là pour uneaugmentation réelle dessalaires. Il présentera cemois sa revendication auxCFF.

Les CFF présentent à nouveauun bénéfice semestriel de 166millions de francs. Sur l’annéeon peut s’attendre à undoublement du bénéfice. Pour

le président SEV Giorgio Tuti,c’est clair : « Ce succès est celuidu personnel, qui se met auservice des clients jour aprèsjour. Une hausse de salaireraisonnable est maintenantimpérative. » Giorgio Tutisouligne qu’après 2 ans avecdes primes uniques, uneadaptation durable des salairesest exigible : « Les primesd’assurances-maladie s’appel-lent aussi des primes, mais ellesne reculent pas en fin d’an-née... »Le SEV reste ouvert maissceptique face à l’augmenta-tion annoncée de productivité :

« Dans certains domaines desCFF, la productivité a déjàatteint le seuil de douleur »,souligne Giorgio Tuti. Sur lefond une augmentation depersonnel est exigible, car lacroissance prévue du trafic vaprovoquer un besoin marquédans le service à la clientèle.« Les voyageurs souhaitent destransports ferroviaires dont lepersonnel est présent – lesgares fantômes, les trains nonaccompagnés et des guichetsfermés sont la mauvaisevoie ! » SEV

COMMENTAIRE

Les CFF ont réalisé un bénéficede 166,5 millions au premier se-mestre 2011. Ce résultat estpresque aussi haut que celui dela même période l’an passé(165,9 mio de francs). Il aurait ce-pendant diminué sans facteursexceptionnels à hauteur de 45mio (entre autres des ventes anti-cipées d’immobilier pour 16 mil-lions), dit le chef des financesGeorg Radon. Le résultat a « plu-tôt stagné ».Le chiffre d’affaires des CFF a aucontraire à nouveau augmenté :ils ont réalisé des recettes de3,96 milliards de francs – 2,7%de plus que durant le 1er semes-tre 2010.

Bien que les CFF aient transporté3,5 % de passagers en plus, letrafic voyageurs a dû supporterune vraie douche froide. Malgréun prix des billets plus élevé, lerésultat a reculé entre janvier etfin juin par rapport à 2010. Il estde 94,4 mio, soit 61,2 mio demoins (- 39,3 %). L’augmentationdes recettes a été confrontée àun prix du sillon plus haut (44 miode plus que l’an passé), à descoûts du personnel plus hauts, àdes amortissements et des effetsfinanciers. Par contre les résultatsdans le transport marchandisesse sont nettement améliorés,malgré l’impact actuel du francfort. Le transport marchandises

reste cependant dans les chiffresrouges avec un déficit de 7,2 mil-lions de francs, même si les ré-sultats ont pu être améliorés de42,3 millions par rapport à l’anpassé. CFF Cargo a fait diminuerles frais opérationnels par uneaugmentation de l’efficacité et apu ainsi largement compenserdes recettes d’exploitations plusbasses (- 25 mio). Ce recul duchiffre d’affaires est dû à la fai-blesse de l’euro, à la suppressiond’activités non profitables ainsiqu’à la faillite de clients essen-tiels. Le nombre de postes àplein temps aux CFF a augmentépar rapport à l’an passé de 1,7%pour atteindre 28 419. ats/ Fi/hk

RÉSULTAT RÉJOUISSANT, SAUF POUR LE TRAFIC VOYAGEURS

J’ai mal à mon travailCe printemps, un employé communal vaudois a ouvert lefeu sur son lieu de travail. Plus récemment, un ouvrierdes TPG a commis l’irréparable à l’encontre de sonsupérieur hiérarchique. Même s’il est éminemmentdélicat de faire un lien entre ces passages à l’acte et lesconditions de travail, les entreprises seraient coupablesde s’épargner une remise en question. Il serait en effettrop facile de reporter l’entier du fardeau au niveau del’individu.Plusieurs fois par année, et de plus en plus souvent,nous accueillons des collègues en proie à des souf-frances telles que leur comportement s’en trouve affec-té. Heureusement, dans la très grande majorité des cas,cela se limite à des paroles : « Je vais prendre mon fusilet ils verront... » ou « Si cela continue, je m’fous en l’air ».Le fait d’être présent à leur côté et de les écouter suffitsouvent à désamorcer ces situations d’hypertension.Au même titre que certains suicides, ces actes extrêmessont pour moi l’expression la plus aiguë d’une souffrancequi ne cesse d’augmenter, en particulier sur le lieu detravail. Les témoignages du corps médical affluent,confirmant une augmentation flagrante des consultationsliées au mal-être des salariés. En France, des hôpitauxont même ouvert des consultations dites « de souffranceau travail ».Une récente étude du Secrétariat d’Etat à l’économie(SECO) indique une augmentation de 30 % des per-sonnes se sentant chroniquement stressées. Pire, 4 %des personnes interrogées ont affirmé se sentir émo-tionnellement épuisées. L’enquête du SEV sur la santéau travail des conducteurs de bus abonde dans ce sensen révélant que plus de 40 % de ces derniers se sententstressés. Pour le SECO, le remède se trouverait dans debonnes méthodes de direction. Au vu du niveau drama-tiquement bas de la conduite du personnel que l’on peut

rencontrer dans nombre d’entreprises, on abien du souci à se faire...Mais peut-il en être autrement dans unesociété libérale qui place la compétitivité et

la concurrence au-dessus de tout ? Il fautfaire « toujours plus et mieux avecmoins ». Pour certains dirigeants, c’estdevenu un véritable dogme et peuimporte les conséquences humaines.

Ce qui compte, c’est l’atteinte des sacro-saints objectifs.Dès lors, on ne laisse aucun répit et on augmente sanscesse la pression sur les salariés. Il est plus que tempsque les syndicats réinvestissent le champ de l’organisa-tion du travail, source de bien des maux.Au final, je me permets de plagier le dessinateur depresse Karak qui résumait ainsi la situation des em-ployés de France Télécom : « On vous demande de voustuer au travail... pas de vous suicider ! »

Olivier Barraud

POINT DE VUE

Jeudi 1er septembre, en allant prendre en photol’apprentie login Audrey Guignard (page 13), lephotographe Neil Labrador a surpris des ouvriers

des Ateliers Industriels CFF d’Yverdon-les-Bainsfaisant leur pause de midi au soleil. Clic-clac etc’est dans la boîte. ac

PHOTO DE LA SEMAINE : LA PAUSE DE MIDI AUX ATELIERS D’YVERDON

Neil

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4 ACTUcontact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Le franc fort continue de sévir. La Banque Na-tionale s’est décidée à agir. Elle fait tourner laplanche à billets. Dans un premier temps, lefranc s’est affaibli de quelques centimes, puis ils’est renforcé à nouveau. Les salariés de l’indus-trie de l’exportation, du tourisme et de sesmoyens de transport, ainsi que du trafic ferro-viaire marchandises de transit, entre autres, sontparmi les plus exposés. Eux subissent de pleinfouet ou risquent de subir très vite l’allongementde la durée du travail et/ou des réductions de sa-laires, le chômage partiel, voire la suppressiondes emplois. Cette gangrène, avec la crise bour-sière qui l’accompagne, menace des’étendre progressivement et surtoutdurablement. Qui peut dire quand laspéculation mondiale sur les mon-naies s’arrêtera ?

Le Conseil fédéral, lui, parallè-lement, rappelle les élémentsqui font la solidité de notreéconomie, comme la qua-lité de nos infra-structures, de nosformations profes-sionnelles, denotre recher-che. Il prévoit875 millionsdans un pre-mier temps, essentiellement pour renforcer l’as-surance chômage. Il annonce d’autres mesurespour la fin de l’année, mais dans un cadre totalhoméopathique de 2 milliards. En fait, la droiterejette ces mesures dans la commission des fi-nances du Conseil national et les accepte dans

celle du conseil des Etats... Le débat se poursuit.

Que veut donc la majorité de droite qui nousgouverne? Elle veut des baisses d’impôts pourtoutes les entreprises (Economie suisse, UDC)et/ou laisser faire le marché (PLR), lequel vatrouver la solution tout naturellement, il suffitque les salariés et les rentiers se serrent la cein-ture. En résumé, le message à ces derniers est« sacrifiez-vous, taisez-vous et l’intérêt généralsera sauvé »!

En même temps, cette même droite veut unearmée plus nombreuse et plus chère (de 4,4

à 5,1 milliards par an) que celle souhai-tée par le Conseil fédéral lui-même. Elle

veut aussi acheter immédiatement,avant la fin de l’année, sans possibilitéde référendum, 22 nouveaux avions

de combat pour remplacer lesanciens F 5 Tiger, pour

une somme variant de3,5 à 5 milliards.Impossible d’ima-giner, par les tempsqui courent, un in-vestissement plusstupide ! Tous les ex-perts internationauxsont d’accord (voir lapresse spécialisée) :

en Europe même, les avions de combat sont de-venus parfaitement inutiles (nous avons encore33 FA 18 !). Seuls les pays qui ont des ambi-tions mondiales, hors du continent (France,Grande-Bretagne, voir les cas de l’Irak et de laLibye) essaient de maintenir une armée de l’air.

Très péniblement, à minima. Une autre preuve :sur le plan industriel, plus personne en Europene songe à développer un nouvel avion de com-bat piloté. Aux Etats-Unis même, où les moyenssont illimités, gendarme du monde oblige, unavion (F35) est en cours de mise au point. Maisson prix est tel que le nombre d’acquisitions pré-vues ne cesse de se réduire. Sera-t-il le dernieravion de combat piloté construit ? Les trois mo-dèles encore disponibles sur le marché auxquelss’intéresse le département militaire ont été con-çus il y a 20 ans et plus. La Suisse neutre seraitcertainement le dernier pays européen à acheterde tels engins. Pour en faire quoi ?

Dans la période de crise du franc fort, crisequi menace gravement et durablement les fon-dements économiques du pays, il y a mieux àfaire avec 3,5 à 5 milliards qu’on peut trouverimmédiatement pour la défense nationale. Parexemple, rattraper le retard pris dans l’entretiende l’infrastructure ferroviaire suite aux éco-nomies imposées précédemment par la droite.Par exemple, accélérer le renouvellement du ma-tériel roulant pour aider les entreprises soumisesà la concurrence de l’euro. Par exemple, faire ensorte qu’il y ait encore du trafic marchandises detransit dans les tunnels de base alpins construitsà grands frais dans ce but. Par exemple, déve-lopper la formation d’ingénieurs (le manque de-vient dramatique), renforcer la recherche. La listen’est pas limitative : face à un investissementabsolument stupide, tous les autres sont préfé-rables.

Michel Béguelin

CHRONIQUE

Investissement stupide

En matière de politique so-ciale, l’Europe se trouve enpleine ère glaciaire. Les pro-grammes d’austérité frappentdirectement les bas et lesmoyens salaires. Certes, lessyndicats ont de meilleuresidées pour répondre à la crisede la dette, mais ils ne pour-ront les imposer que s’ils par-viennent à mieux se mobi-liser. Telle est l’analyse deVasco Pedrina, qui représentel’Union syndicale suisse(USS) au sein de la Confédé-ration européenne des syndi-cats (CES). L’ancien coprési-

dent d’Unia prend pourpoint de départ le fait que lespays de l’Union européenne(UE) ont sauvé les banquesaprès la crise de 2008/2009,pour, après « un premiertrain de mesures de relanceéconomique (…) imposerpartout des plans d’austéritédraconiens avec pour but dereporter sur les épaules destravailleurs et des rentiers lescoûts du « tsunami finan-cier ». Il décrit aussi commentces programmes d’austérité etle « pacte pour l’euro » nousconduisent dans une impasse

sociale et économique etquelles sont les dangereusesconséquences institution-nelles de la lutte contre lesdéséquilibres macro-économi-ques : « De nouveaux méca-nismes sont introduits don-nant aux autorités de l’UE lesmoyens pour accroître la pres-sion pour un démantèlementsocial sur les pays membres.Concrètement, il s’agit d’un« corset salarial » (qui englobeaussi les rentes), une harmo-nisation vers le haut de l’âgede la retraite et l’introductiondans la législation nationale

de « freins à ladette ». Et c’estencore unefois au peuplede payer.

La CES exi-ge certes un« New Socialand GreenDeal » au lieud’une « politi-que de stabilité », mais elleessaie aussi d’organiser la pro-testation contre l’applicationd’un tel remède de cheval.Cependant, elle n’a pas en-core trouvé comment faire

reculer les gouvernementsimpliqués.

C’est pourquoi Vasco Pe-drina défend l’idée d’unemobilisation plus détermi-née. D’une part, la « capacitéde grève » doit être renforcéesur les lieux de travail et, del’autre, il faudrait mettre surpied une campagne euro-péenne pour « L’égalité dessalaires – L’égalité desdroits », par exemple via uneinitiative citoyenne euro-péenne.

Ewald Ackermann

Crise européenne de la dette et syndicalismeSolidarité internationale

DR

Vasco Pedrina.

POLITIQUE SYNDICALE ......

5contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Malgré un temps splendide,la salle du Fürstenland à Gos-sau est pleine à craquer aumoment où le président SEVet vice-président USS GiorgioTuti ouvre le « congrès sur ladéfense des rentes » organisépar les syndicats SEV, SSP-VPOD et Syndicom et parl’Union syndicale du cantonde St-Gall. Giorgio Tuti expli-que que ce congrès a été missur pied en tant que « con-tre-manifestation autochtoneen réaction au congrès WorldAgeing & Generations » qui

a eu lieu la même semaine àl’Université de St-Gall.

Prenant l’exemple de laCaisse de pensions CFF, Gior-gio Tuti montre la fragilitéd’un 2e pilier trop souventsujet aux crises : la caisse depensions n’a pas été refi-nancée correctement en1999 lors de son passage àl’autonomie, elle n’avait pasde réserves de fluctuation etest tombée de ce fait, lors ducrash boursier en 2001, en si-tuation de large sous-couver-ture. Elle n’a pas pu se sortirde cette mauvaise posture parses propres moyens malgrédes mesures d’assainissementdouloureuses. Les pension-nés y apportent aussi leurcontribution car depuis2004, ils doivent renoncer àla compensation du renché-rissement sur leurs rentes.

« Ça suffit ! »

« Certains politiciens revien-nent toujours et sans lamoindre gêne avec la propo-sition de réduire les rentesdes pensionnés », prévientGiorgio Tuti avant d’ajoutersous les applaudissements :

« il n’en est pas question,maintenant ça suffit ! »

« Les diminutions deprestations AVS auxquellesaspirent les partis bourgeoisdoivent être elles aussi claire-ment rejetées, surtout si l’onconsidère les problèmes du2e pilier », souligne GiorgioTuti. « L’AVS, au contraire,doit être consolidée. »

Pas de démontage de l’AVSmais une consolidation !

Les faiblesses du 2e pilier doi-vent être compensées par unrenforcement de l’AVS afind’assurer une existence dé-cente aux personnes âgées,conformément à ce qui estprévu par la Constitution,déclare l’ancienne conseillèrefédérale Ruth Dreifuss. Con-trairement au 2e pilier qui estfragile car dépendant desmarchés financiers, l’AVS atoujours été très stable depuisson introduction en 1948.Malgré une espérance de vieen augmentation et un nom-bre croissant de rentiers, seu-les trois augmentations descotisations tout à fait suppor-tables ont été nécessaires.Cela parce que l’AVS est liéedirectement, très simplementet de manière non bureau-cratique, à la croissance éco-nomique réelle réalisée parles actifs. « Et parce que leversement des cotisationsn’est pas limité vers le haut,alors que les rentes les plusélevées ne représentent quele double des rentes les plusbasses. »

« L’AVS n’est pas seule-ment un instrument impor-tant contre la pauvreté desgens du troisième âge maiselle contribue aussi à unemeilleure répartition des re-venus », explique Ruth Drei-fuss, qui pense que d’autresassurances sociales devraientprendre exemple sur l’AVS,comme l’assurance-chômageavec son plafonnement descotisations. « A cause de lapolitique néo-libérale, la ré-partition a été mal faite cesdernières années. Cela a en-gendré des crises économi-ques provoquées par unebaisse de la demande. »

Les jeunes aussi doivent lutter« Nous, les rentières et ren-tiers, ne nous préoccuponspas seulement de nos propresrentes mais de la sécurité del’ensemble du système, éga-lement pour les actifs d’au-jourd’hui et pour une Suissesociale », souligne Ruth Drei-fuss. « Nous nous battonsaussi pour nos petits-enfants. »

« Après les élections, lasituation sera très tendue »,prévient Paul Rechsteiner,président USS. Il met l’accentsur le fait que les parlemen-taires bourgeois veulent tor-piller l’adaptation régulièredes rentes AVS à l’évolutiondes salaires et des prix (indicemixte), ce qui amènerait unebaisse des rentes. « Ainsi lesjeunes non plus ne pourrontplus compter sur l’AVS ! »

Luttons pour la justice sociale

« Alors qu’auparavant, desministres de l’Intérieur bour-geois comme Hans Hürli-mann ou Alphons Egliétaient fiers de notre AVS,leurs successeurs Pascal Cou-chepin et Didier Burkhalteront toujours dit du mal decette assurance », déplorePaul Rechsteiner. « Cepen-dant, l’AVS est toujours dansles chiffres noirs ! »

Le président de l’USSmentionne aussi la proposi-tion des partis bourgeois deretirer de la législation le tauxde conversion minimal pourles rentes des caisses de pen-sions, ce qui leur permettraitd’éviter une discussion politi-que à ce sujet et d’introduireplus facilement des réduc-tions supplémentaires desrentes.

Enfin, Paul Rechsteinerdemande que les gens s’in-surgent contre les détériora-tions de la prévoyance vieil-lesse et contre la répartitionfausse et asociale de bas enhaut qui a eu lieu ces der-nières années. La coprési-dente de Syndicom DanièleLenzin et le secrétaire généraldu SSP-VPOD Stefan Gigers’expriment dans les mêmestermes lors de leurs exposés.Pour terminer, le congrèsdécide des revendications à

présenter aux autorités politi-ques (voir encadré) et le mo-dérateur du congrès PeterHartmann, secrétaire syndi-cal SEV, rappelle les électionsnationales de l’automne.« C’est nous qui choisironsalors la sauce à laquelle nousallons être mangés ! »

Markus Fischer

Les pensionnés adressent leursrevendications aux autorités politiquesQuelque 300 rentières etrentiers ont décidé le31 août à Gossau de pré-senter des revendicationsclaires sur la prévoyancevieillesse : il ne faut pastoucher aux rentes exis-tantes ni à l’indice mixtede l’AVS, et consoliderl’AVS pour compenser un2e pilier affaibli par lescrises.

Un congrès pour la défense des rentes

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Ernst Widmer d’Herisau, ancienmécanicien de locomotives du BT(aujourd’hui SOB), retraité depuis1999 : « Je suis venu parce quec’est un thème brûlant et pour memontrer solidaire, aussi avec lesjeunes. Parce que si nos rentes sontréduites, ils devront compter euxaussi avec des restrictions. » Sarente de la caisse de pensions estrestée inchangée depuis des an-nées. Malgré tout, il vit encore as-sez bien, entre autres parce qu’il arenoncé depuis bien longtemps àposséder une voiture et qu’il a in-vesti dans une maison.

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Rina Marchi de Zurich, ancienne se-crétaire d’exploitation à la gare detriage de Zurich, retraitée depuis1991: « En tant que responsable del’encadrement de la section PV Zu-rich, je rencontre souvent desmembres qui ont des soucis finan-ciers, avant tout des anciens travail-leurs et des veuves. Il y en a qui nepeuvent même pas se payer uncafé au restaurant. »Fr

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R. Dreifuss et G. Tuti veulent renforcer l’AVS pour compenser le 2e pilier.

• Il ne faut pas toucher aux rentes des caisses de pensions car ils’agit d’un droit bien mérité.

• Les prestations de l’AVS ne doivent pas être réduites. Les rentesAVS doivent continuer à être adaptées régulièrement au renché-rissement et à l’évolution des salaires.

• L’AVS doit être renforcée et ses prestations étendues. C’est le seulmoyen pour pouvoir assurer de manière adéquate une viedécente aux personnes du troisième âge.

Décision du congrès pour la défense des rentes, Gossau, 31 août 2011

REVENDICATIONS POUR DES RENTESSÛRES POUR UNE VIEILLESSE SÛRE

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6contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

”Je me bats pour les tranports publics,c’est une branche qui a du potentiel. Lacapacité de financement est une questionpolitique.“Barbara Egger-Jenzer, conseillère d’Etat bernoise

pan.

contact.sev: Madame laconseillère d’Etat Egger, fin aoûtla « journée bernoise des trans-ports » de cette année a eu lieusur le thème du financementdes transports publics. Le can-ton de Berne est actionnairemajoritaire du BLS et co-action-naire de nombreux chemins defers touristiques et privés et ilest davantage concerné parcette question que d’autres can-tons. De manière générale, lestransports publics sont-ils en-core finançables de manière rai-sonnable, et est-ce que ce seraencore le cas dans 10 ans ?Barbara Egger-Jenzer : Lestransports publics sont fi-nançables, et ce sera encorele cas dans 10 ans ! Nous

planifions actuellement jus-qu’en 2050 environ – c’estnécessaire pour les trans-ports dépendant du rail. Ce-pendant, est-ce que le traficsera finançable de manière« raisonnable » ? Tout lemonde veut une mobilitéillimitée, qui doit aussicoûter quelque chose. Lestransports publics en Suisseont une histoire à succèsderrière eux – mais le hic,c’est pour ceux qui veulentles bus et chemins de fercomme transports princi-paux. La plupart sont prêtsà payer davantage pour lamobilité, s’il y a une majo-rité pour ça, et assez deplace. Dans le futur, ce seraun mix apporté par plu-sieurs mesures de finan-cement.On a ici une question essen-tielle : « Veut-on cela ? » Jeme bats pour les transportspublics, c’est une brancheavec du potentiel. La ques-tion du financement estune question politique.

Je vois une contradiction sivous vous prononcez pour lestransports publics, alors queces derniers jours est apparueune liste de 30 lignes de busqui doivent être suppriméesdans le canton de Berne. Sur

100 autres lignes, l’offre doitêtre réduite.Non, ce n’est pas une con-tradiction. Nous devionsétablir cette liste de mau-vais augure afin de démon-trer quelles suites auraientles décisions d’économieprises par le Grand Conseil.Nous ne voulons pas sup-primer ces lignes et dire :« Si on veut ces réductions,le Grand Conseil doit nousy obliger ! » Si le cantonsupprime 15 millions –comme le Grand Conseil l’adécidé – la Confédérationva diminuer les moyens dumême montant : cela signi-fie des coupes sombres,dont nous ne voulons pasrépondre. Les transportspublics sont un facteur es-sentiel pour l'habitat. Epar-gner 25 millions supplé-mentaires, comme le veutl’UDC maintenant, c’estimpossible ! Les transportspublics sont essentiels, dansles agglomérations et lesvallées, également tôt lematin et tard le soir.

Les experts disent aujourd’huiqu’une mobilité qui augmentesans cesse mène tôt ou tard àune impasse. De l’autre côtél’industrie du tourisme esttenue à la croissance pour pou-

voir amortir ses investisse-ments.On ne peut pas revenir enarrière sur la mobilité ! Lestransports publics sont unsystème raisonnable et dura-ble, pour permettre la mobi-lité. Il y a cependant encoredes possibilités de casser lespointes de trafic qu’il fau-drait utiliser. Et il faudraitprendre des mesures pour laplanification : les déplace-ments pendulaires sur detrès longues distances en va-lent-ils vraiment la peine ?Les réflexions écologiquesparlent clairement pour ledéveloppement des trans-ports publics au détrimentdes routes.

Les plans d’aménagement duterritoire sont aussi concernés,quand on y réfléchit : une de-mande croissante de lignes etde constructions signifie da-vantage de surfaces de circula-tion. Comment se positionne lecanton face à ces développe-ments ?Nous nous battons contrele mitage du territoire, nousdemandons une densifica-tion des constructions. Lescommunes doivent faireleurs plans de zone de tellemanière que les zones àbâtir soient là où il existedes connexions avec les

transports publics. Il ne fautpas planifier sur des surfa-ces non aménagées et icil’aménagement du terri-toire doit créer des ins-truments faciles à utiliser,maniables. Le plan direc-teur actuel du canton estdéjà approprié.

Comment donc a réagi le can-ton de Berne à la consultationproposée sur les fonds d’infra-structure ferroviaire ?Très positivement! Le projet« financement et dévelop-pement des infrastructuresferroviaires » est une bonneproposition, les tranchesproposées donnent une sé-curité ! Mais le montant pré-vu est trop bas dans l’ensem-ble, nous avons manquécela. Pour la part que lescantons devraient assumer,nous disons oui, si nouspouvons prendre part auxdiscussions sur la planifica-tion.

Le canton de Berne est un can-ton ayant une grande surface etdes centres essentiels, il doitprendre garde à des besoinstrès divers. Il est aussi fier deses nombreuses « fonctions depont » invoquées entre Alémani-ques et Romands. Comment sepositionne le gouvernement surla question de savoir s’il faut

Durant les dernières années, la bataille pour la répartition de l’argent dans le domaine des transports a gagné en âpreté. Pourcombien le transport routier et le rail doivent-ils contribuer ? Combien devraient payer les usagers des transports (automobilistes,transports commerciaux, entreprises de chemins de fer) et combien les collectivités publiques ? Qui reçoit combien de ce pot rem-pli d’argent ? La directrice des travaux publics, des transports et de l’énergie du canton de Berne Barbara Egger-Jenzer se posi-tionne sur ces questions dans une interview accordée à contact.sev et prend des positions marquées.

« Les transports publics ontquelque chose d’émotionnel »

Peut-on encore financer la mobilité ?

”Les transports publics sont essentiels pournous, dans les agglomérations et les vallées, etaussi bien tôt le matin que tard le soir.“

”Les réflexions écologiques parlent clairementpour un développement des transports publics.“

Barbara Egger-Jenzer estnée le 22 septembre 1956 àSteffisburg. Elle a une forma-tion d’enseignante primaire eta étudié le droit. La politiciennedu PS a été membre du GrandConseil bernois de 1994 à2002, qu’elle a présidé en2001/2002. En 2002 elle a étéélue au Conseil d’Etat et a prisen charge la direction desinfrastructures, travaux publics,transports et énergie. En2004/2005 elle a été prési-dente du gouvernement.Barbara Egger est mariée et adeux enfants adultes. Elle vit àBremgarten, à Berne.

BIO

INTERVIEW

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donner la priorité à une liaisonde Lausanne à Berne plutôt quela ligne sur Berne–Olten ou cellede Soleure–Moutier ?La solidarité est très impor-tante, et dans ce contexteune ligne ferroviaire est aussiessentielle. Les transportspublics sont quelque chosed’émotionnel. Le canton deBerne se situe au centre de laSuisse, il est membre de dif-férentes conférences de gou-vernements cantonaux, oùles cantons définissent enbonne collaboration leursbuts communs.Dans ce contexte, un accorddans le domaine des trans-ports est utile. Longtempson a mis l’accent sur le déve-loppement de l’axe nord–sud par le Gothard et le Sim-plon. L’augmentation de ca-pacité arrive aussi mainte-nant sur les autres axes

principaux. Si les cantonsrestent unis sur cette ques-tion, ils peuvent obtenirbeaucoup.Par ailleurs, les voies Rail2000 ne peuvent pas êtredéjà à nouveau élargies.Avec les cadences au quartd’heure prévues sur le tracéBerne–Zurich, ce ne sera pasmieux non plus. Avoir une2e voie efficace, productive,est aussi souhaitable.

Vous êtes directrice des trans-ports bernois depuis près de dixans. Comment avez-vous modi-fié vos comportements en vousoccupant de cette question ?Mon comportement s’estfortement modifié. Avant jedevais comme avocate sou-vent me rendre en voitured’un tribunal de campagne àl’autre toute la journée. Au-

jourd’hui je roule de ma-nière beaucoup plus cons-ciente avec les transports pu-blics. Si j’arrive à obtenir uneplace assise entre Zurich etBerne, je m’en réjouis ! Jesuis fière des transports pu-blics dans notre pays, de leurponctualité et de leur pro-preté (malgré tout !), si jecompare avec l’étranger. Lestrains ont pour beaucoupquelque chose d’émotionnel– ils l’ont aussi aujourd’huipour moi – on en arrive auxrêves !

La mobilité mange des ressour-ces : que ce soit l’énergie, lesol. La mobilité est à l’originede dégâts à l’environnementcomme par exemple la pollu-tion de l’air et le bruit, et met endanger la santé des gens et desanimaux. Le canton ne doit-ilpas se positionner avec véhé-

mence pour limiter la mobilité ?Qui se positionnerait pourcela serait sans doute immé-diatement destitué ! Unelimitation de la mobilitén’aurait aucun sens nonplus. Nous devons trouverdes solutions pour les pro-blèmes de société. On nepeut pas inverser le coursdu temps. De bons trans-ports publics sont essentielspour l’économie intérieure,des limitations – de n’im-porte quelle sorte – seraientdommageables pour l’éco-nomie intérieure et mauvai-ses aussi pour les gens. Carpour de nombreuses per-sonnes, la mobilité est unepart de liberté qu’on ne doitpas leur enlever.

Interview : Peter Anliker/hk

pan.

La directrice destravaux publics, destransports et del’énergie BarbaraEgger dans son bu-reau. Elle a déjà toutune collection depelles et de bêchespour de nombreux« premiers coups depioche » qu’elle a puou dû effectuer enpresque dix anscomme cheffe desinfrastructures.Sur cette photo, elletient la pelle du« premier coup depioche du 3e quaiRütti-Zollikofen, le6 novembre 2009 »,et au mur on recon-naît l’outil du « pre-mier coup de piochede la transformationde la gare de Burg-dorf, 21 juin 2007 ».

”Pour beaucoup de gens, la mobilité est une partde liberté qu’on ne doit pas leur enlever.“

Depuis 10 ans le canton de Berne organise avec la journéebernoise des transports un point de rencontre et d’échanged’informations. Cette journée est destinée à toutes les personnesintéressées, issues du monde politique, de la planification, del’administration, des entreprises de transports, de l’économie etdes fédérations. La journée de cette année s’est tenue le 26 aoûtsur le sujet : « Avenir des transports – qui doit les financer ? »

JOURNÉE DES TRANSPORTS

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6contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

”Je me bats pour les tranports publics,c’est une branche qui a du potentiel. Lacapacité de financement est une questionpolitique.“Barbara Egger-Jenzer, conseillère d’Etat bernoise

pan.

contact.sev: Madame laconseillère d’Etat Egger, fin aoûtla « journée bernoise des trans-ports » de cette année a eu lieusur le thème du financementdes transports publics. Le can-ton de Berne est actionnairemajoritaire du BLS et co-action-naire de nombreux chemins defers touristiques et privés et ilest davantage concerné parcette question que d’autres can-tons. De manière générale, lestransports publics sont-ils en-core finançables de manière rai-sonnable, et est-ce que ce seraencore le cas dans 10 ans ?Barbara Egger-Jenzer : Lestransports publics sont fi-nançables, et ce sera encorele cas dans 10 ans ! Nous

planifions actuellement jus-qu’en 2050 environ – c’estnécessaire pour les trans-ports dépendant du rail. Ce-pendant, est-ce que le traficsera finançable de manière« raisonnable » ? Tout lemonde veut une mobilitéillimitée, qui doit aussicoûter quelque chose. Lestransports publics en Suisseont une histoire à succèsderrière eux – mais le hic,c’est pour ceux qui veulentles bus et chemins de fercomme transports princi-paux. La plupart sont prêtsà payer davantage pour lamobilité, s’il y a une majo-rité pour ça, et assez deplace. Dans le futur, ce seraun mix apporté par plu-sieurs mesures de finan-cement.On a ici une question essen-tielle : « Veut-on cela ? » Jeme bats pour les transportspublics, c’est une brancheavec du potentiel. La ques-tion du financement estune question politique.

Je vois une contradiction sivous vous prononcez pour lestransports publics, alors queces derniers jours est apparueune liste de 30 lignes de busqui doivent être suppriméesdans le canton de Berne. Sur

100 autres lignes, l’offre doitêtre réduite.Non, ce n’est pas une con-tradiction. Nous devionsétablir cette liste de mau-vais augure afin de démon-trer quelles suites auraientles décisions d’économieprises par le Grand Conseil.Nous ne voulons pas sup-primer ces lignes et dire :« Si on veut ces réductions,le Grand Conseil doit nousy obliger ! » Si le cantonsupprime 15 millions –comme le Grand Conseil l’adécidé – la Confédérationva diminuer les moyens dumême montant : cela signi-fie des coupes sombres,dont nous ne voulons pasrépondre. Les transportspublics sont un facteur es-sentiel pour l'habitat. Epar-gner 25 millions supplé-mentaires, comme le veutl’UDC maintenant, c’estimpossible ! Les transportspublics sont essentiels, dansles agglomérations et lesvallées, également tôt lematin et tard le soir.

Les experts disent aujourd’huiqu’une mobilité qui augmentesans cesse mène tôt ou tard àune impasse. De l’autre côtél’industrie du tourisme esttenue à la croissance pour pou-

voir amortir ses investisse-ments.On ne peut pas revenir enarrière sur la mobilité ! Lestransports publics sont unsystème raisonnable et dura-ble, pour permettre la mobi-lité. Il y a cependant encoredes possibilités de casser lespointes de trafic qu’il fau-drait utiliser. Et il faudraitprendre des mesures pour laplanification : les déplace-ments pendulaires sur detrès longues distances en va-lent-ils vraiment la peine ?Les réflexions écologiquesparlent clairement pour ledéveloppement des trans-ports publics au détrimentdes routes.

Les plans d’aménagement duterritoire sont aussi concernés,quand on y réfléchit : une de-mande croissante de lignes etde constructions signifie da-vantage de surfaces de circula-tion. Comment se positionne lecanton face à ces développe-ments ?Nous nous battons contrele mitage du territoire, nousdemandons une densifica-tion des constructions. Lescommunes doivent faireleurs plans de zone de tellemanière que les zones àbâtir soient là où il existedes connexions avec les

transports publics. Il ne fautpas planifier sur des surfa-ces non aménagées et icil’aménagement du terri-toire doit créer des ins-truments faciles à utiliser,maniables. Le plan direc-teur actuel du canton estdéjà approprié.

Comment donc a réagi le can-ton de Berne à la consultationproposée sur les fonds d’infra-structure ferroviaire ?Très positivement! Le projet« financement et dévelop-pement des infrastructuresferroviaires » est une bonneproposition, les tranchesproposées donnent une sé-curité ! Mais le montant pré-vu est trop bas dans l’ensem-ble, nous avons manquécela. Pour la part que lescantons devraient assumer,nous disons oui, si nouspouvons prendre part auxdiscussions sur la planifica-tion.

Le canton de Berne est un can-ton ayant une grande surface etdes centres essentiels, il doitprendre garde à des besoinstrès divers. Il est aussi fier deses nombreuses « fonctions depont » invoquées entre Alémani-ques et Romands. Comment sepositionne le gouvernement surla question de savoir s’il faut

Durant les dernières années, la bataille pour la répartition de l’argent dans le domaine des transports a gagné en âpreté. Pourcombien le transport routier et le rail doivent-ils contribuer ? Combien devraient payer les usagers des transports (automobilistes,transports commerciaux, entreprises de chemins de fer) et combien les collectivités publiques ? Qui reçoit combien de ce pot rem-pli d’argent ? La directrice des travaux publics, des transports et de l’énergie du canton de Berne Barbara Egger-Jenzer se posi-tionne sur ces questions dans une interview accordée à contact.sev et prend des positions marquées.

« Les transports publics ontquelque chose d’émotionnel »

Peut-on encore financer la mobilité ?

”Les transports publics sont essentiels pournous, dans les agglomérations et les vallées, etaussi bien tôt le matin que tard le soir.“

”Les réflexions écologiques parlent clairementpour un développement des transports publics.“

Barbara Egger-Jenzer estnée le 22 septembre 1956 àSteffisburg. Elle a une forma-tion d’enseignante primaire eta étudié le droit. La politiciennedu PS a été membre du GrandConseil bernois de 1994 à2002, qu’elle a présidé en2001/2002. En 2002 elle a étéélue au Conseil d’Etat et a prisen charge la direction desinfrastructures, travaux publics,transports et énergie. En2004/2005 elle a été prési-dente du gouvernement.Barbara Egger est mariée et adeux enfants adultes. Elle vit àBremgarten, à Berne.

BIO

INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

donner la priorité à une liaisonde Lausanne à Berne plutôt quela ligne sur Berne–Olten ou cellede Soleure–Moutier ?La solidarité est très impor-tante, et dans ce contexteune ligne ferroviaire est aussiessentielle. Les transportspublics sont quelque chosed’émotionnel. Le canton deBerne se situe au centre de laSuisse, il est membre de dif-férentes conférences de gou-vernements cantonaux, oùles cantons définissent enbonne collaboration leursbuts communs.Dans ce contexte, un accorddans le domaine des trans-ports est utile. Longtempson a mis l’accent sur le déve-loppement de l’axe nord–sud par le Gothard et le Sim-plon. L’augmentation de ca-pacité arrive aussi mainte-nant sur les autres axes

principaux. Si les cantonsrestent unis sur cette ques-tion, ils peuvent obtenirbeaucoup.Par ailleurs, les voies Rail2000 ne peuvent pas êtredéjà à nouveau élargies.Avec les cadences au quartd’heure prévues sur le tracéBerne–Zurich, ce ne sera pasmieux non plus. Avoir une2e voie efficace, productive,est aussi souhaitable.

Vous êtes directrice des trans-ports bernois depuis près de dixans. Comment avez-vous modi-fié vos comportements en vousoccupant de cette question ?Mon comportement s’estfortement modifié. Avant jedevais comme avocate sou-vent me rendre en voitured’un tribunal de campagne àl’autre toute la journée. Au-

jourd’hui je roule de ma-nière beaucoup plus cons-ciente avec les transports pu-blics. Si j’arrive à obtenir uneplace assise entre Zurich etBerne, je m’en réjouis ! Jesuis fière des transports pu-blics dans notre pays, de leurponctualité et de leur pro-preté (malgré tout !), si jecompare avec l’étranger. Lestrains ont pour beaucoupquelque chose d’émotionnel– ils l’ont aussi aujourd’huipour moi – on en arrive auxrêves !

La mobilité mange des ressour-ces : que ce soit l’énergie, lesol. La mobilité est à l’originede dégâts à l’environnementcomme par exemple la pollu-tion de l’air et le bruit, et met endanger la santé des gens et desanimaux. Le canton ne doit-ilpas se positionner avec véhé-

mence pour limiter la mobilité ?Qui se positionnerait pourcela serait sans doute immé-diatement destitué ! Unelimitation de la mobilitén’aurait aucun sens nonplus. Nous devons trouverdes solutions pour les pro-blèmes de société. On nepeut pas inverser le coursdu temps. De bons trans-ports publics sont essentielspour l’économie intérieure,des limitations – de n’im-porte quelle sorte – seraientdommageables pour l’éco-nomie intérieure et mauvai-ses aussi pour les gens. Carpour de nombreuses per-sonnes, la mobilité est unepart de liberté qu’on ne doitpas leur enlever.

Interview : Peter Anliker/hk

pan.

La directrice destravaux publics, destransports et del’énergie BarbaraEgger dans son bu-reau. Elle a déjà toutune collection depelles et de bêchespour de nombreux« premiers coups depioche » qu’elle a puou dû effectuer enpresque dix anscomme cheffe desinfrastructures.Sur cette photo, elletient la pelle du« premier coup depioche du 3e quaiRütti-Zollikofen, le6 novembre 2009 »,et au mur on recon-naît l’outil du « pre-mier coup de piochede la transformationde la gare de Burg-dorf, 21 juin 2007 ».

”Pour beaucoup de gens, la mobilité est une partde liberté qu’on ne doit pas leur enlever.“

Depuis 10 ans le canton de Berne organise avec la journéebernoise des transports un point de rencontre et d’échanged’informations. Cette journée est destinée à toutes les personnesintéressées, issues du monde politique, de la planification, del’administration, des entreprises de transports, de l’économie etdes fédérations. La journée de cette année s’est tenue le 26 aoûtsur le sujet : « Avenir des transports – qui doit les financer ? »

JOURNÉE DES TRANSPORTS

......

8 POLITIQUE DES TRANSPORTScontact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Certains voient les statisti-ques comme arides, et neveulent pas y toucher. L’Of-fice fédéral de la statistique(OFS) les collecte et les traitepourtant de telle manièrequ’on peut y lire des déve-loppements intéressants.

Une mobilité changeante

Le premier résultat est peusurprenant. La mobilité aaugmenté ces dix dernièresannées. Mais à quel point,avec quels moyens de trans-port et pour quels motifs ?L’OFS a compté que durantla dernière décennie, la po-pulation et le trajet parcourupar personne ont augmentédans la même proportion.L’augmentation de la popu-lation et la mobilité per-sonnelle accrue jouent unrôle d’importance similairedans cette augmentation. De1970 à 2009, la distance par-courue par personne aumoyen d’un véhicule moto-risé a augmenté de 57 %. Lapart du trafic pendulaire pourle travail et la formation re-présente 27 % et celle du tra-fic de loisirs 45 %. 81% desménages disposaient d’aumoins une voiture en 2005,10 % de plus qu’en 1984.

Pourquoi on bouge autant

La distance moyenne quoti-dienne par personne est de37,3 km. Pour aller au travail,on fait 8,7 km (23 %), pour laformation 1,5 km (4 %), pourles achats 4,3 km (11 %) etpour les loisirs 16,6 km(45 %). Pour les services etl’accompagnement 0,5 km(1%), pour les trajets profes-sionnels 3,2 km (9 %) ainsique 2,5 km pour un motifindéfini.

Le trafic marchandises aaugmenté davantage que le

trafic voyageurs, soit de 80 %entre 1980 et 2009, en parti-culier sur les routes.

Financement public

En 2008, les transports ontreçu 15,7 milliards de sub-ventions du secteur public,en particulier de la Confédé-ration. 7,830 milliards sontallés au trafic routier privé et7,704 milliards aux trans-ports publics (route + rail).131 millions sont allés autrafic aérien et lacustre. Autotal, le trafic routier (privé +public) a absorbé 9,796 mil-liards, dont 52 % provien-nent de l’impôt sur les car-burants. La vignetteautoroutière et les taxes (parex. de parking) ne fournis-sent qu’une petite part desressources (3 % chacune)tandis que la TVA apporte1%.

L’espace pour le trafic

32 % de la surface construitesont dévolus au trafic. Lalongueur des routes nationa-les est de 1790 km, celle desroutes cantonales de 18 050km et celle des routes com-munales de 51 615 km. Leréseau ferroviaire mesure encomparaison « seulement »5107 km, alors que la Suisseest un des pays qui possèdeun des réseaux ferroviaires lesplus développés au monde,avec le Japon.

Combien d’emplois dans lestransports ?

On compte 8141 entreprisesde transports, qui occupent139 182 personnes (expri-mées en équivalent plein-temps). Parmi elles, 89 613sont actives dans les trans-ports nationaux (rail, route etoléoducs), le reste dans la na-vigation, le transport aérien,la fourniture de diverses pres-tations. Le nombre d’em-ployés a augmenté de 8 %entre 2001 et 2008.

Parc automobile croissant

Le nombre des véhicules àmoteur a augmenté de 64 %entre 1980 et 2010, pour at-teindre 5,5 millions. Dont4,1 millions de voitures pri-vées, ce qui veut dire plusd’une pour deux habitants.Enfin, 3705 avions sont im-matriculés en Suisse.

Toujours plus dedéplacementsLes déplacements individuelsprivés motorisés représententannuellement 55 362 mil-lions de kilomètres parcouruset en moyenne, chaque au-tomobile transporte 1,57 per-sonne.

Depuis 1995, les trans-ports ferroviaires ont aug-menté de 41 %, et de 21 %sur les routes. Le transport demarchandises total a aug-menté de 18 % pendant lamême période. Le trafic mar-chandises a parcouru 5723millions de kilomètres envéhicule motorisé, dont lestrois quarts à l’intérieur desfrontières.

On compte 416 111 dé-collages et atterrissages pourl’aviation, lignes régulières etvols charters. Ce nombre aplus que doublé depuis lesannées 1970.

Une heure et demie par jour

En Suisse, les gens parcourentannuellement 122 milliardsde kilomètres, en comptantaussi la mobilité douce. Cha-que habitant en Suisse a par-couru, en 2005, 19 000 km,soit presque la moitié du tourde la planète. Dont 13 900km à l’intérieur du pays. Lemotif essentiel de voyage estla satisfaction de besoins detemps libre. Chaque jour,chaque personne passe enmoyenne 93 minutes parjour en déplacements, dontprès de la moitié pour ses loi-sirs.

Chaque individu parcourt37,3 km chaque jour. Dont67 % en voiture, 16,1 % entrain, 5,5 % à pied, 4 % entram et en bus, 2,1 % à vélo,1,6 % à moto, 0,4 % en carpostal, 0,2 % en vélomoteuret 3,2 % avec d’autresmoyens de transport.

Une part décroissante

Les prestations de transportdans le trafic marchandisesont augmenté de 80 % et de26 milliards de tonnes kilo-mètres. En 1980, plus de lamoitié des marchandisesétait transportée par le rail, eten 2009, cette part était en-core de 36 %.

pan/hko

Véhicules, kilomètres et usagersLes données essentielles sur la mobilité en Suisse

Pour pouvoir prendre lesbonnes décisions enpolitique, il faut avoir lesbonnes données de base.Celles-ci sont livrées parl’Office fédéral de lastatistique, par exempleavec « Mobilité et trans-ports, statistique de poche2011 ».

....

Ces graphiques permettent de visualiser les flux de déplacements sur laroute (en rouge) et le rail (en vert), aussi bien pour les personnes que pourles marchandises.La brochure de l’OFS peut être téléchargée gratuitement sur internet(www.bfs.admin.ch) et une version imprimée est également disponiblegratuitement. pan.

SERVICE ......

9contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

QUELLE MOBILITÉ, À QUEL PRIX ?

Séance d’information aux cadres CFF

Le Syndicat du personnel des transports SEV invite les cadres desCFF à participer à une séance d’information qui aura lieu le

mercredi 5 octobre 2011, de 16 h 30 à 18 h 30,Salle des Vignerons, Buffet de la Gare CFF à Lausanne

Thème de laséance: Quellemobilité, à quelprix?

Orateur:

Matthias Finger, professeur de management desindustries de réseau à l’EPFL.

Son intervention sera suivie par une partie questions et discussion.

Nous nous réjouissons d’ores et déjà d’une nombreuseparticipation.

Jusqu’au 30 avril 2012, la VPT organiseune nouvelle campagne de recrutement :

4 à 5 adhésions 50.–6 à 8 adhésions 100.–9 à 12 adhésions 300.–13 à 16 adhésions 500.–17 à 19 adhésions 700.–20 et plus adhésions 1000.–

Les montants seront versés par chèquesReka qui seront remis lors des assem-blées régionales VPT 2012.

Vous avez une question au sujet de lacampagne de recrutement ?

Envoyez un courriel à :[email protected]

VPT : ACTION RECRUTEMENT

”Il faut savoir enseigner aux jeunes, leurdonner le temps d’apprendre et, surtout,leur faire confiance !“Daniel Delaloye, responsable login pour le marketinget l’information professionnelle en Romandie.

AC

......

10contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

aniel Delaloye, 51 ans,est le responsable login

pour le marketing et l’infor-mation professionnelle enRomandie. Cet ancien agentdu mouvement CFF fait par-tie depuis le début de l’aven-ture login qui a commencé le1er janvier 2002. Durant ses« loisirs », il assume la vice-

D présidence de la communevalaisanne de Collombey-Muraz et siège au conseild’administration des Trans-ports publics du Chablais.C’est donc un cheminot dela base que nous avons enface de nous dans les bu-reaux lausannois de login, unhomme qui s’investit avec

succès pour la collectivité etles transports publics. Cha-leureux, yeux pétillants, ilévoque avec passion sa mis-sion chez login. « Je suismembre d’une équipe char-gée de faire connaître loginauprès des jeunes de Suisseromande dans le but de lesrecruter et les sélectionner

pour les mettre à dispositiondes entreprises membres delogin désireuses de formerdes apprentis. » login ne sepréoccupe pas uniquementdu recrutement de nou-veaux apprentis, elle essaiede convaincre les entreprisesengagées dans le secteur destransports de rejoindre lacommunauté. Cette année,deux entreprises romandes –RTW Air Services SA à Ge-nève et RCSmobility SA àAigle – ont décidé de s’asso-cier à login pour former desapprentis de commerce entransports publics, portantainsi à soixante le nombred’entreprises membres.

1500 candidats pour 113 places

Le travail de prospection deDaniel Delaloye est payant.Pour la seule Suisse romande,plus de 1500 jeunes ont con-tacté login durant l’annéeécoulée. Au final, 113 nou-veaux contrats d’apprentis-

sage login ont été signés enSuisse romande sur un totalde 733 pour toute la Suissedont 34 au Tessin. « Les can-didats remplissent en premierun bulletin d’inscription, puisnous leur demandons de ré-diger une lettre de motiva-tion. Ensuite, nous leurfaisons passer un test d’apti-tude. Si les résultats du testsont concluants, ils effectuentun stage pratique de troisjours et nous les convoquonspour un entretien d’embau-che qui dure 1 h 30. Enfin, ilsdoivent passer un examenmédical. Chacune de cesétapes est sélective. »

« Avoir l’esprit d’entreprise »

Outre les capacités scolaires,Daniel Delaloye précise queles critères d’engagementd’apprentis par login se por-tent « sur la capacité d’êtrepolyvalent, d’aimer le con-tact avec la clientèle, de nepas craindre les horaires irré-

Rentrée d’apprentissage 2011

733 jeunes ont commencéleur apprentissage dansle monde des transportsLogin confirme son succès. La communauté de formation du monde des transports comptedésormais une soixantaine d’entreprises membres et forme au total plus de 1800 apprentis dans23 domaines professionnels différents. contact.sev a rendu visite à quelques nouveaux apprentisromands, sans oublier l’apprentie qui poursuit sa formation d’employée de commerce dans lestransports au secrétariat central SEV de Berne.

733 nouveaux apprentis login pour la rentrée 2011:

586 en Suisse alémanique113 en Suisse romande 34 au Tessin

login est structurée en troissecteurs:

formation de baseformation continuemarketing et vente

Login est la communauté deformation du monde destransports. L’association a étéfondée en 2002 par les CFF et leBLS. Aujourd’hui elle compte60 entreprises membres. Lesiège central de login se trouveà Olten. Login emploie quelque270 collaborateurs au bénéficed’une convention collective detravail négociée et signée avecle SEV et transfair.

Trois secteurs

Login est structurée en troissecteurs : marketing et vente,formation de base et formationcontinue. En 2010, loginenregistrait 1869 apprentis etstagiaires de maturité profes-sionnelle (secteur formation debase) et 11 099 professionnelsqui ont suivi des cours deperfectionnement (secteur

formation continue). Dans cedernier secteur, login formenotamment les pilotes delocomotives, les conducteurs devéhicules à moteur et les chefsde circulation des trains. Enmars 2011 a débuté la formationcontinue sur trois semestres despécialiste en transports publicsdébouchant après la réussited’examens sur un brevet fédéral.Cette formation n’existe pourl’heure qu’en Suisse aléma-nique.

Formation duale

Les apprentis login effectuentdes stages pratiques de six moisou plus dans les entreprisesmembres de la communauté deformation et, en parallèle,suivent des cours de culturegénérale et de théorie spécifiqueà la profession au sein des

écoles professionnelles canto-nales. En ce qui concerne lesstages pratiques, login offre lapossibilité de les effectuer ausein des Junior Teams (JT)

Ce serait possible de formerdavantage d’apprentis, mais...

Login serait prête à formerdavantage d’apprentis, maiscertaines entreprises membresont hélas de la peine à conju-guer rentabilité avec formation.Le rapport annuel 2010 de loginrelève le « manque de places deformation pratique dans lesentreprises membres, enparticulier pour la professiond’employé de commerce.Alourdissement des tâchescourantes et restructurations ontentraîné la suppression deplaces d’apprentissage ».

AC

LOGIN EXISTE DEPUIS BIENTÔT 10 ANS

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

guliers, qu’ils soient bons auniveau organisationnel, etqu’ils aient l’esprit d’équipeet l’esprit d’entreprise ». Leresponsable du marketing ro-mand insiste beaucoup surl’importance d’avoir un es-prit d’équipe : « Il faut que lecandidat soit conscient qu’ilne travaille pas seul, maisqu’il fait partie d’un ensem-ble, d’une chaîne de profes-sions dans le monde destransports. » Pour ce qui estde « l’esprit d’entreprise »,Daniel Delaloye précise quederrière cette expression il y ala volonté de login depousser l’apprenti à prendredes responsabilités, à s’en-gager pour faire progresserl’entreprise au sein de la-quelle il travaille.

Il faut déjà s’inscriremaintenant pour 2012La campagne de recrutementpour engager des apprentispour l’année prochaine a déjàcommencé. Dans les gares,dans les trains, dans les tramset les bus de Suisse aléma-nique, puis de Suisse romandeet au Tessin, les affiches loginavec leur fond jaune ne pas-sent pas inaperçues. Parallèle-ment à cette campagne publi-citaire, Daniel Delaloye et sonéquipe du service marketingvont dans les écoles présenterles métiers des transports.login est également présentedans les salons d’apprentis-sage. « Les jeunes ont de lapeine à décider dès la rentréede leur dernière année scolairequel métier ils vont choisir »,constate Daniel Delaloye.C’est dommage ! Il faut savoirque ceux qui postulent le plusvite trouvent plus facilementune place d’apprentissage.Plus ils attendent, plus ce sera

Suite en page 12

Neil

Labr

ador

A l’image de Quentin,apprenti polymécani-

cien au sein du JuniorBusiness Team (JBT)d’Yverdon-les-Bains,les apprentis login de

1ère année font cesjours-ci leurs premierspas dans le monde du

travail.

Salaires apprentis login:

1ère année: 680 francs2e année: 830 francs3e année: 1100 francs4e année: 1460 francs

Le SEV est l’une des 60 entreprises membres de lacommunauté de formation login. A ce titre, lesecrétariat central de notre syndicat participe à laformation d’apprentis employés de commerce entransports publics. La nouvelle apprentie estarrivée à la mi-août. Elle s’appelle Nadja Müller, etest domiciliée à Spiez. Elle poursuit sa formation àla Steinerstrasse sous la responsabilité d’EvelyneTanner, employée de bureau et formatrice. Nadja acommencé son apprentissage l’année passée aux

CFF. En arrivant il y a un mois au SEV, elle a ducoup commencé sa deuxième année de formation.Elle est plutôt enchantée d’être apprentie chezlogin : « En à peine une année j’ai fait la connais-sance de plein de gens, je suis devenue plusindépendante et j’ai pris davantage confiance enmoi. » Fin janvier 2012, Nadja quittera le SEV pourpoursuivre sa formation. Soit elle retournera auxCFF, soit elle ira au BLS. Qui vivra verra. Elle dit seplaire au secrétariat central du SEV. Elle trouve les

employés du syndicat plutôtsympas et coopératifs.L’aspect qui lui plaît le moinsdans sa formation, c’est queles journées lui paraissent unpeu longuettes : « Il n’y a pasque le travail que nousfaisons au bureau ; le soir,nous avons encore beaucoupde devoirs à faire pour noscours. » Mais bon – Dieumerci – il y a encore lesweek-ends et les vacancesqui permettent à notreapprentie de faire du tennisen été, du snowboard enhiver et du shopping... toutel’année. AC

NADJA MÜLLER, APPRENTIE LOGIN AU SEV

AC

”Il faut savoir enseigner aux jeunes, leurdonner le temps d’apprendre et, surtout,leur faire confiance !“Daniel Delaloye, responsable login pour le marketinget l’information professionnelle en Romandie.

AC

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10contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

aniel Delaloye, 51 ans,est le responsable login

pour le marketing et l’infor-mation professionnelle enRomandie. Cet ancien agentdu mouvement CFF fait par-tie depuis le début de l’aven-ture login qui a commencé le1er janvier 2002. Durant ses« loisirs », il assume la vice-

D présidence de la communevalaisanne de Collombey-Muraz et siège au conseild’administration des Trans-ports publics du Chablais.C’est donc un cheminot dela base que nous avons enface de nous dans les bu-reaux lausannois de login, unhomme qui s’investit avec

succès pour la collectivité etles transports publics. Cha-leureux, yeux pétillants, ilévoque avec passion sa mis-sion chez login. « Je suismembre d’une équipe char-gée de faire connaître loginauprès des jeunes de Suisseromande dans le but de lesrecruter et les sélectionner

pour les mettre à dispositiondes entreprises membres delogin désireuses de formerdes apprentis. » login ne sepréoccupe pas uniquementdu recrutement de nou-veaux apprentis, elle essaiede convaincre les entreprisesengagées dans le secteur destransports de rejoindre lacommunauté. Cette année,deux entreprises romandes –RTW Air Services SA à Ge-nève et RCSmobility SA àAigle – ont décidé de s’asso-cier à login pour former desapprentis de commerce entransports publics, portantainsi à soixante le nombred’entreprises membres.

1500 candidats pour 113 places

Le travail de prospection deDaniel Delaloye est payant.Pour la seule Suisse romande,plus de 1500 jeunes ont con-tacté login durant l’annéeécoulée. Au final, 113 nou-veaux contrats d’apprentis-

sage login ont été signés enSuisse romande sur un totalde 733 pour toute la Suissedont 34 au Tessin. « Les can-didats remplissent en premierun bulletin d’inscription, puisnous leur demandons de ré-diger une lettre de motiva-tion. Ensuite, nous leurfaisons passer un test d’apti-tude. Si les résultats du testsont concluants, ils effectuentun stage pratique de troisjours et nous les convoquonspour un entretien d’embau-che qui dure 1 h 30. Enfin, ilsdoivent passer un examenmédical. Chacune de cesétapes est sélective. »

« Avoir l’esprit d’entreprise »

Outre les capacités scolaires,Daniel Delaloye précise queles critères d’engagementd’apprentis par login se por-tent « sur la capacité d’êtrepolyvalent, d’aimer le con-tact avec la clientèle, de nepas craindre les horaires irré-

Rentrée d’apprentissage 2011

733 jeunes ont commencéleur apprentissage dansle monde des transportsLogin confirme son succès. La communauté de formation du monde des transports comptedésormais une soixantaine d’entreprises membres et forme au total plus de 1800 apprentis dans23 domaines professionnels différents. contact.sev a rendu visite à quelques nouveaux apprentisromands, sans oublier l’apprentie qui poursuit sa formation d’employée de commerce dans lestransports au secrétariat central SEV de Berne.

733 nouveaux apprentis login pour la rentrée 2011:

586 en Suisse alémanique113 en Suisse romande 34 au Tessin

login est structurée en troissecteurs:

formation de baseformation continuemarketing et vente

Login est la communauté deformation du monde destransports. L’association a étéfondée en 2002 par les CFF et leBLS. Aujourd’hui elle compte60 entreprises membres. Lesiège central de login se trouveà Olten. Login emploie quelque270 collaborateurs au bénéficed’une convention collective detravail négociée et signée avecle SEV et transfair.

Trois secteurs

Login est structurée en troissecteurs : marketing et vente,formation de base et formationcontinue. En 2010, loginenregistrait 1869 apprentis etstagiaires de maturité profes-sionnelle (secteur formation debase) et 11 099 professionnelsqui ont suivi des cours deperfectionnement (secteur

formation continue). Dans cedernier secteur, login formenotamment les pilotes delocomotives, les conducteurs devéhicules à moteur et les chefsde circulation des trains. Enmars 2011 a débuté la formationcontinue sur trois semestres despécialiste en transports publicsdébouchant après la réussited’examens sur un brevet fédéral.Cette formation n’existe pourl’heure qu’en Suisse aléma-nique.

Formation duale

Les apprentis login effectuentdes stages pratiques de six moisou plus dans les entreprisesmembres de la communauté deformation et, en parallèle,suivent des cours de culturegénérale et de théorie spécifiqueà la profession au sein des

écoles professionnelles canto-nales. En ce qui concerne lesstages pratiques, login offre lapossibilité de les effectuer ausein des Junior Teams (JT)

Ce serait possible de formerdavantage d’apprentis, mais...

Login serait prête à formerdavantage d’apprentis, maiscertaines entreprises membresont hélas de la peine à conju-guer rentabilité avec formation.Le rapport annuel 2010 de loginrelève le « manque de places deformation pratique dans lesentreprises membres, enparticulier pour la professiond’employé de commerce.Alourdissement des tâchescourantes et restructurations ontentraîné la suppression deplaces d’apprentissage ».

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LOGIN EXISTE DEPUIS BIENTÔT 10 ANS

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guliers, qu’ils soient bons auniveau organisationnel, etqu’ils aient l’esprit d’équipeet l’esprit d’entreprise ». Leresponsable du marketing ro-mand insiste beaucoup surl’importance d’avoir un es-prit d’équipe : « Il faut que lecandidat soit conscient qu’ilne travaille pas seul, maisqu’il fait partie d’un ensem-ble, d’une chaîne de profes-sions dans le monde destransports. » Pour ce qui estde « l’esprit d’entreprise »,Daniel Delaloye précise quederrière cette expression il y ala volonté de login depousser l’apprenti à prendredes responsabilités, à s’en-gager pour faire progresserl’entreprise au sein de la-quelle il travaille.

Il faut déjà s’inscriremaintenant pour 2012La campagne de recrutementpour engager des apprentispour l’année prochaine a déjàcommencé. Dans les gares,dans les trains, dans les tramset les bus de Suisse aléma-nique, puis de Suisse romandeet au Tessin, les affiches loginavec leur fond jaune ne pas-sent pas inaperçues. Parallèle-ment à cette campagne publi-citaire, Daniel Delaloye et sonéquipe du service marketingvont dans les écoles présenterles métiers des transports.login est également présentedans les salons d’apprentis-sage. « Les jeunes ont de lapeine à décider dès la rentréede leur dernière année scolairequel métier ils vont choisir »,constate Daniel Delaloye.C’est dommage ! Il faut savoirque ceux qui postulent le plusvite trouvent plus facilementune place d’apprentissage.Plus ils attendent, plus ce sera

Suite en page 12

Neil

Labr

ador

A l’image de Quentin,apprenti polymécani-

cien au sein du JuniorBusiness Team (JBT)d’Yverdon-les-Bains,les apprentis login de

1ère année font cesjours-ci leurs premierspas dans le monde du

travail.

Salaires apprentis login:

1ère année: 680 francs2e année: 830 francs3e année: 1100 francs4e année: 1460 francs

Le SEV est l’une des 60 entreprises membres de lacommunauté de formation login. A ce titre, lesecrétariat central de notre syndicat participe à laformation d’apprentis employés de commerce entransports publics. La nouvelle apprentie estarrivée à la mi-août. Elle s’appelle Nadja Müller, etest domiciliée à Spiez. Elle poursuit sa formation àla Steinerstrasse sous la responsabilité d’EvelyneTanner, employée de bureau et formatrice. Nadja acommencé son apprentissage l’année passée aux

CFF. En arrivant il y a un mois au SEV, elle a ducoup commencé sa deuxième année de formation.Elle est plutôt enchantée d’être apprentie chezlogin : « En à peine une année j’ai fait la connais-sance de plein de gens, je suis devenue plusindépendante et j’ai pris davantage confiance enmoi. » Fin janvier 2012, Nadja quittera le SEV pourpoursuivre sa formation. Soit elle retournera auxCFF, soit elle ira au BLS. Qui vivra verra. Elle dit seplaire au secrétariat central du SEV. Elle trouve les

employés du syndicat plutôtsympas et coopératifs.L’aspect qui lui plaît le moinsdans sa formation, c’est queles journées lui paraissent unpeu longuettes : « Il n’y a pasque le travail que nousfaisons au bureau ; le soir,nous avons encore beaucoupde devoirs à faire pour noscours. » Mais bon – Dieumerci – il y a encore lesweek-ends et les vacancesqui permettent à notreapprentie de faire du tennisen été, du snowboard enhiver et du shopping... toutel’année. AC

NADJA MÜLLER, APPRENTIE LOGIN AU SEV

AC

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12 DOSSIERcontact.sevN° 18/1115 septembre 2011

En mai dernier, lors du con-grès de notre syndicat, la Jeu-nesse SEV avait frappé unbeau coup de pub. Unedemi-douzaine d’entre euxétaient montés à la tribunehabillés en hockeyeurs. Aumicro, ils ont revendiqué lamise sur pied d’une conven-tion collective de travail pro-tégeant les apprentis login. Ilsont demandé aux congres-sistes de les soutenir dansleur démarche en signantune pétition en forme depuck avec le slogan « Nousallons passer le puck plusloin ». Trois mois et demiaprès cette action, nousavons demandé à JérômeHayoz, secrétaire syndical etresponsable de la conduitedu groupe Jeunesse SEV, si lepuck a réussi à faire tremblerle filet.

Est-ce que lesdiscussionsavec login en vuede négocier uneCCT pour lesapprentisprogressent ?

Il existe une CCTpour les em-ployés de loginmais toujours pasde CCT pour les apprentis.Cependant, nous avons desentretiens réguliers avec desresponsables de la formation.Nous continuons à chaufferla glace…

Pourquoi vouloir négocier uneCCT pour les apprentis loginalors qu’ils bénéficient deconditions avantageuses parrapport aux autres apprentis ?

Lorsqu’il fait beau, ces condi-tions ne sont pas remises encause. Mais le jour où il feramauvais temps, nous crai-

gnons que des prestationscomme l’abonnement géné-ral gratuit ou la 6e semainede vacances soient revues à labaisse ou carrément suppri-mées. Une CCT consolideraitnotre partenariat social aveclogin et empêcherait uneéventuelle dégradation desconditions d’apprentissage.

Mais est-ce que le SEV entre-tient des contacts avec lesapprentis login ?Oui, bien sûr ! Nous avonsla possibilité de rendre vi-site dans les écoles profes-sionnelles aux classes d’ap-prentis login de toute laSuisse pour présenter notresyndicat.

Et quelle est la réception dumessage syndical ?

Très bonne, sixsur six ! Je suistoujours surprisde voir combienles apprentissont désireux deconnaître l’his-toire de nos assu-rances sociales etde comprendrecomment se né-gocie une CCT etquelles sont lesprestations dont

ils pourront bénéficier lors-qu’ils seront au bénéficed’un CFC.

Est-ce que les apprentis loginpeuvent adhérer au SEV ?Evidemment ! Et en plussans payer de cotisations,tout en bénéficiant desprestations au même titreque les actifs, comme parexemple la protection juri-dique. En gros, 50 % des ap-prentis sont affiliés au SEV.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

Une CCT pour lesapprentis?

Le SEV souhaite renforcer son partenariat avec login

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Jérôme Hayoz.

Les entreprises de chemin de fer ont une structurehiérarchique. Celui ou celle qui veut faire carrièreet escalader les étapes pour atteindre les sphèressupérieures doit continuellement se former.login offre la possibilité de devenir « spécialiste entransports publics ».Un des objectifs de la très critiquée réforme deBologne en matière de formation est d’éviter lesvoies de garage. Il ne doit plus exister aucuneformation ne permettant pas de se perfectionner.Le premier pas vers un perfectionnement est desuivre un cours de formation et celles et ceux quile font montrent leur intérêt à apprendre deschoses nouvelles. Dans le domaine des transportspublics, il y a toujours une possibilité de formationcontinue : dans toutes les professions, celles etceux que cela intéresse peuvent faire une maturitéprofessionnelle et suivre des cours dans une écolesupérieure en vue d’obtenir un diplôme, ouaccomplir des études universitaires pour l’obten-tion d’un Master. Un tel cursus est très difficile etdemande un grand engagement personnel etbeaucoup d’ambition.Celui ou celle qui a fait un apprentissage et obtenuun certificat fédéral de capacités a aussi plusieurspossibilités de se former après coup. Par exemple,l’Université de Lucerne est réputée pour saformation supérieure de Manager des transportspublics. Et pour les employés des transportspublics qui ne veulent pas aller si loin mais

désirent quand même accomplir des étudesintermédiaires, login offre une formation en tantque spécialiste en transports publics. Cetteformation se fait en cours d’emploi. Pour pouvoirs’inscrire, il faut être employé(e) dans les trans-ports publics et avoir une expérience profession-nelle de trois ans au minimum dans ce domaine.La formation dure un an et demi. Pour environ 330 heures de cours à Olten (un jour par semaine),il faut compter quelque 300 heures supplémen-taires de travail à la maison. Lors de 9 modules debase et d’un module plus approfondi choisi parmi3 modules existants, les futurs spécialistesacquièrent des connaissances générales sur lestransports publics et les tâches de direction. Unprojet doit être réalisé en fin d’études. Les spécia-listes en transports publics diplômés sont enmesure de diriger du personnel, de remplir desfonctions importantes dans les teams de projets ou de diriger des processus de marketing. Lesspécialisations peuvent être définies sur la base dela première formation et du domaine de travail.Celui ou celle qui s’intéresse à la formation despécialiste en transports publics doit d’abordprendre contact avec ses supérieurs afin de réglerla mise en disponibilité et la prise en charge totaleou partielle des frais de cours qui ne sont pasinsignifiants. Le prochain cours débute au prin-temps 2012. panwww.login.org/fachmannoev

UNE OFFRE DE FORMATION CONTINUE QUI COMBLE UNE LACUNE

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difficile d’entrer chez login.Début décembre, pour la plu-part des postes à repourvoir,nous sommes complets. « S’ily a de nombreuses candida-tures pour faire un apprentis-sage d’employé de commerceen transports publics, parcontre c’est plus difficile detrouver des jeunes qui sontdisposés à apprendre certai-nes professions comme agentde propreté ou constructeurde voies ferrées. Cette année,nous avions sept places d’ap-prentissages pour des agentsde propreté, nous avons réus-si à recruter sept jeunes – sixgarçons et une fille – qui sesont lancés dans cette profes-sion », annonce non sansfierté Daniel Delaloye.

Des prestations au-dessus de lamoyenne

Le succès de login peut aussis’expliquer par des presta-tions qui sont au-dessus de lamoyenne, comme une sixiè-

me semaine de vacances (aulieu des cinq semaines légalesprévues par la loi sur laformation professionnelle),l’abonnement général offertet des salaires qui se laissentvoir (680 francs pour les ap-prentis en 1re année, 830francs en 2e année, 1100

francs en 3e année et 1460en 4e année). Parmi les pres-tations, il y a le stage linguis-tique en Angleterre. Un mustchez login ! C’est Daniel De-laloye qui est chargé d’orga-niser chaque année ce stagede deux semaines à Bourne-mouth.

« Cet été, 97 apprentis detoutes les régions linguis-tiques et tous métiers con-fondus de notre pays ont faitle déplacement. C’est une ex-périence fort enrichissante.Nous faisons le voyage aller

en train et nous revenonsavec un avion Swiss. »

Faire confiance

Daniel Delaloye est lui-mêmeformateur de deux apprentisemployés de commerce entransports publics. Pour lui,travailler dans le secteur du

marketing et de l’informa-tion professionnelle est bienplus qu’un gagne-pain. C’estune passion ! Il déborde d’en-thousiasme pour inciter lesjeunes à choisir un métierqui leur plaise et qui les aideà s’épanouir. « J’ai espoirdans les jeunes. Si on leurdonne des responsabilités, ilssont capables de les assumer.Mais il faut savoir enseigneraux jeunes, leur donner letemps d’apprendre et, sur-tout, leur faire confiance ! »

AC

”Les jeunes ont de la peine à décider dès larentrée de leur dernière année scolaire quelmétier ils vont choisir.” Daniel Delaloye

Audrey avait déjàcommencé unapprentissaged’automati-cienne, mais ellea arrêté. Cen’était pas sontruc. Puis elle aeffectué un staged’aide-infirmièredans un EMS,mais là aussi, laprofession ne luiconvenait pas.Après une annéede recherche,elle a trouvé une

place d’apprentissage chez logincomme agente de propreté.Durant 6 mois elle s’initie à laprofession aux Ateliers industrielsCFF d’Yverdon-les-Bains, puiselle poursuivra sa formation –sur trois ans – au sein d’autresentreprises affiliées à login.

Quelles sont tes premièresimpressions d’apprentieagente de propreté ?Audrey : C’est un métier qui meplaît bien, c’est très varié. Fautjuste que je m’habitue à porter cesgros souliers rigides. Je regrette

qu’il n’y ait pas plus de filles quiapprennent ce métier. Au cours,nous sommes 3 filles et 19 gar-çons.

Comment ton entourage a-t-ilréagi lorsque tu lui a dit que tuavais décidé de te lancer dansun apprentissage d’agente depropreté ?Il n’y a que ma mère qui a trouvéça dévalorisant, pourtant elle a étéconcierge. Je trouve que le net-toyage est une activité nécessaire,voire indispensable. Apprendre àbien nettoyer, c’est utile pour lasociété.

Neil

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AUDREY GUIGNARD, APPRENTIE AGENTE DE PROPRETÉ

Alexandre etOulé onteffectué unapprentissagede construc-teurs de routesen trois ansdans uneentreprise degénie civil. Ilsviennent de selancer dans undeuxièmeapprentissagede construc-teurs de voiesferrées quidurera une

année. Ainsi, en 4 ans, ils aurontobtenu deux CFC. Jusqu’à la finseptembre ils apprennent leb.a.-ba du métier à la gare detriage de Denges près deLausanne, puis ils iront poursui-vre leur formation au sein deteams CFF ou d’une autreentreprise membre de login.

Quelle différence entre lesapprentissages route et rail ?Alexandre : Aux chemins de fer,avec login, nous sommes net-tement mieux encadrés quenous ne l’étions dans les entre-prises de génie civil.

Quelle a étévotre motivationpour com-mencer undeuxièmeapprentissage ?Oulé : Partout onnous conseille debien nous former,de continuer àapprendre. Avecdeux CFC, nousaurons une cordede plus à notrearc, ça sera plusfacile de trouverdu travail.

OULÉ VIANNEY ET ALEXANDRE TOZZINI, APPRENTIS CONSTRUCTEURS DE VOIES FERRÉES

Neil

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Oulé Vianney.

Neil

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Alexandre Tozzini.

Mateo ToussaintMateo a commencé son appren-tissage d’automaticien au JBT

d’Yverdon-les-Bains. Il y resteradeux ans, puis les deux annéesrestantes de sa formation il les

passera au seind’une entreprisede la commu-nauté login.

Comment çase passe, cedébut d’ap-prentissage ?Mateo : C’estcool, on décou-vre le métier, onfait nos gam-mes. On ap-prend à être pa-tient et précis.

Est-ce que ce fut difficile detrouver cette place d’appren-tissage ?Mateo : J’avais postulé à la mi-novembre de l’année passée etj’ai failli ne pas être engagéparce que je m’y étais pris troptard. Puis quelqu’un s’est désis-té et j’ai été engagé.

Quentin SygroveDes apprentis polymécaniciens,automaticiens et mécaniciensde production font leurs pre-mières armes au sein du JBTd’Yverdon-les-Bains. En tout ilssont 17 (dont 5 en maturité inté-

grée) à avoir commencé leurformation sous la houlette deJean-Philippe Ritz, conseiller deformation etchef du site.Parmi cette vo-lée, Quentin Sy-grove a choisid’apprendre lemétier de poly-mécanicien.

Pourquoi cechoix ?Quentin : J’aiprocédé par éli-mination et à lafin il restait po-lymécanicien.

Et ça te plaît ?Quentin : Oui, parce que c’estconcret, on touche la matière.

MATEO TOUSSAINT, APPRENTI AUTOMATICIEN, ET QUENTIN SYGROVE, APPRENTI POLYMÉCANICIEN, AU JBT D’YVERDON

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Quentin Sygrove.

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Mateo Toussaint.

DOSSIER ......

13contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

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14 SECTIONScontact.sevN° 18/1115 septembre2011

Roland Arnaud, chef ouvrier retraité, Renens,décédé le 1er septembre dans sa 78e année.Membre PV Vaud.

Alfred Beyeler, agent du mouvement retraité,Concise, décédé le 20 août dans sa 96e année.Membre PV Vaud.

Suzanne Cloux, veuve de Louis, Châtel-St-Denis, décédée le 18 août dans sa 84e année.Membre PV Fribourg.

Claude Penseyres, chef de groupe retraité,Mézières (VD), décédé le 14 août dans sa79e année. Membre PV Vaud.

Françoise Ryser, veuve de Samuel, Ecublens,décédée le 17 août dans sa 80e année. MembrePV Vaud.

André von Büren, assistant technique retraité,Chavannes-près-Renens, décédé le 22 aoûtdans sa 94e année. Membre PV Vaud.

DÉCÈS

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Vendredi30septembre15 h–22 hLausanneDépôtPerrolet

■ VPT tlOuverture de la caveGESTL

Venez nombreux partager cemoment de convivialité oùnotre bonne humeur vous at-tend. Nous vous recomman-dons de vous inscrire auprèsdu président Eggen ou enm’appelant sur mon natel079 394 72 09 avant le23 septembre.

C’est la fête à la cave ! Nous vous invi-tons le 30 septembre pour célébrer les105 ans de notre cave. Vous pourrezdéguster les vins de la maison Cordo-nier. Cette dégustation sera suivied’une excellente raclette pour le prixde 12 francs par personne.Vous pourrez profiter des actions sui-vantes : Diolinor (Cordonier rouge),13 francs au lieu de 16 francs ; Ten-tation Amigne (Cordonier blanc), 13francs au lieu de 14 fr. 50 ; Domainede la Crausaz (blanc), 13 francs au lieude 15 fr. 80.

Votre comité GESTL

Commission migration

Commission féminine

Sections

Sections

Pensionnés

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Samedi 19novembre9 h–17 hOltenHôtel Olten

■ Journée migration surle thème « Intégrationprise en étau entre natu-ralisation et renvoi »

Exposé de Marc Spescha, avocat, spé-cialiste des questions de la migration,Zurich. Avec la participation de Gior-gio Tuti, président SEV, Arne Heglandet Jérôme Hayoz, secrétaires syndi-caux.Journée ouverte à tous les migrants età tous les membres SEV intéressés. Laparticipation est gratuite. Le repas demidi est offert par le SEV.

Commission migration SEV

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Vendredi25novembre9 h–16 h 30BerneHôtel Bern

■ Journée de formationpour les femmes du SEVsur le thème : « La santédes femmes dans lemonde du travail »

Exposés de Viviane Gonik, de l’Insti-tut universitaire romand de santé autravail (IST) sur le thème : « Santé autravail » et de Katharina Prelicz-Huber,conseillère nationale (Les Verts) de Zu-rich sur le thème : « Le genre et lasanté ». Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, Edith Graf et BarbaraAmsler, secrétaires syndicales SEV, par-ticiperont également à l’animation decette journée. Inscription jusqu’au1er novembre à : [email protected]

Commission féminine SEV

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Mercredi5 octobreDès 19 hFribourgDépôt deChandolan

■ VPT tpf urbainSouper de la section

Tous les collègues ainsi que les retrai-tés sont les bienvenus à notre tradi-tionnel souper de la section. Une listed’inscription se trouve au dépôt deChandolan.

Votre comité

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Jeudi6 octobre19 h 30GenèveBrasserie desCheminots

■ SBV Région OuestAssemblée générale desmembres

L’ordre du jour est affiché dans les lo-caux de service. Jean-Pierre Etique, se-crétaire syndical SEV, sera notre invité.Inscription nécessaire pour le repas surles feuilles ad hoc dans les locaux deservice ou auprès du président AlainUldry, mémo U143741 ou [email protected]

Le comité

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Jeudi13 octobre17 hZurichGarecentrale,salle Limmat(2e étage, liftvoies 21-24)

■ VPT ServicesferroviairesAssemblée générale

L’invitation et l’ordre du jour vontvous être envoyés très prochai-nement. En raison des sujets impor-tants que nous aurons à traiter, nouscomptons sur une importante partici-pation des membres de notre section.

Pour le comité :Calogero Ferruccio Noto

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Vendredi21 octobre18 h 30Biel-BienneRestaurantTerminal BRobert-Walzer-Pl. 9

■ SBV Arc jurassienAssemblée d’automne

Suite à cette assemblée d’automne,nous aurons le plaisir de partager unrepas en commun.Inscription nécessaire auprès de RenéZürcher via e-mail:[email protected]

Le comité

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Jeudi 15septembre14 hBiel-BienneRestaurantRomand

■ PV Biel-BienneAssemblée des membres

Le restaurant Romand est à nouveauouvert, il a été bien rénové. A part lesaffaires statutaires, nous nous réjouis-sons de pouvoir écouter la présenta-tion des candidats de la région pourles élections aux Chambres fédérales.Les nouveaux pensionnés sont aussicordialement invités. Venez nom-breux ! Le comité

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Mercredi21 septembre

■ PV Jura

Sortie d’automne

Pour cette année, le comité a décidéd’innover en vous proposant une sor-tie d’automne. Le programme prévuest le suivant :Mercredi 21 septembre 2011 : rendez-vous sur place à 14 h 30 à Grandfon-taine. Pour ceux qui se déplacent entrain, un bus est à disposition à l’arri-vée du train de 14 h 07 à la place de laGare de Porrentruy. La visite est trèsintéressante et sera guidée. A la suitede la visite, une collation amicalecomme au temps passé sera servie. Finde la manifestation aux environs de17 h 30. Départ du bus à 17 h 30 pourla gare de Porrentruy, avec correspon-dance du train de 18 h 07.Montant de la participation : 10 francspar personne, comprenant entrée, vi-site guidée, quatre heures (boissons àcharge des participants).Au plaisir de vous rencontrer nom-breux à cette première sortie d’au-tomne.Merci de vous inscrire auprès du pré-sident Pierre Ackermann, tél. 032422 48 35 ou du caissier Benoît Koller,tél. 032 466 56 34 jusqu’au samedi17 septembre 2011. Le secrétaire :

Oscar Schaub

AGENDA ......

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Pensionnés

Loisirs

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Mercredi21 septembre

■ PV FribourgPique-nique

Le moment des retrouvailles pourfaire une promenade pédestre est arri-vé. La CA vous donne rendez-vous lemercredi 21 septembre 2011 à Morat.Marche facile de deux petites heurespar le sentier du lac entre Morat et Su-giez.Rendez-vous : au restaurant Bahnhof,devant la gare de Morat à 9 h 30.Aller : Berne dép. 8 h 34, Morat arr.9 h 13 ; Fribourg dép. 8 h 32, Morat arr.8 h 58 h ; Payerne dép. 8 h 36, Moratarr. 8 h 56.Retour : départ de Sugiez au 53 dechaque heure en direction de Morat.Chacun se munit de son titre de trans-port. Park and Ride en gare de Morat.Repas de midi en commun à l’hôtelde l’Ours à Sugiez pour le prix de 25francs par personne. Au menu : saladeverte, steak de porc, sauce aux cham-pignons, nouilles, haricots verts,coupe de glace. Les personnes ne vou-lant pas rester pour dîner nous quit-tent à l’arrivée à Sugiez, à indiquer lorsde l’inscription. Les non-marcheurspeuvent nous rejoindre pour le repasde midi, mais doivent égalements’inscrire.Le verre de l’amitié sur le parcours ain-si que le café au repas de midi sont of-ferts par la section. Cette sortie auralieu par n’importe quel temps. Auplaisir de vous rencontrer !Inscription obligatoire pour la marcheet le repas de midi jusqu’au vendredi16 septembre 2011 auprès de Jean-Bernard Michel, tél. 026 470 25 26 ouMaggy Michel, tél. 026 475 17 62. La CA

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Mercredi21 septembre

■ PV NeuchâtelSortie d’automne

La sortie d’automne aura lieu le mer-credi 21 septembre, à la buvette du FCLa Sagne, à 20 minutes de marche dela gare. La course aura lieu par n’im-porte quel temps. Le local est chauffé,si nécessaire. Chaque participant ap-porte son pique-nique. Des grils sont àdisposition. L’apéritif, la soupe auxpois et le café sont offerts. L’utilisationdu local étant gratuite, il est recom-mandé d’acheter les boissons auprèsdu cantinier. Prix modérés. Un trans-port sera organisé entre la gare de LaSagne et la buvette pour les personneshandicapées. Pas d’inscriptions néces-saires.Horaire : Neuchâtel dép. 10 h 32 – LaChaux-de-Fonds arr. 10 h 59, dép.11 h 02 – La Sagne arr. 11 h 16.La Sagne dép. 17 h 42 – La Chaux-de-Fonds arr. 17 h 56, dép. 18 h 01 – Neu-châtel arr. 18 h 29.Titres de transport individuels.A bientôt ! Le comité

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Mardi27 septembre

■ Amicale despensionné(e)s du Jurabernois et de Bienneromande

Sortie No 7 à Studen

Comme l’année passée, nous nousrendrons à Studen au restaurant Flori-da afin de passer l’après-midi ensem-ble...Bienne : départ, sur le côté de la Posteprincipale, car postal no 74 à 13 h 28,Studen Grien arrivée 13 h 44. L’abon-nement général est valable. Veneznombreux et au plaisir de se revoiraprès la pause estivale. J. R.

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Mercredi28septembre14 hLausanneSalle desCantons duBuffet de laGare

■ PV VaudAssemblée d’automne

SEV-PV Vaud : pour des raisons tech-niques (élections fédérales), notre as-semblée d’automne est avancée aumercredi 28 septembre et l’assembléedu 26 octobre est supprimée.

Le comité

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Mardi4 octobre14 h 30GenèveUniversitéouvrièrePlace desGrottes 3

■ PV GenèveAssemblée d’automne

Avez-vous passé un bon été ? Vousavez un peu trop entendu parler de fi-nances ces temps-ci – eh bien on vavous en redonner ! Notre invité dujour est Vincent Brodard, secrétaireSEV, membre du Conseil de fondationde la Caisse de pensions CFF et res-ponsable des dossiers de la PV. Et quelthème a-t-il choisi de nous présenter ?« Les assurances sociales et les caissesde pension dans la tourmente finan-cière ». Nous nous réjouissons del’accueillir et comptons sur une nom-breuse participation.

Le comité

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Mardi18 octobre8 h 30LausanneParc duVélodrome

■ VPT tlRetraités tl et métroDîner chasse à Botterens

L’Association des retraités tl et métroorganise le mardi 18 octobre 2011 sondîner chasse. Il aura lieu à l’Aubergedu Chamois à Botterens. Rendez-vousà 8 h 30 au Parc du Vélodrome. Apéri-tif à la Maison du fromage.

Menu A : terrine de lièvre, médaillonsde chevreuil grand veneur, nouilles ouspätzli (2 services). Menu B : terrinemaison garnie, filets mignons auxchampignons, gratin dauphinois (2services). Dessert : parfait citron aucoulis de framboises accompagné depetits fruits. Café.

Retour aux environs de 16 h avec arri-vée à Lausanne vers 18 h.

Pour le prix de 90 francs par personne(car, apéritif, menu et café). Possibilitépour les collègues retraités ou amis des’inscrire auprès du président RolandBergmann, tél. 021 624 64 14 ou au-près du secrétaire Marc Gay-Crosier,tél. 021 634 89 51 ou 079 666 48 04.

Le comité

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Du 28septembreau8 octobreWohlen b.BerneGasthofKreuz

■ Quilles :47e Championnat SESKVaméricaine

Horaires : mercredi et jeudi de 14 h à17 h 30 ; vendredi de 14 h à 19 h ; sa-medi de 10 h à 21 h ; dimanche de10 h à 19 h. Lundi et mardi repos.

Inscriptions auprès de Sepp Jauch, tél.079 357 93 47 dès 15 h. Possibilité des’inscrire également durant la compé-tition au 079 357 93 47.

Evelyne Götschmann

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30 sep-tembre et1er octobreAirolo

■ Championnat suisse2011 de tir des chemi-nots

Il y a encore possibilité de s’inscrireégalement pour le samedi. Le trans-port en bus depuis la gare d’Airolo estassuré. Le comité d’organisation se ré-jouit de votre participation.

Pour le comité : Hansjörg Utiger

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GENÈVE : ÉLECTIONÀ LA COURDES COMPTES■ Vous saviez que l’électiondes juges à la Cour descomptes, cet organe quidistribue plus de mauvaispoints que de bons, étaitl’affaire du peuple ? Pas sûr. Etvoilà qu’une union sacrée despartis bourgeois et de l’UDC selance dans la bataille. Pt’êtrebien que c’est important...Vous devez vraiment voter,votre vote aura d’autant plusde valeur que le taux departicipation ne sera pasmirobolant. Et si vous votezDaniel Devaud, vous faitescertainement pencher labalance du côté de la justiceau lieu de celui du fric !

Serge Anet

UNE ESCROQUERIEAU VOYAGE■ Tout utilisateur de nos CFFl’aura remarqué un jour oùl’autre : les sinistres paroisantibruit fleurissent progressi-vement le long de notre réseaunational, enlaidissant de ce faitprofondément le paysage etprivant ainsi le voyageur de sapossibilité d’admirer un lieuenchanteur (...).Nous, les gens, ne faisons quepasser sur cette terre, alorsque cet enlaidissement imposéperdurera des décennies, voiredes siècles, si rien n’estentrepris contre cette invasionapocalyptique. Payer bien cherpour voyager « assis dans unebaignoire d’acier et de bétonhideux », quelle ignominie,quelle escroquerie au voyage !(...) L’intelligence suprêmeaurait été de tout simplementinstaller des portes et fenêtreshyper isolantes sur les im-meubles construits le long desvoies ferrées de nos CFF, sansencore augmenter l’enlaidis-sement de notre environ-nement ! (...) Les CFF n’ontdésormais pas d’autre choix(...) que d’immédiatementcesser la progression de cesparois et raser ce qui a déjà étéérigé ; c’est aussi simple quecela ! En attendant, que faireface à cette situation, sinonque, lors de nos voyagesd’agrément, choisir en prioritéles lignes CFF et à voienormale encore vierges de ceshideuses constructions (...). Michel Pousaz

COURRIER DESLECTEURS

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraîttoutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur : SEV, www.sev-online.ch

Rédaction : Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Françoise Gehring, Markus Fischer, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter, Hélène Koch

Adresse de la rédaction : contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6 ; [email protected] ; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse :Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6 ; [email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces : Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, case postale, 8712 Stäfa,tél. 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected],www.zs-werbeag.ch

Prépresse : AZ Medien, Aarau ; www.azmedien.ch

Imprimerie : Mittelland Zeitungsdruck AG, SOL PRINT, Subingen ;www.solprint.ch (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le jeudi29 septembre.Dernier délai pour l’agenda et les annonces :jeudi 22 septembre, 10 h.

Rendez-vous le mardi 16août à 7 h 15 Parc Vélodro-me, départ 7 h 30 pour MétroCroisettes. Là nous accueil-lons le solde des participants.Manquent à l’appel Mme Be-zençon et Mme Glauser pourraison maladie ; donc 54 par-ticipants. Bravo, tout lemonde est à l’heure ! Onquitte Lausanne par l’auto-route via Vevey–Bulle. Arrêt àIm Fang à l’hôtel Zur Hoch-matt. Le café est servi accom-pagné d’un croissant par lepersonnel du restaurant. Bref,nous arrivons au café. Pen-dant cette pause, nous avonspu entendre 4 morceauxd’accordéon musette jouéspar le patron. La société a ap-plaudi en guise de remer-ciement. Et maintenant nousroulons par le Jaun, la valléedu Simmental via Boltingen,Wimmis, Spiez, destinationGrindelwald, à l’hôtel Kreuz-Post, où nous attend le repasde midi. Repas très bien servi,bonne qualité et d’unebonne rapidité. Pendant lecafé, le président RolandBergmann nous donne quel-ques renseignements. Il nousindique que la doyenne de cejour est Mme Liliane Mer-canton et le doyen Jules Re-nevier. Il nous dit que l’ondoit avoir une pensée pourles malades connus : JaninClaude, Laurent Rose-Marie,Dubrit Willy, Witz Charles etRobert, Bapst Georges, Cor-baz Marie-Louise, Freymond

Louis, Schweizer Madeleine,et Sioerro Jeanne. Il nous in-dique aussi que la sortiechasse se déroulera à l’au-berge du Chamois à Botte-rens, avec apéritif à la Maisondu fromage.

La parole est au présidentd’honneur, Paul Doutaz, quifélicite le comité pour cetteorganisation. Ce matin il aquitté la maison en laissanttous ses soucis à son domi-cile. Après ces paroles le prési-dent nous informe que le dé-part du car est à 15 h devantl’hôtel. Et nous redescendonsde ce beau village touristiquevers Interlaken, Oberhofenam Thunersee. Heureuse-ment que le secrétaire suivaitun peu la route même depuisl’étage supérieur. Il s’empres-sa de joindre le chauffeur Fa-brice pour l’informer qu’ilfaisait mauvaise route... Bref,nous faisons demi-tour etreprenons l’itinéraire prévu.Très belle contrée ce côté dulac ou en principe personnene passe car la route est assezsinueuse. Nous voilà àThoune. Nous suivons l’au-toroute avec une belle am-biance et un temps splen-dide. Avant de quitter le car,le président profite de remer-cier tout le monde pour cettebelle journée, et nous souhai-te une bonne rentrée dansnos foyers. La course est ter-minée à 19 h, comme prévuau programme.

Le secrétaire

Sortie des retraités tl et Métro■ VPT tl

Le 17 août, 124 membres deBienne, Lyss et Berne se sontrendus en train à Fribourg.Par un trajet varié, ils ont en-suite utilisé les bus spéciauxdes TPF pour atteindre la garede Bulle. Avec le chemin defer à voie étroite de la Gruyè-re, notre but du voyage, BrocVillage, n’était plus très loin.Au restaurant de l’Hôtel de

Ville, toutétait prêt etle per-sonnelpour le ser-vice nousattendait.Très vite, lerepas demidi futservi. Notre

organisateur, Paulet Rohrer, asalué la joyeuse troupe ets’est réjoui du nombre élevéde participants. Il nous a in-formés sur la suite de l’excur-sion du jour et a mené unepetite enquête sur le but duvoyage qui pourrait avoir lieul’an prochain. La majorité adonné la priorité à unecourse en car en Forêt-Noire.

Après quelques pas jus-qu’à la gare, le train nous areconduits à Bulle. Dans celieu pittoresque, suffisam-ment de temps était à notredisposition pour effectuerune visite de cette belle bour-gade. Le temps étant très

beau et chaud, tous ont étéheureux de retrouver uneplace à l’ombre dans un café,un restaurant ou sous lesarbres.

Pour une dernière fois,nous avons repris le cheminde fer à voie étroite et au tra-vers d’une campagne admi-rable, nous avons rejoint Pa-lézieux par un tronçon trèspeu connu des participants.En direction de Berne, deuxvoitures étaient réservées et lechangement de train par la« vague » dans la Ville fédé-rale s’est déroulé sans pro-blème. Heureux, le groupe aatteint Bienne à 18 h 38.

Depuis 1995, Paulet Roh-rer s’est engagé en plein pourl’organisation des voyages dela PV Bienne et il désire re-mettre cette charge à quel-qu’un de plus jeune.

Cher Paulet, nous te re-mercions, au nom de tous lespensionnés, pour ton granddévouement, pour ton enga-gement total assuré durantde longues années pour lesyndicat, la PV et PV Bienne.Toutes tes excellentes presta-tions nous resteront debeaux souvenirs. L’organisa-tion de ton dernier voyage aété parfaite. Elle mérite lamention très bien !!

Ruedi Flückiger / trad. J.-C. Amiet

La course en GruyèrePV Biel-Bienne

AC

Paulet Rohrer.

C’est par une journée chaudeà souhait que 46 personnesont pris part à notre courseannuelle qui s’est dérouléedans le Kaiserstuhl en Alle-magne le mercredi 24 août.Nous sommes partis de Delé-mont à 8 h direction Bâle.Nous nous sommes arrêtés àMünchenstein au restaurantSeegarten pour la pause-café(parc im Grünen à l’origineGrün 80). C’est un très beauparc, à visiter si le cœur vousen dit. Après cela, directionBâle et l’autoroute alle-mande. Traversée du Kaiser-stuhl, beaucoup de fruits etde vignes. Nous avons en-suite fait la pause dîner àBurckheim, belle petite citéque nous avons pu visiter.

L’excellent repas de midi

nous a été servi au restaurantKreuz-Post. L’après-midi noussommes partis en directionde Sasbach, le barrage deMarckolsheim avec arrêt àColmar pour visiter et boireun verre car il faisait soif.Nous avons repris la routedirection Mulhouse, Bâle etDelémont. Tout le mondeétait satisfait de la journée, labonne ambiance a régné toutau long du parcours.

Encore un grand merci àla société Novicar de Trame-lan ainsi qu’au chauffeurEdouard Weber pour labonne organisation de cettebelle journée. Dommagepour les personnes qui n’ontpas pu y participer, pourcause de santé ou autre.

Le secrétaire : Oscar Schaub

Sortie au Kaiserstuhl■ PV Jura

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Nos arguments ?

Le SEV se bat pour:

• des salaires avec lesquels nous pouvons vivre correctement;

• des temps de travail qui nous laissent le temps de vivre;

• des conventions collectives de travail (CCT), qui réglementent nos conditions de travail;

• et beaucoup plus encore...

Une chose est sûre:

plus un syndicat a de membres, plus il est fort !Et donc meilleures sont les conditions de travail de la branche !

SERVICE ......

17contact.sevN° 18/1115 septembre 2011

§Se défendre en vaut la peine dans tous les cas.

Angle droit

Quand le bus articulé mord à côtéUn collègue conducteur debus s’est vu infliger uneamende injustifiée aprèsune collision. La protectionjuridique SEV lui a permid’être acquitté et aussi derecevir une indemnité.

Manœuvrer un bus articulén’est pas chose facile. Dansun virage serré, ou un carre-four, il n’est pas rare que lapartie arrière morde sur lavoie de croisement. Et si unvéhicule arrive à vive allureen sens inverse, il peut yavoir des accrochages.

C’est une telle mésaven-ture qui est arrivée à Max ré-cemment. Juste après avoir« coupé » un carrefour, il n’apas eu le temps de se reposi-tionner entièrement sur sa

voie de circulation et unevoiture survenant en sensinverse est venue heurter l’ar-rière du bus. Seuls des dégâtsmatériels en ont résulté, maisnotre chauffeur est condam-né à une amende et aux fraispour infraction à la LCR.

L’assistance juridique pro-fessionnelle SEV entre en jeuet mandate un avocat pour ladéfense des intérêts de Max.Très vite, l’argumentaire àl’appui de l’opposition metl’accent sur la difficulté demanœuvrer un si long véhi-cule, sans couper un virage.Au moment de l’accident, lebus était pratiquement à l’ar-rêt et il n’y avait qu’un trèsmince espace entre le borddroit du bus et la partie dis-ponible au bord de la route.A l’issue de la séance du Tri-bunal, Max est finalementacquitté.

Ce jugement ayant étéprononcé sous le régime dunouveau Code de procédurepénale, notre avocat inter-vient alors auprès du Tribu-nal. En vertu de l’article 429CPP, en cas d’acquittement,total ou partiel, les prévenusont droit à une indemnitééquitable pour couvrir leurs

frais de défense. Considérantque l’intervention d’un avo-cat paraît justifiée, et que lesfrais peuvent être qualifiésd’importants, le Tribunal seprononce en faveur de l’oc-troi d’une telle indemnité etMax se voit attribuer unmontant couvrant unebonne partie des frais d’avo-

cat, ainsi qu’une indemnitépour sa participation à laséance de Tribunal. Unebonne nouvelle pour le syn-dicat… et un exemple àsuivre !

Equipe de protection juridique

Andr

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uhau

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Dans les tournants, il arrive assez souvent que l’arrière du bus articule morde sur la voie d’en face.

Curieux tout de même, cetteposition patronale qui prétendtirer toute la couverture à elleet être la seule bénéficiaire dela jeunesse qualifiée de nosécoles supérieures ou du vasteréseau de formation d’appren-tis de notre pays ! Curieuxd’autant plus que l’on de-mande toujours davantage àl’Etat de participer au finan-cement des études. Mais alorsde quel droit ces jeunes nedevraient-ils travailler que dansl’industrie privée ? De quel droitl’administration fédérale, et lesCFF en particulier, ne pour-rient-ils être au bénéfice d’unemain-d’œuvre qualifiée ?Pourquoi les entreprises detransports devraient-elles secontenter « d’une main-d’œuvred’une intelligence moyenne etnon diplômée », pour reprendreles termes du journal précité ?

Il Y A 50 ANS

Des jeunes qualifiéspour les transports

Le Cheminot, 15 septembre 1961

PELLET PIOCHE : COMME CELUI DE L’OR, LE PRIX DU SILLON GRIMPE !

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18 VOIE LIBREcontact.sevN° 18/1115 septembre 2011

Rheinau, le point de dé-part, vaut déjà à lui seul levoyage. Ce village vigneronse situe dans un site char-mant où le Rhin fait unedouble boucle et disposed’un monument culturel depremier plan avec l’île dumonastère et sa magnifiqueéglise baroque.

Pour ceux qui prennent lebus, il est conseillé de ne pasaller jusqu’au terminus, maisde descendre déjà une oudeux stations avant (Schul-platz ou Hallenbad). On aainsi l’occasion d’admirer le

villageet l’îledumo-nastèred’enhaut. Atraversl’an-ciennepetite

ville, qui montre encorequelques maisons avec despignons en escalier, on des-cend à la Klosterplaz, quifaisait partie du monastère.Le domaine viticole d’Etatzurichois presse son vin dansles caves du monastère. Onpeut acquérir des bouteillesdans l’ancienne loge du por-tier. Avant d’entamer la ba-lade le long du Rhin, une vi-site de l’île du monastère etde son église s’impose. Onpeut prévoir une visite guidéed’une heure (réserver avant !).

La promenade mène en-suite sur l’itinéraire national« Via Rhenana » (route no 60)le long de la rive gauche duRhin. Sur le premier tronçon,après la centrale hydroélec-

trique, le chemin passe surune rive escarpée avec deshauts et des bas modérés,dans une forêt de hêtres àtravers laquelle on a unebelle vue sur le fleuve et l’Al-lemagne à plusieurs endroits.

A côté d’un manège onarrive directement au borddu Rhin et à partir de là onreste au niveau de l’eau. ADachsen le chemin passe parun magnifique endroit debaignade qui donne unebonne raison de faire unepause pour un bain froiddans le Rhin. Ici le courantest lent, ce qui permet deprendre plaisir à la baignade,y compris pour les personnespeu entraînées à nager dansun fleuve. Sinon il y a unbassin de natation (payant !)à disposition.

Ainsi rafraîchi, on s’atta-que facilement à la deuxièmepartie de la balade. Le che-min continue sur la rive gau-che jusqu’à Nohl, où unpont mène de l’autre côté.Encore un petit trajet et lavue s’ouvre sur les chutes duRhin et malheureusement

aussi sur l’horri-ble mur d’habi-tations de Neu-hausen, au-dessus du Rhin.On les ignore,tout comme lafoule de prome-neurs qui sepresse ici leweek-end. Con-tinuer à suivrele fleuve offred’autres specta-cles naturels,qu’on peut sa-vourer malgrétout.

La foule sedisperse dèsqu’on laisse der-rière soi les esca-liers qui mè-nent au viaducferroviaire. Après une autreboucle du fleuve, on atteinten haut à gauche la gare deNeuhausen. Ceux qui se sen-tent encore en forme retra-verseront le fleuve et mar-cheront encore 2 km jusqu’àSchaffhouse.

ma

Visites guidées de l’églisede Rheinau : en français surdemande. Tél. 052 319 31 00,e-mail : [email protected]

Culture, plaisir et spectacle de la natureLes bons plans de Werner Meier, vice-président de la PV Winterthour-Schaffhouse : le long du Rhin, de Rheinau à Schaffhouse

La proposition de baladede Werner Meier offre detout : ceux qui s’intéressentà la culture seront édifiéspar le monastère baroquede Rheinau, les sportifs sebaigneront dans le Rhin etles amis de la nature sa-voureront le grondementdes chutes du Rhin.

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20 RENCONTREcontact.sevN° 18/1115 septembre 2011

« Comme nostalgique in-curable, je suis vraiment tom-bé amoureux de ce poste d’ai-guillage », raconte l’énergiquequinquagénaire pendant lavisite improvisée de son« royaume », le poste d’aiguil-leurs de Kerzers en briquesrouges. Son vitrage panorami-que donnait une vue aux ai-guilleurs qui ont assuré le ser-vice là-haut jusqu’en octobre2004, d’un côté sur les quaisCFF 1 à 3 devant le bâtimentde réception et sur les quais 4à 6 du BLS côté neuchâtelois.De là-haut, on voit bien aussile seul croisement à 30 degrésde Suisse, où se coupent leslignes Lyss–Payerne et Berne–Neuchâtel.

Lorsque cette dernière a étéconstruite en 1901, il a falluun nouveau poste d’aiguillagepour la sécurité du croisement« et c’était quelque chose de

bien conçu », explique BeatWinterberger, qui a travaillécomme remplaçant du chefde gare de Kerzers de 1996jusqu’à la mise hors service duposte d’aiguillage mécanique.La production de l’usine d’ai-guillage Bruchsal (à Karlsruhe)était alors à la pointe de latechnique et a permis un ser-vice totalement sûr jusqu’en2004, bien qu’il y ait eu 150trains par jour à gérer à la fin –contre 16 au début. « PendantExpo.02 il y avait même 238trains par jour », raconte BeatWinterberger, qui faisait partiedes six chef(fe)s de ligne et dessept employés du poste d’ai-guillage, qui faisaient alors lestrois huit pour faire fonc-tionner les aiguillages, les si-gnaux et les sept passages àniveau. « On avait des situa-tions dangereuses avec le dé-part des trains, quand desgens se ruaient encore sur lesquais au dernier moment, caril n’existait pas encore de pas-sage souterrain », se souvientle cheminot.

Une technique futuriste

Au poste d’aiguillage au con-traire, la sécurité est devenueun élément de fiabilité abso-lue. Car c’est seulement si leresponsable du trafic du poste

de contrôle dans le bâtimentd’accueil commandait l’ou-verture d’un itinéraire avec lesmanivelles et les câbles, quel’on pouvait manœuvrer enhaut le levier de l’aiguillage.

Ce n’est que quand celui-ciétait bien positionné que l’ai-guilleur enclenchait le levierd’itinéraire. C’est seulementensuite que le signal du départpouvait être donné. Tout de-vait ainsi être fait juste pas àpas, sinon cette techniquebien pensée empêchait la pro-chaine étape et donc une er-reur humaine. Par exemple,ouvrir en même temps ledeuxième itinéraire sur le croi-sement était a priori exclumécaniquement.

Ingénieurs fascinés

« Les installations électroni-ques actuelles fonctionnentselon le même principe. Ici onpeut voir comment cela mar-che mécaniquement. Les in-génieurs veulent chaque foistout essayer lors de nos visites,si bien qu’on n’arrive plus àles en détacher », dit BeatWinterberger en riant et enmême temps avec fierté. « Ledésavantage de la mécaniqueest sa lourdeur : l’ouvertured’un itinéraire à travers unegrande gare sur plusieurs ai-guillages de ce type pouvaitdurer plusieurs minutes. »

Beat Winterberger et lesplus de 100 membres de l’as-sociation ont investi d’in-nombrables heures de temps

libre pour préserver le posted’aiguillage de l’abandon et dela démolition. Beat Winter-berger ne s’est pas laissé dé-courager par le Non initial dela direction des CFF et a at-teint son but avec l’aide duservice d’entretien cantonaldes monuments, la com-mune de Kerzers, à qui leposte d’aiguillage appartientdepuis 2007, de nombreuxdonateurs privés, des artisansgénéreux et des aides. Suite àune légère pression, CFF Infra-structure a participé aussi pour60 000 francs et le canton deFribourg a donné 30 000francs, le nouveau chauffage àlui seul exige autant d’argent.Le bâtiment a été entre autresisolé, les fenêtres et portes ré-novées et les environs réorga-nisés. A côté fonctionnent en-core quatre anciens signauxélectroniques de voie, un si-gnal de manœuvre méca-nique, une voie de démons-tration et des douzaines delézards. Tout l’ensemble ferro-viaire y compris le hangar demarchandises et les châtai-gniers ont pu être conservés.Beat Winterberger a déjà sau-vé deux fois la passerelle pié-tonnière de 1909 et il reste vi-gilant.

Fi/hk

Beat Winterberger, président de l’association Stellwerk Kerzers

Sauveur de la mécanique high-tech de 1901Si Beat Winterbergern’était pas venu travaillerà la gare de Kerzers dansles années 1990, le posted’aiguillage mécanique decelle-ci n’aurait sansdoute pas subsisté.

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Il faut bouger tous les leviers chaque mois pour qu’ils gardent leur mobilité.

Fi

Beat Winterberger devant le poste d’aiguillage rénové.

Ce samedi 17 septembre, l’association Stell-werk Kerzers invite à sa journée portes ouvertesannuelle avec des visites guidées techniques àtravers la mise en service du poste d’aiguillage.Horaires pour le public : de 11 h à 16 h. Vivez lafascination de la technique mécanique de ceposte d’aiguillage construit en 1901. Plus d’infossur www.stellwerk-kerzers.ch.

PORTES OUVERTES LE 17 SEPT.

Fi

Beat Winterberger, 56 ans, afait un apprentissage d’employéde gare aux CFF, travaillé dansplusieurs gares, dont deux ansen Romandie et a été promu auposte de chef de gare à Grellin-gen. Après Morat et Bienne, ilest arrivé en 1996 à Kerzerscomme remplaçant du chef degare. Après la mise hors servicedu poste d’aiguillage mécaniquede 1901 en octobre 2004, il aété chef de projet pour la sécu-rité au travail à Berne et étaitcoresponsable de la campagneStop-Risk des CFF et des suites3 et 4 du film « Les experts dela sécurité ». Depuis début 2011il est chef d’équipe à la gare deMorat. Loisirs : président del’association Stellwerk Kerzers.A côté il collectionne les tickets,voyage volontiers, photographieet mène des visites guidées deMorat – où il habite depuislongtemps – depuis avril avecson amie.

BIO