20
AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 24 6 décembre 2012 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Les dernières semaines ont été le théâtre d’une politique des transports peu conséquente. Pendant que le Conseil des Etats acceptait quasi sans broncher un montant de plusieurs mil- liards pour le développement du rail, les Parlements cantonaux un peu partout dans le pays con- coctent des programmes d’éco- nomies, qui touchent également les transports publics. Le SEV soutient le dévelop- pement généré par le FAIF. Il a cependant mis le doigt depuis le début sur le fait que toute cons- truction de nouvelle ligne avait des conséquences financières en matière d’entretien, de matériel roulant et de personnel supplé- mentaires. Nous nous réjouissons des pers- pectives pour notre branche: la mobilité croissante entraîne de nouvelles places de travail dans les transports publics. La mobilité croissante demande également un développement du réseau de transports. Mais apparemment il manque encore une vue d’ensemble des conséquences inévitables d’une telle croissance: si l’on veut uti- liser les nouvelles infrastruc- tures de manière efficace, il faudra aussi l’argent pour leur exploitation. Et là, il y a encore à faire. Daniela Lehmann, coordinatrice de la politique des tranports au SEV Le coût de l’exploitation ÉDITO Ateliers, exposé de Regula Rytz, repas convivial: l’édition 2012 était une bonne cuvée. Pages 8 et 9 Journée de formation zVg Pas de nom sur les badges: une revendi- cation du personnel des trains. Page 20 Pétitions ZPV SEV Défaillance humaine ou problème technique? Notre protection juridique a réussi à innocenter un membre suite à un accident de travail. Page 17 Angle droit Vincent Brodard est chargé, avec son équipe, de planifier le chan- gement d’horaire CFF, qui se fera cette année le dimanche 9 décem- bre. A noter que le changement d’horaire gâte notamment les Romands, plus particulièrement les usagers venant de l’Arc lémanique, avec des trains supplémentaires entre Genève et Lausanne. Pages 6 et 7 Changement d’horaire Il reste une semaine pour obtenir les primes de recrutement exceptionnelles de l’action 12-12-12. Celui qui aura re- cruté 4, 8 ou 12 nouveaux membres cette année, d’ici le 12 décembre, rece- vra une prime particulière, comme par exemple le sac en cuir exclusif SEV (pour 8 nouveaux membres). En plus, une personne sera tirée au sort parmi tous les participants et gagnera un vélo électrique. La SEV- Multi protection juri- dique est offerte pour une année aux nouveaux membres encore jusqu’à fin décembre. Un argument de plus pour les recruteurs! Talon d’inscription en page 17 L’action 12-12-12 se termine bientôt Recrutement: sprint final Il manque de l’argent aux cantons no- tamment car ils ont (trop) diminué les impôts ces dernières années. Et puisque les augmentations d’impôt ne sont pas très populaires, les parlemen- taires préfèrent envisager des mesures d’économie, sur le dos du personnel par exemple. Mais quand on touche au service public, tout le monde en pâtit. Dossier pages 10 à 12 La plupart des cantons affi- chent des chiffres rouges pour 2013. Plusieurs prennent des mesures pour améliorer leur budget. Le service public touché Les cantons économisent sur le personnel et les prestations Beatrice Bieri, bbkom 1500 fonctionnaires cantonaux ont manifesté à Lucerne le 24 novembre contre les mesures d’économies.

contact.sev-2012-24

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: contact.sev-2012-24

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 24

6 décembre2012

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Les dernières semaines ont étéle théâtre d’une politique destransports peu conséquente.Pendant que le Conseil des Etatsacceptait quasi sans broncherun montant de plusieurs mil-liards pour le développement durail, les Parlements cantonauxun peu partout dans le pays con-coctent des programmes d’éco-nomies, qui touchent égalementles transports publics.Le SEV soutient le dévelop-pement généré par le FAIF. Il acependant mis le doigt depuis ledébut sur le fait que toute cons-truction de nouvelle ligne avaitdes conséquences financières enmatière d’entretien, de matérielroulant et de personnel supplé-mentaires.Nous nous réjouissons des pers-pectives pour notre branche: lamobilité croissante entraîne denouvelles places de travail dansles transports publics.La mobilité croissante demandeégalement un développement duréseau de transports.Mais apparemment il manqueencore une vue d’ensemble desconséquences inévitables d’unetelle croissance: si l’on veut uti-liser les nouvelles infrastruc-tures de manière efficace, ilfaudra aussi l’argent pour leurexploitation. Et là, il y a encore àfaire.

Daniela Lehmann, coordinatrice

de la politique des tranports au SEV

Le coût del’exploitation

ÉDITO

Ateliers, exposé de RegulaRytz, repas convivial: l’édition2012 était une bonne cuvée.

Pages 8 et 9

Journée de formation zVg

Pas de nom sur lesbadges: une revendi-cation du personneldes trains. Page 20

Pétitions ZPVSEV

Défaillance humaine ou problème technique?Notre protection juridique a réussi àinnocenter un membre suite à un accident detravail. Page 17

Angle droit

Vincent Brodard est chargé, avecson équipe, de planifier le chan-gement d’horaire CFF, qui se feracette année le dimanche 9 décem-bre. A noter que le changementd’horaire gâte notamment lesRomands, plus particulièrement lesusagers venant de l’Arc lémanique,avec des trains supplémentairesentre Genève et Lausanne.

Pages 6 et 7

Changement d’horaire

■ Il reste une semaine pour obtenir lesprimes de recrutement exceptionnellesde l’action 12-12-12. Celui qui aura re-cruté 4, 8 ou 12 nouveaux membrescette année, d’ici le 12 décembre, rece-vra une prime particulière, comme parexemple le sac en cuir exclusif SEV(pour 8 nouveaux membres). En plus,une personne sera tirée au sort parmitous les participants et gagnera un vélo

électrique. La SEV-Multi protection juri-dique est offertepour une année auxnouveaux membresencore jusqu’à fin

décembre. Un argument de plus pourles recruteurs!

Talon d’inscription en page 17

L’action 12-12-12 se termine bientôt

Recrutement: sprint final

Il manque de l’argent aux cantons no-tamment car ils ont (trop) diminué lesimpôts ces dernières années. Etpuisque les augmentations d’impôt nesont pas très populaires, les parlemen-taires préfèrent envisager des mesures

d’économie, sur le dos du personnelpar exemple. Mais quand on touche auservice public, tout le monde en pâtit.

Dossier pages 10 à 12

La plupart des cantons affi-chent des chiffres rouges pour2013. Plusieurs prennent desmesures pour améliorer leurbudget.

Le service public touchéLes cantons économisent sur le personnel et les prestations

Beat

rice

Bier

i, bb

kom

1500 fonctionnaires cantonaux ont manifesté à Lucerne le 24 novembre contre les mesures d’économies.

Page 2: contact.sev-2012-24

ACTU ......

2contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Lac Majeur■ Un des succès de lamobilisation NLM (Navigationsur le Lac Majeur) de ceprintemps est la mise sur piedd’une table ronde technique(entreprises et syndicats) pourtrouver des solutions ensembleen vue de la saison 2013.Une rencontre a eu lieu le21 novembre. La saison 2013devrait être garantie si la loi destabilité est votée en Italie,mais il reste des incertitudes.En tous les cas, aucun employésaisonnier ne recevra de dédited’ici à la fin de l’année.

Conseil clientèle CFF■ Les premiers membres duConseil clientèle, créé en 2009,cèdent la place à de nouveauxreprésentants, après un mandatde 3 ans. Les CFF ont reçu 2000postulations. Le Conseil compte27 membres, dont des associa-tions comme la FRC, Pro Rail etla Citrap, se réunissant 4 foispar année pour proposer desaméliorations et participer àl’élaboration de produits etservices.

Commissiond’arbitrage rail

■ La juriste uranaise PatriziaDanioth Halter a été nomméepar le Conseil fédéral au postede présidente de la Commissiond’arbitrage dans le domaine deschemins de fer (CACF). Elleremplacera début janvier 2013Andreas Herczog, qui a présidécette commission depuis sacréation en 2000. La CACF estchargée de juger les litigesafférents à l’octroi de l’accèsau réseau et au calcul de laredevance d’utilisation del’infrastructure. Elle compte7 membres.

Apprentissage:embouteillage

■ La situation sur le marchédes places d’apprentissage estmoins rose qu’on ne l’espérait.Alors qu’elle s’était fortementdétendue en 2011, en 2012,l’écart entre le nombre deplaces disponibles et les jeunesintéressés s’est à nouveaucreusé.

EN VITESSE

Cela fera cinq ans le printempsprochain qu’a eu lieu la grèvedu personnel des Ateliers CFFde Bellinzone. Une grève quiavait fait reculer les CFF dansleur projet de fermer ces Ate-liers. Aujourd’hui la situationest à nouveau en ébullition.L’ouverture du tunnel de basedu Gothard approche, dès2016 l’axe ferroviaire Zurich–Milan sera métamorphosé.Dans cette perspective, les« Officine » doivent trouver de

nouvelles marques. LesCFF multiplient les pro-jets. L’un d’entre eux,« Area », cherche à trou-ver de nouvelles affec-tations sur le terraindes « Officine ». Ce ter-rain d’une superficie de100 000 mètres carrésaccolés au centre de laville fait baver les pro-moteurs. On ne prendpas de risques en pa-riant que l’ouverture dutunnel de base duGothard dopera leséchanges économiquesnord–sud et Bellinzonese trouvera aux avant-postes de cet essor. Que fairede ces 100 000 m2 ? Un con-seiller d’Etat tessinois aimeraitbien y installer un hôpital, leprésident de la Chambre decommerce de Bellinzone ver-rait bien la construction d’uncentre commercial et de loge-ments. Et que faire des « Offi-

cine » ? Elles seraient délocali-sées plus au nord, dans deszones industrielles à proximitéde Biasca.Réuni en assemblée extraordi-naire le mercredi 28 novem-bre, le personnel des « Offi-cine » a balayé d’un revers demain toutes ces spéculations

immobilières. Il demande toutsimplement que les CFF et lecanton du Tessin concrétisentleur engagement de créer surle site des « Officine » un cen-tre de compétence de l’indus-trie ferroviaire.

Alberto Cherubini

Les projets pour trouverune nouvelle affectationaux Ateliers CFF de Bel-linzone se multiplient.Le personnel réaffirmesa détermination à vou-loir le maintien des« Officine » et leur déve-loppement en un centrede compétence de l’in-dustrie ferroviaire.

Les « Officine » à nouveaudans la tourmente

Assemblée extraordinaire du personnel des Ateliers CFF de Bellinzone

gi

Les « Officine », un précieux savoir-faire ferroviaire.

Les Remontées MécaniquesSuisses n’ont finalement passoutenu une CCT-cadre quiréglerait les conditions d’enga-gement dans la branche. Sansaccord contractuel, il sera pra-tiquement impossible de ré-gler les exceptions à la Loi surla durée du travail avec les en-treprises.On a déjà pu constater, lors dela consultation au sein de l’as-sociation des Remontées Mé-caniques Suisses (RMS), queses membres n’étaient pas en-

core mûrs pour une réglemen-tation en partenariat social desconditions d’engagement. LeSEV veut bien continuer à soi-gner les contacts avec RMS,mais dans un but précis: con-clure une CCT-cadre à moyenterme. « Le SEV va profiter dece temps pour développer unclimat de confiance avec lesentreprises et les convaincredes avantages de la Loi sur ladurée du travail et du partena-riat social, car il y a là encorebeaucoup de chemin à par-courir », déclare le secrétairesyndical Hans Bieri, en chargede ce dossier avec son collè-gue Peter Peyer.Et Peter Peyer d’ajouter que:« les Remontées MécaniquesSuisses sont maintenant

priées de clarifier et d’expli-quer de quelle manière elless’imaginent un partenariat so-cial, si les conditions d’enga-gement ne sont pas réglées demanière contraignante et uni-forme. » Le SEV estime qu’iln’est pas concevable d’exigerdu personnel des concessionsunilatérales afin de pouvoirfaire des exceptions à la Loisur la durée du travail. N’ou-blions pas que de telles excep-tions ne peuvent pas être obte-nues par des accords isolés, laloi exige pour cela un accordentre partenaires sociaux.Sans convention collective detravail, on imagine difficile-ment que la branche des re-montées mécaniques puisserespecter la Loi sur le transport

des voyageurs. Celle-ci exigeen effet que, pour l’octroi et lerenouvellement des conces-sions, les conditions d’enga-gement d’usage dans la bran-che soient respectées. En2013, le téléphérique Berni-na–Diavolezza du chemin defer Engadine–St-Moritz doitpar exemple recevoir une nou-velle concession, de même quela télécabine Le Châble–Ver-bier de Téléverbier. Le SEVs’informera auprès de l’auto-rité chargée de délivrer lesconcessions, l’Office fédéraldes transports (OFT), de la te-neur des conditions d’enga-gement. Si besoin est, le SEVse tiendra prêt à entamer desprocédures judiciaires.

SEV

On continuera de s’en-gager pour des condi-tions d’engagementcorrectes dans lesecteur touristique.

Encore du chemin à parcourirLe partenariat social dans la branche des remontées mécaniques a du mal à démarrer

ACTU

...... 3

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Vive l’ennuiUBS licencie! Après avoir engrangé des milliards de l’Etatpour ne pas plonger dans la déroute, après avoir annoncéavec une satisfaction indécente des bénéfices en 2011,aujourd’hui la banque pleure misère. L’Europe entièrejoue le même jeu: après avoir flambé les fondscommunautaires pour inventer des routes et créer desusines à gaz, aujourd’hui nous voilà tous plongés dansune crise qui ressemble fort à celle de 1929,en plus long peut-être, car l’issue semblela même. Aux premières annonces, auxcris des banques qui brandissaient lamenace d’une banqueroute mondiale, les Etats ont été secoués et choqués, lescitoyens ulcérés et effrayés. Et l’argentdébloqué. Puis au fil des sursauts, descrises à répétition, l’attention s’estémoussée, voire a disparu. Aujourd’hui, quia encore l’énergie de s’offusquer des licenciement del’UBS?Au début du siècle passé, lorsque émergeait ce qu’on aappelé la Grande Ville, des villes de plus de 3 à 4 millionsd’habitants, un sociologue allemand, Georg Simmel, avaitréfléchi sur les habitants de ces grandes cités qui n’avaientplus rien à voir avec les habitants des campagnes et despetites bourgades. Finis les « bonjour » aux personnesque l’on croisait dans la rue, terminées les visites àl’improviste, révolu le temps élastique des rencontres,dans la Grande Ville les sens sont émoussés par l’excès denouveauté, par la sursollicitation, par l’ampleur de l’offre,par le divertissement. Ce que décrivait Simmel, c’étaitdes citoyens blasés, revenus de tout, parce que lessollicitations ininterrompues avaient comme brisé lafaculté de regarder les choses avec un œil neuf et curieux,la faculté de s’émouvoir comme de se fâcher, la possibilitéd’être surpris. Il montrait – et d’autres l’ont fait après lui –que lorsqu’on fait trop appel à une émotion, celle-ci tend àdisparaître afin de protéger le mécanisme de la vie et de laperpétuation...Dans les assemblées syndicales, nous nous demandonsbien souvent pourquoi, alors que la situation est grave,nous sommes si peu. Pourquoi, alors que les demandesd’assistance individuelle se multiplient, la solidarité, lacommunauté ne se manifeste pas. Il ne faut pas chercherbien loin les raisons de cette défection: ce n’est pasl’individualisme, mais bien l’épuisement, le fait que toutel’énergie et l’envie de faire a été utilisée à la place detravail pour tenir la cadence, pour résister au stress pourfaire que les choses fonctionnent malgré le sous-effectif,malgré les contrôles de qualité, malgré la productivité,malgré la fatigue.Indignez-vous, nous enjoint le vieux et enthousiasteM. Hessel, mais cette indignation sollicitée jour après jourva elle aussi s’épuiser à être ainsi requise? Je veux croireque non, car à s’indigner avec les autres, à agir, pour unefois ensemble, chacune, chacun se retrouve empli ducadeau d’agir pour soi. Il a raison le vieux monsieur,indignons-nous!

Valérie Solano

CARNET DE BORD

Le succès de la campagne « Re-cruter et organiser » se remar-que très concrètement dansles cours pour les respon-sables de sections: non seu-lement la participation a aug-menté considérablement maisles conséquences sur le travailsyndical quotidien sont bienvisibles. C’est une des consé-quences très positives, a expli-qué le responsable du projet,Jérôme Hayoz, devant le comi-té. On voit également le ré-sultat au niveau de l’effectifdes membres, mais l’objectifd’obtenir une réelle augmenta-tion des membres n’est pasatteint au final. Mais c’est aumoins le nombre de membres

actifs qui augmente, ce qui està relever dans le paysage syn-dical actuel. L’encadrementdes sections CFF par les secré-taires syndicaux n’a par contrepas fonctionné, tout simple-ment par manque de person-nel. Le comité est d’accord surle fait que les sections doiventrecevoir du soutien de la cen-trale. Mais le principe de basereste « le collègue recrute soncollègue », comme l’ont affirméGiorgio Tuti et les présidentscentraux de plusieurs sous-fédérations. Jérôme Hayoz ad’ailleurs pu annoncer quequatre nouvelles adhésionssur cinq se font de la sorte.Une professionnalisation durecrutement n’entre donc pasen ligne de compte, mais unsoutien professionnel des re-cruteurs oui. Le comité décide-ra lors de sa prochaine séancede la suite à donner au projet« Recruter et organiser ».

Peter Moor/Hes

Beaucoup d’objectifs ontété atteints mais pastous: le projet « Recruteret organiser » a permisde bien faire bouger leschoses.

Recruter reste un motd’ordre au SEV

Comité SEV: regard sur les quatre ans de « Recruter et organiser »

■ Les travaux préparatoirespour le Congrès des 23 et24 mai 2013 sont en coursau SEV. Le président GiorgioTuti a pu informer le comitéque la ministre des trans-ports, Doris Leuthard, a con-firmé sa présence. Le co-mité traitera en février lestextes d’orientation pour leCongrès.

■ Le SEV laisse tomber, ex-ceptionnellement, un parte-nariat social: la CCT avec lacaisse-maladie Atupriprend fin. Depuis son déta-chement des CFF, Atupri estpassée, au fil des ans, d’unefiliale CFF à une caisse-ma-ladie totalement autonome.Le lien avec le SEV est doncdevenu caduc. Les quelquesemployés étant encore auSEV seront encadrés indivi-duellement à l’avenir.

EN BREF

Pas un seul franc: tel était lapremière « offre » des CFF enouverture des négociations sa-lariales 2013. Finalement, ils

ont accepté de mettre à dispo-sition l’argent nécessaire pourfinancer les adaptations auxéchelons de fonctions et lesprimes de rendement commeprévu par la CCT.Le SEV avait revendiqué avecla communauté de négociationune augmentation de la massesalariale de 1,5 %. Revendica-tion rejetée. Les CFF ont fina-lement accepté d’augmenter lamasse salariale de 0,5 %, leminimum du minimum poureffectuer les adaptations pré-vues par le nouveau systèmesalarial. « C’est évident, lesmanagers encaisseront leurbonus grâce notamment à lameilleure satisfaction du per-

sonnel, et les autres aurontdroit à de toutes petites miet-tes », a commenté le chef de ladélégation syndicale ManuelAvallone.Ce résultat n’en étant pas un,les syndicats n’ont pas acceptéde signer un accord. Ce 0,5 %de la masse salariale servirauniquement à financer ce quiest prévu par le système sala-rial, on ne peut donc pas parlerd’augmentation des salaires.« C’est une gifle surtout pourles jeunes qui ne voient pasleur engagement et leur loyautéenvers l’entreprise récompen-sés à leur juste valeur », a pour-suivi Manuel Avallone.

pmo/ac

Les CFF et les syndicatsn’ont pas réussi à s’en-tendre sur les mesuressalariales 2013. Aprèsque les CFF ont cherchéà vouloir purement etsimplement geler les sa-laires, ils ont fini par ac-cepter d’allouer l’argentnécessaire pour effec-tuer les adaptationsprévues par le nouveausystème salarial.

Il n’y a pas eu d’accordsur les salaires

Echec des négociations salariales avec les CFF

Page 3: contact.sev-2012-24

ACTU ......

2contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Lac Majeur■ Un des succès de lamobilisation NLM (Navigationsur le Lac Majeur) de ceprintemps est la mise sur piedd’une table ronde technique(entreprises et syndicats) pourtrouver des solutions ensembleen vue de la saison 2013.Une rencontre a eu lieu le21 novembre. La saison 2013devrait être garantie si la loi destabilité est votée en Italie,mais il reste des incertitudes.En tous les cas, aucun employésaisonnier ne recevra de dédited’ici à la fin de l’année.

Conseil clientèle CFF■ Les premiers membres duConseil clientèle, créé en 2009,cèdent la place à de nouveauxreprésentants, après un mandatde 3 ans. Les CFF ont reçu 2000postulations. Le Conseil compte27 membres, dont des associa-tions comme la FRC, Pro Rail etla Citrap, se réunissant 4 foispar année pour proposer desaméliorations et participer àl’élaboration de produits etservices.

Commissiond’arbitrage rail

■ La juriste uranaise PatriziaDanioth Halter a été nomméepar le Conseil fédéral au postede présidente de la Commissiond’arbitrage dans le domaine deschemins de fer (CACF). Elleremplacera début janvier 2013Andreas Herczog, qui a présidécette commission depuis sacréation en 2000. La CACF estchargée de juger les litigesafférents à l’octroi de l’accèsau réseau et au calcul de laredevance d’utilisation del’infrastructure. Elle compte7 membres.

Apprentissage:embouteillage

■ La situation sur le marchédes places d’apprentissage estmoins rose qu’on ne l’espérait.Alors qu’elle s’était fortementdétendue en 2011, en 2012,l’écart entre le nombre deplaces disponibles et les jeunesintéressés s’est à nouveaucreusé.

EN VITESSE

Cela fera cinq ans le printempsprochain qu’a eu lieu la grèvedu personnel des Ateliers CFFde Bellinzone. Une grève quiavait fait reculer les CFF dansleur projet de fermer ces Ate-liers. Aujourd’hui la situationest à nouveau en ébullition.L’ouverture du tunnel de basedu Gothard approche, dès2016 l’axe ferroviaire Zurich–Milan sera métamorphosé.Dans cette perspective, les« Officine » doivent trouver de

nouvelles marques. LesCFF multiplient les pro-jets. L’un d’entre eux,« Area », cherche à trou-ver de nouvelles affec-tations sur le terraindes « Officine ». Ce ter-rain d’une superficie de100 000 mètres carrésaccolés au centre de laville fait baver les pro-moteurs. On ne prendpas de risques en pa-riant que l’ouverture dutunnel de base duGothard dopera leséchanges économiquesnord–sud et Bellinzonese trouvera aux avant-postes de cet essor. Que fairede ces 100 000 m2 ? Un con-seiller d’Etat tessinois aimeraitbien y installer un hôpital, leprésident de la Chambre decommerce de Bellinzone ver-rait bien la construction d’uncentre commercial et de loge-ments. Et que faire des « Offi-

cine » ? Elles seraient délocali-sées plus au nord, dans deszones industrielles à proximitéde Biasca.Réuni en assemblée extraordi-naire le mercredi 28 novem-bre, le personnel des « Offi-cine » a balayé d’un revers demain toutes ces spéculations

immobilières. Il demande toutsimplement que les CFF et lecanton du Tessin concrétisentleur engagement de créer surle site des « Officine » un cen-tre de compétence de l’indus-trie ferroviaire.

Alberto Cherubini

Les projets pour trouverune nouvelle affectationaux Ateliers CFF de Bel-linzone se multiplient.Le personnel réaffirmesa détermination à vou-loir le maintien des« Officine » et leur déve-loppement en un centrede compétence de l’in-dustrie ferroviaire.

Les « Officine » à nouveaudans la tourmente

Assemblée extraordinaire du personnel des Ateliers CFF de Bellinzone

gi

Les « Officine », un précieux savoir-faire ferroviaire.

Les Remontées MécaniquesSuisses n’ont finalement passoutenu une CCT-cadre quiréglerait les conditions d’enga-gement dans la branche. Sansaccord contractuel, il sera pra-tiquement impossible de ré-gler les exceptions à la Loi surla durée du travail avec les en-treprises.On a déjà pu constater, lors dela consultation au sein de l’as-sociation des Remontées Mé-caniques Suisses (RMS), queses membres n’étaient pas en-

core mûrs pour une réglemen-tation en partenariat social desconditions d’engagement. LeSEV veut bien continuer à soi-gner les contacts avec RMS,mais dans un but précis: con-clure une CCT-cadre à moyenterme. « Le SEV va profiter dece temps pour développer unclimat de confiance avec lesentreprises et les convaincredes avantages de la Loi sur ladurée du travail et du partena-riat social, car il y a là encorebeaucoup de chemin à par-courir », déclare le secrétairesyndical Hans Bieri, en chargede ce dossier avec son collè-gue Peter Peyer.Et Peter Peyer d’ajouter que:« les Remontées MécaniquesSuisses sont maintenant

priées de clarifier et d’expli-quer de quelle manière elless’imaginent un partenariat so-cial, si les conditions d’enga-gement ne sont pas réglées demanière contraignante et uni-forme. » Le SEV estime qu’iln’est pas concevable d’exigerdu personnel des concessionsunilatérales afin de pouvoirfaire des exceptions à la Loisur la durée du travail. N’ou-blions pas que de telles excep-tions ne peuvent pas être obte-nues par des accords isolés, laloi exige pour cela un accordentre partenaires sociaux.Sans convention collective detravail, on imagine difficile-ment que la branche des re-montées mécaniques puisserespecter la Loi sur le transport

des voyageurs. Celle-ci exigeen effet que, pour l’octroi et lerenouvellement des conces-sions, les conditions d’enga-gement d’usage dans la bran-che soient respectées. En2013, le téléphérique Berni-na–Diavolezza du chemin defer Engadine–St-Moritz doitpar exemple recevoir une nou-velle concession, de même quela télécabine Le Châble–Ver-bier de Téléverbier. Le SEVs’informera auprès de l’auto-rité chargée de délivrer lesconcessions, l’Office fédéraldes transports (OFT), de la te-neur des conditions d’enga-gement. Si besoin est, le SEVse tiendra prêt à entamer desprocédures judiciaires.

SEV

On continuera de s’en-gager pour des condi-tions d’engagementcorrectes dans lesecteur touristique.

Encore du chemin à parcourirLe partenariat social dans la branche des remontées mécaniques a du mal à démarrer

ACTU

...... 3

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Vive l’ennuiUBS licencie! Après avoir engrangé des milliards de l’Etatpour ne pas plonger dans la déroute, après avoir annoncéavec une satisfaction indécente des bénéfices en 2011,aujourd’hui la banque pleure misère. L’Europe entièrejoue le même jeu: après avoir flambé les fondscommunautaires pour inventer des routes et créer desusines à gaz, aujourd’hui nous voilà tous plongés dansune crise qui ressemble fort à celle de 1929,en plus long peut-être, car l’issue semblela même. Aux premières annonces, auxcris des banques qui brandissaient lamenace d’une banqueroute mondiale, les Etats ont été secoués et choqués, lescitoyens ulcérés et effrayés. Et l’argentdébloqué. Puis au fil des sursauts, descrises à répétition, l’attention s’estémoussée, voire a disparu. Aujourd’hui, quia encore l’énergie de s’offusquer des licenciement del’UBS?Au début du siècle passé, lorsque émergeait ce qu’on aappelé la Grande Ville, des villes de plus de 3 à 4 millionsd’habitants, un sociologue allemand, Georg Simmel, avaitréfléchi sur les habitants de ces grandes cités qui n’avaientplus rien à voir avec les habitants des campagnes et despetites bourgades. Finis les « bonjour » aux personnesque l’on croisait dans la rue, terminées les visites àl’improviste, révolu le temps élastique des rencontres,dans la Grande Ville les sens sont émoussés par l’excès denouveauté, par la sursollicitation, par l’ampleur de l’offre,par le divertissement. Ce que décrivait Simmel, c’étaitdes citoyens blasés, revenus de tout, parce que lessollicitations ininterrompues avaient comme brisé lafaculté de regarder les choses avec un œil neuf et curieux,la faculté de s’émouvoir comme de se fâcher, la possibilitéd’être surpris. Il montrait – et d’autres l’ont fait après lui –que lorsqu’on fait trop appel à une émotion, celle-ci tend àdisparaître afin de protéger le mécanisme de la vie et de laperpétuation...Dans les assemblées syndicales, nous nous demandonsbien souvent pourquoi, alors que la situation est grave,nous sommes si peu. Pourquoi, alors que les demandesd’assistance individuelle se multiplient, la solidarité, lacommunauté ne se manifeste pas. Il ne faut pas chercherbien loin les raisons de cette défection: ce n’est pasl’individualisme, mais bien l’épuisement, le fait que toutel’énergie et l’envie de faire a été utilisée à la place detravail pour tenir la cadence, pour résister au stress pourfaire que les choses fonctionnent malgré le sous-effectif,malgré les contrôles de qualité, malgré la productivité,malgré la fatigue.Indignez-vous, nous enjoint le vieux et enthousiasteM. Hessel, mais cette indignation sollicitée jour après jourva elle aussi s’épuiser à être ainsi requise? Je veux croireque non, car à s’indigner avec les autres, à agir, pour unefois ensemble, chacune, chacun se retrouve empli ducadeau d’agir pour soi. Il a raison le vieux monsieur,indignons-nous!

Valérie Solano

CARNET DE BORD

Le succès de la campagne « Re-cruter et organiser » se remar-que très concrètement dansles cours pour les respon-sables de sections: non seu-lement la participation a aug-menté considérablement maisles conséquences sur le travailsyndical quotidien sont bienvisibles. C’est une des consé-quences très positives, a expli-qué le responsable du projet,Jérôme Hayoz, devant le comi-té. On voit également le ré-sultat au niveau de l’effectifdes membres, mais l’objectifd’obtenir une réelle augmenta-tion des membres n’est pasatteint au final. Mais c’est aumoins le nombre de membres

actifs qui augmente, ce qui està relever dans le paysage syn-dical actuel. L’encadrementdes sections CFF par les secré-taires syndicaux n’a par contrepas fonctionné, tout simple-ment par manque de person-nel. Le comité est d’accord surle fait que les sections doiventrecevoir du soutien de la cen-trale. Mais le principe de basereste « le collègue recrute soncollègue », comme l’ont affirméGiorgio Tuti et les présidentscentraux de plusieurs sous-fédérations. Jérôme Hayoz ad’ailleurs pu annoncer quequatre nouvelles adhésionssur cinq se font de la sorte.Une professionnalisation durecrutement n’entre donc pasen ligne de compte, mais unsoutien professionnel des re-cruteurs oui. Le comité décide-ra lors de sa prochaine séancede la suite à donner au projet« Recruter et organiser ».

Peter Moor/Hes

Beaucoup d’objectifs ontété atteints mais pastous: le projet « Recruteret organiser » a permisde bien faire bouger leschoses.

Recruter reste un motd’ordre au SEV

Comité SEV: regard sur les quatre ans de « Recruter et organiser »

■ Les travaux préparatoirespour le Congrès des 23 et24 mai 2013 sont en coursau SEV. Le président GiorgioTuti a pu informer le comitéque la ministre des trans-ports, Doris Leuthard, a con-firmé sa présence. Le co-mité traitera en février lestextes d’orientation pour leCongrès.

■ Le SEV laisse tomber, ex-ceptionnellement, un parte-nariat social: la CCT avec lacaisse-maladie Atupriprend fin. Depuis son déta-chement des CFF, Atupri estpassée, au fil des ans, d’unefiliale CFF à une caisse-ma-ladie totalement autonome.Le lien avec le SEV est doncdevenu caduc. Les quelquesemployés étant encore auSEV seront encadrés indivi-duellement à l’avenir.

EN BREF

Pas un seul franc: tel était lapremière « offre » des CFF enouverture des négociations sa-lariales 2013. Finalement, ils

ont accepté de mettre à dispo-sition l’argent nécessaire pourfinancer les adaptations auxéchelons de fonctions et lesprimes de rendement commeprévu par la CCT.Le SEV avait revendiqué avecla communauté de négociationune augmentation de la massesalariale de 1,5 %. Revendica-tion rejetée. Les CFF ont fina-lement accepté d’augmenter lamasse salariale de 0,5 %, leminimum du minimum poureffectuer les adaptations pré-vues par le nouveau systèmesalarial. « C’est évident, lesmanagers encaisseront leurbonus grâce notamment à lameilleure satisfaction du per-

sonnel, et les autres aurontdroit à de toutes petites miet-tes », a commenté le chef de ladélégation syndicale ManuelAvallone.Ce résultat n’en étant pas un,les syndicats n’ont pas acceptéde signer un accord. Ce 0,5 %de la masse salariale servirauniquement à financer ce quiest prévu par le système sala-rial, on ne peut donc pas parlerd’augmentation des salaires.« C’est une gifle surtout pourles jeunes qui ne voient pasleur engagement et leur loyautéenvers l’entreprise récompen-sés à leur juste valeur », a pour-suivi Manuel Avallone.

pmo/ac

Les CFF et les syndicatsn’ont pas réussi à s’en-tendre sur les mesuressalariales 2013. Aprèsque les CFF ont cherchéà vouloir purement etsimplement geler les sa-laires, ils ont fini par ac-cepter d’allouer l’argentnécessaire pour effec-tuer les adaptationsprévues par le nouveausystème salarial.

Il n’y a pas eu d’accordsur les salaires

Echec des négociations salariales avec les CFF

Page 4: contact.sev-2012-24

......

4 ACTUcontact.sevN° 24/126 décembre 2012

L’aéroport de Notre-Dame des Landeset la liaison ferroviaire Lyon-Turin:deux très grands projets d’infrastruc-tures de transport, actuellement fortdiscutés en France et en Italie. Il y abeaucoup d’analogies entre ces deuxépais dossiers. Ils bénéficient l’un etl’autre d’un fort appui de l’Etat, prési-dent de la République et gouverne-ment réunis, ainsi que des autoritésmétropolitaines de Nantes et de Lyon.Ils suscitent l’un et l’autre une opposi-tion populaire grandissante, de la partdes écologistes avant tout mais aussides habitants et agriculteurs du voisi-nage. Ils représentent l’un et l’autredes investissements massifs, estimésà 550 millions d’euros pour le premieret à plusieurs milliards pour le second,dont le financement repose sur desbases peu solides que la crise vientencore fragiliser.Les deux grands projets en questionont surtout un point commun: leur lon-gévité en tant que projets justement.Dans les décennies qui précèdentl’ouverture du chantier, un pro-jet de cette importance a nonseulement le temps mais aussil’obligation d’évoluer, au grédes priorités politiques et ter-ritoriales, des besoinséconomiques, des possi-bilités financières, desconceptions envi-ronnementales,des mou-vementsde l’opi-nion etdes mani-festations citoyennes aussi. Cela faitbeaucoup d’inconnues au départ etautant d’imprévus en cours de route.L’idée de remplacer la plateforme deNantes-Atlantique, située au sud deNantes, par l’Aéroport du Grand-Ouest(AGO), prévu au nord de la même mé-tropole, remonte au début des annéesseptante. On vit alors les premiersachats de terrains ainsi que la consti-tution des associations de paysansdéfendant les terres agricoles et de ri-verains craignant l’exposition au bruitdes avions. Quarante ans plus tard,les gendarmes ont la difficile missiond’évacuer les occupants du futur AGOdont les installations devraient s’éten-dre sur 537 hectares et entrer en ser-

vice dès 2017. Ces dernières années,le projet a franchi diverses étapes,dont la déclaration de son utilité pu-blique (2008) et l’attribution d’uneconcession générale à la société Vinci.Autre événement significatif à signa-ler: le maire socialiste de Nantes etlongtemps président de la région mé-tropolitaine a déménagé à Matignonen mai dernier. En sa qualité de chefdu gouvernement, Jean-Marc Ayraultse trouve désormais bien placé pourapporter un soutien indirect mais fortau projet promptement surnommé«Ayraultport».Il n’empêche: la nécessité de cons-truire cet aéroport, qui devait anticiperla saturation de Nantes-Atlantique,n’apparaît plus si évidente. A quoi bonaménager les deux pistes de l’AGO,d’une capacité de 100 000 mou-vements d’avions par an, pour rem-placer très bientôt une place quiplafonne à 40 000 atterrissages et dé-collages en moyenne multiannuelle?

Et à quoi bon sacrifier de bonnesterres agricoles pour un équi-pement sis à 17 kilomètresd’une ville desservie par un TGVqui met deux heures depuis la

gare de Paris-Montparnasse?Quant au projet de nouvelle

liaison transalpine à gran-de vitesse reliant la mé-

tropole rhodaniennede Lyon à Turin, ca-pitale du Piémont,

il a une histoirecertesmoinslongue

– à peine vingt ans – que l’éventuelfutur AGO, mais plus mouvementéeencore, si possible. Seul le manque decoordination entre les riverains fran-çais de la future ligne TGV et les oppo-sants italiens du mouvement «No TAV»a permis aux autorités des deux paysconcernés de poursuivre leur projetcommun. Et d’en arriver ce lundi 3 dé-cembre 2012 à la signature, par leprésident François Hollande et le chefde gouvernement Mario Monti, d’unaccord portant sur la réalisation d’untunnel ferroviaire de 57 kilomètres en-tre Saint-Jean de Maurienne et Suze,élément important de la liaison quidevrait mettre à terme Lyon à deuxheures de Turin (contre près de quatre

heures aujourd’hui) et Paris à quatreheures et demie de Milan (contresept). En 2004, le Parlement européena bien inscrit le tunnel dans la listedes projets prioritaires pour les trans-ports mais la Commission européennen’a toujours pas débloqué la partici-pation financière de l’Union, espérée àhauteur de 40% sur un total qui aurapassé en dix ans de 12 à 15-20 mil-liards d’euros, et même à 26 milliardssi l’on en croit un récent rapport de laCommission des comptes française.Mais il y a plus grave encore que lescoûts mal maîtrisés d’un très grandprojet d’équipement ferroviaire. Lanouvelle ligne est vendue comme uneoffre particulièrement intéressantepour les voyageurs, qui pourraient lapréférer à l’avion, notamment pour laliaison entre Paris / Roissy et Milan /Malpensa. Mais le véritable enjeureste, comme à la naissance du projetde nouvelle ligne ferroviaire, le trans-fert modal du transport de marchandi-ses à travers les Alpes. On sait que surce point, la France demeure très en re-tard par rapport à la Suisse et, dansune moindre mesure, à l’Autriche, quioffrent ensemble trois liaisons nord-sud concurrentes (Lötschberg, Go-thard et Brenner). Pire, le trafic de fretpar la ligne historique ne cesse dediminuer depuis une douzaine d’an-nées, en raison notamment des condi-tions d’exploitation défavorables(pente maximale de 33% exigeant latraction par trois locomotives).Notre-Dame des Landes et nouvelle li-gne TGV Lyon-Turin: mêmes combats,mêmes discussions, mêmes doutessur le besoin réel du nouvel équi-pement. Comme à chaque fois, letemps qui passe semble donner raisonaux détracteurs. Et cela sans comptersur le débat fondamental qui s’an-nonce, sur une question de moins enmoins facile à trancher: la mobilitéest-elle une valeur en soi et une fina-lité universelle, au point de justifiertous les efforts visant à faciliter le dé-placement des personnes et deschoses?

Yvette Jaggi

Les doutes profitent aux accusateursCHRONIQUE

Page 5: contact.sev-2012-24

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Ambiance détendue mercredi28 novembre au siège centraldes Transports publics fribour-geois (tpf). La direction de l’en-treprise, conduite par le prési-dent du conseil d’administra-tion Christian Castella et le di-recteur Vincent Ducrot, ainsique la délégation syndicaleont paraphé la convention col-lective de travail (CCT)2013–2016.

Succès de la votation généraleLe résultat des négociations aété communiqué à tous lesmembres SEV travaillant auxtpf. « 89 % des participants auvote ont dit oui à cette nou-velle CCT », a relevé le secré-taire syndical Christian Fank-hauser. Jérôme Bonnet,président de la section VPT tpfbus régionaux, est particuliè-rement satisfait du résultat :« Nous avons obtenu les boni-fications que nous avions de-mandées pour compenser leslongues amplitudes de temps

de travail et également desbonifications pour les conduc-teurs qui effectuent les toursde réserve. » Gilbert D’Alessan-dro, président de la sectionVPT tpf bus urbains, lui aussine cache pas sa satisfaction :« C’est la quatrième CCT quenous négocions et signonsavec la direction de l’entre-prise, les négociations ont ététrès techniques mais au boutdu compte nous avons su con-solider nos acquis dans uncontexte économique qui n’estpas des plus favorables. »

Vers une meilleurereconnaissance des employésdu secteur railJean-Claude Morand, présidentde la section VPT rail, soulignepour sa part la réussite de « latransformation de l’indemnitépour la préparation des exa-mens périodiques en troisjours de congé pour les méca-niciens sur voie étroite et qua-tre jours pour les mécanicienssur voie normale ». A noter quepour les mécaniciens avec per-mis sans restrictions (voie nor-male), l’indemnité pour lestours de service a été transfor-mée en classe supplémentaire.Par ailleurs, Jean-Claude Mo-rand relève que la direction de

l’entreprise « s’est engagée àpoursuivre les négociationspour redéfinir et améliorer lesmétiers des services de la voieet des opérateurs ferroviai-res ».

« CCT exemplaire »Lors de la séance de signaturede cette convention collective

de travail, la vice-présidentedu SEV Barbara Spalinger a faitpart de sa satisfaction : « Lepartenariat social avec la di-rection des tpf fonctionnebien, cette CCT est exemplaire,j’espère que ce climat de dialo-gue constructif pourra se pour-suivre aux tpf. »

Alberto Cherubini

Après plus d’une annéede négociations, nonseulement les acquis dela CCT ont été mainte-nus, mais des améliora-tions ont été obtenues.

La nouvelle conventioncollective des tpf a été signée

Transports publics fribourgeois

AC

Si le personnel des tpf est au bénéfice « d’une CCT exemplaire », ce n’est pas grâce à saint Nicolas. Lefort taux de syndicalisation et un partenariat social basé sur la confiance sont les clés de ce succès. Ilfaut aussi mettre dans la balance l’engagement des présidents des trois sections SEV. De gauche àdroite : Gilbert D’Alessandro, Jérôme Bonnet et Jean-Claude Morand, mercredi 28 novembre lors de lasignature de la CCT. Tous trois ont bien entendu participé aux négociations de la convention.

PV Genève:bon tpg 2013

■ Bonne nouvelle pourtous les membres SEV PVGenève : en 2013, uniresonous accorde à nouveau unrabais de 50 fr. sur le prix del’abonnement annuel senior2e classe « tpg tout Genève »dont le prix, deuxième bonnenouvelle, n’augmente pas etreste à 500 fr. Le bonpermettant de bénéficier dece rabais vous sera envoyé àdomicile avec le programmeannuel de la section, vers lami-février au plus tard. Pasbesoin de vous déplacer à lacommune, nous assurons unservice à domicile !

Profitez-en.

Comité tpg Genève

EN VITESSE

Il y a eu 12 séances de négocia-tions. La CCT entrera en vigueurle 1er janvier 2013 pour unedurée de 4 ans, soit jusqu’au 31décembre 2016.

Principales améliorations:

• Protection contre leslicenciements durant la maladieet l’accident durant 730 jours etgarantie du paiement du salairedurant deux ans.• Protection contre leslicenciements pour les mem-

bres des comités de section enraison de leur activité syndicale.• Protection contre les licen-ciements pour raison écono-mique pour les travailleurs âgésde 58 ans et plus.• Solution pour retrait de per-mis de conduire jusqu’à 3 mois.• Durée normative du travail(officialisation du temps detravail à 42 h contre 14 jours devacances pour le personnel deconduite et 12 jours pour lepersonnel hors conduite).• Une classe supplémentairepour les mécaniciens avec

permis sans restriction (classe12) et pour les chefs transportsvoie (CTR – classe 10).• Mécanicien avec permis avecrestriction: prime annuelle de Fr.500.–.• Garantie d’ouverture denégociations pour le CEB et lavoie (métiers rail).• Bonification pour longuesamplitudes des tours de service.• Gestion des réserves pourpersonnel roulant: l’entreprisecommunique au plus tard lorsde la prise de service du jourprécédent la réserve quel type

de service le collaborateureffectuera, sans communicationle collaborateur est en congé. Sicommunication tardive, descompensations seront allouées.• Jours de compensation pourexamens OCVM: mécanicientitulaire d’un permis sansrestriction, 4 jours par année;mécanicien titulaire permis avecrestriction, aiguilleur, et CTR, 3jours par année.• Indemnités de panier Fr. 18.–• Indemnité de repas Fr. 20.–• Aide à l’achat d’un AG-FVPpour les enfants de Fr. 100.–

LES PRINCIPALES AMÉLIORATIONS DE LA NOUVELLE CCT TPF

Page 6: contact.sev-2012-24

......

6contact.sevN° 24/126 décembre 2012

■ contact.sev : Dans quel ser-vice travaillez-vous et enquoi consiste votre fonctionde planificateur ?

Vincent Brodard : Je travaillechez CFF Voyageurs GrandesLignes Management des Pro-duits. Ce service planifie l’offreCFF Grandes Lignes à court etlong terme. Nous sommes or-ganisés en deux entités de pla-nification : planification à longterme (+8 à 50 ans) et planifi-cation à court et moyen terme(+1 à 8 ans). Je travaille dans laplanification à court et moyenterme.Le but de notre travail est d’an-ticiper les besoins futurs del’offre ferroviaire Grandes Li-gnes, d’établir les conceptsd’offre qui y répondront et deles coordonner avec les infra-structures qu’il faudra réaliser.Il en est de même pour lesbesoins en matériel roulant.

Cette planification est étroi-tement liée aux projets de fi-nancement des infrastructuresferroviaires de la Confédéra-tion). Dans mon domaine spé-cifique, je m’occupe des pro-jets environ 8 ans avant leurréalisation. Mon métier consis-te à garantir que l’horaire pla-nifié corresponde au final à cequi a été prévu. De plus, jedois m’assurer que le matérielroulant pour une nouvelle offresoit prêt à temps, comme parexemple le Duplex Regio pourl’horaire Romandie 2013. Anoter que les contacts avec lescantons sont une partie impor-tante de la planification d’unenouvelle offre.

■ Quelles sont les principalesétapes par lesquelles il fautpasser pour mettre en placeun nouvel horaire national ?

CFF Voyageurs fait part auprès

de l’Infrastructure de ses be-soins futurs en termes d’offre.Les planificateurs d’Infrastruc-ture élaborent alors des pro-jets d’horaire. Ils définissentles conditions de réalisationde cette nouvelle offre et lesbesoins en termes d’infrastruc-tures (nouvelles voies, lignesplus rapides, exigences du ma-tériel roulant, etc.) qui permet-tront d’atteindre les objectifssouhaités. A mesure de l’avan-cement de chaque projet, ce-lui-ci s’affine. Sur plusieursvariantes de départ, une seuleest retenue. L’élaborationd’une nouvelle offre conduitalors bien souvent à un nouvelhoraire. La durée du processuspour la mise en place d’un ho-raire national dépend de l’am-pleur du développement del’offre, mais nous sommesdans une fourchette qui va decinq ans à une durée indéter-minée de plusieurs dizainesd’années.

■ Avec quel logiciel travail-lez-vous ? Est-ce un logicielqui également utilisé pard’autres compagnies ferro-viaires ?

Je travaille avec les outils infor-matiques usuels et partielle-ment avec l’outil de planifica-tion Viriato, utilisé aussi parInfrastructure CFF. Viriatio estun logiciel développé par uneentreprise privée (SMA) et ilest utilisé par d’autres réseauxétrangers.

■ Aux CFF, combien de per-sonnes travaillent à l’élabo-ration de l’horaire ?

Chez CFF Voyageurs, le teamde Management des Produitscompte environ 25 personnes,y compris les collaborateursqui planifient l’horaire, modéli-sent l’offre et s’occupent de lacommunication. Du côté de CFFInfrastructure, ce sont plu-

sieurs dizaines de collabora-teurs qui travaillent à Berne etdans les régions pour la plani-fication des horaires à court,moyen et long terme.

■ Qui vous demande d’ajouterou de supprimer des trainssur telle ou telle ligne ?

CFF Grandes Lignes est le seul àdécider d’un développement oud’une réduction de l’offre, con-trairement au trafic régionaldont les offres sont financéespar les cantons. Cependant,nous travaillons étroitementavec les cantons et répondonsà leurs attentes si celles-ci cor-respondent à la stratégie deGrandes Lignes.

■ Après l’entrée en vigueurdu nouvel horaire, des mo-difications sont-elles pos-sibles ?

Oui, mais ce sont en principedes ajustements qui font suiteà l’observation après quelquesmois d’un nouvel horaire. Sinous constatons qu’un trainn’est pas suffisamment dotéen places assises, ou qu’ilmanque un train à une heureclé, ou encore qu’un train nese justifie pas en fonction desa fréquentation, nous adap-

tons l’offre. Par contre, lastructure de l’horaire mise enplace ne se modifie pas, saufnouveau projet.

■ Depuis la mise en consulta-tion du nouvel horaire durantle mois de mai jusqu’à sapublication en novembre, ya-t-il eu cette année desmodifications significatives ?Si oui, lesquelles ?

Nous avons par exemple ré-pondu à la municipalité deNyon pour arrêter un ICN sup-plémentaire à Nyon le matin.Ceci est une dérogation parrapport à l’horaire cadencéRomandie 2013, mais puisqu’ilétait possible de le faire nousavons accédé à cette de-mande.

■ L’indicateur 2013 est com-posé de trois volumes. Est-

Le changement d’horaire de nos transports publics aura lieu ce dimanche 9 décembre

Vincent Brodard fait partie du team qui planifie l’horaire CFF. Un travail titanesque où il faut non seulementanticiper l’offre ferroviaire, mais également coordonner les correspondances avec les entreprises detransport concessionnaires et les trains internationaux. Alors que nous sommes sur le point de découvrirl’horaire 2013, Vincent Brodard et ses collègues planchent depuis plusieurs mois déjà sur l’horaire 2014 !

Un énorme et délicattravail de planification

« La mise en place d’un horaire national dépend del’ampleur du développement de l’offre, mais noussommes dans une fourchette qui va de cinq ans à unedurée indéterminée de plusieurs dizaines d’années. »Vincent Brodard, planificateur de l’offre CFF Grandes Lignes

AC

Vincent Brodard: « Mon métierconsiste à garantir que l’ho-raire planifié corresponde aufinal à ce qui a été prévu. Deplus, je dois m’assurer que lematériel roulant pour une nou-velle offre soit prêt à temps. »

Vincent Brodard, 43 ans, estentré aux CFF en 1986comme apprenti agent dumouvement ferroviaire. Il atravaillé quelques annéescomme agent remplaçantdans des gares romandes.Après des études de forma-teur d’adultes, il est nomméchef des mouvements etresponsable des apprentis àFribourg, puis chef de teamdans le premier team (zone

Fribourg) du centre d’exploi-tation de Lausanne (CEL).Formateur théorique etpratique des chefs decirculation, il est promu dès2009 planificateur de l’offrepour CFF Grandes Lignes.Marié, père de deux filles, ilest domicilié avec sa familleà Echarlens en Gruyère. Ilpratique durant ses loisirs lechant, le badminton et lethéâtre.

BIO

...... 7

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

ce que vous vous occupezdes trois volumes ou uni-quement du volume che-mins de fer ?

Chaque entreprise ferroviairecommunique ses horaires àCFF Infrastructure qui est res-ponsable de l’établissement etde l’élaboration de l’indicateurofficiel sur mandat de l’OFT.CFF Infrastructure rassembleainsi toutes les données ho-raires des CFF et des ETC etédite l’indicateur. Je ne planifieque des trains, donc ce n’estque la partie chemins de fer duvolume 1 qui me concernedirectement.

■ Comment s’effectue la colla-boration avec les ETC pourque cela joue avec les cor-respondances ?

Nous communiquons les pro-jets d’horaire aux ETC en géné-ral via les cantons. Ensuitenous discutons avec les ETCdes adaptations possibles enfonction de leurs demandesspécifiques.

■ Et qu’en est-il des corres-pondances avec l’étranger ?Y a-t-il une coordinationinstitutionnalisée au niveaueuropéen ou bien chaqueréseau national « s’arran-ge » avec son voisin ?

Deux sessions annuelles decoordination des horaires in-ternationaux (FTE pour ForumTrain International) ont lieu enjanvier et mars pour l’annéesuivante. Durant ces sessionssont traités les horaires destrains internationaux avec lesentreprises ferroviaires et ges-tionnaires d’infrastructures.Les offres sont en général trai-tées en amont avec les entre-prises ferroviaires des paysvoisins. La plupart des trainsinternationaux circulent enSuisse selon l’horaire cadencé(sur des sillons Intercity sou-vent) pour bénéficier de tempsde parcours attractifs.

■ Dans votre travail de plani-fication, devez-vous aussiprendre en compte le traficdes trains marchandises ?

Si nous traitons d’un horairecadencé, les sillons des trainsmarchandises ne sont pas con-cernés puisque nous restonsdans la trame horaire qui nousest attribuée. Si par contrenous devons planifier un trainhors cadence, il n’est pas rareque nous entrions en conflitavec un sillon fret. CFF Infra-structure nous propose alorsdes alternatives en consulta-tion avec la compagnie fretconcernée. Si aucune solutionn’est trouvée, une conciliationa lieu sous l’égide de SillonSuisse SA qui est l’organismeindépendant de la Confédéra-tion qui garantit l’accès non

discriminatoire à l’infrastruc-ture ferroviaire suisse.

■ Les CFF prévoient une aug-mentation de la mobilité de50 % d’ici à 2030, voire de100 % autour des grandscentres urbains. Le réseauactuel pourra-t-il absorbercette augmentation ?

Pour ma part, c’est principa-lement l’Arc lémanique quiest concerné par cette aug-mentation. L’horaire Roman-die 2013 a été mis sur piedpour que, dans l’attente denouvelles infrastructures (Lé-man 2013 et les travaux deRenens-Lausanne et Genève),

nous puissions faire face à lademande.

■ A partir de quand allez-voustravailler sur l’horaire 2014 ?

C’est en cours depuis quel-ques mois, la planificationplus fine a commencé cet au-tomne déjà. Nous devons avoirterminé pour la commandeprovisoire des sillons en avril2013. Ensuite des adaptationspeuvent encore avoir lieu d’icià la commande définitived’août 2013.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

AC

Vincent Brodard dans son bureau à Berne planche déjà sur l’horaire 2014.

L’« Horaire Romandie 2013 » permettra le passage àla cadence à la demi-heure des trains RegioExpressentre Genève et Lausanne, qui poursuivront ensuiteen alternance leur trajet jusqu’à Palézieux–Romontou Vevey. Aux heures de pointe, des relationssupplémentaires grandes lignes relieront le Valais

à Genève, en proposant un gain de temps de11 minutes. Le RER fribourgeois offre une cadence à l’heure entre Berne, Romont et Bulle. Dans lenord-est de la Suisse, les CFF introduisent lacadence à la demi-heure entre Schaffhouse etZurich. Au niveau international, TGV Lyria reprendles relations quotidiennes Genève–Marseille–Niceet Genève–Montpellier. Au Tessin, les relations versMilan sont doublées sur le territoire suisse.

Principales nouveautésde l’horaire 2013

Page 7: contact.sev-2012-24

......

6contact.sevN° 24/126 décembre 2012

■ contact.sev : Dans quel ser-vice travaillez-vous et enquoi consiste votre fonctionde planificateur ?

Vincent Brodard : Je travaillechez CFF Voyageurs GrandesLignes Management des Pro-duits. Ce service planifie l’offreCFF Grandes Lignes à court etlong terme. Nous sommes or-ganisés en deux entités de pla-nification : planification à longterme (+8 à 50 ans) et planifi-cation à court et moyen terme(+1 à 8 ans). Je travaille dans laplanification à court et moyenterme.Le but de notre travail est d’an-ticiper les besoins futurs del’offre ferroviaire Grandes Li-gnes, d’établir les conceptsd’offre qui y répondront et deles coordonner avec les infra-structures qu’il faudra réaliser.Il en est de même pour lesbesoins en matériel roulant.

Cette planification est étroi-tement liée aux projets de fi-nancement des infrastructuresferroviaires de la Confédéra-tion). Dans mon domaine spé-cifique, je m’occupe des pro-jets environ 8 ans avant leurréalisation. Mon métier consis-te à garantir que l’horaire pla-nifié corresponde au final à cequi a été prévu. De plus, jedois m’assurer que le matérielroulant pour une nouvelle offresoit prêt à temps, comme parexemple le Duplex Regio pourl’horaire Romandie 2013. Anoter que les contacts avec lescantons sont une partie impor-tante de la planification d’unenouvelle offre.

■ Quelles sont les principalesétapes par lesquelles il fautpasser pour mettre en placeun nouvel horaire national ?

CFF Voyageurs fait part auprès

de l’Infrastructure de ses be-soins futurs en termes d’offre.Les planificateurs d’Infrastruc-ture élaborent alors des pro-jets d’horaire. Ils définissentles conditions de réalisationde cette nouvelle offre et lesbesoins en termes d’infrastruc-tures (nouvelles voies, lignesplus rapides, exigences du ma-tériel roulant, etc.) qui permet-tront d’atteindre les objectifssouhaités. A mesure de l’avan-cement de chaque projet, ce-lui-ci s’affine. Sur plusieursvariantes de départ, une seuleest retenue. L’élaborationd’une nouvelle offre conduitalors bien souvent à un nouvelhoraire. La durée du processuspour la mise en place d’un ho-raire national dépend de l’am-pleur du développement del’offre, mais nous sommesdans une fourchette qui va decinq ans à une durée indéter-minée de plusieurs dizainesd’années.

■ Avec quel logiciel travail-lez-vous ? Est-ce un logicielqui également utilisé pard’autres compagnies ferro-viaires ?

Je travaille avec les outils infor-matiques usuels et partielle-ment avec l’outil de planifica-tion Viriato, utilisé aussi parInfrastructure CFF. Viriatio estun logiciel développé par uneentreprise privée (SMA) et ilest utilisé par d’autres réseauxétrangers.

■ Aux CFF, combien de per-sonnes travaillent à l’élabo-ration de l’horaire ?

Chez CFF Voyageurs, le teamde Management des Produitscompte environ 25 personnes,y compris les collaborateursqui planifient l’horaire, modéli-sent l’offre et s’occupent de lacommunication. Du côté de CFFInfrastructure, ce sont plu-

sieurs dizaines de collabora-teurs qui travaillent à Berne etdans les régions pour la plani-fication des horaires à court,moyen et long terme.

■ Qui vous demande d’ajouterou de supprimer des trainssur telle ou telle ligne ?

CFF Grandes Lignes est le seul àdécider d’un développement oud’une réduction de l’offre, con-trairement au trafic régionaldont les offres sont financéespar les cantons. Cependant,nous travaillons étroitementavec les cantons et répondonsà leurs attentes si celles-ci cor-respondent à la stratégie deGrandes Lignes.

■ Après l’entrée en vigueurdu nouvel horaire, des mo-difications sont-elles pos-sibles ?

Oui, mais ce sont en principedes ajustements qui font suiteà l’observation après quelquesmois d’un nouvel horaire. Sinous constatons qu’un trainn’est pas suffisamment dotéen places assises, ou qu’ilmanque un train à une heureclé, ou encore qu’un train nese justifie pas en fonction desa fréquentation, nous adap-

tons l’offre. Par contre, lastructure de l’horaire mise enplace ne se modifie pas, saufnouveau projet.

■ Depuis la mise en consulta-tion du nouvel horaire durantle mois de mai jusqu’à sapublication en novembre, ya-t-il eu cette année desmodifications significatives ?Si oui, lesquelles ?

Nous avons par exemple ré-pondu à la municipalité deNyon pour arrêter un ICN sup-plémentaire à Nyon le matin.Ceci est une dérogation parrapport à l’horaire cadencéRomandie 2013, mais puisqu’ilétait possible de le faire nousavons accédé à cette de-mande.

■ L’indicateur 2013 est com-posé de trois volumes. Est-

Le changement d’horaire de nos transports publics aura lieu ce dimanche 9 décembre

Vincent Brodard fait partie du team qui planifie l’horaire CFF. Un travail titanesque où il faut non seulementanticiper l’offre ferroviaire, mais également coordonner les correspondances avec les entreprises detransport concessionnaires et les trains internationaux. Alors que nous sommes sur le point de découvrirl’horaire 2013, Vincent Brodard et ses collègues planchent depuis plusieurs mois déjà sur l’horaire 2014 !

Un énorme et délicattravail de planification

« La mise en place d’un horaire national dépend del’ampleur du développement de l’offre, mais noussommes dans une fourchette qui va de cinq ans à unedurée indéterminée de plusieurs dizaines d’années. »Vincent Brodard, planificateur de l’offre CFF Grandes Lignes

AC

Vincent Brodard: « Mon métierconsiste à garantir que l’ho-raire planifié corresponde aufinal à ce qui a été prévu. Deplus, je dois m’assurer que lematériel roulant pour une nou-velle offre soit prêt à temps. »

Vincent Brodard, 43 ans, estentré aux CFF en 1986comme apprenti agent dumouvement ferroviaire. Il atravaillé quelques annéescomme agent remplaçantdans des gares romandes.Après des études de forma-teur d’adultes, il est nomméchef des mouvements etresponsable des apprentis àFribourg, puis chef de teamdans le premier team (zone

Fribourg) du centre d’exploi-tation de Lausanne (CEL).Formateur théorique etpratique des chefs decirculation, il est promu dès2009 planificateur de l’offrepour CFF Grandes Lignes.Marié, père de deux filles, ilest domicilié avec sa familleà Echarlens en Gruyère. Ilpratique durant ses loisirs lechant, le badminton et lethéâtre.

BIO

...... 7

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

ce que vous vous occupezdes trois volumes ou uni-quement du volume che-mins de fer ?

Chaque entreprise ferroviairecommunique ses horaires àCFF Infrastructure qui est res-ponsable de l’établissement etde l’élaboration de l’indicateurofficiel sur mandat de l’OFT.CFF Infrastructure rassembleainsi toutes les données ho-raires des CFF et des ETC etédite l’indicateur. Je ne planifieque des trains, donc ce n’estque la partie chemins de fer duvolume 1 qui me concernedirectement.

■ Comment s’effectue la colla-boration avec les ETC pourque cela joue avec les cor-respondances ?

Nous communiquons les pro-jets d’horaire aux ETC en géné-ral via les cantons. Ensuitenous discutons avec les ETCdes adaptations possibles enfonction de leurs demandesspécifiques.

■ Et qu’en est-il des corres-pondances avec l’étranger ?Y a-t-il une coordinationinstitutionnalisée au niveaueuropéen ou bien chaqueréseau national « s’arran-ge » avec son voisin ?

Deux sessions annuelles decoordination des horaires in-ternationaux (FTE pour ForumTrain International) ont lieu enjanvier et mars pour l’annéesuivante. Durant ces sessionssont traités les horaires destrains internationaux avec lesentreprises ferroviaires et ges-tionnaires d’infrastructures.Les offres sont en général trai-tées en amont avec les entre-prises ferroviaires des paysvoisins. La plupart des trainsinternationaux circulent enSuisse selon l’horaire cadencé(sur des sillons Intercity sou-vent) pour bénéficier de tempsde parcours attractifs.

■ Dans votre travail de plani-fication, devez-vous aussiprendre en compte le traficdes trains marchandises ?

Si nous traitons d’un horairecadencé, les sillons des trainsmarchandises ne sont pas con-cernés puisque nous restonsdans la trame horaire qui nousest attribuée. Si par contrenous devons planifier un trainhors cadence, il n’est pas rareque nous entrions en conflitavec un sillon fret. CFF Infra-structure nous propose alorsdes alternatives en consulta-tion avec la compagnie fretconcernée. Si aucune solutionn’est trouvée, une conciliationa lieu sous l’égide de SillonSuisse SA qui est l’organismeindépendant de la Confédéra-tion qui garantit l’accès non

discriminatoire à l’infrastruc-ture ferroviaire suisse.

■ Les CFF prévoient une aug-mentation de la mobilité de50 % d’ici à 2030, voire de100 % autour des grandscentres urbains. Le réseauactuel pourra-t-il absorbercette augmentation ?

Pour ma part, c’est principa-lement l’Arc lémanique quiest concerné par cette aug-mentation. L’horaire Roman-die 2013 a été mis sur piedpour que, dans l’attente denouvelles infrastructures (Lé-man 2013 et les travaux deRenens-Lausanne et Genève),

nous puissions faire face à lademande.

■ A partir de quand allez-voustravailler sur l’horaire 2014 ?

C’est en cours depuis quel-ques mois, la planificationplus fine a commencé cet au-tomne déjà. Nous devons avoirterminé pour la commandeprovisoire des sillons en avril2013. Ensuite des adaptationspeuvent encore avoir lieu d’icià la commande définitived’août 2013.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

AC

Vincent Brodard dans son bureau à Berne planche déjà sur l’horaire 2014.

L’« Horaire Romandie 2013 » permettra le passage àla cadence à la demi-heure des trains RegioExpressentre Genève et Lausanne, qui poursuivront ensuiteen alternance leur trajet jusqu’à Palézieux–Romontou Vevey. Aux heures de pointe, des relationssupplémentaires grandes lignes relieront le Valais

à Genève, en proposant un gain de temps de11 minutes. Le RER fribourgeois offre une cadence à l’heure entre Berne, Romont et Bulle. Dans lenord-est de la Suisse, les CFF introduisent lacadence à la demi-heure entre Schaffhouse etZurich. Au niveau international, TGV Lyria reprendles relations quotidiennes Genève–Marseille–Niceet Genève–Montpellier. Au Tessin, les relations versMilan sont doublées sur le territoire suisse.

Principales nouveautésde l’horaire 2013

Page 8: contact.sev-2012-24

... on s’est détendues après un exposé passionnant...

Natalie Imboden et Barbara Amsler en pleine discussion.

On a débattu de l’organisation des journées à la retraite...

On a parlé des femmes dans les postes de direction...

Un mini-groupe de travail dans l’atelier sur les femmes évoluant dans un environnement masculin.

Angela Cedraschi, « mécano ».

......

8contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Les femmes ne sont pas repré-sentées dans les importantesinstances décisionnelles enmatière de politique financière,tel le secteur de la régulation desmarchés financiers, quand bienmême elles sont partie prenante.De nombreuses femmes paientles conséquences de la récentecrise financière dans la vie detous les jours, tout particuliè-rement au sud et à l’est. Voiciquelques exemples:

■ Les programmes d’aide duFonds monétaire international(FMI) sont mis en œuvre pourautant que des économies soientréalisées dans le secteur public.Les coupes budgétaires aux-quelles il est procédé touchenttout particulièrement les femmesen tant qu’employées du secteurpublic (santé, formation, etc.) ouen tant que consommatrices deprestations.

■ Les femmes travaillant dansle secteur de l’exportation ontperdu leur emploi en raison de lacrise économique mondiale. Ellesont été écartées du marché dutravail conventionnel et contrain-tes de se rabattre sur desemplois mal payés, qu’ellescumulent pour donner le tour, oualors d’aller à l’étranger etaccepter des emplois très peupayés comme celui d’employéede maison.

■ Suite à l’éclatement de la bullefinancière, les marchés financiersfont preuve d’un appétit grandis-sant dans le secteur des denréesalimentaires. Les femmes ressen-tent tout particulièrement leshausses de prix culminant à 15 %qui caractérisent les produits depremière nécessité, tels le froment,le riz ou le soja. Ce sont en effetles femmes qui assument principa-lement la responsabilité de nourrirla famille.

Les crises frappent principalement les femmes

Barbara Amsler, secrétairesyndicale et déléguée à l’éga-lité des chances au SEV, aouvert la journée devant unecentaine de femmes... et unhomme !Giorgio Tuti, président SEV, aaccueilli les participantes par

vidéoconférence, en mettantl’accent sur l’enjeu importantdes prochains mois, à savoirl’intiative AVSPlus.La partie statutaire, dirigée parSusanne Helg, a vu MadeleineWüthrich devenir membre ducomité SEV (elle était sup-

Femmes SEV : journée de formation 2012

Négocier, savoir set apprendre à dirLa journée de formationorganisée par la com-mission des femmesSEV a eu lieu le vendre-di 23 novembre àBerne.

Un des cinq ateliers organisés pour la centaine de participantes.

POLITIQUE SYNDICALE

...... 9

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Cette femme d’expérience, à latête du Département des tra-vaux publics, des transports etdes espaces verts de la ville deBerne, est bien placée pourparler de la place des femmesdans le monde professionnel.Cette ancienne secrétaire syn-dicale de l’USS et historiennede formation œuvre dans unConseil communal à majoritéféminine depuis quelques an-nées. Elle souligne par ailleursque Berne est la première villeà avoir reconnu le travail ausein de la famille dans les gril-les salariales. Après être reve-nue sur les différentes datesimportantes dans la lutte fémi-nine en Suisse, elle a expliqué

ce qu’elle a essayé de mettreen place dans son dépar-tement: temps partiel, 70 ou80 % pour les cadres (doncpour les hommes, clairementmajoritaires dans son dépar-tement), engagement de fem-mes, trois semaines de congépaternité. Malheureusement,le temps partiel chez les hom-mes est encore mal considéréet donc peu utilisé et lesfemmes peinent à postulerdans son secteur. Regula Rytzencourage d’ailleurs fortementles jeunes filles à embrasserdes carrières techniques et lesmamans à encourager leursfilles à le faire.

Organisation des ménagesLa majorité des familles est en-core dans le schéma « papatravaille à 100% et maman àtemps partiel », seuls 4% descouples travaillent tous lesdeux à temps partiel enSuisse. Et dans sept couplessur dix, la femme reste la prin-cipale responsable des tâchesménagères.Mais Regula Rytz met en avantle fait que « les femmes ontgagné énormément en libertéet ont réussi à faire bouger leschoses » depuis des décen-nies: on choisit notre métier,on choisit d’avoir des enfantsou non, on choisit d’épouser lepère de nos enfants ou non,etc.

AVS : égalité de l’âge de laretraite?Un thème important se profileces prochains mois: l’âge de laretraite pour les femmes. Doit-on accepter au nom de l’éga-lité ou refuser puisque l’égalitén’est pas réalisée le long de lavie professionnelle? Selon Re-gula Rytz, « on peut acceptermais il faut demander la possi-bilité d’une retraite anticipéepour les bas revenus ».*

Vœux de NoëlElle a conclu son exposé partrois souhaits pour Noël: da-vantage de femmes dans lesinstances dirigeantes, dans lesConseils d’administration (« les

hommes se battent moins pourles places politiques qu’au-paravant, ils veulent dirigerl’économie, car c’est là quebeaucoup de décisions se pren-nent »), davantage de femmesdans les métiers techniques,plus sûrs que les métiers tradi-tionnellement féminins, et da-vantage de femmes dans lesdébats en général (celles-ci doi-vent oser s’immiscer et s’im-poser).Enfin, pour elle, le plaisir de vi-vre doit être le moteur de l’ac-tion: « Nous voulons la moitiédu gâteau, tout simplement.Nous ne voulons pas êtreamères et jouer les victimes.C’est le plaisir de vivre qui nousfera avancer de manière posi-tive. »Elle a relevé que « les femmesfortes ont la vie plus difficileque celles qui s’adaptent ».C’est pourquoi il faut se soute-nir, être solidaire et cultiver sonréseau. « Allez boire des bièresavec les hommes après le tra-vail ! », un excellent moyen deréseautage selon Regula Rytz.

* Ce n’est pas l’avis de la com-mission des femmes de l’USS,

qui estime qu’une hausse del’âge de la retraite n’entre pasen ligne de compte.

Exposé de Regula Rytz

« On peut accepter la hausse del’âge de la retraite, mais... »Regula Rytz est conseil-lère communale de laville de Berne etconseillère nationale.Elle copréside le partides Verts. Intitulé deson exposé : « Regardsur le passé – pleinsgaz vers l’avenir ».

màd

Regula Rytz est une femme en-gagée sur tous les fronts.

■ Aux USA, de nombreusesfemmes ont été particulièrementtouchées par l’anéantissement deleurs biens suite à la crise finan-cière. Des « subprime mortgages »,soit des crédits hypothécaires desecond ordre, ont le plus souventété accordés à des femmesafro-américaines. Cela signifie quecelles-ci ont dû faire face à desintérêts sensiblement plus élevéset que le poids des hypothèques etdes dettes a poussé encore un peuplus dans la misère les mèresélevant seules leurs enfants et lesmères d’origine étrangère.Les femmes syndicalistes NatalieImboden et Christine Michel ontmontré comment les instancespolitiques suisses ont réagi face àla crise économique et à la crisebancaire depuis 2008, soit en ayantrecours à des programmesconjoncturels et à d’autresmesures. Dans un premier temps,les programmes conjoncturels –

d’ailleurs plutôt dérisoires –portaient essentiellement sur lesecteur industriel, où domine lagent masculine; c’est ainsi qu’unsoutien a été accordé pourprolonger le travail à temps partiel.Dans un second temps, il s’est agide lutter contre le franc fort, quidonnait du fil à retordre à l’indus-trie d’exportation et au tourisme.Les faits observés par NatalieImboden et Christine Michel dansleur activité de syndicalistemettent en évidence les détériora-tions apportées aux conditions detravail dans le secteur du com-merce de détail (300 000 employés,dont les deux tiers de femmes), lacrise qui frapperait la branche desservices servant de pseudo-argument. Outre le fait que lessalaires, par ailleurs bas, fontl’objet d’une pression constante,une tendance plus marquéecontraignant les femmes à serabattre sur des emplois à temps

partiel et sur du travail sur appelse manifeste. Pour faire face à lacrise, la stratégie patronaleconsiste à reporter les risquesdes entreprises sur les employésde la branche. Ce, sans qued’importants reculs du chiffred’affaires ne soient enregistrésdans le commerce de détail. Ladétérioration des conditions detravail n’est par conséquent pasdue à la crise. On constate parcontre une précarité structurelledue à l’absence de prestige de labranche et au fait que lesemplois proposés dans le secteursont considérés comme des« métiers typiquement féminins ».Il est de surcroît plus difficiled’organiser les employéstravaillant à temps partiel. Laposition des femmes lors desnégociations s’en trouveaffaiblie. Nani Moras

pléante jusqu’à présent) et An-drea-Ursula Leuzinger devenirsuppléante (elle était membrejusqu’à présent), comme ellesl’avaient souhaité toutes lesdeux. Susanne Helg a mis enavant le fait que les ateliersétaient il y a 10 ans modéréspar des membres de la com-mission, alors qu’aujourd’huice sont des professionnellesqui s’en chargent. Une belleévolution pour les journées deformation des femmes SEV !Parmi les participantes, Chris-tine Werder, secrétaire cen-trale de l’USS en charge del’égalité et Ruth Stucki, délé-guée à l’égalité aux CFF.Après l’exposé de Regula Rytz(voir encadré), les personnesprésentes ont partagé le re-pas, non sans avoir fait aupa-ravant quelques exercices deyoga pour se détendre.L’après-midi a été consacrée àdes ateliers : « Les femmes

dans les milieux profession-nels masculins ; apprendre àdire non ; entraîner sa répar-tie » avec Angela Cedraschi,mécanicienne à CFF Cargo,« Les femmes membres de di-rection : savoir se vendre, ap-prendre comment s’imposer »avec Susanne Leutenegger deMovendo, « Comparer les sa-laires, négocier les salaires »avec Natalie Imboden, secré-taire syndicale Unia, « Succèsgrâce à un langage corporeladéquat ; le rôle et les règlesde base du langage corporel »avec Elisabeth Jacchini, prési-dente centrale SBV et « Pen-sionnée mais pas passive »avec Barbara Gurtner, forma-trice d’adultes et présidentedes seniors de la ville deBerne. Une mise en commundes résultats des ateliers aclôturé la journée, suivie d’unapéritif.

Textes et photos : Henriette Schaffter

se vendrere non

Page 9: contact.sev-2012-24

... on s’est détendues après un exposé passionnant...

Natalie Imboden et Barbara Amsler en pleine discussion.

On a débattu de l’organisation des journées à la retraite...

On a parlé des femmes dans les postes de direction...

Un mini-groupe de travail dans l’atelier sur les femmes évoluant dans un environnement masculin.

Angela Cedraschi, « mécano ».

......

8contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Les femmes ne sont pas repré-sentées dans les importantesinstances décisionnelles enmatière de politique financière,tel le secteur de la régulation desmarchés financiers, quand bienmême elles sont partie prenante.De nombreuses femmes paientles conséquences de la récentecrise financière dans la vie detous les jours, tout particuliè-rement au sud et à l’est. Voiciquelques exemples:

■ Les programmes d’aide duFonds monétaire international(FMI) sont mis en œuvre pourautant que des économies soientréalisées dans le secteur public.Les coupes budgétaires aux-quelles il est procédé touchenttout particulièrement les femmesen tant qu’employées du secteurpublic (santé, formation, etc.) ouen tant que consommatrices deprestations.

■ Les femmes travaillant dansle secteur de l’exportation ontperdu leur emploi en raison de lacrise économique mondiale. Ellesont été écartées du marché dutravail conventionnel et contrain-tes de se rabattre sur desemplois mal payés, qu’ellescumulent pour donner le tour, oualors d’aller à l’étranger etaccepter des emplois très peupayés comme celui d’employéede maison.

■ Suite à l’éclatement de la bullefinancière, les marchés financiersfont preuve d’un appétit grandis-sant dans le secteur des denréesalimentaires. Les femmes ressen-tent tout particulièrement leshausses de prix culminant à 15 %qui caractérisent les produits depremière nécessité, tels le froment,le riz ou le soja. Ce sont en effetles femmes qui assument principa-lement la responsabilité de nourrirla famille.

Les crises frappent principalement les femmes

Barbara Amsler, secrétairesyndicale et déléguée à l’éga-lité des chances au SEV, aouvert la journée devant unecentaine de femmes... et unhomme !Giorgio Tuti, président SEV, aaccueilli les participantes par

vidéoconférence, en mettantl’accent sur l’enjeu importantdes prochains mois, à savoirl’intiative AVSPlus.La partie statutaire, dirigée parSusanne Helg, a vu MadeleineWüthrich devenir membre ducomité SEV (elle était sup-

Femmes SEV : journée de formation 2012

Négocier, savoir set apprendre à dirLa journée de formationorganisée par la com-mission des femmesSEV a eu lieu le vendre-di 23 novembre àBerne.

Un des cinq ateliers organisés pour la centaine de participantes.

POLITIQUE SYNDICALE

...... 9

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Cette femme d’expérience, à latête du Département des tra-vaux publics, des transports etdes espaces verts de la ville deBerne, est bien placée pourparler de la place des femmesdans le monde professionnel.Cette ancienne secrétaire syn-dicale de l’USS et historiennede formation œuvre dans unConseil communal à majoritéféminine depuis quelques an-nées. Elle souligne par ailleursque Berne est la première villeà avoir reconnu le travail ausein de la famille dans les gril-les salariales. Après être reve-nue sur les différentes datesimportantes dans la lutte fémi-nine en Suisse, elle a expliqué

ce qu’elle a essayé de mettreen place dans son dépar-tement: temps partiel, 70 ou80 % pour les cadres (doncpour les hommes, clairementmajoritaires dans son dépar-tement), engagement de fem-mes, trois semaines de congépaternité. Malheureusement,le temps partiel chez les hom-mes est encore mal considéréet donc peu utilisé et lesfemmes peinent à postulerdans son secteur. Regula Rytzencourage d’ailleurs fortementles jeunes filles à embrasserdes carrières techniques et lesmamans à encourager leursfilles à le faire.

Organisation des ménagesLa majorité des familles est en-core dans le schéma « papatravaille à 100% et maman àtemps partiel », seuls 4% descouples travaillent tous lesdeux à temps partiel enSuisse. Et dans sept couplessur dix, la femme reste la prin-cipale responsable des tâchesménagères.Mais Regula Rytz met en avantle fait que « les femmes ontgagné énormément en libertéet ont réussi à faire bouger leschoses » depuis des décen-nies: on choisit notre métier,on choisit d’avoir des enfantsou non, on choisit d’épouser lepère de nos enfants ou non,etc.

AVS : égalité de l’âge de laretraite?Un thème important se profileces prochains mois: l’âge de laretraite pour les femmes. Doit-on accepter au nom de l’éga-lité ou refuser puisque l’égalitén’est pas réalisée le long de lavie professionnelle? Selon Re-gula Rytz, « on peut acceptermais il faut demander la possi-bilité d’une retraite anticipéepour les bas revenus ».*

Vœux de NoëlElle a conclu son exposé partrois souhaits pour Noël: da-vantage de femmes dans lesinstances dirigeantes, dans lesConseils d’administration (« les

hommes se battent moins pourles places politiques qu’au-paravant, ils veulent dirigerl’économie, car c’est là quebeaucoup de décisions se pren-nent »), davantage de femmesdans les métiers techniques,plus sûrs que les métiers tradi-tionnellement féminins, et da-vantage de femmes dans lesdébats en général (celles-ci doi-vent oser s’immiscer et s’im-poser).Enfin, pour elle, le plaisir de vi-vre doit être le moteur de l’ac-tion: « Nous voulons la moitiédu gâteau, tout simplement.Nous ne voulons pas êtreamères et jouer les victimes.C’est le plaisir de vivre qui nousfera avancer de manière posi-tive. »Elle a relevé que « les femmesfortes ont la vie plus difficileque celles qui s’adaptent ».C’est pourquoi il faut se soute-nir, être solidaire et cultiver sonréseau. « Allez boire des bièresavec les hommes après le tra-vail ! », un excellent moyen deréseautage selon Regula Rytz.

* Ce n’est pas l’avis de la com-mission des femmes de l’USS,

qui estime qu’une hausse del’âge de la retraite n’entre pasen ligne de compte.

Exposé de Regula Rytz

« On peut accepter la hausse del’âge de la retraite, mais... »Regula Rytz est conseil-lère communale de laville de Berne etconseillère nationale.Elle copréside le partides Verts. Intitulé deson exposé : « Regardsur le passé – pleinsgaz vers l’avenir ».

màd

Regula Rytz est une femme en-gagée sur tous les fronts.

■ Aux USA, de nombreusesfemmes ont été particulièrementtouchées par l’anéantissement deleurs biens suite à la crise finan-cière. Des « subprime mortgages »,soit des crédits hypothécaires desecond ordre, ont le plus souventété accordés à des femmesafro-américaines. Cela signifie quecelles-ci ont dû faire face à desintérêts sensiblement plus élevéset que le poids des hypothèques etdes dettes a poussé encore un peuplus dans la misère les mèresélevant seules leurs enfants et lesmères d’origine étrangère.Les femmes syndicalistes NatalieImboden et Christine Michel ontmontré comment les instancespolitiques suisses ont réagi face àla crise économique et à la crisebancaire depuis 2008, soit en ayantrecours à des programmesconjoncturels et à d’autresmesures. Dans un premier temps,les programmes conjoncturels –

d’ailleurs plutôt dérisoires –portaient essentiellement sur lesecteur industriel, où domine lagent masculine; c’est ainsi qu’unsoutien a été accordé pourprolonger le travail à temps partiel.Dans un second temps, il s’est agide lutter contre le franc fort, quidonnait du fil à retordre à l’indus-trie d’exportation et au tourisme.Les faits observés par NatalieImboden et Christine Michel dansleur activité de syndicalistemettent en évidence les détériora-tions apportées aux conditions detravail dans le secteur du com-merce de détail (300 000 employés,dont les deux tiers de femmes), lacrise qui frapperait la branche desservices servant de pseudo-argument. Outre le fait que lessalaires, par ailleurs bas, fontl’objet d’une pression constante,une tendance plus marquéecontraignant les femmes à serabattre sur des emplois à temps

partiel et sur du travail sur appelse manifeste. Pour faire face à lacrise, la stratégie patronaleconsiste à reporter les risquesdes entreprises sur les employésde la branche. Ce, sans qued’importants reculs du chiffred’affaires ne soient enregistrésdans le commerce de détail. Ladétérioration des conditions detravail n’est par conséquent pasdue à la crise. On constate parcontre une précarité structurelledue à l’absence de prestige de labranche et au fait que lesemplois proposés dans le secteursont considérés comme des« métiers typiquement féminins ».Il est de surcroît plus difficiled’organiser les employéstravaillant à temps partiel. Laposition des femmes lors desnégociations s’en trouveaffaiblie. Nani Moras

pléante jusqu’à présent) et An-drea-Ursula Leuzinger devenirsuppléante (elle était membrejusqu’à présent), comme ellesl’avaient souhaité toutes lesdeux. Susanne Helg a mis enavant le fait que les ateliersétaient il y a 10 ans modéréspar des membres de la com-mission, alors qu’aujourd’huice sont des professionnellesqui s’en chargent. Une belleévolution pour les journées deformation des femmes SEV !Parmi les participantes, Chris-tine Werder, secrétaire cen-trale de l’USS en charge del’égalité et Ruth Stucki, délé-guée à l’égalité aux CFF.Après l’exposé de Regula Rytz(voir encadré), les personnesprésentes ont partagé le re-pas, non sans avoir fait aupa-ravant quelques exercices deyoga pour se détendre.L’après-midi a été consacrée àdes ateliers : « Les femmes

dans les milieux profession-nels masculins ; apprendre àdire non ; entraîner sa répar-tie » avec Angela Cedraschi,mécanicienne à CFF Cargo,« Les femmes membres de di-rection : savoir se vendre, ap-prendre comment s’imposer »avec Susanne Leutenegger deMovendo, « Comparer les sa-laires, négocier les salaires »avec Natalie Imboden, secré-taire syndicale Unia, « Succèsgrâce à un langage corporeladéquat ; le rôle et les règlesde base du langage corporel »avec Elisabeth Jacchini, prési-dente centrale SBV et « Pen-sionnée mais pas passive »avec Barbara Gurtner, forma-trice d’adultes et présidentedes seniors de la ville deBerne. Une mise en commundes résultats des ateliers aclôturé la journée, suivie d’unapéritif.

Textes et photos : Henriette Schaffter

se vendrere non

Page 10: contact.sev-2012-24

......

10contact.sevN° 24/126 décembre 2012

ur les 26 gouverne-ments cantonaux, 23avaient présenté leur

budget 2013 à mi-octobre, et17 prévoyaient du déficit,comme le montre un article del’ATS faisant un tour d’horizonde la situation. Entre-temps, lecanton de Lucerne a égalementprésenté des chiffres rouges.Les plus grands déficits prévusà la base sont ceux de Genève(278 millions), Tessin (198,5millions), Zurich (157 millions)et Soleure (134 millions). Lesdébats dans les Parlements ontamené quelques changementsou en amèneront encore, car ilssont encore en cours.Dans le canton de Soleure parexemple, le déficit est mainte-nant à hauteur de 150 millions,puisque certaines propositionsd’économie du gouvernementont été biffées.Au Tessin, le personnel prévoitde faire la grève contre les deuxpour cent de diminution desalaire proposés. D’autres can-tons comme Fribourg, Grisons,Lucerne, Schaffhouse, St-Gallet Thurgovie envisagent deséconomies. Ainsi, dans le can-ton de Thurgovie, on veut dimi-nuer les frais de personnel de20 millions de francs et 20 au-tres millions de diminutionsdes subventions pour lesprimes maladie.

S Plus de chargesLes raisons de ces déficits sontdiverses. Les coûts de la santéen particulier creusent les bud-gets cantonaux. « De nouvellescharges importantes comme lefinancement des hôpitaux etdes soins pour personnesâgées grèvent les budgets », aexpliqué Peter Mischler, secré-taire adjoint de la conférencedes directeurs cantonaux desfinances, à l’ATS. L’harmonisa-tion du système pénal a aussiengendré de nouveaux postescoûteux dans le domaine de lajustice.

Moins de recettesLa Banque nationale (BNS) adiminué son soutien aux can-tons. Les réformes de la Confé-dération en matière d’impôtsdes entreprises et des famillesont également amené despertes au niveau des cantons.Et certains cantons avaient pla-nifié des baisses d’impôts. Lasituation économique incertai-ne ne laisse pas non plus pré-sager une amélioration desrecettes fiscales.

ATS/Fi

Des démantèlements dans le service public prétéritent l’économie et l’ensemble de la population

Les cantons sont sous pression au niveau financier: la plupart des gouvernements tablent sur un déficiten 2013 et proposent des mesures d’économie à leur Parlement, en partie également des augmenta-tions d’impôts. Les mesures touchent les fonctionnaires un peu partout, plus ou moins fortement et nesont pas bien acceptées. De plus, elles détériorent le service public. Les transports publics sont parfoisaussi concernés.

Les cantons économisentdans le service public

«C’est seulement en luttant toutes ensembles queles associations de personnel peuvent se défendre.

L’impressionnante manifestation saint-galloiseen est un bon exemple.»

Dore Heim, secrétaire centrale de l’Union syndicale suisse

..

Dore Heim

A Saint-Gall, le gouvernementva économiser 7 millions defrancs (1 %) de la masse sala-riale du personnel de l’Etat,comme décidé la semaine der-nière par le Parlement. L’exé-cutif avait lui proposé d’éco-nomiser 16 millions de francs.C’est pourquoi 5000 fonction-naires étaient sortis dans larue (voir photo ci-contre) le15 novembre.

Zurich en recherched’économiesEn 2011, le gouvernement zu-richois avait proposé unehausse des impôts pour pou-voir assumer des charges sup-plémentaires en matière desanté, hausse refusée par leParlement, qui l’avait somméde trouver des mesures d’éco-nomie pour équilibrer son bud-get.Le gouvernement a alors pré-senté un budget 2013 défici-

taire de 157 millions, non ac-cepté par la commission des fi-nances, qui demande des éco-nomies à hauteur de 200millions pour finir bénéficiaire.Des mesures d’économie ontdéjà été prises un peu partoutdans l’administration cantona-le ces dernières années, avecde grosses suppressions depostes. Ce sont surtout desbaisses d’impôt qui ont menéà cela. Et maintenant il man-que de l’argent pour le servicepublic et les infrastructures.

Lucerne et son paquet demesuresLe gouvernement lucernois aproposé un paquet de 185 me-sures pour l’année 2013 avecdes économies de 57,7 mil-lions de francs et 111,8 mil-lions de francs pour 2014. Ilsouhaite ainsi revenir dans leschiffres noirs en 2014. Dix deces mesures doivent être vali-dées par le Parlement.Les économies devraient sefaire sur les frais du personnelqui n’augmenteraient que de0,5 % au lieu de 1,5 %. L’ef-fectif de la police devrait aug-menter de façon plus lente queprévu. Vingt-six postes de l’ad-

ministration seront biffés. Deslicenciements sont possibles.Des coupes seront faites dansla formation et la santé.Après une baisse d’impôtscontinue depuis 2000, le gou-vernement veut maintenantles augmenter en 2015, afind’améliorer les recettes de29 millions. Mais le Parlementa déjà refusé cela pour 2012,ce n’est donc pas gagné pourcette fois-ci.Le 24 novembre, 1500 per-sonnes ont manifesté à Lu-cerne contre ces mesuresd’économie. Une pétition aégalement été lancée.

SoleureLe gouvernement a présenté61 mesures d’économies pourremplacer de gros montantsqui vont manquer dans lesrecettes cantonales. Le Par-lement a quasi tout refusé dé-but novembre. La gauche aréussi, avec quelques repré-sentants du centre, à luttercontre le plafonnement destransports publics en 2013 etcontre des démantèlementsdans la santé et la formation.

Fi/Hes

Paquets de mesures un peu partoutPlusieurs cantonssuisses alémaniquessont concernés parles coupes dans lepersonnel.

■ Suisse alémanique

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Keys

tone

/Reg

ina

Kueh

ne

5000 fonctionnaires ont manifesté le 15 novembre à Saint-Gall contre une diminution de 1,5 % des salaires prévue par le gouvernement.

Le Conseil d’Etat demandeune contribution au personnel,sous la forme d’une réductionsalariale de 2 % (3 % pour lesconseillers d’Etat et pour leshauts fonctionnaires), ce quiaméliore les comptes de 12millions de francs. Dès 2013, lepersonnel sera aussi confrontéaux mesures d’assainissementde la caisse de pensions.

Transports publicsLe gouvernement propose,« pour une raison d’égalité detraitement », d’appliquer unemesure similaire aux entitésexternes qui « bénéficient dessubventions cantonales pourcouvrir leurs frais, dont la partprincipale est liée au person-nel, comme les entreprises de

transport par exemple. » Lesmandats de prestations étantdéfinis et l’horaire publié, lesentreprises sont maintenantconfrontées à une possiblecoupe dans les indemnités de

l’ordre de 1,8 %, avec un Con-seil d’Etat qui les laisse « libresde décider s’ils veulent réper-cuter ces mesures sur le per-sonnel et sous quelle forme. »Cette mesure, qui devrait con-

tribuer à améliorer la situationdu canton de 800 000 francs,fait l’objet d’une interpellationde quelques députés. Il faut eneffet tenir compte du fait quele manque engendré dans lesentreprises est supérieur àl’économie réalisée par le can-ton, puisque l’on perd le mêmepourcentage de la Confédéra-tion et des communes. Un cré-dit-cadre avait été accepté parle Grand Conseil il y a une an-née, qui était de 292 millionsde francs pour la période2012–2015.

Grève et protestation syndicaleLe syndicat des services pu-blics (SSP) a fixé une journéede grève le 5 décembre, avecune manifestation sur la« Piazza del Governo » à 15 h, àlaquelle le SEV a égalementparticipé. La météo tessinoise,même à l’entrée de l’hiver, seréchauffe de plus en plus.

gi/Hes

Le Conseil d’Etat a pré-senté un plan de mesu-res pour limiter le défi-cit à 198,5 millions defrancs.

Des coupes dans les transports■ Le gouvernement tessinois pour la « symétrie des sacrifices »

..

Renforcer les prestations mais couper dans les indemnités : c’estce qui est proposé au Tessin.

« Des suppressions de personneldans les hôpitaux, les lieuxd’accueil d’enfants ou lesécoles mènent de suite à descoupes dans les prestations »,explique Dore Heim, respon-sable du service public à l’USS.Même si le personnel acceptedes pauses plus courtes, desheures supplémentaires et desplannings de travail remis àcourt terme, la coupe est vitepleine. Cela est aussi valabledans l’administration ou lestransports publics. Et là il y aencore le sentiment de sécuritédes voyageurs qui en pâtit.Les économies occasionnentfinalement souvent des coûtssupplémentaires. Un bonservice public est aussi impor-tant pour la place économique.L’USS aide à la coordination dela riposte : « C’est seulementen luttant toutes ensemble queles associations de personnelpeuvent se défendre. Lamanifestation saint-galloiseen est un bel exemple. » Fi/Hes

Attention danger

COMMENTAIRE

Page 11: contact.sev-2012-24

......

10contact.sevN° 24/126 décembre 2012

ur les 26 gouverne-ments cantonaux, 23avaient présenté leur

budget 2013 à mi-octobre, et17 prévoyaient du déficit,comme le montre un article del’ATS faisant un tour d’horizonde la situation. Entre-temps, lecanton de Lucerne a égalementprésenté des chiffres rouges.Les plus grands déficits prévusà la base sont ceux de Genève(278 millions), Tessin (198,5millions), Zurich (157 millions)et Soleure (134 millions). Lesdébats dans les Parlements ontamené quelques changementsou en amèneront encore, car ilssont encore en cours.Dans le canton de Soleure parexemple, le déficit est mainte-nant à hauteur de 150 millions,puisque certaines propositionsd’économie du gouvernementont été biffées.Au Tessin, le personnel prévoitde faire la grève contre les deuxpour cent de diminution desalaire proposés. D’autres can-tons comme Fribourg, Grisons,Lucerne, Schaffhouse, St-Gallet Thurgovie envisagent deséconomies. Ainsi, dans le can-ton de Thurgovie, on veut dimi-nuer les frais de personnel de20 millions de francs et 20 au-tres millions de diminutionsdes subventions pour lesprimes maladie.

S Plus de chargesLes raisons de ces déficits sontdiverses. Les coûts de la santéen particulier creusent les bud-gets cantonaux. « De nouvellescharges importantes comme lefinancement des hôpitaux etdes soins pour personnesâgées grèvent les budgets », aexpliqué Peter Mischler, secré-taire adjoint de la conférencedes directeurs cantonaux desfinances, à l’ATS. L’harmonisa-tion du système pénal a aussiengendré de nouveaux postescoûteux dans le domaine de lajustice.

Moins de recettesLa Banque nationale (BNS) adiminué son soutien aux can-tons. Les réformes de la Confé-dération en matière d’impôtsdes entreprises et des famillesont également amené despertes au niveau des cantons.Et certains cantons avaient pla-nifié des baisses d’impôts. Lasituation économique incertai-ne ne laisse pas non plus pré-sager une amélioration desrecettes fiscales.

ATS/Fi

Des démantèlements dans le service public prétéritent l’économie et l’ensemble de la population

Les cantons sont sous pression au niveau financier: la plupart des gouvernements tablent sur un déficiten 2013 et proposent des mesures d’économie à leur Parlement, en partie également des augmenta-tions d’impôts. Les mesures touchent les fonctionnaires un peu partout, plus ou moins fortement et nesont pas bien acceptées. De plus, elles détériorent le service public. Les transports publics sont parfoisaussi concernés.

Les cantons économisentdans le service public

«C’est seulement en luttant toutes ensembles queles associations de personnel peuvent se défendre.

L’impressionnante manifestation saint-galloiseen est un bon exemple.»

Dore Heim, secrétaire centrale de l’Union syndicale suisse

..

Dore Heim

A Saint-Gall, le gouvernementva économiser 7 millions defrancs (1 %) de la masse sala-riale du personnel de l’Etat,comme décidé la semaine der-nière par le Parlement. L’exé-cutif avait lui proposé d’éco-nomiser 16 millions de francs.C’est pourquoi 5000 fonction-naires étaient sortis dans larue (voir photo ci-contre) le15 novembre.

Zurich en recherched’économiesEn 2011, le gouvernement zu-richois avait proposé unehausse des impôts pour pou-voir assumer des charges sup-plémentaires en matière desanté, hausse refusée par leParlement, qui l’avait somméde trouver des mesures d’éco-nomie pour équilibrer son bud-get.Le gouvernement a alors pré-senté un budget 2013 défici-

taire de 157 millions, non ac-cepté par la commission des fi-nances, qui demande des éco-nomies à hauteur de 200millions pour finir bénéficiaire.Des mesures d’économie ontdéjà été prises un peu partoutdans l’administration cantona-le ces dernières années, avecde grosses suppressions depostes. Ce sont surtout desbaisses d’impôt qui ont menéà cela. Et maintenant il man-que de l’argent pour le servicepublic et les infrastructures.

Lucerne et son paquet demesuresLe gouvernement lucernois aproposé un paquet de 185 me-sures pour l’année 2013 avecdes économies de 57,7 mil-lions de francs et 111,8 mil-lions de francs pour 2014. Ilsouhaite ainsi revenir dans leschiffres noirs en 2014. Dix deces mesures doivent être vali-dées par le Parlement.Les économies devraient sefaire sur les frais du personnelqui n’augmenteraient que de0,5 % au lieu de 1,5 %. L’ef-fectif de la police devrait aug-menter de façon plus lente queprévu. Vingt-six postes de l’ad-

ministration seront biffés. Deslicenciements sont possibles.Des coupes seront faites dansla formation et la santé.Après une baisse d’impôtscontinue depuis 2000, le gou-vernement veut maintenantles augmenter en 2015, afind’améliorer les recettes de29 millions. Mais le Parlementa déjà refusé cela pour 2012,ce n’est donc pas gagné pourcette fois-ci.Le 24 novembre, 1500 per-sonnes ont manifesté à Lu-cerne contre ces mesuresd’économie. Une pétition aégalement été lancée.

SoleureLe gouvernement a présenté61 mesures d’économies pourremplacer de gros montantsqui vont manquer dans lesrecettes cantonales. Le Par-lement a quasi tout refusé dé-but novembre. La gauche aréussi, avec quelques repré-sentants du centre, à luttercontre le plafonnement destransports publics en 2013 etcontre des démantèlementsdans la santé et la formation.

Fi/Hes

Paquets de mesures un peu partoutPlusieurs cantonssuisses alémaniquessont concernés parles coupes dans lepersonnel.

■ Suisse alémanique

DOSSIER

...... 11

contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Keys

tone

/Reg

ina

Kueh

ne

5000 fonctionnaires ont manifesté le 15 novembre à Saint-Gall contre une diminution de 1,5 % des salaires prévue par le gouvernement.

Le Conseil d’Etat demandeune contribution au personnel,sous la forme d’une réductionsalariale de 2 % (3 % pour lesconseillers d’Etat et pour leshauts fonctionnaires), ce quiaméliore les comptes de 12millions de francs. Dès 2013, lepersonnel sera aussi confrontéaux mesures d’assainissementde la caisse de pensions.

Transports publicsLe gouvernement propose,« pour une raison d’égalité detraitement », d’appliquer unemesure similaire aux entitésexternes qui « bénéficient dessubventions cantonales pourcouvrir leurs frais, dont la partprincipale est liée au person-nel, comme les entreprises de

transport par exemple. » Lesmandats de prestations étantdéfinis et l’horaire publié, lesentreprises sont maintenantconfrontées à une possiblecoupe dans les indemnités de

l’ordre de 1,8 %, avec un Con-seil d’Etat qui les laisse « libresde décider s’ils veulent réper-cuter ces mesures sur le per-sonnel et sous quelle forme. »Cette mesure, qui devrait con-

tribuer à améliorer la situationdu canton de 800 000 francs,fait l’objet d’une interpellationde quelques députés. Il faut eneffet tenir compte du fait quele manque engendré dans lesentreprises est supérieur àl’économie réalisée par le can-ton, puisque l’on perd le mêmepourcentage de la Confédéra-tion et des communes. Un cré-dit-cadre avait été accepté parle Grand Conseil il y a une an-née, qui était de 292 millionsde francs pour la période2012–2015.

Grève et protestation syndicaleLe syndicat des services pu-blics (SSP) a fixé une journéede grève le 5 décembre, avecune manifestation sur la« Piazza del Governo » à 15 h, àlaquelle le SEV a égalementparticipé. La météo tessinoise,même à l’entrée de l’hiver, seréchauffe de plus en plus.

gi/Hes

Le Conseil d’Etat a pré-senté un plan de mesu-res pour limiter le défi-cit à 198,5 millions defrancs.

Des coupes dans les transports■ Le gouvernement tessinois pour la « symétrie des sacrifices »

..

Renforcer les prestations mais couper dans les indemnités : c’estce qui est proposé au Tessin.

« Des suppressions de personneldans les hôpitaux, les lieuxd’accueil d’enfants ou lesécoles mènent de suite à descoupes dans les prestations »,explique Dore Heim, respon-sable du service public à l’USS.Même si le personnel acceptedes pauses plus courtes, desheures supplémentaires et desplannings de travail remis àcourt terme, la coupe est vitepleine. Cela est aussi valabledans l’administration ou lestransports publics. Et là il y aencore le sentiment de sécuritédes voyageurs qui en pâtit.Les économies occasionnentfinalement souvent des coûtssupplémentaires. Un bonservice public est aussi impor-tant pour la place économique.L’USS aide à la coordination dela riposte : « C’est seulementen luttant toutes ensemble queles associations de personnelpeuvent se défendre. Lamanifestation saint-galloiseen est un bel exemple. » Fi/Hes

Attention danger

COMMENTAIRE

Page 12: contact.sev-2012-24

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 24/126 décembre 2012

A Genève, le projet de budget2013 prévoit des coupes dansl’éducation et une propositionde faire sauter la possibilité deprendre une retraite anticipéeet de ne pas verser d’annuitéaux fonctionnaires pour ladeuxième année consécutive,ce qui inquiète les représen-tants du Personnel de l’Etat.Diverses actions de protesta-tion sont prévues dans le can-ton début décembre, dont unejournée de grève le 6.Le Conseil d’Etat a revu sa co-pie pour le Parlement et le dé-ficit passe de 278 à 191 mil-lions de francs, notammentgrâce à une amélioration de

99 millions des recettes fisca-les. Pas de coupes dans lestransports publics prévues, aucontraire, c’est un secteur quia le vent en poupe à Genève,où on investit beaucoup.

Fribourg : faire ceinture dès 2014A Fribourg, « on entend pour-suivre le développement destransports publics, en particu-lier du RER. Des améliorationssont par ailleurs prévues en2013. La situation financièredu canton est cependant pré-occupante pour les années àvenir. Différentes mesuresstructurelles d’assainissementdes finances cantonales sont àl’étude », explique le chef duservice des transports du can-ton de Fribourg, Martin Tingue-ly. Selon les prévisions eneffet, l’année 2012 devrait sesolder par un déficit de plus de100 millions de francs et unplan d’économies est prévudès 2014. Parmi les pistes

d’économies possibles, desmesures en vue de contenirl’évolution de la masse salaria-le et des coupes dans les sub-ventions, entre autres. Le can-ton continue cependant à créerde nouveaux emplois (quelque104 postes supplémentairesprévus). Le Conseil d’Etat adéjà commencé à préparer unprogramme de redressement.Il entend le présenter au GrandConseil d’ici un an. Ses pre-miers effets devraient se fairesentir dans le budget 2014.

Neuchâtel : ceintureA Neuchâtel, le canton commu-nique que « le déficit prévu aubudget 2013 est le moins im-portant depuis 20 ans grâce àune politique rigoureuse de

stabilisation des charges. LeConseil d’Etat poursuit lesefforts de redressement desfinances, qui constituera undes enjeux majeurs de la pro-chaine législature. »« Aucune mesure d’économien’est en principe attenduepour les quatre prochaines an-nées au niveau cantonal », ex-plique Christophe Bregnard,économiste au service destransports. « Nous tablons plu-tôt sur une légère augmenta-tion du budget pour les indem-nités de transport sur lesquatre prochaines années »,ajoute-t-il.

Vaud et Valais : tout va bien,pour l’instantLe budget 2013 de l’Etat de

Vaud s’inscrit dans la conti-nuité des précédents et prévoitun solde positif de 4 millionsde francs. Un léger endette-ment est prévu pour les an-nées suivantes. Le budget2013 du canton du Valais pré-voit un bénéfice de 8 millionset la création de 84 postes.

Jura : équilibre difficileLe Gouvernement jurassien aprésenté lui un projet de bud-get 2013 qui prévoit un excé-dent de charges de 6,1 mil-lions. Ce résultat intègrenotamment un renforcementdu personnel. La diminutionfiscale prévue pour les couplesmariés a par contre été repor-tée à 2014 lors du dernier Par-lement. Henriette Schaffter

C’est surtout la fonctionpublique genevoise quis’inquiète, pour l’ins-tant. Mais le reste de laSuisse romande n’estpas en bien meilleureposture.

Les bonnes années sont passées■ Suisse romande

Il y a trois ans, une baisse desimpôts entraînait une perte de200 millions de francs pourl’Etat. En 2013, ce sont 110millions qui sont perdus en rai-son de la votation sur l’imposi-tion des véhicules à moteur deseptembre dernier, lors de la-quelle les Bernois ont choisi lavariante extrême. Afin d’équili-brer le budget 2013, le gouver-nement a vite présenté desmesures d’économie devant leParlement, acceptées entiè-rement la semaine dernière,sauf celles qui concernaient le

transport d’écoliers. On écono-mise ainsi 44 millions direc-tement sur le personnel enrenonçant aux mesures sala-riales prévues et 53 millionsdans les différentes direc-tions : 4,7 millions en psychia-trie, 3 millions dans les HautesEcoles, 2 millions dans l’entre-

tien des routes, 2 millionsdans les écoles de musique et0,7 million dans les transportspublics, en voyant l’horaire àla baisse sur 15 lignes de busde campagne et deux lignes detram. Les investissements se-ront également réduits.

Fi/Hes

■ Berne

Le canton de Berne biffe110 millions de francsde dépenses.

Quelques économies à la va-vite en raison dela baisse des impôts sur les véhicules

..

Des collègues de Bernmobil faisaient partie de la manifestation le22 novembre à Berne contre les mesures d’économie bernoises.

Les coupes dans les budgetsproposés par le Canton deBerne touchent de plein fouetles Chemins de fer du Jura,qui dépendent de troiscantons, Jura, Berne etNeuchâtel. « On nousdemande de diminuer lesdépenses sur les investis-sements. Ils veulent lesmêmes prestations voire pluspour moins cher. On nous ademandé concrètement demodifier les offres. Ondemandait par exemple cinq

nouvelles rames, on n’en auraque trois. Et il n’y a pasd’amélioration en vue! Cela a des répercussions sur lestress: les véhicules roulentdavantage ou on doit trouverd’autres véhicules, etc. Celaengendre du stress dans lestours des conducteurségalement. Les trois cantonssont concernés, mais Berneen particulier », expliqueMaxime Jeanbourquin,président du Conseild’administration des CJ.

INFO

Exemple : les Chemins de fer du Jura

Page 13: contact.sev-2012-24

......

13AGENDAcontact.sevN° 24/126 décembre 2012

SectionsSamedi15 décembredès 14 h 00OuchyBateauLausanne

■ VPT Lac Léman

Arbre de Noël

Le samedi 15 décembre prochain, dès 14h00,l’Arbre de Noël de la section VPT Lac Lémanprendra place à bord du bateau «Lausanne»,amarré à la GL1. Actifs ou rentiers, avec ou sansenfants, vous êtes invités à participer à cettejournée. Je vous y attends nombreux!»

Le Père Noël

Lundi10 décembre16 h 30GenèveAuditoriumdu Bachet

Dimanche16 décembredès 14 h 00GenèveSalle duPalladium

■ SEV TPG

Assemblée généralestatutaire

Arbre de Noël

Ordre du jour: introduction et bienvenue, com-munications, mot du président, cotisationssyndicales, caisse de pensions, révisions desstatuts de notre entreprise, situation de l’entre-prise, information classe 11 (service technique),propositions et divers.Nota bene: votre participation est importante,elle vous permettra d’avoir des informations surla situation actuelle et future.

Le comité SEV TPG

Cette fête de Noël est mise sur pied depuis plus de100 ans par notre syndicat. Bienvenue à tous noscollègues ainsi qu’à leurs familles et amis. Venezvous détendre dans la bonne humeur. Nombreusesanimations. Bar, petite restauration.

Pour le comité d’organisation: Frédéric Nouchi

Mercredi12 décembre19 h 45Château-d’ŒxBuffet de la Gare

■ VPT MOB/GoldenPass

Assemblée généraled’automne

L’ordre du jour est affiché dans les locaux deservice. Durant cette assemblée, il sera surtoutquestion des négociations salariales et du re-nouvellement de la CCT. Nous attendons avecimpatience une assemblée d’automne très fré-quentée.

Le comité

PensionnésMardi11 décembredès 11 h 15Geneveys-sur-CoffraneHôtel desCommunes

■ PV Neuchâtel

Réunion récréative

Votre comité vous invite à participer à notre réu-nion récréative mardi 11 décembre à l’Hôtel desCommunes aux Geneveys-sur-Coffrane.

Programme:

Dès 11 h 15 apéritif facultatif.

12 h 00 dîner dans la salle à manger du rez-de-chaussée. Menu: salade paysanne, rôti de porcaux pruneaux, pommes duchesses, fenouil brai-sé, dessert maison. Prix: 30 francs sans les bois-sons. Café offert par la section.

14 h 15, réunion récréative: salle du 1er étage.Animation musicale et diapositives (Neuchâtelet région avoisinante).

Le comité compte sur votre présence. Les mem-bres amis et les épouses sont les bienvenus.Pour le dîner, inscriptions obligatoires auprès deMichal Quartier, Vy d’Etra 52, 2000 Neuchâtel,tél. 032 753 53 70 jusqu’à ce vendredi 7 dé-cembre, dernier délai.

Le comité

PensionnésJeudi13 décembre11 h 30MartignySalle communaleRue desPetits-Epineys 7

■ PV Valais

Fêtes de Noël

La fête de Noël pour leHaut-Valais aura lieu lemardi 18 décembre pro-chain dès 11 h 30, dans laSalle de l’Hôtel-RestaurantRiver Side à Brig-Glis.

Inscriptions: auprès ducollègue Rudolf Luggen,Postfach 493, 3900 Brig,jusqu’au 14 décembre aumoyen du talon d’inscriptionqui vous a été envoyé aumois de mars dernier, outél. 027 923 21 39,e-mail:[email protected]

La fête de Noël du Bas-Valais se déroulera lejeudi 13 décembre prochain, dès 11 h 30 dans laSalle communale, rue des Petits-Epineys 7, àMartigny. A pied 10 minutes depuis la gare. Dé-part du bus local à 11 h 23, arrêt Place Centrale.Ouverture de la caisse dès 11 h 30. Comme àl’accoutumée: apéritif, repas de midi en com-mun, hommage aux jubilaires SEV et tombola.

Le traiteur de la maison nous concocte un succu-lent menu avec rosbif. Pour la modique sommede Fr. 30.– par personne, le comité vous proposel’apéro, le repas, le café, un demi-litre de vinpour deux personnes, l’eau minérale, ainsi quequelques moments de convivialité et d’amitié.Comme toujours, nos compagnes et compa-gnons sont cordialement les bienvenu(e)s. Alorstoutes et tous à la Salle communale, pour passerquelques moments agréables.

Après le repas nous procéderons à la remise desinsignes argentés pour 25 ans de sociétariat auSEV, des insignes dorés pour 40 ans de sociéta-riat au SEV et des diplômes d’honneur aux jubi-laires pour 40, 50 et 60 ans de fidélité au SEV.Chaque membre concerné a été invité per-sonnellement. Cette remise sera suivie de notretraditionnelle tombola. Le comité espère unebelle participation.

Inscriptions: auprès de la collègue MadeleineOberli, rue de Catogne 3, 1890 St-Maurice, jus-qu’au 8 décembre au plus tard, au moyen dutalon d’inscription qui vous a été envoyé au moisde mars dernier (pour celles ou ceux qui auraientégaré ledit talon, avec une carte postale), ou partéléphone au 024 485 25 28ou [email protected]

Veuillez respecter le délai s.v.p.

Frédy Imhof

Jeudi13 décembredès 10 h 30GenèveUOGPlacedes Grottes 3

■ PV Genève

Fête de Noël

Noël approche, la fièvre des cadeaux à trouverva vous gagner, que c’est difficile d’avoir uneidée pour chacun... Offrez-vous donc, à vous-même, le cadeau d’un moment de camaraderieet d’amitié!

Comme l’année dernière, nous vous donnonsrendez-vous jeudi 13 décembre dès 10 h 30 àl’UOG, place des Grottes 3 à Genève (bas de laServette). Après la petite cérémonie des diplô-mes aux jubilaires, nous continuerons par l’apé-ritif vers 11 h 30. Le repas suivra vers 12 h 15.

Le nombre de places est limité, inscrivez-vous rapidement aux nos de tél. 022 796 33 50ou 022 794 06 50, répondeurs à disposition.Dernier délai vendredi 7 décembre.

Une participation financière de 12 fr. par per-sonne sera encaissée sur place.

Notre spécialiste des glaces et sorbets, AndréBalmer, a subi une sérieuse opération. Il a bonespoir de pouvoir nous régaler de ses prépara-tions ce jeudi 13 décembre. Prompt rétablis-sement André.

Ceux qui ont oublié de commander leur agendaSEV 2013 pourront l’acheter directement auprèsdu caissier André Broye.

Merci d’apporter votre bonne humeur.

Le comité

Juliette Corday, veuve de Gaston, Lau-sanne; décédée le 19 novembre dans sa92e année. PV Vaud.Julie Rhême, veuve de Léon, Cottens; dé-cédée le 27 novembre dans sa 96e année.PV Fribourg.

Gabrielle Jaquet, veuve de Willy, La

Chaux-de-Fonds; décédée le 18 novembre

dans sa 86e année. PV Neuchâtel.

Leo Stucki, chef de gare, Nyon; décédé le

22 novembre dans sa 89e année. PV Ge-

nève.

Décès

Page 14: contact.sev-2012-24

......

14 SECTIONScontact.sevN° 24/126 décembre 2012

Au chapitre des finances, les parti-cipants ont remercié au nom de laZPV le caissier René Furrer pourson excellent travail. La sectionZPV Léman a lancé une pétitionpour les collaborateurs SMZ (rele-vés de fréquences) dans le cadredes classifications Toco. AndreasMenet demande à tous de signerpar solidarité. Les formulaires designatures sont disponibles dansles dépôts.

Le 25 octobre a eu lieu la deuxièmeséance RV ZVV à Zurich. Le sujetprincipal était les personnes de ré-férence dans les différents lieux:celles-ci ont pu être trouvées.La prochaine séance aura lieu le29 janvier 2013. L’invitation suivra.Sabrina Tessmer a donné des infor-mations au sujet de la commissiondes jeunes SEV: la prochaineséance se déroulera le 27 novem-bre et du 15 au 16 novembre, lacommission s’est réunie au bord dulac des Quatre-Cantons. De plus,l’action Café et gâteaux sera re-nouvelée l’année prochaine. Lesdates exactes suivront. Le calen-drier 2013 sera envoyé via AndreasMenet.

La prochaine séance de commis-sion centrale aura lieu le 20 no-vembre. ZPV

Une action réussieLa commission centraleZPV s’est réunie le31 octobre. La présencede Sabrina Tessmer,coordinatrice recru-tement pour la ZPV, aété saluée par AndreasMenet.

■ Commission centrale ZPV

Notre assemblée d’automnes’est tenue le 15 novembre2012 à l’hôtel River Side à Bri-gue.La section a été fondée en1917 et compte aujourd’huienviron 620 membres. FrédyImhof, président, a pu saluerune belle participation, dontautant du Bas-Valais que duHaut-Valais.

Divers intervenants ont pris laparole :1. Peter Bodenmann, an-cien conseiller d’Etat valaisanet ancien conseiller national,nous a entretenus sur l’état etle financement de l’AVS, sur le2e pilier, sur les modificationsintervenues dans notre législa-tion malgré notre non-entréedans l’UE, particulièrement lasituation des transports, lesecret bancaire, l’énergie éco-logique et l’évolution de lasociété.2. Le président central PVRiccardo Loretan nous a donnédes précisions concernantl’augmentation des cotisationssyndicales, la caisse de pen-sion et les tarifs FVP.3. Patrick Rouvinez a expli-qué la nouvelle donne de SEVAssurances reprises par Hel-vetia Assurances. Les polices

seront honorées comme éta-blies, le personnel de SEVAssurances est également re-pris par Helvetia Assurances,mais il demeure l’interlocuteurdes membres SEV.L’ordre du jour comportaitl’élection d’un nouveau prési-dent de section, d’un nouveaumembre de comité ainsi que laréélection des autres membrespour la période 2013–2016.Après 11 années de prési-dence, Alfred Imhof passe letémoin à Rudolf Luggen. Gil-bert Conus pour sa part suc-cède à Jean-Jacques Gogniat.Walter Schmid est responsable

de la caisse de section. Les au-tres membres sont réélus et lecomité se retrouve au completpour la nouvelle période admi-nistrative. Un grand merci estadressé à notre président sor-tant ainsi qu’à tous les ancienset les nouveaux membres ducomité. Rendez-vous est donnépour les Fêtes de Noël qui au-ront lieu le jeudi 12 décembre2012 à Martigny pour le Bas-Valais et le mardi 18 décembre2012 à Brigue pour le Haut-Valais. N’oubliez pas de vous yinscrire nombreux et dans lesdélais.

M. Oberli, secr.

Orateurs de choix chez les Valaisans■ PV Valais

DR

Peter Bodenmann, un orateur de choix pour la dernière assem-blée présidée par Frédy Imhof.

Le président de la PV Fribourg,Jean-Pierre Neuhaus, a le plai-sir d’ouvrir l’assemblée d’au-tomne en présence de 145membres. Il excuse plusieurspersonnes et salue les pré-sences de Bernard Demierre,vice-président central, et deCamille Meier, ancien prési-dent. Avant de passer à l’ordredu jour, place à la Chorale descheminots de Fribourg qui,sous l’experte direction de GuyLattion, interprète trois magni-fiques chants qui suscitent

l’enthousiasme de l’assem-blée.Puis, le caissier, Francis Lam-bert, donne lecture des dispa-rus. Il a également le plaisird’accueillir cinq nouveauxmembres. L’effectif à ce jourest de 349 membres.Le vice-président, Franz Roh-ner, donne les noms des onzepersonnes ayant 75 ans et les15 comptant 40 ans d’affilia-tion au SEV. Les souvenirs etinsignes leur sont remis àl’issue de l’assemblée.

Nouveau caissierPour remplacer Francis Lam-bert, démissionnaire, l’assem-

blée accepte la candidature deCharles Savary au poste decaissier. Les autres membresdu comité renouvellent leurmandat sous les acclamationsde l’assemblée. Et c’est GéraldAudergon qui entre à la com-mission de gestion.Le nouveau règlement de ges-tion de la section, qui contientquelques petites modificationsainsi qu’un nouvel articleconcernant la responsabilité,est approuvé.Dans les remerciements, Jean-Pierre Neuhaus fait l’éloge ducaissier sortant en ces termes :« Un dinosaure quitte le comitéaprès 13 ans d’activité. Il a

succédé à François Angéloz. Acette occasion, Francis a poséles crayons et s’est mis à lasouris. » Après avoir reçu uncadeau ainsi qu’un bouquetdestiné à son épouse, Eveline,Francis se dit touché par cesparoles. Il remercie et souhaitebon vent à son successeur.

Utiliser le bon FVPEnfin, Jean-Pierre Neuhaus rap-pelle que l’assurance SEV a étéreprise par l’Helvetia le 1er no-vembre 2012, suite aux nou-velles directives de la FINMA,autorité fédérale de surveil-lance des marchés financiers,puis il présente les nouveaux

prix des facilités de circulation(FVP) dès le 9 décembre 2012.Il encourage tous les membresà utiliser leur bon FVP à 100francs.Comme de coutume, les infor-mations concernant les facili-tés de circulation suscitentquelques questions.Après le repas servi par lesrestaurateurs de l’Aigle Noir àNeyruz, l’après-midi est ani-mée par le collègue RenéGuignet, qui, par ses histoiresdrôles et ses chansons du cru,n’a aucun mal à dérider l’as-semblée.

Jacques Zulauff, secrétaire

« Un dinosaure quitte le comité »Assemblée d’automnedu 13 novembre 2012 àNeyruz.

■ PV Fribourg

Une erreur s’est glissée dans lecompte-rendu de l’assembléegénérale du 31 octobre qui aparu dans notre dernier numé-ro. En effet, le président du SEVGiorgio Tuti n’était pas présentlors de cette assemblée. DanielTurin a simplement repris les

propos que Giorgio Tuti avaittenus lors du cours syndical dela PV qui a eu lieu à Brenscinoles 18 et 19 octobre. Le textedu secrétaire de la PV VaudAlbert Blondel était correct,malheureusement la rédactionl’a mal interprété. Avec toutesnos excuses à l’auteur et auxlecteurs. Réd.

Rectificatif■ PV Vaud

Page 15: contact.sev-2012-24

RÉGIONS ......

15contact.sevN° 24/126 décembre 2012

L’assemblée générale de lasection a eu lieu le jeudi 22 no-vembre au café-restaurant« L’Orange Mécanique » àNyon. Les quelque 20 partici-pants ont pris acte de la dé-mission du président Pierre-Marc Iseli et du caissierRodolphe Lhériteau, tous deuxconducteurs de bus aux TPN.Pour les remplacer, l’assem-blée a élu Ludovic Deluz et Cé-dric Genton, tandis que JérômePerrier, déjà membre du co-mité, a été élu à la présidencede la section.Le nouveau comité est compo-sé de: Jérôme Perrier, prési-dent; Pascal Carrupt, représen-tant des ouvriers de la voie;Ludovic Deluz, caissier; Frédé-ric Caille, secrétaire; CédricGenton, membre adjoint. Avecune moyenne d’âge de 34 ans,c’est l’un des plus jeunes co-mités parmi les 180 sectionsque compte le SEV. ChristianFankhauser n’a pas caché sasatisfaction au terme de cesélections: « Ce soir, c’est le dé-

but d’un renouveau de la sec-tion. » Le secrétaire syndicalsouhaite qu’un ou deux délé-gués du secteur bus, employésaux TPN, puissent venir com-pléter ce nouveau comité.

Alberto Cherubini

Assemblée générale de la section VPT NStCM / TPN / TéléDôle

Le début d’un renouveauUn nouveau comité a étéélu pour une période dequatre ans. Mécaniciensur la ligne ferroviaireNStCM, Jérôme Perrierest le nouveau présidentde la section.

AC

Le nouveau comité de la section VPT NStCM / TPN / TéléDôle, de gauche à droite: Jérôme Perrier, président; Pascal Carrupt, représentantdes ouvriers de la voie; Ludovic Deluz, caissier; Frédéric Caille, secrétaire; Cédric Genton, membre adjoint. La moyenne d’âge de ce nou-veau comité est de 34 ans.

AC

Pour mieux répondre aux besoins des membres, le secrétaire syn-dical Christian Fankhauser a lancé l’idée de mettre sur pied deuxgroupes à l’interne de la section: un groupe secteur rail pour lescollègues qui travaillent au NStCM et un groupe secteur bus pourles collègues de la section qui travaillent aux TPN.

AC

La section SEV de la Côte vaudoise peut toujours compter surl’expérience des deux Gérard: le barbu Gérard Macheret, ancienconducteur-contrôleur et toujours conseiller en assurances, et lemoustachu Gérard Mosset, employé au dépôt du NStCM et ancienprésident de section.

La section VPT NStCM / TPN / Espace Dôle comptequelque 80 membres. Depuis 2007, le personnel duchemin de fer Nyon–St-Cergue–Morez (NStCM) desTransports publics de la région nyonnaise (TPN) est

au bénéfice d’une convention collective de travailsignée par la direction commune de ces deuxcompagnies et le SEV. Par contre le personneld’Espace Dôle n’est pas soumis à la CCT.

Trois compagnies, une direction et une CCT

Suite au licenciement d’undélégué syndical, le SEV ademandé à la direction desTPN la mise sur pied d’unemédiation en la personne duprésident de l’Office canto-nal de conciliation etd’arbitrage. Ce licenciementest un épisode supplémen-taire de la situation conflic-tuelle qui règne entre desreprésentants de la directionde l’entreprise et les chauf-feurs des TPN. Situation quipréoccupe les instancesdirigeantes du SEV. Affaire àsuivre. AC

CONFLIT

Page 16: contact.sev-2012-24

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports

et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 937 ex. (total 46 039 ex.), certifié REMP au 6.12.2011

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini, Anita Engimann,

Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Patrizia Pellandini,

Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,

3000 Berne 6;

[email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 20 décembre 2012.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 13 décembre à 10 h. Pour les annonces,le délai est fixé au 10 décembre à 10 h.

Page 17: contact.sev-2012-24

SERVICE ......

17contact.sevN° 24/126 décembre 2012

§La différence n’est pas toujours facile à faire, et cela peut avoir des conséquences graves.

Angle droit

Sur un chantier, Michel étaitoccupé à transférer unelourde machine d’un wagonà un autre avec une grue.Lorsqu’il a manœuvré lebras de la grue en directionde la machine, celui-ci asoudain lâché et blessé uncollègue à la tête, lui qui at-tendait vers la machine pourl’accrocher. Le collègue aperdu l’équilibre sous lecoup et est tombé dans untrou. Grâce au casque portéselon les prescriptions enmatière de sécurité, la bles-sure à la tête a été moinsgrave qu’on ne le craignaitau départ et le blessé a purentrer à la maison aprèsquelques jours d’hôpital.

Demande de protectionjuridique – au cas oùBien que Michel n’ait été

Faute humaine ou technique?suspecté d’aucune faute se-lon une première évaluationpar l’employeur, il a fait unedemande de protection juri-dique au SEV, qui lui a misun avocat à disposition enprévention vu que la situa-tion (un blessé emmené àl’hôpital en ambulance) nepermettait pas d’être tota-lement serein.

Plainte tardiveUn an après les faits, Michela reçu un courrier peu agréa-ble du ministère public. Ilétait accusé d’avoir trans-gressé des directives interneset d’avoir engendré ainsi desblessures corporelles. Il étaitaccusé d’avoir actionné lagrue alors même qu’un collè-gue se trouvait dans le péri-mètre d’action de cette grue.Le mouvement particulière-

ment soudain et inhabituelde la grue avait touché le col-lègue et l’avait blessé. C’étaitalors le moment pour Micheld’appeler son avocat.

ProtectionL’avocat a fait une demandecontre cette décision et avoulu consulter le dossier.Deux mois plus tard, Michela été convié à un interroga-toire par le ministère public.Son avocat l’a bien sûr ac-compagné. L’avocat a alorsremis, en fin d’interroga-toire, les modes d’emploi dela grue et d’autres prescrip-tions internes à l’entrepriseau ministère public.

Des directives insuffisantesPeu de temps après, le mi-nistère public a informé dela suspension de la procé-

dure. L’argumentation del’avocat a été prise encompte: il avait fait valoirque ce n’était pas uni-quement le collègue qui setrouvait dans la zone dedanger mais aussi Michellui-même, et que cela étaiten ordre avec les prescrip-tions internes de l’entre-prise. Sans cela, il n’auraitpas été possible d’effectuerla tâche demandée (trans-fert d’une machine). Il a étéconstaté que les prescrip-tions internes s’écartaientdes directives officiellesd’utilisation du producteur:elles étaient raccourcies etimprécises et cela avait en-traîné un jugement de pre-mière instance incorrect.L’avocat a alors demandédes tests, réalisés par lescollègues de Michel, qui ont

confirmé des problèmestechniques.

Soupçons abandonnésEn résumé, le ministère pu-blic est arrivé à la conclu-sion que Michel n’avait en-freint aucune directive etqu’il n’avait pas connais-sances des problèmes tech-niques. Ne persistait doncaucun soupçon qui puissejustifier une plainte. Lescoûts de la procédure ontété pris en charge par l’Etatet un dédommagement aété promis à Michel, maisqui n’a pas suffi à couvrirles coûts du SEV.L’employeur a entre-tempsrevu ses prescriptions inter-nes pour les faire concorderavec le mode d’emploi duproducteur de la grue.

L’équipe de protection juridique SEV

Oui, je veux devenir membre du SEV et je reçois automatiquement l’abonnement à contact.sev. Recruté par :

J’accepte les statuts et règlements en vigueur.

Nom/Prénom : Nom/Prénom :

Rue : Rue :

Code postal/Lieu : Code postal/Lieu :

Téléphone : Téléphone :

Courriel : Numéro de compte / IBAN :

Date : Signature :

Nous prendrons contact avec toi pour un complément d’information ! Merci de ton intérêt !Envoyer ce talon à : Secrétariat central SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58.

Cela vaut la peine d’entrer au SEV : tu auras de nombreuses prestations contre unecotisation modeste !

Le SEV lutte pour de meilleures conditions d’engagement et de travail.

Le SEV négocie des conventions collectives de travail.

Le SEV te conseille si tu as des problèmes sur ton lieu de travail.

Le SEV t’offre une protection juridique professionnelle.

Le SEV représente tes intérêts au niveau politique.

Le SEV te rend la vie moins chère, puisqu’il offre des assurances très avantageuses : protectionjuridique privée, assurances complémentaires à la caisse-maladie, 3e pilier.

Offre supplémentaire : 1 année de protection juridique Multi d’une valeur de CHF 78.–pour les membres qui concluent l’assurance de protection juridique privée. Ne pas oublier decocher OUI à la protection juridique privée SEV Multi (ou NON si vous ne la voulez pas). Si leNON est coché ou que les deux cases sont laissées vides, vous n’êtes pas assuré.

Règlement de l’action du 12.12.12 :

1. Tous les membres SEV peuvent participer à l’action 12.12.12 à l’exception du personnelprofessionnel SEV.

2. La période de recrutement valable pour cette action est comprise entre le 1er janvier 2012et le 12 décembre 2012.

3. En date du 12 décembre 2012, le secrétariat central arrête les comptes pour chaquerecruteur. Les recruteurs concernés reçoivent un courrier les invitant à commander le prixmérité et les invitant à la cérémonie de remise des prix. Le cumul des prix est exclu.

4. Les prix attribués sont les suivants :

Quatre membres recrutés = une radio DAB « Pure one classic » ou des écouteurs « UrbanearsPlattan ».

Huit membres recrutés = une sacoche en cuir, designexclusif « SEV by Anyway Solutions ».

Douze membres recrutés = 1 machine à café automatiqueJura ENA 7 ou un iPad 3.

5. Un tirage au sort aura lieu parmi tous les membres SEVayant recruté au moins une personne entre le 1er janvier2012 et le 12 décembre 2012 et le prix est un véloélectrique Flyer.

6. Les prix seront remis lors d’une cérémonie commune le26 janvier 2013.

..

Page 18: contact.sev-2012-24

PELLET PIOCHE: violence physique et verbale, un vrai cauchemar pour les contrôleurs!

..

POLITIQUE SYNDICALE......

18contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Depuis le début de l’année, lesentreprises suisses ont annon-cé qu’elles allaient supprimer13 000 emplois. Mais le chiffreréel devrait être bien plusgrand. En effet, le nombred’emplois que des petites en-treprises suppriment n’est pra-tiquement pas public. Et denombreuses grandes entrepri-ses essaient de réduire l’ef-fectif de leur personnel en pro-cédant par petits pas et sansen informer le public. La situa-tion s’est nettement dégradée,surtout ces dernières semai-nes. Chaque jour de nouvellessuppressions d’emplois sontannoncées.

L’USS est très préoccupée parcette évolution. Avec une poli-tique économique active, onpourrait empêcher des licen-ciements. Mais la Banque na-tionale suisse (BNS) et le Con-seil fédéral entendent céder

face aux investisseurs et auxspéculateurs qui ont fait pren-dre l’ascenseur au franc. AuDépartement fédéral de l’éco-nomie du conseiller fédéralSchneider-Ammann, c’est lesilence radio qui règne. Lesautorités ne recommandentmême pas le recours au chô-mage technique.

Les revendications de l’USS :

• Le franc reste trop fort. Avecla Confédération, la BNS doittout entreprendre pour ra-mener son cours à un niveauraisonnable. Dans la conjonc-ture actuelle, le site industrielsuisse aurait besoin d’un tauxde change de Fr. 1.40 pour1 euro. Un tel taux affaibliraitnettement la pression quis’exerce sur les salaires et lesemplois.

• Les entreprises qui réalisentdes bénéfices n’ont pas ledroit de licencier. Et celles quisont confrontées à des pro-blèmes graves doivent intro-duire le chômage technique,combinable avec des offres deperfectionnement.

• Les programmes d’austéritéprévus par la Confédération etdans les cantons vont empoi-sonner l’économie suisse.Dans la plupart des cas, ilssont inutiles. Pour éliminer lesdéficits, il faut revenir sur lesbaisses d’impôts superfluesaccordées aux personnes for-tunées, aux hauts revenus etsur les bénéfices des entre-prises.

• Les restructurations de laplace financière ne doivent passe faire aux dépens des em-ployés. Les banques enregis-trent des bénéfices. Elles n’ont

donc pas à licencier. La CCTdes banques doit prévoir despossibilités de formation ini-tiale et continue. Et il appar-tient à la Confédération des’engager dans ce sens à lafaveur de sa « stratégie de l’ar-gent propre ».

L’amélioration de l’encourage-ment des activités d’innova-tion (Commission pour la tech-nologie et l’innovation) a étéun succès. La Confédérationdoit épuiser toutes ses possi-bilités dans ce cadre.

La surévaluation du franc meten grand danger le trafic desmarchandises sur rail. Lesaides financières de la Confé-dération pour 2012 doiventêtre prolongées.

USS

Garantir les emploisRésolution de l’Assemblée des délégués de l’USS du 16 novembre 2012

Messieurs Minder et Ber-nasconi ont tout compris !

Le combat acharné que M. Min-der de Shaffhouse ainsi quel’ex-procureur tessinois PaoloBernasconi livrent contre lessalaires abusifs, les bonusexorbitants et les parachutesdorés de certains de nosdécideurs et top managershelvétiques, transforme cesdeux humanistes de haut niveauen authentiques messagers del’élémentaire bon sens socialenvers notre classe laborieuse.En désirant former un comité delutte contre ces véritablescrimes contre l’humanité,M. Bernasconi, entouré de sesfuturs disciples, devient unesorte de Messie de la Justice et de l’Equité en toutes choses ;qu’il soit donc loué à toutjamais !

Je n’ai rien à ajouter !

Michel Pousaz, Ollon VD

COURRIER DESLECTEURS

ETCS■ Pour la clientèle, l’EuropeanTrain Control System (ETCS) estle garant de plus de sécurité, deplus de capacités et de moinsde minutes de retard. 480 desquelque 1700 véhicules CFFsont déjà équipés du systèmeETCS; 230 véhicules le seronttrès prochainement. Les CFFviennent de publier sur le sitesimap.ch l’adjudication dumarché à Siemens.

Formation aux CFF■ Les CFF ont lancé à titred’essai une formation à tempspartiel pour les agents d’ac-compagnement des trains.La formation, identique à laformation à plein temps, duresix mois de plus. L’offre viseles personnes désireuses deconcilier vie familiale etactivité professionnelle. A lafin de leur formation et après laréussite de leurs examens, lesagents pourront travailler à60 %.

EN VITESSE

Page 19: contact.sev-2012-24

SERVICE ......

19contact.sevN° 24/126 décembre 2012

Depuis le 1er octobre 2012,vous pouvez, en qualité demembre du SEV, profiter dupartenariat entre le syndicatSEV et l’Helvetia AssurancesSuisse. Le transfert des opé-rations de SEV AssurancesCoopérative à l’Helvetia a étéun franc succès, tant pour sesassurés que pour ses collabo-rateurs. Une bonne raisond’échanger les expériences etréactions avec la direction syn-dicale et le comité SEV: RenéStocker, responsable Distribu-tion de l’Helvetia Suisse, etErwin Schwarb, responsablegroupe-cible SEV de l’HelvetiaSuisse, ont fourni des informa-tions de première main le 30novembre 2012 sur les valeurset les objectifs de l’Helvetiaainsi que sur les actions et of-fres spéciales prévues pour lesmembres du SEV.

Les décisionnaires du SEV ontaccueilli avec bienveillance etde manière tout à fait positiveles explications instructives deRené Stocker sur l’Helvetia.L’Helvetia Suisse possède unesolide assise financière et secaractérise par une grandecontinuité dans son manage-ment et ses collaborateurs.Elle base les piliers de sa stra-tégie sur de solides valeurssuisses, avec une qualité etune culture du service vécues.L’Helvetia favorise égalementdes projets nationaux impor-tants en Suisse tels que, parexemple, SwissSki et le reboi-sement de forêts protectrices.Erwin Schwarb a présenté lespromotions et offres spécialesréservées aux membres duSEV qui ont été convenuespour 2012/2013 avec le syndi-cat SEV. Avec une présence

régionale et les conseillers quevous connaissez déjà et quiont fait leurs preuves, reprispar l’Helvetia Suisse avec SEVAssurances Coopérative et aubénéfice d’une formation tou-tes branches intensive, nousvous proposons une grandequalité de service près de chezvous. Bien entendu, nos con-seillers clients continueront àvous suivre lors des manifesta-tions au niveau des sections etdu syndicat. Vous recevrez desinformations supplémentairespar le biais des canaux d’infor-mation SEV habituels, parexemple contact.sev, la pageInternet des entreprises par-tenaires de SEV, www.sev-on-line.ch/fr/services/partnerfir-men.php, ainsi que sur le siteInternet spécialement conçupour les membres du SEV,www.helvetia.ch/sev. Grâce à

l’offre de produits plus impor-tante et plus personnalisée del’Helvetia, profitez dès mainte-nant et jusqu’au 31 décembre2013 des cadeaux de bienve-nue suivants:• Lors de la nouvelle conclu-sion d’une Helvetia Assurancesclients privés telle qu’une as-surance inventaire du ménage,responsabilité civile privée,bâtiment et/ou assistance,nous vous offrons la premièreprime annuelle sur un contratde cinq ans.• Nous vous offrons égalementla première prime annuelle sivous incluez d’autres produitsdans une Helvetia Assuranceclients privés existante, parexemple une assurance bâ-timent en plus d’une assu-rance inventaire du ménage.• Les nouveaux clients bénéfi-cient d’un rabais de 10 % sur

toute la durée du contrat lorsde la conclusion d’une assu-rance véhicules à moteur d’unedurée de cinq ans.En tant que nouveau clientet/ou membre du SEV, vouspouvez gagner des prix sensa-tionnels lors de tirages au sort.Vous trouverez des informa-tions supplémentaires sur lesite Internet:www.helvetia.ch/sev

Vous avez des questions?Votre conseiller Helvetia-SEV etvotre conseiller régional Helve-tia-SEV se feront un plaisir d’yrépondre. L’Helvetia ServiceCenter répond également à vosquestions aux numéros de télé-phone 058 280 25 77 pour l’al-lemand et 058 280 25 88 pourle français.

Profitez de conditions avantageuses !Partenariat SEV et Helvetia Assurances

Page 20: contact.sev-2012-24

......

20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 24/126 décembre 2012

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra 40 francs en chèquesReka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 23 : la gare CFF deBerne (la photo à plus grandeéchelle est visible sur notre siteInternet).

Le sort a désigné Stefan Con-cetti, de la section VPT Golden-Pass, domicilié à Monthey, quiremporte les chèques Reka.

Conditions de participation :

Par carte postale

Inscrivez votre réponse, votre nomet prénom ainsi que votre adressesur une carte postale à nousretourner à : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail

Envoyez votre réponse, votre nomet prénom ainsi que votre adressepar e-mail à : [email protected]

Sur Internet

Allez sur notre sitewww-sev-online.ch, cliquez surl’encadré Photomystère qui setrouve à droite sous l’agenda etremplissez le formulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 12 décembre.

Photomystère: « Où a été prise cette photo ? »

AC

Plus de la moitié des agents detrain qui travaillent sur le traficgrandes lignes ont signé la pé-tition « Badge ». Pour protégerleur vie privée, les agents detrain revendiquent l’inscriptionde leur fonction et plus de leurnom sur le badge. C’est déjàarrivé que des agents de trainaient été victimes d’insultes etde menaces à leur domicile pri-vé. Les responsables de la ges-tion du trafic de la divisionVoyageurs, tout en admettantque le port du badge nominatifpeut avoir des inconvénients,

sont toujours déterminés à lemaintenir. Cependant, ils sontprêts à entrer en matière pourtrouver des solutions pour descas individuels.

Il ne faut pas négligerla sécuritéMenet et Hurni ont profité decette rencontre pour insistersur l’importance des mesuresde sécurité afin de mieux pro-

téger les agents de train. Lenombre d’agressions à leurégard est malheureusement ànouveau en hausse. Dans cecontexte, le SEV et la ZPV ontdemandé aux CFF l’élaborationd’un code de conduite pouraider les agents de train àmieux gérer les situations diffi-ciles. Grâce à l’introductionprogressive jusqu’à fin 2014du double accompagnement,

ce code de conduite serait bienutile. Par ailleurs, le SEV insis-te pour que les agents qui sontde service sur les trains criti-ques du week-end continuentà être secondés par des Secu-ritas.

Mêmes droits pour le serviceinternationalLes deux responsables syndi-caux SEV ont également remis

la pétition « Prime internatio-nale » aux deux représentantsde la division Voyageurs. Lesmécaniciens de locomotive CFFqui pilotent les trains hors denos frontières touchent déjàcette prime. Les agents detrains revendiquent le droit àune prime identique car le ser-vice sur les réseaux étrangersrequiert des compétences pro-fessionnelles supplémentaireségalement pour eux. Le SEVavait déjà fait part aux CFF decette revendication par cour-rier.

Formation spécifiqueRevendication qui avait été re-jetée. Les agents de train sontrevenus à la charge par voie depétition cette fois-ci. Les signa-taires rappellent que pour tra-vailler sur des trains qui circu-lent sur les réseaux des paysvoisins, il faut suivre une for-mation spécifique et passerdes examens. Et les agents detrain ne comprennent toujourspas pourquoi le personneld’une même entreprise estindemnisé de manière diffé-rente pour une prestation iden-tique.

SEV

Le président central dela ZPV Andreas Menetet le secrétaire syndicaldu SEV Jürg Hurni ontrencontré le respon-sable du trafic de la di-vision Voyageurs ToniHäne et sa collègueBarbara Meyer-Hässlerdes ressources humai-nes. Le but de cette ren-contre était de remettreles pétitions « Badge »et « Prime internatio-nale ».

Pour la sécurité du personnel des trainsRemise des pétitions « Badge » et « Prime internationale »

màd

De gauche à droite Jürg Hurni, Toni Häne, Andreas Menet et Barbara Meyer-Hässler.