25
Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des voiliers dans la course au large Mémoire pour le Diplôme Interuniversitaire de Médecine d'Urgence en Milieu Maritime de la Faculté d'Aix- Marseille Réalisé par Anouck ANDRE, interne en médecine générale, sous la supervision du Dr Jean-Marc LEGAC

Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

Contenants idéaux pour la pharmaciemédicale de bord des voiliers dans la

course au large

Mémoire pour le DiplômeInteruniversitaire de Médecine d'Urgence

en Milieu Maritime de la Faculté d'Aix-Marseille

Réalisé par Anouck ANDRE, interne en médecine générale, sous la supervision du Dr Jean-Marc LEGAC

Page 2: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

Introduction :

I. Accidentologie et pathologies de la course au large :

Lors d'une course au large, la pharmacie est un élément dont le marin ne peut se passer.

Elle est nécessaire au quotidien, pour des problèmes peu graves mais nénanmoins handicapants, comme le mal de mer , les coups de soleil ou la gestion des douleurs.

La thèse de médecine du Dr Benjamin MARGO au sujet des pathologies rencontrées au cours de la Mini Transat 2013 montrait en effet que la quasi totalité des participants avaient souffertau cours de la course de problèmes médicaux. Beaucoup avaient présenté des pathologies dermatologiques (notamment dermite du siège, desquamation des mains, brûlures, coups de soleil), mais plus de la moitié avaient aussi dû faire face à des problèmes traumatiques- plus ou moins importants (traumas crânien, plaies des mains, coups sur les genoux, mal de dos, tendinites, crampes...)

De plus, les skippers de course au large, amateurs ou professionnels, compte de plus en plus « d'anciens », loups de mer certes aguerris mais exposés comme à terre aux pathologies liées à l'âge,notamment le risque cardiovasculaire auquel les médecins des courses doivent de plus en plus penser au cours des préparations – les échocardiographies cardiaques et épreuves d'effort font desormais souvent partie des bilans médicaux avant les courses. Un infarctus en mer nécessite une réaction rapide et donc, des médicaments faciles d'accès.

Par ailleurs, depuis ses débuts, la course au large a toujours été accidentogène. Tours du monde ou transocéaniques, au large, sans escale, sans assitance : aux

problématiques sanitaires inhérentes au milieu marin (complications des plaies liées au sel, au soleilet au manque d'hygiène, déshydratation, naupathies, milieu isolé...) s'ajoutent le très mauvais temps fréquemment affronté par les marins sur leur parcours, source d'instabilité, le froid, mais aussi le facteur humain. Les skippers d'aujourd'hui sont devenus des sportifs de haut niveau souvent hyper préparés, mais au bout de plusieurs jours de navigation dans un contexte où il faut aller toujours plus vite, la fatigue brouille l'esprit des coureurs et abaisse leur réactivité.

En solitaire, l'impossibilité de partager les tâches entraîne épuisement physique mais aussi psychologique (solitude), et surtout un important manque de sommeil (provoquant entre autres hallucinations visuelles et auditives) forcément accidentogène. De plus, le skipper ne peut, en cas depépin, compter- au moins au début- que sur lui même.

En équipage, les bateaux sont plus grands, souvent plus puissants, et la haute cinétique majore à la fois le risque traumatique et la gravité des traumatismes.

Ces risques sont encore décuplés par les évolutions techniques réalisés récemment en matière d'architecture navale. En effet, selon le Dr Jean Yves CHAUVE, spécialiste de l'assistance en mer et médecin de courses offshore mythiques telles que le Vendée Globe ou la Transat Jaques Vabre, l'accidentologie de la course au large rejoint désormais celle des coureurs automobiles.

On se souvient ainsi que, lors de la Transat Jacques Vabre de 2004, le navigateur Franck Profit avait subi une contusion thoracique avec oedème pulmonaire, après que son trimaran aie chaviré à « seulement » 30 nœuds. Or, 7 des IMOCA au départ de la dernière édition du Vendée Globe, désormais munis de foils, pouvaient désormais « tirer des pointes » aux mêmes vitesses ; et le maxi trimaran de Sébastien Josse, « Gitana 17 », qui sera mis à l'eau en Juillet 2017, pourra en théorie atteindre plus de 45 nœuds (81km/h). Force est de redouter que ces gains de vitesse phénoménaux ne se feront pas sans risque.

Dans ces conditions, et notamment en solitaire, l'accessibilité et la lisibilité de la pharmacie de secours peuvent rapidement devenir des éléments clés non seulement pour l'efficience du skipper, mais aussi pour sa survie.

Page 3: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

Depuis l'accident de Yann Elies en 2008, qui s'était fracturé le bassin suite à une collision avec une vague pendant une manœuvre sur le bout dehors, et qui avait réussi à se traîner en bas de la descente mais qui avait dû attendre les secours plusieurs jours sans eau ni antidouleurs faute d'arriver à les attraper, la pharmacie type « daily medical bag » contenant la trousse d'urgence a été rendue obligatoire par la FFV, preuve que les organisateurs commencent à prendre conscience de l'importance de la répartition et de l'accessibilité des médicaments à bord.

II. Objectifs du mémoire :L'objectif principal de ce mémoire est de déterminer le ou les contenants les plus adaptés pour la pharmacie de bord au cours des courses au large.

III. Etat des lieux des pratiques actuelles :

1. Les réglementations spéciales Offshore :

Les Règlementation Spéciales Offshore établies par la Fédération Française de Voile ont pour objectif d'établir un équipement minimum uniforme et des normes d’aménagement et d’entraînement pour voiliers monocoques et multicoques courant au large, à l’exclusion des praos.

• La réglementation actuelle est définie en fonction de 6 catégories de courses :◦ Catégorie 0 :

-Course Transocéanique-Températures pouvant être inférieures à 5°C, autrement que pour un temps limité-Voilier devant être complètement autonome pour de très longues périodes, capables de résister à defortes tempêtes, et en mesure de faire face à des urgences sérieuses sans espoir d'assistance extérieure. -Exemple : Vendée Globe

◦ Catégorie 1 :-Courses de longue distance et loin au large-Voilier devant être complètement autonome pour de très longues périodes, capables de résister à defortes tempêtes, et en mesure de faire face à des urgences sérieuses sans espoir d'assistance extérieure. -Exemple :

◦ Catégorie 2 : -Courses de longue durée le long ou non loin des côtes, ou de dans de grands golfes ou grands lacs non protégés-Haut degré d'autonomie demandé aux voiliers.

◦ Catégorie 3 :-Pleine mer, mais majorité du parcours relativement protégée ou proche des côtes

◦ Catégorie 4 :-Courses courtes, proches de la côte -Eaux relativement chaudes ou protégées, se déroulant normalement de jour

◦ Catégorie 5 : Réglementations Spéciales pour courses Inshore

◦ Catégorie 6 : Réglementations Spéciales pour courses en voiliers légers.

Les catégories de course nous intéressant pour ce mémoire sont les catégories de course au large, c'est à dire allant de 0, 1 et 2.

Page 4: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

• Les RSO décrivent le contenu obligatoire des radeaux de survie en fonction des types decourse (document en annexe). Les éléments « destinés aux soins » contenus par la trousse de secours sont très peu détaillés. Aucun d'entre eux ne doit nécessairement être placé dans le radeau. En revanche, il est spécifié qu'ils seront embarqués dans un sac étanche d'evant se situer dans un emplacement immédiatement accessible.

• Un en-cart de ces réglementations concerne la formation médicale des coureurs. Pour les courses de catégorie 2,1 et 0, il est dit qu'au moins un membre d'équipage doit être détenteurd'une formation équivalente à la FMH (formation médicale hauturière) mise en place par la FFV.

• Le règlement médical de la Fédération Française de Voile (FFV) définit dans son Annexe 6 (mise à jour en février 2015) la liste des contenus obligatoires des pharmacies de bord en fonction des catégories de course établies dans les RSO. Ces listes sont disponibles en Annexe 1. Il est à noter qu'une thèse de médecine est actuellement en cours, avec pour but de réévaluer le contenu de ces pharmacies.

A l'heure actuelle, aucune réglementation officielle française ne fournit d'indication concernant les contenants des pharmacies de bord des voiliers de course au large.

2. Les propositions existantes :

La thèse de Pharmacie du Dr Emilie Fosseprez (2009), portant sur la dotation médicale à bord des bateaux de plaisance, établit les propositions suivantes :

• Le contenant doit :

-Permettre de mettre les médicaments à l’abri des chocs, de l’humidité, de la lumière et des écarts de température, parfois dommageables aux principes actifs.

-Offrir des compartiments bien distincts, pour éviter les confusions, permettre le rangement et le remplacement des produits périmés de manière standardisée . Les médicaments devront se trouver fixés dans leur alvéole pour éviter tout dérangement lors d’utilisation dans des conditions instables.

-Ces compartiments pourront par exemple correspondre aux domaines d'action des produits (douleur, température, plaies, allergies, troubles digestifs...). Il faudra prévoir des encarts supplémentaires pour accepter les médications propres aux pathologies chroniques de chacun, en plus de la dotation obligatoire. Chaque compartiment présentera en façade une liste des produits contenus, si possible par ordre alphabétique (ce qui permettra au médecin télé-consulté d’instaurer un traitement plus rapidement).

-Pour gagner de la place, les plaquettes de médicaments pourront être déconditionnées hors des emballages cartonnés et glissés au sein de ces compartiments dans des sachets plastiques transparents avec fermeture étanche (type Zyploc), ou encore (comme pour le Vendée globe notamment) dans des petits pots d’examen d’urine. Ils seront, de cette façon, rapidement identifiables.

• Il faut prévoir un mode d'emploi pour chaque médicament : -Les notices pourront être jointes aux médicaments dans leur Zyploc, mais il est également

possible de les placer dans un porte document rangé près de la table à carte.-Il sera utile de noter, pour chaque médicament reconditionné directement sur son contenant

immédiat, les codes et le numéro de la page correspondants du guide médical. En effet, les produitsde la pharmacie de bord des skippers de course au large sont dotés d’un code spécifique qui permet de renvoyer à une notice explicative, ce qui permet d’éviter les erreurs de confusion lors d’un

Page 5: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

échange téléphonique par exemple.

• La position de la pharmacie doit permettre un accès rapide. L’observation sur les navires de compétition amène à proposer 3 postes de stockage sur les bateauxde plaisance :

– Une trousse « exhaustive », conservée au sein du bateau, dans un endroit sec et tempéré ;– Une trousse de premiers secours, en conditionnement plus réduit, mieux adaptée à une

utilisation quotidienne. Cette trousse doit être immédiatement accessible ; elle peut êtreplacée directement près de la descente. Elle comprendrait des antalgiques et de quoi faireface à la petite traumatologie quotidienne du bord.

– Une trousse de survie, embarquée dans le matériel d’évacuation. C’est la grande absentesur la plupart des bateaux. Il faut imaginer devoir quitter le bord rapidement, suite à unevoie d’eau incontrôlable. La trousse de la plupart des radeaux de survie est réduite àquelques sparadraps et pilules contre le mal de mer... Néanmoins, si le volume total de lapharmacie de bord du bateau n’est pas trop conséquent et qu’elle est facilementaccessible, cette dernière pourrait être entièrement embarquée.

3. Quelques exemples de contenants existants dans des pharmacies de voiliers offshore :

La pharmacie de surviede type « grab bag » et la pharmacie quotidienne d'Armel Le Cleac'h,vainqueur de la dernière édition du Vendée Globe, placées à l'entrée du cockpit.

Sac en toile avec compartiments de couleur Bidon étanche

Page 6: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

« Daily medical bag » et pharmacie Sac de secours type SAMU de réserve dans sac en toile cirée

Pharmacie de réserve type « pelican » Pharmacie de réserve et Daily medical bag dans la poutre arrière

Pharmacie quotidienne type « armée », Contenu déconditionné et rangé dévolue seulement aux urgences dans pot à urines

Pharmacie quotidienne ou « daily medical bag » avec plusieurs compartiments, contenusdéconditionnés et rangés dans des pots à urine ou des sachets transparents.

Page 7: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

Rangement dans pochettes transparentes Contenants type Tuperware+ pochettes pour la pharmacie quotidienne pour la réserve

Pochettes transparentes de couleur regroupant les médicaments selon leurcatégories, avec liste des contenus

Matériel et Méthodes :

Un questionnaire en ligne (disponible en Annexe 2) comportant 10 questions à choix multiples et 3 questions à réponse ouverte a été envoyé par e-mail via l'application Forms de Google. Cette application permet à chaque sondé de consulter le questionnaire en ligne, d'y répondre, puis de le renvoyer directement sur la page.

Date de l'envoi du questionnaire en ligne : Date du recueil : 05/02/2017

La liste d'envoi se calquait sur 3 mailing lists : -celle du Centre de formation Survie Mer du CEPS de Lorient : 50 adresses,-celle des adhérents du Pôle Nautique Coureurs Lorient Grand Large : 97 adresses,-celle du Centre d'Entraînement de la Fédération Française de Voile de Port-la-Forêt : 51 adresses.

12 des skippers étant inscrits sur au moins deux des listes, l'échantillon initial comprenait 186 skippers, dont au moins : 42 Mini 6.50, 14 Class 40, 33 Figaro, 23 IMOCA, 8 plaisanciers (les classes de bateau n'étant pas rapportées pour tous les skippers sur la mailing list du CEPS).

56 réponses ont été receuillies, toujours via l'application Forms de Google. Parmi elles se trouvaient8 réponses provenant de plaisanciers, que nous n'avons pas analysées dans ce mémoire.

L'étude a donc été réalisée sur 48 questionnaires au total.

Page 8: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

Les réponses des questions à choix multiples ont été reportées dans un tableau avec le logiciel Calc,de Apache Open Office, ce qui a permis de faire sortir les pourcentages de réponses positives à chaque item. Une analyse en sous-groupes a également été réalisée (pourcentage de réponses positives pour chaque item en fonction des classes de bateau). Cette analyse a été faite à visée purement indicative,l'hétérogénéité des effectifs entre les différents sous-groupes ne permettant pas d'analyse statistique.

Les question 2, concernant les évaluations des formations PSMER par les skippers, et la question 3, portant sur le lieu de ces formations, ont été mises en relation grâce au même logiciel dans un tableau permettant d'établir la moyenne des notes données par les skippers pour chaque centre.

Les graphiques et pourcentages obtenus ont ensuite pu intégrer le chapitre « Résultats » de ce mémoire, par ailleurs rédigé grâce au logiciel Apache Open Office Writer puis exporté au format « .doc » pour pouvoir être lu sur différents supports.

Les réponses aux questions ouvertes ont été rapportées directement au sein du chapitre « Résultats »après quelques modifications des commentaires des skippers portant sur la forme (correction des abréviations notamment) en cherchant à coller le plus possible au fond.

Résultats :

56 skippers ont répondu au questionnaire. Voici ci-dessous les résultats rapportés pour chaque question.

1) Types de bateau des skippers ayant répondu au questionnaire :

A la question «Vous naviguez principalement sur quel type de bateau ? », les réponses se répartissent comme suivant :-Mini 6.50 : 17-Figaro : 15-Class 40 : 8-Quillards plaisance : 7-Autres : 5. -Un participant n'a pas spécifié son type de bateau et n'a répondu qu' à trois questions,. Nous n'avons pas rapporté ses résultats.

A noter que le questionnaire d'un des skippers ayant répondu « Autres » a été analysé dans le sous groupe « Quillards plaisance » car sa réponse était « Plaisance Océanis 40 ». Dans les résultats en sous-groupes présentés ci-dessous, ses résultats ne font donc pas partie de la catégorie « autres ».

Page 9: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

2) Quels médicaments avez-vous récemment utilisé, ou ceux que vous utilisez courramment? ( Plusieurs réponses possibles)

• Analyse globale :

Les médicaments et soins les plus fréquemment utilisés par les skippers offshore étaient : les crèmesde protection solaire (60% de réponses positives), les antalgiques (51% de réponses positives), les pansements (43%) et, dans une moindre mesure, les crèmes anti-inflammatoires (26%).

• Analyse en sous-groupes :

Ces tendances se retrouvent pour la pluspart des sous-groupes, hormis les IMOCA qui utilisent plussouvent d'antibiotiques que les autres, et les Class 40 qui utilisent relativement peu de protection solaire.

60%

51%

43%

26%

17%

17%

13%

11%4%2%2%2%Crèmes de protection de la peauMédicaments anti-douleursPansementsCrèmes anti-inflammatoiresAnti mal de merBandages pour coups ettraumatismes Antibiotiques collyresMédicaments à visée digestive

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100% Crèmes de protection de la peauMédicaments anti-douleursPansementsCrèmes anti-inflammatoiresAnti mal de merAntibiotiques CollyresMédicaments à visée digestiveBandages pour coups ettraumatismes Médicaments contre la constipationMédicaments pour dormir ou pour lestress

Page 10: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

3) Si vous avez suivi une formation type PSMER, notez de 1 à 5 comment vous jugez la partie traitant de la pharmacie de bord : 1 = mauvaise ou inexistante , 5 = répondant parfaitement à mes attentes et pratiques.

47 skippers tous sous groupes confondus (hormis les plaisanciers) ont répondu aux question 3 et 4. 9 n'ont pas répondu ou n'ont pas précisé le lieu de leur formation.

Notes données par les skippers :

4) Où avez vous fait votre formation PSMER ( nom du centre ou ville)?

Evaluation des formations PSMER en fonction des centres :

• Moyennes des notes données pour chaque centre : Commentaires :-Selon un des participants ayant effectué sa formation au centre MACIF des Minimes, à La Rochelle, la formation n'était pas adaptée à la navigation en solitaire.

Note 1 Note 2 Note 3 Note 4 Note 5

4%

17%

34%

23% 21%

Les Glénans (Concarneau)ECDI Formation (Port la forêt)

Ecole Luc Coquelin (Pointe à Pitres)Paris

CEPIM (La Trinité sur Mer) ENVSN (Quiberon)

CEPS (Lorient)Survie Mer Formation (Marseille)

MACIF (La Rochelle)

2%13%

2%2%

19%15%

40%2%

4%

Les Glénans (Concarneau)ECDI Formation (Port la forêt)

Ecole Luc Coquelin (Pointe à Pitres)Paris

CEPIM (La Trinité sur Mer) ENVSN (Quiberon)

CEPS (Lorient)Survie Mer Formation (Marseille)

MACIF (La Rochelle)

33,67

42

3,53,28

3,7922

Page 11: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

5) Trouvez-vous utile d'avoir une petite pharmacie d'usage quotidien à partir de produits de la dotation globale ( appelée des fois "daily medical bag") qui serait commune à tous les types de courses RSO ?

• Analyse globale :

La plupart des skippers considèrent qu'une pharmacie quotidienne est tout à fait utile (55%), et 26%ont répondu « pourquoi pas ». Plus de ¾ d'entres eux y sont donc favorables.

• Analyse en sous-groupes :

Lorsqu'on regarde les résultats par classes, on constate qu'au moins la moitié des skippers dechaque classe considère qu'une telle pharmacie est tout à fait utile.

• Commentaires :

Un des skippers de la classe mini 6.50 rapporte:« Je suis :

– soit pour avoir une petite pharmacie quotidienne (de "poche", toute petite avec antidouleur,anti inflammatoire, crème peau, désinfectant superficiel, petits pansements étanches) + une large pharmacie de réserve

– soit une seule pharmacie, mais dans ce cas cette dernière doit être maniable, assez légère (sinon on la matosse avec le reste de l'équipement) et très bien organisée, pour pouvoir s'en servir même pour les petits bobos, sinon on ne le fait pas et les petites blessures traînent et empirent ».

55%26%

11%

6%

Oui tout à fait

Pourquoi pas

Non pas du tout

Pas d'avis/ pas deréponse.

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

Oui tout à fait Pourquoi pas Non pas du toutPas d'avis/ pas deréponse.

Page 12: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

6) Si vous souhaitez une petite pharmacie, doit-t'elle selon vous :-Ne contenir que le strict nécessaire d''urgence (type sac utilisé dans l'armée)-Contenir le nécessaire d'urgence + quelques médicaments courants + les traitements d'urgence-Je n'ai pas d'avis

• Analyse globale

La majorité des skippers (55%) privilégient une pharmacie quotidienne contenant à la fois les médicaments et le nécessaire d'urgence et quelques médicaments courants.

• Analyse en sous-groupes :

Cette tendance se retrouve pour tous les sous-groupes hormis les Class 40, qui privilégient plutôt une pharmacie dédiée uniquement à l'urgence de type « armée ».

55% 36%

9%

Contenir le nécessaired'urgence + quelquesmédicaments courants + lestraitements d'urgence

Ne contenir que le strictnécessaire d'urgence (typesac utilisé dans l'armée)

Pas d'avis/ pas de réponse.

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

47%

67%

38%

67%75%

Ne contenir que le strictnécessaire d'urgence (typesac utilisé dans l'armée)

Contenir le nécessaired'urgence + quelquesmédicaments courants +les traitements d'urgence

Pas d'avis/ pas de réponse.

Page 13: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

7) Quel types de contenants préférez vous pour la pharmacie GLOBALE (ou de "réserve" si vous avez fait le choix d'avoir une petite pharmacie quotidienne en plus) ?

• Analyse globale :

47% des skippers préfèrent un sac en toile à compartiments avec pochette souple.

• Analyse en sous-groupes :

Cette tendance se retrouve, une fois de plus, dans la pluspart des sous-groupes, hormis le sous-groupe « autres » dans lequel aucun des répondants n'a choisi cette réponse.

8) Vous pouvez décrire ci après le type de contenant idéal (sac , boite etc) que vous souhaiteriez avoir, ou la répartition des médicaments qui vous semble la plus pratique ,ainsi que toutes vos remarques.

• Figaro :

-Il faut des boîtes étanches et un sac facile à matosser.

-Le contenant doit être léger et facile à empiler. La pharmacie est déjà dans un sac étanche,

47%

19%

19%

6%4%4%

Un sac en toile à compartiments avecpochettes souples Une boîte étanche rigide type pélicanUn sac souple et étanche « grab bag » à largeouverture, avec partition en boîtes et sacs àl'intérieurUn sac étanche simple avec boîtes ou sachetsà l'intérieur Un bidon étanche avec les produits en sachet àl'intérieur

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

35%

53%

75%67%

0%

Une boîte étanche rigide typepélican Un sac souple et étanche« grab bag » à large ouverture,avec partition en boîtes et sacsà l'intérieurUn bidon étanche avec lesproduits en sachet à l'intérieur Un sac étanche simple avecboîtes ou sachets à l'intérieur Un sac en toile àcompartiments avec pochettessouplesPas d'avis/pas de réponse

Page 14: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

donc pas besoin de la rendre rigide ou étanche à nouveau.

-Il faudrait un sac permettant le stockage dans un sac de matossage, pour ne pas a avoir à déplacer la pharmacie seule.

-La pharmacie devrait être rigide et étanche, avec des pochettes identifiables. On devrait avoir d'une part un sac pour les besoins rapides et courants, et le reste dans des poches à thème.

• Mini 6.50 :

-Des tupperwares seraient idéaux (plusieurs pour pouvoir classer les éléments). Il faudrait éviter les zips, qui se bloquent à cause du sel. Comme contenant, le sac étanche, le grab bagou le bidon étanche sont à proscrire car ils ne permettent pas de vue d'ensemble rapide (on a toujours besoin de ce qui est le plus au fond!)

-Le contenant idéal serait une boîte étanche de type Tupperware, dont la taille serait à adapter au contenu selon le type de course. Il faudrait qu'elle soit facile à ranger dans un sac à matosser.

-Les médicaments d'usage courant devrait être réunis dans une petite trousse souple étanche, les médicaments d'urgence dans un sac souple étanche à fermeture éclair avec sous trousses par thème, et les autres médicaments dans un sac souple étanche à fermeture éclair avec sous trousses par thème également.

-Un sac en toile à compartiment avec pochettes souples, c'est parfait.

-Cela dépend de la façon dont le matossage est agencé à bord. Ce qui est certain, c'est que le sac fait que tout se dégrade à long terme, et il y a déjà pas mal, voire énormément de gâchis, donc il faut quelque chose d'assez rigide, mais pas un bidon ou une caisse trop grosse... Un bidon de 10 litres avec une trappe de visite à vis rivetée sur une des faces ne serait pas une mauvaise solution. Par contre, à l'intérieur, tous les éléments doivent être dans des sacs transparents, pour protéger les médicaments de l'eau tout en permettant de les reconnaître facilement. Il faut qu'ils soient rangés de manière compacte (un sac plastique transparent= une plaquette de médicaments + un mode d'emploi + la face avant de la boîte). Ces sacs transparents doivent être rangés par thème dans de gros sacs fermés par des zips.

-Il faudrait un sac avec les médicaments rangés par catégories correspondantes à la liste dela pharmacie de bord des Mini 6.50. Il faut vérifier régulièrement que tout y est, donc c'est plus simple de respecter l'ordre du document, qui est plutôt bien foutu.

-La pharmacie globale ou de réserve DOIT être étanche en Mini 6.50, et les fermetures pouvoir s'ouvrir même en cas d'oxydation par le sel (problèmes des fermetures éclair). Elle peut être souple, mais à condition que le contenu soit bien protégé. Il faut, quand on ouvre la pharmacie, que tout soit organisé très clairement (pas de vrac) et étiquetté par domaines - avec une feuille plastifiée qui précise quel médicament utiliser et à quelle posologie.

Page 15: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

9) Pour trouver un médicament cochez ce qui pour vous est le plus important dans la listesuivante :

• Analyse globale :

Quasiment à l'unanimité (81%) les participants préfèrent que les médicaments soient identifiés par couleurs !

• Analyse en sous-groupes :

Cette tendance très nette se retrouve dans tous les sous-groupes.

• Commentaires :

3 skippers (2 en Figaro, un en Mini 6.50) ont suggéré que les médicaments soient à la fois identifiés par couleur et par des photos.

81%

11%

9%4%

Qu'il soit regroupé dans une partiede la pharmacie identifiée par unecouleur

Qu'il soit identifié par un numéro

Savoir à quoi il ressemble(photographie disponible) et dansquel type de boîte il se trouve

Pas d'avis/ pas de réponse.

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%88%

73%

88%

100%

50%

Qu'il soit regroupé dans unepartie de la pharmacieidentifiée par une couleur

Qu'il soit identifié par unnuméro

Savoir à quoi il ressemble(photographie disponible) etdans quel type de boîte il setrouve

Pas d'avis/ pas de réponse.

Page 16: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

10) Pour rechercher un médicament quel est le moyen prioritaire que vous utiliseriez s'il était disponible ?

• Analyse globale :

62% des skippers préfèrent une liste papier sur tableau type tableur RSO actuel.

• Analyse en sous-groupes :

Hormis les IMOCA qui préfèrent une liste sur le PC de bord, cette tendance se retrouve dans tous les sous-groupes.

• Commentaires :

Un skipper de Mini 6.50 a proposé un « inventaire sous forme de catégories + listes des médicaments + photos, sur papier plastifié ».

62%

15%

15%2% Une liste papier sur tableau (type

tableur actuel RSO)Une liste sur le PC de bord avecclassement par boîtes, photos de laboîte et du produit. Une liste papier par ordrealphabétiqueUne identification via unsmartphone par flashcode(localisation et photo du produit)

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

59%

73% 75%

0%

50%

Une liste sur le PC de bordavec classement par boîtes,photos de la boîte et duproduit.

Une liste papier sur tableau(type tableur actuel RSO)

Une liste papier par ordrealphabétique

Une identification via unsmartphone par flashcode(localisation et photo duproduit)

Page 17: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

11) En cas d'urgence, si vous envisagez de quitter le bateau, que prendriez-vous avec vous en médicaments ?

• Analyse globale :

Pour cette question les résultats sont plus partagés. Les skippers ont néanmoins une préférence assez marquée pour que les médicaments soient placés dans le contener de survie qu'ils emportent sur le radeau. On note que dans 19% des cas, la question n'est pas prioritaire, car une pharmacie est déjà prévue dans le radeau de survie.

• Analyse en sous-groupes :

• Commentaires :

-Skipper de Mini 6.50 : « Bonne question. Je pense ajouter un filin avec un clip, pour pouvoir crocheter la pharmacie de bord au radeau/bateau ».

32%

23%

19%

19%

2%Un bidon de survie avec lesmédicamentsMa pharmacie quotidienne si j'en ai uneLa pharmacie globale (réserve et autressacs si pas de pharmacie quotidienne)Ce n'est pas prioritaire dans ce quej'emporte, il y a une pharmacie prévuedans le radeauPas d'avis/ pas de réponse.

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

29% 33%25%

67%

25%

Un bidon de survie avec lesmédicaments

Ma pharmacie quotidienne sij'en ai une

La pharmacie globale (réserveet autres sacs si pas depharmacie quotidienne)

Ce n'est pas prioritaire dans ceque j'emporte, il y a unepharmacie prévue dans leradeau

Pas d'avis/ pas de réponse.

Page 18: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

12) Pour vous, un outil informatique à bord avec la liste des médicaments, leurs propriétés, leur mode d'emploi et la gestion des péremptions est-t'il utile ?

• Analyse globale :

47 % des skippers considèrent qu'un outil informatique serait éventuellement utile à la gestion des médicaments, et 26% qu'il serait très utile.

• Analyse en sous-groupes :

Encore une fois cette tendance se retrouve dans la pluspart des sous-groupes... Hormis pour les mini6.50 pour lesquels une majorité de concurrents ont choisi la réponse « très utile » !

• Commentaires :

Mini 6.50 :

-C'est tout particulièrement inutile en « Mini » de se munir d'outils informatiques. Pour les autres supports, si ceux-ci permettent avec une description des symptômes facon "CV" de proposer des traitements associés de façon beaucoup plus poussée que le guide de premiers secours, cela peut être très interessant. Je crois que certaine applications le font déjà.

-L'outil informatique est certainement utile, mais pas du tout envisageable en Mini 6.50 : pas d'ordinateur à bord, téléphone portable interdit, trop d'humidité permanente.

-L'informatique est un bonus, mais le plus important reste une version papier (plastifiée) disponible avec la pharmacie, car cela est plus rapide, plus fiable, et transportable sur un radeau.

47%

26%

17%

11%

Eventuellement utile

Très utile

Pas du tout utile

Pas d'avis/ pas de réponse.

Mini 6,50 Figaro Class 40 IMOCA Autres0%

20%

40%

60%

80%

100%

29%

53% 50%

33%

100%

Très utile

Eventuellement utile

Pas du tout utile

Pas d'avis/ pas de réponse.

Page 19: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

13) Remarques et commentaires de fin de questionnaire :

Class 40 :

-J'utilise la pharmacie de DOCKEVER, elle est top.

Figaro :

-Le doublon de pharmacie dans le contener de survie en RSO2 n'est d'aucune utilité. C'est du gaspillage de médicament. Il ne faut pas oublier les problèmes de conservation de certains médicaments... On a globalement le sentiment d'acheter beaucoup de médicaments pour pas grand chose (spécialement cette année en RSO2). Ma pharmacie est dans le sac que j'embarquerai avec moi si je dois quitter le navire.

Mini 6.50 :

- Avoir 3 niveaux de stockage me semble important : la pharmacie de réserve dans un coffreintérieur accessible, la pharmacie "quotidienne" dans la table à cartes, et un bidon étanche dédié pour le radeau.

-En discutant avec des médecins, j'ai été surpris d'apprendre de nombreuses contre indications (interactions?) entre certains médicaments. La question que je me pose souvent est: a-t'on vraiment eu des cas où les gens on utilisés les traitements "lourds", habituellement sous ordonnance (autrement que dans la petite chirurgie) ?

Discussion

I. Commentaires sur les résultats :

1. Biais du mémoire : • L'effectif réduit de réponses obtenues par rapport à la population totale des coureurs à qui le

questionnaire a été envoyé, représentant eux mêmes seulement une partie de la population des coureurs au large, ne permet pas de réaliser une étude statistique fiable.

• Les analayses en sous-groupes donnent ici l'impression que la pluspart des supports suivent les tendances générales. Cependant, les sous-groupes de classe comportant des effectifs très hétérogènes (17 minis contre seulement 3 IMOCA), les analyses en sous-groupes rapportéesn'ont pas pour prétention de refléter la réalité des préférences des coureurs en fonction de leurs supports. Elles ont été citées à titre indicatif pour montrer les tendances, mais ne sauraient être comprises sans prende en compte les effectifs de chaque classe.

• Il serait évidemment intéressant, pour une plus grande fiabilité et des résultats correspondantau mieux aux désirs des coureurs, de réaliser une étude plus large, sur un plus grand échantillon de coureurs. Une étude avec des sous-groupes d'effectifs équivalents permettrait de savoir si, oui ou non, des préconisations différentes peuvent ressortir en fonction des supports.

Page 20: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

2. Concernant les commentaires des skippers : • Dans les commentaires écrits par les skippers, les exigences revenant le plus souvent étaient

que le contenant soit : « facile à « matosser », étanches, qu'il protège les médicaments des chocs, que les contenus soient rangés par « thèmes », et qu'ils soient rapidement identifiables.

• Beaucoup mettaient en exergue le problème du gaspillage, avec chez certains le sentiments que tous ces médicaments ne servaient finalement peut-être pas à grand chose... Comme dit plus haut, la dotation actuelle est en train d'être réévaluée par un étudiant en médecine qui prépare sa thèse à ce sujet, dans le but de déterminer les médicaments réellement indispensables.

• Concernant les péremptions : pour les plaisanciers, il est aisé de recommander aux skippersd'emmener avec eux à leur domicile leur pharmacie de bord durant les périodes d'inactivité.En revanche, pour les coureurs au large, notamment de haut niveau, les entraînements sontfréquents et ne sauraient se faire sans pharmacie à bord. Un certain taux de gaspillage estdonc inévitable, même s'il peut peut être être réduit.

• On voit que certains skippers ne sont pas convaincus de l'utilité de certains médicaments « lourds » pour reprendre leurs mots. Il faudrait peut être réaxer une partie des formations PSMER sur l'épidémiologie de l'accidentologie offshore, avec des exemples pratiques récents démontrant l'utilité des médicaments en question.

• Un skipper estimait qu'un contenant souple, de type sac, entraînait une usure plus rapide des médicaments. Un autre affirmait qu'un contenant souple était acceptable à condition que les médicaments soient bien protégés. Ce deuxième commentaire suit plus la tendance générale qui semble réfuter l'idée d'un conteneur solide pour la pharmacie globale.

• Un des skippers a proposé que le tableau de listing des médicaments soit assorti de photographies permettant de mieux les repérer (couleur, forme des cachets, contenant). Si, comme souhaité par la majorité des coureurs, le listing choisi est le tableur actuel des RSO, cela paraît difficile à réaliser compte tenu de sa densité. Ceci dit, en supprimant certaines colonnes superflues du tableur – ce qui me semble être plutôt une bonne idée pour le rendre plus lisible aux coureurs- cela pourrait être possible.

• Un autre a suggeré que les médicaments soient rangés dans des contenants différents pour chaque catégorie de RSO. Le but étant qu'un skipper qui participe à des courses de catégorieRSO différentes puisse prendre rapidement la pharmacie requise par la réglementation lorsqu'il « change » de course, sans avoir à la refaire systématiquement. Cette idée est interéssante, mais présente des limites relevées par d'autres skippers, notamment concernant le gaspillage des médicaments : en effet cela signifierait avoir trois à quatre pharmacies globales différentes (+4 pharmacies quotidiennes si le skipper en souhaiteune) + 4 bidons de survie différents... Sachant que pour chaque contenant il sera nécessaire de refaire régulièrement l'inventaire des médicaments afin de vérifier les dates de péremption. On pourrait en revanche avoir une pharmacie globale et quotidienne « de base » (correspondant à la dotation des RSO 2) avec dans deux contenants « à part », destinés à rester à terre, les compléments correspondants aux dotations des RSO 1 et 2. Le skipper n'aurait donc plus qu'à répartir ces compléments dans les pharmacies « de base », ce qui pourrait lui faire gagner du temps.

Page 21: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

• Plusieurs skippers ont manifesté en commentaires leur intêret pour des contenants de type tupperware. Il semble que ce contenant soit en effet adapté pour la pharmacie de réserve. Il présente l'avantage de protéger les médicaments de l'eau et des chocs au fil des matossages. Cependant, il semble peu facile d'usage en cas de gros temps, pour la pharmacie quotidienneen cas d'urgence (surtout à une main), car s'il tombe, tout le contenu peut se disperser au fond du bateau. A ce titre, au moins concernant la pharmacie quotidienne et surtout la « trousse » d'urgence, un contenant souple avec des bandes velcro permettant d'attacher les ustensiles et des pots à urines contenant les médicaments déconditionnés nous semble plus adéquat.

3. Concernant les évaluations des formations PSMER délivrées par les différents centres :

• On voit que les notes données par les skippers à leurs centres de formation sont particulièrement hétérogènes. 21% ont donné des notes entre 1 et 2, jugeant donc leur formation particulièrement insuffisantes. 55% des skippers les ont noté moins de 4/5, ce qui signifie que plus de la moitié d'entre eux estime qu'il y a des améliorations à y apporter. Là encore, l'hétérogénéité des effectifs de chaque centre ne permet pas de faire ressortir de lieux de formation « meilleurs » que d'autres – ce qui n'est de toute façon pas le but- mais il serait interessant que la FFV prenne connaissance de ces résultats afin de prendre des mesures pour uniformiser ces formations, et, plus largement, tenter de les améliorer.

4. Concernant les réponses aux questions à choix multiples :• La proportion de marins souhaitant pour l'urgence emporter leur pharmacie quotidienne peut

sembler relativement proche de celle souhaitant emporter un autre contenant (bidon de survie). Cependant, si on additionne ces derniers avec ceux ayant déjà une pharmacie dans leur radeau, cela fait en tout 51% de personnes qui considèrent qu'il faut une autre pharmacie que la pharmacie globale pour le radeau de survie.

• Aux contraire des autres supports, les mini 6.50 semblent assez partagés concernant l'utilité d'un outil informatique. Certes, la pluspart répond qu'il serait très utile, mais les commentaires de certains skippers mettent en évidence des problèmes légitimes, notamment celui de l'humidité au sein de ce support, qui ne permettrait pas d'avoir un ordinateur ou en tout cas pas de façon fiable. Cet élément n'est pas négligeable ; il faudrait étudier les possibilités d'installer des ordinateurs ou tablettes rendus « étanches ».. (tablette dédiée dans une coque étanche ? )

• On a vu que la totalité des plaisanciers à qui le questionnaire avait été envoyé ont répondu. Cela montre que le sujet les intéresse et pourrait faire l'objet d'une étude plus spécifique pourla plaisance. A noter cependant que pour chaque question (non rapportées ici) les réponses des plaisanciers suivaient la tendance générale.

• Pour la question concernant le contenant de la pharmacie globale, les skippers ont répondu en très grande majorité « sac en toile souple à compartiments avec pochettes souples ». En revanche, dans les commentaires, les skippers indiquaient souvent leur préférence pour des contenants de type « tuperware », rigide. Le sac en toile compartimenté est peut-être leur préference, mais peut être préfereraient-t'ils des pochettes solides pour chaque catégorie de médicament ? Il faudrait que cette question leur soit posée.

Page 22: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

II. Préconisations concernant les contenants :

1. Disposition :Il faudrait :

-une pharmacie quotidienne contenant les médicaments les plus utilisés (notamment crèmes solaires, antalgiques, médicaments personnels chroniques) et les médicaments et le matériel d'urgence. -une pharmacie de réserve contenant la totalité de la dotation RSO préconisée. -un bidon de survie dévolu uniquement aux cas d'évacuation du bateau en urgence (naufrage, incendie) pouvant être placé ou non dans le radeau de survie.

2. La pharmacie quotidienne : • Elle devra être placée proche de la descente afin d'être immédiatement accessible en cas

d'urgence, et basse dans le cas où le marin ne pourrait se mettre debout. On pourra placer dans un endroit proche le matériel léger d'urgence (collier cervical souple, attelle).

• Un contenant souple, petit, avec de multiples compartiments identifiés par couleurs, fermés par des bandes velcro ou des boutons pression en plastique (éviter absolument les moyens defermeture sensibles à la rouille). Premièrement deux « divisions » : un compartiment dévolu à l'urgence, et un deuxième aux besoins quotidiens.

• Dans le compartiment dévolu aux urgences, les médicaments déconditionnés seront rangés dans des pots type « pot à urine » transparents avec bouchon rouge, avec nom, indication et dosage précisés sur le pot.

• Dans le compartiment reservé aux besoins quotidiens, il devra y avoir au moins : antalgiques, pansements, crème solaire, et anti nauséeux (ils ne sont pas beaucoup utilisés, mais doivent être faciles d'accès, car souvent nécessaires dans des conditions de gros temps!). Les médicaments seront rangés dans des pots à urine dont les bouchons seront de couleurs différentes en fonction de la catégorie (antalgiques, visée digestive, etc...) Ces pots seront attachés au support par des bandes velcro. Les ustensiles (ciseaux, pince à épiler) t les tubes (crème solaire, anti-inflammatoires) devront aussi être attachés par ce type de bandes. Il devra y avoir une couleur destinée aux médicaments personnels du coureur (par exemple :antidiabétiques, hormones thyroïdiennes, antibiotiques pour les cystites et protections périodiques pour les femmes...)

• Dans les deux compartiments, quand il ne sera pas possible de ranger les contenus dans des pots à urine (par exemple : pansements, compresses, bandages, gants...) il faudra qu'ils soient rangés dans des poches fixées à la pharmacie, fermées également soit par bande velcro, soit par bouton pression. Nous pensons que l'ouverture doit se faire sur au moins deux côtés pour qu'il soit facile d'en sortir le contenu.

• La liste des contenus pourra être fixée sur les faces exterieures de la trousse, dans une pochette plastifiée. Il faudra une liste pour le compartiment « urgence », fixée évidemment du côté de ce compartiment, l'autre pour le compartiment « quotidien », fixée de l'autre côté.

• Le compartiment « urgence » pourra être en toile rouge pour être facilement repéré, le quotidien, noir avec les autres sytèmes de reconnaissance couleur (bouchons des pots, poches en tissu de couleur) à l'intérieur.

3. La pharmacie de réserve :• Est destinée à être matossée avec le reste du matériel.• Le contenant privilégié par une grande majorité des skippers est le sac souple en toile à

compartiments avec pochettes souples. Ce n'est pas spécifié dans l'intitulé mais on voit qu'il est préférable sur la photo que ces pochettes souples soient également de couleur correspondantes aux catégories de médicaments, et cela correspond également au souhait général des skippers.

Page 23: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

• Il serait préférable que la fermeture se fasse par un système velcro ou boutons pression en plastique, afin d'éviter la fermeture éclair, se coinçant facilement avec le sel.

• Les pochettes souples pourront contenir les médicaments déconditionné soit dans des pots à urine avec les indications comme pour la pharmacie « daily bag », soit dans des pochettes transparentes. Ces dernières sont plus grandes, mais présentent l'inconvénient de ne pas protéger les médicaments des chocs.

• Si on garde l'idée des pochettes de couleur souples, nous pensons qu'il est préférable que les médicaments soient dans des pots à urine. En revanche, si l'on prend des boîtes solides type Tuperware, de couleur, comme compartiments, alors on pourra ranger les médicaments dansdes pochettes transparentes.

• Il n'est pas nécessaire que les médicaments soient fixés au sein des compartiments, puisque la pharmacie de réserve n'est pas destinée à servir dans des situations d'urgence, et que son contenu n'est a priori pas absolument nécessaire dans des conditions de gros temps.

• Sinon, nous avons pensé à un « sous-contenant » fabriqué spécifiquement pour cet usage,qui comporterait une coque semi-rigide matelassée (pour ne pas écraser les médicaments, etrésister aux chocs sans casser), s'ouvrant en deux et comportant des feuillets plastiques fixésau centre (un peu comme un lutin) souples mais solides, étiquetées, dans lesquels on pourraitranger les médicaments et leurs modes d'emploi. La coque de ce lutin semi-rigide devraitêtre recouverte par une toile cirée avec un systeme de fermeture velcro. Bien entendu ces« sous-contenants » seraient de couleur différentes en fonction des catégories demédicaments.

• Cette pharmacie pourra être placée dans des sacs de matossage plus gros.

4. La pharmavie du bidon de survie• Destiné à être emmené sur le radeau de survie en cas d'évacuation urgente• Les médicaments peuvent y être rangés dansune pharmacie ressemblant à la pharmacie

globale, en toile, étanches, compartimentée selon le code couleur. Comme le radeau risque d'être secoué, il faut prévoir un contenant solide : encore une fois, on pourra utiliser des potsà urines pour ranger les médicaments.

5. Code couleur • Le rouge devra être la couleur de l'urgence. • Les couleurs doivent correspondre aux types de produits dans le tableur RSO. • Pour le reste, l'important est que ce code soit rendu universel dans la course au large et au

sein de la FFV, et si possible à l'international, afin qu'il n'y ait jamais de confusion notamment lors des changements d'équipage et/ou rachats de bateaux...

• Exemple de proposition de code couleur : -Rouge : Urgence-Antalgiques : bleu foncé-Digestif : marron-Infection : orange-Injections : vert foncé-Oreilles, nez : rose-Yeux : bleu clair -Peau : jaune-Traumatologie : vert clair -Allergies : violet-Divers (dont mesures) : gris

Page 24: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

6. Le listing des produits • Les coureurs ont indiqué leur préférence pour une liste papier du type du tableur actuel

RSO. Cette liste devra impérativement être dans un contenant plastifié afin de subsister aux chocs et à l'eau, mais on devra pouvoir écrire dessus (notamment les dates de péremption). Deux solutions alors : soit la liste est plastifiée et on écrit dessus avec un stylo indélébile (qu'on « gommera » ensuite si nécessaire avec de l'acétone) soit elle est en papier, placée dans une pochette plastique étanchéisée par du ruban adhésif, et on la modifie si besoin au crayon à papier.

• La liste RSO devra être fixée à la pharmacie globale (par exemple dans une pochette au niveau du « couvercle » supérieur du sac en toile).

• Nous pensons qu'il faut prévoir un listing par catégorie RSO, afin que le coureur n'aie pas à se référer à la liste de catégorie RSO inférieure pour savoir ce que contient chaque compartiment.

• Il faudra que le listing suive le même ordre que le tableur RSO, afin que les coureurs puissent s'y réferer quand ils refont leur pharmacie.

• Les compartiments couleur devront correspondre aux rubriques indiquées dans le tableur RSO.

• Le tableur comporte néanmoins des colonnes superflues pour le skipper, que l'on pourra supprimer :

-Par exemple, il faudrait choisir soit le nom commercial de la molécule proposé par les RSO, soit sa dénomination commune internationale, soit le nom commercial du produit acheté (si différent de celui proposé par les RSO). La dénomination internationale présente l'avantage de ne jamais changer et de correspondre aux noms des génériques (cequi permet au skipper d'acheter des médicaments moins chers) mais elle est souvent moins connue dans la population « non-soignante » et donc moins familière aux skippers. L'essentiel sera de prendre soin que le nom inscrit sur la liste corresponde à celui indiqué sur le pot à urine contenant le médicament.-La colonne « type de produits et accessoires » pourra être supprimée, et remplacée par plusieurs encadrés de couleur différentes, avec en-têtes spécifiant les catégories de produits, chacun encadré dans la couleur correspondant à ces catégories. -On pourra supprimer la traduction anglaise et refaire carrément le tableau dans la langue maternelle du coureur. -le numéro de catégorie RSO, puisqu'il faut une liste par catégorie. Il pourra n'être mentionné qu'une fois, en en-tête.

• Il faudra garder les colonnes concernant :-la numérotation des produits correspondant à celle du guide médical, -la mention « produit dopant » cochée ou non-la mention « risque d'allergie » cochée ou non-la présentation du produit (tablette, gélule) -le nombre d'articles. -la date de péremption du produit. -la classification ATC.

• Toutes ces modifications réduiront le nombre de colonnes du tableau de 13 à 8, et permettra d'ajouter :

-une colonne concernant l'indication principale du produit, -ses contres-indications principales et les interactions à éviter-la mention « Avis med », comme sur le Maxi trimaran Banque populaire V, afin de savoir si un avis médical doit être demandé par le skipper avant l'utilisation de ce produit. -une photo de la forme pharmaceutique (plus ou moins son contenant)

• Un outil informatique sera utile mais ne devra néanmoins pas éclipser le listing papier, indispensable en cas de panne du matériel informatique.

Page 25: Contenants idéaux pour la pharmacie médicale de bord des

• A noter que le guide de soins devra être disponible rapidement et aisément en cas de handicap, et donc à placer de préférence en bas de la descente à côté de la pharmacie quotidienne.

Conclusion :

Le contenant de la pharmacie de bord n'est pas un élément à négliger pour les skippers de course au large. Il conditionne la conservation des produits, mais leur accessibilité en cas d'urgence ou de conditions difficiles, et donc, potentiellement, la survie du marin.

Un contenant bien rangé, de manière claire, facilite la compréhension du skipper aux soins et évite les confusions.

Ce mémoire a permis de dégager de grandes tendances concernant les préférences des skippers, qui sont les premiers concernés et les mieux à même d'évaluer le type de contenant idéal. Cependant, s'il a permi de dégager de grandes tendances, une étude sur de plus grands échantillons serait souhaitable, avec quelques questions complémentaires. Des études en fonction des supports pourraient également être faites, ainsi qu'une étude dévolue aux plaisanciers.

Nous avons proposé des contenants nous semblant faire la synthèse entre les éléments connus et les souhaits des skippers. Ces propositions devraient être soumises à l'approbation de ces derniers, ainsi qu'à des tests pratiques, afin de pouvoir à terme dégager des recommandations officielles uniformisées qui pourraient être intégrées aux Règles Spéciales Offshore et ainsi éclairer les marins sur la manière d'organiser leur pharmacie, élément crucial pour leur sécurité en course.