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Contrôle de gestion et Management Responsable Gérald Naro ISEM – Université Montpellier 1 Master 2 MODR Année 2012

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Contrôle de gestion et Management Responsable

Gérald NaroISEM – Université Montpellier 1Master 2 MODRAnnée 2012

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Introduction : Les dimensions humaine, sociale et sociétale du contrôle de gestion

Le contrôle de gestion présente une dimension humaine et sociale

Les nouvelles approches du contrôle de gestion mettent en avant :◦ L’autonomie politique et cognitive des acteurs◦ Les processus de coopération transversale◦ Les phénomènes d’interaction◦ Les phénomènes d’apprentissage, le rôle des compétences et

des connaissances

Du contrôle de gestion de la responsabilité sociale à la responsabilité sociale du contrôle◦ - Reporting et pilotage de la RSE◦ - Dimension sociétale du CG

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Plan

1.L’évolution des paradigmes du contrôle de gestion

2. Pilotage, reporting et RSE

3. La problématique de la performance dans un contexte de « New Public Management »

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1ère partie : L’évolution des paradigmes du contrôle de gestion

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Quelques définitions « classiques » du contrôle de gestion

« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les managerss ’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avecefficacité et efficience dans l ’accomplissement des buts organisationnels »Anthony et Dearden (1965)

« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les managersinfluencent les autres membres de l ’organisation pour appliquerles stratégies » Anthony (1988)

"Il conviendra d'appeler contrôle de gestion les dispositifset processus qui garantissent la cohérence entre la stratégie et les actions concrètes et quotidiennes »Bouquin (1990)

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Atteindre des objectifs

Par l’intermédiaire d’autres personnes

Dim

en

sio

n

str

até

giq

ue

Dimension organisationnelle et psychosociale

Les trois dimensions du contrôle de gestion(D’après Henri Bouquin, 2004)

Modéliser des causalités complexes

Dimensio

n tech

nico-

économ

ique

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L’évolution des paradigmes du contrôle de gestion

La régulation cybernétique

Le modèle contractuel

Le contrôle des centres de

responsabilité

Modèle de la planification

stratégique et/ou du contrôle financier

L’apprentissage organisationnel

Le modèle cognitif

Le contrôle des processus et des

réseaux

Modèle stratégico-opérationnel

Aujourd’hui : contrôle de gestion socialement responsable ?

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SystèmesPour encadrer

le domaine stratégique

Systèmes pourFormuler et

Mettre en œuvrela stratégie

Systèmesde croyances

Systèmes deContrôleinteractif

Valeurs fondamentales

Incertitudesstratégiques

Risques à éviter

Variables critiquesde performance

Systèmes deContrôle

diagnostique

Stratégie d’activité

Systèmes delimites

(garde-fou)

Systèmes pour développerLa recherche d’opportunités

et l’apprentissage

Systèmes pour focaliserl’attention

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2. Reporting et pilotage de la RSE

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Reporting ou pilotage ?

Reporting externe

Niveau corporate

Les parties prenantes

Niveau Business

Reporting interne

Le groupe

Les entités(BU, usines, etc.)

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Reporting : - Loi NRE, Grenelle- GRI, IIRC- Agences de notation sociétale- Investissement Socialement Responsable

Audit et normalisation : Ex. ISO 14000 ; ISO 26000Accounting 1000

Pilotage :- Systèmes « way »- Normes - Sustainability Balanced Scorecard

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•Article 116, loi du 15 mai 2001 :

Impose aux sociétés cotées en France et de Droit français de : « publier dans leur rapport de gestion des données sur la manière dont elles prennent en compte les conséquences sociales et environnementales de leur activité ».

•Décret d'application : J.O. Numéro 44 du 21 Février 2002 page 3360

•Loi « douce » : aucune sanction

•Rubrique sur le développement durable, indicateurs sociaux et environnementaux

L’art 116 de la loi NRE

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La Global Reporting Initiative (GRI)

Créée à l’initiative conjointe de - l’ONG américaine Coalition for

Environmentally Responsible Economies (CERES)- Le Programme des Nations Unies pour

l’Environnement (PNUE)

Mission : renforcer la qualité, la rigueur, et l’utilité du reporting développement Durable

Edite une série de lignes directrices : principes, indicateurs…

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VISIONOur vision is for <IR> to be accepted globally as the corporate reporting norm, benefiting organizations, their investors and other stakeholders by enabling informed decision-making that leads to efficient capital allocation and the creation and preservation of value. By encouraging a different way of thinking, <IR> will contribute towards the advancement of a more resilient global economy. MISSION The mission of the IIRC is to create the globally accepted International IR Framework that elicits from organizations material information about their strategy, governance, performance and prospects in a clear, concise and comparable format. The Framework will underpin and accelerate the evolution of corporate reporting, reflecting developments in financial, governance, management commentary and sustainability reporting. The IIRC will seek to secure the adoption of IR by report preparers and gain the recognition of standard setters and investors. REPORTING PRINCIPLESStrategic focus and future orientationConnectivity of informationStakeholder responsivenessMateriality and concisenessReliabilityComparability and consistency STANDARD DISCLOSUREOrganizational overview and operating contextGovernanceOpportunities and risksStrategy and resource allocationBusiness modelPerformance and outcomesFuture outlook PERFORMANCE INDICATORSKey Performance Indicators (KPI)Key Risk Indicators (KRI)(KPIs and KRIs regarding the organization’s performance and outcomes with respect to its strategy, targets, value drivers and opportunities and risks, explaining the significance and implications of those indicators and key methods and assumptions used in compiling them) 

L’IIRC

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La notion de développement durableRapport Bruntland 1987

« Le développement durable (ou soutenable) est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

Deux concepts sont inhérents à cette notion : - Le concept de "besoin", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, - l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

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La RSE

Concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire (Commission européenne).

Contribution des entreprises aux enjeux du DD

Vision micro économique du DD

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Les parties prenantes

Les groupes sans l’apport desquels l’entreprise cesserait d’exister (Freeman, 1984)

Les groupes ou individus qui peuvent affecter ou être affectés par l’accomplissement des buts de l’organisation(Sternberg, 1999)

Les stakeholders primaires incluent les apporteurs de capitaux, les employés, les autres apporteurs de ressources, les clients ainsi que les membres de la communauté…(Clarkson, 1995)

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Entreprise

Employés

Cadres

Pouvoirspublics

Fournisseurs

Clients

Actionnaires

Créanciers

Communauté

SécuritéRémunération

Satisfaction dansle travail

Qualité des produits

ServiceValeur

IntérêtsSécuritédu capital

ImpôtsEmploi

Stabilitédes paiementsPérennitéde l’activité

DividendesCapitalisation

boursière

EmploiEnvironnement

RémunérationPrestigePouvoir

D ’après Peter Doyle (1994)

La problématique du management des parties prenantes

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M. Friedman (1962) : « Il existe peu de courants aussi dangereux pour lesfondements mêmes de notre société libre que l’acceptation par les dirigeants

d’entreprise d’une conception de la responsabilité sociale autre que deservir le mieux possible les intérêts de leurs actionnaires ».

Jensen (2001) : « L’objectif de la firme doit être la maximisation de savaleur de marché à long terme. C’est le seul « score » qui doit guider

l’action des managers ».

La stakeholder theory et les approches en termes de responsabilitéSociale :

- égarent les managers, ne leur donnent pas de cible (score)- leur offre l’opportunité de s’accaparer des ressources discrétionnaires

au détriment des actionnaires- les rend irresponsables face à l’utilisation des ressources

Les positions néolibérales

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Les trois grands courants théoriques sur la RSE

-« Business Ethics » : Courant moraliste éthique. Idée d’une responsabilité morale de l’entreprise à l’égard de la société

L’entreprise a un statut « d’agent moral » capable de distinguer le bien du mal, d’où son devoir d’agir de façon socialement responsable.

-« Business and society » : il n’existe pas de cloison étanche entre l’entrepriseet la société. L’entreprise entretient avec la sociétédes relations non exclusivement marchandes. Il enrésulte une forme de contrat social autorisant lecontrôle social de l’entreprise par la société.Les finalités de l’entreprise sont à l’intersection deslogiques économiques et sociétales.

- « Social Issue Management » : Approche instrumentale qui propose aux dirigeants des outils pour améliorer les performances de l’entreprise en tenant compte des attentes exprimées par les différentes parties prenantes. Ces attentes sont intégrées dans les démarches stratégiques.

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Les théories néo-institutionnelles de la légitimité

•L’organisation est « encastrée » dans la société, dans ses valeurs,son idéologie, sa culture…

•Les dirigeants mettent en œuvre des stratégies en conformité avecces valeurs afin d’assurer la légitimité de l’entreprise.

•Trois types de comportements : Conformité totale ou partielle : les managers se

conforment plus ou moins consciemment aux règles , normes et valeurs de leur

environnement (mimétisme). Évitement : déguisement de la non-conformité par

l’élaborationd’une image de conformité

Manipulation : tentative d’influencer ou de contrôler les pressionsinstitutionnelles et les évaluations

- Notion d’Isomorphisme : coercitif, normatif, mimétique

- Rituels et cérémonials

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Economique

EnvironnementalSocial

La Performance globale

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RSE, Développement durable et Management responsable… de quoi parle-t-on ?

Management responsable : dépasse les approches de la RSE et du DD, pose le problème de la gestion « en conscience »….

Vision alternative de la performance :P = Efficacité x Efficience x Conscience

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Présentation d’un modèle de pilotage

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VISION ET

STRATEGIE

AXE FINANCIER

AXE CLIENTAXE

PROCESSUSINTERNES

AXEAPPRENTISSAGE

INNOVATION

Pour réaliser notre visioncomment devons-nousapparaître à nos clients ?

Comment sommes-nousperçus par nos actionnaires ?

Pour satisfaire nos clients et nosactionnaires dans quels processusdevons-nous exceller ?

Pour réaliser notre vision comment allons nous maintenirnotre aptitude au changement ?

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Retour sur capital engagé

Fidélitéde la

clientèle

SatisfactionClient

Ponctualitéet conformitédes livraisons

Qualitédes produits

Baisse de la duréedes cycles

Compétencesdes salariés

Implicationdes salariés

Politique de GRH favorable

Axe financier

Axe Client

Axe Processus

Axe Apprentissage

Accroissement du C.A. Baisse des coûts

Augmentation de laProductivité

Taux de rentabilité

% d’augmentation du C.A.% d’évolution des charges d’exploitation

Taux defidélisationde la clientèle

Indice de satisfactionclient

Délais livraisonTaux de conformité

Produits conformes Temps de cycle

Productivité du travailProductivité des machines

Indice desatisfaction Taux de couverture

des compétencesstratégiques

Formation -Intéressement -Organisation

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Axe FinancierROCE

(6 à 8 %)Croissance

du CA (+ 20 %)

Retoursur ventes4 à 4,5 %

Axe Client Accroître la part de marché(15 à 20 %

Satisfaction client

Produit non toxiquesProduits durables

Relationsclients

RéputationImage RSE

Axe Processus Processus de production

Résidus toxiques Coûts de production Qualité

Services

Contrôle qualité des achats Utilisation de substances dangereuses

Utilisation efficienteDe l’eau, l’énergie,

Les matériaux

Axe apprentissage Satisfaction des employés

Potentiel desemployés Infrastructures techniques

Climat pour l’action :Sécurité et santé au

travail

Travaildes

enfants

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Stratégies de développement durable et Sustainable Balanced Scorecard (SBSC)

Approche partielleApproche partagéeApproche additiveApproche transversaleApproche totale

Intégration de la problématique du développement durable dans le BSC

Plusieurs approches :

4 grandes logiques :

Logique de type « crédibilité »Logique de type « efficience»Logique de type « innovation »Logique de type « progressiste »

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PUBLIC MARCHE

Modèle de SBSC : Modèle de SBSC :

Modèle de SBSC : Modèle de SBSC :

Intégration totale Approche transversale

Intégration totaleApproche additive

« Crédibilité » « Efficience » « clean »

REACTIF

Approche partielle Approche partielle Fonction partagée Fonction partagée

« Progressiste » « Innovation »

PROACTIF

LES SBSC EN QUATRE MODELES

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Etude de casLa société « BioAlim »(Florence Noguéra, Gérald Naro, 2005)

PME Agro-alimentaire : pâtisseries surgelées

Buts du dirigeant : Accroître la rentabilité de l’entreprise jugée trop faible aujourd’hui afin

d’attirer de nouveaux investisseurs Développer les marchés aux niveaux national et européen Dirigeant militant sur les valeurs du DD et de la performance globale

(CJD)

Positionnement stratégique : Différenciation fondée sur : Produits de qualité et service irréprochable vis-à-vis des clients Innovation Produit

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Accroître la rentabilité de l’entrepriseRenforcer notre présence sur les

marchés nationaux et internationaux Maîtriser les Coûts

« Renforcer notre position stratégique de produits de qualité »

Développer auprès des clientsune image d’entreprise innovante

offrant des produits de qualité

Diversifier le CA en Franceet en Europe

Renforcer la satisfaction clientConquérir de nouveauxclients en France et en

Europe

« Doter l’entreprise de moyens de production lui permettant de sécuriser son taux de service »

Accroître la surface et les capacitésde production

Diminuer lesDéfauts qualité

Sécuriser et optimiserles relations avec les fournisseurs et

transporteurs

Améliorer la productivité

Diminuer les non production

« Mobiliser les RH pour assurer la sécurité stratégique et le développement de l’entreprise »

Développer la polyvalencedu personnel

Réduire l’absentéismeet le turnover

Réduire les accidentsdu travail

Développerla R & D

Instaurer une nouvelle politique de rémunération

Accroître l’effort de formation

« Apparaître aux yeux des investisseurs comme une entreprise profitable et en croissance »

BSCde BioAlim

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« Apparaître aux yeux des investisseurs comme une entreprise à la fois rentable et socialement responsable »

Renforcer notre présence sur lesmarchés nationaux et internationaux

Maîtriser les Coûts

« Affirmer une position stratégique d’entreprise socialement responsable »

Développer auprès des clients une image d’entreprisecitoyenne, innovante, garantissant la qualité de ses produits

Diversifier le CA en Franceet en Europe auprès d’une clientèle « socialement responsable »

Répondre aux attentes des clients en matière sociale et environnementale

« Développer des processus permettant d’exceller en matière environnementale et sociétale »

Diminuer lesDéfauts qualité

Améliorer laproductivité

Diminuer les non production

« Mobiliser les RH autour des valeurs stratégiques et de l’innovation en matière environnementale et sociale »

Développerla polyvalencedu personnel

Développer unClimat social favorable

Réduire les accidentsdu travail

Développerla R & D

Politique de rémunération Effort de formation

Développer des process innovants

en matière d’hygiène

et de bactériologie

Sensibiliser le personnel

au respect desrègles d’hygiène

et de bactériologie

Sensibiliser les RHaux règles de sécurité

Approche« Innovation »

Développer des process innovants,Favorisant les économies d’énergie

Sécuriser les relations avec les Frs et transporteurs

Innover endirection dela santé et

l’environnementdans les produits

et le packaging

Accroître la rentabilité de l’entreprise

Respect l’égalité auTravail

Contribuerà

l’économielocale

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3ème partie : la problématique du pilotage des performances dans un contexte de « New Public Management »

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Logique des 3 « E » : Economie, Efficience, Efficacité

Logique de gestion fondée sur les résultats Logique de responsabilisation

(« accountability ») Logique de départementalisation (en

centres de responsabilité) Adoption des principes et outils de

management du secteur privé Management par objectifs, indicateurs de

performance, « Management by numbers »

Introduction d’une logique de marché (interne et externe)

Le « New Public Management »

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Le NPM : un modèle de contrôle de gestion sous-jacent

Modèle dit « Sloan-Brown » de la « décentralisation avec contrôle coordonné 

Contrôle organisationnel fondé sur les résultats◦ Contrôle par les règles◦ Contrôle des résultats◦ Contrôle sociaux

Modèle managérial sous-jacent : La Direction Par Objectifs

Modèle de R. Anthony (1965)

Modèle de la régulation cybernétique

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La performance un construit social contingent

◦ Performance : vient du français ancien « Parformance » : accomplissement, réalisation…

◦ La Performance est un construit Un construit : ne peut être appréhendé qu’à travers le prisme

des représentations des acteurs ; Un construit social : produit des jeux d’acteurs et des

rapports de force entre parties prenantes Un construit social contingent : lié à un contexte temporel,

spatial, sociopolitique,… ◦ Phénomène de réification des concepts de performance◦ Complexité accrue dans les organisations publiques :

La performance est liée à des facteurs intangibles ; Elle s’inscrit dans une rationalité élargie ; Elle est paradoxale… non convergence des buts…

◦ Des critères génériques : Les « 3  E » : Economie-Efficience Efficacité,

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Les risques et écueils de la mise en œuvre du contrôle de gestion dans le cadre du NPM : les enseignements de la recherche

• Introduction d’un contrôle des résultats dans des organisations fondamentalement bureaucratiques culturellement marquées par un contrôle par les règles

• Risque de combinaison de deux types d’effets pervers :– Cercles vicieux bureaucratiques– Effets pervers du contrôle des résultats

• Rôle d’amplificateur ou bien de « garde-fous » des contrôles sociaux ?

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Les limites du contrôle par les règles : les cercles vicieux bureaucratique

Travaux de Crozier sur le phénomène bureaucratique ou de Gouldner aux État-Unis : Les règles forment des écrans qui isolent les catégories et confèrent des pouvoirs informels et des privilèges abusifs ;

Travaux de Merton : Les règles deviennent des fins en soi, s’institutionnalisent… [Cf. : Barnard (1938) substitution d’une logique d’organisation à une logique de mission]

Travaux de Selznick : La délégation par les règles favorise des conflits de buts.

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Les limites du contrôle des résultats : effets pervers et jeux organisationnels

« Management by numbers » et « Pressure to perform »

Injonctions paradoxales Tendance au « court termisme »Risque de manipulation des résultatsEffets non voulus, contre-productifs, motivation

détournéeConflits de buts et sous-optimisation locale

accentuée par la départementalisationTendance à se focaliser sur ce qui est le plus

aisément mesurable et auditableTendance au slack budgétaire Jeux organisationnels (« organizational Gaming »)

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Les jeux organisationnels (Smith, 1995) Etroitesse de vue : Lorsque un manager fait face à

beaucoup de cibles différentes, il choisira celle qui est le plus facile à mesurer et ignorera le reste.

Sous-optimisation : quand les managers privilégient leurs objectifs locaux au détriment des objectifs (stratégiques) globaux

Myopie : Lorsque les managers concentrent leur effort sur des cibles à court terme au détriment des objectifs (stratégiques) à long terme

Fixation sur la mesure : tendance naturelle à utiliser des indicateurs basés sur des données mesurables. On se focalise plus sur l’indicateur (fin en soi) que sur l’objectif.

Déformation, manipulation : forme de fraude quand les données sont mal reportées ou déformées pour créer une bonne impression

Interprétation erronée : Imprécision des données, floue volontaire…

Jeu : quand un manager excessivement (volontairement) prudent sous - réalise délibérément au cours d’une période pour garantir l’atteinte de résultats suffisants lors de la période suivante

Ossification : se produit lorsqu’ un indicateur a progressivement perdu de son sens, mais personne ne prend conscience, ou ne désire le changer.

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Les risque de conjugaison des deux types de dysfonctionnements : ceux du contrôle bureaucratique et ceux du contrôle des résultats

Substitution d’une logique d’organisation à une logique de mission : Les objectifs et indicateurs, comme les règles, s’institutionnalisent et deviennent des fins en soi, au détriment des buts fondamentaux

Tensions entre efficacité et efficience

Injonctions paradoxales, pression à performer,…

Slack budgétaire et sous-optimisation locale liés à la départementalisation en centres de responsabilité

Etc.

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Les contrôles sociaux : phénomènes aggravants ou « garde-fou » ?

Importance des contrôles sociaux dans les organisations publiques : - Valeurs professionnelles, valeurs du service public,…

Question ?- Phénomènes aggravants : des organisations

bureaucratiques, routinières, prisonnières de leurs représentations ?

- Ou bien « Garde-fou » : Valeurs professionnelles fortes permettant de ne pas sacrifier les valeurs fondamentales du service public et de l’intérêt général ?

Page 43: Contrôle de gestion et Management Responsable Gérald Naro ISEM – Université Montpellier 1 Master 2 MODR Année 2012

Contrôles par des règles

(Logiques bureaucratiques)

Contrôles des résultats

(Logiques du NPM)

Contrôles sociaux

(Logiques professionnelles et claniques)

La bureaucratie mécaniste

La départementalisation en divisions La bureaucratie professionnelle

L’hôpital

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L’opportunité de revisiter le contrôle de gestion pour l’adapter aux organisations publiques

Nécessité de définir la « fonction objectif » de l’organisation

Réflexion collective sur :

Les finalités, buts, missions de l’organisation ?

Quelle vision collective ?

Auprès de quel(s) public(s) ?

Quels critères de performance ?

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Vers un modèle de contrôle interactif

Modèle interactif conjuguant logiques « bottom-up » et logiques transversales

Fondé sur des processus de management participatif et d’autocontrôle

Favorisant l’apprentissage organisationnel

Modèle de Simons (1995) : les leviers de contrôle

Le contrôle de gestion au service du dialogue de gestion

La gouvernance cognitive

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L’Hôpital pour enfants de DUKE(Kaplan et Norton, 2001)

Situation de départ :

L’hôpital n’avait pas une idée claire des services les plusImportants à offrir

Aucun objectif commun entre l’administration, le personnel etles médecins

La communication et la coordination avec les pédiatres qui y envoyaient les malades était médiocre

La position de l’hôpital était en butte à la concurrence

L’hôpital avait le plus grand mal à équilibrer soins de qualité,satisfaction du patient, satisfaction du personnel, enseignementet recherche, avec les objectifs financiers

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MISSIONProcurer aux patients, aux familles et auxmédecins des premiers soins l’attention laplus compatissante et la meilleure possible

et exceller en communication

CLIENT

Patient Médecin des premiers soins

% de satisfaits % de satisfaits de la% qui recommanderaient l’hôpital communication% de parents qui peuvent % de parents qui comprendre le programme de peuvent identifier soins le médecin dePonctualité de sortie l’hôpital

FINANCIER

% de marge d’exploitation

Coût par cas

Recettes des soins aux nouveau-né

PROCESSUS INTERNES

Temps d’attente Qualité Productivité

- Admission - Taux d’infections - Durée de séjour - Sortie - Taux de contamination - Taux de réadmission

des cultures sanguines - Personnel quotidien- Utilisation des processus par rapport au taux cliniques (10 principaux) d’occupation

RECHERCHE, FORMATION, ENSEIGNEMENT

Plan de stimulation Bases de données stratégiques-Sensibilisation -Disponibilité-Application -Utilisation

Le modèle de causalité

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La ville de Charlotte(Kaplan et Norton, 2001)

Stratégie du Conseil Municipal :

Début des années 1990

Mission et vision : « Fournir des services haut de gamme pour faire de la ville une collectivité idéale pour y vivre, y travailler et mener des activités de loisir »

Choix de cinq axes prioritaires :

- La sécurité de la collectivité- La ville dans la ville (préservation et rénovation des vieux

quartiers urbains)- Le transport- La restructuration de l’administration- Le développement économique

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Réduirela

criminalité

Accroîtrela perception

de sécurité

Renforcer les rapports

entre voisins

Améliorer la prestation

de service

Maintenir unPrélèvement

Fiscalcompétitif

Fournir unTransport sûr

etcommode

Promouvoirles

opportunitéséconomiques

Créer despartenariats pour

le financementet les services

Maximiser le ratio

Bénéfice /Coût

Accroîtrel’assietteFiscale

Maintenir la

notationAAA

Simplifierles contacts

avec lesclients

Favoriserla

résolutionde problèmes

AccroîtreLa

productivité

Augmenterles

contactspositifs

Accroîtrela

capacité del’infrastructure

Développerla

gestion del’information

Créer unclimat positif

pour lepersonnel

Remédierau manque

decompétences

Tableau de bord général

AxeClient

AxeFinancier

AxeProcessus

AxeApprentissage