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© - Copyright - Robert MACRY Mai 2000

Editions PIERANN N° Editeur 2-912297 ISBN: 2-912297-31-1

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Chroniques distraites d'une enfance

prématurée Autre titre (au choix du lecteur) :

N° 1 Rue Raffenel

Ou encore pour les danseurs (je vous gâte) :

Sardane pour une adolescence défunte

Par : Robert L. MACRY

Essai autobiographique. Commencé : Fin octobre 1999 à Nice.

Terminé : Fin janvier 2000 à Nice.

(Pour le car il en est malheureusement prévu cinq).

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AVERTISSEMENTS

: Ne perdez pas votre temps à lire cette première page, qui est presque la copie conforme de celle du tome I, à part le dernier paragraphe.

Si vous tenez à la lire quand même, ne vous en privez pas, je ne peux pas vous en empêcher, mais ne me reprochez pas de rabâcher.

: Je vous encourage vivement à commencer par lire le tome I, vous gagnerez du temps car cela vous évitera d'avoir à lire cette page.

L'usage veut que l'auteur remercie ici pour les aides matérielles et morales q u'il a pu recevoir au cours de sa rédaction.

Attendu que j 'ai tenu ma plume tout seul. Attendu que certains ont même tenté de me

décourager, à juste titre, afin d'éviter de pénibles moments à mes lecteurs de hasard.

Attendu que personne ne s'est hasardé à investir trois sous dans cette aventure soi-disant littéraire.

Attendu que je suis « encore» de mauvaise humeur aujourd'hui.

Je ne remercierai donc personne, sauf une centaine de gentils : ma mère qui malgré son grand âge, m 'a aidé à préciser certains souvenirs, mes enfants qui ont fait semblant d'être intéressés, tous mes parents qui ont fait de même, ainsi que mon entourage amical provençal et

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exceptionnellement parfois parisien, certains d'entre eux m'ayant même comparé à qui vous savez et dont je n 'ose pas prononcer le nom ici ; ce qui démontre qu 'ils ne sont pas toujours compétents en matière de littérature.

Je ne parle pas de mes petits enfants qui, pour des raisons que je saisis mal, préfèrent suivant les âges, lire Blanche-Neige, Tintin, les Tortues Ninja ou José Maria de Heredia. Le dernier nommé, je dois le préciser, qui ne s'intéresse qu'au vol des gerfauts hors de leur charnier natal, n'est lu que sous la menace de représailles. (J'avais un vieux compte à régler avec cet auteur et je me sens soulagé.)

Sérieusement et tout à fait entre nous, je ne citerai pas de noms, mais, l'un de mes petits-fils a présenté mon livre à ses copains de lycée, afin de frimer, avec un grand-père écrivain, mais sans en avoir lu une seule ligne. Un autre d'entre eux a demandé à son instituteur d'étudier ce livre en classe plutôt que ceux d'illustres inconnus comme Anatole France. Il a essuyé un refus, et comme lui, je ne comprends pas pourquoi ! Mon entourage semble avoir compris, mais n'ose pas me le dire. A vous de juger, très cher lecteur.

Je laisse ici un peu de place pour quelques brillantes dédicaces.

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: Contentez-vous de lire votre dédicace, s'il y en a une. On reconnaît les dédicaces au fait qu 'elles sont généralement manuscrites et peu lisibles ; elles commencent généralement par : A Machin ou Machine, suivi par l'exposé de quelques qualités des dits Machin ou Machine.

Ensuite je vous donne rendez-vous directement à la page suivante ; ne repassez pas par la case départ et ne touchez pas 20 000 francs.

: Faites de même.

Deuxième avertissement : Les parenthèses qui suivent ne sont pas destinées aux lecteurs, passez donc, s'il vous plaît, directement à la page suivante.

(Cher imprimeur.

Vous ne m'avez laissé la dernière fois, comme ici, qu'un espace ridicule pour mes brillantes dédicaces. Depuis que je dois porter des lunettes, ce que j'évite de faire en public, surtout devant mes nombreuses admiratrices, par coquetterie ; je suis donc contraint d'écrire toujours brillant, mais surtout : GROS.)

Réponse de l'imprimeur, strictement réservée à l'auteur.

(Cher auteur.

Je me fatigue beaucoup à imprimer vos bêtises, sans

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recevoir le moindre compliment. Maintenant, il me faut encaisser vos critiques à la place de l'argent que vous me devez. Par vengeance, je ne laisserai donc qu'une place encore plus réduite pour vos dédicaces, car si elles sont du même goût que vos histoires, ce ne sera pas une grosse perte pour vos soi-disant admiratrices.)

Note de l'éditeur : (A ne pas lire non plus)

Messieurs.

Arrêtez de vous chamailler, s.v.p. ; cela ne fait pas bon effet sur une clientèle déjà très réduite.

Je laisse donc encore ici un peu de place pour quelques brillantes dédicaces. (Sans dire à mon imprimeur à quel usage est destiné cet espace confortable).

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SOMMAIRE

L'auteur ne garantit pas qu'il suivra ce sommaire et n'acceptera donc aucune plainte en ce qui concerne par exemple l'absence de tel ou tel chapitre annoncé ici.

L'auteur s'adjuge aussi le droit d'ajouter des chapitres, où bon lui semble, s'il le juge nécessaire.

Les esprits chagrins trouveront à la fin de l'ouvrage, une table des matières politiquement correcte.

Comment voulez-vous que je fasse une table des matières avant d'écrire le livre ? Les autres auteurs ne font pas mieux et s'ils vous placent une table des matières d'entrée de jeu, c'est pour vous en mettre plein la vue, ils trichent car ils l'ont tous écrite après. Ici au moins c'est le jeu de la vérité.

PREFACE (Contrairement aux ouvrages traditionnels, c'est peut-être le meilleur passage du livre, je vous engage donc vivement à la lire, car entre nous, le reste n'est que du remplissage.)

LE CHANT DU DEPART (air connu)

LE CHANT DE L'ARRIVEE (pourquoi pas)

LE CHANT DES DEBARQUES (mystère)

LE CHANT DES LYCEENS (joyeux, allegro con moto, ou auto)

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LE CHANT DES COPAINS (débridé, glissando)

LE CHANT DES SIRENES (noires et blanches)

LE CHANT AFRICAIN (syncopé, moderato cantabile)

AUTRES CHANTS (je ne sais pas encore de quoi il s'agit)

LE CHANT DU RETOUR (mélancolique, allegro ma non troppo)

LE CHANT PLAINTIF DES GRENOUILLES PUBERES (je serais le premier surpris si j'en parlais)

LE CHANT DU COR AU FOND DES BOIS (ce bouquin, c'est vraiment n'importe quoi !)

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La mémoire, c'est du souvenir en conserve Pierre DAC

Le souvenir n'est jamais l'exactitude Anita CONTI

Bientôt tu auras tout oublié Bientôt tous t'auront oublié

MARC-AURELE

Ecrire des inepties est facile Les lire est périlleux

Robert MACRY

Encouragé par le succès ; les ventes du tome I de mes mémoires atteignent déjà au bout de 6 mois, 7 ou 8 exemplaires, mais ce n'est pas fini, car j'attends encore deux commandes.

Encouragé par ma mère, mon plombier, et l'un de mes psychiatres, qui ont créé une association de soutien, loi 1901. (On hésite encore pour le nom entre : Le SAMU des écrivains ; chefs d'oeuvres de la littérature en péril, ou laissez-les vivre.)

Malgré les critiques de mon entourage, qui me rappelle tous les matins que je perds mon

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temps, et que je ferais mieux de jouer à la pétanque ou d'entrer dans une maison de retraite plutôt que de raconter des c...... (devinez d'après le nombre de lettres, sans oublier qu'il y a un point final).

Malgré le procès que m'a intenté l'inventeur de la plume sergent-major. (Lisez ou relisez le tome I, car je ne vais pas me fatiguer à nouveau pour tout vous expliquer, et de plus j'ai promis de ne plus en parler).

Malgré le fisc qui me poursuit pour la vente de trois livres non déclarée, ce qui va m'ob/iger à m'en fuir dans peu de temps, (dès que j'aurai terminé l'écriture du tome V) aux Caïmans Islands.

Malgré les mises en garde de mon éditeur, qui établit spécialement pour moi des tarifs dissuasifs, et refuse les tirages à plus de 10 000 exemplaires, je ne sais pas pourquoi.

Malgré le mauvais temps qui règne sur la Cote d'azur en ce moment.

Malgré la proche arrivée de la fin du monde en l'an 2001, prédite par quelque savant grand couturier, après l'échec de la précédente prédiction.

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J'ai décidé presque unilatéralement de poursuivre, avant qu'il ne soit trop tard ou que j e sois oublié, mon pénible travail d'écriture ; le livre que vous avez en main en es t la meilleure preuve.

Dois-je répéter encore, oui j e le répète, que tout ce que j e raconte dans ce qui suit, es t absolument exact sauf si ma mémoire ou mes

yeux d'adolescent m'ont trahi. J e redis aussi, sans honte, que j e vous engage vivement à lire le tome I avant le tome II , ici présent, si ce n'est déjà réalisé, e t de préférence dans cet ordre, pour des raisons évidentes de respect de la chronologie.

J e termine cette prestigieuse préface par un appel à la population, du type : Perdu de vue.

Dans cet ouvrage, j e ne critique personne, sauf le gouvernement, e t uniquement pour respecter la tradition. J'aurais aimé pouvoir parler de mes amis, en citant en clair leurs noms, mais il paraît que c'est à éviter, même si l'on en

parle gentiment. A quelques exceptions prés, j 'ai perdu de vue tous mes camarades de cet te

époque, si certains se reconnaissent, qu'ils n'hésitent surtout pas à renouer le contact.

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LE CHANT DU DÉPART.

En 1947, lorsque la compagnie de navigation Fraissinet où travaillait mon père lui a proposé une promotion en Afrique noire, j'avais presque 14 ans et j 'ai donc quitté Marseille pour Dakar. Prés de 50 ans plus tard, le souvenir de ce départ est encore très présent dans mon esprit. Ce n'est pas pour autant que je puisse très bien expliquer pourquoi, l'être sensible que j'étais, et que j'espère être encore, a tourné cette première page importante de sa vie sans le moindre regret, ni même la moindre nostalgie.

Peut-être parce que je ne laissais pas derrière moi d'amis, de parents ou d'animaux auxquels j'aurais pu être particulièrement attaché.

Peut-être, comme le dit la chanson, qu'à un certain âge on n'a pas le cœur assez gros.

Peut-être, comme le dit une autre chanson, qu'il faut toujours partir, sans se retourner.

Peut-être que j 'en avais plus qu'assez, d'aller en 3 moderne, dans ce triste collège de la rue du docteur Escat, qui me coûtait plus de temps et de fatigue en transport qu'en cours.

Peut-être surtout, parce que j'avais besoin d'un peu d'aventure, pour appliquer pleinement ma devise, découverte depuis peu, soit : Liberté, Curiosité et aventure. (Pour ceux qui ne sont pas mes fidèles lecteurs ou pour mes fidèles lecteurs qui n'ont pas de mémoire, je rappelle que majuscules et minuscules sont volontaires. En effet s'il n'y a pas de limite à mon besoin de liberté et de connaissance, j 'aime que les

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aventures alternent avec des périodes de calme, et réciproquement).

En me remémorant ce départ, je ne peux m'empêcher de faire une comparaison avec un exemple récent, d'amis qui hésitaient à changer de quartier dans la même ville par crainte d'une perturbation scolaire des enfants âgés de moins de 7 ans. Oui le monde a changé ! Mais je ne saurais affirmer honnêtement dans quel sens.

Tout bien réfléchi, il y a bien quelque chose qui va me manquer, c'est le Stade vélodrome, avec les prestations toujours spectaculaires de l'O.M. (Scotti, Bastien, Dard, Salem, Zatelli, Liberati et bien d'autres héros de cette époque). Et les courses cyclistes sur piste, surtout derrière moto, (on disait je crois: Courses derrière derny) ainsi que les épreuves d'athlétisme que mon père m'avait fait découvrir. En ce temps là, le Stade vélodrome comportait en plus de la piste cycliste, une cendrée. Aujourd'hui toutes les pistes ont disparues pour laisser la place à un plus grand nombre de spectateurs. Ainsi va l'argent.

Il ne faut surtout pas que j'oublie non plus de signaler mon plus grand titre de gloire : L'équipe minime de l'O.M., où je jouais depuis peu, demi-centre (Poste aujourd'hui nommé je crois : Libero) en équipe Z. Les bonnes équipes étaient classées à partir de A, mais comme j'entends d'ici mes petits enfants qui se moquent, je précise que je n'avais pas eu le temps de faire mes preuves. J'ai égaré depuis longtemps ma licence de joueur de l'O.M. et j 'en suis inconsolable.

En 1947, il n'existe plus et pas encore de ligne aérienne sûre et régulière entre la France et le Sénégal,

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FAUSSE NOTE DE L'EDITEUR

Né le premier jour de novembre 1933, au vallon des Auffes, à Marseille, cet auteur peu connu, et pour cause, se nomme Robert MACRY. Il n'y a rien d'intéressant à dire sur son compte, à part ce qu'il raconte lui-même et paraît exact, après une enquête superficielle. Vous avez en main le tome II, (Lire 2 et pas pi !) il envisage malheureusement de continuer jusqu'au tome V (Lire 5 et pas vé !) son œuvre qu'il qualifie de littéraire, mais cela n'engage que lui. J'ai accepté de continuer de l'éditer, mais seulement en échange d'une somme encore plus élevée que pour le tome I. (Lire 1 et pas hi !) Et toujours à condition de garder l'anonymat.