Claude Volkmar Copyright. plan La société et les adolescents daujourdhui Les théories explicatives Gérer la situation violente Claude Volkmar Copyright

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planLa société et les adolescents

d’aujourd’huiLes théories explicativesGérer la situation violente


un processus de co-constructionAppréhender la complexité des mécanismes

de la violence et de la relation.Explorer le panel des techniques de

désescalade de la violence et de communication non violente

Développer un dispositif de prévention de la violence


ObjectifsLes participants sont capables d’analyser leurs pratiques

professionnelles en matière de gestion de la violence.Les participants comprennent les causes de la violence et

peuvent adapter leurs comportements en fonction des techniques proposées.

Les participants sont capables d’adopter des comportements adaptés en cas d’agression physique.

Les participants sont capables de mettre en place des stratégies créatives de prévention de la violence.

Les participants sont capables de penser la prévention de la violence de façon globale et institutionnelle.


Se souvenir que:Nous appelons violence une attitude, des paroles et

des gestes d’un usager. Par convention, nous avons décidé que ces mêmes comportements venant des professionnels ou de l’institution se nomment maltraitances.

Sur un plan psychologique et philosophique La violence est un processus qui conduit à la destruction de l’autre. Qu’elle soit intentionnelle ou non, la violence est un processus déshumanisant qui viole la personne dans toutes ses dimensions (physique, morale, psychique). L’autre (ou soi) est perçu comme objet et non plus comme sujet d’une relation.


Se souvenir que:La violence n’est que relation: peu importe

de savoir qui a commencé.Chacun peut devenir le violent de l’autre.D’où l’importance du problème de l’escalade:

l’objectif le plus important est de ne pas être pris dans l’escalade symétrique.


Les catégories de violence1.Physiques : bousculades, coups,

attouchements sexuels, viol… meurtre.2.Psychiques : insultes, intimidations,

harcèlement, humiliation, racket, manipulation, …

3.Symbolique ou matérielle : dégradation du bien d’autrui et/ou de l’institution.

4.Violence envers soi-même : mise en danger intentionnelle (?)de son intégrité physique et psychique (conduite à risque, jeux dangereux, suicide, automutilation, abus d’alcool ou psychotropes, marginalisation,…)


Les catégories d’acteurs de la violence L’individu avec lui-même.La violence entre pairs de la même institution.

La violence des usagers envers le personnel.

Les individus hors de l‘institution et les individus entrant dans l’institution.


Les degrés de gravité de la violenceGravité + (contravention) il s’agit ici d’une

infraction dont la gravité est la plus basse. Par exemple l’injure, l’humiliation…

Gravité + + (délit) Agression avec blessure, harcèlement ou agression sexuelle, vol, conduite raciste ou xénophobe, diffamation…

Gravité + + + (crime) viol, meurtre, violence ayant entraîné des dommages irréversibles, émeute…

Les violences détruisent d’autant plus la victime à mesure qu’elles gagnent en intensité et en fréquences. La répétition de gravité + deviendra gravité ++…


Causes de la violenceFamille : relation dominée par l’agression, le

rejet et l’hostilité.Institution : Règles incohérentes ou personnel

ou pairs méprisants et violentsPairs : Fréquentation de pairs antisociaux et

agressifs, pas de modèles pro sociaux.Valeurs sociétales : Banalisation de la violence

et culture de la violence.Social : Pauvreté et faibles réseaux de soutien

social.Individuel : faible ou trop grande estime de soi;

peu d’habilités cognitives et émotionnelles; maladies psychiques (troubles du comportement)


La société et l’adolescent d’aujourd’huiD’abord une petite histoire de la famille:

de la famille traditionnelle à la famille contemporaine:

Autrefois: la famille traditionnelle, dans une société de l’honneur et de la honte, de l’autorité, de la transmission et des choix de vie réglés par des usages et des lois « immémoriaux ».


Petite histoire de la famillePuis, la famille moderne: jusqu’en 1968…:

la démocratie politique, un encadrement institutionnel ( ex: l’école républicaine), le progrès, l’ascenseur social, l’individualisme encadré, la révolution industrielle.

Enfin, la famille contemporaine, dans le cadre de changements sociétaux considérables: technologiques et économiques, démocratiques, du consentement généralisé dans un individualisme tout puissant.


Les conséquences: dans la société en généralDéclin de l’autoritéMise en question des rôles sexués

traditionnelsLes médias dans la société et dans la familleLa temporalitéLa diminution des seuils de tolérance à la

souffrance et à la violence


Les conséquences: dans la familleLe couple est privatisé et précaireLes constellations familiales sont complexesLa pluriparentalité et le dépassement des

genres dans la parentalitéL’individualisme dans le coupleLe nouveau statut de l’enfant


Autorité vs consensusHétéronomie vs autonomie et individualismeCulpabilité vs peur du rejetTransmission verticale vs transmission horizontaleSentiment d’appartenance au groupe vs l’ordre du

groupe peut être contestéContrôle pulsionnel vs expression pulsionnelleConflit désir/interdits vs conflit désir/réelIntériorisation des interdits vs « surmoi light »Dépendance faible vs dépendance forteAltérité vs investissement affectif labile


Devoir vs hédonismeExigence du collectif vs besoins individuels Idéaux et modèles vs sensations et satisfactions individuellesHonte vs affirmation de soiSentiment d’appartenance au groupe vs groupe et autres

persécuteursProblèmes de gestion de l’agressivité au long cours vs gestion

des comportements agressifs en réponse à frustration et majoration de l’excitation libidinale

Principe de plaisir sous tutelle vs place centrale du principe de plaisir

Construction des instances vs faiblesse du surmoiLe comportement est légitimé par l’exigence du collectif vs

légitimation du comportement par le désir et excitation libidinale peu cadrée d’où peu d’altérité


synthèseD’un modèle unique à la pluralité des

modèlesD’une relation à l’autre qui va de soi à une

relation à l’autre devenue problématiqueD’une réalisation du désir problématique à

une réalisation du désir peu conflictuelleDe statuts et rôles à l’intérieur d’une

société hiérarchique qui étayent l’identité à la question de l’identité devenue centrale (narcissisme)


L’exemple du MacDoOn mange quand on veutOn n’est pas obligé de rester assisOn mange avec ses doigtsLes saveurs sont réduitesOn peut zapperLa convivialité est évanescente


La nouvelle personnalité de baseNarcissique et hédoniste: ses avatars:Passivité-dépendancePerversion narcissiquePsychopathie latenteSes troubles:Attaques du corpsTroubles du comportementLes addictions


Les problèmes pratiques actuelsDifficultés à faire respecter le cadreLe lien à l’autre est problématique,

spécialement le lien duelLes délais sont mal supportésDifficultés à supporter la frustration


Les propositionsImportance fondamentale de garantir le

cadreApproches centrées sur le groupeMédiations par l’activitéSoutien narcissiqueEviter la relation duelle en situation violenteSéjours de rupture et travail en réseauAccompagnement au plus près


quelques références théoriquesEn psychanalyse: les travaux de Jean Pierre Chartier

sur les adolescents difficiles (les « incasables »), qui montrent l’importance de travailler en binômes (un psychologue et un éducateur) dans les situations difficiles, en réseau pour permettre des ruptures dans un parcours coordonné (sans les habituelles « démissions alternées »), et en installant des contrats minimaux


quelques références théoriques (suite)En psychologie développementale: les travaux canadiens

de Barry H. SCHNEIDER, qui examinent les différentes formes et fonctions de l’agressivité, comment la mesurer, dans les différentes situations sociales.

En psychologie cognitive et du comportement, les travaux d’Eric WILLAYE et du SUSA de l’Université de Mons, qui propose un modèle de compréhension des comportements-défis, un éventail de stratégies d’intervention, et surtout une méthode et un outil d’évaluation fonctionnelle, et d’observation directe des situations.


En termes de bientraitance: l’usager difficile estQuelqu’un dont personne ne veut: la patate

chaudeQuelqu’un qui fait peur: l’escalade Quelqu’un qui fait souffrir…Il est donc essentiel de réfléchir sur nos

contre-attitudes, notre cohérence, dans la gestion des conflits et rejets qu’il provoque


Comment faire: la gestion concrète des situations de violence

La recherche du sens des situations, la recherche de réponses adaptées


Les messages de la violenceExpression d’une souffrance.Une façon de se faire reconnaître.Un moyen inadapté de gérer un conflit.Une réaction de désespoir.Un désir de toute puissance.


Spirale de la violence

Juan Ballesteros / Master Européen en Médiation

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CONFLIT

Chocs - confrontations

Tension psychique

Capacité à gérer la tension psychique

Education émotionnelle; gestion des conflits; accompagnement psycho éducatif

Gestion constructive des conflits.

Incapacité à gérer la tension psychique

Mal-être, angoisse. Incapacité àidentifier et verbaliser ses émotions et besoins. Peu de compétences àgérer les conflits.

SORTIR DE L’ANGOISSE Violence contre soi

Somatisation, dépression, repli, suicide, automutilation,…

Palliatifs tels que : la drogue, l’alcool,…

Violence contre l’autre

Violences verbales, physiques, morales,…

Violence symbolique : symbole de l’autorité ou de l’institution,…

Intensification du conflit et une spirale de la violence.

FrustrationAgressivité

Actions curatives

Agressivité+

Agressivité

-


Ce que n’est pas la violence !!!

frottement

flamme

étincelle

feu

incendie

relation

tension

conflit

agressivité

violence


Le conflit est nécessaireLe conflit est neutre, normal et naturel.

Il fait partie de la vie quotidienne d’une institution. Nous sommes tous confrontés à la différence, à l’opposition. Que ce soit de points de vue, de valeurs, de personnalités, de façons de faire. Chacun d’entre nous doit faire face à une certaine dose de frustration et d’opposition qui nous permet de construire ensemble. Ces conflits peuvent engendrer de la violence si l’agressivité qu’il faut pour les gérer n’est pas canalisée.


Le conflit est nécessaire Imaginez vous un instant la société sans conflits…

« un conflit est une rencontre d’éléments, d’opinions, de sentiments qui sont en opposition et pour lesquels chacune des parties impliquées lutte pour faire prévaloir son point de vue, pour faire aboutir ses objectifs ou ses intérêts »

« …les conflits bien gérés, étant des relations sociales, entretiennent la vie d’une collectivité, maintiennent sa cohésion. Sans affrontement, l’équilibre d’un groupe serait statique… un groupe, parce qu’il est vivant a besoin de bouger, de changer, d’avancer. Les sociologues s’accordent à dire que les conflits constituent des agents dynamiques, des ferments de changement et de vitalité dans les groupes qui se construisent par le conflit… »


Le conflit est nécessaireLa vitalité d’une institution se mesure à la

place qu’elle fait au conflit et à sa transformation.

On admet que plus les individus font de la place à l’expression des conflits, moins ces individus seront violents.

L’agressivité canalisée sera au service de la transformation des conflits.


L’agressivité : une force constructiveL’agressivité est souvent définie, à tort, comme un

comportement dont l’intention manifeste est de blesser une autre personne ou d’abîmer un objet.

Pourtant l’agressivité peut être positive. C’est une force qui permet à chacun de s’affirmer. Sans agressivité, le comportement sera plutôt la fuite, la soumission. Au contraire l’agressivité maîtrisée donne le courage pour gérer les conflits.

L’agressivité « négative » non canalisée engendrera de la violence.

L’agressivité « positive » canalisée permet à l’individu de gérer avec force et affirmation les conflits auxquels il est confronté.


RELATION

TÂCHE

FORCER

COMPROMIS

COLLABORER

EVITER S’ACCOMODER

G/P G/G

niG/ niP

Pas d’enjeuP/G

P/P


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