Correction Matrices

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  • Universit de PoitiersMathmatiques

    L1 SPIC, Module 2L022010/2011

    Feuille 4 : Quelques rappels, corrections et exercices

    supplmentaires.

    Rappels :

    1. Matrice dune application linaire.

    Soient E, F deux K-espaces vectoriels, f L(E,F ), E = (e1, . . . , en) une base de E etF = (f1, . . . fp) une base de F . La matrice de f dans les bases E et F , note MatE,F(f)est la matrice dont les colonnes sont les coordonnes des vecteurs f(e1), . . . , f(en) dans labase (f1, . . . fn).

    Si on af(e1) = a1,1f1 + a2,1f2 + + ap,1fpf(e2) = a1,2f1 + a2,2f2 + + ap,2fp

    ...f(en) = a1,nf1 + a2,nf2 + + ap,nfp,

    alors :

    MatE,F(f) =

    a1,1 a1,2 . . . a1,na2,1 a2,2 . . . a2,n...

    ......

    ap,1 ap,2 . . . ap,n

    f1f2...fp

    f(e1) f(e2) . . . f(en)

    2. Composition de fonctions et produit matriciel.

    Rappel : Soient E, F , G trois espaces vectoriels et f L(E,F ), g L(F,G) desapplications linaires Soient E une base de E, F une base de F et G une base de G.Alors on a

    MatE,G(g f) = MatF ,G(g)MatE,F (f).

    3. Formules de changement de bases.

    Dfinition . Soient B,B deux bases dun ev E. On appelle matrice de passage de B B

    la matrice note PB

    B dont les colonnes sont les coordonnes des vecteurs de B dans la base

    B.

    Proposition . PBB = (PB

    B )1 et PBB = I.

  • Thorme . Soient E un espave vectoriel, f L(E), E et F deux bases de E. On a

    MatF (f) = (PFE )

    1 MatE(f) PFE .

    Dmonstration : On note E = (e1, . . . , en) et F = (f1, . . . , fn).

    E muni de la base Ef

    // E muni de la base E

    E muni de la base Ff

    //

    idE

    OO

    E muni de la base F

    idE

    OO

    On a idE f = f idE . Or idE f = f idE : E muni de la base F E muni de la base E .On a donc

    MatF ,E(idE f) = MatF ,E(f idE).

    En utilisant la formule rappele au 2., on obtient :

    MatF ,E(idE)MatF ,F (f) = MatE,E(f)MatF ,E(idE). ()

    Or MatF ,F (f) = MatF (f), et MatE,E(f) = MatE(f). Dautre part

    MatF ,E(idE) =

    . . . . .

    ......

    . . . . .

    e1...en

    idE(f1) . . . idE(fn)

    =

    . . . . .

    ......

    . . . . .

    e1...en

    f1 . . . fn

    = PFE .

    La relation () devient donc

    PFE MatF (f) = MatE (f) PFE .

    En multipliant gauche par (PFE )1, on obtient :

    MatF (f) = (PFE )

    1 MatE(f) PFE .

    4.Rappel 2 : Soient E, F deux espaces vectoriels de dimension finie, E une base de E,F une base de F et f : E F une application linaire. Alors lapplication f est unisomorphisme de E si et seulement si MatE,F (f) est inversible, et dans ce cas la matricede f1 dans les bases F et E est

    MatF ,E(f1) = (MatE,F (f))

    1.

    Exercice 5 :

    1. voir TD

    2

  • 2. (a) Soit C = (1,X,X2,X3) la base canonique de R[X]3. On a :

    f(1) = 2f(X) = 2X (X 1) = 1 +Xf(X2) = 2X2 2X(X 1) = 2Xf(X3) = 2X3 3X2(X 1) = 3X2 X3.

    La matrice de f est donc

    M = MatC(f) =

    2 1 0 00 1 2 00 0 0 30 0 0 1

    .

    (b) On chelonne M :

    2 1 0 00 1 2 00 0 0 30 0 0 1

    f(1) f(X) f(X2) f(X3)

    1 1 0 00 1 2 00 0 0 30 0 0 1

    12f(1) f(X) f(X

    2) f(X3)

    (C2 C2 C1)

    1 0 0 00 1 2 00 0 0 30 0 0 1

    12f(1) f(X)

    12f(1) f(X

    2) f(X3)

    (C3 C3 2C2)

    1 0 0 00 1 0 00 0 0 30 0 0 1

    12f(1) f(X)

    12f(1) f(X

    2) 2f(X) + f(1) f(X3)

    1 0 0 00 1 0 00 0 3 00 0 1 0

    12f(1) f(X)

    12f(1) f(X

    3) f(X2) 2f(X) + f(1)

    Ainsi

    Im(f) = Vect(f(1), f(X), f(X2), f(X3))= Vect(12f(1), f(X)

    12f(1), f(X

    3), f(X2) 2f(X) + f(1))= Vect(1,X, 3X2 X3, 0) = Vect(1,X, 3X2 X3).

    La famille (1,X, 3X2 X3) est donc gnratrice de Im(f). Elle est galement librepuisque chelonne. On en dduit que (1,X, 3X2 X3) est une base de Im(f).

    Dterminons maintenant une base de ker(f). Daprs lchelonnement prcdent, ona f(X2) 2f(X) + f(1) = 0 cest dire, puisque f est linaire f(X2 2X + 1) = 0.

    3

  • On en dduit que X2 2X + 1 ker(f). Ainsi, X2 2X + 1 = (X 1)2 forme unefamille libre (car un seul vecteur non nul) de ker(f).

    Or daprs le thorme du rang, dim(kerf) + dim(Imf) = dim(R[X]3)) = 4. On avu que dim(Im(f)) = 3 (puisquon a trouv une base de Im(f) forme de 3 vecteurs),on en dduit que dim(kerf) = 1. Ainsi

    (X 1)2 forme une famille libre de 1 vecteur de ker(f)dim(kerf) = 1

    } (X1)2 est une base de ker(f).

    Exercice supplmentaire corrig :Soient B la base canonique de R3 et f L(R3) lendomorphisme de R3 dont la matrice dans labase B est

    A =

    3 1 40 2 02 1 3

    .

    Montrer que f est un isomorphisme de R3 et calculer MatB(f1).

    Rappel 1 : Soit E un espace vectoriel et f : E E. On dit que f est un isomorphismede E si

    1. f est une application linaire,

    2. f est bijective.

    Ici f : R3 R3 est linaire (dit dans lnonc). Il ne reste donc qu montrer que f estbijective.

    Pour montrer que f est bijective, il suffit de prouver que A est inversible (voir rappels). Onpeut le faire en montrant que rg(A) = 3 (mthode privilgier si on ne doit pas calculer A1

    ensuite), ou directement en calculant A1.Ici, on nous demande de calculer MatB(f

    1). Or daprs le rappel prcdent, MatB(f1) =

    (MatB(f))1 = A1. On aura donc besoin de calculer A1. On utilise donc la deuxime mthode

    (calculer directement A1) :

    A

    xy

    z

    =

    ab

    c

    3 1 40 2 02 1 3

    . xy

    z

    =

    ab

    c

    3x+ y + 4z = a2y = b2x+ y + 3z = c

    . . .

    x = 3a 12b + 4cy = 12bz = 2a 12b+ 3c

    xy

    z

    =

    3

    12 4

    0 12 02 12 3

    ab

    c

    .

    On en dduit que A est inversible, dinverse

    3

    12 4

    0 12 02 12 3

    .

    4

  • Conclusion : f est un isomorphisme de R3 et

    MatB(f1) = (MatB(f))

    1 =

    3

    12 4

    0 12 02 12 3

    .

    Exercice 7 :

    1. Montrons que U = (u1, u2, u3) est une base de R3. On suppose que xu1 + yu2 + zu3 = 0,

    cest dire quex(1, 0, 1) + y(1, 1, 1) + z(2, 0, 1) = (0, 0, 0),

    ce qui quivaut au systme

    x+ y + 2z = 0y = 0x+ y + z = 0

    (L3 L3 L1)

    x+ y + 2z = 0y = 0z = 0

    x = y = z = 0.

    la famille U est donc libre. Il sagit ainsi dune famille libre forme de 3 vecteurs de R3, quiest de dimension 3. On en dduit que U est une base de R3.

    On dispose de 2 mthodes pour dterminer MatU (f) :

    (a) on fait les calculs la main : on calcule les coordonnes de f(u1), f(u2) et f(u3)dans la base U .

    MatB(f(u1)) = MatB(f).MatB(u1) =

    3 1 40 2 02 1 3

    10

    1

    =

    10

    1

    = MatB((1, 0, 1)).

    O MatB(X) dsigne le vecteur coordonnes de X dans la base B.On en dduit que f(u1) = (1, 0, 1) = u1.

    De mme, f(u2) = (2, 2, 2) = 2(1, 1, 1) = 2u2 et f(u3) = (2, 0,1) = (2, 0, 1) =u3. Ainsi

    B = MatU (f) =

    1 0 00 2 0

    0 0 1

    .

    (b) on utilise les formules de changement de bases.

    Ici, cela donne (E = F = B et E = F = U) :

    MatU (f) =(PUB)1

    .MatB(f).PUB .

    Or

    PUB =

    1 1 20 1 0

    1 1 1

    .

    Calcul de(PUB)1

    :

    1 1 20 1 0

    1 1 1

    xy

    z

    =

    ab

    c

    x + y + 2z = ay = bx + y + z = c

    5

  • (L3 L3 + L1)

    x+ y + 2z = ay = bz = a c

    (L3 L3 + L1)

    x = a b+ 2cy = bz = a c

    xy

    z

    =

    1 1 20 1 0

    1 0 1

    ab

    c

    .

    On en dduit que

    (PUB)1

    =

    1 1 20 1 0

    1 0 1

    et

    B = (PUB )1.A.PUB =

    1 1 20 1 0

    1 0 1

    3 1 40 2 02 1 3

    1 1 20 1 0

    1 1 1

    =

    1 0 00 2 0

    0 0 1

    .

    2.Rappel : quand on a une matrice diagonale et un entier k Z,

    1 0 . . . 0

    0. . .

    . . ....

    .... . .

    . . . 00 . . . 0 n

    k

    =

    k1 0 . . . 0

    0. . .

    . . ....

    .... . .

    . . . 00 . . . 0 kn

    On en dduit que

    Bn =

    1 0 00 2n 0

    0 0 (1)n

    .

    On aurait aussi pu dmontrer cela par rcurrence sur n : pour n = 0, lgalit prcdenteest vraie. On la suppose vraie au rang (n 1). Alors Bn = B.Bn1, ce qui donne, enutilisant lhypothse de rcurrence :

    Bn =

    1 0 00 2 0

    0 0 1

    1 0 00 2n1 0

    0 0 (1)n1

    =

    1 0 00 2n 0

    0 0 (1)n

    .

    En vertu du principe de rcurrence, cette relation est donc vraie pour tout n N.

    Calculons fn(e1), fn(e2) et f

    n(e3).

    On commencer par exprimer les vecteurs e1, e2 et e3 dans la base U .On veut crire e1 sous la forme e1 = xu1 + yu2 + zu3. On doit donc rsoudre x(1, 0, 1) +y(1, 1, 1) + z(2, 0, 1) = (1, 0, 0), cest dire :

    x+ y + 2z = 1y = 0x+ y + z = 0

    x+ 2z = 1y = 0x+ z = 0

    x+ 2z = 1y = 0z = 1 (L3 L1)

    x = 1y = 0z = 1

    .

    6

  • Ainsi e1 = u1 + u3. De mme, on trouve que e2 = u1 + u2 et e3 = 2u1 u3.

    On en dduit que fn(e1) = fn(u1 + u3) = f

    n(u1) + fn(u3) car f

    n est linaire.Or daprs la matrice Bn = (MatU (f))

    n = MatU(fn), fn(u1) = u1, f

    n(u2) = 2nu2

    et fn(u3) = (1)nu3, donc f

    n(e1) = u1 + (1)nu3 = (1, 0, 1) + (1)

    n(2, 0, 1) =(2(1)n 1, 0, (1)n 1). On retrouve de mme que fn(e2) = (2

    n 1, 2n, 2n 1) etfn(e3) = (2 2(1)

    n, 0, 2 (1)n).

    Remarque : On peut aussi trouver les expressions des vecteurs e1, e2 et e3 dans la baseU en utilisant les matrices de passage. En effet, par dfinition de matrice de passage, lamatrice PBU est la matrice dont les colonnes sont les coordonnes des vecteurs e1, e2 et e3

    dans la base U . Or PBU =(PUB)1

    et on a calcul que

    (PUB)1

    =

    1 1 20 1 0

    1 0 1

    , ce qui donne directement

    f(e1) = u1 + u3f(e2) = u1 + u2f(e3) = 2u1 u3

    puis on termine comme ci-dessus.

    3. On a An = (MatB(f))n = MatB(f

    n), et donc, avec ce quon a fait au 2.

    An = MatB(fn) =

    2(1)

    n 1 2n 1 2 2(1)n

    0 2n 0(1)n 1 2n 1 2 (1)n

    .

    Exercice 8 :

    1. On af2 = f MatB(f

    2) = MatB(f).

    Or daprs ce quon a rappel sur le produit matriciel et la composition de fonctions :

    MatB(f2) = MatB(f f) = MatB(f)MatB(f) = A

    2.

    On est donc ramen montrer que A2 = A. Or

    A2 =

    3 4 24 7 45 10 6

    3 4 24 7 45 10 6

    =

    3 4 24 7 45 10 6

    = A.

    On a donc bien f2 = f , et f est un projecteur.

    2. Il faut commencer par dterminer ker(f) et Im(f). On chelonne la matrice A :

    3 4 24 7 45 10 6

    f(e1) f(e2) f(e3)

    2 4 34 7 4

    6 10 5

    f(e3) f(e2) f(e1)

    1 4 32 7 43 10 5

    f(e3)2 f(e2) f(e1)

    1 0 02 1 23 2 4

    f(e3)2 f(e2) 2f(e3) f(e1) +32f(e3)

    1 0 02 1 03 2 0

    f(e3)2 f(e2) 2f(e3) f(e1) + 2f(e2)52f(e3)

    7

  • Alors

    Im(f) = Vect(f(e1), f(e2), f(e3)) = Vect(

    f(e3)2 , f(e2) 2f(e3), f(e1) + 2f(e2)

    52f(e3)

    )= Vect

    (f(e3)

    2 , f(e2) 2f(e3))

    = Vect((1, 2,3), (0, 1,2)).

    La famille ((1, 2,3), (0, 1,2)) est donc gnratrice de Im(f). Elle est galement libre, carchelonne. Cest donc une base de Im(f).

    Pour dterminer ker(f), on considre la colonne nulle de la matrice chelonne. On af(e1) + 2f(e2)

    52f(e3) = 0, cest dire, puisque f est linaire f(e1 + 2e2

    52e3) = 0. On

    en dduit que e1 + 2e2 52e3 ker(f), cest dire que (1, 2,

    52 ) ker(f). Dautre part,

    comme (1, 2,52 ) 6= 0, il constitue une famille libre de ker(f).

    Or daprs le thorme du rang, dim(ker(f)) = dim(R3) dim((f)) = 3 2 = 1.

    Ainsi (1, 2,52 ) est une famille libre de ker(f) qui est de dimension 1, cest donc une famillelibre maximale, cest dire une base de ker(f).

    On montre maintenant que ker(f) et Im(f) sont supplmentaires de la manire habituelle. On a bien dim(ker(f)) + dim(Im(f)) = dim(R3) (thorme du rang). Il reste montrer que ker(f) Im(f) = {0}. Soit X ker(f) Im(f). Comme X ker(f) = Vect(1, 2,52 ), X scrit X = x(1, 2,

    52 ) avec x R. De mme, comme X

    Im(f) = Vect(((1, 2,3), (0, 1,2)), X = y(1, 2,3) + z(0, 1,2) avec y, z R. On endduit que x(1, 2,52 ) = y(1, 2,3) + z(0, 1,2), ce qui nous donne le systme :

    x y = 02x 2y z = 052x + 3y + 2z = 0

    x = 0y = 0z = 0

    Ainsi X = x(1, 2,52 ) = 0 et ker(f) Im(f) = {0}.Conclusion : E = ker(f) Im(f).

    3. On cherche une base U = (u1, u2, u3) telle que

    B = MatU (f) =

    0 0 00 1 0

    0 0 1

    u1u2

    u3f(u1) f(u2) f(u3)

    On doit donc avoir f(u1) = 0, cest dire u1 ker(f). Comme on a vu que (1, 2,52 ) forme

    une base de ker(f), on prend donc u1 = (1, 2,52 ).

    On doit galement avoir f(u2) = u2 et f(u3) = u3. Puisquon a vu que E = ker(f)Im(f),lide est de prendre u2 et u3 dans Im(f). Si x Im(f), alors x = f(y) pour un certainy R3. Alors on a f(x) = f f(y) = f2(y) = f(y) puisque f2 = f . Or f(y) = x.On a donc f(x) = x. Ainsi, pour tout lment x de Im(f), on a f(x) = x. On a vuque ((1, 2,3), (0, 1,2)) est une base de Im(f), donc on prend u2 = (1, 2,3) et u3 =(0, 1,2). Comme u2 et u3 sont dans Im(f), on a f(u2) = u2 et f(u3) = u3. Comme u1forme une base de ker(f), (u2, u3) est une base de Im(f) et E = ker(f) Im(f), alorsU = (u1, u2, u3) est une base de E, et on a bien

    B = MatU (f) =

    0 0 00 1 0

    0 0 1

    .

    8