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CULTURE / SOCIETE Musique Vie nocturne à Genève Réseaux sociaux Grève des TPG Quid du dentifrice ? Page 2-3 RETROSPECTIVE Avec Herji et Fanny Page 3-6 Nouvel an et nouvelles résolutions. 2015 placé sous le signe de profonds changements quotidiens, tel est le souhait de beaucoup en ce début janvier. La classe politique caresse, elle aussi, le désir de bouleverser un tant soit peu les mauvaises habitudes prises au fil des années. A en croire les lignes d'un média suisse de référence, l'aube de 2015 promet quelques recadrages sévères en matière de climat, de politique et d'économie. Détente des relations avec l'Iran, introduction d'un salaire minimum en Allemagne, conférence sur la climat à Paris. Les derniers espoirs d'un monde plus humain se jouent sur tous les tableaux en 2015. Entre les montagnes de l’Helvétie, il faudra aussi compter sur quelques événements majeurs. Parmi les grands débats politiques, le remplacement de la TVA par une taxe sur l’énergie (votation 8 mars) ou encore l'impôt sur les successions (votation 14 juin) animeront les urnes et les terrasses de bistrots. Pour les amateurs de nouvelles technologies, 2015 se joue à Los Angeles et à Barcelone qui accueilleront respectivement le Consumer Electronic Show et le Mobile World Congress. Une nouvelles année et des grandes résolutions qui définiront les contours de l'humanité pour le meilleur et pour le pire. Côté Plus à aussi pris quelques dispositions pour 2015, et vous propose l'arrivée de quatre éditions pleines d'actu brûlante et de contenu insolite. Tout en espérant que chacun, politique ou non puisse tenir ses promesses outre le 15 janvier, la rédaction vous souhaite une très belle année 2015. Côté Plus #3 Janvier Page 1 Côté Plus #3 JANVIER L'INTERVIEW Avec Albane Schlechten, engagée dans le milieu politique et culturel genevois Page 7-8 EDITO de Gaëtan Corthay Créé en mars 2014, Points de vue est un journal en ligne mensuel dont le concept est de réunir des étudiants de facultés différentes pour écrire des articles autour d’une thématique. Les thématiques, très diverses, sont proposées et votées par l’ensemble des rédacteurs. Elles ont été les suivantes: "La Suisse est-elle xénophobe ?", "La course au progrès ou l'homme augmenté", "Etre ou ne pas être nu : le naturisme en question" et "De l'amour courtois à Meetic : l'art de séduire”. Chaque fois, une problématique sert de point de départ à l’écriture. La particularité de Points de vue ne se situe pas seulement dans la diversité des thématiques choisies, mais dans la manière de les aborder : chaque rédacteur écrit selon son point de vue, défini par les savoirs et les démarches propres à ce qu’il étudie. Par exemple, un étudiant en histoire propose un point de vue historique sur la question, un étudiant en droit un point de vue juridique, et ainsi de suite. En tout, six points de vue: philosophique, économique, juridique, historique et artistique, ce dernier étant double, un dessin de presse et un texte créatif plus libre. Bien sûr, les étudiants ne prétendent pas représenter leur matière à travers leur article, mais s’y référer pour proposer une réflexion. Loin de prétendre faire le tour de la question, le projet est de rendre compte d’un certain nombre d’aspects souvent ignorés des débats actuels, afin de déconstruire les idées reçues et les pensées uniques. Plutôt que de traiter plusieurs sujets, Points de vue se focalise sur un seul dont il explore plusieurs axes. Points de vue ne s’arrête pas à l’écrit : : une chronique radiophonique, réalisée par Camille Bossart, offre un nouveau regard sur les questions abordées par les articles. A écouter sur Jean- Jacques FM, la webradio du Parlement des Jeunes Genevois sur http:// jjfm.pjgenevois.ch/ La forme de Points de vue va évoluer : un statut d’association et un nouveau site permettront d’améliorer encore le concept. En attendant, rendez-vous sur http:// atouspointsdevue.wix.com/points-de- vue ! En décembre, Points de vue discutera la question sensible de l’autodétermination des peuples. Points de vue Julie Eigenmann Le dessin de Léa Eigenmann sur le thème de la xénophobie, mois d’avril 2014

Coté plus #3 Janvier 2015

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Page 1: Coté plus #3 Janvier 2015

CULTURE / SOCIETEMusiqueVie nocturne à GenèveRéseaux sociauxGrève des TPGQuid du dentifrice ?

Page 2-3

RETROSPECTIVE

Avec Herjiet Fanny

Page 3-6

Nouvel an et nouvelles résolutions. 2015 placé sous le signe de profonds changements quotidiens, tel est le souhait de beaucoup en ce début janvier. La classe politique caresse, elle aussi, le désir de bouleverser un tant soit peu les mauvaises habitudes prises au fil des années. A en croire les lignes d'un média suisse de référence, l'aube de 2015 promet quelques recadrages sévères en matière de climat, de politique et d'économie. Détente des relations avec l'Iran, introduction d'un salaire minimum en Allemagne, conférence sur la climat à Paris. Les derniers espoirs d'un monde plus humain se jouent sur tous les tableaux en 2015. Entre les montagnes de l’Helvétie, il faudra aussi compter sur quelques événements majeurs. Parmi les grands débats politiques, le remplacement de la TVA par une taxe sur l’énergie (votation 8 mars) ou encore l'impôt sur les successions (votation 14 juin) animeront les urnes et les terrasses de bistrots. Pour les amateurs de nouvelles technologies, 2015 se joue à Los Angeles et à Barcelone qui accueilleront respectivement le Consumer Electronic Show et le Mobile World Congress. Une nouvelles année et des grandes résolutions qui définiront les contours de l'humanité pour le meilleur et pour le pire. Côté Plus à aussi pris quelques dispositions pour 2015, et vous propose l'arrivée de quatre éditions pleines d'actu brûlante et de contenu insolite. Tout en espérant que chacun, politique ou non puisse tenir ses promesses outre le 15 janvier, la rédaction vous souhaite une très belle année 2015.

Côté Plus #3 Janvier Page 1

Côté Plus #3JANVIER

L'INTERVIEW

Avec Albane Schlechten, engagée dans le milieu politique et culturel genevois

Page 7-8

EDITO

de Gaëtan CorthayCréé en mars 2014, Points de vue est un journal en ligne mensuel dont le concept est de réunir des étudiants de facultés différentes pour écrire des articles autour d’une thématique. Les thématiques, très diverses, sont proposées et votées par l’ensemble des rédacteurs. Elles ont été les suivantes: "La Suisse est-elle xénophobe ?", "La course au progrès ou l'homme augmenté", "Etre ou ne pas être nu : le naturisme en question" et "De l'amour courtois à Meetic : l'art de séduire”.Chaque fois, une problématique sert de point de départ à l’écriture. La particularité de Points de vue ne se situe pas seulement dans la diversité des thématiques choisies, mais dans la manière de les aborder : chaque rédacteur écrit selon son point de vue, défini par les savoirs et les démarches propres à ce qu’il étudie. Par exemple, un étudiant en histoire propose un point de vue historique sur la question, un étudiant en droit un point de vue juridique, et ainsi de suite. En tout, six points de vue: philosophique, économique, juridique, historique et artistique, ce dernier étant double, un dessin de presse et un texte créatif plus libre.

Bien sûr, les étudiants ne prétendent pas représenter leur matière à travers leur article, mais s’y référer pour

proposer une réflexion. Loin de prétendre faire le tour de la question, le projet est de rendre compte d’un certain nombre d’aspects souvent ignorés des débats actuels, afin de déconstruire les idées reçues et les pensées uniques. Plutôt que de traiter plusieurs sujets, Points de vue se focalise sur un seul dont il explore plusieurs axes. Points de vue ne s’arrête pas à l’écrit : : une chronique radiophonique, réalisée par Camille Bossart, offre un nouveau regard sur les questions abordées par les articles. A écouter sur Jean-Jacques FM, la webradio du Parlement des Jeunes Genevois sur http://jjfm.pjgenevois.ch/La forme de Points de vue va évoluer  : un statut d’association et un nouveau site permettront d’améliorer encore le concept. En attendant, rendez-vous sur http://atouspointsdevue.wix.com/points-de-vue ! En décembre, Points de vue discutera la question sensible de l’autodétermination des peuples.

Points de vue

Julie Eigenmann

Le dessin de Léa Eigenmann sur le thème de la xénophobie, mois d’avril 2014

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Côté Plus L'INTERVIEW

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A seulement 30 ans, vous êtes déjà fortement engagée dans le milieu politique genevois et dans la défense des lieux culturels. D’où vous est venu ce goût pour la politique  ? Y a-t-il eu pour vous un élément déclencheur  ? Depuis mes 5 ans, je fréquente des lieux de culture dite alternative. Ma mère m'emmenait au Thé Dansant le dimanche après midi à l'Usine, c'était un monde merveilleux rempli de surprises et de recoins inattendus. J'ai commencé ensuite au Collège à sortir dans les squats tels que le Goulet, le Rhino et Artamis. Parallèlement, je me suis intéressée à la politique notamment lors des manifestations contre la guerre en Irak ou contre la tenue du G8.

P o u r q u o i v o u s ê t e s - v o u s tournée vers le Parti socialiste  ? Comment avez-vous réalisé que ce parti correspondait à vos valeurs  ou vos projets  ?J'ai rencontré le Parti socialiste durant les mobilisations menées autour de la défense des lieux culturels autogérés. C'était un interlocuteur qui relayait bien notre cause. C'est aussi un parti dans lequel règne une importante diversité d'origines sociales et culturelles, ainsi que des points de vue très divers, ce qui conduit à de nombreux débats internes. C'est toutefois un parti qui possède un fonctionnement démocratique et qui assume relativement bien ses différentes tendances.

Vous militez activement pour le droit et le développement des lieux culturels de la nuit à Genève, qui traverse une crise depuis plusieurs années. Les jeunes réclament davantage de lieux de vie et de sortie, tandis que les habitants avoisinants se p l a i g n e n t d e s n u i s a n c e s provoquées. Comment concilier dans une société ces deux parties, aux besoins et aux modes de vie très différents  ?La cohabitation des différentes activités doit être une volonté et un programme politique, qui commencent d'abord par l'acceptation que nous vivons depuis

l'entrée dans le XXIe siècle dans une société 24h/24h. La nuit doit dès lors faire l'objet d'une politique globale et concertée entre les différents besoins et enjeux  : transports, activités, santé. Ces enjeux restent pour l'instant traités uniquement de manière conflictuelle  ; on oppose systématiquement les besoins des habitants et des acteurs de la nuit comme s'ils n'appartenaient pas au même groupe  : les citadins. Si la vie nocturne était acceptée et inscrite dans l'agenda politique, elle ferait l'objet de plus d'anticipation, notamment en matière d'aménagement et d'infrastructures. Les besoins de la nuit sont venus se greffer sur la vie de jour, alors que ces deux «  mondes  » devraient être abordés conjointement.

Le milieu de la nuit subit des contraintes de plus en plus fréquentes, que ce soit pour les clients, les tenanciers (menace de changement d’heures de fermeture, interdiction de sortir des bars avec les boissons) ou pour les personnes qui y sont employées (durcissement des critères d’engagement des agents de sécurité). Comment i n t e r p r é t e z - v o u s c e durcissement progressif  de la part de l’Etat  ? Les lois et les directives se basent sur des fantasmes et des anecdotes plutôt que sur des faits concrets, observés et avérés. Alors qu'il existe maintenant de réels interlocuteurs comme le Grand Conseil de la Nuit, l'UECA ou encore la société des cafetiers, les politiciens continuent à ériger des règlements établis par des fonctionnaires bien assis derrière leur bureau - qui ne connaissent rien à ce monde-là. La consultation, voire l'intégration de personnes compétentes dans ce domaine, est plus que nécessaire au vu de la complexité des enjeux.

Pensez-vous que l’existence des lieux alternatifs est réellement m e n a c é e à G e n è v e , v i l l e i n t e r n a t i o n a l e a u x o f f r e s culturelles plutôt classiques  ?Les lieux dits «  alternatifs  » sont, par définition consensuelle, des associations à but non lucratif qui défendent des modes de production en dehors du circuit commercial ou organisationnel

Avec Albane Schlechten

Interview d’Albane SCHLECHTEN, membre du Parti socialiste, candidate au Grand Conseil genevois en 2013, vice-présidente du Grand conseil de la nuit, coordinatrice de la Gravière, membre de l’Union des Espaces Culturels Autogérés (UECA).

Côté Plus #3 Janvier

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CULTURECôté Plus

Nouvelle révolution en Amérique du Sud

En 1975, l'économiste et musicien vénézuélien José Antonio Abreu fonda une nouvelle religion: sa foi résidait dans l'orchestre comme ciment de la société idéale. Vecteur de cohésion sociale, la musique d'orchestre serait imprégnée des valeurs fondamentales de solidarité et d'harmonie.

Les années 70 représentaient alors une période sombre de l'histoire de l'Amérique du Sud: c'est à ce moment que, par exemple, Argentins et Chiliens subissaient les terribles dictatures militaires de Videla et Pinochet. Ravagées par les coups d'Etat à répétition, les structures étatiques affaiblies n'étaient pas en mesure de l u t t e r v é r i t a b l e m e n t c o n t r e l'appauvrissement de la population.

Abreu, sensible à l'avenir des jeunes de son pays, voulait éviter à tout prix qu'ils se résignent à emprunter la voie du crime pour sortir de la précarité. Il vit dans la musique un moyen de substitution prometteur, et c'est ainsi qu'il fonda El Sistema, une institution représentant aujourd'hui le triomphe de la musique sur les diffi ciles conditions de vie dans les pays en voie de développement.

" L e s y s t è m e " e s t a u j o u r d ' h u i solidement implanté au Vénézuela, et vise à offrir à toutes et tous les jeunes du pays (principalement issu-e-s de milieux défavorisés) une formation musicale. Comprenant 157 orchestres de jeunes et d'enfants, avec en figure de proue l'orchestre Simon Bolivar, du nom du révolutionnaire ayant permis

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traditionnel (mainstream). L'existence de ces lieux, que leurs activités se déroulent de jour ou de nuit, est rendue de plus en plus difficile par la présence de différents facteurs  : premièrement, l'accès aux espaces de par l'augmentation des loyers  ; deux ièmement , l e s lo i s e t l es règlements briment de plus en plus ces lieux d'expression spontanés et non professionnels ou dans lesquels la formation «  sur le tas  » est monnaie courante. Aujourd'hui, il faut monter un projet en règle, rentrer dans une petite case administrative et ne pas trop dépasser. La sur-normalisation en cours depuis quelques années, depuis la fin des squats, tue petit à petit les propositions plus spontanées qui émergent en marge de la norme.

Que conseilleriez-vous à un jeune qui voudrait s’engager aujourd’hui en politique ou pour une cause comme la vôtre  ?De ne pas se laisser décourager par toutes ces lois et ces règlements absurdes, et surtout de conserver son sens de l'humour ;)

Pour plus d’informations, visiter le site de l’UECA www.ueca.ch

Charlotte Frossard

aux pays sudaméricains d'obtenir leur indépendance, le projet a dépassé les frontières et commence à prendre pied dans d'autres pays, dont la Suisse.

En 2006, dans la banlieue d'Asunción et plus précisément à Cateura, bidonville construite sur une décharge, deux jeunes hommes eurent une idée surprenante: recycler les déchets qu'ils foulent aux pieds quotidiennement pour en faire des instruments de musique destinés aux enfants.

En fa isant ja i l l ir d 'un sol v ic ié l'opportunité pour les jeunes habitant la périphérie de la capitale paraguayenne de jouer de la musique, Nicolas Gomez et Favio Chavez ont réalisé une merveilleuse action. Aujourd'hui, les enfants de Cateura jouent ces instruments au sein d'un orchestre connu sous le nom de "Landfi ll Harmonic".

Ces deux tentatives de lutter contre la pauvreté bien présente en Amérique du Sud témoignent de la créativité et de l'humanité de leurs auteurs. Le point commun entre El Sistema et le Landfill Harmonic, la musique, permet de son côté de donner raison à ce proverbe peu connu mais particulièrement juste : the earth, without art, is just "eh".

L'orchestre symphonique, formation musicale strictement codifiée, est perçu comme faisant partie d'une culture surtout occidentale, l'apanage d'une société aisée. Depuis ces dernières années pourtant, le concept est en mutation dans certaines régions défavorisées d'Amérique latine.

Diego Esteban

Côté Plus #3 Janvier

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Côté Plus CULTURE

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Dans un climat marqué par des actions répressives à l’égard des établissements nocturnes genevois et dans un contexte de baisse de l’offre nocturne depuis une dizaine d’année, certains jeunes tentent de se rassembler pour défendre une vie nocturne riche, vivante et diversifiée.

On la connait la rengaine si souvent entendue et répétée  : «  Genève, la nuit, c’est devenu mort  !  »  Il est vrai que pour la génération qui a vécu la fermeture successive des squats du Rhino, de La Tour, de l’Arquebuse et l’évacuation du site d’Artamis, il transparaît souvent un sentiment de frustration et de nostalgie. Il faut se rendre compte qu’en 2008, avec la fermeture d’Artamis, c’est un ensemble de salles publiques pouvant accueillir un millier de personnes par soir qui disparait. Ce haut lieu de culture et de diversité n’a à ce jour pas été remplacé. Reste ainsi pour cette génération la sensation contagieuse d’un âge d’or passé. Depuis, la vague répressive qui a touché il y a 4 ans la rue Vautier à Carouge, ou les différentes interdictions appliquées depuis 2 ans à la rue de l’Ecole-de-Médecine à Plainpalais, sont venues renforcer cette impression d’une nuit genevoise agonisante.O r , f a c e à c e c o n s t a t d ’ u n appauvrissement progressif de l’offre nocturne genevoise et du renoncement d’une partie de la jeunesse, certains ont décidé de réagir. Bien plus que l’état actuel de la vie nocturne, c’est la tendance alarmante observée depuis une décennie qui les incite à se mobiliser. L’offre nocturne genevoise reste en effet sans aucun doute l’une des principales du pays. Il s’agit donc de commencer par valoriser les nombreux lieux souvent méconnus qui la composent. Ceci étant établi, certains groupements proposent d ’apporter des so lut ions à des problèmes clairement identifiés. Ces dix dernières années, l’évolution du paysage nocturne a abouti à une disproportion entre lieux commerciaux et espaces alternatifs. C’est du moins la thèse de l’UECA, l’Union des Espaces Culturels Autogérés, qui défend et promeut depuis 2007 le modèle de l’autogestion. Ce mode de fonctionnement est basé sur la gestion participative et collective, et sur une politique de non-recherche

du profit. Cela permet d’obtenir des l i e ux non - sé l e c t i f s , a bordab l e s financièrement au plus grand nombre, et qui peuvent accueillir des artistes de la s cène a l t e rna t i ve . Ces espaces aujourd’hui minoritaires ne s’opposent cependant pas aux établissements traditionnels, dits commerciaux. Au contraire, ces deux types de lieux se complètent et s’alimentent  ; ils vont de pair avec le mécanisme de création artistique qui voit la culture grand public et commerciale être nourrie et renouvelée par la scène alternative caractérisée par sa diversité et son côté expérimental. L’UECA estime ainsi qu’il faut rétablir un équilibre entre ces deux types de lieux nocturnes afin de garantir la diversité culturelle et l’accessibilité au plus grand monde.D’autres mouvements entendent défendre une vie nocturne riche et vivante en s’opposant à la lecture partielle de la vie nocturne qui domine dans les médias, les sphères politiques et l’opinion publique. Les nombreuses pressions et interdictions exercées sur le monde de la nuit se trouvent justifiées par une conception archi-dominante qui considère la vie nocturne uniquement comme une nuisance, un facteur de bruit et de troubles. N’acceptant pas cette vue étroite, un groupe indépendant regroupant principalement des acteurs économiques du monde de le nuit espère démontrer que la vie nocturne est avant tout une plus-value sociale et économique. Ce Grand Conseil de la Nuit, constitué en 2011, est aujourd’hui porté par un comité jeune et dynamique. Parallèlement, alarmé par la tendance répressive des autorités, un mouvement émanant de la société civile est en train de se constituer pour s’opposer à cette image limitée d’une vie nocturne nocive. Sous l’impulsion du Parlement des Jeunes Genevois, un appel à la formation d’un large front associatif a été lancé. Ce rassemblement associatif a l’ambition de montrer qu’il y a un consensus de la

jeunesse sur ces questions nocturnes. Ses membres se regroupent autour d’une position commune qui peut être résumée en deux points  : d'une part, ils estiment que l'action politique actuelle qui entend régler les problèmes nocturnes uniquement par la répression et les interdictions est une tendance mauvaise qui entraine des conséquences dangereuses ; d ' au t re par t , i l s considèrent qu’il y a un manque d'offre adéquate en matière de vie nocturne pour les jeunes à Genève. Par exemple, ce n'est selon eux pas un hasard si de plus en plus de monde se concentrait à la rue de l’Ecole-de-Médecine et avoir chassé ces jeunes des bars pose maintenant sur la Plaine des problèmes de sécurité et d’incitation au binge drinking. Autre illustration du caractère nocif d’actions répressives dans un contexte de manque d’offre  : suite aux pressions et menaces d’amendes, de nombreux établissements ont relevé leur limite d’âge de 16 à 18 ans en soirée. Ainsi, bien que la loi leur reconnaisse le droit à la consommation de certains alcools, les 16-18 ans sont encouragés à faire leur apprentissage de la vie nocturne et de la consommation d’alcool en dehors du cadre des lieux de sociabil ité tels que les bars. Le rassemblement associatif, lancé il y a peu, regroupe pour l’heure une dizaine d’associations représentatives des établissements du postobligatoire, du milieu universitaire et des jeunesses p o l i t i q u e s o u c i t o y e n n e s . L e s associations membres espèrent donner un poids politique à leurs revendications partagées par énormément de jeunes et de moins jeunes mais très peu connues et considérées dans le presse et dans l’opinion publique. Plus qu’une cause é v e n t u e l l e d e n u i s a n c e s , l e s établissements qui font la vie nocturne semblent être avant tout des lieux de culture, d’échange et de sociabilité qui sont révélateurs d’un besoin humain.

Des jeunes se mobilisent pour défendre la vie nocturne genevoise

Sylvain Leutwyler

Côté Plus #3 Janvier

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Côté Plus SOCIETE

1. Pour vous, publier la photo d’un bon plat sur la toile  c’est plutôt :

a) Indispensable  ! La bonne bouffe c’est pas tous les jours donc autant le faire savoir quand on y a droit. b) Humm …Si c’est un plat cinq étoiles ça se discute.c) Ridicule  ! Et pourquoi pas aussi mon nouveau papier toilette fleuri  ?2. Changer de photo de profil le plus régulièrement possible est  :

a) Primordial, avoir un profil qui inspire la lassitude NON MERCI  !b) Inutile, moins je la change, moins on me remarque. Cependant, (si je la change, c’est pour la remplacer par une photo qui vaut une bonne quantité de likes).c) La définition même de la vanité.

3. 48h sans 4G signifient  :

a) Recherche active de cyber café.b) Pas de problème, les actus sont toujours plus croustillantes quand on les laisse au chaud. c) 48h de paix.

4. Une personne qui discute avec vous en gardant un œil sur son téléphone doit probablement  :

a) Vérifier le nombre de likes que reçoit son dernier post.b) Recevoir des infos importantes.c) Manquer cruellement d’éducation.

5. Si Facebook s’arrête demain  :

a) Merci à Twitter et Instagram de ne pas ruiner ma vie.b) Les premiers jours me sembleront étranges, mais l’adaptation au monde d’avant se fera sans encombres.c) Le taux de vanité à travers le monde a u r a p eu t - ê t r e une c h an ce de redescendre.

6. Vous postez un statut qui vous semble original, mais aucune réaction ne suit  :

a) Je creuse un trou pour m’y enterrer.b) Je préfère ne pas publier pour éviter de me retrouver dans ce type de situation.c) Voilà ce qui arrive quand on cherche impertinemment à se faire remarquer.

7. Vous regardez le profil de quelqu’un et constatez que ses photos et publications n’ont que très peu de likes :

a) Cette personne ne doit probablement pas être très appréciée par ses 650 amis.b) Vivons heureux, vivons cachés.c) Aïe…ça fait mal à l’égo.

Il est maintenant temps de calculer votre nombre de réponse a), b) et c). Rendez-vous à l'avant-dernière page du magazine pour découvrir la signification de vos résultats.

Inutile d’analyser des tableaux statistiques durant des heures pour remarquer la présence perpétuelle des réseaux sociaux autour de nous. Qu’on le veuille ou non, il ne se passe plus une seule journée sans que l’on entende ou prononce les mots Facebook, Twitter et Instagram. Pourtant, même si cela est difficile à imaginer, il y a bel et bien eu une vie avant ce raz de marée digital, mais aujourd’hui  :

Certa ins ne peuvent s ’ en passer  : je mange, je bois, je vis, je poste.

D’autres y adhèrent mais sans être actifs  : je ne publie rien, mais je vous observe tous.

Et les derniers préfèrent ignorer totalement leur existence  : si j’aperçois une photo de moi sur internet, je porte plainte contre le responsable.

Et vous ? Quelle importance d o n n e z - v o u s a u x r é s e a u x sociaux ?

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Votre image est-elle dépendante des réseaux sociaux ?

Ilanka Able

Oh toi, ami Facebook, qui as reçu ces dernières semaines des notifications concernant les nouvelles conditions d'utilisation à l'horizon 2015, tu ferais bien de les lire !En effet, tu sais comme nous tous que pour améliorer ton expérience, cher consommateur, Facebook permet aux annonceurs publicitaires de suivre ta localisation et tes recherches sur Internet dans le but de te proposer des publicités adaptées à tes besoins. Sauf qu'en plus de ça, dès le premier janvier 2015, Facebook t'a donné la possibilité de contrôler tes publicités, ce qui permet aux annonceurs de cibler encore plus le consommateur que tu es. Ajoutons que cela vaut aussi pour WhattsApp et Instagram, qui font maintenant partie intégrante du géant bleu. Mais je garde le meilleur pour la fin, pour t'annoncer que tu n'es plus propriétaire de ce que tu postes ! Mais voyons, c'était déjà le cas, petit naïf ! Oui, sauf qu'avant c'était caché sous un gros brouillon juridique disant que toi, utilisateur, tu ''cédais'' à Facebook le droit d'utiliser tes données perso, alors que désormais, le réseau social est ''officiellement'' propriétaire de tes données et en fait ce qu'il veut. Oulaaaaa va falloir supprimer les photos arrosées et tendancieuses du Nouvel An… Ah bah non, j'oubliais… Rien ne se perd sur Internet, tout se trace ! La bonne nouvelle, ah vraiment ?!, c'est que Facebook a répondu aux reproches concernant la traque des données, en rétorquant que tu pourras refuser que tes habitudes sur Internet soient utilisées pour personnaliser les publicités. Donc inutile de publier le pavé qui circulait sur les murs et qui n'est qu'un fake : il te suffit de changer les paramètres de ton appareil et ton choix se répercutera sur tous tes autres appareils.

Big Brother gagne du terrain

Fanny Pahud

Côté Plus #3 Janvier

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Côté Plus QUID

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Un après-midi d'octobre, alors que je suis assise dans le bus et que je regarde tranquillement le paysage, un homme d'une soixantaine d'années décide de prendre place en face de moi. Mes yeux sont inexorablement attirés par sa cravate qui est atroce. Mais comment Dieu a-t-il pu laisser exister pareille monstruosité? Bref. Tout à coup, une sonnerie retentit, c'est son téléphone. Il répond. J'aperçois ses dents. Je tombe presque à la renverse. Non seulement elles sont aussi brunes que la barbe de celui assis à côté, mais en plus il en manque deux, voire même peut-être trois. Comment peut-il sortir de chez lui? N'a-t-il jamais entendu parler de la p â t e b l a n c h e q u e l ' o n a p p e l l e communément "dentifrice" ?

J'ai alors eu envie de faire quelques recherches dans le but de rendre hommage à cette célèbre pâte magique dont cet homme n'a sûrement jamais entendu parler. Les premières traces d'utilisation de dentifrice, ou plutôt de son ancêtre, furent retrouvées dans un manuscrit égyptien datant du IV ème siècle avant J.-C. Il s'agissait d'un mélange de sel, de poivre, de feuilles de menthe et de fleurs d'Iris. Miam! Les Egyptiens de l'Antiquité, quant à eux, fabriquaient une mixture à base d'argile et de cendres qui avait "un goût fonctionnel et plaisant à goûter:" Nous n'en doutons absolument pas ! Puis, les Romains qui inventèrent le mot "dentifrique", provenant du latin frico (frotter) et dens, dentis (dents), utilisèrent des mélanges à base d'urine humaine, de cendres de tête de lièvre ou de souris, diluées dans de l'eau de vie, pour faire blanchir leurs dents. Au Moyen- Age, on utilisa un mélange constitué de charbon pilé, de coquilles d'oeuf et de nacre. Cependant, pas sûr que l'efficacité était au top, on a tous déjà vu la dentition de Jacquouille…Au XVIII ème siècle, un dentifrice sec fut imaginé. Les savants de l'époque élaborèrent une poudre à base de produits minéraux (pierre ponce, par exemple), de produits animaux (coquilles d'escargot entre autre) et de produits

végétaux (racines en tous genres). Cependant, Dieu soit loué, en 1896, la célèbre marque Colgate & Compagny confectionna LE dentifrice qui allait tout révolutionner : le dentifrice et son tube doté d'une flexibilité remarquable que nous connaissons actuellement, qui fut aussi le premier commercialisé.Peu de temps passa et après moult expériences, on décida d''introduire le fluorure à la recette de cette pâte magique, censée garantir bonne haleine. Numéro 9 du Tableau Périodique Des Eléments et atome de fluor qui gagne un électron dans le but d'obtenir une couche saturée, le fluorure possède un effet cario-protecteur capable de former une couche d'émail moins soluble et donc moins sensible aux attaques des ac ides responsab les des car ies . Cependant, considéré comme nocif par quelques uns de nos pays voisins, la quantité de fluor présente dans chaque tube de dentifrice fut contrainte à être limitée, ou interdite, comme chez nos amis Belges. Ils en font d'ailleurs un tout autre usage : -Pourquoi les Belges utilisent-ils du dentifrice pour laver les pulls ? - Parce que le dentifrice rafraichit la laine et renforce les mailles.

Pour tenter de faire concurrence à Colgate, vous pouvez essayer de fabriquer votre propre dentifrice (personnellement, je ne tenterai pas par peur d'explosion) :

- Prenez des agents hydratants tels que la glycérine ou le sorbitol, qui feront aussi office de solvants.

- Ajoutez y des tensioactifs comme le laurylsulfate de sodium qui sert d'agent nettoyant.

- Mettez des abrasifs comme la silice, le bicarbonate de soude ou le sel.

- Insérez des épaississants, la gomme de xanthane ou celle de guar conviendront très bien.

- A j o u t e z d e s a g e n t s antibactériens tel que le triclosan.

- Complétez le mélange avec des conservateurs comme les parabènes (N'utilisez en aucun cas le butylparaben, le propylparaben ou l'isobutylparaben. Il s'agit de substances allergènes qui pourraient même avoir des effets oestrogéniques.)

- Ajoutez encore des colorants, du calcium fait à partir d'os d'animaux, ainsi que du fluorure.

- Et terminez par the cherry on the cake : ajoutez les arômes. Il peut s'agir d'arôme de menthe, d'anis, d'abricot, de cannelle, de fraise, de chewing-gum, de citron, de gingembre, d'orange, de vanille ou même de fenouil, faites preuve d'originalité !

Et surtout, n'oubliez pas d'utiliser votre dentifrice 3 à 4 fois par jour ! Surtout vous Monsieur !

Pauline Fournier

Quid du dentifrice ?

Parce que ton papa et

ta maman ne sont plus là pour te tenir ta brosse à dent, Côté

Plus se dévoue.

Côté Plus #3 Janvier

Page 7: Coté plus #3 Janvier 2015

Côté Plus RETROSPECTIVE

Rétrospective en image de ce qui a marqué l'actualité de 2014

Herji décale l'actu avec un peu d'insolence, de l'ironie et beaucoup de

mauvaise foi sur herji.ch

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Page 8: Coté plus #3 Janvier 2015

Côté Plus RETROSPECTIVE

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Un maximum de réponses a)  : Ego surdimensionné ou manque cruel de confiance en soiVotre image est totalement dépendante des réseaux sociaux. La confiance que vous avez en vous même explose ou chute en fonction des appréciations que vous recevez.

Un maximum de réponses b)  : Vicieux mais jalouxVous jugez et épiez les gens qui s’exposent, alors qu’en réalité vous enviez leur audace.

Un maximum de réponses c)  : Pour qui vous prenez-vous  ?Vous méprisez toutes les personnes qui osent s’inscrire sur un réseau social. Vous pensez être supérieur et au-dessus de cette rafale digitale. Cependant, pensez-vous réellement que critiquer 80% de la population occidentale est plus louable que publier un selfie  ?

Conclusion  : Ne laissez pas un test rédigé au hasard par un amateur n’ayant aucunes connaissances en psychologie remettre en question la personne que vous êtes. Au fond, le fait que vous aillez choisi d’exposer ou cacher votre image ne regarde personne. Vivez pour vous tout simplement.

Votre image est-elle dépendante des réseaux sociaux ?

Ilanka Able

Voila, c'est fini ! Nous entrons dans le mois de janvier, premier mois de l'année, où l'on réfléchit à cette année passée : les bons comme les mauvais moments, les actes manqués, les belles rencontres, les projets qu'on a réalisé et ceux qu'on remet à l'année suivante, cette année 2015 qui nous réserve plein de surprises (tout comme l'année 2014 nous en avait réservé en fait, ça s'appelle la vie).Après le bilan, on fait des projets pour 2015, et arrive l'éternel 1e janvier et sa panoplie de bonnes résolutions ! Sauf qu'on ne les tient jamais… Avouons-le, ces résolutions ne sont que chimères qui s'envolent au premier coup de stress (c'est à dire aux environs du 12 janvier, au commencement des exas universitaires). C'est pourquoi, je tiens à vous proposer une technique pour vous débarrasser des regrets de cette année 2014 et partir d'un bon pied dès janvier et jusqu'au bout de 2015 espérons-le.

Donc ça se passe comme ça : un soir de janvier, après le bilan annuel, vous prendrez deux bouts de papier et vous écrirez sur le premier, une idée qui représente les regrets que vous avez pour 2014 (par exemple la peur, la fainéantise, le manque de prise de décisions, avoir blessé les gens que vous aimiez, etc). Sur le deuxième, vous écrirez ce que vous espérez pour 2015, votre objectif en une idée, ce vers quoi vous tendez (par exemple faire des découvertes, vous rapprocher de votre famille, devenir indépendant/e, etc). Ensuite, vous sortirez sur votre balcon/terrasse/parc et vous accomplirez ce geste symbolique : vous brulerez le premier papier, vous ferez partir en fumée vos regrets ! Cet acte vous permettra aussi d'apprendre de vos erreurs et d'avancer, car quand vous y penserez, vous vous rappellerez le papier fondant sous l'effet des flammes et cela vous fera du bien. Quant au deuxième papier, vous le glisserez dans votre porte-monnaie pour qu'il vous suive tout au long de l'année, quitte à le ressortir pour vous remettre sur le droit chemin, ou changer d'objectif s'il y a lieu.

En fait, l'idée essentielle des résolutions, c'est que rien ne sert d'en avoir cinquante, vous ne les tiendrez pas. Donnez-vous un objectif plus général, vous aurez alors plus de chance d'aller jusqu'au bout et cela vous permettra d'être satisfait de vous-même.

Enfin, rappelez-vous que "tout finalement est une question d'état d'âme : la confiance en soi amène le succès, l'illusion créé la déception, la crainte systématique entraine l'échec, l'amour suscite l'espérance… Tous les évènements que nous vivons trouvent leurs racines en nous, dans nos prédispositions conscientes ou inconscientes."(GARAGNON François, Jade et les sacrés mystères de la vie, p.28)

Evidemment pour que ça marche, essayez de ne pas vous trompez de papier…Et encore Bonne Année !!

Inutiles, les bonnes résolutions ?

Réponses :

Fanny Pahud

Côté Plus #3 Janvier

Journal proposé par le Parlement des Jeunes GenevoisAvec le soutien de la Ville et du Canton de Genève

Le Par lement des Jeunes Genevo i s ( P JG ) e s t u ne association ouverte à tous les jeunes du canton de Genève âgés de 15 à 25 ans. Ils sont près de 160 aujourd’hui et ont en commun la volonté de s’engager pour la jeunesse genevoise via divers projets.

Nous cherchons toujours des jeunes motivés pour écrire, illustrer ou distribuer notre journal, donc si t'as la patate, un chouïa de créativité et une bonne

dose de positive attitude...REJOINS NOUS !!

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