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Comment lâenvie est-elle nĂ©e dâadapter pour lâĂ©cran votre propre ro-man graphique ?Au dĂ©part, Laurent Boileau mâa contactĂ© pour savoir si jâavais fait le fameux voyage en CorĂ©e que jâĂ©voque Ă la fin du premier tome de Couleur de peau : Miel, Je lui ai dit que je ne lâavais pas encore effectuĂ© et il mâa demandĂ© si jâaccepterais de partir lĂ -bas avec lui dans le cadre dâun documentaire pour la tĂ©lĂ©vision. Chemin faisant, le projet a Ă©voluĂ© et on nous a suggĂ©rĂ© dâen faire plutĂŽt un long mĂ©trage pour le cinĂ©ma : en rĂ©alitĂ©, il existait dĂ©jĂ beaucoup de documentaires mettant en scĂšne des CorĂ©ens adoptĂ©s recherchant leurs origines et ce sujet nâintĂ©ressait personne du cĂŽtĂ© des chaĂźnes⊠La question sâest donc posĂ©e de la maniĂšre dâentreprendre la transposition du livre : en prises de vues rĂ©elles ou en animation ? Le rĂ©flexe naturel est dâadapter une bande dessinĂ©e en animation et un pre-mier teaser, rĂ©alisĂ© pour voir si mon dessin Ă©tait adaptable, mâa convaincu : je retrouvais mes personnages, qui Ă©taient vĂ©ritablement incarnĂ©s.
Comment sâest dĂ©finie la forme hybride de cette adaptation ?Je ne voulais pas dâune adaptation littĂ©rale de la bande dessinĂ©e, dont la narration est âen dents de scieâ : on y passe du burlesque Ă un registre dramatique, avec des Ă©lĂ©ments plus historiques, et il y a diffĂ©rents niveaux de lecture difficilement transposables au cinĂ©ma. Par contre, il me semblait intĂ©ressant dâutiliser la mĂ©taphore, par le graphisme, pour exprimer des choses plus symboliques. Je tenais beaucoup Ă ce que toutes les sĂ©quences oniriques du film soient en animation traditionnelle en 2D, comme dans la sĂ©quence de la âpomme pourrieâ, que lâon voit tomber dans le seauâŠ
Cet Ă©pisode sâappuie-t-il sur une rĂ©flexion maternelle vĂ©ridique ? Oui, je suis parti de quelque chose de factuel : ma mĂšre me lâa effective-ment dit et ce nâest pas Ă©vident de lâentendre en Ă©tant adopté⊠Si nous nous sommes permis certaines libertĂ©s, câest seulement au niveau de la chronologie : la sĂ©quence dans le supermarchĂ©, avec ma sĆur, sâest dĂ©rou-lĂ©e bien plus tard, mais les choses se sont bien passĂ©es ainsi ! Je nâai pas inventĂ© grand-chose, mĂȘme pour les besoins de la dramaturgie. Câest donc plus un film autobiographique quâun documentaireâŠ
Aviez-vous lâidĂ©e a priori dâutiliser vos films de famille ?Câest durant la phase de prĂ©paration quâon a rĂ©cupĂ©rĂ© les bandes en Super 8 et on sâest dit quâil fallait les utiliser, puisque notre dĂ©marche Ă©tait autobiographique. CâĂ©tait une histoire vraie et cela la nourrissait : lâĂ©vocation des souvenirs du narrateur passait par les sĂ©quences animĂ©es, mais aussi par les images de famille en Super 8. Un tel mĂ©lange des genres nâest pas Ă©vident Ă apprĂ©hender au niveau du montage, oĂč lâon passe de lâanimation 3D Ă lâanimation 2D, en passant par des prises de vues rĂ©elles, du Super 8 et des archives historiques.
Ces archives ancrent-elles votre histoire personnelle dans la grande Histoire ?Oui, câest ce que je souhaitais. Câest vers huit ou neuf ans que je me suis posĂ© des questions par rapport Ă mon adoption et que je me suis deman-dĂ© pourquoi la CorĂ©e, mon pays dâorigine, mâavait abandonné⊠Câest comme si ma vie avait commencĂ© dans ce petit bois, lorsque je joue Ă Guillaume Tell avec mes sĆurs. JâĂ©tais alors complĂštement intĂ©grĂ©, mais lorsque je regardais dans un miroir, je voyais un Asiatique ! Dans ma petite ville, il y avait beaucoup dâautres CorĂ©ens adoptĂ©s et quand je les croisais, je changeais de trottoir car ils me renvoyaient Ă ma propre image et Ă mon sentiment dâavoir Ă©tĂ© abandonnĂ©. Lâabandon, je lâai vĂ©cu comme une disgrĂące, une honte⊠Ma pĂ©riode de rejet a durĂ© trĂšs longtemps et jâai fait un transfert, un report dâaffectivitĂ© vers la culture japonaise. LâidĂ©e me plaisait, car le Japon Ă©tait lâennemi de la CorĂ©e et jâavais lâimpression de me venger. CâĂ©tait le dĂ©but dâune vĂ©ritable quĂȘte identitaire.
Votre façon de reprĂ©senter la CorĂ©e avant votre adoption est donc imaginaire ?Jâavais tout de mĂȘme des rĂ©miniscences, je faisais des cauchemars quand je suis arrivĂ© et je les ai reconstituĂ©s dans une sĂ©quence du film. Jâavais le souvenir dâun pavillon avec un toit trĂšs traditionnel et en faisant des recherches pour le film, on a trouvĂ© des photos de lâorphelinat tel quâil Ă©tait dans les annĂ©es 70 et je lâai reconnu ! Jâai essayĂ© de transposer dans le film ces bribes de souvenirs, ces âflashsâ.
Alors que votre bande dessinĂ©e est en noir et blanc, comment avez-vous envisagĂ© lâutilisation de la couleur ?Le livre avait Ă©tĂ© fait en traditionnel, en encre de Chine diluĂ©e. Pour le film, je voulais garder des matiĂšres aquarellĂ©es et les textures de la bande dessinĂ©e. En rencontrant Olivier May, je lui ai fait part de ces envies artistiques au niveau de la colorimĂ©trie du film. CâĂ©tait un choix radical : faire un film en couleur, certes, mais avec une dominante dâocres et de gris, Ă©ventuellement bleutĂ©s, donc selon une gamme de couleurs trĂšs restreinte.
Pourquoi nâavoir pas assurĂ© vous-mĂȘme la narration en voix off ?Jâai essayĂ©, mais je ne suis pas comĂ©dien et je me suis trouvĂ© pas bon du tout ! On me voit dans ce quâon a filmĂ© en CorĂ©e, mais partir lĂ -bas avec un gros dispositif, des techniciens et de la machinerie nâĂ©tait pas une bonne idĂ©e : on aurait dĂ» y aller camĂ©ra Ă lâĂ©paule et surtout, jâaurais dĂ» faire ce premier voyage avec ma famille⊠Le film aborde les thĂ©matiques de lâidentitĂ© et ce nâest pas parce quâon retourne dans son pays natal que lâon trouve des rĂ©ponses Ă toutes ses questions. La quĂȘte identitaire passe pour moi dâabord par le voyage intĂ©rieur et se dĂ©termine aussi Ă travers ce que lâon fait de la vie, ses actions et la famille quâon se construit⊠Je retournerai en CorĂ©e avec eux.
Lâadoption nâest donc pas le motif central du film ?Ce nâest que le point de dĂ©part du film, mais pour mieux partir sur autre chose. Les thĂ©matiques que je peux ainsi dĂ©velopper mâintĂ©ressent plus et elles sont universelles. Un ĂrythrĂ©en mâa contactĂ© en me disant quâil avait Ă©tĂ© trĂšs touchĂ© par le roman graphique, jâai Ă©tĂ© Ă©mu quâil puisse se retrouver dans mon histoire, alors quâil nâest pas corĂ©en ! Câest aussi un ârĂ©cit miroirâ pour pas mal de gens.
Que retenez-vous de cette premiĂšre expĂ©rience avec le cinĂ©ma ?Mener Ă bien ce film a Ă©tĂ© compliquĂ© et trĂšs Ă©prouvant, et pas seulement sur le plan technique. Quand je fais de la BD, je suis seul devant ma feuille de dessin et je dĂ©cide de tout. Au cinĂ©ma, on nâest pas seul et le dispositif est parfois trĂšs lourd. Ceci dit, si on est assez clair sur ce quâon veut, on arrive facilement Ă communiquer les lignes directrices et je nâai eu aucun souci avec les Ă©quipes techniques, qui se sont mises au service dâune vision. Mais il y a eu plusieurs montages, des tests qui ont fait Ă©voluer le film et au final, jâen suis satisfait ! Mais il aura fallu que je sois prĂ©sent Ă toutes les Ă©tapes de la fabrication, particuliĂšrement sur la postproduction et le montage, pour maintenir le guidon dans la bonne direction.
Quels sont dĂ©sormais vos projets ?Je veux dâabord finir le tome 3 de Couleur de peau : Miel et le tome 2 de Kyoteru, que jâai dĂ» mettre de cĂŽtĂ© pour travailler sur ce film, ce qui mâa pris quatre ans⊠Mais le cinĂ©ma reste un mĂ©dium qui mâintĂ©resse et me fascine. Et jâen referai sans doute, mĂȘme si je suis dâabord un auteur de bandes dessinĂ©es. Je travaille sur un autre projet de film, qui est au stade de lâĂ©criture, et jâai envie de continuer dans les deux domaines.
Rencontre avec Jung Le point de vue dâOlivier May, crĂ©ateur des dĂ©cors
NoĂ«l MamĂšre a toujours accueilli avec bonheur les tournages de films dans sa ville de BĂšgles.Depuis lâĂ©mergence en 2004 de âTerres Neuves la Tribuâ, ces derniers ont fortement augmentĂ©. Avec lâarrivĂ©e dâĂCLA en 2009 sur le site, la complicitĂ© sâest installĂ©e entre les diffĂ©rents acteurs. Alors, quand le directeur dâĂCLA, Patrick Volpilhac, a Ă©crit Ă NoĂ«l MamĂšre pour lui de-mander sâil Ă©tait possible de prendre en rĂ©sidence un auteur afin quâil rĂ©alise un long mĂ©trage dâanimation, le Maire, sans hĂ©sitation, a chargĂ© la SAEMCIB, amĂ©na-geur-dĂ©veloppeur du site, de lâaider dans cette dĂ©marche. Le temps de rĂ©sidence devait durer six mois⊠Finalement, la ânidificationâ a durĂ© deux ans Dans une petite maison, Jung a fait dâune chambre tapissĂ©e de papier rose, vue sur les arbres⊠son bureau ! Il a dĂ» bien se sentir dans cet endroit et le rĂ©sultat de son travail est⊠éblouissant !Ville de BĂšgles et SAEMCIB, nous sommes fiers dâavoir participĂ©, soutenu et travaillĂ© en synergie avec le Conseil RĂ©gional, via ĂCLA, pour lâaboutissement de ce beau projet devenu rĂ©alitĂ©. Il voit le jour, dans les salles de cinĂ©ma Ă partir du 6 juin. Rosa Maria Ramos
Couleur de peau : Miel, ou lâhistoiredâune belle aventureâŠ
MosaĂŻque Films cherchait une technique particuliĂšre pour ce film puisque Jung, qui est avant tout auteur de bandes dessinĂ©es, travaille de façon traditionnelle. Sa mĂ©thode est simple : crayon, papier, pinceau⊠Il fallait donc trouver la façon de lâassocier au support informatique. Je suis alors arrivĂ© sur le projet et suis parti Ă Bordeaux pour travailler avec Jung et dĂ©finir avec lui la technique la mieux adaptĂ©e Ă son film.Au dĂ©part, Jung Ă©tait plutĂŽt rĂ©ticent Ă lâoutil informatique. Il avait peur que ses dessins soient dĂ©naturĂ©s, quâune production de cinĂ©ma soit synonyme dâeffets spĂ©ciaux qui seraient une catastrophe pour son style graphique. Il ne se situe pas dans lâentertainment et je lâai rassurĂ© en lui disant dâemblĂ©e que jâĂ©tais aussi illustrateur Ă la base et que je travaillais depuis vingt ans dans le traditionnel. Je comprenais ses rĂ©serves et on sâest trĂšs bien entendus.
Je suis parti de lâidĂ©e de sâappuyer sur les documents papier et de mĂ©lan-ger les deux techniques, traditionnelle et informatique. On a imaginĂ© des outils propres Ă ce film, avec la crĂ©ation dâune banque de documents papier et de textures traditionnelles, dâombres, de hachures, de grains, dâaquarelles, de taches, etc. superposĂ©es ensuite par lâutilisation de logiciels comme Photoshop et on a rĂ©ussi Ă obtenir ce rendu spĂ©cifique, sur lequel il est trĂšs difficile de deviner si câest du papier ou de lâinforma-tique⊠Câest un travail qui nâest pas Ă©vident, car on passe Ă©normĂ©ment de temps Ă mettre en place les matiĂšres, mais ça vaut le coup : jâadore cette sensation dâoubli de la technique. Jung Ă©tait perplexe au dĂ©part, mais Ă partir du story-board, jâai fait beau-coup dâessais et de tests, et au bout de trois jours, il Ă©tait convaincu. Ensuite, lâĂ©quipe qui a Ă©tĂ© montĂ©e pour dĂ©velopper le film a suivi prĂ©ci-sĂ©ment cet ordre des choses Ă©tabli avec Jung. Et une grande amitiĂ© est nĂ©e entre nous sur cette aventureâŠ
Rencontre avec THOMAS SCHMITTProducteur â MosaĂŻque Films
Comment avez-vous pris connaissance du projet de Jung ?Laurent Boileau avait lu le roman graphique de Jung et travaillait pour nous sur des projets dâentretiens avec des auteurs de bandes dessinĂ©es, pour France TĂ©lĂ©visions (nous avions aussi fait ensemble un portrait de Franquin pour la RTBF et France 5). Il avait rencontrĂ© Jung et projetait de faire un documentaire en raccompagnant Jung en CorĂ©e. Puis petit Ă petit, leurs liens ont fait Ă©merger un projet dans lequel il y avait deux tiers de documentaire et un tiers dâanimation, qui a Ă©voluĂ©, pour finir, Ă 4/5e dâanimation !
Un film hybride, mĂȘlant diffĂ©rents types dâimage, est-il difficile Ă monter ?Par rapport Ă ce mĂ©lange de documentaire et dâanimation, jâai vite pensĂ© quâil fallait envisager de faire un long mĂ©trage de cinĂ©ma. Jung et Laurent Boileau Ă©taient ravis de se lancer dans une telle aventure et ce qui a dĂ©clenchĂ© la faisabilitĂ© du projet est lâintĂ©rĂȘt manifestĂ© par une distributrice belge, puis un producteur belge, Patrick Quinet dâArtĂ©mis, dĂšs le dĂ©part, sur la base dâun pilote et dâun synopsis. En France, France 3 CinĂ©ma a donnĂ© son accord avant quâon obtienne, trĂšs rapidement, lâAvance sur recettes. La premiĂšre RĂ©gion acceptant de sâengager sur le projet a Ă©tĂ© lâAquitaine, ce qui a Ă©tĂ© important, puisque cinq autres rĂ©gions françaises nous ont alors rejoints !
Cet engagement massif de collectivitĂ©s locales nâest guĂšre frĂ©quentâŠCâest trĂšs rare, mais câest liĂ© Ă la possibilitĂ© que le film puisse ĂȘtre fabriquĂ© en divers endroits, en fonction des Ă©tapes successives. Ce qui nous intĂ©ressait nâĂ©tait pas dâinvestir un studio dâanimation en un lieu unique, oĂč on ne pourrait pas choisir nos graphistes. Au contraire, on a montĂ© une sorte de studio virtuel, avec diffĂ©rents mini studios un peu partout en France, en Belgique et en Suisse.
Sâinstaller Ă Bordeaux Ă©tait assez Ă©vident, puisque Jung y vit depuis plusieurs annĂ©es. Câest lĂ quâil a dessinĂ© les deux tomes de Couleur de peau : Miel. Un atelier a donc Ă©tĂ© entiĂšrement consacrĂ© au film, Ă BĂšgles, et Jung y a travaillĂ© tous les dessins de rĂ©fĂ©rence : les personnages, les dĂ©cors, les couleurs, les textures, etc. On peut dire que la conception graphique du film sâest faite lĂ .
Quel a Ă©tĂ© le budget du film ?Quand on dĂ©cide de faire un film pour le cinĂ©ma, les enjeux financiers sont plus importants. Ce film sâappuie, malgrĂ© tous les partenaires, sur un budget trĂšs juste, Ă hauteur de quatre millions dâeuros, alors quâun film comme PersĂ©polis en Ă©tait Ă six et Le Chat du rabbin Ă vingt-cinq ! Mais notre pratique du documentaire et son Ă©tat dâesprit nous a permis de le mener Ă bien dans cette Ă©conomie raisonnable. Et le film a Ă©tĂ© fabriquĂ© sur un an et demi, ce qui trĂšs rapide pour un film dâanimation !
Comment ĂȘtes-vous intervenu durant les diffĂ©rentes Ă©tapes de la fabrication du film ?Avec Patrick Quinet, nous avons beaucoup accompagnĂ© le film, Ă chaque Ă©tape, parce quâil fallait trouver la bonne forme, faire naĂźtre une empathie envers les personnages, câĂ©tait trĂšs important. Nâayant pas toutes les compĂ©tences techniques nĂ©cessaires, notre directeur artistique Jean-Jacques Lonni a Ă©tĂ© une cheville ouvriĂšre, au carrefour de tout, pour pouvoir nous orienter vers les bonnes dĂ©cisions. En animation, tel ou tel choix artistique a immĂ©diatement des consĂ©quences techniques et Ă©conomiques importantes et il faut ĂȘtre trĂšs clairvoyant. Ce film est relativement collectif dans la maniĂšre dont il a Ă©tĂ© fabriquĂ©, mĂȘme si son point de vue est Ă©minemment subjectif, puisque câest celui de JungâŠ
Liste techniqueRĂ©alisation JUNG, Laurent BOILEAUAuteur graphique JUNGStoryboardeur Alexis MADRIDDirection artistique et technique Jean-Jacques LONNIAssistants rĂ©alisateurs Thierry CZAJKO, Sanghoon LEE (CorĂ©e)Musique originale Siegfried CANTOMusique originale et interprĂ©tation LITTLE COMETSupervision design personnages Ăric BRICHESupervision modeling Samuel CHAUVINSupervision modeling / set-up (figurants) Olivier DRUARTConception et supervision des dĂ©cors couleurs Olivier MAYSupervision lay out dĂ©cors AgnĂšs JON DE COUPIGNYSupervision des designs des props 3D Olivier AUQUIERSupervision animation 3D Christophe DEVAUXEffets spĂ©ciaux 3D JoĂ«l BAZSALICZAConception et supervision du compositing et rendu 3D Mauro Carraro â Ămilien DavaudSupervision animation 2D Zoltan HORVATHSupervision bancs-titres animĂ©s 2D Cyril RENAUDINDirecteur de la photographie vues rĂ©elles Remon FROMONT1er assistante image vues rĂ©elles Anne-Françoise BERSOUIngĂ©nieur du son vues rĂ©elles Dan VANBEVERChef monteur Ewin RYCKAERTConformation et Ă©talonnage MichaĂ«l CINQUINBruitage Philippe VAN LEERMontage son Quentin COLLETTE, Matthieu MICHAUXMixage Philippe CHARBONNELProducteurs Thomas SCHMITT, Patrick QUINETProducteurs associĂ©s Sibylle SEYS-SMET, Arlette ZYLBERBERG, Jean VERCOUTĂRE, Nicolas BURLET, Nicolas PICCATO, Jean-Luc DESMOND
Une production MosaĂŻque Films, ArtĂ©mis Productions / En coproduction avec France 3 CinĂ©ma, RTBF (TĂ©lĂ©vision belge), Panda Media, Nadasdy Film, Radio TĂ©lĂ©vision Suisse, Belgacom / En association avec Tax Shelter Films Funding, Casa Kafka Pictures, Casa Kafka Pictures Movie Tax Shelter empowered by Belfius / Avec la participation de France TĂ©lĂ©visions, du Centre national du cinĂ©ma et de lâimage animĂ©e et le soutien du Fonds Images de la diversitĂ© / Produit avec lâaide du Centre du CinĂ©ma et de lâAudiovisuel de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles et de VOO / Avec le soutien de la Wallonie et du Tax-Shelter du Gouvernement fĂ©dĂ©ral de Belgique / Avec le soutien de la RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur, de la RĂ©gion Poitou-Charentes, du dĂ©partement de la Charente, dans le cadre du PĂŽle Image Magelis, de la RĂ©gion Alsace, de la CommunautĂ© urbaine de Strasbourg, de la RĂ©gion Aquitaine, de la RĂ©gion Lorraine / en partenariat avec le CNC / Et le soutien de la RĂ©gion Champagne-Ardenne / DĂ©veloppĂ© avec le soutien de Media et de lâAngoa.
France â 2012 â 1h15 â Couleur â Format 1.85 â Son : Dolby SRD â Visa n°126 255
Distribution France GEBEKA FILMS
Ventes internationales WIDE MANAGEMENTTĂ©l. : 01 53 95 04 64 / www.widemanagement.com
contacts ĂCLA [email protected] // [email protected] // [email protected] // http://ecla.aquitaine.fr
JUNG
Jung est nĂ© le 2 dĂ©cembre 1965 Ă SĂ©oul, en CorĂ©e du Sud. AdoptĂ© par une famille belge en 1971, il prend le nom de Jung Henin. Il suit des Ă©tudes dâHumanitĂ©s Clas-siques (latin et mathĂ©matiques), avant dâĂ©tudier Ă lâAcadĂ©-mie des Beaux-arts de Bruxelles, en section âillustrationâ. ParallĂšlement, il fait un bref passage dans la section âdessin animĂ©â Ă la Cambre. Câest en 1987 que sa carriĂšre prend un tournant dĂ©cisif, puisquâil intĂšgre le magazine âSpirouâ. Il travaille alors quelques mois dans lâatelier dâYslaire et publie en 1991 le pre-mier des quatre tomes de Yasuda. Suivra en 1997 La Jeune fille et le vent, sĂ©rie dâheroĂŻc-fantasy dont lâunivers asiatique est un retour Ă ses origines corĂ©ennes. En 2001, il publie avec Jee-Yun KwaĂŻdan, une nouvelle sĂ©rie en trois tomes, inspirĂ©e par un conte japonais. En 2006, toujours en collaboration avec Jee-Yun, il publie Okiya, un conte Ă©rotique nippon. Le premier volume de la trilogie Couleur de peau : Miel sort en librairie en 2007. AprĂšs quelques allers-retours entre la Belgique et la ThaĂŻlande, Jung dĂ©cide de poser ses valises en France.Bandes dessinĂ©es : Yasuda (1991-1995, Ă©ditions HĂ©lyode), La Jeune fille et le vent (1997-1999, Ă©ditions Delcourt), Okiya (2006, Ă©ditions Delcourt), KwaĂŻdan (2001-2008, Ă©di-tions Delcourt), Couleur de peau : Miel (depuis 2007, Ă©di-tions Quadrants), Kyoteru (depuis 2008, Ă©ditions Delcourt), FrĂŽlements (2009, Ă©ditions Paquet).
Couleur de peau : MielUn film de Jung et Laurent Boileausortie le 6 juin 2012
SynopsisIls sont 200 000 enfants corĂ©ens dissĂ©minĂ©s Ă travers le monde depuis la fin de la guerre de CorĂ©e. NĂ© en 1965 Ă SĂ©oul et adoptĂ© en 1971 par une famille belge, Jung est lâun dâentre eux.
AdaptĂ© du roman graphique Couleur de peau : Miel, le film revient sur quelques moments clĂ©s de la vie de Jung : lâorphelinat, lâarrivĂ©e en Belgique, la vie de famille, lâadolescence difficile... Il nous raconte les Ă©vĂ©nements qui lâont conduit Ă accepter ses mixitĂ©s. Le dĂ©racinement, lâidentitĂ©, lâintĂ©gration, lâamour maternel, tout comme la famille recomposĂ©e et mĂ©tissĂ©e, sont autant de thĂšmes abordĂ©s avec poĂ©sie, humour et Ă©motion...
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ĂCLA Aquitaine, en partenariat avec lâACPA (Association des CinĂ©mas de ProximitĂ© dâAquitaine), accompagne la tournĂ©e promotionnelle du film sur le territoire aquitain avec lâorganisation dâavant-premiĂšres et de projections professionnelles Ă destination des exploitants aquitains.
(c) Stéphane Hervé
LAURENT BOILEAU
Laurent Boileau, quarante-trois ans, a travaillĂ© pendant dix ans comme chef opĂ©rateur puis comme chef monteur sur de nombreux documentaires pour la tĂ©lĂ©vision. En 1999, il passe Ă la rĂ©alisation. Il travaille bientĂŽt avec MosaĂŻque Films et sa passion pour la bande dessinĂ©e et les arts graphiques lâamĂšne Ă rĂ©aliser plusieurs films sur le âneuviĂšme artâ, notamment Les artisans de lâimaginaire (2004), Spirou, une re-naissance (2004), Franquin, Gaston et compagnie (2005) et Sokal, lâart du beau (2007). ParallĂšlement Ă son mĂ©tier de rĂ©alisateur, Laurent Boileau est chroniqueur BD sur internet.
UNE COPRODUCTION MOSAĂQUE FILMS, ARTĂMIS PRODUCTIONS | FRANCE 3 CINĂMA, RTBF (TĂLĂVISION BELGE), PANDA MEDIA, NADASDY FILM, RTS, BELGACOM | EN ASSOCIATION AVEC TAX SHELTER FILMS FUNDING, CASA KAFKA PICTURES, CASA KAFKA PICTURES MOVIE TAX SHELTER EMPOWERED BY BELFIUS | AVEC LA PARTICIPATION DE FRANCE TĂLĂVISIONS, DU CENTRE NATIONAL DU CINĂMA ET DE LâIMAGE ANIMĂE ET LE SOUTIEN DU FONDS IMAGES DE LA DIVERSITĂ | PRODUIT AVEC LâAIDE DU CENTRE DU CINĂMA ET DE LâAUDIOVISUEL DE LA FĂDĂRATION WALLONIE-BRUXELLES ET DE VOO | AVEC LE SOUTIEN DE LA WALLONIE ET DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FĂDĂRAL DE BELGIQUE, DU GOUVERNEMENT MĂTROPOLITAIN DE SĂOUL, SEOUL FILM COMMISSION, DU PROGRAMME MĂDIA DE L'UNION EUROPĂENNE | AVEC LE SOUTIEN DE LA RĂGION PROVENCE-ALPES-CĂTE D'AZUR, DE LA RĂGION POITOU-CHARENTES, DU DĂPARTEMENT DE LA CHARENTE, DANS LE CADRE DU PĂLE IMAGE MAGELIS, DE LA RĂGION ALSACE, DE LA COMMUNAUTĂ URBAINE DE STRASBOURG, DE LA RĂGION AQUITAINE, DE LA RĂGION LORRAINE _ EN PARTENARIAT AVEC LE CNC | ET LE SOUTIEN DE LA RĂGION CHAMPAGNE-ARDENNE | STUDIOS DâANIMATION FRANCETĂLĂVISIONS SIGNATURE, LA STATION, 2 MINUTES, DREAMWALL, NADASDY FILM, AMOPIX | DIRECTEUR ARTISTIQUE ET TECHNIQUE JEAN-JACQUES LONNI | LEAD STORYBOARD ALEXIS MADRID | LEAD DESIGN PERSONNAGES ĂRIC BRICHE | LEAD MODELING 3D SAMUEL CHAUVIN | LEAD DĂCORS COULEURS OLIVIER MAY | LEAD LAY OUT DĂCORS AGNĂS JON DE COUPIGNY | LEAD ANIMATION 3D CHRISTOPHE DEVAUX | LEAD COMPOSITING/RENDU MAURO CARRARO, ĂMILIEN DAVAUD | LEAD ANIMATION 2D ZOLTAN HORVATH | CHEF MONTEUR EWIN RYC-KAERT | CONFORMATION ET ĂTALONNAGE MICHAĂL CINQUIN | BRUITAGE PHILIPPE VAN LEER | MONTAGE SON QUENTIN COLLETTE, MATTHIEU MICHAUX | MIXAGE PHILIPPE CHARBONNEL | MUSIQUE ORIGINALE SIEGFRIED CANTO | MUSIQUE ORIGINALE ET INTERPRĂTATION LITTLE COMET | PRODUIT PAR THOMAS SCHMITT, PATRICK QUINET | PRODUCTEURS ASSOCIĂS SIBYLLE SEYS-SMETS, ARLETTE ZYLBERBERG, JEAN VERCOUTĂRE, NICOLAS BURLET, NICOLAS PICCATO, JEAN-LUC DESMOND | VENTES INTERNATIONALES WIDE, WIDE HOUSE
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