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Module :
Théorie des mécanismes
Pr Ahmed El Khalfi
FST Fès
Plan du cours
• Type de liaisons
• Liaisons simples et composées
• Liaisons parfaites
• Modélisation de l'effort mécanique de contact d'une liaison : torseur
cinématique et torseur statique d'une liaison. Dualité des torseurs.
Pression de contact
• Modélisation d'un mécanisme : graphe d'un mécanisme, schéma
cinématique, …
• Mécanisme de liaisons en parallèles, en série
• Introduction à la mécanique de contact
Pr. A. El Khalfi 2
L’objectif du module Théorie des mécanismes est maîtriser le
comportement d'un mécanisme afin :
• d'obtenir une précision voulue de mise en position d'une
pièce par rapport à une autre,
• d'éviter une usure prématurée, un coincement, ou un
montage impossible,
• de connaître précisément la position relative de chaque
liaison, entre elles ainsi que les torseurs d'action mécanique
correspondants.
Objectifs du module
Pr. A. El Khalfi 3
• de localiser, quand elles existent, les inconnues de liaison
(inconnues hyperstatiques) que l'on ne peut pas déterminer
uniquement par application du principe fondamental de la statique
(ou de la dynamique) à ce mécanisme.
• de proposer, éventuellement, des modifications pour rendre le
mécanisme isostatique (sans inconnue hyperstatique).
• de savoir à quelles conditions géométriques de position relative des
liaisons correspondent les inconnues hyperstatiques (le degré
d'hyperstaticité d'un mécanisme peut dépendre de sa position et
évoluer).
Pr. A. El Khalfi 4
Liaisons mécaniques
Hypothèses
Hypothèses :
• Les pièces modélisées par des solides indéformables.
• Les liaisons sans frottement donc parfaites.
• Les liaisons sans jeu donc sans mobilités parasites.
• Les liaisons à contact bilatéral, c'est-à-dire des liaisons dans
lesquelles le contact est supposé maintenu si le sens des actions
mécaniques est inversé. Cette hypothèse concerne les liaisons
ponctuelle, linéaire rectiligne et appui plan.
• Les pièces sont de masse nulle, les effets d'inertie étant nuls, on
pourra écrire le principe fondamental de la statique pour tout sous
ensemble de pièces d'un mécanisme
Pr. A. El Khalfi 6
Est-ce qu’une liaison ?• On appelle liaison mécanique l'ensemble des mouvements qui peuvent exister
entre deux solides ayant une zone commune de contact.
Montage de la
scie sauteuse :
Pour modéliser une liaison il faut tenir compte des caractéristiques technologiques
(fonctions, jeu, …) en plus des caractéristiques géométriques,
Pr. A. El Khalfi 7
Surface de contact élémentaire
Parallélépipède rectangle Cylindre Sphère
Cône Tore
Surfaces
planes
Surface
planeSurface
cylindriqueSurface
sphérique
Surface
torique
Surface plane
Surface
conique
• De point de vue géométrique, la forme de la surface de contact définit
le type de liaison entre les solides en contact.
• Les surfaces géométriques élémentaires obtenues à partir des
principaux procédés d'usinage sont : le plan, le cylindre, la sphère, …
Pr. A. El Khalfi 8
Type de contact
• Contact plan/sphère ponctuel
• Contact plan/cylindre linéaire rectiligne
• Contact plan/plan contact plan ou appui plan
• Contact cylindre/sphère linéaire annulaire
• Contact cylindre/cylindre surface cylindrique
ou pivot glissant
• Contact sphère/sphère surface sphérique ou
rotule / sphérique
Pour étudier modéliser la liaison entre solides, il faut identifier la nature
des surfaces des éléments en contact :
Rmq : Le contact surfacique peut être de type :
• plane Ex : Base de cône sur parallélépipède
• cylindrique Ex : cylindre dans cylindre (de mêmes diamètres)
• conique Ex : cône dans cône (de mêmes conicités)
• sphérique
Pr. A. El Khalfi 9
Exemples de contact
Contact sphère-plan Contact ponctuel
Zone de contact
La zone de contact est ici un point le contact est dit alors ponctuel
Contact cylindre- cylindre
Contact = un point
Zone de contact
=
Surface cylindrique
La zone de contact est une surface cylindriquePr. A. El Khalfi 10
Contact entre l’excentrique et la chape de la scie sauteuse
Exemples de contact
La surface cylindrique de l’excentrique est en contact avec la surface cylindrique de la
chape La surface de contact est surfacique cylindrique (cylindre/cylindre)
Excentrique
Chape
La surface de contact est surfacique plane (plan sur plan)
Excentrique
Chape
Pr. A. El Khalfi 11
Mouvements d'un solide libre
• Mouvement élémentaires possibles : translation et rotation
• Un solide libre dans l’espace subit au maximum six mouvements
élémentaires indépendants, appelés degré de liberté (d.d.l.)
Pr. A. El Khalfi 12
Liaison et mouvement d’un solide
De point de vue cinématique, on dit qu’il existe une liaison entre deux
solides (en contact direct ou non) à chaque fois que un ou plusieurs
mouvement (ou degrés de libertés) sont supprimés
Pr. A. El Khalfi 13
Exemple
Mobilités ou ddl Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Liaison
excentrique-chape
0 0 0 0 1 0
Pour l’assemblage de la chape et l’excentrique
de la scie sauteuse permet un seul mouvement
qui est la rotation autour de l’axe y
La liaison réalisée entre ces deux ensembles possède un seul degré de
liberté : une rotation autour de l’axe y
Pr. A. El Khalfi 14
Degré de mobilité et mouvements relatifsLe degré de mobilité subsistants dans un contact entre deux solides S1 et S2
correspondent aux mouvements relatifs indépendants autorisés au sein de ce contact :
• Aux paramètres X, Y, Z sont associés des mouvements relatifs de translation
• Aux paramètres θx, θy, θz sont associés des mouvements relatifs de rotation
Dans la base R, six mvts peuvent donc être mis en évidence:
• 3 rotations Rx, Ry et Rz autour d’axes parallèles respectivement à (ox), (oy) et (oz)
• 3 translations Tx, Ty et Tz dans les directions respectives (ox), (oy) et (oz)
Pr. A. El Khalfi 15
Vitesses de pivotement et roulement
Soient les solides 1 et 2 en contact ponctuel en M et en mouvement l’un
par rapport à l’autre.
Le torseur cinématique entre 2 et 1 a pour expression en M :
𝜏𝑀2∕1 =Ω2∕1
𝑉2∕1(𝑀, 𝑛 2 1, 𝑡 2 1) : Repère local dans le plan tangent 𝜋
Le vecteur rotation peut s’écrire :
Ω2∕1 = Ω𝑝,2∕1𝑛 2 1 + Ω𝑟,2∕1 𝑡 2 1
• Ω𝑝,2∕1: Vitesse de pivotement
• Ω𝑟,2∕1: Vitesse de roulement
𝜋: plan tangent en M aux deux
solides et la normale au plan P
en M
Pr. A. El Khalfi 16
Conditions de maintien de contact
• Condition cinématique de maintien du contact : Il faut que la vitesse
soit constamment contenue dans le plan 𝜋 , c.à.d. :
𝑉𝑀,2∕1. 𝑛 2 1 = 0
• Condition de roulement sans glissement :
𝑉𝑀,2∕1 = 0
Pr. A. El Khalfi 17
Surfaces axoides
• Dans ce cas, le point M appartient à l’axe central du torseur
cinématique du mouvement de S2/S1. Comme il n’y a pas de
glissement, l’axe central est aussi l’axe instantané de rotation de S2
par rapport à S1, est porté par cet axe dans le plan π
• Le lieu des positions successives de l’air sur chacun des solides
définit les "surfaces axoïdes"
• La vitesse de glissement étant nulle
mais il peut y avoir roulement des
deux solides l’un sur l’autre.
Pr. A. El Khalfi 18
Type de contact et imperfections du contact
Contact unilatéral / Contact bilatéral
- Contact unilatéral est un contact est un contact qui varie dans le temps;
Exemple : un livre posé sur une table. Le livre peut être :
• posé (il y a contact avec la table)
• ou enlevé (pas de contact avec la table)
On parle alors de contact unilatéral
- Techniquement, s’il y a impossibilité d’enlever le livre de la table alors
le contact devient contact bilatéral ou contact permanent
Pr. A. El Khalfi 20
Imperfections du contactLe contact réel entre solides peut faire apparaître des imperfections :
défauts micro et macro-géométriques, rugosité, problème de forme, ..
Autres imperfections possibles : déformations dues aux efforts,
frottement qui entraîne de l’usure et des pertes d’énergies
Pr. A. El Khalfi 21
Jeu dans un contact de solides
• Les jeux sont nécessaires au bon fonctionnement du mécanisme.
• les jeux sont nécessaires au montage et ils autorisent des petits
déplacements radiaux et angulaires.
• Les jeux interdisent donc une coïncidence parfaite des surfaces, par
conséquent les jeux constituent une imperfection.
Pr. A. El Khalfi 22
Contact réel / contact parfait
La difficulté de prendre en compte tous ces
imperfections dans le calcul des mécanismes nous
conduit à considérer : le modèle de liaison parfaite
Pr. A. El Khalfi 23
Liaisons simples
Une liaison simple est obtenue par le contact de deux surfaces
simples : plan, cylindre, sphère
Les surfaces de contact sont appelées : surfaces fonctionnelles
Pr. A. El Khalfi 24
Liaisons composées
Une liaison composée est obtenue par une association cohérente de
plusieurs liaisons élémentaires :
Association Appui plan + Linéaire
rectiligne + Ponctuelle liaison
complète
Association linéaire annulaire
+Appui plan liaison pivot
Association rotule +
ponctuelle liaison
sphérique à doigt
Association appui
plan+Linéaire
rectiligne liaison
glissière
Pr. A. El Khalfi 25
Pr. A. El Khalfi 26
Liaisons directes / indirectes
• Une liaison directe est une liaison qui n’implique que les solides
concernés par le contact.
• Une liaison indirecte nécessite des éléments technologiques (éléments
de construction : boulons, goupilles, …) pour assurer le contact.
Exemple : La liaison d'encastrement
entre les pièces 1 et 2 est garantie par
l’ensemble vis-écrou 3
Pr. A. El Khalfi 27
Eléments de construction
Pr. A. El Khalfi 28
Pr. A. El Khalfi 29
Liaisons parfaites
Liaison parfaite
Une liaison entre solides est dite parfaite lorsque on vérifie les hypothèses
suivantes :
• les possibilités de mouvement relatif sont étudiées à partir des
surfaces de contact géométriquement parfaites.
• les surfaces de contact permettent un jeu fonctionnel nul.
• le contact entre solides est supposé sans frottement.
Pr. A. El Khalfi 31
Modélisation d’une liaison parfaite
Une liaison parfaite est régie par une ou plusieurs équations de type :
• Géométrique si elle relie des paramètres géométriques non
indépendants : x (déplacement) et q (rotation)
• Mécanique si elle relie des composantes de forces ou de couples en
faisant intervenir les lois de certaines résistances passives : adhérence
ou frottement, résistance au roulement, résistance de l’air,...
• Cinématique si elle relie les vitesses entre elles : pignons, roulements
sans glissement,...
Pr. A. El Khalfi 32
Torseur cinématique d'une liaison
AA
cV
)2/1(
APVV AP
Une liaison peut être paramétré par un torseur cinématique :
A : centre de la liaison
En utilisant la loi de distribution des vitesses :
Le torseur cinématique en un point P quelconque est :
APVVAAPP
Résultante du torseur
Moment du torseur
Pr. A. El Khalfi 33
Hypothèses :
• Le contact S1/S2 est parfait; ni adhérence,
ni frottement
• La force élémentaire 𝑑 𝑓 de l'effort (21)
est perpendiculaire à la surface élémentaire
ds entourant le point de contact P
• L'action mécanique résultant du contact
S2/S1 est modélisée par le torseur statique
Torseur mécanique d'une liaison
AS
S
AA
sfdAP
fd
M
R
)12(
A : centre de la liaison
Pr. A. El Khalfi 34
En utilisant la loi de distribution des moments :
APRMM AP
APR
R
M
R
M
R
AAPP
SfdR
avec
Le torseur statique en un point P quelconque est :
Pr. A. El Khalfi 35
En résumé :Torseurs cinématique et mécanique
.
Pr. A. El Khalfi 36
Dualité des torseurs cinématique et mécanique
.
• Pour une liaison parfaite les phénomènes de frottement et de
dissipation sont négligés
• La puissance développée par les actions mécaniques de liaison est
donc nulle
• Ceci implique que le co-moment des torseurs cinématique et
mécanique est nul :
On déduit :
On dit que les deux torseurs cinématique et
mécanique sont réciproques ou dualesPr. A. El Khalfi 37
Conséquence
.
On considère :
• Nombre d'inconnues (Ns) statiques par liaison est : Ns ≤6
• Nombre d’inconnues cinématiques (Nc) ou degré de mobilité (ddl) par
liaison est : Nc ≤6
• Les nombre Ns et Nc sont indépendants
• L'équation du co-moment :
𝑉𝑥 𝑅𝑥 + 𝑉𝑦 𝑅𝑦 + 𝑉𝑧 𝑅𝑧 + 𝜔𝑥 𝑀𝑥 + 𝜔𝑦 𝑀𝑦 + 𝜔𝑧 𝑀𝑧 = 0
Chacun des 6 monômes doit être nul, il suffit donc que l'un des deux
termes du monôme soit nul. On déduit que : Ns+Nc=6
• Les torseurs cinématique et mécanique sont réciproques, on peut donc
formuler la proposition suivante : Là où il n'existe aucune action
mécanique transmissible il y a possibilité de mouvement
Pr. A. El Khalfi 38
Liaisons normalisées
Nature du contact :Surface cylindrique + appui plan
yx
zZ
x y
z
x y
z
Degrés de liberté
0
0
0 0
0
Rx
1-Liaison pivot
Liaison pivot d’axe x
Pr. A. El Khalfi 40
Exemples de liaison pivot
Pr. A. El Khalfi 41
Exemple
Arbre épaulé dans un alésage
Pr. A. El Khalfi 42
Exemples
Pr. A. El Khalfi 43
Z
x yx
z
X
Y
x y
z Z
Degrés de liberté
Tx
Ty
0
Rx
Ry
Rz
Le contact est ponctuel
de type sphère-plan
2-Liaison ponctuelle
Pr. A. El Khalfi 44
x y
z
Degrés de liberté
Tx
Ty
0
Rx
0
Rz
Z
x y
z
yx
z
Nature du contact : Ligne
3-Liaison linéaire rectiligne
Liaison linéaire rectiligne de normale z d’axe x
Pr. A. El Khalfi 45
Exemple
• Systèmes de bridage de pièces cylindriques (exemple Vé
réglable)
• Le contact entre les plans du vé et la pièce cylindrique à
usiner est un contact linéique.
Pr. A. El Khalfi 46
yx
z
x y
z
Degrés de liberté
Tx
0
0
Rx
Ry
Rz
Z
x y
z
Le contact est une ligne
circulaire de type sphère-cylindre
4-Liaison linéaire annulaire d’axe x
Pr. A. El Khalfi 47
Exemple
Roulement à rotule : Permet un rotulage important, ils
sont montés par paire pour réaliser une liaison pivot, dont
un des roulements est libre axialement dans l’alésage.
Pr. A. El Khalfi 48
x y
z
Degrés de liberté
Tx
Ty
0
0
0
Rz
Z
x yx
z
y
z
Le contact est plan de type Plan-
Plan de normale Z
appui plan de normale Z
5-Liaison appui plan de normale Z
Pr. A. El Khalfi 49
yx
zZ
x y
z
x y
z
Degrés de liberté
0
0
0 Rz
Ry
Rx
6-Liaison rotule
Le contact est sphérique de type
sphère-sphère Rotule
Pr. A. El Khalfi 50
7-Liaison à doigt
Pr. A. El Khalfi 51
Le contact est une surface cylindrique
de type cylindre-cylindre
Liaison pivot glissant d’axe x
yx
zZ
x y
z
x y
z
Degrés de liberté
Tx
0
0 0
0
Rx
8-Liaison pivot glissant
Pr. A. El Khalfi 52
Exemple
Pr. A. El Khalfi 53
Nature du contact :Surface hélicoïdale
x y
z
Degrés de liberté
Tx
0
0 0
0
Rx
yx
zZ
x y
z
9-Liaison hélicoïdale
Liaison hélicoïdale d’axe x
Liaison hélicoïdale apparaît entre deux solides, si au cours de leurs mouvements relatifs, les deux solides peuvent glisser et tourner selon une même droite commune.
Pr. A. El Khalfi 54
• Le degré de liberté est 1
• Torseur cinématique: { wx,0,0 ; Vx,0,0 } en tout point de l'axe (A,x) avec Vx=k wx
• Torseur mécanique : { 0 ,Y,Z ; 0,My,Mz } en tout point de l'axe (A,x) avec X=k Mx
Pr. A. El Khalfi 55
Exemple
Etau ou Vis à billes
La translation et la rotation sont proportionnelles
et possèdent une direction commune
Les deux mouvements sont conjugués
Pr. A. El Khalfi 56
yx
zZ
x y
z
x y
z
Degrés de liberté
Tx
0
0 0
0
0
10-Liaison glissière d’axe x
Le contact est surfacique de type
surface-surface planes sécantes
Pr. A. El Khalfi 57
Exemple
Pr. A. El Khalfi 58
Type de contact
NOM DE LA LIAISON SURFACES GENERALEMENT ASSOCIEES A L'ASSEMBLAGE DEFINIE PAR
Pivot Cylindre creux / Cylindre plein + plan \ plan.
Cylindre creux / Cylindre plein + contact ponctuelSon axe de rotation
Glissière 1 paire de plans non parallèles (ou plus) / 1 paire de plans
Plan / Plan + contact linéiqueSon axe de translation
Hélicoïdale Filetage / taraudageSon axe de translation et de rotation conjuguées
Pivot glissant Cylindre creux / Cylindre pleinSon axe de rotation et de translation
Appui plan Plan / Plan Sa normale au plan
Rotule Sphère creuse / sphère pleine Son centre
Linéaire rectiligne Plan et arête
Plan et génératrice de cylindre
La normale au plan.+
La direction de la droite de contact
Linéaire circulaire Sphère et cylindre
Son axe de translation+
Son centre
Ponctuelle Plan et sphère
Plan et pointe de cône
Sa normale au plan de contact
Pr. A. El Khalfi 59
Liaison complète ou Encastrement
De point de vue cinématique, une liaison complète n’autorise aucun
degré de mobilité entre deux solides en contact direct ou indirect
Liaison Complète
Pr. A. El Khalfi 61
Liaison complète par adhérence
• Surfaces assurant la MIP : Surfaces planes
• Eléments assurant le MAP : Boulon H - Vis H
• Surfaces assurant la MIP :
Surfaces cylindriques
• Eléments assurant le MAP :
Boulon
• Surfaces assurant la MIP : Surfaces cylindriques
• Eléments assurant le MAP : Ecrou et rondelle à encoches
MIP : MIse en Position - MAP : MAintien en Position Pr. A. El Khalfi 62
Eléments de construction
Ecrous
Rondelle
Boulons
Pr. A. El Khalfi 63
Vis
Pr. A. El Khalfi 64
Liaison complète par obstacle
• Surfaces assurant la MIP : Surfaces
cylindriques
• Eléments assurant le MAP : Goupille
cylindrique montée serrée
• Surfaces assurant la MIP : Surface
cylindrique + surface plane
• Eléments assurant le MAP : Clavette
parallèle+ rondelle+ vis
Lorsque l’adhérence ne suffit plus pour transmettre l’effort, le plus souvent, on
ajoute au dispositif réalisant les fonctions techniques 1 et 2, un élément dont
l’unique objectif est de transmettre l’effort en s’intercalant comme obstacle
Goupille
Pr. A. El Khalfi 65
Goupilles & clavettes
• Goupille cylindrique exigent des usinages avec des
ajustements très précis
• Goupille conique : La forme conique permet le maintien de
la goupille dans son logement par "coincement«
• Goupille cannelée : Goupillage économique. Le plus
souvent, trois cannelures à 120°, assurent le maintien par
déformation élastique.
• Goupille élastique : Goupillage économique. Obtenue par
enroulement d’une tôle d’acier, elle se maintien dans son
logement par déformation élastique.
Le rôle des goupilles est d’assurer une liaison complète par obstacle
Pr. A. El Khalfi 66
Une clavette est une pièce qui a pour fonction de lier en rotation deux
pièces (liaison de moyeux)
Clavette
Une clavette
Pr. A. El Khalfi 67
• Clavette parallèle : Le logement (rainure) peut être à bouts
droits ou à bouts ronds, le second étant plus onéreux.
• Clavette disque : Fraisage de l’arbre très simple donc peu
onéreux
Pr. A. El Khalfi 68
Les cannelures
Les cannelures permettent de réaliser une liaison complète et de
transmettre des couples importants
Véritables clavettes taillées dans l’arbre
Pr. A. El Khalfi 69
Les formes spéciales
Pas de pièce supplémentaire pour réaliser l’obstacle, les deux pièces à
assembler possèdent des formes autres que cylindriques de révolution.
• Surfaces assurant la MIP : Embout carré + Surface plane (épaulement)
• Eléments assurant le MAP : Rondelle + Ecrou H
Pr. A. El Khalfi 70
Liaisons complètes permanentes
Assemblage par ajustement serré
Montage par
presse
Pr. A. El Khalfi 71
Liaison complète : la soudure
• De tous les procédés de base d’assemblage, le soudage est l’un des plus
important, il existe de nombreuses méthodes pour souder deux pièces.
• Lorsqu’un métal d’apport de composition différente des deux pièces à
assembler est utilisé, on ne parle plus de soudage, mais de brasage.
Soudage en angle : 1- Métal
de base, 2- Cordon de
soudure, 3- Source
d'énergie, 4- Métal d'apport
Pr. A. El Khalfi 72
Liaison complète : Le collage
L’ajustement entre les pièces à coller doit être précis. C’est un procédé
rapide
Pr. A. El Khalfi 73
Pr. A. El Khalfi 74
Pr. A. El Khalfi 75
Exemples de liaisons complètes indémontables
Pr. A. El Khalfi 76
Résumé de liaisons
Liaisons normalisées
Pr. A. El Khalfi 78
Liaisons normalisées
Pr. A. El Khalfi 79
Liaisons normalisées
Pr. A. El Khalfi 80
Modélisation de mécanisme
Exemples
Moteur
Plateforme
CompresseurCardan
Pompe Equilibreuse
HondaGrinder
Scie
Pr. A. El Khalfi 82
Un mécanisme
Un mécanisme est un ensemble de pièces mécaniques reliées entre elles
par des liaisons cinématiques dans le but de réaliser une ou plusieurs
fonctions
Un mécanisme est doté :
• d'éléments {q1} menant ou pièces d’entrée qui permettent d'animer le
mécanisme et lui fournissent l’énergie motrice nécessaire
• d'éléments {q2} menés ou pièces de sortie par lesquelles l’énergie sort du
mécanisme
• d'éléments {q3} liés au bâti (éléments de fixation)
Pr. A. El Khalfi 83
Un mécanisme
On distingue deux types de mécanismes :
• Les mécanismes de transmission d'effort sans mvt où le mvt
d’entrée et le mvt de sortie sont de même nature Mécanisme
de positionnement (exemple : montage d'usinage)
• Les mécanismes de transformation de mvt où le mvt d’entrée et
le mvt de sortie sont différentsMécanisme de transmission
de mouvement (exemples : réducteur, bielle-manivelle)
Pr. A. El Khalfi 84
• Un signal d'entrée ou de sortie peut être une grandeur physique :
effort, vitesse, fréquence, impulsions, …
Fonctionnel d'un mécanisme
• La fonction d'un mécanisme est de transformer les signaux d'entrée
(mvt ou autres) en signaux de sortie.
Mécanisme
e(t)
s(t)
L'aspect fonctionnel d’un mécanisme se concrétise par une "loi d'entrée-
sortie" qui peut être une relation géométrique, cinématique, mécanique ou
énergétique, … entre les paramètres d'entrée et de ceux sortie :
Loi E/S : s(t)=f(e(t))Pr. A. El Khalfi 85
Modélisation d’un mécanisme
Modéliser un mécanisme, c’est :
• Concevoir un système mécanique doté d’une fonction particulier.
• Proposer des solutions d’amélioration sur un système mécanique
existant pour le rendre plus perfectionné.
• Il est plus souvent difficile de réaliser en une seule liaison la fonction
souhaitée. Généralement, il est nécessaire de combiner plusieurs
liaisons élémentaires pour ale but souhaitée.
Pr. A. El Khalfi 86
Exemple de mécanisme : Borne réglable
Structurer l'ensemble de ses pièces par l'intermédiaire de liaisons afin de
rendre la borne réglable opérationnel pour un travail précis
BORNE RÉGLABLE
Pour réaliser ce mécanisme, il faut :
• Comprendre d'abord le fonctionnel du mécanisme
• Réaliser une étude rigoureuse de l’équilibre de tout le mécanisme
vue
assembléevue
éclatée
Pr. A. El Khalfi 87
Accouplements : mécanisme ou pas ?
Les accouplements sont des éléments de liaison entre un arbre moteur et un
arbre récepteur et ils permettent de compenser les défauts d’alignement des
arbres reliés.
• Les accouplement ne sont pas des mécanismes car ils ne comportent
que deux éléments et ils sont incapables de transformer un mouvement
• Leur vitesse de sortie est inférieure ou égale à leur vitesse d’entrée
(embrayage, coupleur)
• Les efforts appliqués à l’élément d’entrée sont transmis sans
changement à la sortiePr. A. El Khalfi 88
Exemple d'application des accouplements
Pr. A. El Khalfi 89
Analyse des mécanismes
Analyser un mécanisme : c'est proposer des solutions de calcul
cinématique, mécanique ou énergétique entre les différents
éléments d’entrée et de sortie du mécanisme
Pour calculer un mécanisme, trois approches sont proposées :
• Approche cinématique : mettre en évidence les mouvements relatifs
des composants du mécanisme
• Approche mécanique (ou statique) : mettre en évidence les efforts
mécaniques pour étudier l'équilibre de chaque composant
• Approche énergétique : mettre en évidence les puissances transmises
par le mécanisme
Pr. A. El Khalfi 90
Classe d'équivalence ou groupe cinématique
• Les éléments d’un système mécanique
n’ayant pas de mouvements relatifs
entre eux, définissent ce qu'on appelle :
Classe d'équivalence.
• Chaque élément d'un mécanisme ne
peut-être que dans une et une seule
classe d'équivalence
• L'ensemble des classes d'équivalences forme le mécanisme entier.
• Les classes d'équivalence sont connus en théorie des mécanismes par
GROUPES CINÉMATIQUES" ou "SOUS-ENSEMBLES
CINÉMATIQUES" et elles représentent des entités cinématiques
indépendantes du mécanisme,
Pr. A. El Khalfi 91
Graphe des liaisons d'un mécanisme
Soit un mécanisme composé de
Ns groupes cinématiques et Nl
liaisons
Le graphe des liaisons est une représentation
graphique dans laquelle les groupes cinématiques
(sommets) sont reliés par les différentes liaisons
possibles (lignes) :
Pr. A. El Khalfi 92
Exemple mécanisme : un vélo
Classes d'équivalences :
• 0 : le sol
• 1 : roue avant
• 2 : Roue arrière
• 3 : Fourche + guidon
• 4 : Cadre + selle
Liaisons :
• L1 : liaison ponctuelle de au point A de normale z
• L2 : liaison ponctuelle de au point B de normale z
• L3 : liaison pivot d’axe (C, y)
• L4 : liaison pivot d’axe (D, y)Pr. A. El Khalfi 93
Graphe d’une borne réglable
Embase : {3, 6, 7, 4, 8 }
Vis de manœuvre : {5 }
Après avoir dénombré les différentes classes
d'équivalences, on affecte les liaisons mécaniques qui
les relient entre elles. A chaque contact entre deux
classes, il y a une liaison. Le résultat de l'étude sur
l'exemple le graphique ci-dessus :
Cale : {1 }
Pion : {2 }
Pr. A. El Khalfi 94
Exclus des classes d'équivalence, les éléments de construction (boulons,
rivets, goupilles, roulements, ressorts, ….) et les pièces déformables tels
que :
Pr. A. El Khalfi 95
Schéma cinématique minimal
• Le schéma cinématique est une représentation graphique dans laquelle les sommets décrivent les liaisons et les lignes représentent solides du mécanisme.
• Un schéma cinématique est dit "minimal" lorsque le graphe cinématique ne représente que les groupes cinématiques (pas tous les solides) avec les liaisons du mécanisme
Pr. A. El Khalfi 96
Pourquoi un schéma cinématique ?
Le schéma cinématique :
• peut être représenté en 2D ou en 3D
• représente le comportement cinématique du mécanisme
• permet d’aider le concepteur à comprendre le fonctionnement du
mécanisme et visualiser le paramétrage du mécanisme
• permet de faciliter le calcul des torseurs cinématiques et
mécaniques du mécanisme
Pr. A. El Khalfi 97
x
y
METHODE D’ELABORATION
ETAPE 1 : REPERER LES GROUPES CINEMATIQUES
ETAPE 2 : ETABLIR LE GRAPHE DES LIAISONS
31
2 4
ETAPE 3 : IDENTIFIER LES LIAISONS ENTRE LES GROUPES
Glissière
Hélicoïdale
PivotPivot
glissant
ETAPE 4 : CONSTRUIRE LE SCHEMA CINEMATIQUE MINIMAL
- Choisir un point de vue de représentation (plan x,y)
- Repérer la position relative des liaisons (au centre du contact réel)
Plus besoin du plan…
Construction d’un schéma cinématique
Pr. A. El Khalfi 98
Schéma cinématique
METHODE D’ELABORATION
ETAPE 1 : REPERER LES GROUPES CINEMATIQUES
ETAPE 2 : ETABLIR LE GRAPHE DES LIAISONS
31
2 4
ETAPE 3 : IDENTIFIER LES LIAISONS ENTRE LES GROUPES
Glissière
Hélicoïdale
PivotPivot
glissant
ETAPE 4 : CONSTRUIRE LE SCHEMA CINEMATIQUE MINIMAL
- Choisir un point de vue de représentation (plan x,y)
- Placer les liaisons sur les points identifiés
précédemment
- Repérer la position relative des liaisons (au centre du contact réel)
- Relier les liaisons entre elles en
respectant les blocs (couleurs)
- Terminer l’habillage du schéma
Plus besoin du plan…
Glissière
Hélicoïdale
Pivot
glissantPivot
Les classes d'équivalence sont représentées
par des traits qui symbolisent les "jonctions
matière" entre les différentes liaisons
Pr. A. El Khalfi 99
Graphe des liaisons et schéma cinématique
Pr. A. El Khalfi 100
Exemple de mécanisme : Serre-jointLe serre-joint est un outil permettant de maintenir en position
(d'immobiliser) une ou plusieurs pièces entre elles afin de leur apporter
une modification comme : soudage, collage, perçage, ….
Pr. A. El Khalfi 101
Structure d'un mécanisme
Les mécanismes spatiaux :
• Les axes de rotation sont
quelconques
• les éléments se meuvent dans
l’espace
Les mécanismes sphériques :
• Tous les axes de rotation sont
concourants,
• les éléments n’effectuent que des
rotations
Les mécanismes plans :
• Les axes de rotation sont parallèles
• les mouvements des éléments sont
coplanaires et normaux aux axes de
rotation.
Pr. A. El Khalfi 102
Classification des mécanismes
Hypothèses de travail
Pour modéliser un système mécanique ou mécanisme, on utilise le plus
souvent les hypothèses suivantes :
• Les pièces du mécanisme sont considérés indéformables
• Les liaisons entre pièces solides sont sans jeu
• Les surfaces de contact entre pièces solides sont géométriquement
parfaites
• Le contact entre différents pièces solides sont de type : plan, sphère,
cylindre, hélicoïde, …
Un mécanisme modélisé dans ces conditions est appelé : Modèle
cinématique
Pr. A. El Khalfi 104
Chaine fermée d’un mécanisme
Une chaine fermée est un chemin fermé extrait d'un graphe qui part
d'un sommet et y revient sans passer plus d'une fois par un même
sommet
Une chaîne est dite complexe
lorsque elle est constituée de
plusieurs cycles
Pr. A. El Khalfi 105
Cyclomatique d’un mécanisme
• Le nombre cyclomatique g d’un mécanisme est le nombre de
cycles indépendants que constitue le graphe cinématique.
• La théorie des graphes montre que le nombre g ne dépend que
du nombre Nsolides des groupes cinématique et du nombre
Nliaisons de liaisons :
𝜸 = 𝑵𝒍𝒊𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏𝒔 – 𝑵𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒆𝒔 + 𝟏
Pr. A. El Khalfi 106
Exemple
• Les deux chaînes fermées indépendantes sont : 1-2-5-1 et 2-3-4-5-2
• Il existe une troisième chaîne fermée, 1-2-3-4-5-1, mais déduite des
deux précédentes.
• Le nombre cyclomatique définit le nombre minimal de chaîne à
étudier pour décrire le mécanisme.
𝑵𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒆𝒔 = 𝟓 𝒆𝒕 𝑵𝒍𝒊𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏𝒔 = 𝟔 𝜸 = 𝟐
Pr. A. El Khalfi 107
Mécanisme à cycles
Exemple : Le mécanisme "Réducteur" présenté ci-dessous par son
schéma cinématique et son graphe des liaisons qui montre un seul cycle :
On parle de mécanisme à cycles lorsque le graphe des liaisons vérifie :
• Le nombre de cyclomatique du mécanisme est supérieur à zéro
• Chaque sommet du graphe des liaisons appartient au moins à un cycle
•L(1/0)= "liaison pivot "
•L(2/0)= "liaison pivot "
•L(1/2)="contact ponctuel"
Pr. A. El Khalfi 108
Mécanisme à seul cycle
Un mécanisme en chaîne fermée est un mécanisme à un seul cycle et
n'ayant pas de groupe cinématique en dehors de la chaîne
𝑁𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒𝑠 = 𝑁𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠
Pr. A. El Khalfi 109
Mécanisme à graphe complexe
Un mécanisme est dit complexe lorsque le graphe des liaisons vérifie :
• Le nombre cyclomatique est supérieur à zéro
• Le graphe comporte au moins un solide ne fait partie d'aucun cycle
Mécanisme : Borne réglable :g=6-5+1=2
Le faite que le solide 5 n’appartient à aucun cycle, ceci n'affecte pas le
nombre cyclomatique, puisqu’il apporte à la fois un sommet et une liaison
Pr. A. El Khalfi 110
Mécanisme à chaîne ouverte
Un mécanisme à chaine ouverte est un mécanisme dont le graphe des
liaisons est de nombre cyclomatique nul
Exemple : Cas des bras articulés utilisés en robotique
Pr. A. El Khalfi 111
Mobilité ou DDL d'un mécanisme
• La mobilité d’un mécanisme est le nombre minimal de paramètres
indépendants nécessaires pour décrire sa cinématique.
• La mobilité d'un mécanisme n’est pas égale à la somme des mobilités
de chacune de ses liaisons.
• Le graphe des liaisons peut être utilisé pour déterminer la mobilité et
les paramètres indépendants du mécanisme.
• Pour un mécanisme à chaines fermés, il est possible d’écrire des
équations supplémentaires de fermeture (d'après théorie des graphes)
permettant de réduire le nombre de mobilité du mécanisme
Pr. A. El Khalfi 112
Modélisation des mécanismes
à chaines fermées
Analyse géométrique
Pour l'étude géométrique d'un mécanisme en boucle fermée, il suffit
d'écrire la relation vectorielle reliant les points caractéristiques de chaque
solide
Cette relation vectorielle projetée sur le repère de travail, permet d’écrire
3 équations scalaires reliant les différents paramètres géométriques du
mécanisme. Pour d'un mécanisme plan (2D), le nombre d’équation se
réduit à deux.
Oi étant le point caractéristique du solide Si
Pr. A. El Khalfi 114
Analyse cinématique
• La cinématique est l'étude des mouvements possibles entre
solides sans tenir compte des causes qui les provoquent
• Hypothèse : Eléments du mécanisme sont des solides
indéformables ou groupes cinématiques
• Un groupe cinématique (par abus on l'appelle solide
indéformable) correspond à un groupe de pièces n'ayant pas
mvt entre elles au cours du fonctionnement normal, appelées
Groupes de pièces cinématiquement lié ou groupes
cinématiques
Pr. A. El Khalfi 115
Détermination du nombre d'équations
• Les chaînes fermées indépendantes du mécanisme étant dénombrées
• le mécanisme est déterminé par l'application de la loi de bouclage
cinématique appliquée sur chacune des chaînes :
• c : torseur cinématique
• e : indice de la chaine fermée
• i : indice des éléments de la chaine fermée
Pour un cycle e, on a :
𝑖
𝜏𝑐 𝑖 (𝑖 + 1) 𝑒 = 0
Pr. A. El Khalfi 116
• Il y a autant d'équations torsorielles indépendantes que de
chaînes fermées indépendantes.
• Pour un mécanisme de g chaines fermées, le nombre Nc
d’équations cinématiques à résoudre est :
𝑁𝑐 = 6 𝛾
Car chaque chaine fermée possède 6 équations cinématiques (6 composantes).
Pr. A. El Khalfi 117
Exemple
L'exemple ci-dessous présente deux chaines fermées :
• 𝜏 𝐿1 + 𝜏 𝐿2 + 𝜏 𝐿5 = 0• 𝜏 𝐿2 + 𝜏 𝐿3 + 𝜏 𝐿4 + 𝜏 𝐿5 = 0
Au total :
𝑁𝑐 = 6𝛾 = 6 𝑥 2= 12 équations à résoudre
Si l'on somme les 2 équations précédentes, on obtient :
𝜏 𝐿1 + 𝜏 𝐿2 + 𝜏 𝐿3 + 𝜏 𝐿4 + 𝜏 𝐿5 = 0qui correspond à la troisième chaîne fermée trouvée, 1-2-3-4-5-1
Nsolides=5 et Nliaisons=6 g=2
Chaînes fermées
indépendantes :
1-2-5-1 et 2-3-4-5-2
Pr. A. El Khalfi 118
Système d’inconnues cinématiques d’une chaine fermée
Le nombre d'inconnues cinématiques 𝐼𝑐 d'un mécanisme est la somme des
mobilités de chacune des liaisons présentes dans le mecanisme :
Si Rang[NC]=IC implique la solution du système est nulle, on a alors :
• tous les paramètres cinématiques sont nuls
• le mécanisme forme une structure rigide; aucun mvt n'est possible
Le système des équations
cinématiques peut s'écrire :
Pr. A. El Khalfi 119
La mobilité ou d.d.l. d'un mécanisme est le nombre de mouvements
indépendants que permet le mécanisme. Elle est calculée par la relation :
Mobilité ou d.d.l d'un mécanisme
Rang (Nc)m
=
h
Nc
Ra
ng
(N
c)
Ic
Ic
0
m = IC - Rang[NC]
h = NC – Rang[NC]
m = IC - Rang[NC]
m ≥ 0
Rang[NC] ≤ min(IC,NC)
Nombre
d'équationsNombre
d'inconnues
Pr. A. El Khalfi 120
Mobilité, c’est quoi exactement ?
Paramètres d'entrée du
mécanisme
Un mécanisme peut posséder plusieurs mobilités ou au contraire aucune
auquel cas il est immobile
La mobilité m d'un mécanisme correspond généralement aux paramètres
d'entrée du mécanisme permettant de construire la loi entrée-sortie du
mécanisme
Pr. A. El Khalfi 121
• La mobilité utile 𝑚𝑢 est le nombre de mouvements à fournir (via un
actionneur, par exemple) au mécanisme pour le mettre en mouvement
• La mobilité interne 𝑚𝑖 est le nombre de mouvements indépendants ne
faisant intervenir aucun des paramètres d'entrée-sortie
Mobilité utile et mobilité interne
• La mobilité du mécanisme est :
𝑚 = 𝑚𝑢 + 𝑚𝑖
• Les mobilités utile et interne relèvent de l'interprétation
technologique que l'on donne aux différents mouvements possibles
trouvés au sein du mécanisme
• La théorie des mécanismes seule ne permet pas de faire de
distinction !
Pr. A. El Khalfi 122
Mécanisme : Bielle- manivelle –piston
• mu =1
• mi = 0
• Mobilité : m=1
Pr. A. El Khalfi 123
Indice de mobilité d'un mécanisme à chaines fermé
L’indice de mobilité d'un mécanisme à chaines fermées est défini par la
relation : 𝐼𝑐 −𝑁𝑐
Le nombre [𝐼𝑐 −𝑁𝑐] est un entier relatif, peut être positif ou négatif
Pr. A. El Khalfi 124
Liaisons parallèles et liaisons en série
Liaisons en parallèle
Une chaine de liaisons entre deux solides est dite "en parallèle" si chacune
des liaisons permet de relier directement les deux solides.
Le graphe traduisant cette
définition a la forme suivante :
Dans ce cas, on a égalité des torseurs cinématiques
𝝉𝒄 𝑳𝟏 = 𝝉𝒄 𝑳𝟐 = ⋯ = 𝝉𝒄 𝑳𝒏
Pr. A. El Khalfi 126
Liaison équivalente pour une chaine à liaisons en parallèles
Une liaison est dite équivalente à un ensemble de liaisons cinématiques en
parallèles situées entre les solides Sp et Sq s'elle autorise le même
mouvement relatif Sp/Sq que chacune des liaisons.
𝝉𝒄 𝒑 ∕ 𝒒 𝑳𝒆𝒒 = 𝝉𝒄 𝑳𝟏 = 𝝉𝒄 𝑳𝟐 = ⋯ = 𝝉𝒄 𝑳𝒏
Le torseur cinématique de la liaison équivalente est :
Pr. A. El Khalfi 127
Liaisons en série
Une chaine de n liaisons est dite "en série" s’elles réalisent entre les
solides Sp et Sq une chaine ouverte de liaisons disposées l'une à la suite de
l'autre par l'intermédiaire de (n-1) solides
Le graphe traduisant cette définition a la forme suivante :
Pr. A. El Khalfi 128
Liaison équivalente pour une chaine à liaisons en série
Une liaison est dite équivalente à un ensemble de liaisons cinématiques en
série situées entre les solides Sp et Sq s'elle autorise le même mouvement
relatif Sp/Sq que l'ensemble des liaisons.
𝝉𝒄 𝒑 ∕ 𝒒 𝑳𝒆𝒒 = 𝝉𝒄 𝑳𝟏 + 𝝉𝒄 𝑳𝟐 +⋯+ 𝝉𝒄 𝑳𝒏
Le torseur cinématique de la liaison équivalente est :
Pr. A. El Khalfi 129
Bouclage cinématique d'une chaine fermée
Une chaine est fermée si les deux solides extrêmes sont reliés directement
entre eux par une liaison
Le graphe traduisant cette définition a la forme suivante :
Relation du bouclage cinématique
𝝉𝒄 𝑳𝟏 + 𝝉𝒄 𝑳𝟐 +⋯+ 𝝉𝒄 𝑳𝒏 = 𝟎
Le torseur cinématique de la liaison équivalente est :
Pr. A. El Khalfi 130
Applications
Calcul d'une chaine en série
Le mécanisme ci-dessous présente 2 liaisons positionnées en série:
• L1 : une liaison rotule
• L2 : une liaison plane
𝐴𝐵 = 𝑎𝑦 + 𝑏𝑧
Déterminer la nature de la liaison équivalente
R(A,x,y,z) est un repère ortho. lié
au corps S1 de la pompe
Pr. A. El Khalfi 132
Solution
L1 la liaison rotule (centrée en A) entre
le solide S1 et S2
L2 la liaison plane (centrée en B) entre
le solide S1 et S0 (le bâti)
𝜏𝑐(1/2) 𝐿1/𝐴 =
𝜔𝑥1 0𝜔𝑦1 0
𝜔𝑧1 0
𝐴
𝜏𝑐(1/2) 𝐿2/𝐵 =
0 𝑉𝑥2
0 𝑉𝑦2
𝜔𝑧2 0
𝐵
Exprimons les torseurs cinématiques de chacune des liaisons au
même point (par exemple le point A) :
𝑉 (𝐴) = 𝑉𝑥2
𝑉𝑦2
0
𝑉 (𝐵)
+ 00𝜔𝑧2
Ω L2
⋀ 0−𝑎−𝑏
𝐵𝐴
= 𝑉𝑥2 + 𝑎𝜔𝑧2
𝑉𝑦2
0
𝜏𝑐(1/2) 𝐿2/𝐴 =
0 𝑉𝑥2 + 𝑎𝜔𝑧2
0 𝑉𝑦2
𝜔𝑧2 0
𝐴
Pr. A. El Khalfi 133
Les 2 liaisons sont positionnées en série, la relation fermeture
cinématique du système mécanique s’écrit donc :
𝜔𝑥 𝑉𝑥𝜔𝑦 𝑉𝑦𝜔𝑧 𝑉𝑧
𝐴
=
𝜔𝑥1 0𝜔𝑦1 0
𝜔𝑧1 0
𝐴
+
0 𝑉𝑥2 + 𝑎𝜔𝑧2
0 𝑉𝑦2
𝜔𝑧2 0
𝐴
𝜏𝑐(1/2) 𝐿𝑒𝑞/𝐴 = 𝜏𝑐(1/2) 𝐿1/𝐴 + 𝜏𝑐(1/2) 𝐿2/𝐴
𝜔𝑥 𝑉𝑥𝜔𝑦 𝑉𝑦𝜔𝑧 𝑉𝑧
𝐴
=
𝜔𝑥1 𝑉𝑥2 + 𝑎𝜔𝑧2
𝜔𝑦1 𝑉𝑦2
𝜔𝑧1 + 𝜔𝑧2 0
On déduit :
Le torseur présente cinq inconnues cinématiques non nulles, avec trois
degrés de liberté en rotation et 2 degrés de liberté en translation La
liaison équivalente est une liaison ponctuelle
Pr. A. El Khalfi 134
y
z
S2 :
Arbre
S1 :
Alésage
S3 :
Clavette• L1 : appui plan de normale (ox)
• L2 : appui plan de normale (ox)
• L3 : encastrement
• L4 : pivot glissant d'axe (oy)O
Calcul d’un assemblage avec clavette
Calculer la liaison équivalentePr. A. El Khalfi 135
Corrigé
𝜏𝑐(1/3) 𝐿∗ = 𝜏𝑐(1/3) 𝐿1 = 𝜏𝑐(1/3) 𝐿2 =
𝜔𝑥 00 𝑉𝑦0 𝑉𝑧
𝑂
Les liaisons appui-plan L1 et L2 sont en parallèles et ont la même normale
(ox), le torseur cinématique de la liaison équivalente s'écrit :
• Torseur de la liaison L3 : 𝜏𝑐(3/2) 𝐿3 =
0 00 00 0
𝑂
• Torseur de la liaison L4 :
𝜏𝑐(1/2) 𝐿4 = 0 0𝜔𝑥4 𝑉𝑦4
0 0
𝑂
La chaine étant fermée avec des liaisons L1 , L2 , L3 et L4 qui sont en série
la loi cinématique de fermeture s'écrit donc :
𝜏𝑐(1/3) 𝐿∗ + 𝜏𝑐(1/3) 𝐿3 + 𝜏𝑐(1/3) 𝐿4 = 0
Pr. A. El Khalfi 136
On déduit :
𝜔𝑥 00 𝑉𝑦0 𝑉𝑧
𝑂
+ 0 00 00 0
𝑂
= 0 0𝜔𝑥4 𝑉𝑦4
0 0
𝑂
On a donc :
Leq est une liaison glissière de direction (oy)
𝜔𝑥 = 0 0 = 00 = 𝜔𝑥4 𝑉𝑦 = 𝑉𝑦4
0 = 0 𝑉𝑧 = 0
𝑂
• On constate que deux équations de type (0=0) ne servent pas à la
résolution du mécanisme
• Ces deux équations définissent le nombre d'hyperstatisme du
mécanisme on dit que le degré d'hyperstatisme du mécanisme est
égal à 2
• Le nombre d'hyperstatisme définit le nombre de degré de liberté pour
garantir un montage et un fonctionnement sans contraindre le
mécanismePr. A. El Khalfi 137
Hyperstatisme / isostatismed'un mécanisme
Un mécanisme hyperstatique / isostatique
• Un mécanisme est dit hyperstatique lorsque les liaisons
cinématiques du mécanisme interdisent de façon surabondante
des degrés de liberté en vue d’obtenir les mouvements de sortie
attendus.
• Un mécanisme est dit isostatique lorsque les liaisons
cinématiques du mécanisme interdisent de façon optimale des
degrés de liberté en vue d'obtenir les mouvements de sortie
attendus.
• Un système en chaîne ouverte est toujours isostatique
Pr. A. El Khalfi 139
Hyperstatisme d'un mécanisme dans le système des inconnus cinématiques
L'hperstatisme h d'un mécanisme est le nombre de conditions
géométriques et/ou dimensionnelles qu'il faut imposer au mécanisme
pour que celui-ci fonctionne correctement :
• Lorsque h = 0, on qualifie le système d’isostatique.
• Lorsque h > 0, on qualifie le système d’hyperstatique.
m = IC - Rang[NC]
h = NC – Rang[NC]
Pour un mécanisme à chaines fermées le système des inconnues
cinématiques s’écrit :
Pr. A. El Khalfi 140
Exemple d’interprétation de l’hyperstatismeIl s'agit d'un mécanisme constitué de deux pièces de géométrie parfaite.
Pour que le mécanisme fonctionne correctement, il faut que :
• les axes des deux alésages soient parallèles deux conditions
géométriques.
• l’entraxe des deux cylindres du solide 1 soit le même que l’entraxe des
deux alésages du solide 0 1 condition dimensionnelle
Il faut donc imposer 3 conditions Degré d’hyperstatisme est 3
La pièce 1 est guidée par
rapport à la pièce 0 par deux
liaisons "pivot glissant"
Pr. A. El Khalfi 141
Exemple
En éliminant certaines liaisons (mobilité) le mécanisme devient enfin
hyperstatique
Pr. A. El Khalfi 142
Mécanisme hyperstatique et isostatique ?
Mécanisme isostatique
• Bonne connaissance des surfaces de contact
• Montage facile
• Cotation simplifiée
• Fabrication aisée
Mécanisme hyperstatique
• Rigidité
• Stabilité
Calcul : L=1400 , D=20 , F = 1 kN
• Isostatique : flèche = 34mm
• Hyperstatique : flèche = 9 mmPr. A. El Khalfi 143
Avantages et inconvénients des mécanismes hyperstatiques
- Pour un mécanisme hyperstatique :
• Chaque hyperstaticité correspond à une contrainte
géométrique forte.
• La mise en position des pièces doit être plus précise pour
permettre le montage.
Le système est alors plus rigide
- La contrepartie des mécanismes hyperstatiques est qu’ils
sont plus difficiles à réaliser et donc plus coûteux.
Pr. A. El Khalfi 144
Remarque
• Un mécanisme hyperstatique est souvent plus rigide qu'un
mécanisme isostatique, ce qui est un facteur de précision de
position d'une pièce par rapport à une autre.
• Une telle construction est généralement employée pour des
mécanismes de transmission d'actions mécaniques
importantes.
Pr. A. El Khalfi 145
• Lors de la conception d’un mécanisme d’hyperstaticité h, il faut
prendre des précautions pour mettre en place les h conditions
géométriques à respecter : coaxialité, distance, parallélisme,
perpendicularité, ….
• La recherche du degré d'hyperstatisme étant faite sur un schéma
où les liaisons sont parfaites où les frottement et les jeu sont
négligeables et les solides sont indéformables.
• Pour construire un mécanisme réellement hyperstatique, le
constructeur doit interpréter les conclusions de l'étude théorique
faite en fonction des solutions technologiques envisagées : le
solide est-il réellement rigide, le jeu du modèle de liaison est-il
réellement négligeable, …
Difficultés des mécanismes hyperstatiques
Pr. A. El Khalfi 146
Avantages et inconvénients des mécanismes isostatiques
Avantages :
• Un système isostatique est plus économique puisqu’il n’est pas
nécessaire de lui imposer des contraintes géométriques coûteuses.
• Il est possible de quantifier les inconnues de liaison permettant ainsi
de dimensionner les différents composants du mécanisme.
• Il est plus facile à réaliser du point de vue des contraintes
dimensionnelles et géométriques
• Se prête facilement aux calcul mécanique
Inconvénients :
• Il est souvent moins rigide qu’un mécanisme hyperstatique
Pr. A. El Khalfi 147
Calcul de l'hyperstatisme d'un mécanisme
Le degré d’hyperstatisme h d'un mécanisme est déterminé par :
h = NC - Rang[NC]
Le degré d'hyperstatisme est :
h ≥ 0 , en effet
Rang[NC] ≤ min(IC,NC)
Par un calcul cinématique, si on a :
𝜔𝑥 = 0 0 = 00 = 𝜔𝑥4 𝑉𝑦 = 𝑉𝑦4
0 = 0 𝑉𝑧 = 0
𝑂
Nc=6 Rang[Nc]=4 h=2Pr. A. El Khalfi 148
• Si h0 : Le mécanisme est dit hyperstatique Il y a donc
dépendance entre les équations issues du bouclage cinématique
(équations sous forme 0=0)
• Si h=0 : Le mécanisme est dit isostatique les 6 équations
issues du bouclage cinématique sont indépendantes
Pr. A. El Khalfi 149
Le degré de mobilité m et le degré d'hyperstatisme h d'un mécanisme sont
liés par la relation :
En résumé Formules de mobilité
m – h =IC - NC = IC-6g
• IC : le nombre d'inconnues cinématiques
• Nc : nombre d'équations cinématiques (=6g)
• g : le nombre de cylomatique du mécanisme
o Mécanisme à une boucle
m – h = IC - 6
o Mécanisme plan
m – h = IC - 3 g
o Indice de mobilité du mécanisme
mc= m - h= IC - NC
Pr. A. El Khalfi 150
o Le système du bouclage cinématique :
m = IC - Rang[NC] et h = NC – Rang[NC]
Pr. A. El Khalfi 151
Approche statique des mécanismes
Approche statique
On considère le mécanisme de graphe cinématique suivant :
On appelle action mécanique toute cause susceptible :
• de maintenir un corps au repos
• de créer un mouvement
• de déformer un corps
• Ns : Nombre de sommets
(pièces) du graphe
• NL : Nombre de lignes
(liaisons) du graphe
Pr. A. El Khalfi 153
Nombre d'équations & d'inconnues
L'approche statique consiste à étudier le mouvement ou l'équilibre
de chacune des pièces du mécanisme par rapport à un référentiel
(par exemple :la Bâti)
• Nm : Nombre d'équations
Nm = 6 (Ns-1)
Pour le mécanisme étudié on
dénombre Ns-1 solides
Pr. A. El Khalfi 154
Torseur des actions mécaniques transmissibles d'une liaison
AS
S
AA
sfdAP
fd
M
R
)12(
• Le contact S1/S2 est parfait : aucune
adhérence et ni frottement
• La force élémentaire df de l'effort (21)
est perpendiculaire à la surface élémentaire
ds entourant le point de contact P
• L'action mécanique résultant du contact
S2/S1 est modélisée par le torseur statique t
A : centre de la liaison
Pr. A. El Khalfi 155
En utilisant la loi de distribution des moments :
APRMM AP
APRM
R
M
R
AAPP
0
SfdRavec
Le torseur statique en un point P quelconque est :
Pr. A. El Khalfi 156
L'hypothèse des liaisons parfaites entraine que le torseur des actions
mécaniques transmissibles et le torseur cinématique sont
réciproques :
Hypothèse de liaison parfaite
Pour une liaison parfaite e donnée à k inconnues cinématiques
6-k inconnues d'actions mécaniques transmissibles
𝜏𝑐(𝑖/𝑗) 𝑒 . 𝜏𝑠(𝑗 → 𝑖) 𝑒 = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑒
Pr. A. El Khalfi 157
Système d'équations
L'équilibre étant établit pour chaque solide, le système d'équations s'écrit :
Forces dynamiques
Poids - Couple ou effort, moteur ou
résistant - actions externes ou internes
dues à des éléments déformables - ...
Le nombre Im :
• est le nombre d'inconnues d'actions mécaniques transmissibles par les
liaisons du mécanisme.
• est la somme des inconnues d'actions mécaniques transmissibles par
chacune des liaisons.Pr. A. El Khalfi 158
Exemple
A0
0
0
1
1
11
Z
Y
X
s
B0
0
0
2
2
22
Z
Y
X
s
Liaison rotule Liaison rotule
Equilibre au point A
2
2
21
21
21
2
2
2
2
2
1
1
121
2
2
2
2
2
)12(22
0
0
000
0
0
0
0
0
0)()(
lY
lZ
ZZ
YY
XX
lY
lZ
Z
Y
X
Z
Y
X
lY
lZ
l
Z
Y
X
BARBMAM
AsAs
Posons : l=AB
Il y a 5 équations utiles et 6 inconnues
Le système est hyperstatique de degré 1
Cette équation ne peut être
utilisée (elle correspond à la
mobilité du système)
y
xz
Pr. A. El Khalfi 159
On constate que :
• Le système comporte 5 équations avec six inconnues
• le Rang est égal à 5
• Il faut donc fixer un paramètre pour pouvoir calculer les autres
On dit alors que le système est hyperstatique de degré 1
• Le système comporte une équation surabondante de forme (0=0)
• Cette équation représente la mobilité du mécanisme (m=1)
Pr. A. El Khalfi 160
Mécanisme isostatique
• Un mécanisme est isostatique si le PFD suffit à déterminer
toutes les inconnues des liaisons
• Le mécanisme isostatique est un mécanisme dont les
liaisons réduisent les mobilités pour obtenir la cinématique
désirée
Pr. A. El Khalfi 161
Exemple
A0
0
0
1
1
11
Z
Y
X
s
B0
0
00
2
22
Z
Ys
Liaison rotuleLiaison
pivot-glissant
Equilibre au point A
2
2
21
21
1
2
2
2
2
1
1
121
2
2
2
2)12(22
0
0
00000
0
0
0
0
0
0
0
)()(
lY
lZ
ZZ
YY
X
lY
lZ
Z
Y
Z
Y
X
lY
lZ
l
Z
YBARBMAM
AsAs
Posons : l=AB
y
xz
Cette équation ne peut être
utilisée (elle correspond à la
mobilité du système)
Il y a 5 équations pour 5 inconnues de
liaisonMécanisme isostatique
S1 S2
Pr. A. El Khalfi 162
Hyperstatisme - isostatisme
- Un système mécanique est isostatique si le nombre d'inconnues
statiques est égal au nombre d'équations indépendantes issues du
P.F.D
- Un système est hyperstatique si le nombre d'inconnues des
liaisons Im est supérieur au nombre Rang(Nm) d'équations
indépendantes :
h=Rang(Nm)-Im
Pr. A. El Khalfi 163
Résolution d'un mécanisme hyperstatique
Dans le cas d'un mécanisme hyperstatique, la résolution du
problème statique, à l’aide seulement du P.F.D, est impossible.
On propose :
• rendre le système isostatique
• utiliser des équations supplémentaires : relations géométriques,
lois sur le frottement, compatibilité cinématique, …
• utiliser des hypothèses simplificatrices : mécanisme plan,
composantes négligées, …
• garder le système hyperstatique et trouver un autre moyen pour
calculer les efforts
• garder le système hyperstatique et s’assurer que les inconnues
hysperstatiques soient négligeables
Pr. A. El Khalfi 164
Quelle approche faut-il privilégier ?
Pour une recherche de mobilité et de degré d'hyperstatisme,
l'approche cinématique est à privilégier car :
• Les grandeurs manipulées sont observables et mesurables
• Le nombre d'équations à manipuler est en général bien
inférieur à celui obtenu par l'approche statique
L'approche statique est privilégiée pour dimensionner les
composants d'un mécanisme, il suffit de connaître les torseurs
d'actions mécaniques transmissibles par les liaisons.
Pr. A. El Khalfi 165
Degré d'hyperstatisme
Le système d'équation s'écrit sous la forme :
Le degré d'hyperstatisme h d'un mécanisme est :
h = Im - Rang[Nm]
Le nombre h est toujours positif car Rang[Nm] ≤ min(Im,Nm)
avec
Rang[Nm] ≤ min(Im,Nm)
Pr. A. El Khalfi 166
Mobilité d'un mécanisme
La mobilité d'un mécanisme peut aussi être défini comme :
m = Nm - Rang[Nm]
Le nombre m exprime le nombre d'équations de forme (0=0) ne
servant pas à la résolution pour l'équation homogène associée
Rang (Nm)h
=
m
Nm
Ra
ng
(N
m)
Im
Im
Eff
orts
ext
Pr. A. El Khalfi 167
Relation utile
𝑂𝑛 𝑑é𝑑𝑢𝑖𝑡 ∶ 𝑚 − ℎ = 6(𝑛 − 1) − 𝐼𝑚
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑗, 𝑜𝑛 𝑎 ∶ Icj + Imj = 6
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑛 𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠, 𝑜𝑛 𝑎 ∶ Icj + Imj n
j= Ic + Im = 6n
On déduit finalement que :
m− h = 6(n− 1) − Im = Ic − 6
• Cette formule est utile pour calculer le degré d’hyperstatisme d'un mécanisme
connaissant sa mobilité et la nature de ses liaisons.
• Par contre, pour identifier les inconnues hyperstatiques dans le système, il faut
obligatoirement dresser tout le système et détecter les inconnues incalculables.
𝑚− ℎ = 𝑁𝑚 − 𝑅𝑎𝑛𝑔(𝑁𝑚) − 𝐼𝑚 − 𝑅𝑎𝑛𝑔(𝑁𝑚) = 𝑁𝑚 − 𝐼𝑚
𝑂𝑟 𝑁𝑚 = 6 (𝑛 − 1)
Pr. A. El Khalfi 168
Indice de mobilité
On a :
mC = Nm-Im= 6 (NS-1)-(6NL-IC)= IC- 6(NL-NS+1) =IC-NC
𝑁𝑚 = 6(𝑁𝑠 − 1)
𝐼𝑚 = 𝐼𝑚𝑒
𝑁𝐿
𝑒
= (6− 𝐼𝐶𝑒)
𝑁𝐿
𝑒
= 6𝑁𝐿 − 𝐼𝐶
L'indice de mobilité est :
Pr. A. El Khalfi 169
Résumé
L’étude cinématique et l’étude statique conduisent à la
même valeur de l’indice de mobilité à condition
qu’il y ait dualité entre le torseurs cinématiques et
ceux des efforts transmissibles des liaisons. Cette
dualité est acquise lorsque les liaisons sont parfaites
Pr. A. El Khalfi 170
En résumé
Approche cinématique Approche dynamique
Nombre de pièces d'un
mécanisme
Ns
Nombre de liaisons Nl
Nombre cyclomatique g=Nl-Np+1
Nombre d'équations Nc=6g Nm=6(Ns-1)
Nombre d'inconnues Ic Im
Indice de mobilité Ic - Nc Nm - Im
Mobilité d'un mécanisme m = IC - Rang[NC] m = Nm - Rang[Nm]
Degré d'hyperstaticité h = NC - Rang[NC] h = Im - Rang[Nm]
Approche globale Ic - Nc = m - h Nm - Im = m - h
Pr. A. El Khalfi 171
Modèle cinématique
Pr. A. El Khalfi 172
Méthode générale de résolution d'un problème de statique
Pr. A. El Khalfi 173
Mécanisme à chaine ouverte
Mécanisme à chaine ouverte• Un mécanisme peut être à chaine ouverte, c’est-à-dire le graphe des
liaisons n’est pas bouclé, c’est généralement le cas des manipulateurs
et robots.
• Un graphe est dit ouvert s'il existe un ou plusieurs sommets par
lesquels ne passe aucun cycle
Pr. A. El Khalfi 175
Chaîne ouverte : Une chaine de
liaisons est dite ouverte s'il n'existe pas
de boucle. En partant du bâti, on va de
solide en solide jusqu’au solide final.
Un mécanisme à chaîne ouverte de solides
est, le plus souvent, un robot. Le premier
solide étant le bâti et le dernier l'élément de
préhension ou pince.
Pr. A. El Khalfi 176
Etude statique d’une chaine ouverteSupposons que la chaine ouverte ci-contre soit dans une
configuration d’équilibre
Etudions successivement l’équilibre des sous-ensembles :
𝑆𝑛 , 𝑆𝑛, 𝑆𝑛−1 , 𝑆𝑛, 𝑆𝑛−1, 𝑆𝑛−2 , … , 𝑆𝑛, 𝑆𝑛−1, … , 𝑆1
Le sous-ensemble 𝑆𝑛, … , 𝑆1 est soumis
• au torseur mécanique 𝜏𝑠𝐿𝑛 par la liaison 𝐿𝑛
• à l’action des efforts extérieurs 𝜏𝑒𝑥𝑡
L’équilibre du sous-ensemble 𝑆𝑛, … , 𝑆1 permet d’écrire :
𝜏𝑠𝐿𝑛 = 𝜏𝑒𝑥𝑡
Pr. A. El Khalfi 177
Même raisonnement est valable pour les sous-ensembles :
𝑆𝑛, 𝑆𝑛−1 , 𝑆𝑛, 𝑆𝑛−1, 𝑆𝑛−2 , … , 𝑆𝑛, … , 𝑆1
A l’équilibre :
• 𝜏𝑠𝐿𝑒𝑞 𝑆𝑛,𝑆𝑛−1 = 𝜏𝑒𝑥𝑡
• 𝜏𝑠𝐿𝑒𝑞 𝑆𝑛,𝑆𝑛−1,𝑆𝑛−2 = 𝜏𝑒𝑥𝑡
• …
• 𝜏𝑠𝐿𝑒𝑞 𝑆𝑛,…,𝑆1 = 𝜏𝑒𝑥𝑡
Pr. A. El Khalfi 178