CR light conférence Livre Blanc Institut G9+ du 1er juillet avec NKM

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  • 8/14/2019 CR light confrence Livre Blanc Institut G9+ du 1er juillet avec NKM

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    Paris, le 1 er juillet 2009 Spcial Prospective TIC 2010-2015 1

    Les TIC l'horizon 2015 : Garder le cap pour rebondir11 ides du Livre Blanc G9+ pour la France

    Introduction de la ConfrenceNathalie KOSCIUSKO-MORIZET

    Secrtaire dEtat charge de la Prospective du Dveloppement de lEconomie Numrique

    Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET salue, en ouverture de son intervention, le Livre blanc G9+ quisinscrit dans une dmarche long terme et dont la logique est comparable celle du web 2.0. Elle seflicite, par ailleurs, quune plate-forme participative accompagne la prsentation du document. Lamthode de travail qui a prsid sa mise en uvre lui parat particulirement instructive etexemplaire tant en termes de prospective que de dploiement de lconomie numrique. Dailleurs, lesonze propositions que contient le Livre blanc tmoignent de la fcondit de cette mthode et delexistence dun nouvel espace public. En effet, relve Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Internet,

    possde le charme particulier de rendre possible ce quelle appelle la rflexion partage : il est unenouvelle agora , c'est--dire un nouvel espace dchanges et de discussion. Le Livre blanc ycontribue parce quil a permis de mettre en harmonie des ides et des avis qui, parfois, pouvaient servler divergentes. En revanche, elle ne partage pas lavis selon lequel, son laboration est le fruitdun laboratoire dchanges et de rflexion : cette expression lui semble inadapte, car elle peuttre associe une certaine forme de confinement. Elle ne correspond pas la ralit de lexercice,tant la diversit du panel a t vaste et tant lexercice a t important.

    Aux yeux de la Ministre, lintrt du Livre blanc G9+ rside dans le fait quil permet dapprcier lesforces et les faiblesses de la France dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et dela communication et dans lconomie numrique. Cette valuation est dautant plus importante que laFrance possde de srieux atouts : elle dispose, tous les maillons de la chane numrique, dunnombre important de partenaires performants bien positionns, quil sagisse des contenus ou deslogiciels, notamment. Son Ministre conduit une politique globale de rduction de la fracturenumrique . Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET voque ensuite les deux outils qui sont porteurs de larflexion initie par le Livre blanc G9+. Le premier outil est le plan de relance initi par leGouvernement et qui inclut un volet numrique. Le second est le projet demprunt national : celui-ciintgrera galement un volet numrique. Pour conclure son propos, la Ministre a rappel que les TICtraversent lensemble du tissu conomique et offrent de formidables moyens pour innover, semoderniser et retrouver le chemin de la croissance. Le dfi numrique suppose autant dedvelopper de nouveaux usages des TIC, que de moderniser, d'adapter les usages existants.

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    Prsentation du Livre blanc G9+

    Jean-Franois PERRETAnimateur du cycle Prospective du G9+

    Prsident de lAssociation des ingnieurs de lENSEEIHT Vice-prsident du cabinet Pierre Audoin Consultants

    Jean-Franois PERRET dcrit le contexte dans lequel le Livre blanc G9+ a t labor et le rletrs important jou par le groupe Prospective du G9+. Les onze propositions sont directementissues des dbats organiss en 2007 et 2008 par celui-ci. Elles ambitionnent dimaginer le futur desmodles industriels des technologies de l'information et de la communication lhorizon 2015 aubnfice de l'Economie Franaise. Ces onze propositions sont les suivantes :

    Secteur "SSII" poursuivre les efforts dindustrialisation des services ; prenniser les perspectives des champions franais en facilitant des restructurations lchelle

    europenne ; consolider le fort tissu des PME du secteur SSII en favorisant linnovation, la spcialisation et laproximit client ;

    Secteur "Oprateurs Telecom" acclrer les priorits en matire dinfrastructure du plan pour lconomie numrique ; faciliter le rle des oprateurs franais dans les invitables consolidations europennes et

    susciter quelques champions de lintgration verticale ;

    Secteur "Editeurs de Logiciels" faciliter lmergence de nouveaux champions franais de ldition de logiciels mondiale dans

    quelques domaines dexcellences ; consolider les points forts ; dvelopper la capacit intrinsque des diteurs pour la mutation vers le Saas ;

    Actions "Transverses" favoriser les usages qui sont rellement au cur de lavenir des technologies de l'information et

    de la communication ; la solidarit sectorielle peut galement sexprimer dans des consolidations au plan mondial, face

    aux gants nord-amricains ou aux industriels des pays mergents ; dvelopper les usages en mettant les technologies de l'information et de la communication au

    service de chaque secteur.

    Jean-Franois PERRET a estim que la grande majorit de ces ides constituent vritablement destendances lourdes qui rythmeront, lorsque viendra la reprise tant attendue, le dveloppement desindustries TIC voire qui lacclreront.

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    Table ronde

    Participaient cette table ronde :

    Bernard CHARLES, Directeur gnral Dassault Systmes ; Yseulys COSTES, Prsidente Directrice gnrale 1000 mercis ; Jean-Philippe COURTOIS, Prsident de Microsoft International ; Pascal LAGARDE, Directeur gnral CDC Entreprises ; Jean MOUNET, Vice-prsident de Sopra Group, Prsident de Syntec Informatique ; Bruno MENARD, Directeur des Systmes dinformation du Groupe Sanofi Aventis, Prsident du

    CIGREF ; Jean-Philippe VANOT, Directeur excutif Innovation marketing de France Tlcom Orange.

    La table ronde tait anime par Philippe GRANGE, journaliste.

    linvitation de lanimateur, les intervenants ont pralablement indiqu de quoi ils entendaient, ce soir,parler. Yseulys COSTES a prcis quelle voquerait ce que lon appelle le monde internet et saconvergence avec le monde des mobiles. Bernard CHARLS voquera la force des mondes virtuelsqui, selon ses propres termes, permettent de rver et dimaginer de solutions qui nexistent pas .Pascal LAGARDE exposera son exprience la tte de CDC Entreprises, laquelle est une filiale de laCDC qui investit dans plus de 210 fonds dinvestissement franais, dont presque une centaine defonds capital risque. Jean-Philippe COURTOIS parlera quant lui de lunivers du logiciel, quil jugetre le levier pour de nouveaux usages et un acclrateur dinnovation. Jean MOUNET voqueraprincipalement son exprience la tte de Sopra Group qui est la fois une SSII et un diteur delogiciels. Bruno MENARD a indiqu que son propos concernera le CIGREF, qui runit les DSI de 130socits ou organisations publiques. In fine, Jean-Philippe VANOT s'appuiera sur le rle dunoprateur de tlcommunications dans le dveloppement des nouveaux services de demain et sacontribution leur conceptualisation et leur dveloppement.

    Quels sont les effets de la crise 2009 sur les TIC et leur futur ?

    Jean-Philippe VANOT considre que la crise actuelle est trs profonde : il en veut pour preuve leralentissement de la croissance des services dans les tlcommunications, ceci depuis plusieursmois. La crise constitue cependant galement une excellente opportunit car elle oblige les acteursconomiques faire preuve doptimisation et dinnovation.

    Jean MOUNET, pour sa part, compare la crise actuelle au Tour de France : dans les tapes demontagne, la slection est impitoyable : les meilleurs se distinguent lorsque les mdiocres seffondrent. Il en est de mme en matire conomique : lorsque la situation est satisfaisante, rien nedistingue alors vritablement les meilleures entreprises des moins performantes. Ds que la crisesurvient, les meilleures socits se distinguent des plus fragiles.

    Pour Jean-Philippe COURTOIS, chez Microsoft, la crise sest traduite par une hausse du budget deR&D qui est pass de huit neuf milliards de dollars entre les annes 2008 et 2009.

    Bernard CHARLS juge que la crise permet de prendre conscience de limportance du facteur environnemental et de linadquation des capacits dinnovation avec la progressive volution desmodes de consommation. Le dfi relever est celui de lanticipation : les pays qui se dveloppentrapidement nont aucune raison de ne pas dcouvrir ceux que les autres nont pas connu les annespasses. Ils doivent inventer lavenir.

    Bruno MENARD a rappel que, pour les DSI, la crise est dabord sociale, car elle impacte la plupartdes quipes informatiques. Elle constitue cependant une vritable occasion pour les DSI doptimiser laproductivit des socits au sein desquelles ils travaillent. Mais lamlioration de la productivit passedabord par la capacit des entreprises financer leur dveloppement : quand viendra la fin de lacrise, certaines socits se seront renforces, grce leurs investissements, quand dautres nyauront pas survcu.

    Yseulys COSTES a rappel que la crise actuelle est impressionnante dans la mesure o elle modifie

    les comportements, par exemple dans le choix des terminaux qui sont utiliss.

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    Jean MOUNET constate que la crise actuelle est diffrence de la prcdente parce que lesopportunits d'affaires subsistent. En 2000, les tuyaux taient vides. Ce nest pas le cas cette fois-ci.Jean-Philippe COURTOIS confirme le propos de Jean MOUNET : Microsoft na ainsi jamais autantvendu de X Box par exemple.

    Philippe GRANGE invite ensuite les intervenants se livrer un exercice de prospective moyen terme (2012).

    Selon Jean-Philippe VANOT, les entreprises, pour sortir de la crise, devront avoir nou despartenariats qui, dans certains cas, dboucheront sur des phnomnes de consolidation.

    Pour sa part,Bruno MENARD considre, quen 2012, les notions ( la mode) deSaaS et de cloud computing auront disparu car ces notions auront, cette date, prouv quelles ne rpondaient pas auxattentes des entreprises. En 2012, les interlocuteurs privilgis seront de petits acteurs quisappuieront sur des acteurs de poids pour linfrastructure. Leur rponse sera particulire selon lessecteurs et les clients sur lesquels et auprs desquels ils interviendront.

    Jean-Philippe COURTOIS rappelle que les dpenses publicitaires mondiales reprsentent 500milliards de dollars en 2008, la publiciton-line en reprsentant prs de 45%. Cette part devraitdoubler dici trois quatre ans. Elle constituera donc, le moment venu, un lment dterminant dans lasortie de crise.

    Jean MOUNET souligne la place considrable que va prendre, dici 2012, la questionenvironnementale : de nouvelles applications, qui permettront de rduire les pollutions vont voir le jour.La contribution nergie climat en est un avant-got .

    Bernard CHARLS prdit, pour sa part, quen 2012, le monde informatique sera totalement en 3D,que lon assistera un dveloppement exponentiel de nouvelles applications et que lesproccupations environnementales seront considres, par les acteurs du monde informatique,comme prioritaires.

    Jean-Philippe VANOT confirme lanalyse de Bernard CHARLS : la 3D offrira des opportunitspassionnantes et France Tlcom y travaille.

    En rponse une question, Yseulys COSTES a soulign le rle dInternet dans lacclration descomportements des consommateurs par rapport aux entreprises, aux autorits rglementaires ou auxannonceurs qui enregistrent un retard chronique par rapport aux consommateurs et il ne sera pascombl dici 2012. Bernard CHARLS a ensuite rappel la capacit dadaptation dont les PME et lesPMI font preuve par rapport aux grandes entreprises. Jean-Philippe COURTOIS a considr, acontrario, que les PME franaises connaissaient, en matire numrique, un rel retard, que ce soitdans les usages ou dans les utilisations. Jean MOUNET a confirm cette analyse en rappelant que lesPME franaises occupent la 18me place sur 27 au classement europen en termes d'usage des TIC.Or, la comptitivit des PME constitue un lment dterminant pour la croissance franaise. Enrponse une question qui lui a t pose, Bernard CHARLS a soulign combien lapproche Saas offrait une opportunit pour lutilisation dopen source. Il a ensuite rappel la dangerosit decertaines pratiques de socits financires spculant sur les brevets . Ce sujet est dailleurs lordredu jour des travaux de lOMC, celle-ci ayant pleinement quils constituent un vritable problme dans

    les changes internationaux.

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    linvitation de Philippe GRANGE, les participants la confrence se livrent enfin unexercice de prospective long terme (2015).

    Jean-Philippe VANOT pense, qu cette date, de nombreuses entreprises auront russi faire deleurs clients des co-crateurs de leurs futurs services.

    Jean MOUNET, pour sa part, considre que le principal dfi qui devra tre relev en 2015 est celuides hommes en termes de qualit et de motivation et la fidlisation au service de lentreprise.

    Jean-Philippe COURTOIS indique avoir identifi deux types de rupture. La premire est technologiqueet concerne le touch screen qui connatra, dici 2015, un trs important dveloppement. La secondeest humaine : en 2015, lhomme sera au cur de toutes les proccupations du monde informatique, travers notamment la prise de conscience du facteur environnemental et du rle cl cette epoquedes consomacteurs ..

    Yseulys COSTES espre que les acteurs informatiques auront russi dvelopper ladressabilit,c'est--dire la capacit des acteurs conomiques diffuser les bons messages sur les bons supports un individu donn.

    Pascal LAGARDE estime, quen 2015, le monde assistera des interpntrations des comptenceset des processus, notamment grce aux nanotechnologies et lmergence de leconomie verte etde la systmatisation de lintgration, dans les SI, des considrations nergetiques.

    Bernard CHARLS prdit, quen 2015, le monde de la virtualit aura remplac quasi-dfinitivement lemonde de la ralit : en particulier, lEducation passera notoirement par lexperimentation virtuelle , audtriment des labos traditionnels.

    Enfin , chaque intervenant est invit soutenir une recommandation du livre Blanc G9+ : sont enparticulier plbiscits les sujets lis la solidarit trans filires TIC , aux ncessaires stratgies deconsolidation europennes , au support aux PME innovantes du secteur(SSII , editeurs SaaS,) , auxactions nouveaux usages et collaborations offreurs/consommateurs .

    Document rdig par la socit Ubiqus Tl. 01.44.14.15.16 http://www.ubiqus.fr [email protected]

    http://www.ubiqus.fr/mailto:[email protected]:[email protected]://www.ubiqus.fr/