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1 Plaisir de lire CE 2 https://grandirpresduchataignier.com/

Créer un blog gratuitement - Eklablogekladata.com/.../Plaisir-de-lire-Themes-1-et-2.docx · Web viewMarcel Aymé a écrit une série de conte entre 1934 et 1946 qui s’intitule

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Plaisir de lire

CE 2

Thèmes 1 et 2

Grandir près du châtaignier

Thème 1  La Rentrée

Texte 1 (Extrait suivi d’un classique de la littérature jeunesse)

Fifi Brindacier

Astrid Lindgren est un auteur suédois qui a composé Fifi Brindacier à partir de 1945. En suédois on dit « Pippi Långstrump » långstrump veut dire « longues chaussettes ».Ce sont les aventures d’une petite fille de neuf ans qui est dotée d’une force prodigieuse et est très riche. Elle vit seule dans une grande villa, a pour père un pirate qui vit dans les îles au loin et sa maman est morte.

Fifi à l’école

1Naturellement, Tommy et Annika allaient à l’école. Ils s’y rendaient chaque matin à huit heures, main dans la main et leurs livres sous le bras.

2A cette heure-là, Fifi s’occupait habituellement de soigner son cheval ou d’enfiler son petit costume à Monsieur Dupont. Ou bien encore elle faisait sa gymnastique matinale, qui consistait en un enchaînement de quarante-trois sauts périlleux. Ensuite, elle s’asseyait sur la table de la cuisine et buvait tranquillement un grand bol de café avec ses tartines.

3Sur le chemin de l’école, Tommy et Annika lançaient des regards d’envie en direction de la villa Drôlederepos. Ils auraient tant préféré aller jouer avec Fifi. Ah ! si seulement Fifi était allée à l’école, elle aussi !

- Qu’est-ce qu’on s’amuserait tous les trois en revenant de l’école ! dit Tommy.

- Oui, et en y allant aussi, ajouta Annika.

Plus ils y pensaient, plus ils trouvaient triste que Fifi n’aille pas à l’école. Pour finir, ils décidèrent d’essayer de la convaincre.

4 Un après-midi, alors que Tommy et Annika s’étaient rendus à la villa Drôlederepos, après avoir consciencieusement fait leurs devoirs, Tommy dit à Fifi, sans avoir l’air d’y toucher :

· Tu ne peux pas savoir combien notre maîtresse est gentille.

· Et si tu savais combien on s’amuse à l’école, ajouta Annika. Je serais malade si je n’y allais pas.

5 Assise sur un tabouret, Fifi se lavait les pieds dans une grande bassine. Elle ne dit rien, se concentrant d’agiter les orteils, en éclaboussant un peu autour.

· Et puis, on n’y reste pas toute la journée, poursuivit Tommy, seulement jusqu’à deux heures de l’après-midi.

· Et puis, il y a les vacances de Noël, de Pâques et les grandes vacances, renchérit Annika.

6 Fifi se mordit le gros orteil l’air songeuse, mais toujours sans rien dire. Soudain, elle renversa vivement la bassine d’eau sur le plancher de la cuisine. Monsieur Dupont, qui jouait dans son coin avec un miroir, eut son pantalon trempé.

· C’est injuste, dit Fifi avec force, sans se soucier de Monsieur Dupont, consterné par son pantalon ruisselant. C’est vraiment trop injuste ! Je ne vais pas tolérer ça plus longtemps !

7 -Quoi donc ? demanda Tommy.

· Noël est dans quatre mois, et vous aurez des vacances de Noël. Mais moi, qu’est-ce que j’aurai ? dit Fifi d’une voix attristée. Moi, je n’aurais pas du tout de vacances de Noël. Il faut que ça change. Demain je vais à l’école.

Tommy et Annika applaudirent, ravis.

· Hourra ! Nous t’attendrons devant notre porte à huit heures.

· Non, non, non. Je ne peux pas commencer si tôt. Du reste, j’irai à l’école à cheval. »

Ce qu’elle fit.

1° Expliquons :

Enchaînements : on y entend « chaîne », une chaîne est composée d’une série de petits anneaux enfilés les uns aux autres, l’un après l’autre. Un enchaînement ici consiste pour le petit singe à exécuter les sauts, les uns après les autres.

Périlleux : on y voit le radical « péril ». Un péril est un danger un risque. Le petit singe enchaîne des sauts, des acrobaties dangereuses.

Consciencieusement : On y entend le mot conscience. Faire avec conscience, c’est faire avec attention. On a conscience de ce que l’on fait on le fait donc de manière attentive, avec application.

Renchérit : on entend « enchère » dans ce mot. Une enchère c’est une vente où l’on vend un bien à celui qui offre le plus pour l’acquérir. Renchérir c’est donc ici ajouter à ses propos afin de convaincre Fifi. Annika essaie d’enjoliver, de mettre plus d’attrait à sa description des journées à l’école.

Sans avoir l’air d’y toucher : cette expression veut dire la même chose que « mine de rien ». Tommy veut vendre l’idée d’aller à l’école à Fifi, mais il sait que s’il lui dit directement, elle va se braquer.

Consterné : Ici, c’est au sens d’être bouleversé, désolé. Monsieur Dupont est abattu de voir que son pantalon est trempé.

2° Comprenons le récit :

Que souhaitent Tommy et Annika en passant devant la maison de Fifi ? Comment tentent-ils de la convaincre. A quel argument Fifi est-elle sensible ?

3° Copions

Retrouve dans le texte la phrase qui montre l’argument qui décide Fifi à se rendre à l’école.

4° Lecture vivante

Lis le passage à partir du moment où Fifi est indignée et trouve sa situation injuste. Mets l’intonation qu’il faut pour faire sentir le sentiment d’injustice que ressent Fifi.

5° Vocabulaire

Consciencieusement, c’est faire de manière « consciente » avec attention. Sur le même type d’exercice, complète les mots suivants :

Lentement c’est faire de manière ________ Virtuellement, c’est faire de manière__

Doucement c’est faire de manière _______ Joyeusement, c’est faire de manière__

Péniblement c’est faire de manière ______ Volontairement, c’est faire de manière__

6° S’approprier le texte

Mime le passage où Fifi se lave le pied dans la grande bassine. Tu peux t’aider d’une petite peluche pour faire Monsieur Dupont.

7° Dessinons.

Dessine Fifi en train de prendre son petit déjeuner.

Texte 2 

Fifi va à l’école (suite de l’extrait d’un classique de la littérature jeunesse)

1Le lendemain à dix heures pile, elle souleva son cheval de la véranda et, un moment plus tard, tous les gens de la petite ville se précipitèrent à leurs fenêtres pour voir quel était donc ce cheval qui avait dû s’échapper. Le cheval ne s’était nullement échappé, il s’agissait seulement de Fifi qui était un peu en retard pour aller à l’école. Elle entra dans la cour de l’école au triple galop, descendit du cheval à toute vitesse, l’attacha à un arbre, poussa la porte de la classe d’un grand coup – ce qui fit sursauter Tommy, Annika et tous leurs gentils camarades.

- Salut tout le monde ! cria Fifi en agitant son grand chapeau. Est-ce que j’arrive à temps pour la nulplication ?

2Tommy et Annika avaient expliqué à leur maîtresse qu’une nouvelle devait venir et qu’elle s’appelait Fifi Brindacier. La maîtresse, qui habitait la petite ville, avait déjà entendu parler de Fifi. Et comme c’était une maîtresse très gentille, elle avait décidé de faire tout son possible pour que Fifi se plaise à l’école.

Fifi s’installa sur un banc vide, sans demander la permission à quiconque. La maîtresse ne fit pas attention à ces mauvaises manières ; elle lui dit seulement :

- Bienvenue à l’école, ma petite Fifi. J’espère que tu vas te plaire et que tu apprendras plein de choses.

- Et moi, j’espère que j’aurai des vacances de Noël ! C’est pour ça que je suis là. La justice avant tout !

3- Et si tu me disais ton nom et tes prénoms afin que je puisse t’inscrire ?

-Je m’appelle Fifilotta, Provisionia, Gabardinia, Pimprenella Brindacier, fille du capitaine Éphraïm Brindacier, ex-terreur des océans, désormais roi des Mers du Sud. Fifi est le surnom que m’a donné mon papa, il trouvait que Fifilotta était trop long à dire.

-Dans ce cas, nous t’appellerons Fifi également. Si nous commencions par évaluer un peu tes connaissances ? Tu es une grande fille et tu sais sûrement déjà beaucoup de choses. Que dirais-tu d’un peu de calcul ? Une addition, par exemple. Combien font 7 et 5 ?

4Fifi observa la maîtresse, l’air surprise et fâchée.

- Si tu ne le sais pas toi-même, ne compte pas sur moi pour trouver la solution à ta place !

Les enfants regardèrent Fifi avec horreur. La maîtresse expliqua que l’on ne répondait pas de cette manière à l’école. On ne disait pas « tu » à la maîtresse mais « vous » et on l’appelait « Mademoiselle ».

· Excusez-moi, répondit Fifi, gênée. Je ne savais pas. Je ne recommencerai plus.

· Je l’espère bien. Et je te dirai que 7 et 5 font 12.

· Tu vois bien ! Tu le savais ! Alors pourquoi le demander ? Oh ! là ! là ! je t’ai encore dit « tu ». pardon, dit Fifi en se donnant une grande claque sur l’oreille.

5La maîtresse fit comme si de rien n’était et poursuivit l’interrogation :

- Eh bien, Fifi, combien font 8 et 4 ?

- Environ 67.

- Pas du tout. 8 et 4 font 12.

- Ah, mais ma petite dame, ça ne va pas du tout. Tu viens de me dire que c’est 7 et 5 qui font 12. Même dans une école, il doit y avoir un semblant d’ordre. Et puis, si tu tiens tellement à toutes ces bêtises, pourquoi ne t’installes-tu pas dans un coin en nous laissant tranquillement jouer à chat ? Oh ! la ! la ! Voilà que je t’ai encore dit « tu » ! Est-ce que tu peux me pardonner pour cette fois encore ? Je vais essayer de m’en souvenir maintenant. »

1° Expliquons :

Soulever : sous et lever – faire quitter à un quelqu’un ou à un objet la surface sur laquelle il repose. Ici, Fifi fait quitter à l’Oncle Alfred le sol sur lequel il était.

Véranda : Une véranda est un espace accolé à une habitation et fermé par des vitres pour laisser entrer un maximum de lumière.

Galop : La plus rapide des allures naturelles du cheval.

En équitation, on désigne par « allure » les différentes façons que le cheval a de se déplacer. L’expression « filer à toute allure » signifie se déplacer très vite !

Le cheval a trois allures naturelles

Le pas est l’allure la plus lente du cheval. Le cheval se déplace alors en marchant.

Le trot est l’allure moyenne sautée du cheval.

Le galop est l’allure rapide de course du cheval.

Dans le texte on dit que Fifi « entra dans la cour de l’école au triple galop », que veut-on dire ?

Mime la chanson pour illustrer les allures du cheval :

A cheval gendarmes, à pied Bourguignons,

Allons à la guerre, puisque les autres y vont

Au pas, au pas

Au trot, au trot

Au galop, au galop, au galop…

2° Compréhension de texte :

Fifi arrive-t-elle à l’heure à l’école ? Comment se comporte-t-elle en classe ? Pourquoi les enfants sont-ils horrifiés ? La maîtresse est-elle patiente avec Fifi ? Pourquoi, selon toi ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique que les enfants sont horrifiés par le comportement de Fifi en classe.

4° Lecture vivante

Lis le deuxième paragraphe en mettant bien le ton juste : la maîtresse parle gentiment à Fifi, et Fifi répond de manière insolente.

5° Leçon de morale

Comment Fifi devrait-elle se comporter en classe ? Ecrivons ensemble la façon dont il faut se comporter en classe maison et en groupe (en formation musicale, aux Jeannettes etc…)

· Quand on s’adresse à un adulte de manière général, on dit « vous ».

· Quand on nous pose une question, on répond poliment, du mieux que l’on peut.

· Dans un nouveau lieu, il faut attendre qu’on nous désigne où l’on peut s’assoir.

· On s’assoit bien droit sur une chaise, les pieds au sol. On ne bascule pas la chaise !

· On lève la main pour parler dans un groupe. En classe maison, on ne lève pas la main, on peut poser gentiment la question directement, mais sans couper la parole aux autres.

6° Dessinons

Je dessine ma classe maison, le lieu où je travaille.

Texte 3 (Extrait d’une œuvre classique)

Marcel apprend à lire

Dans la Gloire de mon père, paru en 1957, l’auteur Marcel Pagnol y raconte son enfance du début du vingtième siècle dans sa Provence natale. Dans cet extrait, Marcel a quatre ans et il habite la ville d’Aubagne. Son père est instituteur.

1Lorsqu'elle allait au marché, ma mère me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang, et j'admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou : elle lui servait à montrer les mots qu'il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d'un cancre inattentif.

Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu'il écrivait magnifiquement sur le tableau : « La maman a puni son petit garçon qui n'était pas sage.»

2 Tandis qu'il arrondissait un admirable point final, je criai : « Non! Ce n'est pas vrai! »

Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s'écria : « Qu'est-ce que tu dis ?

– Maman ne m'a pas puni! Tu n'as pas bien écrit! »

Il s'avança vers moi :

« Qui t'a dit qu'on t'avait puni?

– C'est écrit. »

3 La surprise lui coupa la parole un moment.

« Voyons, voyons, dit-il enfin, est-ce que tu sais lire ?

– Oui

– Voyons, voyons... », répétait-il.

Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir.

« Eh bien, lis. »

Je lus la phrase à haute voix.

Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages...

Je crois qu'il eut ce jour-là la plus grande joie de sa vie.

4 Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m'entendaient déchiffrer lentement l'histoire du Petit Poucet... Mais au lieu d'admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m'emporta dans ses bras, en disant : « Mon Dieu! mon Dieu!...»

Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J'ai su plus tard que c'était elle qui était allée chercher ma mère, en l'assurant que «ces messieurs» allaient me faire «éclater le cerveau ».

5A table, mon père affirma qu'il s'agissait de superstitions ridicules, que je n'avais fourni aucun effort, que j'avais appris à lire comme un perroquet apprend à parler, et qu'il ne s'en était même pas aperçu. Ma mère ne fut pas convaincue, et de temps à autre elle posait sa main fraîche sur mon front et me demandait : « Tu n'as pas mal à la tête ? »

1° Expliquons

 La « toute-puissance » paternelle : Le papa de Marcel dirige la classe. Il est le maître des élèves, donc, pour Marcel, il est puissant comme un dieu tant il admire son père.

Cancre inattentif : un cancre est un très mauvais élève. Inattentif est un adjectif qui signifie ne pas porter attention, être distrait.

« sans mot dire » : c’est-à-dire qu’elle ne prononça pas un mot afin de ne pas déranger la classe qui avait déjà commencé.

« il arrondissait un formidable point final » : expression pour dire qu’il écrivait le point. Or le point est rond ! C’est pourquoi il en fait un verbe, plutôt que dire il « traçait un point ».

Abécédaire : livre d’apprentissage de l’alphabet.

Superstition : croyance à l’existence de faits qui ne relèvent pas de la raison.

2° Compréhension

Pourquoi le père de Marcel est-il surpris ? Comment découvre-t-il que son fils sait lire ? Que lit Marcel aux instituteurs rassemblés durant la récréation ? Pourquoi la mère de Marcel n’est pas fière ? Qu’est-ce qui l’inquiète ?

3° Copions

Copie la phrase que Marcel prononce et qui indique qu’il sait lire.

4° Lecture vivante

Lis les deuxième et troisième paragraphes en alternant la voix espiègle de Marcel qui a su lire et la réponse étonnée et remplie de fierté du papa.

5° Elocution

Raconte les souvenirs que tu as gardés de ton apprentissage de la lecture. Te souviens-tu du premier mot que tu as lu ?

6° Se réapproprier le texte Crée une classe avec tes poupées et rejoue la scène.

Texte 4 (Extrait d’une œuvre classique jeunesse)

Apprendre à lire aux bœufs

Marcel Aymé a écrit une série de conte entre 1934 et 1946 qui s’intitule « Les contes du chat perché ». On y raconte les aventures de deux petites sœurs qui vivent à la ferme avec des animaux doués de la parole.

1 Delphine soupirait : « Dire que nous avons deux mois de vacances, deux mois qui pourraient être si utilement employés. Mais quoi ? Il n’y a personne ».

2 Dans l’étable, il y avait deux bœufs de la même taille et du même âge, l’un tacheté de roux, l’autre blanc et sans tache. Les bœufs sont comme les souliers, ils vont presque toujours par deux. C’est pourquoi l’on dit : « Une paire de bœufs.»

3 Marinette alla d’abord au bœuf roux, et lui dit en lui caressant le front :

« Bœuf, est-ce que tu veux apprendre à lire ? »

D’abord, le grand bœuf ne répondit pas. Il croyait que c’était pour rire.

4 « L’instruction est une belle chose ! appuya Delphine. Il n’y a rien de plus agréable, tu verras quand tu sauras lire. » Le grand bœuf roux rumina un moment avant de répondre, mais au fond, il avait déjà son opinion.

5 « Apprendre à lire, pourquoi faire ? Est-ce que la charrue en sera moins lourde à tirer, Est-ce que j’aurai davantage à manger ? Certainement non. Je me fatiguerai donc pour rien ! Merci bien ! Je ne suis pas si bête que vous croyez, petite. Non, je n’apprendrai pas à lire, ma foi, non !

6 –Voyons bœuf, protesta Delphine, tu parles sottement et tu ne penses pas à ce que tu perds. Réfléchis un peu. –C’est tout réfléchi mes belles, je refuse ! Ah ! Encore, s’il s’agissait d’apprendre à jouer, je ne dis pas. Mais lire, merci ! »

1° Expliquons :

Tacheté : qui a des taches.

L’instruction : Ensemble des connaissances, en particulier des connaissances d'ordre général qu'on acquiert par l’école.

Ruminer : Pour digérer l’herbe les bovins mâchent et digèrent l’herbe qu’ils font passer par quatre estomacs. Ici, l’auteur joue sur le double sens, car le bovin capable de ruminer au sens propre, rumine dans cette histoire dans le sens de tourner et retourner une idée.

Parler sottement : dire une sottise.

2° Comprenons

Pour s’occuper utilement, que veut faire Delphine ? Est-ce que le bœuf est d’accord ? Pourquoi ? Quelles raisons pourraient le décider à faire cet effort ? Que voudrait-il apprendre à la place ?

3° Copions

Copie la phrase qui montre que le bœuf ne prend pas la proposition de la fillette au sérieux.

4° Lecture vivante

Relis ce court extrait en donnant un ton enjoué aux fillettes qui voudraient convaincre le bœuf. Donne un ton agacé et bourru à l’animal.

5° Vocabulaire

Une paire de bœuf c’est deux bœufs…

Pour couvrir les mains quand il fait froid nous mettons une paire de ______________

Pour garder les pieds au chaud nous enfilons une paire de ____________

Pour regarder au loin nous utilisons une paire de ______________

Pour marcher à l’extérieur nous avons besoin d’une paire de ______________

6° S’approprier le texte

Refais la scène avec des playmobils. Choisis deux petites filles blondes et deux bœufs. Relis le texte avec une de tes sœurs.

Texte 5 (Extrait d’une lecture d’un manuel scolaire ancien)

Quand les vacances sont finies

Francis Carco, poète et écrivain, a écrit ses souvenirs dans « Mémoire d’une autre vie » en 1934. Il décrit ici son enfance en Bourgogne à Châtillon-sur-Seine. Il passe ses étés chez sa grand-mère à Nice.

1 Lorsque nous rentrions des grandes vacances, tout le pays déjà sentait l’automne. Il pleuvait ou il avait plu, et les premières feuilles dégringolaient des arbres…

On se préparait aux vendanges. Les chemins conduisant aux vignes étaient lourdement défoncés par les roues des voitures, et des comportes, un peu partout, attendaient devant les maisons le moment d’être utilisées.

2 A travers la campagne flottaient de molles vapeurs blanchâtres. L’eau des rivières était terreuse. Enfin, aux arrêts dans les gares, le sifflement de la locomotive nous parvenait comme étouffé par l’atmosphère humide et brumeuse qui, à la tombée du soir, s’épaississait de plus en plus.

3 J’avais encore dans les yeux la vision de l’azur, de la mer et du ciel… Aucun regret pourtant. Je préférais au soleil, aux jardins, aux pâtures, les labours bruns qui s’étendaient jusqu’à la ligne confuse des bois.

4 A mesure que le train nous ramenait chez nous, mon plaisir augmentait. J’étais sûr de retrouver le jardin plein d’herbe, avec son massif mal entretenu de chrysanthèmes et de dahlias, son bosquet de lilas, ses sureaux, son tilleul…

Il me semblait entendre chaque arbre s’effeuiller dans un chuchotement et, si la pluie tombait, j’éprouvais une immense douceur à l’écouter frapper les persiennes de la chambre.

5 Le lendemain, nous allions acheter des cahiers, du papier buvard, en attendant de faire emplette des livres prescrits par le nouveau professeur. Nous nous

demandions, perplexes, s’il serait plus indulgent que celui l’an dernier.

Les tintements de la cloches du collège étaient clairs, presque joyeux et pour peu qu’un des camarades entre lesquels nous prenions place fût sympathique, la rentrée des classes s’opérait sans ennui.

1° Expliquons

Dégringoler : Tomber de haut en bas, le long d’une surface inclinée (bricole un petit culbuteur)

Massif : est une plate-bande à forme plus ou moins géométrique recevant un groupe de fleurs ou d'arbustes.

Persiennes : contrevent fermant une baie vitrée.

Comportes : Cuve de bois cerclée de fer.

Emplettes : achats

Prescrits : donné comme ordre, comme consigne. On pense aussitôt à « l’ordonnance » du médecin qui est la liste des médicaments que le médecin donne à un malade. On dit aussi prescription.

Perplexe : qui est dans le doute.

Indulgent : qui est moins sévère, qui pardonne facilement les fautes.

Tintement : Prolongement du son d’une cloche.

Images littéraires :

« molles vapeurs blanchâtres » : le brouillard.

« l’eau des rivières était terreuse » : elle était brune (différente des eaux bleue de la Méditerranée à Nice).

« chaque arbre s’effeuiller » : qui perd ses feuilles.

2° Comprenons

Qu’est-ce qui rappelle l’automne dans le texte ? Où était l’enfant avant son retour ? Quels mots nous le disent ? Pourquoi est-il heureux de revenir ? Que va-t-il faire le lendemain de son retour ?

3° Copions

Copie la phrase qui parle des souvenirs des vacances, du lieu où il était.

4° Vocabulaire (Réinvestir le vocabulaire du texte)

J’ai mal déposé la pile de livres et ils ont …

Il faut que Maman désherbe le … de fleurs.

Il vente très fort aujourd’hui, le vent fait claquer les …

Le raisin est déposé par les vendangeurs dans les …

5° Lecture vivante

Lis de manière enthousiaste les paragraphes 4 et 5. Emploie un ton joyeux pour bien traduire l’émotion de l’auteur.

6° Elocution

Raconte la joie que tu as eu à retrouver tes choses après être partie en vacances.

7° Dessine l’objet ou l’animal que tu as eu plaisir à retrouver.

Texte 6 Conte

Epaminondas

Sara Cone Bryant est né aux Etats-Unis en 1873 et a écrit de nombreux contes pour enfants. La Louisiane est un état du sud où les Acadiens (français) ont été déportés. Une forte population noire y vit.

1 Il y avait en Louisiane, en Amérique, une brave femme noire qui n'avait qu'un fils. Comme elle était pauvre et n'avait pas grand'chose à lui laisser, elle voulut lui donner un beau grand nom. Elle l'appela Epaminondas, du nom d'un général grec de l'ancien temps, qui gagna deux célèbres batailles. Epaminondas grandit. Il avait un nom glorieux mais n'en était pas plus fier pour ça. Il avait l'habitude d'aller voir très souvent sa marraine. Elle l’aimait beaucoup et ne manquait jamais de lui donner quelque chose à chacune de ses visites.

2            Un jour, la marraine d’Epaminondas lui donna un beau morceau de gâteau.

  - Ne le perds pas, dit-elle. Tiens-le bien serré.

  - Sois tranquille! Marraine, répondit Epaminondas. Il ferma le poing et serra si bien le gâteau, que, lorsqu’il arriva chez lui, il n'en restait plus qu'une poignée de miettes.

  - Qu'est-ce que tu apportes là, Epaminondas ? demanda sa maman.

  - Du gâteau, maman, dit Epaminondas.

  - Du gâteau! De ma vie!... Mais qu’as-tu fait du bon sens que je t'ai donné à ta naissance ? Quelle manière tu as de porter un gâteau ! La manière de porter un gâteau, c'est de l'envelopper proprement dans un papier fin, et de le mettre dans la coiffe de son chapeau, puis on met son chapeau sur sa tête, et on revient tranquillement à la maison. Tu comprends ?

  - Oh oui, maman, dit Epaminondas.

 

  3         Quelques jours plus tard, Epaminondas retourna chez sa marraine, et elle lui donna,

cette fois une belle motte de beurre pour sa maman, du joli beurre bien frais.

  Epaminondas l'enveloppa soigneusement dans un papier fin, le mit dans la coiffe de son chapeau, mit son chapeau sur sa tête, et revint tranquillement à la maison.

  Hélas, c'était l’été et le soleil était chaud. Le beurre commença à fondre, et se mit à couler de tous les côtés! Lorsqu’Epaminondas arriva chez sa maman, le beurre n’était plus dans le chapeau, il était sur Epaminondas. La maman leva les bras au ciel et s’écria :

  - De ma vie !... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?

  - Du beurre, maman, dit Epaminondas.

  - Du beurre ?... dit sa maman. Epaminondas, qu'as-tu fait du bon sens que tu avais à ta naissance ?... Ce n'est pas la manière de porter du beurre! La manière de porter du beurre, c'est de l'envelopper avec des feuilles fraîches, bien serré et, le long du chemin, de le tremper dans le ruisseau et de le tremper encore, et encore, et puis après, on le prend dans ses mains et on l'apporte à la maison. Tu comprends ?

  - Oh oui, maman, dit Epaminondas.

 

   4         La semaine suivante, lorsque Epaminondas retourna chez sa marraine, elle lui donna un joli petit chien.

  Epaminondas l'enveloppa dans des feuilles fraîches, bien serré, puis il le trempa dans le ruisseau, et il le trempa encore, et encore : et après il le prit dans ses mains pour l'apporter à la maison, mais quand il arriva le pauvre petit chien était presque mort. Sa maman le regarda et dit :

  - De ma vie !... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?

  - Un petit chien, maman, dit Epaminondas.

  - Un petit chien! Epaminondas, mais qu'as-tu fait du bon sens que je t'ai donné à ta naissance ?... Ce n'est pas la manière de porter un petit chien ! La manière de porter un petit chien, c'est de prendre une longue corde, d'en attacher un bout au cou du chien, de mettre le chien par terre, et de prendre l'autre bout de la corde, et on rentre à la maison en le tirant après soi, - comme ça. Tu comprends ?

  - Oh, très bien, maman, dit Epaminondas.

6 Lorsqu’il revint chez sa marraine, elle lui donna un pain tout frais, un joli pain long à la croûte dorée.

Epaminondas prit une longue corde; il en attacha un bout autour du pain, puis il mit le pain par terre, prit l'autre bout de la corde, et revint à la maison en tirant le pain après soi - comme ça.

  Quand il arriva, sa maman regarda la chose au bout de la corde, et dit :

  - De ma vie!... Epaminondas, qu'est-ce que tu apportes là ?

  - Un pain, maman, dit Epaminondas. C'est marraine qui me l'a donné.

  - Un pain!... dit sa maman. Oh ! Epaminondas ! Mais tu n'as point de bon sens. Tu n'en as jamais eu, et tu n'en auras jamais point!... Tu n'iras plus chez ta marraine. C'est moi qui irai, et je ne t'expliquerai plus jamais rien.

7 Le lendemain, sa maman se prépara pour aller chez la marraine, et elle dit :

- Je vais te dire une chose, Epaminondas. Tu vois bien ces six petits pâtés que je viens tout juste de faire cuire ? Je les ai mis devant la porte pour les faire refroidir. Tu les protégeras du chien et du chat et, si tu as besoin de sortir, fais attention comment tu passes dessus, n'est-ce pas ?

- Oui, maman, dit Epaminondas.

La maman mit son bonnet et son châle et s'en alla chez la marraine.

Les six petits pâtés tout en rang refroidissaient sur le seuil de la porte.

Et comme Epaminondas voulait sortir, il fit bien attention comment il passait sur les pâtés.

- Un, deux, trois, quatre, cinq, six!... il mit son pied bien exactement au milieu de chacun d'eux!...

Et savez-vous, ce qui arriva quand la maman rentra ?

Personne n'a jamais pu me le dire, mais vous pouvez peut-être le deviner... et je suppose qu'Epaminondas ne sut jamais le goût qu'avaient ces petits pâtés-là

 1° Expliquons

Glorieux : rempli de gloire

De ma vie! : équivalent de « Pour l’amour du ciel ! »

Bon sens : capacité de discerner ce qui est évident. C’est un synonyme de la raison. Descartes disait : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. »

La coiffe : partie en tissus qui double l’intérieur d’un chapeau.

Motte de beurre : petite masse de beurre.

Soigneusement : avec soin.

Châle : grande pièce de tissu que l'on drape sur les épaules.

2° Comprenons

Est-ce qu’Epaminondas obéit bien à sa marraine ? Pourquoi alors a-t-il des ennuis ? Comment aurait-il dû apporter le beurre ? Obéir suffit-il ? Que fut-il de plus ?

3° Copions

Recopie la phrase du texte qui revient souvent et qui indique que la maman d’Epaminondas trouve que son fils a manqué de jugement.

4° Lecture vivante

Relis avec le ton juste le paragraphe 4 en mettant le ton juste : la Marraine est calme, Epaminondas est de bonne volonté mais un peu trop naïf et la Maman est à la fois « horrifiée », « exaspérée » et « dépassée » par le comportement de son fils.

5° Elocution

Est-il important d’obéir ? Pourquoi ? Obéis-tu facilement ?

6° Vocabulaire

Glorieux, c’est être rempli de gloire

Joyeux, c’est être rempli de _______

Malheureux, c’est être rempli de _________

Valeureux, c’est être rempli de _________ (ex : un valeureux soldat.)

6° S’approprier le texte

Prends une peluche chien et rejoue la scène où Epaminondas doit porter le petit chien. Comment le porte-t-il ? (Quelqu’un lit le paragraphe durant ce temps)

7° Dessinons

Dessine une scène avec Epaminondas.

Texte 7 Poésie

MON CARTABLE

Mon cartable a mille odeurs

Mon cartable sent la pomme

Le livre, l'encre, la gomme

Et les crayons de couleurs.

Mon cartable sent l'orange,

Le bison et le nougat,

Il sent tout ce que l'on mange

Et ce qu'on ne mange pas.

La figue, la mandarine,

Le papier d'argent ou d'or

Et la coquille marine

Les bateaux sortant du port.

Les cow-boys et les noisettes,

La craie et le caramel,

Les confettis de la fête,

Les billes remplies de ciel. Ilse Bing, París, 1952

Les longs cheveux de ma mère

Et les joues de mon papa

Les matins dans la lumière,

La rose et le chocolat.

Pierre Gamarra (écrivain français 1919-2009)

1 Expliquons

Trouvons des synonymes (mots qui signifient la même chose) d’odeur : parfum, senteur, fragrance, effluve, arôme …

Qu’est-ce qu’une coquille marine dans ce poème ? Qu’est-ce qu’une bille remplie de ciel ?

Une coquille marine est un c__________________

Une bille remplie de ciel est une bille b______________

2° Comprenons

Pourquoi le poète parle-t-il des cheveux de sa mère et des joues de son père dans son cartable ? Que veut-il dire de leur présence dans le cartable ? Pourquoi le cartable a-t-il toutes ces odeurs ?

Regarde les rimes à la fin de chaque vers. Comment est construite la première strophe ? Les suivantes ?

· Quels sont les objets énumérés que l’on trouve dans un cartable ? Qu’est-ce qu’on ne peut pas y trouver ?

·

Ce qui se mange et peut se trouver dans un cartable

Les objets que l’on peut ranger dans un cartable

Ce que l’on ne peut pas mettre dans un cartable

Texte 8 Fable

Jean de La Fontaine a écrit de nombreux poème au temps de Louis XIV. (1621-1695)

Le deuxième texte nous vient d’Esope qui inspira La Fontaine.

Les cigales et les fourmis

On était en hiver et les fourmis faisaient sécher les grains que la pluie avait mouillé.

Une cigale affamée leur demanda de quoi manger. Mais les fourmis lui dirent :

"- Pourquoi n'as-tu pas, toi aussi, amassé des provisions durant l'été?

- Je n'en ai pas eu le temps, répondit la cigale, cet été, je musiquais.

- Eh bien, après la flûte de l'été, la danse de l'hiver!", conclurent les fourmis.

Et elles éclatèrent de rire.

Esope (Antiquité)

1° Expliquons

Dépourvue : qui manque de quelque chose

Bise : La bise est un vent d’hiver. Il s’agit donc de l’hiver.

Vermisseau : petit ver de terre.

Famine : manquer de nourriture.

Subsister : survivre, continuer d’être.

Intérêt et principal : rembourser avant le mois d’août le capital de la dette (la somme empruntée) et l’intérêt. Quand on emprunte, on doit ajouter un pourcentage de plus pour rembourser. Ce qui permet à celui qui prête d’avoir un avantage à prêter. Par exemple, si la cigale emprunte 10 euros, elle remboursera 1 euro de plus, soit 11 euros, à la fourmi.

Etre fort aise : être content, se réjouir.

2°Compréhenion

Est-ce que les deux textes racontent la même histoire ? Quelles sont les différences entre les deux textes ? Quelle est la morale de l’histoire ? (Les fables contiennent souvent une morale, c’est-à-dire un enseignement qui se dégage, une conduite que l’on est invité à suivre)

Donne en quatre phrases le déroulement de l’histoire : (mettre un cache sur les réponses)

1: la cigale ne s'est pas préparée à passer l'hiver.

2: elle va trouver la fourmi pour l'aider.

3: la fourmi lui fait dire la raison de son problème.

4: la fourmi se moque de la cigale en lui proposant de continuer à chanter.

3° Copions

Recopie la phrase qui indique ce qui arrive à la cigale quand l’hiver survient.

4° Lecture vivante

Redis le texte en donnant un ton sérieux à la fourmi et un ton repentant à la cigale.

5° Elocution

Pour le travail scolaire faut-il s’inspirer de la fourmi ou de la cigale ? Comment penses-tu que tu dois travailler au cours de cette année de CE2 ?

6° Dessinons

Dessine la cigale et la fourmi

Texte 9 Texte documentaire

Histoire de l’école

Antiquité – IVe (4e) siècle av. J.C.

Dès l’Antiquité, le philosophe grec Aristote écrit que les enfants devraient apprendre la gymnastique, la musique, la lecture, l’écriture et le dessin dès l’âge de 7 ans.

Moyen Age (vers 789)

Charlemagne, le roi des Francs, qui deviendra empereur en l’an 800, veut développer un système d’éducation diffusé par les évêques et les moines, les seuls à savoir lire et écrire en latin. Il décide donc d’ouvrir des écoles dans tous les évêchés et les monastères du royaume, pour les enfants des familles riches.

XIIIe (13e) siècle

Naissance de « petites écoles » où les enfants peuvent apprendre à lire, à écrire et à compter. La petite école est installée dans une maison très ordinaire, celle du maître, pourvue de latrines et d’une cuisine. La salle de classe se situe au rez-de-chaussée ou en demi-sous-sol. Au premier étage, se trouve le dortoir. Il arrive que certaines de ces petites écoles, en plus d’une cour, disposent d’un jardin potager dont le maître peut tirer quelques émoluments. Le matériel est donc très rudimentaire : le petit cartable est une “poche” en cuir, le cahier est une tablette de bois recouverte de cire ou de chaux ou même une écorce de bouleau. Les élèves suivent le cours assis sur la paille devant le maître d’école qui lui bénéficie toujours d’une chaire.

XVe (15e) siècle

Création des « écoles religieuses » tenues par des abbés. Le fouet pour la correction est utilisé lorsqu’un enfant ne sait pas sa leçon. Mais, il est le plus souvent utilisé plutôt en menace.

1802

Sous le Consulat de Napoléon Bonaparte, la France est divisée en académies. Ce sont des zones administratives qui regroupent des écoles, des collèges, des lycées et des universités. Chaque académie s’occupe de l’enseignement dans sa zone en respectant la loi et les ordres du gouvernement.

1816

Une loi oblige toutes les communes françaises à ouvrir des écoles primaires. Les écoles ne sont pas tenues d’accueillir des enfants en dessous de sept ans, ni d'en admettre plus de 60 dans les classes.

1850

La loi Falloux affirme que les instituteurs sont soumis aux autorités religieuses.

1881-1882

Jules Ferry, le président du Conseil (Premier Ministre) de la IIIe République, fait voter une série de lois qui rend l’école gratuite, laïque et obligatoire de 7 à 13 ans.

1936

Jean Zay, ministre de l’Education nationale de 1936 à 1939, fait voter une loi qui rend l’instruction obligatoire jusqu’à 14 ans.

1959

L’âge de l’obligation scolaire change et passe à 16 ans. Les enfants restent ainsi plus longtemps à l’école avant de pouvoir être autorisés à travailler.

1970-1980

L’école de mes parents. Les visages sont souriants. Il n’y a plus de tablier… Les pupitres ne sont plus toujours en rangées. Ce sont les maths modernes avec la théorie des ensembles.

2016

L’école en 2016. On y intègre beaucoup de technologies : tableau interactifs, tablettes numériques. En septembre 2016, on ne fonctionne plus par niveau mais par cycle. C’est la réforme des collèges.

1° Expliquons

Gymnastique : exercice du corps

Evêché : territoire de l’Evêque.

Monastère et moine : cela vient du latin mono (vivre seul), les monastères regroupaient des moines qui vivent de prières.

Royaume : territoire du roi, empire (plus vaste car peut regrouper plusieurs états) relève de l’empereur.

Latrine : lavabo, par extension toilettes.

Emolument : un salaire.

Abbé : celui qui dirige une abbaye.

Consulat veut dire « délibérer ensemble », il s’agit d’un régime politique, une façon de diriger un pays.

Une académie est une division de territoires des écoles.

Soumis veut dire obéir à…

République est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui délègue ce pouvoir à des élus.

Laïque veut dire qui ne dépend d’aucune religion.

2° Dessinons

Dessine ce à quoi ressemble ta classe IEF

Texte 10

2e texte documentaire sur l’école dans le monde

http://www.pass-education.fr/l-ecole-dans-le-monde-ce2-cm1-cm2-lecture-documentaire-de-la-rentree-cycle-3/lecole-dans-le-monde-ce2-cm1-cm2-lecture-documentaire-de-la-rentree-cycle-3/?type_mime=application%2Fmsword

Lecture de l’image

Tableau de Pierre-Auguste Renoir, célèbre peintre impressionniste. Il a peint son fils Jean qui est devenu plus tard le grand cinéaste « Jean Renoir ». Ce tableau a été peint en 1901. Jean a alors sept ans.

1) Que voit-on sur ce tableau ? On voit_________________________

2) Que fait ce petit garçon ? Le petit g_________________________

3) Quelle place occupe-t-il sur le tableau ? Il occupe __________________________

4) Quelles sont les principales couleurs ? Les couleurs principales sont _____________________

Chanson

L’eau vive (Guy Béart : 1930-2015)

Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent Courez, courez vite si vous le pouvez Jamais, jamais vous ne la rattraperez

Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive Elle mène mes troupeaux, au pays des olives Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets Dans le laurier, le thym et le serpolet

Un jour que, sous les roseaux, sommeillait mon eau vive Vinrent les gars du hameau pour l'emmener captive Fermez, fermez votre cage à double clé Entre vos doigts, l'eau vive s'envolera

Comme les petits bateaux, emportes par l'eau vive Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive Voguez, voguez demain vous accosterez L'eau vive n'est pas encore à marier

Pourtant un matin nouveau à l'aube, mon eau vive Viendra battre son trousseau, aux cailloux de la rive Pleurez, pleurez, si je demeure esseulé Le ruisselet, au large, s'en est allé.

Thème 2 L’automne

Texte 1(Extrait suivi d’une œuvre jeunesse) Nils Holgerson et la hulotte par Astrid Lindgren

Nils est un vilain garnement qui n’écoute pas ses parents et maltraite les animaux. Un vieux gnome le transforme en petit lutin afin de le punir. Nils devra devenir bon s’il veut redevenir un petit garçon. En tentant de garder le jar Martin à la ferme de ses parents, Nils est entraîné dans le vol des oies sauvages et fera ainsi le tour de la Suède.

1 Les oies annoncèrent qu’on était maintenant dans le Värmland et que le grand fleuve qu’on suivait s’appelait Klarälven. Pour Nils, cela ne changea rien.

–J’ai déjà vu suffisamment de fleuves et de forêts ! » grommela-t-il.

La nuit commençait à tomber et la lune s’était levée, ronde et brillante, quand les oies atteignirent le Fryken, un joli lac tout en longueur. Elles atterrirent en haut d’une colline et Nils se mit immédiatement en quête de quelque chose à manger. Il arriva sur une route et vit, en face de lui, une allée de bouleaux qui menait à un petit manoir. Le corps de logis était entouré de maisons rouges et basses et derrière, il y avait des cassis, des groseilles, des framboises et au milieu d’une petite allée brillait une grosse pomme rouge !

2 Il s’assit sur le gravier et en coupa de petits morceaux avec son couteau.

« Ça ne poserait pas de problème d’être lutin si l’on mangeait aussi bien tous les jours, pensa-t-il. La meilleure solution serait peut-être que je reste ici. Je ne sais pas comment expliquer à Martin que je ne peux rentrer chez moi. Il vaudrait mieux qu’on se sépare… »

3 Une chouette se posa à côté de lui.

-Ça fait plaisir de rencontrer enfin un être vivant, dit le garçon. Peut-être pourriez-vous, madame la Chouette, me dire le nom de cette maison ?

-Elle s’appelle Marbacka. Quant à toi, tu es bien appétissant ! dit-elle, et elle planta ses griffes dans l’épaule de Nils, essayant de lui crever les yeux avec son bec.

4 Le garçon comprit qu’il était en danger et il appela au secours de toutes ses . forces. Il entendit des pas boitillants derrière lui, la chouette lâcha prise et se

réfugia en haut d’un arbre. Il vit une vieille dame la menacer de sa canne.

-Merci de m’avoir aidé, cria Nils à la vieille dame qui avait l’air tellement étonnée

qu’il poursuivit : Je suis un être humain comme vous, mais on m’a transformé en l

lutin.

-Voilà l’histoire la plus extraordinaire que j’aie jamais entendue ! dit-elle,

Comment cela t’est-il arrivé ?

Le garçon lui raconta toutes ses aventures, et au fur et à mesure qu’il avançait

dans son récit, la dame était de plus en plus surprise et émerveillée.

4 -Quelle chance de rencontrer quelqu’un qui a traversé tout le pays sur le dos

d’une oie ! Je suis née ici à Marbacka et ce que j’aime le plus c’est écrire des histoire et des contes. J’avais envie de retracer l’histoire de la Suède à l’intention de tous les écoliers, mais pour qu’on puisse utiliser un livre à l’école, il faut qu’il soit instructif et véridique. C’était tellement difficile que j’ai failli abandonner mon projet. Cependant, ce que tu viens de me rapporter, je vais pouvoir l’écrire dans ce livre. Tu m’as bien aidée !

1° Expliquons

Suffisamment : de manière suffisante.

Grommeler : murmurer, se plaindre entre les dents (imite quelqu’un qui grommelle)

Se mettre en quête : se mettre à la recherche de…

Bouleau : arbre avec une écorce blanche --------------

Manoir : la demeure d’un noble.

Boitiller: qui boite. Imite quelqu’un qui boite.

Lâcher prise : abandonner. (« tiens un crayon dans ta main et lâche prise »)

Se réfugier : se mettre à l’abri pour être en sécurité. (prends refuge dans un coin de la classe)

Extraordinaire : extra veut dire  « hors de », « sortir de », ici, sortir de l’ordinaire. Même construction « d’extraterrestre » vois-tu le sens dans ce mot ?

2° Comprenons

A quel moment de la journée se passe le récit ? Quels fruits Nils aperçoit-il ? Nils se réjouis de rencontrer la chouette, mais est-elle une amie ? Pourquoi pas ? Qui le sauve ? Qu’aime faire cette vieille femme ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique que Nils décide de quitter Martin et de ne pas continuer la route avec les oies.

4° Lecture vivante

Lis le paragraphe 3 et 4 en donnant un ton soulagé à Nils et en faisant parler la chouette avec une intonation cruelle.

5° Dessinons

Dessine Nils et la chouette

Texte 2 Suite de l’extrait suivi d’une œuvre jeunesse classique

Nils et les grands lacs bleus (suite)

1 Les oies quittèrent la vallée de Fryksdalen et poursuivirent leur traversée du Värmland en survolant ses grands lacs bleus bordés de rives jaunes et ses magnifiques forêts qui éclataient de toutes les couleurs de l’automne. Le garçon était content d’avoir parlé avec un être humain. La vieille dame lui avait donné un peu d’espoir et de courage et ce fut sans doute grâce à elle qu’il sut comment empêcher le jars de retourner à la maison.

2 –Regarde, Martin, comme c’est beau, dit-il, je me demande si nous ne devrions pas accompagner les oies à l’étranger. Ce serait dommage de ne pas saisir l’occasion de découvrir un peu plus notre terre.

–Tu n’es pas sérieux ! fit le jars, effrayé.

Maintenant qu’il avait prouvé qu’il était capable d’aller en Laponie, il ne

demandait pas mieux que de réintégrer son coin dans l’écurie du fermier

Holger Nilsson.

3 Tout l’été, il avait rêvé du moment où il présenterait Finduvet et ses petits aux

autres animaux et à la fermière. Aussi la proposition de Nils ne le tentait guère.

Les oies traversèrent la partie occidentale du Dalsland, plus magnifique encore que le Varmaland. Il y avait tant de lacs que la terre formait comme des bandes étroites et élevées entre eux. Les rives escarpées étaient de véritables parcs aux trembles rouge vif, aux bouleaux blancs et jaunes, et aux sorbiers orangés.

4 Le soleil du soir lançait des rayons d’or sur les eaux sombres.

-Ne regretteras-tu pas de ne plus voir de si belles choses ?

-Je préfère les champs de notre plaine de Scanie, siffla Martin.

-Regarde, mais regarde, Martin ! Cria Nils de nouveau. As-tu déjà vu ça ? »

Au-dessus de la route, un bateau glissait dans un canal qu’enjambait un chemin de fer. Un pont surplombait le tout et permettait aux gens d’admirer ce spectacle.

5 -C’est l’aqueduc de Haved, l’informèrent les oies. Et en bas, c’est le canal

de Dalsland.

-Tu ne verras jamais ça en Scanie ! conclut Nils.

-Bon, dit Martin, si tu tiens absolument à continuer ce voyage, j’irai avec toi.

-C’est bien la réponse que j’attendais, dit le garçon, et sa voix trahissait un grand soulagement. »

1° Expliquons

La traversée : action de traverser une étendue d’eau, un pays.

Bordés : qui a des bords. Ici on parle des bords du lac.

Saisir une occasion : profiter d’une occasion.

Réintégrer : revenir dans un lieu qu’on a quitté.

Occidentale : ce qui se trouve à l’ouest. Oriental est ce qui se trouve à l’est.

Escarpé : abrupte, pentu. Une falaise est une rive escarpée.

2° Comprenons

Qu’avait donné à Nils la vieille dame ? Dans un premier temps, Martin le jar est-il d’accord pour partir à l l’étranger avec les oies ? Change-t-il d’avis ? Pourquoi ?

3° Copions

Recopie la phrase qui décrit l’automne.

4° Elocution

Raconte un moment où les paroles de quelqu’un t’ont redonné du courage.

5° Lecture vivante

Lis les paragraphes 4 et 5 en mettant la bonne intonation : Nils cherche à convaincre Martin. Et le jar répond de manière résigné, presque triste.

6° S’approprier un texte

Refais la scène. Fais un décor à l’aide de foulards ou papiers colorés pour créer le lacs et les forêts. Prends des playmobils et refais la scène entre Nils et le jar.

7° Dessinons

Dessine une scène d’automne.

Texte 3 Lecture tirée du manuel en ligne de Marc Labris

Le raisin, les noix et les châtaignes

1. -- Octobre, qui est la saison des vendanges, marquait le triomphe de la cuisinière. C'étaient alors des rentrées et des sorties continuelles des vignerons qui occupaient le pressoir, et qu'il fallait nourrir à grand renfort de choux et de jambon, de bœuf bouilli et de pommes de terre...

2. -- Nous profitions de cette agitation, mes frères et sœurs et moi, pour nous établir sur les chenets, les poches pleines de noix que le vent avait secouées là-bas sur le chemin de la ferme, ou que nous avions abattues avec des gaules, sans permission.

Un caillou nous servait de marteau pour les écraser sur la pierre. Si la coque verte leur était restée, il en jaillissait un jus qui tachait les mains et les habits, et dont les meilleurs savons ne parvenaient pas à chasser les signes révélateurs

Mais le fruit pelé, bien blanc, pareil à un poulet à la broche pour dîner de poupée, craquait sous la dent délicieusement. Ou bien nous faisions griller des châtaignes, sournoisement sur un coin du fourneau. Et nous goûtions le plaisir d'avoir chaud par tout le corps, après avoir subi au dehors, en traînant nos pieds dans les feuilles sèches, les bises d'automne, qui, dans mon pays, sont âpres et rudes.

Henry BORDEAUX (La Maison, Plon, édit.)

1° Expliquons

Révélateur : qui révèle, dévoile, permet de découvrir. De quels signes révélateurs s'agit-il dans le texte?

Sournoisement : en faisant leurs coups en dessous, en cachette (Pourquoi ?). 3.

Âpre (rapprocher aspérité) : rude au toucher; qu'est-ce qu'une «bise» ? En quoi les bises sont-elles âpres ? Touche une surface âpre.

Chenets : C'est une pièce de bois ou de métal souvent placée par paire dans une cheminée ou un foyer et servant à soutenir les bûches.

Gaule : Longue perche pour détacher les fruits de l’arbre

2° Comprenons

Les plaisirs d'enfants en octobre : ils nous sont décrits en plusieurs scènes.

1. Pourquoi la maison était-elle animée ?

2. Comment l'auteur décrit-il les noix ?

3. Avez-vous déjà grillé des châtaignes ?

3. Pourquoi «traîner les pieds dans les feuilles sèches» ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique comment l’auteur ouvrait les noix.

4° Lecture vivante

Relis le texte en y mettant une intonation très vivante, comme si tu racontais un beau souvenir.

5° Elocution

Raconte toi aussi la cueillette des noix, comment les ouvres-tu ?

6° Dessinons

Observe une coquille de noix et dessine-la dans ce cadre.

Texte 4 Lecture tirée du manuel en ligne de Marc Labris

Les champignons

1. -- Jaquette, la servante, s'est offerte pour préparer les beaux cèpes; mais le maître a souri avec une majesté méprisante. Lui seul est digne d'y porter le couteau. Gravement, l'aubergiste endosse sa veste de coutil blanc et coiffe son bonnet de chef. Les fourneaux pétillent gaiement. Bien pelés les cèpes blonds et dodus sont en train de suer sur le gril.

2. -- Le maître des Trois-Pigeons se donne à soi-même des conseils, tel un vieux Cantegril instruisant paternellement un jeune Cantegril plein de bonne volonté : « Ils ont assez sué, mon ami. Faites-les dégorger entre deux linges. Presse doucement... Ça va bien...Maintenant, verse l'huile dans la poêle et ne la regrette pas...«Allons! petit, le hachoir en main, et la persillade... Hache menu... Tu as du goût... Un coup d'œil à la poêle... Entends-moi ça, Philou!... Ils chantent comme des oiseaux; ils deviennent roux comme de l'or, et fermes ! »

3.-- Un parfum pénétrant et flatteur, que magnifie l'odeur de l'ail, embaume l'air surchauffé...« Ce sont de fameux cèpes, allez, et du fruit nouveau, les premiers de l'année. Que tout le monde se régale ! »

Raymond ESCHOLIER (Cantegril, Renaissance du Livre, édit.).

1° Expliquons:

1. Majesté : idée de grandeur ; pourquoi Cantegril prend-il un air de grandeur? (sa fierté d'habile cuisinier). Et pourquoi méprise-t-il l'offre de la servante ? (lui seul...).

2. Pelé : dont on a enlevé la peau (rapprocher poil, éplucher, pelure}.

3. Dodu : gras, charnu.

4. Dégorger : Proprement, rendre par la gorge; ici, rendre l'eau qu'ils contiennent.

5• Persillade : persil, oignon et ail hachés menu.

6. Magnifier : rendre plus grand, plus noble.

7. Fameux : trouver dans le dictionnaire

8. Cèpe : champignon

9. Coutil : tissus fait de toile de coton, de lin ou de chanvre.

2° Comprenons

1. Étudiez les traits qui prouvent que Philou Cantegril aime passionnément son métier : voyez-le qui, gravement, revêt les insignes de sa fonction, puis qui explique tout haut son travail et fait part de sa joie d'avoir bien réussi.

2. Suivez-le dans la préparation des cèpes à la bordelaise, qu'il détaille avec précision et pittoresque.

3. Les champignons sont-ils vraiment des fruits ?

3° Copions

Recopie la phrase qui parle des vêtements du cuisinier.

4° Lecture vivante

Relis le paragraphe n°2 en le marmonnant comme quelqu’un qui se parle à lui-même, mais assez fort pour que la classe t’entende.

5° Vocabulaire

Les adjectifs qualificatifs : « Les cèpes blonds et dodus »

Sur le même modèle donne deux adjectifs à chacun de ces termes :

Les tomates _____________________et___________________________

Les carottes _____________________et___________________________

Les mûres _____________________et___________________________

Les coings _____________________et___________________________

6° Se réapproprier le récit

Revêts un tablier, une toque de cuisinier, prends une poêle et rejoue la scène du cuisinier qui se parle à lui-même en rissolant les champignons.

Texte 5 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Les vendanges

1 On vendangeait par familles. Il y avait chez nous le jour de la grand-mère, le jour de l’oncle, Celui du parrain, le nôtre. On s’en allait par bandes de dix, douze et davantage…

Nous voici donc en ligne, chacun avec sa rangée et son panier. Ensemble les vieux, ensemble les jeunes ; les hommes sont à la hotte, c’est le plus dur.

2 Quel plaisir quand le temps est beau et que les vignes sont belles !

Plaisir de découvrir les grappes, plaisir de les compter, de les soupeser, de voir s’emplir le panier… Plaisir de l’œil et de la main qui fouillent les sarments, mais aussi, méprise qui fait couper la feuille et laisser le raisin.

3 Il ne reste que le verjus qu’on viendra grappiller dans les dernières feuilles rouges. Les jeunes se taquinent. Les vieux se rappellent les vendanges passées. On hèle les voisins qui, là-bas, montent leur vigne.

4 Mordre dans une grappe bien serrée et bien mûre, sentir les grains craquer, le jus frais et sucré emplir la bouche, c’est une façon d’aimer le raisin ; picorer la graine qui tente, c’en est une autre.

5 Les paniers s’en vont à la hotte… Quand on a les bretelles aux épaules, il faut être solide pour se redresser sans chavirer, descendre la vigne, les jambes fléchies, escalader l’échelle du chariot et, d’un brusque ploiement du torse, vider d’un coup la hotte.

Joseph Cressot (1882-1954) est un écrivain régionaliste français.

1° Expliquons

Vendanges : récolte du raisin en prévision de la production de vin.

Cep : pied de vigne (quel mot homonyme avons-nous vu précédemment ? Cèpe)

Sarments : branches qui portent les grappes.

Verjus : Raisins verts et acides

Hotte : panier que l’on porte sur le dos pour y mettre le raisin. Saint-Nicolas a une hotte pour les jouets.

Grappiller : cueillir les grappes de raisins laissées dans les vignes par les vendangeurs.

Héler : appeler d’une voix forte et à distance. « Hèle » le chien à ton tour.

Picorer la graine : qui picore des graines d’ordinaire ? On compare donc, les vendangeurs à des poules.

Fléchies : pliées

Ploiement : ici plier le torse.

2° Comprenons

Qui aidait aux vendanges autrefois ? Enumère les plaisir de l’auteur au moment des vendanges.

Quand viendront-ils grappiller le verjus ? Que se rappellent les vieux ? Faut-il être fort pour porter la hotte ?

3° Copions

Recopie la phrase qui indique ce que font les jeunes durant les vendanges.

4° Vocabulaire (autour du raisin) écrire sous la dictée.

Grain

Grappe 

Grappiller

Grapillon (attention un seul p)

5° Dessine une frise qui représentera une grappe, un grain et un grapillon

Texte 6 Lecture tirée d’un manuel scolaire ancien

Matin de vendanges

1 Voici les vendanges. Dans la rue, les gens se hèlent, voix cordiales du matin, avec du soleil dedans et de la fraîcheur. C’est le café qui les rend joyeuses, ou c’est simplement que, pendant les vendanges, les paysans sont heureux quand le temps reste clair.

2 On entend davantage la tonnaille de la charrette qui passe que les sabots du cheval qui la tire, les roues qui grincent sur le gravier. Elles vont lentement, hésitantes comme des vaches qui s’approchent d’une fontaine.

3 La charrette craque, les comportes se choquent avec un bruit de tonneaux éventés, le charretier émet un « huooh » barbare, qui est presque un hennissement. La charrette précipite son vacarme : le cheval ne fera pas sous la fenêtre son crottin, je ne verrai pas les moineaux picorer comme d’habitude…

4 On est peu de monde dans ce petit village, mais tout remue. On se croirait un jour de foire ou de marché dans un bourg important. On se lève pour une grande journée. Il va se passer des choses !

5 Les gens s’interpellent à pleine voix. Les vieilles femmes sont montées avec peine dans les charrettes. Le plus jeunes rient en accrochant leurs jupons aux comportes. Les enfants se pressent dans la tonnaille.

6 Nous sommes seulement quatre sur la nôtre. Assis derrière, les jambes ballantes, je me laisse engourdir par le mouvement des cahots. Au pas du cheval, le village s’éloigne.

G. Navel (1904- 1993) Ecrivain

1° Expliquons

Cordiale : qui vient du cœur (qui est chaleureux)

Tonnaille : c’est tous les tonneaux ou comportes où se vident le raisin

Eventé : le radical du mot est « vent ». On y entend le « vent » car elles sont vides.

Comporte : cuve en bois cerclée de fer.

Bourg : c’est une localité un peu plus grande qu’un village, mais plus petite qu’une ville. Givry est un bourg.

Ballantes : Les gens pendent. Assieds-toi sur le pupitre et laisse pendre tes jambes.

Cahot : saut que fait une voiture en roulant sur un chemin pierreux avec un trou.

Le travail habituel autour du texte est remplacé par les exercices de « Joyeuses vendanges » des deux pages suivantes et qui sont tirées du manuel scolaire ancien :

Picard, Mon premier vocabulaire CE1-CE2 - Du vocabulaire à la phrase simple (1951)

Consultable sur le site https://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/12/picard-mon-premier-vocabulaire-ce1-ce2.html

Texte 7 Conte

Renart et la mésange

1. Renart entend près de lui le chant d’une mésange. Comment faire pour l’attraper ? Doucement, il appelle : « Mésange, ma mie, descendez, le roi ordonne la paix générale. Les loups ne mangeront plus les moutons.

— Ni les renards les oiseaux ? demande la mésange.

— Non plus. Descendez que je vous embrasse.

2. — Renart, mon ami, je veux bien venir, mais à une condition : vous fermerez les yeux. »

Voilà une singulière condition, se dit Renart, mais enfin, je sentirai bien le battement de son aile, et la bête sera vite prise. « Entendu ! » dit-il tout haut !

3. Il vient se coucher à plat ventre sous l’arbre et il ferme |es yeux. La mésange prend dans son bec un peu de mousse, et le laisse tomber sur le museau du renard qui, croyant qu’une aile vient de le frôler, essaie de saisir l’oiseau au vol. Mais, il n’attrape rien.

4. « Ma mie, recommencez, vous avez été trop vite, je n’ai pu vous embrasser. Voyez, je ferme les yeux. »

Et quand l’oiseau, qui s’amuse, recommence pour la deuxième fois. Renart, soulevant ses paupières, aperçoit le petit flocon de mousse, comprend que la mésange se moque de lui et, furieux, rentre dans le bois.

LE ROMAN DE RENART. — D’après la transcription d’O. LARRIEU (Hachette, édit.)

Les mots. — Ma mie : mon amie. — Singulière : bizarre, extraordinaire. — Frôler : toucher légèrement en passant.

— EXERCICES ORAUX SUR LA LECTURE —

— 1. Qui Renart voudrait-il manger ?

— 2. À quelle condition la mésange descendra-t-elle ?

— 3. Que laisse-t-elle tomber ?

— 4. Où se sauve Renart ?

Texte 8 Fable

FABLES DE MON JARDIN

1- Les arbres nouveaux devisaient à mi-voix sous le hangar, en attendant qu’on les plantât.

«Moi, disait un jeune cerisier, je fleuris toujours de bonne heure. Ce n’est pas pour me distinguer. Non, je vous assure : je suis la modestie même. Je fleuris de bonne heure parce que c’est une tradition dans ma noble famille. A vrai dire je fleuris de façon merveilleuse

: un manchon neigeux qui va jusqu’à l’extrémité de mes branches. Quelle tenue des pétales!

Et quel parfum! Et quand vient la défloraison, quelle pluie candide! Et quel tapis sur le sol

, à mes pieds! Vous verrez: c’est un poème. Les fruits que nous donnons dans la famille

sont renommés dans tout l’univers. Pensez, le bigarreau!

Nous faisons le bigarreau blanc. Et vous, monsieur mon voisin?

2- –Moi, répondit le voisin d’un ton revêche, moi, c’est la poire.

–Vraiment, la poire! C’est très intéressant. Vous n’avez pas de noyau, paraît-il!

–Dieu merci, non! Mais des pépins et plus que je n’en voudrais. De la poire, j’en donne, au

besoin, à condition bien entendu qu’on ne me tourmente pas. S’ils me laissent tranquille,

ici, je ferai peut-être une ou deux poires. S’ils me taillent, s’ils me tripotent, alors bernique.

–C’est très intéressant. Et vous, le petit, là-bas?

– Plaît-il?

– Oui, vous! Qu’est-ce que vous faites?»

3- L’arbre ainsi mis sur la sellette était un petit pommier tout rabougri, tout chétif.

«Oh! répondit-il à voix basse, moi, je fais ce que je peux.»

Les arbres furent plantés en terre. Dès la première année, le cerisier montra ses belles fleurs et donna quatre ou cinq cerises. Le poirier ne donna rien. Le pommier, qu’on avait placé dans un coin transi d’ombre et de courants d’air nous offrit un boisseau de pommes. Il y a dix ans de cela. Le petit dévoué continue de nous confondre par sa générosité. Le poirier tient parole: il n’a jamais donné de fruits. Le cerisier, à chaque retour de l’avril, dit à qui veut l’entendre:

«Vous allez voir ce que vous allez voir!»

Et son beau feu d’artifice régulièrement se termine par un déjeuner de moineau.

 

Georges Duhamel, Fables de mon jardin (1936)

1° Expliquons

Mi-voix : entre chuchotement et voix pleine. On parle presque tout-bas. Mi = moitié

Deviser : discuter

Distinguer : ici dans le sens de se vanter, de se montrer différent et supérieur. Attirer l’attention.

Manchon : rouleau de fourrure dans lequel on met les mains pour les protéger du froid.

Candide : Léger, naïf

Bigarreau : une sorte de cerise

Revêche : ton sec, pas aimable.

Bernique : mot qui exprime la frustration. C’est plus fort que « zut ».

Sur la sellette : autrefois, siège en bois sur lequel on mettait l’accusé.

Rabougri : ratatiné

Boisseau : il s’agit d’une mesure, pour mesurer une quantité de grain ou ici de pomme.(environ 35 l)

2° Comprenons

Le cerisier dit qu’il est modeste. L’est-il ? Le poirier est-il généreux ? Le pommier est-il beau ? Est-il généreux ?

3° Copions

Copie la phrase qui indique ce qu’a donné le pommier.

4° Lecture vivante

Relis la fable en entier en insistant pour donner un ton hautain au cerisier, un ton sec au poirier et un ton modeste au pommier.

4° Vocabulaire

La pomme est le fruit du pommier. La poire du poirier. La cerise du cerisier. Retrouve le nom des arbres de ces fruits :

La noix est le fruit __________________________

La prune est le fruit du __________________________

L’amande est le fruit de l’__________________________

La noisette est le fruit du__________________________

Le coing est le fruit du __________________________

5° Dessinons

Dessine un arbre fruitier de ton choix :

Texte 9 Poésie

1° Expliquons

Bruyère plante qui fleurit et a de très petites feuilles.

Clairière : Endroit dégarni d'arbres dans une forêt.

2° Comprenons

Comment l’écureuil se lave-t-il avec de la lumière ? Que veut vraiment dire le poète ? Qu’est-ce qu’une fleur de lumière ? Qu’attend le vent pour faire tomber la feuille ?

3° S’approprier le texte

Prends un petit écureuil, prends des feuilles jaunes, un arbre playmobil et illustre le poème par ton jeu.

4° Dessinons Dans ton cahier de poésie dessine ce poème.

Texte 10 : documentaire

Les animaux à l’automne (à imprimer sur le site Pass-education.fr)

http://www.pass-education.fr/les-animaux-a-lautomne-texte-documentaire-automne-ce1-cycle-2/

Lecture de l’image

Toile de Vincent Van Gogh peinte en 1884, intitulée Allée de peupliers en automne.

1- Que voit-on au premier plan ?

On premier plan, on voit _________________

2- Que voit-on au milieu de la toile ?

Au milieu de la toile, on aperçoit _______________

3- Que voit-on en arrière-plan ? Quelle y est la couleur dominante ?

Dans l’arrière-plan, la couleur dominante est_____________________

4- Quelles couleurs sont dominantes au premier plan ?

Les couleurs dominantes du premier plan sont_______________________

5- De quelles couleurs sont les feuilles des arbres.

Les feuilles des arbres______________________________________

Chanson française

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