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Nous avons pu au cours de ces deux premières années d’expérience obtenir différents résultats : Une teneur en éléments traces métallique s(Cu, Cd, Pb, Hg et Zn) en dessous des normes françaises et européennes en vigueurdans l’ensemble des végétaux et substrats testés. Ceci suggère la faisabilité d’une production agricole saine au sein d’une ville densetelle que Paris. L’intérêt de l’utilisation de déchets organiques urbains en tant que substrat de culture en comparaison à un terreau horticole d’unpoint de vue de la production de biomasse. On note aussi l’augmentation de la production observée lors d’une inoculation biologique(en vers de terre ou en marc de café « mycélliumisé ») ou d’une culture en couche. Un niveau de production relativement élevé, aux alentours de 70t/ha pour une succession salades-tomates entre avril et octobreéquivalente voire supérieure à celle observé pour des maraîchers biologique sen plein air dans la région
M1 M2 M3 M4 C
Pb (ppm) 0,041 0,043 0,051 0,076 0,078
0,000
0,010
0,020
0,030
0,040
0,050
0,060
0,070
0,080
0,090
0,100
Ten
eu
r e
n m
g/kg
2013: Concentration en Plomb dans les salades (poids sec)
De manière à répondre à cet enjeu de recherche une expérimentation en toiture a été mise en place en mars 2012 sur la toiture de l’aile arbalète du centre Claude Bernard d’AgroParisTech.Celle-ci ainsi qu’une partie des mesures réalisées durant cette expérimentation sont présentées ci-dessous :
La toiture est située a un équivalent cinquième étage au 16 rue Claude Bernard 75 005 Paris. La partie de l’expérimentation présentée ici comporte quinze bacs de culture de 0,64m2 avec cinq combinaisons décrites ci-dessous, chacune étant répétée trois fois. L’une estnotre témoin, un terreau horticole universel utilisé classiquement par les jardiniers (C). Les quatre autres sont constituées de trois déchets organiques issus de la ville : du compostde déchet vert et du bois broyé fournis par la société BioYvelinesServices et du marc de café « mycélliumisé » fourni par la société Up Cycle sur lequel des pleurotes ont poussé. Lestrois premières combinaisons (M1, M2 et M3) reprennent les principes de la culture en lasagne (Lanza dans Collaert, 2010) alors que la dernière (M4) consiste en un mix de compostet de bois (50/50 v/v).
Sur les deux premières saisons de culture, la même succession de culture a été effectuée : Salades (Lactuca sativa ; Avril-Juin), Tomates cerises (Solanum lycopersicum ; Juin -Octobre) et Engrais vert (Trifolium incarnatum et Secale cereale ; Octobre – Avril). Les caractéristiques agronomiques (pH, Corga, CaCO3, Ntotal, NH4, NO3 etc.) ont été mesurés sur les substrats a trois temps dans l’année ainsi que les teneurs en éléments tracesmétalliques (Cuivre, Zinc, Cadmium, Mercure et Plomb) dans les substrats de culture (une fois par an) et la biomasse comestible (à chaque récolte). Seuls certains résultats seront iciprésentés.
Le milieu urbain, qui est devenu ces dernières années le milieu de vie d’une majorité de lapopulation mondiale (tendance amenée à croître) fait aujourd’hui face à de nombreux défis: pollution de tous types et notamment des sols urbains, forte pression foncière, problèmed’approvisionnement en nourriture etc. A titre d’exemple, on estime que ce milieureprésente 2% de la surface terrestre tout en consommant 70% de ses ressources.
Durant la dernière décennie, de nouvelles formes d’agriculture urbaine, sur les toits, sesont développées notamment en Amérique du Nord et en Europe pour faire face à certainesde ces contraintes. C’est dans ce contexte qu’est né le projet de recherche T4P sur le toit del’école AgroParisTech. Celui-ci avait pour but principal d’étudier la faisabilité de la cultureen toiture sur des déchets organiques issus du milieu urbain.
Société Up Cycle
Introduction
Matériels et Méthodes
Conclusion et perspectives
Remerciements
Potager sur les
toits
Cultiver sur les toits? Premiers résultats de l’expérimentation T4P (Toit Parisien Productif, Projet Pilote) à Paris, France.
Photo n°2 : Le toit d’AgroParisTech en 2013
Photo n°1: Le toit d’AgroParisTechvu par satellite (google maps).
Compost
15 cm
15 cm Compost
15 cm
15 cm
Vers de Terre
Compost
12.5 cm
12.5 cm
5 cm “Marc de café”
Bois broyé
Mélange n°1 (M1) Mélange n°2 (M2) Mélange n°3 (M3)
Reserve d’eau Reserve d’eauReserve d’eau
Bois broyéBois broyé30 cm
Compost etBois broyé
30 cm Terreau
Mélange n°4 (M4) Contrôle (C)
Reserve d’eau Reserve d’eau
Résultats et discussion
Baptiste Grarda, Nicolas Belb, Nicolas Marchalc, Frédéric Madreb, Philippe Cambierd, Jean-François Castelle, Nastaran Manoucheria, Stéphane Besançona, Sabine Houotd, Nathalie Frascaria-Lacostef, Claire Chenud, Christine Aubrya.a : AgroParisTech - INRA, 16 rue C. Bernard, 75231 Paris Cedex 05, France ; b : Topager SAS, 32Bd de Strasbourg 75468 Paris Cedex 10, France ; c : Association Potager sur les toits, 75005 Paris, France. d : I.N.R.A - UMR 1091 EGC, 78850 Thiverval-Grignon, France ; e : AgroParisTech - UMR 1091 EGC, 78850 Thiverval-Grignon, France & f : Université Paris Sud – CNRS - AgroParisTech, Laboratoire ESE, Bâtiment 360, 91405 Orsay Cedex, France.
Salades0.222 mg/kg
0.3 mg/kg
Figure 2: Concentration en plomb (mg/kg) dans les salades en 2013.
Normes européennes et française surles éléments traces métalliques *
Ecart entre la norme et la concentration maximale.
* Normes européens et française pour les métaux lourds (NF U 44 55 1 ; CE n°188-2006)
L’expérimentation ouvre de très nombreuses perspectives de recherche en montrant la faisabilité d’une culture productive sur les toits à partir de déchets urbains. Parmi celles-ci,nous pouvons citer des questions sur les associations de cultures pour ce type de système, l’investigation d’un spectre plus large de déchets (organiques et minéraux),l’investigation d’autres polluants, l’intégration de telles toitures au paysage urbain etc. Certaines de ces questions font d’ores et déjà partie des objectifs de recherche de l’équipetravaillant sur ce projet en partenariat avec d’autres laboratoires et entreprises.
Contact : Baptiste GRARD, [email protected]
Figure 3: Poids frais des salades par bac sur les différents mélanges en 2013.
Figure 4: Poids frais des Tomates par bac sur les différents mélanges en 2013.
Figure 1: Différents mélanges réalisés au sein de l’expérimentation T4P au sein de bac de culture de 0,64m2.
Nous tenons à remercier spécifiquement les laboratoires ESE, LCA et EGC, l’école AgroParisTech, l’Unité de recherche SAD-APT, nos partenaires privés Topager,Up Cycle et BioYvelinesServices pour leurs soutiens qu’il soit financier, technique, scientifique ou pratique.