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Stéphane Braunschweig HIVER 2012 // numéro 57 Donnez-nous votre avis sur votre magazine le Paris du 20 e ! Du nouveau sur le front des crèches ! Du nouveau sur le front des crèches ! Directeur du Théâtre National de La Colline L’économie sociale et solidaire ça marche ! L’économie sociale et solidaire ça marche ! Nous portons la culture là où il y a de la vie. Musique Ensemble 20 e , une école de musique pas comme les autres

culture paris 20

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Le paris du 20e

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Stéphane Braunschweig

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Donnez-nous votre avis sur votre magazine le Paris du 20e !

Du nouveau sur le front des crèches !Du nouveau sur le front des crèches !

Directeur du Théâtre National de La Colline

L’économie sociale et solidaire ça marche !L’économie sociale et solidaire ça marche !

Nous portons la culture là où il y a de la vie.

Musique Ensemble 20e, une école de musique pas comme les autres

Jean-François Zygel a lapassion de la musique

Depuis plus de dix ans, un jeudi par mois, la foule se presse à la salledes mariages de la mairie du 20e pour découvrir la musique avecJean-François Zygel, pianiste et improvisateur. Avec la Leçon demusique devenue les Jeudis de Jean-François Zygel, il décortique,

explique et transmet sa passion aux mélomanes, néophytes ou avertis, enfaisant sauter le cadre du sacro-saint récital. C’est en effet le secret de sa

réussite : travailleur acharné, il créé en permanencede nouvelles formes de concerts. De plus en plustenté par l’improvisation et le mélange des genres,il introduit instruments rares, invités inat tendus etmixe jazz, mu-

siques traditionnelles et répertoire clas-sique. Et le succès auprès du public nese dément pas. « Le mélange est l’avenirdes arts », insiste Jean-François Zygel. Unbrassage qui reflète l’histoire et la vitalité del’arrondis sement. « Je tiens beaucoup à cerendez-vous à la mairie du 20e, c’est un joliclin d’œil à mes parents et grands-parents qui s’y sont mariés et qui ont habité l’arrondisse ment », conclut Jean-François Zygel. n

A la mairie de 20e,Jean-François Zygel,réinvente le concert et transmet sa passionde la musique.

« Le mélange des genres est l’avenir des arts. »

Quand le dragonrencontrait le bœuf grasJoyeux télescopage le 14 février dans le20e, jour de la Saint-Valentin : les amoureuxont pu croiser le dragon en train de faire la bise au bœuf gras ! Le nouvel an chinoisa eu lieu le même jour que le carnaval de Paris : en ce jour d’amour, le tigre n’apas sorti ses griffes, mais a déployé toutesa séduction… Avec comme thème les « couples improbables » : à cetteoccasion, Frédérique Calandra, Maire du20e, a marié un couple de géants belges.L’association MACAQ avait organisé desateliers chars et des ateliers costumes.Cette double fête a été aussi l’occasionpour les arts de la rue de s’épanouir avecplus de vingt compagnies accueillies !C’est bon de revisiter la traditioncarnavalesque pour plus de sens artistiqueet d’ouverture sur les cultures. n

Ces rencontres sontl’occasion pour l’artisted’inviter quelques amis,chanteurs et musiciens, pour des concerts pleinde surprises. Cesconcerts-découvertessont organisés parl’association ParisCulture 20.

Jeudi 25 février,Catherine Hunold(soprano).

Jeudi 25 mars,Michel Godard (serpent et tuba), Jean Boucault et JohnnyRasse (chants d'oiseaux).

Jeudi 29 avril,Quatuor Voce (quatuor à cordes).

Jeudi 27 mai,Laurent Alvaro (baryton).

Information au : 01 43 15 20 79ou sur :[email protected]

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Le programme des jeudis de Jean-François Zygel

(le billet)de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

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Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, c’est la chute du mur de Berlin. La réunification

de l’Allemagne peut commencer.

Le pavillon Carré de Bau-douin, en partenariat avecle Goethe-Institut deParis, commémore la

chute du mur de Berlin (1989)et la réunification de l’Allemagne(1990) en proposant, du 12février au 3 avril, deux exposi-tions photogra phiques. « Heurelocale » du photographe berlinoisStefan Koppel kamm présente 24 duosde photographies grand format,de bâtiments et d’espaces urbains,réalisés à dix ans d’intervalle àBerlin-Est et en Allemagne del’Est. En effet, lorsqu’en 1990,entre la chute du Mur et la réuni-

fication, il entreprend un voyageà travers l’Allemagne de l’Est, c’estbien pour fixer sur la pellicule untemps bientôt révolu. Dix ans plustard, il retourne sur les mêmeslieux et les rephotographie à par-tir du même angle. En parallèle decette exposition,huit photographesallemands et fran-çais exposent unecinquantaine dephotographies surla chute du Mur. Le 9 novembre1989, à l’annonce officielle del’ouverture de la frontière, lorsqueles Berlinois de l’Est et de l’Ouest

ont fraternisé auprès du Mur, lePalais de la République a étéinvesti par des artistes et le siègede la Stasi occupé par des citoyensdéchaînés, ces huit photographesétaient là pour capturer l’Histoire.Ce projet « Scènes et traces d’une

chute », conçu parMatthias Harder,conservateur de laHelmut NewtonStiftung Berlin, allieainsi des aspects

très différents de cet événement :de l’empreinte journalistique àla photographie architecturaleclassique. n

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Berlin dans l’œil desphotographes

« Temporalités allemandes, regards sur une unité »Au pavillon Carré de Baudouin, du 12 février au 3 avril

Ce jour-là, les huitphotographes étaientprésents pour capturer l’Histoire...

Zittau, Marstall, 1990.

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Les rues du 20e vont vous surprendre

Un festival se déroulant aux quatre coins de l’arrondissement,éclectique, pour tous publics et gratuit : vous en rêviez encore ?Organisé par la mairie du 20e avec l’association Paris Culture 20e, placedonc à la 2e édition du festival Et 20 l’été. Son objectif est de créer des

liens : entre les gens, les disciplines artistiques, avec les habitants des com-munes riveraines et inter-générationnelles à l’occasion de l’anniversaire des

150 ans de l’arrondissement. En effet, fort de son succèsde 2009, cette année, le festival évolue et fait exploserles expériences artistiques singulières et pluridisci-plinaires pourmétamorphoserle regard que

nous portons sur la ville, notre environ-nement de tous les jours. Ainsi, entrespectacle vivant et happening, perfor-mance et danse, vidéo et poésie, le festivalmélange les genres, traverse les frontièreset franchit les limites des quartiers et desdisciplines. Les différents spectacles sontconçus pour provoquer la rencontredes populations qui composent l’ar-rondissement. En somme, une invitationà bousculer résolument ses habitudes letemps d’une grande fête. n

Du 19 au 27 juin, 2e édition du festival Et 20 l’été

«Faireexploser lesexpériences

artistiques.»

Mieux se connaître pour avancer ensembleLa mairie du 20e a décidé de lancer une étudesur la vie culturelle dans l'arrondissement.Cette étude vise à approfondir laconnaissance des publics, des pratiqueset des lieux culturels dans le 20e. Nousconstatons une certaine effervescenceculturelle. L'idée est d’en comprendre les enjeux, les difficultés, les conditions, les réussites et les perspectives.Nous voulons obtenir une cartographiedynamique dans l'esprit de fédérer lesacteurs, si cela est nécessaire et pertinent,et de mettre en synergie les initiatives.Cette enquête est susceptible de débouchersur des propositions, voire sur des étatsgénéraux de la culture du 20e. Ce qui vabien, ce qui va moins bien, les résultatsnous permettront d'avancer ensemble.Alors participez ! n

Salam Toto / 24h de la vie d’une femmeet d’un cheval. Performance. Samedi 19 àpartir de 14h du cours de Vincennes au basdu parc de Belleville. Dimanche 20 juin toutela journée bas du parc de BellevilleLes Performeurs Urbains / Liaison-déliaison. Danse. Samedi 19 juin à 16h, rueSaint-BlaiseBelleville en vue(s) / Ciné-danse.Samedi 19 juin à 22h30, square des Saints-SimoniensRachid Ouramdane / Skull’Cult.Danse. Dimanche 20 juin à 14h30 et 19h,square Sarah BernhardtCompagnie 1 watt / Beau travail.Performance. Dimanche 20 juin de 15h à19h, place des Grandes rigolesLa Py chante au coin d’un Bua/ Fête de la

musique. Lundi 21 juin à 18h15, croisementrue de la Py et rue le BuaLes armoires pleines / Fantaisiemonstrueuse. Arts de la rue. Mardi 22 etmercredi 23 juin à 19h30, square SorbierRedplexus / Incident de parcours.Performance. Mercredi 23 et jeudi 24 juin de 17h30 à 20h30, terre-plein central desboulevards de Ménilmontant et BellevilleEekupoiz / [non+]. Arts de la rue. Jeudi 24juin à 11h et 13h, place de la RéunionLes Transformateurs / Les Étranges.Arts de la rue. Jeudi 24 juin de 17h à 20h etvendredi 25 juin de 13h à 16h, place Edith PiafRaphaël Dupin / 10ème minute. corner.Danse. Jeudi 24 juin à 17h et 19h30 etvendredi 25 juin à 16h et 19h, théâtre deverdure

Compagnie du Sarment-Banal Molotov /Le nuage en pantalon.Poésie et VJ. Vendredi 25 juin à 22h30,square du pavillon Carré de BaudouinP2BYM / Ôdan Hodô & Shûten.Danse. Samedi 26 juin à partir de 11h et de13h, place Gambetta Dimanche 27 juin àpartir de 12h et de 17h, place Saint-FargeauCompagnie Apsaras / Les G.I.L.S. Arts dela rue. Samedi 26 juin à 15h et 18h, squareSéverine. Dimanche 27 juin à 15h et 18h,jardin de la gare de CharonneCompagnie Les Choses de Rien / Bull.Cirque. Samedi 26 et dimanche 27 juin à 22h,esplanade de la porte des Lilas

Tous les détails sur les compagnies sur :www.paris20.fr

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Le programme complet du festival Et 20 l’été

(le billet)de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

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Une exposition, sur le travail de 30 artistes atteints de handicaps mentaux, célèbre 40 ans de création auCAT (Centre d’aide par le travail) de Ménilmontant.

Pour la première fois à Paris,le Centre d’aide par le travail(CAT) de Ménilmontant,moteur de la vie associative

du quartier historique Ménil-montant/Amandiers, ouvre sacollection d’art. Les œuvres pré-sentées ont été réalisées par des tra-vailleurs du CAT, en situation dehandicap mental ou psychique,dans les ateliers d’arts plastiques ducentre. Essentiel est donc uneexposi tion collective d’artistes horsdu commun, placée sous le signe del’art brut et singulier, tel que l’a dé-finit Jean Dubuffet, théoricien du

genre dans les années d’après-guerre. Par art brut, Dubuffet en-tendait, « des productions de touteespèce, dessins, peintures, broderies,figures modelées ou sculptées, pré-sentant un caractère spontané etfortement inventif,aussi peu que pos-sible débitrices del’art coutumiersou des poncifs culturels et ayantpour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux ar-tistiques professionnels ». Témoinsde 40 ans de création, les œuvres

montrent la vitalité et la forced’un art qui échappe à tous critères.Pour preuve, certains des travailleursde l’établissement sont aujourd’huireconnus en tant qu’artistes à partentière et leurs œuvres exposées en

France et en Europe.A l’occasion de cetteexposition, un hom-mage sera rendu àJoseph Tibi, figuremarquante des ate-

liers. Soulignons également quedepuis 10 ans, le CAT participe auxPortes ouvertes des ateliers deMénilmontant. n

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« Essentiel, 40 ans d’art brut et singulier à Ménilmontant »Au pavillon Carré de Baudouin, du 10 juin au 31juillet 2010

L’art brut est réalisépar des personnesindemnes decultures artistiques.

Un voyage artistique hors des sentiers battus

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le 20e se caractérise par une offre culturelle importante, duenotamment à la présence de nombreux théâtres, galeries, librairieset salles de concert. Pour compléter et enrichir cette offre,chaque année, la mairie vous invite à un riche parcours à travers

les arts et les savoirs. Dans ce cadre, plusieurs cycles de conférencesgratuites, sauf Les jeudis de Jean-François Zygel, sont proposés à lamairie du 20e et au pavillon Carré de

Baudouin. Littéra-ture, philosophie,peinture, musique,architecture, ciné -ma : ces rencontres,orga nisées enpartenariat avecl'asso cia tion Parisculture 20e, de

novembre à juin, sont animées pardes conférenciers passionnés et dequalité, avec le succès que l’onconnaît. Profitez donc pleinement deces moments de découvertes.

Découvrir l’art, la littérature ou encore la philosophie auxconférences gratuitessur les Arts et Savoirs.

« La peintureest un universqui doit êtreintelligible à tous. » Henri Matisse

Tout ce que vous aveztoujours voulu savoir…Qui était vraiment Picasso ? Comment

écrit-on un roman ? Depuis quand

construit-on des logements sociaux ?

Travelling ou plan fixe ? C’est quoi un corps

virtuel ? Pour connaître les réponses à ces

questions, et bien d’autres encore,

il suffit d’assister, en mairie ou au pavillon

Carré Baudouin, aux conférences

gratuites, ouvertes à toutes et tous,

de notre cycle « Initiation aux arts et aux

savoirs ». Cinéma, littérature, arts

plastiques, urbanisme, musique, tout

le monde y trouvera son compte, quel que

soit son âge, son parcours ou ses

connaissances. Le public peut ajouter

ses propres questions ! Et bien sûr notre

ami Jean-François Zygel continuera

à démontrer avec talent qu’il est possible

de rendre accessible et passionnante

la musique classique.

A la mairie du 20e

Les mouvements artistiquesdu 20e siècle par Robert MorcelletConférences animées par RobertMorcellet, ancien chargé de coursd’histoire de l’art à l’Ecolenationale supérieure des artsappliqués et des métiers d’art,Olivier de Serres.

Déambulations philosophiquespar Jean Salem et Jean-François RiauxJean Salem est professeur à laSorbonne. Jean-François Riaux,diplômé d’histoire. des sciences,est professeur de philosophieenseignant la culture générale en

classe préparatoire aux grandesécoles et chargé de cours à lafaculté du Collège des Bernardins.

Les jeudis de Jean-François ZygelConcerts-découvertes organiséspar l’association Paris Culture 20e

Au pavillon Carré de BaudouinA la découverte de l'art actuelpar Barbara BoehmConférences animées par BarbaraBoehm, historienne de l'art etsépcialiste de l’art contemporain,diplômée de l'Ecole du Louvre et

de l'Institut d'Art et d'Archéologiede l'Université Paris I.

Cinéma et littératurepar Belleville en vue(s)Conférences présentées parl’association Belleville en vue(s)qui organise des projections defilms et anime des ateliers autourdu cinéma dans les différentsquartiers de Belleville.

Logement et urbanismepar Jean-Paul FlamandConférences animées par Jean-Paul Flamand, professeur àl’Ecole nationale supérieure desBeaux-Arts de Paris et, par lasuite, à l’Ecole d’architecture.

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Le programme complet sur www.mairie20.paris.fr

(le billet)

de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

Une porte ouvertesur la connaissance

Henri Matisse.Conférence sur les mouvements artistiques le Jeudi 11 février 2011.

Contrairement aux idées reçues sur la Russied’aujourd’hui, les kommunalki demeurent une réalité.

Dans le cadre de l’année France-Russie 2010 et à l’occasion duMois de la Photo 2010, le pa-villon Carré de Baudouin pré-

sentera « Kommunalka 3», une sélectionremarquable de photographies de Fran-çoise Huguier sur la vie dans un ap-partement communautaire russe. Cetteexposition met en regard son travailphotographique, sur plusieurs années,avec des grands textes de la littératurerusse comme autant de témoignagessur les kommunalki. La vie quotidiennedans ces appartements est égalementillustrée par des objets du quotidienrapportés de Saint-Pétersbourg. Si Chris-tian Lacroix, directeur artistique desRencontres Internationales de Photo-

graphie d’Arles, a invité l’artiste en2008, son travail reste inédit à Paris.Mieux encore, l’exposition s’accompa-gnera du film documentaire « Kom-munalka », paru en 2008, pour lequelFrançoise Huguier areçu, en 2009, le prixAnna Politkovskaïa(prix créé en hommageà la journaliste russeassassinée en 2006).Ce documentaire re-trace une tranche devie de l’appartement communautairede la rue Sovetskaya, à Saint-Péters-bourg. Au travers de sa rencontre avecNatacha, une jeune femme de 26 ans,libre et émancipée, Françoise Huguier

porte un regard sur le quotidien deces appartements et sur les rapportshumains qui s’y développent. Lesdestins croisés de ces habitantsrésonnent comme l’évo lu tion de la

société russe, depuis lachute du communismejus qu’à la Russie dePoutine. La projectiondu film est prévue dansl ’ a u d i t o r i u m d upavillon Carré de Bau-douin, enrichi d’un

cycle de conférences. Photographe,réalisatrice et commissaire d’expo-sition, Françoise Huguier se définitvolontiers comme « photographedocumentaire ».

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« Kommunalka 3 » Françoise Huguier, du 5 novembre 2010 au 8 janvier 2011

au pavillon Carré de Baudouin

Françoise Huguierse définitvolontiers comme « photographedocumentaire ».

Huis clos dans un appartement communautaire russe

le 20e mélange les gens et les genres, créant une scène « urbaine » floris-sante. Ici le hip hop est roi qui rend l’arrondissement chaud-bouillant. Ilsmanient les mots, les notes, les mouvements. Ils, ce sont de jeunes talentsque la mairie du 20, via le Conseil de la jeunesse, et l’association Hip Hop

citoyens, créateur du Festival Paris Hip Hop, ont décidé d’accompagner jusqu’aubout de leur rêve. Depuis quatre ans, sur le terrain, ils brassent les jeunes groupesdu 20e : rap, Rn’B et danse, rien n’est laissé au hasard. Les groupes sélectionnés

bénéficient d'ateliers artistiques, pendant un an. L’occasionpour eux de se perfectionner dans les domaines de l’écriture,chant, scène, studio… Cette formation est encadrée, depuisl'origine, par le rappeur Kohndo, ancien membre du groupeLa Cliqua. En pointd’orgue, le concert« Nos engagements ».

Organisé dans le cadre du festival Paris HipHop, cette journée est l’occasion pour cesjeunes de monter sur scène et faire exploserleur talent. Et ça marche. Pour preuve,l’émergence, sur le plan national, de SteelFresh, Carré d’IXS et de la chanteuse Nabilapour n’en citer que quelques uns.

« Le hip hopest la culturedu 21e siècle. »

Abd El Malik

Le mauvais tourde passe-passe ! Le ministère de la Culture vient de

procéder à un mauvais tour de passe-passe.

Sous le slogan dévoyé de « la culture pourchacun », le gouvernement travestit

l’autorité intellectuelle de Malraux

pour justifier la baisse de financement

de l’Etat. Or, pour Malraux, « ce qui estclair, c'est qu'il y a la culture pour tous

et qu'il y a la culture pour chacun ».

Dans son discours, il réclamait l’équivalentdu prix de vingt-cinq kilomètres d'autoroutes

pour créer une maison de la culture

par département. Dans le 20e, nous nous

refusons à une politique de repli sur soi

qui cantonne chacun à ce qu'il connait

déjà. Nous défendons la gratuité des

expositions au pavillon Carré Baudouin,

pour mettre des œuvres à la disposition

de tous. Nous favorisons le partage

le plus large du sensible pour les plus

jeunes, avec l’opération « Le Théâtre

c’est la classe ». Nous programmons

un cycle de conférences pour permettre

à chacun d’entre nous de se livrer à un

regard critique sur le monde à venir.

Je le dis clairement : dans le 20e, noustentons la culture pour tous !

Parcours touristique graff :Création d’un parcours dans le 20e

et dans l’est parisien de fresques réalisées par des jeunes artistes du 20e

Mur graff Ratp : Depuis plus d’un an, de nombreux artistes du20e, de Paris et de toute l’Ile de France viennentréaliser leur fresque sur le mur de l’anciendépôt de bus rue des Pyrénées. Ce mur légal a été ouvert grâce à la mairie du 20e et à la Ratp.

Confluences : Festival Péril Jeunes, troisième édition enautomne dernier, festival de jeunes talents dans le 20e

Give me a Wall : Festival des cultures urbaines, photo, graff,concert, projection…

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Le Hip Hop dans le 20e sur www.mairie20.paris.fr

(le billet)

de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

Le 20e terreau desnouvelles cultures

Véritable culture urbaine faite d’influences multiples, le hip hop mêle la danse, le graph et la musiqueAu concert « Nos engagements » de l’été dernier,

une démonstration de danseurs de hip hop.

Le chantier du tramway, le T3, avance à grands pas.L’exposition Nouveaux Tableaux parisiens

vous fera découvrir 45 œuvres réalisées par 4 artistes, témoins de la transformation des portes de Paris.

« Le chantier du T3, ses milleet un bouleversements, sesintensités variables jusqu’àl’apaisement final, est le

prétexte, plus que le sujet, de ces Nou-veaux Tableaux parisiens », expliqueChristian Bernard, directeur artis-tique, commissaire de l’expositionet directeur-fondateur du muséed’art contem porain de Genève.D’horizons artistiques et géogra-phiques différents, MohamedBourouissa, Lu Hao, ChouroukHriech et Yvan Salomone posentleurs regards et leurs culture sur lesquartiers Est et Nord-Est parisien,en pleine métamorphose depuis2008. Et pour cause, le grand chantier

du tramway Est a déjà commencé.Leur travail, présenté pour lapremière fois à l’occasion de cetteexposition, révèle à travers laphoto graphie, lapeinture, le dessin etl’aquarelle, les trans -for mations de laville et de sa péri-phérie. Ces œuvresdeviennent la mé-moire du chantierdu T3. Les œuvresréalisées seront également présen-tées dans les mairies d’arrondisse-ment et au Pavillon de l’Arsenaltout au long du chantier du T3.Au-delà de cette manifestation

au pavillon Carré de Baudouin,l’aventure artistique se poursuitavec le projet Tramway T3, de laVille de Paris. En effet, en 2012,

des interventions ar-tistiques ponctuerontle trajet du futurtramway. La créa-tion de bancs, bel-védères, fontainessera privilégiée. Desœuvres plus monu-mentales sont éga-

lement prévues qui serviront derepères aux voyageurs du T3. Enfin,toujours dans le cadre de cette com-mande publique, sera créé un muséede quartier à Saint-Blaise.

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Nouveaux Tableaux parisiens du 20 janvier au 19 mars 2011 au pavillon Carré de Baudouin

Cette expositionrévèle, à travers laphotographie, lapeinture, le dessinet l’aquarelle, les transformationsde la ville.

quatre artistes témoins de latransformation urbaine

AVANT-PROPOS

Christian Bernard, Commissaire d’exposition

le festival Et 20 l’été dynamise l’Est parisien et invite ses habitants à leredécouvrir pour sa 3e édition. Du 18 au 26 juin 2011, places, rues,jardins, esplanades, murs et boulevards du 20e se verront investis pardes plasticiens, chorégraphes, comédiens. Ils créeront des chemine-

ments, tisseront des liens à la fois entre des populations et des espaces maisaussi entre des disciplines artistiques. Favorisant le métissage culturel, la

pluridisciplinarité et le nomadisme urbain, lesinterventions artistiques modifient et méta-morphosent les quartiers de Belleville, Ménil-montant, Saint-Fargeau, Charonne et du PèreLachaise. Cette année encore, Et 20 l’été, festival

d’arts de la rue, organisé par la mairie du 20e avec l’association Paris Cultureproposera une program mation inno-vante, surprenante et tournée vers lesnouvelles formes de création et de mélangedes genres. Des spectacles gratuits et enplein air rythmeront les premiers joursde l’été en faisant du 20e un lieu derencontres et d’étonnement. n

Le festival Et 20 l’été magnifiel’espace urbain.

Expérience esthétique à l’ère du numérique

La mairie du 20e a tenu à associer lesconseils de quartiers et les associations à la programmation de cette 3e édition. Le comité de programmation leur aprésenté une sélection de projets, et s’estservi des réactions, enthousiastes ou plusréservées pour établir la sélection finale.Les structures locales participeront

également à la mise en place desévénements avant et pendant le festival.De l’accueil en résidence, de l’aide aurepérage, des loges pour lesreprésentations, de l’aide matérielle et humaine, de l'organisation de rencontres avec les habitants, tout est envisageable !

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Le programme complet sur www.mairie20.paris.fr

(le billet)

de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

L’été s’annonce chaud

la Cie Retouramont met enscène les perceptions d'unedanseuse qui évolue sur sonmur, en suspension sur unélastique, ce qui lui permet le mouvement. un dispositifvidéo et sonore l’accompagne.

Avec l’essor des industries culturelles, les

nouvelles pratiques de l’art et de la culture

sont passées d’un rapport d’apprentissage

et de fréquentation, à un usage, parfois,

formaté par les acteurs du « divertissement ».

La culture numérique qui unit dorénavant la

radio, la télévision et  le cinéma avec l’Internet,

tend à substituer à l’expérience vivante

de l’instant, un stock et un flux continu de

productions que l’on peut  télécharger, copier

et consommer à tout moment. Pour autant,

ce tournant technologique qui concourt,

d’une certaine façon, à la démocratisation

culturelle, ne doit pas conduire à une perte

totale de participation que requiert toute

expérience esthétique.

Je reste attentif à ces évolutions et à leur

impact sur notre territoire. L’état des lieux

culturels du 20e, a mis en évidence un maillage

remarquable de près de deux cents structures.

C’est une chance et je ferai mon possible

pour porter tout le sens de leur travail.

Le partage de la culture est indispensable

pour répondre aux défis qui sont devant nous :

l’identité de notre jeunesse, la recherche

de lien social entre les habitants d’un même

quartier, la coexistence de groupes

multiculturels et la laïcité.

C’est l’histoire de l’observateur observé. Oliver Culmann a photographié des passants

New-Yorkais, après l’attentat du 11 septembre et, ailleurs, des téléspectateurs devant leur télévision.

C’est à l’occasion du20e anniversaire deTendance Floue, uncollectif de photo-

graphes atypiques épris d’indépen-dance, qu’est présenté le travail del’un d’entre eux : Olivier Culmann.Cette exposition rassemble deuxséries. La première, Autour, NewYork 2001-2002, a remporté le prixScam Roger Pic, en 2003. OlivierCulman n y a scruté les visages despassants autour des ruines duWorld Trade Center et saisit leurregard sur cette réalité brutale. Ilexplore ainsi le « hors-champ », cequi ne se voit pas dans le champde la photo mais qui est cependant

induit, de la catastrophe, les réper-cussions de l’actualité et ses im-pacts sur les vivants. « J’ai volon-tairement tourné le dos au lieu del’attentat pour observer ceux quis’en approchaient. Figés, hébétés,puis passants, furtifs, spectateursde quelques secondes : les Améri-cains portaient sur leur visage lesabyssales interrogations apparuesavec la destruction », explique lephotographe.

La 2e série est sur le même conceptde l’observateur observéDans la 2e série, intitulée WatchingTV, Olivier Culmann a saisit desspectateurs du monde dans leur in-

timité. Il a en effet photographiédes gens qui regardent la télévisionet leur téléviseur. Ces téléspecta-teurs y plongent leur regard, hyp-notisés par les images qui défilentà l’écran.

La 3e biennale Photoquai 2011 in-vestira le musée du Quai BranlyCette série de portraits a égalementreçu le 3e prix du World PressPhoto, en 2008. Olivier Culmannsera commissaire de la prochaineBiennale Photoquai à Paris, au QuaiBranly, sous la direction de Fran-çoise Huguier, dont le travail a étéégalement accueilli récemment aupavillon Carré de Baudouin.

18 •• le Paris du 20e

Watchers, photographies d’Oliver Culmann, du 1er avril au 11 juin 2011 au pavillon Carré de Baudouin

Olivier Culmann is watching you

Watching TV

Un nouveau lieu a ouvert ses portes le 12 octobre : la Maison despratiques artistiques amateurs (MPAA), 37-39 rue Saint-Blaise, surle site de l’ancienne bibliothèque. Cet espace est consacré au théâtreet aux arts du récit, écriture, poésie, mime, conte, marionnettes, slam

et aux pratiques artistiques numériques, musique assistée par ordinateur,photo, graphisme, vidéo, cinéma. De quoi susciter bien des vocations et faireémerger des talents. La MPAA proposera des salles de travail et de répétitionaccessibles et regroupera plateaux de théâtre, espace multimédia pour les artsnumériques… Plusieurs ateliers d’initiation et de création encadrés par desartistes professionnels pourront aboutir à la réalisation de spectacles. Qu’on se

le dise : ouvert à l’ensemble des Parisiens, laMPAA accueillera avec une attention touteparticulière les initiatives locales portées parles habitants et les associations du quartier et

du 20e. Mais avant, place à la fête : la Maison des pratiques artistiquesamateurs a célébré son ouverture, pendant cinq jours, comme il se doit.Au programme, performances artistiques, visites guidées déjantées, spec-tacles, repas et goûter de quartier, ren -contres avec les artistes… On en passeet des meilleures ! En prime, l’accueil,par Maître Loyal, fil rouge de ces jour-nées et l’inénarrable Fred Tousch en aravi plus d’un. n

Dans ce lieu dédié,place au talent desjeunes du 20e.

Le 20e doit devenir le quartier créatif dontParis a besoin

Chaque année, avec les conférences"Invitation aux arts et aux savoirs", de novembre à juin, la mairie du 20earrondissement vous invite à un richeparcours à travers les arts et les savoirs

où se croisent littérature, art, musique,cinéma, philosophie... Toucher le publicle plus large possible avec un programmede qualité : telle est l'ambition de cescycles des conférences.

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Le programme complet sur www.mairie20.paris.fr

(le billet)

de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

Amateurs, à vos talents  !

Dans ce nouvel espace, lesamateurs pourront donnerlibre cours à leurs talents.Théâtre, arts du récit, poésie,mime, conte ou autre slampourront être pratiqués sansmodération.

Créer c’est prendre des risques. Dans

la course à l’innovation et à l’attractivité,

les villes gagnantes seront les plus

audacieuses, les moins inhibées, celles

qui sauront créer un vent de liberté et

de tolérance et s’ouvrir aux arts,

aux influences et aux techniques venus

d’ailleurs. Pour attirer et faire éclore

des talents, Paris a besoin de cette

effervescence culturelle, d’iconoclastes

et de lieux « off », d’espaces de

rencontre et de culture, de débats et

de controverses, d’une vie nocturne,

de bars, de galeries et de théâtres…

La Maison des pratiques artistiques

amateurs, qui vient d’ouvrir dans le

quartier Saint- Blaise, c’est notre

« bouillon de culture » des vocations,

à travers les arts du récit, du son et

de l’image. C’est cette combinaison de

talents et de populations aux capacités

créatives très diverses, et la mobilisation

de tous les habitants autour d’une

ambition collective, faire du 20e le

quartier innovant et créatif de la Capitale,

qui permettra la création d’activités

nouvelles, d’emplois et de bien-être pour

nos habitants.

L’exposition Claudine Doury – Photographies, regroupe plusieurs séries qui ont un thème central,

l’adolescence. La photographe s’est attachée à explorer les mécanismes de ce passage à l’âge adulte.

I l se passe décidément toujoursquelque chose au pavillonCarré de Baudouin, à l’anglede la rue des Pyrénées et de

la rue de Ménilmontant. Ce centreculturel, le plus important del’arrondis sement, offre des exposi-tions, entièrement gratuites, s’ins-crivant à la fois dans l’actualitécréative du 20e ainsi que dans cellede la création nationale voireinterna tionale. Claudine Doury,photographe à l’agence Vu, inau-gure la rentrée du pavillon Carréde Baudouin. Son travail rassemblequatre séries racontant des his-toires qui ont pour thème centrall’adolescence. Avec Sasha (2007-

2010), la photographe se penchesur le glissement d’une jeune fille,de l’enfance à l’adolescence, ques-tionnant les jeux secrets et les ritesintimes. Ce travail fera l’objet d’unlivre qui sera publié à l’automne,aux éditions Le caillou bleu.

A la rencontre de l’artisteLa suite Les Princes charmants, estdavantage tournée vers l’explorationde l’identité masculine et interrogela relation garçon-fille. Associer cesdeux séries met en scène ce duelintime où la fille à peine femmedoit faire face au garçon tout justehomme. Artek (1999-2003), est lenom du dernier camp d’été des en-fants de la Nomenklatura russe,

en Crimée. Dans cet îlot hors dutemps, la photographe a pu fixer,l’intensité des émotions adoles-centes des jeunes rassemblés dansce lieu. Claudine Doury, avec LoulanBeauty (2002-2005), livre sontémoi gnage d’un voyage dans l’Asiecentrale post soviétique et le Xinjiangchinois. Elle y a rencontré, nousdit-elle, « des hommes qui écoutentles sables chanter et des filles auxmille nattes, les mêmes que celles retrouvées sur Loulan, leur ancêtrede quatre mille ans ». Cette expositionsera accompagnée de projectionsde films, sélectionnés par la photo -graphe, de conférences et de rencontresavec l’artiste. n

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Claudine Doury - Photographies, du 23 septembre au 26 novembre 2011 au pavillon Carré de Baudouin

De l’adolescence à l’âge adulte,

rites de passage

« L’adolescence est un royaumes d’anges déchus, ou sur le point de l’être, mais c’est encore un royaume. » James Agee

Au 32 rue du Capitaine Marchal, l’association Musique Ensemble 20e

rompt avec les habitudes traditionnelles des écoles de musique. Ici, oncombine l’apprentissage, la pratique d’un instrument et la musiqued’ensemble. Il n’y a pas non plus d’examen. C’est une représentation

devant un public, « qui fait office d’examen. C’est plus stimulant pour les élèves »,précise Arielle Zajde, directrice de l’association. De la théorie à la pratique il n’ya qu’un pas que la directrice n’a pas hésité à franchir en se lançant dans leprojet Take a bow « Prends un archet » organisé par la Cité de la Musique et lasalle Pleyel. Pendant plusieurs mois, dix jeunes violonistes de l’association, de 8 à 14 ans, ont travaillé avec les musiciens de l’Orchestre Symphonique de

Londres. Une rencontre qui s’est achevée par unconcert dans la prestigieuse salle Pleyel. Loin de s’entenir à des projets ponctuels, depuis 2000, MusiqueEnsemble 20e propose aussi des cours adaptés à tousles niveaux et lesstyles de musique,

très variés. Désormais, elle rassemble plusde 300 élèves avec autant d’adultes qued’enfants et valorise la pratique artistiqueen amateur. Autre spécificité : l’école s’im-plique, en effet, dans les projets locaux, parexemple avec l’ouverture récente d’uneclasse de violon dans une école primaire duquartier Saint Blaise. « Notre travail, estaussi de renforcer et de favoriser une véritablevie de quartier », conclut Arielle Zajde. n

La pratique de lamusique favoriseune vraie vie dequartier.

La chorale, a lieu 38 rue des Amandiersà la 20e Chaise, métro Père Lachaise.

L’Orchestre de musique dechambre, se déroule à la Paroisse Notre Dame de la Croix de Ménilmontant,3 place de Ménilmontant.

Harpe, trompette et violoncelle, lescours d’instruments ont lieu 11 rueOrfila, métro Gambetta.

Tous les autres cours, ou ateliersd’orchestre ont lieu 32 rue du CapitaineMarchal, métro Porte de Bagnolet, sortieplace Edith Piaf.

Accueil Musique Ensemble 20ele lundi, mardi, mercredi, jeudi de 15 h à 18 h 30. Le Samedi de 10 h à 12 h 30.

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Toutes les activités sur [email protected]

(le billet)

de Julien Bargeton1er adjoint à la Maire, chargé de la culture, des finances et des budgets participatifs.

Musique Ensemble 20e est une école de musique et un centre de pratiqueamateur pour tout public.

Etrange paradoxe de l’histoire…

Voilà un homme condamné à une peine

de deux ans de travaux forcés en vertu

d'une loi interdisant l'homosexualité,

et dont la sépulture n’a cessé, pendant

un siècle, d’être recouverte par les

traces de rouge à lèvres de femmes

trop aimantes.

Le voilà, aujourd’hui, débarbouillé de

ces marques d’amour, protégé des baisers

de ses admiratrices par une barrière de

verre, lui qui jamais ne sut se défendre

de sa relation d’amour et de dépendance

réciproque avec son jeune amant,

mais tellement destructrice.

En donnant le beau nom d'Oscar Wilde à la

bibliothèque Saint-Fargeau, nous rendons

l'hommage qu'il mérite à ce grand écrivain

irlandais, mort à Paris dans la misère,

et enterré au Père-Lachaise.

Je n’oublie pas, à mon tour d’embrasser

le souvenir de son esprit libre et incisif.

Le 20e est fier de l’accueillir.

La musique, ensemble

Les lieux de pratiques de Musique Ensemble 20e

Notre Oscar Wilde

Les dessins de Marcel Storr ne manquent pasd’imagination. Des bâtisses religieuses, aux immeublesfuturistes, ce cantonnier du bois de Boulogne, décédé en

1976, les a conçus dans le plus grand anonymat.

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Marcel Storr, bâtisseur visionnaire, au pavillon Carré de Baudouin, jusqu’au 31mars 2012

« L’adolescence est un royaumes d’anges déchus, ou sur le point de l’être, mais c’est encore un royaume. » James Agee

Marcel Storr n’a pas eu une viefacile : né en 1911, aban - donné, deve nu sourd, etcondam né à l’illettrisme très

tôt dans sa vie. Pourtant, de ces diffi -cultés il en tire sa force : il commenceà dessiner à l’âge de 21 ans. Un échap-patoire sans doute. « Dessiner, il n’y aque ça que j’aime », disait-il. Regarderces œuvres, c’est entrer dans sonmonde parallèle et, entrevoir la plusprofonde intimité de Marcel Storr.Liliane et Bertrand Kempf, aujourd’huilégatai res de toutes ses œuvres, fontpartie des rares personnes à y avoir euaccès du vivant de l’artiste : « Une foisterminés ses dessins ne l’intéressaientplus du tout, il nous les avait confiés etn’a jamais voulu les revoir », ajoute

Liliane Kempf. Marcel Storr peut met-tre jusqu’à quatre mois pour réaliserun seul dessin et voue une véritablepassion aux détails, notamment lescrosses gothi ques. Plusieurs ta bleauxpeuvent en regrouper près de 600 000.Durant l’exposition, unesérie d’agrandissements deces détails sera proposéeaux visiteurs. Cetteconception de la petitessecôtoie le gigantisme desimmeubles et des villesqu’il dessinait offrant un contraste desplus remarquables. C’est à partir de1965, naissance du quartier de laDéfense, que l’artiste a commencé sesdessins de villes aussi colossales et futu-

ristes que surprenantes. Couleursautomnales, imagination débordante,et détails abondants ; voilà commenton pourrait définir le travail passionné,et parfois acharné, de Marcel Storr.Cette impressionnante exposition a étémise en scène par le spécialiste de l’art

brut, Laurent Danchin.Des séances de dédicacede la biographie Storr,architecte de l’ailleurs deFrançoise Cloarec et del’ouvrage collectif Marcel

Storr (ed. Phébius, 2010, 2011) et desrencontres-débats ainsi que des projec-tions de documentaires et courtsmétrages sur l’architecture utopiqueseront organisées. n

« Dessiner, il n’y a que celaque j’aime. »Marcel Storr

Une vie à travers

les dessins