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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 93 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mardi 02 Décembre 2008 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org TURQUIE/THINK THANKS Le Collectif VAN vous propose encore une fois cet article, car des éléments avaient malencontreusement disparu dans la veille d'hier. Turquie : analyse de l'Observatoire français des think tanks Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'heure où la presse turque annonce la fermeture (feinte ou réelle) du think-thank négationniste (groupe de réflexion) du Centre de recherche stratégique de l'Eurasie (ASAM), il nous paraît intéressant d'attirer votre attention sur l'étude complète de Benjamin Gourisse et Romain Canler, éditée en octobre 2007 par l'Observatoire français des think tanks qui révèle que Ümit Özdag, fondateur de l'ASAM et de l'Institut de recherches arméniennes (chargé de diffuser la propagande négationniste de l'Etat turc concernant le génocide arménien), a ensuite occupé une position centrale au MHP (parti d'extrême-droite turc) et qu'il a fondé un nouveau centre de recherches (21st Century Turkey Institute - Institut de la Turquie du 21ème Siècle) sponsorisé par l'ASAM et en cours d'institutionnalisation à l'été 2007. Les auteurs

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc93 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Mardi 02 Décembre 2008

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

TURQUIE/THINK THANKS

Le Collectif VAN vous propose encore une fois cet article, car des éléments avaient malencontreusement disparu dans la veille d'hier.

Turquie : analyse de l'Observatoire français des think tanks Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'heure où la presse turque annonce la fermeture (feinte ou réelle) du think-thank négationniste (groupe de réflexion) du Centre de recherche stratégique de l'Eurasie (ASAM), il nous paraît intéressant d'attirer votre attention sur l'étude complète de Benjamin Gourisse et Romain Canler, éditée en octobre 2007 par l'Observatoire français des think tanks qui révèle que Ümit Özdag, fondateur de l'ASAM et de l'Institut de recherches arméniennes (chargé de diffuser la propagande négationniste de l'Etat turc concernant le génocide arménien), a ensuite occupé une position centrale au MHP (parti d'extrême-droite turc) et qu'il a fondé un nouveau centre de recherches (21st Century Turkey Institute - Institut de la Turquie du 21ème Siècle) sponsorisé par l'ASAM et en cours d'institutionnalisation à l'été 2007. Les auteurs indiquent que l'agenda du monde des think-thanks turcs correspond à celui du champ politique et que l'interpénétration du champ politique et du milieu des think tanks, combinée à la politisation des institutions d'Etat turques, permet la mise en place de réseaux, de coalitions d'intérêts et de stratégies collusives entre des mouvances politiques, des think tanks et des secteurs de l'Etat turc. A l'heure d'aujourd'hui les sites de l'ASAM http://www.asam.org.tr/tr/index.asp et http://www.eraren.org/

Comme tous les partisans de l'Armée turque, Ümit Özdag est un farouche adversaire de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. En 2004,il s'était exprimé en ces termes : «L'Europe n'a en aucun cas les moyens d'absorber la Turquie, car la Turquie risque de détruire l'identité européenne.» Il pense que la Turquie sera rejetée dans dix ou quinze ans: «Et là, la haine sera terrible et agira comme une bombe à retardement. Ce sera trop tard.» Pour lui, la Turquie doit créer son propre modèle. «L'adhésion va signer la fin de notre intégrité nationale. On le voit déjà à propos des Kurdes. En 1994, l'Europe parlait de 8 millions de Kurdes chez nous; aujourd'hui, de 20 millions. Ça laisse rêveur sur leurs capacités sexuelles, non?». Ümit Özdag était en 2001, l'un des animateurs du think thank israélo-turc "Besa Center".

L’apparition des think tanks est un phénomène relativement récent en Turquie. Aujourd’hui, les quelques centres de recherche privés apparus dans les années 1990 font figure de pionniers, et depuis 2002 leur nombre va croissant. Une de leurs caractéristiques les plus frappantes réside dans leur proximité sociale et idéologique avec différentes mouvances politiques turques. Loin d’apparaître comme un secteur autonome proposant des rétributions propres, le “monde” des think tanks turcs constitue un marché de l’expertise dont les entrepreneurs partagent réseaux, convictions et agendas avec des acteurs du champ politique. L’étude sociologique de ce marché de l’expertise fait alors force de nécessité pour qui veut comprendre les spécificités des think tanks turcs.

La Turquie contemporaine : régime sécuritaire et libéralisation progressive

La République de Turquie, proclamée le 20 octobre 1923, connaît pendant une longue période un régime de parti unique, qui se clôt avec la victoire du Parti démocrate lors des élections législatives de 1950. Autoproclamée gardienne des institutions et de l’indépendance du pays, l’armée intervient alors régulièrement dans la vie politique, notamment en prenant le pouvoir en 1960, 1971 et 1980. Si le coup d’Etat de 1960 accouche d’une constitution élargissant les droits sociaux et politiques des citoyens turcs, celui du 12 mars 1971 proclame un long état de siège et procède à la fermeture de partis politiques (islamistes et d’extrême gauche) en emprisonnant et en éliminant physiquement les leaders des mouvements armés d’extrême gauche qui rencontraient alors une sympathie croissante auprès de certaines parties de la population (notamment chez les étudiants, les ouvriers et les paysans). Le coup d’Etat du 12 septembre 1980 intervient alors que les affrontements entre groupes d’extrême gauche et d’extrême droite s’intensifient. Le coup d’Etat instaure un régime autoritaire avec un agenda visant à l’élimination de la gauche, le passage à une économie libérale sur le modèle reaganien et l’éradication de tout mouvement identitaire. 650 000 personnes sont placées en garde à vue et 230 000 sont condamnées à des peines de prison ou emprisonnées sans procès. A peu près 30 000 personnes s’exilent et obtiennent le statut de réfugié politique en Europe ou en Amérique du Nord, 3

854 enseignants du secondaire, 120 enseignants des universités et 47 juristes perdent leur emploi. 303 procès sont ouverts contre des journaux et revues.

Avec la victoire de Turgut Özal aux élections législatives de 1983, une période de libéralisation politique et économique débute en Turquie. Le pays s’ouvre aux échanges internationaux et les élections se succèdent sans intervention directe de l’armée, au moins jusqu’en 1997. Dès la fin des années 1980, les élections sont réellement concurrentielles, et on voit réapparaître des mouvements sociaux (mobilisés autour des thèmes de la reconnaissance de l’homosexualité, de l’écologie, des droits de l’homme). Cependant, cette libéralisation politique cache mal les dispositifs institutionnels que l’armée a mis en place avant de rendre le pouvoir aux civils, et notamment le Conseil national de sécurité (Milli Güvenlik Konseyi), qui lui assure un contrôle sur le jeu politique. Ces dispositifs font du régime postcoup d’Etat ce que Gilles Dorronsoro a appelé un “régime sécuritaire”. Par ailleurs, l’armée et les gouvernements qui lui ont succédé à la tête de l’Etat ont développé une idéologie turco-islamique. Ainsi, dans les livres scolaires et à l’université, la civilisation turque est présentée comme ayant été “prédisposée” à l’islam du fait de ses caractéristiques intrinsèques. Dépassée par le succès de ce discours et l’essor de l’islam politique, l’armée se pose alors comme défenseur d’un kémalisme laïc.

Le “régime sécuritaire” turc prend également forme par l’utilisation récurrente d’un discours sécuritaire qui légitime le régime et ses aberrations. Jusqu’à la fin des années 1990, cette méta-idéologie sécuritaire contraint tous les acteurs de la vie politique jusqu’à la fin des années 1990. Sorte de “consensus obligatoire”, la sécurité nationale va justifier des pratiques de censure dans l’information, dans l’enseignement, pour les partis politiques ou les syndicats. La diffusion de ce discours dans les médias et à l’école fait qu’il représente aujourd’hui une grille spontanée d’interprétation des événements politiques et sociaux pour la grande majorité des citoyens turcs. Depuis le début des années 2000, la Turquie connaît néanmoins une série de changements qui ont un effet sur l’ouverture du régime. On peut aujourd’hui considérer que la victoire de l’AKP aux élections de 2002 et 2007, ainsi que la dynamique de l’intégration européenne et les mises aux normes de la législation turque qu’elle nécessite ont produit une sortie du régime sécuritaire. Les grands groupes industriels eux-mêmes (regroupés dans la TÜSIAD), alors qu’ils avaient soutenu ou accepté les interventions militaires, mettent un terme à leur alliance avec le régime. Le passage d’une économie de substitution, qui encourageait les liens entre Etat et grandes entreprises, à une économie plus ouverte et basée sur l’exportation les contraint à nouer des relations avec les pays de l’Union européenne. La TÜSIAD devient un puissant lobby pro-européen et fait pression sur l’Etat, tout comme, de l’extérieur, l’Union européenne et le FMI produisent une modification des règles du jeu politique. S’il semble clair qu’en Turquie les mobilisations sociales n’ont que peu d’impact sur le régime, la façon, par exemple, dont les rapports de l’Association des Droits de l’homme (Insan Haklari Dernegi) sont relayés par Amnesty International ou par la FIDH leur donne la possibilité de s’organiser dans le pays. Il faut aussi noter que la thématique des droits de l’homme est utilisée par les mouvements islamistes victimes de la répression du régime (le parti Refah, interdit et dissous en 1997, tente d’obtenir la condamnation de la Turquie devant la cour européenne des droits de l’homme).

De nouveaux thèmes et lignes de divisions émergent dans le champ politique, donnant l’opportunité à un ensemble d’acteurs dotés de capitaux particuliers de se positionner comme conseiller et/ou légitimateur des programmes et politiques élaborés par les partis. Par ailleurs, la fin de la guerre froide et la chute du rideau de fer imposent une redéfinition de la politique étrangère turque. Si la bipolarisation du système de la guerre froide contraignait la Turquie, elle assurait au pays des soutiens financiers du protecteur américain et lui permettait de faire l’économie d’une réflexion sur sa politique étrangère. La chute du mur a élargi son éventail de possibilités, les options allant de l’ouverture vers les pays turcophones d’Asie centrale et la Méditerranée au rapprochement avec la Communauté européenne. Ce thème fut sujet à débat et constitua une opportunité pour les spécialistes de la question, qui purent se positionner comme experts dans le domaine, et constituer une offre en matière d’expertise stratégique. La montée de la violence dans le sud-est du pays et la guérilla menée par le PKK contre l’Etat turc amenèrent aussi leur lot d’interrogations quant aux politiques à mener dans la région (politiques publiques, politiques de développement, linguistiques, de sécurité, etc.) et provoquèrent d’intenses débats sur la place de l’armée dans le système politique turc, sur les collusions entre les partis politiques et l’armée, sur le terrorisme, ou sur la défense des droits de l’homme. Un espace s’est donc formé pour une offre d’expertise qui allait se structurer au cours des années 1990 et 2000.

La politisation de thèmes jusqu’alors épargnés par les lignes de division du champ politique a représenté une opportunité de reconnaissance pour les universitaires et autres diplômés d’universités prestigieuses désintéressés par les maigres rémunérations qu’offre l’université publique. Reprenant les modèles organisationnels des think tanks anglo-saxons, des centres de recherche virent le jour, fondés par un ensemble hétérogène d’acteurs collectifs (universités privées, état major des armées, chambres de commerce, etc.) et individuels (chercheurs, officiers de l’armée, hauts fonctionnaires, diplomates à la retraite ou hommes politiques). Ils ont pu proposer leurs services d’expertise aux institutions étatiques ou internationales, ainsi qu’aux partis politiques. Dans les années 1990, le discours sécuritaire a donné l’opportunité à cet ensemble d’acteurs, récemment repositionné dans le domaine de l’expertise, de produire des rapports dont l’Etat était friand. Dans les années 2000, l’ouverture du pays vers l’étranger et le processus d’intégration à l’Union européenne, qui nécessitent eux aussi la production d’un savoir spécifique, assurent une demande d’expertise qui va rencontrer une offre en pleine structuration.

Les think tanks en Turquie : un milieu hétéronome animé par des acteurs en quête de multipositionnalité sociale

Il n’est pas possible de présenter ici l’ensemble des think tanks turcs, nous nous contenterons d’indiquer la temporalité de l’apparition des plus influents d’entre eux et les réseaux sociaux desquels sont issus leurs fondateurs. Ce rapide panorama renseigne sur le peu d’autonomie des think tanks par rapport aux champs universitaire et politique.

Le milieu des think tanks turcs se structure à partir de la seconde moitié des années 1990 autour de lignes de divisions identiques à celles du champ politique. Pensés par leurs fondateurs comme producteurs d’une offre d’expertise pour les acteurs politiques, ils présentent des fondements idéologiques et politiques différenciés. Les positions de cinq think tanks importants en activité (USAK, ASAM, TEPAV, TESEV et SETAV) montrent comment l’espace des positions idéologiques du de 1999, les think tanks se multiplient.

ASAM (Avrasya Stratejik Arafltirma Merkezi, Centre de recherche stratégique de l’Eurasie) fut fondé en 1999. On peut considérer qu’il est le think tank le plus important de Turquie, par sa visibilité médiatique, son influence et ses réseaux dans certains milieux nationalistes turcs. Ümit Özda , son fondateur (cf. infra) est un membre important du parti nationaliste MHP (Milliyetçi Hareket Partisi, Parti de l’action nationaliste) et la création du think tank fut menée avec le soutien financier et logistique d’ “Une Fondation eurasiatique” (Avrasya bir Vakfi), Fondation favorable au rapprochement du pays avec les pays turcophones d’Asie centrale. La SETAV (Siyaset, Ekonomi ve Toplum Araflt›rma Vakfi, Fondation de recherche politique, économique et sociale) est mise en place en 2004 par des universitaires proches de l’AKP, parti islamique conservateur au pouvoir depuis 2002.

La TEPAV (Türkiye Ekonomi Politikalari Arafltirma Vakfi, Fondation de recherche en politique économique de Turquie) est fondée en décembre 2004 par l’Union turque des chambres d’ingénieurs et d’architectes (TMMOB, Türk Mühendis ve Mimar Odalari Birligi). Elle est économiquement et politiquement libérale, et propose une expertise économique et stratégique. Ses activités connaissent une audience croissante. USAK (Uluslararai Stratejik Arafltirmalar Kurumu, Institut de recherches stratégiques internationales) est fondé en 2004.

Il abrite 9 centres de recherche en politique intérieure (Centre de recherches sociales, Centre de recherche environnementale, Centre de recherche académique, etc.) ou internationale (Centre de recherche sur l’Union européenne, Centre de recherche en droit international, Centre de recherche sur l’Asie centrale et le Caucase, etc.). Il bénéficie du soutien de la TÜSIAD, l’organisation des hommes d’affaire turcs, et ses membres influents sont proches des milieux laïcs nationalistes. Enfin, il faut noter que l’armée participe à ce marché de l’expertise en fondant des centres de recherche stratégique tels SAREM (Stratejik Araflirma ve Etüd Merkezi, Centre de recherche d’étude stratégique) créé en 2002, le Centre kémaliste de recherche stratégique (Kemalist Stratejik Arafltirmalar Merkezi) et l’Institut depolitique étrangère (Difl Politika Enstitüsü) fondés en 1974, dont les activités vont décroissantes.

Une étude relationnelle des think tanks fait donc apparaître une proximité sociale troublante entre certains de leurs membres et des partis politiques ou associations (kémalistes, laïques, etc.), ainsi qu’une certaine proximité idéologique entre certains think tanks et partis politiques. La carrière de Ümit Özda semble sur ce point quasi idéal-typique en ce qu’elle montre comment sa qualité d’expert fondateur d’un des premiers think tanks turcs, ASAM, lui permet d’investir le centre du parti nationaliste MHP (cf. infra, biographie d’Ümit Özda ). Il est notoire que la direction d’ASAM est proche des milieux nationalistes et que la SETAV, un think tank fondé en 2004 par des milieux

proches de l’AKP, fonctionne comme laboratoire d’idées pour le parti au pouvoir. La TESAV (Toplumsal Ekonomik Siyasal Arafltirmalar Vakfi, Fondation de recherches sociales, économiques et politiques) est présidée par Erol Tuncer, ancien député CHP (Cumhuriyet Halk Partisi, Parti républicain du peuple) et candidat malheureux à la présidence du parti en 2003. Les statuts du think tank placent la défense de l’unité du pays, de la laïcité et de la démocratie comme ligne directrice de ses activités.

On peut donc le situer idéologiquement et socialement dans le système d’action de la gauche laïque nationaliste turque. Enfin, le cas de USAK est lui aussi significatif. Tayyibe Gülek, qui en est un membre fondateur, est la fille de Kasim Gülek, ancien ministre CHP, et fut ellemême membre d’un parti de la gauche laïque nationaliste, le Parti de la gauche démocratique (DSP, Demokratik Sol Partisi) et ministre d’Etat en charge du dossier des Turcs de Chypre et de l’étranger de 2002 à 2004. Le président actuel d’USAK, Sedat Laçiner, maître de conférences des universités, a participé à la fondation de l’Institut de recherches arméniennes, en collaboration avec le think tank ASAM et le Conseil de l’éducation supérieure (YÖK, Yüksekö retim Kurulu), gardien officieux de la laïcité dans l’éducation supérieure turque.

Le cas d’USAK permet donc lui aussi de noter une certaine proximité entre partis politiques et think tanks. Il témoigne de l’institutionnalisation de coalitions d’intérêts entre experts, compétiteurs politiques et réseaux positionnés dans les champs politiques et universitaires. Par ailleurs, on voit certains individus investir le milieu de l’expertise afin d’en tirer des dividendes en politique. Ainsi, Turhan Çömez, député AKP d’une circonscription de Balikesir de 2002 à 2007, crée son think tank en juin 2007, alors que l’AKP refuse de lui accorder son soutien et de l’investir comme candidat local du parti.

Ce phénomène d’investissement dans les arènes politiques, universitaires et d’expertise peut s’analyser comme une stratégie d’accumulation de capitaux en vue d’une conquête de postes étatiques dont les modalités d’accès sont contrôlées par les partis au pouvoir. En effet, un nombre important de postes de fonctionnaire est contrôlé par le parti qui emporte les élections. Ce mode de nomination, que l’on peut apparenter au “système des dépouilles” (spoil system), tend à fonctionner “à la récompense”.

Les institutions d’Etat, par le mode même de désignation de leurs membres, en deviennent des arènes politisées que tel ou tel parti essaie de contrôler. D’où l’intérêt pour certains individus, membres de partis politiques, de certifier leur expertise en créant des think tanks ou autres centres de recherche grâce auxquels ils pourront se positionner dans la course aux titres que décernera le parti au pouvoir.

La conséquence en est l’inexistence d’un monde des think tanks autonome. Le milieu des think tanks n’est pas un champ, car il n’a pas d’enjeux propres, son agenda correspond à celui du champ politique et les ressources qu’il confère à ses acteurs ne lui sont pas spécifiques. On peut sur ce point considérer que la majeure partie des ressources que confère l’expertise n’a de valeur qu’à l’extérieur du milieu des think tanks, et notamment dans le champ universitaire

ou politique. Ainsi, l’interpénétration du champ politique et du milieu des think tanks, combinée à la politisation des institutions d’Etat turques, permet la mise en place de réseaux, de coalitions d’intérêts et de stratégies collusives entre des mouvances politiques, des think tanks et des secteurs de l’Etat turc.

Itinéraire d’un entrepreneur en expertise : la trajectoire sociale de Ümit Ozda

Ümit Özdag est le fondateur d’ASAM,qu’il a présidé de 1999 à 2004. Sa trajectoire politique et professionnelle, ainsi que la façon dont il a su utiliser ses relations sociales en font un quasi idéal-type de l’entrepreneur en expertise multipositionné. Le “cas” Özda permet d’expliquer comment les think tanks turcs constituent des lieux d’accumulation de capitaux utilisables dans le champ politique et peuvent devenir de véritables sanctuaires pour hommes politiques en mal de succès électoraux. En outre, la façon dont Özda a pu mettre à profit sa trajectoire politique et professionnelle, ainsi que les ressources sociales qu’elle lui conférait, pour faire d’ASAM un des think tanks les plus connus et influents de Turquie,montre à quel point le “monde”de l’expertise politique reste hétéronome. En effet, l’influence des idées et des soutiens politiques d’Özda semble être déterminante dans le mode de fonctionnement et la production de connaissances du think tank.

Ümit Özda voit le jour en 1961. Son père, un officier putschiste de l’armée turque est élu secrétaire général et député du principal parti nationaliste et conservateur turc (le CKMP,qui deviendra MHP) en 1965.Parti dans lequel sa mère,diplômée de droit,a été plusieurs années présidente générale de la section de femmes.Le jeune Ümit entre dans une organisation nationaliste fascisante en 1974 (les Foyers idéalistes, Ülkü Ocaklari) et commence à publier des articles dans une de ses revues (Notre lutte est Touran, Kavgamiz Turan). Sa socialisation politique s’effectue donc dans une famille aisée et croyante, évoluant dans les milieux nationalistes dans les années 1970, une famille aux capitaux économiques et sociaux relativement importants grâce aux activités politiques et professionnelles du père, qui lui confèrent des revenus convenables et des réseaux dont l’activation peut s’avérer politiquement rémunératrice. En 1979, alors que les luttes entre groupes d’extrême gauche et d’extrême droite atteint son paroxysme, il quitte la Turquie pour étudier en Allemagne. Il y mène à bien un cursus de science politique, philosophie et économie à l’Université de Munich. En 1986, il réalise un mémoire de fin d’études sur “L’organisation étatique du plan et le développement planifié en Turquie” (Devlet Planlama Teflkilati ve Türkiye’de Planli Kalkinma). La valeur des diplômes européens en Turquie l’assure alors d’un poste dans une université turque lors de son retour la même année. Il est chargé de recherche à la faculté d’économie et d’administration de l’Université Gazi d’Ankara,une université publique dont le corps enseignant compte une proportion étonnamment élevée de membres de partis et d’associations islamo-conservateurs.Ses thèmes de recherche privilégiés sont alors “le rôle de l’armée dans la vie politique turque”,“la période de glasnost en URSS” et “la politique au Moyen-Orient et dans les pays turcs”. Il continue à publier dans les revues de l’association d’extrême droite des Foyers idéalistes (Ülkü Ocaklar›) et donne des séminaires aux cours du soir du parti nationaliste dont il est membre (le MHP). En 1990, il soutient sa thèse de doctorat sur “les relations entre

l’armée et la politique pendant la période ‹nönü (1938-1950)», qu’il publie l’année suivante. Il devient maître de conférences (doçent) en 1993 après avoir présenté une recherche sur “les relations entre l’armée et la politique pendant la période Menderes (1950-1960) et le 27 mai”. Il a su profiter d’un capital de nature politique, ainsi que de capitaux culturels et positionnels que lui ont apporté ses études universitaires à l’étranger et son poste dans une Université fortement politisée.

En 1994, il fonde Le dossier eurasiatique (Avrasya Dosyasi), une revue de recherche stratégique, puis une fondation de recherche privée, l’Académie recherche (Akademi Arafltirma), en 1995. Il part effectuer un séjour d’étude à l’Université de Baltimore et fonde ASAM à son retour, avec le soutien d’une Fondation oeuvrant pour le rapprochement avec l’Asie centrale et les pays turcophones, Une Fondation de l’Eurasie (Avrasya bir vakfi). Il profite de ses relations avec les médias proches des idées et des milieux nationalistes pour intervenir dans des débats télévisés sur la situation au sud-est de la Turquie et le PKK. En 2001, il devient professeur des universités, toujours à Gazi. En 2000, il crée l’Institut de recherches arméniennes, qui organisera plusieurs conférences visant à créditer les positions de l’Etat turc dans ses relations avec l’Arménie.Il démissionne en 2004 de son poste de président d’ASAM et en 2005 de celui de président du conseil d’administration du think tank. Dès les élections de 2002, qui voient la victoire du Parti de la justice et du développement et le revers électoral du MHP, Ümit Özda semble adopter une stratégie visant à occuper une position centrale au MHP. Il publie un essai critique “le nationalisme turc à nouveau” et multiplie les ouvrages sur le nationalisme, tel Nous serons encore là dans mille ans ou Le nationalisme turc au 21e siècle. En 2005, il organise une conférence de presse au cours de laquelle il annonce sa démission de son poste de professeur des universités à Gazi ; il reprochait au Président d’avoir nommé un recteur n’ayant obtenu que 300 voix tandis que le candidat “nationaliste” en avait collecté près de 1200.En 2006,il se lance à la conquête de la présidence du MHP mais échoue. Il doit quitter le parti.

Sa position d’expert médiatisé (il est toujours éditorialiste au quotidien d’extrême droite Nouvelle droite – Yeniça ) et d’entrepreneur historique dans le milieu des think tanks turcs lui donnent l’opportunité de fonder un nouveau centre de recherches, aujourd’hui (été 2007) en cours d’institutionnalisation.

Edité par l'Observatoire français des think tanks

Directeur des publications : Amaury Bessard

Directeur artistique : Julien Ménetrat

Auteur : Benjamin Gourisse et Romain Canler

Date de publication :

octobre 2007

Lire aussi :

Génocide des Arméniens : Le think-tank négationniste de l’ASAM arrête son activité

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=24110

Télécharger les documents pdf et word

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&&id=24177

GENOCIDE ARMENIEN/VENDEE

La Vendée, cœur à cœur avec l'Arménie

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Une délégation du Conseil général de Vendée s'est rendue en Arménie pour poser les fondations d'une coopération renforcée. Philippe de Villiers a rédigé un message sur le livre d'or du musée du Génocide arménien à Erevan (capitale de l'Arménie) et a planté un arbre de la Vendée, aux abords du site, parmi ceux planté par des chefs d'Etats du Monde entier. La coopération entre la Vendée et l'Arménie est animée par l'association G2IA Arménie Vendée, créée l'année dernière.

La Vendée, cœur à cœur avec l'Arménie

Une délégation vendéenne s'est rendue en Arménie pour poser les fondations d'une coopération exceptionnelle. Philippe de Villiers a été reçu par le Président arménien qui apporte tout son soutien à l'initiative vendéenne.

Message d'émotion aux frères arméniens

Du 15 au 18 novembre, une délégation vendéenne s'est rendue en Arménie afin de poser les fondations d'une coopération exceptionnelle.

Le Président du Conseil général Philippe de Villiers était notamment accompagné des députés Dominique Souchet et Véronique Besse, de Jacques Oudin, conseiller général de Noirmoutier, et de François Bon, conseiller général de Saint-Hilaire-des-Loges.

Débutant ces trois jours de rencontres et d'échanges, Philippe de Villiers a rendu un vibrant hommage aux nombreuses victimes du génocide arménien. Il a déposé une gerbe au pied du monument érigé à Erevan, capitale

d'Arménie, en hommage aux Arméniens, victimes du génocide perpétré par la Turquie en 1915.

« Les Vendéens adressent au peuple arménien un message d'émotion et d'admiration venant du plus profond de leurs entrailles et de leur cœur, déchirés - eux aussi - par un plan d'extermination de masse, exécuté en raison de leur foi. Que cette souffrance partagée, que cette mémoire commune de l'épreuve, nous invitent à une coopération culturelle de cœur à cœur. Que vivent nos frères en adversité de la belle, la grande Arménie ! » a-t-il rédigé sur le livre d'or du musée du Génocide arménien.

Le Président du Conseil général a ensuite planté un arbre de la Vendée, aux abords du site, parmi ceux planté par des chefs d'Etats du Monde entier. Philippe de Villiers reçu par le président Serge Sarkissian

La délégation vendéenne a reçu un accueil chaleureux de la part des Arméniens. Diverses actions vont être désormais engagées. En matière culturelle, le Département va apporter son expertise à l'Arménie pour l'aider à valoriser des sites touristiques. Les entrepreneurs présents ont noué des contacts et certains sont d'ores et déjà présents dans le pays, à l'image de l'entreprise Mercier, leader mondial du cep de vigne.

Des échanges entre l'université française d'Arménie et la Vendée sont également à l'ordre du jour. Des étudiants ont déjà effectué des stages dans des entreprises vendéennes, avec le soutien des chambres de métiers et de commerce du département.

Après avoir rencontré les ministres de la culture et celui des Affaires étrangères, Philippe de Villiers a été reçu par le président de la république arménienne, qui a apporté son soutien à la coopération entre la Vendée et l'Arménie. Celle-ci est animée par l'association G2IA Arménie Vendée, créée l'année dernière.

Contact : [email protected]

http://www.vendee.fr/vendee/actualites/default.asp?art=2648

GENOCIDE ARMENIEN/FRANCE

Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy - Réponse aux historiens qui voudraient dissuader le sénat de voter la loi sur le négationnisme antiarménien

Le magazine Le Point, paru le jeudi 27 novembre 2008, publie la rubrique "DÉBATS & OPINIONS" de Bernard-Henri Lévy, article désormais en ligne sur le site de l'hebdomadaire sous le titre "Réponse aux historiens qui voudraient dissuader le sénat de voter la loi sur le négationnisme antiarménien". Comme cela est la "coutume"

dès qu'un article traite du génocide arménien sur internet, des commentaires négationnistes sont postés sur le site du Point. A chacun d'y répondre avec maîtrise et intelligence.

Bernard-Henri Lévy

Publié le 27/11/2008 N°1889 Le Point

Ils disent en substance ( appel de Blois, 11 octobre) : « ce n'est pas à la loi d'écrire l'Histoire ». Nul ne demande cela. Nulle part il n'est question d'inviter qui que ce soit à se substituer aux historiens. Et ce pour la bonne raison que l'histoire du génocide est écrite depuis longtemps-et ce pour l'excellente raison que, même si l'Ecole française y brille souvent par son absence, il existe une masse de travaux qui vont du « Livre bleu » d'Arnold Toynbee (1916) au courageux « A Shameful Act » du Turc Taner Akcam (2007) et qui établissent, sans discussion, que la Turquie de 1915 a bien été le théâtre d'une de ces tentatives d'extermination méthodique, planifiée et sans reste que l'on appelle, depuis Nuremberg, un génocide. Ce que l'on demande aux sénateurs, c'est juste d'en prendre acte. Ce que l'on attend d'eux, c'est, l'Histoire étant écrite, d'écrire une loi sanctionnant cette continuation du crime qu'est, en fait, le négationnisme.

Ils disent : « cette loi va terroriser les historiens, les enfermer dans un carcan politiquement correct qui les empêchera de travailler ». Là encore, de qui se moque-t-on ? Et comment ose-t-on proférer pareil argument quand on sait qu'il n'y a, dans cette affaire, qu'un terrorisme pour de vrai : celui qui, en Turquie, stigmatise et, parfois, tue les historiens du génocide ou ceux (Hrant Dink) qui les chroniquent ? Ce ne sont pas les lois, ce sont les négationnistes, qui terrorisent les historiens. Elles ne sont pas là, ces lois, pour embarrasser les chercheurs, mais pour les débarrasser de cette plaie, de cette pollution, que sont les faussaires. Tenons-nous-en à la seule de ces lois qui, à ce jour, fonctionne bien. Considérons le cas de la loi, dite Gayssot, pénalisant la négation de la Shoah. C'est une loi anti-Le Pen. C'est une loi anti-harcèlement antisémite. Je mets au défi les signataires de l'appel de Blois de citer un seul chercheur dont elle ait entravé la liberté de recherche et d'expression.

Ils disent : « attention aux lois mémorielles ! car c'est une boîte de Pandore : aujourd'hui les Arméniens ; hier les pieds-noirs et leur "oeuvre civilisatrice" ; demain les albigeois ; les aristocrates guillotinés ; où s'arrêtera-t-on ? ». C'est ajouter, cette fois, la confusion à l'aveuglement. L'offense à la confusion. Et c'est prendre, pour le coup, les sénateurs pour des crétins. Car il n'y a pas eu cent génocides, Dieu soit loué, au XXe siècle. Ni dix. Mais à peine cinq. Les juifs et les Tsiganes. Les Tutsis. Les Cambodgiens. Peut-être le Darfour. Et, donc, le premier d'entre eux-dont s'inspirera Hitler et qui visa les Arméniens. Ne pas comprendre cela, mettre dans le même sac un débat sur le colonialisme et cet outrage à la mémoire des morts qu'est la négation du fait qu'ils sont bien morts, loger à la même enseigne l'historien Pétré-Grenouilleau persécuté au nom d'une loi mémorielle mal faite et l'assassin de papier Faurisson dont une loi antinégationniste bien formée a discrédité les « travaux », voilà qui n'est pas digne des signataires de cet appel « pour la liberté de l'Histoire ».

Les signataires disent encore, en marge de l'appel proprement dit : « pourquoi

la France ? pourquoi une loi dans un pays qui ne fut pas partie prenante à la tragédie ? ». D'abord ce n'est pas si sûr ; et on connaît deux cas au moins (ceux, en 1919, documentés-entre autres-par les missions franciscaines, de Marache et de Hadjine, en Cilicie) où l'armée française manqua à son devoir de protection et se conduisit, mutatis mutandis, comme les Casques bleus de Srebrenica.

Mais, surtout, l'argument n'a pas de sens s'agissant d'un crime dont la définition même implique qu'il affecte l'humanité de l'homme et qu'en est donc comptable le genre humain dans son ensemble. Ou bien la notion de crime contre l'humanité a un sens et nul ne saurait s'en exempter. Ou bien tel ou tel se défausse : « je n'ai pas tenu l'arme ; je n'ai fait que laisser faire »-et, alors, il faut renoncer au concept, aux conventions qui l'ont fondé, aux jurisprudences qui l'ont conforté, aux travaux de Rafaël Lemkin, à la Charte des Nations unies. Est-ce bien ce que l'on veut ?

Et puis les historiens en bataille supposent enfin que la vérité a sa force, son ressort, qui devraient se passer du renfort de la puissance publique. C'est faire bon Marché, cette fois, de la singularité de ce négationnisme-ci. Les négationnistes, d'habitude, sont des hurluberlus. Des maniaques. Des professeurs marginalisés ou sans chaire. Là, ils s'adossent à un pays-la Turquie. Il s'agit d'un négationnisme, non de secte, mais d'Etat-qui dispose des moyens de pression, d'intimidation, de chantage, d'un grand Etat.

Les Arméniens, en d'autres termes, sont dans la situation où seraient les juifs si l'Allemagne, après Hitler, n'avait pas fait ce travail de mémoire et de deuil auquel elle s'est vertueusement astreinte. Et c'est la dernière raison qui fait que j'étais ce samedi, avec Serge Klarsfeld et d'autres, aux côtés des milliers de manifestants, souvent très jeunes, qui se tenaient là, à Paris, face au Sénat, pour dire : « nous sommes français ; d'origine arménienne mais, d'abord, français ; et c'est ce qui nous fonde à demander, face à l'insoutenable violence de ce négationnisme d'Etat, la protection de la loi française ». http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/reponse-aux-historiens-qui-voudraient-dissuader-le-senat-de-voter/989/0/295332

GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE

Littérature québécoise - La traversée des mémoires

Suzanne Giguère Édition du samedi 29 et du dimanche 30 novembre 2008

Dans La Longue Marche des Arméniens (Robert Laffont, 2007), Laurence Ritter rappelle que les Arméniens, peuple vieux de 25 siècles, vivent en majorité en dehors de leur territoire, en une diaspora formée par les rescapés du génocide de 1915 et leurs descendants. La lutte pour la reconnaissance du génocide par la Turquie est une marque de la fidélité des Arméniens à leurs ancêtres, écrit-elle, ajoutant que l'on sent poindre parmi les nouvelles générations une volonté de dépasser leur statut de victimes.

Si ce peuple s'est relevé pour construire, sur son territoire ou dans d'autres pays, un nouveau monde et qu'il commence à pacifier son rapport à lui-même, à son passé comme à son avenir, il reste encore de la terreur dans la mémoire des descendants des survivants. Embâcle traite de la transmission intergénérationnelle de ce traumatisme. Au fil des dix-sept nouvelles qui composent ce recueil, certains personnages tentent de s'en libérer, d'autres ont réussi à surmonter l'embâcle qui paralysait leur vie, mais ils doivent apprendre à reconstruire un lieu, un lien, un récit qui soit le leur, pour ne pas être envahis, possédés à nouveau par l'esprit de ce passé remuant.

Perte et conquête

«Je ne me plains pas du présent mais du passé qui revient dans la chambre» (Ma maison). La plupart des nouvelles sont organiquement liées par des voix, des images qui s'incrustent et reviennent, infatigables, dans la mémoire des personnages: «Je ne veux pas me réveiller, mon mal se réveille toujours avec moi», répète une mère à sa fillette (Enfant utile). Dans La Main brisée, une grand-mère dont la seule évocation du passé fait résonner la mémoire cadenasse ses souvenirs, empêchant du coup sa petite-fille d'écrire le roman familial.

Dans Hasmig, une journaliste d'origine arménienne est rattrapée par l'actualité. En reportage au Nagorny-Karabakh (Azerbaïdjan) après la guerre entre Azéris et Arméniens, elle recueille le témoignage d'une jeune fille qui a été violée par un soldat ennemi. La seule pensée qu'elle aurait pu être cette fille chamboule sa vie.

Saccage et Forceps/liesse brossent le portrait de deux femmes qui décident de dire adieu aux fantômes du passé, de rompre l'embâcle et de se libérer de la douleur familiale. Dans la nouvelle Embâcle, une femme en voyage à Erevan avec son compagnon écoute une chanson «belle comme la lumière qui s'immisce dans les vieux monastères arméniens» et rêve aux sons de sa langue arménienne perdue: «Leroutian, leroutian, gyankine garke dour» (Silence, silence, laisse venir la vie). Ces quelques mots, lesquels donnent des inflexions orientales au récit, l'aident à reconquérir ses origines pendant que son rire «se déverse comme l'avril».

C'est l'écriture qui a conduit Martine Batanian à ses origines arméniennes et à la conscience de sa double culture. Dans sa famille, la langue et l'historie arméniennes se sont fatiguées au rythme des exils et de l'oppression. Son patronyme a été amputé du «ian» final, un suffixe généralement arménien. Être Arménien a déjà été un danger. Pour survivre, certains ont brouillé leur identité. En 2002, l'auteure a visité l'Arménie pour la première fois. Le cours de sa vie en a été bouleversé. À son retour, elle a officiellement repris le nom Batanian. Elle est retournée en tant que journaliste à Erevan en 2004 pour faire un reportage sur la situation des femmes arméniennes.

Professeure de littérature au niveau collégial, elle nous offre un premier recueil de nouvelles à la prose vivante avec son tourbillon d'images, de souvenirs, de dialogues et de monologues intérieurs. Les phrases syncopées, brèves, écrites dans une langue serrée, précise, presque sèche par moments, qui va droit à l'essentiel, renforcent l'efficacité du trait, étonnamment juste.

Oeuvre attachante, Embâcle concentre en quelques portraits d'une étonnante clarté le drame qu'elle veut dépeindre, n'oubliant jamais de tracer le portrait psychologique de chaque personnage et de nous emmener au coeur même de leurs sentiments. Îuvre de perte et de conquête, Embâcle héberge les victimes de la tragédie arménienne dans la mémoire du temps tout en lançant un vibrant appel à la vie.

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Collaboratrice du Devoir

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Embâcle

Martine Batanian

Éditions Marchand de feuilles

Montréal, 2008

http://www.ledevoir.com/2008/11/29/219437.html

LOIS MEMORIELLES

Lois mémorielles : Table- ronde de la Commission de l'Assemblée nationale (III)

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet le compte rendu de la troisième table-ronde de la Commission de l'Assemblée Nationale du 29 avril 2008 présidée par Bernard Accoyer.

Compte rendu Mission d’information sur les questions mémorielles Mardi 29 avril 2008 Séance de 17 heures 30 Compte rendu n° 3 Présidence de Bernard Accoyer Président

– Désignation des vice–présidents et secrétaires du bureau de la mission 2 – Audition de M. Marc Ferro, historien 2

La mission sur les questions mémorielles a tout d’abord procédé à la désignation des vice-présidents et secrétaires du bureau de la mission. Outre le président, M. Bernard Accoyer, le bureau de la mission est ainsi constitué :

– Vice-présidents :

– Mme Catherine Coutelle

– M. Guy Geoffroy

– Secrétaires :

– M. Maxime Gremetz

– M. Rudy Salles

*

La mission a ensuite auditionné M. Marc Ferro, historien.

M. Jean-Louis Dumont : N’ayant pas pu participer à la réunion constitutive de cette mission, je souhaiterais savoir s’il serait possible d’entendre M. Serge Barcellini, contrôleur général des Armées, chargé de cours à Sciences-Po, ancien directeur général de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre que M. le secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a par ailleurs chargé d’une mission sur le quatre-vingt dixième anniversaire du 11 novembre ?

M. Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale et de la mission d’information : Nous l’inviterons à participer à nos travaux en fonction des possibilités offertes par le calendrier.

Mme Catherine Coutelle : Une discussion sur un projet concernant les archives se déroule en ce moment même dans l’hémicycle. Cette loi est censée moderniser leur accès, or, le Sénat l’a compliquée en portant la communication des archives à caractère privé à 75 ans et en interdisant purement et simplement certaines consultations, ce qui est inédit. De nombreux historiens nous ayant alertés sur cette question, notre mission devrait pouvoir s’en saisir d’une manière ou d’une autre.

M. le Président : En l’occurrence, M. Marc Ferro pourra sans aucun doute répondre à un certain nombre de vos interrogations.

Je vous remercie, Monsieur Ferro, de votre présence. Historien, vous co-dirigez depuis 1970 la revue Annales : histoire, sciences sociales. Vous êtes spécialiste de l’URSS et du colonialisme, et vous avez été un pionnier dans l’étude du cinéma en tant qu’agent et source de l’histoire ; vous avez également collaboré à de très nombreuses émissions historiques à la télévision ; vous vous êtes intéressé à l’enseignement de l’Histoire et, à ce titre, vous avez beaucoup écrit sur la « construction des mythologies dans les livres d’histoire ». Votre témoignage pourra donc éclairer précieusement la réflexion de notre mission sur ce que doit être le devoir de mémoire et sur la façon de l’exercer, notamment à l’endroit des jeunes générations.

M. Marc Ferro : Je vous remercie.

Khrouchtchev considérait que les historiens étaient dangereux et qu’il fallait les surveiller. Je ne sais pas s’ils sont tenus pour tels en France mais ils commencent en tout cas à être sous surveillance – non certes de façon globale et systématique mais de manière ponctuelle. Je rappelle que Bernard Lewis, historien mondialement connu, spécialiste de l’empire ottoman, arabisant et islamisant a été condamné par un tribunal français pour avoir discuté le terme de génocide appliqué au massacre des Arméniens. Ce tribunal a argué que les Arméniens parlaient eux-mêmes de massacre et non de génocide dans les années 1915 et 1916, que le terme de « génocide » a été utilisé plus tardivement et que, selon la définition que lui-même donnait de ce mot, on ne pouvait en l’occurrence parler de génocide puisque, par exemple, les Arméniens qui se convertissaient à l’islam pouvaient échapper à la mort. Je note également que, lorsqu’il s’est agi de durcir la loi sur la reconnaissance du génocide arménien, M. Devedjian a considéré que c’était aux historiens de discuter de la nature de cet événement et de faire éventuellement des comparaisons avec d’autres génocides ou massacres. Le rejet de son amendement, je l’avoue, m’a un peu troublé.

Second exemple, celui de M. Pétré-Grenouilleau, auteur d’un remarquable ouvrage sur la traite des Noirs qui est indirectement tombé sous le coup de la loi Taubira, dont la noblesse de la raison d’être ne fait par ailleurs aucun doute, même si une déclaration solennelle aurait été peut-être préférable.

Qu’il n’existe pas en France d’histoire officielle ne doit pas nous empêcher de faire un détour par l’URSS car cela devrait nous aider à mieux comprendre ce qu’il en est des contrôles lorsqu’ils commencent à s’insinuer. La « connaissance historique » en URSS se caractérisait dans un premier temps par la disparition de certains personnages des manuels ou des photographies. Que l’on songe par exemple à Trotski, à Boukharine et à Staline lui-même, sous l’ère Khrouchtchev. Le fondement théorique de ces disparitions reposait sur une interprétation de la science marxienne de l’Histoire : pas plus que l’histoire des découvertes techniques ne mentionne les inventeurs qui ont échoué, l’histoire de la construction du socialisme ne saurait faire état de ceux qui ont eu historiquement tort. Je note qu’il a été fait de même en Algérie, par exemple avec Ben Bella. Lorsque l’un de ses compagnons, Mustafa Lacheraf, a voulu écrire une histoire du FLN, il a été éloigné non en Sibérie mais en Uruguay, il est vrai avec un poste d’ambassadeur à la clé. Il faut reconnaître que la France n’a pas été exempte de tels trous de mémoire : en 1962, Georges Bidault a ainsi disparu des défilés, de même que Jacques Soustelle de certains ouvrages.

Dans un deuxième temps, le Parti pratiquait la révision rétrospective de l’Histoire. Comme il était lui-même l’Histoire, les analyses des historiens ne pouvaient qu’être synchrones avec les siennes. La réponse à la question : « Quel était l’état de la Russie en 1914 ? » a été ainsi conditionnée par différentes circonstances : un état avancé, car dans le cas contraire Staline n’aurait pas pu construire le socialisme dans un seul pays ; un état arriéré, quand l’URSS s’est sentie menacée par la puissance allemande et qu’elle avait besoin de trouver des alliés ; un état arriéré, enfin, quand il a fallu mettre en valeur les immenses réalisations du socialisme. Ceux dont les réponses étaient en décalage avec l’air du temps allaient au Goulag. En France, l’évaluation du rôle de Napoléon III a elle aussi été soumise à des fluctuations : négative en raison du coup d’État et de la défaite de 1870, puis positive en raison des

réussites économiques du second Empire.

Troisième temps, enfin : la contradiction entre la raison dans l’Histoire, productrice de sens, et la passion dans le récit qui en est fait. Une déclinaison du sens de l’Histoire par trop abstraite et théorique ne permettant pas, en effet, de faire de bons socialistes, il a fallu lui donner de la chair à travers une morale positive. M. Vanneste, lui, a cru devoir évoquer l’aspect positif de la colonisation.

M. Christian Vanneste : Je n’ai jamais parlé de la colonisation mais de la présence de la France outre-mer. Les mots ont beaucoup de sens !

M. le Président : M. Ferro a la parole.

M. Marc Ferro : Face à de telles mystifications, la révolte ne peut que surgir. Des sociétés du souvenir ont alors été créées en URSS afin que les citoyens puissent y raconter leurs expériences. C’est ainsi que, sous la présidence de M. Gorbatchev, les historiens ont eu une fort mauvaise réputation et furent considérés comme la lie de la société cultivée. En Russie, la mémoire a fini par balayer l’Histoire en tant que science.

Chez nous, les visions globales et progressistes de l’Histoire ont été dévalorisées et, avec elles, une certaine Histoire de France : l’idéologie des droits de l’homme l’ayant emporté sur l’idéologie nationale, rien d’étonnant à ce que la nation comparaisse devant les tribunaux. À cela s’ajoute le surgissement d’autres histoires nationales : celles des anciennes colonies devenues indépendantes et celles des provinces - Languedoc, Bretagne, Corse, Savoie… Le bloc de l’Histoire nationale s’est ainsi fissuré. De surcroît, les églises, les syndicats, les partis politiques qui contribuaient à construire cette histoire ont perdu leur autorité. Ce sont désormais les amuseurs qui font l’opinion, pas les parlementaires, lesquels sont dessaisis de leurs prérogatives sur les plans économique, médiatique et juridique. Le droit, de plus en plus, contrôle la connaissance historique : quand on songe à Papon, on se souvient de son procès, pas nécessairement de ce que fut l’histoire. Enfin, je ne dirai rien des pédagogues qui détruisent les dispositifs de hiérarchisation historique : au final, les mémoires ont pris le dessus sur l’Histoire ; leur fixité l’a emporté sur la mobilité historique.

Pierre Nora a joué un rôle essentiel en percevant l’ampleur de ce phénomène. Ses Lieux de mémoire ont certes contribué à restaurer l’Histoire nationale et républicaine mais pas dans le sens que nous avons connu : valoriser les instances et les lieux de mémoire au détriment des événements, c’est en effet valoriser l’immobilité plutôt que le mouvement. En outre, les lieux de mémoire ont fait l’objet d’un choix : l’Exposition coloniale suffit-elle à faire le tour de la question coloniale ? Quid d’Alger, de Nantes, de la traite, du bagne ? Dans un autre registre, pourquoi retenir Vichy, par exemple, et pas Montoire ? Tout cela témoigne de la difficulté du rôle de l’historien au moment où les mémoires abondent.

Une étude de la situation de l’Algérie avant la guerre d’indépendance montre que quatre types mémoriels sont à l’œuvre :

– Celui de la vulgate, tout d’abord, telle qu’elle est diffusée dans les manuels scolaires, le Robert ou le Larousse. Le Mallet-Isaac de 1953 évoque la conquête coloniale, le rôle de Bugeaud ou de Gallieni mais lorsque la colonisation est associée au progrès de la civilisation, ses excès passent inaperçus. J’ai enseigné cela à Oran à des Arabes, des métropolitains, des pieds-noirs : personne ne protestait. Le Robert de 1989 reprend quant à lui les analyses de Frantz Fanon, puis évoque le terrorisme.

– Celui de l’anticolonialisme métropolitain ensuite. À gauche, il repose sur le soutien aux indigènes et en appelle à une meilleure colonisation en contestant les abus des colonisateurs ; il envisage l’émancipation des individus, non celle des peuples. À droite, il est fondé sur l’évaluation du coût de la colonisation. Jacques Marseille a ainsi montré que la colonisation de l’Algérie a coûté à l’État plus qu’elle n’a rapporté.

– Celui de l’anticolonialisme des colonisés, quant à lui, stigmatise le racisme des Européens. Mes élèves, à qui j’énonçais les réalisations de la France en Algérie, me répondaient : « Vous nous conduisez à la gare mais nous ne prenons jamais le train. » Comme me le disait aussi Ferhat Abbas : « Que m’importe que tu mettes l’électricité dans la maison, si ce n’est pas ma maison ? » Enfin, cet anticolonialisme a un versant très excessif : M. Bouteflika parle aujourd’hui d’un « génocide » culturel en Algérie mais il est notable que ce terme avait été utilisé dès avril 1956 par Mohammed Khider et Ahmed Gouda.

– Celui des colons, enfin, qui n’adhèrent pas à la vulgate et se considèrent comme des victimes : ils ont été envoyés en exil en Algérie par Napoléon III, les Alsaciens et les Lorrains sont arrivés en 1871 etc. Beaucoup votent d’ailleurs communiste mais, pour eux, les Arabes n’existent pas en tant que citoyens et ne participent en rien au développement du pays.

La France doit admettre ces quatre perspectives.

En la matière, le Parlement doit pouvoir faire des déclarations au nom de la Nation et doit également gérer le problème des célébrations existantes ou à venir, sans sectarisme. Il ne faut en aucun cas rejeter des groupes sociaux au prétexte qu’ils auraient des points de vue différents.

Enfin, des menaces pèsent sur l’accès aux archives, moins parce que le délai d’accessibilité serait dans certains cas accru que parce que des dossiers ne seront plus communicables. Qui en décidera ? Comment ? Lorsque j’ai fait ma thèse sur l’URSS, il était déjà plus facile de pénétrer dans les archives soviétiques qu’au Quai d’Orsay !

M. Christian Vanneste : Je ne pourrai sans doute pas rester avec vous jusqu’à la fin de cette audition car je dois rejoindre des amis ukrainiens avec qui je lutte pour que soit reconnu l’Holodomor ou « génocide par la faim ».

L’Histoire est moins une science qu’une herméneutique, comme le disait Paul Ricœur. L’objectivité consiste en l’occurrence à laisser s’exprimer le plus grand nombre d’interprétations possibles.

L’article 4 de la loi à laquelle M. Ferro a fait allusion distingue l’enseignement

supérieur, qui dispose bien entendu de toute latitude en matière de recherche, de l’enseignement secondaire ou primaire pour lequel je précisais qu’il était possible de parler « en particulier » du rôle positif de la France outre-mer ainsi que des sacrifices des troupes issues de l’outre-mer pour libérer notre pays. Comment faire preuve de scientificité en résumant un siècle en une page ? Les faits sont forcément sélectionnés et interprétés. Dans une classe où se trouvent des descendants de pieds-noirs, de harkis, de membres du FLN, chacun doit pouvoir se dire que ses aïeux ont accompli quelque chose de bien. Il y a eu un Alexandre Yersin en Indochine, un Alphonse Laveran à Constantine, des routes, des écoles, des hôpitaux ont été construits.

Enfin, le passage de l’enseignement scientifique de l’histoire à son enseignement scolaire ne doit-il pas être l’occasion, pour chacun, de mieux connaître sa mémoire ?

M. Marc Ferro : Si j’ai exposé en quelques minutes les quatre visions mémorielles possibles du drame algérien, il n’est pas impensable de pouvoir y parvenir en une heure. Autrement dit, il est possible de mettre en évidence la multiplicité des points de vue.

Vous parlez du rôle positif de la France, mais il faut tout de même se rappeler que cette histoire a donné lieu à des guerres d’indépendance et que des peuples se sont révoltés.

M. Christian Vanneste : Il s’agissait d’un texte sur les rapatriés.

M. Alain Néri : Cet article 4 était un cavalier législatif.

M. Marc Ferro : Il faut voir l’effet global d’une telle formulation ! Elle ne favorise en rien une analyse équitable. Nous savons bien que des hôpitaux et des écoles ont été fondés, mais comme me le disaient mes élèves : nous allons à la gare sans jamais prendre le train.

M. Lionnel Luca : J’ai été étudiant en histoire, Monsieur Ferro, et j’ai pu constater que vos livres sur l’URSS ont parfois changé de ton, ce qui témoigne de votre cheminement et de ce mouvement dont vous parliez.

L’Histoire, me semble-t-il, est prisonnière du temps : chaque époque établit une vérité officielle et l’instrumentalisation politique de cette discipline, avec la caisse de résonance médiatique dont on connaît aujourd’hui l’ampleur, est particulièrement dangereuse. À cela s’ajoute que l’ignorance ne fait que croître. Les vérités dont on dispose sont en outre parcellaires, ce qui laisse une place non négligeable au mensonge ou aux approximations. Comment cela est-il possible dans un régime qui se prétend démocratique ? Quel rôle l’historien peut-il avoir ? L’affaire Pétré-Grenouilleau restera pour moi symbolique et symptomatique d’une époque où il est possible de traîner en justice un chercheur au nom d’une vérité officielle nouvelle. Comment déjouer les pièges de l’anachronisme ?

M. Marc Ferro : Qu’avez-vous voulu dire à propos de mes livres sur l’URSS ?

M. Lionnel Luca : Il m’a semblé que lorsque j’étais étudiant, vous étiez plus

favorable à la révolution soviétique que vous ne l’avez été par la suite.

M. Marc Ferro : Mes livres n’ont pas été réécrits. Peut-être les avez-vous lus autrement ?

M. Lionnel Luca : Je faisais aussi allusion à des propos tenus à la télévision.

M. Maxime Gremetz : Il vous en voulait terriblement !

M. Christian Vanneste : François Furet et Jacques Marseille ont aussi beaucoup changé !

M. Marc Ferro : Assurément, mais je n’ai quant à moi jamais été inscrit au Parti.

M. Lionnel Luca : C’est parfois pire.

M. Marc Ferro : Je ne pense pas que cela soit mon cas. C’est l’Algérie qui m’a fait réfléchir sur l’URSS. J’ai été mis à l’Index par les cocos, qui n’ont jamais parlé de mes livres pendant vingt-cinq ans, et par les anti-cocos puisque, m’intéressant à l’URSS, je ne pouvais qu’en être partisan ! Il a fallu trente ans et l’aide de Claude Lefort, entre autres, pour que la légitimité de mes travaux sur l’URSS soit reconnue ! En ce qui me concerne, je n’ai pas changé et pas une ligne de mes livres n’a été modifiée. La grande édition novatrice du livre de Fernand Braudel sur La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, c’est la première, pas la seconde, où il cherche à s’adapter à la recherche historique.

Mme Catherine Coutelle : Notre mission se devrait de réfléchir à l’incommunicabilité de certaines archives.

La France ne compte-t-elle pas trop de commémorations ? L’enseignement de l’histoire n’en souffre-t-il pas ? Un nombre considérable de commémorations se sont en effet ajoutées à celles déjà existantes ces dernières années. Que l’on songe, pour la seule deuxième guerre mondiale, au Vel d’Hiv et la lettre de Guy Môquet. Comment peut-on enseigner une histoire se réduisant à des tronçons commémoratifs ? Quel peut être le rôle du politique en la matière ?

M. Marc Ferro : Sous l’ancien régime, la multiplication des fêtes chrétiennes permettait de valoriser le pouvoir. Mutatis mutandis, il en est un peu de même aujourd’hui. En URSS…

M. Maxime Gremetz, : Il adore l’URSS ! (Sourires)

M. Marc Ferro : …outre les fêtes révolutionnaires et militaires existaient les fêtes professionnelles : le jour des marins, des agriculteurs…

M. Maxime Gremetz : En France aussi, avec les fêtes des métallos, des mineurs, des pompiers…

M. Marc Ferro : C’était des fêtes corporatives et non pas institutionnelles.

M. Maxime Gremetz, : C’est exact.

M. Marc Ferro : La suppression de la fête du 6 novembre, date à laquelle Lénine et ses hommes pénétrèrent dans le Palais d’hiver, a été un drame mais les historiens russes, qui sont malins, ont finalement trouvé à la remplacer en instituant la fête du 4 novembre, jour où le Tsar a chassé l’ambassadeur de Pologne. Les implications de cette question sont donc multiples.

Le « culpabilisme » des nations engendre certes une volonté commémorative mais celle-ci ne me gêne pas outre mesure en raison de son effet rassérénant. Pourquoi ne pas envisager une fête pour les Harkis et pour les partisans de l’OAS ? Raoul Girardet et moi sommes très amis ! La réconciliation nationale peut s’opérer à travers la multitude des mémoires, même s’il ne s’agit évidemment pas de se livrer à des provocations.

Mme Catherine Coutelle : Des identités rivales et concurrentes peuvent générer des communautarismes.

M. Marc Ferro : C’est un vrai problème. Mon amie Annie Goldmann, femme du philosophe Lucien Goldmann, d’origine tunisienne, d’abord féministe et très à gauche m’a annoncé un beau jour qu’elle allait fêter Roch Hachana. Or, elle ne s’était jamais sentie juive ! Mais voilà : les partis politiques, estimait-elle, l’ont trompée et le communautarisme lui a permis de trouver une famille. Ce dernier s’est donc aussi développé en raison de la faillite de certaines instances.

Dans un hebdomadaire, l’historien Pap’Ndiaye affirmait récemment que les Antillais ne sont pas communautaristes mais qu’ils font partie d’une minorité qui souhaite simplement avoir des droits. En Allemagne, les Turcs ont des droits et sont beaucoup mieux organisés que les Marocains ou les Algériens en France – ce sont eux, par exemple, qui négocient des contrats entre l’Allemagne et le Turkménistan ou le Tadjikistan – mais ils sont en revanche « hors société ». C’est exactement l’inverse en France où les immigrés, peu à peu, s’intègrent. Ce changement me réjouit : maintenant, ils prennent le train !

Mme George Pau-Langevin : J’apprécie, certes, la subtilité de vos analyses mais il me semble que les Turcs étaient étrangers en Allemagne jusqu’à une date récente, ce qui n’est pas le cas des Antillais en France, lesquels ont par ailleurs toujours cru, dès lors qu’ils adhéraient aux valeurs républicaines, qu’ils seraient les égaux des métropolitains. C’est parce que cette promesse n’a pas été tenue que la tentation d’un retour en arrière et d’une remise en cause du modèle national s’est développée. Les ex-colonisés, en voulant relater leur propre histoire, ne s’inscrivent donc pas dans une démarche communautariste mais ils visent à interpeller la société en lui rappelant les promesses du pacte républicain. Les lois mémorielles, sans être absolument satisfaisantes, tendent moins à isoler une communauté qu’à l’inscrire dans un ensemble national. Comment faire pour que ces mémoires singulières s’insèrent mieux encore au sein de la mémoire collective nationale ? Que pensez-vous, en outre, du débat qui a eu lieu autour de l’exposition de photographies de Zucca sur les Parisiens pendant l’Occupation ? Là aussi, la vision habituelle de l’histoire a été mise à mal.

Mme Jeanny Marc : Je me félicite de la mise en place de cette mission qui devrait permettre à tous les Français de se retrouver. Est-il possible d’y convier

des chercheurs ultra-marins spécialistes de l’outre-mer ?

M. le Président : Nous partageons ce souhait que nous essaierons de concrétiser.

Mme Martine Billard : Cette revendication mémorielle n’est-elle pas liée à l’occultation de certaines périodes historiques ? À la Libération, le premier objectif était la réconciliation nationale, d’où l’évocation des « déportés » en général et le silence autour de la Shoah. C’est dans un second temps seulement que la volonté spécifique d’une reconnaissance singulière des souffrances subies s’est fait jour. N’est-on pas toujours confronté, en la matière, à de semblables difficultés ? En outre, sur le plan politique, comment penser le passage de la déclaration à la loi ? Si le Parlement doit se limiter à des déclarations, un certain nombre de lois, dont la loi Gayssot, doivent être abrogées alors que les faits historiques sont, par définition, avérés. Faut-il considérer qu’il existe une spécificité de l’histoire de la seconde guerre mondiale ?

M. le président : Les institutions de la Ve République ne permettent pas au Parlement d’adopter des résolutions ou des déclarations. Seuls les projets ou propositions de loi sont à ce jour envisageables même si des réformes institutionnelles, comme vous le savez, doivent être engagées. Cette situation contribue à expliquer la prégnance des lois mémorielles.

M. Maxime Gremetz : Y a-t-il adéquation entre fait et vérité historiques ? Si oui, qui en décide ?

Mme Arlette Grosskost : La réconciliation nationale est essentielle et notre démarche doit s’inscrire dans cette perspective. À partir de quand, eu égard à tel ou tel fait historique, doit-elle être encouragée ? Celle-ci doit par ailleurs pouvoir s’incarner dans des lieux de mémoire moins communautaires qu’identitaires. La spécificité de l’histoire des Alsaciens et des Mosellans est ainsi en passe d’être reconnue par toute la Nation, ce dont il faut se féliciter, même si cela peut parfois déranger.

Mme Gabrielle Louis-Carabin : Cette mission est une fort bonne chose. Je m’associe à la demande de Mme Marc concernant nos chercheurs antillais et guyanais.

M. le Président : Il n’y a bien entendu aucun problème.

Mme Gabrielle Louis-Carabin : La loi Taubira, pour être belle, n’en soulève pas moins quelques problèmes pour certains Antillais ou Guyanais : si l’esclavage est bien considéré comme un crime contre l’humanité, il n’y est en effet pas question des Africains déportés en Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion, qui l’ont subi. Or, la réconciliation nationale ne peut se faire que si l’on reconnaît la spécificité de ces situations. La date commémorative du 10 mai est certes positive mais elle ne permet pas d’apporter à ces personnes la reconnaissance spécifique à laquelle elles ont droit. Il faut leur attribuer une date commémorative qui sera reconnue par l’ensemble du peuple français.

M. Marc Ferro : Si la notion de vérité historique n’a pas beaucoup de sens cela

ne signifie pas que des vérités ne puissent être définies. Par exemple, l’évolution du prix des lentilles au Puy et à Constantine au XIXe siècle est objective mais les conclusions que je peux en tirer sur la vie des habitants à ce moment-là peuvent être discutées. Autre exemple : j’ai élaboré dix critères – objectifs – afin de mesurer le degré de résistance – notion subjective – au pouvoir central en URSS : nombre de mariages mixtes entre Russes et Estoniens ou Tadjiks – sachant que la loi permettait à l’enfant de choisir sa nationalité ; nombre d’Estoniens ou de Tadjiks devenus officiers dans l’armée soviétique etc. Le résultat montre que ces deux peuples ont été les plus hostiles à la Russie sur tous les plans. La réponse atteint donc une certaine vérité historique.

M. Maxime Gremetz : Une vérité relative.

M. Marc Ferro : Non. Une vérité singulière non universalisable.

J’ai dirigé Le Livre noir du colonialisme et, au-delà, mes thèses sont connues. Je suis néanmoins opposé aux lois mémorielles. Si les professeurs sont invités, par les programmes, à étudier une période jusqu’alors par trop négligée, ils le feront. S’il est vrai, par ailleurs, que l’histoire de l’Alsace est trop souvent négligée, que souhaitent les Occitans pour commémorer les massacres de Béziers et les bûchers cathares ? Une date. Que souhaitent également les Vendéens ? Je ne suis pas hostile à ces journées dès lors qu’elles ne contribuent pas à attiser la guerre des mémoires mais qu’elles favorisent des rapprochements. Il est toutefois notable que les minorités opprimées sont parfois plus susceptibles que d’autres. J’ai perdu mes papiers à Saint-Germain-en-Laye, où j’habite depuis trente-cinq ans. On m’a demandé le certificat de mariage de mon père, qui est mort en 1930. Tout s’est bien passé, mais que serait-il arrivé si un Maghrébin ou un Antillais avait été à ma place ? La France est le seul pays où la décentralisation est si centralisée que cela peut entraîner des humiliations !

Spécialiste de la guerre de 14-18, je me suis aperçu de l’énorme ressentiment des Poilus à l’endroit des gens de l’arrière. Peu à peu l’ennemi, lui, est devenu le semblable, un pauvre type combattant comme les Français, même s’il ne fallait pas le dire. Ceci est fort bien illustré par un film de 1966 de Daniel Costelle et Henri de Turenne où les anciens combattants ont fini par s’embrasser en pleurant. C’est à ce moment-là qu’a eu lieu la réconciliation franco-allemande et le législateur n’y était pour rien, même s’il est toujours possible d’encourager le processus. La même situation se reproduit plus souvent que l’on ne le croit entre pieds-noirs et anciens du FLN.

Enfin, si la loi Taubira évite de mentionner les victimes de l’esclavage, c’est sans doute parce qu’elle tend principalement à stigmatiser les mauvais serviteurs de la République, comme Pierre Vidal-Naquet a eu raison de le dire à propos de la guerre d’Algérie afin de sortir du conflit opposant ceux qui ne parlaient que du terrorisme et ceux qui ne considéraient que la torture. À cela s’ajoute que Mme Taubira sait fort bien que des Africains ont participé à la traite des esclaves et que parler des victimes, cela reviendrait à opposer en Côte d’Ivoire, par exemple, telles ou telles tribus entre elles. Les Chinois, qui n’ont pas de leçon de démocratie à donner, ont tout de même fait remarquer que la France est un pays où l’on s’occupe beaucoup plus des bourreaux que

des victimes.

Mme Catherine Coutelle : Les lois sont faites pour réprimer, pas pour déclarer. S’il est encore possible de réprimer des coupables grâce à la loi Gayssot, il n’est évidemment plus possible de condamner les négriers.

M. Marc Ferro : Mais ce sont aujourd’hui les historiens que l’on condamne !

Mme la vice-présidente : Faudrait-il considérer que les fils sont responsables de la faute des pères ?

M. Marc Ferro : Aujourd’hui, c’est nous qui sommes les victimes !

Mme Catherine Coutelle : À ce moment-là, c’est la liberté d’expression qui est en jeu.

Mme Martine Billard : Bibliothécaire de la Ville de Paris, j’ai tout de même connu le temps où il était interdit de présenter des livres sur l’esclavage aux Antilles sans les associer à ceux qui mettaient en évidence des aspects « positifs » de la traite. Peut-être conviendrait-il de se préoccuper également de la transmission du savoir dans les bibliothèques.

M. le Président : Je remercie M. Marc Ferro qui a su une nouvelle fois nous passionner grâce à ses réflexions subtiles et profondes. http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-miqm/07-08/c0708003.asp#P8_227

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (VI)

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet la sixième partie du Rapport de la Mission d'information sur les questions mémorielles publié sur le site de l'Assemblée nationale.

Par ailleurs, la reconnaissance du passé par les jeunes implique de multiplier, autour de la commémoration elle-même, les formes de médiation : expositions temporaires, visites à des collections de musées ou à des mémoriaux thématiquement liés à la date commémorée, concours, spectacles, etc. Le succès de la cérémonie au Mont Valérien, haut lieu de la mémoire de la Résistance, au cours de laquelle un artiste a déclamé en « slam », au-dessus de la clairière des fusillés, des textes de résistants et des poèmes d’Aragon, montre qu’il ne faut pas craindre de « dépoussiérer », avec tact, le rituel commémoratif (180).

De même, l’ONAC a créé, en 2006, un concours scolaire, baptisé les « Petits artistes de la mémoire, la Grande Guerre vue par les enfants », qui proposait à des élèves de CM1-CM2 de travailler sur l’histoire d’un Poilu de leur commune (181). Comme en témoignent les rapports annuels du Comité pour la mémoire de l’esclavage, la commémoration du 10 mai s’accompagne elle aussi de

formes de médiation innovantes – comme le spectacle historique et musical intitulé « le Chevalier de Saint Georges » présenté le 10 mai 2007 par le collège Victor Hugo de Saint-Yorre.

A cet égard, le rapport de la commission « Kaspi » estime, à juste titre, que toutes les initiatives « sont acceptables, si elles contribuent à éveiller l’enfant ou l’adolescent, si elles lui font comprendre la signification tout autant que l’importance de la commémoration ». A titre d’illustration, il cite des exemples de pratiques déjà utilisées par les enseignants, mais qui devraient être généralisées et mises en valeur, comme les lectures de textes avec commentaires, des chants, du théâtre, de nouveaux modes d’expression comme le slam, bref « tout ce qui peut retenir l’attention des jeunes esprits avec les moyens d’expression qui sont les leurs. Les TPE [travaux personnels encadrés] peuvent porter, en classe de première, sur une commémoration, comme les projets d’établissement. Pourquoi les communes ne mettent-elles pas sur pied des concours par Internet avec pour le vainqueur un prix qui serait remis officiellement, devant les caméras de télévision ? » (182).

d) Le rôle rassérénant des cérémonies privées

L’historien Marc Ferro a souligné devant la mission l’effet rassérénant de la volonté commémorative quand elle s’exprime à travers la fête. À ses yeux, la réconciliation nationale peut s’opérer par la multitude des mémoires, à condition de ne pas se livrer à des provocations (183).

En effet, la commémoration n’est pas que publique : elle peut aussi se dérouler en dehors du cadre fixé par l’État et de la présence de son représentant. Les commémorations privées peuvent aussi permettre à un ensemble de citoyens de se retrouver pour conserver le souvenir de certains événements historiques. L’exemple des commémorations privées de la fin de la guerre d’Algérie est, à cet égard, particulièrement significatif. Selon le président du Haut conseil des rapatriés, M. Yves Kodderitzsch, le 19 mars ne peut être un jour de commémoration nationale, car c’est un jour de défaite et de très grande souffrance où les rapatriés d’Algérie choisissent le silence. Le « peuple régional » que constituent les rapatriés, faute de territoire, « s’affirme » par ses propres commémorations dans des lieux particuliers (184).

3. Souligner le rôle décisif des collectivités locales et des associations dans l’animation des commémorations et célébrations

Le processus commémoratif bénéficie en tout cas et de plus en plus fréquemment du concours précieux des collectivités locales.

De fait, les initiatives locales dans ce domaine foisonnent et s’épanouissent au point de jouer souvent un rôle beaucoup plus important que celui de l’État.

Il suffit de constater les formes variées et dynamiques de la politique mémorielle mise en œuvre par les collectivités locales : présence des élus locaux aux cérémonies commémoratives ; aide matérielle apportée à la réalisation des travaux d’écoles ou de classes effectués à l’occasion de ces journées ; plaques, stèles, monuments commémoratifs, édifices ou statues modifiant le domaine public ou privé des communes et destinés à célébrer la

mémoire d’un événement ou d’un personnage historique (185) ; participation financière à la construction et à l’entretien des musées d’histoire et des mémoriaux, ainsi qu’à l’organisation d’expositions ou de manifestations commémoratives ; contribution à l’entretien des sépultures de guerre.

La liste est infinie, chaque collectivité locale pouvant apporter, à son échelon, une contribution décisive à la mise en œuvre concrète et quotidienne de la politique commémorative. Sur ce point, le secrétaire d’État chargé de la défense et des anciens combattants a souligné l’existence d’une véritable complémentarité avec l’État, hommage à la générosité et à l’inventivité des communes, des départements et des régions.

C’est une évidence : les collectivités locales constituent le point d’ancrage « naturel » des commémorations et les premiers animateurs de cette politique. Que l’initiative de la commémoration résulte d’une décision prise au niveau local, comme par exemple, le fait d’honorer, à Reims, l’action de la « force noire », ou d’une mesure prise par les pouvoirs publics, les collectivités sont, toujours, "en première ligne". En effet, en inscrivant, à proximité du citoyen, sous de multiples formes, la mémoire d’un lieu, d’un personnage ou d’un événement, l’échelon local permet de rapprocher l’histoire du citoyen et de le toucher dans sa vie quotidienne. Qui n’a pas été ému, par exemple, de lire sur la façade d’un établissement scolaire une plaque rappelant qu’il y a un peu plus de soixante ans des enfants juifs y furent arrêtés ?

De ce point de vue, le rôle des collectivités territoriales auprès des jeunes est particulièrement important. Elles sont les mieux placées pour rétablir entre cette catégorie de la population et les commémorations le lien affectif et identitaire sans lequel il ne peut y avoir de transmission. Ainsi que l’a souligné le président de la commission sur l’avenir et la modernisation des commémorations publiques, M. André Kaspi, « Chaque commune est dépositaire d’une histoire, chaque région est pourvue de lieux de mémoire ; toutes doivent être animées par la volonté de développer le sentiment identitaire. C’est à partir de cette réalité parlante et émouvante, témoignage de l’existence d’une mémoire locale et régionale inscrite dans la mémoire nationale, que les esprits des jeunes pourront être formés. » (186).

Aussi les collectivités locales sont-elles sans doute appelées à devenir le premier opérateur de la politique des commémorations.

Bien entendu, elles accompliront cette tâche essentielle avec le concours des dépositaires de la mémoire des événements qui ont marqué la conscience collective d’une nation ou d’un territoire, c’est-à-dire des associations. Ce sont ces associations qui, grâce au témoignage ou à la simple présence de leurs membres, donnent vie aux commémorations et permettent d’appuyer les actions du ministère de la défense et du ministère de l’éducation nationale pour associer les jeunes à ces manifestations et les sensibiliser à l’importance des faits historiques et des valeurs ainsi mises en lumière. Les fédérations d’anciens combattants, de déportés, mais aussi de rapatriés, comme les associations culturelles ou les associations qui ont la charge des lieux de mémoire locaux ou des musées, manifestent, par le travail qu’elles effectuent autour des commémorations – travail d’entretien du souvenir, de transmission et de pédagogie de la mémoire – un dévouement remarquable sans lequel le

processus commémoratif finirait par se désincarner.

C’est ce constat qui conduit la mission à recommander qu’un état des lieux sur le rôle des collectivités locales et des associations dans le domaine mémoriel soit effectué, à partir duquel, le cas échéant, des propositions pourraient être formulées pour conforter certaines initiatives, notamment celles qui peuvent être conduites en partenariat avec les ministères de l’éducation nationale, de la défense et de la culture.

Proposition : la mission demande que soit réalisé et transmis au Parlement un état des lieux sur le rôle des collectivités territoriales et des associations dans l’animation des politiques mémorielles, dont l’action devient décisive pour le renforcement du lien identitaire et affectif des Français avec leur passé, afin de formuler, le cas échant, des propositions permettant de conforter les initiatives locales.

4. Jouer la carte du « travail de mémoire » en s’appuyant sur des institutions et des lieux à vocation pédagogique

La politique de transmission des valeurs de la République ne repose pas exclusivement sur les commémorations.

Il faut aussi souligner la contribution des musées, des mémoriaux et des multiples formes prises, ces dernières années, par les « chemins de mémoire » à la construction d’une politique qui rassemble les Français autour de leur passé. Les vecteurs de transmission présentent l’intérêt d’être accessibles aux citoyens presque quotidiennement et de jouer la carte du travail de mémoire, en restituant la complexité de l’histoire, sans exclure l’émotion.

a) Le rôle irremplaçable de l’institution culturelle et éducative : les musées et mémoriaux

La commémoration ne suffit pas à régler le rapport parfois tumultueux des Français à leur passé. Une date peut exprimer notre foi dans l’affirmation des valeurs républicaines, mais elle ne peut suffire à régler tous les problèmes que posent la compréhension du passé et l’accomplissement du devoir de mémoire.

Il existe une réponse à la double exigence de l’invitation à se souvenir pour en tirer des principes d’action, et de l’appréhension objective de notre histoire. M. Jacques Toubon a estimé devant la mission que cette réponse, plus que la commémoration, passe par « l’institution culturelle et éducative à vocation scientifique », c’est-à-dire le musée ou le mémorial, en évoquant à ce propos l’exemple du Musée régional de la Liberté de l’Ohio, qui traite de l’esclavage, mais aussi de toutes les questions de liberté et d’oppression, et celui de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, dont il préside le Conseil d’orientation (187).

C’est effectivement cette double vocation – rappeler et expliquer – qui fait la force des musées et des mémoriaux.

Ø Rappeler

Musées et mémoriaux sont des lieux de « provocation de la mémoire » (188). Ce sont autant de portes d’entrée pour l’accomplissement du devoir de mémoire. M. Jacques Chaban-Delmas mit parfaitement en lumière les raisons essentielles qui conduisent à soutenir la création de telles institutions lors de son inauguration du centre d’Histoire de la résistance et de la déportation à Lyon en 1992 : « La première est que nous devons bien cela à nos morts qui ne sont pas tout à fait morts aussi longtemps qu’une pensée fraternelle viendra réchauffer leurs ombres. La deuxième est que la société de notre temps a précisément besoin de ces valeurs-là pour trouver la force de croire(…) [La troisième est] qu’il s’agit d’un combat actuel, ne cédons pas à la tentation confortable d’imaginer que le temps a exorcisé le cauchemar nazi…».

Ces lieux sont souvent ceux de la mémoire de la France combattante ou de la Shoah. Ils évoquent des aspects de l’histoire qui ne doivent pas être oubliés sous prétexte que nous vivons dans un pays en paix depuis soixante ans. En effet, le souvenir du sacrifice consenti par nos soldats et les idéaux de paix et de fraternité qui animèrent la Résistance doivent rester présents dans l’esprit des Français.

Musées et mémoriaux assurent ainsi un maillage mémoriel du territoire, qui est particulièrement dense pour ce qui est du souvenir de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci a généré en effet de multiples « lieux de mémoire », qui vont des villages-martyrs aux musées de la résistance et de la déportation.

On compte ainsi plus de 200 musées des guerres contemporaines, qui couvrent la période allant de la guerre de 1870 (maison de la Dernière Cartouche à Bazeilles ouverte en 1890) aux guerres de décolonisation. Une centaine d’entre eux sont liés à un seul conflit, tandis que les autres sont des musées d’histoire locale, d’histoire militaire ou centrés sur une personnalité ; 80 % de ces musées sont consacrés à la Seconde Guerre mondiale (189).

Leur émergence, tout comme celle des mémoriaux, est liée au rôle croissant des collectivités locales, parfois aidées financièrement par l’État, dans l’animation d’une politique mémorielle destinée à entretenir le souvenir d’une figure historique locale ou la place d’un lieu particulier dans un processus historique plus large. La participation active de l’échelon local à la construction de ces sites ou de ces institutions culturelles est devenue une donnée structurelle de ce type d’initiative.

Par ailleurs, la période récente a été marquée par la réalisation de grands projets : Mémorial de Caen « Cité pour l’histoire de la paix » (1988), Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon (1992), Historial de la Grande Guerre de Péronne (1992), Mémorial de la résistance du Vercors (1994), centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane (1999), Historial de Gaulle inauguré le 22 février 2008 à l’Hôtel national des Invalides, création prochaine de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats de Tunisie et du Maroc, prévue par la loi du 24 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, etc.

A cela il faut ajouter la rénovation, en cours, des quatre hauts lieux de mémoire placés sous la responsabilité directe de la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense : le Mont-Valérien, dont

la mise en valeur s’achèvera en 2009, le Mémorial des guerres d’Indochine de Fréjus, le Mémorial du Débarquement allié au Mont-Faron et le camp du Struthof, où se trouve le Centre européen du résistant déporté.

Ø Expliquer

Les musées et mémoriaux doivent aussi participer à l’éducation à l’histoire. S’ils doivent contribuer à la reconnaissance de ce qui a été un acte héroïque ou une souffrance indicible, leur objet est aussi de faire connaître.

Ce double objectif est, par exemple, celui du mémorial du Martyr juif inconnu, inauguré en 1962, qui, grâce à la volonté du fondateur du Centre de documentation juive contemporaine créé à Grenoble en avril 1943 par Isaac Schneersohn, rassemble dans un même lieu une bibliothèque, un centre d’archives et un mémorial, lieu qui fût longtemps unique en son genre, puisqu’il a précédé le Yad Vashem d’Israël, et préfigure l’organisation de grands mémoriaux, de l’Historial de Péronne au Mémorial de l’Holocauste de Washington (190). De même, le musée-mémorial d’Izieu, dans l’Ain, où 44 enfants juifs, leur directeur et leurs enseignants furent arrêtés par la Gestapo de Klaus Barbie, inauguré en 1994, a pour thème le sort des enfants d’Izieu et le crime contre l’humanité.

b) Un exemple d’évocation pédagogique utile : l’histoire de l’immigration

Le recours à l’institution culturelle et éducative à fondement scientifique s’avère particulièrement opportun lorsqu’il s’agit d’évoquer un événement du passé. La valeur ajoutée du musée ou du mémorial devient encore plus évidente lorsque l’histoire est liée non à des événements qui peuvent être facilement isolés, mais à des processus, faisant intervenir plusieurs acteurs dont les visions sont opposées.

Telle est, par exemple, la démarche de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration ou « musée de la Porte Dorée », ouverte le 10 octobre 2007. Le président du conseil d’orientation de la Cité, Jacques Toubon, a présenté la philosophie et la méthode de travail de cette institution en ces termes :

– D’abord, la reconnaissance de l’histoire des immigrés au sein de l’histoire de France est nécessaire, car elle est non seulement une œuvre de vérité, de connaissance et d’éducation, mais elle contribue aussi, grâce à la mise en valeur d’une perspective historique, à l’intégration, en modifiant le regard contemporain sur l’immigration. Aussi le musée permet-il d’apporter sa contribution à un objectif politique dont l’importance constitue une évidence.

– Ensuite, il faut partir de l’histoire. Ainsi, tout ce qui est dit dans la Cité provient exclusivement du travail des historiens. Par ailleurs, celle-ci accueille, dans un centre de ressources, les documents portant sur l’histoire et les cultures de l’immigration, de même que sur l’intégration des personnes qui en sont issues, et remplit une mission de recherche, qui l’a conduite à lancer des études sur le thème de l’immigration au plan régional.

– Enfin, le matériau ainsi collecté doit être mis en scène et vulgarisé, pour le rendre accessible au grand public – notamment au public scolaire. La Cité

utilise donc toute une gamme de médias, des spectacles aux publications en passant par un site Internet et une médiathèque, pour diffuser le savoir qu’elle a recueilli (191).

c) L’importance des « chemins de mémoire »

Cette expression est notamment utilisée par la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense qui, depuis août 2001, a engagé une politique de mise en valeur du patrimoine militaire de la France s’appuyant sur la division du territoire national en « territoires de mémoire ». Tous présentent une densité historique et mémorielle particulière et constituent le point de départ d’un travail de recensement des sites, puis de traçage d’itinéraires – les « chemins de mémoire » – destinés aux visiteurs et mettant en cohérence les différents sites. Des « points d’appui » ont également été choisis, le plus souvent des musées ou des fortifications, qui sont des sites symboles disposant des infrastructures nécessaires pour l’accueil et la documentation. Un site Internet, indiquant les sites emblématiques, classés par région et par thème, de même que l’actualité de ces lieux et comprenant des apports culturels diversifiés tels que des biographies, des bibliographies et des galeries photos, a été inauguré en février 2004 par le secrétaire d’État aux anciens combattants (192).

Bien avant que le ministère de la défense n’utilise ce type de démarche, des associations ont eu recours aux « chemins de mémoire » pour évoquer de manière pédagogique un passé douloureux. Le coordonnateur de « la route des abolitions de l’esclavage et des droits de l’homme », M. Philippe Pichot, a ainsi fait part à la mission de l’expérience déjà ancienne de cette association dans le domaine de la pédagogie mémorielle, en insistant sur le fait que le travail quotidien qu’elle effectue est plus positif et plus significatif que les discours des porteurs de « mémoires vives » (193). Cette association gère quatre lieux, dont la Maison de la Négritude à Champagney en Haute Saône qui rappelle qu’à cet endroit fut lancé, le 17 mars 1789 à l’occasion de la rédaction du cahier de doléances, le premier appel du peuple contre la traite et l’esclavage et la Maison de l’Abbé-Grégoire à Emberménil rendant hommage à celui qui a arraché à la Convention, le 4 février 1794, la première abolition officielle de l’esclavage de l’histoire. Elle présente à ses visiteurs l’ensemble des histoires de l’esclavage, tout en soulignant que cette pratique a encore aujourd’hui un impact social, le racisme et les discriminations étant liés à l’histoire des traites négrières.

5. Veiller à célébrer les figures ou les œuvres culturelles

A l’heure où les « commémorations négatives » (194) deviennent prégnantes dans nos sociétés, il convient, par souci d’équilibre mémoriel, de célébrer des figures ou des œuvres significatives de notre histoire culturelle.

Outre qu’elle permet de sortir d’une politique mémorielle centrée sur la figure de la victime et le souvenir du crime, la célébration des aspects positifs de notre passé permet de conforter le sentiment que notre histoire constitue, pour des raisons objectives, un motif légitime de fierté.

Notre mémoire collective ne doit pas se résigner à n’être qu’un cimetière des

victimes de l’Histoire ou, pour reprendre l’expression de Georges Perec à propos des victimes de la Shoah, de « l’Histoire avec sa grande hache » (195). Elle doit accorder aux figures culturelles nationales, ainsi qu’aux œuvres majeures de nos artistes, qui incarnent, à leur manière, le génie universel de notre pays, la place qu’elles méritent.

Le devoir de mémoire est, à cet égard, étonnamment oublieux. Alors qu’il faudrait rendre hommage à ceux qui, par leurs œuvres, nous restituent la beauté du monde et nous conseillent sur la recherche de la « bonne vie », cet usage essentiel de la mémoire semble être tombé en désuétude, comme l’a fait observer M. Alain Finkielkraut à la mission en citant les Propos sur l’éducation du philosophe Alain : « Commémorer, c’est faire revivre ce qu’il y a de grand dans les morts, et les plus grands morts. Directement ou indirectement, nous ne cessons pas de nous entretenir avec les ombres éminentes dont les œuvres, comme dit le poète, sont plus résistantes que l’airain. Cette société n’est point à faire ; elle se fait ; elle accroît le trésor de sagesse. Et les empires passent. ».

C’est bien entendu l’affaire de l’école que d’expliquer aux enfants pourquoi ces ombres sont « éminentes » et pourquoi il faut côtoyer leurs écrits ou leurs tableaux. Mais cela ne suffit pas : il faut aussi que les adultes soient épaulés dans le choix des anniversaires qu’il est important de célébrer, afin de les inciter à se souvenir d’œuvres ou de personnages emblématiques de notre histoire culturelle.

Tel est le rôle du Haut comité des célébrations nationales (196) qui a pour mission de suggérer au ministre de la culture les grands thèmes susceptibles de recréer une conscience nationale, ainsi que les événements et les personnages de l’histoire nationale dans les domaines historiques, artistiques, scientifiques et techniques qui méritent d’être mis en valeur, voire tirés de l’oubli.

Mais le Parlement doit aussi s’impliquer dans cette politique et l’adoption de « résolutions commémoratives » dans le domaine culturel destinées à célébrer des figures positives, devrait être un mode d’application privilégié de cette nouvelle forme d’expression du Parlement.

III.- RÉAFFIRMER LA CONTRIBUTION FONDAMENTALE DE L’ÉCOLE À LA CONSTRUCTION D’UNE CULTURE HISTORIQUE PARTAGÉE

L’enseignement de l’histoire est vite apparu à la mission comme l’une des problématiques clefs des questions mémorielles.

En effet, si l’on veut défendre l’histoire, qui comprend et explique, contre la toute puissance de la mémoire, qui peut filtrer le passé, voire le déformer pour le juger et le condamner, l’école doit occuper une place stratégique dans la structuration du rapport des Français avec leur passé.

De fait, l’enseignement de l’histoire constitue le principal instrument pour promouvoir une approche du passé permettant d’échapper aux revendications mémorielles « querelleuses ».

Cet enseignement a donc un double rôle particulièrement exigeant : d’une part, faire comprendre aux enfants que l’histoire est une discipline scientifique, d’autre part, leur apprendre qu’ils sont liés les uns aux autres par un héritage.

Dans cet esprit, le cours d’histoire ne doit être ni un outil de propagande ni une caisse de résonance des « mémoires vives » en recherche de reconnaissance. En revanche, l’histoire enseignée à l’école constitue l’un des ciments de l’unité nationale. Grâce à elle, les élèves doivent apprendre qu’ils sont issus, non d’un quelconque moule mythologique, mais d’une même histoire, qui enseigne que la France, selon la formule de Fernand Braudel, « se nomme diversité » et qu’elle rassemble sur les bancs de l’école républicaine, des enfants de toutes conditions et de toutes origines. Elle doit aussi les aider à ne pas oublier ce qui, dans l’Histoire, a porté les atteintes les plus graves à l’idéal de liberté, de fraternité et d’égalité qui anime le projet républicain.

A. QUELQUES REMARQUES LIMINAIRES SUR LES OBJECTIFS ASSIGNÉS À L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE PAR LES POUVOIRS PUBLICS

Ce sont les pouvoirs publics qui ont fixé les objectifs généraux de l’enseignement de l’histoire.

Le législateur a posé le principe essentiel selon lequel la scolarité obligatoire, de l’école élémentaire à la fin du collège, repose un « socle commun » constitué « d’un ensemble de connaissances et de compétences indispensables à maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. » (article L. 122-1-1 du code de l’éducation). Cette disposition est issue de l’article 9 de la loi n° 2005-380 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005, dite loi « Fillon ». Le législateur a précisé que ce socle est constitué de cinq connaissances et compétences de base, parmi lesquelles « une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ».

L’enseignement de l’histoire relève, bien entendu, de la culture humaniste, présupposé confirmé par le pouvoir réglementaire.

Le contenu du socle commun a été en effet précisé par le décret n°2006-830 du 11 juillet 2006 dont l’annexe définit les grands objectifs de la culture humaniste : celle-ci doit permettre aux élèves « d’acquérir tout à la fois le sens de la continuité et de la rupture, de l’identité et de l’altérité. En sachant d’où viennent la France et l’Europe et en sachant les situer dans le monde d’aujourd’hui, les élèves se projetteront plus lucidement dans l’avenir ».

Dans cette perspective, les enfants doivent avoir des repères géographiques, des repères historiques (les différentes périodes de l’histoire de l’humanité, les grands traits de la construction européenne, les périodes et les dates principales, les grandes figures et les événements fondateurs de l’histoire de France, en les reliant à l’histoire du continent européen et du monde), être préparés à partager une culture européenne et comprendre la complexité et la diversité du monde.

Ces acquis doivent accompagner la construction du futur citoyen : « En

donnant des repères communs pour comprendre, la culture humaniste participe, à la construction du sentiment d’appartenance à la communauté des citoyens, aide à la formation d’opinions raisonnées, prépare chacun à la construction de sa propre culture et conditionne son ouverture au monde ».

A titre d’illustration, dans les nouveaux programmes du primaire, les événements et les personnages historiques constituant les repères indispensables sont présentés comme les : « jalons de l’histoire nationale », formant « la base d’une culture commune ».

Cette volonté de donner à l’élève une grille de lecture du monde contemporain a présidé à l’élaboration des nouveaux programmes de l’enseignement d’histoire-géographie-éducation civique, fixés par l’arrêté du 15 juillet 2008. Ceux-ci entreront en vigueur de façon échélonnée (197). Ils prennent en compte les questions majeures de notre société : apports successifs de l’immigration, histoire des traites et de l’esclavage replacée dans la durée et enseignement des faits religieux à l’occasion de l’étude des contextes dans lesquels ils se sont développés (198).

Les objectifs de l’enseignement de l’histoire au collège

En s’appuyant sur les premiers acquis de l’école primaire, l’enseignement de l’histoire au collège vise à consolider, élargir et approfondir la culture historique commune des élèves qui doit leur permettre de comprendre le monde dans lequel ils vivent : connaissance de documents et

d’œuvres majeures du passé, de grands événements, de grands personnages ; découverte de la diversité des civilisations et des regards sur le monde ; reconnaissance dans le monde d’aujourd’hui des traces matérielles et idéelles du passé ; compréhension des valeurs de la démocratie.

Il vise aussi à leur faire acquérir une formation intellectuelle fondée sur des capacités travaillées tout au long de la scolarité obligatoire :

- acquisition et utilisation de repères historiques porteurs de sens, qui ancrent l’action humaine dans le temps ;

- acquisition et utilisation d’un vocabulaire et de notions spécifiques ;

- pratique et examen critique des différentes sources du savoir historique (identification, contextualisation, extraction des informations ou idées essentielles, confrontation avec d’autres sources…)

- utilisation des technologies de l’information et de la communication pour ce travail documentaire chaque fois que possible ;

- maîtrise progressive de la construction d’un récit historique, à l’écrit et à l’oral, depuis ses formes les plus élémentaires (quelques phrases), jusqu’à des développements plus élaborés intégrant des éléments explicatifs et démonstratifs.

Cette culture historique commune et cette formation intellectuelle sont liées à

une finalité civique : elles préparent les jeunes gens à vivre libres dans une société libre. Toutes ces finalités doivent être très étroitement associées dans la pratique de classe en donnant toute son importance au travail sur les capacités.

Source : Extrait de l’introduction au programme d’enseignement d’histoire-géographie-éducation civique, Bulletin officiel spécial du ministère de l’éducation nationale n° 6, 28 août 2008.

A la fin de la scolarité obligatoire, selon la grille de référence du Livret de connaissances et de compétences publié par le ministère de l’éducation nationale, les élèves doivent « situer et connaître les différentes périodes de l’histoire de l’humanité », ainsi que « les grands traits de l’histoire de France et de la construction européenne ». (199).

Au total, l’enseignement de l’histoire, tel qu’il résulte du socle commun de connaissances et de compétences institué par le législateur, est conçu comme un outil intellectuel mis à la disposition du futur citoyen. Cette dimension essentielle a été soulignée par l’historien Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen : « La République a besoin de citoyens éduqués, qui connaissent leur histoire, ne serait-ce que pour voter. Comment voter sans connaître ni Jaurès, ni Clémenceau ? » (200).

L’objectif cardinal que représente la construction d’une culture humaniste sous-tend également les programmes du lycée. L’enseignement de l’histoire dispensé aux classes de seconde, de première et de terminale permet en effet de revenir sur les grandes périodes enseignées au cours de la scolarité obligatoire, notamment au collège où les élèves ont parcouru à grands traits la trame générale de l’histoire, afin de consolider les acquis tout en approfondissant certains thèmes fondamentaux pour aider les élèves à mieux comprendre le monde qui les entoure.

L’enseignement de l’histoire dans le secondaire

L’enseignement de l’histoire en classe de seconde générale et technologique privilégie l’étude de quelques moments historiques qui sont des jalons importants dans l’histoire de la civilisation contemporaine et qui constituent souvent des ruptures majeures : l’Antiquité, une approche de la religion chrétienne, la diversité des périodes médiévales, la nouvelle vision de l’homme et du monde à la renaissance, le tournant de la révolution française et l’Europe en mutation jusqu’aux révolutions de 1848 (201).

Le programme d’histoire de première des séries ES et L porte sur le monde, l’Europe et la France du milieu du XIXe siècle à 1945, avec un enseignement sur l’Europe et le monde dominé, incluant la colonisation, ainsi qu’un enseignement sur les totalitarismes et la politique nazie d’extermination abordé dans le cadre du chapitre intitulé « démocraties, guerres et totalitarismes de 1914 à 1945 » auquel 25 heures d’enseignement sont consacrées, soit un quart du temps sur les deux années du cycle terminal (première et terminale). Pour les classes de terminale des séries ES et L, l’enseignement, d’une durée de 22 heures, porte sur le monde, l’Europe et la France de 1945 à nos jours. Pour la série S, le programme d’histoire couvre, en

première, l’âge industriel du milieu du XIXe siècle à 1939, la France de 1900 à 1939 et les totalitarismes et guerre et, en terminale, les relations internationales depuis 1945 et la France de la Ve République(202).

Pour les classes de première de la série sciences et technologies de la gestion (STG), le programme porte sur la construction de la République, en incluant la colonisation et le colonialisme, de même que les guerres et les paix de 1914 à 1946, ce dernier chapitre permettant d’aborder les thèmes de la guerre totale, du totalitarisme et du crime contre l’humanité. Un tiersdu temps est consacré, pour chacune de ces deux séquences, à un sujet d’étude, qui peut être, respectivement, l’affaire Dreyfus, l’année 1940 ou la défense nationale, et la SDN et l’ONU, les grands procès après la Seconde Guerre mondiale ou le pacifisme (203).

Pour les classes de terminale de la série STG, trois thèmes généraux sont abordés : les relations internationales depuis 1945, avec comme sujet d’étude, au choix, le Proche Orient ou l’Amérique latine ; la décolonisation et la construction de nouveaux États, avec comme thème d’étude, au choix, l’Algérie, à partir de 1954, ou l’Inde, à partir de 1947 ; enfin, les mutations de la France depuis 1945, cet enseignement étant centré sur la V°République (204).

Pour la série « sciences et technologie de la santé et du social » de la voie technologique, l’enseignement d’histoire, en première, porte sur trois thèmes : la République des années 1880 aux années 1940, avec comme sujet d’étude, au choix, la République dans les arts, 1936 et la question sociale ou Jean Moulin ; les guerres et paix entre 1914 et 1946, avec comme sujet d’étude au choix, Auschwitz, « vivre dans l’Italie mussolinienne » ou le pacifisme ; enfin, la science et l’innovation technique des années 1870 aux années 1950 (205). En terminale, il porte sur les mutations de la France depuis le milieu du XXe siècle, l’Europe de 1946 à nos jours et la décolonisation et la construction de nouveaux États, avec comme thème d’étude, au choix, la guerre du Biafra ou Léopold Sédar Senghor (206).

Cette présentation synthétique des programmes actuels d’histoire vise à souligner que cet enseignement, qui a effectivement pour ambition de donner aux élèves des clefs d’intelligibilité communes pour déchiffrer le monde dans lequel ils vivent, est absolument fondamental. Son caractère obligatoire dans le primaire et le secondaire pourrait donc être utilement réaffirmé.

Lors de son audition par la mission, le ministre de l’éducation nationale, M. Xavier Darcos, a affirmé qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter sur la place réservée à l’enseignement de cette discipline dans le cadre de la réforme du lycée : « Au lycée, l’histoire sera évidemment maintenue. J’ai été très étonné d’entendre (…) que je souhaitais supprimer l’histoire au lycée. Non seulement je ne le souhaite pas, mais je continue à penser – par rapport à mon passé personnel, mais aussi à mes missions actuelles – que l’enseignement de l’histoire est central dans la formation, que l’histoire est la maîtresse des sciences. Nous voulons qu’elle retrouve toute sa place dans les enseignements fondamentaux au lycée et n’entendons nullement revenir sur cette évidence » (207).

L’enseignement de l’histoire revêt donc une très grande importance, qui est accrue par le fait qu’aujourd’hui, le monde, loin d’être ce « village global » dont parlent certains, est traversé par de multiples fractures, culturelles, économiques et politiques, et que les élèves scolarisés en France ont une origine plurielle.

Ce contexte rend d’autant plus vital l’objectif de construction d’une culture partagée. Entre le monde tel qu’il est et les élèves tels qu’ils sont, l’histoire, aux côtés de la géographie, joue un rôle privilégié de « passeur ». C’est la vocation première de cette discipline : elle donne le vocabulaire et la syntaxe nécessaires pour nommer les réalités ; elle permet de distinguer ce qui relève du « temps fort médiatique » et de l’événement historique qui, lui, a des conséquences, en apprenant ainsi aux élèves que les réalités actuelles résultent de choix antérieurs ; enfin, elle combat le relativisme, en démontrant que tous les énoncés ne se valent pas et qu’il est une vérité historique vers laquelle on peut tendre (208).

B. UNE ÉCOLE « BOUSCULÉE » PAR LES REVENDICATIONS MÉMORIELLES

Sans doute ne faut-il pas être nostalgique de l’école d’antan, car c’est une cause perdue. Au contraire, il faut être un militant de l’école d’aujourd’hui et se convaincre qu’elle peut à la fois transmettre des valeurs et fournir des repères aux enfants pour leur donner une assise intellectuelle solide et les mettre en capacité d’avoir prise sur un monde de plus en plus complexe.

L’enseignement de l’histoire occupe, dans notre pays et notre système éducatif, une place singulière, même si celle-ci a considérablement évolué. Elle n’est plus le support d’un « roman national », mais d’un récit aussi « vrai » que possible, qui peut, cependant, être parfois déstabilisé par les « revendications mémorielles ».

1. A l’origine : l’école perçue comme le vecteur privilégié de l’apprentissage du « roman national »

L’histoire enseignée sous la Troisième République était une discipline militante. Si les Français y apprenaient la Nation et le monde, c’était « pour pouvoir un jour au moins tenter de les transformer »(209).

L’école primaire de la Troisième République était en effet le vecteur d’un récit laïque et obligatoire qui poursuivait des buts précis, quelques années après la défaite traumatisante de la guerre franco-allemande de 1870, la perte de l’Alsace et de la Lorraine et la crise politique du 16 mai 1877 : former de bons citoyens, de bons électeurs et de bon soldats.

Le « Petit Lavisse » (210), manuel de l’école primaire emblématique de l’époque reflète clairement ces objectifs. Le manuel s’ouvre par une exhortation qui résume la philosophie de l’enseignement de l’histoire dispensé aux enfants depuis le vote de la loi de 1882 sur l’enseignement primaire : « Tu dois aimer la France, parce que la nature l’a faite belle et parce que son histoire l’a faite grande ».

La mission de l’instituteur telle qu’Ernest Lavisse la décrit est de mettre en

évidence deux « leçons » : d’une part, nos ancêtres ont accompli, au cours des siècles, une œuvre remarquable, digne d’être mémorisée, car elle est à la source de l’unité nationale et du régime de liberté que la République tend à conforter ; d’autre part, le futur citoyen doit comprendre que cet acquis précieux de l’histoire nationale doit être défendu par les armes : « Pour tout dire, si l’écolier n’emporte pas avec lui le vivant souvenir de nos gloires nationales, s’il ne sait pas que ses ancêtres ont combattu sur tous les champs de batailles pour de nobles causes, s’il n’a point appris ce qu’il a coûté de sang et d’efforts pour faire l’unité de notre patrie et dégager ensuite du chaos de nos institutions vieillies les lois qui nous ont fait libres ; s’il ne devient pas un citoyen pénétré de ses devoirs et un soldat qui aime son fusil, l’instituteur aura perdu son temps » (211).

Cette acception militante de l’histoire conduisait fatalement à orienter l’enseignement de cette discipline en fonction de l’idéologie de l’époque. Tel est le cas du discours de l’école de la Troisième République sur la colonisation. Cet enseignement, qui a toujours fait partie des programmes et des manuels du primaire, célèbre les conquêtes et les réalisations de la France. Ce que les élèves ont à retenir est simple : « l’histoire de nos expéditions coloniales depuis 1880 est une école d’héroïsme et de patriotisme » (manuel du cours moyen Gauthier et Deschamps publié en 1904). Un autre manuel du cours moyen, publié en 1907, met en évidence le lien entre la politique d’expansion coloniale et la compensation du choc de la défaite de 1870 : « ces expéditions ont (…) inspiré à la France une juste confiance dans ses propres forces ». Par ailleurs, la colonisation était présentée comme un processus de civilisation, puisqu’elle conduisait à éradiquer les aspects les plus barbares des peuples conquis, avec, comme œuvre émancipatrice par excellence, la suppression de la traite des Noirs : ainsi, un manuel de cours moyen édité en 1925 cite le témoignage de Brazza : « Je leur faisais toucher le drapeau français que j’avais hissé, je leur disais : « va ! Maintenant tu es libre ! » (…) ma réputation allait devant moi, ouvrant les routes et les cœurs… » (212).

L’histoire enseignée fonctionnait ainsi sur un mode patriotique qui la déformait à des fins de glorification de la nation. L’enseignement n’est sorti de ce moule « idéologique » que peu à peu, les années 1960-1970 marquant une vraie coupure avec l’entrée progressive de l’« histoire-science » à tous les niveaux de l’école, en même temps que se démocratisaient l’enseignement secondaire et supérieur.

Le caractère tardif de la rupture de l’institution scolaire avec un type d’enseignement avant tout préoccupé de gloire nationale a longtemps conduit à passer sous silence, ou presque, certains événements pourtant majeurs de notre histoire. Ainsi, après 1945, l’évocation de la Shoah dans les manuels, ainsi que des initiatives du régime de Vichy concernant la persécution et la déportation des Juifs, semblent avoir fait l’objet d’un véritable « oubli » et cela pendant de longues années.

Une étude réalisée par l’Institut national de recherche pédagogique sur les manuels Bordas, Delagrave, Hatier et Nathan de terminale publiés en 1962 indique que si le dernier éditeur ne mentionne pas les persécutions antisémites, les autres au contraire en parlent. Mais les lois antijuives du régime de Vichy ne sont mentionnées que par allusions : le manuel Hatier

indique que « les Juifs sont recensés, et, plus tard exclus des fonctions publiques ». Par ailleurs, le personnage de Pétain apparaît tantôt comme un résistant, tantôt comme un traître.

Au total, selon l’auteur de cette étude, ces manuels traduisent l’état de la recherche sur la question à cette époque, ainsi que la ligne de l’État qui promeut le mythe d’une France « résistancialiste » : en écrivant « la France, à peu près unanime, glissait du côté de la résistance », le manuel Bordas résume bien l’idée développée par tous les manuels…

S’agissant du génocide, et sachant que la première synthèse universitaire française sur le sujet ne paraît qu’en 1968 aux éditions PUF, les manuels de 1962 insistent sur l’antisémitisme du côté allemand et les éléments sur le processus d’extermination ne dépassent pas dix lignes. Il faudra attendre 1983 pour que soit inscrite au programme l’étude de la France de 1940 à 1944, et 1985 pour que l’étude du génocide des Juifs y figure (213).

2. Aujourd’hui : l’école tiraillée entre sa mission traditionnelle d’enseignement de l’histoire et sa volonté de répondre aux attentes suscitées par le « devoir de mémoire »

Nous avons tous appris à l’école des dates ou des périodes marquantes de notre histoire et leur signification. Dans le même temps, nous savons tous que certains événements historiques ont, à l’école, un statut particulier, car ils sont abordés non seulement pour des raisons de connaissance historique, mais aussi au nom du devoir de mémoire.

Le phénomène n’est pas nouveau : dès 1961, le ministère de l’éducation nationale, à la suite d’initiatives associatives, crée le « concours national de la résistance », devenu « concours national de la résistance et de la déportation ». Ce qui est nouveau, en revanche, c’est l’ampleur du phénomène depuis quelques années : dans une école confrontée aux mémoires « vives » de certains élèves, le devoir de mémoire occupe une place croissante au point que celle-ci semble parfois devenir un véritable lieu de commémoration.

a) L’histoire : une discipline reine confrontée aux sollicitations de la société

Ø L’histoire : une place de choix dans l’institution scolaire

La France est l’unique pays à assurer un enseignement suivi de l’histoire, – cette remarque valant aussi pour la géographie – tout au long de la scolarité, du cours préparatoire à l’enseignement supérieur et cela dans toutes les filières. Force est de constater que beaucoup de temps – et d’énergie – sont consacrés à l’enseignement de cette discipline.

Nombre d'heures consacrées à l'enseignement de l'histoire de l’école primaire au lycée

École élémentaire

- Cycle des apprentissages fondamentaux (CP/CE1)

« Découverte du monde » : 81heures / an – (Total de la durée annuelle des enseignements : 864 heures).

- Cycle des approfondissements (CE2-CM1-CM2)

« Histoire + géographie + instruction civique et morale » : 78 heures / an – (Total de la durée annuelle des enseignements : 864 heures)

Collège (année : 36 semaines)

« Histoire + géographie + éducation civique »

- Classes de 6e, 5e, 4e : 3 h / hebdo

- Classe de 3e : 3,5 h / hebdo

Brevet national des collèges

Cet examen écrit, pour lequel les candidats sont placés en position d’anonymat, comprend trois épreuves :

- Français (coefficient 2)

- Mathématiques (coefficient 2)

- Histoire-géographie-éducation civique (coefficient 2) – Total des coefficients : 6

Lycée général et technologique (année : 36 semaines)

« Histoire + géographie »

- Classe de 2nde : 3,5h / hebdo

Voie Générale

Première Terminale Ecrit

Série ES 4h / hebdo 4h / hebdo Bac coeff 5

Série L 4h / hebdo 4h / hebdo Bac coeff 4

Série S 2h30 / hebdo 2h30 / hebdo Bac coeff 3

Voie Technologique

Première Terminale Ecrit

Série STG 2h / hebdo 2h / hebdo Bac coeff 2

Série ST2S 1h30 / hebdo 1h30 / hebdo Bac coeff 2

Série STI 2h / hebdo Bac oral coeff 1

Lycée – Voie Professionnelle

- BEP – Cycle de 2 ans – (année de 23 à 26 semaines)

« Français + histoire + géographie »

Horaire hebdomadaire indicatif : 2h + 1h30 + 30min – Total du cycle entre 234h et 297h selon le secteur

- Baccalauréat professionnel – Cycle de 2 ans – (année de 23 à 26 semaines)

« Histoire + géographie »

Horaire hebdomadaire indicatif : 2h – Total du cycle entre 104 et 108h selon le secteur

- Baccalauréat professionnel

« Français + histoire-géographie »

Deux sous-épreuves séparées dans leur déroulement correspondant chacune à une unité. L’épreuve est affectée du coefficient 5.

Ø Un enseignement qui n’ignore pas les questions dites sensibles

Outre qu’elle occupe une place importante dans les programmes, cette matière accorde indéniablement une place éminente aux questions historiques dites « sensibles ». Cette expression, il convient de le préciser, désigne les sujets auxquelles les progrès de l’historiographie, l’évolution des publics scolaires et les attentes sociales (214) ont donné cette qualité, en dehors de toute qualification par l’institution scolaire elle-même.

– La Shoah

Alors qu’une étude de 1993 sur « le traitement de la Shoah dans les manuels d’histoire » jugeait cet enseignement « problématique, souvent ambigu, parfois contradictoire et imprécis », l’historien Henry Rousso et le journaliste Eric Conan ont indiqué en 1994 que les manuels y consacrent entre 6 à 15 % de leur contenu pour un programme qui, en première, couvre la fin du XIXe siècle et les deux guerres mondiales (215). En outre, le manuel ne résume pas à lui seul l’enseignement concrètement dispensé.

En réponse à un questionnaire adressé à un échantillon de professeurs, ceux-ci ont déclaré, à une écrasante majorité, avoir une bonne opinion des manuels, tout en faisant part de leur désir d’affiner encore la présentation des faits pour rendre toute leur complexité.

On rappellera qu’au sein des programmes actuels, la Shoah est enseignée à plusieurs reprises : lors du cycle des approfondissements de l’école primaire (CE2, CM1 et CM2) ; en classe de troisième ; en classe de première ; enfin, au

lycée, en classe de terminale pour les séries ES et L, le chapitre consacré à la France de 1945 à nos jours comportant une entrée intitulée « bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale », et en classe de première pour la série S.

– La colonisation

Dans les manuels du primaire, la colonisation occupe également une place significative. Depuis 2000 et par anticipation de l’évolution des programmes, tous les manuels scolaires présentent un nombre de documents à peu près similaire –entre 5 à 12 documents et jamais moins de deux doubles pages (216). A partir de 2002, la révision des programmes donne à la colonisation et à la décolonisation de l’Algérie une place centrale.

Par ailleurs, on note peu d’oublis mais l’étude de l’Institut relève qu’une certaine "euphémisation" est souvent présente avec un balancement permanent entre effets positifs et négatifs, à l’image de cette phrase significative : « cette domination étrangère était mal ressentie par les indigènes, même si parallèlement, les Français créaient des écoles et des hôpitaux » (Magnard, 1996).

Quant aux programmes en vigueur actuellement, ils abordent la colonisation à plusieurs étapes de l’enseignement : à l’école primaire, lors du cycle des approfondissements ; en cinquième dans le cadre de l’enseignement consacré à la découverte du monde ; en quatrième dans le cadre de l’enseignement consacré au partage du monde (1815-1914) ; en troisième dans le cadre de l’enseignement consacré à la guerre froide et au monde d’aujourd’hui, qui inclut la décolonisation ; enfin, en classe de première et de terminale des séries ES et L et en classe de terminale S.

– L’esclavage

Depuis février 2002 et pour la première fois, les programmes de l’école primaire intègrent explicitement la question de l’esclavage dans l’un des chapitres consacrés à la période allant des débuts des temps modernes à la fin de l’épisode napoléonien. Les nouveaux programmes du primaire de mai 2008 désignent l’abolition de l’esclavage en 1848 comme un repère « indispensable ». Au collège, dont les programmes datent de 1997, cette date est également retenue comme un repère chronologique à maîtriser en quatrième. Au lycée, les programmes de seconde précisent qu’une attention particulière devra être accordée à la « difficile abolition de l’esclavage » lors de l’enseignement consacré à la période de la Révolution jusqu’à 1852, après avoir rappelé que la citoyenneté antique excluait les esclaves. Le programme d’histoire de classe de première, qui traite pourtant de la France du milieu du XIXe à 1914, ne contient lui aucune mention spécifique à l’esclavage(217).

Il y a lieu de noter que les programmes du collège et du lycée ont été adaptés pour les départements d’outre-mer, avec un enseignement spécifique consacré à l’esclavage pour les classes de quatrième depuis 2000 et pour les classes de seconde depuis 2004.

Par ailleurs, si la place de l’esclavage dans les programmes du collège est

restée inchangée de 1997 à 2008, la place qui lui est consacrée par les manuels scolaires s’est accrue. L’évocation de la première abolition, en 1794, et de son abrogation en 1802, rare au départ, se retrouve désormais dans quatre manuels sur six publiés en 2006. Le nombre de références est quant à lui passé de moins de 300 signes en 1998 à des dossiers de double page (à l’exception d’un manuel) en 2006 (218).

Enfin, comme on le verra plus loin, les nouveaux programmes du collège, qui ne seront appliqués qu’à partir de la rentrée 2009, accordent désormais une place importante à cet enseignement. La situation devrait également changer au lycée avec la refonte des programmes qu’entraînera la mise en place du « nouveau lycée » annoncée par le Président de la République en mai 2008.

Ø Un enseignement compliqué par les différentes finalités qui lui sont assignées

Comme l’a rappelé à la mission le directeur général de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale, M. Jean-Louis Nembrini, l’enseignement de l’histoire poursuit quatre finalités :

– des finalités intellectuelles, les élèves devant acquérir des compétences et des connaissances ;

– des finalités culturelles, l’élève devant acquérir des savoir dits « patrimoniaux ». Dans le même temps, l’élève doit posséder les outils qui lui permettront de prendre de la distance par rapport à la stricte connaissance ;

– une finalité civique, qui oriente le choix des faits patrimoniaux ;

– une dimension morale, car l’histoire apporte à la fois « l’absolu des valeurs » et le sens du relatif conduisant à la tolérance (219).

Ces objectifs ambitieux sont louables, mais ils supposent que la classe d’histoire soit à la fois un cours d’instruction civique et un cours de morale en même temps que l’enseignement de faits historiques fondamentaux. C’est-à-dire une opération d’alchimie extrêmement complexe livrée au génie pédagogique – indéniable – des enseignants.

L’histoire étant ainsi, parmi les différentes disciplines enseignées, peut-être celle dont l’institution scolaire et la société attendent le plus, il n’est guère étonnant que son enseignement soit vécu comme un moment d’expression des « revendications mémorielles ».

b) Le « devoir de mémoire » à l’école : un risque de dévoiement de l’institution?

Au risque de s’écarter quelque peu de sa finalité première, l’enseignement de l’histoire est donc utilisé comme un vecteur de transmission de valeurs morales et civiques à travers l’expression d’un « devoir de mémoire » de plus en plus prégnant.

Ø Un devoir de mémoire de plus en plus présent à l’école

– La mémoire au secours de l’histoire

Historiquement, ce sont les associations de déportés qui, les premières, ont souligné l’importance de transmettre l’expérience des camps. Assez rapidement, celles-ci ont publié des textes destinés à informer la population, en particulier la jeunesse, puis ont organisé la visite de témoins dans les classes. En avril 1961, le ministère de l’éducation nationale crée le Concours de la résistance, à l’initiative de la Confédération des combattants volontaires de la résistance, concours qui s’ouvre en 1972 à la déportation et devient le Concours national de la résistance et de la déportation (CNRD).

Ce concours existe toujours ; il est organisé chaque année et porte alternativement sur la résistance et la déportation. À titre d’exemple, les sujets de 2007 et de 2008 ont porté respectivement sur « le travail dans l’univers concentrationnaire nazi » et « l’aide aux personnes pourchassées et persécutées : une forme de résistance » (220). Le nombre de collégiens et de lycéens ayant participé au concours 2007 s’est élevé à 46 382.

L’action des associations était motivée par le constat de l’ignorance des jeunes sur le drame de la déportation, ignorance liée au fait que l’étude de « la Seconde Guerre mondiale et de ses conséquences » n’est devenue obligatoire pour les classes de terminale qu’en 1962. Toutefois, dans ce programme, maintenu jusqu’en 1976, n’étaient jusqu’alors étudiés ni le régime de Vichy, ni le système concentrationnaire, ni la politique d’extermination en tant que telle. Comme on l’a vu, ces sujets n’ont été pleinement intégrés dans les programmes d’histoire qu’en 1983 et 1985 respectivement.

Cela étant, si la mission première de l’école est d’enseigner « l’histoire, rien que l’histoire, toute l’histoire », force est de constater que l’institution scolaire est aujourd’hui confrontée à de pressantes « revendications mémorielles ». Cela résulte probablement de ce que le savoir scientifique qui s’est construit en dehors de l’école à propos de la colonisation, de l’esclavage ou de l’immigration, n’a pas été immédiatement intégré dans les programmes du primaire et du secondaire.

L’exemple de l’esclavage est particulièrement frappant : son intégration dans les programmes fait suite à la publication par le ministère de l’éducation nationale de nombreuses circulaires mettant en avant la nécessité d’un devoir de mémoire à l’égard de cette pratique.

Une première circulaire du 2 novembre 2005 invite les maîtres du primaire et les professeurs de toutes disciplines à proposer à leurs élèves diverses activités – journées de commémoration ou expositions – afin de les aider à prendre conscience de l’importance de ce sujet majeur. Une circulaire du 20 avril 2006 recommande de mettre en valeur, lors de la commémoration du 10 mai, les réalisations accomplies en cours d’année scolaire, pour se recueillir ou procéder à des lectures de textes. Enfin, la circulaire du 31 octobre 2007 relative à la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions rappelle que deux journées sont dédiées à la sensibilisation des élèves, le 2 décembre, journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, et le 10 mai, avant d’inviter les enseignants à organiser à ces dates « des moments

particuliers d’échanges et de réflexion qui soient aussi des moments de fraternité dans le souvenir des longues et terribles « nuits sans nom » et « sans lune » qui furent celle des esclaves. » (mots du poète natif de Guyane, co-fondateur du mouvement de la négritude, Léon-Gontran Damas, utilisés par la circulaire). Dans le premier degré, la circulaire indique que la traite des noirs, l’esclavage et leurs abolitions peuvent être abordés en histoire, en géographie et en éducation civique. Au collège et au lycée, principalement en quatrième et en première, la circulaire rappelle que les programmes permettent aux professeurs de traiter ce sujet et mentionne divers moyens de transmission : projets d’éducation artistique et culturelle, commémorations, expositions et classes culturelles dédiées.

La publication des nouveaux programmes d’histoire-géographie-éducation civique pour le collège marque l’entrée définitive de l’histoire de l’esclavage et des traites à l’école (221). Ainsi, en classe de 5ème, les traites orientale, transsaharienne et interne à l’Afrique Noire seront abordées dans le cadre d’un chapitre intitulé « regards sur l’Afrique » à partir de la rentrée scolaire 2010. Les traites négrières et l’esclavage, à partir de la rentrée scolaire 2011, feront en classe de 4ème l’objet d’un thème spécifique, abordé lors du chapitre « L’Europe et le monde au XVIIIe siècle ».

– L’école « commémorative »

Mobilisé au nom du « plus jamais ça », le devoir de mémoire est souvent pratiqué à l’école sous la forme d’« actions éducatives », complémentaires de l’action pédagogique. Celles-ci peuvent revêtir des formes différentes (commémorations, manifestations, journées à thème, prix et concours) et privilégient les démarches qui prennent appui sur des projets sollicitant la participation active des élèves.

Ces actions éducatives sont destinées à développer les « compétences sociales et civiques de l’élève », qui constituent l’un des volets de la culture humaniste définie par le socle commun de connaissances et de compétences. Elles sont suivies, au sein de la direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale, par le bureau des actions éducatives, qui selon son directeur général, M. Jean-Louis Nembrini, est le bureau « de la mémoire, de la réactivité et de l’adaptation aux demandes politiques » (222).

Les équipes d’enseignants sont invitées à associer les élèves aux commémorations et à mettre en œuvre à cette occasion des actions de sensibilisation (lectures de texte, accueil d’intervenants extérieurs, projection de films, etc.).

Au total, le programme prévisionnel des actions éducatives de l’année scolaire 2009-2009 pour les écoles, les collèges et les lycées, recense plusieurs actions que l’on peut classer sous la rubrique du « devoir de mémoire » :

– la commémoration de l’armistice, le 11 novembre, en partenariat avec le ministère de la défense et les collectivités locales, qui donne lieu à des travaux d’élèves sur la Première Guerre mondiale. On peut y associer le concours « Les petits artistes de la mémoire », organisé en partenariat avec l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre, qui permet de présenter

des travaux biographiques sur un soldat de la Première Guerre mondiale et la réalisation « d’un carnet du poilu » ;

– la commémoration de la victoire du 8 mai 1945, en partenariat avec le ministère de la défense et les collectivités territoriales, qui donne lieu à des travaux sur le souvenir et le sens de cette victoire ;

– le concours national de la résistance et de la déportation (avril 2008-mars 2009), en partenariat avec la direction du patrimoine, de la mémoire et des archives du ministère de la défense, qui ne concerne que les collèges (3ème) et les lycées ;

– la journée nationale de la mémoire de l’Holocauste et des crimes contre l’humanité, fixée au 27 janvier par la France à la suite de la décision de principe adoptée en octobre 2002 par les ministres de l’éducation nationale du Conseil de l’Europe. Organisée en partenariat avec les fondations et les associations de déportés et de résistants, elle se traduit par une réflexion sur l’Holocauste et les génocides contemporains ;

– la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation, destinée à préserver la mémoire de la déportation, organisée le dernier dimanche du mois d’avril en partenariat avec le ministère de la défense et les départements ;

– la Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, décrite comme une journée de sensibilisation, organisée le 10 mai, en lien avec la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage (223).

– pour mémoire, il y lieu de citer, même si elle ne s’inscrit pas dans ce programme, la commémoration du souvenir de Guy Môquet et de ses 26 compagnons fusillés, célébrée le 22 octobre 2007. Une note de service en date du 3 septembre 2008 a demandé aux proviseurs d’honorer ce souvenir dans le cadre de l’organisation de la Semaine de l’Europe à l’école, organisée du 20 au 24 octobre 2008.

La lecture de cette liste est révélatrice : c’est la mémoire des crimes les plus graves, qui occupe la première place.

Cette prééminence de ce qu’on a appelé les « commémorations négatives » n’est pas sans soulever un problème de fond en termes de compréhension et de transmission pour le jeune citoyen. Comme l’a souligné Mme Sophie Ernst, chargée d’études à l’Institut national de recherche pédagogique, le message ainsi transmis aux enfants peut-être anxiogène : « Voilà, nous vous accueillons dans une civilisation terrifiante qui a été capable de telles ou telles horreurs…Voilà le paquet. Débrouillez-vous pour être de bons citoyens ! ». Et pour appuyer ce propos, elle cite un élève de lycée d’enseignement professionnel technologique : « Quand on est tout petit, on nous confie un malheur qui est déjà arrivé et sur lequel nous ne pouvons plus agir. C’est désespérant. » (224).

Ø Le « statut » de l’enseignement de la Shoah

Rapport pdf à télécharger sur :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

Lire aussi :

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (I) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23995

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (II) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23996

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (III) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23997

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (IV) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23998

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

SOMMAIRE DE LA REVUE DE PRESSE DU CVAN DU 02.12.2008

Voici un récapitulatif des informations collectées dans la presse le 02 décembre2008 et dont vous trouverez le détail à la suite de ce sommaire.

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Armé-nienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des infor-mations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant : la Tur-quie, le génocide arménien, le négationnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des tutsi, l'Union européenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1.

La Vendée, cœur à cœur avec l'Arménie Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Une délégation du Conseil général de Vendée s'est rendue en Arménie pour poser les fondations d'une coopération renforcée. Philippe de Villiers a rédigé un message sur le livre d'or du musée du Génocide arménien à Erevan (capitale de l'Arménie) et a planté un arbre de la Vendée, aux abords du site, parmi ceux planté par des chefs d'Etats du Monde entier. La coopération entre la Vendée et l'Arménie est animée par l'association G2IA Arménie Vendée, créée l'année dernière. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24178

Aucun document ne sera signé sans la participation du Haut-Karabagh Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique, économique et culturelle du

Haut-Karabagh mise à notre disposition par la Représentation de la République Haut-Karabagh en France. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24197

Noyan Tapan - Edition en français du 27 novembre 2008 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Reprise d'un article du Collectif VAN sur la version française de Noyan Tapan du 27 novembre 2008. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24190

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (VI) Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet la cinquième partie du Rapport de la Mission d'information sur les questions mémorielles publié sur le site de l'Assemblée nationale. Par ailleurs, la reconnaissance du passé par les jeunes implique de multiplier, autour de la commémoration elle-même, les formes de médiation : expositions temporaires, visites à des collections de musées ou à des mémoriaux thématiquement liés à la date commémorée, concours, spectacles, etc. Le succès de la cérémonie au Mont Valérien, haut lieu de la mémoire de la Résistance, au cours de laquelle un artiste a déclamé en « slam », au-dessus de la clairière des fusillés, des textes de résistants et des poèmes d’Aragon, montre qu’il ne faut pas craindre de « dépoussiérer », avec tact, le rituel commémoratif (180). http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24018

Turquie : analyse de l'Observatoire français des think tanks Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'heure où la presse turque annonce la fermeture (feinte ou réelle) du think-thank négationniste (groupe de réflexion) du Centre de recherche stratégique de l'Eurasie (ASAM), il nous paraît intéressant d'attirer votre attention sur l'étude complète de Benjamin Gourisse et Romain Canler, éditée en octobre 2007 par l'Observatoire français des think tanks qui révèle que Ümit Özdag, fondateur de l'ASAM et de l'Institut de recherches arméniennes (chargé de diffuser la propagande négationniste de l'Etat turc concernant le génocide arménien), a ensuite occupé une position centrale au MHP (parti d'extrême-droite turc) et qu'il a fondé un nouveau centre de recherches (21st Century Turkey Institute - Institut de la Turquie du 21ème Siècle) sponsorisé par l'ASAM et en cours d'institutionnalisation à l'été 2007. Les auteurs indiquent que l'agenda du monde des think-thanks turcs correspond à celui du champ politique et que l'interpénétration du champ politique et du milieu des think tanks, combinée à la politisation des institutions d'Etat turques, permet la mise en place de réseaux, de coalitions d'intérêts et de stratégies collusives entre des mouvances politiques, des think tanks et des secteurs de l'Etat turc. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24177

Quel statut pour la femme dans l'islam? Tristement célèbre pour ses lois islamiques ultra-conservatrices, le Soudan est pourtant traversé par des courants modernistes peu connus en Occident. L'un de ses représentants, l'imam Sadiq al-Mahdi, participait la semaine dernière, avec d'autres réformistes musulmans, à un colloque organisé à l'Université de Berne par l'Institut de droit international, dirigé par Walter Kälin, et l'Institut genevois des droits de l'homme. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24203

La Turquie projette des vols directs Istanbul-Yerevan La Turquie projette des vols directs Istanbul-Yerevan dans le cadre du récent processus de reprises de relations entre les deux pays annonce dimanche le quotidien turc Hurriyet. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24202

Le doyen des journaux arméniens fête son centenaire à Istanbul Le plus vieux quotidien de langue arménienne encore en activité, Jamanak, célèbre cet automne à Istanbul les cent ans d’une existence battue par le ressac d’une histoire souvent tragique. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24201

Quand un témoin se déclare coupable de deux meurtres La scène mérite de figurer dans les annales des assises. Hier, un témoin, Sezer Aktan, 19 ans, s'est déclaré coupable du double meurtre de Bohain survenu le 23 juin 2006 : « J'ai commis une bêtise et je suis prêt à l'assumer ». http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24195

Sarkozy au Qatar pour évoquer le développement de l'Afrique et la paix au Soudan La crise ne devrait pas limiter la mobilisation en faveur de la réduction de la pauvreté dans le monde, plaidera Nicolas Sarkozy samedi à l'occasion de la conférence sur le financement du développement de Doha, au Qatar, où il rencontrera également le président soudanais Omar el-Béchir, menacé d'inculpation par la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle dans le conflit du Darfour. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24193

Ossétie du Sud: Tskhinvali est de nouveau la cible de tirs géorgiens La ville de Tskhinvali a été pilonnée samedi soir depuis des villages géorgiens, ont annoncé les autorités de l'Ossétie du Sud. Selon Ibragim Gasseïev, premier vice-ministre de la Défense de la république, la partie sud-ouest de Tskhinvali a été le cible de tirs à l'arme automatique depuis le village géorgien de Nikozi. Les tirs ont visé également le village Khetagourovo, proche de Tskhinvali. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24189

Diplomatie - Sarkozy: “Nous serons au rendez-vous du développement” La conférence des Nations unies sur le financement et le développement qui s’est tenue à Doha samedi a plaidé pour un maintien de l’aide au développement malgré la crise. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24188

Paris demande une concertation d'urgence de l'UE pour étudier l'envoi de mission européenne en RDC Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a annoncé lundi avoir demandé une concertation d'urgence au sein de l'Union européenne pour étudier l'envoi d'une mission européenne en République démocratique du Congo (RDC), à la demande de l'ONU. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24187

Cinq blessés dans l'explosion d'une bombe à Istanbul Cinq personnes, dont deux policiers, ont été blessées lundi à Istanbul dans

l'explosion d'une bombe devant des locaux de l'AKP, le parti au pouvoir, rapportent des chaînes de télévision turques. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24184

Tirs le long de la ligne de séparation entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud Le gouvernement géorgien et les autorités séparatistes d'Ossétie du Sud s'accusent mutuellement dimanche d'avoir ouvert le feu le long de la ligne de séparation entre les deux entités. Le gouvernement d'Ossétie du Sud a affirmé dimanche qu'un village avait été la cible de tirs sporadiques d'armes automatiques provenant du territoire contrôlé par la Géorgie, pendant plusieurs heures samedi. Les forces armées d'Ossétie du Sud n'ont pas répliqué, selon la même source. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24183

Pourquoi Benoît XVI hésite à béatifier Pie XII Le projet de voyage du Souverain Pontife en Terre sainte en mai 2009, annoncé jeudi, repose avec acuité la question de la béatification du pape controversé de la Seconde Guerre mondiale. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24182

Darfour: Sarkozy presse Béchir Le président français Nicolas Sarkozy a rapporté qu'il s'était entretenu aujourd'hui à Doha avec son homologue soudanais Omar el-Béchir pour lui dire que le conflit du Darfour durait "depuis trop longtemps" et qu'il fallait "changer les choses". http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24175

L'Ukraine et la Géorgie restent à la porte de l'OTAN Plusieurs chemins mènent à l'OTAN. C'est en revendiquant cet adage que l'administration Bush veut soutenir jusqu'à son dernier jour les aspirations de la Géorgie et de l'Ukraine. Pourtant, les ministres des affaires étrangères de l'Alliance, qui doivent se réunir à Bruxelles les 2 et 3 décembre, devraient en toute vraisemblance décevoir, pour l'heure, les espoirs de ces pays. Une reprise partielle du dialogue avec la Russie sera aussi à l'ordre du jour. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24181

Raid aérien turc contre des cibles kurdes dans le nord de l'Irak Des avions de l'armée turque ont bombardé lundi des positions de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé l'état-major général dans un communiqué publié à Ankara. Le raid visait des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la zone de Zap, dans la région du nord de l'Irak contrôlée par les Kurdes, selon le communiqué de l'état-major général diffusé sur son site Internet. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24185

Karabakh : Sarkissian confirme la tenue d’un référendum Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un article en anglais du journal arménien armenialiberty parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 2 décembre 2008. Arthur Baghdassarian, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale arménien, a fait lundi le point en cas de compromis sur le règlement

du conflit du Haut-Karabakh, et a confirmé que le Président Serge Sarkissian avait confirmé la promesse de faire un référendum en cas d’un accord de paix avec l’Azerbaïdjan. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24225

Lois mémorielles : Table- ronde de la Commission de l'Assemblée nationale (III) Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet le compte rendu de la troisième table-ronde de la Commission de l'Assemblée Nationale du 29 avril 2008 présidée par Bernard Accoyer. Qu’il n’existe pas en France d’histoire officielle ne doit pas nous empêcher de faire un détour par l’URSS car cela devrait nous aider à mieux comprendre ce qu’il en est des contrôles lorsqu’ils commencent à s’insinuer. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24199

La situation au Darfour se détériore La situation dans la région du Darfour se détériore et les violences augmentent, selon un rapport publié mardi par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, qui accusent le gouvernement soudanais d'entretenir la guerre civile. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24226

L'aviation turque pilonne le PKK en Irak La Turquie poursuit ses attaques sur le territoire irakien. Des avions de combat turcs ont bombardé lundi des positions tenues par des séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé le chef des gardes-frontières de la province irakienne de Dahouk. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24222

RDC: Paris demande une concertation "urgente" pour envoyer des troupes européennes La France, qui assure la présidence de l'Union européenne, a demandé lundi une concertation "urgente" des 27 après la demande du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon aux Européens d'envoyer des troupes pour une "mission intérimaire" en République démocratique du Congo (RDC). http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24221

Les observateurs de l'Union européenne en géorgie vont se rapprocher de l'Ossétie du Sud Les observateurs de l'Union européenne en Géorgie ont annoncé lundi qu'ils allaient déplacer leurs bureaux vers un secteur plus proche de la ligne de séparation avec l'Ossétie du Sud. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24220

Racisme et xénophobie : des délits passibles de un à trois ans de prison Le racisme, l'incitation à la haine, l'apologie, la négation ou la banalisation des crimes de génocide seront bientôt passibles de peines de un à trois ans de prison dans toute l'Union européenne, a annoncé aujourd'hui vendredi la Commission européenne. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24219

Verdict mardi prochain pour le chanteur Simon Bikindi Le chanteur Simon Bikind i, qui comparaît devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sera fixé mardi sur son sort, indique un communiqué de cette juridiction isègeant à Arusha, dans le nord de la Tanzanie. Le chanteur est notamment accusé d’avoir incité au génocide dans certaines de ses chansons durant les évènements du Rwanda en 1994. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24223

L'idéologie nazie reste une référence au FN Les députés wallons Charles Petitjean et Charles Pire s'en sont pris vertement aux instances du Front National, dans un communiqué diffusé à l'issue de la désignation du nouveau président du parti. Les deux élus se distancient de l'actuelle direction du parti dont ils restent cependant membres, à ce stade. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24218

Littérature québécoise - La traversée des mémoires Dans La Longue Marche des Arméniens (Robert Laffont, 2007), Laurence Ritter rappelle que les Arméniens, peuple vieux de 25 siècles, vivent en majorité en dehors de leur territoire, en une diaspora formée par les rescapés du génocide de 1915 et leurs descendants. La lutte pour la reconnaissance du génocide par la Turquie est une marque de la fidélité des Arméniens à leurs ancêtres, écrit-elle, ajoutant que l'on sent poindre parmi les nouvelles générations une volonté de dépasser leur statut de victimes. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24216

Vecdi Gönül et les échanges forcés de populations de 1923 Le ministre de la défense turc, Vecdi Gönül (photo), a récemment été au cœur d’une polémique sur les fameux échanges gréco-turcs de populations de 1923. Alors qu’il se trouvait en Belgique pour participer à une rencontre entre les ministres de la défense de l’UE, il a prononcé un discours à l’ambassade de Turquie, le 10 Novembre 2008, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la mort d’Atatürk et exprimé des positions, pour le moins surprenantes, au sujet des minorités religieuses de la société turque. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24215

Turquie: un colis piégé blesse 10 personnes au siège régional du parti AKP Dix personnes ont été blessées lundi lorsqu'un colis piégé a explosé à l'entrée du siège provincial à Istanbul du parti au pouvoir en Turquie, a annoncé le gouverneur de la ville, Muammer Güler. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24217

La Russie s'escrime à protéger le rouble face aux assauts de la crise La Russie, confrontée à sa pire crise financière depuis dix ans, a renforcé vendredi l'arsenal de sa Banque centrale pour mieux combattre fuites de capitaux et inflation, et empêcher la chute du rouble de dévorer toutes ses réserves. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24214

Le Musée du portrait du Canada et le Musée des sciences et de la technologie du Canada célèbrent le 100e anniversaire de la naissance de Yousuf Karsh

Le Musée du portrait du Canada, un programme de Bibliothèque et Archives Canada, et le Musée des sciences et de la technologie du Canada soulignent aujourd'hui le 100e anniversaire de la naissance du célèbre photographe Yousuf Karsh et invitent les Canadiens à venir raconter leurs histoires concernant M. Karsh. La célébration a lieu à Bibliothèque et Archives Canada, au 395, rue Wellington, à Ottawa, le jeudi 27 novembre 2008, à 9 h 30. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24213

Marche de Noël Féérique d’Althen les Paluds Du vendredi 5 au dimanche 7 décembre 2008, venez découvrir un décor scintillant, verdoyant et féérique créé par des milliers de petites lucioles scintillantes et des forêts de sapins... http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24212

A Bakou, Ali Babacan plaide le rapprochement entre la Turquie et l’Arménie Une fois n’est pas coutume, un responsable turc en visite officielle à Bakou s’est fait l’avocat de l’Arménie, ou du moins des efforts déployés en vue d’une normalisation turco-arménienne. Le ministre turc des affaires étrangères Ali Babacan, qui se trouvait le 1er décembre à Bakou, a ainsi défendu les efforts d’Ankara en vue de normaliser ses relations avec l’Arménie, un processus qui préoccupe l’Azerbaïdjan, allié traditionnel de la Turquie dans la région. A l’issue d’entretiens avec son homologue azéri Elmar Mammadyarov, , M. Babacan a affirmé que des relations meilleures entre l’Arménie et la Turquie contribueraient au règlement du lancinant conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet du Haut Karabagh. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24210

Baykal prend le voile Le 13 novembre 2008, lors d’un meeting de son parti, le leader kémaliste Deniz Baykal, a fait sensation en estimant que le CHP pouvait parfaitement accueillir, dans ses meetings et dans ses rangs, des femmes portant le voile. “Ce n’est pas juste d’établir des discriminations entre les gens en raison des vêtements qu’ils portent, ce n’est pas juste de porter des jugements sur quelqu’un en se basant sur les apparences”, a-t-il déclaré, avant de poursuivre : “Personne ne doit être mis de côté en raison de ses croyances, de ses origines ethniques ou de sa religion. Nous sommes tous frères. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24211

L'aide d'urgence suisse s'est transformée en projets à long terme 24 000 morts, 31 000 blessés, un demi-million de sans-abri: tel est le bilan du tremblement de terre qui a secoué l'Arménie en 1988. A l'époque, un grand élan de solidarité a mobilisé les Suisses. L'aide d'urgence s'est transformée en projets à long terme. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24209

Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy - Réponse aux historiens qui voudraient dissuader le sénat de voter la loi sur le négationnisme antiarménien Le magazine Le Point, paru le jeudi 27 novembre 2008, publie la rubrique "DÉBATS & OPINIONS" de Bernard-Henri Lévy, article désormais en ligne sur le site de l'hebdomadaire sous le titre "Réponse aux historiens qui voudraient

dissuader le sénat de voter la loi sur le négationnisme antiarménien". Comme cela est la "coutume" dès qu'un article traite du génocide arménien sur internet, des commentaires négationnistes sont postés sur le site du Point. A chacun d'y répondre avec maîtrise et intelligence. Ils disent en substance ( appel de Blois, 11 octobre) : « ce n'est pas à la loi d'écrire l'Histoire ». Nul ne demande cela. Nulle part il n'est question d'inviter qui que ce soit à se substituer aux historiens. Et ce pour la bonne raison que l'histoire du génocide est écrite depuis longtemps-et ce pour l'excellente raison que, même si l'Ecole française y brille souvent par son absence, il existe une masse de travaux qui vont du « Livre bleu » d'Arnold Toynbee (1916) au courageux « A Shameful Act » du Turc Taner Akcam (2007) et qui établissent, sans discussion, que la Turquie de 1915 a bien été le théâtre d'une de ces tentatives d'extermination méthodique, planifiée et sans reste que l'on appelle, depuis Nuremberg, un génocide. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24208

TPIR: un célèbre chanteur accusé de génocide condamné à 15 ans de prison Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné mardi à Arusha le chanteur rwandais Simon Bikindi, à 15 ans de prison ferme pour avoir notamment incité au génocide de 1994 par certaines de ses chansons, a constaté un correspondant de l'AFP.

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24227

TURQUIE

Vecdi Gönül et les échanges forcés de populations de 1923

samedi 29 novembre 2008

Le ministre de la défense turc, Vecdi Gönül (photo), a récemment été au cœur d’une polémique sur les fameux échanges gréco-turcs de populations de 1923. Alors qu’il se trouvait en Belgique pour participer à une rencontre entre les ministres de la défense de l’UE, il a prononcé un discours à l’ambassade de Turquie, le 10 Novembre 2008, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la mort d’Atatürk et exprimé des positions, pour le moins surprenantes, au sujet des minorités religieuses de la société turque.

«Souvenez-vous, avant la République, Ankara était composée de quatre quartiers : juif, musulman, arménien et grec… Quand j’étais gouverneur à Izmir, je me suis rendu compte que la Chambre de commerce n’avait été fondée que par des non musulmans. Il n’y avait aucun turc parmi eux», a-t-il dit avant de s’interroger : «Pourrait-on avoir aujourd’hui le même Etat Nation, si la présence des Grecs dans la région égéenne et des Arméniens en plusieurs endroits en Turquie était similaire à ce qu’elle a pu être ? […] Je ne sais pas comment je peux expliquer l’importance des échanges de population qui ont eu lieu, mais si l’on regarde la situation antérieure, cette importance devient évidente. L’une des plus grandes réalisations d’Atatürk, qui a aboli le califat

pour établir une nation, a été l’échange de population entre la Grèce et la Turquie en 1923 ». Vecdi Gönül a ensuite ajouté que cette politique d’homogénéisation ethnique et culturelle avait été bénéfique à la fois pour la Grèce et pour la Turquie.

Ces propos ont provoqué la stupeur dans les milieux intellectuels turcs. Le professeur Başkin Oran, spécialiste de la politique étrangère turque et auteur, il y a 3 ans, d’un rapport sur les minorités, qui lui a valu un procès pour insulte à la turcité, a très vivement critiqué le discours du ministre de la défense à Bruxelles. Dans le quotidien pro-gouvernemental, «Today’s Zaman», le professeur Doğu Ergil, de l’Université d’Ankara, a mis également en évidence que de tels propos discriminatoires étaient menaçants et inquiétants pour l’ensemble de la société turque. Umut Ozkirimli, professeur à l’Université de Bilgi et auteur d’ouvrages sur le nationalisme en Turquie, a qualifié cette position de nationaliste et rétrograde, dans le quotidien turc de centre gauche «Radikal».

Certaines associations ont également élevé le ton. On peut citer, par exemple, la Ligue des droits des l’Homme, qui, par la voix de son directeur, Öztürk Türkdoğan, a considéré que «les propos tenus par le ministre, parce qu’ils sous-entendent que les différences ethniques et religieuses dans un pays rendent impossible l’existence d’un État unitaire, rappellent ceux qu’on a pu entendre pendant la seconde guerre mondiale». Le secrétaire de la Fondation des réfugiés du Traité de Lausanne, Sefer Güvenç, lors d’un débat télévisé organisé par la chaine CNN Türk sur le sujet, a considéré que les mots du ministre étaient réellement insultants et blessants pour les réfugiés victimes des échanges forcés de populations, parce qu’ils conduisaient à nier leurs souffrances. Par ailleurs, un groupe d’une cinquantaine de citoyens turcs d’origine arménienne a envoyé au premier ministre, une lettre ouverte de protestation. Suite à ces réactions, Gönül a été contraint de faire des excuses publiques, en expliquant que ce qu’il avait voulu dire avait été mal interprété.

Au delà de son contexte évènementiel, cet incident révélateur soulève un problème récurrent, quant à la conception de la citoyenneté en Turquie. Il faut rappeler, tout d’abord, que le climat politique dans lequel surviennent ces propos est particulièrement sensible en ce qui concerne les questions identitaires depuis l’assassinat du journaliste Hrant Dink, en janvier 2007, et la réactivation ces derniers mois de la question kurde. L’homogénéisation religieuse de la société turque renvoie à des pans douloureux de l’histoire que la Turquie redécouvre actuellement : le massacre des arméniens, l’exode forcé de deux millions de Grecs et de Turcs en 1923, les spoliations consécutives au «varlık vergisi» (un impôt de guerre décidé en 1942 et pesant surtout sur les populations non musulmanes, qui aboutira à la liquidation de certains patrimoines et à l’internement des contribuables insolvables), les pogroms des 6 et 7 septembre 1955 qui ont provoqué le départ d’une partie importante de la population «Rum» (expression désignant les Grecs de Turquie) d’Istanbul. Quand on connaît de surcroît, les discriminations dont sont victimes les populations musulmanes de Thrace occidentale, en Grèce, mettre en avant les bienfaits des échanges de populations de 1923 peut conduire implicitement à nier les souffrances vécues par les personnes qui les ont subies, tout en ignorant la diversité contemporaine de la société turque et en sous-entendant l’idée qu’être véritablement turc signifie aussi être musulman.

De tels propos reflètent-ils le point de vue personnel de Vecdi Gönül ou sont-ils la position plus officielle d’un membre du gouvernement sur la question ? Pour mesurer la portée de sa déclaration, observer le parcours de Vecdi Gönül n’est pas inintéressant. Outre le fait d’observer que sa qualité de ministre de la défense lui donne une position stratégique au sein du gouvernement, il semble nécessaire de rappeler qu’il a auparavant été préfet, que son nom a été prononcé au printemps 2007, alors que l’AKP était à la recherche d’un candidat pour l’élection présidentielle et qu’il entretient de bonnes relations avec l’armée. Il est vrai que le gouvernement s’étant prudemment tenu à l’écart de cette polémique, ces propos semblent n’avoir engagé que Vecdi Gönül lui-même. Mais, la déclaration, pour une fois, très explicite de ce ministre montre bien que la définition de l’identité turque, qui est communément véhiculées par la classe politique, repose en fait sur une confusion entre nationalité et religion.

La déclaration de Vecdi Gönül colle en un sens très exactement au corps même du traité de Lausanne. En effet, l’homogénéisation ethnique et religieuse des nouveaux États-nations grec et turc était un objectif affiché par les signataires du traité. Mais les réactions provoquées par les propos du ministre montrent aussi que ce genre de question peut faire désormais, en Turquie, l’objet d’un débat beaucoup plus ouvert qu’auparavant.

Lisa Montmayeur Deheurles Publié par OVIPOT

http://ovipot.blogspot.com/2008/11/vecdi-gnl-et-les-changes-forcs-de.html

Turquie: un colis piégé blesse 10 personnes au siège régional du parti AKP

ISTANBUL - Dix personnes ont été blessées lundi lorsqu'un colis piégé a explosé à l'entrée du siège provincial à Istanbul du parti au pouvoir en Turquie, a annoncé le gouverneur de la ville, Muammer Güler.

La déflagration s'est produite à l'entrée du nouveau bâtiment abritant les locaux du Parti de la Justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan situé dans le quartier de Sütlüce, sur la rive européenne de la métropole, a annoncé le gouverneur aux journalistes, cité par l'agence de presse Anatolie.

Un précédent bilan faisait état de six blessés.

Selon M. Güler, la bombe de fabrication artisanale était dissimulée dans un colis. "Nous cherchons à déterminer comment le colis est arrivé", a-t-il déclaré.

Quatre policiers et deux responsables locaux de l'AKP sont au nombre des blessés. Deux des blessés grièvement atteints ont été hospitalisés en vue

d'une intervention chirurgicale.

L'immeuble accueillait lundi de nombreuses personnes venues s'enregistrer pour devenir candidat aux prochaines élections municipales prévues le 29 mars en Turquie, selon les médias.

L'attaque n'a pas été revendiquée.

Les groupuscules d'extrême gauche et les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), sont particulièrement actifs à Istanbul, première métropole turque qui compte une population de plus de 12 millions d'habitants.

(©AFP / 01 décembre 2008 20h33)

http://www.romandie.com/infos/news2/081201193354.96oe32co.asp

Cinq blessés dans l'explosion d'une bombe à Istanbul

1 déc. 15h22 (mise à jour à 15h40)

ISTANBUL (Reuters) - Cinq personnes, dont deux policiers, ont été blessées lundi à Istanbul dans l'explosion d'une bombe devant des locaux de l'AKP, le parti au pouvoir, rapportent des chaînes de télévision turques.

L'explosion s'est produite vers 15h00 (13h00 GMT) dans le quartier de Sutluce, sur la rive européenne du Bosphore, précise l'agence anatolienne de presse.

Ibon Villelabeitia, version française Henri-Pierre André

http://www.liberation.fr/depeches/0101270133-cinq-blesses-dans-l-explosion-d-une-bombe-a-istanbul

Baykal prend le voile

lundi 1 décembre 2008

Le 13 novembre 2008, lors d’un meeting de son parti, le leader kémaliste Deniz Baykal, a fait sensation en estimant que le CHP pouvait parfaitement accueillir, dans ses meetings et dans ses rangs, des femmes portant le voile. “Ce n’est pas juste d’établir des discriminations entre les gens en raison des vêtements qu’ils portent, ce n’est pas juste de porter des jugements sur quelqu’un en se basant sur les apparences”, a-t-il déclaré, avant de poursuivre : “Personne ne doit être mis de côté en raison de ses croyances, de ses origines ethniques ou de sa religion. Nous sommes tous frères.

Nous sommes tous égaux !” Joignant le geste à la parole, Deniz Baykal a accompagné cette profession de foi d’un geste symbolique, en allant jusqu’à épingler le pin’s de son parti (les 6 flèches des principes d’Atatürk dont l’une représente la laïcité) sur le voile d’une femme qui participait à ce meeting du CHP, apparemment plus pour y voir le plateau d’artistes de variétés qui s’y produisait, que par conviction politique profonde. Ce geste aurait permis à Baykal de s’assurer le soutien électoral d’une confrérie et surtout lui offrirait la possibilité de partir à la conquête des femmes voilées des milieux populaires, au moment où l’AKP est entré dans une phase d’embourgeoisement symbolisée par le voile élégant de la nouvelle classe moyenne islamique.

Quoiqu’il en soit, l’affaire a stupéfait le gratin kémaliste, et ce d’autant plus que la femme en question, loin de porter un voile discret (de type “başörtüsü”, c’est-à-dire un fichu noué sous le cou) ou même un “turban” (voile islamique noué derrière la nuque mais laissant voir tout le visage) était revêtue d’un “tchador” (voile islamique estompant les formes du corps et cachant une partie du visage). Lors d’une réunion du groupe parlementaire du CHP, deux jours plus tard, Deniz Baykal a confirmé cette prise de position étonnante, ce qui a provoqué remous et commentaires à l’intérieur et à l’extérieur du parti.

Au sein du CHP, les députés, Haluk Koç, Ali Topuz et Nejla Arat ont été parmi ceux qui ont formulé les critiques les plus virulentes, en estimant que les déclarations de Deniz Baykal étaient très inquiétantes au regard même des principes kémalistes qui demeurent la base idéologique du parti. En revanche, d’autres voix se sont élevées pour apporter leur soutien à la prise de position du leader kémaliste, notamment celles des députées d’Izmir et d’Istanbul Canan Arıtman et Nur Serter, celle du secrétaire général adjoint Mehmet Sevigen et celle du trésorier du CHP Mustafa Özyürek.

Hors du CHP, le secrétaire général adjoint du DSP, le parti démocratique de gauche (une petite formation alliée au CHP, lors des dernières élections législatives), Hasan Erçelebi, a accusé Baykal d’opportunisme politique, au moment où les élections municipales se profilent à l’horizon. Il a estimé que la déclaration du leader du CHP était particulièrement hypocrite, en concluant : « Comment pouvez-vous épingler le pin’s de votre parti sur une femme voilée après avoir fait un recours devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler les amendements qui visaient à lever l’interdiction du voile dans les universités ? » (cf. notre édition du 9 mars 2008). Quant au président du groupe parlementaire du MHP, Oktay Vural, il a estimé que Deniz Baykal essayait d’instrumentaliser le voile à son profit, alors même qu’il avait, antérieurement, fait échouer la recherche d’une solution aux problèmes posés par le port du voile.

Le responsable du MHP faisait en l’occurrence allusion aux problèmes rencontrés par la révision constitutionnelle de février 2008, visant à autoriser le port du foulard à l’Université. On se souvient, en effet, que, bousculant l’AKP sur la question, le MHP avait été à l’initiative de cette révision (nos éditions des 3 et 5 février 2008), finalement votée par l’AKP et le MHP, mais déférée par le CHP et le DSP à la Cour constitutionnelle (cf. nos éditions des 12 février et 9 mars 2008) avec succès puisque la révision en question avait été finalement annulée, le 5 juin 2008 (cf. nos éditions du 4 et 7 juin 2008).

L’AKP, pour sa part, a été moins sévère pour le leader du CHP. Lors de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire de son parti, le 25 novembre 2008, Recep Tayyip Erdoğan en personne a salué la prise de position de Deniz Baykal sur le port du voile, en déclarant notamment : “Si cette évolution est vraiment sincère, alors il faut féliciter ceux qui en ont pris l’initiative. C’est un réveil car ils vont commencer à voir la Turquie telle qu’elle est. Cette nouvelle approche et l’épisode du pin’s épinglé sur le tchador sont autant de signes qui vont dans le bon sens.” Parallèlement, lors de la réunion de son groupe parlementaire, le même jour, Deniz Baykal a précisé sa position, en estimant que le voile ne constituait pas un symbole politique et qu’il ne fallait pas voir les femmes qui portent le foulard (et qui sont la majorité des femmes turques, a-t-il souligné) nécesairement comme des gens qui s’opposent à l’Etat républicain et rejettent les principes d’Atatürk. Il remercié de surcroît, le lendemain, Recep Tayyip Erdoğan pour le soutien qu’il lui a apporté.

Alors, à l’approche des municipales, y a-t-il de la part du leader kémaliste un vrai changement de philosophie ou une posture électoraliste ? S’il est difficile de ne pas lier sa récente déclaration avec la proximité du scrutin municipal qui doit avoir lieu en mars prochain, il est probable qu’on aurait tort de ne voir là que de l’opportunisme pur et simple. En effet, les propos de Deniz Baykal rejoignent un phénomène de mutation du discours politique qui semble actuellement affecter toute la classe politique turque. Recep Tayyip Erdoğan, par exemple, a tenu des propos extrêmement nationalistes pour répondre aux manifestations kurdes qui ont marqué son récent voyage dans le sud-est. On a noté par ailleurs, au cours des derniers mois, une certaine convergence sur la question kurde, des positions gouvernementales avec celles de l’armée. Le MHP, quant à lui, a voulu prouver, ces temps-ci, qu’il était devenu un parti politiquement correct, s’offusquant même du chauvinisme des positions exprimées par Recep Tayyip Erdoğan à l’endroit des Kurdes.

Relativisation des clivages politiques, fragilisation des symboles, libération de la parole, le tout sur fond d’hybridation des pratiques sociales et culturelles. L’arrivée de l’AKP au pouvoir, depuis 6 ans, s’est accompagnée, en effet, de l’apparition d’une classe aisée islamique qui, à Istanbul notamment, marie sans gêne aucune le voile «Chanel» avec le 4X4 dernier cri. Les leaders politiques sont en concurrence dans un champ où ils luttent pour défendre leurs positions et le cas échéant en conquérir de nouvelles. Il n’est, dès lors, pas surprenant qu’ils n’hésitent pas à faire primer la lutte pour le pouvoir dans ce qu’elle a de plus trivial, sur la fidélité aux idéologies et aux programmes.

La vraie question est donc de savoir si cette tendance, qui n’est pas sans rappeler des mutations politiques auxquelles on a assisté, au cours des vingt dernières années, dans les systèmes politiques européens est un phénomène conjoncturel ou si se manifeste en l’occurrence un processus beaucoup plus durable ? Il sera important de voir aussi quel sera le résultat produit par de telles prises de position. La subite déférence de Deniz Baykal envers les femmes voilées a stimulé les débats au sein de son parti qui semblait, pourtant, être entré dans une torpeur profonde, depuis que son leader y avait marginalisé les dernières velléités d’opposition. Une enquête du «Political Researcher Strategy Development Center» montre que «l’affaire du pin’s sur le tchador» a été bien accueillie, tant par l’électorat du CHP, que par l’électorat turc dans son

ensemble.

En revanche, un récent sondage de l’Institut « Metropoll », basé à Ankara, indique que l’opinion publique ne paraît pas apprécier les dernières mutations de la stratégie gouvernementale. Une partie importante des électeurs turcs potentiels languissent les anciennes positions de l’AKP, qui sont jugées plus démocratiques et plus propices à favoriser une ouverture de la société turque que son attitude agressive des trois derniers mois. En attendant, ces grandes manœuvres donnent du grain à moudre à la presse satirique turque. Ainsi, cette semaine, la une de l’hebdomadaire «Penguen» présente un dessin où Deniz Baykal accroche le pin’s de son parti sur un tchador porté par Recep Tayyip Erdoğan qui crie : «On aura tout vu !». Justement, on a peut-être encore rien vu…k

JM Publié par OVIPOT

http://ovipot.blogspot.com/2008/12/deniz-baykal-prend-le-voile.html

RACISME /XENOPHOBIE

Racisme et xénophobie : des délits passibles de un à trois ans de prison

Le 28/11/08 à 17:52

Le racisme, l'incitation à la haine, l'apologie, la négation ou la banalisation des crimes de génocide seront bientôt passibles de peines de un à trois ans de prison dans toute l'Union européenne, a annoncé aujourd'hui vendredi la Commission européenne.

Les ministres européens de la Justice se sont entendus ce vendredi pour instituer ces sanctions pénales dans leurs législations. Il aura fallu près de sept ans de négociations pour parvenir à ce résultat, a souligné le commissaire européen à la Justice Jacques Barrot, en présentant la décision à la presse à l'issue de la réunion. «Le racisme et la xénophobie n'ont pas leur place en Europe, et ne doivent l'avoir dans aucune partie du monde», a-t-il souligné.

«Je salue l'introduction de sanctions sévères et effectives contre ces violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales qui sont des principes communs aux pays européens», a-t-il ajouté.

L'accord punit «l'incitation publique à la violence ou à la haine visant un groupe de personnes ou un membre d'un tel groupe, défini par référence à la race, la couleur, la religion, l'ascendance, l'origine nationale ou ethnique». Sera également punie l'incitation «par diffusion ou distribution publique d'écrits, d'images ou d'autres supports», en référence à l'internet.

Les Européens entendent également sanctionner «l'apologie, la négation ou la

banalisation grossière publique des crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre tels que définis par la Cour pénale internationale». Ces peines pourraient n'entrer en vigueur que dans plusieurs mois, voire quelques années, le temps pour les pays de l'UE de transposer cette décision cadre dans leur législation respective.

http://www.lepays.fr/article/racisme-et-xenophobie-des-delits-passibles-de-un-a-trois-ans-de-prison---446139?symfony=48c6be37f13004368a25522be098724f

ISLAM

Quel statut pour la femme dans l'islam?

RELIGION. L'imam soudanais Sadiq al-Mahdi prône un islam plus tolérant envers les femmes.

Carole Vann, InfoSud Lundi 1 décembre 2008

Tristement célèbre pour ses lois islamiques ultra-conservatrices, le Soudan est pourtant traversé par des courants modernistes peu connus en Occident. L'un de ses représentants, l'imam Sadiq al-Mahdi, participait la semaine dernière, avec d'autres réformistes musulmans, à un colloque organisé à l'Université de Berne par l'Institut de droit international, dirigé par Walter Kälin, et l'Institut genevois des droits de l'homme. Les intervenants ont débattu de la compatibilité entre la femme dans l'islam et les droits humains.

L'imam Sadiq al-Mahdi est le petit-fils du fondateur au Soudan de Al Ansar. Ce mouvement religieux de la fin du XVIIIe siècle se distingue par son ouverture à l'égard des femmes qui a d'ailleurs influencé celle des islamistes tunisiens. Lui-même leader religieux et chef d'un des plus grands partis d'opposition au Soudan - National Umma Party - Al-Mahdi a été premier ministre de la coalition gouvernementale entre 1986 et 1989, jusqu'au coup d'Etat mené par l'actuel président Omar al-Bashir. Diplômé d'Oxford, membre du comité directeur du Club de Madrid, il est une figure de proue de la pensée islamiste moderniste dans le monde aujourd'hui.

- Les droits humains sont-ils compatibles avec le statut de la femme en islam?

- Oui, absolument. Pour cela, il faut revoir de fond en comble les textes religieux et les replacer dans le contexte actuel, et non les lire à la lumière d'il y a 1000 ans. Nous ne sommes pas liés aux opinions des exégèses de l'époque. Mais attention, il n'est pas question de laïcisation à l'occidentale. Il a existé un islam basé sur la rationalité, l'humanisme, les sciences, la pluralité, un islam où le statut de la femme a été amélioré. Il n'y a pas de raison que ce statut soit rétrograde aujourd'hui.

- Comment vos thèses sont-elles reçues par des régimes comme l'Arabie saoudite?

- Aujourd'hui l'islam est dominé par des courants conservateurs - Al Qaida ou les talibans en sont les formes les plus extrêmes - qui veulent nous lier à un passé idéalisé. Ce faisant, ils maintiennent les femmes dans une catégorie inférieure. Les grandes écoles de loi s'appuient pour cela sur des passages ambivalents du Coran ou autres textes religieux, en les reprenant littéralement. Je soutiens qu'il y a la place pour une approche différente.

- Par exemple?

- Dans les textes sacrés, il est écrit que le témoignage de deux femmes équivaut à celui d'un homme. Si l'on ne place pas ce passage dans son contexte, on reste prisonnier du passé. A l'époque, la plupart des femmes étaient illettrées, donc leur témoignage était basé sur la mémoire [raison pour laquelle il a été estimé qu'il fallait la confirmation d'une deuxième témoin. Aujourd'hui, le contexte est différent, ce passage ne devrait plus être pris à la lettre, et le témoignage d'une femme devrait être considéré au même titre que celui d'un homme.

- Le port du voile est bien inscrit dans le Coran?

- Là aussi, tout est question d'interprétation. Le Coran demande une tenue décente aux hommes et aux femmes. Mais là, je l'admets, l'homme est le sexe faible et il est demandé à la femme de l'aider à ne pas craquer... (rire) Là, hommes et femmes ne sont pas égaux.

- Deux pays, la Tunisie et le Maroc, ont une législation très avancée à propos des femmes. Des voies à suivre?

- Il y a une différence fondamentale entre les deux approches. Le code de la famille tunisien a été conçu dans un esprit laïc, en dehors de l'islam, tandis que le code marocain, la moudawana, développe ces droits sur la base des textes religieux. L'approche marocaine est beaucoup plus légitime pour une société musulmane que celle de la Tunisie.

- Comment, sur le terrain amener des changements concrets?

- Dans beaucoup de pays, les femmes sont intégrées à des comités qui étudient les lois. Mais les principaux freins se situent au niveau des coutumes. Il faut donc travailler sur les lois, mais aussi sur les changements des mentalités. Au Soudan, par exemple, la femme est reconnue dans ses droits au niveau légal. Le problème réside dans l'application de la loi. Et il y a la volonté politique. Les amendements au Maroc et en Tunisie n'auraient pas vu le jour sans une impulsion présidentielle ou du roi.

- Vous estimez-vous en danger à cause de vos idées?

- Je ne sais pas. Certains courants nous accusent d'être irrespectueux de la religion. Mais nos idées sont partagées par d'importants partis en Turquie, en

Malaisie, au Maroc, en Indonésie. Il y a actuellement une course entre différentes pensées pour le futur de l'islam.

Walter Kälin veut montrer un autre islam Carole Vann, InfoSud Ancien membre du Comité des droits de l'homme de l'ONU, Walter Kälin est depuis 2004 représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour les personnes déplacées. Il dirige aussi l'Institut de droit international à l'Université de Berne. Il est l'un des initiateurs du colloque: «Ce genre de débat fait partie des grands défis de notre université. Il s'agit de montrer que le monde musulman n'est pas un bloc monolithique et qu'il existe de fortes tensions entre les approches fondamentalistes et celles qui poussent aux réformes.

Et ces réformistes ne constituent pas de petits courants marginaux. Al Mahdi est chef d'un des plus grands partis au Soudan. Les autres intervenantes sont des membres du parlement égyptien ou jordanien, elles s'inscrivent pleinement dans leur société et y jouent un rôle politique. Mais, cette réalité, on ne la voit pas depuis l'Europe ou l'Occident en général.» C.V.

© Le Temps, 2008 .

http://www.letemps.ch/template/international.asp?page=4&article=245143

SHOAH

L'idéologie nazie reste une référence au FN

Les députés wallons Charles Petitjean et Charles Pire s'en sont pris vertement aux instances du Front National, dans un communiqué diffusé à l'issue de la désignation du nouveau président du parti. Les deux élus se distancient de l'actuelle direction du parti dont ils restent cependant membres, à ce stade.

Apologie de la Shoah L'ancien président faisant fonction du FN, le sénateur Michel Delacroix, avait indiqué qu'il démissionnait de l'ensemble de ses fonctions exécutives au sein du parti après avoir été surpris faisant l'apologie de la Shoah dans un film vidéo amateur. Or, "le sénateur Michel Delacroix siège toujours au Bureau", indiquent Charles Petitjean et Charles Pire dans un communiqué.

Ceux-ci disent constater "qu'une fraction importante du Bureau FN (dit Delacroix) ne manifeste aucune volonté d'achever de débarrasser le Front National des références et des dernières personnes attachées aux symboles et aux idéologies totalitaires, et en premier lieu le national-socialisme".

"Fédération wallonne du Front National" Les deux élus sont d'avis que les réformes n'ont pas été mises en oeuvre au FN. Ils annoncent dès lors "en association avec des membres du Bureau, des mandataires provinciaux et communaux et des militants" la création d'une "Fédération wallonne du Front National" qui vise notamment le dépôt de listes

dans l'ensemble des arrondissements au sud du pays.

Contacté, Charles Petitjean dit, à ce stade, ne pas vouloir faire dissidence. "Nous restons FN mais nous créons ce qui va nous permettre de nous exprimer, ce qui, dans les circonstances présentes, n'est pas possible", a-t-il indiqué.

(belga/th) 01/12/08 16h06

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/520960/2008/12/01/L-ideologie-nazie-reste-une-reference-au-FN.dhtml

Pourquoi Benoît XVI hésite à béatifier Pie XII Jean-Marie Guénois

01/12/2008 | Mise à jour : 09:26 |

Le projet de voyage du Souverain Pontife en Terre sainte en mai 2009, annoncé jeudi, repose avec acuité la question de la béatification du pape controversé de la Seconde Guerre mondiale.

Benoît XVI va-t-il garder le silence sur Pie XII ? À deux reprises, ces deux derniers mois, il s'est dit favorable à cette béatification ; mais le pape allemand réserve sa décision, car cet acte déclencherait une crise sérieuse avec le monde juif, qui reproche à Pie XII son «silence» sur la Shoah. Le béatifier risquerait notamment de dilapider le capital de confiance laborieusement acquis avec le judaïsme par Jean-Paul II.

Pour nourrir cette décision, Benoît XVI a demandé à ses services des précisions historiques, et il continue de réfléchir. Il pourrait se prononcer dans une dizaine de jours, lors de sa rencontre semestrielle avec le prélat chargé de superviser «les causes des saints». Ce rendez-vous avec le cardinal portugais José Saraiva Martins intervient toujours avant Noël, mais beaucoup pensent, à Rome, que Benoît XVI attendra plutôt la réunion suivante, celle de juillet 2009, pour dire oui ou non à cette béatification. À moins que l'annonce, jeudi dernier, d'un projet de voyage du Pape en Terre sainte ne retarde ou ne précipite son choix.

Peu, à dire vrai, osent avancer une tendance. Le dossier est dans les seules mains du Pape. Tous ceux qui ont approché la question confirment que Benoît XVI entend prendre une décision souveraine. Cet intellectuel «s'agace» même des multiples pressions dont il est l'objet.

Sans compter que Benoît XVI hérite, sans l'avoir choisi, d'un problème ultrasensible. La cause d'Eugenio Pacelli, pape controversé de la Seconde Guerre mondiale, s'est enlisée depuis des lustres dans les coulisses romaines, au point que certains estiment qu'elle y fut même ensablée… Introduite qu'elle fut le 18 novembre 1965 ! Le même jour d'ailleurs que celle de Jean XXIII, béatifié, lui, en l'an 2000.

Vie chrétienne exemplaire

Autre curiosité - ou coïncidence -, la cause de Pie XII refit surface à la fin du pontificat d'un Jean-Paul II très affaibli, pour parvenir alors sur le bureau de la congrégation pour la Cause des saints, le ministère du Vatican compétent en la matière.

Là, son itinéraire s'accéléra subitement. Dès le 6 juillet 2006, elle parvint à la signature de Benoît XVI - élu le 19 avril 2005 -, lors de ces rencontres où, deux fois par an, le cardinal Saraiva Martins propose à l'approbation du pape les noms des futurs béatifiés ou canonisés.

À ce stade, aucune surprise n'est possible. Le pape se range toujours à l'avis du cardinal-préfet puisqu'en amont chaque nom est passé au tamis d'une enquête scrupuleuse, validée par le vote d'un groupe d'évêques et de cardinaux. Dans le cas de Pie XII, cette commission vota même à l'unanimité «l'héroïcité des vertus» de ce pape. C'est-à-dire l'exemplarité de sa vie chrétienne qui est le premier critère de l'Église pour ouvrir le processus de béatification.

Mais l'imprévu arriva. Benoît XVI demanda que la cause de Pie XII soit mise en attente. La liste des futurs béatifiés ou canonisés, toujours publiée après ce rendez-vous, ne comportait plus le nom d'Eugenio Pacelli…

Il existe un précédent avec Pie IX (1792-1878) - le pape du Syllabu s antimoderniste - dont le décret de reconnaissance des vertus héroïques, pourtant voté par la congrégation, dut attendre treize années, avant d'être approuvé par Jean-Paul II. Il le béatifia en l'an 2000, en même temps que Jean XXIII pour amortir la critique inquiète de voir Pie IX ainsi honoré.

Le cas de Pie XII est bien plus complexe. Son pontificat est le sujet d'une polémique mondiale. Il a acquis le rang d'un symbole, objet dialectique : on doit être pour ou contre. Précisément ce que Benoît XVI, soucieux des équilibres, veut éviter. Sauf qu'il est confronté à une authentique quadrature du cercle.

Premier axe, la vie personnelle de Pie XII. Une exposition en cours au Vatican - jusqu'au 6 janvier - veut démontrer la frugalité et l'exemplarité de ce pape mort il y a cinquante ans. Sur ce plan, Rome ne transige pas : une béatification est à «usage interne». L'Église juge de la vie chrétienne intime et publique de quelqu'un, elle n'a de comptes à rendre à personne. Sinon à certains milieux catholiques qui se demandent pourquoi tous les papes récents devraient être systématiquement béatifiés.

Deuxième aspect du problème, l'héritage de Pie XII dans l'Église. Les spécialistes s'accordent à reconnaître qu'il a été l'un des papes qui a directement préparé le concile Vatican II. Il est le pape le plus cité - après la Bible - dans les textes du Concile. L'Église lui doit notamment d'avoir ouvert l'usage de la méthode historico-critique pour les textes bibliques, préparé la réforme de la liturgie, ouvert la position de l'Église sur l'évolution, lancé les échanges de prêtres entre continents… Cette béatification permettrait de mettre en lumière le rôle ecclésial «méconnu», ajoute-t-on à Rome.

Moins consensuelle est la troisième clé de cette équation, le dossier historique en lui-même. Le professeur Jean-Dominique Durand résume le problème : «Les historiens qui ont vraiment travaillé sur la “légende noire” de Pie XII arrivent à deux conclusions. Ce pape a effectivement peu parlé, mais il s'est toutefois exprimé sur la déportation à trois reprises dans un style obscur, certes, mais parfaitement compris des Allemands. Il hésitait beaucoup et avait même consulté le futur Jean XXIII pour savoir s'il devait parler davantage. Les sources des ambassades démontrent, par ailleurs, qu'il a beaucoup agi pour protéger des Juifs. Mais son problème était d'être un dip lomate et non un prophète.»

Le débat, d'historique, se focalise donc sur la responsabilité morale de pape dans une période d'horreur humaine. Sans oublier, note un connaisseur du dossier qui tient à ne pas être cité car le sujet - malgré les efforts de Jean-Paul II - est encore tabou dans l'Église : «Pie XII, au diapason de la culture catholique de l'époque, n'avait pas une vision positive du judaïsme.»

Dernier côté de cette quadrature, les relations avec le judaïsme. Elles se voient mises à mal par cette perspective de béatification, alors que Jean-Paul II a beaucoup œuvré pour les établir. Élie Wiesel, Prix Nobel de la paix, confie au Figaro : «Je suis juif et, sur le fond, cette béatification n'est pas mon problème.» Mais il ajoute : «Si les catholiques voient en lui un saint, l'exemple de celui qui devait incarner la moralité divine et la moralité humaine, alors c'est un grand problème.» Et Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives (CRIF), prévient : «La béatification de Pie XII serait très mal vécue. Ce serait un terrible choc pour les relations judéo- catholiques.» D'autres juifs, minoritaires, approuvent cette béatification parce que «Pie XII a sauvé des Juifs.» Comme la fondation américaine Pave the Way, venue à Rome, le 18 septembre, pour l'affirmer publiquement, devant le pape.

Beaucoup de divisions, donc. Peu d'indifférences et un contexte polémique unique. Cette décision s'annonce comme l'une des plus difficiles du pontificat de Benoît XVI. Peut-il l'éviter ?

Un miracle, condition sine qua non ?

Certains le pensent au Vatican, notamment pour donner encore du temps à la recherche historique. Le mois dernier, le préfet des archives secrètes, Mgr Sergio Pagano, a estimé que l'ouverture des archives de la Seconde Guerre mondiale à des chercheurs indépendants - une voie «objective», voulue par les Juifs pour éclaircir le dossier Pie XII - demanderait «cinq ou six années» de préparation. Sans compter le travail de recherche qui suivrait. Mais Benoît XVI aura 82 ans en avril prochain…

D'autres, plus byzantins, notent que la reconnaissance des «vertus héroïques» ne conduit pas forcément à la béatification. Il faut, condition sine qua non , une seconde «reconnaissance», votée par la congrégation pour la Cause des saints et qui peut prendre des décennies : un miracle dûment reconnu par la médecine et par les théologiens. Pour l'heure, le dossier Pie XII ne connaît pas de miracle au sens propre.

Difficile, en tout cas, de dresser un procès d'intention à Benoît XVI, pape «conservateur» qui voudrait à tout prix restaurer l'image de Pie XII, pape d'une

Église catholique sûre d'elle-même. L'une de ses premières décisions de pape fut d'oser stopper la béatification de Léon Dehon (1843-1925) pourtant programmée, place Saint-Pierre, le 20 septembre 2005 ! Le dossier favorable, présenté à un Jean-Paul II usé, avait omis de mentionner ses écrits antisémites.

http://www.lefigaro.fr/actualite- france/2008/12/01/01016- 20081201ARTFIG00292-pourquoi-benoit-xvi-hesite-a-beatifier-pie-xii-.php

GENOCIDE RWANDAIS

Verdict mardi prochain pour le chanteur Simon Bikindi Arusha, Tanzanie – Le chanteur Simon Bikind i, qui comparaît devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), sera fixé mardi sur son sort, indique un communiqué de cette juridiction isègeant à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

Le chanteur est notamment accusé d’avoir incité au génocide dans certaines de ses chansons durant les évènements du Rwanda en 1994.

Le 26 mai dernier, le procureur avait requis la prison à vie contre l’auteur-compositeur qui avait clamé son innocence et demandé son acquittement.

Six chefs d'accusation sont portés contre cet artiste célèbre dans son pays: entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité dans le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, assassinats et persécution.

Au coeur de ce procès se trouvent trois chansons en langue rwandaise. L'accusation soutient qu'il s'agit d'appels à l'unité des Hutus en vue de se débarrasser des Tutsis tandis que Bikindi affirme ne chanter que la paix et la démocratie dans les oeuvres incriminées.

Bikindi est par ailleurs accusé d'avoir participé à des massacres de Tutsis dans la préfecture de Gisenyi (nord) d'où il est originaire.

Il a été arrêté aux Pays-Bas en juillet 2001 et son procès s'est ouvert en septembre 2006.

Arusha - 29/11/2008

Pana

http://www.afriquenligne.fr/actualites/societe/verdict-mardi-prochain-pour-le-chanteur-simon-bikindi-2008112917138.html

DARFOUR

La situation au Darfour se détérioreAFP 02/12/2008 | Mise à jour : 13:54 |

La situation dans la région du Darfour se détériore et les violences augmentent, selon un rapport publié mardi par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, qui accusent le gouvernement soudanais d'entretenir la guerre civile.

Le rapport rejette les déclarations du gouvernement soudanais selon lesquelles la situation s'améliore dans la région et accuse les autorités d'entretenir la guerre, de freiner l'aide humanitaire et de tenter de persuader le Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre la procédure visant le président soudanais Omar el-Béchir.

En juillet, le procureur de la la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président soudanais, qu'il accuse de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Les juges de la CPI n'ont pas encore rendu leur décision.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/02/01011-20081202FILWWW00477-la-situation-au-darfour-se-deteriore.php

Diplomatie - Sarkozy: “Nous serons au rendez-vous du développement”

Antonin Durand, le lundi 1 décembre 2008 à 04:00

La conférence des Nations unies sur le financement et le développement qui s’est tenue à Doha samedi a plaidé pour un maintien de l’aide au développement malgré la crise.

Nicolas Sarkozy était samedi à Doha, au Qatar, pour participer à la conférence des Nations unies sur le financement et le développement. En tant que président en exercice de l’Union européenne, il en a profité pour donner l’assurance aux pays pauvres que les engagements de l’Europe à leur égard seraient bien tenus. « Je le dis à nos amis africains : nous serons au rendez-vous du développement », a insisté le Président, en rappelant que l’Europe était d’ores et déjà à l’origine de 60 % de l’aide publique au développement.

Nicolas Sarkozy a de nouveau plaidé pour une meilleure représentation des pays pauvres dans les institutions internationales : « Il n’est pas raisonnable qu’il n’y ait pas un seul pays africain membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. On ne peut pas résoudre les grandes affaires du monde en considérant qu’un milliard d’habitants sur le continent africain n’ont pas leur

part. » Darfour

En marge des discours officiels sur le développement, la conférence a aussi été l’occasion de contacts informels entre les dirigeants. Ainsi a-t-elle été le théâtre de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le président soudanais Omar al-Bachir. L’occasion pour les deux chefs d’Etat d’évoquer le conflit au Darfour. « Je l’ai vu seul. Je lui ai dit que la tragédie du Darfour durait depuis trop longtemps, qu’il fallait prendre des initiatives et qu’il fallait faire bouger les choses », a affirmé le président de la République, qui avait proposé en septembre dernier de suspendre les poursuites du tribunal pénal international contre le président Bachir.

Edition France Soir du lundi 1 décembre 2008 http://www.francesoir.fr/politique/2008/12/01/diplomatie-sarkozy-nous-serons-au-rendez-vous-du-developpement.html

Darfour: Sarkozy presse Béchir

AFP 29/11/2008 | Mise à jour : 11:02

Le président français Nicolas Sarkozy a rapporté qu'il s'était entretenu aujourd'hui à Doha avec son homologue soudanais Omar el-Béchir pour lui dire que le conflit du Darfour durait "depuis trop longtemps" et qu'il fallait "changer les choses".

"Je l'ai vu seul. Je lui ai dit que la tragédie du Darfour durait maintenant depuis trop longtemps, qu'il fallait prendre des initiatives et qu'il fallait changer les choses", a déclaré M. Sarkozy à la presse en marge de la conférence de l'ONU sur le financement du développement.

Ces changements doivent concerner "les rapports entre le Soudan et le Tchad" et "l'intérieur du Soudan, s'agissant des droits de l'homme, s'agissant de la présence de certaines personnes dans son gouvernement", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy avait proposé en septembre de suspendre la procédure de justice visant le président Béchir, accusé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de "génocide" dans la province soudanaise du Darfour, en échange d'un changement "radical" de la politique de Khartoum et de sa coopération pour résoudre ce conflit. Il avait également demandé que "des gens qui sont accusés de génocide ne restent pas ministres dans le gouvernement soudanais".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/11/29/01011-20081129FILWWW00407-darfour-sarkozy-presse-bechir.php

CONGO

RDC: Paris demande une concertation "urgente" pour envoyer des troupes européennes Il y a 1 jour

PARIS (AFP) — La France, qui assure la présidence de l'Union européenne, a demandé lundi une concertation "urgente" des 27 après la demande du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon aux Européens d'envoyer des troupes pour une "mission intérimaire" en République démocratique du Congo (RDC).

"J'ai demandé qu'un nouvel exercice de concertation se tienne d'urgence à Bruxelles, notamment pour examiner les suites à donner à la demande des Nations unies", a déclaré dans un communiqué le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

La Belgique a indiqué dimanche avoir été sollicitée par le secrétaire général de l'ONU pour participer à une mission européenne intérimaire dans son ancienne colonie, le temps qu'arrivent les renforts promis par l'ONU.

Les ambassadeurs européens chargés des questions de sécurité se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles et doivent discuter de la réponse à la situation en RDC, a indiqué la présidence française de l'UE à Bruxelles. Le conflit en RDC sera également à l'ordre du jour d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27, le 8 décembre.

La Mission de l'ONU en RDC (Monuc), déployée depuis 2001, est actuellement la plus importante mission de paix de l'ONU, avec 17.000 hommes dont 5.000 dans le Nord-Kivu.

Un envoi de 3.000 casques bleus supplémentaires a été décidé la semaine dernière pour faire face à l'aggravation du conflit et de la crise humanitaire dans l'est du pays, mais leur date d'arrivée n'est pas précisée.

"L'Union européenne continue d'examiner toutes les options envisageables", selon M. Kouchner qui a rappelé qu'une réunion "a eu lieu récemment à Bruxelles afin de faire le point de toutes les actions déjà entreprises" par les Etats membres et les institutions de l'Union.

Mais il s'est déclaré également favorable à la demande des Nations unies d'envoyer une mission intérimaire de l'Union européenne, dont il a "pris connaissance avec la plus grande attention".

"Depuis le début de la crise, j'ai souhaité que l'Union européenne prenne toute sa place dans la résolution de la crise, qu'il s'agisse de ses aspects politique, humanitaire ou sécuritaire, y compris au travers d'une mission intérimaire de l'Union européenne comme le souhaite le Secrétaire général des Nations unies", a écrit M. Kouchner.

La France, qui préside l'UE, avait proposé fin octobre d'envoyer des soldats au

Nord-Kivu pour une mission humanitaire en appui à la Monuc. Mais plusieurs pays, dont l'Allemagne, s'y étaient opposés.

La secrétaire d'Etat française aux droits de l'homme, Rama Yade, en déplacement dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a exhorté dimanche la communauté internationale à se mobiliser d'"urgence" face à "la situation catastrophique" dans cette région en guerre.

"L'Union européenne est très attendue ici et très demandée, parce que la Monuc estime qu'en terme de matériel et d'unités combattantes, elle a besoin de davantage de renfort, et elle estime que seule l'UE est capable d'apporter cela", a-t-elle déclaré.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h6PDagj33tNmN2oUhdlpEzrKUsoQ

Paris demande une concertation d'urgence de l'UE pour étudier l'envoi de mission européenne en RDC

2008-12-02 08:25:12

PARIS, 1er décembre (Xinhua) -- Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a annoncé lundi avoir demandé une concertation d'urgence au sein de l'Union européenne pour étudier l'envoi d'une mission européenne en République démocratique du Congo (RDC), à la demande de l'ONU.

"J'ai pris connaisance avec la plus grande attention du souhait exprimé par le Secrétaire général des Nations unies en vue d'une mission intérimaire de l'Union européenne en République démocratique du Congo (RDC), dont le modèle fut l'opération + Artémis+", affirme le ministre français dans un communiqué publié par son ministère.

"Depuis le début de la crise, j'ai souhaité que l'UE prenne toute sa place dans la résolution de la crise (...) L'UE continue d'examiner toutes les options envisagbles", a indiqué le ministre, dont le pays assume actuellement la présidence de l'Union européenne.

"J'ai demandé qu'un nouvel exercice de concertation se tienne d'urgence à Bruxelles, notamment pour examiner les suites à donner à la demande des Nations unies", ajoute M. Kouchner.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/02/content_772106.htm

FRANCE

Marche de Noël Féérique d’Althen les Paluds

le mercredi 12 novembre 2008

Du vendredi 5 au dimanche 7 décembre 2008, venez découvrir un décor scintillant, verdoyant et féérique créé par des milliers de petites lucioles scintillantes et des forêts de sapins...

Durant 3 jours, les associations althénoises et des artisans, créateurs, producteurs proposeront des chalets bien achalandés pour le plaisir de tous !

- 5 déc 21 h 15, à l’Église : Concert de Noël, avec le groupe Couleurs Gospel. Gratuit - 6 déc à 21 heures, salle René Tramier : Veillée Provençale avec la troupe Parlaren Group Prouvencau de Bedarrido - Dégustation des 13 desserts de Noël. Entrée 10 € - 7 déc à partir de 16 h : visite du père Noël

Trois jours d’étoiles plein les yeux… Le Marché de Noël Féérique offre à ses visiteurs une avalanche d’émotions à chaque édition.

Le temps est à la rêverie, à la découverte mais aussi au bonheur partagé en famille ou entre amis.

2008 est l’année d’un invité de marque : l’Arménie.

En trois jours, 5000 visiteurs, plus peut être, vont venir à la rencontre des 50 exposants : commerçants du village,producteurs et artisans de toutes les régions, associations althénoises, associations à vocation humanitaire…

Chauds, les marrons, le vin, le chocolat !

Chaude l’ambiance, avec une animation permanente portée par des jeux, de la musique, des promenades en poneys, une mini-ferme…

On trouvera évidemment sur le marché de Noël tous les produits gastronomiques des régions françaises, les objets artisanaux, les jouets, les cadeaux.

Art, histoire, gastronomie, traditions sont à l’honneur de ce riche programme. Le Marché de Noël Féérique c’est aussi l’arrivée du Père Noël le samedi 6 à 15h et le dimanche 7 à 15h30 et pour la première fois, le concours d’illuminations « Althen Féerique » pendant toutes les fêtes de fin d’année.

Le marché de Noël est le lieu où l’on se donne rendez-vous pour découvrir les illuminations, faire ses emplettes ou simplement pour le plaisir de se retrouver dans une ambiance de fête, autour d’une boisson chaude et d’une dégustation sur le pouce.

« Faire » le marché de Noël Féérique à Althen est devenu une tradition pour de nombreuses familles du Sud Est.

En famille et avec vos amis, un seul rendez-vous en ce premier week-end de décembre : le Marché de Noël Féérique d’Althen des Paluds !

Renseignements : 04.90.62.01.02 (service communication de la Mairie) ; 06.03.20.42.97 ; [email protected] http://www.allocarpentras.com/spip.php?article414

CANADA

Le Musée du portrait du Canada et le Musée des sciences et de la technologie du Canada célèbrent le 100e anniversaire de la naissance de Yousuf Karsh

Nov 27, 2008 08:00 ET

OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 27 nov. 2008) - Le Musée du portrait du Canada, un programme de Bibliothèque et Archives Canada, et le Musée des sciences et de la technologie du Canada soulignent aujourd'hui le 100e anniversaire de la naissance du célèbre photographe Yousuf Karsh et invitent les Canadiens à venir raconter leurs histoires concernant M. Karsh. La célébration a lieu à Bibliothèque et Archives Canada, au 395, rue Wellington, à Ottawa, le jeudi 27 novembre 2008, à 9 h 30.

"Il s'agit d'une occasion de célébrer le 100e anniversaire de la naissance de Yousuf Karsh et de rendre hommage à l'un des plus grands photographes de portraits du XXe siècle en invitant les Canadiens à se remémorer comment il a su rester proche des gens de la ville qu'il affectionnait tant, et ce, malgré sa réputation grandissante. Nous aimerions entendre leurs histoires et voir les portraits que M. Karsh a pris d'eux", indique Lilly Koltun, directeur général du Musée du portrait du Canada.

Au cours de cette célébration, on lancera aussi l'initiative My Karsh, qui donnera l'occasion aux Canadiens de partager leurs photographies signées Karsh et de raconter leurs histoires le concernant, soit en les envoyant au groupe My Karsh de Flickr, soit en les faisant parvenir au Musée du portrait du Canada. Les photographies et les histoires seront également examinées en vue de les ajouter à la grande exposition Karsh, le conteur. Cette exposition, que l'on pourra voir au Musée des sciences et de la technologie du Canada, sera le clou du Festival Karsh qui aura lieu du 12 juin au 12 octobre 2009, à Ottawa. L'activité d'aujourd'hui est consacrée à trois personnes qui montreront leurs portraits photographiés par M. Karsh et qui raconteront leur expérience personnelle.

"Le Musée des sciences et de la technologie du Canada détient l'équipement professionnel de M. Karsh, notamment ses appareils photo, ses dispositifs d'éclairage et son matériel de chambre noire", précise Claude Fauber, directeur général du Musée des sciences et de la technologie du Canada. "Nous sommes très heureux de collaborer avec le Musée du portrait du Canada et de faire connaître à tous les Canadiens l'histoire et l'oeuvre de Yousuf Karsh à l'occasion du 100e anniversaire de sa naissance."

Yousuf Karsh (1908-2002) est largement reconnu comme le plus grand photographe de portraits canadien du XXe siècle. Né à Mardin, en Arménie turque, le 23 décembre 1908, il ouvre son premier studio à Ottawa en 1933. Soixante ans plus tard, Yousuf Karsh ferme son studio du Château Laurier, après avoir tiré le portrait de plus de onze mille personnalités locales, nationales et internationales. Au cours de sa carrière, il a également photographié des habitants de la région de la capitale nationale comme des soldats, des enfants ou des débutantes, et a travaillé comme photographe de mariages, de passeports et de publicités.

Le Festival Karsh est le fruit d'une collaboration entre le Musée du portrait du Canada, un programme de Bibliothèque et Archives Canada, et le Musée des sciences et de la technologie du Canada.

Le Musée du portrait du Canada s'emploie à nous présenter la vie d'hommes et de femmes qui ont façonné le Canada et qui continuent de le faire. Au moyen de ses expositions, de ses collections et de ses programmes, le Musée du portrait du Canada fait ressortir les valeurs qui définissent le Canada et qui servent encore de fondement à notre vision du Canada en tant que nation. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.portraits.gc.ca.

Le Musée des sciences et de la technologie du Canada présente aux Canadiens une riche collection d'objets liés aux transports, aux ressources naturelles, aux communications, à l'espace, à l'énergie et aux industries manufacturières, et les aide à comprendre les relations qui existent entre les sciences, la technologie et la culture.

http://www.marketwire.com/press-release/Biblioth%E8que-Et-Archives-Canada-924809.html

TURQUIE/ARMENIE

La Turquie projette des vols directs Istanbul-Yerevan

mardi2 décembre 2008, par Stéphane/armenews

La Turquie projette des vols directs Istanbul-Yerevan dans le cadre du récent processus de reprises de relations entre les deux pays annonce dimanche le quotidien turc Hurriyet.

L’avancé de ce plan est directement connecté à l’attitude de l’Arménie par rapport à la Turquie et l’Azerbaïdjan affirme Hurriyet citant des sources anonymes.

Selon le quotidien Ankara prendra aussi compte de l’attitude de l’Azerbaïdjan sur la question.

« Aucune décision concrète n’a été prise encore. La question doit être évaluée comme un exercice mental » ont déclaré les sources du journal. http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47062

Le doyen des journaux arméniens fête son centenaire à Istanbul

dimanche30 novembre 2008, par Stéphane/armenews

Le plus vieux quotidien de langue arménienne encore en activité, Jamanak, célèbre cet automne à Istanbul les cent ans d’une existence battue par le ressac d’une histoire souvent tragique.

Fondé par un homme de lettres, Misak Koçunyan, et son frère éditeur Sarkis, Jamanak ("Le Temps" en arménien) est né le 28 octobre 1908 dans les clameurs d’une révolution, celle des Jeunes Turcs, qui a contraint trois mois plus tôt le sultan ottoman Abdul Hamid II à se conformer à une Constitution.

L’époque est à l’enthousiasme. Une multitude de partis, d’associations et de journaux voient le jour à Istanbul, capitale de l’empire ottoman, encouragés par la fin d’une censure draconienne.

La minorité arménienne, victime de pogroms sous l’ère hamidienne, participe intensément à cet élan réformiste.

"Jamanak est alors un acteur important pour la société arménienne, aussi bien sur un plan politique que culturel", explique l’historien arménien de Turquie Rober Koptas.

Le quotidien, dont le tirage atteint alors jusqu’à 15.000 exemplaires pour une population arménienne estimée à 160.000 âmes à Istanbul, n’hésite pas à évoquer les sujets qui fâchent, comme le récit de massacres d’Arméniens survenus en Anatolie dans les années 1890, diffusé sous forme de feuilleton.

Pour survivre à l’époque noire de la Première Guerre mondiale, marquée dans l’empire ottoman -à l’exclusion d’Istanbul- par le massacre de plusieurs centaines de milliers d’Arméniens, accusés de collusion avec l’ennemi russe, Jamanak va cependant devoir faire profil bas.

"A partir de 1915, le journal va se concentrer sur la vie culturelle et les sujets qui n’ont pas d’implications politiques. C’est à ce prix qu’il va pouvoir continuer à publier", affirme M. Koptas.

"Nous avons continué à publier en 1915, mais nous avons perdu notre éditorialiste", relate Ara Koçunyan, arrière petit-fils de Sarkis, aujourd’hui redacteur en chef du quotidien.

Des heures sombres, le journal, à l’instar de la communauté arménienne, en connaîtra d’autres : la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle les minorités non-musulmanes seront soumises à diverses vexations dans une Turquie influencée par l’Italie fasciste, les émeutes anti-minorités des 6-7 septembre 1955.

"En 1955, nous avons pu subsister grâce au gardien de notre immeuble, qui a dit (aux émeutiers) qu’il n’y avait pas de Grecs ni d’Arméniens dans le bâtiment", raconte M. Koçunyan.

En 2008, Jamanak doit affronter d’autres difficultés : une communauté arménienne réduite au fil des décennies à 80.000 personnes au maximum, la perte de la langue parfois et un certain désintérêt chez les plus jeunes.

"Nous avons du mal à trouver des gens pour écrire dans notre journal. Avant, il y avait des docteurs, des ingénieurs qui écrivaient régulièrement des articles pour nous. Ces gens là n’existent plus", se désole Nadia Koçunyan, mère d’Ara et directice de la publication.

Jamanak, qui peut également s’enorgueillir du titre de plus vieux journal de Turquie à être paru sans discontinuer depuis sa création, emploie aujourd’hui huit salariés, dont trois rédacteurs.

D’un tirage de 1.500 à 2.000 exemplaires, il propose dans ses quatre pages quotidiennes une information complète sur la vie de la communauté, mais aussi sur l’actualité nationale et internationale, avec un intérêt particulier pour l’Arménie.

Pour Jamanak, l’espoir passe en effet par une normalisation des relations entre Ankara et Erevan, au point mort depuis l’indépendance de l’ex-république soviétique en 1991.

"Je crois que dans l’avenir, si les relations (entre l’Arménie et la Turquie) se normalisent, notre communauté pourra avoir un rôle constructif à jouer", explique Ara Koçunyan. "Et s’il y a du commerce entre les deux pays, nous récupérerons peut-être des publicités dans le journal", ajoute-t-il.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46606

TURQUIE/ARMENIE/AZERBAIDJAN

A Bakou, Ali Babacan plaide le rapprochement entre la Turquie et l’Arméniemardi2 décembre 2008, par Gari/armenews

Une fois n’est pas coutume, un responsable turc en visite officielle à Bakou s’est fait l’avocat de l’Arménie, ou du moins des efforts déployés en vue d’une normalisation turco-arménienne. Le ministre turc des affaires étrangères Ali Babacan, qui se trouvait le 1er décembre à Bakou, a ainsi défendu les efforts d’Ankara en vue de normaliser ses relations avec l’Arménie, un processus qui préoccupe l’Azerbaïdjan, allié traditionnel de la Turquie dans la région. A l’issue d’entretiens avec son homologue azéri Elmar Mammadyarov, , M. Babacan a affirmé que des relations meilleures entre l’Arménie et la Turquie contribueraient au règlement du lancinant conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet du Haut Karabagh.

« La normalisation des relations arméno-turques aura un impact positif sur l’évolution des pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur le Haut Karabagh », a déclaré le chef de la diplomatie turque lors d’une conférence de presse dans la capitale de l’AzerbaÏdjan. La visite de M. Babacan à Bakou s’inscrit dans le cadre des efforts affichés par Ankara pour gagner de l’influence au sud du Caucase, où le conflit russo-géorgien du mois d’août a profondément changé la donne. Dans le droit fil de la plateforme pour la coopération et la sécurité au Caucase proposé par Ankara au lendemain du conflit, M. Babacan a souligné que « tous les pays de la région doivent s’asseoir autour de la table des négociations ».

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47086

TURQUIE/PKK

L'aviation turque pilonne le PKK en Irak

01/12/2008 - 20:00

La Turquie poursuit ses attaques sur le territoire irakien. Des avions de combat turcs ont bombardé lundi des positions tenues par des séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé le chef des gardes-frontières de la province irakienne de Dahouk. Les activistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont établi des bases dans la région autonome du Kurdistan irakien, d'où ils lancent des attaques sur le sud-est de la Turquie. Les forces turques y répliquent souvent par des raids aériens et des attaques d'artillerie.

http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/international/200849/l-aviation-turque-pilonne-le-pkk-en-irak_169362.html?popup

Raid aérien turc contre des cibles kurdes dans le nord de l'Irak

01.12.08 | 19h36

(armée)

Des avions de l'armée turque ont bombardé lundi des positions de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé l'état-major général dans un communiqué publié à Ankara. Le raid visait des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la zone de Zap, dans la région du nord de l'Irak contrôlée par les Kurdes, selon le communiqué de l'état-major général diffusé sur son site Internet.

Tous les avions ont regagné leur base après avoir accompli leur mission, a ajouté le communiqué.

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37764846@7-37,0.html

ARMENIE

Noyan Tapan - Edition en français du 27 novembre 2008

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Reprise d'un article du Collectif VAN sur la version française de Noyan Tapan du 27 novembre 2008.

L'Ambassadeur turc sermonne le Président Obama sur les questions arméniennes

De Harut Sassounian Publié par The California Courier Éditorial de Sassounian du 27 novembre 2008

Télécharger le pdf: http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24190

Arménie: la dette extérieure franchit la barre du 1,5 md USD (officiel)

13:46 | 02/ 12/ 2008

EREVAN, 2 décembre - RIA Novosti. La dette extérieure de l'Arménie a atteint au 1er octobre 1,53 milliard de dollars, ce qui constitue une hausse de 15,9% en glissement annuel, annonce le Service arménien des statistiques.

Selon cette source, la dette du gouvernement arménien atteint 1,364 milliard de dollars, celle de la Banque centrale s'élevant à 161 millions de dollars.

La dette d'Erevan envers les organisations financières internationales atteint 1,238 milliard de dollars. La Banque mondiale (1,014 milliard), le Fonds monétaire international (147 millions), le Fonds international de développement agricole (57 millions), et le Fonds de l'OPEP (14 millions) sont ses principaux créanciers.

L'Arménie doit en outre 130 millions de dollars au Japon, 120 millions à l'Allemagne et 37 millions aux Etats-Unis.

http://fr.rian.ru/world/20081202/118642403.html

ARMENIE/SUISSE

L'aide d'urgence suisse s'est transformée en projets à long terme

Act. 02.12.08; 09:52 Pub. 02.12.08; 09:52

24 000 morts, 31 000 blessés, un demi-million de sans-abri: tel est le bilan du tremblement de terre qui a secoué l'Arménie en 1988.

A l'époque, un grand élan de solidarité a mobilisé les Suisses. L'aide d'urgence s'est transformée en projets à long terme.

«La mission devait en fait durer quatre mois» se souvient Jean- Pierre Bernhardt, de la Fondation suisse pour les enfants atteints de maladie rénale en Arménie (SEMRA), interrogé par l'ATS. Vingt ans plus tard, il est toujours actif dans le pays.

De la poignée de collaborateurs de l'époque, on est passé à 500 qui travaillent sous l'égide de l'organisation faîtière ARABKIR.

L'histoire a débuté quelques jours après le séisme. Une équipe de la Société suisse de néphrologie se rend à Erevan, la capitale arménienne. Menée par le docteur Bernhardt, à l'époque médecin-chef de l'hôpital de Porrentruy (JU), elle a pour but de venir en aide aux enfants souffrant de problèmes de reins et qui nécessitent des dialyses.

Longue durée

Une fois le travail lancé «nous avons avons vu arriver de plus en plus d'enfants souffrant d'insuffisance rénale chronique. Une collaboration sur la longue durée a ainsi débuté», explique le médecin.

La SEMRA a été créée en 1993 pour couvrir les besoins matériels du programme d'aide. En collaboration avec la Belgique, un hôpital détruit par le tremblement de terre a été reconstruit et affecté à des tâches ambulatoires de prévention et de réhabilitation.

La fondation Aide pour l'Arménie a également vu le jour pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre. Dix ans après sa mise sur pied, elle soutient dix projets d'aide aux enfants handicapés.

Collecte à Noël

Tout a commencé autour de la radio schaffhousoise Radio Munot qui avait organisé une opération de collecte à l'occasion de Noël pour soutenir la population arménienne. Quelque 500 000 francs pour du matériel médical ainsi que 200 tonnes d'habits furent alors récoltés avec l'aide d'autres stations locales.

Le rédacteur en chef à l'époque de Radio Munot, Norbert Neininger raconte qu'il se rendit lui-même sur place pour s'assurer que l'aide récoltée en Suisse parvienne effectivement aux plus nécessiteux.

«Une fois sur place, j'ai vu que cette aide n'était pas suffisante», explique aujourd'hui M. Neininger. Avec deux autres personnes, il décide de donner le jour à une fondation afin de venir en aide à l'Arménie sur le long terme.

Plus de 17 millions

Face aux images en provenance d'Arménie, les Suisses se montrèrent solidaires à l'époque: onze millions de francs furent récoltés par la Chaîne du Bonheur lors d'une opération lancée à la suite du tremblement de terre.

A cette somme s'ajoutèrent 6,1 millions supplémentaires versés par les Suisses jusqu'en 1993, date à laquelle le compte spécialement ouvert par la Chaîne fut fermé, indique un responsable, Andreas Rüfenacht.

L'argent versé à la Chaîne fut en partie utilisée pour un projet de construction de maisons à Spitak, une localité située près de l'épicentre du séisme. Au total, une centaine de maisons ont été construites dans le cadre de ce projet mené en partenariat notamment avec la Croix-Rouge suisse et Caritas.

Trois villes détruites

Le 7 décembre 1988 dans la république soviétique d'Arménie, la terre tremble pendant 45 secondes. Les villes de Leninakan, Kirovakan et Spitak sont presque entièrement détruites dans ce séisme de 7 degrés sur l'échelle de Richter. Certains bilans font état de 30 000 morts à la suite du drame.

Un immense élan de solidarité internationale permettra d'envoyer en Arménie des équipes de sauveteurs. Une première pour l'Union soviétique (URSS), aujourd'hui disparue.

Source: SDA/ATS

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/L-aide-d-urgence-suisse-s-est-transformee-en-projets-a-long-terme-21610771

KARABAKH

Aucun document ne sera signé sans la participation du Haut-Karabagh Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique, économique et culturelle du Haut-Karabagh mise à notre disposition par la Représentation de la République Haut-Karabagh en France.

Suite aux entretiens avec des chefs d’État ’Arménie et d’Azerbaïdjan, les trois coprésidents du Groupe de Minsk se sont rendus à Stepanakert.

Reçus par le président Bako Sahakian, les médiateurs ont abordé un large

éventail de sujets liés au règlement du conflit du Karabagh. Une attention particulière a été portée à la signature de la déclaration de Moscou qui, selon les coprésidents, aura sans aucun doute un impact positif sur le processus de négociations et de règlement du conflit.

Bako Sahakian a souligné une fois de plus que la solution finale du conflit du Karabagh sera impossible sans la participation d’Artsakh dans le processus de négociation. Stepanakert est officiellement pour un règlement pacifique du conflit et l’établissement d’un dialogue direct avec Bakou.

Les coprésidents ont réaffirmé, à leur tour, que sans le consentement et la participation du Haut- Karabagh et de sa population, il sera impossible de régler le conflit. Cette approche peut être considérée comme une avancée car il n’y a pas encore très longtemps le coprésident américain, Matthew Bryza, avait déclaré que le conflit se déroulait entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et que c’était cette dernière qui représentait le Haut-Karabagh.

Karabakh : Sarkissian confirme la tenue d’un référendum

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un article en anglais du journal arménien armenialiberty parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 2 décembre 2008.

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Traduction Gérard Merdjanian – Commentaires du site de la Fédération Euro-Arménienne :

Tout réside dans le non-dit. Les détails secondaires ont été réglés, les détails importants bien que posant problème, sont en cours, reste le principal. Or le principal est énorme. Tout tourne autour d’une seule question : L’Azerbaïdjan est-elle d’accord pour se séparer définitivement du Karabakh ?

Car il ne fait aucun doute que le futur référendum sur le statut du Karabakh, si on arrive jusqu’à là, choisira l’indépendance. Quant on goûté à la liberté, il est difficile de revenir en arrière. Que l’on attende dix ans ou non.

A ce jour les dirigeants azéris, Aliev en tête, refusent catégoriquement cette option.

Restent les facteurs extérieurs : Quid de la Russie ? Quid des Etats-Unis par Turquie interposée ?

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Arthur Baghdassarian, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale arménien,

a fait lundi le point en cas de compromis sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh, et a confirmé que le Président Serge Sarkissian avait confirmé la promesse de faire un référendum en cas d’un accord de paix avec l’Azerbaïdjan.

"Notre approche gouvernementale est claire", a-t-il indiqué dans une interview à RFE/RL. "Si Dieu le veut, et si nous parvenons à une solution tenant compte de nos intérêts nationaux, elle sera naturellement soumise à un référendum national".

"La population a son mot à dire. Et cela signifie le niveau plus haut de légitimité pour la résolution du conflit".

Sarkissian avait promis de procéder à un tel vote au cours de la réunion générale du 20 Novembre avec tous les dirigeants nationaux, soit une cinquantaine de partis politiques arméniens, pour les tenir informés sur l’état actuel du processus de paix du Karabakh. Cette réunion s’est déroulée au milieu d’un tumulte croissant généré par des groupes nationalistes et anti-gouvernementaux, fermement opposés à toute concession territoriale.

Les médiateurs internationaux ont toujours considéré la libération d’au moins six des sept districts azerbaïdjanais entourant le Haut-Karabakh, et sous contrôle arménien, comme une condition nécessaire pour le règlement pacifique du conflit. Le retrait arménien de ces terres est un élément clé de leur plan de paix et qui reste acceptable par la majorité des dirigeants de Erevan. Le plan est rejeté non seulement par la ligne dure des groupes d’opposition, mais aussi par certains éléments de la coalition au pouvoir, et notamment la Fédération Révolutionnaire Arménienne.

Baghdasarian, dont le parti ‘Orinats Yerkir’ est également présent dans le gouvernement de coalition de Sarkissian, a rejeté les arguments de la ligne dure, affirmant que la paix au Karabakh est importante pour l’Arménie en matière de sécurité et de développement, et que cela nécessitait des compromis mutuels.

"Évidemment, nous devons nous placer sur une voie audacieuse avec des solutions bénéfiques. La résolution du conflit donnera à l’Arménie de nouvelles possibilités de progrès économiques et politiques. Un compromis mutuellement acceptable est plus important qu’une confrontation insensée", a-t-il ajouté.

Ces remarques arrivent à un moment de reprise des espoirs internationaux en vue d’une signature du cadre d’un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, dans les prochains mois voire même dans les prochaines semaines. Sarkissian et son homologue Ilham Aliev se sont engagés à "intensifier" leurs efforts en vue d’aplanir les désaccords restants, lors de la déclaration commune cosignée avec leur homologue russe Dmitri Medvedev, à Moscou le mois dernier.

Les diplomates coprésidents américain, français et russe du Groupe de Minsk de l’OSCE, ont indiqué qu’une percée dans le processus de paix n’est pas encore mûre, suite à la série de navettes diplomatiques régionales effectuées

en Novembre. "Nous aurions aimé que l’on soit juste au bord de la signature d’un accord cadre, mais ce n’est pas le cas", a déclaré à Erevan le Vice-Secrétaire d’État adjoint des Etats-Unis, Matthew Bryza.

Pourtant, l’alliance principale de l’opposition en Arménie, dirigée par l’ancien Président Lévon Ter-Pétrossian, a insisté lundi sur le fait que Bakou et Erevan étaient proche d’un cadre de paix. "Je pense qu’il y aura un autre pas en avant dans les mois à venir", a déclaré le porte-parole de Ter-Pétrossian, Armand Mussinian, lors d’une conférence de presse.

Mussinian a indiqué que c’est la raison pour laquelle Ter-Pétrossian et son Congrès National Arménien (HAK) respectent le moratoire sur les manifestations anti-gouvernementales à Erevan. Il a ajouté que l’alliance de l’opposition va discuter de la feuille de route et des nouvelles mesures lors d’une conférence prévue le 12 Décembre.

Ter-Pétrossian avait demandé qu’il y ait une pause à sa longue campagne annuelle de manifestations de rues, le 17 Octobre, ajoutant que l’opposition ne devait pas affaiblir Sarkissian pendant la phase finale des discussions de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il avait affirmé que le Président arménien était prêt à faire des concessions à l’Azerbaïdjan en vue s’assurer sur la poursuite du soutien des Occidentaux à sa politique.

Le succès obtenu par Ter-Pétrossian en Occident pour ses positions sur la résolution du conflit du Karabakh, lui avait coûté la présidence en 1998. Certaines des forces de l’opposition alignées sur le HAK, sont sur une ligne beaucoup plus dure.

Ruben Meloyan et Ruzanna Stepanian - armenialiberty http://eafjd.eu/spip.php?breve1695

La ville de Chouchi au coeur du développement touristique du Haut-Karabagh

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique, économique et culturelle du Haut-Karabagh mise à notre disposition par la Représentation de la République Haut-Karabagh en France.

Ces dernières années la République du Haut-Karabagh enregistre une hausse importante des arrivées touristiques. Selon les autorités du pays, la diaspora arménienne, dont beaucoup de jeunes, forment la majorité de ces touristes.

Selon le Premier ministre Ara Harutiunian, le tourisme joue un rôle stratégique pour le développement économique du Haut-Karabagh. La ville de Chouchi y joue un rôle particulier et se présente comme le centre de l’activité touristique

de la République. Troisième ville du Caucase après Tiflis et Bakou au 19ème siècle, Chouchi a été la capitale du Karabagh durant une importante partie de son histoire. Ville prospère, véritable centre économique, commercial et culturel de toute l’Arménie de l’Est, la ville a été fortement endommagée pendant la guerre. Le Gouvernement du pays a mis en place une politique de réhabilitation de la ville qui consiste à redonner à Chouchi son charme et son importance sociale, économique et culturelle d’antan.

Afin d’assurer une vraie politique de reconstruction, il est prévu de délocaliser dans la ville de Chouchi plusieurs établissements publics. Ainsi la Cour Suprême du Haut-Karabagh, le ministère de la Culture et de la Jeunesse, le Comité d’État du Cadastre, le ministère des Affaires étrangères, la filière de l’Université d’Agriculture d’Arménie ainsi que le Bureau du défenseur des Droits de l’Homme seront transférés par décision du Président Bako Sahakian à Chouchi.

Pour la réalisation de ce programme des travaux de construction sont prévus par le budget d’Etat 2009 du Haut-Karabagh. Parallèlement plusieurs immeubles d’habitation sont actuellement en restauration, car les autorités doivent faire face à l’augmentation de la population de la ville.

OSSETIE DU SUD

Les observateurs de l'Union européenne en géorgie vont se rapprocher de l'Ossétie du SudAP | 01.12.2008 | 13:58

Les observateurs de l'Union européenne en Géorgie ont annoncé lundi qu'ils allaient déplacer leurs bureaux vers un secteur plus proche de la ligne de séparation avec l'Ossétie du Sud.

Les bureaux de la mission de l'Union européenne vont quitter leurs emplacements actuels dans la capitale géorgienne Tbilissi et dans le port de la mer Noire de Poti, ont annoncé les observateurs de l'UE dans un communiqué, affirmant que ce changement était destiné à réagir rapidement aux évolutions de la situation dans cette zone sous tension.

Plus de 200 observateurs de l'Union européenne ont été déployés en Géorgie dans le cadre de l'accord soutenu par la France, qui a permis de mettre fin au conflit entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud au mois d'août. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20081201.FAP1098/les_observateurs_de_lunion_europeenne_en_georgie_vont_s.html

Ossétie du Sud: Tskhinvali est de nouveau la cible de tirs géorgiens

11:23|30/11/2008

MOSCOU, 30 novembre - RIA Novosti. La ville de Tskhinvali a été pilonnée samedi soir depuis des villages géorgiens, ont annoncé les autorités de l'Ossétie du Sud.

Selon Ibragim Gasseïev, premier vice-ministre de la Défense de la république, la partie sud-ouest de Tskhinvali a été le cible de tirs à l'arme automatique depuis le village géorgien de Nikozi. Les tirs ont visé également le village Khetagourovo, proche de Tskhinvali.

Le pilonnage n'a fait aucune victime. Les militaires sud-ossètes n'ont pas réagi à ces provocations, a indiqué M.Gasseïev.

http://fr.rian.ru/world/20081130/118613929.html

Tirs le long de la ligne de séparation entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud

AP | 30.11.2008 | 14:35

Le gouvernement géorgien et les autorités séparatistes d'Ossétie du Sud s'accusent mutuellement dimanche d'avoir ouvert le feu le long de la ligne de séparation entre les deux entités.

Le gouvernement d'Ossétie du Sud a affirmé dimanche qu'un village avait été la cible de tirs sporadiques d'armes automatiques provenant du territoire contrôlé par la Géorgie, pendant plusieurs heures samedi. Les forces armées d'Ossétie du Sud n'ont pas répliqué, selon la même source.

La porte-parole du ministre géorgien de l'Intérieur, Shota Utiashvili, a reconnu que les soldats géorgiens avaient tiré mais elle a affirmé qu'ils répondaient à des coups de feu provenant du territoire contrôlé par l'Ossétie du Sud.

Les tirs n'ont fait aucun blessé, mais ces accusations mutuelles ajoutent à la tension entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud, après le conflit qui les a opposé en août. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20081130.FAP0935/tirs_le_long_de_la_ligne_de_separation_entre_la_georgie.html

OTAN/UKRAINE

L'Ukraine et la Géorgie restent à la porte de l'OTAN

LE MONDE | 29.11.08 | 14h43 • Mis à jour le 29.11.08 | 14h43

Plusieurs chemins mènent à l'OTAN. C'est en revendiquant cet adage que l'administration Bush veut soutenir jusqu'à son dernier jour les aspirations de la Géorgie et de l'Ukraine. Pourtant, les ministres des affaires étrangères de l'Alliance, qui doivent se réunir à Bruxelles les 2 et 3 décembre, devraient en toute vraisemblance décevoir, pour l'heure, les espoirs de ces pays. Une reprise partielle du dialogue avec la Russie sera aussi à l'ordre du jour.

Le principe d'une adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN a été acté pour la première fois au sommet de Bucarest, début avril, sans qu'un calendrier n'eût été précisé. Depuis, le chaos politique ukrainien et surtout la guerre éclair d'août, qui a opposé la Géorgie à la Russie, ont confirmé les réserves de certains pays - en particulier la France et l'Allemagne. Pour eux, pas question, actuellement, d'accorder le statut officiel de candidat, via le plan d'action en vue de l'adhésion (MAP).

Mesurant les résistances internes et la virulence de l'opposition de Moscou, l'administration américaine s'efforce de contourner l'obstacle en proposant une nouvelle hypothèse : celle d'une entrée directe - à une date non déterminée - de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN, sans passer par l'étape du MAP. Ces pays "ne sont pas prêts pour être membres. C'est très clair, a affirmé la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, le 26 novembre. (...) Mais il y a d'autres façons de préparer des pays à l'adhésion. Je vous ferais remarquer que la Pologne et la République tchèque n'avaient jamais eu de MAP, par exemple." Assurant l'attachement des Etats-Unis au concensus de Bucarest, Mme Rice a prôné une intensification des rapports entre l'OTAN et ces deux pays.

SATISFACTION RUSSE

Côté russe, seule la première partie de la déclaration de la responsable américaine a été retenue. En visite, vendredi 28 novembre, à Cuba, le président Dmitri Medvedev s'est félicité du recul des Etats-Unis au sujet du MAP. "Le plus important est qu'on ne fait plus avancer cette idée avec acharnement et absurdité, comme c'était le cas il y a quelques années", a-t-il déclaré.

A Tbilissi, l'attention est concentrée sur les auditions de la commission parlementaire qui étudie le déclenchement de la guerre d'août. Le président Saakachvili a été entendu vendredi, répétant que l'opération militaire géorgienne était "inévitable", en raison du bombardement de villages à population géorgienne en Ossétie du Sud et de l'entrée des chars russes sur le territoire de la région séparatiste.

Mais cette semaine a été marquée par l'audition très animée d'Erosi Kitsmarichvili. Ambassadeur en Russie entre mai et juillet, il a assuré que les autorités géorgiennes s'étaient persuadées à tort que l'administration américaine les soutiendrait en cas d'offensive militaire. Celle-ci aurait été préparée et discutée depuis le printemps et avait pour première cible l'Abkhazie, l'autre région séparatiste. M. Kitsmarichvili, qui a quitté son poste en septembre et rejoint l'opposition, a suggéré que le président Saakachvili "demande pardon" aux réfugiés, estimant que la guerre aurait pu être évitée.

Piotr Smolar Article paru dans l'édition du 30.11.08.

http://abonnes.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2008/11/29/l-ukraine-et-la-georgie-restent-a-la-porte-de-l-otan_1124897_3220.html

MONDE RUSSE

La Russie s'escrime à protéger le rouble face aux assauts de la crise

Vendredi 28 novembre, 17h15 AFP Amélie HERENSTEIN

La Russie, confrontée à sa pire crise financière depuis dix ans, a renforcé vendredi l'arsenal de sa Banque centrale pour mieux combattre fuites de capitaux et inflation, et empêcher la chute du rouble de dévorer toutes ses réserves.

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi un abrupt relèvement d'un point de son taux de refinancement, à 13%. Une mesure identique avait été prise le 11 novembre.

De quoi selon elle "abaisser le niveau des sorties de capitaux de Russie et contenir les tendances inflationnistes". La Russie, longtemps épargnée par la crise financière, a vu sa Bourse s'effondrer à un quart de sa valeur du printemps et les entrées de capitaux s'arrêter brusquement, alors que son économie en est extrêmement dépendante.

La Banque centrale a par ailleurs, pour la troisième fois en trois semaines, laissé le rouble se dévaluer légèrement, en élargissant une nouvelle fois le "corridor" dans lequel elle entend voir le rouble fluctuer face au panier dollar-euro qui lui sert de référence.

Selon les analystes, la BCR aurait ainsi abandonné le seuil de 31 roubles pour adopter celui de 31,3 roubles, ce qui correspond de fait à une dévaluation d'autant, étant données les fortes pressions que subit actuellement le rouble.

Toutes ces mesures simultanées visent à sortir la Banque centrale de la position inconfortable dans laquelle elle s'est trouvée coincée ces dernières semaines, et qui lui a déjà coûté des dizaines de milliards de dollars en réserves.

La BCR a été contrainte d'intervenir régulièrement et massivement pour empêcher la devise russe de s'effondrer, ce qui lui a coûté plus de 57 milliards sur les seuls mois de septembre et octobre.

Le rouble est sous forte pression depuis la guerre contre la Géorgie début août

et la situation n'a fait qu'empirer avec la crise financière en raison de la dégringolade des cours du pétrole et des énormes fuites de capitaux qu'elle a provoquées.

Ses réserves de devises, troisièmes du monde derrière celles de la Chine et du Japon et fierté du pays, ont fondu de près de 150 milliards de dollars depuis leur pic du mois d'août. Elles s'élevaient la semaine dernière à 450 milliards USD.

En relevant ses taux, la BCR entend également protéger la monnaie: une telle mesure doit rendre les dépôts bancaires plus rémunérateurs et ainsi dissuader particuliers et entreprises de retirer leurs roubles des banques pour les changer en dollars ou en euros.

Mais de l'avis général, un affaiblissement du rouble reste inévitable. "On peut s'attendre à une nouvelle dévaluation du rouble", préviennent les analystes de la banque Commerzbank dans une note vendredi.

"Les perspectives du rouble sont devenues un objet d'inquiétude nationale. La devise s'est appréciée de façon constante pendant cinq ans, mais a fait demi-tour en juillet. Elle a depuis reperdu presque tous ses gains", souligne le stratégiste James Beadle, de Pilgrim Asset Management, dans une tribune de presse parue vendredi.

Selon lui, la réponse du gouvernement à cette situation, initialement "confuse", s'est améliorée, adoptant une ligne selon laquelle "le rouble va se dévaluer de manière modérée". "Si nous parvenons à éviter une dépression mondiale, une dévaluation progressive et contrôlée est très probable", juge-t-il.

http://fr.news.yahoo.com/2/20081128/tbs-la-russie-s-escrime-proteger-le-roub-f41e315.html

ANGLAIS

Armenia, diaspora, and facing history

by Taner Akçam December 1, 2008The scholar Taner Akçam, in an essay first published in Turkey’s Taraf, argues against the view that “good neighbor” Armenia and the “bad” diaspora have opposing views on the Armenian Genocide. “Armenians everywhere agree that what occurred in 1915 was genocide and they feel that it needs to be acknowledged by Turkey,” he writes. There are, however, differences among Armenians (wherever they may live) in what acknowledgement should entail. Mr. Akçam writes that Turks must figure out whether Turkey will make a grudging apology like Japan did after the Second World War, fully embrace its history and restore the dignity of the victims through reparations like Germany did, or something in between.

There is no doubt that Abdullah Gül’s visit to Yerevan was an historical step, and we should applaud both the Turkish leader and Armenian president Serge Sargsian for having shown the courage to take it. It was a big move on their part, and it has cracked open the door to a new beginning in Turkish-Armenian relations. It looks like many people will be able to pass through that door.[1]It was only seven years ago, in February 2001, when my statement on a television program, that Turkey should apologize to Armenians, created a firestorm of sentiment against me. Now, after Abdullah Gül’s visit, retired Ambassador Volkan Vural repeated the same words and stated, “We should apologize,” and not a single objection was raised. The words seemed to have been greeted with general acceptance (Taraf, Oct. 18, 2008). As this example shows, with the passage of time, Turkey seems to have made a lot of progress on the subject.In this short piece, I would like to take up some points that figure prominently in many of the writings that have purported to support Mr. Gül’s visit, but which I nevertheless view as misguided. Many of these writings, written by our own enlightened thinkers, are nevertheless poorly conceived. Representing some of the first influential ideas to make it “through the newly opened door” they have the potential for influencing public opinion and for that reason it is imperative that they be critically examined now. Besides presenting a simple critique, I want to create a framework on the subject of how the matter should be approached in the near future. My hope is that I will succeed in laying a stronger foundation to undergird future discourse on the subject matter.If we examine the general premise behind all of the writings issued thus far, we see that there are serious differences between the Armenian state and the Armenian diaspora, particularly on the issue of the perception of Turkey and the attitude that should be taken toward history. According to what’s been written thus far, the Armenian state and the diaspora constitute practically polar opposites. The diaspora is defined as a singular, monolithic entity, and the word diaspora itself is given a negative connotation. The primary reason why the diaspora is “negative” and “bad” is the position it takes on “insisting on recognition of the Genocide.” Therefore, in the hands of our intellectuals, the demand for “recognition of the Genocide” and “insistence” on it has become the bogeyman. According to their logic, the more the diaspora stays away from “demanding recognition of the Genocide” and/or refrains from insisting on it as much as possible, the better.According to the articles being written, the Armenian state has not been very insistent on the subject of “recognition of the Genocide.” As the last visit illustrated, our neighbor Armenia is very “good”; it reflected its “goodness” by refraining from use of the word “Genocide” and by not demanding “recognition” during the course of the visit. However, the Armenian state is seriously in the grip of and under the influence of the “bad” diaspora. According to these writers, in order to relieve Turkish-Armenian tension, “our good neighbor Armenia ” must be saved from the “bad” diaspora.The biggest reason why Armenia has fallen under the influence of the “bad” diaspora, so their reasoning goes, is because of poorly conceived Turkish policies. As a result, in order to save Armenia from the diaspora, Turkey must relinquish its bad policies and foster “good” relations with Armenia . Consequently, Armenia will be able to distance itself from the bad policies of

the diaspora, policies like “insisting on recognition of genocide.” In other words, the key to resolving the matter is in the “genocide-demanding bogeyman.” In order to resolve the issue, this demand must disappear.The intellectuals in our country who share these views describe Turkish-Armenian relations after 1991 in this way. The first president of Armenia , Levon Ter-Petrossian, was soft on the issue of the genocide. He didn’t “insist” on its recognition and supported more open policies toward Turkey . For this reason, he had positioned himself against the “bad” diaspora. The reason why Mr. Ter-Petrossian fell from power was that Turkey hadn’t supported him. In conclusion, Mr. Ter-Petrossian’s loss occurred on an axis between “those who demanded recognition of the Genocide, and those who did not,” and the “bad” policies we followed cost him his administration. I believe that we need to evaluate this viewpoint and repair it. If you sincerely want to resolve this issue, it is imperative that you possess information about each side that resembles the truth. Just to give one example, Mr. Ter-Petrossian’s fall from power had little to do with Turkey ’s policies or its position regarding the issue of genocide. The main reasons for his loss had to do with deteriorating economic conditions (especially irregularities in administration) and his insistence on moving toward a quick resolution of the Karabakh matter.

What is even more important than this is that after Mr. Ter-Petrossian, the policy of the Armenian state towards Turkey has not actually changed. It has in essence stayed virtually the same. The team of Robert Kocharian, both in personnel and in policy, has continued the same political line of the Ter-Petrossian period. The best example of consistency in personnel is Vartan Oskanian, the minister of foreign affairs from the Kocharian period. From the mid-1990s of the Ter-Petrossian administration, Mr. Oskanian performed a very important role in foreign relations and even took on the position of [deputy] minister of foreign affairs in the final years. The essence of the policies followed by all of the administrations in Armenia following 1991 can be summarized thus: “establishment of diplomatic relations without preconditions.” One should not forget that Armenian president Serge Sargsian, the person who invited Mr. Gül in the first place, was Mr. Kocharian’s candidate and won the election in opposition to Mr. Ter-Petrossian. This consistency in policy can be deduced from the fact that Mr. Gül’s invitation came from a member of the Kocharian team. In contrast, Mr. Ter-Petrossian did not openly support the invitation; in fact, he took a very critical view of it, stating that it was “premature.” (The fact that he’s part of the political opposition no doubt played a big role in this.) The point I am trying to make is that possessing information and knowledge about Armenian political developments and about the opposing sides that is accurate, is crucial to moving away from the wrong kinds of presumptions that have been voiced in Turkey . If you represent one side of a problem and you are seeking a solution to that problem, you need to possess at least as much information about your opponent as you possess about yourself. If you do not have a detailed picture of the other side, you will never be able to negotiate a solution.

“Bad” diaspora and “demanding” Genocide recognitionThere is another reason that the division between “bad diaspora” and “good neighbor Armenia ” needs to be examined more closely.First, I need to state that intellectuals who have dealt with the subject, myself included, carry a great deal of responsibility for the creation of an image of “good neighbor” Armenia and “bogeyman and bad” diaspora, in Turkey. Intellectuals who have been closely involved with the subject and written many articles on it have, as a body, insisted on a definition that required the diaspora to be “bad” and contributed to the creation of this image in public opinion. (This was a subject of endless conversation with Hrant. At the very least I could state on his behalf that “Hrant was perhaps misunderstood,” but I’m not sure it would do any good.)[8]The problem in my opinion arises from this source: Intellectuals in Turkey who deal with the subject matter live under an incredible amount of psychological pressure. One of the most important points of this psychological pressure has to do with the term “Armenian,” which is practically an insult in Turkey , and the “demand on the subject of genocide” by “bad” Armenians. The prevalence of such a negative and pejorative view of the term “Armenian” and the way the words “demand on the subject of genocide” have been perceived as practically curse words placed our intellectuals in a serious impasse and continue to do so to this day. Our intellectuals reacted in the way that any human being would naturally react and continue to react this way. Instead of openly confronting the mentality that defines Armenians as “negative,” “bogeyman,” or “bad” and instead of explaining that a desire for “recognition of genocide” is a completely understandable democratic demand, they accepted the main lines of the reasoning that undergirds this aggressive mentality. According to the defensive strategies developed by our intellectuals, the “bad” Armenians aren’t the ones in Turkey or the ones in neighboring Armenia . The “bad” Armenians are the ones in the diaspora because the ones who keep “insisting on recognition of the Genocide” are actually they. In other words, instead of directly stating that the problem has to do with defining Armenians as “the bogeyman” and “bad,” they accepted those definitions but changed the object of those definitions; instead of saying Armenians are “bad,” they stated that the diaspora is “bad.” In conclusion, the mentality that predominates in Turkey continued unabated in our intellectuals and continues to do so. In my opinion, the problem starts here. If we do not question this dominant way of thinking and make no changes to this mentality, if we merely change the object connected to the adjective “bad,” we will not find a solution to the tensions between Turks and Armenians. What we need to see is that there is absolutely no difference between calling an Armenian “bad” and a “bogeyman” and doing the same to the diaspora. If we continue to use those adjectives, “bad” and “bogeyman,” to define something, we have merely slid the issue sideways; the problem will remain exactly as it was. It will not budge, not only because “bad” and “bogeyman” are still being used but also because “demanding that genocide be recognized” is not something that is inherently wrong.You may possess different opinions about the demand for “recognition of genocide.” You may object to the use of that term to describe an historical injustice or you may support the use of a different phrase or term to describe it,

but there is nothing “bad” about making the demand itself. It is a very democratic demand. We need to understand that there is very little difference between a mindset that views a demand for “recognition of genocide” as “negative” or “bad” and a mindset that considers open discourse about our history as “negative” or “bad.” The boundary between those who are enraged over individuals demanding “recognition of genocide” and those who become equally enraged over persons who insist that we need to confront our history, is extremely thin. It is impossible know where one stops and the other begins. Additionally, it makes no sense to draw a line between Armenia and the diaspora on the subject of “recognition of genocide.” According to the thought processes that prevail among our intellectuals, there are deep differences between Armenia and the diaspora on the subject of the policies toward recognition of the genocide. Everyone who deals with the subject in Turkey needs to know that when it comes to acknowledging the genocide, Armenia and the diaspora are on the same page. It is improper to draw a distinction between the sides on an axis of “those who insist on recognition and those who do not.” It needs to be emphasized right here, right now, that Armenians everywhere agree that what occurred in 1915 was genocide and they feel that it needs to be acknowledged by Turkey.

The meaning behind “recognition of genocide”: the Japan-Germany AxisIf we are going to discuss differences regarding the issue of “recognition of genocide” then it is safe to say that there will in fact be differences to be faced in the near future. These differences will become apparent, however, from the differences of opinion that will arise from within both Armenia and the diaspora. The main questions are going to be: “What does it mean to recognize genocide? What do we want recognized? On the issue of addressing an historical injustice, what steps that Turkey might take will be considered sufficient?” Depending on the answers to these questions, there is a very high probability that the approaches both within Armenia and the diaspora will differ.The subject has another serious side. The ramifications of these questions and their answers go far beyond just Armenians in either Armenia or the diaspora. These questions first and foremost are directed at Turks and Turkey . Those in Turkey who agree that there is a problem here and who seek a resolution will, depending on the answers to those questions above, form different positions. These questions affect Turks, Kurds, Armenians, and anyone who takes a side regarding the issue. As a result, the groups that will form based upon the different answers to those questions will not turn on just an “Armenian” or “Turkish” axis. Ultimately, we are dealing with something beyond ethnic identity; we are dealing with the question of how to respond to historical violations of human rights. This is the crux of the issue.

The main question facing us all is, how are we going to confront our history? Before us are two different opposite points on an array that is colored by the Japanese and German models. The Japanese example can be characterized by the half-hearted expression, “Hey, no hard feelings?” This kind of semisincere expression possesses no societal-cultural or political meaning. Confronting one’s history in such a manner, from a societal standpoint, fails to attain the

level of a true democratic accounting for events. With this kind of position, no progress on a democratic scale in society can be possible. If in connection with Turkish-Armenian tensions, Turkey were to apologize in the same manner as Japan, in connection with the crimes that were committed by the Japanese during World War II, would that be considered sufficient? Is that what we meant and what we are expecting when we talk about confronting and acknowledging our history?The German example, by contrast, constitutes the other end of the pendulum swing. In that example, to simply identify past events as genocide would not be enough: acceptance of all consequences that arise from that acknowledgment, including providing reparations if necessary, would be required. To follow in Germany ’s footsteps, Turkey would have to identify the events of 1915 as genocide and make a serious effort to compensate all who were injured by those events both emotionally and materially.We must see that what lies before us is a period that will be marked by very serious, very deep discussions about where in that Japanese-German continuum we are going to position ourselves. Between these two opposite points there are dozens, yes, dozens, of other possible choices. There will be many factions, many lines of positions that will form around all these choices in Armenia , in the diaspora, and in Turkey . The question for everyone should be: How is Turkey going to confront its history and in what manner will it acknowledge the events of 1915? We can support this question with other questions too: Can confronting one’s history consist of taking a position regarding a single event? What is the relevance for today of confronting one’s past? Is it possible to confront one’s history before societal relations are fully democratized, for example the problems faced by citizens of Armenian ancestry in Turkey today? What connection can be made between confronting one’s history and acknowledging the cultural-democratic demands of the Kurds? What lies at the heart of this question and others is the relationship between an honest assessment of history and the creation of democratic relations within a society.I would like to pause here and say without equivocation that I am approaching this solely from the point of Turkish-Armenian tensions. It is possible to go far beyond the Armenian issue when engaging in an open and frank debate about confronting one’s history and addressing past injustices. Historically, no matter what nation or ethnic group is the subject of examination, one must debate the injustices from the same perspective. For instance, during the fall of the Ottoman state, the injustices suffered by Muslims in the Balkans and Caucasus and other Christian groups, especially Greeks and Assyrians, or those suffered by the Jews, Kurds, or Alevis during the Republican era (or those of leftist political leanings, most recently), deserve serious debate. This must be done without placing each group on the same standing, without pitting one group against another, and by acknowledging the differences among them. It is critically important that we not engage in a mixing of historical injustices where one injustice is presented to counter another injustice, or various injustices are pitted against each other in competition and attempts are made to minimize one injustice’s level of horror, if you will, by pointing out the injustice committed against another. Clearly, all of these issues need to be the subject of another article.

The relationship between freedom and justiceA society’s confrontation with its own history is directly related to its issues with freedom and justice. The freedom aspect of the subject is widely known but that related to justice is not. Many of our intellectuals in Turkey assert that the Armenian problem is essentially one involving freedom of thought. According to this view, the main problem lies in the restrictions on the subject matter, particularly, though not exclusively, our criminal laws. If these laws were to be repealed, leading to a more democratic Turkey where the subject could be freely discussed, so the argument goes, the crux of the problem will have been resolved. One of the reasons why there is so much anger toward those who “insist on recognition of genocide” is that the problem has been defined simply as a matter of freedom of expression, not justice.In fact, confronting one’s history isn’t limited to the ability to speak freely about injustices of the past. One could argue that actually the relationship with freedom is an indirect one. The process of healing a past injustice must take place within the realm of justice, not freedom. Undoubtedly, freedom is necessary, if for no other reason than to allow the open expression of thought needed to define the limits of the justice that will heal injustice. Today, however, in many democratic nations in the West, there are freedoms. Injustices of the past are freely discussed, but the wounds from the past continue because justice remains undone. All of the powerful states’ relationships with former colonies; the massacres and genocidal episodes from colonial periods; slavery in America , etc., all of these remain unresolved in the realm of justice. Therefore, even if the “Armenian problem” were to be discussed freely in Turkey it would nevertheless remain unresolved.When seeking to resolve past injustice, the kind of “justice” you need has two different characteristics. The first is “retributive justice,” which primarily targets the particular perpetrator group responsible for the injury and pain. The foundation for this kind of justice is to identify, prosecute, and punish those individuals who were involved in and responsible for the events in question. The second kind of justice is “restorative (constructive) justice.” This kind of justice focuses on those who were victims of the events and those who are left behind in their wake. Healing the victims’ wounds is the goal of this kind of justice. To heal past injustice, we must demand something more than freedom. We must start a serious debate on the “boundaries of justice.” Almost 100 years have passed since the events in question; therefore “retributive justice” is no longer practical or relevant. However, the means by which “restorative (constructive) justice” may be reached is indeed a subject of serious debate. It goes without saying that a society’s debate over the “boundaries of justice” has an inherent aspect of freedom-building and democratization.

Three reasons to confront history When asked why one must confront history, we present three different reasons. First of all, we must do it in order to restore the human dignity of the victims of large-scale massacres. Every large-scale massacre begins by removing the targeted group from humanity. That group’s human dignity is trampled on, and they begin to be defined by biological terms like “bacteria,” “parasite,” “germ,” or “cancerous cell.” The victims aren’t usually defined only as something that needs to be removed from a healthy body: they are socially and culturally demeaned, their humanity removed. So, prior to being slaughtered, they are

removed from humanity. Our humane duty is to restore the dignity of these victims and show them the respect they deserved as human beings. Reparations and other similar moves to heal past injustice work to restore the victims’ dignity and gain meaning as a way of repairing emotional wounds.Second, we confront our history so that the opposing sides can learn to live together in peace and freedom. If past adversaries share the same geography and are condemned to living together, they should reconstruct a mutual respect. Stability and peace can be constructed upon such a foundation of respect. Adversaries can live together in respect, peace, and stability only when both sides create an environment where history can be discussed and debated. If we are discussing our own region, confronting history is a precondition for establishing regional peace and stability.Third, we confront history in order to prevent similar events from ever happening again in the future. After the Jewish Holocaust, the slogan “never again” was often repeated. The past ten years have shown, nevertheless, that large-scale massacres continue in human history, in the middle of Europe and especially in Africa . On the subject of large-scale massacres, no one can deny that the Middle East resembles a box of dynamite, ready to explode at any moment. If a nation-state, especially one that is guilty of having organized a large-scale massacre in the past, does not broach the subject, the risk of repeating those events is quite real. Confronting history, discussing and freely debating past massacres, constitutes the first step toward preventing their reoccurrence. Obviously, confronting history by itself is not enough. However, if you want to prevent something from happening again, you must learn why it happened in the first place: what were its causes, what started it? If you can answer those questions, you can take precautions against them. In the body of the United Nations today, the prevention of large-scale massacres, the establishment of cultural infrastructures, and the study of the institutions necessary for prevention, are the subjects of serious debate. As people of a region that has experienced great pain, it is imperative that we engage in this kind of discussion as well.In conclusion, my opinion and recommendations regarding the tensions between Turks and Armenians are that this tension be conceived in a whole new way. As in the examples I cited above, we must break away from patterns of thought that are far from even properly defining the issues and start to approach the problem from a broader perspective.

The need for a new paradigmBased upon the most general lines of thought, until now the Turkish-Armenian conflict has been approached within the framework of the disintegration of an empire and the rise of problems among various ethnic groups and nationalities. In time these problems developed into confrontations between ethnic groups over territory and boundaries, and the massacres occurred during the course of these confrontations. Today’s Turkish-Armenian problem has been approached from this kind of framework and in this way has been viewed as a legacy of the past. My recommendation is that both societies stop approaching the problem as “a legacy from the past”; they ought to view it as a part of today’s democratization process. The problem is not “something from the past”: it is a

problem “from which we will construct our future.”This means that Turkey and Armenia, as neighboring countries, should consider the problem as part of their own democratization and the democratization of their regional relationship, as two countries which are in the process of becoming more democratic: Turkey, as a country on the verge of acceptance into the EU; Armenia as a country, in transition, that is newly independent after separating from the USSR. The most common characteristic of this transition is that both societies must redefine their pasts, their presents, themselves, and the “other.” To put it more generally, during this period of progress toward democracy, i.e. the process of developing social freedoms, both countries must approach the problem with regard to determining the limits of the justice that will be done in relation to the past. In other words, progress toward democracy must be measured in terms not only of freedom but also justice. In moving toward democracy, what will be the boundaries of the justice conceived to deal with the past? That is the question that must be answered.The primary goal is to resolve the problem in light of three principles. The first is to restore the human dignity of the victims of the past, by viewing them as human again; it is to bow in respect before them. The second is to create the conditions under which people in our region can learn to live together in peace and stability, upon a foundation of respect. The third is to create a network of relationships that will prevent the painful events from the past from ever happening again, and a cultural foundation that supports this network. If we can approach the confrontation with history in a broad framework as described, we will not only facilitate democratic relations in our region but also create a serious cultural atmosphere that will prevent the reoccurrence of these events from our past. Visit reporter.am for more.

[1]This essay was originally published in Taraf as “Ermenistan, diaspora ve tarihle yüzleşmek” on Nov. 16, 2008 (http://www.taraf.com.tr/haber/21653.htm). The translation is by Fatima Sakarya with additional notes by the author. Mr. Akçam is the author of A Shameful Act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility . [2] Ergenekon is the name of a secret organization existing primarily within the military and civil bureaucracy. The organization, which includes retired generals, journalists, bureaucrats, educators, and businesspeople, has been under investigation for several years. In the end, a trial against 86 individuals, 46 of whom are being detained, was begun on October 20, 2008. The defendants have been accused of establishing a terrorist organization called “Ergenekon,” and of plotting to effect regime change through a military coup by committing politically motivated crimes and terroristic acts. Although the murder of Hrant Dink does not figure in the charges of the indictment, there are some very strong clues that the organization was involved.[3] Kemal was the kaymakam (county executive) of Bogazlıyan county in the Yozgat district. He was prosecuted by a mlitary tribunal formed in Istanbul in

1919 for having massacred Armenians en masse, was sentenced to death, and executed on April 10, 1919.[4] The committee was formed in 2005 under the leadership of former Prime Minister of the Turkish Republic of Northern Cyprus, Rauf Denktaş. A significant number of its board of directors are now under arrest and facing prosecution under the Ergenekon trial. In order to protest the claims of the Armenian Genocide, in Europe, the Committee organized the “Lausanne 2005,” “Berlin 2006,” “Lausanne 2007,” and “Paris 2007” marches and activities.[5] Dogu Perinçek, one of the founders of the Talat Pasha Committee and now a detainee defendant in the Ergenekon trial, had initiated a “legal war” in Switzerland by declaring that “the Armenian genocide did not occur” to protest that country’s crime of “denying the genocide.” That trial concluded in March 2007 with Perinçek’s conviction.[6] On September 23-25, 2005, Bogaziçi, Sabancı, and Bilgi Universities had organized a conference titled “Ottoman Armenians during the Period of the Empire’s Decline: Scholarly Responsibility and Problems of Democracy.” The conference, originally planned for August, was initially suspended by court action and a serious campaign against the intelligentsia who had organized the conference, was waged, headed by some government officials.[7] What is referred to here are the court actions initiated not only against Hrant Dink but also against other well-known journalists and writers, including Orhan Pamuk, Elif şafak, Murat Belge, Hasan Cemal, and Ismet Berkan, based upon Article 301 and other articles of the Turkish Criminal Code.][8] Hrant Dink was one of the leading figures in Turkey to address the problems related to the Armenian Genocide. In his different articles and interviews, he criticized certain tactics used by some diaspora Armenian organizations. He was against bringing the “recognition of the Genocide” before foreign parliaments, etc. His actions and writings might have contributed to this negative image of the diaspora. And I personally discussed this issue with him. He always reiterated to me that he never meant that the diaspora is one monolithic block and that he was opposing a certain mindset which is dominant in the diaspora.

Samantha Power Appointed to Obama's Transition Team

WASHINGTON (AP)--Pulitzer Prize winning author and renowned anti-genocide crusader, Samantha Power, an adviser to Barack Obama's presidential campaign who was forced to resign earlier this year after calling Sen. Hillary Rodham Clinton a "monster" is now working on the transition team for the agency Clinton is expected to lead.

Power was this year's recipient of the Armenian National Committee of America Freedom Award for championing for the US recognition of the Armenian Genocide in her Pulitzer Prize winning novel "A problem from Hell: America and the Age of Genocide."

She was given the award on September 13 at the ANCA-ER annual banquet, where she spoke of the "great strides" made by the Armenian American community in combating genocide denial and isolating it from the mainstream opinion.

State Department officials said Friday that Power is among a group of foreign policy experts that the president-elect's office selected to help the incoming administration prepare for Clinton's anticipated nomination as secretary of state. The Obama transition team's Web site includes Power's name as one of 14 members of the "Agency Review Team" for the State Department.

Clinton's role at State is expected to be announced after the Thanksgiving weekend. Power's apparent rehabilitation is another sign of that impending move.

Clinton's office declined to comment on Power's inclusion in the State Department transition, but an official close to the Obama transition team said Power had "made a gesture to bury the hatchet" with Clinton and that it had been well-received.

Power has been given an official State Department e-mail address and has been seen in the building, said the State officials, who spoke on condition of anonymity because they are not authorized to speak publicly about the transition. A State Department spokesman referred questions to Obama's transition team, which later declined to comment.

Power, a Harvard professor, Pulitzer Prize-winning author and noted commentator on genocide, is dealing with global humanitarian issues as part of the team, according to the officials. It is not clear if she is in line for any State Department job, they said.

Power made headlines in March during the height of the fierce fight for the Democratic presidential nomination when she called Clinton "a monster" in an interview with a Scottish newspaper, setting off angry exchanges about the tenor of the campaign.

Power told the Scotsman newspaper that Clinton would stop at nothing to defeat Obama. "She is a monster, too," Power said in the interview. "She is stooping to anything." Power added that "the amount of deceit she has put forward is really unattractive."

A few hours after her comments were published, Power announced her resignation, saying the remarks were inexcusable and contradictory to her admiration for Clinton.

At the time, Power said that Obama had rebuked her for the comment and "made it absolutely clear that we just couldn't make comments like this in his campaign."

Clinton's campaign seized on the remark, sending an e-mail to supporters telling them about the "monster" comment and asking for contributions to "show the Obama campaign that there is a price to this kind of attack politics."

Saturday, November 29, 2008

http://www.asbarez.com/index.html?showarticle=37465_12/1/2008_1#AMC=Open&ASBSC=Closed

Turkish Foreign Minister Says Armenia Ties in Azerbaijan's Interests

BAKU (AFP)--Turkish Foreign Minister Ali Babacan on Monday defended Ankara's efforts to improve ties with Armenia during a visit to Baku, explaining it to be in Azerbaijan's interest as well.

Following talks with Azerbaijani counterpart Elmar Mammadyarov, Babacan said better ties between Turkey and Armenia would help to resolve the longstanding conflict over Azerbaijan's breakaway region of Nagorno-Karabakh.

"The normalization of Turkish-Armenian relations would have a positive impact on the Azerbaijan-Armenia talks over Nagorno-Karabakh," he said at a press conference.

Babacan's visit came amid a push by Turkey for more influence in the volatile Caucasus region, where Russia and Georgia fought a brief war in August. After the conflict, Ankara proposed creating a new forum for cooperation in the region, which Babacan called for regional governments to support.

"All the countries of the region must sit at the bargaining table," he said.

In September, Turkish President Abdullah Gul became the first Turkish head of state to visit Armenia, boosting a tentative dialogue process between the two countries to normalize relations.

Both Turkey and Azerbaijan severed ties with Armenia in 1993, closing borders and imposing an economic blockade on Yerevan in a bid to force Armenia to drop support for the self-determination of the people of Karabakh. Babacan also met with Azerbaijani Parliament Speaker Oktay Esadov and President Ilham Aliyev. He is scheduled to met with Prime Minister Artur Rasizade, as well.

Monday, December 1, 2008

http://www.asbarez.com/index.html?showarticle=37466_12/1/2008_1#AMC=Open&ASBSC=Closed

Iran-Armenia Gas Pipeline Inaugurated

YEREVAN (RFE/RL)--Armenia officially completed on Monday the construction of a natural gas pipeline from neighboring Iran which could reduce its heavy dependence on Russian energy resources and significantly boost its electricity exports.

It remained unclear, however, when Iranian gas could start flowing into the country.

The pipeline's second and final Armenian section was inaugurated in the presence of President Serzh Sarkisian and Alexei Miller, chairman of Russia's Gazprom. The two men, joined by other Armenian, Russian and Iranian officials, watched as workers welded together its last pipes.

Miller's presence at the high-profile ceremony underscored the fact that the pipeline will be controlled by the ArmRosGazprom (ARG) national gas distribution company in which Gazprom holds a controlling stake. ARG has financed and carried out work on the 197-kilometer stretch running through the country's mountainous Syunik region.

In a speech during the ceremony, Miller welcomed the completion of the “very important project.” He said its implementation testifies to a “high level of political cooperation between Russia and Armenia.”

Former President Robert Kocharian was also in attendance. Kocharian had inaugurated the pipeline's first, 41-kilometer section together with Iranian President Mahmoud Ahmadinejad in March 2007.

Speaking to journalists, Energy Minister Armen Movsisian said the pipeline will undergo technical testing and be ready to pump Iranian gas within weeks. But he again avoided setting any dates for the start of Iranian gas supplies.

The new pipeline's operational capacity of approximately 2.3 billion cubic meters of gas per annum essentially matches the annual volume of Armenian gas imports from Russia that are carried out via Georgia. With Russian supplies meeting Armenia's needs, the bulk of Iranian gas is expected to be converted into electricity that will then be exported to the Islamic Republic.

As Movsisian pointed out, the pipeline would be vital for Armenia's energy security in case of “force majeure situations.” The minister clearly referred to a possible disruption or termination of Russian gas deliveries to Georgia that would almost certainly affect Armenia as well.

The prospect of a cut-off in Russian supplies has become even more real since the August war between Georgia and Russia. A senior Georgian official

predicted last month that the Russians will at least cut back on those supplies this winter.

Monday, December 1, 2008

http://www.asbarez.com/index.html?showarticle=37467_12/1/2008_1#AMC=Open&ASBSC=Closed

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Chers amis et sympathisants,Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], fondé en 2004, oeuvre pour dénoncer le négationnisme de l’Etat turc exporté en Europe et particulièrement en France. Ce danger, qui menace l’idéal démocratique et les valeurs républicaines de la France, se fait très présent à l’heure où la

question de la possible adhésion de la Turquie dans l’Union européenne, se pose avec de plus en plus d’insistance.

Le Collectif VAN étend son action à la lutte contre tous les génocides et tous les négationnismes. A ce titre, il est membre du Conseil d’Administration du Collectif Urgence Darfour rassemblant des associations telles que SOS Racisme, la Licra, etc.

Le Collectif VAN organise son action suivant deux pôles, le Pôle Vigilance Média et le Pôle Evènementiel.Le premier prend en charge la préparation d’une revue de presse [Veille-Média] quotidienne etinternationale, concernant les news traitant du génocide arménien, de son négationnisme, des autresgénocides et de leur négation, des droits de l’homme, de Chypre, de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, de la situation géopolitique dans le Caucase, etc. Cette revue de presse est disponible sur notre site www.collectifvan.org référencé dans les Actualités Google : ce site connait des pics de 8000 visites uniques par jour. La Veille-Média est envoyée gratuitement 5j/semaine sous forme de document électronique, à des milliers de destinataires en France et dans le monde.

L’association travaille aussi sur :• La signalisation de tout fait négationniste (TV, radio, presse écrite, internet, édition, etc.).• La mise en place d’un « Observatoire du négationnisme » en France.• Une réflexion autour d’actions et d’outils pédagogiques destinés à alerter les élèves, étudiants,enseignants, journalistes, etc. sur les pièges du négationnisme.

Le Pôle Evènementiel a organisé plus de 40 actions*, certaines très médiatisées. Il s’agit surtout d’actions de sensibilisation sur le terrain : happenings culturels, évènementiels, débats-conférences, manifestations, etc. En avril 2005, 2006, 2007, 2008, le Collectif VAN a mené 4 années de suite, des actions d’envergure – avec la participation d’artistes - sur le Parvis de Notre-Dame de Paris. Il a initié et réalisé les opérations de communication de plusieurs mairies en France sur le modèle de celle qu’il a créée pour la Mairie de Paris en 2005 : « Génocide arménien, Paris se souvient ».

En 2006 et 2007, le Collectif VAN a communiqué en pleine page dans un quotidien de la presse nationale et a fait tourner dans Paris et la proche banlieue une « caraVAN » de 4 camions, avec un visuel et son slogan « Le négationnisme est un crime. Pour le punir il faut une loi », afin d’attirer l’attention des médias et de l’opinion publique sur la nécessité d’une loi pénalisant le négationnisme.Ces actions ont pu être réalisées grâce à la confiance que nous accordent nos membres et sympathisants. Le travail mené par le Collectif VAN nécessite des moyens conséquents. Notre financement, hormis une subvention reçue de la Ville d’Issy-les-Moulineaux en 2007, repose sur vous.

Si vous estimez notre travail nécessaire, merci de nous encourager à le continuer : 2009 verra le lancement de l’Année de la Turquie en France, de

juillet 2009 à mars 2010, avec ce que cela suppose de propagande mensongère à dénoncer et à contrecarrer. Les contribuables ont jusqu’au 31/12/08 pour faire des dons déductibles de leur déclaration 2008 (chèques à envoyer à l’adresse en bas-de-page).En espérant vous compter au nombre de nos donateurs, je vous remercie au nom du Collectif VAN,

Séta Papazian, Présidente

Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - FranceBoite vocale : 0 870 72 33 46 - Email: [email protected]://www.collectifvan.org

Agenda - 7 Décembre: Concert en souvenir du tremble-ment de terre en Arménie

Concert en souvenir du tremblement de terre en Arménie, le dimanche 7 Dé-cembre 2008, à 18h, à la chapelle St Bruno 14 rue de l'Egalité à Issy les Mouli-neaux.

Mélodies arméniennes, chant choral arménien, musiques de Spendarian, Abra-hamian,Yekmalian, Ganatchian, Tcherbachian. Prestation de Herminé Yérissians.

Participation aux frais le soir du concert: 18€

Par réservation: 15 et 12 €

Tél: 01 49 73 80 56 et 06 07 93 65 69.

Agenda - Activités de l'UGAB Paris/Ile de France - du 4 décembre au 7 janvier 2009

Vous trouverez ci-dessous les éléments d'information sur des évènements orga-nisés par l'UGAB Paris/Ile de France et qui pourraient vous intéresser.

Toutes ces activités auront lieu au Centre Culturel Alex Manoogian de l'UGAB (118 rue de Courcelles, Paris 17e). N'hésitez pas à faire partager ces informa-tions avec vos familles et amis.

Toutes ces informations sont également disponibles sur notre site :

http://paris.agbueurope.org/

Jeudi 4 décembre : Conférence-débat de 18h à 21h

L'UGAB organise, en partenariat avec l'USF (Urbanistes sans frontières) une conférence-débat sur le développement territorial de l'Arménie et l'évolution de sa capitale Erevan dans une perspective de projets de coopération.

Intervenants :

-Raymond KEVORKIAN, Historien, Conservateur de la Bibliothèque Noubar de l'UGAB

-Alain DARONIAN, Architecte DPLG

-Maggie CAZAL, Docteur en Urbanisme, Architecte DPLG

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Samedi 6 décembre à 19h:

Commémoration du 20e anniversaire du tremblement de terre en Arménie or-ganisée par l'UGAB Jeunes

-Projection du film « Le 7 décembre 1988, la terre trembla en Arménie (40mm) » de Taline, Hasmig et Nina, âgées de 13 et 14 ans, les jeunes de l'école de l'UGAB qui retournent sur les traces du séisme

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Vendredi 12 décembre : Conférence-débat à 20h30 : Les stratégies des nouvelles alliances dans le Caucase et incidences sur l'Arménie

Intervenants :

-Gaidz MINASSIAN, docteur en sciences politiques, journaliste

-Silvia SERRANO, maître de conférences à l'université de Clermont-Ferrand, spécialiste du Caucase et auteur de « Géorgie, sortir d'Empire »

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Jeudi 18 décembre : Rencontre avec Hayk DEMOYAN,directeur du Mu-sée du Génocide d'Erevan (Tzitzernakapert) à 20h : Perspectives d'avenir autour d'une institution vouée à la conservation de la Mémoire et au dévelop-pement de la recherche historique

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Mercredi 7 janvier : Présentation du livre à 20h30 : «Un acte honteux »

-Tarner Akçam, auteur du livre

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

Amicalement,

UGAB Paris/Ile de France

Agenda - Un conte arménien au Salon du livre jeunesse de Montreuil

Séta Papazian, qui a signé les illustrations de l'album jeunesse "La Reine Anahide", paru aux Editions du Bonhomme Vert en octobre 2007, dédicacera ce conte traditionnel arménien, sur la région pari-sienne et à Marseille durant les mois de novembre et de décembre 2008. Elle sera présente ce samedi sur le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, à la Grande braderie de Chène France, au Fes-tival National du Livre Arménien à Marseille et au Salon Armen Livres (organisé par la MCA d'Alfortville). Une belle occasion de faire un ca-deau de Noël personnalisé !

"La Reine Anahide" : personnalisez vos cadeaux de Noël !

Dédicaces novembre et décembre 2008 :

Région parisienne :

Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil le samedi 29 novembre 2008 de 14h à 16h Stand : Les Editions du Bonhomme Vert sur le « Grand Marché des Petits Editeurs ». Halle d'exposition 128 rue de Paris 93100 Montreuil-sous-Bois

Grande braderie de Chène France le samedi 6 décembre 2008 à partir de 12h Collège arménien Samuel Moorat 26 rue Troyon 92310 - Sèvres

Armen Livres (MCA Alfortville) Le dimanche 14 décembre 2008 à partir de 14H Espace "Le 148" 148 rue Paul Vaillant Couturier 94140 Alfortville

Marseille :

Festival National du Livre Arménien (organisé en partenariat avec l'ACAM, par l'association TERRE D'ARMENIE et RI-CHARD FINDYKIAN CONSULTANT) le Samedi 13 Décembre 2008 à la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre de Marseille (face au port, quartier Euroméditérranée). A partir de 14H.

Plus d'infos sur :

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=23746

Bon à savoir : L'ouvrage La Reine Anahide sera également disponible à la vente, lors de la Braderie de Chène France de Marseille - samedi 29 et dimanche 30 novembre 2008 - Ecole Bilingue Hamaskaïne - 60, boulevard Pinatel - 13012 Marseille

http://lareineanahide.blogspot.com/

Agenda - Arménie, terre de culture et d'émotions

Le voile se lève enfin sur le premier pays christianisé du monde. Est-ce encore l'Occident ou bien déjà l'Orient ? Au carrefour des grandes routes commer-ciales, l'Arménie est une étape sur la route de la soie, elle en subit toutes les influences. Théâtre des luttes entre ses puissants voisins, elle est souvent en-vahie, vassalisée, amputée d'une partie de son territoire et de sa population. Comment ce peuple, aussi malmené par l'histoire est-il resté debout ? Com-ment a-t-il conservé son identité intacte ? Sans doute parce que l'Arménie est soudée à ses deux piliers que sont sa religion et son alphabet.

Après génocide, séisme, éclatement de l'URSS, conflit du Karabagh, l'Arménie d'aujourd'hui se reconstruit, dans les soubresaults de la post-indépendance, grâce à sa principale richesse : la matière grise. Connus pour leurs compé-tences commerciales, les Arméniens sont avant tout des bâtisseurs. L'architec-ture unique des églises, monastères, forteresses, khatchkars, témoignent de-puis des millénaires, du génie artistique de ce peuple.

Marie-Dominique Massol s'est immergée avec délices dans ce pays difficile, blotti dans les contreforts du Caucase. Dans ces montagnes, d'une beauté âpre et sauvage, elle a cueilli les sourires, guetté les regards, écouté les histoires, ri des "anekdots". Elle s'est délectée de cette culture multi-millénaire qui nous ra-mène aux sources de la civilisation. Elle rapporte un témoignage réaliste de l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, un voyage à travers une terre de grande culture, un regard sensible et respectueux.

Format 16/22 - 192 pages sur papier couché brillant - Reliure cousue brochée - 117 photos couleur.

ZANZIBAR PARFUMS D'EPICES PARFUMS D'HISTOIRE

Subtil mélange de culture africaine et arabe, baigné dans la moiteur des tro-piques, l'archipel de Zanzibar attire chaque année davantage de visiteurs. Ma-rie-Dominique Massol nous ouvre les portes de la civilisation swahili, d'un islam commerçant et accueillant, un voyage à travers les siècles dans les pas des princesses et des sultans. Un livre riche en informations pour vous transporter dans ces îles parfumées d'épices et d'histoire.

ARMENIE, TERRE DE CULTURE ET D'EMOTIONS

Marie-Dominique MASSOL Parution : 09/08

Format : 16/22 cm.

192 pages sur papier couché brillant

117 photos couleur, cartes

Reliure cousue brochée

Prix Public : 25 €

ISBN : 978-2-81110-043-8

Editions KARTHALA

22-24, bd. Arago - 75013 Paris

tél : 01 43 31 15 59

http://www.karthala.com/

Nota :

L'auteur a également tourné un film en 2006 sur le même sujet :

ARMENIE

Récit, débat et grand film de Marie-Dominique MASSOL

Entre les puissants massifs du Caucase, de l'Iran et de l'Asie Mineure, l'Arménie résonne encore des échos des mythes fondateurs. Est-ce encore l'Europe ? Est-ce déjà l'Asie ?

Marie Dominique Massol nous entraîne dans un pays mystérieux, à la beauté âpre et sauvage qui sied si bien à cette terre pétrie d'émotions.

Nous vivrons une aventure étonnante à travers les forêts profondes, les vallées encaissées, les canyons vertigineux, les sommets déchiquetés, le lac Sevan, la douceur des cônes volcaniques, sous l'ombre protectrice du Mont Ararat qui pourtant se trouve aujourd'hui en Turquie.

Sur ce territoire, jalonné de katchkars, ces pierres croix brodées, surgissent des forteresses accrochées aux pitons rocheux, des monastères taillés dans la roche qui défient les hommes et s'offrent à Dieu. Ici, la vie et la mort s'entre-mêlent lors de rituels ancestraux.

Malgré son histoire douloureuse, ce peuple de grande culture, possède une langue, un alphabet, une religion uniques et sa principale richesse réside dans sa matière grise.

Nous partagerons le quotidien de ces Arméniens qui se sont racontés avec pu-deur et sincérité. Nous dégusterons des lavatch et porterons tant de toasts au « Grand Charles » et à l'amitié avec la France que vous n'oublierez pas la lé-gendaire générosité.

Marie-Dominique a voulu comprendre la « douleur Karabagh » et s'est rendue dans cette enclave chrétienne en terre musulmane. Les larmes de la guerre en-tachent encore les paysages et les âmes, mais le Karabagh fait preuve d'un dy-namisme surprenant.

La diaspora n'est pas étrangère aux changements qui s'opèrent en Arménie, surtout dans les villes. Gumri, efface peu à peu les traces du terrible séisme.

Erevan, la « ville rose » toute de tuf vêtue est un grand chantier. En un an et demi, la réalisatrice a vu les buildings pour hommes d'affaires pressés, les ca-fés pour jeunesse branchée, se multiplier.

Drapée d'un charme oriental, la capitale fait preuve d'un dynamisme à l'occi-dental.

Venez découvrir un document unique, car derrière l'œil de cette caméra se dis-simule la sensibilité d'une femme dont la première ambition est de partager la découverte de « son » Arménie, celle qu 'elle a ressentie, « à fleur de vie ».

Un grand film débat CAP MONDE, présenté par son auteur.

http://www.cap-monde.com/ARMENIE,_TERRE_DE_CULTURE_ET_D'EMOTIONS-film-24.htm

http://www.cap-monde.com/Les_livres-prestation-4.htm

Agenda - Auteurs de violences individuelles, victimes de violences collectivesJournée organisée par le Laboratoire Psychanalyse et Pratiques Sociales UPJV-Paris 7

LUNDI 1er DECEMBRE 2008 De 9 h. à 13 h. Salle E 110 – Batiment E – Campus – Chemin du Thil – 80000 AMIENS

Auteurs de violences individuelles, victimes de violences collectives.

Accueil et présentation : Christine Condamin et Marie-Odile Godard

"De l'effondrement victimaire à l'élation omnipotente." Docteur Claude Balier, psychiatre, psychanalyste

Pause-café

"Le prix du silence et le temps de la créativité." Docteur Naasson Munyandamutsa Psychiatre, psychothérapeute,Université Nationale du Rwanda

Journée coordonnée par Mme CONDAMIN, Mme GODARD, M. NICOLLE, M. SPOLJAR et

le Séminaire « Violences collectives, traumatismes individuels »

Ouvert aux étudiants à partir du L3 et aux professionnels Entrée libre dans la limite des places disponibles

http://aircrigeweb.free.fr/

Agenda - Conférence de l'ADESI: génocide, disparition, déni, la traversée des deuils

L'ADESI (association internationale pour la promotion des diplômés de l'ensei-gnement supérieur et des grandes écoles) se donne entre autres objectifs d'or-ganiser des conférences ouvertes vers l'extérieur.

Hélène PIRALIAN-SIMONYAN (membre de l'ADESI) a l'honneur et le plaisir de vous convier à sa conférence qui se tiendra le mercredi 03 décembre 2008 à 19h30 sur le thème :

GÉNOCIDE, DISPARITION, DÉNI, LA TRAVERSÉE DES DEUILS. UNE INTERROGA-TION SUR LE TRAUMATISME DE LA DISPARITION

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Hélène Piralian-Simonyan est philosophe et psychanalyste. Elle est auteur de : 1) 2008, Génocide, disparition, déni. La traversée des deuils, Paris, l'Harmattan, (240p.) 2) 1994, Génocide et transmission, Paris, l'Harmattan, (200p.) 3) 1984, Un enfant malade de la mort, Paris, l'Harmattan (128p.)

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Hélène Piralian-Simonyan vous invite à partir de son livre "Génocide, dispari-tion, déni. La traversée des deuils" à une interrogation sur le traumatisme de la disparition à partir de textes qui baliseront cette question.

Un disparu est quelqu'un qui n'est ni mort ni vivant puisque de lui n'existe au-cune trace ni de sa mort ni de sa vie, ce fut la hantise des soldats de la guerre 14-18.

Plus encore est le destin du disparu dont la disparition organisée s'accompagne de son déni comme dans un génocide. Il est ainsi constitué comme plus qu'un disparu, "un n'ayant jamais existé" privant ainsi ses descendants d'antécé-dence donc d'origine. Quel chemin alors pour leur deuil, nécessaire à la vie des vivants ?

À cette occasion, elle signera son dernier livre.

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La conférence — débat se tiendra le mercredi 03 décembre, à 19h30 précises.

22 avenue Rapp, 75007 Paris

au Restaurant le SANCERRE

RER C : Pont de l'Alma, METRO : Alma-Marceau ou École Militaire BUS : n°63 arrêt Bosquet-Rapp, n° 92 arrêt Bosquet-Saint-Dominique, n°28 Arrêt École Militiaire

Veuillez nous informer par courriel de votre présence à la conférence et au dî-ner qui suivra, RSVP : [email protected]

Avec nos cordiales salutations,

Pascal Hug, secrétaire de l'ADESI Alexandre Glaude, secrétaire adjoint de l'ADESI

Agenda - 6 décembre: Réunion de l'Académie Internatio-nale des Sciences Ararat Samedi 6 décembre 2008, à partir de 15 heures 30, Réunion de l'Académie Internationale des Sciences Ararat

L'Académie Internationale des Sciences Ararat a l'honneur de vous convier à l'Hôtel Etoile Saint-Honoré , 214 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (Tel :0142252627) le samedi 6 Décembre 2008, à partir de 15 heures 30

Ordre du jour de la Réunion :

- Philosophie de l'histoire de l'Arménie, depuis le séisme de décembre 1988, l'indépendance jusqu'à nos jours, par madame le Docteur Vartouhie ALEXANYAN (Paris), diplômée de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes d'Histoire. - Considérations écologiques consécutives au tremblement de terre par le

Docteur Nichan MARGOSSIAN (Paris), Ingénieur chimiste honoraire de la CRAMIF, auteur d'ouvrages scientifiques. - A propos des actions de coopération scientifique et humanitaire (Europe-Arménie) par madame le Docteur Aytsenik ASADRYAN (Paris), de l'Académie Internationale de Cytologie clinique. - Recherches scientifiques sur le son en hauteur, le Docteur Alexandre Pied-Kavaief (Paris), diplômé de la Sorbonne.

Questions diverses et informations :

- Convention de collaboration entre l'Académie Internationale des Sciences Ara-rat, la Société Internationale de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie (Bruxelles) et Médecins sans Frontières - Développement de la Bibliothèque Ararat-Academy (multilingue et pluridisciplinaire) - Attribution du Prix Ararat-Academy au professeur Patrick DONABEDIAN ( Université d'Aix-en- Provence) à l'occasion de la publication en 2008 de son ouvrage L'Age d'or de l'architecture arménienne, aux Editions Parenthèses (Marseille).

Pour le Bureau de l'Académie, le Président Pr. Dr. Agop Kerkiacharian

Agenda - 8 décembre: présentation de l'ouvrage de Maxime K. Yevadian

Lundi 8 décembre 2008, à 20 heures précises, présentation de l'ouvrage de Maxime K. YEVADIAN "Christianisation de l'Arménie, Retour aux sources, L'oeuvre de saint Grégoire" Son Éminence Mgr Norvan Zakarian, Archevêque du diocèse de France de l'Église Apostolique Arménienne Son Éminence l'Ar-chevêque Gabriel, Recteur de l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge vous invitent à la présentation de l'ouvrage de Maxime K. YEVADIAN, historien : Christianisation de l'Arménie, Retour aux sources, L'oeuvre de saint Grégoire Volume II (du milieu du IIIe siècle aux années 330)

Le lundi 8 décembre 2008, à 20 heures précises (une équipe de télévision fil-mera la soirée) Auditorium de l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge 93, rue de Crimée - 75019 Paris

Métro Laumière (ligne 5)

Un diaporama accompagnera la conférence

Au cours de la soirée, présentation officielle de cet important volume, ouvrage le plus complet écrit sur le sujet à ce jour. En effet il rassemble, pour la pre-mière fois, la bibliographie, l'historiographie, et surtout, cinq corpus de sources (près de 300 textes originaux) sur l'époque de saint Grégoire l'Illuminateur.

La partie introductive évoque, pour un large public, le contexte politico-reli-gieux de la région avant la conversion du roi Tiridate. Cinq chapitres de syn-thèse tirent les conclusions de la documentation réunie en répondant aux prin-cipales questions posées : date de la conversion, acteurs, contexte et enjeux.

Agenda - 06 décembre: rencontre exceptionnelle à la bi-bliothèque du CRDA

Chers Adhérents, Chers donateurs, Cher Public,

Les bénévoles et animateurs du CRDA seront heureux de vous rencontrer à l’occasion d’un événement artistique

Une rencontre exceptionnelle

Un acteur, musicien et auteur, M. Gérard Torikian, lira, avec l’extraordinaire talent qu’on lui connaît, des extraits de l’œuvre de l’écrivain et artiste plasti-cien, M. Denis Donikian, dans la bibliothèque du CRDA

Samedi 06 décembre 2008 à 15 heures

Textes à boire et autres arméniosités

Dans le cadre de ses activités culturelles, le Centre de Recherche sur le Diaspo-ra Arménienne vous convie à une rencontre sérieuse entre un musicien comé-dien, Gérard Torikian, et un écrivain plasticien, Denis Donikian, le premier de-vant interpréter des textes décrispatoires du second, façon de renouveler l'ex-périence fort réussie du Festival Arménien d'Avignon de juillet dernier. Textes à rire de nous, Tarariens quoi qu'il en coûte, comme nous sommes beaux, grands, tragiques, intelligents et tutti quanti.

Donikian fait grincer les dents et sourire les coeurs par la voix d'un Torikian en-diablé. Les textes seront tirés de Hayoutioun, du Peuple Haï, etc. Âmes pieuses, s'abstenir. Âmes rieuses, non. On pourra même acheter des livres du Monsieur Donikian, fraîcheur garantie. Pour un premier Noël de crise, rien ne vaut un livre signé par l'auteur. Mais aussi le CD des compositions de Gérard Torikian écrites spécialement pour sa pièce Le Concert arménien et le Proverbe turc. Lui aussi signera, anchouchd.

CRDA, 9 Rue Cadet, à Paris, Samedi 6 décembre 2008, à 15 heures

Gérard Torikian : Après l'obtention de plusieurs prix du Conservatoire, ayant passé de l'accordéon au piano, du piano à la composition pour images, (com-prendre musiques de films et spectacles divers), tout en travaillant sur une thèse portant sur les neumes ou notations musicales arméniennes anciennes, Gérard Torikian a plongé récemment dans la marmite du théâtre en coécrivant avec son épouse Isabelle Guiard, Le Concert arménien et le Proverbe turc, qu'il a lui-même interprété au cours de l'Année de l'Arménie, sur une mise en scène de Serge Avédikian.

D'une écriture hybride qui convoque musique, légende, théâtre d'ombres et de la marionnette ou mime, la pièce part du génocide arménien pour renvoyer le spectateur à ses propres fantômes. Denis Donikian : Explorant depuis les com-mencements le continent arménien dans toutes ses dimensions et par tous les moyens que lui offre l'écriture, Denis Donikian s'est aussi bien penché sur l'Ar-ménie depuis sa phase soviétique jusqu'aux soubresauts actuels de l'Indépen-dance, que sur la diaspora, tant avec sa Petite encyclopédie du génocide armé-

nien, qu'avec ses chroniques contre le négationnisme données sur le site Yevro-batsi.

Parallèlement, à un travail de plasticien (sculpture, peinture, collages), il a pu-blié plusieurs ouvrages au sein desquels tous les genres cohabitent. Il est l'au-teur entre autres, de Fragments de figures apatrides, Le Peuple Haï, Un Nôtre Pays, Hayoutioun, Nomadisme et sédentarité… et de plusieurs traductions, Tou-manian, Barouïr Sevak, Violette Krikorian, Ara Baliozian.

Agenda - Invitation : “Holiday Showcase exhibition”

You are cordially invited to join us celebrate our third year-end exhibition.

The purpose is to acquaint the community with the small-scale works of art by gallery artists and to encourage the interested viewer to consider living with their choice of art.

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"HOLIDAY SHOWCASE EXHIBITION"

DECEMBER 6, 2008 – January 24, 2009

PARTICIPATING ARTIST

ALINA, J. NATASHA KOSTAN, RUBEN AMIRIAN, KALOUST GUEDEL, LUCY HAGOPIAN, NARINE ISAJANYAN, LARK, MATHILDE LOMBARD, LAUNA D. ROMOFF, HAROUT KAZAN, GARIK KARAPETYAN, KIKI, VACHAG, ZAREH, SEV

OPENING RECEPTION: SAT, DEC 6, 6 - 10pm

H. KAZAN FINE ARTS

11456 W. Washington Blvd., Los Angeles, CA 90066

Gallery Hours: By Appointment

310. 398.0090

[email protected] http://www.hkazanfinearts.com/

Entrance through driveway Three blocks west of the 405 Fwy, southside of the street. Between Purdue and Barryman.

Agenda - 10 décembre / Soirée-débat au Conseil Supérieur du Notariat

75 : Soirée-débat 10/12/2008

A l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme vous convie à participer à une soirée-débat sur

LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME FACE AUX NOUVEAUX ENJEUX MONDIAUX

Mercredi 10 décembre 2008 à 20h15 Au Conseil Supérieur du Notariat 60, boulevard de la Tour-Maubourg - 75007 Paris Métro : La Tour-Maubourg (ligne 8)

PROGRAMME

OUVERTURE

Patrick Gaubert, Président de la LICRA, président du Haut Conseil à l’Intégration

ANIMATION

Martine Benayoun, Vice-présidente de la LICRA chargée de la Culture

INTERVENTIONS

Chahdortt Djavann, Romancière, anthropologue

Frédéric Encel, Directeur de recherche à Sciences-Po Paris et à l’Institut Français de Géopolitique

Gérard Israël, Philosophe

Blandine Kriegel, Philosophe

Jacky Mamou, Président du Collectif Urgence Darfour

Albert Memmi, Ecrivain, essayiste

Valérie Sebag, Maître de Conférences en droit privé

Marc Weitzmann, Ecrivain

Un cocktail sera offert avant la soirée (à partir de 19h30).

Réservation obligatoire auprès de Frédéric : 01.45.08.08.08.

http://www.licra.org/index.php?section=detail&id=3694&type=7

Agenda - 10 décembre: rencontre exceptionnelle à la bibliothèque du CRDA

Chers Adhérents, Chers donateurs, Cher Public,

Les bénévoles et animateurs du CRDA seront heureux de vous rencontrer à l’occasion d’un événement artistique

Une rencontre exceptionnelle

Un acteur, musicien et auteur, M. Gérard Torikian, lira, avec l’extraordinaire talent qu’on lui connaît, des extraits de l’œuvre de l’écrivain et artiste plasticien, M. Denis Donikian, dans la bibliothèque du CRDA

Samedi 10 décembre 2008 à 15 heures

Textes à boire et autres arméniosités

Dans le cadre de ses activités culturelles, le Centre de Recherche sur le Diaspora Arménienne vous convie à une rencontre sérieuse entre un musicien comédien, Gérard Torikian, et un écrivain plasticien, Denis Donikian, le premier devant interpréter des textes décrispatoires du second, façon de renouveler l'expérience fort réussie du Festival Arménien d'Avignon de juillet dernier. Textes à rire de nous, Tarariens quoi qu'il en coûte, comme nous sommes beaux, grands, tragiques, intelligents et tutti quanti.

Donikian fait grincer les dents et sourire les coeurs par la voix d'un Torikian endiablé. Les textes seront tirés de Hayoutioun, du Peuple Haï, etc. Âmes pieuses, s'abstenir. Âmes rieuses, non. On pourra même acheter des livres du Monsieur Donikian, fraîcheur garantie. Pour un premier Noël de crise, rien ne vaut un livre signé par l'auteur. Mais aussi le CD des compositions de Gérard Torikian écrites spécialement pour sa pièce Le Concert arménien et le Proverbe turc. Lui aussi signera, anchouchd.

CRDA, 9 Rue Cadet, à Paris, Samedi 6 décembre 2008, à 15 heures

Gérard Torikian : Après l'obtention de plusieurs prix du Conservatoire, ayant passé de l'accordéon au piano, du piano à la composition pour images, (comprendre musiques de films et spectacles divers), tout en travaillant sur une thèse portant sur les neumes ou notations musicales arméniennes anciennes, Gérard Torikian a plongé récemment dans la marmite du théâtre en coécrivant avec son épouse Isabelle Guiard, Le Concert arménien et le Proverbe turc, qu'il a lui-même interprété au cours de l'Année de l'Arménie, sur une mise en scène de Serge Avédikian.

D'une écriture hybride qui convoque musique, légende, théâtre d'ombres et de la marionnette ou mime, la pièce part du génocide arménien pour renvoyer le spectateur à ses propres fantômes. Denis Donikian : Explorant depuis les commencements le continent arménien dans toutes ses dimensions et par tous les moyens que lui offre l'écriture, Denis Donikian s'est aussi bien penché sur l'Arménie depuis sa phase soviétique jusqu'aux soubresauts actuels de l'Indépendance, que sur la diaspora, tant avec sa Petite encyclopédie du

génocide arménien, qu'avec ses chroniques contre le négationnisme données sur le site Yevrobatsi.

Parallèlement, à un travail de plasticien (sculpture, peinture, collages), il a publié plusieurs ouvrages au sein desquels tous les genres cohabitent. Il est l'auteur entre autres, de Fragments de figures apatrides, Le Peuple Haï, Un Nôtre Pays, Hayoutioun, Nomadisme et sédentarité… et de plusieurs traductions, Toumanian, Barouïr Sevak, Violette Krikorian, Ara Baliozian.

Agenda - Message du G2IA

L'ambassade de France en Arménie recherche au poste d'attaché commercial de l'ambassadeur une jeune personne dans le cadre d'un VIE de 18 mois.

Contactez : [email protected]

Le G2IA

Agenda - Avant-programme des 1ères Journées Armé-niennes d'Althen Paluds

Chers Amis,

Voici l'Avant-Projet de Programme.

Il sera sans doute légèrement modifié, il subira des ajouts, des retraits, mais l'essentiel est dans ce document. J'espère que le projet de se voir TOUS une fois par an autour d'un programme VARIE et A LA CARTE nous fera nous retrouver nombreux en toute CONVIVIA-LITE.

ALTHEN des PALUDS n'offre qu'une 50 aine de chambres ( hotels + gites).

Réservez dès maintenant les packs hébergement/spectacles pour le WE du 8 au 9 ( ou 10).

Les 1ères demandes seront servies en 1er.

Le Comité d'Organisation des JARA est dans les langes aussi, nous n'avons pas un carnet d'adresses fourni. Nous comptons sur VOUS pour diffuser l'info.

DJERMOREN Mooshegh

Télécharger le document pdf :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23791

Agenda – Azerbaïdjan : Observation des élections prési-dentielles du 15 octobre

Observation des élections présidentielles du 15 octobre 2008 Analyse, bilan et prospectives

Manifestation organisée par l'Association des Anciens auditeurs du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (ACEDS) et le groupe d’amitié de l’As-semblée Nationale France-République d’Azerbaïdjan,

En collaboration avec l’Union des associations de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale pour la défense et la sécurité, les auditeurs de l'Institut National des Hautes Etudes de Sécurité, le Collège Atlantique Oural, l’Associa-tion Européenne des Administrateurs d'Elections (AEAE).

Ecole Militaire Le mercredi 10 décembre 2008 9h00 à 13h00 Accueil dès 8H30 Amphi de Bourcet (un transfert sur l’amphi Foch est envisageable)

Entrée gratuite sur présentation d'une pièce d'identité et sous réserve d'une pré-inscription enregistrée sur le site www.aceds.fr rubrique "évènements" (lien "réserver"), et en fonction des places disponibles . Pour tout renseignement complémentaire s'adresser : [email protected]

9 H00 Ouverture

• Monsieur le député Jean Louis DUMONT, Président du Groupe France-Ré-publique d’Azerbaïdjan de l’Assemblée nationale.

Modérateur et présentation rapide du pays et des enjeux.

• Mr Jean-Yves CHEVALIER, Président d’honneur de l’ACEDS, INHES 20ème Session, membre du Joint Working, Group sur l'application des standards inter-nationaux des droits de l'Homme en Azerbaïdjan (JWG), Observateur Internatio-nal en 2005 & 2008

1. Etude du processus électoral et à sa mise en oeuvre

Analyse de l’organisation, des aspects techniques et méthodologiques Le processus électoral lors des élections du 15 octobre 2008

• Mr Guy CORRE, Président de l’ACEDS (Association du Centre d’Etudes Diplo-matiques et Stratégiques), AR150 IHEDN, Observateur en 2008 et

• Mme Eddie JOSEPHAU, Secrétaire générale de l'A.E.A.E (Association Euro-péenne des Administrateurs d'Elections), membre de l’ACEDS, Observateur en 2008.

L’évolution du processus électoral depuis 1991

• SEM Jean PERRIN, ancien Ambassadeur de France en Azerbaïdjan, Témoin ou Observateur en 1993, 2005 et 2008.

• Amiral DUFOURCQ, Directeur de recherche au centre d’études et de re-cherche de l’Ecole militaire à Paris (CEREM )

2. Application des standards internationaux

Restitution d’Observateurs internationaux présents le 15 octobre 2008 à savoir :

2.1.Restitution des sénateurs et députés français,Représentants de l'OSCE, du Conseil de l'Europe, ou observateurs indépendants). Intervention des députés et sénateurs sous réserve de confirmation de disponibilité.

• Mr le Député Michel VOISIN, Président de la délégation française à l'As-semblée parlementaire de l’OSCE, Observateur en 2005 & 2008.

• Sénateur Jean-Guy BRANGER, membre de l’Assemblée du Conseil de l’Eu-rope, Observateur en 2005 & 2008.

• Mr le Député Claude GATIGNOL, Vice-Président de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, co-Président du groupe Energie, Observateur en 2008.

• Mr le Député François LONCLE, Membre de la commission des affaires étrangères, Observateur en 2008.

2.2. Restitution des experts, présidents d'associations et personnali-tés.

• SEM Hassen FODHA, ancien ambassadeur et ancien représentant de l’ONU en Europe, Observateur en 2008.

• Docteur Odile DORMOY, Vice-Présidente ACEDS, Ancienne chef du Service de Psychiatrie de l’Hôpital Saint Anne et de la Prison de la Santé, Observateur en 2008

Interviendra sur l’observation des élections dans les prisons

• Maître Christian FREMAUX président de l’ANA IHEDN, Observateur en 2008

Interviendra sur la Vision juridique des élections

• Mr Olivier VEDRINE, Membre du TEAM EUROPE France, Président du Col-lège Atlantique Oural, Membre du JWG, Observateur en 2008 et

• Mr Jean-Paul MOERMAN juge à la Cour constitutionnelle de Belgique,

membre du JWG, observateur en 2008.

Synthèse du JWG sur le déroulement des élections (phase prépara-toire et observation) NB : Les membres du JWG, Joint Working Group sur l'application des standards internationaux des droits de l'Homme en Azerbaïdjan ont notamment travaillé sur l’application des recommandations de l'OSCE ODIHR et de la commission de Venise du conseil de l'Europe sur les derniers ajouts et amendements du code électoral par le parlement (Milli Majlis) de la République d'Azerbaïdjan.

3. Etude de l'avenir de l'Azerbaïdjan au lendemain des élections prési-dentielles.

(objectifs, stratégie, marge de manoeuvre, relations internationales et économiques). Nous mettrons ainsi en exergue l'existant et l'avenir des relations Franco-Azer-baïdjanaises dans le nouveau contexte international (politique, économie, culture)

• Mr Olivier GOURAUD, société Total, (sous réserve de disponibilité).

• Mr le Député Thierry MARIANI, membre de la délégation française à l'As-semblée parlementaire de l’OSCE, observateur en 2008.

Une ou plusieurs personnalités azerbaïdjanaises interviendront lors de cette troisième partie (la liste sera communiquée avant le 20 novembre)

• Mr le Député Jean Louis DUMONT, Président du Groupe France-République d’Azerbaïdjan de l’Assemblée nationale.

Clôture par Monsieur René OCCHIMINUTI, Président de l’Union IHEDN, Ob-servateur en 2008.

Agenda - 27 janvier: Récital de "Canzoni Napoletane" avec Rouben Elbakian

En partenariat avec Cultura ed Italia

Récital de " CANZONI NAPOLETANE "

ROUBEN ELBAKIAN

Tenore a la Voce d'Oro

Mardi 27 janvier à 20h30

Amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne

LOCATION - TICKETNET - http://www.ticketnet.fr/shop/intro.asp?idtier=78768 - 0 892 390 100

Virgin Mégastore, Galeries Lafayette, Auchan,

E-Leclerc, Cultura...

Intégralité de critique et avis des personnalités - voir les pièces jointes

Pour de plus amples informations : http://www.roubenelbakian.com/

Désir Belcanto Production

[email protected]

Agenda - Lucineh Hovanissian won Toronto Exclusive Magazine Awards 2008LUCINEH HOVANISSIAN WON TORONTO EXCLUSIVE MAGAZINE AWARDS 2008

INTERNATIONAL ARTIST OF THE YEAR & BEST INTERNATIONAL JAZZ SONG

Lucineh Hovanissian “My childhood” (©“Made in Armenia ”, 2008)

NOMINATION FOR:

BEST INTERNATIONAL WEB SITE

http://www.torontoexclusive.com/magazineawardsonline/

http://www.lucinehovanissian.am/

mp3s from her latest album

“Made in Armenia” are on:

http://www.sonicbids.com/epk/epk.aspx?epk_id=147806

Agenda - Marseille: La petite soeur française d' Harry Potter au Festival National du Livre Arménien7 millions de livres déjà vendus dans le monde !

La petite soeur française d' Harry Potter au Festival

National du Livre Arménien de Marseille Son Altesse Royale Princesse Sophie Audouin-Mamikonian dédicacera le dernier Tara Duncan Samedi 13 Décembre 2008 de 14 h à 18 h à la BIBLIOTHEQUE DEPARTEMENTALE GASTON DEFFERRE ( face au port - quartier EUROMEDITERRANEE ) -découvrez-la le 26 Novembre dans l'émission " 66 minutes " sur M6

Arrière petite-nièce de Tristan Bernard, petite-fille de Pierre Veber, nièce de Francis Veber, Sophie Audouin-Mamikonian est née au Pays Basque d’où elle a puisé les contes et légendes alimentant son imaginaire. Mariée, mère de deux filles, Diane et Marine, qui sont ses correctrices, elle partage son temps entre sa famille, l'écriture et ses activités de princesse d’Arménie avec l’association Douleurs sans frontière, dirigée par le docteur Alain Serie. Sophie Audouin-Ma-mikonian est surtout connue pour sa décalogie Tara Duncan un univers dans le-quel évolue la jeune héroïne éponyme, une « sortcelière » dotée d'un pouvoir extraordinaire qu'elle a souvent bien du mal à contrôler. La fréquence de paru-tion est d'un tome par an. Plus récemment,elle est l'auteure de Clara Chocolat, une série pour les petits et de La Danse des obèses, un thriller pour adultes. Après son succès parisien Marseille accueille la soeur française d'Harry Potter !

Agenda - Un chemin de promesses Paris-Jérusalem

A l’occasion de la sortie du récit de voyage, on vous invite à découvrir les huit mois de marche.

LIRE UN EXTRAIT: http://my.wobook.com/00000006633ed4f6693fd25a5d2deb21a471cb77c3fc61844e

VOIR UNE VIDEO: http://www.enchemin.org/

Un chemin de promesses. 6 000 km à pied et sans argent, de Paris à Jérusalem. Une aventure à la rencontre des autres et d’eux-mêmes.

En marchant et demandant le gîte et le couvert, Mathilde et Édouard Cortès se sont donné la main pendant 6 000 km. Jeunes mariés, ils ont fait le pari que l’amour et la confiance leur feraient vaincre tous les obstacles.

Paris, 17 juin 2007, Mathilde et Édouard partent en voyage de noces… à pied. Ils ont en tête le rêve fou de rallier Jérusalem, sans un sou en poche, dans une volonté de dépouillement, à la manière des pèlerins du Moyen Âge. Leurs besaces sont légères pour permettre à leurs pensées de s’envoler.

Des Alpes aux forêts des Balkans, des steppes d’Asie Mineure aux eaux du Jourdain, Édouard et Mathilde cheminent à travers quatorze pays, gravissant des montagnes, traversant des régions en guerre, franchissant des zones désertiques, dormant à la belle étoile… Dans ce grand trek, des étapes aux noms mythiques : Vézelay, Vérone, Mostar, Istanbul, Alep, Damas.

Découvrir les autres, ils y sont forcés pour survivre, puisqu’il faut, chaque jour, trouver celui qui leur offrira de quoi se nourrir. Du forestier jurassien au berger croate, de la fillette serbe du Kosovo au diamantaire turc, du derviche de Cappadoce à l’espion syrien, les rencontres sont belles, enrichissantes, souvent étonnantes… même si certaines leur réservent de bien mauvaises surprises. Dans l’adversité, Mathilde et Édouard apprennent à mieux se connaître et à s’aimer malgré leurs faiblesses.

Les deux jeunes gens forcent leurs limites pour atteindre leur but. Le récit de leurs huit mois de rencontres, de solitude, de faim souvent, de peur parfois, constitue une extraordinaire et authentique aventure humaine et intérieure.

• Parution : 3 novembre 2008 • 320 pages • Un cahier photos de 16 pages couleur

ACHETER CE LIVRE:

http://www.xoeditions.com/spip.php?page=article_commande&id_article=248

FILMS produits par Gédéon programmes : Une série de 7X26 minutes sera diffusée sur la chaîne Voyage les 8, 15 et 22 décembre 2008 à 20h50 dans Authentik Aventures. Diffusion sur France 5 en 2009.

POUR INFORMATION : - Avec Michel Drucker, vous pourrez nous entendre le 24 novembre entre 9h30 et 11h sur Europe 1. - Avec Sophie Davant et Didier Régnier, vous pourrez nous voir sur France 2 dans C’est au programme le 14 novembre à 9h45. - Nous dédicacerons notre livre à la Fête du Livre du Figaro Magazine le dimanche 30 novembre de 14h à 18h30 au Palais Brongniart à Paris. - Nous présenterons notre voyage au Café de l’Aventure au Zango (15 rue du

Cygne 75001 métro Etienne Marcel) le 2 décembre à partir de 20h.

Agenda - Les monuments de la région de Mouch-Sassoun-Van Située au cœur de l'Arménie historique, la région de Mouch-Sassoun-Van (réputée Eden Paradis terrestre selon les notions sacrées anciennes du roche-Orient antique et la Bible) abonde en églises, couvents et forteresses historiques.

Après un travail de fourmi, qui a duré près de trois ans, Jean V. Guréghian a réussi à répertorier, sur une carte, environ 250 monuments d'architecture dans la région de Mouch-Sassoun-Van, au cœur de l'Arménie historique.

Après, quelques descriptions et généralités, il y a aussi, en fin du livre, une liste de plus de 300 localités, avec les noms arméniens d'origine et la correspondance en turc (les noms ayant été changés après le Génocide de 1915).

CE LIVRE DEVIENDRA, A NE PAS EN DOUTER, UNE REFERENCE POUR LES CHERCHEURS, LES ETUDIANTS ET MEME LES JURISTES.

Grâce à leurs soutiens, la Fondation Gulbenkian et l'Institut Tchobanian ont permis la publication de ce livre indispensable.

Attention tirage limité : commandez votre exemplaires dès maintenant.

Les souscriptions sont ouvertes sur le site de l'éditeur

http://editions.sigest.net/page000100fc.html

ou alors par un chèque de 14 euro libellé à

SIGEST 29 rue Etienne Dolet 94140 Alfortville

Vous recevrez l'ouvrage chez-vous par la poste dès la publication.

http://editions.sigest.net

Agenda - Christianisation de l'Arménie - Volume II

Souscription : parution prochaine aux Editions Sources d'Arménie :

Christianisation de l'Arménie - Volume II : L'œuvre de Saint Grégoire l'Illuminateur

Ce volume traitera de la vie et de l'action de saint Grégoire l'Illuminateur, l'apôtre de l'Arménie et paraîtra en 2008. Il réunira les sources sur le règne du roi d'Arménie Tiridate III le Grand et le pontificat de saint Grégoire l'Illuminateur. Sur la base de ses textes, une analyse nouvelle du règne de Tiridate III le Grand sera proposé. Mais surtout c'est l'œuvre de saint Grégoire l'Illuminateur qui constituera le cœur du volume. La date de la conversion de Tiridate sera longuement abordée. Mais aussi les liens de l'Église arménienne avec la Grande Église et la mise en place d'une structure ecclésiale en Arménie seront analysés.

[email protected]

Par Courrier : Sources d'Arménie BP 2566 69217 Lyon cedex 02

Volume II sur l'Histoire du Christianisme Arménien : L’œuvre de saint Grégoire l’Illuminateur http://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=1

Pour acheter le livrehttp://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=20&Itemid=33

Agenda - Mémoire du génocide arménien : «The River Ran Red»

Projection de « The River Ran Red » au Gala d'ouverture du Festival de Film International ARPA à Hollywood :

Le 70ème documentaire de Michel Hagopian, 95 ans, sera présenté en première au Théâtre Egyptien à Hollywood, le Vendredi 24 octobre 2008 à 19:30

Egyptian Theatre 6712 Hollywood Blvd. Hollywood, Californie USA

Plus d'information sur http://www.armenianfilm.org

Agenda - Opération "Houys" [Espoir] pour les enfants d'Arménie

Mise en place depuis le début de l'année 2008, l'opération « Houys » a permis de réaliser cet été plus de 17 000 € de travaux au niveau des sanitaires, cuisine et chambres de l'orphelinat Houys à Gumri.

Une seconde phase avec le soutien de nombreux artistes peintres, sculpteurs, dessinateurs et photographes a été mise en place.

Vous aussi, participez à cette seconde opération en achetant un Bon de Soutien à 10 €.

Lors de la soirée de clôture du samedi 31 janvier 2009 au Yan's un tirage au sort des numéros de Bon de Soutien permettra de gagner de nombreuses œuvres offertes par ces artistes participants.

Ces Bons de Soutien sont imprimés sur des cartes représentant des œuvres de Jansem.

Commandez dès maintenant ces Bons en téléphonant au 06 19 99 28 37

Consulter le site Internet : http://www.houys.fr/

et le blog : http://blog.houys.eu

Télécharger le pdf et le word document:

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=22316

Agenda -Présentation de “ Le voyage des ombres“

La présentation d'un livre destiné à faciliter une meilleure transmis-sion de notre mémoire collective dans les écoles.

“ Le voyage des ombres“ aux éditions du Cygne

C’est au travers d’une chronique poétique des événements les plus douloureux du vingtième siècle que l’auteur nous invite à revisiter la planète.

Sa prose concise impose à chaque mot le poids de l’histoire. La parole s’ex-clame : « Cric crac ! » conte la tradition haïtienne. « Me voilà ! » engage la foi. Elle évoque la légende malgache d’un « oiseau cendreux » qui « feint les pleurs du bébé » et « miaule les chiens » ; à « petits pas », elle enterre la chair, expire « les cris de la terre », torture, « tord tue », crie « les silences de la nuit », de-vient muette « paroles d’yeux ». Elle rappelle les sacrifices mayas des « épouses aux langues hérissées », interroge la raison africaine : « Qui est le maître de la mort ? »

Son écriture métaphorique n’est présente que pour mieux « penser » une plaie encore béante dans notre mémoire collective. Par ce voyage mémoriel dans

l’antre des barbaries humaines, l’auteur rend un vibrant hommage aux innom-brables disparus.

Le voyage des ombres de Anick ROSCHI http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-voyage-des-ombres.html

ISBN : 978-2-84924-063-2

13 x 20 cm

62 pages

12,00 €

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Pays visités dans le livre :

Namibie, Arménie, France, Haïti, Pologne, Algérie, Japon, Madagascar, Corée du Nord, Chine, Cameroun, Mozambique, Angola, Nigeria, Israël, Vietnam, Chili, Afrique du Sud, Cambodge, Argentine, Guatemala, Iran, Salvador, Liban, Timor, Oriental Irak, Inde, Érythrée, Bosnie-Herzégovine, Rwanda, Sri Lanka, Sierra, Léone, Russie.

Dans la presse pédagogique :

Le voyage des ombres http://www.afef.org/blog/index.php?2008/02/11/228-le-voyage-des-ombres

Extrait du livre :

Boucles

Les boucles du jour

Tombées à vos pieds

Caressent les nuits

De nos mémoires brûlées.

Auschwitz, 3 Septembre 1941, Pologne © 2007 Anick Roschi

http://www.culturactif.ch/ecrivains/roschi.htm

SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.fr

Quelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VANVigilance Arménienne contre le Négationnisme

Boîte vocale : 08 70 72 33 [email protected]

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les News en ligne chaque jour sur :www.collectifvan.org