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ACTUALITÉ L’hôpital et les résidences des collines vendéennes : un nouvel ensemble, une nouvelle identité La lettre du Groupement des Etablissements de Santé Sud Vendée N° 11 - décembre 2010 > ACTUALITÉ L’hôpital et les résidences des collines vendéennes : un nouvel ensemble, une nouvelle identité .p.1 > DOSSIER Alimentation et santé : les enjeux de santé publique ........ p.2 à 4 > VIE DES ÉTABLISSEMENTS Nouveau découpage territorial : impact pour les 3 établissements de santé du sud et est Vendée ... p.5 à 6 > NOUS ÉCRIRE Nos coordonnées ............... p.6 La lettre du Groupement des Etablissements de Santé du Sud Vendée Hôpital des Collines Vendéennes - 9, avenue du Maréchal Leclerc 85120 La Châtaigneraie - Tél. : 02 51 53 65 65 Directeur de la publication : Jean-Louis Aluze Secrétariat de rédaction : Christelle Soulard Comité de rédaction : Jean-François Babin, Jeanne Bonnaud, Isabelle Charrier, Catherine Goube, Martine Goyec, Marc Hector, Maryse Moutray, Dr. Didier Peloteau, Fabienne Proust. Crédit photos : Centre Hospitalier de Fontenay Le Comte, Clinique Sud Vendée, Hôpital des Collines Vendéennes. Créateur/Imprimeur : Images'In - Pouzauges - Tél. : 02 51 57 12 57 Dépôt légal décembre 2010 G.E.S. - Page. 6 TSVP Prochain numéro fin juin Devenez rédacteur de la lettre Santé Sud Vendée en rejoignant notre comité de rédaction que vous soyez professionnel de santé hospitalier ou libéral. Ecrivez-nous ! Faites nous part de vos idées et de vos suggestions pour les prochains numéros. Nouveau découpage territorial : impact pour les trois établissements de santé du sud et est Vendée À l’aube de cette nouvelle année, le comité de rédaction vous souhaite confiance, sérénité et réussite dans vos projets et vous présente ses meilleurs vœux de santé et de bonheur. G.E.S. - Page. 5 L’hôpital des collines vendéennes « Le territoire est un morceau de l’espace terrestre sur lequel s’exerce une autorité… Le premier espace auquel se rattache cette définition est le territoire national… maintenant il y a peut-être autant de territoires que de disciplines… ». « Le territoire est aussi bien sûr un morceau de l’espace terrestre sur lequel vivent des hommes qui ont certaines similitudes dans la manière de s’y reconnaître d’être semblables… ». Armand FRÉMOND, géographe, ancien Président du Comité Scientifique de la DATAR J’ai choisi d’ouvrir mon article sur cette approche du concept de territoire qui illustre bien la multiplicité des acceptions possibles et la complexité des rapports sociologiques et organisationnels qu’elles recouvrent. On voit bien cependant que tout territoire humain est, par nature, un territoire de projet. Et c’est peut-être un des grands mérites de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) que d’avoir établi une distinction entre espaces de réflexion stratégiques et espaces d’action. Le premier territoire de projet est le territoire de premier recours C’est l’espace territorial de première intention, c’est le « pays », le bassin de vie, qui sert de point d’appui à l’organisation des réponses aux besoins de santé primaires. Pour l’hôpital des collines vendéennes c’est bien entendu le contexte idéal pour jouer les rôles qui doivent être les siens et pour développer, dans cet espace communautaire, le projet partagé de l’offre de services adaptés aux attentes d’une population, recouvrant tout aussi bien la permanence médicale de ville que l’aide au maintien en institution et à domicile ou l’accès aux moyens hospitaliers de première intention. Le territoire de projet est un territoire solidaire et plastique Le territoire de premier recours, pour essentiel qu’il soit, n’a ni la capacité ni la légitimité à répondre aux besoins de santé plus complexes, ne disposant ni des compétences médicales ni des technicités exigées. Le bassin est et sud Vendée est bien entendu lui aussi un territoire de projet pour nos établissements, comme pour les filières gériatrique ou orthopédique mais il a lui-même ses limites, et des relations d’organisation et de travail existent au sein ou à l’extérieur du département. Le territoire de projet, demain, sera celui de la pertinence, de la complémentarité, de l’efficience, de la sécurité, et donc, hors des découpages territoriaux pré-formatés, celui de la plasticité car les réponses organisationnelles en matière d’urgences pédiatriques ne pourront être celles attendues pour la chirurgie cardiovasculaire. Jean-Louis ALUZE, directeur La Clinique Sud Vendée En application de la loi HPST du 21 juillet 2009 et dans l’optique de rechercher une véritable lisibilité organisationnelle, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a soumis aux différentes Conférences Sanitaires de Territoire plusieurs scénarios de découpage territorial. Par arrêté du 5 octobre 2010 et conformément à l’avis de la Conférence Vendéenne, l’ARS a retenu 5 territoires de santé correspondant aux 5 départements de la région. Les incidences de ce choix peuvent être étudiées, pour la Clinique Sud Vendée, selon deux axes différents mais indissociables : La proximité : Comment articuler cette nouvelle donne territoriale avec notre choix historique de développer des soins chirurgicaux de qualité pour les sud-vendéens ? Cette notion de proximité a toujours été le cœur de notre réflexion et la création du Pôle Santé Sud Vendée de Fontenay-le-Comte en est le résultat. Il faudra, plus que jamais, démontrer l’efficience de notre organisation (établissements organisés et prises en charges coordonnées…) et les travaux en cours du futur Projet Médical de Territoire vont dans ce sens. À nous de définir précisément le périmètre de nos coopérations à l’intérieur du futur territoire de santé comme le permet l’article 4 de l’arrêté de l’ARS. La stratégie supra-territoriale : La Clinique Sud Vendée ayant intégré en 2009 un groupe mutualiste régional (Harmonie Soins et Services) ne peut cantonner sa vision à la seule dimension départementale. Il s’agit de distinguer clairement entre espace de réflexion stratégique (éventuellement régional) et espace d’action (le bassin sud-vendéen). Il semble que cette analyse soit partagée par nos tutelles puisque l’ARS, elle-même, indique que « la concertation autour d’enjeux et de projets partagés entre les territoires s’organisera autour de conférences inter-territoires associant les membres des conférences des territoires 1 et 5 (Loire-Atlantique et Vendée) ». Jean-François BABIN, directeur Le Centre Hospitalier de Fontenay-le-Comte Quel sera, pour le Centre Hospitalier, l’impact du nouveau découpage territorial ? L’ancien territoire de santé du sud Vendée a permis de maintenir une offre hospitalière complémentaire, cohérente et de grande qualité. L’ARS entend désormais donner une nouvelle dimension à l’organisation de la santé en faisant travailler ensemble tous les professionnels, quel que soit leur statut juridique ou leur lieu d’exercice. Dans la plupart des cas, nous resterons organisés en proximité, dans les futurs territoires de projet : nous savons le faire. Mais pour certaines activités, nous devrons rejoindre des organisations plus larges. À nous d’y défendre la santé du sud Vendée. Le travail mené au cours de la décennie passée n’a-t-il pas été trop centré sur notre territoire ? Même si cela était vrai, le résultat en serait assez remarquable, à voir le nombre de collègues qui sont venus à Fontenay-le-Comte pour transposer nos organisations dans d’autres endroits de France. Mais nous avons toujours veillé à ne pas nous enfermer dans le sud Vendée ; ce n’était pas l’intérêt des patients. Je constate au contraire que les trois établissements n’ont cessé de développer du lien avec les autres territoires. Par exemple, le Centre Hospitalier a joué un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du réseau vendéen de psychiatrie ou, plus récemment dans le rattachement du sud Vendée au projet départemental de cancérologie. Ce nouveau cadre de coopération ne nous inquiète pas dès lors que nos valeurs seront prises en compte : respect mutuel des acteurs et des populations prises en charge, absence de dogmatisme, efficience des partenariats. Les partenariats cités concernent la Vendée ; pourtant le Centre Hospitalier s’est distingué en concluant un Accord-cadre avec le Centre Hospitalier de Niort. Qu’en est-il ? L’ARS a la volonté d’intensifier les relations entre les établissements en privilégiant les Groupements de Coopération Sanitaire (GCS) et les Communautés Hospitalières de Territoire (CHT). Nous avons déjà deux GCS sur Fontenay-le-Comte. On nous demandera certainement de rejoindre une CHT. Si la simplicité administrative plaide pour une participation à la CHT vendéenne, il était toutefois important, dans l’intérêt de la population locale, de conserver du lien avec notre voisin poitevin, ce qui n’est pas incompatible avec les autres partenariats. Je pense notamment aux organisations de prise en charge de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire cérébral, où chaque minute compte. Je pense aussi à l’organisation de la relation avec la médecine de ville où nous avons de nombreuses problématiques communes. Marc HECTOR, directeur. Une stratégie L’Hôpital Local et le Centre d’Accueil pour Adultes Handicapés de la Châtaigneraie, anciennes appellations, ont depuis longtemps cherché à anticiper les réformes inéluctables du système de santé dans leurs schémas de développement. Aujourd’hui, au cœur du remodelage territorial et organisationnel des ensembles sanitaires et médico-sociaux, ils veulent confirmer leur ambition d’y participer et de l’accompagner en réaffirmant leur identité et leur capacité à desservir un bassin de vie. L’hôpital et les résidences des Collines Vendéennes, nouvelles appellations, constituent donc un ensemble stratégique de développement du service public hospitalier. Il fallait le concrétiser par une nouvelle identité visuelle conceptualisée autour de deux logos qui respectent les personnalités et les missions de chaque structure, mais qui s’unissent pour former celui du groupe public hospitalier et médico-social des collines vendéennes. Une symbolique Cette nouvelle identité est l’expression d’ambitions partagées. La symbolique du cœur évoque l’approche humaniste et la proximité du service. La colline définit le territoire d’immédiate proximité. Associée au point, elle symbolise la personne accueillie au cœur des préoccupations des professionnels. Sommaire > NOUS ECRIRE > VIE DES ETABLISSEMENTS Territoire de santé avant la loi HPST. Territoire de santé après la loi HPST.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR > VIE DES … · À l’aube de cette nouvelle année, le comité de rédaction vous souhaite confiance, sérénité et réussite ... le contexte idéal pour

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Page 1: CYAN MAGENTA JAUNE NOIR > VIE DES … · À l’aube de cette nouvelle année, le comité de rédaction vous souhaite confiance, sérénité et réussite ... le contexte idéal pour

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

ACTUALITÉL’hôpital et les résidences des collines vendéennes : un nouvel ensemble, une nouvelle identité

La lettre du Groupement des Etablissements de Santé Sud Vendée

N° 11 - décembre 2010

> ACTUALITÉL’hôpital et les résidences des collines vendéennes : un nouvel ensemble, une nouvelle identité .p.1

> DOSSIERAlimentation et santé : les enjeux de santé publique ........ p.2 à 4

> VIE DES ÉTABLISSEMENTSNouveau découpage territorial : impact pour les 3 établissements de santé du sud et est Vendée ...p.5 à 6

> NOUS ÉCRIRENos coordonnées ............... p.6La lettre du Groupement des Etablissements

de Santé du Sud VendéeHôpital des Collines Vendéennes - 9, avenue du Maréchal Leclerc 85120 La Châtaigneraie - Tél. : 02 51 53 65 65Directeur de la publication : Jean-Louis AluzeSecrétariat de rédaction : Christelle SoulardComité de rédaction : Jean-François Babin, Jeanne Bonnaud, Isabelle Charrier, Catherine Goube, Martine Goyec, Marc Hector, Maryse Moutray, Dr. Didier Peloteau, Fabienne Proust.Crédit photos : Centre Hospitalier de Fontenay Le Comte,Clinique Sud Vendée, Hôpital des Collines Vendéennes.Créateur/Imprimeur : Images'In - Pouzauges - Tél. : 02 51 57 12 57

Dépôt légal décembre 2010

G.E.S. - Page. 6TSVP

Prochain numérofin juin

Devenez rédacteur de la lettre Santé Sud Vendée en rejoignant notre comité de rédaction que vous soyez professionnel de santé hospitalier ou libéral.

Ecrivez-nous ! Faites nous part de vos idées et de vos suggestions pour les prochains numéros.

Nouveau découpage territorial : impact pour les trois établissements de santé du sud et est Vendée

À l’aube de cette nouvelle année, le comité de rédaction

vous souhaiteconfiance, sérénité et réussite

dans vos projets et vous présente ses meilleurs vœux

de santé et de bonheur.

G.E.S. - Page. 5

L’hôpital des collines vendéennes« Le territoire est un morceau de l’espace terrestre sur lequel s’exerce une autorité… Le premier espace auquel se rattache cette définition est le territoire national… maintenant il y a peut-être autant de territoires que de disciplines… ». « Le territoire est aussi bien sûr un morceau de l’espace terrestre sur lequel vivent des hommes qui ont certaines similitudes dans la manière de s’y reconnaître d’être semblables… ». Armand FRÉMOND, géographe, ancien Président du Comité Scientifique de la DATAR

J’ai choisi d’ouvrir mon article sur cette approche du concept de territoire qui illustre bien la multiplicité des acceptions possibles et la complexité des rapports sociologiques et organisationnels qu’elles recouvrent.

On voit bien cependant que tout territoire humain est, par nature, un territoire de projet.

Et c’est peut-être un des grands mérites de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) que d’avoir établi une distinction entre espaces de réflexion stratégiques et espaces d’action.

Le premier territoire de projet est le territoire de premier recours

C’est l’espace territorial de première intention, c’est le « pays », le bassin de vie, qui sert de point d’appui à l’organisation des réponses aux besoins de santé primaires.

Pour l’hôpital des collines vendéennes c’est bien entendu le contexte idéal pour jouer les rôles qui doivent être les siens et pour développer, dans cet espace communautaire, le projet partagé de l’offre de services adaptés aux attentes d’une population, recouvrant tout aussi bien la permanence médicale de ville que l’aide au maintien en institution et à domicile ou l’accès aux moyens hospitaliers de première intention.

Le territoire de projet est un territoire solidaire et plastique

Le territoire de premier recours, pour essentiel qu’il soit, n’a ni la capacité ni la légitimité à répondre aux besoins de santé plus complexes, ne disposant ni des compétences médicales ni des technicités exigées. Le bassin est et sud Vendée est bien entendu lui aussi un territoire de projet pour nos établissements, comme pour les filières gériatrique ou orthopédique mais il a lui-même ses limites, et des relations d’organisation et de travail

existent au sein ou à l’extérieur du département. Le territoire de projet, demain, sera celui de la pertinence, de la complémentarité, de l’efficience, de la sécurité, et donc, hors des découpages territoriaux pré-formatés, celui de la plasticité car les réponses organisationnelles en matière d’urgences pédiatriques ne pourront être celles attendues pour la chirurgie cardiovasculaire.

Jean-Louis ALUZE, directeur

La Clinique Sud VendéeEn application de la loi HPST du 21 juillet 2009 et dans l’optique de rechercher une véritable lisibilité organisationnelle, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a soumis aux différentes Conférences Sanitaires de Territoire plusieurs scénarios de découpage territorial.

Par arrêté du 5 octobre 2010 et conformément à l’avis de la Conférence Vendéenne, l’ARS a retenu 5 territoires de santé correspondant aux 5 départements de la région.

Les incidences de ce choix peuvent être étudiées, pour la Clinique Sud Vendée, selon deux axes différents mais indissociables :

La proximité :

Comment articuler cette nouvelle donne territoriale avec notre choix historique de développer des soins chirurgicaux de qualité pour les sud-vendéens ?Cette notion de proximité a toujours été le cœur de notre réflexion et la création du Pôle Santé Sud Vendée de Fontenay-le-Comte en est le résultat.

Il faudra, plus que jamais, démontrer l’efficience de notre organisation (établissements organisés et prises en charges coordonnées…) et les travaux en cours du futur Projet Médical de Territoire vont dans ce sens.

À nous de définir précisément le périmètre de nos coopérations à l’intérieur du futur territoire de santé comme le permet l’article 4 de l’arrêté de l’ARS.

La stratégie supra-territoriale :

La Clinique Sud Vendée ayant intégré en 2009 un groupe mutualiste régional (Harmonie Soins et Services) ne peut cantonner sa vision à la seule dimension départementale.

Il s’agit de distinguer clairement entre espace de réflexion stratégique (éventuellement régional) et espace d’action (le bassin sud-vendéen).

Il semble que cette analyse soit partagée par nos tutelles puisque l’ARS, elle-même, indique que « la concertation autour d’enjeux et de projets partagés entre les territoires s’organisera autour de conférences inter-territoires associant les membres des conférences des territoires 1 et 5 (Loire-Atlantique et Vendée) ».

Jean-François BABIN, directeur

Le Centre Hospitalier de Fontenay-le-ComteQuel sera, pour le Centre Hospitalier, l’impact du nouveau découpage territorial ?

L’ancien territoire de santé du sud Vendée a permis de maintenir une offre hospitalière complémentaire, cohérente et de grande qualité. L’ARS entend désormais donner une nouvelle dimension à l’organisation de la santé en faisant travailler ensemble tous les professionnels, quel que soit leur statut juridique ou leur lieu d’exercice. Dans la plupart des cas, nous resterons organisés en proximité, dans les futurs territoires de projet : nous savons le faire. Mais pour certaines activités, nous devrons rejoindre des organisations plus larges. À nous d’y défendre la santé du sud Vendée.

Le travail mené au cours de la décennie passée n’a-t-il pas été trop centré sur notre territoire ?

Même si cela était vrai, le résultat en serait assez remarquable, à voir le nombre de collègues qui sont venus à Fontenay-le-Comte pour transposer nos organisations dans d’autres endroits de France. Mais nous avons toujours veillé à ne pas nous enfermer dans le sud Vendée ; ce n’était pas l’intérêt des patients. Je constate au contraire que les trois établissements

n’ont cessé de développer du lien avec les autres territoires. Par exemple, le Centre Hospitalier a joué un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du réseau vendéen de psychiatrie ou, plus récemment dans le rattachement du sud Vendée au projet départemental de cancérologie. Ce nouveau cadre de coopération ne nous inquiète pas dès lors que nos valeurs seront prises en compte : respect mutuel des acteurs et des populations prises en charge, absence de dogmatisme, efficience des partenariats.

Les partenariats cités concernent la Vendée ; pourtant le Centre Hospitalier s’est distingué en concluant un Accord-cadre avec le Centre Hospitalier de Niort. Qu’en est-il ?

L’ARS a la volonté d’intensifier les relations entre les établissements en privilégiant les Groupements de Coopération Sanitaire (GCS) et les Communautés Hospitalières de Territoire (CHT). Nous avons déjà deux GCS sur Fontenay-le-Comte. On nous demandera certainement de rejoindre une CHT. Si la simplicité administrative plaide pour une participation à la CHT vendéenne, il était toutefois important, dans l’intérêt de la population locale, de conserver du lien avec notre voisin poitevin, ce qui n’est pas incompatible avec les autres partenariats. Je pense notamment aux organisations de prise en charge de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire cérébral, où chaque minute compte. Je pense aussi à l’organisation de la relation avec la médecine de ville où nous avons de nombreuses problématiques communes.

Marc HECTOR, directeur.

Une stratégieL’Hôpital Local et le Centre d’Accueil pour Adultes Handicapés de la Châtaigneraie, anciennes appellations, ont depuis longtemps cherché à anticiper les réformes inéluctables du système de santé dans leurs schémas de développement.

Aujourd’hui, au cœur du remodelage territorial et organisationnel des ensembles sanitaires et médico-sociaux, ils veulent confirmer leur ambition d’y participer et de l’accompagner en réaffirmant leur identité et leur capacité à desservir un bassin de vie.

L’hôpital et les résidences des Collines Vendéennes, nouvelles appellations, cons t i tuent donc un ensemble stratégique de développement du service public hospitalier.

Il fallait le concrétiser par une nouvelle identité visuelle conceptualisée autour de deux logos qui respectent les personnalités e t l e s m i s s i o n s d e chaque structure, mais qu i s ’ un i s s en t pou r former celui du groupe public hospital ier et médico-social des collines vendéennes.

Une symboliqueCette nouvelle identité est l’expression d’ambitions partagées.

La symbolique du cœur é v o q u e l ’ a p p r o c h e humaniste et la proximité du service.

La col l ine déf init le territoire d’immédiate proximité. Associée au point, elle symbolise la personne accueillie au cœur des préoccupations des professionnels.

Sommaire

> NOUS ECRIRE

> VIE DES ETABLISSEMENTS

Territoire de santé avant la loi HPST. Territoire de santé après la loi HPST.

Page 2: CYAN MAGENTA JAUNE NOIR > VIE DES … · À l’aube de cette nouvelle année, le comité de rédaction vous souhaite confiance, sérénité et réussite ... le contexte idéal pour

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

I. Un enjeu pour les professionnels et les institutionsManger et boire sont les fonctions évidentes de nutrition et donc de maintien de la vie. La population accueillie à l’Hôpital des collines vendéennes et au Centre Hospitalier de Fontenay-le-Comte est particulièrement vulnérable aux problèmes de déglutition. Ils sont observés chez les personnes âgées, chez les personnes atteintes de pathologies neuro-vasculaires (AVC, tumeur), de pathologies neuro-dégénératives (maladie de Parkinson, Chorée Huntington, Sclérose Latérale Amyotrophique, Sclérose en Plaques, démence) et de pathologies ORL.

Toute perturbation de la déglutition met en jeu le pronostic vital soit par carence, soit par le fait « d’avaler de travers » ou fausse route. Des actions préventives, rééducatives et réadaptatives sont donc indispensables. C’est dans ce contexte que des rééducateurs (kinésithérapeute, orthophoniste) et des diétét ic iennes des deux établissements de santé se sont formés au dépistage et à la prise en charge des troubles de la déglutition.

G.E.S. - Page. 2 G.E.S. - Page. 4G.E.S. - Page. 3

Le service restauration comprend sept professionnels : trois cuisiniers et quatre aides en cuisine. Le principe retenu est la liaison chaude, tous les plats cuisinés sont préparés le matin pour le déjeuner et l’après-midi pour le repas du soir, le tout est maintenu, tout au long de la chaîne (de la préparation à la distribution) à 63°C. Un contrôle et une traçabilité de la température sont assurés pour toutes les étapes La politique de l’établissement consiste à travailler en priorité avec des produits de saison permettant ainsi d’assurer une pertinence coût/qualité au quotidien.La cuisine est organisée sur une surface totale de 135 m² :- 2 chambres froides positives de 18m3,- 1 armoire froide négative de 9m3,- 2 armoires frigorifiques,- 1 cellule de refroidissement,- 1 espace « préparation légumerie »,- 1 espace « préparation froide » avec salle de découpe.

Le service restauration assure, de plus, la préparation des repas pour la cafétéria unique du Pôle Santé Sud Vendée (170m²) qui accueille tous les personnels du Centre Hospitalier et de la Clinique Sud Vendée ainsi que les visiteurs et accompagnants.Toute la gestion des repas de la cafétéria est informatisée.En 2009, c’est 22 100 personnes qui y ont déjeuné dans une ambiance très conviviale et 27 712 repas servis aux patients.

Afin d’optimiser notre processus d’amélioration continue de la qualité, nous disposons d’un laboratoire externe labellisé dans le domaine de la qualité et de la sécurité alimentaire qui tous les deux mois assure un audit des pratiques et procède à des prélèvements.

Depuis plusieurs années, la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, soit analyse des dangers et points critiques) est développée au sein du service, et la constitution d’un CLAN (Comité de Liaison Alimentation et Nutrition) a permis d’assurer la bonne coordination inter-service ainsi que la maîtrise des différents régimes alimentaires prescrits médicalement.Des enquêtes sur la satisfaction générale des prestations sont réalisées auprès des patients et des usagers de la cafétéria.

Le service restauration de la Clinique Sud Vendée

Enquête Satisfaction Cafétéria Août 2010 66 retours

Identification Nb % Âge Nb %

Personnel CSV 18 27% Moins de30 ans 12 18%

Personnel CH 30 45% De 30 à 39 ans 19 29%

Médecin 15 23% de 40 à 49 ans 17 26%

Autres 3 5% 50 ans ou + 17 26%

Total 66 Non Précisé 1 2%

Total 66

Cafétéria AccueillanteNb %

OUI 47 71%

NON 13 20%

Non Précisé 6 9%

Total 66

Propreté Générale Quantité servie

Nb % Nb %

Très Satisfait 37 56% Très Satisfait 47 71%

Satisfait 29 44% Satisfait 19 29%

Peu Satisfait 0 0% Peu Satisfait 0 0%

Mécontent 0 0% Mécontent 0 0%

Total 66 Total 66

Choix des menusNb %

Très Satisfait 34 52%

Satisfait 30 45%

Peu Satisfait 2 3%

Mécontent 0 0%

Total 66

- Du thé sera mis à disposition des usagers de lacafétéria.

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

Différents points ne pourront pas à ce jour évoluer. ex : La climatisation, la musique douce, le bruit de laplonge. Par contre : la mise en place d'une terrasse avectables et parasols sera réalisée pour l'été prochain.

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

2%

26%

26%

29%

18%

5%

23%

45%

27%

9%

20%

71%

0%

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44%

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3%

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0%

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Enquête Satisfaction Cafétéria Août 2010 66 retours

Identification Nb % Âge Nb %

Personnel CSV 18 27% Moins de30 ans 12 18%

Personnel CH 30 45% De 30 à 39 ans 19 29%

Médecin 15 23% de 40 à 49 ans 17 26%

Autres 3 5% 50 ans ou + 17 26%

Total 66 Non Précisé 1 2%

Total 66

Cafétéria AccueillanteNb %

OUI 47 71%

NON 13 20%

Non Précisé 6 9%

Total 66

Propreté Générale Quantité servie

Nb % Nb %

Très Satisfait 37 56% Très Satisfait 47 71%

Satisfait 29 44% Satisfait 19 29%

Peu Satisfait 0 0% Peu Satisfait 0 0%

Mécontent 0 0% Mécontent 0 0%

Total 66 Total 66

Choix des menusNb %

Très Satisfait 34 52%

Satisfait 30 45%

Peu Satisfait 2 3%

Mécontent 0 0%

Total 66

- Du thé sera mis à disposition des usagers de lacafétéria.

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

Différents points ne pourront pas à ce jour évoluer. ex : La climatisation, la musique douce, le bruit de laplonge. Par contre : la mise en place d'une terrasse avectables et parasols sera réalisée pour l'été prochain.

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

2%

26%

26%

29%

18%

5%

23%

45%

27%

9%

20%

71%

0%

0%

44%

56%

0%

3%

45%

52%

0%

0%

29%

71%

Enquête Satisfaction Cafétéria Août 2010 66 retours

T° Plats Chauds T° Plats Froids

Nb % Nb %

Très Satisfait 42 64% Très Satisfait 35 53%

Satisfait 22 33% Satisfait 30 45%

Peu Satisfait 2 3% Peu Satisfait 0 0%

Mécontent 0 0% Mécontent 0 0%

Non Précisé 0 0% Non Précisé 1 2%

Total 66 Total 66

Nb %

Très Satisfait 29 44%

Satisfait 23 35%

Peu Satisfait 3 5%

Mécontent 0 0%

Non Précisé 11 17%

Total 66

Nb %

Amélioration 14 21%

Stabilité 39 59%

Dégradation 1 2%

Non Précisé 12 18%

Total 66

Evolution de la Prestation

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

La qualité du pain a été discutée avec le boulangerfournisseur Il doit modifier son mode de cuisson

PROPOSITION D'ACTIONS POUR AMELIORER LA SATISFACTION DES CONSOMMATEURS

La rénovation de la cafétéria est envisagée sur leplan pluri-annuel d'investissement.

Des menus à thèmes pourront être organisésquelque fois.

Qualité des Hors d'Œuvres

0%

3%

33%

64%

0

2%

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17%

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Enquête de satisfaction de la Cafétéria - Août 2010.

•LesformationssuiviesÀ l’Hôpital des collines vendéennes :

Au Centre Hospitalier de Fontenay-le-Comte :

•Qu’est-cequeladéglutition?La déglutition est l’acte d’avaler. C’est un ensemble de mouvements permettant le transport des aliments, des liquides et de la salive de la bouche vers l’estomac, en passant par le pharynx et l’œsophage. Il s’agit d’une fonction complexe où motricité volontaire automatique et réflexe sont étroitement intriqués. Elle nécessite la coordination de plusieurs groupes musculaires pour protéger les voies aériennes et propulser les aliments.

•Qu’est-cequ’unefausseroute?Une fausse route est la pénétration de particules solides ou liquides dans les voies aériennes (trachée). Le larynx joue un rôle central, puisqu’il a pour mission de protéger les voies aériennes inférieures.

•Détectiond’unproblèmededéglutition

II. Actions et modalités de la préventionÀ l’Hôpital des collines vendéennes : 1.Uneévaluationréaliséeparl’orthophoniste

L’orthophoniste intervient sur prescription médicale après observation par l’équipe soignante des premiers symptômes.

L’orthophoniste pratique un bilan fonctionnel comprenant :

2.Unecollaboration indispensablediététicienne /orthophoniste

3.Uneformalisationdelapréventiondes«fausses routes»

Un livret de prévention a été rédigé. Il regroupe un recueil d’informations nécessaires à l’analyse du trouble, il présente les conduites à tenir (avant, pendant et après un repas) et les différents types de texture des aliments et des boissons. Il est à disposition des équipes soignantes, et est remis, avec des conseils personnalisés, aux patients ou à leurs familles.

Au Centre Hospitalier de Fontenay-le-Comte :Un projet sur le dépistage et la prise en charge des troubles de la déglutition a débuté en novembre 2010 au niveau du court séjour gériatrique. Les personnes référentes dans la mise en œuvre de ce projet sont le Dr Jean-Marc BUIA, Anne GALLIOT, kinésithérapeute et Katia DEBERNARD, diététicienne. Il se décompose en quatre étapes :

1. Réaliser une période de test afin de mettre en application les connaissances acquises au cours des formations sur les troubles de la déglutition, finaliser le test de capacités fonctionnelles de la déglutition, recenser le nombre de patients concernés, ainsi que les besoins en matériels et produits alimentaires.

2. À partir de février 2011, des formations sur le dépistage et la prise en charge seront réalisées auprès des soignants du court séjour gériatrique et un représentant du service restauration par les professionnels référents. Un groupe de travail sera ensuite constitué afin de formaliser un protocole et un livret d’information/prévention des troubles de la déglutition.

>DOSSIER>Alimentationetsanté:lesenjeuxdesantépublique

- formation sur les troubles de la déglutition suivie à l’Institut Supérieur de l’Alimentation par Magalie DAUNAS, diététicienne et Françoise ALUZE, orthophoniste, ainsi qu’en intra pour les professionnels de santé.

- formations «déglutition et dysphasie» suivies par Katia DEBERNARD, diététicienne et Anne GALLIOT, kinésithérapeute.

- Les signes d’alertes (déshydratation, nausées et vomissements, crainte de boire ou de manger…).- Contexte à risque (troubles de la motricité de la bouche, du pharynx et du larynx, mauvais état bucco-dentaire…).

- Le bilan orthophonique (phonation, articulation et la parole, toux, praxies, examens sensorimoteur et des réflexes).

- Le bilan de déglutition est réalisé auprès du malade au cours de l’observation d’un repas. Le déroulement de la déglutition sera analysé selon les temps suivants : phase préparatoire, temps oral et temps pharyngé.

- Évaluation des besoins dans les services.

- Nécessité d’introduire des consistances plus adaptées en collaboration avec le service restauration : entrées et desserts mixés, textures moulinées.

- Sensibilisation aux troubles de la déglutition pour les professionnels de santé.

Tous ces efforts au quotidien ont été confortés par les experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé lors de notre dernière visite de Certification (du 23 au 26 novembre 2010). En effet la notation maximum (A – 100%) a été attribuée et validée.

Dépistage et prise en charge des troubles de la déglutition

3. Mise en application du protocole au cours du 2ème semestre 2011.

4. Évaluation de l’application du protocole. Actuellement, le bilan de déglutition est réalisé par la kinésithérapeute, sur prescription médicale, assistée par la diététicienne à l’aide d’un test de capacités fonctionnelles de la déglutition.

III. En guise de conclusion... provisoire L’intérêtdudépistageestévident…

Le bilan de déglutition réalisé par l’orthophoniste ou la kinésithérapeute oriente vers la mise en place d’une prise en charge spécifique : demande d’examens complémentaires, rééducation, mise en place de stratégies d’adaptation : environnement, posture, aides techniques, textures, consistance des aliments et des boissons qui font l’objet d’une attention particulière. Ledépistagedestroublesdeladéglutitionestunélémentessentieldanslapriseenchargedespatients.Lemaintiend’unedéglutitionsécuriséepermetd’éviterlescomplicationsrespiratoiresdesfaussesroutesetl’altérationdel’étatgénéralpardénutrition.

…maislesactionssontàpoursuivre

La première, relève du champ de la formation et des compétences professionnelles. Il s’agit de diffuser le plus largement possible les informations auprès des personnels soignants et médicaux, en vue d’une généralisation du dépistage du problème de déglutition et de sa prise en charge.

La seconde et la troisième sont d’ordre technique. Il s’agit en effet d’une part, dans le domaine de la qualité d’élaborer un protocole et, d’autre part de développer les possibilités d’obtenir des repas appétissants aux textures adaptées au besoin de la prise en charge.Article rédigé par Françoise ALUZE, orthophoniste à l’Hôpital des collines vendéennes, Magalie DAUNAS, diététicienne à l’Hôpital des collines vendéennes et Katia DEBERNARD, diététicienne à l’Hôpital des collines vendéennes et au Centre Hospitalier de Fontenay-le-Comte.

Utilisation de vaisselle adaptée en fonction des besoins.

Couverts avec gros manches

Verre à découpe

nasale

Tapis antidérapant

Assiette à plan incliné

Schéma de la déglutition.

Dans la bouche,on mâche les aliments et la langue les entraîne vers l’arrière : PHASE VOLONTAIRE

Dans le pharynx,le reflex de déglutition se déclenche, la trachée se ferme pour éviter les fausses routes : PHASE AUTOMATIQUE

Dans l’oesophage,le bol alimentaire descend dans l’estomac : PHASE REFLEXE