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D ’ u n s t a d e à l ’ a u t r eune ressource sur le développement des jeunes
Si tu avaiS un conSeil à donner à d’autreS jeuneS Sur le fait de grandir, quel Serait-il? liS, viS et apprendS. va à l’école. • concentre-toi Sur teS objectifS. SoiS toujourS à l’affût de nouvelleS perSpectiveS. garde l’eSprit ouvert Sur la vie en général. • travaille dur et reSte concentré. • SaiSiS leS possibilités qui S’offrent à toi... préfère l’inconnu à la facilité, car tu ne SaiS jamaiS ce que tu peux trouver et tu pourraiS être SurpriS. n’aie jamaiS peur de rêver. • n’abandonne pas, quelleS que Soient leS difficultéS. • ne te focaliSe paS Sur leS détailS. tu ne recroiSeraS probablement jamaiS la brute de l’école Secondaire une foiS que tu auraS terminé l’école, alorS ne le laiSSe paS te miner. v perSonne ne peut te faire te Sentir inférieur SanS ton accord. • Sois toi-même. SoiS indépend`ant. cela t’aidera danS le futur! • ma mère m’a tellement répété de ne paS accorder trop d’importance à ce que leS autreS penSent de toi, Surtout au Secondaire. cela me Semblait quaSiment impoSSible, maiS c’eSt un excellent conSeil. Si tu peux prendre deS déciSionS pour toi-même et faire ce que tu aimes, c’eSt formidable. • écoute ta mère et ton père. • attitude : la vie S’explique à 10 % par leS circonStanceS et à 90 % par ta façon d’y réagir. Si tu aS une bonne attitude, tout Se paSSera bien et finira par tourner rond. • traite leS autreS en tenant compte du fait qu’ilS ont leur propre hiStoire et leS relationS Suivront. ne leS force paS. • croiS en toi, Seul le ciel est ta limite. • reSte calme, et croiS en toi et en ce que tu veux faire. • avoir confiance en Soi eSt la choSe la pluS importante. ne laiSSe perSonne te dire ce que tu ne peux paS faire. • n’eSSaie paS de te fondre danS le moule pour intégrer un groupe Si tu ne te SenS paS bien. de fait, en règle générale, Si quelque choSe a l’air de clocher, penSe à ce que tu eS en train de faire et change éventuellement teS actionS en conSéquence. • apprendS à connaître leS différentes religions, confeSSionS et philoSophieS. ne croiS paS Simplement en ce que l’on t’a dit pendant ton enfance. choiSiS teS propreS croyanceS et ton SenS de l’éthique. • SoiS ouvert et cherche à examiner leS problèmeS SouS différentS angleS pour ne paS avoir de préjugéS. • trouve une perSonne pluS âgée que toi pour parler de la vie – la plupart deS genS apprennent grâce à l’expérience, alorS pourquoi ne paS parler à quelqu’un qui eSt déjà paSSé par là afin d’éviter certaineS erreurS. • amuSe-toi. faiS ce dont tu aS envie. fais des erreurs. c’eSt le Seul moment où teS erreurS te Seront pardonnéeS. utiliSe ce tempS pour déterminer ce que tu aimeS et ce que tu n’aimeS paS. metS leS règleS à l’épreuve maintenant, car Si tu le faiS pluS tard, leS conSéquenceS Seront pluS graveS. • amuSe-toi, reSpecte-toi, ton corpS et leS autreS. ton bonheur eSt ta priorité numéro un. ta Santé, mentale et phySique, influe Sur ton bonheur, alorS veille à en prendre Soin. • demande de l’aide. poSe deS queStionS et écoute leS conSeilS de chacun, maiS détermine quelS choix toi, tu veux faire. • ne reSte paS danS deS environnementS malSainS et ne traîne paS avec deS genS malSainS. • faiS confiance à ton inStinct. • faiS ce qui te motive. n’aie paS peur d’être différent. Si tu prévoiS de faire quelque choSe de valeur, attendS-toi à ce que certaineS perSonneS eSSaient de te miner parce qu’elleS ne veulent paS avoir l’impreSSion d’être à la traîne. • SoiS ouvert aux changementS et faiS ce qui t’effraie le pluS. • engage-toi danS le bénévolat, le Sport ou deS activitéS qui te permettent de rencontrer de nouvelleS perSonneS et d’avoir de nouvelleS expérienceS. • SoiS toi-même. • tout ne Sera paS facile. Si tu eS confronté au rejet (pour un emploi, danS une relation amoureuSe, à l’école), n’abandonne paS. • faiS preuve d’humilité par rapport à ce que tu aS, tout en continuant de viSer pluS haut. • reSte fidèle à toi-même... connaiS-toi toi-même, connaiS ta valeur et metS en place un SyStème de croyanceS, afin que rien ni perSonne ne puiSSe jamaiS réellement ébranler ton être profond. • n’oublie paS que tu eS une belle perSonne et que leS autreS ne pourront jamaiS vivre ta vie à ta place. • ne reproche paS aux autreS teS propreS échecS, aSSume teS responsabilités. • SoiS toi-même et SuiS ta paSSion. • ne lâche rien. • reSte en Sécurité. • reSte fidèle à toi-même et réfléchiS toujourS avant d’agir. • ne te drogue paS. • reSte fort. • ne dépendS paS trop de teS parentS. • apprendre à être honnête eSt un élément important de la vie. être capable de gérer leS conflitS eSt également important – Si tu SaiS comment indiquer aux autreS que tu eS contrarié et pourquoi, cela te permettra de Sauver nombre d’amitiéS et de t’éviter bien deS peineS. • amuSe-toi, maiS garde en tête que teS déciSionS d’aujourd’hui te permettront de conStruire ou de détruire ton avenir. • n’abandonne pas. • connaiS-toi toi-même. apprendS à connaître d’autreS perSonneS. il y a une raiSon à ce que tu penSeS par toi-même, il faut que tu en tireS profit. ne te laiSSe paS convaincre de force par leS croyanceS d’un autre, maiS prendS-leS en conSidération et SerS-toi deS croyanceS deS autreS pour contribuer à ton éducation Sur le monde et pour en apprendre davantage Sur toi-même. • SoiS toi-même et ne laiSSe paS leS autreS te dire qui tu devraiS être. • leS genS veulent Savoir ce que tu aS à dire. • reSte motivé pour tout ce que tu faiS. • ne grandiS paS trop vite – tu auraS 50 anS bien pluS tôt que tu ne le penSeS. • ne t’iSole paS – SorS et entoure-toi de perSonneS qui te Soutiennent. • faiS valoir teS droitS et teS idéeS, faiS entendre ta voix. • ne croiS paS touS leS genS que tu rencontreS et ne donne paS tout à quelqu’un que tu vienS de rencontrer. AdApté des réponses obtenues durAnt les discussions Avec les jeunes
Message du Comité jeunesse
Nous sommes heureux de vous présenter D’un stade à l’autre.
Nous sommes le Comité jeunesse, 25 jeunes venus de tout l’Ontario choisis
pour mener à bien une mission très importante : faire en sorte que cette
ressource se fasse l’écho parfait de la voix de la jeunesse ontarienne.
En tant que membres du Comité, nous tenons tout d’abord à vous
garantir que nous sommes bien des jeunes travaillant en collaboration
avec le gouvernement. Nous venons des quatre coins de l’Ontario, de
Weagamow à Windsor. Dès notre première rencontre, la mise en place
de cette ressource a constitué un véritable voyage au cœur de la riche
diversité de l’Ontario. À chacune de nos réunions, nous apportions
chacun notre propre parcelle de l’Ontario : nos familles, amis, collègues,
voisins, clubs, associations, collectivités, écoles, foyers d’accueil, centres
d’hébergement pour jeunes, foyers de groupe, employeurs, camarades de
classe; tous et toutes étaient avec nous.
Le Comité jeunesse tient à remercier tous ceux et celles qui ont influencé
cette ressource ou y ont contribué. Nous souhaitons remercier tout
particulièrement les jeunes de l’Ontario. Le Comité s’est efforcé d’intégrer
chacun d’entre vous. Nous avons accompli ce travail avec VOUS, la
jeunesse, en point de mire. Nous vous remercions tous d’avoir enrichi ce
processus grâce à vos points de vue intelligents et vos idées lumineuses,
ce qui ouvrira la voie au succès de ce travail.
Nous aimerions également remercier le gouvernement de l’Ontario de
s’être lancé dans ce projet novateur et unique. Merci d’avoir compris le
rôle essentiel que joue la jeunesse dans les services qui lui sont destinés,
d’avoir cru aux mérites de ce projet tout au long du processus, d’avoir
assuré une collaboration continue avec les jeunes de l’Ontario et d’avoir
vu ce que chacun de nous pouvait offrir. À cet égard, nous adressons
des remerciements particuliers aux membres de l’équipe du projet, avec
qui nous avons eu le privilège de collaborer tout au long du processus.
Ensemble, nous avons pu rire, discuter, débattre, mûrir et progresser en
œuvrant de concert. Inlassablement, vous vous êtes employés à faire
résonner notre voix, ce qui nous a inspirés et encouragés à poursuivre
notre propre travail auprès de la jeunesse.
Enfin, nous tenons à nous remercier mutuellement. Le Comité jeunesse a
été formé en réunissant des pairs, des collaborateurs et des collègues
représentant chacun une partie de l’Ontario. Ce que nous avons appris
les uns des autres a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de cette
ressource, et cela a enrichi chacune et chacun d’entre nous sur le plan
personnel. Notre mission touche aujourd’hui à sa fin, et cette expérience a
été une véritable leçon d’humilité. Nous avons bénéficié d’un privilège
dont peu jouissent, et nous en sommes à jamais reconnaissants.
Nous ne pouvons prédire l’avenir. Mais une chose est sûre, la jeunesse de
l’Ontario sera présente. Pour diriger, apprendre, innover, créer et réussir.
Avec cette ressource, nous espérons contribuer à la croissance et à la
prospérité de la jeunesse de l’Ontario.
Sincèrement,
les membres du comité jeunesse
Une ressource sur le développement
des jeunes
Contenu 5 partie 1 : bienvenue!6 À propos de cette ressource
6 Les destinataires
7 Gardez l’œil sur ces icônes
9 partie 2 : à propos d’un stade à l’autre10 Contexte : l’évolution démographique en Ontario
10 Les conséquences
10 Nous devons fournir des soutiens positifs
11 L’appel à l’action
11 Les modalités d’élaboration de cette ressource
15 partie 3 : le développement poSitif deS jeuneS
comprendre le développement des jeunes
16 Âges et stades : à propos du développement des jeunes
18 Vue d’ensemble : l’adolescence et le début de l’âge adulte
19 Développement cognitif
22 Développement émotionnel
25 Développement social
29 Développement physique
Soutenir le développement des jeunes : feuilles de route
32 À propos des feuilles de route du développement des jeunes
33 Ce que les jeunes veulent vous faire savoir : cinq thèmes clés
34 Début de l’adolescence (de 12 à 14 ans)
46 Adolescence (de 13 à 19 ans)
58 Début de l’âge adulte (de 17 à 25 ans)
69 partie 4 : perSpectiveS à long terme70 Privilégiez la pertinence
72 Un document dynamique
73 L’importance de la collaboration
74 annexe a : remerciementS
D ’ u n s t a d e à l ’ a u t r e :u n e r e S S o u r c e S u r l e d é v e l o p p e m e n t d e S j e u n e S
16 À propos de cette
ressource
6 Les destinataires
7 Gardez l’œil sur ces icônes
Bienvenue!Partout en Ontario, des centaines d’organismes
spécialisés et de personnes dévouées jouent tous les
jours un rôle majeur dans la vie des jeunes. D’un stade
à l’autre vise à soutenir et à améliorer le travail de ces
partenaires adultes en présentant une vision commune
sur le développement des jeunes de façon claire et
cohérente. Même si chaque personne est unique, les
stades de développement qui jalonnent la période entre
l’enfance et l’âge adulte sont uniformes, quelles que
soient les populations et les générations. Néanmoins,
la jeunesse d’aujourd’hui est plus que jamais confrontée
à un monde complexe et en perpétuelle évolution.
D’un stade à l’autre a donc été créé afi n de servir de
guide pour élaborer et fournir des services et des
dispositifs de soutien de qualité supérieure pour la
jeunesse dans l’ensemble de la province. Ensemble,
nous pouvons faire en sorte que tous les jeunes de
l’Ontario bénéfi cient de tous les soutiens possibles
pour devenir des membres déterminés, concernés
et engagés de nos collectivités et de notre province.
Une ressource sur le développement
des jeunes
5Par tie 1 • Bienvenue!
À propos de cette ressourceLe document D’un stade à l’autre : une ressource sur le développement des jeunes a été élaboré par le gouvernement de
l’Ontario à l’issue de consultations approfondies avec des chercheurs,
des jeunes, des responsables communautaires et des fournisseurs de
services. Il vise à soutenir ceux et celles qui travaillent avec les jeunes
âgés de 12 à 25 ans en fournissant :
• Un aperçu du développement des jeunes : vue d’ensemble détaillée
des stades prévisibles du développement des jeunes âgés de
12 à 25 ans, et des différentes façons d’identifier leurs besoins et d’y
répondre à chaque stade de leur développement.
• Des feuilles de route : résumés sous forme de tableaux indiquant
les principaux stades de développement au début de l’adolescence,
à l’adolescence et au début de l’âge adulte, ainsi que les soutiens
suggérés pour chaque stade de développement.
• Des conseils de mise en œuvre : exemples sur la façon d’adapter, de
particulariser et d’appliquer ces renseignements de façon pertinente
et significative dans les diverses collectivités de l’Ontario.
Les destinatairesCette ressource s’adresse aux organismes et aux personnes qui,
directement ou indirectement, soutiennent et influencent le bien-être et
le développement des jeunes, à savoir :
• les collectivités et les organismes communautaires;
• les organismes pour la jeunesse;
• les parents, les familles et les personnes qui s’occupent de jeunes;
• les médecins et les organismes de soins de santé;
• le personnel éducatif et les établissements d’enseignement
et de formation;
• les responsables des politiques et les décideurs.
Une ressource sur le développement
des jeunes
6 Par tie 1 • Bienvenue!
APERÇU : UNE PERSPECTIVE
COMMUNAUTAIRE
Un grand nombre de personnes
et d’organismes au sein de votre
collectivité sont en contact avec
des jeunes à divers stades de leur
développement et les soutiennent
dans cette période. Pensez à
encourager tous les partenaires de
votre collectivité à se familiariser
avec D’un stade à l’autre afi n que
les jeunes puissent bénéfi cier d’une
approche cohérente et uniforme à
l’échelle communautaire en ce qui
concerne leur développement.
Le document D’un stade à l’autre sera utile à tous ceux et celles qui
souhaitent approfondir leurs connaissances sur le développement
des jeunes (sur les plans physique, cognitif, émotionnel et social) et
sur les moyens d’aider ces derniers à passer ces étapes de transition.
Néanmoins, il est important de comprendre que cette ressource n’est
ni un outil de diagnostic destiné à évaluer les progrès d’un jeune à
l’aune d’un ensemble d’objectifs cibles, ni un outil de dépistage
servant à déceler d’éventuels retards de développement. Il existe un
certain nombre d’autres ressources qui répondent à ces objectifs.
Gardez l’œil sur ces icônes
Dans leurs propres mots Ce que les jeunes de l’Ontario nous ont dit
Pour aller plus loin Renseignements pour approfondir vos connaissances
Aperçu
Suggestions utiles
Une ressource sur le développement
des jeunes
7Par tie 1 • Bienvenue!
210 Contexte:l’évolution
démographiqueenOntario
10 Lesconséquences
10 Nousdevonsfournirdessoutienspositifs
11 L’appelàl’action
11 Lesmodalitésd’élaborationdecetteressource
Partie2:ÀproposD’un stade à l’autreL’Ontario réalise des investissements majeurs pour
la jeunesse, et le secteur des services à la jeunesse
effectue un excellent travail dans toute la province.
Ensemble, nous avons accompli des progrès significatifs
pour atteindre des résultats positifs pour la jeunesse.
Dans le même temps, un large consensus s’est formé
en faveur d’une meilleure compréhension de la façon
dont les jeunes se développent, basé sur des données
de recherche probantes, et les opinions des jeunes
permettraient d’assurer une meilleure coordination des
programmes et soutiens dans la province et d’optimiser
le développement positif des jeunes. D’un stade à l’autre
repose sur les dernières recherches existantes et sur les
discussions engagées avec les jeunes, les responsables
communautaires et les fournisseurs de services. La voix
de la jeunesse ontarienne a influencé la création de
cette ressource et a permis d’étayer ce travail grâce
à un dialogue riche, une expertise considérable et des
points de vue divers sur le développement des jeunes.
Chaque personne impliquée était désireuse de créer
une ressource mettant en commun les connaissances
et les expériences acquises sur le développement
des jeunes en vue d’aider ces derniers à atteindre
leur plein potentiel.
Une ressource sur le développement
des jeunes
9Par tie 2 • À propos D ’ u n s t a d e à l ’a u t r e
Contexte : l’évolution démographique en OntarioLes réalités démographiques évoluent en ontarioAujourd’hui, plus de 2,4 millions de jeunes âgés de 12 à 25 ans vivent
en Ontario. Ce groupe d’âge est incroyablement diversifi é et fait face
à une société en pleine mutation, où le changement des dynamiques
sociales et familiales et l’évolution du marché du travail expliquent
que de nombreux jeunes ont besoin de soutiens et de possibilités
supplémentaires pour acquérir les compétences dont ils ont besoin
pour réussir. En outre, la population ontarienne est vieillissante. Par
conséquent, la prospérité de la province est de plus en plus tributaire
d’une population active de moins en moins nombreuse. Les jeunes
représentent donc l’avenir économique de la province.
Aujourd’hui, les transitions se font de façon moins prévisibleAu fi l des ans, le développement des jeunes s’est accru, alors que la
transition de l’adolescence à l’âge adulte est devenue moins claire et
moins directe. En effet, le mariage n’est plus nécessairement la raison
du départ du foyer familial et peu de jeunes passent directement des
études/de la formation à un emploi stable et de longue durée.
Les conséquencesNos jeunes devront être résilientsLes jeunes d’aujourd’hui sont plus susceptibles d’avoir plusieurs emplois
au cours de leur vie, voire plusieurs carrières. Afi n que les jeunes soient
en mesure de gérer et relever ces défi s, un éventail de compétences
plus riche et plus divers est nécessaire pour garantir leur réussite sur le
plan personnel et professionnel. Nous avons besoin de jeunes :
• prêts et engagés (sur les plans économique, social et civique);
• compétents dans divers domaines de la vie, du travail et des
affaires civiles;
• fl exibles et capables de s’adapter à un monde en constante évolution.
Du fait des changements qui se sont opérés au niveau des structures
familiales et de l’évolution constante du marché du travail, les jeunes sont
plus dépendants de la collectivité au sens large pour obtenir un soutien.
Nous devons fournir des soutiens positifsAfi n de préparer la jeunesse au succès dans ce nouveau contexte, les
parents, les collectivités et les décideurs devraient aller au-delà du simple
modèle de développement des jeunes reposant sur un objectif négatif (à
savoir veiller à ce que les jeunes n’aient « pas de problème ») pour mettre
en place une approche coordonnée et axée sur les atouts des jeunes,
qui cherche à les préparer à s’épanouir, tant au sein de leurs familles que
de leurs collectivités, en tant que chefs de fi le et membres essentiels
contribuant à la province et à notre avenir (Scales et Benson, 2004)
[traduction libre].
On observe une évolution des attitudes adoptées par rapport à l’adolescenceL’adolescence est souvent décrite comme une période « de trouble
et de stress ». Trop souvent, les chercheurs, les responsables des
politiques et les fournisseurs de services considèrent les jeunes comme
des problèmes nécessitant une solution ou une intervention.
POUR ALLER PLUS LOIN : LES JEUNES
D’AUJOURD’HUI
• Les jeunes Ontariens représentent
16,2 % de la population totale de
la province.
• D’ici 2030, la population active
de l’Ontario devrait atteindre,
selon les projections, 10,3 millions
de personnes, soit 61,6 % de la
population totale — contre 69,4 %
en 2009.
POUR ALLER PLUS LOIN : LES JEUNES AUTOCH-
TONES, LES JEUNES NOU-
VEAUX ARRIVANTS ET LES
JEUNES FRANCOPHONES
• La communauté autochtone est
jeune et en pleine croissance
démographique. De fait, elle
représente la population qui connaît la
plus forte croissance de tout l’Ontario.
• Sur l’ensemble du groupe d’âge des
15–24 ans en Ontario, on compte
17,9 % d’immigrants.
• Chez les francophones, plus d’une
personne sur six est âgée de 12 à 24 ans.
• Le nombre de jeunes immigrants
francophones âgés de 15 à 24 ans a
augmenté de 18,6 % entre 2001 et 2006.
POUR ALLER PLUS LOIN : PROLONGATION DE
L’ADOLESCENCE
• Étant donné l’augmentation de la
durée des études postsecondaires
pour les jeunes et la tendance
à repousser le mariage et le
fondement d’une famille, la période
qui correspond à « la jeunesse »
s’est étendue.
• Au cours des deux dernières
décennies, on a observé une hausse
du nombre de jeunes Canadiens
âgés de 20 à 29 ans demeurant ou
retournant vivre chez leurs parents.
Une ressource sur le développement
des jeunes
10 Par tie 2 • À propos D ’ u n s t a d e à l ’a u t r e
Néanmoins, ces dernières années, une perspective positive sur la
jeunesse s’est fait jour et appréhende de façon plus constructive
le développement survenant à l’adolescence, ce qui s’appuie sur
l’idée aujourd’hui reconnue qu’un modèle de prestation de services
par la négative (par exemple, comment gérer la délinquance et
la toxicomanie) n’est qu’une partie de l’équation. Cette nouvelle
perspective reconnaît l’importance des expériences vécues par les
jeunes — positives et négatives — sur leur développement en général
et sur leur capacité à réussir en tant qu’adultes.
D’importants projets de recherche ont montré que cette approche
axée sur les atouts — soutenant le développement dans tous les
domaines — améliore effi cacement les résultats des jeunes.
À propos de notre approcheLa feuille de route du développement des jeunes présentée dans la
partie III de ce document repose sur un cadre relatif au développement
positif des jeunes. Elle vise à décrire le développement positif des
jeunes — ce qu’il en est et comment nous pouvons reconnaître un
tel développement.
L’objectif n’est pas d’imposer des résultats particuliers, mais de fournir
aux jeunes, à leurs parents et à ceux qui œuvrent au développement
des jeunes des renseignements clairs sur ce qui peut les attendre et sur
les expériences qui peuvent être utiles au moment de l’adolescence et
de l’entrée dans l’âge adulte.
L’appel à l’actionLe rapport de l’Ontario intitulé Examen des causes de la violence chez les jeunes, publié en novembre 2008, incluait une recommandation
destinée au gouvernement préconisant d’élaborer un cadre stratégique
pour la jeunesse basé sur des données probantes « qui tienne compte
des recherches sur les stades de développement et de transition qui
jalonnent l’enfance ».
Les modalités d’élaboration de cette ressourceÉlaboration de cette ressource grâce à un processus multidimensionnelL’élaboration de la présente ressource a reposé sur le processus suivant :
• synthèse de la recherche actuelle sur la croissance et le
développement des jeunes (âgés de 12 à 25 ans) sur les plans
cognitif, social, émotionnel et physique, pour combler les lacunes
en matière de connaissances et promouvoir une vision globale de la
jeunesse basée sur ses atouts;
• mise en commun des données de la recherche avec les points de vue
des jeunes sur ce dont ils ont besoin pour réussir et effectuer avec
succès la transition vers l’âge adulte;
• collaboration étroite avec les partenaires communautaires et les
experts du secteur des services à la jeunesse pour veiller à ce que cette
ressource traduise bien les besoins de ceux qui soutiennent les jeunes
et les aident dans leur travail.
APERÇU : UN MODÈLE DE DÉVE-
LOPPEMENT DES JEUNES
BASÉ SUR LES ATOUTS
Il est essentiel de bien faire la
différence entre le fait de simplement
s’efforcer de garantir une jeunesse
« sans problème » et l’objectif plus
large consistant à s’assurer que les
jeunes sont « bien préparés » à réussir
et à s’engager dans leur vie, au travail
et dans les affaires civiles. Même si
le traitement de certains problèmes
précis de la jeunesse reste une
composante clé du développement
des jeunes, D’un stade à l’autre vise
à perfectionner les atouts personnels
de chacun de nos jeunes de façon
générale et constructive, plutôt que
d’éliminer les problèmes et les défi s
auxquels ils font face.
APERÇU : RAPPORT EXAMEN DES CAUSES DE LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES
« Le cadre stratégique qui nous
semble le plus prometteur
serait calqué sur le modèle de
développement de la petite
enfance utilisé en Ontario et
ailleurs. Ce modèle, qui a servi
à inspirer et à coordonner les
actions menées en faveur des
enfants de six ans et moins
par les gouvernements et aussi
par les communautés, s’articule
autour des stades de
développement de l’enfant. »
(Volume 1, 2008, pages 290-291)
Une ressource sur le développement
des jeunes
11Par tie 2 • À propos D ’ u n s t a d e à l ’a u t r e
Compilation des recherches effectuées sur le développement des jeunesLe gouvernement a lancé un appel ouvert qui a permis de réaliser
13 études regroupant les dernières données sur le développement
des jeunes. Ces études ont ensuite été rassemblées dans un rapport
scientifi que interdisciplinaire afi n de former des « feuilles de route » des
stades de développement qui constituent la base de cette ressource.
Mise en place d’une stratégie de discussion avec la jeunesseLe gouvernement a également lancé un processus visant à mobiliser la
jeunesse, dans le cadre de deux composantes principales : la création
d’un Comité jeunesse et la mise en place d’une stratégie de discussion
avec la jeunesse.
Comité jeunesse et réseau jeunesseEn octobre 2010, on a entamé le processus de recrutement pour
le Comité jeunesse. Ce dernier avait pour tâche principale d’offrir
expertise et conseils en vue de soutenir la conception et la mise en
place des séances de discussion avec la jeunesse. Les membres du
Comité ont reçu une compensation visant à récompenser le temps
consacré au projet et leur expertise. Cela a également permis de
veiller à ce que le groupe soit représentatif.
Plus de 400 candidatures de jeunes Ontariennes et Ontariens ont été
reçues. En s’appuyant sur un comité de sélection externe, 25 jeunes
ont été retenus pour former le Comité jeunesse. Il s’agissait de jeunes
représentant la diversité de la jeunesse de l’Ontario : âgés de 18 à 25 ans,
originaires de toute la province, dotés de compétences exceptionnelles
et ayant vécu des expériences hors du commun.
En plus du Comité, les jeunes intéressés ont eu d’autres occasions
pour participer au projet. Plus de 500 jeunes se sont inscrits au Réseau
jeunesse et ont obtenu des mises à jour sur l’élaboration de cette
ressource. Les jeunes qui avaient déjà travaillé avec le gouvernement
ont également participé au processus en offrant au Comité jeunesse
des conseils propres à leurs expériences antérieures de collaboration
avec le gouvernement.
Organisation de nombreuses discussions avec la jeunesseLes séances de discussion ont donné aux jeunes l’occasion de réfl échir
sur leur propre vécu et de participer à des discussions interactives afi n
de déterminer les mécanismes de soutien et les perspectives dont ils
ont besoin pour garantir leur développement positif.
Ces séances, élaborées en partenariat avec le Comité jeunesse, ont
donné aux jeunes l’occasion de donner des conseils sur la façon
dont les personnes responsables des décisions affectant leur vie
au quotidien peuvent soutenir au mieux leur développement. Cette
stratégie, baptisée « T’en penses quoi? », a offert quatre possibilités de
participation aux jeunes :
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Écoutez ce que j’ai à dire et
posez-moi des questions, parce
que, si vous ne m’en posez pas,
c’est comme si je n’avais pas
voix au chapitre. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
12 Par tie 2 • À propos D ’ u n s t a d e à l ’a u t r e
APERÇU : LES JEUNES PARTICIPANTS
Les jeunes qui ont participé aux
séances de discussion refl étaient toute
la diversité propre à ce groupe d’âge
en Ontario. De nombreux participants
se sont volontairement identifi és en
tant que représentants d’un groupe
minoritaire :
• 9 % étaient des jeunes Autochtones
• 3 % étaient des jeunes francophones
• 41 % se sont identifi és comme
appartenant à une minorité visible.
• un « atelier prêt à l’emploi » : il a fourni tous les renseignements et
documents nécessaires pour que les jeunes ou leurs partenaires
adultes puissent organiser seuls une séance de discussion en groupe
au sein de leur collectivité;
• des séances de discussion en face à face : des ateliers interactifs
ont été organisés par le gouvernement, en français et en anglais,
dans tout l’Ontario;
• un sondage en ligne : il a permis aux jeunes de faire part de leurs
idées de façon simple et pratique;
• des séances de discussion organisées en ligne : deux séances ont
été organisées (l’une en français et l’autre en anglais) pour donner la
possibilité aux jeunes de discuter entre eux partout dans la province.
Des efforts particuliers ont été déployés afi n de s’assurer que les jeunes
francophones et Autochtones puissent faire entendre leurs voix dans le
cadre du processus. De plus, nous avons veillé à ce que les ateliers en
face à face aient lieu dans toute la province. La plupart de ces séances
ont été tenues au sein des collectivités dont étaient originaires les
membres du Comité jeunesse.
Plus de 600 jeunes de la province ont participé aux séances de
« T’en penses quoi? », représentant les collectivités indiquées sur
la carte ci-dessous. Ce sont leurs voix qui s’expriment dans le
présent document.
Centre-Est
Nord-Est
Sud-Ouest
Centre-Ouest
Hamilton/ Niagara
Sud-Est
Est
Waterloo
Hamilton
Toronto (Centre-ville)
Toronto (Nord)
L AC H U R O N
L AC É R I É
L AC O N TA R I O
Peterborough
Kingston
Ottawa
Barrie
Chatham
Sites représentés par la participation des jeunes (groupes inclus)
Sites de séances de discussion en face à face
LÉGENDE
Nord
Nord-Est
Timmins
Sudbury
région agrandie
Kenora
L AC S U P É R I E U R
L AC H U R O N
Une ressource sur le développement
des jeunes
13Par tie 2 • À propos D ’ u n s t a d e à l ’a u t r e
3Comprendre le développement des jeunes
16 Âges et stades : à propos du développement des jeunes
18 Vue d’ensemble : l’adolescence et le début de l’âge adulte
19 Développement cognitif
22 Développement émotionnel
25 Développement social
29 Développement physique
Soutenir le développement des jeunes : feuilles de route
32 À propos des feuilles de route du développement des jeunes
33 Ce que les jeunes veulent vous faire savoir : cinq thèmes clés
34 Début de l’adolescence (de 12 à 14 ans)
46 Adolescence (de 13 à 19 ans)
58 Début de l’âge adulte (de 17 à 25 ans)
Le développement positif des jeunesAider les jeunes à réussir leur passage à l’âge
adulte nécessite de bien comprendre les stades de
développement prévisibles. Même si chaque jeune
est unique et a une histoire, des capacités, des
caractéristiques, un vécu et un contexte qui lui sont
propres, il existe des événements majeurs liés au
développement communs à tous les adolescents et qui
sont susceptibles de survenir au moment de la transition
entre l’enfance et l’âge adulte. Vous trouverez ci-dessous
des renseignements pratiques et utiles sur les jalons
de développement chez les jeunes. Ils peuvent aider à
défi nir les soutiens dont les jeunes peuvent avoir besoin
au fi l de leur développement.
Une ressource sur le développement
des jeunes
15Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Comprendre le développement des jeunes
Âges et stades : à propos du développement des jeunesChaque jeune a un développement qui lui est propreMême si un certain nombre d’événements liés au développement
sont communs à la plupart des jeunes de notre époque, de nombreux
facteurs personnels entrent également en jeu. Certaines personnes vont
atteindre des jalons à un âge précoce, alors qu’il faudra plus de temps à
d’autres et certains ne les atteindront peut-être même pas du tout.
La présente ressource défi nit la progression des trajectoires de
développement qui sont communément suivies par la majorité des jeunes.
Elle entend favoriser une compréhension commune du développement
des jeunes et cultiver des interactions positives et constructives avec
ces derniers.
Les feuilles de route du développement des jeunes ne sont pas un
« calendrier » à échéances fi xes, pas plus qu’elles ne représentent la
trajectoire de développement de tous les jeunes.
De la ligne au cercleLes événements liés au développement présentés dans cette section
sont clairement regroupés en domaines et tranches d’âge spécifi ques
afi n que cette ressource soit pratique et facile à utiliser. En réalité, le
phénomène de croissance de l’être humain est bien plus complexe.
La nature interdépendante et interreliée du développement humain
peut être imaginée comme un cercle (Figure 1) dans lequel l’évolution
vécue dans un domaine donné se répercute sur les autres domaines
connexes (Simard, 2011; Ontario Federation of Indian Friendship
Centres, 2011). En avançant dans les diverses feuilles de route
exposées dans cette section, il est important de ne pas oublier que
la maturation s’inscrit toujours dans un ensemble. Nos partenaires
autochtones l’affi rment depuis fort longtemps : le développement sain
de l’esprit, du corps et de l’intelligence est subordonné à l’équilibre et
à l’interconnexion. Il est également important de se familiariser avec
les événements qui ont déjà pu avoir lieu et avec ceux qui pourraient
survenir rapidement, quel que soit l’âge de l’adolescent concerné. En
ayant une vision globale du développement des jeunes, vous pourrez
mieux anticiper et soutenir leur croissance.
Le contexte compte!Les conversations menées avec les chercheurs, les responsables
communautaires et la jeunesse sur le développement des jeunes ont
clairement fait ressortir un message : le contexte compte! (Figure 2)
Il est important de savoir si un jeune a grandi en milieu urbain ou
en milieu rural, dans un quartier où le statut socio-économique est
Cognitif Émotionnel
PhysiqueSocial
Figure 1
Environnement/Contexte
Cognitif Émotionnel
PhysiqueSocial
Cognitif Émotionnel
PhysiqueSocial
Figure 2
Une ressource sur le développement
des jeunes
16 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
élevé ou faible, en situation minoritaire francophone ou dans une
communauté culturelle spécifi que, (par exemple, dans l’une des
nombreuses communautés autochtones de l’Ontario). En effet,
l’environnement et le vécu ont une infl uence sur les expériences
vécues par un jeune, sur les défi s qu’il doit relever, sur les options
et les soutiens qui lui sont offerts, et enfi n sur les choix qu’il fait.
Sens du soi : un concept cléBon nombre de chercheurs, de jeunes et de responsables communautaires
nous ont indiqué que, malgré tous les changements rapides et importants
qui ont lieu lors du passage à l’âge adulte, il reste un élément clé qui
perdure (même s’il évolue) en chaque être, à savoir le sens du soi (Figure 3). Il s’agit de cette « force de gravité » qui unit tous les aspects
du développement et le vécu. Le concept du soi prend différents sens
selon les gens. Par exemple :
• pour certaines personnes d’origine autochtone, le soi a une
signifi cation spirituelle — Simard (2011) remarque que « nourrir l’esprit
est tout aussi important que nourrir le corps et il faut assurer ces
deux fonctions avec bienveillance » [traduction libre];
• le soi peut aussi avoir une signifi cation culturelle. Les jeunes
francophones, par exemple, peuvent percevoir leur héritage
francophone et leur langue comme une composante centrale de leur
soi profond;
• d’autres encore peuvent attribuer au soi une nature religieuse;
• enfi n, certains jeunes peuvent parfois n’accorder que peu d’attention
à leur sens de soi.
Lorsque l’on envisage les réalités personnelles et contextuelles qui
infl uencent le développement des jeunes, il est important de garder à
l’esprit cet autre facteur qu’est le soi. En reconnaissant qu’il existe un
soi profond, on peut davantage faire preuve de sensibilité et mieux
comprendre les besoins uniques d’un jeune. Et bien qu’il ne soit pas
toujours immédiatement apparent, l’être profond d’un jeune peut
souvent être mis au jour en discutant avec lui et en lui prêtant une
oreille attentive.
Le sens de soi d’un jeune peut constituer une aide précieuse pour
rendre ses expériences de développement pertinentes et motivantes.
Il peut également participer à l’approfondissement de sa croissance
sur le plan du développement (en l’aidant à se forger une identité ou à
obtenir l’estime de son groupe social).
Éveiller l’intérêt d’un jeune de sorte qu’il établisse une relation avec
son soi doit être fait avec sensibilité et de façon réfl échie. Si vous
avez l’impression de ne pas posséder les compétences ou le savoir
permettant d’entamer un tel dialogue avec lui, ou si cela vous met mal
à l’aise, nous vous conseillons de demander l’aide de personnes (aînés,
leaders communautaires) ou d’organismes possédant cette expertise,
et de travailler en partenariat avec elles.
APERÇU : FAIRE PARTICIPER LE SENS
DE SOI AU DÉVELOPPE-
MENT DES JEUNES
Les rites de passage, les missions
spirituelles et les cérémonies culturelles
sont des activités qui jouent un rôle
majeur, car elles peuvent évaluer et
soutenir la progression sur le plan
du développement.
Ainsi, dans la culture anishinaabe
contemporaine, les jeunes prennent
part à une cérémonie de dénomination
en vue d’acquérir leur nom anishinaabe/
spirituel. Ce rite aide le jeune à forger
son identité pour qu’il puisse progresser
et accomplir la mission que la vie lui
réserve (Simard, 2011) [traduction libre].
APERÇU : IDENTITÉ LINGUISTIQUE
ET CULTURELLE
Les études portant sur les jeunes
francophones en situation minoritaire
révèlent des identités complexes et
hybrides. Ils se réclament à la fois de
la culture francophone et de la culture
anglophone, tout en restant très
attachés à leur identité francophone.
Ils tendent de plus en plus à se défi nir
en adoptant une identité réellement
bilingue. (Dallaire et Denis, 2005;
Gérin-Lajoie, 2003) [traduction libre].
Cognitif Émotionnel
PhysiqueSocial
Le soi/L'esprit
Environnement/Contexte
Environnement/Contexte
Cognitif Émotionnel
PhysiqueSocial
Figure 3
Une ressource sur le développement
des jeunes
17Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Quelle voie choisir?Nous ne considérons pas qu’il n’existe qu’une seule voie pour réussir.
Chaque personne commence son chemin à partir d’un point de
départ unique et se dirige probablement de la même façon vers une
destination qui lui est propre. Les caractéristiques d’une personne,
les choix de vie et les facteurs environnementaux interagissent pour
donner une direction générale à la vie d’un jeune. Même si certains
chemins sont plus susceptibles que d’autres de mener à des résultats
positifs, cela n’implique pas nécessairement qu’il n’y a qu’une seule
voie vers l’âge adulte. Un jeune qui emprunte un certain chemin
peut toujours prendre une nouvelle direction avec de l’aide et des
conseils — cette ressource permet simplement de fournir une feuille
de route.
Vue d’ensemble : l’adolescence et le début de l’âge adulteL’adolescence est une période de changements rapidesLes adolescents et jeunes adultes vivent de nombreux changements,
qui surviennent souvent de façon simultanée ou qui s’enchaînent
rapidement. À la puberté, les jeunes présentent des changements
physiques majeurs en même temps que :
• leurs capacités de pensée et de raisonnement commencent à croître;
• leurs réponses émotionnelles s’intensifi ent;
• leur univers social s’étend, avec l’importance plus grande des groupes
de pairs et le début des relations amoureuses.
Alors qu’ils négocient ces évolutions, les jeunes doivent également
gérer leur identité émergente, prendre des décisions importantes pour
leur avenir et faire face à un certain nombre de passages transitionnels :
• entrée et sortie de l’école secondaire;
• entrée dans le système d’éducation postsecondaire ou sur
le marché du travail;
• arrivée à l’âge légal pour pouvoir conduire, puis à l’âge
adulte légal;
• départ du foyer familial et établissement de leur indépendance.
Les quatre dimensions du développementLes feuilles de route de développement présentées ultérieurement dans
cette partie s’articulent autour de quatre aspects du développement
des jeunes — à savoir le développement cognitif, émotionnel, social
et physique. Une description succincte est fournie dans les pages
qui suivent afi n de mettre en évidence les caractéristiques propres à
chacun de ces domaines.
APERÇU : LES STADES DU
DÉVELOPPEMENT
Pour les besoins de cette ressource, les
« jeunes » ont été classés en fonction
de trois stades de développement :
• Le début de l’adolescence
(de 12 à 14 ans)
• L’adolescence (de 13 à 19 ans)
• Le début de l’âge adulte
(de 17 à 25 ans)
Ces stades de développement se
chevauchent délibérément, pour
rappeler que chaque jeune a un
rythme de développement différent.
Une ressource sur le développement
des jeunes
18 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Développement cognitifÉvolutions au niveau cérébral
Le cerveau continue de s’adapter après les premières annéesJusqu’au milieu des années 1990, la majorité des neuroscientifi ques
pensaient encore que les aspects les plus importants du développement
cérébral s’achevaient à environ trois ans. Aujourd’hui, nous savons
que le cerveau continue de s’organiser, de s’adapter et de se modifi er
bien après les premières années de la vie. De fait, les changements
qui surviennent dans le cerveau à la fi n de l’enfance, à l’adolescence
et au début de l’âge adulte sont particulièrement importants
(Jetha et Segalowitz, 2011) [traduction libre].
La fonction cérébrale devient de plus en plus effi cace et spécialiséeLe cerveau humain atteint sa taille adulte juste avant la puberté
(aux alentours de 12 ans). Dans plusieurs régions du cerveau, la matière
grise (les neurones ou cellules cérébrales) s’accroît jusqu’au début de
la puberté, puis décroît alors que les neurones sont éliminés s’ils ne sont
pas sollicités. Ce processus contribue à l’accroissement de l’effi cacité
de la fonction cérébrale pendant l’adolescence et à l’augmentation
de la capacité des adolescents à traiter des données complexes et
à apprendre de nouveaux concepts. En même temps, la substance
blanche (la myéline et les axones) s’accroît, accélérant la transmission
des signaux entre les cellules cérébrales, ce qui contribue à l’effi cacité
accrue du cerveau.
Les fonctions « exécutives » arrivent lentement à maturitéLa région du cerveau qui connaît les plus grands changements après
la puberté est le cortex préfrontal. Elle est associée aux fonctions
« exécutives », à savoir la surveillance, l’organisation, la planifi cation,
la prise de décisions, l’anticipation des conséquences, le contrôle des
pulsions et le report de la satisfaction.
La maturation du cortex préfrontal est un processus lent qui a lieu
pendant toute la durée de l’adolescence et au début de l’âge adulte.
Ce processus de maturation dépend dans une vaste mesure de
l’expérience forgée — les fonctions exécutives sont acquises et
perfectionnées grâce à la pratique. Les ressources et les diverses
expériences auxquelles accèdent les adolescents et les jeunes
adultes, ainsi que la façon dont ils décident de passer leur temps,
contribuent à la diversité existant entre les individus en ce qui
concerne le développement cérébral.
Capacités de traitement de l’information et de raisonnement
La vitesse de traitement de l’information, la concentration et la mémoire s’améliorentLa vitesse de traitement de l’information (c’est-à-dire la rapidité avec
laquelle une nouvelle information est intégrée) s’accroît jusqu’au
milieu de l’adolescence. Les adolescents améliorent progressivement
leurs capacités à ignorer les renseignements non pertinents afi n de se
concentrer sur les renseignements pertinents à la tâche demandée.
POUR ALLER PLUS LOIN : LA RECHERCHE SUR LE
DÉVELOPPEMENT DES
JEUNES
Au cours des 20 dernières années,
la recherche scientifi que sur le
développement cérébral chez les
adolescents a considérablement
augmenté, avec 66 % des études sur
la question publiées depuis 2000.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Les enseignants et les mentors
peuvent fournir à la jeunesse les
compétences et les idées nécessaires
pour porter un regard critique sur
de vastes concepts. Cela se fait
principalement par la discussion et
le débat. En apprenant des autres,
on grandit à travers eux et leurs
expériences, que l’on intègre ensuite
à la sienne. »
« Le fait de voyager et de travailler
à l’étranger m’a réellement aidé à
repousser mes limites personnelles
et à me mettre au défi . Cela m’a
également donné une vision plus
globale du monde et une nouvelle
perspective sur des questions que je
me posais depuis longtemps. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
19Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
En outre, les jeunes parviennent de mieux en mieux à remplacer une
réponse déjà établie lorsqu’une réponse nouvelle et différente est
nécessaire. La mémoire de travail et la capacité à mener plusieurs
tâches de front s’améliorent pendant l’adolescence et au début
de l’âge adulte.
Les capacités de raisonnement s’améliorentL’amélioration de ces capacités s’accompagne d’améliorations au
niveau des capacités de raisonnement. La capacité d’abstraction
devient plus importante à l’adolescence, de même que la capacité
de penser logiquement et d’envisager différents points de vue.
Les jeunes deviennent également mieux à même d’entreprendre
des raisonnements scientifi ques — de formuler et de vérifi er des
hypothèses pour en tirer des conclusions.
Prise de perspectiveLes jeunes enfants ont souvent du mal à séparer leur point de vue
de celui des autres, ou à comprendre que les autres puissent avoir
un point de vue différent sur une situation ou une question donnée.
À l’adolescence, les jeunes parviennent à intégrer que d’autres
personnes peuvent avoir des points de vue différents et que ces
personnes acceptent elles-mêmes différents points de vue (il s’agit d’une
prise de perspective mutuelle). À la fi n de l’adolescence, les jeunes
comprennent comment ces points de vue mutuellement acceptés
sont infl uencés par le rôle social de chacun. Cette progression du
développement n’est pas étroitement liée à l’âge. Ainsi, alors que de
nombreux jeunes adolescents sont capables d’accepter divers points
de vue, il n’est pas rare de voir des jeunes plus âgés incapables
d’adopter cette attitude.
Néanmoins, il ne suffi t pas d’être capable d’adopter la perspective
d’autrui. Sans la capacité émotionnelle d’empathie, par exemple, une
personne peut tirer avantage d’autrui en utilisant les connaissances
acquises grâce à sa capacité à se mettre à la place de l’autre.
Les stratégies d’apprentissage s’améliorentLes stratégies d’apprentissage s’améliorent généralement pendant
l’adolescence et au début de l’âge adulte. Les adolescents sont
capables de réfl échir sur leur propre façon de penser et d’observer
comment ils apprennent pour élaborer des stratégies visant à
améliorer leur apprentissage.
L’apprentissage et l’infl uence des médias numériques
Les médias numériques pourraient avoir infl uencé les styles d’apprentissage des adolescentsCertains chercheurs estiment que les médias numériques et les
technologies de communication ont eu de profondes répercussions
sur les styles d’apprentissage et sur les comportements des jeunes
d’aujourd’hui (Martinovic, Freiman et Karadag, 2011) [traduction libre] qui :
POUR ALLER PLUS LOIN : LA GÉNÉRATION N
• 98 % des jeunes Canadiens
(de 16 à 24 ans) utilisent Internet.
• La génération N — les personnes
nées entre 1982 et 2003 (+– 2 ans)
— est exposée à plus de 10 heures
de contenu médiatique par jour,
sans parler du temps passé à
utiliser l’ordinateur pour les devoirs
scolaires, à envoyer des messages
textes ou à utiliser un cellulaire.
• 57 % des jeunes Canadiens de
12 à 17 ans utilisent quotidiennement
les courriels et la messagerie
instantanée et ce chiffre atteint
97 % si l’on considère l’usage
hebdomadaire.
Une ressource sur le développement
des jeunes
20 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
• préfèrent recevoir l’information rapidement;
• excellent à traiter l’information rapidement;
• préfèrent mener plusieurs tâches de front et avoir un accès non
linéaire à l’information;
• apprennent de façon kinesthésique, par l’expérience, sur le tas — il
est plus facile de mobiliser leur attention par des jeux, des simulations,
des méthodes d’apprentissage et des jeux de rôle où ils tiennent le
premier rôle (Junco et Mastrodicasa, 2007; Oblinger et Oblinger,
2005; Tapscott, 2009) [traduction libre].
Ils dépendent également fortement des technologies de
communication pour accéder à l’information et avoir des interactions
sociales et professionnelles (Veen et Vrakking, 2006; Pletka, 2007)
[traduction libre].
Croyances sur le savoir
Les adolescents acquièrent une approche plus rationnelle quant au savoir En plus de réfl échir sur leur propre façon de penser, les adolescents
commencent à réfl échir sur le savoir et sur le degré de fi abilité des
personnes affi rmant posséder certaines connaissances. Certains
peuvent devenir sceptiques relativement à toutes les sources de savoir,
alors que d’autres peuvent accepter l’affi rmation de connaissances
d’une seule source faisant autorité et rejeter toutes les autres.
Au fur et à mesure, les adolescents et les jeunes adultes peuvent
adopter une approche plus rationnelle quant au savoir, acceptant
que toutes les sources de savoir ne sont pas uniformément vraies
(ou fausses) et qu’il est possible de discerner ce qui est le plus
susceptible d’être vrai en prenant en compte les preuves et les arguments.
Soutien du développement cognitif
Les jeunes nous ont indiqué qu’ils veulent bénéfi cier d’un niveau
raisonnable de soutien pour les aider à s’organiser dans la vie. Ils
souhaitent qu’on leur rappelle amicalement les engagements à
venir. Par exemple, ils nous ont confi é qu’ils aimeraient recevoir
des indications pour savoir comment utiliser un calendrier ou un
programme des choses à faire. S’ils oublient un délai ou une obligation
(par exemple à cause d’un confl it avec un ami), la plupart des
adolescents attendent des partenaires adultes qu’ils fassent preuve de
compréhension. Néanmoins, au fur et à mesure qu’ils perfectionnent
leurs compétences, les jeunes adultes indiquent qu’ils ne voient aucun
problème à recevoir des instructions moins directes et souhaitent qu’on
les responsabilise davantage.
Lorsqu’ils doivent faire face à des décisions majeures de la vie, comme
le choix de carrière à suivre, la plupart des jeunes indiquent qu’ils
souhaitent entendre les expériences et les connaissances concrètes
APERÇU : VARIABILITÉ DU DÉVE-
LOPPEMENT CÉRÉBRAL
Il y a une grande différence entre
chaque individu en ce qui concerne
les changements cérébraux décrits
dans cette section. Par exemple, de
nombreux adolescents présentent des
réponses cérébrales plus importantes
face aux émotions que les adultes ou
les enfants plus jeunes, mais ce n’est
pas le cas pour tous les adolescents.
Une ressource sur le développement
des jeunes
21Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
d’autres personnes et pouvoir en discuter avec ces dernières. Ils nous
ont également dit qu’il était important d’être proches de nombreux
adultes afi n d’être davantage exposés à des points de vue variés
(activités culturelles, perspectives sociales, etc.). En même temps, les
jeunes ont affi rmé qu’en fi n de compte, ils souhaitent avoir la liberté de
prendre les décisions qui les concernent.
Développement émotionnelLe ressenti des émotions
Les émotions, la motivation et le stress sont accrusLes adolescents ressentent souvent plus intensément les émotions et
sont plus sensibles au plaisir et aux récompenses que les enfants ou les
adultes. De plus, ils sont souvent particulièrement vulnérables au stress.
Les adolescents sont moins capables de réguler leurs désirs et leurs émotionsLes adolescents ne sont pas aussi capables que les adultes de limiter
leurs envies de se faire plaisir, ce qui peut entraîner une hausse des
comportements à risque. De la même façon, ils ne savent pas non plus
gérer aussi bien leurs émotions et leur niveau de stress que les adultes,
ce qui les rend plus vulnérables aux problèmes de santé mentale.
De fait, le risque de survenue d’un trouble mental (par exemple, une
anxiété ou une dépression) atteint un pic à l’adolescence.
Bien que les comportements à risque soient souvent associés à des
résultats négatifs (p. ex., accidents de la route ou dépendances), la
curiosité et le désir de vivre de nouvelles expériences qui alimentent
cette prise de risques offrent également de formidables possibilités
d’exploration, d’apprentissage et d’épanouissement pour les jeunes.
Ainsi, apprendre à être indépendant est une entreprise très risquée,
mais c’est aussi une partie essentielle de l’adolescence.
La régulation des émotions
Apprendre à gérer ses émotions est une étape clé de l’adolescenceLa principale tâche des jeunes en matière de développement
émotionnel est de parvenir à réguler eux-mêmes leurs émotions.
Alors que les adolescents sont davantage en mesure de vivre des
émotions, leurs capacités à les réguler et à prendre des décisions
continuent de faire quelque peu défaut. Par conséquent, apprendre
à réguler ses émotions est une tâche qui s’avère de prime abord très
diffi cile pour les adolescents.
Les stratégies de régulation des émotions s’élargissent. Elles passent
de stratégies principalement externes, axées sur le comportement et
mises en place pendant l’enfance (lorsque les parents et d’autres adultes
importants aident les enfants à réguler leurs émotions) à des stratégies
plus intérieures et cognitives (basées sur la pensée) à l’adolescence
et au début de l’âge adulte, lorsqu’il devient important de réguler ses
émotions de manière autonome.
APERÇU : LA RÉGULATION DES
ÉMOTIONS
La régulation des émotions
correspond aux stratégies employées
par une personne pour gérer ses
émotions. Il s’agit par exemple
d’initier, de maintenir et de modifi er
l’occurrence, l’intensité ou la durée
des sentiments. (Rawana et coll., 2011)
[traduction libre]
DANS LEURS PROPRES MOTS
« N’aie pas peur d’aller découvrir qui
tu es. Tente de nouvelles expériences,
prends des risques sans négliger ta
sécurité. Fais en sorte de savoir dans
quoi tu t’engages avant de prendre
une décision, pour éviter de prendre
une décision que tu risques de
regretter par la suite. »
« Je pense qu’il suffi t d’en parler afi n
de déterminer pourquoi je suis énervé.
Parfois, c’est simplement que je suis
fatigué et que je n’ai pas la patience
mais, en règle générale, il suffi t de me
laisser de l’espace et du temps pour
réfl échir, et ensuite d’en parler. C’est ce
qui marche le mieux. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
22 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Les adolescents élaborent de nouvelles stratégies « adaptatives »Certaines stratégies cognitives qui prennent naissance à l’adolescence
sont effi caces pour réguler les émotions de façon autonome et sont
considérées comme des stratégies « adaptatives ». Il s’agit par exemple
des stratégies suivantes :
• redéfi nir ou recadrer une situation potentiellement source
d’émotions de façon à amoindrir les répercussions émotionnelles
(réévaluation cognitive);
• penser à des réalités joyeuses ou plaisantes plutôt qu’à la source
d’une réponse émotionnelle (recentrage positif);
• remplacer les pensées ou caractéristiques négatives d’un
événement ou d’une réalité source d’émotions par des pensées
ou caractéristiques positives (réévaluation positive);
• mettre les choses en perspective;
• accepter l’état de fait.
Ils peuvent parfois recourir également à des stratégies mal adaptéesD’autres stratégies ont tendance à être moins effi caces pour aider à
réguler les émotions de façon productive. Il s’agit de stratégies mal
adaptées, comme :
• penser de façon récurrente aux sentiments et réfl exions associés à
un événement négatif, souvent de manière involontaire (rumination);
• se reprocher les émotions négatives ressenties (autocritique);
• adresser les reproches aux autres;
• inhiber les comportements sources d’émotions (suppression expressive)
L’autorégulation est un facteur essentiel de réussite pour les adolescentsPouvoir réguler ses émotions de façon adaptée est l’un des facteurs
contribuant à la capacité de gérer effi cacement les situations
particulièrement stressantes de la vie ou l’adversité et de s’y adapter.
À l’adolescence, des stratégies adaptatives de régulation des émotions
sont associées au maintien de bonnes relations sociales, à la réussite
scolaire et à un bien-être psychologique général. À l’inverse, les
stratégies mal adaptées de régulation des émotions sont associées à
des résultats négatifs en matière de santé mentale. Au début de l’âge
adulte, des stratégies adaptatives de régulation des émotions sont
associées à des résultats bien meilleurs dans les domaines liés à la
mémoire, aux relations et aux réactions à des événements stressants
de la vie.
APERÇU : LE RÔLE DE LA
PERCEPTION DE SOI
Une caractéristique unique de la
régulation des émotions qui émerge
au début de l’âge adulte correspond à
la perception que l’on a de sa capacité
à réguler ses émotions. Les jeunes
adultes qui estiment qu’ils régulent
bien leurs propres émotions ont
tendance à être meilleurs au niveau
de la gestion des émotions négatives,
sont davantage prosociaux, ont
moins tendance à éviter les situations
stressantes et présentent moins de
symptômes dépressifs. À l’inverse, le
manque de confi ance en matière de
régulation des émotions est associé à
des taux supérieurs de dépression et
de délinquance.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Quand je suis trop stressé, j’ai
tendance à ne pas m’organiser. J’ai
tendance à tout garder à l’intérieur. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
23Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
L’empathieL’empathie se manifeste tardivement à l’adolescenceL’empathie, à savoir la capacité à reconnaître et à partager les émotions
qu’une autre personne ressent, n’atteint généralement son plein
potentiel qu’au début de l’âge adulte. Pendant l’enfance, une forme
rudimentaire d’empathie émerge lorsque les enfants commencent
à se sentir mal quand ils perçoivent la détresse émotionnelle d’une
autre personne. Plus tard dans l’enfance et au début de l’adolescence,
cette détresse est remplacée par une empathie lorsque le jeune fait
la distinction entre ses propres réactions émotionnelles et celles de
l’autre. L’empathie à l’adolescence met en jeu une réponse fortement
émotionnelle, alors que le sentiment mature d’empathie ressenti au
début de l’âge adulte implique une évaluation de nature plus cognitive
de la réponse émotionnelle de l’autre personne.
La motivationLa motivation devient de plus en plus intérioriséeAu début de l’adolescence, les motivations qui génèrent un certain
comportement commencent à passer de motivations extrinsèques
à intrinsèques. Lorsque la motivation est extrinsèque, une personne
s’engage dans une activité pour des raisons externes (par exemple,
obtenir une récompense ou éviter une punition). Lorsqu’une personne
est intrinsèquement motivée, elle s’engage dans une activité parce
qu’elle l’intéresse et qu’elle est consciente des bénéfices qu’elle
lui apporte.
Bien que certaines tâches, comme faire ses devoirs ou le ménage,
ne soient généralement pas associées à une motivation intrinsèque
(peu de personnes apprécient ces activités en soi), les raisons qui
poussent à les effectuer commencent à être intériorisées au début de
l’adolescence. Par exemple, les adolescents commencent à faire leurs
devoirs d’eux-mêmes — et non plus du fait de l’insistance de leurs
parents — parce qu’ils intériorisent les raisons de les faire (par exemple,
ils veulent avoir de bonnes notes). L’intériorisation des motivations
continue de croître durant l’adolescence au moment
où les comportements sont plus autorégulés.
Soutien du développement émotionnelAu moment où les jeunes améliorent leurs compétences pour gérer
des émotions nouvelles et intenses, ils cherchent souvent du réconfort
et un soutien, nous disent-ils, auprès de diverses sources : amis,
familles et conseillers. Lorsqu’ils expriment leurs émotions, les
adolescents s’attendent à ce que leurs sentiments soient respectés
et reconnus. Ils se sentent pris de haut lorsque les autres minimisent
leurs émotions par des expressions telles que « Ça ne peut pas aller
si mal que ça » ou « Tu dois dépasser ça, maintenant ». Même lorsque
les jeunes deviennent plus à même de gérer leurs émotions, il est
important de ne pas oublier que nous avons tous besoin de quelqu’un
à qui parler de temps en temps.
Une ressource sur le développement
des jeunes
24 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Tout en reconnaissant leur prédilection pour les situations excitantes
et la prise de risques, les jeunes ont également exprimé le souhait de
pouvoir prendre ces risques dans un environnement sécuritaire. Par
exemple, l’un d’entre eux a mentionné un voyage de classe pour faire de
l’escalade comme étant un moyen effi cace de ressentir des sensations
fortes en toute sécurité. Les jeunes ont également indiqué de façon
catégorique qu’ils ont besoin de renseignements et de conseils
sur les conséquences potentielles de comportements dangereux
afi n d’être mieux préparés à prendre des décisions avisées. Ils ont
signalé que l’accès à des renseignements objectifs et francs est tout
particulièrement essentiel pour les jeunes adultes qui doivent souvent
prendre des décisions sans aucune supervision externe.
Développement socialLe développement social porte sur l’identité, les relations et l’aptitude moraleLes adolescents acquièrent un sentiment d’identité personnelle qui
perdure jusqu’à l’entrée dans l’âge adulte. La construction identitaire
peut inclure différentes composantes, comme l’identité sexuelle,
l’appartenance à un groupe social (notamment pour les jeunes de
groupes minoritaires) et l’identité spirituelle. Alors qu’ils entretiennent
un sentiment lié à leur identité propre, les jeunes doivent développer
leur capacité à entretenir des relations intimes avec leurs pairs et leurs
partenaires amoureux, tout en acquérant une indépendance vis-à-vis
de leurs parents. Afi n de bien gérer leurs relations avec les autres,
les jeunes doivent également élaborer des stratégies effi caces pour
répondre à des questions d’ordre moral (Coté, 2011) [traduction libre].
L’affi rmation du soi et la construction identitaire
La plupart des adolescents vont explorer différentes identitésLes jeunes adolescents ont généralement tendance à repousser le
moment où ils devront prendre des décisions relatives à l’identité.
Lorsqu’ils gagnent en maturité, la plupart des jeunes explorent
activement diverses possibilités identitaires (p. ex., ils s’informent sur
diverses options de carrière). Beaucoup commencent à remettre en
question les valeurs de leurs parents au moment où ils s’interrogent sur
les leurs. D’autres peuvent « sauter » la phase de l’exploration identitaire
et décider d’adopter des rôles fondés sur ce que les autres attendent
d’eux (par exemple, laisser leurs parents prendre à leur place des
décisions sur leur future carrière).
Après avoir exploré (parfois pendant un certain temps) qui ils sont et
comment ils s’intègrent dans la société, les adolescents et les jeunes
adultes commencent en règle générale à s’investir dans une identité
qui inclut des rôles, des valeurs, des croyances et des objectifs. La
construction identitaire comporte diverses composantes, comme les
conceptions du soi, l’auto-effi cacité et l’estime de soi.
APERÇU : L’ESTIME DE SOI
Chez les adolescents, l’estime de soi
tend à fl uctuer davantage que chez
les enfants et les adultes. Les fi lles qui
deviennent matures tôt manifestent
souvent un déclin de l’estime de soi, à
l’inverse des garçons qui deviennent
matures tôt, chez qui l’estime de soi va
fréquemment augmenter.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« […] Reconnaissez quand je me sens
déprimé et ne le niez pas comme si ce
n’était qu’un détail. Certaines choses
sont très importantes pour moi et je
n’aime pas qu’on les minimise. »
« Ce qui a le plus façonné mon
identité, ce sont les clubs que j’ai
rejoints. Je suis extraverti à la maison,
mais timide à l’école et, en me joignant
à ces clubs/conseils/comités, j’ai pu
être davantage extraverti en assumant
des rôles de leadership, ce que je
n’aurais pas fait sinon. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
25Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Conceptions du soiL’affi rmation du soi commence avec l’émergence de conceptions que
l’on a de soi. Pendant l’enfance, ces conceptions ont tendance à être
très concrètes (par exemple, je vis au Canada, j’ai un chien, je veux être
pompier quand je serai grand). Puis, au début de l’adolescence, elles
deviennent plus abstraites (je suis un chef de fi le, je suis ambitieux, je
suis amusant) et plus spécifi ques à chaque personne.
Plus tard à l’adolescence, ces conceptions se distinguent davantage
selon les contextes (par exemple, une personne peut faire preuve de
déférence à l’égard de ses parents, être un meneur dans son cercle
d’amis et être timide en classe) et les adolescents commencent à
remarquer certains confl its internes à leurs conceptions de soi selon
les situations. Ces conceptions parfois contradictoires peuvent être à
l’origine d’angoisse chez les adolescents qui essaient de déterminer qui
ils sont réellement.
Auto-effi cacitéL’auto-effi cacité correspond au jugement d’une personne sur sa
capacité à organiser et à mener à bien un ensemble d’actions pour
atteindre un objectif déterminé. Les compétences d’auto-évaluation
commencent à s’améliorer au début de l’adolescence (par exemple, les
croyances erronées de l’enfant quant à ses compétences sont remplacées
par des évaluations réalistes du niveau de ses compétences) et les
jeunes adolescents commencent également à se positionner socialement
par comparaison (en comparant leur niveau de compétences à celui
de leurs pairs). Cela entraîne souvent un déclin de l’auto-effi cacité
au début de l’adolescence. Les jeunes, notamment les jeunes fi lles,
doutent alors de leurs capacités à atteindre des objectifs. Cette baisse
de confi ance se poursuit fréquemment jusqu’au milieu de l’adolescence,
moment à partir duquel l’auto-effi cacité repart à la hausse.
Estime de soiL’estime de soi est une opinion plus générale qu’une personne a sur sa
propre valeur. À l’inverse de l’auto-effi cacité, qui repose sur le jugement
que l’on porte sur ses capacités dans des domaines particuliers, l’estime
de soi est basée sur des réponses émotionnelles, à savoir sur ce que
l’individu pense de lui-même. L’estime de soi tend à baisser au début de
l’adolescence (notamment chez les fi lles) et continue souvent à décliner
jusqu’au début de l’âge adulte, période à laquelle elle a tendance à
remonter de façon continue jusqu’à un âge plus avancé.
Identité sexuelle L’établissement de l’identité sexuelle connaît des fl uctuations au
début de l’adolescence, alors que les stéréotypes concernant le rôle
de chaque sexe commencent à s’intensifi er. Les jeunes adolescents
deviennent souvent plus attentifs et plus sérieux en ce qui concerne
les stéréotypes sexuels. À l’inverse, en avançant dans l’adolescence,
les jeunes ont tendance à devenir moins rigides par rapport à ce
qu’il est approprié de faire pour un homme et pour une femme, et ils
commencent à rejeter ces stéréotypes.
APERÇU : AUTO-EFFICACITÉ ET
ESTIME DE SOI
Les personnes qui font preuve d’un
haut niveau d’auto-effi cacité vont
souvent entreprendre des tâches plus
diffi ciles, s’y atteler plus longtemps
et être motivées par les défi s à
relever. Ce type de personne dira par
exemple : « Je sais que je peux le faire,
alors, si je travaille plus, je réussirai
cet examen de mathématiques ».
En revanche, l’estime de soi est un
jugement émotionnel porté sur les
caractéristiques d’une personne.
Un jeune qui présente un niveau élevé
d’estime de soi dira par exemple :
« J’aime qui je suis ». À l’inverse, une
personne qui a une mauvaise estime
de soi pourra dire : « Je n’aime pas
mon apparence ».
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Les moments où je suis le mieux
dans ma peau, c’est quand je travaille
sur des voitures ou quand je suis avec
ma famille. Je suis plus à l’aise quand
je sais que je suis en sécurité et quand
je sais ce que je fais. »
« Sois patient. Certaines personnes ne
savent pas qui elles sont ou ce qu’elles
veulent faire avant l’âge de 25 ans,
ou 45 ans, ou même après leur départ
à la retraite. N’abandonne pas, et n’aie
pas peur. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
26 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
L’identité liée à l’appartenance à un groupe social se renforce égalementAu début de l’adolescence, des changements s’opèrent également
au niveau de l’identité liée à l’appartenance à un groupe social. Les
jeunes adolescents (notamment ceux issus de groupes minoritaires)
commencent à montrer une estime accrue liée à l’appartenance à un
groupe social (ils témoignent d’une fi erté croissante à appartenir à un
groupe social qui leur est propre). Cette tendance se poursuit pendant
toute l’adolescence et jusqu’au début de l’âge adulte. À ce moment-là,
de nombreux jeunes possèdent une identité bien affi rmée liée à une
appartenance à un groupe social. Ils affi chent un engagement ou un
sentiment d’appartenance au groupe, ils se sentent à l’aise avec leur
identité sociale et, après un examen indépendant de leurs propres
croyances, ils rejettent les points de vue négatifs que d’autres peuvent
avoir en raison de stéréotypes sur leur groupe social.
L’identité spirituelleL’identité religieuse ou spirituelle est un autre aspect qui peut
aussi fl uctuer au début de l’adolescence — les adolescents peuvent
commencer à remettre en question et à explorer les fondements des
croyances religieuses ou spirituelles qu’ils avaient jusqu’alors. Les jeunes
adultes peuvent intégrer leurs croyances spirituelles ou religieuses
dans une identité plus vaste. Il arrive aussi dans certains cas qu’ils
abandonnent complètement leurs anciennes croyances.
Établissement de relations
L’amélioration de la prise de perspective et l’importance croissante des
pairs ont des conséquences signifi catives pour le développement social
survenant pendant l’adolescence.
La capacité à prendre en compte divers points de vue émergeTrès tôt, les enfants apprennent à intégrer le fait que d’autres peuvent
avoir des points de vue différents des leurs (par exemple, ils peuvent
avoir des croyances différentes et des désirs différents), mais le
développement de la prise de perspective se poursuit jusqu’au début
de l’âge adulte. Plus tard dans l’adolescence, les jeunes commencent
à comprendre qu’un point de vue n’est presque jamais « neutre »
et que la perspective de chacun est teinté par son contexte, ses
croyances et son histoire.
Cela facilite des relations plus approfondies avec les pairsCes changements au niveau de la prise de perspective permettent
d’établir des liens intimes plus profonds avec les pairs et les partenaires
amoureux. Au début de l’adolescence, l’avis des pairs commence à être
plus important et les jeunes se mettent à effectuer des comparaisons
sociales avec leurs pairs, pour évaluer leurs capacités et leur popularité,
par exemple. En même temps, les jeunes ont de plus en plus conscience
d’eux-mêmes (notamment en présence de leurs pairs) et sont plus
vulnérables à la pression des autres.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Prendre part aux cérémonies
autochtones me donne le sentiment de
savoir d’où je viens. »
« [Mes] amis m’ont aidé à surmonter
beaucoup de choses et ils ont vu le
pire, mais aussi le meilleur de moi
[...] On sait plus de choses les uns sur
les autres que n’importe qui d’autre
[...] C’est ce type de personnes qui
façonne qui nous sommes, car ce sont
eux qui comptent et on les écoute. »
APERÇU : LES JEUNES HANDICAPÉS
Certains processus du développement
s’avèrent plus complexes pour
les jeunes qui ont un handicap,
notamment un handicap lié à leur
développement social. Bien que le
handicap en soi n’empêche pas le
développement, la façon dont les
pairs et les adultes interagissent avec
les jeunes qui ont un handicap peut
affecter le nombre et la qualité de
leurs expériences sociales (Gorter et
coll., 2011) [traduction libre].
Une ressource sur le développement
des jeunes
27Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
C’est parfois le début des relations amoureusesLes jeunes adolescents commencent à s’intéresser aux relations
amoureuses, même si celles-ci gravitent essentiellement autour
du groupe de pairs. Ils s’intéressent aux histoires d’amour et
commencent à ressentir des sentiments passionnés. Ils peuvent
commencer à former des groupes d’amis composés de garçons
et de fi lles et passent ainsi généralement du temps avec des pairs
qui peuvent les attirer sur un plan amoureux. Pour les lesbiennes,
les homosexuels, les bisexuels, les transgenres, les bi-spirituels ou les
« queers » (LGBTTQ), une reconnaissance précoce de l’orientation
sexuelle peut avoir lieu à cet âge, ce qui peut entraîner une certaine
appréhension chez les jeunes qui éprouvent une attirance pour des
personnes du même sexe en raison de la stigmatisation sociale
(Scott et Walsh, 2011) [traduction libre].
Plus tard, les adolescents commencent à vivre leurs premières relations
amoureuses. Elles ne reposent généralement pas sur une intimité
émotionnelle, mais plutôt sur le divertissement et la camaraderie, même
si certaines expressions d’intimité émotionnelle peuvent commencer
à émerger et le comportement sexuel peut évoluer. Les LGBTTQ
découvrent souvent leur orientation sexuelle au milieu de l’adolescence
et peuvent parfois la dévoiler (« sortir du placard »). Ils peuvent parfois
parler à un ami ou à un membre de leur famille en qui ils ont confi ance
d’un intérêt amoureux pour une personne du même sexe.
Au début de l’âge adulte, l’accent mis sur le divertissement et la
camaraderie dans les relations amoureuses évolue pour former des liens
émotionnels forts et intimes avec un partenaire compatible. Pour de
nombreux jeunes, il peut être diffi cile de former des relations étroites
avec un partenaire amoureux tout en préservant sa propre identité.
Les LGBTTQ ont souvent leurs premières relations homosexuelles
affi chées au début de l’âge adulte.
Les relations avec les parents peuvent souffrirAlors que les adolescents consacrent plus de temps et d’énergie à
leurs relations avec leurs pairs et à leurs relations amoureuses, cela
peut correspondre à une période de confl its exacerbés au niveau des
relations avec leurs parents. Bien que des confl its fréquents, d’intensité
élevée et imprégnés de colère ne soient pas nécessairement une
caractéristique de l’adolescence, la fréquence des confl its quotidiens
sur des sujets aussi bien importants qu’anodins a souvent tendance à
s’intensifi er. Les confl its avec les parents tendent à être plus fréquents
au début de l’adolescence jusqu’au milieu de l’adolescence, et
diminuent généralement par la suite.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« La plus grande erreur que puissent
faire des parents, c’est d’avoir peur de
parler avec leurs enfants des décisions
personnelles qu’ils ont prises. Ils ont
peur qu’en parlant de ces expériences
à leurs enfants, ceux-ci reproduisent ce
comportement négatif. »
« Les repas de famille chez moi, c’est
une obligation et il n’y a pas moyen de
s’échapper dans sa chambre! Même
si à certains moments ça a pu être
énervant, je dois admettre qu’il y a
aussi eu de bons moments. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
28 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Soutien du développement social
Les jeunes ont indiqué que l’accès à différentes formes artistiques et
cérémonies culturelles, les voyages à l’étranger ou le bénévolat faisaient
partie des éléments déterminant « qui ils sont ». Pendant cette période
d’exploration, il est pour eux essentiel d’avoir la liberté de découvrir
leur identité et d’exprimer leur individualité. Néanmoins, ils ont fait
remarquer qu’ils peuvent avoir peur du jugement, de la critique et
du rejet des autres. En tant qu’adulte partenaire, il est important de
conserver un esprit ouvert pendant cette période, non seulement pour
les aider à se sentir à l’aise au fur et à mesure de leur croissance, mais
aussi car cela aura des conséquences favorables à long terme sur la
qualité de leurs relations avec les adultes.
Les jeunes ont indiqué que leur sentiment d’identité était fortement
infl uencé par les pairs, les membres de la famille, les responsables
communautaires ainsi que les personnalités contemporaines et du
passé. Ils ont souligné que l’accès à des modèles positifs était un
élément clé de leur construction identitaire et d’un développement
positif. Les jeunes nous ont également indiqué que, dans la mesure
où ils n’ont de cesse d’observer, d’apprendre et d’imiter, des modèles
positifs peuvent également les aider à se comporter de façon positive
et constructive.
Développement physiqueActivité physique
Force et endurancePendant toute l’adolescence et à l’entrée dans l’âge adulte, les
jeunes remarquent des changements au niveau de leur endurance
cardiovasculaire, de leur force musculaire, de leur endurance et de
leur souplesse. Ces changements dépendent du niveau d’activités
physiques auxquelles s’adonnent les jeunes. En règle générale, on
note une diminution de l’activité physique à partir d’environ l’âge de
13 ans et jusqu’à l’âge adulte.
Repérer ses forces et ses limites sur le plan physiqueAu début de l’adolescence, de nombreux jeunes prennent
conscience de leurs points forts et de leurs limites sur le plan
physique. À l’adolescence, beaucoup utilisent ces données pour
prendre des décisions sur les activités qu’ils effectueront
à l’âge adulte — abandonnant alors souvent des sports qu’ils
appréciaient auparavant et se concentrant sur ceux dans lesquels
ils sont les meilleurs (Lu, 2011) [traduction libre].
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Je m’entraîne beaucoup parce que
je sais que quand on est sain sur le
plan physique, on est aussi sain sur le
plan moral, et que cela favorise un bon
état d’esprit. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
29Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Changements corporels
Habitudes de sommeilLes changements physiques de la puberté sont également associés à
des modifications au niveau des habitudes de sommeil des adolescents.
Ces derniers se sentent très éveillés et en forme jusque tard dans la nuit
et ont du mal à se lever tôt le matin. Cela peut entraîner un manque de
sommeil et contribuer à des sautes d’humeur et à une irritabilité, ainsi
qu’à des troubles au niveau du traitement cognitif et de la régulation
des émotions (Wolfson et Carskadon, 2003) [traduction libre].
La puberté signe le début de nombreux changements physiquesEn majeure partie, les changements physiques qui surviennent à
l’adolescence commencent à la puberté. Ils incluent une poussée de
croissance marquant le début de l’adolescence. Celle-ci a généralement
lieu vers l’âge de dix ans chez les filles et de douze ans chez les
garçons. La puberté entraîne également le développement des
caractères sexuels primaires et secondaires.
Image corporelleCes changements marqués au niveau du corps et de l’état d’esprit
ont des conséquences significatives sur ce que ressentent les jeunes
par rapport à leur apparence. Les filles, dont la masse corporelle
tend à augmenter pendant la puberté, peuvent alors avoir une image
négative de leur corps. Cela peut altérer leur humeur, leurs habitudes
alimentaires et leur bien-être psychologique. À l’inverse, les garçons
ont tendance à prendre de la masse musculaire et commencent à avoir
une apparence masculine. Ils sont généralement plus satisfaits de leur
apparence physique (Hayword, 2003) [traduction libre].
Quel que soit le sexe considéré, lorsque la puberté survient de
façon extrêmement précoce ou tardive, on risque davantage de
constater chez le jeune une insatisfaction de son image corporelle
(Hayword, 2003) [traduction libre].
Exigences nutritionnellesLes exigences nutritionnelles pour un développement sain augmentent
également à l’arrivée de la puberté. L’apport calorique, notamment au
moment de la poussée de croissance, peut monter en flèche. Les besoins
protéiques de l’organisme augmentent également, car cela contribue
à la masse musculaire. Le calcium, minéral nécessaire à la formation
osseuse, est aussi essentiel pendant l’adolescence (Spear, 2002)
[traduction libre].
Comme les jeunes passent plus de temps hors du foyer familial, leurs
habitudes alimentaires deviennent souvent chaotiques. Ils commencent
à sauter des repas (souvent le petit-déjeuner) et mangent sur le pouce.
Une part croissante de l’énergie alimentaire d’un jeune provient de
collations prises de façon coutumière entre les vrais repas.
Une ressource sur le développement
des jeunes
30 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Soutien du développement physique
Pour les jeunes, mener une vie saine et active est une priorité majeure,
mais beaucoup d’obstacles compliquent les choses. Comme leur vie
est remplie de préoccupations qui se font concurrence, les jeunes ont
indiqué que l’aspect pratique était un facteur essentiel. Les activités
récréatives à l’heure du déjeuner ont été citées comme une option
attrayante, de même que les activités dans des lieux accessibles.
La diversité est également cruciale pour susciter et conserver
l’intérêt des participants. Certains ont noté que les activités étaient
ouvertement compétitives et nécessitaient un investissement
trop important en temps et en ressources. La possibilité d’essayer
des activités non traditionnelles comme la randonnée ou le yoga
contribuerait également fortement, selon les jeunes, à les encourager
à adopter un mode de vie sain.
En outre, les adolescents ont souligné leur désir d’organiser leurs
propres initiatives récréatives. Selon eux, cela serait utile à deux égards :
les jeunes organisateurs pourraient acquérir un large éventail de
compétences précieuses (p. ex., auto-efficacité, création de relations),
et les participants pourraient tirer parti de leur exposition à des
modèles positifs dans un environnement constructif.
Une ressource sur le développement
des jeunes
31Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Soutenir le développement des jeunes : feuilles de route
À propos des feuilles de route du développement des jeunesUne référence facile à utiliserAfin de présenter les complexités du développement des jeunes de façon claire et compacte, et de vous
fournir un outil de travail pratique et simple d’utilisation, les événements liés au développement décrits
précédemment dans la ressource sont résumés dans les « feuilles de route » ci-après.
Chaque feuille de route décrit les événements prévisibles liés au développement des jeunes selon leur âge :
• début de l’adolescence (de 12 à 14 ans);
• adolescence (de 13 à 19 ans);
• début de l’âge adulte (de 17 à 25 ans).
Les feuilles de route s’articulent autour de quatre domaines de développementLes feuilles de route sont organisées par domaine de développement et présentent
les composantes suivantes :
• le développement cognitif (développement cérébral, capacités de raisonnement);
• le développement émotionnel (ressenti, autorégulation des émotions, empathie);
• le développement social (identité, relations avec les pairs, les partenaires amoureux et la famille);
• le développement physique (activité physique, croissance et développement physique,
image corporelle et nutrition).
Comme nous l’avons précisé plus tôt dans cette ressource, il est important de bien comprendre que ces
domaines sont interdépendants et que la maturation s’inscrit toujours dans un ensemble.
Les événements sont liés au stade de développement plutôt qu’à l’âgeBien que les événements liés au développement soient également classés en fonction des tranches
d’âge pendant lesquelles ils surviennent généralement, il est important de noter que les feuilles de route
représentent une suite d’événements liés au développement plutôt qu’une planification des âges auxquels
ils surviennent. De nombreux aspects du développement des jeunes sont indépendants de l’âge, dans la
mesure où ils sont liés à l’accès à certaines possibilités ou expériences. En conséquence, il existe de grandes
différences entre chaque individu en ce qui concerne les âges auxquels les événements liés au développement
surviennent à l’adolescence et au début de l’âge adulte.
Des idées à adapterLes exemples qui figurent dans les feuilles de route du développement sont des suggestions — il existe de
nombreuses façons d’aider le jeune à chaque stade de son développement. Vous êtes la personne qui connaît
le mieux le jeune dont vous vous occupez; vous pouvez donc adapter ces exemples pour offrir au jeune
des options personnalisées qui répondent à ses besoins. Faites participer le jeune pour vérifier si ces idées
fonctionnent pour lui et élaborez de nouvelles suggestions ensemble.
Faites appel à votre créativité pour intégrer ces feuilles de route à votre travailL’information qui permet de savoir comment soutenir au mieux le développement des jeunes a été fournie par
les jeunes eux-mêmes. Pour cela, les jeunes se sont focalisés sur leurs interactions quotidiennes (par exemple,
avec leurs parents/fournisseurs de soins, leurs enseignants ou leurs entraîneurs). La fréquence et le contexte de
ces interactions avec les partenaires adultes varient (elles peuvent être quotidiennes, périodiques ou directes).
Quelle que soit la nature de votre soutien envers les jeunes, envisagez différentes façons de tirer parti des
Une ressource sur le développement
des jeunes
32 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
conseils qu’ils vous fournissent et de les inclure à votre propre travail avec eux. En ce qui concerne les personnes
qui soutiennent les jeunes moins fréquemment ou indirectement (p. ex., gouvernements, comités de planifi cation
communautaire), réfl échissez à la façon dont ces soutiens peuvent être intégrés au travail que vous effectuez
pour appuyer les jeunes.
Organisation des feuilles de route
Les feuilles de route sont organisées uniformément en trois colonnes et visent à répondre
à trois questions clés correspondantes que vous pourriez vous poser concernant les
principaux événements liés au développement.
Que se passe-t-il?Description des événements liés au développement d’ordre physique, cognitif, émotionnel ou social pouvant avoir lieu au début de l’adolescence, à l’adolescence ou au début de l'âge adulte.
Ces renseignements sont issus des recherches de premier ordre menées sur le développement des jeunes.
Comment puis-je le voir?Indicateurs concrets que vous pouvez rechercher en vue de déterminer si les événements liés au développement ont eu lieu ou sont en train de survenir.
Que puis-je faire?Suggestions de moyens par lesquels vous pouvez soutenir positivement les jeunes à cette étape de leur développement.
Ces renseignements sont directement issus des discussions
menées avec les jeunes de l’Ontario et sont étayés par la recherche.
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
Ce que les jeunes veulent vous faire savoir : cinq thèmes clés
1. Soyez encourageant. Guidez sans imposer. Les jeunes souhaitent avoir des renseignements afi n
de pouvoir prendre leurs propres décisions.
2. Soyez patient et disponible. Ne vous découragez pas si un jeune rejette votre première offre de
soutien car, souvent, il reviendra lorsqu’il s’en sentira capable et lorsque ce sera le bon moment.
3. Soyez ouvert. Lorsque les jeunes viennent vous voir : écoutez, écoutez, écoutez!
4. Soyez compréhensif. Les jeunes apprennent et évoluent au rythme de leurs échecs et de leurs
erreurs — la question importante est de savoir comment les jeunes et leurs systèmes de soutien
réagissent aux revers subis.
5. Soyez empathique. Ne minimisez pas les sentiments des jeunes et ne soyez pas condescendant
— « mes sentiments sont réels et importants; même si ce que je peux vivre ne vous semble pas
important, ça l’est pour moi au moment où je vous parle. »
Dans toutes vos interactions avec des jeunes (qu’elles soient directes ou indirectes), agissez de
façon délibérée et volontaire. Chaque interaction avec un jeune est une occasion de soutenir son
développement. Soutenir un développement positif ne nécessite pas forcément un programme qui
lui est propre. Cela concerne nos actions au quotidien — il faut que chaque interaction compte.
Une ressource sur le développement
des jeunes
33Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Cognitif
Le soi/L'esprit
Social Physique
Émotionnel
Début de l’adolescence(de 12 à 14 ans)
Dé
bu
t d
e l
’ad
ole
sce
nce
(d
e 1
2 à
14
an
s)
Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
Le cerveau fonctionne plus effi cacement
le jeune adolescent peut apprendre
et comprendre de nouveaux
concepts et interpréter des
renseignements complexes.
• Un jeune apprend grâce à l’expérience. les
activités qui font appel aux sens (p. ex., les sorties
éducatives, les jeux ou les jeux de rôle) sont
agréables et constituent également des outils
d’apprentissage effi caces.
• Soutenez la participation à des activités qui
nécessitent de réfl échir à plusieurs choses en
même temps (p. ex., apprendre à jongler, jouer
d’un instrument de musique ou jeter une balle
avec la main non dominante).
• lancez des défi s qui requièrent des compétences
réfl exives complexes (comme construire une
maquette de pont à partir de divers éléments,
faire participer le jeune à l’organisation d’un
événement).
• encouragez les activités sportives et les exercices
physiques pour contribuer à améliorer la mémoire
et les compétences en matière d’attention.
• encouragez la pratique continue d’un large
éventail d’activités qui s’appuient sur la capacité
à apprendre plus rapidement et plus précisément
de nouvelles données et la renforcent.
La vitesse du traitement cérébral de l’information augmente
Il peut apprendre de nouveaux
renseignements plus rapidement.
Il commence à faire la différence entre risque et récompense
Il est désireux d’essayer un éventail
de nouvelles activités.
Il peut s’engager dans des
comportements potentiellement
dangereux ou néfastes (comme rester
dehors après le couvre-feu), sans
paraître se soucier des conséquences
éventuelles.
Il peut être attiré par des activités
favorisant les sensations fortes et la
prise de risques (p. ex., saut de falaise,
montagnes russes).
• encouragez les jeunes à prendre des risques
modérés en favorisant la participation à des
activités supervisées qui sont également source
de sensations fortes (p. ex., planche à roulettes).
• aidez à repérer les conséquences potentielles d’un
comportement risqué en posant des questions
telles que : « Selon toi, qu’est-ce qui peut bien tourner? Qu’est-ce qui peut mal tourner? » ou
« En quoi cela pourrait-il avoir des conséquences sur ton avenir? »
34 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
Dé
bu
t d
e l
’ad
ole
sce
nce
(d
e 1
2 à
14
an
s)
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
Il commence à faire la différence entre risque et récompense (suite)
À cette étape, il peut commencer à
améliorer sa capacité à évaluer les
risques par rapport aux récompenses.
Il devient plus réceptif au plaisir et aux
récompenses comme :
• le fait de s’amuser avec ses amis;
• obtenir un peu d’argent en échange
d’une aide pour certaines corvées.
• Facilitez l’accès de la jeunesse à des sources
d’information (p. ex., médecin de famille,
ressources en ligne, personne ayant une
expérience pertinente).
• offrez supervision, conseils, outils et
renseignements pour encourager la sécurité et
la préparation (p. ex., équipement de protection,
téléphone cellulaire, carte, etc.).
• montrez l’exemple — à ce stade, les jeunes
s’inspirent de leurs aînés et des adultes. Soyez un
modèle en matière de prise de décision sécuritaire
(p. ex., en portant un casque à vélo ou en gérant
des conflits de façon rationnelle)
• assurez un soutien sans poser de jugement
lorsque les jeunes doivent faire face aux
conséquences de décisions risquées ou néfastes.
• lorsque vous aidez un jeune adolescent à prendre
des décisions, mettez l’accent sur les aspects
gratifiants et sur les autres options positives plutôt
que sur les conséquences éventuelles.
La capacité à contrôler ses pulsions et à réguler son comportement n’est pas encore à son plein potentiel
Il peut avoir tendance à chercher la
satisfaction immédiate — sa capacité à
contrôler ses pulsions n’est pas encore
à son plein potentiel.
• Si un jeune adopte un comportement
« négatif » (p. ex., rendre un devoir en retard),
demandez-lui de décrire le cheminement de
pensée menant au/suivant le comportement en
question (p. ex., « Tu rends toujours tes devoirs à temps. Pourquoi était-ce différent, cette fois-ci? » ou « Qu’est-ce que tu ferais différemment la prochaine fois? »)
• Soyez patient, compatissant et reconnaissez les
sources de stress qui peuvent avoir une incidence
sur les émotions et le comportement d’un jeune
(p. ex., difficultés au niveau de ses résultats
scolaires, dispute récente avec des amis).
D é v e l o p p e m e n t D e S c a p a c I t é S D e r a I S o n n e m e n t
La capacité d’abstraction augmente
Il peut généraliser les règles
d’abstraction à partir d’exemples
concrets (p. ex., il intègre le fait que
l’entraînement peut être bénéfique
pour améliorer ses résultats sportifs et
peut aussi s’appliquer à des activités
autres que le sport).
Il peut envisager ce qui pourrait se
passer dans une situation hypothétique
et dans des situations de la vie réelle
(p. ex., il peut décrire ce qui pourrait
survenir en cas de fonte des neiges à
l’échelle mondiale).
• encouragez les activités qui permettent aux
jeunes d’organiser des idées abstraites et de tirer
des conclusions raisonnées (p. ex., élaborer une
liste d’avantages et d’inconvénients).
Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
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Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
La capacité d’abstraction augmente (suite)
Il peut formuler et mettre à l’épreuve
des hypothèses afin de tirer des
conclusions (p. ex., « Je vais essayer un nouvel itinéraire pour me rendre à l’école, car je pense qu’il est plus rapide »).
Il peut faire abstraction de ses
croyances quand il envisage la
structure d’un argument.
• lorsqu’un adolescent apprend un nouveau
concept, demandez-lui de vous décrire à voix
haute son cheminement de pensée. Sondez la
portée de sa compréhension en :
- suggérant d’autres explications (« Mais as-tu pensé à ...? »);
- proposant d’autres angles d’approche
(« Penserais-tu la même chose si tu étais…? »);
- lui demandant de proposer des analogies, des
comparaisons et des liens (« Penses-tu que cela soit similaire à …? »).
• créez des occasions de débat et demandez
aux débatteurs de défendre des points de vue
auxquels, personnellement, ils ne sont pas
favorables (p. ex., les avantages présentés par des
vacances d’été moins longues).
• présentez des énigmes et des casse-tête logiques.
• encouragez la « prise de perspective » (p. ex.,
présentez un éventail varié de perspectives,
de concepts et de modes de vie au moyen de
films, de livres, de biographies, d’études de cas
et de musique).
• passez en revue avec un jeune les événements de
sa journée et les enseignements tirés.
• Fournissez aux jeunes différents points de vue sur
la façon dont les faits peuvent être interprétés,
et expliquez pourquoi ces points de vue sont
valables en faisant en sorte que les jeunes s’y
reconnaissent.
Les facultés de raisonnement logique se renforcent
Il peut comprendre des principes
logiques et commencer à faire preuve
de raisonnement logique (par exemple,
il développe des stratégies lorsqu’il
participe à un jeu où la façon de jouer
des autres joueurs a un impact sur les
résultats de ce jeu).
La mémoire de travail s’améliore
Il peut garder en tête divers aspects
d’un problème en même temps (p. ex.,
il peut envisager les conséquences au
niveau horizontal : si je fais “X”, cela
aura des conséquences sur “Y”, ce qui
aura des conséquences sur “Z” »).
Les croyances sur le savoir et sur les « faits » deviennent plus sophistiquées
Il remarque que les personnes
exposées aux mêmes faits peuvent
tirer des conclusions différentes,
remettant ainsi en question la nature
absolue des « faits ».
Il commence à comprendre que la
« bonne réponse » dépend parfois de
divers facteurs.
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Une ressource sur le développement
des jeunes
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Le soi/L'esprit
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c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D U r e S S e n t I D e S é m o t I o n S
Les centres émotionnels du cerveau se développent plus tôt que d’autres régions cérébrales
le jeune adolescent ressent les
émotions de façon plus intense.
Il peut être plus émotif, avoir des
sautes d’humeur et présenter des
réactions plus intenses à des enjeux ou
événements comme :
• une dispute avec un ami;
• une victoire ou une défaite sportive;
• la discipline, les règles ou le confl it
avec ses parents.
ces émotions intenses peuvent
se manifester dans le cadre de
comportements changeants,
disproportionnés ou diffi ciles
(p. ex., attitude agressive).
• ces émotions sont en grande partie d’ordre
biologique — essayez de ne pas prendre ces
réactions personnellement.
• reconnaissez la réalité et l’intensité des
montagnes russes émotionnelles que vivent les
jeunes du fait de confl its avec des amis ou des
partenaires amoureux.
• proposez une aide et un soutien constructifs à
un jeune qui doit mener des tâches pouvant être
diffi ciles sur le plan émotionnel (p. ex., dans le
cas d’un confl it avec un pair ou pour écrire un
curriculum vitae).
• l’infl uence d’adultes affectueux et bienveillants
peut favoriser la gestion saine et positive
d’émotions négatives. Soyez une infl uence
positive, ou donnez aux jeunes la possibilité d’avoir
accès à des modèles positifs. pour ce faire, vous
pouvez notamment :
- valider les sentiments des jeunes à l‘aide de
commentaires du type « Je comprends que cela puisse réellement te contrarier » ou « Ça m’aurait aussi contrarié »;
- reconnaître qu’ils sont contrariés et leur dire
qu’ils ne sont pas seuls;
- évoquer des expériences similaires et la façon
dont vous avez géré la situation;
- montrer l’exemple et expliquer comment gérer
ses émotions et rester calme;
- lorsque vous élaborez de nouveaux programmes
ou services, réfl échissez à la façon dont vous
aller mettre en contact les jeunes avec des
adultes ayant une infl uence positive.
La capacité à lire le langage corporel continue de s’améliorer
Il devient capable de lire et de
saisir les manifestations d’émotions
d’autres personnes.
Il est possible qu’il ne soit pas
encore totalement en mesure
de distinguer correctement les
expressions de peur sur le visage
(parfois prises pour de la colère).
• communiquez clairement vos sentiments, tant
verbalement que par votre langage corporel.
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D é v e l o p p e m e n t D e l ’a U t o r é g U l a t I o n D e S é m o t I o n S
L’autocontrôle émotionnel se renforce
Il commence à réprimer les signes
extérieurs d’émotion (p. ex., il étouffe
ses crises de fou rire ou essaie de ne
pas pleurer).
Il peut commencer à gérer des
situations négatives de façon plus
efficace en appliquant ses facultés
de raisonnement.
• offrez des possibilités encourageant la mise en
place de stratégies de contrôle et de gestion des
émotions : recadrage de la situation, recentrage
sur quelque chose de plus joyeux, tentative
de pensée positive, mise en perspective et
acceptation de la situation.
• voici certaines stratégies à suivre :
- accordez de l’espace au jeune pour qu’il puisse
rester seul, se détendre et réfléchir;
- prenez le temps de parler, d’écouter et de
reconnaître ses sentiments;
- faites quelque chose de productif
(p. ex., du sport, de l’humour positif,
des activités artistiques).
• aidez le jeune à s’informer sur les techniques de
réduction du stress, comme les formations à la
méditation ou à la relaxation qui peuvent l’aider à
maîtriser les changements émotionnels et le stress.
La motivation devient plus intériorisée
Il commence à faire des choses qui
ne sont pas forcément agréables, mais
qui sont importantes d’un point de vue
personnel (p. ex., il devient important
de faire ses devoirs non seulement
pour éviter une punition, mais aussi
parce qu’il est important d’obtenir de
bonnes notes pour
assurer sa réussite future).
• Fournissez une rétroaction positive pour les tâches
accomplies au quotidien.
• créez des occasions de discussion sur les
ambitions et les défis personnels. les jeunes ont
tendance à persévérer dans des tâches difficiles
lorsque des membres de leur système de soutien
manifestent un intérêt envers eux.
• encouragez-les à explorer de nouvelles choses
qu’ils aiment pour qu’ils apprennent à découvrir
par l’expérience ce qui les motive.
r e n F o r c e m e n t D e l ’ e m p a t h I e
L’empathie à l’égard d’autrui commence à augmenter
Il commence à ressentir de l’empathie
pour les autres, car il comprend mieux
leurs points de vue et se préoccupe de
leurs sentiments (cependant, il n’en est
probablement pas au point de ressentir
une détresse personnelle à cause de la
situation d’autres personnes).
• Favorisez la « prise de perspective » pour
encourager le renforcement de l’empathie et la
reconnaissance de la distinction entre sa propre
situation et celle d’autrui (p. ex., une personne
d’origine culturelle différente).
• encouragez les jeunes à s’intéresser à d’autres
personnes et/ou à d’autres sujets (p. ex., bénévolat
auprès d’un organisme communautaire).
• présentez un éventail varié de perspectives,
de concepts et de modes de vie au moyen de
films, de livres, de biographies, d’études de cas
et de musique.
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Une ressource sur le développement
des jeunes
Cognitif Émotionnel
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Le soi/L'esprit
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Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
C’est le début de la construction identitaire
le jeune adolescent peut être
conscient qu’il va avoir des choix
à faire sur son identité et peut
commencer à explorer ces choix.
• gardez l’esprit ouvert lorsqu’un jeune explore
son identité et évitez de poser un jugement sans
évoquer d’abord avec lui les raisons qui ont guidé
ses choix.
• Faites preuve de soutien, d’affection,
d’encouragement et accompagnez les jeunes
dans leur exploration identitaire.
• encouragez-les à envisager des options qui les
rendent heureux, plutôt que d’essayer de satisfaire
les autres.
L’identité liée à l’appartenance à un groupe social commence à émerger
Il peut commencer à s’identifi er à
un ou plusieurs groupes sociaux
auxquels il appartient (p. ex., une
équipe sportive, un groupe culturel
ou communautaire, une bande de rue).
Il accorde plus d’importance au fait
de « se fondre dans le moule » ou
d’être accepté dans ses propres
groupes sociaux.
Il présente une hausse de l’estime de
soi liée à l’appartenance à un groupe
social (il est fi er d’appartenir à un
groupe social).
• Soutenez l’exploration des jeunes en ce qui
concerne les traditions culturelles afi n de les aider
à acquérir un sentiment d’identité et une estime
de soi liés à une appartenance à un groupe social
culturel. cela peut inclure la participation à des
événements culturels locaux (p. ex., pow-wow,
foires municipales) ou à des événements plus
importants (p. ex., le carnaval antillais local).
• envisagez des occasions pour les jeunes de
socialiser entre eux et d’apprendre d’autres
jeunes ayant un patrimoine, une ethnicité,
une race, une langue ou une orientation
sexuelle en commun.
• veillez à ce que les jeunes aient des occasions
d’acquérir des connaissances sur des coutumes
importantes, sur des pratiques culturelles et sur
l’histoire de leur groupe social (p. ex., les enfants et
jeunes autochtones peuvent apprendre le système
de clan grâce à la transmission d’histoires).
L’identité sexuelle et les rôles qui y sont associés deviennent plus importants
l’identité sexuelle devient plus
importante et les stéréotypes liés aux
rôles de chaque sexe s’intensifi ent.
le jeune peut commencer à se
conformer à des activités et
comportements considérés appropriés
à son sexe.
• encouragez et créez des communications
ouvertes de façon à ce que les jeunes puissent
poser des questions.
• ne faites pas d’hypothèses sur l’identité sexuelle.
• prenez garde à l’utilisation de stéréotypes sexuels.
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
L’identité spirituelle peut commencer à émerger
Il peut adopter les traditions
spirituelles de sa communauté ou
explorer d’autres options. Il commence
à intégrer cet aspect dans le cadre de
sa propre identité.
• Soutenez l’exploration des jeunes en ce qui
concerne les traditions spirituelles et religieuses
afin de les aider à acquérir un sentiment d’identité
spirituelle (p. ex., cérémonie des herbes sacrées,
activité caritative, voyage en terre Sainte).
• reconnaissez le caractère spirituel d’un jeune
et faites preuve de sensibilité lorsque vous
interagissez avec lui ou concevez des soutiens à
son intention.
Les conceptions du soi deviennent plus abstraites
Il est moins susceptible de se décrire
en des termes concrets (je vis au
canada, j’ai un chien).
Il se décrit de plus en plus en termes
abstraits (je suis un chef de file, je suis
ambitieux, je suis amical).
• engagez les jeunes à réfléchir sur leur propre
identité et motivez-les à réfléchir sur « qui ils
sont » et « qui ils veulent être ».
Les compétences d’auto-évaluation s’améliorent
Il est capable d’utiliser plus
précisément des résultats et des
rétroactions pour juger son niveau
de compétences (p. ex., s’accorder
suffisamment de temps pour étudier
afin d’obtenir une bonne note à un
examen, ou bien manger, se reposer et
s’entraîner pour remporter une course).
• offrez des encouragements et des conseils
à un jeune qui va entreprendre une tâche
difficile afin de mieux le préparer et de l’aider
à gérer ses attentes.
• mettez en valeur ses points forts (p. ex., « Tu es un ami très prévenant » ou « Tu as toujours été quelqu’un de très créatif »).
• aidez le jeune à réfléchir sur ses capacités en
posant des questions comme :
- « Qu’as-tu appris sur tes capacités? » - « Qu’est-ce que tu ferais identiquement/
différemment la prochaine fois? »
L’auto-efficacité décroît le jeune peut douter de ses
capacités à atteindre des
objectifs (c’est particulièrement
vrai chez les filles).
• guidez, offrez du soutien et des conseils afin
que les jeunes restent motivés et concentrés.
• proposez une orientation scolaire et des
possibilités favorisant l’exploration d’intérêts
et de talents.
• montrez l’exemple en appréhendant de façon
confiante vos propres compétences et capacités —
les jeunes apprennent à être auto-efficaces grâce
aux modèles qu’ils ont dans leur vie.
• proposez des défis réalistes aux jeunes et
offrez-leur du soutien ou des conseils pour
réussir ces défis.
• aidez les jeunes à se fixer des objectifs et
soutenez leurs tentatives pour les atteindre
(p. ex., aidez-les à procéder une étape à la fois).
L’estime de soi décline et devient moins stable
Il commence à montrer une baisse de
confiance en soi et a des pensées plus
négatives sur lui-même.
Son estime de soi peut facilement
être bouleversée par des événements
apparemment mineurs.
• proposez de l’aide si vous sentez qu’un jeune est
désemparé, contrarié ou fatigué — assurez-vous
qu’il conserve son sens du leadership pour mener
à bien une tâche, afin d’encourager son sentiment
d’accomplissement et son auto-efficacité.
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c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
L’estime de soi décline et devient moins stable(suite)
• n’oubliez pas que les initiatives menées par
des pairs (comme le mentorat ou la médiation
par les pairs) peuvent améliorer et améliorent
l’estime de soi et l’auto-efficacité.
• montrez-lui que vous avez confiance en ses
capacités et apportez-lui du soutien (p. ex.,
en l’incluant dans une prise de décision ou en lui
donnant plus de responsabilités).
D é v e l o p p e m e n t D e r e l a t I o n S av e c l e S p a I r S , l e S p a r t e n a I r e S a m o U r e U X e t l a F a m I l l e
La prise de perspective émerge
Il est capable de comprendre que les
autres ont des points de vue différents.
Il est capable d’imaginer des situations
du point de vue d’une autre personne.
Il est capable de prendre du recul sur
une situation et d’imaginer le point de
vue d’un observateur.
• présentez un éventail varié de perspectives,
de concepts et de modes de vie au moyen de
films, de livres, de biographies, d’études de
cas et de musique.
L’avis des pairs devient plus important
Il commence à se comparer à ses pairs
(capacités, attirance, intelligence,
popularité).
Il peut avoir plus conscience de
lui-même, notamment en présence
de ses pairs.
Il peut devenir plus vulnérable à la
pression des pairs.
• encouragez la participation à des occasions
positives de construction identitaire comme :
- les organismes communautaires;
- les programmes de mentorat;
- les groupes de jeunes;
- les associations de quartier;
- les activités physiques;
- les activités de bénévolat.
Les relations avec les pairs deviennent plus importantes
le groupe de pairs s’étend et devient
plus important.
Il passe davantage de temps avec
ses amis.
Il communique fréquemment avec
ses amis par téléphone, messages
textes, courriels et clavardage en ligne.
les amitiés se centrent sur des
activités communes et le partage
de secrets.
Il peut commencer à attendre de ses
amis qu’ils soient loyaux et fiables.
Il y a moins de concurrence et plus de
partage dans ses relations amicales
que pendant l’enfance.
• Soutenez la participation des jeunes à des
événements organisés, à des clubs ou à des
équipes afin qu’ils puissent repérer leurs talents
et éventuellement leur voie professionnelle,
et perfectionner leurs compétences et leur
raisonnement moral.
• encouragez la participation à diverses activités
sociales, y compris à de nouvelles formes
d’interaction sociale moins directes (p. ex., tenue
d’un blogue).
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Développement social
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C’est parfois le début des relations amoureuses
l’intérêt pour les relations amoureuses
commence à apparaître.
c’est l’occasion d’une première
reconnaissance de son orientation
sexuelle, mais celle-ci demeure
souvent privée.
c’est le début de groupes d’amis des
deux sexes et il s’engage dans des
activités sociales en dehors de l’école
où les deux sexes sont présents.
les lesbiennes, les homosexuels, les
bisexuels, les transgenres, les bi-
spirituels ou les « queers » (lgbttQ)
peuvent commencer à éprouver
une attraction pour des personnes
du même sexe et ressentir une
appréhension ou une anxiété à
cet égard (en raison du regard de
la société).
Il peut se rapprocher de pairs qui
l’attirent en passant du temps avec
eux au sein d’un groupe.
• Fournissez aux jeunes des sources d’information
(p. ex., ateliers tenus par des cliniques de santé
publique ou sites Web du gouvernement et
d’organismes de santé).
• Facilitez la participation à des activités
supervisées pour filles et garçons (p. ex., une
soirée dansante pour adolescents ou une fête à
la piscine). les parents et personnes s’occupant
de jeunes influencent indirectement le début
du développement amoureux des enfants en
canalisant leurs activités sociales de façon
adaptée à leur âge.
• créez des occasions de discussion sur les relations
et la sexualité en étant ouvert et en ne portant
aucun jugement. en l’absence de renseignements
biologiques précis sur le fonctionnement du
corps, les jeunes s’inventent souvent leurs propres
explications ou consultent leurs amis.
Les relations familiales commencent à évoluer
Il commence à marquer son intérêt
pour une certaine indépendance
vis-à-vis de sa famille.
les conflits sur des sujets anodins
peuvent devenir plus fréquents.
• Soutenez l’implication des jeunes dans des
environnements structurés en dehors de la
famille. cela leur donne l’occasion de développer
leurs conceptions du soi et leur identité grâce à
la fréquentation de groupes de pairs ayant des
intérêts communs et à leur influence positive.
• préservez les liens familiaux en établissant une
routine qui rassemble la famille (p. ex., repas de
famille, participation commune à des activités).
Le raisonnement moral repose sur l’approbation sociale
Il prend des décisions morales qui
reposent sur un désir de gagner
l’approbation sociale afin que les
autres pensent du bien de lui
(je vais faire ce qui est bien et, de
cette façon, les gens penseront
que je suis quelqu’un de bien).
• Soyez consciencieux en ce qui concerne vos
propres prises de position sur le plan moral — les
jeunes imitent les modes de raisonnement moral
de leurs modèles.
• encouragez les interactions avec les pairs
(p. ex., conversations délicates sur des questions
pertinentes qui soulèvent des points de vue
divergents et aboutissent à une résolution de
problèmes). cela peut stimuler l’élaboration
de formes supérieures de raisonnement moral.
• Discutez de dilemmes moraux (p. ex., la
discrimination à l’égard des minorités et les
préjugés de classe sociale).
• Donnez des occasions aux jeunes de participer
activement à des décisions sur des alternatives
contradictoires ou des dilemmes moraux.
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Social
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La participation aux activités physiques change
le degré d’activité physique
commence à diminuer, de même que
le temps consacré aux sports et aux
exercices.
le jeune adolescent devient conscient
de ses points forts et de ses limites sur
le plan physique.
Il est capable de faire preuve de
précision, de constance et de maîtrise
dans ses activités.
Il commence à vouloir acquérir
des compétences dans des activités
qui l’intéressent.
• promouvez ou créez des environnements
sécuritaires où les jeunes se sentent à l’aise pour
essayer de nouvelles choses (p. ex., sans avoir peur
que l’on se moque d’eux en cas d’échec).
• assurez l’accès à diverses occasions de pratiquer
des activités physiques qui correspondent aux
besoins des jeunes, à leur niveau de compétences,
d’aptitudes et d’engagement.
• reconnaissez que la motivation est externe à ce
stade et envisagez d’offrir des récompenses et
des encouragements pour favoriser la
participation (p. ex., organisez des cérémonies
pour saluer les réussites des jeunes ou leur
participation à une activité).
• Favorisez l’accès à des expériences amusantes,
positives et encourageantes qui peuvent
favoriser de saines habitudes et un mode de
vie actif dans l’avenir. À ce stade, il est essentiel
que le jeune se fasse plaisir dans le cadre de son
développement physique.
• offrez-lui l’accès à des activités qui prennent
en compte les obstacles tels que le coût,
l’équipement et le transport (p. ex., vous pouvez
mettre en valeur le fait que des options bon
marché, comme la planche à roulettes, le basket-
ball, le soccer, constituent des possibilités dans
des emplacements centraux).
Les aptitudes physiques changent
Il connaît une hausse de son endurance
cardiovasculaire; il est naturellement
plus capable d’assumer des niveaux
d’activité élevés (p. ex., course à pied).
les niveaux naturels de force
musculaire (p. ex., le poids pouvant
être soulevé) et d’endurance
(p. ex., le nombre d’extensions de
bras pouvant être réalisé) commencent
à atteindre un pic pour les fi lles âgées
d’environ 12 ans.
• encouragez les jeunes à connaître leur corps et
leurs capacités en pratiquant différentes activités.
• Fournissez des instructions et un accès à un
environnement sécuritaire où les jeunes peuvent
apprendre à connaître leurs nouvelles capacités et
à établir leurs propres limites.
• les activités devraient apprendre aux jeunes
comment éviter de se blesser et comment
traiter une blessure.
Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
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Les aptitudes physiques changent (suite)
les garçons vont connaître une hausse
rapide de leur force musculaire et de
leur endurance pendant la puberté.
Sans entraînement, la souplesse
commence à diminuer (p. ex., de moins
en moins capable de s’asseoir avec
les jambes étendues devant soi et
d’atteindre ses orteils).
c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D e l a c r o I S S a n c e e t D U D é v e l o p p e m e n t p h Y S I Q U e
La puberté est signe de nombreux changements physiques
Des changements physiques ont lieu :
• poids et taille;
• poussée de croissance (c’est
généralement plus vrai chez les filles
que chez les garçons);
• augmentation de la transpiration;
• nature plus grasse des cheveux et
de la peau (qui entraîne souvent
de l’acné);
• croissance de la pilosité corporelle;
• apparition des caractères sexuels
primaires et secondaires.
• encouragez et créez une communication ouverte
bilatérale, permettant aux jeunes de poser
des questions et d’obtenir les renseignements
appropriés à leur âge sur les changements qui
s’opèrent au niveau de leur corps et l’apparition
des caractères sexuels. cela peut permettre aux
jeunes d’adopter des comportements sains par
rapport à leur propre corps et à leur sexualité.
• aidez-les jeunes à s’informer en leur proposant
une gamme de sources fiables (p. ex., brochures,
professionnels médicaux et sites Web).
• Dédramatisez les changements dans la mesure
du possible (p. ex., rappelez aux jeunes que
l’acné concerne pratiquement tout le monde à
un moment donné).
• partagez vos propres expériences
(p. ex., si vous avez été le plus petit ou le plus
grand de votre classe).
• établissez des routines et fournissez des
renseignements sur l’hygiène au moment de la
croissance des jeunes (p. ex., faites un rappel sur
la nécessité d’utiliser un déodorant).
Les changements hormonaux entraînent des modifications des cycles de veille et de sommeil
on observe une tendance naturelle à
rester éveillé et en forme la nuit et à
avoir du mal à se lever le matin.
le jeune peut manquer de sommeil,
ce qui peut contribuer à des sautes
d’humeur et à une irritabilité.
• prévoyez des activités et des programmes à
des moments qui sont appropriés à un cycle
de sommeil plus tardif (p. ex., ne prévoyez pas
d’événements en tout début de journée).
• aidez les jeunes à établir des stratégies et des
routines pour aller se coucher et se lever à des
heures appropriées (p. ex., éteindre l’ordinateur
une heure avant le coucher).
• encouragez les jeunes à dormir au moins
9 h ou 9,5 heures par nuit.
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Une perception de l’image corporelle commence à apparaître
pour les filles, le début de la
puberté entraîne une hausse
de la masse grasse, ce qui peut
avoir des répercussions sur leur
image corporelle.
• ayez conscience que les jeunes peuvent devenir
beaucoup plus sensibles aux commentaires sur
leur apparence physique que pendant l’enfance.
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Une ressource sur le développement
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Une perception de l’image corporelle commence à apparaître(suite)
le jeune adolescent établit plus de
comparaisons sociales en ce qui
concerne la morphologie.
Une insatisfaction à l’égard de sa
morphologie peut commencer à se
manifester (les perceptions négatives
de l’image corporelle peuvent varier
d’un jeune à l’autre, selon les origines
culturelles et ethniques).
• encouragez les jeunes à se concentrer sur leurs
propres aspects physiques qu’ils apprécient et
qui les mettent en confiance.
• montrez l’exemple en ayant une attitude
saine envers votre image corporelle
(p. ex., évitez les remarques désobligeantes
sur votre propre corps).
• expliquez-leur comment vous avez dépassé
vos propres doutes sur le plan de l’image
corporelle (p. ex., si vous étiez plus petit que
les autres dans votre classe, mais que vous
avez grandi par la suite).
• aidez les jeunes à se recentrer sur ce qu’ils
peuvent faire et sur qui ils sont — et pas
simplement sur leur apparence.
On observe un intérêt accru pour la nutrition et une alimentation saine
Il peut commencer à s’intéresser
à la gestion de son régime
alimentaire (p. ex., en préparant
ses propres repas).
• Fournissez des renseignements sur la
nutrition. Il s’agit d’un élément essentiel dans
le développement (p. ex., consultez le guide
alimentaire canadien).
• continuez à renforcer des habitudes et routines
alimentaires saines (p. ex., faites participer les
jeunes aux achats d’épicerie ou à la préparation
des repas).
• apprenez aux jeunes à gérer leur propre
régime alimentaire, le cas échéant
(p. ex., en cas d’allergie).
• montrez l’exemple et soyez un modèle
(en cuisinant des aliments sains ou en
proposant des options saines dans les
espaces dédiés à la jeunesse).
• Donnez des renseignements sur la nutrition,
sur des modes de vie sains et sur la pratique
d’un sport ou d’une activité physique.
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Cognitif
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Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
Les capacités de raisonnement complexe, de planifi cation et de contrôle des pulsions augmentent
l’adolescent commence à montrer
une capacité accrue à organiser ses
pensées, à planifi er, à contrôler ses
pulsions et à porter son attention sur
une tâche en cours en ignorant les
distractions (p. ex., un jeune de cet
âge peut commencer à s’appuyer
sur l’organisation de ses obligations
scolaires dans un emploi du temps).
Il peut également être capable
de reporter des activités sociales
agréables afi n de tenir ses
engagements à l’école ou au travail.
Il commence à moins dépendre de
formes externes de régulation (comme
les règles parentales) et est plus à
même de réguler indépendamment
son comportement.
• offrez de l’aide, du soutien et des conseils afi n
que les jeunes restent motivés et concentrés.
• Invitez les jeunes à assumer des rôles de
leadership dans l’accomplissement d’une tâche.
• lancez des défi s qui nécessitent des
compétences de résolution de problèmes
(p. ex., une chasse au trésor).
• Donnez aux jeunes l’occasion de prévoir
et d’organiser des activités et des événements
(p. ex., planifi er une vente de biscuits, une
soirée dansante ou une sortie de groupe).
les adolescents plus âgés sont capables de
gérer ces initiatives en s’appuyant sur un
soutien de moins en moins direct.
Le cerveau se spécialise et fonctionne plus effi cacement
la capacité à traiter des
renseignements complexes
et à apprendre de nouveaux
concepts se renforce.
• encouragez les exercices qui permettent à la
jeunesse d’organiser des idées abstraites et de
tirer des conclusions raisonnées (p. ex., élaborer
une liste d’avantages et d’inconvénients).
• Inspirez les jeunes à tenter de nouvelles
expériences (p. ex., aller au musée, jouer d’un
instrument de musique, essayer un nouveau
sport ou devenir membre d’un comité).
• apprenez aux jeunes à utiliser la technologie
qui les entoure afi n qu’ils restent organisés et
perfectionnent des compétences transférables
dans un contexte professionnel (p. ex., utilisation
de l’option de calendrier sur un téléphone
cellulaire afi n de rester organisé et de respecter
des délais).
Adolescence (de 13 à 19 ans)
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Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
La capacité à évaluer les risques et les récompenses s’améliore
la capacité à évaluer efficacement les
risques et les récompenses s’améliore.
l’adolescent peut s’engager dans
des comportements marqués par la
recherche de sensations fortes et la
prise de risques, comme :
• les sports extrêmes
(saut en parachute, motocyclette
tout-terrain);
• boire de l’alcool ou fumer.
Il peut être tout particulièrement
motivé par les risques et les sensations
fortes en présence de ses pairs.
la sensibilité aux plaisirs et aux
récompenses s’accroît davantage,
notamment en présence des pairs.
Il peut être plus sensible à la critique et
au rejet par les pairs.
• maintenez une communication ouverte et favorisez
l’honnêteté et le respect mutuel.
• évoquez les façons d’évaluer les risques en vous
appuyant sur des exemples personnels.
• partagez vos propres expériences de situations
risquées (en réfléchissant sur vos choix, bons et
mauvais) pour montrer aux jeunes que vous leur
faites confiance et que vous les respectez.
• encouragez les jeunes à prendre le temps de
progresser et à s’entraîner.
• encouragez les jeunes à prendre des risques
raisonnables et positifs (p. ex., postuler à
un emploi) et à participer à des activités
aventureuses mais sécuritaires (voyages ou
sports organisés, p. ex.).
• participez à des activités nouvelles et excitantes
avec les jeunes.
• témoignez de l’intérêt pour les activités des
jeunes (cela peut leur permettre de se sentir à
l’aise pour vous demander des renseignements
et des conseils).
• Donnez des instructions pour guider les
jeunes et assurez l’accès à des outils (p. ex.,
équipement de protection, cellulaire, carte)
et à des renseignements de diverses sources
(p. ex., forums en ligne, autres personnes ayant
eu une expérience similaire) pour aider les jeunes
à renforcer leurs connaissances et à être prêts.
• encouragez les jeunes à prendre des décisions
dans le calme et à être réalistes quant à leurs
capacités personnelles et aux conséquences
éventuelles.
• encouragez-les à franchir des étapes pas à pas,
de façon sécuritaire (p. ex., s’entraîner).
• Favorisez les relations positives et encourageantes
afin de renforcer le soutien des pairs vers des
comportements prosociaux (à savoir agir de façon
bénéfique pour les autres).
• Quand ils grandissent, encouragez les jeunes à
prendre le temps de réfléchir aux conséquences
potentielles de leur comportement. éviter les
conséquences négatives devient une motivation
plus importante à ce stade, et cela peut jouer un
rôle plus essentiel dans la prise de décisions.
La capacité à contrôler ses pulsions et à réguler son comporte-ment s’améliore
Dans des conditions de faible
tension émotionnelle, il peut anticiper
les conséquences, contrôler ses
pulsions et agir en se basant sur des
choix rationnels.
• Soyez patient, compatissant et reconnaissez les
sources de stress (p. ex., dispute récente avec
un ami) qui peuvent avoir une incidence sur les
émotions et le comportement d’un jeune.
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Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
La capacité à contrôler ses pulsions et à réguler son comporte-ment s’améliore (suite)
Dans des conditions de stress physique
ou émotionnel (p. ex., rupture, manque
de sommeil), la capacité à prendre des
décisions fondées est diminuée.
Il est capable de mieux organiser
et planifier.
• Si un adolescent semble sujet à un stress
émotionnel, laissez-lui du temps et de l’espace
pour que la tension retombe avant de lui
demander d’autres choses.
• aidez les jeunes à évaluer leur état émotionnel en
leur posant des questions comme : « Te sens-tu suffisamment calme pour prendre une décision aussi importante? » ou « La nuit porte conseil. Peut-être devrais-tu attendre demain? »
D é v e l o p p e m e n t D e S c a p a c I t é S D e r a I S o n n e m e n t
La capacité d’abstraction arrive à maturité
Il devient plus à même de penser
de façon abstraite et hypothétique.
Il commence à faire abstraction
de ses croyances dans certains
domaines d’expertise.
Il développe des systèmes pour
organiser ses idées abstraites.
• encouragez les exercices qui permettent à la
jeunesse d’organiser des idées abstraites et de
tirer des conclusions raisonnées (p. ex., élaborer
une liste d’avantages et d’inconvénients).
• Fournissez aux jeunes la possibilité de se former
et d’améliorer leurs compétences en utilisant la
mémoire de travail visuo-spatiale (p. ex., jouer à
un jeu de mémoire).
• Favorisez la « prise de perspective »
(p. ex., demandez aux jeunes de décrire les
changements majeurs qu’ils mettraient en
œuvre si on leur donnait l’occasion d’être
maire pendant un jour).
• présentez un éventail varié de perspectives, de
concepts et de modes de vie au moyen de films,
de livres, de biographies, d’études de cas et de
musique ou en invitant des conférenciers.
• encouragez les débats et les discussions sur des
sujets controversés (p. ex., conflits, médecine
moderne, pauvreté, justice).
• encouragez les jeunes à sonder plus
profondément les sources de leurs croyances,
opinions, motivations et aspirations (« Aller au-delà de quoi? » pour se demander « Pourquoi? »).
• proposez des contre-arguments pour approfondir
la réflexion.
Les compétences en matière de raisonnement logique s’améliorent
l’adolescent est mieux à même de
réfléchir aux possibilités, de former et
d’évaluer des hypothèses, de déduire
et d’induire des principes guidant la
prise de décisions.
La mémoire de travail continue de s’améliorer
Il améliore sa capacité à manipuler
l’information conservée dans sa
mémoire de travail (p. ex., résolution
de problèmes de mathématiques à
plusieurs étapes ou planification,
puis préparation des bagages pour
un voyage).
Il est mieux à même de maintenir,
de traiter, de mettre à jour et
d’évaluer l’information.
Les croyances sur le savoir et sur les faits continuent d’évoluer
Il peut adopter un certain scepticisme
par rapport au savoir dans certains
domaines.
Il ne croit plus que tous les « faits »
sont vrais indépendamment des points
de vue de chacun.
Il commence à remettre en question
les « faits » sociaux universels (p. ex.,
ce n’est pas bien de faire un excès de
vitesse) et s’aperçoit que certaines
vérités sont relatives (p. ex., qu’en
est-il si le conducteur est un médecin
intervenant sur une urgence?).
Il commence à réfléchir aux faits et aux
idées et à les remettre en question.
Il est sceptique devant les réponses
qu’on lui donne.
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Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
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Les croyances sur le savoir et sur les faits continuent d’évoluer(suite)
Il peut affi rmer que toutes les
réponses sont aussi valables les
unes que les autres.
Il accepte la position d’une fi gure
d’autorité (dogme) dans certains
domaines d’incertitude.
Développement émotionnel
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D U r e S S e n t I D e S é m o t I o n S
Les réponses émotion-nelles s’intensifi ent
Il continue de ressentir des émotions
exacerbées.
les données émotionnelles deviennent
plus importantes et signifi catives.
Il peut être sujet aux variations
d’humeur.
Il peut être plus vulnérable au stress.
• passez du temps à écouter, à parler et à avoir
une communication saine (p. ex., restez calme).
• Fournissez aux jeunes l’occasion d’avoir leur
propre espace et le temps de réfl échir et de se
détendre comme ils le souhaitent (p. ex., écouter
de la musique, lire, dessiner, écrire).
• offrez motivation, soutien et encouragement
pour traverser les périodes diffi ciles.
• créez/favorisez des occasions d’aider les jeunes
à rediriger leur énergie sur quelque chose de
productif (p. ex., exercices physiques ou aider à
l’organisation et le déroulement d’un événement).
• offrez un appui aux adolescents pour leur
montrer comment gérer le stress. les techniques
de réduction de stress comme la relaxation et la
méditation peuvent améliorer la santé mentale
ainsi que le système immunitaire.
• parlez ouvertement des questions de santé mentale.
Si vous avez des préoccupations sur la stabilité
émotionnelle d’un jeune, mettez-le en relation
avec les soutiens et les sources de renseignements
disponibles (p. ex., la ligne « Jeunesse, J’écoute », le
médecin de famille, des sites Web, un mentor ou un
conseiller approprié) — la stigmatisation associée
aux problèmes de santé mentale dissuade souvent
les gens de chercher du soutien.
L’autorégulation émotionnelle devient mature
Il devient plus à même d’utiliser des
stratégies rationnelles pour autoréguler
ses émotions (p. ex., en essayant de
voir le côté positif des choses, en
recentrant ses pensées sur des choses
plus joyeuses et plus plaisantes, en
planifi ant et en élaborant des solutions
ou en acceptant la situation).
Il commence à croire en sa capacité
à réguler ses émotions et prend
conscience des stratégies personnelles
les plus effi caces.
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Cognitif Émotionnel
Physique Social
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Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D U r e S S e n t I D e S é m o t I o n S
La capacité à lire le langage corporel s’affi ne
Il est plus à même de lire et de
saisir les émotions d’autres
personnes, y compris les signes
de peur et de colère.
• continuez de communiquer clairement vos
sentiments, tant verbalement que par votre
langage corporel.
La motivation est de plus en plus intériorisée
Il montre qu’il est capable de fi xer
ses propres objectifs et de rester
concentré en ayant moins besoin
des injonctions d’autres personnes.
• encouragez les jeunes. À cet âge, ils veulent
savoir que leurs parents, leurs enseignants
ou toute autre personne servant de modèle
s’intéressent à leurs activités et à leurs
ambitions, mais ils ont aussi besoin d’être
libres de fi xer et d’atteindre seuls des objectifs.
• Si un jeune semble avoir des diffi cultés,
proposez-lui de l’aider à commencer, mais
ne faites pas tout à sa place.
r e n F o r c e m e n t D e l ’ e m p a t h I e
L’empathie continue de se renforcer
le jeune est capable de comprendre
différentes perspectives.• Favorisez la « prise de perspective » pour
encourager le renforcement de l’empathie et
la reconnaissance de la distinction entre son
propre vécu et celui d’autrui (p. ex., une personne
d’origine culturelle différente).
• encouragez les jeunes à s’intéresser à d’autres
personnes et enjeux (p. ex., bénévolat auprès
d’un organisme communautaire).
Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
L’identité fait l’objet d’une exploration active
l’adolescent explore activement
ses possibilités identitaires (p. ex.,
en remettant en cause les valeurs
de ses parents et en recherchant
des renseignements sur des choix
potentiels de carrière).
• assurez aux jeunes l’accès à des environnements
structurés en dehors de la famille (p. ex., centre
de jeunes, conseil de la jeunesse ou club scolaire)
afi n que leurs conceptions du soi et leur identité
puissent émerger en s’associant à des groupes de
pairs ayant un intérêt commun et en bénéfi ciant
de leur infl uence positive.
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Une ressource sur le développement
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c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
On observe une plus grande flexibilité quant aux rôles dévolus aux deux sexes
le jeune commence à être moins rigide
en ce qui concerne les stéréotypes de
genre au fur et à mesure de l’évolution
de son identité sexuelle (p. ex., il peut
ressentir une plus grande empathie
pour l’identité sexuelle d’autres
personnes; il peut commencer à
exprimer sa propre identité sexuelle
par l’habillement et l’apparence).
• Une relation affectueuse et encourageante
avec une personne s’occupant de jeunes
peut permettre à ceux-ci d’explorer leurs
diverses identités sans avoir peur du jugement
ou de la critique.
L’estime de soi liée à l’appartenance à un groupe social continue de se renforcer
Il peut rechercher des renseignements
sur ses groupes sociaux en lisant, en
discutant avec d’autres membres des
groupes en question, en apprenant les
pratiques culturelles ou en participant
à des événements culturels.
• Soutenez l’exploration des traditions de
groupes sociaux et culturels pour aider les
jeunes à acquérir un sentiment d’identité
culturelle et une estime de soi liée à
l’appartenance à un groupe social.
L’exploration des croyances spirituelles peut s’intensifier
Il commence à remettre en question
et à explorer les fondements de
croyances spirituelles.
• le cas échéant, soutenez l’exploration
de traditions religieuses ou spirituelles
pour contribuer à créer un sentiment
d’identité spirituelle.
La conception du soi se complexifie et devient liée aux situations
Il peut commencer à remarquer que,
selon le contexte, il ne se comporte
pas et ne se perçoit pas de la même
façon (p. ex., je suis respectueux avec
mes parents, un chef de file avec mes
amis et timide en classe).
Il peut noter des conflits entre
les façons dont il se perçoit et se
comporte dans différentes
situations (p. ex., je suis calme
en classe, mais très expressif à
l’entraînement de soccer).
Il peut avoir des difficultés à gérer ces
conceptions du soi divergentes et peut
exprimer une certaine angoisse ou du
stress quant à ce conflit interne.
• expliquez aux jeunes qu’il est normal d’avoir des
visions divergentes sur qui ils sont.
• encouragez les jeunes à se concentrer sur leurs
conceptions d’eux-mêmes les plus positives.
Les compétences d’auto-évaluation s’améliorent
Il démontre une capacité à avoir une
pensée critique et à réfléchir (p. ex., il
est capable de se voir du point de vue
d’un tiers [pairs, parents]).
• encouragez les activités autoréflexives (p. ex.,
créer des arbres de carrière afin d’envisager les
orientations professionnelles possibles).
• encouragez les jeunes à rechercher des rôles de
leadership (p. ex., dans le cadre de l’organisation
d’un événement) mais également à comprendre
que le leadership nécessite de coopérer et de
collaborer avec des partenaires adultes et avec
des pairs.
• Faites en sorte que les jeunes puissent se
reconnaître en vous — lorsque vous les aidez à
fixer des objectifs accessibles, faites référence à
vos propres limites et/ou défis personnels.
• apportez une rétroaction constructive
afin d’encourager le perfectionnement des
compétences d’auto-évaluation.
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
L’auto-efficacité augmente
les certitudes liées à la capacité
d’atteindre des objectifs se renforcent.• encouragez les jeunes à établir une liste d’objectifs
à court terme pour favoriser un sentiment
d’accomplissement accru.
• montrez l’exemple en affichant une confiance
fondée sur vos propres compétences et capacités.
les jeunes apprennent à être auto-efficaces grâce
aux modèles qu’ils ont dans leur vie.
• Favorisez l’établissement d’objectifs et soutenez
les tentatives visant à atteindre ces objectifs.
• proposez des défis réalistes aux jeunes et
offrez-leur du soutien ou des conseils pour
réussir ces défis.
• encouragez les jeunes à rechercher des rôles de
leadership pour mener à bien une tâche difficile
(p. ex., activités de famille, événements sociaux,
projets relatifs à la justice sociale), mais également
à comprendre que le leadership nécessite de
coopérer et de collaborer avec des partenaires
adultes et avec des pairs.
L’estime de soi continue à décliner
Il commence à avoir moins confiance
en lui et est plus négatif vis-à-vis de
lui-même que pendant l’enfance ou
au début de l’adolescence.
• célébrez les accomplissements et encouragez les
jeunes à poursuivre leurs intérêts, leurs talents et
leurs loisirs.
• montrez constamment que vous vous souciez du
bien-être d’un jeune en lui accordant du temps
pour discuter de ses réussites et des problèmes
pouvant survenir.
• n’oubliez pas qu’avoir une personne disponible
prête à l’écouter est très important pour un jeune
qui est sujet à des périodes de stress.
D é v e l o p p e m e n t D e r e l a t I o n S av e c l e S p a I r S , l e S p a r t e n a I r e S a m o U r e U X e t l a F a m I l l e
La compréhension de la diversité des points de vue s’accentue
Il commence à comprendre l’effet des
rôles sociaux dans le cadre de la prise
de perspective.
Il commence à comprendre que les
perspectives « neutres » sur une
situation sont rares et que le point
de vue d’une personne est toujours
teinté par son contexte, ses croyances
et son histoire.
• encouragez la compréhension des expériences,
des défis et des problèmes d’autrui.
Les relations avec les pairs sont de plus en plus importantes
Il continue à cultiver des amitiés
qui deviennent plus proches et plus
intimes et partage des secrets et un
soutien mutuel.
• Favorisez les relations positives et encourageantes,
notamment pendant les périodes difficiles.
Les premières relations amoureuses surviennent
Il commence à sortir à deux en groupe
(formant un couple, mais passant du
temps ensemble au sein d’un groupe
plus large).
• offrez un appui et aidez les jeunes dans les
décisions relatives à leurs partenaires amoureux,
plutôt que de décider à leur place.
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Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
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Les premières relations amoureuses surviennent(suite)
Ses relations amoureuses, que ce soit
avec une personne de même sexe ou
de sexe opposé, ne sont pas forcément
basées sur une intimité émotionnelle,
mais souvent sur le divertissement
et la camaraderie.
certaines expressions d’intimité
émotionnelle commencent à
apparaître.
Il peut révéler un intérêt amoureux
pour une personne de même sexe
à des amis ou à des membres de la
famille en qui il a confiance.
• ayez conscience des facteurs qui peuvent
influencer leurs décisions en matière de relations
(p. ex., religion, médias, expériences passées,
famille et amis) lorsque vous cherchez à
comprendre leurs choix.
• restez présent et accessible en offrant aux jeunes
des occasions de poser des questions et en les
aidant si nécessaire.
Les relations familiales continuent d’évoluer
Il peut y avoir des désaccords
plus intenses avec les parents,
car son sentiment d’individualité
et d’indépendance continue à se
renforcer. néanmoins, ces conflits
commencent à être moins fréquents.
• laissez de l’espace et du temps aux jeunes pour
qu’ils réfléchissent sur ces désaccords.
• écoutez le problème, aidez-les à l’analyser et
proposez des solutions potentielles.
Le raisonnement moral s’axe désormais sur le maintien de l’ordre
Il prend des décisions morales sur la
base d’une approche relative à
« l’ordre public ».
Il peut ressentir le besoin de faire
observer des lois pour maintenir l’ordre
au sein de la société au sens large.
• ayez conscience de vos propres positions
morales — les jeunes imitent les modes de
raisonnement moral de leurs modèles.
• encouragez les interactions avec les pairs pour
stimuler l’acquisition de formes supérieures de
raisonnement moral (interactions dans lesquelles
les adolescents et jeunes adultes s’engagent dans
des conversations délicates sur des questions
pertinentes qui soulèvent des points de vue
divergents et aboutissent à une discussion des
problèmes) afin d’encourager et de faciliter la
prise de perspective.
• offrez aux jeunes l’occasion de participer
activement aux décisions à prendre dans le cas
d’options conflictuelles ou de dilemmes moraux
pour stimuler leurs compétences de raisonnement
et leurs aptitudes à résoudre des problèmes.
• exposez les jeunes à des dilemmes moraux
concernant la discrimination, l’oppression
et les préjugés.
L’autosuffisance augmente
Il montre un désir d’indépendance
dans les décisions qui concernent ses
relations et ses activités.
Il commence à acquérir une
indépendance financière en travaillant.
• Fournissez des conseils et partagez vos
propres expériences liées à l’acquisition
de votre indépendance (p. ex., compétences
sur le plan financier).
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Social
Cognitif Émotionnel
Physique
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
a c t I v I t é p h Y S I Q U e
La participation aux activités physiques change
Il se peut qu’il participe à moins
d’activités physiques.
Il peut commencer à privilégier
quelques activités physiques ou à se
spécialiser dans quelques sports.
Il choisit des activités qui refl ètent des
intérêts, des capacités, des ambitions,
la disponibilité et les expériences
passées qui lui sont propres.
• envisagez les obstacles à la participation à
certaines activités, tels que le coût, l’équipement
et le transport (p. ex., vous pouvez mettre en
valeur le fait que des options bon marché comme
la planche à roulettes ou le soccer constituent
des possibilités dans des emplacements centraux
facilement accessibles).
• la motivation commence à devenir plus
intériorisée à ce stade; mettez en place des
programmes et des activités qui s’attachent à
aider les jeunes à perfectionner leurs
connaissances, leurs compétences et leurs
comportements en vue d’avoir un mode de vie
actif et sain, et qui mettent en valeur les avantages
des sports et loisirs d’un point de vue social et
mental (ainsi, soulignez le fait que la natation
peut mener à un emploi de sauveteur).
• collaborez avec les jeunes pour fi xer des
objectifs réalistes.
• rappelez aux jeunes d’équilibrer leurs priorités
(p. ex., école, travail, vie sociale).
• le plaisir est encore essentiel au développement
physique à ce stade — en proposant des
expériences positives, vous pouvez favoriser
des habitudes saines et un mode de vie sain
à l’avenir.
• plus l’adolescent grandit, plus vous pouvez lui
donner l’occasion de gagner en autonomie et de
participer à la conception et la mise en oeuvre de
programmes et activités afi n qu’il ait un sentiment
de responsabilité et joue un rôle dans
la prise de décisions.
• assurez-vous que les jeunes participent à
des activités dans un lieu sûr et sécuritaire.
offrez aux jeunes des possibilités qui leur
permettent de se sentir à l’aise pour essayer
de nouvelles activités (p. ex., sans la peur que l’on
se moque d’eux en cas d’échec).
54 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
Ad
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3 à
19
an
s)
Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
a c t I v I t é p h Y S I Q U e
La participation aux activités physiques change (suite)
• offrez des possibilités d’entraînement, des
instructions adéquates et un encouragement —
ces éléments sont tout particulièrement essentiels
à ce stade du développement pour veiller à ce que
les jeunes puissent perfectionner leurs aptitudes
et leurs compétences.
• encouragez la participation aux activités
physiques qui intéressent les jeunes
(p. ex., certains s’intéressent moins aux activités
traditionnelles et veulent essayer des sports
extrêmes, alors que d’autres peuvent préférer
le yoga ou la randonnée).
L’endurance cardiovasculaire et musculaire, la force et la souplesse changent
en l’absence d’entraînement,
l’endurance cardiovasculaire connaît un
pic avant de se stabiliser chez les filles.
chez les garçons, elle continue à
s’accroître progressivement.
en l’absence d’entraînement, il n’y
a pas de hausse de la force ou de
l’endurance musculaire chez les filles.
la force musculaire continue
d’augmenter progressivement
chez les garçons (l’endurance
musculaire connaît un pic et
commence à se stabiliser).
en l’absence d’entraînement, la
souplesse continue de décliner
lentement.
• encouragez les jeunes à connaître leur corps et
leurs capacités en pratiquant différentes activités.
• Fournissez des instructions et un accès à un
environnement sécuritaire où les jeunes peuvent
apprendre à connaître leurs nouvelles capacités et
établir leurs propres limites.
• n’oubliez pas que les activités devraient
apprendre aux jeunes comment éviter
de se blesser et comment traiter une blessure
(p. ex., apprentissage de routines d’étirement).
• assurez l’accès aux renseignements sur les
façons positives et négatives d’accroître sa
force et son endurance (p. ex., brochure
informative sur les dangers de la prise de
stéroïdes ou de suppléments).
c r o I S S a n c e e t D é v e l o p p e m e n t p h Y S I Q U e
La puberté engendre d’autres changements physiques
chez les garçons : on peut encore
observer une poussée de croissance.
chez les filles : la croissance peut
commencer à ralentir après les
premières règles (la plupart des filles
atteignent leur taille adulte avant la fin
de l’adolescence).
le développement sexuel commence à
être plus mature.
• encouragez et créez une communication ouverte
bilatérale, permettant aux jeunes de poser
des questions et d’obtenir les renseignements
appropriés à leur âge sur les changements
qui s’opèrent au niveau de leur corps et sur
l’apparition des caractères sexuels (cela peut
permettre aux jeunes d’acquérir des attitudes
saines envers leur corps et leur sexualité
et peut favoriser des choix sécuritaires en
matière de sexualité).
• veillez à ce qu’ils puissent s’informer en leur
proposant une gamme de sources fiables
(p. ex., brochures, professionnels médicaux
et sites Web).
• Dédramatisez les changements dans la mesure
du possible (p. ex., rappelez aux jeunes que
l’acné concerne pratiquement tout le monde
à un moment donné).
55Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
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19
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c r o I S S a n c e e t D é v e l o p p e m e n t p h Y S I Q U e
La puberté engendre d’autres changements physiques (suite)
• partagez vos propres expériences (p. ex., la
première fois que vous vous êtes rasé).
• Faites des rappels de routine et fournissez
des renseignements sur l’hygiène (p. ex., faites
un rappel sur la nécessité d’utiliser un déodorant).
Les changements hormonaux continuent d’engendrer des fluctuations des cycles de veille et de sommeil
Il s’endort et se réveille encore plus
tard (cela peut entraîner des manques
de sommeil et contribuer à des sautes
d’humeur et à une certaine irritabilité).
• prévoyez des activités et des programmes à
des moments qui sont appropriés à un cycle
de sommeil plus tardif (p. ex., ne prévoyez pas
d’événements en tout début de journée).
• encouragez le recours continu à des stratégies
et à des routines pour aider les jeunes à aller
se coucher et à se lever à des heures appropriées
(p. ex., éteindre l’ordinateur une heure avant
le coucher).
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Le développement de l’image corporelle se poursuit
chez les garçons : ils peuvent
préserver une image corporelle plus
positive que les filles.
chez les filles : elles sont plus
susceptibles d’éprouver de
l’insatisfaction par rapport à certaines
parties de leur corps.
les jeunes transgenres peuvent
avoir des difficultés avec leur
image corporelle.
les perceptions négatives de l’image
corporelle peuvent varier d’un jeune
à l’autre selon les origines culturelles
et ethniques.
l’adolescent a davantage tendance
à établir des comparaisons sociales
concernant sa morphologie (les
comparaisons avec des idéaux non
réalistes affichés dans les médias
peuvent jouer un rôle dans l’apparition
de l’insatisfaction).
Il accorde une importance plus
grande au style, à l’habillement et à
l’apparence et se forme des opinions
à cet égard.
• ayez conscience que les jeunes présentent
une sensibilité accrue aux messages
concernant leur corps.
• accordez-leur plus d’indépendance en ce
qui concerne leur style vestimentaire et les
décisions sur leur apparence.
• encouragez les jeunes à se concentrer sur
leurs propres aspects physiques qu’ils apprécient
et qui les mettent en confiance.
• montrez l’exemple — évitez de critiquer votre
propre corps.
56 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Les connaissances sur la nutrition et l’alimentation saine s’étendent
Il peut former ses propres opinions
sur l’alimentation et la nutrition,
et exprimer un désir de contrôle
indépendant à cet égard.
• autorisez un certain libre arbitre en ce qui
concerne les préférences alimentaires.
• n’oubliez pas que la nutrition joue un rôle clé sur
un développement sain à cette période. Fournissez
des renseignements (p. ex., consultez le guide
alimentaire canadien).
• encouragez des habitudes et routines alimentaires
saines (p. ex., faites participer les jeunes aux
achats d’épicerie ou à la préparation des repas).
• engagez les jeunes dans des discussions sur des
pratiques alimentaires saines et surveillez les
changements importants de leur alimentation qui
pourraient indiquer des troubles alimentaires.
57Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Cognitif
Le soi/L'esprit
Social Physique
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Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
On observe une maturation des capacités de concentration, de raisonnement complexe, de planifi cation et de contrôle des pulsions
le jeune adulte devient plus à
même de planifi er, d’anticiper
les conséquences et de prendre
des décisions.
Il continue à améliorer et à affi ner
sa précision et sa rapidité à effectuer
des tâches complexes, en faisant
moins d’erreurs.
Il peut utiliser ces capacités de
façon plus constante et avec plus
de souplesse.
• montrez l’exemple en matière de comportement
effi cace de planifi cation. Si un jeune peut
observer ses partenaires adultes fi xer des
objectifs, faire des projets et réussir, il imitera
souvent leur comportement.
• créez des occasions pour que les jeunes planifi ent
des événements à grande échelle.
• aidez les jeunes à devenir indépendants
fi nancièrement en les soutenant pour préparer
et suivre un budget.
• encouragez les jeunes à appréhender de
façon réaliste leurs capacités et compétences
personnelles.
• créez des occasions favorisant l’indépendance et
le leadership (les emplois d’été et les occasions de
bénévolat sont des moyens gratifi ants d’acquérir
ces expériences précieuses).
• accordez-leur la liberté de faire des erreurs, car il
s’agit d’un aspect important de l’apprentissage.
Si un jeune subit un revers, soutenez ses efforts
pour se remettre en selle.
• offrez des conseils et transmettez votre savoir
tout en faisant preuve de confi ance et de respect.
ne soyez pas surpris si un jeune choisit de ne pas
suivre vos conseils.
La fonction cérébrale continue de devenir plus effi cace à l’âge adulte
le jeune adulte est capable de
comprendre et d’interpréter des idées
complexes et abstraites (p. ex., il est
capable de former des hypothèses
et de créer un certain nombre de
scénarios possibles au lieu de limiter
ses pensées à ce qui est réel).
Il est capable d’apprendre de nouveaux
renseignements rapidement.
• encouragez les jeunes à se familiariser avec
de nouvelles idées (p. ex., proposez des livres,
des biographies, des documentaires, des fi lms
et d’autres ressources pouvant susciter de
nouvelles découvertes).
Début de l’âge adulte (de 17 à 25 ans)
58 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement cognitif
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t c é r é b r a l
La capacité à évaluer les risques et les récompenses augmente
Il est mieux à même d’évaluer
efficacement les risques par rapport
aux récompenses.
Il peut réduire ses comportements
marqués par la recherche de
sensations fortes et la prise de risques.
Il peut être moins sensible aux plaisirs
et aux récompenses.
• maintenez une communication ouverte et
favorisez l’honnêteté et le respect mutuel.
• encouragez les jeunes à s’informer des résultats
ou conséquences possibles de leurs actions.
• renforcez les stratégies d’autorégulation efficaces
(p. ex., encouragez les jeunes à prendre le temps
de réfléchir avant de prendre des décisions et de
s’engager dans des comportements à risque).
• Faites preuve de confiance et de respect
alors qu’ils commencent à prendre des
décisions réfléchies sur les activités auxquelles
ils participent.
• partagez vos propres expériences de
situations risquées (en réfléchissant sur vos
choix, bons et mauvais).
• témoignez de l’intérêt pour les activités des
jeunes (cela peut leur permettre de se sentir à
l’aise pour vous demander des renseignements
et des conseils).
• encouragez les jeunes à prendre des risques positifs
et raisonnables (p. ex., postuler à un emploi).
• Donnez des conseils pour guider les jeunes
et assurez l’accès à des outils (p. ex., équipement
de protection, cellulaire, carte) et à des
renseignements de diverses sources
(p. ex., forums en ligne, autres personnes ayant eu
une expérience similaire) pour aider les jeunes à
renforcer leurs connaissances et à être prêts.
• Favorisez les relations positives et encourageantes
afin de renforcer le soutien des pairs envers des
comportements prosociaux.
Les capacités de contrôle des pulsions et de régulation du comportement sont plus importantes
même dans des conditions de forte
tension émotionnelle, il est capable
d’anticiper les conséquences, de
contrôler ses pulsions et d’agir en se
basant sur des choix rationnels.
Il améliore ses compétences
organisationnelles et sa capacité de
planification à long terme.
• Fixez des attentes quant à leur comportement et
laissez les jeunes régler des situations complexes
de façon autonome.
• laissez plus d’espace aux jeunes pour qu’ils
règlent leur situation personnelle (p. ex., difficultés
au travail) de façon plus indépendante.
D é v e l o p p e m e n t D e S c a p a c I t é S D e r a I S o n n e m e n t
La capacité d’abstraction arrive à maturité
Il est capable de comparer et de
nuancer différentes théories et idées
pour tirer ses propres conclusions.
• lorsqu’un jeune apprend une nouvelle théorie
(p. ex., l’offre et la demande), demandez-lui
de vous préciser son cheminement de pensée.
Sondez la portée de sa compréhension en :
- proposant d’autres explications (« Mais as-tu pensé à ...? »);
- proposant d’autres angles d’approche
(« Penserais-tu la même chose si tu étais…? »);
- lui demandant de proposer des analogies, des
comparaisons et des liens (« Penses-tu que cela soit similaire à …? »).
Il y a maturation du raisonnement logique
Il améliore sa capacité à réfléchir aux
possibilités, à former et évaluer des
hypothèses, à déduire et induire des
principes guidant la prise de décisions.
Il développe un raisonnement avancé
et basé sur l’abstraction.
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Cognitif
Social Physique
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Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t D e S c a p a c I t é S D e r a I S o n n e m e n t
Il y a maturation de la mémoire de travail
Il affi ne encore davantage son recours
à la mémoire de travail (p. ex., pour
résoudre un casse-tête, il peut garder
en mémoire les options ayant déjà
été tentées).
• présentez un éventail varié de perspectives,
de concepts et de modes de vie au moyen de
fi lms, de livres, de biographies, d’études de cas
et de musique.
• n’oubliez pas que même les adultes apprennent
par l’expérience et la pratique (p. ex., les activités
qui mettent en jeu les sens et permettent aux
apprenants d’interagir avec l’environnement
d’apprentissage [voyages, bénévolat, visite à
une galerie d’art] sont des outils d’apprentissage
effi caces).
• Incitez les jeunes à poser constamment des
questions et à rechercher sans cesse des
renseignements sur tous les aspects de la vie.
• envisagez comment utiliser des jeux pour appuyer
les compétences en matière de résolution de
problèmes et d’établissement de stratégies
(p. ex., jeux vidéo).
Les croyances sur le savoir sont plus sophistiquées
Il reconnaît que la vérité, les faits et
les idées sont souvent des notions
relatives et s’aperçoit que certaines
méthodes d’évaluation de la vérité
sont plus fi ables que d’autres.
Il est capable de penser au
savoir comme étant le fruit d’une
construction (p. ex., il est capable de
penser de façon critique et de remettre
en question les raisons pour lesquelles
on aboutit à la conclusion que « x »
est vrai).
Il peut se sentir frustré devant
l’absence de « bonnes réponses »
à des problèmes et questions.
Il acquiert une compréhension mature
de la nature et des limites du savoir.
Développement émotionnel
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D U r e S S e n t I D e S é m o t I o n S
Les réponses émotionnelles sont matures et la sensibilité aux récompenses commence à diminuer
le jeune adulte connaît moins de
variations d’humeur et réagit moins
aux situations sous le coup de
l’émotion.
• reconnaissez et soutenez les jeunes lorsqu’ils
font preuve d’une meilleure capacité à contrôler,
rediriger et gérer leurs émotions de façon saine
(p. ex., en restant calme, en communiquant
effi cacement, en faisant de la méditation ou des
exercices pour réduire le stress).
60 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement émotionnel
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c h a n g e m e n t S a U n I v e a U D U r e S S e n t I D e S é m o t I o n S
Les réponses émotionnelles sont matures et la sensibilité aux récompenses commence à diminuer(suite)
• Fournissez aux jeunes l’occasion d’avoir leur
propre temps et espace pour réfléchir et se
détendre comme ils le souhaitent (p. ex., écouter
de la musique, lire, dessiner, écrire).
• offrez motivation, soutien et encouragement pour
traverser les périodes difficiles.
• encouragez les jeunes à s’exprimer ouvertement
sur des questions de santé mentale. Si vous
avez des préoccupations concernant la stabilité
émotionnelle d’un jeune, mettez-le en relation
avec les soutiens et sources de renseignements
disponibles (p. ex., la ligne « Jeunesse, J’écoute »,
le médecin de famille, les sites Web, un mentor
ou un conseiller approprié) — la stigmatisation
associée aux problèmes de santé mentale
dissuade souvent les gens de chercher du soutien.
• offrez aux jeunes des occasions de faire preuve
d’indépendance et de leadership.
D é v e l o p p e m e n t D e l ’a U t o r é g U l a t I o n D e S é m o t I o n S
L’autorégulation émotionnelle devient mature
Il est capable d’autoréguler ses
émotions à l’aide de stratégies
rationnelles.
Il est capable de surmonter les
réponses émotionnelles et de faire des
choix raisonnés.
• Fournissez aux jeunes l’occasion d’avoir leur
propre temps et espace pour réfléchir et se
détendre comme ils le souhaitent (p. ex., écouter
de la musique, lire, dessiner, écrire).
• renforcez les stratégies d’autorégulation efficaces
(p. ex., encouragez les jeunes à prendre le temps
de réfléchir avant de prendre des décisions et de
s’engager dans des comportements à risque).
La motivation est encore plus intériorisée
Il montre qu’il est capable de fixer
ses propres objectifs et de rester
concentré en ayant moins besoin des
injonctions d’autres personnes.
• encouragez les jeunes. À cet âge, les jeunes
veulent savoir que leurs parents, leurs enseignants
ou toute autre personne servant de modèle
s’intéressent à leurs activités et à leurs ambitions,
mais ils ont aussi besoin d’être libres de fixer et
d’atteindre seuls des objectifs.
r e n F o r c e m e n t D e l ’ e m p a t h I e
On observe une maturation des facultés d’empathie
Il peut détecter des signes subtils de
détresse émotionnelle chez les autres.
Il est capable de répondre de façon
adaptée aux besoins des autres.
• renforcez les comportements empathiques
(p. ex., céder son siège dans l’autobus).
• Favorisez la « prise de perspective » pour
encourager le renforcement de l’empathie et
la reconnaissance de la distinction entre son
propre vécu et celui d’autrui (p. ex., une personne
d’origine culturelle différente).
• encouragez les jeunes à s’intéresser à d’autres
personnes et à d’autres sujets (p. ex., bénévolat
auprès d’un organisme communautaire).
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Cognitif Émotionnel
Physique Social
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Développement social
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c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
Le sens identitaire est plus solide
Il peut commencer à adopter une
identité après avoir exploré un éventail
varié de rôles, de valeurs, de croyances
et d’objectifs.
Il peut manifester ses valeurs, ses
croyances et ses objectifs à travers les
possibilités et les intérêts qu’il choisit.
• Soutenez les occasions d’exploration et de
participation à des événements organisés,
à des clubs ou à des équipes afi n que les jeunes
puissent repérer leurs talents et éventuellement
leur voie professionnelle.
L’identité sexuelle est plus stable
Il peut affi cher une certaine confi ance
à l’égard de son identité sexuelle —
exprimée par ses vêtements/son image.
• parlez de l’identité sexuelle sans émettre
d’hypothèses.
• encouragez les jeunes à participer à des activités
sans se préoccuper des étiquettes préétablies en
matière d’identité sexuelle.
L’estime de soi liée à l’appartenance à un groupe social et l’identité sociale arrivent à maturité
Il peut affi cher un engagement ou
un sentiment d’appartenance à des
groupes sociaux.
Il commence à se sentir à l’aise avec sa
propre identité sociale et éprouve des
sentiments positifs à l’égard de son
appartenance à un groupe social.
Il a des connaissances sur son
groupe social et a examiné seul ses
propres croyances.
Il rejette les points de vue négatifs
d’autrui reposant sur des stéréotypes.
• encouragez le bénévolat et d’autres activités
structurées à l’échelle locale. ainsi, les jeunes
auront un sentiment plus fort d’intégration
communautaire et sociale.
• Soutenez la participation des jeunes à des
traditions culturelles afi n de les aider à acquérir
un sentiment d’identité culturelle et une estime
de soi liée à l’appartenance à un groupe social.
• Favorisez les occasions permettant aux
jeunes adultes de faire du mentorat auprès
d’autres jeunes.
Les croyances spirituelles peuvent être plus intériorisées
Il peut commencer à intégrer ses
croyances spirituelles et religieuses
dans le cadre d’une identité plus large.
Il est motivé à agir et à se comporter
davantage à l’aune de ses croyances
profondes.
Il commence à avoir le sentiment
d’avoir sa place dans le monde et
d’être relié au reste du monde.
• le cas échéant, soutenez la participation des
jeunes à des traditions religieuses ou spirituelles
pour contribuer à créer chez eux un sentiment
d’identité spirituelle.
• Soutenez l’esprit critique en ce qui concerne
la religion.
Les conceptions du soi deviennent plus intégrées
Il peut être en mesure de régler
les divergences existant entre
ses conceptions du soi selon les
différences de contexte.
• encouragez les jeunes à mettre l’accent sur
les conceptions du soi plus positives (intégrez
les activités dans lesquelles ils sont bons à des
contextes où ils se sentent moins sûrs d’eux).
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Une ressource sur le développement
des jeunes
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
c o n S t r U c t I o n I D e n t I t a I r e
Les compétences d’auto-évaluation continuent de s’améliorer
Il continue d’affiner sa capacité à
adopter un esprit critique et à
réfléchir sur soi.
Il dépend moins de l’approbation des
autres et la recherche moins.
• apportez une rétroaction constructive
afin d’encourager le perfectionnement des
compétences d’auto-évaluation.
• encouragez l’auto-évaluation par des questions
telles que « Comment te sens-tu? ».
L’auto-efficacité augmente
Il peut relever des défis plus difficiles
et de plus longue durée, et persévérer
face à l’adversité ou à l’échec afin
d’atteindre ses objectifs.
• montrez l’exemple en appréhendant de façon
confiante vos propres compétences et capacités —
les jeunes apprennent à être auto-efficaces grâce
aux modèles qu’ils ont dans leur vie.
• aidez les jeunes à se fixer des objectifs et
soutenez leurs tentatives à les atteindre
afin d’améliorer l’auto-efficacité.
• proposez des défis réalistes aux jeunes et
offrez-leur du soutien et des conseils pour
réussir ces défis.
L’estime de soi s’améliore
Il se sent personnellement plus
confiant et plus positif.
Son niveau d’estime de soi continue de
s’améliorer (ce processus se poursuit
jusqu’à un âge avancé).
• créez des occasions où les jeunes peuvent
exceller (au niveau scolaire, professionnel,
bénévole, récréatif).
• montrez un intérêt pour leurs opinions, idées,
croyances, objectifs et projets de vie.
• offrez aux jeunes l’occasion d’être des
chefs de file.
• mettez en valeur leurs réussites.
D é v e l o p p e m e n t D e r e l a t I o n S av e c l e S p a I r S , l e S p a r t e n a I r e S a m o U r e U X e t l a F a m I l l e
L’appréhension de divers points de vue arrive à maturité
Il peut parfaitement comprendre l’effet
des rôles sociaux dans le cadre de la
prise de perspective.
Il comprend que les perspectives
« neutres » sur une situation sont rares
et que le point de vue d’une personne
est toujours teinté par son contexte,
ses croyances et son histoire.
• encouragez la compréhension des expériences,
des défis et des problèmes d’autres personnes.
Les relations avec les pairs continuent à évoluer
l’influence des pairs est moins forte;
il montre une plus grande capacité à
choisir un partenaire amoureux sur la
base d’une compatibilité personnelle
(et non de la position sociale, comme
c’est souvent le cas pour les adolescents
plus jeunes).
• encouragez les jeunes à maintenir des liens
avec des amis, même lorsqu’ils deviennent plus
engagés par rapport à l’école, à leur emploi ou à
leur partenaire amoureux.
• gardez à l’esprit que, même si l’influence des pairs
connaît souvent des variations au début de l’âge
adulte, les amis continuent à soutenir la mise en
place de relations amoureuses en partageant leurs
réseaux sociaux et en apportant un appui lorsque
la relation connaît des difficultés.
Les relations amoureuses sont matures
l’accent mis sur le divertissement
et la camaraderie dans les relations
amoureuses évolue pour former des
liens émotionnels forts associés à une
intimité physique et émotionnelle.
• laissez de l’espace aux jeunes pour qu’ils
puissent créer des relations privées et
personnelles, mais restez proche et accessible,
de façon à ce qu’ils puissent poser des questions
et demander de l’aide au besoin.
63Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t D e r e l a t I o n S av e c l e S p a I r S , l e S p a r t e n a I r e S a m o U r e U X e t l a F a m I l l e
Les relations amoureuses sont matures (suite)
Il peut avoir des relations de plus
longue durée (souvent plus d’un an) et
s’engager avec un partenaire dans une
relation à long terme où l’on cherche à
gérer et à résoudre les conflits.
Il passe beaucoup de temps en
couple, et non plus au sein d’un
groupe plus large (certains jeunes
adultes peuvent préférer des relations
de plus courte durée alors qu’ils
explorent leur indépendance).
les lgbttQ peuvent souvent
s’afficher totalement en reconnaissant
ouvertement une relation avec une
personne de même sexe.
• Faites preuve de respect à l’égard de
leurs relations.
Les relations familiales continuent à évoluer
Il y a de moins en moins de conflits
avec les parents.• élaborez des stratégies et utilisez des outils
pour rester proche tout en étant à distance
(p. ex., téléphone, courriel, messagerie en ligne).
• essayez de rester en contact régulier avec
les jeunes (sur une base quotidienne ou
hebdomadaire) afin que chacun puisse être
informé de la vie de l’autre.
• établissez des routines ou consacrez des
moments à la famille, p. ex., pour des vacances
importantes, pour certains repas ou certains
jours de la semaine.
• partagez des expériences (p. ex., magasinage,
vacances, promenades).
• Indiquez que vous êtes disponible afin que les
jeunes se sentent libres de venir vous demander
de l’aide ou vous poser des questions.
Le raisonnement moral peut commencer à mettre l’accent sur des principes moraux ou éthiques
Il peut de plus en plus prendre des
décisions morales sur la base de
principes éthiques ou moraux qu’il a
lui-même choisis.
Il peut commencer à prendre des
décisions motivées par l’égalité, les
droits de la personne, la dignité et le
respect de la vie, quelles que soient les
conséquences le concernant.
Il peut continuer à prendre des
décisions reposant sur la loi et l’ordre,
en mettant l’accent sur le respect des
lois pour maintenir l’ordre social.
• Soyez consciencieux dans votre propre
raisonnement moral — les jeunes imitent les
modes de raisonnement moral de leurs modèles.
• encouragez les interactions dans lesquelles les
adolescents et jeunes adultes s’engagent dans
des conversations délicates sur des questions
pertinentes qui soulèvent des points de vue
divergents et aboutissent à une discussion
des problèmes.
• Soutenez les occasions de discussions actives
sur des dilemmes moraux (p. ex., concernant la
discrimination, l’oppression ou les préjugés) pour
stimuler leurs compétences de raisonnement et de
résolution de problèmes.
64 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
Social
Cognitif Émotionnel
Physique
Le soi/L'esprit
Dé
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lte
(d
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7 à
25
an
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Développement social
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
D é v e l o p p e m e n t D e r e l a t I o n S av e c l e S p a I r S , l e S p a r t e n a I r e S a m o U r e U X e t l a F a m I l l e
L’autosuffi sance continue de se renforcer
Il est capable de maintenir des liens
étroits tout en conservant un sens de
son identité distincte.
Il peut quitter le foyer familial pour
vivre de façon indépendante.
Il continue à acquérir une
indépendance fi nancière.
• n’oubliez pas que de nombreux jeunes quittent
le foyer familial, puis y reviennent à plusieurs
reprises avant de procéder à une transition
défi nitive vers l’indépendance.
• Fournissez des conseils et partagez vos
propres expériences liées à l’acquisition de
votre indépendance.
• Fournissez des conseils et partagez vos
expériences personnelles liées à vos « premières
fois » : premier emploi à temps plein, départ du
foyer familial, achat d’une automobile ou première
rupture majeure.
Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
a c t I v I t é p h Y S I Q U e
Les niveaux d’activité physique continuent de diminuer
Il est moins susceptible de s’engager
dans des activités physiques.• envisagez les obstacles à la participation à
certaines activités, tels que le coût, l’équipement et
le transport (p. ex., les jeunes peuvent ne plus avoir
le soutien fi nancier de leurs parents pour fi nancer
leurs activités).
• continuez à soutenir les jeunes dans
l’établissement d’objectifs réalistes qu’ils
doivent équilibrer avec d’autres priorités
(école, travail, vie sociale).
• alors que les jeunes commencent à maîtriser les
concepts de mouvement, commencez à mettre
davantage l’accent sur le perfectionnement des
compétences et des techniques.
65Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
a c t I v I t é p h Y S I Q U e
Les niveaux d’activité physique continuent de diminuer (suite)
• À ce stade, la motivation s’est principalement
intériorisée. les programmes et activités visant à
promouvoir le développement physique devraient
s’attacher à aider les jeunes à perfectionner
leurs connaissances, leurs compétences et leurs
comportements dans la perspective d’adopter un
mode de vie sain et actif.
• encouragez les jeunes adultes à se sentir maîtres
de leur propre développement et fournissez-leur
des occasions de concevoir et de mettre en œuvre
des programmes et des activités.
L’endurance cardiovas-culaire et musculaire, la force et la souplesse changent
chez les filles : en l’absence
d’entraînement, il n’y a plus de hausse
de l’endurance musculaire ou des
capacités musculaires.
chez les garçons : on observe un pic
de l’endurance cardiovasculaire et
de la force musculaire avant une
stabilisation (il n’y a plus de hausse
de l’endurance musculaire).
en l’absence d’entraînement,
la souplesse continue de
décliner lentement.
• proposez des activités qui apprennent aux
jeunes comment éviter de se blesser et comment
traiter une blessure (p. ex., apprentissage de
routines d’étirement).
• assurez l’accès aux renseignements sur les façons
positives et négatives d’accroître sa force et son
endurance (p. ex., renseignements sur les dangers
de la prise de stéroïdes ou de suppléments pour
améliorer ses résultats athlétiques).
c r o I S S a n c e e t D é v e l o p p e m e n t p h Y S I Q U e
Les changements associés à la puberté se terminent
chez les filles : les changements liés à
la puberté sont souvent terminés.
chez les garçons : ils peuvent
continuer à grandir, grossir, prendre
de la masse musculaire et acquérir
une pilosité corporelle.
• encouragez et créez une communication ouverte
bilatérale, permettant aux jeunes de poser des
questions et d’obtenir des renseignements
appropriés à leur âge sur les changements qui
s’opèrent au niveau de leur corps et l’apparition
des caractères sexuels.
L’influence hormonale sur le cycle du sommeil commence à s’inverser
le jeune adulte s’endort plus tôt le soir
et se réveille plus tôt le matin.• Soutenez les jeunes pour qu’ils maintiennent
une routine saine en matière de sommeil —
aller se coucher et se lever à des heures
appropriées (p. ex., éteindre l’ordinateur une
heure avant le coucher).
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Le développement de l’image corporelle se poursuit
le jeune adulte est plus apte à établir
des comparaisons sociales en ce qui
concerne sa morphologie.
les opinions sur le style, les vêtements,
l’apparence deviennent importantes.
• ayez conscience que les jeunes présentent une
sensibilité accrue aux messages concernant leur
corps et leur sexualité.
• accordez-leur plus d’indépendance en ce qui
concerne leur propre style vestimentaire et les
décisions sur leur apparence.
• encouragez les jeunes à se concentrer sur leurs
propres aspects physiques qu’ils apprécient et qui
les mettent en confiance.
• montrez l’exemple, en partageant vos
propres expériences.
66 Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
Une ressource sur le développement
des jeunes
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7 à
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Développement physique
Que se passe-t-il? Comment puis-je le voir? Que puis-je faire?
I m a g e c o r p o r e l l e e t n U t r I t I o n
Le besoin de prendre des décisions indépendantes sur la nutrition et une alimentation saine augmente
le jeune adulte a des opinions plus
affirmées sur l’alimentation et la
nutrition et exprime un désir de
contrôle indépendant à cet égard.
• encouragez une certaine indépendance en
préférences alimentaires et favorisez les
connaissances en matière de nutrition et
de préparation des aliments.
• la nutrition joue un rôle clé dans un
développement sain à cette période de la vie.
Fournissez des renseignements à cet égard
(p. ex., consultez le guide alimentaire canadien).
• encouragez des habitudes et routines alimentaires
saines (p. ex., faites participer les jeunes aux achats
d’épicerie ou à la préparation des repas).
• Incitez les jeunes à parler de pratiques alimentaires
saines et surveillez les changements importants
de leur alimentation qui pourraient indiquer des
troubles alimentaires.
67Par tie 3 • Le développement posit i f des jeunes
470 Privilégiez la pertinence
72 Un document dynamique
73 L’importance de la collaboration
Perspectives à long termeLa recherche et les avis des jeunes présentés dans
ce document correspondent à notre compréhension
actuelle des façons dont s’opère le développement des
jeunes. Un échantillon de jeunes Ontariennes et Ontariens
ont fait part de leurs points de vue sur la manière de les
épauler pour assurer leur réussite. Ce document se veut
une ressource aidant à soutenir le développement positif
des jeunes, qu’il s’agisse de l’élaboration de programmes
ou de plans de leçon, de mentorat, de planifi cation
communautaire ou de conception de politiques. Dans
une perspective à plus long terme, les renseignements
fournis dans cette ressource doivent constituer un outil
pouvant être adapté, spécialisé et mis à jour pour qu’il
corresponde aux besoins des jeunes de votre collectivité.
Une ressource sur le développement
des jeunes
69Par tie 4 • Perspec t ives à long terme
Privilégiez la pertinenceCette ressource est conçue pour soutenir le travail mené à différents niveaux provinciaux et locauxCette ressource est une étape permettant d’améliorer la façon dont les
jeunes sont aidés à faire la transition vers l’âge adulte en Ontario. Elle
doit servir d’outil pour favoriser l’intégration et la collaboration dans le
secteur des services à la jeunesse et de plateforme pour poursuivre les
discussions sur les meilleures façons d’harmoniser ces services pour
appuyer les jeunes. Ce document repose également sur l’idée que tous
ceux qui participent au soutien de la jeunesse utiliseront, adapteront et
amélioreront les renseignements fournis pour qu’ils correspondent aux
besoins des jeunes dans les collectivités de toute la province — de la
prestation de services de première ligne à l’élaboration de programmes
communautaires particuliers et à l’organisation de la planifi cation
provinciale au sens large.
Cette ressource peut servir à défi nir les possibilités clés pour le
lancement de nouveaux programmes, services et soutiens destinés
à la jeunesse de votre collectivité. En outre, elle peut être utilisée
pour faire naître des idées en vue d’améliorer les services existants
en intégrant les occasions de développement positif aux programmes
et pratiques actuels.
Il s’agit également d’une plateforme essentielle pour poursuivre le dialogueNotre objectif est que cette ressource serve également d’outil
précieux en vue de favoriser les discussions et l’action aux niveaux
gouvernemental, communautaire, organisationnel et familial.
Gouvernement : partenariats entre les ministères/services, les différents
ordres de gouvernement et les organismes au service de la jeunesse en
vue d’harmoniser les services, politiques et programmes et de les axer
sur le développement positif.
Collectivités : partenariats avec les organismes communautaires pour
mettre en place des réseaux locaux qui harmonisent les efforts et
sensibilisent aux services offerts par les collectivités.
Exemple : Réseaux Meilleur départ en Ontario
Les 47 réseaux Meilleur départ des collectivités de l’Ontario jouent
un rôle clé dans l’élaboration et l’évolution d’un système local intégré
des services à la petite enfance. Ces réseaux ont été établis et
reconnus comme organe de planifi cation de la stratégie provinciale
Meilleur départ. Ils occupent une place idéale pour faciliter la
collaboration communautaire du fait de leur large représentation
et pour assurer une compréhension commune de la vision et des
objectifs à atteindre.
DANS LEURS PROPRES MOTS
« Dans ma famille, moi et mes frères
et sœurs sommes la première généra-
tion de Canadiens et mes parents ne
s’assoient pas nécessairement avec
nous pour parler de sujets importants
comme le fait d’utiliser un moyen
de protection ou les problèmes
de toxicomanie. »
« Avant, je jouais au soccer et au
basketball dans les ligues de l’école
— j’ai le syndrome de Down et les
entraîneurs n’étaient pas à l’aise
avec moi. »
« Mes parents n’avaient jamais
d’argent pour m’inscrire à des
activités extrascolaires. Je n’ai jamais
rien commencé, du coup je ne me
suis jamais accroché à une activité. »
Une ressource sur le développement
des jeunes
70 Par tie 4 • Perspec t ives à long terme
Fournisseurs de services : refonte des programmes en partenariat
avec les jeunes pour les intégrer à la conception des programmes et au
déploiement des stratégies.
Exemple : Partenariat avec la jeunesse pour créer des possibilités de leadership des jeunes
Cette plateforme permet des innovations sociales menées par les
jeunes et place les jeunes dans une position de leadership et de prise
de décision à l’échelle collective. Cette approche offre l’occasion
non seulement d’élaborer des stratégies de prestation de services
conçues en collaboration avec les jeunes, mais aussi de perfectionner
des compétences transférables et d’encourager l’auto-efficacité et
l’estime de soi des jeunes participants.
Exemple : Inclusion des jeunes dans la prise de décisions
L’inclusion des jeunes dans la prise de décisions au sein de votre
organisme est un excellent moyen d’intégrer leurs points de vue à
vos travaux. Par exemple, le conseil d’administration de l’Ontario
Federation of Indian Friendship Centres dispose de deux sièges
réservés à des jeunes âgés de 18 à 24 ans. Un autre moyen d’inclure
la jeunesse est de soutenir et de valoriser les organismes dirigés par
des jeunes.
Familles : repenser et améliorer les routines quotidiennes en vue de
soutenir le développement des jeunes.
Exemple : Montrer l’exemple en appréhendant de façon confiante vos propres compétences et capacités permet aux jeunes d’apprendre des comportements qui augmenteront leur confiance en soi pour mener à bien des tâches difficiles.
Les jeunes apprennent à avoir confiance en leurs propres capacités
en intériorisant la confiance affichée par les modèles qu’ils ont dans
leur vie. Offrir aux jeunes des possibilités de leadership (p. ex., pour
la planification de repas de famille ou d’activités) et discuter avec
eux du processus ou des problèmes rencontrés leur permettent
d’appréhender à la fois leurs capacités et leurs limites et de bâtir leur
confiance lorsqu’ils mènent à bien des tâches difficiles.
Une ressource sur le développement
des jeunes
71Par tie 4 • Perspec t ives à long terme
Cette ressource informative doit être adaptée aux besoins locauxBien que cette ressource explore de nombreux aspects « typiques »
du développement des jeunes, l’on reconnaît que chaque individu
est unique et que le contexte joue également un rôle clé dans
le développement des jeunes à chacun des stades (début de
l’adolescence, adolescence et début de l’âge adulte).
Ainsi, les différences liées aux capacités, à la culture ou à l’identité
entraîneront des trajectoires différentes, car chaque jeune est
confronté à des occasions et à des défis uniques. De même, les
différences en matière d’environnement ont une incidence sur le
développement, influant sur les soutiens, les possibilités et les
expériences auxquels les jeunes ont accès. Il convient également
d’envisager la nature de chacun ou son sens identitaire afin d’adapter
votre approche pour soutenir les jeunes.
En fin de compte, c’est vous qui connaissez le mieux les jeunes que
vous aidez. Tout en vous appuyant sur ce document, tenez compte des
facteurs sociaux, culturels, économiques et géographiques spécifiques
aux jeunes de votre collectivité et envisagez les meilleures façons de
soutenir leur développement.
Un document dynamiqueNos connaissances ne cessent d’évoluerCette ressource a rassemblé les meilleures recherches et données
disponibles en 2011 sur le développement des jeunes. Néanmoins, il est
clair que le champ de la recherche en la matière ne cesse de s’étendre
et qu’il reste encore de nombreuses lacunes à combler. De même,
les avis des jeunes qui ont été recueillis et présentés dans ce rapport
reposent sur un échantillon de la jeunesse d’aujourd’hui — il est évident
que les jeunes Ontariennes et Ontariens peuvent avoir des expériences
et des idées différentes sur les soutiens et les occasions dont ils auront
besoin à l’avenir.
Cette ressource se veut dynamiqueCette ressource a été créée dans l’intention de constituer un
« document vivant » : elle doit être adaptée et spécialisée au fil du
temps pour correspondre aux besoins des gouvernements, collectivités,
fournisseurs de services et familles. Il est important que nous nous
tenions tous informés des nouvelles données probantes, des nouvelles
approches et des nouvelles connaissances qui deviennent disponibles,
en adoptant une perspective adaptative pour exploiter et refléter ces
progrès dans notre collaboration avec la jeunesse. Le fait d’impliquer
directement les jeunes dans des discussions continues sur leur
développement permettra également de nous assurer que cette
ressource demeure un document dynamique, pertinent et personnalisé
pour répondre aux besoins évolutifs de tous les jeunes.
Une ressource sur le développement
des jeunes
72 Par tie 4 • Perspec t ives à long terme
L’importance de la collaboration Le soutien des jeunes exige la collaborationDe nombreux acteurs entrent en jeu dans le soutien des jeunes
de l’Ontario — y compris les gouvernements, les collectivités,
les fournisseurs de services de première ligne et les parents.
Ces personnes et ces organismes possèdent un savoir, une expertise,
une perspective et une expérience exceptionnels pour soutenir le
développement des jeunes.
Étant donné la complexité de la vie des jeunes et au vu de
l’importance du secteur des services à la jeunesse, il est clair
qu’aucun organisme ou groupe ne peut gérer et soutenir à lui seul
tous les aspects du développement des jeunes. Néanmoins, si nous
collaborons, nous pouvons soutenir efficacement la réussite de la
jeunesse ontarienne et avoir une influence significative.
Enfin, cette ressource est envisagée comme un outil visant à favoriser
l’élaboration d’une compréhension et d’un langage communs quant au
développement des jeunes, plaçant ces derniers au cœur d’un système
intégré de soutiens qui optimise leur développement positif.
Une ressource sur le développement
des jeunes
73Par tie 4 • Perspec t ives à long terme
Annexe A : Remerciements
Le gouvernement tient à remercier ses divers partenaires dans
le cadre de ce projet pour leur soutien et leur contribution, qu’il
s’agisse des partenaires communautaires, des chercheurs ou des
jeunes Ontariennes et Ontariens.
Nous adressons particulièrement nos remerciements aux jeunes de la
province qui ont participé à la campagne de discussion avec la jeunesse
et aux partenaires adultes qui ont appuyé ces séances. Votre apport
a été des plus précieux pour créer cette ressource qui non seulement
parle de la jeunesse, mais s’appuie sur cette dernière.
Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement a engagé des
experts clés du développement et de la participation des jeunes.
Le gouvernement remercie tout particulièrement Dre Jean Clinton,
Dr Terrance Wade, Dr Bruce Ferguson et Dr Stuart Shanker
pour le temps et l’expertise inestimable qu’ils ont consacrés à
soutenir ce processus.
Nous souhaitons également saluer les contributions de la communauté
scientifique sur le développement des jeunes, qui nous a fourni les
données probantes étayant cette ressource. Il s’agit notamment des
chercheurs suivants :
• Dr Joseph Beitchman, Centre de toxicomanie et de santé mentale
• Dre Elizabeth Brownlie, Centre de toxicomanie et de santé mentale
• Valerie Campbell, Université de l’Île-du-Prince-Édouard
• Dre Jennifer Connolly, Université York
• Dr James Côté, Université de Western Ontario
• Joanne Cripps, Société culturelle canadienne des Sourds
• Dr Gordon Flett, Université York
• Moira Ferguson, Université Laurentienne
• Dr Jan Willem Gorter, Université McMaster
• Marni Herold, Lutherwood
• Dre Michelle Jetha, Université Brock
• Dr Chunlei Lu, Université Brock
• Dre Karen MacLeod, Lutherwood
• Dre Dragana Martinovic, Université de Windsor
• Dre Caroline McIsaac, Université York
• Dre Jennine S. Rawana, Université York
• Dre Susan Scott, Université Lakehead
• Dr Sidney Segalowitz, Université Brock
Une ressource sur le développement
des jeunes
74 Annexe A • Remerciements
• Dr Shmuel Shulman, Université Bar Ilan
• Estelle Simard, M. S. S., The Institute for Culturally
Restorative Practices
• Dre Anita Small, Société culturelle canadienne des Sourds
• Dre Debra Stewart, Université McMaster
• Dre Kate Tilleczek, Université de l’Île-du-Prince-Édouard
• Dre Elizabeth Van Houtte, Université Lakehead
• Dre Anne Marie Walsh, Université Lakehead
Nous tenons à souligner le rôle majeur joué par plusieurs partenaires
communautaires clés dans l’élaboration de cette ressource :
• Clubs des garçons et des filles de l’Ontario
• Instituts de recherche en santé du Canada
• Chiefs of Ontario
• Fair Share Task Force
• Laidlaw Foundation
• Motivate Canada
• Bureau de l’intervenant provincial en faveur des enfants
et des jeunes
• Ontario Federation of Indian Friendship Centres
• Fondation Trillium de l’Ontario
• Campagne Ontario Youth Matter!
• Search Institute
• Vote étudiant
• Supporting Our Youth
• Les coprésidents de l’Examen des causes de la violence
chez les jeunes
• La Commission des étudiants du Canada
• United Way of Burlington and Greater Hamilton
• United Way of Peel Region
• United Way Toronto
• Les Centraide-United Way de l’Ontario
• YMCA Canada
• YMCA du Grand Toronto
• YOUCAN
• Fonds Action Jeunesse
Enfin, nous remercions toutes les autres personnes et organismes qui
ont pris part à ce processus et qui ont contribué à cette ressource.
Votre soutien est très appréciable.
Une ressource sur le développement
des jeunes
75Annexe A • Remerciements
Remarques :
NE FAIS PAS CONFIANCE À TOUT LE MONDE ET NE DONNE PAS TOUT À QUELQU’UN QUE TU VIENS DE RENCONTRER • PEU IMPORTE CE QUE LES AUTRES RACONTENT, CROIS EN TOI ET ESSAyE DE RéALISER TES RêVES LES PLUS ChERS • VIS TA VIE UNE jOURNéE À LA FOIS ET n’hésite pas À DEMANDER DE L’AIDE SI TU EN AS bESOIN. GRANDIR EST DIFFICILE, ET ON NE SAIT jAMAIS CE QUE L’AVENIR NOUS RéSERVE • FIxE-TOI POUR ObjECTIF DE PRENDRE LE TEMPS D’APPRENDRE À TE CONNAîTRE ET DE DéCOUVRIR COMMENT TU VEUx APPORTER TA CONTRIbUTION ENVERS LES AUTRES, TA collectivité ET LA PLANèTE • INVESTIS TON TEMPS DANS CE QUI COMPTE VRAIMENT. TRAîNER APRèS L’éCOLE POUR ESSAyER D’êTRE QUELQU’UN N’EST béNéFIQUE POUR PERSONNE; CONSACRE-TOI PLUTôT AUx GENS ET INVESTIS TON TEMPS DANS L’AMOUR • AMUSE-TOI ET PRENDS bIEN SOIN DE TOI • LA VIE CONTINUE, ET CE QUI TE PARAîT INSURMONTAbLE AUjOURD’hUI TE FERA bIEN RIRE DANS QUELQUES MOIS • LES ChOSES S’ARRANGENT TOUjOURS ET TU ES jEUNE, ALORS N’AIE PAS PEUR DE GRANDIR ET DE NE PAS SAVOIR QUELLE CARRIèRE TU AURAS PLUS TARD : TOUT RENTRERA DANS L’ORDRE • PORTE DES TUTUS! LA liberté D’ExPRESSION EST GRANDIOSE, MêME SI L’éCOLE SECONDAIRE EST PARFOIS CRUELLE • SOIS TOI-MêME • N’AIE PAS PEUR DE POSER DES QUESTIONS • NE TE FAIS PAS DE SOUCIS • TROUVE-TOI UN mentor OU UN ADULTE À QUI TU PEUx T’IDENTIFIER. SOIS TOI-MêME, MêME SI TU N’ES PAS POPULAIRE. LA VIE N’EST PAS UN CONCOURS DE POPULARITé ET, DE TOUTE FAçON, PERSONNE NE RESTE EN CONTACT APRèS L’éCOLE SECONDAIRE, ALORS çA N’A VRAIMENT AUCUNE IMPORTANCE. LANCE-TOI DANS DES ACTIVITéS DE LEADERShIP ET FAIS DU béNéVOLAT; TROUVE-TOI UNE CAUSE ET DéFENDS-LA, PARCE QUE LA jUSTICE SOCIALE, C’EST GéNIAL! • ESSAyE DE NOUVELLES ChOSES, FAIS DE NOUVELLES ExPéRIENCES, SOIS hONNêTE AVEC TOI-MêME ET LES AUTRES. PASSE DE bONS MOMENTS AVEC TES amis ET TA famille : ILS PEUVENT VRAIMENT T’AIDER À AVANCER • RESTE jEUNE TANT QUE TU PEUx • NE T’ATTIRE jAMAIS D’ENNUIS AVEC LA LOI!!! • FAIS ATTENTION AUx ChOIx QUE TU FAIS • NE PRENDS PAS DE DROGUES • SOIS ACTIF, PhySIQUEMENT ET AU SEIN DE TA COLLECTIVITé, AIE UN MAxIMUM D’activités sociales, MAIS N’OUbLIE PAS DE DéCROChER DE bONNES NOTES • serre TOUjOURS TA MAMAN dans tes bras • RESTE PROChE DE TA FAMILLE ET PENSE AU REPAS FAMILIAL!!! • SERS-TOI DE TA VOIx • RESTE FORT ET RéALISE TES RêVES • N’AbANDONNE jAMAIS TES RêVES • suis TES RêVES • RéFLéChIS AVANT DE PASSER À L’ACTION • LA VIE EST DURE • FAIS DE TON MIEUx POUR T’INTéGRER DANS CETTE SOCIéTé ET RéGLER TES PRObLèMES PERSONNELS • respect • NE FAIS PAS ATTENTION AUx PETITS TRUCS SANS IMPORTANCE • NE SOIS PAS TROP PRESSé DE GRANDIR • TU N’ES PAS LA PREMIèRE PERSONNE À TRAVERSER CE QUE TU ES EN TRAIN DE TRAVERSER! çA FINIRA PAR S’ARRANGER! NE STRESSE PAS POUR LES PETITS TRUCS SANS IMPORTANCE! POSE-TOI LA QUESTION : EST-CE QUE çA AURA VRAIMENT DE L’IMPORTANCE DANS 20 ANS? LE GRAND AMOUR, çA ExISTE, SOIS PATIENT... TU LE SAURAS QUAND TU L’AURAS TROUVé! • LES ChOSES S’AMéLIORERONT • TOUT S’ARRANGE, FAIS-MOI CONFIANCE • détends-toi. C’EST SEULEMENT L’éCOLE SECONDAIRE. QUAND TU GRANDIRAS, TU PRéFéRERAS REPENSER À TOUTES CES ANNéES EN GARDANT LE SOURIRE. GARDE LES yEUx RIVéS SUR TON ObjECTIF, SANS QUE çA ENVAhISSE TA VIE. VIVRE hEUREUx EST TELLEMENT IMPORTANT • IMPLIQUE-TOI, SOIS ACTIF DANS TA COMMUNAUTé ET NE TE CONTENTE PAS DE SUIVRE LA « NORME ». VIS LA VIE QUI TE PLAîT! • bOUGE-TOI, SOIS SOCIAbLE, ESSAyE DE NOUVELLES ChOSES, SOIS actif, ESSAyE DE NOUVEAUx TRUCS MêME SI çA TE FAIT PEUR • TOUT LE MONDE A SON IDéE SUR CE QUI EST « jUSTE » : NE T’EN PRéOCCUPE PAS. SOIS TOI-MêME. DONNE VIE À TON imagination DE TEMPS EN TEMPS • profite de la vie ET VIS UNE jOURNéE À LA FOIS; TU NE SAIS PAS CE QUI SE PASSERA DEMAIN ET TU NE VOUDRAIS PAS PASSER À CôTé DE QUOI QUE CE SOIT • IL y AURA TOUjOURS D’AUTRES POSSIbILITéS QUI T’ATTENDRONT • PLEIN DE ChOSES NOUS ARRIVENT, TOUT AU LONG DE NOTRE vie; DE bONNES ChOSES ET D’AUTRES DONT ON PRéFéRERAIT NE PAS PARLER. ON A TOUS çA EN COMMUN, MAIS CE QU’ON NE PARTAGE PAS, C’EST LA FAçON DONT NOUS GéRONS CES expériences. SI ON s’accroche À CE QUI S’EST PRODUIT DANS LE PASSé, ON NE PEUT jAMAIS AVANCER, ON DOIT LâChER PRISE ET APPRENDRE DE NOS ExPéRIENCES. AU FINAL, ELLES FERONT DE NOUS CE QUE NOUS DEVIENDRONS. TU PEUx AVOIR LES PIRES ANTéCéDENTS IMAGINAbLES, MAIS CELA NE REFLèTE PAS QUI TU ES VRAIMENT! ON PEUT ChOISIR QUI ON VEUT êTRE, ALORS NE TE bLOQUE PAS ET SOIS TOI-MêME! • NE RéSISTE PAS, PARCE QUE çA NE TE PRéPARERA PAS AU monde réel, QUAND TU SERAS LIVRé À TOI-MêME. TU DOIS SIMPLEMENT T’ADAPTER ET PROFITER DE LA VIE. N’AIE PAS PEUR DE METTRE LE PIED DEhORS ET DE DéCOUVRIR QUI TU ES. ESSAyE DE NOUVELLES ChOSES, PRENDS DES RISQUES MAIS SOIS PRUDENT. ASSURE-TOI QUE TU SAIS DANS QUOI TU T’EMbARQUES AVANT DE PRENDRE DES DéCISIONS, POUR NE PAS REGRETTER UNE DéCISION PRISE À LA VA-VITE. SOIS PATIENT. IL y A DES GENS QUI NE SAVENT PAS CE QU’ILS VEULENT FAIRE DE LEUR VIE, NI QUI ILS SONT RéELLEMENT, jUSQU’À CE QU’ILS ATTEIGNENT L’âGE DE 25 ANS, OU 45 ANS, OU MêME APRèS AVOIR PRIS LEUR RETRAITE. N’AbANDONNE PAS ET N’AIE PAS PEUR • VA EN COURS, SOIS TOUjOURS À L’hEURE, NE TRAîNE PAS TOUTE LA jOURNéE • éTUDIE SéRIEUSEMENT POUR DEVENIR QUI TU VEUx êTRE • SOIS COURAGEUx ET DéFENDS CE EN QUOI TU CROIS • SOIS AMICAL • NE SOIS PAS AGRESSIF • SOIS GENTIL AVEC LES AUTRES • METS TOUT LE MONDE SUR UN PIED D’éGALITé • IMPLIQUE-TOI • respecte LES PROFS * SOIS TOI-MêME * SUIS TES RêVES • FAIS UNE DIFFéRENCE DANS TON QUARTIER * NE ChANGE PAS À CAUSE DES AUTRES * RESPECTE LES AUTRES, étudie sérieusement POUR AVOIR UN bEL AVENIR • AGIS SELON TES PROPRES RAISONS — ET NON PAS PARCE QUE LES camarades te mettent la pression • N’AIE PAS PEUR DE TENTER DE nouvelles expériences • N’ESSAyE PAS DE GRANDIR TROP VITE, PROFITE À FOND DE TA jEUNESSE ET AMUSE-TOI!
Juin 2012