Embed Size (px)
Citation preview
A FAIRE
nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°
260
décembre 2015
Que ta volonté soit fête !HISTOIRE Redécouvrir la fête…
SOCIÉTÉUne fête bien particulière…
MÉDITATIONLe nom d’Emmanuel
1 W-end Oxyjeunes à Uzès - Octobre 2015 2 Synode National Extraordinaire - Marseille - Novembre 2015
1 1
2
1
2
1
1
2
2
1
2
En images
2P.
sommaire
A FAIRE
nuance Mensuelprotestantréforméévangéliquen°
260
décembre 2015
Que ta volonté soit fête !HISTOIRERedécouvrir la fête…
SOCIÉTÉUne fête bien particulière…
MÉDITATIONLe nom d’Emmanuel
ACTUALITÉS NATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
ACTU JEUNESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
DOSSIER
HISTOIRERedécouvrir la fête… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
ÉGLISE Du corps et de l’Esprit ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 SOCIÉTÉUne fête bien particulière… . . . . . . . . . . . . . . . . 12
CULTUREFaites la fête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
MÉDITATIONLe nom d’Emmanuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ANNONCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Comment allez-vous fêter Noël ? Êtes-vous de ceux qui savent se réjouir ou bien faites-vous partie de ces personnes trop sensibles qui ont du mal à faire la fête quand d’autres souffrent ? Allez-vous essayer de partager votre fête et surtout, Dieu sera-t-il de la partie ? C’est une question que nous pouvons nous poser en ces temps de Noël . Mais nous pour-rions aussi nous en poser une autre : respectons-nous suffisamment les commandements de Dieu concernant la fête ? En effet, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est un Dieu de fête . Il a ordonné de nombreuses manifestations joyeuses et il a longtemps veillé à ce que son peuple n’oublie pas de les célébrer . Vous connaissez peut-être d’ailleurs ce moment étonnant de l’histoire du peuple d’Israël . Le peuple redécouvre la loi de Dieu et tous se mettent à crier et à pleurer . Or voilà ce que déclarent ensemble Néhémie, Esdras et les sacrificateurs : « Ne pleurez pas ! Mangez de la viande et buvez des liqueurs douces ! Envoyez de la nourriture à ceux qui n’en ont pas, pour qu’ils puissent eux aussi se réjouir ! Car ce jour est un jour de fête pour le Seigneur ! » (Ne 8,10) . Le peuple pleure mais ce n’est pas le moment ! Le peuple avait même oublié qu’il existait une fête pendant laquelle les Israélites devaient vivre dans des tentes et se réjouir . Malgré leur douleur, c’est ce qu’ils vont faire . Avons-nous oublié les commandements de Dieu ? Sommes-nous de ces chrétiens tristes qui oublient les temps de fête voulus par Dieu ? Ou bien sommes-nous de ceux qui passent leur temps à se réjouir mais sans Dieu ? Dieu propose à son peuple des temps spéciaux où il faut se souvenir de ce qu’il a fait et de ce qu’il est . Des temps où nous pouvons objectivement nous réjouir même au milieu de nos douleurs et quel que soit l’état de notre cœur . Nous avons certainement de nombreuses raisons de pleurer . Nos projets, nos ambitions et parfois même nos enfants meurent . Nos amis sont malades . Des gens sont chassés de leurs pays et d’autres s’enfuient en espérant trouver mieux ailleurs . Et Dieu nous demande de manger et de boire ? Oui, mais il nous demande aussi de tout faire pour que nos frères qui n’ont pas les moyens de se réjouir puissent quand même se réjouir . Dieu nous demande de regarder à lui et il nous ordonne de nous réjouir . Ce n’est pas un conseil mais bien un ordre . Et nous pouvons nous réjouir en Christ, car, en Lui, nous avons tout . Si nous avons reçu le pardon, nous sommes dans la joie ! Si nous croyons que Dieu dirige le monde, nous sommes dans la joie ! Si nous croyons que Dieu est venu, comme un enfant, à notre rencontre, nous sommes dans la joie ! La création soupire et souffre, comme une femme qui accouche ? Oui, mais l’accouchement est proche ! Réjouis-sons-nous et montrons au monde comment les chrétiens font la fête ! Montrons à ceux qui nous entourent que nous avons envie qu’ils viennent faire la fête avec nous… et avec Dieu ! C’est la joie de l’Éternel qui sera notre force ! Joyeux Noël en Christ !
Pascal Gonzalez
ÉditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef
Mangeons de la viande et buvons des liqueurs douces !
Dé
cem
bre
20
15
- n
uanc
e
Crédits photo :Couverture : Les enfants du Niger © Lucia Eberle pour SIM / Mur d’images p.2 : W-end OXYJEUNES © Joël Gonzalez pour CNJ – SYNODE © Pascal Gonzalez et Harriette Smit pour l’UNEPREF ; p.6 : affiche Godcast project © Joël Landes et OXYJEUNES © Joël Gonzalez pour la CNJ ; p. 8 et 9 : Martigues © Frank Devos photographe - https://fr-fr.facebook.com/frankyphotographies ; P. 10 et 11 : The child who has never born - Oeuvre du Slovaque Martin Hudáček - La trouée de soleil à St Hippolyte-du-Fort © Sylvie Kosianski ; p. 12 et 13 : Sentinelle et Arc de Triomphe © Frank Devos photographe ; p. 14 : Cabalgata de Reyes © Victoria ; p. 16 et 17 : crèche traditionnelle © Istock crèche « Haute Sphère », œuvre contemporaine de Bernardaud © Corinne Simon pour CIRIC ; p. 18 : semaine universelle de prière © CNEF ; p.19 : Luc et Lucie © Tournesol création n° 357 pour LLB publications ; p.20 : affiche ICONOVA © Nicolas Palop création pour Barcelona. Un grand Merci au photographe Frank Devos pour ses nombreuses illustrations dans notre mensuel et ses autorisations de publication ! Rejoignez-le et découvrez son travail sur Facebook : Photographies by Frank Devos en suivant le lien suivant : https://fr-fr.facebook.com/frankyphotographies
est édité par l’association
Nuance Publications,74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes
Site : http://www .nuancemag .fr
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Président et directeur de publication :Paul-Aimé Landes04 66 77 20 58
Gérard Fines (trésorier)Jean-Luc Portalès (secrétaire)Josiane Cambon Pascal GonzalezPatrick Saint pierre
Président d’honneur :André Chante
COMITÉ DE RÉDACTION
Rédacteur en chefPascal Gonzalez05 62 80 82 74pascal .gonzalez5@wanadoo .fr
MembresSerge Regruto, Stephane Kouyo,Marie-Hélène Perrier, Timothée Calvot, Sylvie Baumann, Julie Rawls, Jean-Pierre Sorbier et Sylvie Kosianski Perrier(secrétaire de rédaction)nuance .secretariat@unepref .com
PUBLICITÉ
Jean-Luc Portalesjl .portales@wanadoo .fr04 66 52 87 44 (le soir)
EDITION (littérature)
Commandes à adresser à :Nuance Publications74, rue Henri-Revoil30900 Nîmes
ABONNEMENT - Normal : 35 €- Réduit : 30 € (étudiants, chômeurs, etc .)- Soutien : 50 €
Responsable fichier abonnésPatrick SAINT-PIERRE06 04 48 24 19
Commission paritaire N° 0412G82173 -
Conception graphique & exe. Barcelona & co www .barcelona-co .fr 04 66 38 39 66 Impression PRINT TEAM www .printeam .fr / 04 66 29 93 90
Chèques à l’ordre de :
Nuance Publications.Envoyer règlement à :Josianne CAMBON« Nuance Abonnement »Lous Ardgiallas30440 St Julien de la Nefnuance .abonnements@gmail .com04 67 82 44 97 ou 06 26 82 14 46
nuance
3P.
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALIS2TS - INITIATIVES
www.is2ts.fr www.flepes.fr Site de Paris : 01 41 13 48 23 / Site de Montpellier : 04 67 66 70 65
POUR EN SAVOIR+ INSCRIVEZ-VOUS À L’UNE DES 200 RÉUNIONS D’INFORMATION ANNUELLES À PARIS ET MONTPELLIER
9 000 PERSONNES FORMÉES EN 20 ANS
8 TITRESDIPLÔMES D’ÉTATBACHELORMASTÈRESD.U. & VAE
BAC+5NOUS FORMONS JUSQU’ÀBAC+5
2 SITESPARIS ETMONTPELLIER(A 200 M DESTRANSPORTS)
POUR NOS ÉTUDES, NOUSAVONS CHOISI L’IS2TS POURLE MÉDICO-SOCIAL ET LAFLEPES POUR L’ÉCONOMIESOCIALE ET SOLIDAIRE
PUB_NUANCE_JUIN2014_Mise en page 1 13/05/2014 09:56 Page 1
4P.
Coup de jeune sur le design chrétien . En asso-ciant graphisme moderne et pensées tirées de la Bible, les créateurs d’Iconova affichent l’am-bition de dépoussiérer l’univers de la corres-pondance . Papier de bonne main et illustration inventive de versets bibliques font la recette des cartes, affiches et stickers imaginés par Oli-ver Huber et Nicolas Palop . « Pour moi, Iconova est une manière de partager ce que je reçois en termes de bénédiction », explique ce dernier . « L’idée d’Iconova a germé le jour où un artisan est venu travailler chez moi . A la lecture du ver-set « N’oubliez pas l’hospitalité; car, en l’exer-çant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir . » (Hébreux 13:2), que j’avais affiché sur un grand mur, il a retrouvé le sourire . Il s’est ouvert à moi au sujet de sa foi et sur l’impor-tance d’avoir au quotidien des versets qui nous éclairent tous, croyants comme non croyants .»
Ainsi, des pensées telles que « Les gens qui agissent bien rayonnent de joie », (Proverbes 13:9) ; ou encore « Il y a plus de bonheur à don-ner qu’à recevoir. » (Actes 20 .35) sont mises en scène dans différents univers graphiques . « Ces extraits de la Bible sont des cadeaux . Nous ten-tons modestement de leur donner une couleur qui apportera la joie, le réconfort, le sourire à celui qui l’envoie comme à son destinataire», résume Olivier Huber .
Attachés aux valeurs de solidarité et de partage véhiculées par les textes, Nicolas Palop, Oli-vier Huber et les amis d’ICONOVA - groupe de proches qui soutiennent le projet - ont décidé de consacrer 1% de leurs ventes à une asso-ciation caritative, chaque année différente . En 2016, ils accompagneront Medair, une œuvre chrétienne portant secours et assistance aux populations en situation de crise, sans distinc-tion de race, de croyance ou de nationalité .
Les premières cartes imaginées, conçues et fabriquées en France seront distribuées sur le site internet iconova.fr, à l’atelier de création et au sein de la Librairie Certitude à Nîmes . Ni-colas Palop et Olivier Huber sont en quête d’un réseau de librairies partenaires et d’une aide au financement pour venir pérenniser le projet et permettre une première création d’emploi .
G. M.
Rejoignez notre communauté et recevez dès à présent les bonnes nouvelles d’ICONOVA
Faites un cadeau à un enfant
Voilà un cadeau famillial qui peut changer la vie d’un enfant. Toute votre famille s’engage à parrainer un enfant pour Noël.Chaque année vous vous réjouirez d’avoir des nouvelles de cet enfant et toute la famille aura conscience d’être dans le sens de Noël.Vous pouvez aussi, tout simplement faire un don pour ces enfants :Association «Jeu Tu Il» [email protected] et 06 17 69 37 07 (Guinée Conakry)« Ecoute et solidarité protestante » [email protected] 05 61 86 66 13 (Haïti)
Faites un cadeau à une association
Vous pouve z aussi sout enir une association qui a un projet d’évangélisation, comme le festival «Alès en Ciel» qui aura lieu les 27, 28 et 29 mai 2016 ( j e a n . c u r i e @ o r a n g e . f r e t 06 70 51 13 94) ou le bus de l’espace du Lycéen (EDL) de St Christol ([email protected] et 06 65 26 35 53)
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE EN TRAVAIL SOCIALIS2TS - INITIATIVES
www.is2ts.fr www.flepes.fr Site de Paris : 01 41 13 48 23 / Site de Montpellier : 04 67 66 70 65
POUR EN SAVOIR+ INSCRIVEZ-VOUS À L’UNE DES 200 RÉUNIONS D’INFORMATION ANNUELLES À PARIS ET MONTPELLIER
9 000 PERSONNES FORMÉES EN 20 ANS
8 TITRESDIPLÔMES D’ÉTATBACHELORMASTÈRESD.U. & VAE
BAC+5NOUS FORMONS JUSQU’ÀBAC+5
2 SITESPARIS ETMONTPELLIER(A 200 M DESTRANSPORTS)
POUR NOS ÉTUDES, NOUSAVONS CHOISI L’IS2TS POURLE MÉDICO-SOCIAL ET LAFLEPES POUR L’ÉCONOMIESOCIALE ET SOLIDAIRE
PUB_NUANCE_JUIN2014_Mise en page 1 13/05/2014 09:56 Page 1
National / InternationalIconova l’inspiration au quotidien
5P.
Evénement W-end sportif
L’Edition 2016 du W.E Sportif aura lieu les 16 et 17 Avril 2016 à Méjannes-le-clap. Notez et réservez dès à présent ce rdv incontournable pour les jeunes de 14 à 25 ans !
Actu jeunesse
Oxyjeunes 2015, parés au décollage !C’est à l’aéroport d’Uzès que plus de 50 jeunes ont embar-qué avec la compagnie Air Oxyjeunes pour un voyage inoubliable. La destination ? Le plus bel endroit du monde ! Après quelques heures de vol l’avion s’est écrasé sur une île déserte suite à un important problème technique que l’on ne peut toujours pas expliquer à ce jour, les boites noires n’ayant pas encore été retrouvées. Heureusement les pertes n’étaient que matérielles, tous les voyageurs ainsi que l’équipage ont survécu à ce terrible accident ! C’est en découvrant les lieux que les voyageurs ont ren-contré Stéphane, naufragé sur l’île depuis des années. Voyant l’inquiétude des jeunes, Stéphane a souhaité partager son expérience. Au grand étonnement de tous, il se disait reconnaissant de vivre ici. Pour lui, se retrouver seul sur cette île lui avait permis de se rapprocher de Dieu. Coupé de tout, il a appris à prendre le temps de parler, d’échanger avec son Créateur. Il s’est rendu compte que le plus bel endroit du monde n’était pas un endroit spéci-fique sur terre mais bien auprès de Dieu. Il a donc invité tous les voyageurs à profiter de ce temps sur l’île pour
rencontrer Dieu, Lui parler et entrer dans Sa présence. Toute la joyeuse troupe a dû aussi organiser la vie sur l’île. Il fallait sans trop tarder trouver de quoi manger. Heureu-sement, les hôtesses ayant suivi la formation «Que cuisi-ner en cas de crash sur une île déserte ?» ont concocté de bons repas évitant ainsi à tout le monde de manger toutes sortes d’insectes plus bizarres les uns que les autres (même si certains ont quand même voulu essayer !). Rapi-dement, la belle équipe s’est réunie pour trouver le moyen de rentrer en France. Tout le monde n’était pas d’accord sur la méthode à adopter pour rentrer (réparer l’avion, retrouver les téléphones perdus pour pouvoir communi-quer, construire un bateau...). Finalement, après quelques rebondissements, les voyageurs ainsi que tout l’équipage ont pu rentrer chez eux, retrouver leur famille et raconter leur incroyable histoire ! Selon les témoignages recueillis, des moments forts ont été vécus ! Certains jeunes seraient repartis transformés !
Aurèlie Vallet pour le GDJ de VauvertEt la CNJ
AgendaAvec le « Godcast Project »Le camp chrono dévoile :La face cachée de Dieu…Du 28 Déc. au 02 Janv.Au Gay Soleil, à Grizac Vous avez entre 11 et 22 ansVenez terminer l’année ensemble ! Renseignements sur www.unepref.com
Godcast Project
Godcast Projectau "Gai Soleil "à GRIZAC (48)du 28/12/2015 au 02/01/2016
pour les 11-22 ans
+ Journée Formation
le 27/12/2015
pour les 17-22 ans
La Facecachée deDieu ...
... un amour qui se dévoile !renseignements sur le site internet de l'UNEPREF : http://www.unepref.com
Evénement Convention Nationale
6P.
Nous allons, pour la plupart fêter Noël, mais comment faire pour que
Dieu soit au coeur de notre fête ? Comment faire pour que nos fêtes
lui plaisent ? Mettons-nous à l’écoute du texte biblique
et partons aussi à la découverte de ceux qui ne fêtent pas
comme nous .
contributeurs rédactionnels…
Redécouvrir la fête…« Matins de Promesse », extraits choisisSerge RegrutoPasteur UNEPREF Le Vigan
dossier
Une fête bien particulière…Marie-Hélène Perrier
Le nom d’Emmanuel Médard MutemfuPasteur
Du corps et de l’Esprit !Timothée Calvot Pasteur UNEPREFMarseille
Faites la fêteJulie Sorbier-RawlsProfesseur d’Espagnol
Que ta volontésoit fête !
7P.
La fête des commencements, au commencement de la fête…
“ L’homme est par sa nature même une créature qui non seu-lement travaille et pense, mais chante, danse, joue, conte des histoires, et célèbre . C’est un homo festivus ” . Ce besoin de célébrer est pris en compte dans la Loi de Moïse (Lév 23 :1-4) . Par sa présence au sein même du Décalogue (Ex 20 :8-11, Dt 5 :15), le commandement du sabbat apparaît comme étant l’archétype de toutes les fêtes . Rupture dans le train-train quotidien, le sabbat est, dans le livre de l’Exode, une fête ins-crite dans une théologie de la création qui lui donne ainsi un caractère universel . Ce “précepte“ ne répond pas seulement à la nécessité du repos, mais aussi au besoin de faire une fête qui est inné en l’être humain . La mémoire est ainsi portée à remonter le temps jusqu’au commencement de toutes choses, de telle sorte que le regard sur le monde devienne, comme celui de Dieu, une contemplation émerveillée . Véritable festi-
val, le récit de la création ouvre la liturgie qui célèbre l’œuvre - confessée très bonne - du Seigneur (cf. le Psaume 148) .
La fête comme commémoration !
C’est une commémoration qui interrompt le cours du temps pour en instaurer un autre . Par exemple, “ le commandement du sabbat est une invitation à s’arrêter, pour inscrire notre temps dans le temps de Dieu, pour introduire de l’éternité dans la succession de nos journées ” . Ces temps de rupture permettent au croyant de prendre la distance nécessaire pour contempler l’histoire du salut dans laquelle il est partie pre-nante . La commémoration devient alors participation à cette histoire, communion avec ses acteurs, “ elle met, entre nos mains, un livre que nous n’avons pas écrit ; elle nous invite à poser un geste symbolique que nous n’avons pas inventé ; elle met dans notre bouche des mots que d’autres ont pro-noncés avant nous pour s’adresser à Dieu leur Père . Elle nous
Histoire
Redécouvrirla fête…
Extrait de l’introduction à la liturgie UNEPREF pour les temps de fête « Promesses de fête ». Promesses de fêtes fait suite à la liturgie réformée évangélique « Matin de promesses », parue en 2000. Ce nouveau recueil propose des textes pour les temps de fête (« Noël », « Autour de Noël », « Pâques », tous parus, puis « Autour de Pâques » restant à paraître bientôt).
8P.
invite à ouvrir nos rideaux, pour faire apparaître la dimension de la scène où nous vivons, et où d’autres que nous ont déjà chanté, crié, lutté . Nos perspectives s’élargissent alors, et nos petits parcours d’aujourd’hui s’inscrivent tout-à-coup dans une trajectoire millénaire ” .
La fête comme anticipation ?
Si la réappropriation de la grande his-toire s’appuie sur un acte de mémoire, cela ne fait pourtant pas de la fête un geste tourné vers le passé . Si le sabbat faisait mémoire de la création et de la sortie d’Egypte, sa transformation en “ jour du Seigneur ” associée à la ré-surrection du Christ par le passage du septième jour au premier de la semaine nous tourne résolument vers un devenir . Il n’est plus possible d’aplatir la significa-tion de ce jour en le réduisant à n’être qu’un simple week-end . Car ce premier jour est celui d’une nouvelle création, un huitième jour qui transcende la semaine et éclaire le labeur hebdomadaire pour donner sens à ce que l’homme fait .
Pendant les jours ouvrables, l’humain est pris dans une dynamique du faire . Lors des fêtes, il est appelé à cesser de faire pour être, afin de se souvenir qu’il est plus que ce qu’il fait . Le sabbat a été fait pour l’homme (Mc 2 :27), pour lui rappeler “ que le travail, bien que rému-nérateur, n’est pas la plus haute fin de la vie, mais doit contribuer à l’accomplisse-ment de la personne humaine ” . Aucune réalisation de la semaine ne permet de dire le tout de l’homme, par contre la personne anticipe dans le temps du repos et de la fête des conditions de liberté, de communion, de joie ou d’au-thenticité qui appartiennent en propre au temps de la création restaurée . Sans cette anticipation d’un nouvel ordre des choses (la création restaurée), toute fête est menacée par le désordre .
La tentation du chaos…
Si, pendant six jours, l’homme est dans le faire, lors de la fête il est tenté par le laisser faire . C’est bien ce type de fête chaotique que nous reconnaissons dans l’épisode du veau d’or, “ fête (dite) pour le Seigneur ”, pendant laquelle le peuple
“ s’est amusé ” (Ex 32 :1-6), cf . aussi Nb 25 :1-3) . Les Ecritures dénoncent ce type de festivité dionysiaque, non seulement parce que c’est la porte ouverte à toutes les transgressions morales, mais aussi, et premièrement, parce qu’il s’agit de manifestations idolâtres dans lesquelles, en réalité, les démons mènent le bal . Ce sont des débordements semblables que l’apôtre Paul proscrit en rappelant le caractère même du Créateur qui “ n’est
pas un Dieu de désordre, mais un Dieu de paix ” (1 Co 14 :33) . Et s’il existe un plaisir malsain dans la transgression, nous devons aussi affirmer qu’il y a également une joie véritable dans la célébration de la gloire de Dieu, dans l’évocation de son œuvre créatrice et rédemptrice . Une autre fête est possible, celle qui se nourrit, non d’une transgres-sion qui cherche son paroxysme, mais d’une harmonie retrouvée, avec la terre et la vie, avec l’histoire et le temps, avec le Créateur et sa créature .
La fête selon l’Esprit : un homme festif et non fêtard !
“L’homo festivus“, à l’image du récit de la création du cosmos, a besoin d’une structure pour fêter son Créateur . Ce cadre fondamental sera celui de la cé-lébration cultuelle . La liturgie permet d’ordonner et de structurer le chaos qui menace toute fête . La fête chrétienne ne vient pas contrecarrer dans sa mise en ordre le principe même de la fête, c’est au contraire la fête païenne qui déconstruit la fête créationnelle . Ce repositionnement permet de mieux comprendre l’action de l’Esprit Saint qui oriente la fête en célébration et qui fait de la célébration une fête authentique, une fête restaurée où spontanéité et ins-titution sont présentes sans pour autant s’opposer et se neutraliser . Pour l’apôtre Paul, “ les esprits des pro-phètes sont soumis aux prophètes ” (1 Co 14 :32) ; cela implique que l’inspira-tion n’est pas un principe incontrôlable
et chaotique . Par ailleurs, un événement comme celui d’Actes 13 où Luc précise que “ pendant qu’ils célébraient le culte (leitourgountôn) du Seigneur et jeû-naient, l’Esprit saint dit… ” (v .2) montre qu’une vie cultuelle instituée, non seu-lement ne s’oppose pas à l’action de l’Es-prit, mais constitue le lieu par excellence où il intervient . Au service du peuple de Dieu, l’ordonnancement de la célébra-tion soutient et oriente la fête que vivent les communautés si diverses et variées, tout comme la partition permet au musi-cien de donner la pleine mesure de son interprétation .
Conclusion :
La fête est un concentré de la vie de la communauté ; elle est la commémora-tion de ce qui a déjà été vécu dans l’his-toire par le peuple de Dieu (mémoire) et l’anticipation de ce qui est encore à vivre (espérance) .Dans une perspective chrétienne des fêtes, la plénitude de sens de chaque fête se trouve en Christ .
Extraits choisis par Serge Regruto Pasteur UNEPREF
Histoire
“ Mon Dieu, que ta volonté soit fête ! ”
Frédéric Dard
9P.
Désolé, Platon…
N’en déplaise à Platon, le monde créé par le Dieu de la Bible – Père, Fils, Esprit-Saint – est un monde de chair et d’os . Le phi-losophe antique concevait que le monde que nous voyons autour de nous n’était qu’un reflet fade d’une réalité invisible, purement spirituelle et sans défaut . La matière, dans la pensée de Platon, s’op-pose à l’idée, au concept, à l’esprit ou l’essence des choses . Par exemple : si vous pensez au mot « cheval », vous aurez dans la tête l’image d’un cheval particu-lier – petit ou grand ; noir ou gris ; couché ou debout ; etc . Même si je sais qu’un cheval peut être blanc ou noir, je ne peux pas penser à un cheval sans couleur ou à la couleur indéfinie pour que mon che-val imaginé puisse correspondre à tous les chevaux à la fois . Pour Platon, cette incapacité à penser à une idée « pure » est un signe que la matière dans laquelle nous vivons impose une certaine limite à notre vie . La vérité doit être au-delà de ce que nous percevons .Mais le récit biblique, s’il distingue bien
le monde visible du monde invisible ou, autrement dit, notre dimension physique de ce qu’on appelle « les cieux », ne prête pas au monde invisible des vertus et des qualités que nous devrions convoiter ! Dieu, les anges et les démons habitent les cieux et nous, avec tout le reste de la créa-tion habitons l’univers visible, univers pour lequel nous avons été conçus . Et Dieu dit de tout cela que c’était très bon .
Oui mais après…
Très souvent, on imagine une vie éter-nelle où, enfin, comme ce brave Platon l’a toujours dit, on sera libéré de ces corps de chair pour avoir des corps faits d’esprit, purs et sans défaut . Mais là encore, c’est s’éloigner du récit biblique qui précise bien deux choses : • avoir un corps tangible, fait de chair
et d’os, n’est pas synonyme de défaut (même si personne d’entre nous n’a jamais vu de corps parfait) .
• Jésus est ressuscité avec un corps fait de chair et d’os1 .
Donc Platon et ses successeurs particu-lièrement, qu’on appellera les néoplato-niciens, cultiveront cette idée que la mort est libératrice de cette matière pesante qui nous sert de prison et donc de la souffrance . Pour le Christianisme, la mort est libératrice (en Christ!) de cette nature pécheresse qui est attachée à mon corps, mais elle n’est pas libératrice du corps2 . La fin de la souffrance vient de la fin du péché, pas de la libération du corps .
Quel lien avec la fête ?
Et j’en viens au lien avec la fête qui arrive . Je veux, par cette thématique, exhorter les Chrétiens à réfléchir à la manière de vivre une fête selon Dieu .• Si l’espérance du Chrétien est celle de
Platon, et puisqu’il est appelé par Dieu à refléter cette espérance à venir dès aujourd’hui comme témoignage alors dans son rapport à la fête, il doit mani-fester un détachement certain de ces « choses matérielles appelées à pas-ser » . La réjouissance doit être avant tout spirituelle, intellectuelle .
• Si l’espérance du Chrétien est celle de Jésus-Christ, il doit donc vivre dans l’espérance de sa libération du péché – en lui et autour de lui . Ce qui ne passe pas par un détachement de ces choses matérielles mais par la restau-ration d’une relation avec elle selon la sagesse de Dieu . Que nous parlions du travail, du sexe, de l’argent, de l’alcool, de la nourriture, du repos, du loisir, du sport, de son corps, du corps de l’autre, la vocation chrétienne ne consiste pas à quitter ces choses mais à restaurer notre conception, relation, utilisation de celles-ci, cela pour la gloire de Dieu .
Du corps etde l’Esprit !
Église
10P.
Aussi, la fête est-elle, pour le chrétien qui cherche à vivre selon son espérance, une occasion de repos et de joie à tra-vers toutes les grâces de Dieu : l’argent que Dieu lui donne, les amis que Dieu lui donne, le vin que Dieu lui donne, etc.
« Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te ré-jouiras, toi et ta famille . » Deutéronome 14.26
La chair et la bonne chair : un même mot pour deux réalités !
Mais ne trouvons-nous pas tant d’exhortations dans l’Écriture à vivre non plus selon la chair mais selon l’Esprit ? Oui, Paul oppose souvent dans ses enseignements la vie selon la chair et la vie selon l’Esprit – la première menant à la mort tandis que la seconde mène à la vie . Mais dans l’enseignement de Paul, lorsqu’il parle de la chair par opposition à l’Esprit, il faut com-prendre le péché . Lorsque Jean annonce que « la parole a été faite chair », il ne s’agit évidemment pas du péché, mais lorsque Paul parle de vivre selon les convoitises de la chair, alors oui, il parle du péché en cela que, le péché étant attaché à ma nature, il me faut revêtir l’incorruptibilité sur ce corps corruptible afin qu’il devienne incorruptible3 . Donc Paul voit juste dans le lien qu’il pose entre la chair physique et le péché . La délivrance du péché amène la rédemption du corps physique et tant que cette délivrance n’est pas advenue, mon corps ne me laisse pas la possibilité d’être totalement dégagé de la corruption du péché .
Mais il nous faut sentir la nuance . La chair créée par Dieu, toute chair créée par Dieu a été créée parfaite et sans péché . Toute chair a été placée sous l’emprise du péché mais elle ne sera pas condamnée à la destruction mais rachetée par Christ, le nouvel Adam, Dieu venu dans la chair pour nous sauver dans la chair .
Retrouver la vie
Si Christ est venu en chair – et il est venu en chair – c’est que la chair était et sera bonne à nouveau . Si la chair sera bonne, et nous le goûterons certainement, alors, dès aujourd’hui, culti-vons et reconquérons la vie pour la gloire de Dieu . Sensations, goûts, couleurs, musique, tous les arts, toutes les sciences, tous
les artisanats redeviennent des occasions de le glorifier .
Si un violoniste avait l’occasion de jouer sur un stradivarius, certainement il essaierait de faire ressortir le meilleur de cet instrument mythique . Si un étudiant donne une conférence en présence de son professeur, certainement cherchera-t-il à mon-trer le meilleur de ce qu’il a reçu . Et nous, créatures à l’image du Créateur, sommes appelés à mettre en valeur tout le génie que Dieu a mis en œuvre pour nous créer selon sa ressemblance . Mais qui peut peindre sans pinceau ? Qui peut sculpter sans pierre ou sans bois ? Quelle va être la matière que nous allons travailler pour glorifier Dieu et exprimer son génie ? Ce sera le monde . Celui-ci d’abord, maintenant que je suis disciple de Jésus et cela, malgré sa corruption, et puis ce sera ce monde restauré, transfiguré, comme moi je serai transfiguré à l’image de Jésus . La vie alors ne sera qu’une vaste adoration de Dieu à travers tout ce qu’il nous donne de vivre, faire, être sous son regard bienveillant et ce pour l’éternité .
Le monde est le cadre que Dieu nous donne pour goûter et vivre sa bonté . L’homme a toujours vécu et vivra toujours dans la création de Dieu puisqu’il fut créé comme chef de la création .
Faire la fête pour la gloire de Dieu ?
Noël approche et avec, une occasion de trouver comment se réjouir en famille, avec ses amis pour la gloire de Dieu . Ne cher-chons plus à dissocier le profane et le sacré . Il n’y a pas que les cantiques et les prières pour glorifier le Seigneur, un plat mijoté avec amour et « savoir-faire » peut être une occasion de rendre gloire et grâce au Seigneur . Une soirée à discuter entre amis où l’on cherche à être un authentique chrétien, humble, sauvé par grâce, désireux d’imiter Jésus peut être une occasion de rendre gloire et grâce à Dieu . Que nos corps et nos vies deviennent ces sacrifices vivants, cherchant à manifester au monde entier que Dieu est un génie incroyable pour avoir façonné des créatures aussi capables et inventives que les humains .
Timothée CalvotPasteur
Église
11P.
Quand on regarde la définition du mot fête dans le dictionnaire Larousse, on obtient comme première proposition: « solennité religieuse ou cérémonie commémorative » . Il n’y aucune mention du sentiment de joie que bien souvent nous associons à ce terme . Aussi, il est une fête que nous ne désignons jamais par ce terme et qui pour-tant correspond parfaitement à la définition du dictionnaire ; c’est l’enterrement . Il nous faut faire un effort pour associer le mot fête et nos cérémonies de fin de vie . Mais si l’on prend le temps de se détacher de la douleur qui s’empare de nous à l’annonce d’un décès pour regarder plus profondément le temps vécu ensemble lors d’un enterrement (retrouvaille de famille, liens qui se renouent, souvenirs racontés, échanges de paroles …) alors oui, il s’agit bien d’une fête !
La cérémonie laïque :
Nous nous retrouvons donc face à une absence de rite ce qui implique un manque de soutien aux endeuillés et une non-reconnaissance sociale du défunt et du deuil . Il s’agit donc, pour les entrepreneurs de pompes funèbres, de mettre tout-de-même en place un rituel d’adieu .
La cérémonie juive :
Les obsèques sont généralement sobres : simplicité du cercueil, ni fleur ni couronne . L’inhumation obligatoire doit se dérouler le plus rapidement possible . Le rituel juif commence par la toilette mortuaire . Le corps est recouvert d’un drap blanc et as-pergé d’eau tiède, puis il est nettoyé en entier . On verse ensuite de l’eau sur le corps en prononçant les versets rituels . Le mort est alors revêtu de ses vêtements mor-tuaires faits de toile blanche identique pour tous puis déposé dans le cercueil, le visage tourné vers le haut, la tête posée sur un peu de terre d’Israël . La réunion des invités se fait à la porte du cimetière où le cortège se forme . Le cercueil est exposé dans l’allée du cimetière où le rabbin lit les prières rituelles . Ensuite le cercueil est porté jusqu’à la sépulture où il sera inhumé . La famille puis les invités jettent de la terre dessus . En quittant le cimetière, il est coutumier de se laver les mains sans les essuyer . On reste ainsi en pensées avec le défunt . La famille peut recevoir ensuite des condoléances, ou il peut y avoir un registre à signatures qui permet l’envoi de cartes de remerciements .
Une fêtebien particulière…
Je vous invite à un petit tour des différentes
cultures de notre société durant cette
fête toute particulière qu’est la cérémonie d’ensevelissement. Comme guide dans
notre voyage, quoi de plus performant que des
professionnels de cette cérémonie : les services de pompes funèbres sur
internet !
12P.
Société
La cérémonie catholique :
La veillée de prière : Il s’agit d’une prière pour se remémorer qui a été le défunt, mais c’est aussi une prière pour soutenir les proches dans une manifestation de compassion . La cérémonie à l’église se fait en trois temps : tout d’abord l’accueil de l’assem-blée . Pour un croyant, les funérailles sont l’aboutissement du baptême ; s’en-suit une lecture de la Bible : la Parole de Dieu, en guidant notre vie, donne le sens de notre mort ; et enfin, le sommet de la célébration : le dernier adieu . Lors de cette célébration, il y a de nombreux signes, gestes (rites de la croix ou de l’aspersion) .Le temps au cimetière où les prières marquent la fin des célébrations .
La cérémonie musulmane :
80 % des musulmans décédés en France seraient rapatriés dans leur pays d’ori-gine . Dans la tradition de l’islam, le corps doit être inhumé le jour du décès et l’inhumation se fait à même la terre car il est interdit d’enterrer avec un cer-cueil . En France, ils doivent respecter le délai réglementaire de 24 heures et l’inhuma-tion à même la terre est interdite . On utilise un cercueil de bois très simple . Le cadavre du défunt est considéré comme impur, d’où la nécessité de procéder à une toilette purificatrice . Elle est faite par quatre personnes de la famille et du même sexe que le défunt . Le corps est lavé trois fois de suite, parfumé selon un rituel puis les yeux sont fermés et les pieds liés . Le corps nu, orienté vers
la Mecque, est ensuite enveloppé dans un linceul blanc composé de trois pièces d’étoffe, non cousues, bras le long du corps ou croisés sur la poitrine en posi-tion de prière .
La cérémonie orthodoxe :
La mort est naissance à une vie nou-velle . Afin de laisser l’âme se purifier, l’ascension vers Dieu se poursuit pen-dant 40 jours . L’enterrement a lieu trois jours après le décès, le temps que l’âme se sépare du corps . Au moment de la mise en bière, le prêtre encense le corps du défunt et les personnes présentes chantent après avoir récité les prières initiales communes à tous les offices . Les bras du défunt sont croisés sur la poitrine, son icône personnelle est dépo-sée dans le cercueil entre ses mains et tournée face à lui . Lors des cérémonies orthodoxes, les fleurs de deuil, bougies et prières ont une certaine importance ; elles correspondent à l’illumination et l’éclosion de l’âme dans le monde spi-rituel . Trois chandeliers sont placés au pied de chaque côté du cercueil . Tradi-tionnellement, le cercueil reste ouvert au cours de cette séquence pour bien souligner la présence surnaturelle du défunt . Le prêtre bénit alors le défunt avec la croix qu’il embrasse avant de la présenter à la vénération des fidèles présents . Le cercueil, conformément aux lois occidentales, est alors refermé . Au cimetière, une poignée de terre est déposée sur le cercueil par la famille . Le prêtre laisse alors l’assistance embrasser la croix .
La cérémonie protestante :
Les protestants privilégient, de manière générale, largement la parole aux actes . La personne décédée étant déjà auprès de Dieu, elle n’est plus dans le corps, et rien de ce que nous pourrions ajouter ne peut augmenter l’amour que Dieu a déjà pour cette personne . Par conséquent, il n’y a pas de geste de bénédiction du corps mais les prières et les bénédictions sont pour les personnes qui pleurent la disparition de l’Être cher . C’est au mo-ment de l’écoute de la prédication que
l’on peut se rendre compte que l’Église est présente surtout pour les vivants dans le deuil, qu’elle veut les accompa-gner et les entourer de son affection fra-ternelle . Le rituel, axé sur la parole, est sobre; les proches et la famille se réu-nissent pour prier, il s’agit d’un acte de foi et d’espérance . Généralement le pas-teur insiste pour préparer la célébration avec la famille du défunt . Au cimetière, le pasteur s’avance près la tombe et dit encore quelques paroles de confiance en Dieu, de prière et de bénédiction pour les proches dans le deuil .
Notre voyage est terminé, j’espère qu’il aura été pour chacun une source d’enri-chissement . Personnellement, j’avoue avoir été surprise en bien par les pré-sentations sur les Protestants ; elles cor-respondent vraiment à ce que nous pou-vons vivre dans nos différents temples . Car ce qui fait de ce temps tout particu-lier une fête, c’est ce que nous rappelle l’apôtre Paul dans ce passage de l’épître aux Romains (chap . 8 verset 38 et 39) : « […] Je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en haut, ni ceux d’en bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jé-sus notre Seigneur . »
Marie-Hélène PerrierChroniqueur Société
“ Aujourd’hui c’est la Toussaint, c’est la fête
de tout l’essaim et j’en profite pour dire
bonjour aux abeilles. ” Coluche
13P.
Société
Culture
Les fêtes de fin d’années s’ouvrent par un loto national partagé par la majorité des concitoyens espagnols . Il a tradition-nellement lieu le 22 décembre . Cette Lotería de Navidad remonte à 1812 . Sa popularité tient au fait qu’elle fait l’objet de campagnes promotionnelles (depuis l’été précédant le tirage au sort), elles-mêmes sponsorisées par des vedettes nationales, qui toutes vantent ce jeu et la promesse du bonheur pour qui tou-cherait le gros lot (El Gordo) . La vente de ces billets est assurée en partie dans des kiosques disséminés dans les rues des villes espagnoles par l’association des Aveugles et Mal-Voyants d’Espagne (la Organización Nacional de Ciegos de Es-paña, ONCE) qui gère la vente des billets . Le soir du 22 décembre, les « numéros de la chance » tirés au sort sont déclamés à la façon d’une prière liturgique par les enfants du collège de San Ildefonso de Madrid . Religion, tradition, superstition sont mêlées, certes, mais également les rassemblements familiaux autour de cet événement majoritairement suivi par les Espagnols . Ce loto, par la liesse populaire qui l’entoure et par les ras-semblements qu’il génère, ouvre la voie aux festivités de Noël . La fréquence des rendez-vous qui suit le loto de Noël est
rapide, de l’ordre d’un jour sur deux, et les fêtes de Noël espagnoles s’appa-rentent à un marathon de retrouvailles festives . Suivons-les…
Nochebuena !
Le 24 décembre est appelé la Bonne Nuit (Nochebuena) . C’est l’occasion d’un repas traditionnel avec la famille, comme nous le faisons en France . Au dessert sont proposés divers mets ty-piques : le turrón, le mazapán, et le pol-vorón, sucrerie au saindoux qui tient son nom du mot polvo, poussière, car le gâ-teau s’émiette dès qu’on croque dedans . En fin de soirée, la messe catholique romaine à laquelle assistent les familles pieuses est appelée la Misa del Gallo ou messe du coq, car la tradition voudrait
que cet animal ait été le premier à assis-ter à la naissance du Christ et à l’annon-cer au monde .
Navidad !
Le 25 décembre est le jour de la Nati-vité ou Navidad . Il commémore la nais-sance du Christ à Bethlehem . En ce jour, un repas est organisé avec la famille .
Santos Inocentes !
Le 28 décembre est un jour de fête, c’est le jour des Saints Innocents (égale-ment dans notre calendrier romain) . Les Santos Inocentes, ce sont en réalité les enfants qui ont été assassinés sur ordre du roi Hérode en Judée . Aujourd’hui, cet événement est tourné en dérision car
¡Felices fiestas de fin de año!
Faites la fête!
Coluche
L’Espagne est réputée pour son sens de la fête, sa convivialité, sa joie permanente. Autant d’attributs que lui envient ses voisins européens, à juste titre ! Les fêtes de fin d’année en Espagne sont, à l’instar du reste de l’année, l’occasion de réjouissances en famille et entre amis dont nous vous proposons un rapide aperçu, avec, qui sait, l’envie de reproduire sur notre sol quelques-unes de leurs meilleures idées ?
14P.
Culture
ce ne sont plus les innocents qui sont honorés mais la part d’innocence ou d’enfantillage qui nous habite . Ce jour-là, les journaux et la télévision annoncent des nouvelles absurdes, les gens se font des blagues et accrochent des petits person-nages de papier au dos des passants . C’est l’équivalent de notre 1er avril .
Nochevieja !
Le 31 décembre est appelé la Nochevieja, traduction littérale de « Nuit Vieille » . Cette soirée commence dans les familles ou au restaurant, comme nous le ferions en France . Puis à minuit, l’horloge de la place mythique de Madrid, la Puerta del Sol, émet ses 12 coups . Ces coups sont retransmis par les chaînes de télévision nationales à l’ensemble du pays, car la tradition veut que les Espagnols mangent douze grains de raisin (frais, précisons-le) sur les douze coups sonnés . Ces 12 coups représentent les 12 mois de l’année et la tradition veut que celui qui réussit l’ex-ploit d’avaler 12 grains sur les 12 coups de minuit sans ne rien cracher du fruit ait une année bénie . Outre la superstition de ce geste, c’est l’immense rassemblement populaire dans les rues et dans les maisons qui frappe à nouveau dans cette tra-dition . Tous se prêtent à l’exercice et offrent en spectacle, pour le bonheur des autres, leurs étouffements, renvois, coups dans la poitrine ou larmes dans les yeux . Au 1er janvier, le repas de la nouvelle année est pris en famille .
Los Reyes Magos !
Au soir du 5 janvier, les Rois Mages défilent dans les rues des villes et des villages dans d’immenses chars décorés . Les enfants descendent dans les rues et crient aux Rois Mages de leur envoyer des bonbons . Les Mages, depuis leur char, leur en envoient volontiers . Certains prévoient même des
“ Fêtes nationales ? Fêtes religieuses ?... Le peuple n’est pas toujours tellement regardant, quant à
l’origine de ses joies. Pourvu qu’il s’amuse, il n’en demande pas
davantage. ” Francis Blanche
Coluche
parapluies pour en ramasser davan-tage . Après cette soirée haute en émotions, les enfants espagnols vont se coucher en mettant leurs souliers en évidence dans leurs maisons . Le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, les enfants espagnols se réveillent et trouvent autour de leurs souliers les cadeaux que les Rois Mages auront laissés pour eux en récompense de leur bonne conduite . La tradition veut que les polissons ne reçoivent qu’un morceau de charbon . Ce matin-là, on prend au petit déjeu-ner la galette ou couronne des rois, une brioche ronde dont les pâtes de
fruits qui ornent la croûte font penser aux pierres précieuses des Rois venus d’Orient . Ce jour-là est un jour de visite aux diverses personnes de la famille . Il sonne le glas des festivi-tés . Quelques jours après, les enfants rejoignent le chemin de l’école, fatigués mais heureux .Dans ce Noël espagnol traditionnel, nous sommes frappés
de l’absence d’un personnage pourtant envahissant dans le reste de l’Europe : le Père Noël . En effet, celui-ci n’appartient pas à la tradition espagnole, mais seu-lement à la tradition catalane . Depuis quelques années seulement, le Père Noël a fait irruption dans les foyers espagnols, et il s’y est rapidement im-planté . Les familles espagnoles glissent l’homme à la barbe blanche dessiné par Haddon Sundblom pour Coca-Cola dans la nuit du 24 au 25 décembre, sans ne rien ôter à la part des Mages bien enten-du .
Fêtez-la, faites donc !…
Comme nous le voyons, Noël en Espagne est l’occasion de faire la fête et de se réjouir en famille et avec les amis, sans
retenue ni timidité ni repli sur soi . Ne retenons pas l’aspect superstitieux de certaines traditions, ni les erreurs de lecture de la période de Noël à l’aune de la Sainte Bible . Retenons seulement de nos amis espagnols ce sens poussé de la fête et de l’accueil . En effet, sous un prétexte ou un autre, ces fêtes sont l’occasion de visites aux divers membres de la famille, ou l’opportunité d’ouvrir sa porte et d’offrir un sourire, un café, une part de brioche ou de polvorón à ceux que nous peinons à retrouver le reste de l’année . De ce point de vue, imitons-les ! ¡Felices fiestas de fin de año!
Julie Sorbier-RawlsProfesseur d’Espagnol
et chroniqueur Culture pour Nuance
15P.
Méditation
Le nom d’Emmanuel
Dans l’Evangile de Matthieu, nous pouvons lire au sujet de la naissance de Jésus-Christ : « Tout cela arriva afin que s’accom-plisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : Voici que la vierge sera enceinte : elle enfantera un fils, et on lui don-nera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous . » (Matthieu 1 : 22 – 23) .
A Noël, nous sommes appelés à nous souvenir que Dieu, dans sa miséricorde, est venu en Christ-Jésus, placer sa demeure parmi les hommes . Ô quelle grâce ! Un Dieu, si grand et si glorieux que même les cieux des cieux ne peuvent le contenir, est venu habiter parmi nous . Telle est la bonne nouvelle que nous célébrons à Noël .
Pour en voir toute la portée, nous allons nous laisser éclairer par le premier verset du Psaume 1 : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur le chemin des pécheurs, et qui ne s’assied pas sur le banc des moqueurs » . (Psaume 1 : 1)
Nous pouvons noter une certaine progression : marcher - s’ar-rêter - s’asseoir .
De cela, quel enseignement pouvons-nous tirer pour éclai-rer le mystère de l’amour de Dieu qui vient habiter parmi les hommes ?
Contrairement à l’homme qui manifeste la crainte de Dieu, le méchant, qui ne se repent pas de sa mauvaise voie pour revenir à Dieu, s’éloignera de plus en plus de la lumière divine jusqu’au point même de sombrer, à la longue, dans l’obscurité totale . Il y a une progression dans la déchéance et la perver-sité jusqu’à atteindre le paroxysme de la dissolution lorsque le cœur de l’homme finit par s’enraciner dans le mal, s’attacher intimement à l’injustice au point de faire avec elle une même chair .
Il est aussi intéressant de savoir qu’en hébreu le mot traduit ici par ‘’s’asseoir’’ peut aussi l’être par ‘’habiter’’ ou ‘’demeurer’’1 . La richesse de la pensée hébraïque nous permet donc d’établir un parallélisme entre, d’une part, la condition spirituelle du méchant qui s’enracine de plus en plus dans le mal jusqu’au point de faire corps avec le péché ; et d’autre part, l’immensité de l’amour divin manifesté en Jésus-Christ, le Juste, qui vient habiter parmi nous, et s’attache à son peuple par un amour indéfectible qui l’amène à faire un avec lui, comme un homme s’attache à son épouse par le lien du mariage . Il y a donc là tout un symbole de l’union de Christ et son épouse, l’Eglise qu’il a rachetée par son sang .
Avant de s’attacher à elle par le signe de l’alliance, il l’a aimée, et il s’est dépouillé de sa gloire céleste, puis il est venu habi-ter au milieu de nous . Voilà pourquoi il devait s’appeler Em-manuel, ce qui signifie : Dieu avec nous . En venant habiter parmi nous, Dieu, dans sa grâce, nous a donné en Christ-Jésus, une nouvelle identité, en nous appelant de son nom . Il nous a ainsi fait entrer dans sa propre maison, comme il revient aux enfants légitimes . Il a établi avec ses rachetés une profonde relation d’intimité, et noué avec eux un lien indéfectible . Telle est la nature de l’alliance que Dieu fait avec son peuple en venant habiter en son sein .
Pour un peuple qui a connu la souffrance et la solitude comme Israël dans la maison de servitude d’Egypte, leur nouvelle vie dans la maison du Père – la terre promise - inaugure des temps de rafraîchissement et de consolation . Cette consolation du Père est d’autant plus appréciée que l’on a expérimenté dans sa chair une souffrance extrême et la détresse à son comble, quelque fois au point que la vie même devient amère et que la mort paraît plus douce .
Que les rachetés de la maison d’Israël se réjouissent en l’Eter-nel qui a changé le deuil en allégresse ! Qu’ils célèbrent un hymne de joie en l’honneur de l’Eternel, leur Dieu, qui est com-patissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté . Lui qui se souvient toujours de l’Alliance qu’il a établie avec nos pères Abraham, Isaac et Jacob – une alliance éternelle qu’il a renouvelée aujourd’hui, en notre faveur, en Christ Jésus, notre Seigneur et Sauveur . Nous sommes à lui, et nous lui ap-
16P.
partenons pour l’éternité, selon qu’il est écrit : « Car les dons gratuits et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11 :29) . En effet, Dieu ne se repent pas de ses dons . Il a donné son Fils unique une fois pour toutes, pour le rachat de l’humanité .
Nous pouvons, aujourd’hui encore, ac-cueillir son amour à bras ouverts pour qu’il ait toujours sa demeure parmi nous, afin que des temps de rafraîchis-sement nous soient accordés . Car le Fils, dont nous célébrons aujourd’hui la venue, s’appelle Emmanuel, Dieu avec nous !
Oui, réjouissons-nous ! Dieu s’est souve-nu de nous avec la même compassion que celle qu’il manifesta jadis à Israël lorsqu’il disait : « J’ai bien vu la misère de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu son cri à cause de ses oppres-seurs, car je connais ses douleurs (…) » . (Exode 3 : 7-8)
Noël nous invite donc à ne pas perdre courage, quelle que soit l’ampleur de notre détresse, et à nous souvenir sans cesse que nous ne sommes pas oubliés de Dieu .
Il est bien à l’œuvre pour nous accorder sa délivrance et son salut . Comment un Dieu si bon et si compatissant pour-rait-il être indifférent à la misère de son peuple qu’il s’est racheté à un grand prix ? Lorsque lui, le Dieu de toute com-passion, « voit » la misère de son peuple, il ne peut qu’éprouver de la compassion . N’est-il pas celui qui pleure avec ceux qui pleurent . N’est-il pas à l’œuvre jour et nuit, pour qu’au temps convenable,
au jour du salut, il puisse se réjouir avec ceux qui ont longtemps pleuré en silence tout en continuant, malgré tout, à lui faire confiance et à s’attendre à lui .
Il est à l’œuvre jour et nuit pour nous faire entrer dans sa joie, celle d’Emma-nuel : Dieu avec nous !
Tenez bon ! Nous ne sommes pas ou-bliés de Dieu . Très bientôt, viendront des temps de rafraîchissement : alors, aux pleurs succèdera la réjouissance ; à la souffrance, la consolation ; à la dé-tresse, la délivrance – en vertu de la loi immuable de l’alternance des saisons, selon qu’il est écrit : « Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le
froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas . » (Genèse 8 :22)
Que tous ceux qui souffrent selon la vo-lonté de Dieu sachent qu’ils prendront part, au temps fixé, à la joie des mois-sons, selon qu’il est écrit : « Mais les té-nèbres ne règneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses (…) Le peuple qui marche dans les ténèbres voit une grande lumière ; Sur ceux qui habitent le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit . Tu rends la nation nombreuse, tu lui dispenses la joie . Elle se réjouit devant toi de la joie des moissons, comme on pousse des cris d’allégresse au partage du butin . (…) » Esaïe 8 : 23 à 9 : 3
Ayez foi en Dieu et soyez plein d’espé-rance car Dieu est bien à l’œuvre pour nous accorder sa délivrance, et pour nous faire entrer dans sa joie, celle d’Emmanuel : Dieu avec nous !
Medard MutemfuPasteur
Méditation
MÉDARD MUTEMFUMarié et père de cinq enfants.Pasteur actuellement sans poste, formé à la Faculté Libre de Théologie Réformée, à Aix-en-Provence- ( aujourd’hui Faculté JEAN CALVIN ). Il exerce un ministère d’accompa-gnement spirituel et d’intercession.Dernières responsabilités d’église en date : Directeur de l’École du dimanche et membre du Conseil de l’Église Protestante Evangélique de Créteil ( en Région parisienne ).
« HAUTE SPHÈRE », L’ŒUVRELa crèche de Noël baptisée ainsi a été ins-tallée dans l’église de la Madeleine, à Paris, en 2010. Construite en porcelaine au milieu d’une fine structure géométrique de bois, et dessinée par Sylvain Dubuisson, elle ne peut laisser indifférent. Cette crèche non figura-tive a été réalisée par la Maison Bernardaud, une manufacture de porcelaine de Limoges. Elle est mise en valeur par une musique ara-méenne, langue parlée par Jésus, qui invite à la méditation. (photo crédit newsimages.fr)
1 Voir J . W . WEINGREEN, Hébreu biblique, Méthode élémentaire, Beauchesne Editeur, 1984, p . 297 et p . 301
“ A genoux, devant toi, Je ne peux rien
t’apporter d’autre que moi.
A genoux, devant toi, Les yeux clos mais le cœur ouvert à ta voix.Quand tout ce qu’il me
reste C’est la certitude de ton
amour pour moi. ” François Reymond
#Jem841
17P.
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
210x99_Hectare_Nuance.pdf 1 20/11/14 14:17
Annonces / CommuniquésBÉNIR LES COUPLES HOMOSEXUELS ?
Élian Cuvillier et Charles Nicolas Oli-vétan, 2015, 194 p. 15 €.Suite à la décision du synode de l’EPUdF, voilà un livre stimulant qui nous fait entrer dans un dialogue sans conces-sion entre deux pasteurs, dont l’un est membre de notre union d’Eglises (UNE-PREF), aumônier des hôpitaux et ensei-gnant: « Cet échange rend possible une chose : entendre directement ce qu’a à dire un chrétien porteur de convictions différentes sur des sujets sensibles . Cha-cun se reconnaîtra – au moins en par-tie – dans les propos de celui de nous deux duquel il se sent plus proche, et découvrira ce que pense, ce que croit, ce qu’ose dire celui qui se situe autrement . Avec cette question : en fait, qu’est-ce qui me fait préférer telle manière de voir plutôt que telle autre ? Est-ce fondé ou est-ce purement subjectif ? Est-ce une forme de réaction ou est-ce le fruit d’une véritable maturation ? Est-ce purement mon choix ou y ai-je été conduit par Dieu ? Les écoles théologiques sont un peu comme les classes sociales : elles se rencontrent assez peu . Ces contacts font avancer, quand bien même on se décou-vrirait, à l’issue du débat, plus éloignés qu’on pouvait l’imaginer . […] Chacun est renvoyé à sa responsabilité personnelle, ce qui n’est pas rien . On ne cherchera donc pas de conclusion dans cet écrit, ni de gagnant ou de perdant . On cherchera seulement à comprendre ce qui pousse
celui-ci à parler dans ce sens et celui-là dans un autre sens » .(extrait de la préface de Charles Nicolas)
VOYAGE EN ISRAËL DU 26 FÉVRIER AU 6 MARS 2016
Circuit des ambassadeurs au pays de la Bible (agence Antipode).Départ Marseille – retour MarseilleTarif 1695€ en demi-pension, possibilités de payer en plusieurs fois .Thème : Découvrir le pays et le faire aimer ; multiples rencontres et visites ; pour plus de renseignements contactez Mr et Mme Blanchet au 04 67 17 48 76 ou au 06 01 63 77 43 .
SEMAINE UNIVERSELLE DE PRIÈRE, NOUVELLE FORMULE
18P.
Annonces / CommuniquésN° 397
Les guirlandes
Tournesol 397.indd 40 22/10/14 08:54
. 36 pages, format A4 . Dossier à Thème avec son fil rouge . Nombreuses séries et rubriques
. 6 n° par an
Bimestriel dès 8 ans : 35 €/an. www.tournesol.ch Éditions LLB - CS 50728 26007 Valence Cedex
Communiquer l’Évangile autrement avecle magazine de BD chrétienne
TS 2014_nuance.indd 1 12/11/2015 11:35:10
PAPETERIEDÉCORATION
TEXTILEGRAND FORMAT
www.iconova.fr
PAPETERIE
GRAND FORMAT
ET BIEN PLUS ENCORE ...
STICKERS
